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Résumé du livre « La diététique du Tao » : Modifier le contenu de notre assiette en y mettant des aliments sains et dans de bonnes proportions permet de vivre plus longtemps et en meilleure santé
Par Philippe Sionneau et Richard Zagorski, 2001, 229 pages.
Note : Cette chronique invitée a été écrite par Vincent Mikula
Chronique et résumé de « La diététique du Tao »
Malgré des conditions de vie bien plus précaires que celles que nous possédons, les Chinois possèdent une longévité équivalente à celle des Européens. Des recherches menées par l’Université d’Oxford[1] montrent clairement que leurs coutumes alimentaires en sont la cause primordiale.
Plus que l’alimentation adoptée par un grand nombre de Chinois, la diététique du Tao est un ensemble de principes de santé qui ont fait leurs preuves depuis des siècles en Orient. Quelle que soit l’époque ou la région du monde où l’on se trouve, ces principes simples sont applicables par tout le monde dans sa propre tradition culinaire.
Cet ouvrage se découpe en deux grandes parties. La première partie qui commence par le chapitre 1 et qui se finit au chapitre 4 présente les notions fondamentales de la médecine chinoise qui se cachent derrière la diététique du Tao. La deuxième partie qui va du chapitre 5 jusqu’à la fin du livre aborde un aspect plus pratique et transmet des règles simples pour savoir bien composer ses repas.
1 – Introduction
L’auteur commence l’ouvrage en pointant du doigt les dérives alimentaires que les Européens connaissent depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Comme confirmé par des études comme celle de la Public Health Nutrition[2], un grand nombre d’Européens ont aujourd’hui une alimentation déraisonnable et excessive où les légumes et les céréales sont abandonnées au profit de produits sucrés et autres produits reconnus comme mauvais pour l’organisme. Il pointe aussi du doigt l’industrie agroalimentaire qui multiplie les scandales tels que la vache folle et le poulet à la dioxine.
Philippe Sionneau enchaîne ensuite avec une brève présentation des principes de la diététique chinoise. Il s’agit d’un régime alimentaire qui trouve ses origines dans la vision particulière du monde qu’avait les anciens médecins chinois. Il précise aussi que la diététique en général est un levier puissant pour la santé de l’Homme. La diététique du Tao peut se décomposer en deux aspects : la diététique préventive et la diététique curative. La diététique préventive permet d’éviter les maladies, éviter les excès d’alcool préserve le foie par exemple. La diététique curative permet, elle, de soigner la maladie, l’adage hippocratique : « Que l’aliment soit ton premier médicament ! » résume bien cet aspect.
L’histoire de la diététique chinoise qui trouve ses origines 1000 ans avant notre ère est brièvement présentée avant de finalement donner les 7 points qui définissent la bonne santé en médecine chinoise :
- Le physique : quelqu’un en bonne santé aura un physique harmonieux
- La souplesse : il s’agit aussi bien de la souplesse physique que mentale
- L’endurance : un épuisement excessif après une journée de travail ou un effort physique est le signe d’une mauvaise santé
- L’humeur : des émotions excessives sont souvent le signe d’une dépression larvée
- Le sommeil : une personne en bonne santé se lève le matin en forme et parfaitement reposé
- Les éliminations : les problèmes intestinaux se manifestent souvent par la constipation ou des diarrhées
- L’appétit : il doit être bon, régulier et non excessif
2 – Les bases théoriques
Remarque : Dans ce chapitre, l’auteur met en garde le lecteur que les concepts de Yin/Yang, les 5 mouvements ainsi que les autres concepts qui suivent ne sont pas à prendre au pied de la lettre. Il s’agit d’une vision métaphorique du monde que les anciens ont utilisé pour s’aider à se représenter les phénomènes naturels. Il invite aussi à ne pas tomber dans « l’ésotérisme de salon de thé ».
En premier lieu, l’auteur évoque le Yin et le Yang qui représentent les deux forces fondamentales opposées, complémentaires et interdépendantes. La notion de Yin et de Yang est utilisée ici comme une métaphore pour représenter la vie et plus particulièrement le corps. Le chaud s’oppose au froid, mais le chaud ne peut exister sans le froid par exemple, de même on peut dire que s’il y a quelque chose « en haut » c’est qu’il y a forcément autre chose « en bas ». Cette représentation se retrouve bien-sûr au niveau du corps humain. Les battements du cœur réchauffent le corps mais la transpiration le refroidit, la peau se situe à l’extérieur du corps mais les viscères sont à l’intérieur etc… Cette opposition se retrouve aussi dans certains symptômes liés à la maladie, par exemple en cas de fièvre (vide de Yin) la guérison se traduira par une température du corps plus basse.
Philippe Sionneau va ensuite plus loin en présentant les 5 mouvements qu’il décrit comme étant « une loupe grossissante » des mécanismes du Yin et du Yang. On y retrouve :
- L’eau
- Le bois
- Le feu
- Le métal
- La terre
En plus de préciser la valse incessante qu’il existe entre le Yin et le Yang, les 5 mouvements précisent aussi le principe d’engendrement (Sheng) et le principe de contrôle (Ke).
Toujours de manière métaphorique, le concept ensuite abordé est celui des substances vitales. Selon la médecine chinoise, le fonctionnement du corps et de l’esprit sont l’interaction de certaines substances vitales qui sont :
- Le Shen : la conscience organisatrice et qui concerne tout ce qui lié au mental, au psychique et à l’émotionnel
- Le Qi : l’animation métabolique de l’Homme, représente aussi la croissance, le développement, et tout ce qui est « en mouvement » de manière générale
- Le Jing : dit « principe vital » qui est le support de la manifestation corporelle de l’individu
- Le sang : contribue à l’équilibre Yin/Yang de l’organisme en médecine chinoise
- Les liquides organiques : la lymphe, le liquide céphalo-rachidien, le sperme etc…
Pour mieux se représenter la notion de qi, celle-ci est comparée à une énergie vitale qui circule dans le corps. S’il n’y a pas de qi dans votre biceps par exemple, vous aurez du mal à bouger le bras.
La notion de jing est, elle, comparée à une bougie. Si la bougie brille très fort, elle se consumera aussi très vite et l’individu mourra rapidement.
Dans le cas de la diététique du Tao, le qi et le jing sont les deux notions qui reviennent le plus souvent.
L’auteur fini ensuite le chapitre en précisant que chaque organe est associé à un des 5 mouvements et qu’une maladie se manifeste lorsqu’un déséquilibre apparaît du point de vue de la médecine chinoise. Il s’agit d’une manière généralisée de dire qu’en s’exposant, par exemple, à un vent froid trop longtemps on augmente ses chances de tomber malade.
Je tiens à re-préciser que toutes les notions de ce chapitre sont métaphoriques et ne sont pas à prendre au pied de la lettre. Il s’agit d’une vision du monde que les anciens Chinois ont créée afin de mieux se représenter les phénomènes naturels. En effet, pris de manière trop stricte, ce chapitre a de quoi laisser perplexe. Tout comme un Chinois se montrera perplexe s’il voit un Français se tenir le cœur lorsqu’il parle d’un échec amoureux.
3 – La physiologie digestive selon la médecine Chinoise
Ce chapitre aborde le processus de digestion avec toujours en toile de fond les différents concepts de base qui ont été présentés dans le chapitre précédent.
Selon la médecine chinoise, la digestion des aliments fait intervenir 3 parties :
- Le trois foyers
- La rate
- L’estomac
Le trois foyers est lui-même décomposé en trois sous-partie comme son nom l’indique :
- Le foyer supérieur : la partie du corps située au-dessus du diaphragme, avec notamment la tête et la bouche
- Le foyer médian : la partie du corps qui contient la rate et l’estomac, il est comparé à un chaudron bouillonnant en raison des fonctions digestives de l’estomac et de la rate
- Le foyer inférieur : qui comprend tous les organes situés en-dessous du foyer médian, il est comparé à un égout en partie parce que les urines et les excréments sont stockés et éliminés ici
Le trois foyers n’est pas un organe comme tel, il s’agit plutôt d’une manière de regrouper tous les organes du corps dans une même enveloppe pour mieux comprendre la synergie qu’il existe entre eux. Dans le cas de la diététique du Tao, le foyer médian est celui qui nous intéresse le plus.
Un lien profond est évoqué entre la rate et l’estomac, le corps reçoit les ingrédients et les réduit en bouillie et la rate utilise cette bouillie pour en extraire les nutriments et l’énergie nécessaires au bon fonctionnement du corps. Il est aussi dit que la rate et l’estomac, encore comparés à un chaudron, n’apprécient pas les aliments froids car il est alors nécessaire de réchauffer le chaudron pour que la digestion puisse se faire correctement.
En dehors de ces deux spécificités, le mécanisme de digestion présenté dans cette partie est semblable au modèle auquel nous avons l’habitude.
On retrouve à la fin de cette partie des conseils sur la manière de manger qui sont :
- Manger de préférence cuit
- Manger chaud
- Bien mastiquer
- Ne pas trop manger
- Boire plutôt en fin de repas et de préférence chaud
En fin de chapitre, un grand nombre de questions sous la forme « oui ou non » qui concernent les problèmes d’alimentation de digestion et apporte des conseils en fonction des réponses apportées. Bonne nouvelle, si vous vous sentez en bonne santé (selon les 7 points donnés dans l’introduction) vous n’avez pas besoin de changer votre alimentation.
4 – Les aliments et leurs propriétés
La première partie de ce chapitre aborde tout d’abord les 4 aspects à considérer pour savoir si un ingrédient est de qualité selon les principes de la diététique de Tao. La seconde partie traite de la notion de tropisme, une notion assez particulière qui n’existe pas en diététique « moderne ». Il est amusant de constater qu’un grand nombre de conseils de cette partie correspond avec les recommandations diététiques « européennes » et même assez souvent soutenus par des études telles que celles menées par T. Colin Campbell[3].
Les 4 aspects qui déterminent la qualité d’un ingrédient sont :
- Sa vitalité
- Sa nature
- Sa saveur
- Sa forme
La vitalité de l’aliment est en fait un terme générique pour décrire de manière généralisée la fraîcheur d’un ingrédient. La règle fixée ici est qu’un ingrédient de qualité devrait pouvoir « repartir de lui-même ». Pour les céréales par exemple, une graine saine devrait pouvoir germer et être assez forte pour constituer une plante qui donnera à son tour des graines.
En résumé, les critères pour avoir un ingrédient de qualité sont d’avoir un produit aussi frais que possible, il faudrait dans l’idéal:
- Consommer une bête juste après l’avoir tuée et manger un légume qui vient juste d’être récolté.
- Manger des produits de saison car les produits hors saison sont souvent cultivés hors-sol, bourrés de pesticides et fabriqués sans avoir pour objectif la qualité.
- Des aliments aussi peu transformés que possible. L’exemple d’une pomme est pris ici pour illustrer ce point. Une pomme entière peut être conservée plusieurs mois dans de bonnes conditions alors qu’une pomme pelée pourrit en quelques jours.
- Manger des produits issus de l’état sauvage. L’argument étant que les produits de la nature sont naturellement forts alors que les cultures hors-sol doivent être excessivement assistées avec des substances chimiques.
Réunir toutes ces conditions pour un aliment étant difficile dans notre société, le conseil donné est de se fournir dans les petits marchés locaux directement auprès des producteurs plutôt que de faire les courses au supermarché.
Les conditions de déperdition de la vitalité de l’aliment (Jing) sont ensuite détaillées en 9 points :
- Le temps : un aliment trop vieux sera moins bon, jusqu’à devenir impropre à la consommation lorsqu’il est périmé
- Les coupures, les blessures : les légumes et les fruits abîmés sont comme un animal qui perd son sang. Une manière de dire qu’ils pourrissent plus vite
- Les « maladies » : c’est une mauvaise idée de manger un fruit plein de moisissure
- Le broyage/l’extraction : la compote de fruits frais n’est bonne que quelques heures, au maximum quelques jours si elle stockée au frigo
- Certains modes de cuisson : certains types de cuisson ne correspondent pas à certains ingrédients
- Les radiations : faire un trop grand nombre de radios est reconnu comme dangereux pour le corps, pourtant l’irradiation des aliments par rayons X ou Gamma se généralise pour conserver les ingrédients
- Le raffinage : « vide les ingrédients », l’exemple pris est le sucre blanc qui est très calorique mais qui n’apporte pas de minéraux ou de vitamines
- La culture hors-sol : ces aliments sont produits dans le seul objectif d’avoir une bonne apparence, beaucoup de produit n’ont même jamais vu la lumière du soleil
- L’élevage en batterie : Les animaux sont gavés d’antibiotiques et de vaccins, on citera le scandale de la « vache folle » pour bien marquer ce point
Après cette longue partie sur la vitalité des ingrédients, le deuxième point qui traite de la nature des aliments, ou tropisme, est discuté. Bien que quasiment absente de la diététique moderne, cette notion se retrouve quand même dans le rapport Campbell[3] et mentionnée notamment par le diététiste et auteur Friedrich Bohlmann.
Les ingrédients frais et froids (aliments Yin) sont opposés aux ingrédients tièdes et chauds (aliments Yang). Cette distinction chaud/froid est indépendante de la température à laquelle l’ingrédient est ingéré. Un exemple pour bien appréhender cette notion serait l’effet rafraîchissant que l’on ressent lorsque l’on mange une pastèque par une chaude journée d’été. A l’inverse, manger une raclette par cette même journée chaude d’été risque de vous donner encore plus chaud même après le repas.
De manière générale, les légumes et les fruits sont de nature fraîche ou froide alors que les viandes, condiments et alcools sont de nature tiède ou chaude. Attention toutefois aux exceptions, un tableau est d’ailleurs donné à la fin du livre pour savoir la nature d’un ingrédient.
Le concept « d’alicament » est encore une fois retrouvé au travers de nombreux exemples. Par exemple, il est conseillé de consommer plus de légumes lorsque l’on a de la fièvre.
Le concept de Yin/Yang est aussi retrouvé, une alimentation excessivement composé d’ingrédients chauds est mauvais pour l’estomac et la rate, tout comme l’excès d’ingrédients froids. L’exemple le plus démonstratif est la consommation de piment qui est considéré comme un aliment chaud en diététique du Tao. Celle-ci est reconnue pour être bénéfique à petite dose[4] mais est aussi accusée d’augmenter les risques d’avoir le cancer de l’estomac[5].
La section sur la nature des aliments est suivie par celle qui traite des saveurs des aliments. Il est intéressant de noter que la médecine Chinoise considère 5 saveurs de base mais que celles-ci diffèrent un peu de celles dont on a l’habitude. Ces 5 saveurs sont :
- Le piquant
- Le doux (ou sucré)
- L’acide
- L’amer
- Le salé
Une assez longue partie sur les différentes caractéristiques de chaque saveur est ensuite présentée bien que l’auteur précise que celle-ci n’est utile que pour les personnes qui veulent étudier la médecine Chinoise plus en profondeur. Pour cette raison, je ne détaillerai pas cette partie ici.
L’auteur indique que l’information à retenir de cette section, est que ces 5 saveurs doivent se retrouver de manière équilibrée dans notre alimentation afin d’être en bonne santé. L’exemple le plus parlant est la consommation excessive de produits sucrés qui entraîne le diabète et l’obésité.
Le dernier critère d’un ingrédient de qualité est ensuite finalement abordé. Il s’agit de la « forme » de l’ingrédient. Point étonnant, Philippe Sionneau mentionne que la « forme » de l’ingrédient est lui aussi à prendre en compte. Son principal argument est qu’un plat bien présenté ouvre l’appétit et fait saliver, deux conditions qui servent à indiquer au système digestif qu’il va bientôt devoir se mettre en route.
J’écris la « forme » plutôt que la forme car c’est un point qui va plus loin que savoir si le légume est rond ou pas. En réalité, il faut aussi regarder la couleur de l’ingrédient, sa consistance et son degré d’hydratation.
Comme pour les 5 saveurs, la diététique du Tao recommande d’équilibrer les « formes » des ingrédients dans notre alimentation. Il s’agit d’une manière de dire qu’il faut favoriser la variété dans son alimentation et manger de tout pour être en bonne santé. Comme pour les différents concepts présentés dans le chapitre 2, il s’agit d’une métaphore utilisée pour illustrer une réalité et n’est pas à prendre au pied de la lettre.
5 – Utiliser au mieux les propriétés des aliments
Philippe Sionneau introduit ce nouveau chapitre en mentionnant que cuisiner selon la diététique de Tao n’a rien à voir avec les ingrédients que l’on peut trouver en Chine. Il rappelle ainsi que la diététique de Tao est un ensemble de règles universelles qui peuvent être appliquées par n’importe qui.
5.1 La conservation des aliments
Du point de vue du consommateur, on distingue la conservation des aliments crus et la conservation des aliments cuits.
Les aliments crus ont des durées de conservation très variables qui vont de plusieurs années pour les céréales comme le riz à quelques mois pour certains fruits et légumes comme la carotte et jusqu’à quelques jours pour les légumes verts tels que les épinards. Afin de conserver au maximum les aliments crus il est recommandé de protéger l’aliment des « hémorragies », il faut imaginer que l’énergie vitale (jing) s’échappe d’une blessure du fruit, le protéger de la lumière et de le maintenir au frais. Le réfrigérateur se montre ici comme idéal du point de vue de la diététique de Tao. L’exception à la règle sont les céréales qui peuvent être conservées dans un placard à l’abri de la lumière.
La conservation des aliments cuits suit les mêmes règles que celles des aliments crus. En revanche les temps de conservations sont beaucoup plus courts que dans le cas des aliments crus. Au maximum deux jours au réfrigérateur, et il est recommandé de consommer un aliment cuit avant le lendemain.
5.2 La coupe des aliments
En ce qui concerne la coupe des aliments plusieurs règles sont citées afin de favoriser la digestion :
- Couper l’aliment le plus tardivement possible : toujours avoir en tête l’image de l’énergie vitale qui s’échappe d’une blessure, utiliser un légume qui a été coupé deux jours avant aura commencé à flétrir et ne sera plus aussi intéressant du point de vue nutritionnel.
- Couper l’aliment suffisamment fin et de manière régulière : un point qui concerne moyennement les Européens car nous avons l’habitude de couper les aliments trop gros directement dans l’assiette.
- Couper les aliments avec des ustensiles bien affûtés : un aliment déchiré sera beaucoup moins appétissant et agréable en bouche qu’un aliment proprement coupé. Souvenez-vous que nous avons tendance à mieux digérer ce que nous trouvons appétissant.
De manière générale, la diététique du Tao recommande de couper les ingrédients en fines lamelles ou en dés. En ce qui concerne la viande, celle-ci doit être coupé perpendiculairement au sens de la fibre afin qu’elle soit le plus tendre possible en bouche.
5.3 La cuisson des aliments
Les principaux modes de cuisson sont ici étudiés avec les différents avantages et inconvénients qu’elles présentent du point de vue de la diététique du Tao.
Les préparations crues sont abordées en premier. Celles-ci ne sont recommandées que pour les personnes qui ont une bonne digestion en temps normal (« un feu digestif fort ») par temps chaud. Dans les autres cas, les préparations crues sont déconseillées car elles sont généralement moins digestes que les préparations cuites. Les préparations crues sont néanmoins saluées car elles permettent de conserver la totalité des nutriments des ingrédients. Les céréales sont encore une fois l’exception, celles-ci doivent être exclusivement consommées cuites car l’organisme n’arrive sinon pas à les digérer, elles ressortent alors telles quelles sans que l’organisme n’ait pu en extraire les nutriments. Les graines germées sont finalement présentées comme les meilleurs ingrédients qui se classent dans les préparations crues bien que difficiles à digérer.
On retrouve ensuite les préparations au feu et à l’eau qui comprennent la cuisson à la vapeur, bouillir l’ingrédient et la cuisson mijotée. La cuisson à la vapeur est présentée comme la meilleure des trois car elle permet une cuisson lente qui conserve tous les nutriments. Pour la cuisson mijotée et bouillie, il est recommandé de consommer le jus de cuisson sous forme de soupe par exemple, pour tirer le maximum de nutriments comme dans le cas de la cuisson à la vapeur.
Vient ensuite les préparations au feu seul. Une catégorie qui regroupe la cuisson au feu de bois, le rôti et les grillades. Bien que mises en avant par la diététique de Tao pour le goût et les odeurs appétissantes qu’elles donnent aux ingrédients, ces cuissons demandent cependant un peu plus de vigilance durant la cuisson que les méthodes précédentes. En effet, le feu a pour effet de rétracter, assécher voire durcir les ingrédients, les rendant alors moins digestes. Il est aussi indiqué de veiller à la température du feu afin d’éviter de carboniser une partie de l’ingrédient. Les parties carbonisées de la viande sont reconnues comme cancérigènes par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et confirmé par des études telles que celle réalisée par l’université du Texas[6] sur le cancer du rein.
Les dernières méthodes de cuisson présentées sont les préparations au feu et à l’huile. Les matières grasses sont pointées du doigt du fait de leurs effets nocifs sur la santé, celles-ci devant être utilisées en quantité minimale pour ces cuissons. L’auteur recommande d’ailleurs d’utiliser des matières grasses comme l’huile d’olive pour éviter la décomposition en radicaux libres qui sont cancérigènes.
Le sauté est la première cuisson abordée. Celle-ci est recommandée pour sa facilité à être digérée et la préservation des nutriments si les ingrédients ne sont pas trop cuits. Encore une fois, l’auteur met en garde le lecteur sur la quantité d’huile à utiliser, elle doit être minimale pour ne pas devenir mauvaise.
La dernière cuisson étudiée dans ce chapitre est la friture. Malgré le fait qu’elle permet « d’enfermer » les saveurs et les nutriments en plus de donner un très bon goût, il est recommandé d’en consommer le moins souvent possible en raison de la trop grande quantité d’huile que cette cuisson implique.
L’auteur finit cette section en recommandant d’utiliser des méthodes de cuisson naturelles comme la cuisson au feu de bois. Il recommande ensuite la cuisson au wok car il peut supporter plusieurs types de cuissons.
5.4 Manger cru ou cuit ?
Cette section relativement courte pèse le pour et le contre entre manger cru et manger cuit.
En résumé, manger cru implique une moins bonne digestion ce qui peut être préjudiciable aux personnes qui présentent habituellement des problèmes digestifs. Manger cuit de l’autre côté, permet une digestion plus facile des ingrédients mais les nutriments ne sont pas aussi bien conservés que dans les cas des aliments crus. Cette hypothèse est au passage défendue par docteur Patrick Atienza du groupe hospitalier Diaconesses Croix Saint-Simon[7].
Face à cette contradiction, la diététique du Tao présente un compromis possible : celui de cuire modérément les ingrédients. C’est-à-dire garder la viande un peu saignante et les légumes croquants. L’objectif est de cuire les ingrédients en minimisant le plus possible la perte des nutriments.
La diététique de Tao ne condamne cependant pas le fait de manger cru. Cette section se termine avec une série de questions pour savoir si notre feu digestif est assez fort pour manger cru. Il faut répondre « oui » à moins de 3 de ces questions pour pouvoir s’autoriser à manger cru :
- Vous n’avez pas d’appétit
- Vous avez une digestion lourde
- Vous avez une digestion longue
- Vous êtes fatigué après les repas
- Votre ventre gonfle après les repas
- Vous vous refroidissez avec les repas
- Vous vous sentez nauséeux après le repas
- Vous avez fréquemment des gaz intestinaux
- Votre estomac ou abdomen est froid au toucher
- Vous avez souvent des éructations avec l’odeur des aliments
- Vous avez souvent des selles molles ou liquides, voire des diarrhées
- Vous avez souvent des traces d’aliments non digérés dans le selles
6 – Que faire ?
Dans la continuité du chapitre précédent, le chapitre est découpé en section afin de mettre en pratique les règles de la diététique du Tao. Les premières sections abordent d’abord ce qu’il ne faut pas faire, puis les règles de la diététique de Tao ainsi que leurs mises en application sont présentées.
Beaucoup de règles de la diététique de Tao semblent être de simples règles de bon sens. Cependant dans les faits, beaucoup de ces règles simples et évidentes ne sont pas respectées.
6.1 Nos principales aberrations alimentaires
La première aberration constatée en général est le déséquilibre des saveurs. Le sucre est omniprésent dans notre société, celui-ci est consommé en grandes quantités sous la forme de pâtisseries, bonbons et sodas. On observe aussi un excès dans notre consommation de sel et de produits acides. Tout cela engendre des déséquilibres tels que l’obésité.
La deuxième aberration constatée est l’excès d’aliments de nature froide (voir chapitre 4). Les produits comme la glace, les jus de fruits extrêmement sucrés, le gras et d’autres aliments de nature froide sont consommés en trop grandes quantités ce qui contribue grandement à la montée de l’obésité. Du point de la diététique de Tao, ces produits consommés en grandes quantités fatiguent aussi inutilement la rate.
Le point suivant concerne l’excès de graisses animales ou végétales saturées. La consommation de matières grasses a progressivement augmenté depuis la fin de la seconde guerre mondiale. En plus d’utiliser des matières grasses qui produisent des radicaux libres, reconnus comme cancérigènes, en chauffant, cette consommation excessive fait apparaître des troubles tels que l’hypertension artérielle et l’hypercholestérolémie.
Le point ensuite abordé est la trop grande consommation de viande. Comme confirmé par un grand nombre d’études récentes[8], la trop grande consommation de viande engendre des problèmes tels que la prise de poids et favorise le cholestérol. La consommation de viande actuelle est d’environ 4,5 fois celle du siècle dernier[9].
Le cinquième point de cette liste est l’excès de produits raffinés. Le grand nombre d’opérations induites le raffinage des aliments leur fait perdre tous leurs nutriments et leur vitalité. On parle en médecine Chinoise d’un « vide de Jing », une expression qui correspond à « calories vides » dans le langage diététique moderne. On observe alors une augmentation des carences alimentaires.
Le sixième point abordé est l’introduction de substances nouvelles. Les substances nouvelles telles que les émulsifiants, conservateurs et autres produits absolument pas naturels vont à l’encontre des principes de la diététique de Tao qui recommande une alimentation la plus naturelle possible. Nous n’avons à l’heure actuelle pas assez de recul pour avoir un avis vraiment tranché sur la question, cependant la multiplication des scandales ainsi que les résultats de beaucoup de nouvelles études vont dans ce sens[10].
L’excès d’aliments dévitalisés est l’avant-dernier point abordé. Comme dit précédemment, ces produits ultra-transformés sont totalement dépourvu de nutriments et de Jing. On observe pourtant aujourd’hui une multiplication des boîtes de conserve et des plats préparés.
Dernier point de cette liste : une hygiène alimentaire déréglée. Ce point aborde surtout notre comportement face à l’alimentation. Manger trop rapidement, ne pas mastiquer, manger stressé, manger un sandwich pendant que l’on marche, sauter un repas etc… sont des comportements à éviter lorsque l’on veut bien se nourrir.
Tous ces points vont globalement dans le même sens que les recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
6.2 Le cadre du repas
La diététique du Tao s’intéresse autant de la question de savoir « comment manger ? » que de celle de savoir « quoi manger ? ». On retrouve ainsi dans cette section les 9 principes du « savoir manger » hérité de la culture Chinoise :
- La modération : il est connu que l’excès alimentaire est mauvais pour la santé et provoque une prise de poids
- La mastication : la digestion commence dans la bouche, mâcher correctement permet de faciliter le travail de l’estomac
- Avoir faim : point tellement évident qu’on a tendance à l’oublier, avoir faim est un signe qui montre que l’estomac est prêt à digérer de nouveaux aliments
- La régularité : manger à heures régulières conditionne le corps, le système digestif est ainsi plus préparé et efficace s’il a l’habitude de manger à heures régulières
- La concentration : se concentrer permet d’apprécier son repas et de manger plus lentement, cela permet aussi de savoir précisément quand on arrive à satiété
- L’humeur : notre état physique est directement relié à notre état émotionnel, si on mange stressé dans un environnement bruyant et désagréable, on digère forcément mal
- Le massage : surtout indiqué en cas de gros repas, masser circulairement l’abdomen 20 à 40 fois dans le sens des aiguilles d’une montre favorise une bonne digestion
- La marche : une petite promenade digestive permet de prendre une pause et facilite la digestion.
- Le plaisir : important dans le cadre de la diététique de Tao car ressentir une privation ou de la restriction est le meilleur moyen de « craquer » en faisant un gros excès
6.3 Les grandes règles de la diététique chinoise
Les grandes lois de la diététique de Tao vont toutes dans le même sens, celui de respecter, protéger, stimuler au mieux le fonctionnement de la rate et de l’estomac pour une bonne digestion. Tout cela dans le but d’améliorer la santé et la longévité de l’individu. A partir de ces grandes lois, Philippe Sionneau propose une liste de 10 règles à appliquer pour manger mieux :
- Suppression du grignotage : rien de nouveau ici, le grignotage doit être évité au maximum. Les méfaits du grignotage sont exposés dans un grand nombre d’études telle que celle menées par Nutrinet-santé[11]
- Consommer plus de légumes cuits et variés : ce sont les aliments les plus négligés actuellement alors qu’ils contiennent beaucoup de vitamines et de nutriments tout en étant faciles à digérer
- Consommer davantage de céréales et des légumineuses : ce n’est pas pour rien si elles ont été à la base du régime alimentaire des Hommes pendant des millénaires
- Supprimer les charcuteries et consommer de façon modérée la viande, le poisson, les œufs : aujourd’hui consommés en trop grande quantité, la charcuterie est fortement salée et provoque entre autres une sensation de corps lourd et des selles nauséabondes
- Éviter le plus possibles les sucres rapides : il est universellement reconnu dans le monde de la diététique que les sucres raffinés n’apportent que des calories vides en plus des problèmes de santé qui vont avec
- Diminuer fortement toutes les boissons acides, sucrées, alcoolisées ainsi que les aliments très acides : les sodas, l’alcool et les aliments acides comme les cornichons consommés en trop grandes quantités blessent les muscles
- Réduire les aliments crus ou froids : comme dit précédemment, les aliments crus ou froids sont mauvais pour la digestion car ils demandent un effort supplémentaire à l’estomac et à la rate pour réchauffer le « chaudron digestif ». La tendance actuelle est de consommer trop de ces aliments
- Éviter l’excès de friture, de graisses animales et d’huile végétale raffinée : en plus de favoriser la prise de poids si elles sont consommées en trop grandes quantités, beaucoup de matières grasses développent des substances cancérigènes en chauffant
- Réduire de manière importante les produits laitiers : le lait est normalement l’aliment du nourrisson, l’enzyme qui permet de digérer les produits laitiers disparaît habituellement à l’adolescence. En outre, le lait industriel est d’une qualité vraiment douteuse
- Boire chaud, en fin de repas, sans excès : un grand nombre de règles de la diététique du Tao visent à diminuer la production « d’humidité » pendant la digestion, cependant un bol alimentaire totalement sec est indigeste, c’est pourquoi il convient de boire en fin de repas et chaud pour ne pas éteindre le « feu » digestif. Ce point n’est pas obligatoire si on consomme un repas en sauce ou une soupe.
L’auteur finit cette section en précisant que toutes les règles citées jusqu’à présent impliquent des renoncements pour les personnes dont l’alimentation est très déséquilibrée, c’est-à-dire essentiellement composée de junkfood et de surgelés. Cependant, il s’agit d’un mal pour un bien en raison du bien-être qu’une bonne alimentation apporte.
6.4 Choisir ses aliments
La diététique de Tao favorise les ingrédients naturels, frais et de saison. Elle bannit aussi tous les produits industriels qui se présentent comme des calories vides, un « vide de Jing ». Afin d’aider le lecteur à choisir des aliments compatibles avec la diététique de Tao, l’auteur propose une série de conseils sous la forme de questions-réponses afin d’aiguiller le lecteur.
Où s’approvisionner ?
Malgré l’aspect pratique des supermarchés, la course aux prix fait que ceux-ci mettent de plus en plus de mauvais produits sur les étagères. Il est conseillé de se fournir à la place dans des marchés locaux, directement auprès du producteur. Si cela n’est pas possible, les magasins bio semblent être la solution la plus adaptée. Les prix seront peut-être un peu supérieurs mais la santé n’a pas de prix.
Comment reconnaître des aliments sains ?
Un aliment sain présente un aspect harmonieux, celui-ci ne doit pas être fané, avoir des coupures, de la moisissure etc… Un aspect harmonieux ne veut pas dire une forme parfaite cependant, une carotte à deux racines peut être un aliment sain.
Choisir des aliments complets ?
Les aliments complets sont plus riches mais demandent plus d’effort au système digestif. Il convient d’essayer les aliments complets pour voir si notre système digestif les supporte, cependant la plupart des personnes les supporteront mal. Il est aussi possible de rendre l’aliment complet plus digeste en le réduisant en purée, ou de consommer des aliments semi-complets.
Choisir des aliments de saison ?
Les aliments hors-saison sont généralement pauvres en « Jing » car cultivés sous assistance, ils sont de plus souvent bourrés de pesticides. Les aliments ont tendance à pousser pendant les périodes où leur consommation est la plus propice. Par exemple, les fruits, qui sont rafraîchissants, ont tendance à pousser en été lorsqu’il fait chaud.
6.5 Comment utiliser la nature des ingrédients ?
De retour sur la notion de tropisme avec les aliments de nature froides, fraîches, tièdes et chaudes, cette courte section donne le principe général derrière l’utilisation de la nature des ingrédients.
Le principe général consiste à chercher un équilibre entre les aliments et notre corps. Ainsi lorsqu’en été on a très chaud ou que l’on a de la fièvre, manger un aliment de nature froide équilibrera ce trop-plein de chaleur. Pour reprendre l’exemple précédent, manger des fruits en été est très rafraîchissant.
Il convient aussi d’équilibrer la nature des ingrédients dans notre assiette. Un repas exclusivement composé de crème glacé malgré la chaleur ambiante risque d’être très difficile à digérer.
6.6 Comment utiliser les 5 saveurs ?
Comme expliqué précédemment, la diététique de Tao va plus loin que la vision des ingrédients sous la forme de vitamines, oligo-éléments et autres nutriments. La variété suggérée par ce régime implique des interactions entre tous ces éléments bien trop compliqués pour être appréhendées par le commun des mortels. Cette variété est à la place appréhendée par l’équilibre des saveurs.
Les saveurs n’ont pas de vertus particulières en elle-même, cependant varier les saveurs favorise la variété des ingrédients. Il s’agit d’un moyen d’apporter au corps tous les nutriments dont il a besoin sans se noyer sous une foule d’informations parfois incompréhensibles.
Il convient d’équilibrer au maximum les saveurs. Les recommandations les plus adaptées à un Européen moyen serait de réduire sa consommation de produits sucrés, réduire les aliments acides tels que les sodas, mettre moins de sel dans son assiette, mais aussi d’ajouter un peu d’amertume qui a tendance à être absente de nos habitudes alimentaire en buvant du thé ou du café sans sucre. Les aliments « insipides » comme le riz blanc ou tout simplement l’eau ne doivent pas être négligés pour respecter cet équilibre.
6.7 Les mélanges à éviter
En plus des 10 règles fondamentales de la diététique du Tao mentionnées précédemment on observe quelques mélanges à éviter lors des repas :
- Le mélange de plusieurs corps gras dans un même repas : un exemple qui nous touche directement est la polémique autour de la margarine
- Manger plusieurs types de viandes pendant un repas : en plus de nous inciter à consommer trop de viande, ce mélange à tendance à fatiguer l’estomac car le mélange de plusieurs viandes demande beaucoup d’énergie pour être digéré
- Les mélanges d’alcools : quand on voit l’exemple extrême des fêtes d’adolescents où tous les alcools possibles sont mélangés, cela se passe de commentaire…
- Les mélanges de céréales : comme pour les mélanges de viande, cela demande un effort supplémentaire à l’estomac pour être digéré correctement
- Les mélanges acides : les ingrédients acides ont tendance à modifier le pH de l’estomac ce qui encore une fois rend la digestion difficile.
6.8 Les quantités alimentaires
Point central en diététique en général, la répartition entre glucides, protéines et lipides est une base fondamentale afin d’avoir une alimentation équilibrée.
Au niveau des quantités pour chaque repas, on retrouve le fameux adage : « Manger comme un prince le matin, manger comme un marchand le midi, et manger comme un pauvre le soir ». Même si vous ne vous en rendez pas compte, vous êtes beaucoup moins énergique si vous ne mangez pas le matin. 75% de la contenance maximale de l’estomac semble être une bonne quantité pour le repas de midi. Même s’il est conseillé de manger peu le soir, un festin entre amis une fois de temps en temps ne mettra pas votre santé en péril.
En ce qui concerne les proportions d’aliments au sein au même de l’assiette on a la pyramide alimentaire suivante :
Plus concrètement, cela représente dans notre assiette 25% à 45% de légumes, 40% à 60% de céréales et 5% à 10% de viande.
Par expérience, on retrouve des quantités très similaires à celles conseillées par les diététiciens à savoir 0,8 à 1,2g de protéines par kilo, 35% à 40% de lipides et le reste est complété par les glucides.
En ce qui concerne les boissons, la diététique du Tao conseille de boire à sa soif, de préférence en dehors des repas. Les boissons privilégiées seront l’eau et le thé non sucré. Toutes les autres boissons doivent être consommées de manière occasionnelle.
6.9 S’adapter à l’âge
Les capacités digestives et ses besoins caloriques évoluent au cours du temps, c’est pourquoi il est indispensable d’adapter son alimentation en fonction de son âge.
Les capacités digestives et les besoins caloriques augmentent progressivement depuis la naissance jusqu’à atteindre leur maximum vers 20-30 ans. On observe ensuite une baisse progressive des capacités digestives et des besoins caloriques.
Dans tous les cas il convient de manière générale de manger à sa faim sans faire d’excès, d’attendre d’avoir entièrement digéré avant de consommer un nouveau repas, et de respecter les principes fondamentaux de la diététique du Tao (voir sections précédentes).
7 – Autres questions sur la diététique
Ce dernier chapitre aborde des problématiques actuelles au niveau de l’alimentation et apporte des solutions issues des différents principes de la diététique du Tao.
7.1 Le jeûne
Bien que le jeûne soit pratiqué par beaucoup de moines Indiens et qu’il soit plutôt à la mode dans les pays Occidentaux, l’auteur qualifie cette pratique « d’honorable » mais de contraire aux règles de la diététique du Tao.
Généralement utilisé afin de brûler rapidement un excès de graisse ou de nettoyer les intestins, le jeûne est une pratique qui a des répercussions plus profondes. Bien plus que faire perdre du gras ou d’éliminer les toxines, le jeûne entraîne un affaiblissement global du corps. Seule une alimentation adaptée et saine permettra d’éliminer un excès de graisses et de toxines. Un point de vue d’ailleurs soutenu par professeur Jean-Marie Bourre, membre de l’académie nationale de médecine[12].
7.2 Le végétarisme
Il convient de différencier deux types de végétariens : ce dont le corps refuse la viande et ceux qui le sont par conviction.
Dans le premier cas, ils ne souffrent généralement d’aucun manque. Leur corps est adapté à cette alimentation sans viande.
Dans le cas des personnes végétariennes par conviction, ceux-ci souffrent souvent de manques et de différents troubles les fragilisant, en grande partie parce que ces végétariens compensent le manque viande par trop de crudités. Devenir végétarien n’est pas mauvais si les besoins du corps sont respectés, cependant le végétarisme mal contrôlé entraîne plus de souffrance que de bien-être. La diététique du Tao ne recommande pas la suppression totale de viande, bien que cela soit possible, et ne devrait pas être adopté par des personnes de faibles constitution.
7.3 Les allergies
Les allergies résultent d’une défense inappropriée de l’organisme face à un facteur pathogène externe. Selon la médecine Chinoise, une mauvaise alimentation ou une alimentation inadaptée favorise les allergies. La thèse de Daniele Saadé de l’université de Bordeaux[13] confirme cette hypothèse.
7.4 Le cholestérol
Bien que devenu ennemi numéro 1 du public ces dernières années, le cholestérol est indispensable pour le corps. La consommation excessive de certains ingrédients peut-être la cause d’un excès de cholestérol mais il peut aussi être dû à des facteurs génétiques.
Selon la médecine Chinoise, des déficiences au niveau du foie, des reins et de la rate, en plus de manger ces « mauvais » ingrédients récemment pointés du doigt, peuvent être à l’origine de l’excès de cholestérol.
7.5 L’obésité
Véritable phénomène de société, c’est aujourd’hui 4,2 millions d’obèses qu’il y aurait aujourd’hui en France[14]. Comme pour la diététique « Occidentale », la diététique de Tao recommande de changer les habitudes alimentaires de l’individu et d’avoir une activité physique régulière. Le jeûne n’est pas recommandé. Suivre les règles de la diététique du Tao est alors un combat car celle-ci doivent être respectées scrupuleusement.
7.6 Le four à micro-onde
La diététique du Tao ne pense évidemment rien du four à micro-onde en raison de son âge millénaire. Cependant le fait de chauffer les aliments avec des ondes laisse penser que le four à micro-onde dévitalise les ingrédients.
7.7 Bio ou non-bio ?
Le label bio n’est en aucun l’assurance d’un produit de qualité contrairement à ce qu’il est souvent pensé. Cependant la règlementation derrière le label bio tend à donner des produits plus « naturels » que ce qu’on trouve habituellement dans un supermarché. La diététique de Tao serait donc favorable au bio, mais ce n’est pas une certitude.
7.8 L’alimentation des tout-petits
Le nouveau-né est incomplet sur bien des points, l’erreur serait donc d’essayer de le nourrir comme un adulte. Un exemple est ce couple belge qui a involontairement tué son bébé en lui donnant du lait végétal plutôt que de l’allaiter.
La meilleure alimentation pour le nouveau-né est le lait de sa mère cependant s’il ne supporte pas le lait maternel, il convient de passer au lait de vache. Si le nourrisson ne supporte ni le lait de sa mère ni le lait de vache, la solution de dernier recours est le lait végétal. Cependant il faut bien garder en tête qu’il s’agit d’une solution de dernier recours.
L’incorporation d’aliments solides doit être très progressive et ne doit pas commencer avant 6 mois. Santé Canada va dans le même sens bien que tempérant un peu leur propos en indiquant de ne pas non plus trop attendre. Les aliments difficiles à digérer tels que les légumes crus, les fruits et les glaces doivent être évités au profit de produits cuits et chauds, faciles à digérer comme les soupes ou les purées de légumes.
7.9 Boire des litres d’eau ?
Tout dépend de sa constitution, il faut boire à sa soif et de préférence chaud. Bien évidemment, plus on transpire et plus on a chaud, plus il faut boire. Une trop grande consommation d’eau, tout comme une consommation insuffisante, est nocive. La dose fait le poison. Boire énormément d’eau fatigue les reins et la rate.
7.10 Les laitages
Bien qu’étant la nourriture des nourrissons, le lait est difficile à digérer pour l’adulte du fait de la diminution de lactase, l’enzyme qui permet de digérer le lait. Les laitages devraient être consommé en petite quantité voire même supprimés pour les personnes pour lesquels leur consommation n’est pas une habitude. Une idée partagée par Dr. Damien Leretaille dans son livre Je mange hypotoxique.
Le calcium qui se trouve dans le lait peut largement être compensé par la consommation de légumes. Pour vous en convaincre, le Japon à un des taux d’ostéoporose les plus bas de la planète alors que c’est aussi une des populations qui consomme le moins de produits laitiers au monde[15].
7.11 Le petit déjeuner
Comme dit dans le chapitre précédent, il faut manger comme un prince le matin.
Bien que les produits laitiers de notre petit-déjeuner habituel soient déconseillés, le pain et en revanche considéré comme un ingrédient noble. L’auteur recommande d’en faire un vrai repas comme le déjeuner ou le dîner afin de manger plus équilibré et dans un meilleur cadre que le croissant avalé à la hâte avant d’aller travailler.
7.12 Le café
D’introduction récente en Chine, la médecine chinoise n’a pas encore d’avis tranché sur le café. Ses effets stimulants et laxatifs le placent toutefois plus dans la case des médicaments que dans celle des aliments usuels. Pour ces raisons il est recommandé d’être vigilant sur sa consommation et de ne pas en abuser.
7.13 Le thé
Le thé a des effets similaires au café bien que les effets soient beaucoup moins marqués et qu’il ne soit pas toxique. Considéré comme extrêmement sain, il faut toutefois respecter certaines règles pour éviter des désagréments. Il est par exemple contre-indiqué pour la femme enceinte, en cas d’insomnie et est incompatible avec certains médicaments.
7.14 Le sucre : ennemi n°1 ?
Les sucres rapides comme le sucre blanc et les bonbons sont totalement contre-indiqués du fait du nombre énorme de calories vides qu’ils renferment. Les sucres rapides doivent être, dans la mesure du possible, bannis de notre alimentation Ils n’existaient d’ailleurs même pas il y a quelques siècles.
7.15 Le pain
Le pain est selon la diététique du Tao, un des aliments les plus nobles qu’il soit. Il est recommandé d’éviter au maximum le pain blanc bourré de sucres rapides et de se tourner vers le pain complet. Pour avoir un pain de qualité il faut s’assurer qu’il soit au levain naturel, sans levure, sans additif et de préférence issu de l’agriculture biologique. Il est aussi possible de faire soi-même son pain.
Un autre article concernant la nutrition est celui que j’ai écrit explorant le méthode paléo; jetez un coup d’oeil sur Le modèle paléo.
Conclusion sur « La diététique du Tao »
La diététique du Tao est un livre inhabituel que je n’aurai certainement jamais eu l’idée de lire s’il ne m’avait pas été recommandé.
Du point de vue du contenu, j’ai beau‹coup apprécié cette approche totalement différente de la diététique que celle dont on a l’habitude en Europe. Malgré cette approche complètement différente, on retombe très souvent sur les résultats de la diététique « moderne » au niveau du contenu idéal de l’assiette. J’ai aussi beaucoup apprécié cette vision de la diététique qui va au-delà des calories ingérées et prend aussi en compte le reste du corps, en particulier le système digestif, et le cadre dans lequel se passe le repas. A noter, la diététique du Tao insiste aussi sur le fait qu’un repas ne doit pas seulement être bon sur le papier mais aussi bon en bouche.
Ancien sportif de haut niveau, j’avais déjà une alimentation considérée comme « saine » avant de lire La diététique du Tao. L’application des conseils issus de ce livre m’a pourtant aidé à me sentir encore plus en bonne santé.
Cependant tout n’est pas parfait dans ce livre. L’auteur qui invite pourtant en début d’ouvrage à ne pas « tomber dans l’ésotérisme de salon de thé » propose parfois des justifications uniquement basées sur les concepts de Yin/Yang et des 5 mouvements plutôt que de citer des sources scientifiques (qui pourtant existent, la plupart des références scientifiques de cette chronique sont issues de mes recherches). Ces raisonnements basés sur des concepts de Yin/Yang me semblent parfois maladroits, ce qui au final discrédite plus l’auteur qu’autre chose. La diététique du Tao est peut-être un peu trop orienté sur des concepts Asiatiques pour les Européens que nous sommes.
En bref, La diététique du Tao est un livre très intéressant est rempli de bons conseils mais qu’il faut savoir lire avec un peu de recul.
Points forts et points faibles du livre La diététique du Tao
Points forts :
- Des conseils et une alimentation qui peuvent réellement améliorer votre santé
- Une approche de la diététique inhabituelle qui rend La diététique du Tao d’autant plus intéressant
- Une vision de la diététique plus large que le nombre de calories ingérées
- La diététique du Tao est un livre qui incite à passer à l’action
Points faibles :
- Des concepts exotiques parfois un peu difficiles à appréhender
- Des arguments des fois un peu trop basés sur ces mêmes concepts ce qui décrédibilise l’auteur
- Un chapitre sur les bases théoriques un peu trop long pour présenter les concepts
- Pas assez de références scientifiques citées
La note de Vincent Mikula :
Le petit guide pratique du livre La diététique du Tao de Philippe Sionneau et Richard Zagorski
Les sept points qui définissent la bonne santé en médecine chinoise :
1. Le physique : quelqu’un en bonne santé aura un physique harmonieux
2. La souplesse : il s’agit aussi bien de la souplesse physique que mentale
3. L’endurance : un épuisement excessif après une journée de travail ou un effort physique est le signe d’une mauvaise santé.
4. L’humeur : des émotions excessives sont souvent le signe d’une dépression larvée
5. Le sommeil : une personne en bonne santé se lève le matin en forme et parfaitement reposé
6. Les éliminations : les problèmes intestinaux se manifestent souvent par la constipation ou des diarrhées
7. L’appétit : il doit être bon, régulier et non excessif
Foire Aux Questions (FAQ) du livre La diététique du Tao de Philippe Sionneau et Richard Zagorski
1.Comment le public a accueilli le livre La diététique du Tao de Philippe Sionneau et Richard Zagorski ?
Le livre La diététique du Tao de Philippe Sionneau et Richard Zagorski a connu un grand succès,ce qui lui a valu son classement parmi les meilleures ventes sur Amazon.
2.Quel fut l’impact du livre La diététique du Tao de Philippe Sionneau et Richard Zagorski ?
Le livre la Diététique du Tao a révélé à une multitude de personnes aujourd’hui les principes de santé qui ont fait leurs preuves depuis des siècles en orient. Adaptés de façon réaliste à leur monde moderne, ils sont simples et applicables par tout le monde dans leur propre tradition culinaire.
3. À qui s’adresse le livre La diététique du Tao de Philippe Sionneau et Richard Zagorski ?
Ce livre s’adresse à tout humain qui désire avoir la longévité.
4.Quels sont les cinq mouvements décrits comme étant une loupe grossissante ?
L’eau, le bois, le feu, le métal et la terre
5. Quelles sont les trois parties dont fait intervenir la digestion des aliments dans la médecine chinoise ?
Les trois foyers, la rate et l’estomac
La manière de manger vs la coupe des aliments
La manière de manger | La coupe des aliments |
Manger de préférence cuit | Couper l’aliment le plus tardivement possible : toujours avoir en tête l’image de l’énergie vitale qui s’échappe d’une blessure, utiliser un légume qui a été coupé deux jours avant aura commencé à flétrir et ne sera plus aussi intéressant du point de vue nutritionnel. |
Manger chaud | Couper l’aliment suffisamment fin et de manière régulière : un point qui concerne moyennement les Européens car nous avons l’habitude de couper les aliments trop gros directement dans l’assiette. |
Bien mastiquer | Couper les aliments avec des ustensiles bien affûtés : un aliment déchiré sera beaucoup moins appétissant et agréable en bouche qu’un aliment proprement coupé |
Boire plutôt en fin de repas et de préférence chaud | . De manière générale, la diététique du Tao recommande de couper les ingrédients en fines lamelles ou en dés. |
Qui est Philippe Sionneau ?
Philippe Sionneau a étudié la médecine chinoise en Chine. C’est l’un des rares occidentaux à avoir suivi un cursus complet en médecine chinoise dans une université en Chine où il est diplômé. C’est le premier français et l’un des très rares européens à avoir obtenu ce titre.
Qui est Richard Zagorski ?
Richard ZAGORSKI est un ingénieur de formation. Il s’est progressivement orienté vers les médecines énergétiques en suivant de nombreuses formations, notamment en médecine traditionnelle chinoise.
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Les 4 paires des principes de la médecine traditionnelle chinoise
1. Intérieur et Extérieur
Tout le monde attrape un rhume et le rhume est un virus. La médecine occidentale traite habituellement les rhumes avec des remèdes en vente libre. Beaucoup de ces remèdes de marque populaires contiennent du dextrométhorphane. Le dextrométhorphane supprime l’envie de tousser. Mais la toux est le moyen naturel utilisé par le corps pour éliminer les toxines et le flegme du corps. La médecine traditionnelle chinoise diagnostique différemment les symptômes du rhume.
Une paire des 8 principes est la paire Intérieur et Extérieur. Dans le cas du rhume, la médecine chinoise perçoit le virus comme quelque chose qui est extérieure au corps. L’agent pathogène (le virus du rhume) a envahi le corps. Mais si un rhume thoracique se développe là où il est douloureux de tousser, ou s’il y a du flegme, il s’agira d’une condition intérieure (spécifiquement dans les poumons). La paire Intérieur et Extérieur indique donc l’emplacement du déséquilibre.
2. Froid et chaleur
La prochaine paire de principes est le froid et la chaleur. Cette paire, comme toutes les autres, travaillent en harmonie l’un avec l’autre. Par exemple, un agent pathogène externe peut avoir des propriétés chaudes ou froides. La fièvre, les bouffées de chaleur et d’autres conditions telles que la constipation sont caractéristiques de la chaleur. Ces conditions liées à la chaleur sont causées par un excès d’énergie Yang. Comme vous pouvez le constater, Yin et Yang, l’une des paires des 8 principes, fonctionnent conjointement avec toutes les autres paires de principes. La diarrhée et les douleurs abdominales, les vomissements, les frissons et la pâleur sont des exemples de symptômes du rhume.
3. Plein et vide
Également appelés «Xu» (carence) et «Shi» (excès), les concepts du plein et du vide sont la prochaine paire des 8 principes de la médecine chinoise traditionnelle. Encore une fois, les quatre paires de principes de diagnostic sont interconnectées. En utilisant l’exemple du rhume, on peut dire que l’énergie Qi dans certains canaux ou organes est Xu. Avoir une douleur intolérable aiguë serait un exemple de Shi. Ceci est un exemple très simple du plein et vide. Les praticiens de la médecine traditionnelle chinoise, bien sûr, ont une compréhension approfondie des méridiens et des systèmes d’organes. Certaines conditions peuvent simultanément présenter à la fois les caractéristiques plein et vide.
4. Yin et Yang
La dernière paire des quatre paires des 8 principes est Yin et Yang. Trois des principes contiennent des caractéristiques Yin et trois autres ont des qualités Yang. Les 3 principes du Yang sont : extérieur, excès et chaleur. Les 3 principe Yin sont : froid, carence et intérieur. Le Yin et le Yang ne s’appliquent pas seulement aux caractéristiques des symptômes, ils s’appliquent également aux traits humains. Pour le praticien de médecine chinoise, il est important de bien comprendre la constitution du patient. Par exemple, si quelqu’un est ce qu’on appelle en Occident de «Type A», il s’agit d’une qualité Yang. Le praticien voudrait alors aider à rétablir l’équilibre du patient avec un tonique Yin. Et pour quelqu’un qui a un excès de Yin, ils peuvent paraître pâles et léthargiques. À la lumière de cela, le praticien en médecine traditionnelle chinoise voudrait alors faire administrer un tonique Yang au patient.
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Sources :
[1] China-Cornell-Oxford Project, Cornell University [2] Overweight, obesity and fat distribution in 50- to 64-year-old participants in the European Prospective Investigation into Cancer and Nutrition (EPIC), Public Health Nutrition [3] China : from diseases of poverty to diseases of affluence. Policy implications of the epidemiological transition, T. Colin Campbell (résumé de l’étude) [4] Chili peppers can improve your health [5] Diet and stomach cancer : case-control study in South India [6] Increased meat consumption, especially when cooked at high temperatures, linked to elevated kidney cancer risk, MD Anderson Cancer Center [7] https://www.allodocteurs.fr/alimentation/digestion/digestion-difficile/pourquoi-dit-on-que-manger-cru-complique-la-digestion_16347.html [8] Meat consumption and prospective weight change in participants of the EPIC-PANACEA study, the American Journal of Clinical Nutrition [9] Global meat production and consumption continue to rise, Worldwatch Institute [10] Analyse des risques appliquée aux additifs alimentaires, Ministère de la santé [11] Rythmes alimentaires et impact du grignotage sur l’équilibre alimentaire et nutritionnel, Nutrinet-santé [12] Peut-on jeûner sans risque pour la santé ? [13] Relations entre profils alimentaires et maladies allergiques de l’enfant : étude des 6 villes françaises, Daniele Saadé, université de Bordeaux [14] Rapport Esteban 2014-2016 [15] https://www.iofbonehealth.org/sites/default/files/PDFs/Orthopaedic Surgeons Initiative/3-osteoporose_et_fractures_probleme_majeur.pdf, International Osteoporosis Fundation