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Le Livre du lagom

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Résumé de « Le Livre du lagom | L’art suédois du ni trop, ni trop peu » d’Anne Thoumieux : cet ouvrage nous initie à la philosophie suédoise du « ni trop, ni trop peu« . Il nous fait découvrir un art de vivre équilibré, épuré et ancré dans la nature, dont le socle est une consommation raisonnée, l’authenticité, le vivre ensemble, le respect de l’environnement et la quête d’un bonheur simple au quotidien.

Par Anne Thoumieux, 2017, 228 pages.

Chronique et résumé de « Le Livre du lagom | L’art suédois du ni trop, ni trop peu » d’Anne Thoumieux

Introduction

Dans l’introduction de son ouvrage intitulé « Le Livre du lagom« , Anne Thoumieux, l’auteure nous présente le concept suédois de lagom, une philosophie de vie axée sur la modération et l’équilibre.

Ainsi, le terme, difficile à traduire, incarne l’idée de « juste assez », promouvant une vie simple et satisfaite sans excès ni manque.

Fascinée par cette approche peu connue hors de Suède, Anne Thoumieux explique avoir rencontré des Suédois experts dans divers domaines pour démêler cette notion profondément ancrée dans la culture suédoise.

À travers ses découvertes, elle révèle comment le lagom, opposé à notre société de surconsommation, enseigne la satisfaction de ce que l’on a. Elle montre comment le lagom encourage la modestie, la gratitude, une consommation réduite, le respect de l’environnement et l’appréciation des plaisirs simples, et conduit ainsi à une plus grande joie de vivre et au bonheur.

Chapitre 1 – Intraduisible lagom kézako ?

1.1 – Lagom : un mot suédois difficile à traduire mais utilisé à toutes les sauces

Le chapitre 1 du « Livre du lagom » d’Anne Thoumieux décrypte le concept de lagom.

On l’a vu, ce petit mot suédois échappe aux tentatives de traduction. « Ni trop, ni trop peu« , « juste ce qu’il faut« , « ce qui convient » ou encore « ce qui est juste » : autant d’expressions pour en parler sans vraiment percer le secret de ce concept aux mille facettes.

En fait, selon l’auteure, les Suédois en usent (et en abusent !) à toutes les sauces. Ce terme sert aussi bien à dire « c’est assez » quand on les sert, qu’à qualifier ce qui est parfaitement dosé, pile-poil comme il faut.

1.2 – Le lagom, une philosophie de vie qui prône l’équilibre et la juste mesure

Le lagom, c’est l’art de la juste mesure, l’équilibre subtil entre quantité et qualité. Une philosophie de vie basée sur le contentement et la pleine conscience de ce que l’on a, sans céder à la tentation du toujours plus.

En somme, ce principe, profondément ancré dans la culture suédoise, se manifeste dans divers aspects de la vie pour encourager à vivre de manière équilibrée, à valoriser la communauté, et à agir de façon écologiquement responsable.

1.3 – Des origines « viking »

Selon la légende, le lagom puiserait ses racines au temps des Vikings, où l’on faisait tourner la corne d’hydromel pour que chacun en ait juste assez. De « laget om » – le tour du groupe – serait né « lagom ».

Issu de cette pratique ancienne, le lagom symbolise aujourd’hui la cohésion et le juste partage au sein du groupe.

1.4 – L’art de renouer avec l’essentiel et de savourer les choses simples

Mais le lagom ne se résume pas à une simple modération. Il est aussi fait de minimalisme, d’éthique, de bon sens. Un concept qui arrive à point nommé pour nous reconnecter à nous-mêmes dans un monde en perte de repères.

Alors, pour Anne Thoumieux, pas question de réduire le lagom à une dimension ennuyeuse et moralisatrice ! Loin des diktats de notre société de consommation effrénée et valorisant l’excès, le lagom est une invitation à renouer avec l’essentiel, à savourer les plaisirs simples de la vie :

« Si cette pondération peut nous paraître ennuyeuse, c’est parce que nous voyons cela d’un œil qui n’est pas habitué au civisme, aux tempéraments altruistes et à une vie tendant vers la simplicité. Chez nous, l’excès est souvent valorisé et considéré comme une qualité : manger avec appétit, c’est convivial ; boire beaucoup, c’est être un bon vivant ; avoir un intérieur surchargé, un signe de personnalité ; avoir un couple explosif, c’est être passionné, etc. Passer en mode lagom nous demande donc un véritable ajustement de cette perception.« 

1.5 – Le lagom lifestyle n’est pas réducteur mais au contraire libérateur

Pour l’auteure, le lagom est un vent de fraîcheur et de liberté venu du Nord pour nous aider à retrouver plus qu’un équilibre, mais notre propre équilibre :

« Alléger sa penderie, partir du travail le soir avec le sentiment du devoir accompli et non une culpabilité écrasante, refaire sa déco sans se ruiner et avec la certitude ne pas avoir contribué un peu plus à épuiser les ressources de la planète, c’est assez jubilatoire. Tout comme de parler gentiment à son voisin dans le métro, à venir sans effort vestimentaire particulier à un anniversaire ou encore partir en vacances pas loin de chez soi.

Quel soulagement soudain de vivre sainement et simplement. De faire fi de codes sociaux exigeants au profit de plus de spontanéité. D’apprendre à apprécier ce que l’on a déjà, en arrêtant de vouloir toujours plus, toujours mieux. De se faire plaisir au quotidien par une multitude de petites satisfactions ressenties en conscience. Ou encore d’aller simplement marcher chaque week-end ou de faire du yoga pour garder la forme et non de s’imposer un régime drastique ponctué de séances de torture running alors que l’on déteste ça. C’est tout ça vivre lagom, ou vivre tout court, peut-être.« 

Chapitre 2 – Une consommation raisonnée pour des consommateurs raisonnés

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Dans le chapitre 2 du « Livre du lagom« , Anne Thoumieux commence par nous proposer un petit test pour savoir si nous sommes « lagom ».

Puis 5 grandes idées sont développées pour mieux comprendre ce qu’est de consommer « lagom ».

2.1 – Le principe de moins mais mieux

Au pays du lagom, la frénésie de consommation n’a pas droit de cité. Ici, on prend le temps de réfléchir avant d’acheter, guidé par une volonté culturelle de dépenser intelligemment.

En fait, le shopping à la suédoise, c’est l’art de trouver le juste équilibre entre envies et besoins, explique l’auteure dans le chapitre 2 du « Livre du lagom » : on privilégie la qualité à la quantité, on attend un peu pour s’offrir quelque chose mais on en profite d’autant plus longtemps.

Et le plaisir d’acheter est décuplé par le temps pris pour choisir l’objet qui nous correspond vraiment.

2.2 – Le rapport qualité prix avant tout

Acheter lagom, c’est rechercher une juste proportion entre la qualité et le coût des choses :

Ni trop, ni trop peu : le Suédois choisit rarement l’objet le plus cher de la gamme… mais pas le moins cher non plus. Il choisira un bon rapport qualité prix la plupart du temps, celui du milieu, guidé par une volonté culturelle nationale de dépenser intelligemment.

2.3 – On n’étale pas sa richesse !

Dans cette quête de modération, le luxe ostentatoire n’a pas sa place, lance l’auteure du « Livre du lagom« .

Étaler sa réussite et son argent est même considéré comme de mauvais goût.

L’auteure décrit, à ce propos, le Jantelagen (ou « loi de Jante« ) dont est imprégnée la société suédoise : un code de conduite nordique prônant l’humilité et le respect d’autrui, qui invite à rester dans la moyenne, à ne pas froisser son prochain en affichant des signes extérieurs de richesse. Autrement dit, une culture qui rejette l’ostentation au profit du bien-être collectif.

Cette mentalité se reflète également dans les choix de consommation, privilégiant des biens qui ne sont pas destinés à afficher le statut social mais à répondre de manière pragmatique aux besoins de la vie quotidienne, dans le respect de l’environnement et des principes éthiques.

2.4 – L’impact sur l’environnement de sa consommation

Autres maîtres-mots de la consommation à la suédoise : durabilité et écologie.

Ainsi, en mettant systématiquement dans la balance l’impact environnemental d’un achat, le consommateur agit en citoyen responsable. Repeindre son escalier plutôt que d’en racheter un, opter pour des ampoules LED, faire réparer ses bottes chez le cordonnier… Autant de choix guidés par une conscience écologique très ancrée. Car « s’il peut s’éviter d’acheter et faire réparer à la place », le Suédois n’hésite pas.

Les initiatives gouvernementales suédoises, comme la réduction de la TVA sur les réparations, témoignent d’un engagement à promouvoir cette économie circulaire et à lutter contre l’obsolescence programmée.

2.5 – Le sens de la communauté

Cette attention portée à l’environnement est en fait profondément liée à un fort sens de la communauté. Penser d’abord au collectif s’avère, au final, bénéfique pour chacun. En limitant le gaspillage et la pollution, on œuvre pour une société meilleure, où les ressources sont utilisées avec parcimonie et sagesse.

2.6 – Les 5 grands principes du « Livre du lagom » pour résister aux sirènes de la surconsommation

Anne Thoumieux termine ce chapitre du « Livre du lagom » en partageant une multitude de conseils pratiques autour de 5 grands principes pour adopter un mode de consommation plus lagom : réduire sa facture d’énergie, mieux gérer son budget, recycler, privilégier le made in local (des produits locaux et durables), troquer plutôt que jeter, acheter au jour le jour et éviter les stocks de produits qui encombrent nos placards… Bref, de quoi alléger à la fois sa vie, son porte-monnaie et son empreinte carbone !

Pour résumé, la consommation « lagom » n’est pas synonyme de privation, mais d’un juste milieu qui équilibre besoins et désirs, générant satisfaction et durabilité. Car pour les Suédois, le bonheur se trouve dans cette simplicité volontaire, cet art de se contenter de ce que l’on a, de consommer moins mais mieux. Une philosophie aussi bénéfique pour soi que pour la planète !

Chapitre 3 – Mode consciente : minimalisme et écologie

style vestimentaire mode suédoise lagom

La mode à la suédoise est l’incarnation parfaite du lagom, observe l’auteure dans ce troisième chapitre du « Livre du lagom« .

En effet, là encore, point d’extravagance ou de démesure : on mise sur un style épuré, intemporel mais toujours élégant.

3.1 – Le « normcore« , un style simple, fonctionnel et discrètement élégant

Selon Anne Thoumieux, l’élégance à la suédoise se niche dans les détails, subtilement trendy sans jamais être tape-à-l’œil. Voici comment elle décrit la mode suédoise :

Mais attention : ce look minimal, souligne l’auteure, « n’est pas plus facile à concevoir qu’un look excentrique« . Derrière son apparent refus de la tendance, ce style appelé « normcore » est en réalité tout un art : il « repose sur un savant goût des associations afin de n’être ni fade ni passe-partout ».

Dès lors, avec ses couleurs neutres, ses coupes étudiées et ses basiques de haute qualité mais non ostentatoires, le « normcore » règne en maître dans les dressings scandinaves : 

« La mode suédoise possède donc cette incroyable capacité à offrir ce que nous pourrions appeler des basiques qui se révèlent d’un style fou, une fois portés. Bien loin des pièces hors de prix de créateurs, chacun possède ici le goût du lagom pour choisir ses vêtements et se faire un style propre… dans tous les sens du terme ! Ou propret serait-on tenté de dire. Assez sage, peut-être, mais au tombé toujours parfait qui permet de se fondre gentiment dans la masse. Attention, n’allez pas croire que c’est un point négatif, au contraire ! Vous l’aurez compris, c’est précisément le but recherché.« 

3.2 – Des marques accessibles et ultra branchées à la fois

Les marques suédoises excellent tellement dans cette « normalité » si désirable qu’elle en devient pointue, voire iconique.

Porter leurs créations, c’est arborer ce « je-ne-sais-quoi » de décontracté chic, ce naturel savamment travaillé qui semble couler de source, confie Anne Thoumieux. Une allure à la fois accessible et furieusement tendance, à mille lieues de la course effrénée aux it-bags et aux must-have des capitales de la mode.

« De Filippa K à Acne en passant par COS, les marques qui se sont fait connaître au-delà des frontières suédoises par cette maîtrise de la « normalité » sont tellement branchées qu’elles ne parlent qu’aux hipsters chez nous alors qu’en Suède, elles sont le quotidien du plus grand nombre. C’est en rejetant la différence au profit d’une normalisation maîtrisée et en abandonnant la quête de singularité vestimentaire que les Suédois, paradoxalement, se distinguent ! Vraiment trop fort !« 

3.3 – L’essor de la slow fashion ou mode durable

Des créateurs responsables et engagés

Mais la mode lagom ne se résume pas à une question de style.

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Elle embrasse une philosophie bien plus vaste, fait remarquer l’auteure du « Livre du Lagom » : celle de la « slow fashion », en opposition totale avec les diktats frénétiques de l’industrie actuelle.

« Pour avoir les faveurs des Suédois, les enseignes doivent afficher une réelle éthique tout au long de leur processus de production, depuis les conditions de travail de la main-d’œuvre, même à l’étranger, jusqu’aux matériaux utilisés qui doivent être « propres », en passant par des points de vente éco-conçus.« 

Les marques suédoises citées dans le chapitre, comme Velour, Sandqvist, Filippa K, Acne Studios, et Cheap Monday, illustrent cet engagement envers des produits de qualité, conçus dans le respect de l’environnement et des principes sociaux équitables.

Elles privilégient les petites séries. Les créateurs prennent le temps, eux, de concevoir des pièces durables et bien pensées. Les consommateurs achètent moins mais mieux, en se laissant guider par des critères éthiques autant qu’esthétiques.

« Les marques n’ont pas pour ambition de dominer le monde, alors elles produisent des collections souvent courtes et des quantités « justes suffisantes » pour éviter les stocks et le gâchis. C’est aussi le règne des éditions limitées, des séries capsules qui mettent en avant un styliste ou un savoir-faire.« 

Par ailleurs, les marques s’engagent en soutenant des causes via les ventes :

« Le Suédois a donc non seulement la conscience écologique tranquille quand il achète un pull dont il a vérifié auparavant que la laine était obtenue sans mauvais traitements des moutons, mais aussi la satisfaction de faire de son achat une bonne action puisqu’il sait qu’une partie sera par exemple reversée à une association.« 

Des consommateurs éthiques

Car, pour les Suédois, s’habiller est un acte engagé. Hors de question de contribuer à l’exploitation des travailleurs du textile ou de porter des vêtements gourmands en eau et en pesticides.

Les fashionistas nordiques sont de véritables « consomm’acteurs« , qui mettent un point d’honneur à choisir des marques transparentes sur leurs pratiques. Quitte à payer un peu plus cher pour s’offrir un basique en coton bio ou en fibres recyclées, fabriqué dans des conditions décentes.

« Tout doit être transparent et peut être un motif d’achat ou de désamour : tissu en coton bio ou fibres de bambou éco-produites ou soutenant le commerce équitable, utilisation de colorants et teintures propres et non toxiques, emballages issus de produits recyclés… l’impact sociologique et économique des vêtements est scruté à la loupe, car il en découle son propre impact personnel et le Suédois vivrait mal d’avoir contribué à la pollution d’un cours d’eau en achetant du made in China qui, en plus de polluer, déteindra à la première lessive.« 

« Il faut participer à « rendre » ce que l’on prend en donnant en retour« 

Cette exigence écolo va jusqu’au bout du cycle de vie des vêtements. On n’hésite pas à troquer, revendre ou donner ce dont on ne veut plus, pour offrir une seconde jeunesse à nos tenues. Une manière de boucler la boucle, dans une logique d’économie circulaire si chère au lagom.

« Les penderies lagom ne sont pas surchargées, au contraire […] On privilégie la qualité à la quantité, « ni trop, ni trop peu ». On réfléchit avant de passer à la caisse et on ne sort sa carte bleue que si la marque répond à nos critères esthétiques mais aussi éthiques. On choisit des intemporels qui pourront durer d’une saison à l’autre. On se questionne « Ai-je vraiment besoin de ce tee-shirt ? ».

Et dans cette même philosophie, les Suédois pratiquent abondamment le recyclage : les habits sont souvent achetés d’occasion. Quand on s’en est lassés et qu’ils sont encore en bon état, ils sont vendus ou échangés.

3.4 – Le potentiel créatif de ces contraintes

La créativité peut-elle s’épanouir dans un tel carcan éthique ? Assurément oui. En témoignent chaque saison les créateurs suédois tels que Hope ou Cheap Monday.

Chez eux, le respect de l’environnement et des hommes est un moteur et non un frein, soutient Anne Thoumieux : la contrainte devient source d’inventivité, permettant l’éclosion de collections toujours plus innovantes et responsables.

Chapitre 4 – Beauté et bien-être naturels : réunir le corps et l’esprit

réunir corps esprit livre du lagom

Selon la philosophie du lagom, la beauté se conjugue au naturel.

Ainsi, dans le chapitre 4 du « Livre du lagom« , nous apprenons qu’il n’est surtout pas question de s’acharner à effacer les rides ou collectionner les produits « miracle« . Non… l’objectif ? Obtenir une peau saine et lumineuse, en misant sur des soins simples mais efficaces.

« Hommes et femmes prennent ainsi soin de leur peau tout en acceptant de vieillir : la beauté en mode lagom […] ne cherche pas à arrêter ou remonter le temps, mais à protéger et accompagner la peau avec bienveillance sur le principe de la slow beauty, hérité de la tendance slow life qui préconise, comme pour la mode, une approche plus sereine, plus tolérante et plus simple des choses.« 

Entre cosmétiques green, gymnastique douce, escapades au grand air et rituels bien-être millénaires, l’art de prendre soin de soi version nordique s’inspire des préceptes authentiques du lagom.

4.1 – L’approche naturelle et minimaliste de la beauté

Les routines beauté des Suédoises sont minimalistes, adaptées à leur type de peau, avec des formules choisies avec soin. Les salles de bain et les produits sont fonctionnels et efficaces. On achète juste les soins qu’il nous faut, et on les teste pendant au moins un cycle de renouvellement cutané pour en constater les effets, observe Anne Thoumieux.

« Le lagom […], c’est acheter les produits dont on a besoin au quotidien, pas tout le rayon maquillage, et en utiliser peu : réduire sa routine au minimum, aller au plus simple mais avec des produits de grande qualité. Et bien sûr, les choisir de préférence bio et écoresponsable.« 

4.2 – Le « no make-up look » ou l’art de parfaitement équilibrer fraîcheur et sophistication

Côté maquillage, le « no make-up look » et le « make-up nude » règnent en maître.

Incarné à merveille par les beautés scandinaves, ce style mise sur un teint glowy, comme illuminé de l’intérieur, souligné par quelques touches de couleur savamment distillées. Le secret d’une mise en beauté réussie à la suédoise ? Sublimer sa carnation avec un soupçon de blush, une ombre pastel sur les paupières, un voile de mascara et une bouche glossy. Autrement dit : l‘équilibre parfait entre fraîcheur et sophistication, sans jamais tomber dans l’excès.

4.3 – L’importance des rituels comme le sauna dans une vision holistique du bien-être

Mais la beauté lagom, ce n’est pas uniquement avoir une jolie peau ou à un trait d’eyeliner maîtrisé.

Non, la beauté selon le concept du lagom, est indissociable d’une approche holistique du bien-être, où l’on prend soin de soi dans sa globalité. Et pour les Suédois, adeptes de la slow life, cela passe avant tout par des rituels profondément ancrés dans leur culture, à l’image du sauna.

Alternance de chaleur intense et de bains froids vivifiants, moment de détox et de relaxation… Le sauna est une véritable ode au corps et à l’esprit, qui permet de se reconnecter à soi et à la nature.

4.4 – Le lien fort entre beauté et mode de vie sain

C’est bien là que réside le secret de la beauté à la scandinave : dans cette symbiose entre mode de vie sain, contact avec les éléments et conscience de soi.

Aussi, pratiquer la fameuse gym suédoise, prendre l’air, s’écouter, traiter son corps avec douceur, ne pas braver la nature mais vivre en harmonie avec elle… sont autant de préceptes qui façonnent les habitudes healthy des Suédois.

Chapitre 5 – Maison lagom : une déco design qui respire

maison lagom suédoise

Le 5ème chapitre du « Livre du lagom » dresse un portrait global du lagom appliqué à l’habitat, à notre « déco ». En gros, il s’agit de se rapprocher, par son intérieur et divers éléments clés (ambiance, matériaux, couleurs, éco-conception…) d’un mode de vie plus serein et authentique.

5.1 – Less is more : l’esthétique épurée, fonctionnelle et naturelle de la déco suédoise

La décoration selon le style de vie lagom est apaisante et moderne. Les intérieurs scandinaves célèbrent la pureté des lignes et rendent hommage à la nature environnante.

On y ose le minimalisme, sans pour autant sombrer dans l’austérité : les Suédois excellent dans cet art d’épurer leur déco, pour ne garder que l’essentiel, le sens, l’utile.

Dès lors, pas d’accumulation ni de fioritures : l’espace est savamment pensé, chaque objet méticuleusement choisi, pour créer une atmosphère zen et chaleureuse à la fois. Un style « pur avec rendu intimiste » écrit l’auteure.

La qualité prime sur la quantité, avec des meubles et accessoires beaux et durables, dont on profitera longtemps.

L’aménagement aussi se veut à l’image du mode de vie lagom : fonctionnel, compact, optimisé. On multiplie les rangements malins, on joue sur les volumes pour gagner en praticité sans sacrifier le style. Même dans les petites surfaces, l’organisation est reine, sublimée par un design épuré qui respire.

5.2 – L’art du détail, de l’équilibre et minimalisme chaleureux

Côté ambiance, place à la douceur et au cocooning :

Les lignes souples apportent une touche de rondeur, comme un écho apaisant aux courbes gracieuses de la nature scandinave.

Coussins moelleux, plaids en laine, voilages de coton… Les matières invitent à la détente et créent un cocon ouaté, explique l’auteure. Celles-ci doivent être nobles et naturelles. Surtout, on bannit au maximum le plastique.

Autre must : la lumière, une denrée si précieuse sous ces latitudes ! On la fait entrer à flots le jour, et on compense son manque le soir venu avec une ribambelle de bougies, de guirlandes et de leds savamment disposées.

Les teintes, elles, se font l’écho des paysages enneigés et des forêts profondes. Camaïeux de blanc, de gris, de beige… Les tons se déclinent dans une palette minérale et naturelle.

Le bois, matériau roi du style nordique, réchauffe l’ensemble de sa douceur organique. Clair ou foncé, il s’invite sous toutes ses formes, du parquet aux meubles iconiques des années 50.

Enfin, la maison lagom a une déco en harmonie parfaite avec la nature, jusque dans ses partis pris écoresponsables et l’usage de matériaux recyclés, observe l’auteure.

Accessoires cocooning, végétaux luxuriants, objets chinés, touches de couleurs subtiles… Quelques clins d’œil bien choisis suffisent à personnaliser cet univers feutré et épuré, sans le surcharger, note Anne Thoumieux : l’art de l’équilibre et du détail, tout en nuances et en délicatesse.

5.3 – Un espace désencombré, organisé et harmonieux

Dans les intérieurs lagom, l’espace est désencombré et savamment optimisé. Les étagères ne supportent que quelques objets choisis. Le reste est rangé pour ne pas polluer la vue.

« Comme les intérieurs ne sont pas toujours spacieux mais plutôt intermédiaires (ni trop petit ni trop grand, hein…), ils sont pensés pour être utilisés dans toutes leurs ressources », souligne Anne Thoumieux : « un placard sous l’escalier, une penderie dissimulée derrière un rideau, de jolies boîtes casées dans les renfoncements visibles…« 

5.4 – La quête d’harmonie et d’équilibre

L’auteur du « Livre du lagom » termine ce chapitre en partageant les interviews de deux designers suédoises de renom : Marie-Louise Hellgren et Nathalie Dackelid.

Pour elles, concevoir un intérieur ou un objet, c’est rechercher l’harmonie parfaite avec son environnement et ses usages. Une approche éminemment lagom, qui place le bien-être et le respect de la planète au cœur du processus créatif.

Quelques mots pour résumer le home sweet home du lagom : lignes pures, harmonieuses, matériaux authentiques, naturels, teintes sobres, touches de chaleur et de lumière, un intérieur qui respire et qui rassemble en mode cosy !

Chapitre 6 – Loisirs et vacances, la nature à l’honneur

se retrouver et se ressourcer avec la nature

Le 6ème chapitre du « Livre du lagom » partage avec nous la recette suédoise des vacances parfaites. Nous apprenons que les vacances selon le concept du lagom sont synonymes d’équilibre et d’authenticité au plus près des éléments.

6.1 – La symbiose profonde des Suédois avec la nature

Quand on pense à la Suède, on imagine souvent de vastes étendues sauvages, des lacs à perte de vue, des forêts profondes… Et pour cause : la nature est au cœur du mode de vie lagom !

« En Suède, la nature est absolument centrale dans la vie de chacun. Sans doute parce que le climat est rude, la nature semble toujours proche, même en ville.« 

Omniprésente jusque dans la Constitution, qui garantit à chacun un droit d’accès total aux espaces naturels, elle rythme ainsi le quotidien et les loisirs des Suédois.

6.2 – Le goût pour les activités outdoor en toutes saisons

Aussi, été comme hiver, qu’il vente ou qu’il neige, impossible pour les Suédois de résister à l’appel du grand air.

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Randonnée, vélo, cueillette, pêche ou encore pique-nique au bord d’un lac… Les activités outdoor sont légion, et se pratiquent en toute saison, rapporte l’auteure de « Livre du lagom« . L’objectif ? Se ressourcer au contact des éléments, se reconnecter à soi et aux autres, loin du tumulte de la ville.

6.3 – L’institution de la « stuga » et le tourisme vert et responsable

Et pour prolonger ces parenthèses nature, quoi de mieux qu’un séjour dans sa « stuga » ?

Véritable institution en Suède, ces petites maisons de campagne au charme rustique (souvent en bois rouge, sommaire, nichée au cœur de grands espaces et sans barrière autour) sont le point de chute idéal pour des week-ends en famille ou entre amis. Feu de cheminée, cueillette de baies sauvages, balade en forêt au crépuscule… On y savoure une vie simple et authentique, en harmonie avec son environnement.

Car le lagom, c’est aussi cela : faire le choix d’un tourisme doux et responsable, respectueux des écosystèmes et des communautés locales.

Les Suédois en sont des adeptes convaincus, privilégiant des expériences au plus près du terrain. Du camping sur un radeau façonné de ses mains à une immersion en pleine taïga, en passant par des croisières écologiques le long des fjords, les possibilités ne manquent pas pour des vacances 100 % nature et éthiques.

6.4 – La soif de voyages et de découvertes en tribu…

Cette quête d’authenticité se double d’une soif d’ailleurs, qui pousse les Suédois à s’envoler vers des contrées lointaines. Habités par leur légendaire sens du collectif, ils n’hésitent pas à partir en tribu pour des échappées exotiques placées sous le signe du ressourcement. L’occasion de découvrir d’autres cultures, de s’enrichir au contact de l’autre, tout en cultivant la cohésion familiale, lance l’auteure.

6.5 – Les fêtes suédoises

En Suède, les fêtes rythment la vie au fil des saisons. Cette partie du « Livre du lagom » liste et décrit les plus populaires :

  • Walpurgis Eve, qui célèbre le printemps autour de feux de joie.
  • Midsummer Eve, où l’on danse couronné de fleurs.
  • La Toussaint, un moment de recueillement lumineux.
  • La Sainte-Lucie, où la « reine de lumière » est élue lors d’un défilé enchanteur.

6.6 – Les activités suédoises les plus lagom

  • Le vélo, le tennis et le golf

En Suède, le vélo est roi ! Tout le monde en fait, que ce soit pour aller travailler, faire les courses ou se balader. De même, pour le tennis et le golf, rendus accessibles à tous grâce à de très nombreux terrains publics et des tarifs abordables.

  • Les activités : des expériences uniques et nature avant tout

Anne Thoumieux partage ici des idées d’activités parmi les plus lagom : randos en patin à glace, parcours gastronomique en raquettes, traîneau à chiens, balade en bateau, camping sur un radeau fait main ou encore une nuit dans la taïga sur les traces des Sâmes.

Finalement, la philosophie des loisirs et des vacances se résume en un mot : équilibre.

Équilibre entre aventure et contemplation, entre évasion et ancrage local, entre dépassement de soi et cocooning… Autant d’expériences pour nourrir corps et esprit, et se reconnecter à l’essentiel et qui soit, le moins possible, lié à la consommation.

Chapitre 7 – Gastronomie : des traditions et un plaisir qui commencent en cuisine

Dans le chapitre 7 du « Livre du lagom » dédié à l’art de vivre gourmand et épicurien en Suède, Anne Thoumieux nous montre comment la gastronomie y rime à la fois avec simplicité, convivialité et respect des produits de saison.

manger sainement gastronomie suédoise

Une philosophie culinaire qui n’est pas sans rappeler le mouvement slow food, prônant une alimentation de qualité, éthique et durable.

Et au pays du lagom, on met les petits plats dans les grands, sans pour autant passer des heures en cuisine.

7.1 – La slow food ou l’amour des Suédois pour les produits locaux et de saison

Pour les Suédois, manger local et de saison est une évidence. Leur immense territoire regorge de trésors à portée de main, qu’ils prennent plaisir à cueillir ou pêcher eux-mêmes. Baies sauvages, champignons, poissons fraîchement pêchés…

Autant de mets savoureux qui passeront directement de la forêt ou du lac à l’assiette, sans intermédiaire. Une manière de renouer avec les cycles naturels et de redécouvrir les saveurs authentiques.

Comme les hivers suédois sont longs et qu’on aime manger frais, il faut alors faire des réserves en conservant ses aliments de plein de manières possibles : confitures, congélations, légumes dans du vinaigre, viandes et poissons fumés, salés ou marinés…

7.2 – Le goût pour le fait-maison et les plats peu transformés

Selon Anne Thoumieux, cette quête de fraîcheur se double d’un goût prononcé pour les produits bruts, peu transformés.

Le lagom, c’est aussi cela, déclare l’auteure : privilégier le fait-maison aux plats préparés et la qualité à la quantité. Quitte à passer un peu de temps en cuisine pour mitonner des petits plats sains et goûteux.

7.3 – Cuisiner ensemble : l’importance du partage et de la transmission en cuisine

D’ailleurs, cuisiner est avant tout un moment de partage et de convivialité pour les familles suédoises.

Petits et grands mettent la main à la pâte, dans une ambiance chaleureuse et décontractée. On épluche, on émince, on remue les casseroles, on goûte… Autant de gestes simples pour créer du lien et transmettre les traditions culinaires. Le tout, sans prise de tête : ici, on mise sur des recettes familiales, généreuses et faciles à réaliser.

7.4  – Le sens de la mesure allié à la gourmandise

Le lagom, c’est aussi savoir se faire plaisir sans tomber dans l’excès, poursuit l’auteure du « Livre du lagom« . Les Suédois raffolent des douceurs, qu’ils dégustent volontiers à l’heure du « fika« , cette pause-café gourmande typiquement scandinave. Mais pas question de grignoter n’importe quoi, n’importe quand ! Là encore, l’équilibre est de mise, jusque dans le choix des en-cas.

7.5 – L’attachement aux fêtes traditionnelles et aux mets emblématiques…

Selon Anne Thoumieux, cet art de vivre frugal et épicurien trouve son apothéose lors des fêtes traditionnelles, qui rythment le calendrier suédois.

Écrevisses, harengs, brioches à la cannelle, gaufres… Chaque occasion a ses mets emblématiques, souvent liés aux saisons et aux produits du terroir.

Cette partie du « Livre du lagom » liste quelques-unes de ces fêtes dédiées à la célébration d’un aliment en particulier :

  • Le premier dimanche de l’Avent, les Suédois se détendent entre amis en buvant du glögg, un vin blanc chaud épicé, accompagné de biscuits au gingembre.
  • Le 4 octobre, c’est la fête de la kanelbullar (Kanelbullens dag), la célèbre brioche roulée à la cannelle que les Suédois dégustent à tout moment de la journée.
  • Pour Mardi gras, lors de la Fettisdagen, les Suédois savourent des semla, des pains au lait à la cardamome fourrés à la pâte d’amande et recouverts de crème fouettée à la vanille.
  •  Le 25 mars, c’est Våffeldagen : place aux gaufres accompagnées de confiture et de crème fouettée, que tout le pays mange sans culpabilité.
  • Au mois d’août, les Suédois se réunissent entre amis pour déguster des écrevisses cuites à l’eau de mer avec de l’aneth, souvent importées mais toujours délicieuses.
  • Fin août, les plus courageux se lancent dans la dégustation du surströmming, un hareng fermenté à l’odeur pestilentielle, servi en sandwich avec des pommes de terre et des oignons.

Tous ces rituels savoureux célèbrent le plaisir d’être ensemble autour d’une table bien garnie.

7.6 – Petit déj’, alcool, fika et restaurants

  • Le petit déjeuner suédois

En Suède, contrairement à de nombreux pays, le petit déjeuner reste un vrai repas chaud et cuisiné, qu’on prend le temps de savourer assis, lors d’une vraie pause. Que ce soit à l’école où les élèves bénéficient d’un repas gratuit et d’options végétariennes, ou en entreprise où les Suédois apportent souvent leur déjeuner préparé à l’avance, le déjeuner sur le pouce devant l’ordinateur n’est pas dans les habitudes.

  • L’alcool avec modération… et régulation

En Suède, l’État régule rigoureusement la vente d’alcool grâce à un monopole d’État et des règles strictes (horaires limités, interdiction aux moins de 20 ans, pas de promotion). Mais ce système initialement conçu pour réduire la consommation a parfois l’effet inverse, poussant les Suédois à faire des stocks importants avant le week-end ou à s’approvisionner dans les pays voisins.

  • L’emblématique fika 

En Suède, le fika, est bien plus qu’une simple pause-café : c’est un véritable rituel convivial et gourmand du quotidien, que ce soit au travail, entre amis ou en famille, avec toujours de bons petits gâteaux à partager !

Chapitre 8 – Bonheur au travail : un équilibre qui va de soi

bonheur au travail

Le chapitre 8 du « Livre du lagom » apporte des clés concrètes pour « travailler à la suédoise« .

Miser sur la confiance et l’autonomie, cultiver la flexibilité et le dialogue, mettre l’humain au cœur des priorités… font partie des idées qui y sont développées par Anne Thoumieux pour réinventer le travail version « lagom » et selon l’auteure, redonner du sens et de la sérénité à notre vie professionnelle.

8.1 – Des entreprises « family friendly » : la conciliation vie pro/vie perso et le rejet du présentéisme au profit de l’efficacité

Au pays du lagom, concilier vie pro et vie perso n’est pas un vain mot. C’est une évidence, un équilibre qui coule de source, ancré dans l’ADN même des entreprises.

Ici, assure l’auteure, nous pouvons quitter le bureau à 17h sans culpabilité, pour passer du temps avec sa famille. Un credo qui profite à tous, poursuit-elle : les salariés sont plus épanouis, donc plus productifs, et les employeurs y gagnent en performance.

Bref, une équation gagnant-gagnant, à mille lieues de la culture du présentéisme qui sévit sous d’autres latitudes.

8.2 – La confiance et la souplesse accordées aux salariés

D’ailleurs en Suède, rester tard au bureau est vu comme un aveu d’inefficacité. Mieux vaut miser sur un travail de qualité, réalisé dans le temps imparti, que sur des heures sup’ à rallonge. Une philosophie qui va de pair avec une grande confiance accordée aux collaborateurs.

Télétravail, temps partiel pour s’occuper des enfants, congés parentaux prolongés… Tout est fait pour faciliter la vie des salariés, sans jamais remettre en cause leurs compétences.

8.3 – Un management bienveillant, coopératif et un fonctionnement collégial

Cette approche bienveillante se retrouve jusque dans le management.

Selon Anne Thoumieux, les chefs se veulent proches de leurs équipes, dans une logique de coaching plus que de contrôle. Accessibles et à l’écoute, ils font confiance à leurs collaborateurs pour s’organiser et prendre des initiatives. Un mode de fonctionnement horizontal et collégial, aux antipodes des hiérarchies pyramidales.

La communication, elle aussi, se veut fluide et transparente, note l’auteure.

L’information circule librement, sans rétention ni jeux de pouvoir. Chacun est impliqué dans les décisions, consulté selon son expertise plutôt que son rang.

« En Suède, on estime que les décisions doivent être prises en consultant la personne la mieux placée pour répondre, c’est-à-dire celle qui connaît le mieux le sujet, quelle que soit sa position hiérarchique. Dans son processus de décision, le chef recueille les avis et les opinions des concernés, rendant ainsi l’application des mesures plus réaliste et donc plus efficace puisque souvent inspirée par les employés sur le terrain.« 

Autrement dit, une culture du dialogue et du consensus, garante d’un climat apaisé et constructif, assure Anne Thoumieux.

8.4 – Des valeurs fortes comme socle…

Enfin, au cœur de ce modèle : des valeurs profondément ancrées, comme l’égalité, l’honnêteté, la modération, l’éthique qui impliquent d’être vrai. Autant de principes qui guident les Suédois au quotidien, dans leur façon d’être et de travailler. Avec en fil rouge, cette quête d’harmonie et de juste milieu si chère au lagom.

8.5 – Travailler à la suédoise 

Anne Thoumieux énonce ici 10 règles faciles à suivre pour travailler comme les Suédois.

Puis, elle partage un interview avec Per Hällerstam, un chef d’entreprise suédois. Lorsqu’il décrit son milieu professionnel, il est facile de retrouver l’influence du « lagom », à travers notamment :

  • La mentalité égalitaire au travail,
  • La hiérarchie plus plate et l’accessibilité des dirigeants,
  • Le bon équilibre vie pro/perso : télétravail, pauses café en commun, départs tôt pour s’occuper des enfants…
  • Les décisions prises en consensus, sans confrontation directe,
  • Les désaccords qui s’expriment plutôt à l’écrit,
  • L’exécution rapide.

Enfin, en tant que directeur, il explique laisser beaucoup de liberté et d’initiative à ses employés. Il dit se positionner comme un support pour les aider à être performants, tel un coach fixant des objectifs.

Chapitre 9 – Société : politesse et fluidité avant tout

9.1 – L’équilibre subtil entre réserve et convivialité

La société suédoise est un savant dosage de retenue et de consensus, commence par nous expliquer Anne Thoumieux.

On y cultive l’art de la modération en toutes circonstances. Pas de débordements en public, de coups de klaxon rageurs ou de soupirs exaspérés dans les files d’attente. Les Suédois sont les champions de la maîtrise de soi, même dans les situations les plus irritantes.

Une sagesse du juste milieu qui n’exclut pas pour autant le dynamisme et la répartie, mais toujours avec mesure et humour, souligne l’auteure.

Les lecteurs de cet article ont également lu :  Le Livre du Hygge

9.2 – Sorties : simplicité et authenticité

D’après l’auteur du « Livre du lagom« , cet équilibre subtil se retrouve jusque dans l’art de recevoir à la suédoise. Oubliez les dîners guindés et les réceptions tape-à-l’œil ! La société lagom aime la simplicité et la convivialité, dans une ambiance casual chic.

Question dîner, chacun fait ce qu’il veut, du moment que c’est « lagom », indique l’auteure. En effet, gare à celui qui en ferait trop : un repas trop gastronomique pourrait mettre mal à l’aise les convives, sommés de rendre la pareille. Mieux vaut miser sur des agapes sans chichis, pour que tout le monde se sente bien.

9.3 – Le sens du collectif, du respect d’autrui et de la ponctualité

Autre « must » des soirées suédoises ? Des invités chaussons aux pieds, pour ne pas salir l’intérieur impeccable de leurs hôtes. Un détail qui en dit long sur le sens du pratique et du respect de l’autre, si chers aux Scandinaves.

De même, la ponctualité élevée au rang d’art de vivre, est une évidence. Ici, on n’arrive pas à l’heure, mais à l’heure pile. Un retard, même minime, est perçu comme un affront.

9.4 – Le côté ultra-connecté et innovant

Cela dit, le lagom n’est pas qu’une affaire de bienséance, prévient l’auteure. C’est aussi un état d’esprit résolument tourné vers l’innovation et la connexion.

Ultra-connectés, les Suédois expérimentent les dernières technologies avec un temps d’avance : paiement mobile, rendez-vous médicaux en ligne, administration 2.0… Le tout, avec ce souci constant de sécurité et de bien-être qui les caractérise.

9.5 – L’engagement écologique

Dans le domaine de l’innovation justement, l’écologie est un autre pilier de ce modèle de société exemplaire, termine l’auteure. Pionnière en matière de développement durable, la Suède regorge d’initiatives inspirantes.

En effet, écoquartiers, villes zéro carbone, énergies vertes… les exemples abondent, portés par une conscience environnementale chevillée au corps.

9.6 – Parité, codes sociaux et poésie…

Le neuvième chapitre du « Livre du lagom » se termine par différents petits encarts dans lesquels Anne Thoumieux liste « 5 trucs lagom rigolos« , « 5 choses que les Suédois aiment faire pendant leur temps libre« , « 5 choses que les Suédois ne feraient jamais« , la façon dont la famille royale essaie d’être « comme tout le monde » et autres anecdotes sur la société suédoise.

Elle évoque aussi « Midsummer« , la fête traditionnelle la plus importante en Suède. Celle-ci est célébrée avec des repas, des danses et deux traditions florales poétiques : la confection de couronnes de fleurs et un rituel pour les femmes non mariées, qui crée une ambiance colorée et festive jusque tard dans les jardins.

Chapitre 10 – La famille : un pilier fondateur

importance famille suède

La recette suédoise de la famille épanouie ? Cultiver des rituels simples, placer l’enfant au cœur des priorités, miser sur une éducation positive, réinventer sa vie de couple

Dans ce chapitre du « Livre du lagom » dédié à l’art d’être parent version lagom, Anne Thoumieux partage quelques pistes inspirantes pour insuffler un vent de lagom dans sa tribu.

10.1 – La place centrale de la famille dans la société suédoise

En Suède, la famille est reine.

Véritable pilier de la société, elle est au cœur de toutes les attentions et de tous les aménagements. Des horaires de travail adaptés aux congés parentaux généreux, en passant par des modes de garde accessibles et des espaces publics pensés pour les poussettes…

Tout est fait pour faciliter la vie des parents et le bien-être des enfants, observe l’auteure du « Livre du lagom » dans cet avant-dernier chapitre de l’ouvrage.

« Dehors, tout est fait pour faciliter la vie avec une poussette […]. Magasins, banques ou encore administrations, […] les Suédois accueillent partout les enfants avec le sourire, là où habituellement en France on serait regardé de travers et on s’efforcerait de faire taire le bambin à tout prix. En tant que parents, on ne se demande pas si « on gêne » en Suède !

Les centres commerciaux mais aussi les bibliothèques disposent d’espaces dédiés aux enfants, de tables à langer et souvent de parking à poussettes et landaus, tandis que les restaurants sont tous pourvus de chaises hautes… Le paradis des parents, n’est-ce pas ? Mais ce n’est pas fini : dans certaines villes, les bus équipés de larges portes centrales pour faciliter leur montée sont gratuits pour les parents accompagnés d’un jeune enfant pour leur éviter d’avoir à laisser la poussette pour aller payer leur ticket à l’avant ! La société suédoise étant ainsi « calibrée » pour la famille, c’est sans surprise que les traditions perdurent et que les liens familiaux sont renforcés.« 

10.2 – L’implication des pères

Cette politique volontariste se double d’une répartition équitable des rôles au sein du couple.

Ici, les papas s’impliquent autant que les mamans, sans craindre le regard des autres, souligne Anne Thoumieux. Ainsi, il est courant de les voir pouponner en écharpe au parc ou donner le goûter en terrasse. Un équilibre rendu possible par des congés paternité conséquents (chaque parent a droit à 3 mois de congé paternité et maternité) et une culture de la parité bien ancrée.

10.3 – L’importance des moments partagés et la priorité donnée au bien-être de l’enfant

Pour Anne Thoumieux, cet environnement bienveillant permet aux liens familiaux de s’épanouir en toute sérénité.

Les week-ends à la campagne et les vacances au vert sont autant d’occasions de se retrouver, de partager des moments simples et authentiques. Cueillette de champignons, balades en forêt, jeux au grand air, longues soirées devant la cheminée… Des rituels qui se transmettent de génération en génération, pour le plus grand bonheur de tous.

Car ici, le bien-être de l’enfant est une priorité absolue, ajoute l’auteure du « Livre du lagom« . Dès son plus jeune âge, il est placé au cœur d’un système tourné vers son épanouissement. Crèches accessibles, pédagogie positive, activités d’éveil… Tout est pensé pour favoriser son développement harmonieux, dans le respect de ses besoins et de sa personnalité.

10.4 – La philosophie éducative bienveillante au cœur de la parentalité et de la scolarité

Anne Thoumieux explique ensuite que cet art d’être parent à la suédoise se nourrit d’une philosophie éducative résolument bienveillante et tournée vers l’autonomie. Pas de fessée ni de punition, mais une écoute attentive et des encouragements constants. L’enfant est considéré comme une personne à part entière, dont on cultive la confiance et la créativité.

L’école, dans la droite ligne de ces principes, mise sur l’épanouissement plus que sur la performance. Notation tardive, apprentissages ludiques, proximité avec la nature, encouragements, développement de la créativité, jeux en plein air… L’objectif est de former des citoyens libres et responsables, heureux d’apprendre et de grandir.

10.5 – La redéfinition des codes du couple

Cette approche globale du bien-être familial ne serait pas complète sans une redéfinition des codes amoureux, note l’auteure.

Dans la lignée du lagom, les rendez-vous se font « à la cool », autour d’un café et l’addition est partagée. Quant à la vie de couple, elle laisse une large place aux amis, aux enfants et au temps pour soi. Un équilibre subtil, à mi-chemin entre complicité et indépendance.

10.6 – L’enfance suédoise

Ulrika Dezé est la créatrice du concept Yogamini, qui propose des ateliers de yoga pour enfants dans une approche ludique et respectueuse de la nature.

À la fin de ce chapitre du « Livre du lagom« , Anne Thoumieux partage son témoignage. Dans celui-ci, elle raconte ce qu’est une enfance à la suédoise. En voici un petit résumé :

  • L’enfant suédois est au cœur de la vie familiale : à la maison, les tâches sont partagées entre lui/elle et ses parents.
  • L’école encourage le jeu et les apprentissages sensoriels plutôt que la compétition.
  • L’éducation est permissive, les punitions corporelles interdites depuis les années 70.
  • Les familles suédoises vivent dans l’ouverture, sans clôtures ni barrières.
  • La nature occupe une place centrale, presque sacrée. Les enfants grandissent libres, jouant dehors par tous les temps.
  • Les conflits sont gérés de manière apaisée, avec l’aide de médiateurs si besoin.

Chapitre 11 – Prêt pour la vie lagom ?

Le dernier chapitre du « Livre du lagom » est court : il met en lumière, sous forme de 10 commandements, les valeurs clés du lagom, tout en invitant à un bilan personnel à travers l’exemple de l’auteure. L’objectif est de susciter une réflexion chez nous, lecteurs, sur nos propres habitudes.

Ainsi, les 10 commandements du lagom énoncés par Anne Thoumieux invitent à cultiver :

  • L’altruisme,
  • La gratitude,
  • Le respect de la nature,
  • La modération,
  • Le soin de soi,
  • Les liens familiaux,
  • Les plaisirs simples,
  • L’équilibre travail-vie,
  • La sobriété
  • L’humilité.

En somme, le condensé inspirant de cette philosophie de vie qu’est le lagom !

Et entre astuces déjà adoptées et résolutions à prendre, chacun peut faire son « bilan lagom personnel ». De petits pas vers un quotidien plus serein et plus conscient, à la suédoise ! termine l’auteure.

Conclusion

Au terme de cette immersion au cœur du lagom, l’auteure du « Livre du lagom » partage avec nous, en guise de conclusion, combien son envie de tester grandeur nature cet art de vivre à la suédoise se fait pressante.

Car vivre le lagom est pour elle, au-delà d’un simple voyage et des frontières scandinaves, une véritable quête d’équilibre et de justesse qui résonne comme un appel universel au bonheur du quotidien, confie-t-elle.

Pour Anne Thoumieux, le « ni trop, ni trop peu » prôné par le lagom s’offre en fait à nous comme une boussole nous indiquant un cap à suivre pour évoluer sereinement dans un monde en perte de repères.

Il ne tient alors plus qu’à nous de l’adopter, pour cultiver la voie du milieu… et du bonheur !

Conclusion de « Le Livre du lagom | L’art suédois du ni trop, ni trop peu » d’Anne Thoumieux

le livre du lagom conclusion

1/ Les 3 grandes idées clés à retenir du livre « Le Livre du lagom » d’Anne Thoumieux

Idée n°1 : Le lagom, une philosophie holistique pour une vie épanouie

La première grande idée du « Livre du lagom » est que le lagom est bien plus qu’un simple précepte prônant la modération.

C’est, selon Anne Thoumieux, une véritable philosophie de vie qui s’est ancrée via les traditions nordiques et qui nous invite à cultiver un art de vivre respectueux de soi, des autres et de l’environnement. Une approche holistiquetout est lié : notre manière de consommer, de nous nourrir, de nous vêtir, de nous loger, de nous divertir et même de travailler.

Idée n°2 : Une quête d’équilibre et d’authenticité, en harmonie avec la nature

Bousculant les diktats de notre société de surconsommation et de gaspillage, le lagom nous appelle aussi à retrouver l’essentiel, les vrais plaisirs de l’existence. En privilégiant le local, le durable, le naturel. En redécouvrant les joies simples d’une randonnée, d’un pique-nique ou d’un feu de cheminée en famille. Bref, en nous reconnectant à ce qui fait sens, dans le respect de notre environnement.

Idée n°3 : La voie du « juste milieu » comme recette du bonheur

Loin des extrêmes de la démesure ou de la privation, le lagom célèbre enfin ce que nous pourrions appeler la « voie du milieu ». Ni trop, ni trop peu, mais « ce qu’il faut », suffisamment pour être pleinement satisfait. Une quête d’équilibre permanent, en somme, entre nos besoins et nos désirs.

Au lieu de l’excès « tape à l’œil » ou du manque frustrant, « Le Livre du lagom » prône une modération rassasiante pour goûter aux petits bonheurs du quotidien et atteindre une réelle sérénité.

2/ Ce que cette lecture va vous apporter

« Le Livre du lagom » est une lecture qui va vous immerger dans le mode de vie suédois. Elle vous invite à retrouver l’essentiel, à consommer de façon plus responsable et à apprécier les joies simples et authentiques, loin de l’agitation stressante de notre monde.

Que vous soyez entrepreneurs en quête d’un meilleur équilibre, parents souhaitant transmettre des valeurs responsables à vos enfants, ou simplement citoyens désireux d’allier bien-être et respect de la planète, les préceptes du lagom vous proposent de ralentir, de savourer chaque moment, chaque geste, dans un esprit de pleine conscience et de gratitude.

C’est donc une lecture que je recommande à tous ceux qui aspirent à une autre façon d’aborder la vie, avec plus de plénitude et d’équilibre au quotidien. En somme, « Le Livre du lagom » est un ouvrage inspirant et instructif qui vous aidera à réinventer votre vie dans le respect de vos valeurs personnelles et des enjeux écologiques actuels.

Points forts :

  • Les illustrations, les photos et la mise en page qui en font une lecture très agréable.
  • La présentation complète et holistique de cette philosophie suédoise qu’est le « lagom » (tous les aspects du mode de vie sont couverts : consommation, habitat, loisirs, travail, famille, etc.).
  • Les encarts, témoignages, petites listes et exemples pour illustrer les principes.
  • Les valeurs du « ni trop ni trop peu » de cet art de vivre équilibré, authentique et respectueux de l’environnement.
  • Le style d’écriture fluide et bienveillant.

Point faible :

  • Certains pourront trouver ce mode de vie trop sobre/ minimaliste à leur goût.

Ma note : ★★★★☆

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