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Résumé de « Le retour au Why Café » de John Strelecky : Guidé par le pouvoir de l’intuition, John, le narrateur, revient au café qui lui a révélé sa raison d’être des années plus tôt. Il y vit une nouvelle expérience mystique, accompagné de nouveaux personnages. Une expérience qui va encore transformer le cours de son existence pour l’amener au plus près de ses rêves.
Par John Strelecky, 2014, 262 pages.
Titre original : « Return to the Why Café«
Chronique et résumé de « Le retour au Why Café » de John Strelecky
Introduction | Une deuxième fois au Why Café
Une nuit, il y a plusieurs années de cela, John Strelecky, l’auteur, s’est retrouvé dans un petit établissement appelé « Le Why Café« .
Sans savoir comment ni pourquoi il était arrivé là, cette nuit a changé le cours de sa vie, confie-t-il. Car dans ce café, l’auteur a découvert ce qu’était la vraie liberté et trouvé sa vocation.
Note : Cette histoire est racontée dans un précédent livre de John Strelecky intitulé « Le Why café« .
Depuis, bien qu’il ne sache toujours pas comment il y avait atterri, le Why Café est resté gravé dans ses souvenirs comme un moment déterminant, et dont il est resté extrêmement reconnaissant.
Puis, un jour, écrit l’auteur, « par des circonstances différentes et des plus invraisemblables« , il s’est de nouveau retrouvé devant le café… Et une fois de plus, les moments qu’il y a passés ont orienté sa vie dans une direction inespérée et l’ont rempli de gratitude.
Cet ouvrage que je résume ici est donc l’histoire du retour de John au Why Café…
Note : les chapitres du livre ne portent pas de titres. J’ai choisi de nommer ces chapitres avec un intitulé pour mettre en évidence les moments et idées clés du récit de John Strelecky.
Chapitre 1 – Le Why Café réapparait par magie à Hawaï
Le premier chapitre du livre « Le retour au Why Café » commence des années après la fameuse nuit de John Strelecky au Why Café.
Nous le retrouvons sur l’île d’Hawaï cette fois, en train de pédaler insouciamment.
Les paysages sont d’une beauté paradisiaque. L’homme laisse son esprit vagabonder, absorbant la nature luxuriante qui l’entoure.
Mais soudain, le souvenir de cette nuit au Why Café lui revient avec force. John songe alors à l’évolution de sa vie depuis, ses nombreux voyages et ses défis.
Absorbé dans ses pensées, il emprunte une petite route rarement fréquentée. Le voilà maintenant qui pédale entre des arbres bordant l’océan.
Quand une sensation étrange de déjà-vu le saisit…
John n’est pourtant jamais venu dans cette partie de l’île auparavant. Intrigué, il accélère, dans le but de percer ce mystère. Quelques virages plus loin, la réponse se dévoile sous la forme d’un petit bâtiment blanc niché dans la végétation tropicale. Incrédule, l’auteur manque de tomber de son vélo : le Why Café se dresse devant lui !
Mais que fait ce lieu si mythique pour lui au milieu de nulle part à Hawaï ? se demande John.
Son esprit s’emballe. Avant que le café ne disparaisse comme par magie, il fonce vers le bâtiment et gare son vélo.
Mais oui, c’est bien ça, pense John : des années après leur unique rencontre, le Why Café est réapparu sur son chemin au moment où il s’y attendait le moins.
Impatient de revivre l’aventure, l’auteur pénètre à l’intérieur, en quête des réponses qui ont orienté sa vie la première fois.
Chapitre 2 – Retrouvailles émouvantes au café inchangé
John pénètre dans le café avec appréhension : le voilà de retour au fameux Why Café après dix longues années.
Aussi, quelle n’est pas sa surprise d’y retrouver chaque détail inchangé : la décoration est toujours la même, jusqu’aux coussins rouges des banquettes dont John se rappelle bien !
Même Casey, la serveuse au sourire bienveillant qui l’avait tant marqué lors de sa première visite déterminante, est présente pour l’accueillir. Elle n’a pas pris une ride.
Émerveillé par ce saut dans le temps, John lui balbutie : « Vous semblez… être la même qu’avant ! »
Amusée par son désarroi, Casey répond – d’une façon bien mystérieuse – que le café « déménage parfois ».
John repense alors avec émotion à la nuit où ce lieu hors du commun avait métamorphosé sa trajectoire de vie. Le revoir éveille en lui un intense sentiment de gratitude.
Chapitre 3 – Une existence bouleversée, une renaissance intérieure
Interrogé par Casey, John lui raconte plus précisément, la voix vibrante, les bouleversements survenus dans son existence suite aux enseignements reçus au café cette nuit-là.
Libéré de ses peurs, il explique alors avoir, après cette nuit marquante, tout plaqué pour partir à la découverte du monde et des cultures.
Il travaille désormais un an sur deux : les revenus qu’il gagne pendant une année de travail intense lui permettent ensuite de voyager l’année suivante. Il alterne ainsi les années selon un équilibre atypique qui lui convient.
Casey remarque, amusée, à quel point il rayonne comparativement au jeune homme angoissé qu’elle avait rencontré lors de sa première visite.
Chapitre 4 – Le carnet des moments “Eurêka”
Au fil de la conversation, John montre à Casey son carnet où il consigne ses prises de conscience importantes glanées en vadrouillant de par le monde. Il lui explique y entourer chacune de ses idées libératrices, qu’il nomme ses « moments Eurêka ! »
Ainsi, grâce à ce rituel inspirant, il peut mesurer les progrès de son cheminement intérieur.
De retour au café ce matin, il a d’ailleurs encerclé à nouveau une note cruciale : celle de « faire confiance à son intuition« .
Amusée, Casey réalise que ce lieu agit comme une machine à remonter le temps, ramenant John à l’état d’esprit de sa première nuit au café.
Casey lui demande s’il veut bien l’aider en cuisine en attendant Mike (qui, lors de sa première visite au Why Café était en cuisine). Inexpérimenté mais enthousiaste, John accepte de relever ce défi culinaire inattendu.
Chapitre 5 – Une cliente quelque peu déboussolée
Dans le chapitre 5 du livre « Le retour au Why Café« , un nouveau personnage fait son apparition.
Il s’agit de Jessica, une élégante femme d’affaires qui fait irruption dans le café, avec un air visiblement absent et débordé. Tout en tentant de répondre à ses multiples sollicitations téléphoniques, Jessica laisse échapper ses clés et s’empêtre dans son sac à main, suscitant le sourire attendri de Casey.
Celle-ci pressent que cette cliente est arrivée là par un heureux concours de circonstances. Sera-t-elle prête à vivre une expérience qui pourrait, à son tour, bousculer ses certitudes et avoir un effet transformateur sur elle ?
Casey l’accueille chaleureusement. Elle lui propose de s’asseoir et de prendre une pause salutaire dans ce lieu pas comme les autres.
Chapitre 6 – Une cuisine mystérieusement insolite
Dans le court chapitre 6 du « Retour au Why Café« , nous retrouvons John en cuisine.
Mais en explorant le territoire nouveau qu’est la cuisine du Why Café, John constate avec amusement que tous les ingrédients nécessaires apparaissent inexplicablement au fil de ses besoins, comme par magie. C’est bien ce qu’il pensait… cette cuisine recèle des propriétés surnaturelles, se dit-t-il, stupéfait et songeur à la fois.
Chapitre 7 – Un menu énigmatique mais prometteur
Après avoir servi un café revigorant à Jessica, Casey lui présente le menu étrange du Why Café.
Elle la prévient : ce menu permet parfois d’accéder à des expériences dépassant le simple cadre d’un repas…
Déstabilisée par ce lieu singulier et énigmatique, Jessica hésite à faire confiance à son intuition qui la pousse néanmoins à rester sans qu’elle ne comprenne vraiment pourquoi.
Amusée et malicieuse, Casey, qui lit dans les pensées de Jessica, ne peut s’empêcher d’amplifier le sentiment déstabilisant d’étrangeté que ressent sa cliente, en lui disant à haute voix ce qu’elle devine de ses interrogations intérieures.
Chapitre 8 – Faire confiance à son ressenti
Le chapitre 8 du livre « Le retour au Why Café » commence en décrivant Jessica en train de partir.
La voyant sur le départ, John va spontanément trouver la cliente inconnue pour la convaincre de rester. Sans en connaître les raisons, il sent, en effet, que ce moment peut être décisif pour elle.
John avoue alors à Jessica, en plaisantant, que c’est sa première journée aux fourneaux et qu’elle lui porterait chance en acceptant d’être sa toute première cliente.
Désarçonnée mais curieuse, Jessica choisit finalement d’écouter son intuition qui l’incite à accorder sa confiance à cet inconnu souriant.
Chapitre 9 – Le lâcher-prise de Jessica
Alors que John retourne en cuisine, Jessica le hèle timidement pour lui demander son prénom, réalisant qu’ils ne se sont pas présentés. La femme d’affaires semble avoir délaissé son ancien personnage coincé dans une fausse assurance de façade. Ses yeux vert émeraude, tout à l’heure voilés par le doute, pétillent à présent.
Et quand elle adresse à John un sourire lumineux rempli de promesses, ce dernier comprend que Jessica vient de lâcher prise pour se laisser guider en confiance vers sa propre métamorphose.
Il devine qu’elle s’apprête, comme lui jadis, à vivre une expérience déterminante au Why Café.
Chapitre 10 – John cuisinier improvisé
Dans ce dixième chapitre du « Retour au Why Café« , John accepte le défi que lui lance Casey : préparer la commande de leur cliente.
On les retrouve alors en cuisine. Tandis que Casey complimente narquoisement John sur ses talents de séducteur qui ont su convaincre Jessica de rester, John, lui, sent monter une bouffée d’inquiétude en songeant à la responsabilité qui vient de lui être octroyée : et si Jessica ressortait du café déçue et frustrée par son incompétence culinaire, le ventre creux et le moral encore plus chancelant qu’à son arrivée ? Donner à manger, se dit-il, c’est offrir du réconfort et de la joie. L’estomac rassasié ouvre les cœurs et les esprits.
Alors rempli de motivation, le cuisinier improvisé attrape son tablier et s’attèle à sa tâche sans plus attendre. Pourvu que les ingrédients nécessaires à la confection de pains dorés aux ananas apparaissent comme par magie, songe-t-il dans un sourire.
Chapitre 11 – Questions troublantes
Seule à sa table, Jessica tente en vain d’utiliser son téléphone. Mais elle finit par abandonner car elle ne capte définitivement aucun signal.
Elle découvre alors les trois questions mystérieuses inscrites au verso du menu : « Pourquoi êtes-vous ici ?« , « Jouez-vous dans votre terrain de jeu ?« et « Avez-vous un HPM ?« .
Complètement déroutée, elle s’interroge : « Cette place est bizarre » songe-t-elle. Ces énigmes existentielles accentuent alors son sentiment de ne pas être à sa place mais Casey arrive à la rassurer.
« « Je vois que vous avez découvert les questions, dit Casey.
– Je les ai vues il y a quelques minutes.
– Et alors ?«
Jessica ne savait trop quoi répondre. « Euh… c’est intéressant.«
Elle espérait que la conversation s’arrête là. Soudainement, elle se sentit très intimidée. Comme si elle n’était pas à sa place. Pendant un instant, elle pensa à inventer une excuse et à partir.
Casey lui sourit. « Ça va. La plupart des gens ne savent pas trop quoi penser de ces questions la première fois qu’ils les lisent.«
Le sentiment de panique de Jessica commença à s’estomper. Casey semblait si calme, tellement en harmonie avec cet endroit. C’était déconcertant et réconfortant à la fois.«
Chapitre 12 – Que la magie opère !
Suivant son intuition, John a préparé à Jessica une entrée originale à base de fruits exotiques. Cette dernière apprécie visiblement cette attention.
Amusée, Casey pressent à nouveau, en le lui apportant, que cette cliente trouvera au Why Café bien plus qu’un simple repas. Elle espère que la « magie » du lieu opèrera sur Jessica.
Chapitre 13 – Souvenir et prise de conscience du chemin parcouru
Dans ce chapitre du « Retour au Why Café« , John surprend Jessica comme en train de sangloter et confuse après sa conversation avec Casey.
La voir ainsi lui remémore alors sa propre nuit décisive au Why Café des années plus tôt.
Aussi, bouleversé d’y revenir, il mesure le chemin parcouru depuis.
« Des souvenirs de ma première expérience au Why Café me revenaient. Je me souvenais d’avoir moi aussi songé à quitter ce lieu. Mais je ne l’avais pas fait. Bien sûr, l’endroit m’était apparu étrange. Et les questions sur le menu m’avaient renversé. Mais quelque chose de très juste semblait en émaner.
Alors, j’étais resté. Ce fut une bonne décision. Une décision qui avait changé ma vie. En quelque sorte, je savais que ce serait pareil pour Jessica si elle choisissait de rester.«
Aussi, John encourage intérieurement Jessica à rester, confiant, comme lui autrefois, qu’elle saura trouver dans ce lieu insolite de quoi ouvrir une nouvelle voie dans son existence.
Chapitre 14 – Un décor surnaturel
Casey emmène désormais Jessica sur la superbe plage située derrière le café. Elle fait remarquer à sa cliente, avec amusement, que quelques minutes auparavant, ni ce chemin, ni ce paysage n’existaient. Émerveillée par la beauté paradisiaque des lieux, Jessica reste perplexe. Elle demande, incrédule : « Mais où sommes-nous ? Quel est cet endroit ? ».
Casey lui répond alors, dans un voile de mystère : « Vous êtes dans un endroit inhabituel rempli d’occasions inhabituelles« .
Chapitre 15 – S’autoriser à désirer mieux
Dans ce décor incroyable, les deux femmes s’installent à une table.
Tandis que Jessica se satisfait d’une table offrant une vue ordinaire sur l’océan, Casey l’encourage à choisir l’une des deux tables bénéficiant d’un panorama splendide.
Après quelques hésitations, Jessica finit par oser s’accorder ce supplément de plaisir et de beauté.
« C’est correct de vouloir plus que ce qui est bien », lui glisse alors Casey. Suite à quoi Jessica réalise combien elle s’interdit d’aspirer au meilleur dans sa vie par peur ou fausse modestie.
Un déclic qui en annonce d’autres…
Chapitre 16 – Une enfant guidée par sa joie
Pendant ce temps, en cuisine, en préparant la commande, John discute avec Emma, la pétillante fille de Mike, propriétaire du Why Café, venue le retrouver.
Il est frappé par l’énergie débordante et la soif d’apprendre de la fillette. Il réalise qu’Emma possède un don inné pour identifier et poursuivre avec passion ce qui éveille sa joie, son émerveillement et ses rêves.
Aussi, lorsqu’elle évoque son projet d’apprendre le surf dans les vagues géantes, John envie secrètement la fillette de savoir entretenir vif le feu sacré de l’inspiration.
Chapitre 17 – Des rêves d’enfants verrouillés
La spontanéité des rêves d’enfants
Émue par l’insouciance d’Emma, Jessica interroge Casey sur la facilité qu’ont les enfants à demeurer connectés à leurs aspirations profondes. Et sur la façon dont, en grandissant, on peut perdre ce lien spontané avec nos aspirations.
Casey explique, en effet, la peur de l’inconnu et le poids des responsabilités qui viennent avec l’âge, poussent bien des adultes à ériger une sorte de murs intérieurs. Ces murs les coupent peu à peu de leurs rêves les plus fous : « lorsque nous sommes des enfants, nous savons ce que nous aimons. Nous savons quelles parties du terrain de jeu nous procurent du plaisir. Et nous faisons de notre mieux pour y passer chaque jour le plus de temps possible » déclare la serveuse.
Le verrouillage progressif de nos rêves
Mais si certains ne s’éloignent jamais de l’idée qu’ils peuvent passer leur vie à jouer, la grande majorité des gens vont abandonner ou même cadenasser leur terrain de jeu :
« Chaque histoire est différente. Certains permettent aux autres de leur dire qu’ils ne peuvent plus jouer désormais. Ou qu’ils doivent grandir, mûrir. Leur univers se meuble de je dois, il faut, je ne peux pas, je ne devrais pas, il faudrait et d’un ensemble d’autres mots contraignants. Parfois, ils adoptent même ces mots comme étant les leurs.«
Casey poursuit :
« Avec le temps, leur terrain de jeu devient de moins en moins utilisé. Les mauvaises herbes poussent, l’herbe devient haute. Les installations commencent à disparaître derrière la broussaille. Dans certains cas, des gens érigent des murs autour de leur terrain de jeu. […] Je suis trop vieux, je ne suis pas assez bon, je ne suis pas assez intelligent, je n’ai pas le temps… Ce sont tous des murs qui les empêchent d’aller à leur terrain de jeu. […] Le temps passe, et même les murs prennent des proportions inimaginables. Les plantes poussent par-dessus, les vignes s’y agrippent et les envahissent. Ils deviennent si recouverts de verdure que même les gens les oublient, abandonnant leur terrain de jeu derrière.«
La blessure de Jessica
La serveuse termine :
« Dans certains cas, ces gens deviennent aigris. La colère, la déception, le combat de vouloir croire, mais sans se le permettre, les rongent. Ce sont des toxines qu’ils endurent chaque jour. Ils se coupent du monde parce qu’ils ne veulent pas être blessés encore plus. Mais à la longue, ils se blessent eux-mêmes.«
C’est alors que Jessica s’effondre en larmes : elle réalise qu’elle a verrouillé depuis longtemps l’accès à ses rêves.
Casey comprend que ces mots font écho à une blessure chez Jessica.
Chapitre 18 – La magie d’un moment père – fille
Mike et Emma sont partis surfer. John les observe rire ensemble, témoin attendri de leur complicité fusionnelle. Père et fille s’échappent à nouveau vers le large. Ils fendent les vagues avec une symbiose qui trahit leur lien indestructible. Dans l’immensité turquoise, ils semblent transcendés par le plaisir simple et viscéral d’être là, juste là. Dans l’instant. Savourant l’écume, l’air marin, le balancement du surf.
John ressent alors un pincement au cœur, et envie un instant leur talent à vivre ainsi l’instant présent.
Son regard se perd vers l’horizon. Puis, il accroche au loin le soleil couchant. Son orbe embrase l’océan d’une myriade de paillettes orangées. L’astre en fusion rappelle alors à John qu’il doit rester continuellement attentif aux signes du destin. Le tapis de lumière lui apparaît comme une immense métaphore : le chemin illuminé de tous les possibles de ceux qui osent garder en éveil leur flamme intérieure.
Chapitre 19 : Reconstruire son terrain de jeu
Nous retrouvons Jessica bouleversée par sa discussion avec Casey : « J’ai mis un cadenas à mon terrain de jeu il y a longtemps« , lâche-t-elle à sa nouvelle confidente. « Et j’avais juré que je ne me laisserais plus être blessée de nouveau. Mais je suis épuisée de maintenir ces murs debout. Je suis fatiguée de m’enfuir sans cesse.«
Mais Casey lui assure qu’il est possible de reconstruire ce « terrain de jeu » à tout âge. Soulagée par cette idée, Jessica pressent qu’elle est enfin prête à franchir un pas décisif, ce pas, celui qui doit la conduire vers la liberté.
Chapitre 20 – En cuisine
Dans ce chapitre du « Retour au Why Café« , nous voilà avec John préparant sa commande avec Emma, revenue de la plage.
John réalise qu’il ne sait pas faire d’omelettes. Emma lui suggère alors de trouver un « Qui », c’est-à-dire quelqu’un qui puisse lui apprendre.
Mike débarque dans la cuisine à ce moment-là. Il va donc endosser ce rôle et l’initier à la confection d’une omelette.
Casey les rejoint à son tour. Elle indique à John que Jessica pourrait bien avoir besoin de parler à John : « Je pense que maintenant, quelques instants avec vous lui seraient profitables. Je crois qu’elle a besoin d’entendre votre histoire » souffle Casey.
Bien qu’hésitant au départ, John accepte d’aller lui parler. Avant de partir, il promet à Emma qu’ils termineront leur conversation sur le surf plus tard. Emma, ravie, verse du sirop sur les crêpes en imitant une éruption volcanique. John sourit et quitte la cuisine, prêt à aller soutenir Jessica après sa conversation éprouvante avec Casey.
Chapitre 21 – Un café hors du commun
Quand John arrive près de Jessica, celle-ci sanglote, vraisemblablement déstabilisée par la conversation intense qu’elle vient d’avoir avec Casey. John s’enquiert de son petit-déjeuner.
« Ce n’est pas tout à fait un café typique, n’est-ce pas ? » lui lance Jessica en souriant.
« Non, c’est le moins que l’on puisse dire » répondit John. « C’est un étrange et inhabituel petit site qui changera probablement votre vie à jamais » continue-t-il.
Intriguée par cette prédiction, Jessica interroge le mystérieux serveur, espérant percer son secret.
L’énigmatique John lui révèle alors avoir vécu au Why Café sa propre révélation, des années plus tôt. Il lui raconte cette prise de conscience qui l’a transformé à jamais.
Jessica boit ses paroles, suspendue à ses lèvres, captivée. Au fil du récit palpitant de John, un étrange pressentiment s’empare d’elle. Et si ce café avait aussi le pouvoir de métamorphoser son existence ?
Chapitre 22 – Retrouver l’innocence
En cuisine, Emma interroge Casey : « Pourquoi pleurait-elle ? » lui demande la fillette.
Casey explique à Emma que Jessica a oublié le plaisir innocent de jouer.
Emma propose alors, avec son enthousiasme juvénile contagieux, d’emmener Jessica sur ses balançoires préférées. Elle espère, de cette façon, raviver en elle ce sentiment de joie insouciante et ludique de l’enfance depuis longtemps enfoui.
Chapitre 23 – Oser rêver
Jessica interroge John sur les leçons qu’il a tirées de sa première visite au Why Café.
Ce dernier raconte alors une anecdote mémorable lors d’un trajet en train, où il avait rencontré un homme épanoui qui lui avait expliqué comment trouver sa raison d’être. L’homme lui avait conseillé de se concentrer d’abord sur ses « cinq grands rêves de vie » avant de chercher son propos ultime.
Inspiré par ce conseil, John avait décidé de réaliser l’un de ses rêves : voyager pendant une année. Cette expérience fut si exaltante qu’il décida d’adopter un style de vie alternant une année de travail intense et une année complète de voyages.
Jessica se montre alors sceptique, arguant que cela est facile pour un célibataire mais difficile en famille.
Avec humour et sagesse, John suggère de ne pas se préoccuper de la faisabilité des rêves pour autrui, mais seulement pour soi-même. Il ajoute qu’en vivant un peu hors des sentiers battus, il a connu plein de familles aux vies peu conventionnelles. Le plus important, assure-t-il, est de sortir de sa zone de confort et de se lancer.
Enfin, John définit le « terrain de jeu » : un espace permettant d’exprimer ses aspirations les plus authentiques, à l’abri des diktats marketing ou des modèles conventionnels.
Il encourage Jessica à oser rêver sa vie idéale : « Votre terrain de jeu est unique à vous. Permettez-vous de l’évaluer non pas selon les rêves des autres, mais bien selon vos propres rêves. »
Chapitre 24 – Faire davantage confiance à son intuition
Retrouver son âme d’enfant
Changement de décor pour ce nouveau chapitre du « Retour au Why Café » : la pétillante Emma a emmené Jessica et Casey dans une magnifique grotte tropicale près du café, avec juste à côté, un petit lagon idyllique aux allures de paradis. Et des balançoires.
Emma propose à Jessica d’essayer de se tortiller sur une balançoire, de lever les pieds et de se laisser tournoyer. Au début hésitante, Jessica tente l’expérience et adore.
Mais la fillette repère, au loin dans le lagon, son amie Sophia sur un pédalo. Elle part alors la rejoindre non sans avoir prévenu au préalable Casey des deux endroits où elle compte aller avec son amie, selon ce qui a été préalablement convenu avec son père.
Réapprendre à écouter son intuition
Jessica s’inquiète qu’Emma parte ainsi seule, mais Casey explique que Mike lui a appris, dès son plus jeune âge, à se faire confiance et à utiliser son intuition pour ne pas se mettre en danger. Jessica peine à croire qu’on puisse prédire et ainsi éviter les risques.
Pourtant, rétorque Casey, chacun possède ce sixième sens. Mais c’est vrai, ajoute-t-elle, que la plupart des adultes ont perdu l’habitude de se fier à cette boussole intérieure.
Casey fait alors le lien avec le propre choix de Jessica de venir au café ce matin, intuition qu’elle n’aurait su expliquer logiquement. Cette capacité à ressentir la bonne orientation fait partie des mystères qui guident chacun, tôt ou tard, jusqu’au Why Café, lui dit-elle…
« Vous êtes entrée au café ce matin alors que vous n’aviez aucune raison logique de le faire. Quelque chose vous a parlé intérieurement. D’une manière ou d’une forme quelconque, votre système de guidage interne vous a inspiré l’idée que c’était la bonne chose à faire.
– Comment le savez-vous ?«
Casey regarda le lagon en souriant.
« C’est comme ça que chacun trouve le Why Café ».«
Chapitre 25 – Devenir parent : un don de soi
Dans ce chapitre du « Retour au Why Café », John Strelecky nous ramène dans les cuisines du café-restaurant.
Tout en nettoyant les fourneaux, John interroge Mike sur son rôle de père.
Pour Mike, la paternité est la plus belle expérience de vie, à condition toutefois d’y être préparé intérieurement, précise-t-il.
Les publicités, prévient-il, idéalisent la relation parent-enfant. Elles omettent les défis et les renoncements qu’être parent impliquent. Nous devons être conscient qu’un parent dévoué aura moins de temps pour développer une carrière ou des projets personnels. D’où l’importance de bien réfléchir avant de concevoir un enfant.
Pour Mike, avant de devenir parent, il est donc primordial d’avoir comblé ses propres besoins. Car être parent, c’est accepter de se donner tout entier à son enfant souligne le père d’Emma : donner de son temps, de son attention, se montrer patient face aux tâches ingrates. Un enfant est un cadeau que seuls les parents prêts à un tel oubli d’eux-mêmes peuvent recevoir.
Mike explique alors, qu’avant d’avoir Emma, lui-même avait réalisé ses rêves de voyage et d’aventure. Il était donc prêt à se consacrer pleinement à elle. Ainsi, changer les couches ou habiller bébé, loin d’être des corvées, lui sont apparues comme autant d’occasions de lui procurer joie et réconfort. Car le fait d’aider autrui apporte un profond sentiment d’épanouissement.
Mike estime enfin que la « raison d’être » de chacun peut ou non inclure la parentalité. Les deux options sont valables, termine-t-il, à condition de rester aligné avec son essence profonde. Surtout, choisir d’avoir un enfant doit se faire en pleine conscience, sans chercher à combler un vide affectif.
Chapitre 26 – Se découvrir soi-même
Jessica et Casey observent Emma en train de s’amuser avec son amie Sophia.
Jessica confie alors à Casey avoir eu, étant plus jeune, elle aussi une amie très proche du nom d’Ashley. Elle raconte comment, en fuyant son passé douloureux, elle a finalement rompu aussi tout lien avec son amie d’enfance.
Casey fait remarquer à Jessica qu’elle est peut-être encore « en fuite », malgré les années écoulées. Et même si aujourd’hui, elle possède un emploi et une situation stable, une partie d’elle semble continuer de fuir émotionnellement son passé.
La serveuse l’encourage alors à cesser de gaspiller autant de temps et d’énergie à échapper à ce passé révolu, pour plutôt se consacrer à la construction d’une vie qu’elle désire vraiment.
Bouleversée, Jessica admet avoir, durant des années, essayé de prouver son appartenance à un certain standing via ses possessions luxueuses. Et si elle est venue à Hawaï pour apprendre le surf, attirée par le sentiment de liberté que cette activité procure, elle raconte avoir rapidement jugé ce rêve insensé. Et l’avoir abandonné :
« Lorsque je suis arrivée ici, je me suis rendu compte à quel point tout était dispendieux. Je n’avais pas beaucoup d’argent, alors je me suis trouvé rapidement un boulot pour payer mon loyer et ma bouffe. Mais je ne parvenais toujours pas à joindre les deux bouts, alors j’ai accepté un deuxième emploi, le soir. Et puis… je ne sais plus. Je crois que ça m’a paru fou et insensé…«
Pour Casey, nous tentons souvent d’intégrer un monde auquel nous n’appartenons pas réellement. Mais quand on réalise enfin notre essence unique, notre raison d’être, le besoin d’approbation des autres s’estompe.
Aussi, pour elle, c’est évident : Jessica peine encore à définir son identité profonde. C’est la raison pour laquelle elle demeure prisonnière d’une fuite émotionnelle, incapable d’avancer pleinement dans sa vie.
Chapitre 27 – Devenir mentor
Dans ce nouveau chapitre du « Retour au Why Café« , la conversation entre Mike et John en cuisine se poursuit.
Le pouvoir d’inspirer les autres
John demande à Mike s’il a de nouvelles expériences à partager depuis sa première visite au café.
Il en profite pour partager sa profonde gratitude envers le Why Café, qui a transformé sa vie. Bien qu’incertain des raisons de son retour, John présume avoir encore des leçons à tirer ou une nouvelle orientation à trouver.
Mike suggère alors à John qu’il pourrait, cette fois ci, être là pour enseigner aux autres, forts de ses récentes aventures. :
« Mike sourit.
« Peut-être. Ou peut-être aussi êtes-vous venu pour enseigner cette fois…
– À Jessica ?
– Possiblement. Ou à Casey, ou à Emma, ou à moi !«
Je ne pus m’empêcher de rire.
« Je ne crois pas que je puisse vous apprendre quoi que ce soit que vous ne sachiez déjà.
– N’en soyez pas si certain. Vous avez vécu une vie palpitante depuis votre premier passage ici. Je suis persuadé que vous avez appris bien des choses lors de vos périples.
– Oui, bien sûr. Et je me sens beaucoup plus à l’aise dans ma vie et le rôle que j’occupe dans le monde, mais…
– … mais, qui suis-je pour… », dit Mike avec une pointe d’ironie. Je haussai les épaules.«
Se libérer du syndrome de l’imposteur
Ainsi, John peine à croire qu’il puisse apporter quoi que ce soit aux autres.
Pourtant, Mike insiste : plus on vit aligné avec sa raison d’être, plus on dégage une énergie rayonnante attirant les gens avides d’apprendre de notre expérience. C’est ainsi qu’on se rend compte du pouvoir de nos paroles et de nos actes pour changer des vies. Le plaisir de transmettre un savoir devient alors aussi fort que celui de le recevoir.
Et, continue Mike, « la question n’est plus : “Qui suis-je pour enseigner, partager, faire une différence, démarrer une entreprise, voyager autour du monde, tomber amoureux, écrire une chanson…” ou quel que soit tout autre de vos rêves. La question est : “Qui êtes-vous pour ne pas le faire ?” «
Chapitre 28 – L’intuition de notre GPS intérieur
Nous voilà revenus avec Casey et Jessica : la serveuse écoute la cliente qui dit se sentir souvent perdue dans l’existence. Pour l’aider à se (re)trouver, Casey va alors, dans cette partie du livre « Le Retour au Why Café« , se servir d’une métaphore.
Elle va comparer l’Univers – ou Dieu ou tout autre mot qui résonne en nous – à un GPS qui nous guide de l’intérieur.
Malgré nos erreurs de parcours, signale-t-elle, ce GPS interne recalcule patiemment et régulièrement l’itinéraire vers notre destination.
Casey propose à Jessica d’utiliser ce « GPS universel ». L’essentiel étant la pureté de l’intention dans la demande d’assistance.
Tout d’abord, renseigne-t-elle, il s’agit de clarifier sa destination, son but dans la vie. Si Jessica ne le connaît pas avec certitude, elle peut faire une « recherche » en s’interrogeant sur ce qui la passionne.
Il existe, en fait, plusieurs façons de discerner sa raison d’être. Certains la ressentent intuitivement depuis l’enfance. D’autres, comme John, commencent par identifier leurs 5 rêves prioritaires. En cheminant ainsi vers ces aspirations, leur raison d’être se clarifie progressivement.
Enfin, Casey affirme, mystérieuse, que tout comme un GPS automobile détecte la position du véhicule pour rectifier l’itinéraire, l’Univers nous observe et nous envoie des signes selon où nous en sommes.
Chapitre 29 – Investir dans les expériences et le présent
Les expériences sont immortelles
Dans ce chapitre de « Retour au Why Café« , la discussion de Mike et John porte, à présent, sur le fameux carnet « Eurêka ! » de John évoqué plus tôt, dans lequel il recueille ses prises de conscience, qu’il appelle lui-même ses « moments ha-ha ».
John révèle à Mike qu’il aime relire ces notes inspirantes les soirs de doute, pour se recentrer.
En feuilletant le carnet, Mike tombe sur une réflexion de John qui stipule que nous ne possédons rien vraiment, hormis nos expériences que nul ne peut nous enlever :
« C’est une illusion de penser que nous possédons des choses. Les objets se brisent, ils perdent de leur valeur, on se les fait voler… Les expériences, toutefois, restent à vous pour toujours. Une fois que vous les avez vécues, personne ne peut vous les enlever. Contrairement à une maison, vous n’avez aucune taxe à payer pour les conserver. Vous n’avez pas besoin non plus de les mettre en sûreté, comme l’or ou les pierres précieuses. Elles sont à vous. Vous pouvez les revivre, encore et encore, autant de fois que vous le souhaitez, n’importe où dans le monde.«
La conscience dans nos choix financiers
Cette réflexion rappelle alors à Mike un échange avec l’un de ses clients qui l’a fait réfléchir sur deux points :
Celui-ci lui a révélé qu’un homme sur cinq n’atteint pas l’âge de la retraite. Imaginez ces efforts d’épargne vains, qui privent de vivre pleinement le présent, lance alors John, surpris de cette statistique !
Ensuite, son client a, un jour, été invité dans une émission où il devait étudié la meilleure option entre placer 5 000 $ dans un plan épargne retraite Vs les dépenser tout de suite en voyage. Il réalise alors qu’attendre la retraite multiplierait ce montant : ainsi placé 23 ans en bourse, il financerait 2 voyages. Cependant, il analyse aussi deux autres considérations :
- D’une part – comme nous venons de l’apprendre – statistiquement, 1 homme sur 5 décède avant 65 ans.
- D’autre part, vivre dès maintenant un séjour familial mémorable dans les Rocheuses par exemple procurerait des souvenirs impérissables qui enrichiront toutes les années à venir. Tandis qu’à 65 ans, randonnées et sauts à l’élastique seraient plus ardus, et encore si notre santé le permet toujours. Et les fous rires avec des enfants devenus adultes n’ont pas la même saveur que ceux garantis avec des enfants encore adolescents.
Bien que partisan de l’épargne, le client de Mike avait donc insisté sur l’importance de la conscience dans nos choix financiers. Travailler pour gagner de l’argent n’a de sens que si celui-ci procure le « rendement » réellement souhaité, que ce soit matériel ou expérientiel.
Finalement, l’homme avait préféré dépenser son argent maintenant dans un voyage familial hors du commun que de le placer pour partir à la retraite, incertaine.
Moralité pour John Strelecky : injectez vos deniers dans vos rêves les plus fous pendant qu’il est encore temps ! La vie réelle ne tient pas dans un compte en banque.
Chapitre 30 – Le libre arbitre
Désorientée par ce qu’affirme Casey, Jessica interroge Casey sur ce « GPS universel » qui nous observe. Elle peine, en effet, à croire que « l’Univers » l’observe pour lui offrir plus d’occasions liées à ses expériences répétitives.
Casey explique que nous attirons ce qui vibre selon nos pensées et nos actions :
« Lorsqu’une personne dit qu’elle veut vivre différemment, avoir plus de liberté, profiter d’un environnement plus agréable, mais qu’elle continue à passer 40 ou 45 heures par semaine dans un petit “cubicule” pour un patron qui la traite misérablement…
-… tout comme le GPS, l’Univers lui donne encore plus de ce qu’elle semble vraiment aimer, compléta Jessica ».
En somme, si nous exprimons vouloir du changement tout en reproduisant les mêmes schémas, l’Univers répond à nos actes plutôt qu’à nos paroles. À l’inverse, dès que nos choix démontrent un nouvel état d’esprit, de nouvelles opportunités concordantes apparaissent. Nous avons le libre arbitre !
Jessica réalise alors le pouvoir de faire un « changement spectaculaire » pour « réinitialiser » sa vie.
C’est, pense-t-elle, l’un des pouvoirs les plus libérateurs offerts par la vie : à chaque instant, nous pouvons choisir de renaître à nous-mêmes. Ce changement intérieur se reflétera aussitôt dans notre réalité.
Ainsi enthousiaste, Jessica propose d’effacer son « historique karmique » comme on réinitialise le GPS d’une voiture. Elle pourrait ainsi cesser de reproduire les cycles douloureux de son passé.
Casey tempère : nous ne pouvons pas littéralement effacer le passé…
Chapitre 31 – Ne pas se faire manipuler par les données biaisées
Dans ce chapitre du « Retour au Why Café« , Mike partage avec John une astuce d’un de ses amis conseiller financier pour ne pas se faire berner par des données trompeuses.
Le mirage du rendement moyen
Il prend l’exemple suivant : imaginez que vous avez 1000 $ à investir. Imaginez que votre placement enregistre une perte de 50 % la première année, puis un gain de 50 % la seconde. Le rendement moyen sur deux ans étant de 0 %, notre réflexe est de penser avoir récupéré la mise de départ.
Or, c’est faux ! En réalité, après cette séquence, il ne reste plus que 75 % du capital initial.
Mike explique pourquoi :
« Vous avez raison. Vous n’aurez plus 1 000 $, mais vous avez perdu 50 % de votre investissement. Il vous reste alors…
– Cinq cents dollars, ai-je complété.
– Exactement. Puis, vous avez obtenu un gain de 50 % de ce montant. Donc, vous avez ?
– Sept cent cinquante dollars. C’est affreux. J’ai réellement perdu 25 % de mon argent, même si mon rendement moyen de l’investissement au bout de deux ans était de 0 %.
Mike balança la tête.
« Pourtant, quel chiffre les gens retiennent-ils lorsqu’ils parlent de rendement de l’investissement ?
– Le pourcentage moyen !
– Exactement. C’est le genre de truc qui dérange vraiment mon ami. Ça confond les gens et ne leur donne pas l’image réelle du rendement de leur investissement. Comme ils ont une mauvaise information, ils prennent de mauvaises décisions, et ils ne parviennent pas à vivre la vie qu’ils souhaitent.«
Choisir le bon indicateur
Ainsi, l’usage du « rendement moyen » est une métrique biaisée, souligne Mike. Ce que John s’empresse de noter dans son carnet (se méfier du « rendement moyen » des placements qui masque souvent une perte).
L’ami banquier de Mike préconise plutôt le « taux de croissance annuel composé » comparant le montant final au montant initial. Une façon honnête d’appréhender la performance réelle d’un investissement.
Selon Mike, accepter que certains camouflent la vérité fait partie des grandes leçons de vie. Identifier ces mythes économiques permet de faire de meilleurs choix existentiels.
Chapitre 32 – Chaque étape a un sens
Jessica souhaite, elle l’a dit, effacer son passé douloureux.
Mais pour Casey, ce passé a joué un rôle déterminant dans son parcours, la préparant à sa future destinée. Et s’il n’est pas du tout utile de le revivre, il est important d’en reconnaître le sens. Puis, lorsqu’elle identifiera sa nouvelle aspiration de vie, Jessica percevra comment chaque étape l’y a menée.
Elle explique : « Lorsque nous prenons suffisamment de recul, nous comprenons que toute chose a un sens (…) Vous comprenez que vous n’étiez pas réellement perdue pendant tout ce temps. L’Univers était avec vous constamment, vous aidant, vous guidant, vous préparant au moment où vous découvrirez votre raison d’être et que vous affirmerez « C’est là que je veux aller » ».
Casey affirme qu’on envoie un « message puissant » à l’Univers par un changement majeur de vie.
Si changer de GPS ne nécessite pas d’effacer l’historique, changer de vie impose une rupture franche. Plus la métamorphose est spectaculaire, plus le signal à l’Univers est puissant. Jessica doit réinitialiser intensément sa trajectoire avec conviction.
En observant son propre chemin, Jessica constatera que tout se tient. Sur ces mots, elle bondit, lumineuse, prête à saisir son rêve de toujours : apprendre à surfer. Elle court vers Emma, sollicitant son aide avec un immense sourire, enfin alignée sur son essence.
Chapitre 33 – Surfer la vie
John entend au loin Emma, Jessica et Casey éclater de rire. C’est le signe, dit-il à Mike, d’une énergie transformée.
Mike devine qu’elles vont vouloir faire du surf et part préparer des planches.
Emma accourt, rayonnante. Casey et Jessica, visiblement libérée d’un poids, arrivent derrière elle.
Jessica semble tellement vivante par rapport au début de la journée : « elle était souriante« , « elle riait et était visiblement enjouée ». « Elle donnait l’impression d’avoir relâché un fardeau qu’elle transportait. Elle semblait si légère qu’on aurait juré qu’elle pouvait marcher dans les airs !«
Jessica annonce qu’elles vont surfer, Emma lui ayant promis de lui enseigner.
John accepte aussitôt l’invitation de la fillette à se joindre à elles. Casey accroche une pancarte à la porte. La plaque de bois indique « Fermé pour cause de bien-être. De retour plus tard« . C’est un cadeau d’un client prônant de s’octroyer des pauses plaisir, s’amuse Casey.
Chapitre 34 – Effervescence des premières fois
John et Jessica se préparent à partir pour la plage.
Casey étant très expérimentée partira directement surfer.
Mike présente les planches. Il demande à sa fille de donner les premières leçons théoriques et pratiques de surf à Jessica sur la plage. Ravie, la petite fille demande à Jessica de poser sa planche à côté de la sienne. Avec assurance, elle explique que le surf réside dans un équilibre entre technique, rythme et énergie.
Démonstrative, Emma apprend à Jessica à transporter puis positionner la planche dans l’eau. Elle insiste sur l’importance de ne pas se lever trop tôt sous peine de passer derrière la vague. Jessica doit attendre de ressentir l’énergie propulsive puis pagayer vigoureusement trois fois avant de se mettre debout pour rester dans la vague.
Emma conseille de relancer la vague suivante si la première est manquée, au risque de s’épuiser inutilement à pagayer.
Portée par le groupe, Jessica goûte avec ravissement à ses premières sensations de glisse, qu’elle pressent comme une expérience déterminante. L’élève surfeuse récapitule parfaitement la technique sous l’œil enchanté de sa jeune mentor.
Chapitre 35 – Surfer, métaphore de nos aspirations
En assistant au coaching efficace d’Emma, John réalise à quel point toutes ses instructions techniques recèlent de précieuses leçons existentielles.
Les conseils d’Emma à Jessica résonnent pour John comme de grandes leçons de vie.
Choisir sa vague, c’est identifier sa raison d’être. Se préparer à l’attraper, c’est s’aligner intérieurement et extérieurement avec ce dessein. Pagayer symbolise oser agir vers son rêve. Persévérer au lieu d’abandonner face aux premières difficultés. Enfin, glisser allègrement sur la vague illustre le plaisir de vivre pleinement l’aventure, une fois les efforts déployés.
Avant de partir surfer, Emma insiste pour répéter les gestes techniques sur la plage, terrain sûr pour vaincre ses peurs. Une métaphore supplémentaire pour John : s’entraîner dans un environnement bienveillant dispense de la crainte de l’échec.
Chapitre 36 – Jessica se jette à l’eau
Dans ce court chapitre du « Retour au Why Café », Jessica se jette à l’eau !
L’apprentie surfeuse progresse vite et la joie de son coach Emma est communicative.
Mais une fois près de l’eau, le stress envahit Jessica. Elle redoute de tomber. Casey en profite pour lui glisser qu’il est courant de confondre fébrilité motivante et peur paralysante quand « on ne s’est pas permis depuis longtemps de vivre des moments excitants« . Puis, c’est au tour de John de lancer, amusé, une perle inspirante : « Chaque expert a d’abord ignoré ce qu’il allait maîtriser.«
Convaincue, Jessica s’élance !
Chapitre 37 – Zapper les « mauvaises » chaînes
L’océan et le surf comme terrain de jeu
Après quelques chutes, Jessica parvient enfin à tenir debout, sous les encouragements du groupe conscient de vivre un moment magique de transmission.
Petit à petit, l’élève surfeuse gagne en assurance, s’aventurant dans des vagues plus imposantes.
Emma rejoint alors John, Casey et son père plus au large. Mike propose à sa fille d’aller défier des rouleaux plus gros. Sur les puissantes vagues, la petite prodige impressionne ses acolytes. Il faut dire que Mike a commencé à initier Emma au surf dès 3 ans. Depuis, l’océan est son terrain de jeu.
John s’enquiert de l’évolution intérieure de Jessica que Mike a rejoint.
Le choix des pensées qui nourrissent
S’en suit ensuite une longue conversation entre Casey et John.
John y partage sa vision de l’existence. Il compare la vie à une télévision offrant une centaine de chaînes variées. Il relate des anecdotes qui montrent que certains choisissent de passer leur temps à commenter avec frustration les seules chaînes qu’ils détestent, ainsi que tout ce qui dysfonctionne dans le monde dans les moindres détails, en oubliant, au final, complètement les autres chaînes.
John raconte que chaque fois qu’il suggère à ces personnes de cultiver des pensées plus constructives, ces dernières s’offusquent, arguant que quelqu’un doit dénoncer ces problèmes. Ses interlocuteurs ripostent qu’ignorer l’horreur équivaut à l’approuver. John leur propose alors avec tact d’endosser eux-mêmes ce rôle s’ils le jugent si crucial. Car il a remarqué que concrètement, aucun d’entre eux n’agissait pour changer ce qui les indignaient.
Changer ce qui nous insurge ou passer à autre chose
Ainsi, pour John, inutile de s’acharner sur les programmes désagréables, de se laisser vampiriser par des spirales négatives stériles. Mieux vaut accorder son attention à des chaînes inspirantes, vivifiantes ou divertissantes, des pensées qui le nourrissent, à l’image de son décor à cet instant même de soleil et d’océan.
« Aucune d’entre elles n’agit d’une manière quelconque pour changer les choses, affirmai-je. Toutes parlent abondamment de l’injustice et de l’horreur de ce qu’elles voient sur leurs trois chaînes, mais aucune n’essaie de changer quoi que ce soit. Je leur explique donc que, pour ma part, j’ai décidé de ne plus me laisser déranger par ces choses, à moins que je ne décide d’investir mon temps et mes énergies pour tenter de les changer. Ça ne veut pas dire que je les aime ou que je les approuve. Ça signifie seulement que je ne leur accorde plus de mes énergies. Je choisis de regarder d’autres chaînes.
– Qu’en pensent-elles ?
– La plupart s’énervent un peu et maintiennent que quelqu’un doit faire quelque chose. Je leur souris et je leur dis que je suis certain qu’elles sont les personnes parfaites pour mener le combat. Toutefois, je leur conseille aussi de laisser tomber et de se concentrer sur autre chose si elles ne désirent pas
mener ce combat.– Comment reçoivent-elles ce conseil ?
– Habituellement, elles se fâchent et me disent des bêtises, ce qui me met mal à l’aise généralement.«
Chapitre 38 – La colère est une manifestation de la peur
Dans ce chapitre du « Retour au Why Café« , John partage un autre de ces fameux moments « ha-ha ! » avec Casey : toute colère masque une peur sous-jacente.
Nos voix intérieures
Il prend l’exemple d’un article indignant sur un politicien corrompu. Si on creuse, indique-t-il, on découvre des craintes irrationnelles liées à la colère que cet article suscite : la peur notamment pour les lecteurs de ne plus être en mesure d’obtenir de permis de construire, de perdre leur maison, de devenir SDF…
Puis John se livre : au début, confie le narrateur, celui-ci peinait à abandonner sa propre colère. Une partie de lui voulait s’y accrocher, car elle nourrissait ce qu’il appelle son « petit homme des cavernes intérieur« , toujours en mode « survie ». Mais heureusement, petit-à-petit, la voix paisible de celui qu’il nomme son « petit voyageur lumineux » l’a rassuré : lâcher prise était LA vraie force.
« »Avez-vous déjà vu de vieux dessins animés de Tom et Jerry ? Vous savez, les séquences où un ange se tient sur l’une des épaules de Tom et un petit diable, sur l’autre, et où, chacun leur tour, ils essaient d’influencer Tom pour qu’il agisse comme eux le souhaitent ? » J’ai soudainement réalisé que quelque chose de semblable se passait avec mon sentiment de colère. Une partie de moi, celle qui aime la vie et souhaite grandir et rester en harmonie, réalisait que le vrai pouvoir était dans l’abandon de la colère et de la peur irrationnelle. C’était l’ange sur mon épaule… Bon, disons que je le vois plus comme un petit voyageur sans peur et lumineux prêt à parcourir le monde », précisai-je en souriant.
Casey s’amusa de ma description. « Et qui se tient sur l’autre épaule ? « demanda-t-elle.
– Un petit homme des cavernes très colérique qui est constamment en mode survie, du genre fuir ou combattre, vous savez. Il a toujours peur de ce qui pourrait surgir au prochain détour et il amplifie la peur beaucoup plus que nécessaire.«
Apprendre l’apaisement
Cette allégorie, lâche John, l’aide à s’apaiser quand il est en colère face à l’horreur du monde. Elle lui rappelle que derrière sa fureur se cache la peur.
« J’ai pensé que la colère était le carburant alimentant le petit homme des cavernes, mais j’ai réalisé qu’il n’était en fait qu’apeuré. Alors, le lumineux petit voyageur a rassuré le craintif petit homme des cavernes en lui disant que tout allait bien. Et, avec le temps, ils sont devenus des amis et ont voyagé à travers le monde, ensemble. C’est ce que le petit homme des cavernes voulait faire depuis le début, mais il avait peur d’essayer.«
Pour Casey, cela fait écho à l’adage : « Un trouillard meurt cent fois, un brave ne meurt qu’une fois. » Autrement dit, vivre dans la peur permanente du pire équivaut à mourir intérieurement sans cesse. Mieux vaut profiter sereinement du moment présent.
Chapitre 39 – Le flux et le reflux de l’existence
Après une journée de pur bonheur à surfer, John et ses amis admirent, à présent, le soleil qui décline, assis sur leurs planches.
À ce moment-là, Jessica réalise à quel point elle passe à côté de la vie :
« Je ne peux pas croire que j’ai manqué tout cela jusqu’ici, dit Jessica. J’étais si occupée à être occupée que je n’observais jamais le soleil se coucher.
– C’est encore mieux assis sur une planche de surf, non ? » fit remarquer Mike.
Jessica approuva en souriant. « Oh oui !«
Soudain, Jessica repère une tortue de mer. C’est « Honu Honu », la mascotte du lagon explique Emma.
John voit alors à l’apparition de cette tortue un clin d’œil au récit initiatique que lui avait fait Casey il y a plusieurs années lors de sa première visite au Why Café. Une histoire qui l’avait aidé à prendre conscience du temps et de l’énergie que nous gaspillons souvent à des futilités. Cette anecdote avait changé sa vie. Le moment était venu de partager cette leçon de vie avec Jessica. Casey la lui raconterait tout à l’heure lâche-t-il.
La tortue est maintenant à moins d’un mètre de Jessica. Tous la contemplent se laisser porter par le courant marin. Emma entend alors John murmurer. « Le flux et le reflux… songe-t-il à voix haute.
Interrogé par la fillette, il développe : la vie oscille entre périodes propices où les vagues vous portent, et d’autres où le courant vous éloigne de vos rêves. Mais invariablement, le flux finit toujours par revenir, assure John.
Cette idée, confie-t-il, l’apaise dans les moments difficiles. Jessica comprend aussitôt le message d’espoir. Le flux succédera inévitablement au reflux qui la malmène.
Chapitre 40 – Négliger ses passions trop longtemps les fait oublier
Comment perdre de vue ses rêves
Tandis qu’Emma, Casey et Mike se lancent pour surfer sur les dernières vagues avant la nuit, John et Jessica partagent un moment face au soleil couchant.
John raconte à Jessica comment, jadis, il acceptait de sacrifier cinq jours sur sept à un travail ingrat, pour avoir droit à des week-ends plaisants, et oh combien cela était difficile à concevoir aujourd’hui !
« « Vous savez, il fut un temps où j’acceptais d’abandonner le meilleur de mon temps parce que je n’aimais pas vraiment ma vie, lui confiai-je finalement. […] Je m’assoyais à un bureau le lundi matin et j’espérais pouvoir avancer l’horloge jusqu’à l’heure du départ, le vendredi. J’acceptais de sacrifier cinq jours de ma vie chaque semaine pour arriver aux fins de semaine que j’aimais.«
J’ouvris les bras en désignant l’océan et les surfeurs. « C’est difficile à imaginer lorsqu’on réalise que nous pouvons faire ceci chaque jour ».
« Plus on joue dans son terrain de jeu, moins on veut le quitter », dit Jessica en souriant.«
Comprenant enfin à quel point elle délaissait ce qui lui tenait vraiment à cœur, Jessica comprend alors que négliger ses passions trop longtemps les fait oublier. À la place, on se surcharge alors d’activités peu gratifiantes.
Vivre maintenant, pas plus tard
John s’ouvre ensuite sur ses réflexions. Le « piège » classique, soutient-il, est de vouloir travailler dur et économiser pour profiter et vivre ses rêves à la retraite. Alors que statistiquement, il ne nous reste, une fois en retraite, vers 65 ans, que 14 ans à savourer (l’espérance de vie étant en moyenne de 79 ans). Au lieu d’attendre ses 70 ans, pourquoi ne pas choisir d’emblée un job motivant pour accumuler trois fois plus de belles journées !
« Mais voilà le hic : ces années, selon ce que j’ai pu en observer, ne sont pas tout à fait d’or. Les gens tombent malades, ils ont plus de difficultés à accomplir les tâches, certains de leurs amis meurent… Bien sûr, vous pouvez encore vivre une vie très active et épanouissante après 65 ans. Mais, la réalité n’est pas toujours ces visages heureux, souriants et respirant la santé que nous montrent les publicités. L’âge finit par vous rattraper.
– Alors, faites dès maintenant ce que vous aimez faire…, conclut Jessica.
– Tout à fait. Personne ne pourra jamais vous enlever cette journée. Le surf, le plaisir, les discussions… Le coucher de soleil, la tortue verte… Tous ces souvenirs vous appartiennent pour toujours. Vous les avez mis en banque. Ce qui arrivera après vos 65 ans importe peu, mais vous aurez toujours ces souvenirs.«
Changer de cap
La conversation se poursuit, quand soudain, Jessica réalise que des milliers de personnes gagnent leur vie dans l’univers du surf. Elle pourrait en faire partie !
John l’encourage à concrétiser ce rêve qui la passionne.
Lui-même planifie la prochaine étape de son parcours : un ratio encore plus favorable entre voyages et travail tout en capitalisant d’inoubliables expériences chaque année. Sa visite au café le rebooste à explorer de nouvelles possibilités. L’inspiration ne saurait tarder !
Chapitre 41 – Un enfant n’appartient à personne
De retour à l’eau, Emma propose à Jessica de l’accompagner pour la dernière vague. Ravie, Jessica accepte, encouragée par John.
Mike suggère ensuite d’organiser un « luau » (une tradition polynésienne) sur la plage au coucher du soleil. Emma trépigne à cette idée. Jessica, invitée à participer à cette soirée, hésite mais décide finalement de saisir cette occasion de lâcher prise.
Tandis que les deux surfeuses s’élancent ensemble vers le rivage, John félicite Mike pour la relation fusionnelle qu’il entretient avec sa fille.
Ce dernier explique considérer Emma comme « une personne à part entière qui n’appartient à personne », une âme indépendante, avec sa propre destinée et douée de libre arbitre. Selon lui, sa mission en tant que père consiste simplement à l’épauler avec bienveillance sur son propre chemin. Mike peut alors jouer un rôle de mentor avec sa fille mais il confie rester surtout un humble apprenti face à la sagesse innée de sa fille. Avec comme plus belle récompense, le privilège de la voir s’épanouir :
« »Disons que je vois les choses ainsi : elle est mon enfant et je donnerais ma vie pour elle à la seconde même où il le faudrait. En même temps, je ne la possède pas. J’ai simplement eu le grand privilège d’être l’une des personnes qui prend soin d’elle et qui est là pour elle.
– Et qui lui apprend des choses ?
– Oui, parfois, répondit Mike. Nous avons tous quelque chose à partager. Sous cet angle, mon rôle est parfois d’être un enseignant pour elle… et aussi souvent, sinon plus, elle me retourne la faveur et m’enseigne à son tour », conclut-il en souriant.«
Chapitre 42 – La sagesse par la bouche des enfants
La conversation entre Mike et John au sujet de la relation parent-enfant se poursuit dans ce chapitre du « Retour au Why Café« .
Privilégier l’empathie
Pour Mike, il essentiel de dépasser ses préjugés et de considérer l’enfant comme un égal. C’est ainsi que parents et enfants s’enrichissent mutuellement.
Mike illustre son propos en racontant deux anecdotes de ses vacances en Afrique avec sa fille de 5 ans.
Avant le grand départ au pays des safaris, Mike et Emma devaient faire faire les indispensables vaccins. Apprenant la nouvelle, la fillette décide, paniquée, de renoncer au voyage.
Mike raconte alors avoir senti monter un élan de colère. Mais se rappelant avoir promis de ne jamais céder à ce genre d’égarement, à ce moment-là, il ne la sermonne pas. Il ne se comporte pas comme un parent dominant en lui rappelant qu’elle devrait se rendre compte de la chance qu’elle a de pouvoir voyager en Afrique au lieu de se plaindre.
Non, à ce moment-là, il la prend sur ses genoux et, tendrement, lui souffle qu’il la comprend, lui-même n’aimant pas particulièrement les vaccins. Puis, il lui explique que de grands aventuriers, autrement dit ce qu’elle était, bravent bien pire et ne laissent pas de petits désagréments les empêcher de vivre de grandes aventures.
Entre deux câlins, il la convainc que cette piqûre ne durera que quelques minutes. Et qu’une glace les consolera de cette souffrance vite oubliée par les féeries de l’Afrique à venir !
« L’idée, c’est de saisir que recevoir un vaccin est un petit inconvénient en comparaison d’une aventure en Afrique au milieu des animaux.«
Quand un enfant vous rappelle votre propre leçon
Mike aurait pu s’énerver ; il a préféré la rassurer avec empathie. Ironiquement, c’est Emma qui, en Afrique, après une journée harassante sur les pistes, va consoler son père, frustré par sa tente récalcitrante. Avec sagesse et maturité, la fillette replace leur mésaventure en perspective : l’essentiel est de goûter la chance de ce périple unique en famille. Emma lui rappelle sa propre leçon: « Ne laisse pas de petits désagréments gâcher de grandes aventures. »
Enfin, Mike admet ne pas toujours maintenir cet équilibre intérieur qu’on lui connaît. Mais en cas de stress, il s’efforce d’être un « observateur » détaché de ses émotions, et non un « acteur » emporté par elles.
Chapitre 43 – Transmettre l’amour des vagues
De retour à la plage, Jessica remercie Emma pour cette fabuleuse journée initiatique.
La petite fille l’invite à revenir surfer le lendemain et lui prodigue un ultime conseil : il s’agit de se rappeler d’un « mot magique » (un mot que lui a appris son père quand elle était plus petite). Ce mot, c’est : invariable.
En fait, chaque syllabe de ce mot recèle une leçon de sagesse pour bien surfer :
- « IN » comme l’INtuition guide nos choix.
- « VA » rappelle les VAgues qui s’enchaînent sans fin, ainsi si on en manque une, admirons-la sans regret, et saisissons la suivante.
- « RI » pour la RIgueur et l’entraînement qui font progresser.
- « A » comme l’Audace, celle de demander surtout, de solliciter les conseils des experts.
- « B » rappelle qu’il faut Bouger, agir, vivre l’aventure !
- « LE » signifie LEnteur : au début, on commence lentement.
Amusée par l’enthousiasme d’Emma, Jessica improvise avec elle la « danse du surf », lâchant prise sur ses inhibitions.
En quelques phrases simples et imagées et à travers sa passion, Emma vient de lui transmettre une sagesse profonde, délivrée avec candeur. Jessica mesure la chance d’avoir croisé sur sa route cette petite fille de 7 ans si rayonnante. Grâce à elle, une page de sa vie vient de s’écrire dans la joie et la légèreté.
Chapitre 44 – L’art subtil d’être spectateur
Dans ce chapitre du « Retour au Why Café« , Mike raconte à John une histoire.
L’histoire se déroule lors d’un voyage en van aménagé avec Emma en Australie. Pendant 3 semaines, Emma et son père n’arrivent pas à bien dormir dans leur camionnette. Une nuit, le périple vire au cauchemar. Emma fond en larmes de façon incontrôlable, réveillant tous les campeurs de l’aire de repos aux alentours.
Exaspéré, Mike tente de la faire taire par la menace. En pure perte ! Soudain, il se voit gronder sa fille effondrée. Et son cœur implose. Submergé par une vague d’amour, il réalise avoir délaissé l’être qui compte le plus à ses yeux. Mike s’excuse, serre Emma contre son cœur, lui murmure son amour inconditionnel.
Finalement, d’Emma, il retient une précieuse leçon ce soir-là : il mesure à quel point il est essentiel de cultiver sa capacité d’observation pour tempérer ses réactions excessives.
Et à la question de John sur « comment rester serein en toutes circonstances », Mike répond : « En étant l’observateur de ce qui se déroule, et pas juste un acteur réagissant mécaniquement. » Prendre même quelques secondes de recul bienveillant vis-à-vis de soi permet de revenir à sa meilleure version et d’agir avec intégrité, sagesse et compassion plutôt que de céder à la peur, la colère ou des schémas hérités.
Chapitre 45 – Beaux moments de complicité
Mike et John retrouvent sur la plage une Emma rayonnante.
Elle saute dans les bras de son père qui la soulève, l’assoit sur ses épaules et la fait tournoyer de joie. Entre éclats de rire, la fillette annonce le début prochain du « luau ».
Tandis qu’ils rejoignent le café, John mesure combien les choix bienveillants de Mike envers Emma tissent au fil du temps la trame de ces instants de grâce partagés.
Chapitre 46 – L’engagement d’un père
La promesse d’un père à sa fille
Interrogé par John sur sa meilleure décision parentale, Mike évoque la promesse qu’il s’est donnée le jour de la naissance d’Emma, en tenant dans ses bras ce petit être fragile aux yeux de velours.
Cette promesse, c’est celle de ne jamais hurler sur elle, quoiqu’il arrive.
Une résolution tenue malgré les défis du quotidien, livre-t-il.
Mike explique, en fait, que s’il réussit à rester posé et aimant avec Emma, c’est parce qu’il s’est défini comme tel : s’il élevait la voix sur sa « petite noix de coco » (comme il aime surnommer sa fille), cela ne correspondrait pas à son essence profonde. Il trahirait la définition qu’il se fait de lui-même en tant que père, c’est-à-dire un havre de paix, de réconfort et de douce fermeté pour son enfant.
Il admet néanmoins que parfois, lorsque la fatigue lui tiraille les nerfs, il lui faut faire l’effort de prendre du recul pour ne pas devenir agressif avec ses proches. Dans ces moments-là, voir la candeur de sa fille le ramène illico à l’essentiel, s’émeut-il.
En effet, lorsqu’il plonge son regard dans les iris émeraude d’Emma, confie-t-il, Mike se rappelle avoir invité dans sa vie cet ange aux pieds nus. Un cadeau à protéger, non un défouloir à malmener. À cette pensée, sa colère s’estompe pour laisser place à un sentiment d’absurdité. Comment pourrait-il blesser ce petit être qui lui voue un amour sans bornes ?
Ces leçons de maitrise de soi valent dans toutes relations
De la même façon qu’il serait complètement incongru d’injurier sous son toit des invités venus partager un moment d’amitié. Pourquoi alors se défouler verbalement sur les êtres les plus chers qui habitent nos vies ?
« D’abord, vous réalisez que votre stress et votre frustration n’ont rien à voir avec le fait que quelqu’un se brosse ou non les dents. Vous êtes sur le point de déverser votre colère sur une personne qui n’en est pas la cause. Et c’est injuste. Si vous tenez à vous fâcher contre quelqu’un, faites-le envers la personne qui vous a mis en colère. Ne dirigez pas votre rage vers une personne qui se trouve simplement près de vous ou que vous savez plus faible que vous. Plus important encore, ne la déversez pas sur une personne juste parce que vous savez qu’elle vous pardonnera.
Je comprenais. C’était une vision puissante. Combien de fois avais-je vu quelqu’un déverser sa colère sur un membre de sa famille, alors qu’en réalité, ce membre de la famille n’avait rien à voir avec la colère de la personne.«
Tout en nettoyant leurs planches, Mike fait remarquer à John que ces enseignements dépassent largement le cadre familial. John mesure, en effet, leur portée universelle. Ces paroles de sagesse méritent d’être conservées dans son « carnet de ha-ha » !
Chapitre 47 – Être le metteur en scène de sa vie
Le Why Café et cette impression de libération intérieure
Au retour de John et Mike, Jessica commente le bonheur qu’elle éprouve, cette sensation de légèreté qui contraste avec le carcan oppressant de ses pensées jusque-là. En l’écoutant, John se remémore cette impression similaire ressenti lors de sa première visite au Why Café :
« Avant aujourd’hui, j’étais piégée dans une boîte sans savoir comment en sortir. Soudainement, la boîte n’existe plus, et j’ai l’impression qu’elle n’a jamais existé. Je m’étais convaincue pendant si longtemps qu’elle était réelle qu’elle en était devenue une réalité dans mon esprit. Mais, maintenant, tout cela a disparu. Elle me regarda, encore un peu incrédule. « Est-ce que vous comprenez ?«
Je lui confirmai d’un signe de la tête et lui dis : « Je ressentais passablement la même chose à ma première visite au café. J’y étais resté toute la nuit. Au matin, en quittant l’endroit, j’avais un sentiment de compréhension. Je n’étais même pas certain de ce que j’avais l’impression de comprendre, mais tout me semblait plus clair, et plus léger, comme vous dites.«
– Est-ce que cette sensation perdure ? demanda-t-elle. Une partie de moi craint presque de continuer à ressentir cette sensation. Elle est si agréable que si je devais la perdre… je sais à quel point ce serait douloureux.«
John compare alors cette sensation à la découverte d’une carte au trésor : une fois que nous avons vu le lieu du trésor symbolisé par le X, plus moyen de l’ignorer.
Mais Jessica craint de retomber dans ses anciens travers. Alors John la rassure : les prises de conscience transformantes demeurent. Le défi ? Ne plus accepter de redevenir prisonnière.
Le prix d’une renaissance assumée
Cet éveil a cependant un prix : certaines relations ne survivent pas à ce changement de paradigme. Les amis préférant la version limitée de nous-mêmes se sentent menacés et tentent de nous y ramener. Inexorablement, ces liens s’estompent au profit de nouvelles rencontres en phase avec notre essence profonde.
John confie qu’en changeant radicalement de mode de vie pour réaliser ses rêves les plus fous, il a ainsi vu certains proches prendre leurs distances, effrayés qu’il remette en cause leurs propres choix conventionnels. Mais il assume pleinement ce prix de sa nouvelle liberté.
D’actrice à metteure en scène
Jessica réalise alors, des étoiles plein les yeux, qu’elle pourrait, elle aussi, décider de mener avec audace et singularité l’existence épanouissante dont elle rêve en secret plutôt que de se consumer à singer et satisfaire les diktats extérieurs. Avec malice, elle résume : plutôt que de subir le scénario tout tracé de l’existence, il s’agit d’en être le metteur en scène !
Chapitre 48 – Une aura de sagesse
Dans le chapitre 48 du livre « Le Retour au Why Café », deux nouveaux personnages entrent en scène : Tutu (c’est ainsi qu’on appelle les grand-mères à Hawaï) et sa petite-fille Sophia, l’amie d’Emma que nous avons déjà croisée dans un précédent chapitre. Toutes deux rejoignent le groupe. Elles viennent célébrer le luau.
John est frappé par l’aura de sagesse et l’énergie vibrante qui émane de la vieille Hawaïenne. Son regard pétille. Elle salue John comme une connaissance de longue date et se dit heureuse de l’accueillir une deuxième fois au Why Café (sans que John ne comprenne comment elle était courant qu’il s’agissait de sa deuxième visite au Why Café) .
Jessica découvre avec surprise que le surf serait né à Hawaï et non en Californie. Tutu explique le lien viscéral entre son peuple insulaire et l’océan.
Puis, selon la tradition polynésienne ancestrale du luau, Sophia offre des colliers de fleurs colorées appelés « lei » à chacun. Tutu rappelle que ce collier végétal sacré symbolise et exprime gratitude, amour, paix, pardon, et qu’il célèbre l’esprit de la vie.
Les effluves suaves des fleurs enveloppent le groupe. Un festin de fruits tropicaux prolonge ce moment de grâce intuitif.
Chapitre 49 – La magie de goûter pleinement l’instant présent
Alors que la nuit enveloppe la plage, Jessica s’émerveille de l’intensité des expériences vécues en si peu d’heures. Autour du feu après le festin, elle s’étonne que la journée ait défilé si vite.
Casey rappelle en souriant que lorsque nous remplissons nos journées d’événements significatifs, notre perception du temps s’en trouve bouleversée.
Jessica aspire désormais à une telle plénitude.
Elle réalise qu’elle pourrait décider de passer tous ses lendemains à surfer avec joie sur les vagues au lieu de s’épuiser à surcharger son agenda par peur du vide ou obligation sociale.
John rebondit à ce sujet en se livrant sur sa propre expérience : c’est en renonçant à sa liste interminable de tâches qu’il a pu commencer à savourer l’instant. Jessica se reconnaît dans ce cycle frénétique vain. Casey lui rappelle le piège : plus on accorde de temps à ce qu’on n’aime pas, plus l’Univers nous y enferme.
Tutu propose d’illustrer ce propos par la fable du « marin idiot et de son canoë à balancier ». Ravies, Emma et Sophia se préparent à improviser une danse pendant que Mike jouera un air d’ukulélé. Le petit groupe est tout ouïe, impatient de découvrir la morale de ce conte ancestral.
Chapitre 50 – La leçon du marin à la barque encombré
Le feu crépite.
La fable ancestrale s’ouvre sur le « credo de l’aventurier polynésien » que Tutu, Emma et Sophia miment en dansant. Le rythme des paroles de Tutu, des tambours et du ukulélé est envoûtant.
C’est l’histoire métaphorique d’un « marin idiot » qui veut prendre la mer mais qui ne sait se décider sur les affaires qu’il doit embarquer en priorité dans son canoé. Tandis qu’il écoute des jours durant les conseils bruyants et les bavardages des passants, ses effets personnels restent toujours sur la plage. Le marin, toujours confus par les avis divergents, tarde à embarquer. Si bien que la pluie finit par tomber, le laissant paralysé, incapable de ramer. Hélas, avec la saison des pluies, son départ est cette fois compromis. Dépité, le marin doit renoncer à son rêve de voyage.
Morale du récit : accorder la priorité à ce qui compte vraiment, sous peine de passer à côté de l’essentiel.
« Place ce qui compte le plus dans la vie, dans ton bateau, dès la première heure, sinon de plein de choses ta vie sera garnie, mais aucune aventure ne comblera ton cœur.«
En alternant chansons, mime et rires, Tutu et les filles ont rendu la fable vivante et divertissante. Et quand le dénouement tragique est annoncé, leurs mines déconfites arrachent des éclats de rire à l’assistance !
Chapitre 51 – Flash back et nouveau tremplin pour John
La magie des histoires
À la fin de la danse chantée, chacun éclate de rire, amusé par les pitreries théâtrales des petites Sophia et Emma qui se sont enflammées au fil du spectacle.
Profitant de cet instant de grâce, Tutu rappelle que dans la culture polynésienne, la transmission du savoir ancestral passe avant tout par le chant, la danse et les histoires métaphoriques. Ces formes imagées marquent plus profondément l’esprit que de simples formulations intellectuelles, assure la vieille femme.
Être prêt à accueillir son miracle
De retour au Why Café pour y chercher son carnet, John se met à repenser avec émotion à sa première nuit si décisive au Why Café. Casey arrive sans bruit et le sort de ses pensées.
« »Il y flotte une énergie spéciale, n’est-ce pas ? »
Je me suis retourné. Casey était derrière moi, souriante. Je ne l’avais pas entendue entrer. J’ai fait signe que oui en me retournant de nouveau vers la salle à manger.«
Selon Casey, cette nuit-là, John était prêt à recevoir les enseignements dispensés. Et comme quiconque s’alignant enfin sur son essence profonde, John a pu lâcher peurs et croyances limitantes :
« Être ici me rappelle à quel point ma vie a été transformée, lui confiai-je. Trois questions et une nuit dans un quelconque café… Que serais-je devenu sans cette nuit? (J’ai secoué la tête.) C’est difficile à imaginer.
– Vous étiez prêt, reprit Casey, et vous avez suivi votre intuition.«
J’ai regardé Casey en lui disant : « Au plus profond de moi, je savais… Je savais que si je commençais à garnir mon canoë de ce qui comptait le plus pour moi, tout irait bien. J’ignorais comment les choses se placeraient, mais je savais que tout irait bien.«
– Et c’est ce qui est arrivé.
– Oui, et mieux encore que tout ce que j’aurais pu imaginer. (Je fis une pause.) Il a fallu un saut dans le vide, un acte de foi. Vous pouvez tout planifier, vous pouvez tout organiser, vous pouvez y penser et en parler avec des gens, mais vient un moment où vous devez sauter dans l’abysse. Et là, vous réalisez que ce n’est pas du tout un abysse !«
Une idée déstabilisante
John souligne ensuite que s’il travaille entre ses voyages, c’est pour financer ses pérégrinations ultérieures. Faute de mieux, concède-t-il à Casey. Car il aspirerait plutôt à une solution intégrant aventures et gagne-pain.
Casey lui fait alors une suggestion :
« « Mike et moi avons parlé de vous et de vos ha-ha !. Nous croyons que vous devriez les publier.«
Étonné, je l’ai regardée.
« Vraiment ?
– Vraiment ! » me confirma-t-elle.
C’était si soudain. Je sentais l’abysse tout près… un immense abîme d’incertitude et de peur. Puis, tout d’un coup, l’abysse disparut. Aussi claire que du cristal, la voie s’étalait devant moi.
« D’accord, dis-je en souriant. Oui… D’accord !«
Malgré tous les progrès que j’avais accomplis au cours des dernières années, je réalisais, par cette nouvelle expérience, que j’avais encore bien des choses à apprendre.
« C’est comme ça pour chacun de nous, dit Casey. C’est pourquoi nous sommes ici.« »
Chapitre 52 – Un projet grisant…
De retour auprès du feu, Casey conseille à John de consulter la page 56 de son carnet (les pages sont désormais numérotées comme par magie, remarque John). Stupéfait, il y découvre une citation sur le pouvoir de se libérer de son passé pour choisir sa destinée :
« Vous ne choisissez pas où vous naissez, mais vous choisissez où vous restez. Vous ne choisissez pas au milieu de qui vous naissez, mais vous choisissez qui vous côtoyez.«
Casey complète : et créer son propre terrain de jeu est l’ultime liberté ! D’ailleurs, selon, Jessica en vit l’illustration actuellement.
Lorsque Casey et John reviennent près du feu sur la plage, Mike est ravi d’entendre John vouloir se lancer dans ce projet de publication de son précieux recueil. Il lui propose d’en être son premier client. Et lui rappelle que les ventes lui permettront désormais de financer ses voyages. Il n’aura plus à travailler un an pour entre chaque voyage.
Tutu résume : visualiser ses rêves active les forces de l’Univers pour leur réalisation.
Chapitre 53 – Créer sa réalité par ses pensées créatrices
John est transporté à l’idée de publier son carnet Eurêka
L’idée d’éditer son carnet de notes « Eureka » transporte John :
« Mon esprit se mit en action. Les peurs et l’incertitude du début s’étaient complètement dissipées. Être payé pour voyager à travers le monde et parler à des lecteurs aussi versés que moi dans l’univers des ha-ha !, ce serait vraiment fantastique. Des frissons parcoururent mon corps. C’était la bonne idée, l’idée juste ! Mon corps me le confirmait. Si je voulais bien la suivre, une grande aventure m’attendait.«
Le pouvoir d’attraction de nos pensées, paroles et actes
Tutu propose alors à John de faire connaître son carnet auprès d’hôteliers de l’île, friands de lecture inspirante pour leurs clients. Émerveillé par ces synergies, John constate une fois de plus l’appui synchrone de l’Univers lorsqu’on suit sa voie juste.
« Tout se déroulait si vite. J’en étais étonné, même si je ne devais pas l’être. C’était ce que j’avais appris ici la première fois ; lorsque vous amorcez quelque chose et que vous savez que vous êtes sur la bonne voie, l’aide vient de partout. « Page 71 », dit simplement Casey. J’ai ouvert mon carnet à cette page et j’ai lu le passage à voix haute :
Lorsque vous regardez le ciel par une belle nuit étoilée, vous n’arrivez à voir que 0,00000005 % des étoiles de notre galaxie. Et nous ne parlons que de notre galaxie ! Il y a au moins 125 milliards de galaxies dans l’Univers. Si une présence bien aimante a pu créer tout cela, la manifestation de votre rêve est assurément dans la mesure de ses capacités. Demandez à être guidé et honorez ce que vous recevrez en suivant ce guide.«
Casey rebondit en expliquant le pouvoir d’attraction généré par nos pensées, paroles et actes. Ceux de John ont progressivement signalé à la « matrice » du monde son désir de partager ses prises de conscience notées au fil de ses voyages. Dès lors, opportunités et alliés ont surgi en écho.
Donner la priorité à ce qui nous inspire vraiment pour créer une nouvelle réalité et réaliser nos rêves
De même, réalise Jessica, si nous sommes insatisfaits de notre existence, nous devons émettre de nouveaux signaux, donner la priorité à ce qui nous inspire profondément. En embarquant ces aspirations essentielles, notre « canoë » fendra enfin les flots menant au bonheur.
Tutu salue sa compréhension de ce puissant « ha-ha ! » : nous créons notre réalité par nos pensées créatrices. À nous de les accorder à la symphonie de nos rêves !
Chapitre 54 – L’argent du bonheur
L’art de se créer des excuses
Dans ce chapitre du « Retour au Why Café« , nous retrouvons le groupe autour du feu. Mike interroge John sur la signification d’une de ses notes : « Ce n’est qu’une auto« .
John raconte alors l’histoire d’un de ses amis qui rêve de voyager et de retrouver John pour voir le monde, mais trouve toujours des excuses pour ne pas partir. Il ne l’a jamais rejoint nulle part :
« Lorsque je lui en parle, il me répond qu’il ne peut s’absenter de son travail ou alors qu’un quelconque projet important est sur le point d’arriver. C’est toujours pareil. Mais, ça va, sauf que ça le dérange vraiment. Il veut vraiment partir.«
Sacrifier ses aspirations profondes pour afficher un statut social
John poursuit au sujet de son ami :
« Le problème est qu’il dépense presque tout ce qu’il gagne. Il a l’habitude de dépenser son argent au fur et à mesure qu’il le reçoit au lieu d’économiser afin de préparer un voyage. Ainsi, il a l’impression qu’il ne peut jamais s’arrêter. […] Son auto est en partie ce qui le coince à son emploi. […] Cette voiture est ahurissante, tout comme les paiements mensuels exigés. Sans compter les assurances et l’entretien. […] Si on ajoute à cela ses dépenses courantes, il ne voit pas comment il pourrait prendre un temps d’arrêt, particulièrement pour faire comme moi et partir durant un an. […] C’est bien ainsi, je ne le juge pas, ni lui ni personne dans une telle situation. C’est sa vie, ses choix, mais je ne crois pas que mon ami réalise à quel point ses choix entravent sa liberté de faire d’autres choix.«
Pire, continue John, son ami n’est même pas passionné de belles mécaniques ! Et habitant une grande ville, il n’a quasiment jamais l’occasion d’effectuer de plaisants trajets avec son auto ruineuse qu’il laisse la plupart du temps sur un parking.
John soupçonne qu’inconsciemment, ce dernier cherche à s’afficher dans un statut social prestigieux. Quitte à renoncer à ses aspirations profondes.
En plus de dilapider son salaire dans sa luxueuse voiture, il réalise, fréquemment, des achats compulsifs qui le rive à son job ingrat et l’empêche de voguer à l’aventure.
Ce que chaque dépense signifie vraiment pour nos désirs les plus profonds
De cette situation absurde, John a tiré une leçon de vie qu’il lui a inspiré un « ha-ha ! » : la monnaie du bonheur n’est pas le compte en banque mais le cumul de minutes consacrées à notre raison d’être. Dépenser avec justesse permet de maximiser ces moments d’épanouissement.
Il mentionne d’ailleurs l’exemple d’un autre ami passionné d’autos qui possède un cabriolet de 1968 et qui adore son auto : « pour lui, c’est une merveilleuse façon de dépenser son argent » lance John, »il la conduit toujours », « il adore aussi rencontrer des gens et son auto est souvent le point de départ de conversations ». Pour lui, choisir de dépenser son argent pour une voiture est un choix sensé. »
Enfin, John s’excuse auprès de Jessica, conscient que cette anecdote peut l’offusquer (Jessica étant arrivée le matin même avec une grosse cylindrée au Why Café). Mais celle-ci assure ne pas se formaliser.
L’essentiel étant de questionner la valeur réelle de chaque dépense au regard de nos rêves intimes. Une leçon cruciale de la toute première visite de John au Why Café !
Chapitre 55 – Percer le brouillard des peurs
Dans cet avant-dernier chapitre du livre « Le retour au Why Café« , Tutu conte une histoire à Jessica pour l’aider à comprendre pourquoi elle s’est retrouvée au Why Café aujourd’hui.
Alors que la petite Sophia s’endort paisiblement sur ses genoux, Tutu récite d’une voix douce sa fable polynésienne sous forme, ici encore, d’une métaphore.
L’allégorie poétique nous fait réfléchir sur le fait que la plupart d’entre nous passons notre existence assis, figés sur une chaise à bascule, à rêver sans oser descendre les marches de notre perron. Nous sommes effrayés de nous engager sur le chemin mystérieux qui mène au jardin de nos rêves les plus fous, chemin nébuleux, rendu invisible par le brouillard de nos peurs. Seule une éclaircie fugace dévoile parfois le chemin du bonheur avant que les brumes de nos doutes se reforment aussi denses qu’avant et nous ramènent à notre fauteuil à bascule.
Après maints espoirs ainsi déçus, le brouillard se dissipe enfin pour de bon. Le sentier tant imaginé s’offre, lumineux. Mais après une vie de quiétude stérile, l’élan vers nos rêves est devenu impensable.
Jessica est bouleversée par cette si juste représentation imagée de son propre parcours. En pleurs, elle avoue combien le bonheur entrevu ce jour contraste avec l’ordinaire embrumé de son existence. Tutu l’enjoint de marcher malgré tout, même à tâtons. Même dans le flou le plus dense, un simple pas ouvre un nouvel horizon.
Jessica, touchée, remercie Tutu de l’avoir aidée à sortir de son inertie et lui avoir redonné espoir. Elle mesure le chemin à parcourir mais sait désormais la direction à suivre.
Chapitre 56 – Nos multiples possibles
De retour à la cuisine, Jessica constate combien ce matin lui paraît lointain après cette journée de métamorphoses :
« Jessica regarda vers la salle à manger à travers l’ouverture du comptoir. Son tailleur, ses talons hauts et son sac à main reposaient sur la banquette où elle s’était assise le matin. »J’ai l’impression que ça date d’un million d’années, dit-elle, hésitante. Un million de vies…« »
Le menu repose sur le comptoir. Jessica s’interroge sur la mystérieuse troisième question « Avez-vous un HPM ? » qu’elle n’a pas encore eu l’occasion d’aborder.
Casey explique qu’une Harmonie de Personnalités Multiples permet d’assumer toutes les facettes de soi et les émotions associées, changeantes au gré des situations. Selon elle, réveiller une passion enfouie dynamise chaque aspect de notre existence.
La journée de Jessica en est d’ailleurs une très bonne illustration, puisqu’elle a endossée tour à tour de nombreux rôles.
Comprenant qu’elle peut tout être – femme d’affaires, aventurière, surfeuse, artiste…, Jessica exulte. Casey et John l’ont aidée à renouer avec la petite fille espiègle tapie au fond d’elle-même. Elle leur est infiniment reconnaissante de lui avoir révélé un tel trésor intérieur.
Chapitre 57 – Retour à la réalité
Après les adieux chaleureux, Tutu s’éloigne, Sophia endormie dans ses bras.
Attristé par son départ imminent, John remercie Casey et Mike (Emma s’est aussi endormie dans ses bras) pour leur bienveillance inspirationnelle. Pour Casey, c’est certain, ils se reverront bientôt :
« « Vous reviendrez, dit Casey, et plus tôt que vous le pensez. » Je l’ai regardée. « Si je viens ici en vélo demain, est-ce que le café sera toujours là ? » Elle sourit. « Ça dépend d’un million de choses, John. » J’étais triste de nouveau. Casey posa sa main sur mon épaule. « Lorsque votre livre de ha-ha ! sera publié, gardez les yeux ouverts. Nous avons une commande pour vous ». »
Sur le point de partir, Jessica réapparaît en tailleur strict, absorbée par ses SMS. Son aura s’assombrit.
« Elle avait retiré son maillot et enfilé son tailleur de femme d’affaires. Ses cheveux étaient relevés tout comme lorsqu’elle était arrivée ce matin. Elle portait aussi ses talons hauts. Soudain, son téléphone sonna, Jessica s’immobilisa et fouilla dans son sac à main. […] Jessica retira son téléphone de son sac, mais elle avait manqué l’appel. « N’est-ce pas étrange ? dit-elle en observant son téléphone. Maintenant, le signal est parfaitement capté. Et j’ai plusieurs messages. » Elle se mit à se concentrer sur son téléphone et à faire dérouler les messages. Son visage devint sérieux et assombri.«
Inquiet pour John devant rentrer à vélo de nuit, Jessica propose de le raccompagner. Il décline poliment, de crainte d’abîmer sa luxueuse voiture.
Jessica, à nouveau souriante, consulte Casey du regard. Amusée, elle éteint alors son téléphone en lançant : « Ce n’est qu’une auto !«
Conclusion de « Le retour au Why Café » de John Strelecky
Les 3 sujets clés développés par John Strelecky
1. Retrouvez votre raison d’être
« Le Retour au Why Café » raconte l’histoire de John, le narrateur, qui, guidé par son intuition, retourne au café énigmatique qui avait transformé sa vie des années plus tôt.
En racontant les nouvelles expériences mystiques de son personnage, John Strelecky aborde avec subtilité la quête intense et intime de notre raison d’être.
Tout au long de sa journée passée au Why Café, John, tiraillé entre conformisme social et aspirations profondes, va, en effet, clarifier encore davantage son but ultime. À travers son évolution, l’auteur nous invite à, nous aussi, nous interroger sur notre raison d’être.
Qu’est-ce qui nourrit véritablement mon âme ? Ai-je déjà goûté cette sensation d’alignement total entre mes actes et qui je suis vraiment ? Sinon, quel petit pas audacieux pourrais-je faire aujourd’hui pour me rapprocher de cet idéal ?
En partageant des moments de clarté spirituelle, ce livre rappelle, avec justesse, que quels que soient notre âge et notre histoire, il n’est jamais trop tard pour renouer avec notre essence profonde et la mettre au service de nos rêves.
2. Osez réaliser vos rêves
À travers le récit initiatique du « Retour au Why Café« , John Strelecky explore également le sujet de la réalisation de nos rêves.
Il souligne qu’identifier nos rêves les plus fous est une chose, les réaliser en est une autre.
À travers le parcours de Jessica, qui laisse tomber son masque de femme d’affaires, le livre montre le cheminement intérieur nécessaire pour trouver le courage d’oser sortir des rails.
John Strelecky dépeint ainsi, avec finesse, les réticences de son personnage à s’autoriser une voie atypique, guidée par ses passions profondes.
En cela, il nous invite, nous aussi, à suivre notre intuition en dépit de la peur du jugement, et cela, afin de concrétiser nos rêves les plus audacieux.
3. Donnez la priorité à ce qui compte vraiment
Enfin, John Strelecky rappelle, à travers diverses métaphores et paraboles, qu’il est crucial de hiérarchiser nos choix pour donner la priorité à ce qui compte le plus à nos yeux – nos relations, nos passions – sous peine de passer à côté de l’essentiel.
Trop souvent, nous laissons, en effet, les tracas du quotidien nous détourner de ce qui est vraiment important. Finalement, ce que l’auteur semble vouloir nous dire, c’est d’être conscient et vigilant face aux barrières mentales que nous érigeons et qui nous coupent de nos aspirations les plus sacrées.
Ce que ce livre apporte au lecteur et pourquoi lire « Le retour au Why Café«
Un récit qui vous donne envie de vous reconnecter avec une vie qui ait plus de sens
Dans « Le retour au Why Café« , John Strelecky mêle le réel et le merveilleux pour vous entraîner dans une quête intérieure palpitante. Son récit vous transportera dans un café insolite, théâtre de révélations bouleversantes pour les clients qui y atterrissent un peu par hasard.
Ainsi, à travers le regard de ses personnages (avec lesquels on s’identifie aisément), l’auteur vous invite, à questionner, vous aussi, vos propres peurs, vos croyances limitantes. Il vous pousse avec bienveillance à lâcher prise sur vos blocages intérieurs sournois, pour renouer avec vos aspirations enfouies.
Vous risquez alors d’en ressortir avec une furieuse envie de secouer votre existence ensommeillée. Et vivre à votre tour la magie d’une renaissance, une vie authentique et pleine de sens.
Un booster d’inspiration positive
« Le retour au Why Café » est un livre qui donne des ailes. Il insuffle l’élan qu’il nous manque souvent pour oser enfiler le costume du héros de notre propre vie. Il rappelle aussi, avec force, que chacun peut retrouver cette petite flamme intérieure qui détient notre raison d’être.
Plus qu’un simple récit feel-good, « Le retour au Why Café » est une source d’inspiration positive. On referme le livre galvanisé à bloc, prêt à réaliser ses rêves les plus fous.
Points forts :
- Une simple histoire inspirante pour nous motiver à oser réaliser nos rêves.
- Une multitude de petites pépites de sagesse stimulant la réflexion.
- Le style d’écriture agréable d’un récit initiatique chaleureux, exotique et agréable à lire.
Points faibles :
- L’intrigue parfois trop mystique qui peut décrédibiliser les idées.
- Des points de vue qui peuvent paraître parfois un peu déconnectés de la réalité.
Ma note :
★★★★★
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