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Résumé de « Alerte sur la banquise ! » de John Kotter et Holger Rathgeber : En nous racontant une fable ayant pour protagonistes des manchots dont l’iceberg est en train de se fissurer, les auteurs nous transmettent un message pour réussir le changement dans nos organisations ; nous y apprenons que les entreprises doivent en permanence s’adapter pour se développer et que la réussite ne peut se faire qu’avec un esprit collectif et innovant.
Par John Kotter et Holger Rathgeber, 2018 (réédition), 189 pages.
Titre original : « Our iceberg is melting«
Chronique et résumé de « Alerte sur la banquise ! » de John Kotter et Holger Rathgeber
Introduction – Bienvenue
Dans l’introduction du livre « Alerte sur la banquise ! », John Kotter et Holger Rathgeber :
- Présentent leur intérêt concernant le changement qu’ils étudient depuis de nombreuses années : pour les systèmes éducatifs, les nations ou encore les entreprises, c’est un défi à relever en permanence. En réalité, les façons d’accompagner un groupe au changement sont multiples.
- Soulignent que les fables ont le pouvoir de rester longtemps dans les mémoires et qu’elles constituent un excellent outil pour faire passer un message. Pour mieux comprendre les challenges liés au changement des organisations, les auteurs ont donc d’abord choisi de nous raconter une histoire de manchots en Antarctique.
Ainsi, « Alerte sur la banquise ! » se découpe en deux parties. Nous découvrirons :
- D’abord, la réalité quotidienne des manchots, bien loin de l’idée que l’on s’en fait : la fable s’inspire des travaux de John Kotter sur le changement et raconte les difficultés rencontrées par les manchots dans leur obligation de s’adapter.
- Ensuite, en quoi ces difficultés ressemblent beaucoup à celles qui peuvent intervenir au cœur d’une entreprise.
Première partie de « Alerte sur la banquise ! » : la fable
Chapitre 1 – Notre iceberg ne fondra jamais
Dans ce premier chapitre de l’ouvrage « Alerte sur la banquise !« , John Kotter et Holger Rathgeber plantent le décor de la fable. Nous sommes dans l’Antarctique, près du cap Washington, sur un iceberg très ancien. C’est ici qu’une colonie de manchots bénéficie de conditions de vie idéales. En réalité, ils sont persuadés qu’ils n’auront jamais à quitter leur domicile douillet.
Pour lutter contre le froid, ces animaux savent instinctivement qu’il faut se tenir chaud les uns les autres. La grande famille des manchots empereur a donc bien compris l’importance de la solidarité. Sans cela, ils ne peuvent simplement pas survivre.
La colonie comporte 268 manchots et parmi eux, un individu semble différer du reste du groupe. Il s’appelle Fred et au premier abord, c’est un animal assez banal et plutôt sympathique. Pourtant, il a une particularité : il est observateur et curieux.
Au lieu d’aller pêcher comme ses congénères, Fred étudie son environnement. Ensuite, il est moins intéressé par la vie de famille que les autres pingouins. Pourtant, il s’occupe bien des siens, mais sa passion l’amène souvent à s’isoler du groupe. Même si ses compagnons l’apprécient, ils savent qu’il est préoccupé par le contenu de la mallette qui ne le quitte jamais.
En fait, cette valise contient toutes ses observations, et elles sont de plus en plus inquiétantes.
Chapitre 2 – L’iceberg fond et menace de se rompre
Ainsi, Fred fait des découvertes de plus en plus alarmantes et se projette dans un scénario catastrophe qu’il craint désormais. Si l’iceberg vient à rompre, ce sera un désastre, surtout en hiver. D’ailleurs, si cela se produit, de nombreux éléments de la colonie parmi les plus jeunes vont y laisser la vie.
Pourtant, Fred se sent bien seul car il se souvient des craintes fondées d’un certain Arnold qui l’ont isolé du groupe. Alors qu’il était lui aussi inquiet pour l’avenir de l’iceberg, il en a fait part à ses congénères. Non seulement il n’a pas été entendu, mais en plus tous se méfient désormais de lui et le tiennent discrètement à l’écart.
Chapitre 3 – Et maintenant, je fais quoi ?
La colonie de manchots comporte un « Conseil du leadership » avec Louis, le Chef manchot à sa tête. C’est ainsi que dix sages se réunissent régulièrement pour réfléchir à l’organisation du groupe.
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Alice la déterminée
Alice fait partie du Conseil du leadership ; elle est un peu différente des autres manchots. En effet, elle n’est pas hautaine et se comporte de façon très altruiste avec ses collègues. C’est pourquoi Fred décide d’aller s’entretenir avec elle pour lui expliquer ses craintes.
Comme les autres membres de la colonie, elle a tendance à penser que les inquiétudes de Fred sont provoquées par des problèmes personnels. Pourtant, elle décide de l’écouter attentivement. Aussi, Fred lui propose de l’emmener voir l’endroit qui est à l’origine de ses préoccupations. Cela se passe sous le bloc de glace. Malgré la présence de prédateurs, les deux manchots prennent le risque d’aller inspecter les fissures, signes de dégradation de l’iceberg.
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Des signes inquiétants
Alice est la manchote la plus douée en négociation. Pour autant, elle est moins à l’aise avec les sciences naturelles et Fred prend le temps de lui expliquer la situation. Ainsi, les icebergs ne sont pas de simples gros glaçons et sont souvent composés de canaux et de grottes intérieures. Lorsque les températures augmentent, l’eau envahit les canaux et les cavités. Puis, lorsque la température baisse, toute cette eau gèle et finit par menacer de faire voler l’iceberg en éclat. Avec les explications de Fred, Alice prend conscience de la gravité des faits et lui promet d’essayer de convaincre les dirigeants de prendre les meilleures précautions.
Malgré tout, elle lui conseille de rester patient car il est probable que de nombreux oiseaux le prennent pour un fabulateur.
Chapitre 4 – Problème ? Quel problème ?
Alice tient sa promesse : elle avise les membres du Conseil piloté par Louis. Mais, globalement tous ont autre chose à faire que de l’écouter : il est plutôt question de chamailleries, d’horaires de réunions ou de durée des échanges hebdomadaires. Alice suggère alors d’inviter Fred à la prochaine rencontre. Le Chef manchot accepte volontiers, notamment pour assouvir sa curiosité. Et puis, Louis a surtout consenti à la proposition d’Alice parce qu’elle lui a fait des compliments : son ego de manchot fier a immédiatement réagi de façon positive.
Le Chef manchot préfère toutefois ne pas faire mention de la présence de Fred à la prochaine session pour éviter des désistements de dernière minute. De son côté, Fred demande des informations supplémentaires avant son intervention au Conseil afin de préparer un discours adapté, car il veut convaincre les dix membres honorables du Conseil, dont certains, on l’a prévenu, sont difficiles à impressionner.
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Des manchots peu à l’écoute
Lors des réunions, il règne souvent un manque de discipline dans le groupe. Ainsi, deux des membres adorent se disputer pendant des heures sur la véracité des statistiques et rendent les réunions interminables et stériles. À l’inverse, un autre est souvent surpris en train de somnoler, voire de ronfler. Alors qu’un quatrième ne comprend rien aux chiffres et fait mine de tout maîtriser, il agace profondément les autres. Enfin, deux manchots ne supportent pas qu’on leur explique des choses, car ils ont la sensation de détenir la vérité. Ils estiment donc que c’est à eux de distiller l’enseignement quel que soit le sujet.
Pour introduire son propos avec pédagogie, Fred décide finalement de fabriquer une maquette de l’iceberg. Bien sûr, sans doigts, ni pouces préhenseurs, ni mains, la tâche n’est pas facile et le résultat plutôt médiocre mais Alice salue l’effort fourni.
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Une tension palpable dès le départ
Fred et les membres du Conseil transportent la maquette de l’iceberg de nuit sur le lieu de la réunion. Dès le départ, ils râlent car il faut grimper sur la partie la plus haute de l’iceberg et tous regrettent d’avoir accepté. Fred commence alors à exposer les résultats de ses recherches en s’appuyant sur la maquette pour illustrer ses propos. L’assemblée l’écoute en silence et Alice leur confirme qu’elle a été témoin des fissures et des problèmes de l’iceberg sur place.
Dans le groupe, un manchot s’appelant Nonon, en charge des prévisions météo leur dit que tout cela est parfaitement normal et que ça fait des années que des signes similaires sont observés. Il exige de Fred de montrer des preuves plus convaincantes de ses observations.
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Une intuition plutôt qu’une explication rationnelle
Fred est obligé d’avouer qu’il n’est pas en mesure de leur fournir des éléments probants, mais que le risque est réel et ses conséquences désastreuses. À ce moment-là, Alice vient à sa rescousse en alarmant les membres du Conseil. Ont-ils une idée du discours qu’il faudra alors tenir aux parents si les plus jeunes disparaissent dans la catastrophe ?
« Que leur dirons-nous lorsqu’ils se tiendront devant nous, ravagés par le chagrin ? Que nous espérions qu’une telle tragédie ne se produirait pas ? ».
Le temps presse car il ne reste que deux mois avant la période hivernale qui est aussi la période la plus dangereuse. Finalement, tous les membres du Conseil décident de créer un comité de réflexion pour analyser la situation de plus près. Ils sont, par contre, tous d’accord sur le fait qu’il faut éviter de créer un vent de panique. Par conséquent, ils pensent d’abord à continuer à vivre normalement sans avertir la colonie de leurs investigations. Mais pour Alice, ils ne s’agit pas d’un problème habituel. Il n’est donc pas question de cacher la vérité aux autres membres de la communauté. Il faut leur dire.
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Un problème plus inquiétant que d’habitude
Une fois informés, certains manchots commencent à céder à la panique. Pour faire diversion, Fred leur propose une expérience avant de prendre une décision.
Il va chercher une bouteille en verre que son père a ramassé sur la banquise et leur explique qu’il va la remplir d’eau. L’expérience consiste à montrer que le volume de l’eau augmente en gelant. De la même façon que celle qui se trouve à l’intérieur de l’iceberg. Ainsi, si la bouteille casse pendant la nuit gelée, il faudra y voir un signe que leur habitat peut subir le même sort.
Malgré l’opposition de Nonon, Louis accorde à Fred la possibilité de réaliser l’expérience. Ensuite, il demande à un adorable manchot prénommé Chouchou de surveiller la bouteille jusqu’au petit matin. Le lendemain, après une nuit glaciale, la bouteille a explosé sous la pression de l’eau en expansion.
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L’urgence de convoquer une assemblée générale
Suite à cela, tous les manchots sont conviés à participer à une réunion générale. Personne n’en connait le contenu. Une fois les faits exposés, les animateurs montrent la maquette et la bouteille de verre cassée. Puis, s’en suivent des explications techniques de ce qu’il risque d’advenir à l’iceberg pendant l’hiver à cause des fissures et des cavités. Soudainement, tous les manchots sont abasourdis. L’ambiance change de façon palpable.
Louis fait installer la maquette au centre de la place de la colonie pour que les manchots gardent en tête le problème. Pourtant, l’angoisse est aussi un péril car elle peut être dévastatrice. D’ailleurs, l’unique signe réellement positif à cet instant se trouve dans la façon de réagir de certains manchots. Beaucoup proposent leur aide pour trouver une solution. Et c’est un bon départ.
Chapitre 5 – Je n’y arriverai jamais tout seul
Louis, le Chef manchot, reçoit dès le lendemain les encouragements de certains membres de la colonie lui conseillant de prendre lui-même les décisions qui s’imposent. À l’inverse, d’autres lui suggèrent de faire participer les plus jeunes. Mais Louis estime qu’ils n’ont pas l’expérience requise. En plus, certains ont carrément mauvaise réputation.
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Constituer une équipe forte
Alors, pour avancer et créer une équipe capable de prendre les bonnes décisions, Louis décide de réunir les plus compétents. Ainsi, il convoque Alice, Chouchou, Fred et Jordan, un manchot qui, s’il y avait une université, y serait probablement enseignant. On le surnomme d’ailleurs « le Professeur ». En réalité, le Chef a une idée précise en tête : celle de former la meilleure équipe pour relever le défi. Il estime qu’à eux cinq, ils ont les compétences nécessaires pour réussir à sauver l’iceberg.
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Cinq manchots complémentaires
Jordan le manchot cultivé réfléchit en silence : il est, en fait, en train d’établir une liste pour mettre en avant les qualités de chacun. Et voici ses premières conclusions :
- Louis : expérimenté, un peu conservateur et respecté.
- Alice : possède un caractère fort, arrive toujours à ses fins et considère tout le monde avec égalité.
- Chouchou : adorable, pas ambitieux, pas très intelligent, mais aimé de tous.
- Fred : très créatif et curieux, joli bec, a des affinités avec les plus jeunes du clan.
- Moi, Jordan : logique, éduqué, toujours partant pour résoudre les problèmes.
Il apparaît ainsi que les cinq membres choisis constituent un groupe fort et prêt à agir tout de suite.
Louis demande à tous de bien réfléchir avant de s’engager. Il les rassure : ils ne sont pas obligés d’accepter. Pourtant, tout le monde répond positivement à la proposition.
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Fermez les yeux
Après avoir passé une grande partie de la journée ensemble à se perdre dans des considérations stériles, l’équipe est bien obligée de constater que les solutions ne vont pas arriver toute seules. C’est alors que Louis le Chef a une idée : il demande à tous de fermer les yeux pendant une minute. Puis, il leur dit d’indiquer, toujours avec les yeux fermés, où se trouve l’est. En ouvrant les yeux, ils sont surpris de voir qu’ils pointent tous leur nageoire dans une direction différente. C’est une façon de prendre conscience qu’il est important de se mettre sur la même longueur d’ondes pour avancer avec efficacité.
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La pêche du calamar : une activité de groupe
Comme l’heure du déjeuner approche, Louis propose au groupe des cinq d’aller pêcher des calamars. Ces créatures sont des mets d’exception pour les manchots mais ne se laissent pas attraper facilement. Pour être plus efficaces, les manchots doivent alors procéder en groupe. Ces derniers sont d’une dextérité impressionnante dans l’eau, capables d’y rester plusieurs minutes sans remonter. Ensemble, ils parviennent alors à attraper une énorme quantité de poissons et, grâce à leur implication en groupe, peuvent tous manger à leur faim.
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Rester soudés pour être plus efficaces
L’après-midi se poursuit avec une activité atypique : chacun discute maintenant de tout et de rien, de ses aspirations ou de ses rêves. Or, habituellement, les manchots échangent très peu entre eux. Ce changement de comportement désarçonne totalement le Professeur qui décrypte, avec son esprit analytique, ces échanges avec application. Il sait qu’en réalité, il est très difficile de se séparer de ses mauvaises habitudes.
Chapitre 6 – La mouette
Les cinq membres du groupe de décision ne disposent que d’un mois pour trouver une solution à leur problème d’habitat liée à la fonte des glaces. Alice pense, par ailleurs, qu’il faut recruter d’autres cerveaux et élargir le groupe à de nouveaux membres.
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Des idées nombreuses mais pas très judicieuses
Alors qu’un manchot suggère de creuser un trou jusqu’à la grotte pour enlever la pression de l’eau, les autres lui expliquent que cela prendrait trop longtemps. Un autre pense qu’il est plus efficace de chercher un iceberg sans défaut, capable de les abriter en toute sécurité.
Une autre idée propose de déplacer la colonie vers le centre de l’Antarctique, mais les autres pensent que cela les éloignerait trop de la nourriture. Ensuite, vient le tour d’un autre manchot qui propose de fabriquer de la colle à base de graisse d’orque pour réparer les fissures.
Finalement, un manchot plus âgé leur donne un conseil précieux :
« Vous devriez peut-être faire ce que Fred a fait lorsqu’il a découvert notre terrible problème. Marcher, déambuler, les yeux et l’esprit grands ouverts. Soyez curieux. »
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À la conquête du monde
Disposés à suivre les conseils de la sagesse, l’équipe commence à parcourir la banquise pour l’explorer. En marchant vers l’Ouest, les cinq protagonistes découvrent de nouveaux paysages et rencontrent des familles avec les mêmes préoccupations qu’eux. Puis, en levant les yeux, ils aperçoivent un étrange animal qui n’a pas pour habitude de voler au-dessus de leurs têtes. Cet oiseau est fascinant car il se comporte d’une façon très différente de leurs congénères.
En réfléchissant un peu, ils arrivent à une conclusion : cet oiseau doit avoir une maison, sinon il gèlerait en une seule nuit. Ou alors, il est ce que les manchots appellent un nomade, c’est à dire un être vivant selon des habitudes très éloignées des leurs.
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Quel étrange animal !
Cette perspective de changer radicalement de mode de vie est une véritable révélation. En fait, les cinq manchots veulent tous en savoir plus sur cet oiseau volant. Ils sont unanimes : il faut absolument s’entretenir avec cet étrange animal pour connaître son fonctionnement. Et quand ils le trouvent enfin, Chouchou est tout désigné pour l’accoster avec douceur et délicatesse.
C’est ainsi que l’oiseau, la mouette, raconte au cinq manchots son rôle d’éclaireur, indispensable pour la survie de son clan. Elle leur décrit aussi ce que son groupe mange et la façon dont ils vivent. Puis, très rapidement, elle est frigorifiée et doit s’envoler pour ne pas geler sur place.
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Une autre façon de vivre est possible
Dès le départ de la mouette, tous se concertent. Alice trouve cette rencontre fort intéressante. Bien entendu, les manchots sont très différents de ces petits oiseaux, mais ils peuvent s’inspirer de leur expérience.
Il leur faut simplement prendre conscience que rien n’est éternel et que bien d’autres solutions s’offrent à eux. Cela sera difficile à admettre après tant d’années de routine mais il est définitivement important d’opérer un changement de mentalité. Leur avenir en dépend.
Le Professeur, quant à lui, reste pensif. Comment se fait-il que personne ne se soit aperçu avant des problèmes de l’iceberg. Une nouvelle théorie est en train de germer dans son esprit. Peut-être la dégradation de l’îlot de glace est-elle due à un phénomène brutal et récent ?
Chapitre 7 – Diffuser le message
Le lendemain, l’heure est à la prise de conscience car les manchots décident de communiquer leurs récentes découvertes. Pour cela, Jordan Le Professeur a préparé une série de diapositives dans le but d’exposer les faits à l’ensemble de la communauté.
Louis, le Chef est persuadé que l’exposé du Professeur est un véritable chef d’œuvre. Pourtant, il décide d’introduire son propos avec un peu plus de finesse, car, il en est conscient, son auditoire n’est pas très futé.
L’idée est de les piquer un peu dans leur amour propre et de leur faire dire ce que Louis attend d’eux. Ainsi, avec des questions habiles, il les entraîne vers un questionnement plein de bon sens et qu’ils ne peuvent désapprouver. Il y est question de l’importance de la discipline, de l’amour pour leurs enfants et de la fraternité. À la fin du discours, les manchots ont l’impression d’avoir trouvé eux-mêmes les idées.
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Faut-il absolument vivre ici ?
Puis, Louis en vient au fait : bien vivre ne dépend pas de l’endroit. Il passe ensuite la parole à Chouchou, apprécié de tous, pour en venir à l’essentiel, évoquer leur rencontre avec la mouette. Le manchot le plus mignon leur raconte la vie de cet étrange animal. La liberté de sa colonie leur a donné des idées pour reconsidérer leur façon de vivre. Mais même si Chouchou possède de réels talents de conteur, à la fin de son discours, les réactions restent mitigées. Certains manchots n’arrivent pas à imaginer qu’un oiseau puisse voler. Pour d’autres, la notion de liberté est tout à fait nouvelle. Enfin, les plus intelligents restent silencieux.
Louis insiste sur le fait qu’ils peuvent, eux aussi, vivre sur un autre iceberg et que sa disparition ne signifie pas la fin de leur existence.
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Un bon début
Tous n’ont pas l’air convaincus mais semblent être à l’écoute du message. À la fin de la réunion, Alice interpelle Chouchou, Fred et le Professeur pour leur soumettre une idée. Elle pense qu’il serait bien de créer des affiches pour aider leurs congénères à garder en tête qu’il faudrait bientôt prendre une décision.
Chaque jour, de nouveaux slogans émergent dans l’esprit des manchots les plus créatifs. On en met également sous l’eau de manière à ce que les manchots puissent les lire en allant à la pêche. Les manchots décident d’ouvrir et d’animer des cercles de parole. Progressivement, s’entrouvrent de nouvelles perspectives pour nombre de manchots, même si tous ne sont pas encore convaincus. Malgré tout, un grand pas en avant a été fait.
Chapitre 8 – Bonnes et mauvaises nouvelles
Dans les jours qui suivent, il se passe beaucoup de choses sur l’iceberg. Des bonnes, des mauvaises et d’autres plutôt embarrassantes ou inattendues :
- Bonnes : une énergie croissante émane de l’iceberg.
- Plutôt bonnes : plusieurs manchots parmi les plus jeunes proposent leurs services en tant qu’éclaireurs.
- Pas terribles : le manchot NonNon et les plus pessimistes font circuler des fausses informations qui freinent l’enthousiasme général.
- Mystérieuses : l’institutrice d’habitude si gentille raconte des histoires terribles aux jeunes qui font alors d’affreux cauchemars.
- Pas mystérieuses du tout mais très gênantes : les membres du Conseil se déchirent entre eux pour prendre la place du leader des éclaireurs.
- Les très mauvaises nouvelles : explorer les territoires prend beaucoup de temps et il faut se nourrir. Or, les manchots ne pêchent que pour eux et leurs enfants, jamais pour un congénère.
Les détracteurs, dont fait partie le manchot NonNon, se frottent les mains : tout ne sera pas si facile et ils s’en félicitent. La jeune Amanda, une planificatrice très investie va lentement se décourager. En effet, au fil des jours, son mari la prie de prendre du recul et son petit manchot commence à faire des rêves effrayants. Enfin, le problème de nourriture concernant les éclaireurs achève d’éteindre sa flamme.
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Il y a urgence à réagir
NonNon continue à déverser la mauvaise parole à l’ensemble de la colonie. Il faut donc le contrer et vite. Ainsi, il est décidé que le Professeur le suivra à longueur de journée et de banquise. Comme il ne peut pas supporter ses discours alambiqués, NonNon en est réduit à tenter de le fuir. Par conséquent, il ne peut plus livrer ses messages angoissants.
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Maintenant, ça suffit !
Louis, le manchot chef, est conscient que certains de ses congénères veulent prendre la place de chef des éclaireurs. Il les somme directement d’arrêter cette course au pouvoir. Alice, plus diplomate, met en avant les bienfaits de certains manchots cadres pour la sauvegarde de la colonie. Les plus réfractaires se surprennent à trouver cette nouvelle organisation intéressante.
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Rassurer la maîtresse
À ce moment de l’histoire, Chouchou se propose d’aller à la rencontre de l’institutrice, qu’il trouve complètement déprimée. Bouleversée, elle lui confie ses angoisses. Elle est persuadée qu’avec tous ces changements, la maternelle va disparaître. Puis, elle commence à prendre de l’âge et craint qu’on se passe de ses services. Chouchou, le plus gentil des manchots, la rassure en lui disant que ce sera le contraire. Les petits auront encore plus besoin d’apprendre dans un monde en perpétuelle évolution. Comme il est patient et rassurant, l’institutrice commence à être moins angoissée.
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La petite Rosalie
Alors que NonNon ne peut plus nuire au groupe, l’institutrice commence à raconter de merveilleuses histoires aux enfants. Ainsi, les cauchemars cessent et certains petits jouent même un rôle de médiateur sans s’en rendre compte.
Un jour, Alice croise la petite Rosalie qui a adoré les histoires de la maîtresse parlant de héros qui aident les leurs à gagner des défis. La jeune femelle manchot veut devenir un de ces héros, mais elle ne sait comment faire. Alice lui dit alors qu’il suffit de rentrer voir ses parents et leur expliquer qu’ils doivent nourrir les éclaireurs. Cela suffira à faire d’elle un héros.
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Devenir un héros
Les jours suivants, la petite Rosalie partage avec ses nombreux amis ces idées à suggérer à tous les parents de l’iceberg. Émue par ces prises de positions, la maîtresse crée une « Journée d’hommage à nos héros ». Certains adultes voient ça d’un œil un peu inquiet. Jusqu’ici tous les manchots et encore moins les enfants n’avaient le droit à la parole. C’est une grande première et les plus petits en sont ravis.
Chapitre 9 – Les éclaireurs
Louis, le chef du Conseil veut profiter de l’engouement presque général et il se dit qu’il faut sélectionner les meilleurs éclaireurs. Il est bien décidé à montrer à tous les membres de la colonie que les choses sont en train de changer.
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La journée d’hommage à nos héros
L’idée inspirée par la petite Rosalie, la « Journée d’hommage à nos héros », a fait son chemin : elle prend la forme d’une grande kermesse avec un tirage de tombola, des spectacles et même une brocante. Le prix d’entrée est fixé à deux poissons par adulte. Certains manchots se montrent dubitatifs mais sont finalement heureux que leurs enfants agissent en faveur de la communauté. Puis, la pression sociale fait son travail, et bientôt toute la colonie accepte de participer à l’événement. On décide alors de programmer cette journée le jour du retour des éclaireurs. De cette façon, ils pourront profiter d’un bon repas en rentrant de leur long périple.
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Des médailles pour les héros
À leur retour, les éclaireurs sont épuisés, certains blessés, mais tellement heureux de faire part de leurs découvertes. Les manchots leur mettent à disposition un poste de soins. Les éclaireurs peuvent ensuite se restaurer. Enfin, ils racontent les nouveaux icebergs découverts lors de leur long voyage en mer.
Les amis de Rosalie ont fabriqué des rubans et médailles taillées dans la glace avec l’inscription « HÉROS ». Louis offre à Rosalie la fameuse bouteille ayant servi à l’expérience de l’eau gelée. Il souhaite ainsi rendre hommage à la petite femelle car elle a fait preuve d’un civisme et d’une imagination sans précédent.
Ce soir-là, les manchots poursuivent les discussions jusque tard dans la nuit. Alors que les membres les plus hésitants commencent à y croire, ceux qui sont déjà convaincus redoublent d’optimisme. NonNon, quant à lui, se fait le plus discret possible.
Chapitre 10 – La deuxième vague
Dés le lendemain, Louis réunit les éclaireurs pour leur demander de lui faire un compte-rendu précis de ce qu’ils ont vus. Il veut savoir s’il existe un iceberg suffisamment grand et bien placé pour convenir à la vie de la communauté. Il faudra aussi qu’il ne soit pas trop éloigné pour que les vieillards et les plus jeunes arrivent à l’atteindre.
La journée des Héros a déclenché des vocations et de nombreux manchots se proposent pour devenir des éclaireurs. Il est, en effet, prévu de conduire une deuxième vague de recherche pour valider les découvertes de la première sortie.
Selon Alice, il faut tenir bon et ne pas baisser la vigilance car de nombreux éléments de la colonie commencent à penser que le déménagement pourra attendre un an de plus. Ensemble, les membres du Conseil élaborent une liste de caractéristiques essentielles pour leur prochain lieu de vie.
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L’iceberg idéal
La liste des critères pour dénicher l’iceberg idéal est ainsi établie :
- Un morceau de glace sans fissures ni grottes internes.
- Présence d’un grand mur de neige pour s’abriter des tempêtes.
- Situation dans une zone de pêche florissante.
- Il devra être situé sur un itinéraire permettant aux manchots de faire des pauses pendant le voyage.
Les nouveaux éclaireurs partent, accompagnés du Professeur, chargé de valider la capacité du nouvel iceberg à les accueillir.
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Le jour du déménagement fixé
L’iceberg est trouvé. L’hiver antarctique approchant, on décide de fixer le déménagement au 12 mai. Celui-ci connaît quelques incidents mais finalement, tous les manchots arrivent à bon port. De la même manière, Louis est de plus en plus respecté, tandis que Chouchou continue à rassurer les plus inquiets et à calmer les manchots hystériques.
L’hiver passe sans trop d’encombres. Toutefois, il s’avère difficile de pêcher dans des zones mal connues avec des vents nouveaux et imprévisibles. On décide alors de chercher un iceberg plus adapté et les éclaireurs repartent vers l’inconnu.
La saison suivante, un deuxième déménagement est programmé pour gagner un lieu de vie plus grand, situé dans des eaux très poissonneuses. Bien entendu, ce deuxième changement suscite moins de stress que le premier.
Chapitre 11 – Le changement le plus remarquable
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Des évolutions constantes
Malgré quelques traditions coriaces et bien enracinées, les manchots continuent à évoluer. Alice, Rosalie et les éclaireurs sont bien décidés à continuer leurs efforts :
- Louis réfléchit à remanier le « Conseil du leadership » pour y intégrer les plus valeureux.
- Les éclaireurs sont maintenant recrutés selon des critères bien définis et bénéficient de plus de poissons en guise de prime de travail.
- Des nouvelles matières ont été ajoutées au programme scolaire des enfants et le Professeur occupe maintenant le poste de météorologue en chef.
- Fred est devenu le Chef des éclaireurs.
- Chouchou est resté le manchot modeste qu’il était au début de l’aventure.
Louis a pris sa retraite et Alice lui succède avec une manière de présider un peu plus pondérée. Et puis la colonie est maintenant plus grande et plus apte à faire face aux difficultés qu’elle rencontre.
Pour autant, certains manchots sont toujours un peu réticents au changement. Mais, globalement, ils ont trouvé un certain équilibre entre les choses acquises et les nouvelles règles. Enfin, Grand-père Louis est devenu le conteur favori des enfants qui lui réclament tous de raconter l’histoire du Grand changement.
Même si au départ, le vieux manchot a eu peur de passer pour un nostalgique, il s’est vite rendu compte que cette histoire apporte énormément aux jeunes de la colonie. Grâce à ce récit, les petits manchots sont dans une dynamique positive pour aborder les changements nécessaires au bien-être de la troupe.
Avec une armée de volontaires puissants et déterminés, la colonie a maintenant de quoi envisager l’avenir avec plus de sérénité. Et de cela, l’ancien Chef Louis, en est très fier !
Fin de l’histoire des manchots, mais pas du livre « Alerte sur la banquise !« .
Deuxième partie d' »Alerte sur la banquise ! » : les 8 étapes pour réussir le changement
Chapitre 12 – Huit étapes pour changer dans n’importe quelles conditions
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La fable des manchots transposée à une organisation
John Kotter et Holger Rathgeber démarrent cette deuxième partie de « Alerte sur la banquise ! » en invitant tous ceux qui ont déjà plein d’idées propices au changement à, d’ores et déjà, passer à l’action. Pour les autres, les auteurs présentent ici plusieurs pistes à explorer en vue de réussir le changement collectif.
- D’abord, nous pouvons nous demander à quel manchot nous ressemblons le plus et prendre conscience de la place que nous pouvons occuper dans un processus de changement. Nous allons certainement croiser des NonNon qui vont essayer de freiner notre enthousiasme, mais nous serons aussi confrontés à d’autres éléments prêts à mettre toute leur force dans un projet de changement global.
- Ensuite, nous pouvons transposer l’histoire des manchots et de leur iceberg vieillissant à de nombreux cas d’organisations qui souffrent de vétusté ou de mauvaise gestion. Cela peut concerner l’enseignement et l’éducation, l’alimentation ou d’autres stratégies mal orientées dans le secteur du commerce. Toutes les entreprises florissantes ont su gérer le changement pour prospérer et réussir en fonction de leurs propres caractéristiques. Pour faire de même, les auteurs nous invitent alors à nous interroger si dans notre entourage il n’existerai pas aussi :
- Un Fred pour alerter sur d’éventuels problèmes ?
- Une Alice débordant d’énergie et de conviction pour faire entendre son message ?
Ainsi, en évaluant de manière objective notre propre situation, nous allons pouvoir appliquer les huit étapes nécessaires pour réussir le changement positivement.
Planter le décor
- Étape 1 – Créer un sentiment d’urgence : il s’agit de déclencher une dynamique grâce à des explications sur la nécessité d’agir sans attendre. Si besoin, il est bien de s’aider d’exemples concrets pour être plus explicites.
- Étape 2 – Réunir l’équipe de pilotage : il est impératif de confier la responsabilité des principales décisions à des personnes crédibles et dotées d’une grande capacité de communication. Il est tout aussi important de confier l’analyse de la situation à un membre compétent pour partir sur de bonnes bases.
Décider quoi faire
- Étape 3 – Développer la vision et la stratégie de changement : il nous faut expliquer de quoi l’avenir sera fait et en quoi il sera bénéfique pour l’ensemble du groupe. Il est intéressant de se servir d’une figure équivalente à celle de la mouette pour définir un guide.
Enclencher le mouvement
- Étape 4 – Communiquer pour faire comprendre et adhérer : il est plus important de convaincre les autres que de les obliger à vous suivre. Pour cela, il est intéressant d’utiliser des canaux de communication divers et adaptés.
- Étape 5 – Donner aux autres le pouvoir d’agir : il faut donner la possibilité aux éclaireurs d’agir sans contrainte, car ce sont eux qui vont apporter des innovations propices au changement.
- Étape 6 – Produire des victoires à court terme : pour avancer plus vite et plus loin, il faut mettre en lumière tous les petits succès accumulés. En fêtant ces réussites, nous pouvons fixer de nouveaux objectifs et récompenser les éléments qui ont fait progresser le changement.
- Étape 7 – Persévérer : pour continuer à progresser et à faire prospérer l’entreprise, il est nécessaire de supprimer les réunions inutiles qui freinent son essor. Ensuite, il convient de fixer des objectifs suffisamment élevés pour motiver les forces.
Pérenniser
- Étape 8 – Créer une nouvelle culture : pour arriver à un résultat novateur et adapté à la nouvelle organisation, il faut encourager les initiatives, si elles sont productives. Petit à petit, les nouvelles règles vont remplacer les anciennes façons de faire traditionnelles. Enfin, il ne faut jamais oublier de récompenser les meilleurs éléments et d’inscrire les processus du changement dans la partie formation de la structure.
Je vous invite à visionner ma vidéo : La seule chose qui ne change pas, c’est le CHANGEMENT 🙂 🙂 :
Chapitre 13 – Le pouvoir des discussions de groupe
John Kotter et Holger Rathgeber mettent l’accent sur l’importance des communications entre collègues pour progresser ensemble. Il est, en effet, avant tout, impératif d’échanger, pour savoir si nous avons la même vision des choses. Ainsi, nous pourrons ajuster notre manière de procéder.
Les auteurs encouragent également à faire lire « Alerte sur la banquise ! » à des collègues puis se réunir ensuite et en discuter. Voici des extraits d’échanges que John Kotter et Holger Rathgeber ont retranscrits pour nous donner une idée concrète de comment cela se passe en réunion.
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Cas 1 : Les icebergs fondent parfois très lentement
La première réunion de groupe reprend les échanges de personnes issues d’une même entreprise. Alors que l’un des participants demande s’il y a eu un iceberg en danger dans l’entreprise, une personne lui dit qu’il y a bien eu des signes mais qu’ils étaient si discrets qu’on ne les a pas pris au sérieux : une satisfaction de la clientèle en baisse constante mais très lente.
Un autre intervenant ajoute que les manchots ont eu le même souci, mais qu’ils ont bénéficié de l’œil expert de Fred pour dévoiler la fissure. Ce à quoi répond un participant que dans l’entreprise aussi, il y a eu des personnes qui ont su mettre le doigt sur le péril à venir. Pourtant, ceux-ci n’ont pas été entendus et ont fini par se décourager.
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Cas 2 : Ne pas se contenter des personnes qui sont là : rallier celles dont nous avons besoin
John Kotter et Holger Rathgeber soulignent ici la qualité avec laquelle une manager a su diriger une équipe vers le changement. Tous les intervenants de la réunion se rejoignent sur le fait qu’elle a particulièrement bien choisi les éléments pour l’amener à la réussite.
L’un des participants prend la parole pour expliquer que cette femme prénommée Cara ressemblait beaucoup à Louis et qu’elle a eu un certain George pour occuper la place d’Alice. Puis, chacun y va de sa petite réflexion en mettant un profil de manchot derrière chaque membre du groupe. Lorsqu’ils se demandent enfin, si parmi eux, il existe un NonNon, ils se tournent tous vers la même personne en rigolant.
D’ailleurs, privilégier des échanges sur le ton de l’humour et sans cynisme est une excellente idée pour faire passer des messages importants.
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Cas 3 : Et le premier ennemi du changement est… ?
Pendant cet échange entre collègues, l’un d’eux demande aux autres s’ils ont en tête un exemple qu’ils qualifieraient d’un échec cuisant. Alors, ils sont tous d’accord pour désigner un projet qui a capoté, probablement parce que le sentiment d’urgence n’a pas été suffisamment partagé.
De la même façon, ils s’entendent sur le fait que la communication n’a pas été à la hauteur pour convaincre les plus réticents. Ainsi, les principaux échanges ont eu lieu entre les dirigeants, sans inclure les nombreux participants au projet. Si, à l’inverse, les responsables avaient su mieux partager leurs découvertes et les grandes lignes à explorer, ils auraient certainement pu compter sur beaucoup plus de volontaires motivés.
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Cas 4 : Le changement qui ne s’alimente pas lui-même n’est pas changement
Dans ce dernier exemple, « Alerte sur la banquise ! » aborde le challenge de la pérennisation du changement. Dans de nombreux cas, les protagonistes de l’expérience retombent très rapidement dans leurs travers. Les vieilles habitudes sont coriaces et il faut, en effet, réellement lutter au quotidien pour ne pas glisser dans une routine. Par ailleurs, ce qui a marché jadis n’est pas forcément applicable aux circonstances d’aujourd’hui. Lors d’un changement profond, il convient de trouver des processus exceptionnels pour encourager les personnes à adhérer au nouveau fonctionnement.
Souvent, les premiers échanges autour de la fable des manchots de « Alerte sur la banquise ! » provoquent un sentiment de gêne chez les adultes, de surcroît dans un cadre professionnel. Mais John Kotter et Holger Rathgeber nous expliquent que, rapidement, les langues se délient et les échanges s’enrichissent pour aboutir à des pistes de travail très encourageantes.
Chapitre 14 – Questions-réponses avec les auteurs
Dans ce dernier chapitre du livre « Alerte sur la banquise ! », John Kotter et Holger Rathgeber se prêtent au jeu de questions-réponses, présentées sous forme d’entretien.
Ainsi, on y apprend que la dernière édition a été remaniée dix ans après la sortie de la version originale. De plus, John Kotter affirme qu’il a observé suffisamment de changements sociétaux pour justifier de mettre à jour certains éléments.
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Des changements qui s’accélèrent
Les deux auteurs s’accordent sur le fait que les changements au sein des entreprises semblent s’accélérer, et ce, dans tous les secteurs. Et Holger Rathgeber l’admet volontiers, même lui n’est pas forcément armé pour traverser ces bouleversements profonds. C’est donc dans cette optique que la dernière version d' »Alerte sur la banquise ! » a été écrite, avec plus de conseils concrets à appliquer. Ensuite, des enseignements précieux pour aider à opérer un changement important ont été ajoutés.
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L’histoire reste la même en s’adaptant au monde changeant
Les changements apportés dans la dernière édition d’ »Alerte sur la banquise ! » de John Kotter et Holger Rathgeber sont infimes et subtiles. Les utilisateurs réguliers ne les verront peut-être pas. Seules quelques répliques ont trouvé une place légitime quand d’autres ont été réduites. Simplement, les auteurs se sont attachés à adapter l’histoire à l’accélération de l’évolution de la vie quotidienne, par exemple en intégrant de nouvelles scènes. C’est le cas avec l’intervention de Chouchou au moment où il s’efforce de rassurer les manchots.
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La fable : un merveilleux outil d’apprentissage
John Kotter en est persuadé, la fable est un excellent médium pour encourager les hommes au changement ; sans doute parce que les histoires racontées aux enfants existent depuis la nuit des temps. Et avec la fable animale, si les individus sont sympathiques, le message est encore plus facile à faire passer. D’ailleurs, Holger Rathgeber indique qu’il a éprouvé la méthode de la fable lors de nombreuses réunions et c’est ainsi qu’il a eu l’idée de la proposer à John Kotter.
Enfin, les auteurs du livre « Alerte sur la banquise ! » tiennent à préciser que cette histoire est le fruit de plusieurs dizaines d’années de travaux et réflexions sur le changement.
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Une réédition également nourrie de découvertes récentes
Dans cette dernière édition de « Alerte sur la banquise !« , la notion d’urgence a été d’avantage mise en valeur car elle semble être un véritable levier pour contrer l’autosatisfaction. Pour autant, effrayer les gens ne sert à rien et il est plus productif de mettre en avant les opportunités disponibles pour évoluer.
De la même manière, il apparaît désormais évident que pour obtenir des résultats, il faut une implication de nombreux membres. Un petit groupe ne peut pas porter le changement sans s’essouffler et se décourager.
Enfin, sans faire de l’autosatisfaction, il est primordial de communiquer autour des succès, même s’ils sont parfois infimes et invisibles.
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Les manchots, des créatures fascinantes, parfaites pour faire passer les messages essentiels
John Kotter et Holger Rathgeber admettent avoir choisi les manchots dans la continuité du livre de John Kotter « Leading Change » (ou « Conduire le changement » dans sa version française) déjà illustré avec ces animaux. Ensuite, ce sont des êtres auxquels nous nous identifions assez facilement.
Parmi les leçons que les auteurs souhaitent que nous retenions, celle de la place du leadership est essentielle. En effet, à tous les niveaux d’une entreprise, il existe des personnes prêtes à saisir des opportunités et à agir sans se laisser intimider.
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Bientôt une suite avec des suricates
John Kotter et Holger Rathgeber ont écrit une suite à « Alerte sur la banquise ! ». Le livre s’intitule « That’s Not How We Do It Here !« . Il fait allusion à des découvertes encore plus récentes et s’adresse à tous ceux qui sont prêts à apporter leur contribution pour créer un avenir où le changement sera toujours plus présent.
Conclusion de « Alerte sur la banquise ! » de John Kotter et Holger Rathgeber
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Un livre de référence en matière de conduite de changement
Best-seller mondial, « Alerte sur la banquise ! » est aujourd’hui un ouvrage incontournable en matière de changement des organisations :
- D’abord parce que ses auteurs sont eux-mêmes des références : John Kotter est un spécialiste du changement reconnu dans le monde entier et l’un des fondateurs de Kotter International, une société de conseil dans le domaine du changement au sein des entreprises et du leadership. Holger Rathgeber, ancien dirigeant d’une société internationale, est consultant à Kotter International et intervient régulièrement aux côtés de John Kotter.
- Ensuite, parce qu’à l’heure des grands bouleversements qui ne cessent de s’accélérer, « Alerte sur la banquise ! » nous éclaire sur nos résistances au changement et nous propose un guide de réflexion et de management accessible pour le traverser et le réussir.
Dans « Alerte sur la banquise ! », John Kotter et Holger Rathgeber nous enseignent les grands principes de la réussite du changement de façon ludique et abordable, avec humour et perspicacité. Les auteurs s’amusent, en effet, à mettre des manchots en situation de danger pour observer leurs réactions et transposer les situations et les rôles de chacun dans nos propres organisations professionnelles. En nous permettant de faire le parallèle aussi facilement avec le monde de l’entreprise, cette fable facile à lire, constitue un apprentissage efficace. Elle est, de plus, complété par un modèle de changement en huit étapes expliqué clairement et méthodiquement.
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Les messages clés de « Alerte sur la banquise ! » pour réussir le changement collectif
Les prises de conscience, de risque et de position des protagonistes de l’histoire des manchots de John Kotter et Holger Rathgeber nous aident à nous projeter dans une perspective de changement en groupe. Plus précisément, l’histoire nous permet de comprendre :
- Comment il faut agir pour appréhender au mieux une problématique de changement.
- Que la notion d’urgence et de groupe est primordiale.
- Que les bonnes idées peuvent émerger à tous les niveaux de responsabilité et qu’il est important de réfléchir aux différentes orientations tous ensemble.
- Les bienfaits de l’humour lorsqu’il est dénué de cynisme, car il permet de faire passer des messages importants, avec légèreté.
« Alerte sur la banquise ! » de John Kotter et Holger Rathgeber est un livre que je recommande pour sa simplicité et son concept d’apprentissage efficace dans tout ce qui concerne la gestion de la conduite du changement en entreprise.
Points forts et points faibles du livre Alerte sur la banquise !
Points forts :
- Le parallèle entre le groupe des manchots et une collectivité d’hommes permet de voir les choses avec une certaine distance.
- Le livre est écrit avec beaucoup de simplicité, avec quelques touches d’humour sympathiques.
- Les huit étapes pour le changement sont explicites, faciles à comprendre et à appliquer au fonctionnement de tous les groupes.
Point faible :
- Nous avons parfois l’impression en cours de lecture que le contenu est un peu superficiel. Ce n’est plus le cas lorsque nous arrivons à la fin du livre « Alerte sur la banquise ! », car les conseils prodigués prennent tout leur sens.
Ma note :
Le petit guide pratique du livre Alerte sur la banquise : Réussir le changement dans n’importe quelles conditions de John Kotter et Holger Rathgeber
Les messages clés transmis par les auteurs dans le livre Alerte sur la banquise pour réussir le changement dans les entreprises
1. Les entreprises doivent en permanence s’adapter pour se développer
2. La réussite ne peut se faire qu’avec un esprit collectif et innovant
Foire Aux Questions (FAQ) du livre Alerte sur la banquise de John Kotter et Holger Rathgeber
1. Comment le public a accueilli le livre Alerte sur la banquise de John Kotter et Holger Rathgeber ?
Le public a très bien accueilli le livre. Alerte sur la banquise est un best-seller vendu à plus d’un million d’exemplaires avec plus de 97% de recommandations sur Amazon.
2. Quel fut l’impact du livre Alerte sur la banquise de John Kotter et Holger Rathgeber ?
A travers sa simplicité et son aspect d’apprentissage efficace, le livre a permis aux gens de mieux comprendre la gestion de la conduite du changement en entreprise.
3. À qui s’adresse le livre Alerte sur la banquise de John Kotter et Holger Rathgeber ?
Ce livre s’adresse à ceux qui sont dans le milieu professionnel quelque que soit le domaine et à ceux qui désirent entreprendre.
4. Quelles sont les qualités de Fred ?
Fred est observateur et curieux.
5. Pourquoi les membres du conseil n’ont pas les avertissements de Fred au sérieux ?
Le conseil a ignoré les avertissements de Fred car quelqu’un dans l’assemblé (Nonon) a demandé des preuves plus convaincantes de tout ce qu’il avançait. Fred n’avait des preuves concrètes à présenter.
Cinq manchots complémentaires Vs Bonnes et mauvaises nouvelles
Cinq manchots complémentaires | Bonnes et mauvaises nouvelles |
Louis : expérimenté, un peu conservateur et respecté. | Bonnes : une énergie croissante émane de l’iceberg. |
Alice : possède un caractère fort, arrive toujours à ses fins et considère tout le monde avec égalité. | Pas terribles : le manchot Nonon et les plus pessimistes font circuler des fausses informations qui freinent l’enthousiasme général. |
Chouchou : adorable, pas ambitieux, pas très intelligent, mais aimé de tous. | Mystérieuses : l’institutrice d’habitude si gentille raconte des histoires terribles aux jeunes qui font alors d’affreux cauchemars. |
Fred : très créatif et curieux, joli bec, a des affinités avec les plus jeunes du clan. | Pas mystérieuses du tout mais très gênantes : les membres du Conseil se déchirent entre eux pour prendre la place du leader des éclaireurs. |
Jordan : logique, éduqué, toujours partant pour résoudre les problèmes. | Les très mauvaises nouvelles : explorer les territoires prend beaucoup de temps et il faut se nourrir. Or, les manchots ne pêchent que pour eux et leurs enfants, jamais pour un congénère. |
Qui est John Kotter ?
John Paul Kotter (né le 25 février 1947) est professeur à la Harvard Business School. Il est reconnu comme un expert du leadership et du changement, en particulier de la manière dont les meilleures entreprises gèrent le changement. Il est l’auteur de 17 livres dont la plupart sont des best-sellers comme Alerte sur la banquise.
Qui est Holger Rathgeber ?
Holger Rathgeber est co-auteur d’Alerte sur la banquise Travaillant pour l’une des plus grandes entreprises de technologie médicale au monde, il est l’exemple même d’un leader mondial.
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Merci pour ce résumé 🙂
Très très bon livre comme toujours…
Merci. Scatman
vous etes un geni avant d’etre un guide eclairé
Merci. J’ai beaucoup appris de cet article.. J’ai pris du plaisir à vous lire…
Merci beaucoup pour ce résumé qui nous aide dans ce monde en permanent changement