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Résumé de « Les formes de l’intelligence » de Howard Gardner : le livre classique — et polémique — de Howard Gardner, psychologue états-unien qui développe dans cet ouvrage sa fameuse théorie des intelligences multiples, abondamment reprise en éducation et en développement personnel, notamment.
Par Howard Gardner, 1997
Titre original : « Frames of mind », 1983.
Chronique et résumé de « Les formes de l’intelligence » de Howard Gardner
Quelques mots sur Howard Gardner
Howard Gardner est un psychologue de renommée mondiale né le 11 juillet 1943 à Scranton, en Pennsylvanie, aux États-Unis. Il est surtout connu pour sa théorie des intelligences multiples, qui a révolutionné notre compréhension de l’intelligence humaine.
Howard Gardner a obtenu son doctorat en psychologie du développement à l’Université de Harvard en 1971. Il y a ensuite enseigné et mené des recherches pendant de nombreuses années.
Sa théorie des intelligences multiples est exposée pour la première fois en 1983 dans son livre « Frames of Mind: The Theory of Multiple Intelligences . Il y soutient que l’intelligence ne peut pas être réduite à une seule capacité cognitive, mais plutôt qu’il existe plusieurs types d’intelligence.
Cette théorie a eu un impact significatif sur l’éducation en encourageant une approche plus diversifiée de l’enseignement pour répondre aux besoins individuels des élèves.
Parmi les autres ouvrages notables de Gardner, on peut citer :
- Les Nouvelles Formes de la vérité, de la beauté et de la bonté. Pour les transmettre au XXIe siècle (2013)
- Faire évoluer les esprits. En politique, dans l’entreprise et dans la vie privée (2007) ;
- Les Personnalités exceptionnelles. Mozart, Freud, Gandhi et les autres (1999).
Howard Garner a reçu de nombreux prix et distinctions pour ses contributions à la compréhension de la cognition humaine. Il continue d’être une figure influente dans le domaine de la psychologie cognitive et de l’éducation.
À noter avant de commencer cette chronique : tous les noms des parties et des chapitres sont les noms originaux. Toutefois, afin de simplifier la présentation de ce livre assez technique et difficile, les intertitres à l’intérieur des chapitres ont été modifiés.
Introduction : L’idée d’intelligences multiples
Dès le départ, Howard Gardner met en avant l’idée que l’intelligence humaine est beaucoup plus complexe et diversifiée que ce que les tests traditionnels d’intelligence peuvent mesurer. Il souligne que l’intelligence ne devrait pas être réduite à une catégorie étroite, mais plutôt comprise comme une combinaison de diverses compétences et talents.
Il introduit la notion fondamentale selon laquelle l’intelligence peut se manifester de différentes manières à travers des « formes » ou « types » d’intelligence distincts. Ce point de départ met en lumière la nécessité de reconnaître et de valoriser la diversité des capacités humaines pour une meilleure compréhension de notre potentiel intellectuel.
Première partie — Le contexte
Chapitre 1 — L’intelligence : les théories classiques
Dans ce chapitre, Howard Gardner explore les théories classiques de l’intelligence qui ont influencé la psychologie cognitive et l’éducation pendant de nombreuses années. Il remet en question l’idée qu’une seule forme d’intelligence puisse être mesurée de manière exhaustive et défend l’idée que l’intelligence est plus complexe et diversifiée que ce que ces théories suggèrent.
Passage en revue des auteurs classiques
Howard Gardner évoque, entre autres :
- La théorie de l’intelligence générale développée par Charles Spearman.
- La théorie de la structure mentale multiple de Louis Thurstone.
Il donne une place particulière aux travaux de Jean Piaget, un psychologue suisse célèbre pour ses travaux sur le développement cognitif des enfants. Howard Gardner discute de son approche en ce qui concerne la compréhension de l’intelligence et du développement intellectuel.
Il reconnaît l’importance des travaux du chercheur suisse et de sa théorie du développement cognitif, qui a grandement influencé la psychologie du développement. Pour ce dernier, les enfants passent par différentes étapes de développement cognitif, chacune caractérisée par des modes de pensée spécifiques.
Ces étapes/périodes sont les suivantes :
- Sensorimotrice ;
- Préopératoire ;
- Opérations concrètes ;
- Opérations formelles.
Nouveaux développements
Malgré son importance, cette théorie est insuffisante, selon Howard Gardner. L’auteur développe plutôt l’idée selon laquelle :
- Le développement intellectuel peut être réduit à un ensemble d’étapes universelles ;
- Les individus peuvent développer diverses formes d’intelligence indépendamment les unes des autres.
Howard Gardner met également en évidence l’importance de l’interaction entre la biologie, la culture et l’expérience dans le développement de l’intelligence. Il suggère que l’approche de Piaget, bien qu’utile pour comprendre le développement cognitif des enfants, ne tient pas pleinement compte de la complexité de l’intelligence et de la manière dont elle se manifeste à travers diverses formes.
Finalement, l’auteur soutient que sa théorie des intelligences multiples est plus holistique et réaliste que les théories classiques, car elle reconnaît la diversité des talents humains. Il insiste sur l’importance de cette approche dans l’éducation, encourageant les enseignants à reconnaître et à développer les différentes formes d’intelligence chez leurs élèves.
Chapitre 2 — Les fondements biologiques de l’intelligence
Dans ce chapitre, Howard Gardner explore les bases biologiques de l’intelligence, en examinant comment le cerveau et le système nerveux sont liés à nos capacités cognitives. Il soutient que l’intelligence ne peut être pleinement comprise sans tenir compte de son substrat biologique.
Neurones et gènes
L’auteur commence par discuter de la complexité du cerveau humain, qui est composé de milliards de cellules nerveuses interconnectées appelées neurones. Il explique que l’intelligence émerge de l’interaction entre ces neurones et que chaque individu possède une architecture cérébrale unique qui influence son intelligence.
L’auteur aborde ensuite le rôle des gènes dans la détermination de l’intelligence. Il reconnaît que la génétique joue un rôle important dans la détermination de certaines aptitudes cognitives, mais il insiste sur le fait que l’environnement et l’expérience jouent également un rôle crucial dans le développement de l’intelligence.
Howard Gardner examine également les différences de structure cérébrale entre les individus, en particulier en ce qui concerne les zones du cerveau associées à des compétences spécifiques. Par exemple, il discute des découvertes en neurosciences qui montrent que la région du cerveau associée à la mémoire, l’hippocampe, est essentielle pour les processus de mémorisation.
Plasticité du cerveau humain
L’auteur souligne que le cerveau est hautement plastique, ce qui signifie qu’il a la capacité de changer et de s’adapter en réponse à l’expérience et à l’apprentissage. Il insiste sur l’importance de l’éducation dans la formation et le développement de l’intelligence, car elle peut influencer la structure et la fonction cérébrale.
Howard Gardner aborde également la question de l’intelligence animale et examine les similitudes et les différences entre l’intelligence humaine et celle d’autres espèces. Il explore comment les animaux utilisent leur intelligence pour résoudre des problèmes, communiquer, et s’adapter à leur environnement. Finalement, le psychologue souligne que l’intelligence est une propriété complexe qui émerge de l’interaction entre ces facteurs et que le cerveau est hautement plastique, ce qui signifie qu’il peut se modifier en réponse à l’expérience et à l’apprentissage.
Idée : avant d’aller plus loin, découvrez ces citations sur l’intelligence pour vous faire une meilleure idée de la théorie de Howard Gardner.
Chapitre 3 — Qu’est-ce qu’une intelligence ?
Dans ce chapitre, Howard Gardner commence par remettre en question la définition traditionnelle de l’intelligence, souvent associée à des capacités cognitives telles que la mémoire, la résolution de problèmes mathématiques et la compréhension verbale. Il soutient que cette définition est trop étroite et ne tient pas compte de la diversité des compétences humaines.
Une définition de l’intelligence
L’auteur propose ensuite sa propre définition de l’intelligence. Selon Howard Gardner, l’intelligence est :
« [U] ne capacité ou un ensemble d’aptitudes qui permet à une personne de résoudre des problèmes ou de concevoir des produits qui soient importants dans un certain contexte culturel. » (Les formes de l’intelligence, Chapitre 3)
Il insiste sur le fait que cette définition reconnaît la variété des formes d’intelligence, de l’intelligence linguistique à l’intelligence musicale en passant par l’intelligence spatiale.
Howard Gardner explore également l’idée que l’intelligence peut être située dans un contexte culturel. Il soutient que ce qui est considéré comme une intelligence précieuse peut varier d’une culture à l’autre, ce qui signifie que l’intelligence ne peut pas être complètement décontextualisée.
Par ailleurs, le psychologue aborde également la question de la mesure de l’intelligence. Il critique les tests de quotient intellectuel (QI) traditionnels, qui sont souvent basés sur des compétences cognitives spécifiques, et qui négligent d’autres formes d’intelligence. Il propose que des évaluations plus nuancées soient créées afin de mieux refléter la diversité des talents des individus.
Conditions nécessaires
Howard Gardner discute des « conditions nécessaires » de l’intelligence en se référant aux éléments essentiels qui doivent être réunis pour qu’une compétence particulière soit considérée comme une forme d’intelligence.
Gardner soutient que pour qu’une compétence soit reconnue comme une intelligence distincte, elle doit répondre aux conditions suivantes.
- Potentiel biologique ou cérébral : l’auteur suggère que chaque forme d’intelligence doit être associée à un potentiel biologique ou cérébral spécifique. Par exemple, l’intelligence musicale peut être liée à des zones du cerveau impliquées dans la perception et la création de la musique.
- Capacité à résoudre des problèmes ou à créer des produits : une forme d’intelligence doit inclure la capacité à résoudre des problèmes ou à créer des produits qui sont valorisés dans une culture donnée. Par exemple, l’intelligence mathématique implique la résolution de problèmes mathématiques, tandis que l’intelligence artistique implique la création d’œuvres artistiques.
- Existence au sein de différentes cultures : Howard Gardner considère qu’une forme d’intelligence doit être présente et reconnue dans différentes cultures. Il souligne ainsi que les formes d’intelligence ne sont pas limitées à une seule culture ou société.
- Apprentissage et développement possibles : il insiste sur le fait qu’une forme d’intelligence doit être susceptible d’être développée et améliorée grâce à l’apprentissage et à l’expérience. Cela signifie que les individus ont la capacité de développer leurs intelligences dans des domaines qui les intéressent ou qui sont importants pour eux.
En résumé, ces conditions nécessaires se réfèrent aux critères qui doivent être satisfaits pour qu’une intelligence soit reconnue comme distincte et valide au sein de sa théorie des intelligences multiples. L’auteur cherche ainsi à définir et à légitimer les différentes formes d’intelligence qu’il identifie dans sa théorie.
Deuxième partie — La théorie
Chapitre 4 — L’intelligence linguistique
L’intelligence linguistique, selon Howard Gardner, se définit par la capacité à manier les mots avec finesse et à décoder les subtilités du langage. Elle s’épanouit particulièrement dans des domaines tels que l’écriture, l’édition, et la traduction.
Cette forme d’intelligence englobe aussi bien la réception de stimulations linguistiques (l’écoute et la lecture) que la création proprement dite de langage (la parole et l’écriture). Plus que cela, elle consiste à saisir comment le langage peut influencer les émotions, une compétence cruciale pour les poètes, les politiciens ou les romanciers, par exemple.
L’intelligence linguistique se traduit par la capacité à comprendre autrui et à articuler ses propres pensées, qu’elles s’expriment dans la langue maternelle ou dans d’autres langues. Elle occupe une place de choix dans l’éducation, souvent mise en lumière aux côtés de l’intelligence logico-mathématique.
Exemples
Que ce soit chez les auteurs, les traducteurs, ou les orateurs, l’intelligence linguistique est la muse qui guide ceux qui manient le langage à l’écrit ou à l’oral. Elle s’incarne notamment dans :
- La parole des avocats ;
- La plume des écrivains ;
- Plus généralement dans la voix de ceux qui lisent, parlent, résolvent des problèmes, créent, et comprennent grâce au pouvoir des mots.
Chapitre 5 — L’intelligence musicale
L’intelligence musicale, selon Howard Gardner, représente la capacité humaine à appréhender, créer et interpréter la musique sous diverses formes, notamment les rythmes, les mélodies et les motifs musicaux.
Cette forme d’intelligence englobe à la fois des processus actifs et passifs, ce qui signifie qu’elle s’exprime non seulement dans la pratique musicale, mais aussi dans l’appréciation de la musique.
Les individus dotés d’une intelligence musicale développée sont capables de jouer d’un instrument de musique, de chanter ou de composer de manière compétente, ce qui reflète la composante active de cette intelligence.
Ils peuvent créer des compositions originales, interpréter des partitions musicales, et comprendre la structure et la signification émotionnelle des œuvres musicales.
La composante passive de l’intelligence musicale réside dans la capacité à écouter, apprécier et comprendre la musique en tant qu’auditeur. Les personnes ayant cette intelligence sont sensibles aux nuances musicales, capables de distinguer les différents instruments et timbres, et d’analyser les modèles musicaux et les harmonies présents dans une pièce musicale.
Exemples
L’intelligence musicale est particulièrement développée et essentielle chez :
- Les musiciens professionnels ;
- Les compositeurs et les artistes musicaux.
Cependant, elle ne se limite pas à ces groupes. Toute personne, qu’elle soit ou non musicienne, peut avoir une intelligence musicale, bien que son niveau de développement puisse varier.
Howard Gardner considère que l’intelligence musicale est cruciale pour comprendre le rôle de la musique dans la culture humaine. Elle permet d’exprimer des émotions et des idées de manière unique, de communiquer avec les autres à travers la musique, et de développer une appréciation profonde de cet art.
L’intelligence musicale peut également être liée à d’autres formes d’intelligence, comme l’intelligence interpersonnelle (capacité à collaborer avec d’autres musiciens) et l’intelligence linguistique (par le biais des paroles de chansons).
Intelligence et créativité font bon ménage et sont souvent synonymes.
Chapitre 6 — L’intelligence logico-mathématique
L’intelligence logico-mathématique permet de soulever — et de solutionner — des questions de nature logique ou mathématique. C’est la capacité à faire usage des nombres afin de venir à bout de problèmes quantitatifs ou logiques.
Si vous avez une bonne intelligence logico-mathématique, vous serez capable de calculer bien sûr. Mais ce n’est pas tout. Vous pourrez également :
- Mesurer ;
- Faire preuve de logique ;
- Résoudre des problèmes mathématiques ;
- Faire des investigations scientifiques ;
- Classer des objets.
Exemples
L’intelligence logico-mathématique est, selon le psychologue, particulièrement utile dans :
- Les sciences :
- Mais aussi dans les affaires ;
- Ou encore en pharmacie et en médecine.
Toutefois, Howard Gardner remarque qu’une partie du problème concernant le QI et l’intelligence aujourd’hui vient du fait que nous avons privilégié cette intelligence logico-mathématique au détriment des autres.
Chapitre 7 — L’intelligence spatiale
Cette forme d’intelligence représente la capacité humaine à comprendre et à manipuler l’espace qui nous entoure. Elle englobe diverses compétences. Lesquelles ? Notamment la capacité à :
- Naviguer efficacement dans un milieu donné ;
- Percevoir les rapports entre objets au sein d’un espace ;
- Créer des images mentales des objets en mouvement.
L’intelligence spatiale permet à un individu de visualiser la continuité d’une image lorsqu’elle est en rotation ou de former un plan spatial mental.
Un exemple concret de l’application de l’intelligence spatiale se manifeste lorsqu’il s’agit d’organiser des objets dans un espace limité. Par exemple : disposer des valises de manière optimale dans le coffre d’une voiture… Ou encore de concevoir un itinéraire pour se rendre d’un point A à un point B de manière efficace.
Exemples
Cette forme d’intelligence intervient également dans des domaines tels que :
- L’architecture, où les architectes doivent concevoir des espaces fonctionnels et esthétiques ;
- La menuiserie, qui nécessite la compréhension des dimensions et des assemblages spatiaux ;
- L’urbanisme, où la planification de l’utilisation de l’espace urbain est essentielle.
En mathématiques, l’intelligence spatiale est également précieuse, car elle aide à comprendre et à résoudre des problèmes géométriques complexes. De plus, dans des jeux comme les échecs, elle permet de prévoir les mouvements des pièces sur l’échiquier. Une aide cruciale pour élaborer des stratégies gagnantes !
Howard Gardner considère que l’intelligence spatiale est l’une des intelligences multiples qui font partie de la palette de compétences humaines. Elle est importante car elle permet de comprendre et de maîtriser l’espace qui nous entoure. Elle offre également un aperçu de la manière dont les individus perçoivent et interagissent avec leur environnement.
Chapitre 8 — L’intelligence kinesthésique
Dans la perspective de Howard Gardner, l’intelligence corporelle-kinesthésique représente la capacité d’exercer un contrôle précis sur les mouvements du corps, que ce soit dans des activités sportives, artistiques, ou dans l’expression d’idées et de sentiments à travers des gestes physiques.
Cette forme d’intelligence permet à un individu de coordonner son corps de manière experte pour atteindre des objectifs spécifiques, que ce soit en exécutant une danse complexe, en pratiquant un sport de haut niveau, en réalisant une intervention chirurgicale délicate, ou en créant des œuvres artisanales d’une grande finesse.
Howard Gardner a souligné dans certaines de ses publications ultérieures que l’intelligence corporelle-kinesthésique se développe principalement grâce à une pratique intensive et à l’acquisition d’une expertise. En d’autres termes, elle s’enrichit avec l’expérience et la répétition, permettant à une personne de maîtriser des compétences motrices complexes au fil du temps.
Exemples
Les professions qui exigent une utilisation prépondérante de cette intelligence incluent donc les :
- Danseurs, qui doivent exécuter des mouvements gracieux et complexes ;
- Athlètes professionnels, qui doivent contrôler leur corps pour exceller dans leur sport ;
- Chirurgiens, qui nécessitent une précision millimétrique lors des interventions médicales ;
- Artisans, qui créent des objets avec une dextérité exceptionnelle.
En fin de compte, l’intelligence corporelle-kinesthésique témoigne de la capacité humaine à maîtriser les mouvements de son propre corps de manière hautement spécialisée. Elle est le fruit d’une pratique soutenue et de la recherche de l’excellence dans ces domaines spécifiques.
Chapitre 9 — Les intelligences personnelles
L’intelligence intrapersonnelle
L’intelligence intrapersonnelle se révèle être un miroir intérieur, permettant à une personne de forger une image authentique et détaillée d’elle-même et de l’exploiter efficacement dans sa vie. Elle fait davantage appel à la sphère des images mentales qu’à celle du langage.
En somme, il s’agit de la capacité à déchiffrer ses propres émotions, à maintenir une connexion ouverte avec ses besoins et désirs personnels. Cette forme d’intelligence s’inscrit dans la tradition de l’introspection et de la psychologie analytique. Elle permet d’anticiper et de guider ses actions en fonction d’une connaissance approfondie de soi.
Il est important de noter que, bien que cela ne soit pas systématique, une personne dotée d’une intelligence intrapersonnelle élevée peut parfois être perçue par son entourage comme étant égocentrique.
Cette forme d’intelligence est étroitement liée à la sensibilité de l’individu envers ses propres potentiels, limites et émotions. Elle englobe la capacité de se comprendre soi-même, ainsi que la maîtrise de soi.
Dans les domaines du conseil, de la psychologie et de la psychiatrie, l’intelligence intrapersonnelle est grandement sollicitée et valorisée.
L’intelligence interpersonnelle
L’intelligence interpersonnelle se définit comme la capacité à comprendre autrui, à établir des communications efficaces, et à anticiper les comportements des individus. Elle permet à une personne d’interagir de manière appropriée et adaptée avec les autres, en reconnaissant les nuances de personnalité, de caractère et de motivations qui les animent.
Cette forme d’intelligence favorise l’empathie, la coopération, la tolérance, et même la capacité à influencer ou à manipuler subtilement les interactions.
Elle permet également de déchiffrer les intentions de quelqu’un, même si elles ne sont pas explicitement exprimées, ce qui est essentiel pour résoudre des problèmes liés aux relations interpersonnelles.
L’intelligence interpersonnelle est particulièrement prépondérante chez les individus charismatiques et atteint son apogée chez ceux dotés d’une grande empathie. Cette caractéristique est souvent observée chez les :
- Enseignants ;
- Thérapeutes ;
- Leaders (politiques, religieux) ;
- Commerciaux ;
- Gestionnaires d’équipe.
Elle est un atout précieux pour la création de relations harmonieuses. Mais ce n’est pas tout : elle aide à la résolution de conflits et l’influence positive sur autrui, ce qui en fait une compétence cruciale pour réussir dans ces métiers.
Chapitre 10 — Une critique de la théorie des intelligences
Dans ce chapitre, Howard Gardner cherche à développer un regard critique sur sa propre théorie. Comment ? En la comparant à d’autres théories qui existent déjà. L’objectif est de montrer que cette nouvelle approche permet de comprendre plus de choses que celles qui lui ont précédé.
N’entrons pas ici dans les détails de ce chapitre technique. Nous pouvons retenir que le psychologue étudie plusieurs opérations cognitives dites « de niveau supérieur » telles que :
- Le bon sens ;
- L’originalité ;
- La capacité métaphorique ;
- La sagesse ;
- Et enfin la conscience de soi.
Pour l’auteur, ces catégories anciennes cherchent à décrire, de façon trop générale et imparfaite, des segments de compétences qui appartiennent aux intelligences multiples étudiées plus haut.
Chapitre 11 — La socialisation des intelligences
Howard Gardner aborde la notion de la « socialisation des intelligences humaines » pour expliquer comment les individus développent leurs différentes formes d’intelligence à travers leurs interactions avec la société et la culture qui les entourent.
Cette idée est un élément clé de sa théorie des intelligences multiples.
Howard Gardner soutient que les intelligences humaines ne se développent pas de manière isolée. En fait, elles sont fortement influencées et façonnées par l’environnement social et culturel dans lequel les individus grandissent et évoluent.
Culture et société
Premièrement l’auteur soutient que la culture et la société ont une influence majeure dans la formation des intelligences. Les valeurs, les croyances, les pratiques, les normes et les attentes de la société contribuent à façonner la manière dont les individus développent et manifestent leurs compétences intellectuelles.
Par ailleurs, le psychologue met en avant l’idée selon laquelle l’apprentissage se fait nécessairement à travers l’interaction sociale. Howard Gardner souligne que de nombreuses formes d’intelligence sont développées à travers des rencontres entre personnes.
Par exemple, l’intelligence interpersonnelle, qui concerne la compréhension des autres et des relations sociales, se développe principalement — voire uniquement — dans le cadre des interactions avec d’autres individus.
Symboles et communication
Troisièmement, les symboles et la communication jouent un rôle crucial dans la socialisation des intelligences humaines. Les symboles comprennent le langage, les mots, les gestes, les signes, les images, la musique, etc. Ils sont utilisés pour communiquer des idées, des émotions, des connaissances et des valeurs au sein d’une culture donnée.
L’auteur avance par ailleurs l’idée que l’apprentissage se produit souvent par la médiation symbolique. Autrement dit, les individus acquièrent de nouvelles connaissances et compétences en utilisant des symboles pour représenter des concepts abstraits. Par exemple, l’apprentissage mathématique repose largement sur la manipulation de symboles numériques.
Diversité des cultures et donc des valorisations des intelligences
Enfin, Howard Gardner défend l’idée de la diversité culturelle des intelligences. Selon lui, il est évident que différentes cultures valorisent différentes formes d’intelligence. Par conséquent, la socialisation des intelligences peut varier d’une culture à l’autre, ce qui contribue à la diversité des talents humains à travers le monde.
Troisième partie — Implications et applications
Chapitre 12 : L’éducation des intelligences
Dans ce chapitre, Howard Garner souhaite proposer d’adapter et d’utiliser sa théorie dans le domaine de l’éducation. Pour ce faire, il propose de créer une grille d’analyse des processus éducatifs.
Il s’agit d’un outil conceptuel pour aider à évaluer comment les différents types d’intelligence, tels que ceux qu’il a identifiés dans sa théorie des intelligences multiples, peuvent être pris en compte dans le processus éducatif.
Cette grille vise donc à informer les éducateurs sur la manière d’adapter leur enseignement pour répondre aux besoins et aux forces cognitives diverses des élèves.
Les 5 principaux éléments ou étapes de la grille d’analyse
1. Identification des intelligences présentes. La première étape consiste à identifier les types d’intelligence présents chez les élèves. L’enseignant doit reconnaître que chaque élève possède une combinaison unique de ces intelligences.
2. Conception de l’enseignement adapté. Une fois que les intelligences des élèves sont identifiées, l’enseignant peut concevoir des activités et des méthodes d’enseignement qui prennent en compte ces différentes intelligences. Par exemple, si un élève excelle dans l’intelligence musicale, l’enseignant peut intégrer la musique dans l’apprentissage. Si un élève est fort en intelligence spatiale, des activités visuelles ou de résolution de problèmes spatiaux peuvent être proposées.
3. Différenciation de l’enseignement. La grille d’analyse encourage la différenciation de l’enseignement, c’est-à-dire l’adaptation de l’enseignement pour répondre aux besoins spécifiques de chaque élève. Cela signifie que les élèves peuvent être regroupés en fonction de leurs forces cognitives pour travailler sur des projets ou des activités qui leur conviennent le mieux.
4. Évaluation multiple. Howard Gardner suggère également que l’évaluation devrait refléter les différentes formes d’intelligence. Traditionnellement, l’éducation se concentre sur des tests standardisés qui mesurent l’intelligence linguistique ou logico-mathématique. Or, l’évaluation devrait inclure une gamme de méthodes, telles que des :
- Présentations orales ;
- Projets artistiques ;
- Démonstrations corporelles ;
- Etc.
5. Encouragement de la métacognition. Le psychologue souligne l’importance de l’enseignement de la métacognition, c’est-à-dire la prise de conscience de ses propres processus de pensée. Les élèves devraient être encouragés à réfléchir sur leur propre manière d’apprendre. Ils devraient aussi comprendre leurs forces et leurs faiblesses, et développer des stratégies d’apprentissage adaptées à leurs intelligences dominantes.
Chapitre 13 : La théorie des intelligences appliquées
Ce court chapitre conclusif revient sur la mode de l’intelligence et sur la volonté des éducateurs d’améliorer leurs méthodes. L’auteur cherche à avoir un discours prudent. Les années 60 et 70 ont été le moment d’une grande volonté de changement.
Toutefois, certaines expériences éducatives ont plutôt mal tourné. Il convient donc de faire des tests et de ne pas se précipiter ; même avec la théorie des intelligences multiples.
Howard Gardner invite finalement tous les éducateurs à prendre en compte les facteurs biologiques, psychologiques, historiques et culturels des êtres humains. Cette connaissance aidera, dit-il, à créer de meilleures structures éducatives.
Conclusion sur « Les formes de l’intelligence » de Howard Gardner :
Un livre rapidement devenu un classique… avec son lot de critiques !
Publié en 1983, le livre Frames of Mind : the Theory of Multiple Intelligence devient rapidement un succès mondial. Toutefois, bien que l’ouvrage soit largement salué pour sa vision novatrice de l’intelligence, il n’a pas échappé à la critique.
Voici un bref résumé des principales critiques émises à l’encontre de ce livre :
- Manque de preuves empiriques : certains critiques estiment que Howard Gardner n’a pas fourni suffisamment de preuves empiriques pour étayer sa théorie des multiples intelligences.
- Manque de testabilité : la théorie est critiquée pour son manque de testabilité. Certains considèrent que les intelligences proposées sont difficiles à mesurer de manière objective, ce qui rend la validation empirique problématique.
- Complexité excessive : certains lecteurs trouvent que la théorie des intelligences multiples est trop complexe. Les sept formes d’intelligence, selon eux, se chevauchent parfois et peuvent être difficiles à distinguer clairement.
- Application en éducation : bien que la théorie puisse être inspirante, certains éducateurs estiment qu’elle est difficile à mettre en pratique dans le contexte de la salle de classe.
- Manque de considération pour les neurosciences : Certains critiques soutiennent que Gardner ne tient pas suffisamment compte des avancées en neurosciences cognitives qui ont depuis émergé, remettant en question sa vision de l’intelligence.
- Universalité de la théorie : Certains estiment que la théorie de Howard Gardner pourrait être trop centrée sur la culture occidentale et ne pas s’appliquer universellement à toutes les sociétés et cultures du monde.
Malgré ces critiques, le livre de Howard Gardner continue de susciter des débats fascinants. Il est une source d’inspiration pour de nombreux éducateurs et chercheurs. D’ailleurs, l’auteur lui-même a continué à travailler à sa théorie !
L’intelligence naturaliste : la neuvième forme d’intelligence
En effet, dix ans après la publication de ce premier ouvrage sur les intelligences multiples, Howard Gardner a ajouté une nouvelle intelligence à son modèle. Il s’agit de l’intelligence naturaliste.
En résumé, c’est l’intelligence qui permet de classer les objets et de les différencier en catégories. Elle est très sollicitée chez les :
- Zoologistes ;
- Botanistes ;
- Archéologues ;
- Anthropologues ;
- Etc.
C’est aussi, plus largement, une capacité à apprécier le vivant et la nature.
Ce qu’il faut retenir de « Howard Gardner » de Howard Gardner :
« Les Formes de l’Intelligence » de Howard Gardner est un ouvrage captivant qui a profondément influencé notre compréhension de l’intelligence humaine. Ce livre est une véritable pépite intellectuelle qui nous pousse à repenser nos idées préconçues sur ce qu’est réellement l’intelligence.
Retenez tout d’abord que l’auteur défie la notion traditionnelle d’une seule intelligence mesurable par le QI. Il avance au contraire l’idée audacieuse qu’il existe plusieurs formes d’intelligence, chacune avec ses propres caractéristiques et son propre potentiel.
Cette approche révolutionnaire ouvre la porte à une reconnaissance plus équitable des talents et des capacités individuelles.
Par ailleurs, Howard Gardner y démontre comment les différentes formes d’intelligence se manifestent dans la vie quotidienne, l’éducation et le monde du travail. Il défend notamment l’idée selon laquelle l’échec scolaire aux États-Unis devrait être analysé différemment.
Finalement, ce livre a le grand mérite de nous rappeler que l’intelligence est bien plus riche et diversifiée que ce que nous avons l’habitude de penser. Ce livre nous incite à célébrer la diversité des talents humains. Il nous permet de reconnaître que chacun d’entre nous a le potentiel d’exceller dans sa propre sphère d’intelligence.
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Points forts :
- Un classique de psychologie contemporaine ;
- Une heureuse déconstruction du système réducteur du QI (quotidien intellectuel) ;
- De nombreuses sources, références et discussions scientifiques ;
- Une prise en main plus ou moins aisée des concepts.
Point faible :
- Les critiques exposées plus haut limitent la portée du livre fondateur de Howard Gardner. Toutefois, celui-ci reste un ouvrage de référence dans son domaine et un must read absolu en développement personnel, notamment.
Ma note :
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