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J’ai récemment eu le plaisir d’interviewer Attila Pongor, un entrepreneur Hongrois connaissant une réussite exceptionnelle dans son pays et parlant très bien français, pour qu’il réponde à la question suivante : Comment AVOIR l’état d’esprit d’un entrepreneur et qu’est-ce que ça APPORTE concrètement ?
Voici sa réponse que vous pouvez consulter en vidéo, en MP3 pendant que vous faites autre chose, genre prendre la voiture, le métro ou un poney, et au format texte pour ceux qui adorent lire 🙂 :
Olivier Roland : Bonjour, ici Olivier Roland et bienvenue dans cette nouvelle vidéo. Donc, je me trouve actuellement à Scottsdale en Arizona et je suis avec Attila. Bonjour Attila.
Attila : Bonjour.
Olivier Roland : Salut. Donc, Attila, comme ça ne s’entend pas parce qu’il vient de dire un bonjour parfaitement en français avec un tout petit accent. Et bien, Attila est Hongrois. Donc, à Hongrie, tu es une sorte de super entrepreneur c’est-à-dire que tu apprends aux Hongrois à créer leur entreprise, à faire en sorte que l’entreprise décolle, à vendre mieux en ligne. Et tu vends notamment des livres que tu fais traduire de l’anglais.
Attila : Oui.
Olivier Roland : Et des formations que tu crées sur Internet.
Attila : Tout à fait.
Olivier Roland : Et donc, on a déjà eu l’occasion d’échanger pas mal. Et bien, je me suis dit que ce serait intéressant justement de faire une interview pour avoir un petit peu ton avis, ton point de vue sur comment on peut avoir un esprit d’entrepreneur et qu’est-ce que ça apporte concrètement ? Est-ce que c’est vraiment indispensable pour réussir ?
Attila : Oui. Alors, je suis tellement content que je vais parler français parce que dans les quelques dernières années, j’utilise mon anglais. J’ai fait mes études en France, des études supérieures. Et vraiment, c’est un grand plaisir d’être là.
Quand j’ai fait mes études en France, tout le monde se moquait de moi parce que comme mon nom est « Attila »…
Olivier Roland : C’est vrai que…
Attila : On me disait tout le temps « là où Attila passe, l’herbe ne repousse pas. »
J’en avais ras-le-bol à l’époque. Maintenant, ça va. C’est vrai qu’Attila c’est un prénom assez fréquent en Hongrie et pas en France.
Bon, en ce qui concerne l’entrepreneuriat, pour moi, c’est un amour parce que quand j’ai fait mes études en France et après quand je suis retourné à Hongrie, j’ai commencé à travailler comme cadre, employé, ce que j’ai bien aimé à l’époque.
Ça fait déjà presque 25 ans. J’avais vraiment des missions très importantes. J’ai beaucoup voyagé en Europe.
J’ai bien aimé. Simplement, un jour, je travaillais en me disant que : Oh, oh, mais je travaille pour quelqu’un d’autre !
Et si je prends le poste de mon patron, je serai un patron. C’est bon, super ! Mais je serai aussi stressé que je suis maintenant, même plus stressé qu’assez parce que j’aurai plus de responsabilités, etc.
Et je n’avais à l’époque aucune idée de comment lancer une entreprise, aucune vraiment. Mes parents étaient super sympas, vraiment je suis tellement reconnaissant à mes parents. Simplement, ils étaient employés/cadres. Et chez nous à la maison, autour de la table au dîner, au déjeuner, on n’a pas parlé sur le compta et les fiscs et l’investissement, le retour sur investissement, etc.
Tous ces mots, toutes ces expressions, je les ai appris au fur et à mesure.
Olivier Roland : Mais en dehors de ton cercle familial et d’amis, qui eux, ne connaissaient pas.
Attila : Absolument. Tout à fait.
Olivier Roland : Alors, ça, c’est vraiment quelque chose qui est assez fréquent. Bon, vous pouvez avoir la chance de naître dans une famille d’entrepreneur. Mais pour beaucoup d’entre nous, ce n’est pas le cas.
Attila : Moi, pas du tout. Vraiment pas du tout. Et même mes amis à l’école même à Hongrie et en France sont tellement sympas, je les adore simplement.
Olivier Roland : Mais ils ne sont pas entrepreneurs.
Attila : Il y avait très peu. Peut-être en France, il y en avait plus.
Olivier Roland : Ah oui.
Attila : Voilà, j’ai fait l’école supérieure de commerce d’Angers. Là, il y en avait pas mal. Mais c’est rare. C’était rare. Ça faisait 25 ans.
Mais une des leçons les plus importantes que j’ai appris, c’est que pour avoir entrepreneur, pour devenir entrepreneur, malheureusement ou pas, il faut changer d’amis.
Il faut changer de personnes avec qui on passe du temps. Et c’était douloureux au début.
Olivier Roland : Oui, tu l’as fait consciemment ?ou inconsciemment ?
Attila : Non, dès le début, ce n’était pas vraiment consciemment. Simplement, je n’ai pas aimé passer du temps avec eux.
Olivier Roland : D’accord.
Attila : Parce qu’ils vivaient tout le temps dans le passé. Et moi, j’étais quelqu’un qui voulait penser au futur, qui avait des projets, qui avait des rêves.
Et eux disaient : « tu te souviens à l’école, on a bien bouffé, on a picolé. » Oui, Ok mais, on a rigolé je ne sais pas combien de fois là-dessus. Maintenant, je fais quelque chose de plus important, j’ai un projet, un challenge.
Olivier Roland : Ok.
Attila : Bon, c’est la première chose. La deuxième que j’ai appris c’est que pour apprendre l’entrepreneuriat, on ne peut pas l’étudier à l’école.
Olivier Roland : D’accord. Mais, est-ce que ça s’apprend quand même ?
Attila : Bien sûr que ça s’apprend. Dans mon cas, j’ai appris. Mais j’ai fait beaucoup de fautes, j’ai payé des prix… ouf énormes. Je ne sais pas, je peux te dire une dizaine ou une centaine de milliers d’euros.
Olivier Roland : Donc, voilà. Tu étais jeune. Et tu en avais marre d’être salarié. Tu ne voulais pas être comme ton patron parce que tu voyais qu’il était trop stressé, qu’il avait des responsabilités. Et tu as commencé à fréquenter des personnes qui étaient des entrepreneurs.
Attila : Voilà, j’ai pris un chemin un peu différent. Sans avoir aucune idée de comment lancer une entreprise, j’ai créé une entreprise.
Olivier Roland : Qu’est-ce que tu vendais ?
Attila : J’ai vendu des formations, et des stages de formation en vente et management, etc. parce que je suis tellement commercial. Mon approche, c’était très commercial.
Dans ce cas, c’était très facile d’avoir des clients. J’ai même reçu de l’argent. J’ai envoyé des factures, ils m’ont payé. Super ! La seule chose est que je n’avais pas d’informations et connaissances à l’époque, sur comment gérer l’argent.
Olivier Roland : Ok.
Attila : J’ai gagné beaucoup d’argent.
Olivier Roland : Et tu n’as pas bien géré.
Attila : Absolument pas parce que dans mon esprit dans mon cerveau, comment dirais-je, il n’y avait pas de différence entre la poche de l’entreprise et ma poche personnelle. Je ne sais pas si c’est la même chose en France.
Olivier Roland : On peut avoir ce risque-là, surtout si tu es une entreprise qui ne sépare pas tes deux patrimoines. Oui.
Attila : Tout à fait parce que j’étais la seule personne qui travaillait. Et là vraiment, à la fin de la première année, mon compta disait : écoute, il y a des problèmes.
Et là, j’ai commencé à apprendre que la comptabilité et le fisc et tout ça sont aussi importants. Mois par mois, une année par l’autre, j’ai appris une petite information par ci, une petite information par là. Et cela, non seulement pour la compta, mais aussi le marketing, les ressources humaines et plein d’autres choses.
Toutes ces choses comme dans une grosse société internationale ou même nationale avec des milliers de personnes. Tu as des départements ressources humaines. Tu as des départements marketing, compta, et tout ça. Dans ma petite entreprise, ma petite boîte, moi, j’étais la seule personne. Je gérais tout.
Olivier Roland : Comme beaucoup de petits entrepreneurs.
Attila : Et une année par l’autre, j’ai appris ça. J’ai commis des fautes comme ça. Et après, j’ai réparé. Ça fait déjà 16 ans.
Olivier Roland : 16 ans que tu es entrepreneur ?
Attila : Oui.
Olivier Roland : Là donc, tu as une petite affaire qui tourne bien.
Attila : Oui.
Olivier Roland : Petite, quand je dis petite c’est…
Attila : Oui, elle tourne pas mal… Et maintenant, je fais aussi des fautes. J’ai fait bêtises, franchement, mais j’essaie de ne pas faire les mêmes bêtises que j’ai faites l’année passée parce que c’est le seul moyen de mon apprentissage.
Olivier Roland : Alors, comment tu définirais l’état d’esprit d’entrepreneur ?
Attila : Il y a plusieurs critères pour le définir : avoir accepté la responsabilité pour soi-même, que tout dépend de moi.
Ce n’est pas la faute de l’Etat, ni du gouvernement, ni de mes parents, ni de mon partenaire.
Tout dépend de moi. Du coup je m’entraîne tellement que je peux devenir un entrepreneur avec une grande réussite.
Olivier Roland : Tu t’entraînes, tu veux dire, tu penses ?
Attila : Oui, tout à fait. Mes pensées sont tellement positives.
Olivier Roland : Tu sais que c’est possible.
Attila : C’est possible. Et même alors que je viens du monde des employés. C’est très difficile de changer. Moi, j’ai encore des paradigmes focalisés sur la rareté.
Olivier Roland : Oui, tu veux dire que voilà, ça s’oppose à l’état d’esprit d’abondance où on se dit finalement, il y a de la place pour tout le monde.
Attila : Oui, juste le contraire, il y a des choses en pénurie. Et il faut se précipiter pour en avoir. C’est comme cela que j’étais dans les années 80 et 90.
Olivier Roland : D’accord.
Attila : Et c’est un grand challenge, un défi pour moi, vraiment de changer, de voir qu’il y a des abondances partout dans le monde.
Olivier Roland : Donc, premier critère effectivement : accepter la responsabilité. Un, l’entrepreneur, il est beaucoup plus libre que les salariés. Mais du coup, voilà, si jamais il lui arrive quelque chose on peut éventuellement dire : Ok, il y a eu des circonstances extérieures. Mais il faut quand même accepter la responsabilité de « oui Ok, j’ai merdé. En tout cas, j’ai fait cette erreur-là ou je n’avais pas vu ça venir. La prochaine fois, je ferai attention à ce que ça n’arrive pas. »
Attila : Tout à fait.
Olivier Roland : Et le deuxième critère donc c’est, effectivement, plus l’état d’esprit de l’abondance.
Attila : Et la pensée, des pensées. Parce que si on nous laisse des pensées négatives avec des estimes de soi faibles, là, tout est foutu. Oui parce que si tu rencontres quelqu’un, « Ah mais, je ne sais pas ce j’ai » ; ou bien voilà « Je suis là, voilà mes produits, c’est ce que je propose ». Tu vois les deux différences ? Troisième chose, c’est vraiment la formation en continue.
Olivier Roland : La formation continue.
Attila : Pas la formation continue comme j’ai fait en France à l’école parce que c’est un juste en un titre.
C’est la formation quotidienne comme je lis les livres, comme j’écoute les mp3, que je regarde les vidéos Youtube , etc. vraiment, dans les sujets qui m’intéressent. Et c’est surtout dans l’entrepreneuriat.
Olivier Roland : Tu te formes tout le temps en permanence.
Attila : Oui, tout le temps.
Olivier Roland : Ça, c’est vraiment un critère commun à énormément d’entrepreneurs.
Attila : Tout à fait. Et ici, à Scottsdale, dans le Mastermind Group de Jeff Walker. Je peux vous dire que tous les membres étudient régulièrement.
Olivier Roland : C’est vrai.
Attila : C’est normal.
Olivier Roland : On lit beaucoup plus de livres qu’on ne regarde d’émissions de télé.
Attila : Oui, tout à fait. Nous, on a une télé et quand mes enfants sont avec nous, ils regardent mais, ils disent X-Factor. Tu ne sais pas qui c’est ? Tu ne suis pas X-Factor ? Je leur répond « Non, je lis ». Parce que l’apparence, ça ne m’intéresse pas du tout. Et c’est vrai que la formation continue est indispensable dans l’entrepreneuriat.
Olivier Roland : Dans l’entrepreneuriat, oui.
Attila : Le suivant, c’est bien gérer le temps, l’énergie et les ressources. Parce que comme tu disais, quand j’ai voulu devenir entrepreneur, la première motivation était devenir libre. Je suis devenu libre parce que simplement je me lève quand je veux.
Mais quand je ne travaille pas, il n’y a pas de pognon qui arrive. C’est aussi simple que cela. Bon, il y a une liberté de chaque côté, des deux côtés. Je suis libre mais avec des conséquences.
Et pendant des années, même trois, cinq, quatre années après avoir quitté le boulot, « le monde sécurité », disons, j’avais encore des paradigmes et des douleurs liés au fait que le salaire mensuel n’est pas arrivé sur mon compte.
Olivier Roland : Oui.
Attila : Et ça durait trois, quatre ans au minimum. J’avais des mois supers et des mois pas vraiment supers. Mais au niveau moyen annuel, ça va. Bon, il faut gérer le temps et les ressources. C’est très important d’apprendre que si je travaille uniquement moi-même seul, j’ai 24 heures. Ça, c’est évident.
Olivier Roland : Oui donc, une partie déjà pour dormir, pour manger et tout ça.
Attila : Avec quelle efficacité je travaille ? Moi, je dois faire tout ou bien, je peux avoir des collègues, des sous-traitants, des prestataires. Et quand nous sommes un jeune entrepreneur débutant, disons, qui connaît bien le métier, nous avons la tendance faire tout parce qu’on est absolument convaincu que seuls nous sommes capables de le faire aussi bien.
Et c’est un seuil qui nous empêche de développer.
Olivier Roland : Voilà, c’est une des barrières à franchir. C’est que quand on commence à avoir du succès dans l’entreprise, c’est d’apprendre à déléguer, à externaliser, à automatiser et effacer.
Attila : Oui, mais à qui et comment ?
Olivier Roland : Exactement, à qui et comment ?
Attila : Comment recruter ? Comment je peux avoir confiance en cette personne ? Tu vois ?
C’est une autre formation chez nous, comment recruter ? Comment intégrer dans la boîte ?
Un autre critère, je pense, comme j’ai dit que quand j’ai commencé ma vie carrière entrepreneuriale, j’ai commencé à changer des amis et des gens, des personnes avec qui j’ai passé le temps.
Et le critère suivant, c’est vraiment de passer le temps le plus possible avec des gens qui partagent les mêmes visions, qui ont des rêves, qui se forment aussi quotidiennement, avec qui tu peux échanger des idées.
Il faut, pour tout le monde, vraiment avoir des personnes, des mentors, des coachings programme, ou d’autres personnes en qui ils ont confiance, qui sont devant eux, qui peuvent enseigner, qui ont déjà fait ce qu’ils préparent.
Olivier Roland : Qui sont passés sur le même chemin que celui sur lequel nous voulons voyager.
Attila : Tout à fait. Et pour nous, c’est un signe absolument 100% sûr.
Ce qu’il était capable de faire, nous, moi, toi, nous sommes aussi capables de faire. Mais la question est, comment ? Et si tu peux rencontrer une personne comme ça, tu peux l’interviewer, tu peux poser des questions.
Et non seulement « comment tu as fait » mais moi je te propose de poser des questions : « Qu’est-ce que vous me proposez de ne pas faire » ? « Quelles sont vos expériences, les leçons que vous me proposez de ne pas faire ? » Parce que vraiment, je peux raccourcir le trajet.
Olivier Roland : Oui, tu peux aller plus vite effectivement.
Attila : Plus vite, moins douloureux.
Olivier Roland : En évitant les erreurs que l’autre a fait.
Attila : Tout à fait. J’ai une citation préférée. Je ne suis pas tellement littéraire, je suis plutôt marketing mais j’ai retenu une citation de Proust quand j’ai fait mon Baccalauréat : « On ne reçoit pas la sagesse, il faut la découvrir soi-même après un trajet que personne ne peut faire pour nous, ne peut nous épargner. »
Et c’est vrai non seulement sur la vie normale et quotidienne, mais c’est pour la vie entrepreneuriale, et tout ça. Voilà.
Olivier Roland : Ok, waouh !
Attila : Concernant l’entreprise et l’entrepreneur, je dis tel… parce que je passe beaucoup de temps aux USA et au Canada. Parmi les entrepreneurs canadiens, américains, anglais, australiens, britanniques, français etc. même russes, norvégiens, il n’y a pas de différence.
Olivier Roland : Différence de quoi ?
Attila : En mentalité entrepreneuriale.
Olivier Roland : Ah oui. Tu penses à quelque chose qui transcende les cultures.
Attila : Oui, attends ! Je suis d’accord qu’on parle de langues différentes, on a des cultures différentes et même, comme j’ai vu qu’en France, je sais bien que étant français, on peut être tellement fier, c’est vrai, à votre civilisation, à la culture, langue, cuisine et tout ça.
Mais en ce qui concerne la mentalité entrepreneuriale, j’ai créé une boîte pour servir mes clients, pour leur donner une super prestation, mon produit, c’est interculturel, c’est international, il n’y a pas de différence. C’est vrai que par exemple, les arguments, les objections, les styles de vente, les styles de paiement différents. Par exemple, chez nous à Hongrie, on n’utilise pas vraiment des cartes de crédit.
Olivier Roland : Oui, en France non plus.
Attila : On paie par virement bancaire.
Olivier Roland : C’est vraiment un truc américain ça. Ah non, tu veux dire même des cartes bancaires simples, c’est ça ?
Attila : Des cartes bancaires, très rarement.
Olivier Roland : Ah oui, tiens ! Comment vous faites pour payer en général?
Attila : Virement bancaire.
Olivier Roland : Et dans les magasins et tout ?
Attila : Cash express.
Olivier Roland : Ah oui. Ok, c’est une différence culturelle.
Attila : Encore. N’oublie pas qu’il y a 25 ans, Hongrie faisait partie du…
Olivier Roland : D’un système communiste.
Attila : Tout à fait.
Les générations plus jeunes, pour eux qui parlent des langues étrangères, qui étudient en France, en Belgique, en Angleterre partout, pour eux c’est normal.
Mais quand même, un pays de l’Europe de l’Est ne consiste pas uniquement des générations 20 et 30 ans. Il y a encore des plus âgés encore, heureusement. Dans ce cas-là, il y a des styles différents entre…
Olivier Roland : Mais tu penses qu’en tout cas, voilà, il y a quand même énormément de point commun entre les entrepreneurs dans tous les pays ?
Attila : Moi, ce qui concerne l’entrepreneuriat : comment être entrepreneur, comment gérer une boîte avec des profits, comment recruter des employés, comment les garder, comment les motiver ? C’est international.
C’est interculturel, il n’y a pas de différence. Même dans la fiscalité, bien sûr où il y a des différences. Chez nous, en Europe, on a la TVA. Aux USA, ils n’ont pas de TVA.
Mais en tout cas, garder l’argent et faire tourner l’argent, c’est international. Il y a depuis des Romains, je ne sais pas 1000 et des années, c’est la même chose, comment faire de l’argent ? Comment gagner de l’argent ?
Olivier Roland : Ok. Dans ce que tu dis, c’est que quand on apprend ces principes de base et qu’on les met en pratique, ce sont des compétences qu’on peut appliquer quel que soit le pays dans lequel nous vivons finalement. Même s’il faut toujours s’adapter un petit peu à la culture du pays.
Attila : Normal.
Olivier Roland : Oui, mais ça, c’est intéressant. Ça veut dire que, effectivement, ce sont des compétences qui sont universelles et qui vont nous permettre de sortir notre épingle du jeu quelle que soit la situation.
Attila : Une autre chose maintenant de nos jours qui est un atout important, grâce à l’Internet, vraiment on peut faire business partout dans le monde. Et c’est vrai que je pense de ce point de vue que nous Hongrois et vous Français, il y a un même point commun. On est un petit peu, comment dirais-je, collé dans notre langue et dans notre culture nationale.
Olivier Roland : C’est vrai. Je ne sais pas pour l’Hongrie mais c’est vrai pour la France.
Attila : Attends, comme j’ai passé une bonne partie de ma vie en France, je peux vraiment dire qu’étant francophone et francophile que je connais les français.
Et je peux dire que c’est très difficile pour les français et pour les hongrois de faire des business à l’extérieur de notre frontière.
Tandis que pour un allemand, autrichien, ou un anglais, ou même les scandinaviens, pour eux, c’est le monde.
Parce qu’il y a une espèce de « si je ne maitrise pas bien la langue, par exemple l’anglais, comment communiquer ? » Tu vois ? Et c’est vrai que France est un grand pays avec presque 60 millions d’habitants.
Olivier Roland : 70 millions.
Attila : Oui, à peu près. Et avec un pouvoir d’achat assez élevé. Mais il y a des mondes avec des centaines de milliers de personnes qui ont de l’argent, qui ont des besoins, comment les satisfaire ? Mais avec l’aide d’Internet maintenant, vraiment on peut aller à l’extérieur de nos frontières.
Olivier Roland : Oui, tout à fait.
Attila : C’est une des nouvelles possibilités.
Olivier Roland : Exactement. Donc pour résumer, concrètement, si vous voulez devenir entrepreneur, quelque chose d’important c’est déjà d’apprendre en permanence ; puis ne pas trop compter sur l’école.
Attila : L’école supérieure, l’université nous forme pour être un superbe employé, salarié.
Olivier Roland : Ouvrier.
Attila : Ouvrier, c’est ça.
Olivier Roland : Et d’obéir aux ordres.
Attila : Et c’est ça, et c’est tout.
Olivier Roland : Oui, je suis d’accord. Je suis en train justement de terminer un livre sur le sujet. Et c’est clairement pour ça que l’école a été créée à la base.
Attila : Et ça aussi est universel. C’est aussi universel, tu sais. Mais pour l’entrepreneuriat, on peut apprendre des autres entrepreneurs.
Olivier Roland : Voilà. Donc apprendre, se connecter à d’autres entrepreneurs, ça, c’est vachement important.
Donc là, on est justement dans un évènement aux Etats-Unis et avec des entrepreneurs du monde entier. Il y a beaucoup d’américains, mais aussi beaucoup d’étrangers. Et c’est vachement intéressant.
Et puis, il faut aussi oser lancer. C’est ce que tu as fait, finalement, quand tu étais jeune. Il faut comprendre qu’on peut faire des erreurs, etc. mais voilà. Comme le dit Attila, ce qui est important c’est aussi de savoir se connecter avec des gens qui sont passés par le même chemin que nous. Et puis, essayer de faire le moins d’erreurs qu’ils ont fait eux-mêmes et de gagner le maximum de temps.
Attila : Je pense qu’il y a des phases pour devenir entrepreneur. Quand j’ai commencé, j’avais la volonté, le besoin de devenir libre.
Olivier Roland : Est-ce que tu penses qu’on peut devenir entrepreneur sans ce besoin de devenir libre ? Parce que je l’avais aussi, j’ai l’impression que c’est indispensable.
Attila : Oui. Et l’autre besoin, tu n’as pas d’autres choix. Parce que si tu étais licencié, tu ne peux pas trouver un autre boulot, tu dois faire quelque chose même si tu as des enfants, une famille.
Mais par contre, chez nous à Hongrie, il y a beaucoup d’entrepreneurs qui ne voulaient pas devenir entrepreneur parce qu’après, ils n’avaient pas d’autres possibilités.
Et pour eux aussi, la question c’est comment changer de paradigme ? D’autres types d’entrepreneurs, ce sont les passionnés, qui ont une passion, qui aiment bien leur métier. Et pour eux, comment dirais-je, c’est un engagement.
Olivier Roland : Pour oui, l’accomplissement de soi, pour être heureux et se sentir comblé.
Attila : Oui tout à fait. Vraiment, c’est faire des superbes choses. Ça peut être artisanal, ça peut être d’autres. Mais pour eux, c’est le profit, ils ne comprennent pas.
Olivier Roland : Le profit ?
Attila : On fait l’entrepreneuriat pour faire l’argent. Tu vois ? Mais petit à petit, les gens qui auront du succès à long terme seront ceux qui comprennent que le seul but de l’entreprise, c’est de faire l’argent.
Olivier Roland : Donc sans ça, tout le reste c’est impossible, on va dire.
Attila : Tout.
Olivier Roland : Sans argent, tout le reste est impossible.
Attila : Oui.
Olivier Roland : Tu peux avoir les meilleurs bureaux du monde, être super passionné, avoir les meilleurs employés, si tu ne gagnes pas d’argent, tu vas très vite mettre la clé sous la porte.
Attila : Oui, tout à fait. Et moi je pense que quand j’ai lancé l’entreprise, oui, j’avais la volonté d’être libre. Après, j’ai fait pas mal d’erreurs, j’étais bien endetté, j’avais un autre besoin de repayer et refaire, tu sais.
Et quand j’ai tout refait, j’ai vraiment repayé mes dettes et les conséquences de mes bêtises. Et comme j’ai commencé à bien faire tourner mon édition de livres d’affaires à Hongrie, j’ai réalisé quand même que j’ai une passion. Mais c’était un stade, une étape assez élevée.
Olivier Roland : Oui, c’était quoi alors ?
Attila : Que je peux faire des bonnes choses.
Quand on traduit des bouquins, des livres d’affaires, de marketing en vente, compta, finances américains, vraiment des meilleurs, de top qualités, au niveau de contenu, je rend un petit service important à des entrepreneurs Hongrois qui ne parlent pas anglais et qui n’ont pas accès direct à des informations très, très importantes et précieuses dans les livres, dans des formations, dans des séminaires, conférences, etc.
Olivier Roland : Donc là, la passion, c’est quoi ? C’est d’aider les autres ?
Attila : D’aider les autres et de partager ce que j’ai appris, c’est ce qui était bon pour moi parce que moi, grâce à mon anglais, j’avais la possibilité d’être en contact direct avec les entrepreneurs américains, avec des formateurs américains de business.
Et comme j’ai étudié, j’ai appris. Simplement, j’ai appliqué tout de suite dans mon entreprise. Et comme j’ai eu des succès, voilà, si j’ai pu le faire Hongrie, d’autres personnes peuvent faire.
Olivier Roland : Oui, ça, je comprends. J’ai pu faire la même chose.
Attila : Et pour moi, c’est la passion que…
Olivier Roland : Tu veux montrer aux autres ce qu’il est possible de faire, non seulement par l’exemple mais en leur enseignant aussi.
Attila : Oui, parce que tu vois, tu parles à un consultant qui dit n’importe quoi : vous devez faire ça, vous devez faire ça et ça et ça. Ok mais, montre-moi comment je vais faire ? Tu sais et c’est la clé pour débuter.
Olivier Roland : C’est beaucoup mieux d’avoir quelqu’un qui l’a déjà fait.
Attila : Oui, tout à fait. Et pour moi, c’est la passion maintenant, vraiment d’aider les gens les plus nombreux qui sont ouverts à appendre, qui sont ouverts à faire des changements nécessaires dans leur entreprise, pour changer leur paradigme et leur mentalité. Parce que tout est autour des pensées.
Tout dépend de tes pensées quotidiennes sur toi-même, sur les possibilités, sur la vente, sur le marketing, sur le pouvoir d’achat des clients.
Et c’est pourquoi il faut être parmi des entrepreneurs de réussite, qui ont des succès, plus former, former, former en continue. Parce que si on laisse dans nos cerveaux uniquement ce que les journaux télévisés ou les news essaient de mettre dedans, c’est du suicide.
Olivier Roland : C’est de la mauvaise nourriture pour notre esprit.
Attila : C’est du suicide pour l’esprit. “Il y a des grèves là-bas, il y a des catastrophes ici, ce bateau a coulé…”. Suicide tout de suite.
Olivier Roland : Voilà. Donc, écoute, je pense qu’on a bien fait le tour de…Enfin, c’est un long sujet. On pourra en parler pendant des heures en fait, mais on a déjà l’essentiel de ce qui fait l’état d’esprit entrepreneur : éducation positive, savoir ce qu’on met dans notre cerveau, mettre des choses bien.
C’est comme la nourriture, c’est comme le corps. Si on va tous les jours à Mac Donald, et bien on finit gros, gras et frustré. Pareil, si on regarde les news tout le temps, on finit complètement paranoïaque, pessimiste et défaitiste.
Et ça ne nous aide pas si on veut être entrepreneur et créer quelque chose de nouveau. Donc l’entrepreneuriat, effectivement, c’est bon de s’entourer de bonnes personnes, d’apprendre, de se lancer. Et évidemment, c’est vachement important d’être passionné mais si derrière vous ne gagnez pas de l’argent, ça ne sert à rien.
Donc, il ne faut pas faire l’erreur que font effectivement certaines personnes de mettre leur passion avant la rentabilité puisqu’on ne peut pas en fait avoir une entreprise vide de rentabilité.
Et ce n’est pas un gros mot la rentabilité, c’est juste la réalité. On ne peut pas, voilà.
Comme je vous ai dit, vous pouvez avoir les meilleurs bureaux du monde, les meilleures cartes de visite, le meilleur site web, les meilleures agences, si derrière les clients n’achètent pas le produit, c’est qu’il y a un problème et votre boîte ne va pas durer, c’est juste de la sélection naturelle.
Attila : Et bien sûr qu’on peut apprendre des grosses entreprises : leur structure, leur système qu’ils utilisent. C’est normal, c’est très important. Mais pour une petite entreprise, pour un entrepreneur, ça, il faut vraiment bien jouer les cartes.
On a la tendance de dépenser pas mal d’argent aux bureaux, cartes de visite, logos. Les clients ne paient pas ces trucs. Nous, on pense que c’est important. Pas du tout. Qu’est-ce qui intéresse un client ? C’est la qualité de service, prestation, le délai que tu tiens…
Olivier Roland : Bon après, si votre boîte marche bien, vous pouvez prendre un logo, un site web et tout ça. Mais effectivement, il faut faire attention aux priorités.
Attila : Mais, c’est vrai que j’ai dépensé beaucoup d’argent dès le début : avoir un logo, les cartes de visite et tout ça.
Olivier Roland : Moi, j’ai dépensé au fait 10 000 euros dans des trucs qui ne servaient à rien du tout.
Attila : Exactement.
Olivier Roland : Bon écoute, merci Attila. Je pense qu’on a fait un tour d’horizon intéressant. Donc, merci d’avoir partagé tout ça avec nous.
Attila : Avec grand plaisir. Et du courage, parce que nous sommes tous destinés à être des succès.
Merci pour cette interview for instructif, pour des personnes qui veulent faire la difference et connatre le succes dans leur domaine suivre les conseils de quelqu’un qui a reussit dans votre secteur d’activite c’est le secret.
La révélation !
Tous les entrepreneurs à succès de par le monde ont le même esprit entreprise.
Le changement de paradigme est vraiment l’élément clé. Et je comprends à quel point l’entourage est déterminant pour réussir.
Merci pour cette formidable interview.
Meilleurs voeux pour cette nouvelle année 2015 !
Bonjour Olivier,
J’ai trouvé cette interview passionnante, d’autant plus que je suis originaire d’Angers et que je connais très bien l’école dont il parle dans l’interview.
Je retiens deux choses de cette vidéo :
– Il faut apprendre à s’entourer des bonnes personnes, à s’entourer de personnes qui nous poussent vers l’avant, qui pensent comme nous.
– La deuxième : Il ne faut jamais arrêter d’apprendre ! D’où l’intérêt d’un blog comme le tien. Je suis persuadé que la clé de la réussite est d’être curieux et de toujours vouloir s’améliorer !
Cordialement,
Nicolas Bazard
Merci pour cet article très intéressant.
Les classiques sont confirmés comme l’a dit Nicolas : Connaître les bonnes personnes et l’apprentissage constant.
Je rajouterais une grande capacité de résilience.
A bientôt,
Christopher
Encore un grand MERCI Olivier pour cette interview d’un entrepreneur hongrois qui exprime certaines vérités que tout créateur d’entreprise doit respecter : bonne estime de soi, formation permanente, un vrai goût de l’entrepreneuriat et du partage des produits offerts sur le marché, le sens de la nouveauté, une bonne organisation financière, le souci du gain et du retour sur investissement, un bon entourage personnel et professionnel + + +…
Tu m’épates toujours car tu ne cesses de nous offrir tes rencontres lors de tes voyages à l’étranger ou en France et c’est toujours original et personnalisé.
Tu es un homme de bien et ton amour des Autres est sans limites. Je t’écoute avec attention depuis longtemps, je lis régulièrement tes lettres traduites de Léo Babauta « Habitudes Zen » et je partage en ligne tes expériences originales sur toute la planète + + +… Grâce à toi et d’autres que tu connais aussi, j’ai beaucoup appris sur l’entrepreneuriat et je vais créer en 2015 « mon entreprise » en ligne. C’est une nouvelle vie qui s’annonce pour moi car je me lance dans « l’arène virtuelle et réelle » pour aider « les Internautes intéressés » à mieux comprendre notre Monde et je veux me faire confiance pour l’avenir…
Je te tiendrai au courant bien sûr !!
En attendant, Olivier, accepte de recevoir mes Meilleurs Voeux de bonheur, de santé florissante et de magie tout au long de 2015 : découvertes sans cesse originales et partage pour l’ouverture de ton esprit, de celle aussi de tes correspondants et de tes clients car tu es vraiment très généreux et pas du tout prétentieux. Ce qui est, à mon avis, une qualité essentielle !
MERVEILLEUSE ANNEE 2015 pour toi OLIVIER !!!!!
Merci d’être sur mon chemin d’évolution. Je t’ai rencontré en ligne grâce à Christian Godefroy qui nous a malheureusement quittés un peu trop tôt à mon avis. Mais ainsi va la Vie !!!
Avec toute mon affection et respect.
Joséphine
Merci pour cette interview
Merci pour vos commentaires, je suis heureux que l’interview vous apporte quelque chose 😉
Et bonne année ! 🙂
C’est ça que j’aime ! =)
super enrichissant ! heureusement que tu existes pour nous réveiller dans ce monde de salariés zombies :p
Bonjour Olivier,
Sur le thème de entrepreneuriat je ne sais pas si tu as vue cette vidéo :
http://www.dailymotion.com/video/x2f84f8_we-love-entrepreneurs-le-film_tech
J’ai trouvé ça assez intéressant, même si il y a un petit coté propagande pour « entreprendre en France » qui me laisse pensé que la vidéo aurait peut être financer par nos dirigeants… 😉
J’ai télécharger ton interview que je vais écouter sur mon bateau au mouillage de « pirate bai » à Tobago dans les Caraibe… Nous avons en effet décider de nous lancer dans une autre forme d’entreprise : faire le tour de l’atlantique en 1 an, en famille en voilier.
Après 6 mois de voyage et une traversé de l’Atlantique, les conclusions rejoignent une idée que tu diffuses sur ton site : « le plus dure c’est de se lancer »… Ca laisse plein de perspective pour le retour.
Pour suivre nos « aventures » ça se passe sur notre modeste blog… http://www.moussespic.fr que l’on a bien envie de faire évoluer en rentrant…
Maxime.
Bonsoir Olivier,
Infiniment Merci à toi et de même à M. Attila pour cette interview super enrichissante. Pour un premier tour sur ton blog, ça en a valu le coup…
« Nous sommes tous destinés à être des succès » après la mise en pratiques sur la durée, de toutes ses clefs non moins exhaustives. Merci une fois encore.
Puisse le Bon Dieu continuer de vous bénir!