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Résumé de « Un million de révolutions tranquilles. Travail, argent, habitat, santé, environnement… Comment les citoyens changent le monde » de Bénédicte Manier : un livre court et pourtant étonnant par sa richesse, tant il vous donnera d’informations sur les petites et grandes initiatives qui changent le monde – de quoi vous donner sérieusement envie de changer de vie (si ce n’est déjà fait) !
Par Bénédicte Manier, 2016 [2012], 305 p.
Chronique et résumé de « Un million de révolutions tranquilles » de Bénédicte Manier
Préface
Ce livre a eu un grand succès. Couronné du prix du livre Environnement en 2013, il a notamment inspiré le célèbre documentaire Demain, de Cyril Dion et Mélanie Laurent (2015), mais aussi L’urgence de ralentir de Philippe Borel (2014).
Son propos est simple : « décrire la dimension mondiale des initiatives sociales, économiques et écologiques portées par la société civile » (p. 9).
Ici, ce ne sont pas les grandes institutions (organisations privées, publiques, ONG mondiales) qui sont au cœur du discours, mais les « anonymes » qui, au jour le jour, contribuent à transformer le monde en agissant autrement.
Partons à leur rencontre !
1. L’eau, un bien commun
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, cette ressource n’est pas illimitée. Le manque d’eau concerne un nombre croissant d’individus sur le globe.
A. La validité des solutions low-tech
Dans le Rajasthan : rendre l’eau à la terre
L’Inde est fortement touchée et tout particulièrement l’État du Rajasthan qui fait face à un déficit hydrique sévère.
Pourtant, un lopin de terre échappe à cette « fatalité ». Dès les années 1980, un fonctionnaire de santé s’inquiète de la situation et propose de remettre en usage un ancien système d’irrigation, les johads, abandonnés par les colons anglais.
Il crée une émulation gagnante au sein de la communauté : aujourd’hui, « un réseau complet de 11 000 barrages, canaux et bassins fournit de l’eau à plus de 700 000 habitants, dans plus d’un millier de villages » (Un million de révolutions tranquilles, p. 14).
L’arrivée de l’eau a été bénéfique pour :
- La santé ;
- L’économie ;
- Les écosystèmes.
Une cogestion démocratique
Mais le plus grand succès est peut-être démocratique : grâce à l’énergie d’un homme et à la volonté associée des villageois, la gestion de l’eau est devenue une affaire collective et une ressource gratuite.
Cet homme – qui se nomme Rajendra Singh – a fait des émules. Plusieurs personnalités lui ont emboîté le pas et on fait reverdir des terres arides : c’est le cas de Amla Ruia, Ayyappa Masagi ou encore Ralegan Siddhi, pour ne citer que quelques noms.
Une voie d’avenir pour la planète
Et l’exemple a même inspiré d’autres pays tels que la Chine, le Népal, l’Afghanistan, l’Iran et la Thaïlande.
Plus généralement, la récolte des eaux de pluie est une technique simple et efficace pour lutter contre la sécheresse et le manque d’eau. Chacun, dans sa région, peut inventer un « microsystème » de récolte.
Cela bénéficie aux habitants au niveau local, mais aide aussi à rétablir l’équilibre de l’eau au niveau global, comme le montre une étude universitaire citée dans l’ouvrage.
B. Les agronomes aux pieds nus du Burkina-Faso
Dans ce pays en proie à l’avancée du désert, un paysan du nom de Yacouba Sawadogo a réussi à transformer des terres stériles en zones de plantation.
Comment ? Ici encore, c’est un ancien savoir-faire local qui a fait la différence, le zaï. La méthode a eu tant de succès qu’elle est aujourd’hui exportée dans d’autres pays du Sahel.
C. La réappropriation citoyenne de l’eau
Contrôler soi-même la distribution
Des multinationales s’approprient l’eau pour la vendre. Cela est-il légitime ? C’est douteux. Plusieurs communautés ont d’ores et déjà commencé à lutter contre les grandes compagnies (telles que Coca-Cola, par exemple) et à s’assembler pour récupérer leur droit à l’eau pour tous :
- Au Brésil ;
- En Bolivie ;
- Au Nicaragua ;
- En Argentine.
Certaines municipalités ont créé des coopératives d’usagers de l’eau. Et pas seulement dans les pays dits « pauvres ». Elles existent aussi aux États-Unis, en Autriche, au Canada, au Danemark et en Finlande !
Les cours d’eau communautaires
Les acequias de común sont des cours d’eau considérés comme « ressources communautaires » utilisables par tous. Ils existent dans toute l’Amérique du Sud, ainsi qu’au Mexique et aux États-Unis.
Leur objectif : partager l’eau et résister à sa privatisation.
2. L’agriculture, nouvelle frontière urbaine
La nourriture arrive en ville par camion, c’est-à-dire grâce au pétrole. Comment relocaliser l’agriculture en ville ? Quelles sont les initiatives de la société civile dans ce domaine ? Faisons un bref tour d’horizon.
A. Détroit, prototype des villes post-industrielles
Cette ville s’est effondrée socialement après la mise à l’arrêt de l’industrie automobile dans la région. Dépeuplée, avec des taux de chômage et de pauvreté très inquiétants, Détroit est au bord du gouffre.
Et cette précarité touche, bien entendu, l’alimentation. Un proviseur nommé Malik Yakini a créé le Réseau pour la sécurité alimentaire de la communauté noire en réponse à cet enjeu de « justice sociale alimentaire ».
La municipalité elle-même a emboité le pas en proposant aux habitants d’« adopter une parcelle » (Adopt A Lot) de terre abandonnée pour y faire pousser de la nourriture. Mais pas que ! Certains choisissent d’y planter des éoliennes, des ruches et bien d’autres choses encore.
Les start-ups recommencent à fleurir à Détroit. La population se rajeunit et il y a une grande émulation qui s’est créée. Tous cherchent à imaginer un nouveau futur. Et c’est le même esprit que l’on retrouve à Baltimore, cité portuaire à 600 km de là.
B. New York, pépinière de la guérilla verte
« Ces révolutions agricoles et culturelles sont observées de près, car elles constituent le fer de lance d’un mouvement qui se répand aux États-Unis et au Canada, avec des milliers de jardins et de fermes communautaires créés par des urbains qui veulent mettre fin à l’insécurité alimentaire des plus pauvres et relocaliser la production de leur alimentation. » (Un million de révolutions tranquilles, p. 38)
À New York, cela prend notamment la forme de jardins sur les toits des immeubles. Mais pas seulement. Le jardin collectif créé sur un terrain vague par Liz Christy est l’un des plus beaux et des plus emblématiques de la Grande Pomme.
En 2016 (date de la deuxième édition de l’ouvrage), 18 000 parcelles urbaines communautaires existent aux États-Unis et au Canada. Et de plus en plus d’habitants produisent eux-mêmes la nourriture qu’ils consomment.
Effet boule de neige : les marchés fermiers redeviennent eux aussi à la mode dans les grandes villes.
C. Des espaces publics comestibles
Ce mélange d’urbanisation et d’agriculture existe à grande échelle dans de nombreuses villes d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine. Mais le phénomène est assez nouveau dans les pays « riches ». Et pourtant, cela prend de l’ampleur dans des villes telles que :
- Londres ;
- Berlin ;
- Copenhague ;
- Madrid ;
- Etc.
À Kilkenny, en Irlande, Malcolm Noonan a choisi de planter des arbres. Ses camarades et lui s’inscrivent dans les mouvements GIY (Grow it Yourself) et Slow food. À Philadelphie et à Boston, des vergers émergent également dans les espaces publics.
D. Des jardins solidaires
Autre lieu plein d’ambition et d’innovations vertes : Montréal. La plateforme Lande gère les parcelles à transformer en terrains agricoles dans la ville. Mais, il n’y a pas que les terrains vagues qui sont utilisés : des rues et des toits font aussi bien l’affaire !
En France, plusieurs villes s’y sont mises :
- Paris, bien sûr ;
- Mais aussi Marseille ;
- Lille ;
- Strasbourg ;
- Lyon…
C’est un mouvement d’ampleur qui éclot pour retrouver le sens de sa consommation et mieux se nourrir. Certaines municipalités s’engagent avec les citoyens pour faire exister, perdurer et s’accroître ces initiatives.
E. Des espaces de résilience
« Le maraîchage, qui irrigue maintenant les villes du Nord et du Sud, ne peut d’ailleurs pas se résumer à une tendance bourgeois-bohème. Bien au contraire, il garde souvent son rôle traditionnel d’amortisseur de la pauvreté. » (Un million de révolutions tranquilles, p. 57)
C’est le cas en Russie, où les problèmes de précarité liés à la chute de l’empire soviétique sont très sérieux, ainsi qu’à Cuba ou encore à la Nouvelle-Orléans. Après le désastre de l’ouragan Katrina, certaines familles ont créé la Guerilla Garden pour restaurer les liens sociaux et les moyens de subsistance.
Dans chaque lieu où la précarité guette, de telles initiatives peuvent ou voient effectivement le jour, qu’il s’agisse de planter des vergers, faire verdir des parcelles ou encore faire de la permaculture en bacs (comme les Keyhole garden). Dans tous les cas, c’est un bel exemple de résilience au niveau collectif.
F. Demain, nourrir les villes
« Nourrir les villes : l’enjeu est primordial. Car en 2050, quand 75 % des neuf milliards de Terriens seront urbains, les cités hypertrophiées auront partout fait reculer les surfaces agricoles et le pétrole sera devenu rare. Faire pousser de la nourriture sur place sera alors indispensable à la résilience du monde urbain après le pic pétrolier. Le réseau des villes en transition s’y prépare déjà et plus de 120 municipalités aussi diverses qu’Abidjan, Johannesburg, Rome, Madrir, Mexico ou New York se sont engagées à organiser des systèmes alimentaires autonomes en signant en 2015 le pacte de Milan. » (Un million de révolutions tranquilles, p. 65)
Mais même si les politiques commencent à s’en charger, encore une fois ce sont les citoyens eux-mêmes qui sont d’abord à la manœuvre. De nombreuses associations, comme Just Food (New York) et Les Jardins du Trèfle rouge (France), pour n’en citer que deux, s’activent à créer localement des solutions pour résister aux défis qui nous attendent.
L’hydroponie jouera également un rôle dans cette révolution tranquille. Qu’est-ce que c’est ? Ce sont des fermes verticales qui utilisent moins d’eau que les cultures en terre traditionnelles. Voici le nom de quelques initiatives citées ou commentées dans l’ouvrage :
- Ferme Lufa (Montréal) ;
- Toit Tout Vert (Paris) ;
- Sky Greens (Singapour) ;
- Farmed Here (Chicago).
G. Une réappropriation de l’espace urbain
L’indépendance alimentaire devient un enjeu vital pour les villes. Elle ne vise pas seulement à limiter les approvisionnements extérieurs, mais aussi à recréer du lien social et lutter contre la pauvreté, comme cela a été vu dans les exemples donnés par l’auteure.
3. De nouveaux modes de vie
A. Relocaliser la consommation
C’est l’un des grands enjeux à l’heure de la mondialisation. Des initiatives passionnantes ont vu le jour depuis la fin du XXe siècle : le mouvement Slow food, qui a donné naissance au mouvement plus large du Slow living et de toutes ses déclinaisons.
L’Alliance pour des économies locales et vivantes, quant à elle, regroupe un réseau de 35 000 entreprises et entrepreneurs qui veulent changer d’économie et de société en produisant et en consommant localement.
Les circuits courts, les Amap
En Amérique du Nord, comme en Europe, le « circuit court » est désormais à la mode. Il y a des initiatives de tout type, des plus « commerciales » (comme La Ruche) aux plus innovantes et « hors-système ».
L’Association pour le maintien d’une agriculture paysanne ou première Amap a été créée par Denise et Daniel Vuillon en 2001. Il s’agit d’une sorte de contrat passé entre l’habitant et le paysan, qui est à la fois commercial (puisqu’il y a vente directe de « paniers »), mais aussi social, puisque c’est un autre rapport entre consommateur et producteur qui est ainsi défini.
Les coopératives de consommateurs
Il en existe de toutes tailles, la plus grande étant sans doute au Japon, avec 18,9 millions de membres ! L’objectif est d’assurer la sécurité des consommateurs. Elles existent partout dans le monde et cherchent à réorienter la consommation vers des pratiques plus éthiques, plus locales, plus « bio ».
B. Des commerces solidaires et coopératifs
Les citoyens aident aussi des entreprises existantes à ne pas mourir. L’auteure donne un grand nombre d’exemples de petits ou moyens commerces ayant été repris et transformés de cette façon :
- Librairies ;
- Épiceries ;
- Pubs et bars ;
- Superettes ;
- Magasins de bricolage ;
- Etc.
À chaque fois, la reprise est l’occasion d’un nouveau tournant pour ces commerces, qui deviennent plus ouverts à la dimension sociale, solidaire et écologique de leurs pratiques.
C. Réduire le gaspillage
Bien sûr, c’est un thème connu. Il existe des applications sur internet qui permettent de récupérer des paniers d’invendus. C’est le cas en Allemagne avec Internet foodsharing.de par exemple ou Too Good to Go présente dans plusieurs pays d’Europe.
Plus radical encore : les frigos solidaires installés directement dans les rues pour secourir les plus démunis.
L’enjeu est de taille :
« Rien qu’en France, nous jetons près de 2 900 emballages ménagers par seconde, dont seuls 67 % sont recyclés. Les plus toxiques sont évidemment les plastiques, dont 8 millions de tonnes finissent chaque année dans les océans, où ils polluent irréversiblement la chaîne alimentaire. » (Un million de révolutions tranquilles, p. 91)
L’économie du don
Vous connaissez certainement La Ressourcerie ou les communautés Emmaüs. Lorsque vous n’avez plus usage d’un objet, mais qu’il est encore en bon état, pourquoi le jeter ? Vous pouvez aussi construire ou utiliser une Givebox ou encore participer (si vous habitez en Argentine, surtout) à une gratiferia.
Les possibilités ne manquent pas. En voici deux autres exemples :
- Umsonstladen (les « magasins pour rien ») en Allemagne et désormais dans toute l’Europe du Nord ;
- Street stores (magasins éphémères) en Afrique du Sud.
Sur Internet, vous trouverez bien des initiatives et notamment beaucoup qui concernent le don de livres :
- Circul-Livre (Paris) ;
- World Book Night (Royaume-Uni et États-Unis) ;
- Bibliothèques ambulantes diverses et variées de par le monde…
Réparer, recycler, upcycler
Martine Postma a ouvert le premier repair-café en 2009 à Amsterdam. Et depuis, c’est un succès fou. Contre l’obsolescence programmée, soyons ludiques et solidaires !
Mais l’upcycling, c’est quoi ? Eh bien c’est le talent qui consiste à transformer de vieux objets – voire carrément des déchets – en choses utiles :
- Un vieux bidon de plastique en jardinière ;
- Des cannettes en lampes de chevet ;
- Du mobilier à partir de palettes ;
- Le rafistolage d’ordinateurs ;
- Etc.
Bref, c’est de la « récup’ ». Et c’est parfois bien utile d’être débrouillard : pour soi, pour les autres et pour la planète !
D. La société collaborative
Partager, troquer, louer…
C’est un autre domaine de l’économie sociale et solidaire : plutôt que d’acheter, empruntons-nous les uns les autres ! Certains sites comme Conso collaborative ou Ouishare proposent ce type de service.
Vous pouvez également partager votre voiture avec d’autres, non pas via la plateforme commerciale très connue, mais grâce à Mobicoop.
L’auteure donne tellement d’exemples passionnants qu’il est difficile de tous les citer ! Rendez-vous pages 100-102 si ce thème vous intéresse.
Et voici les autres pistes qui sont explorées par l’auteur au fil des pages suivantes :
- Les échanges de service ;
- Le partage des savoirs ;
- L’éclosion d’une « société civile experte » participant aux sciences ;
- L’importance de l’intelligence collective (et tous ses « Wiki ») ;
- La communauté du logiciel libre ;
- Les makers (et leurs fab-labs basés sur le Do it Yourself ou le Do it Together) ;
- Les espaces de coworking et les hubs d’innovation.
E. Vers de nouveaux écosystèmes
Peu à peu, des initiatives éclosent partout dans le monde et dans différents domaines d’action. Il y en a de plus en plus ; et de plus en plus de personnes sont intéressées et y participent. Alors, qu’en sera-t-il demain ? Difficile à dire, bien sûr.
Mais une chose est certaine : de nouveaux écosystèmes émergent, qui défient les divisions habituellement reconnues entre la ville et la campagne, la consommation et la production, l’expertise et l’ignorance.
4. Implanter une agriculture durable
A. Cogérer les terres
La copropriété a le vent en poupe aux États-Unis et au Royaume-Uni, les deux pays qui ont sans doute le plus mis la propriété individuelle sur un piédestal. Mais allons faire un tour en France et en Allemagne.
L’épargne solidaire pour garder l’agriculture vivante
En France, Jérôme Deconinck a créé Terre de Liens en 2003. Il s’agit d’investir dans des fermes ayant des projets soutenables. L’objectif : aider les jeunes agriculteurs à se lancer et à changer de modèle, tisser du lien dans les campagnes.
Une filière agroalimentaire cogérée par les habitants
En Allemagne, Christian Hiss a fondé une société citoyenne par actions nommée Regionalwert AG (RWAG) qui a pour objectif de valoriser la filière bio. Ici, l’achat de terres se fait également de façon collective et tous les « actionnaires citoyens » agissent par intérêt social et écologique.
B. Éradiquer la faim : l’histoire de Chandramma
Les femmes du district de Medak, en Inde, ont réinstauré avec l’aide d’une ONG des sangams, c’est-à-dire des plantations réalisées à partir de semences traditionnelles. Peu à peu, une autre idée germe : créer des banques de semences. Cette histoire, racontée en détail dans le livre, donne espoir à toute une région.
Nourrir le monde
Et bien plus ! En effet, l’idée des monocultures a largement fait son temps et cette pratique est aujourd’hui critiquée de toutes parts. L’exemple de l’utilisation de semences anciennes rend visible la possibilité d’autres formes d’agriculture.
Un modèle d’émancipation
Par ailleurs, ces femmes ont bousculé l’ordre établi, en prenant une place traditionnellement réservée aux hommes. Elles se sont tellement prises en main qu’elles ne s’arrêtent plus de créer ! Quelques exemples des réalisations de ces femmes indiennes :
- Création de crèches ;
- Groupes d’aide à l’autonomie des femmes ;
- Production de sacs en jute (plutôt qu’utilisation de sacs en plastique) ;
- Réalisation d’un documentaire ;
- Etc.
Confronter les modèles
Les arguments de l’agriculture industrielle ne tiennent plus la route. Cela peut se démontrer objectivement, chiffres à l’appui. Des experts de l’ONU l’affirment eux aussi. En inventant de nouvelles façons de faire, inspirées du passé, les femmes du district de Medak sont un exemple à suivre pour le monde entier.
C. L’expansion de l’agriculture biologique
Peu à peu, l’agriculture bio progresse grâce à toutes ces initiatives. En France, le réseau Biocoop « bénéficie d’une croissance continue depuis sa création en 1986 », par exemple. De plus en plus d’agriculteurs sont séduits, qu’ils pratiquent ensuite la vente directe ou non.
D. Les agroécologies : la permaculture et l’agroforesterie
Certains vont encore plus loin dans la régénération des terres et le changement de modèle. En France, le représentant le plus fameux de l’agroécologie et de la permaculture est Pierre Rabhi.
L’agroforesterie consiste quant à elle à utiliser « les synergies entre cultures, arbres et élevage » (p. 155). Progressivement, ces pratiques – mises en œuvre par des citoyens – sont reprises par les gouvernements, qui voient leurs effets positifs.
E. Assurer l’alimentation mondiale de demain
Le changement climatique nous pousse à agir. Selon l’auteure :
« Cette situation n’est pas – encore – irréversible. Mais elle le deviendra si on ne généralise pas très vite les cultures bio, l’agroforesterie, la permaculture et les banques de semences locales – en bref, les solutions qui permettent aux populations de restaurer les écosystèmes agricoles, de se réapproprier leur souveraineté alimentaire et de transmettre une agriculture résiliente aux générations futures. » (Un million de révolutions tranquilles, p. 160)
Comme elle le dit encore, même l’ONU et d’autres organisations mondiales en ont désormais conscience : changer de modèle est une question de survie pour bien des peuples aujourd’hui.
5. Un usage citoyen de l’argent
Investir dans l’économie réelle : les clubs coopératifs d’épargne
La Coop57 est une coopérative citoyenne créée par d’anciens salariés d’une maison d’édition. Succès immense : plus de 3 501 sociétaires en 2015. L’objectif : favoriser le développement de l’économie sociale et solidaire qui ne reçoit généralement pas le soutien des banques. Soutenir des projets qui, sans cela, resteraient lettre morte.
Des banques socialement responsables
Vous connaissez peut-être ces banques qui essaient de modifier les comportements agressifs des grands financiers en investissant dans des projets durables :
- Rabobank, Oikocredit et Triodos (Pays-Bas) ;
- GLS Bank (Allemagne) ;
- Merkur Bank (Danemark) ;
- Banca Etica (Espagne) ;
- Ekobanken et Jak (Suède) ;
- Le Crédit coopératif et la Nef (France).
Pour ne citer que les exemples européens ! Depuis la crise de 2008, le nombre de clients n’a fait qu’augmenter dans le monde entier. Par exemple, les credit unions (coopératives financières) ont eu un grand succès aux États-Unis. Et l’initiative audacieuse de Kristen Christian – le Bank Transfer Day – n’y est pas pour rien !
En Espagne, des communautés de prêt autofinancées
« Les credit unions reposent au fond sur un concept simple : collecter l’épargne d’une communauté pour prêter ensuite solidairement aux membres qui en ont besoin. » (Un million de révolutions tranquilles, p. 171)
C’est ce qu’a reproduit un espagnol, Jean-Claude Rodriguez-Ferrera, en créant les comunidades autofinanciadas ou CAF. Ce n’est pas la même chose que du microcrédit, puisqu’il n’y a pas ici d’organisme centralisé : ce sont les membres eux-mêmes qui gèrent les finances de chaque CAF.
Les banques communautaires
La Sewa Bank (Inde) ou la Banco Bem (Brésil) sont deux autres exemples qui vont dans le même sens que les CAF barcelonaises et les credit unions étatsuniennes. À chaque fois, cela permet de reconstituer un tissu local d’échanges et de solidarité.
L’essor international des monnaies locales
De plus en plus de projets croissent également dans une autre direction : la création de circuits monétaires fermés, qui servent à favoriser le commerce dans des zones précises (par exemple, un centre-ville).
Pour cela, il faut convaincre des commerçants de participer et les citoyens de les utiliser. Mais une fois que le système est en place, ces monnaies locales dynamisent la croissance en redirigeant les flux d’argent.
Le succès ne se dément pas : « Aujourd’hui, plus de 5 000 monnaies locales et complémentaires (MLC) circulent dans le monde » (p. 182). Si ce thème vous intéresse, allez donc jeter un œil p. 180-181.
Penser le développement des territoires
Avec les banques locales, les systèmes de crédits solidaires, etc., les monnaies locales peuvent aider à régénérer économiquement les territoires.
Connaissez-vous le ou la… :
- Bonus (Sao Paulo) ;
- Coopek (monnaie numérique, France) ;
- Wir (Bâle, Suisse) ;
- Gonette (Lyon) ;
- Bou’Sol (Boulogne-sur-Mer) ;
- Eusko (Pays basque) ;
- Hours (Ithaca) ;
- Etc.
6. Energies : vers des milliers d’autonomies locales
Même si de nombreux efforts restent à entreprendre, le tournant vers les énergies renouvelables (EnR) a été pris et il est irréversible. La Chine, l’Inde et les États-Unis y travaillent activement. Les innovations techniques impliquant le solaire ou d’autres EnR sont testées et adoptées dans de nombreux pays.
A. Quand le Sud invente ses propres solutions
Inde : les ingénieurs aux pieds nus
Des femmes africaines, asiatiques et sud-américaines viennent apprendre le montage de panneaux solaires dans une école indienne : le Barefoot College. Elles contribuent activement à l’électrification de leurs villes ou villages.
B. Des solutions autonomes et décentralisées
Le biogaz, une petite révolution villageoise au Népal
Innovation intéressante : dans ce village, les déchets sont recyclés en gaz grâce à un « digesteur » qui les méthanise et les rend utilisables pour la caléfaction, notamment.
C. En France, l’éolien citoyen
Avec des amis, Michel Leclercq a créé un parc éolien en Ille-et-Vilaine. Et il fait des émules ! L’idée étant de créer des coopératives citoyennes qui gèrent eux-mêmes leur production et consommation d’énergie.
D. Les coopératives d’énergie
L’exemple nordique
Elles connaissent un grand succès en Europe du Nord. Au Danemark et en Allemagne, par exemple, ces initiatives de citoyens pour se réapproprier l’énergie (solaire, biomasse, éolien, etc.) est un véritable succès. Lorsque les habitants s’y mettent, il est tout à fait possible de réaliser une transition énergétique pacifique dans une région !
Combiner les nouvelles énergies
C’est ce que font certaines localités, comme l’île de Hierro, en Espagne, qui combinent hydro-turbines, éolien et (pour l’instant) fioul, ou celle de Samsø au Danemark, qui combine éolien, panneaux solaires et biomasse.
E. Un modèle énergétique décentralisé
Peut-on tous devenir producteurs d’énergie et revendre nos surplus via des « réseaux intelligents » interconnectés ? Est-ce là l’aube d’une troisième révolution industrielle comme le croit le prospectiviste Jeremy Rifkin ? Cela reste à voir, mais une chose est certaine : le crowdsourcing de l’énergie est une idée qui a le vent en poupe et qui mérite le détour.
7. Le modèle coopératif
A. Les empresas recuperadas d’Argentine
La crise de 2002 a mis la moitié des Argentins au moins en grande difficulté. De nombreuses entreprises jugées non rentables furent fermées. Pourtant, des ouvriers et des salariés se sont associés pour les reprendre en main et reconstruire le pays après la faillite.
B. Un secteur dynamique
Le modèle coopératif a connu un tel succès qu’il est parfois difficile de le distinguer de ses « équivalents commerciaux ». Certains ont perdu leur âme, c’est vrai ; mais d’autres sont toujours fidèles à leur mission sociale et solidaire. Selon l’auteure, les coopératives sont aussi agiles que leurs pendants non coopératifs et résistent même mieux aux crises.
C. En finir avec la pauvreté
Lijjat est une coopérative exemplaire d’Inde. Elle est la plus grande coopérative féminine au monde, avec 44 000 salariées. 21 femmes se partagent les responsabilités managériales à tour de rôle. Leur mission : aider les femmes à sortir de la pauvreté. Le moyen ? La vente de papads (galettes de farine de lentilles). Une affaire qui tourne et qui sait rester digne !
D. Un outil d’indépendance
La forme coopérative convient particulièrement aux femmes. Si les coopératives féminines sont encore modestes au Maroc, elles se développent néanmoins peu à peu, permettant à leurs cosociétaires de gagner en indépendance. Il en va de façon similaire, par exemple, au Nicaragua.
E. L’extension du domaine coopératif
Le modèle coopératif devient porteur d’espoir dans de nombreux secteurs, tels que l’éducation. Que ce soit en Grande-Bretagne ou en Corée du Sud, de nouvelles formes d’écoles voient le jour.
Autre secteur : le freelancing (journalisme, informaticiens, etc.). De plus en plus de travailleurs freelances se réunissent en coopératives pour bénéficier des avantages de l’entrepreneur salarié, d’une protection sociale, etc. C’est le cas de la SMart en Belgique, également implantée en France, ou de Coopaname.
Il existe aujourd’hui des coopératives intégrales (CI) qui voient le jour, particulièrement en Espagne. Celles-ci regroupent un ensemble de secteurs pour créer un nouveau modèle économique et social, tout en douceur.
F. Le levier d’une autre économie
Même si ce modèle coopératif demeure minoritaire dans l’économie actuelle, il n’empêche qu’il montre d’autres chemins. Surtout, les exemples donnés par l’auteur fournissent la preuve qu’il ne s’agit pas d’une chimère irréaliste, mais bien d’alternatives crédibles.
8. Habiter ensemble, autrement
A. L’essor des coopératives d’habitants
Voici un autre exemple de succès dans le domaine de la coopération. Au Québec, Le Plateau est un bel exemple d’habitat coopératif. Émanation de la société civile, ces logements solidaires promeuvent la mixité sociale et, finalement, un nouveau mode de vivre-ensemble.
Autre exemple : La Jeune Pousse, à Toulouse ou le Village Vertical de Villeurbanne.
« L’Hexagone compte plusieurs centaines de projets citoyens de ce type, qui mettent en œuvre les mêmes valeurs : logements abordables, gestion démocratique, solidarité entre habitants, bâtiments écologiques et adaptés au handicap. » (Un million de révolutions tranquilles, p. 241)
B. Le co-habitat en propriété partagée
Guillaume Pinson, professeur québécois, a opté pour une formule semblable : il a acheté un terrain avec d’autres familles et a construit une sorte de petit village écologique. En Allemagne comme en France, ces types d’associations de propriété se multiplient.
C. Vieillir ensemble
Thérèse Clerc ne voulait ni vieillir seule ni finir dans un home. Elle a donc inventé la Maison de Babayagas à Montreuil ; une association qui prône le bien vieillir ensemble. À 70 ans, il est encore possible d’agir et de faire sa révolution douce !
D. Les écovillages
Ils poussent comme des champignons partout dans le monde. Bénédicte Manier développe en particulier deux exemples :
- Au Sénégal ;
- Aux États-Unis.
Le principe d’un écovillage ? Regrouper les habitats, les construire de façon écologique et consommer des énergies renouvelables. Le tout dans la convivialité.
E. Les éco-hameaux
C’est un peu le même principe. On les voit fleurir en France. L’un des exemples donnés par l’auteure est l’éco-hameau de Chabeaudière.
Avec ce type de nouveaux lieux et modes de vie, renait aussi le goût pour la construction ou plutôt l’auto-construction. Il n’est pas rare de voir les personnes habitant ces lieux construire eux-mêmes leurs maisons.
F. Les sociétés en propriété collective
Connaissez-vous la fédération Habitat et Humanisme, créée à Lyon par Bernard Devert, promoteur immobilier reconverti en prêtre ? Il s’agit d’un système proche du Community Land Trust américain (voir le chapitre 2) qui a pour but d’aider les personnes âgées ou les familles monoparentales à trouver un logement.
G. Des éco-logements de qualité pour les plus démunis
Autre exemple français : l’initiative de François Marty, qui a créé le groupe d’entreprises Chênelet. Elle fournit une réponse originale aux problèmes du logement social, du chômage des moins qualifiés, de la pénurie d’emploi dans la construction et de l’inutilisation des ressources écologiques locales.
Avec ses équipes, il construit des maisons écologiques conçues pour les plus démunis. Et cela fonctionne ; de nombreuses mairies s’y intéressent. Aujourd’hui, Chênelet a fait des petits dans l’économie solidaire !
9. Une démocratie plus citoyenne
A. Quand les habitants gèrent eux-mêmes la ville
Elango et Sumathy Rangaswamy ont modifié toute la structure institutionnelle de leur village indien. Élu maire, Elango entreprend de changer la vie démocratique avec l’aide des citoyens. Il parvient à fédérer toutes les castes autour de lui (alors qu’il vient de la classe des intouchables, la plus pauvre et la moins respectée d’Inde).
Une économie relocalisée
Au début des années 2000, le village a repris des couleurs et de la vivacité, tant au point de vue démocratique qu’économique. Une économie locale « en réseau » est créée et sert de modèle à d’autres communes voisines.
« L’économie en réseau mise en place à Kuthambakkam [le nom du village] et dans les localités voisines est également porteuse de leçons. Hormis pour les voitures, l’essence et l’informatique, les habitants y sont autosuffisants, ce qui rend leur économie imperméable aux aléas des crises et profite à l’emploi local. Ce type d’économie « démondialisée » est-elle transférable à d’autres pays, dans d’autres contextes et avec d’autres niveaux de vie ? La question mérite d’être posée. » (Un million de révolutions tranquilles, p. 268)
B. L’essor des expériences participatives
Grâce au renouvellement de la vie démocratique, l’individualisme peut laisser place à la responsabilité collective. Cela a été possible dans ce village indien et est possible ailleurs. Il existe d’autres initiatives de participation citoyenne qui donnent de l’espoir.
Glisser un bulletin de vote dans une urne une fois de temps à autre n’est pas suffisant. Les villages de Marinaleda en Espagne ou la commune de Trémargat en Côtes d’Armor peuvent en témoigner, ainsi que le village de Saillans, dans la Drôme, pour ne citer que quelques cas mentionnés par Bénédicte Manier (qui va étudier ces expériences participatives jusqu’en Irlande et en Islande).
C. Les listes citoyennes
Puisque nous sommes en Islande, mentionnons le Parti pirate islandais, le Piratar, qui a essaimé dans le monde entier et notamment en France.
À Barcelone, l’espoir est venu d’Ada Colau, membre du parti Guanyem, proche de Podemos. Elle a notamment innové en utilisant une plateforme web pour faire participer un maximum d’habitants à la rédaction de la charte éthique de son mouvement.
Son logiciel, DemocracyOS (pour Open Source), a lui aussi eu beaucoup de succès, par exemple en Argentine où il a été repris par Pia Mancini. En France, l’initiative Ma Voix est pensée sur un modèle similaire.
D. L’essor de la Civic Tech
« Dans ces tentatives de rénovation de la démocratie, l’outil numérique joue évidemment un rôle essentiel », affirme Bénédicte Manier.
C’est le cas au Brésil, où les habitants de Rio de Janeiro, mais aussi de Curitiba, Recife et Porto Alegre ont mis en place des systèmes issus de la « Civic Tech » pour intervenir dans les politiques publiques ou combattre la corruption des élus (via du crowdmapping).
Aux États-Unis, des hacknights sont organisés par les citoyens pour « élaborer des outils numériques destinés à améliorer la vie urbaine » (p. 280).
En France, nous ne sommes pas en reste avec les sites et les applications mobiles :
- Citizers.com ;
- Stig ;
- Vooter ;
- Fluicity ;
- Questionnez vos élus ;
- City2Gether ;
- Neocity ;
- Tell My City ;
- Politizr ;
- Full-mobs ;
- Baztille ;
- Etc.
10. Des centres de santé citoyens
A. Les cliniques gratuites américaines
Face à la précarité et au manque de sécurité sociale, certains citoyens se réunissent pour venir en aide aux plus démunis aux États-Unis. Plusieurs hôpitaux ont été construits et maintenus en activités grâce à la force et à la motivation de personnes n’ayant d’autre statut que de vouloir aider les autres à sortir de la misère. C’est le cas à Ithaca, à Berkeley, à San Francisco, notamment.
B. Les maisons médicales autogérées de Belgique
Ces maisons de santé pluridisciplinaires, gérées directement par les médecins et des associations de patients, parfois en collaboration avec des mutuelles, ont le vent en poupe. Selon le Dr Pierre Dresmla, l’un des représentants et fervents défenseurs de ce modèle, celui-ci a encore de beaux jours devant lui.
C. Au Sud, les médecins aux pieds nus
En Inde, les choses bougent également, grâce à Ashish Das et bien d’autres, tels que Shelly Batra et Sandeep Ahuja. En voici quelques exemples :
- La Hathola Medical Bank (banque nationale de médicaments gratuits) ;
- Le Neighborhood Network in Palliative Care (réseau citoyen de soins palliatifs) ;
- Aravind Eye Hospital (centre hospitalier offrant des soins gratuits aux plus pauvres).
D. Micro-assurances et mutuelles communales
Aux États-Unis et en France et dans les pays du Sud, à des degrés et des échelles divers, les micro-assurances et les mutuelles communales pallient le manque de sécurité sociale et le caractère trop coûteux des mutuelles commerciales.
11. Conclusion. Une réappropriation du monde
A. La génération du passage à l’acte
Les Millennials ont envie de changer de vie – et de changer le monde ! C’est ce que dit une étude citée par l’auteure, discutée sur le blog de Dan Schwabel, 84 % de Millennials interrogés par l’enquête affirment vouloir « faire quelque chose de positif pour changer le monde ».
Plus généralement, une part de la population refuse l’enfermement identitaire et s’ouvre à la collaboration et à l’action. Or, comme le dit Bénédicte Manier :
« Pour agir, cette société n’a jamais disposé d’autant d’outils : réseaux sociaux, informations planétaires en temps réel, technologies open source, financements participatifs ou mutualisation des compétences ont changé la donne. Ces outils d’empowerment ont modifié les modes d’action, accéléré les échanges intellectuels et matériels, renforcé l’expression démocratique. » (Un million de révolutions tranquilles, p. 298)
À tous les niveaux, y compris au niveau du management, les choses changent ; les organisations se réinventent.
B. Vers de nouveaux communs
Cela s’est fait, finalement, en assez peu de temps. On peut donc prévoir que cela continuera et s’amplifiera à l’avenir. Les classes moyennes promeuvent ces nouvelles façons de vivre et créent ainsi un effet d’entraînement. Par ailleurs, elles répondent à des besoins réels qui devront être satisfaits.
Il reste à généraliser et à coordonner toutes ces pratiques pour créer une véritable bascule de modèle. Face à la crise écologique, il nous faudra réinventer la société en utilisant de façon pragmatique les solutions du Nord comme du Sud.
La société civile a découvert son pouvoir ! Qu’attendons-nous pour agir ?
Conclusion sur « Un million de révolutions tranquilles » de Bénédicte Manier :
Ce qu’il faut retenir de « Un million de révolutions tranquilles » de Bénédicte Manier :
Bénédicte Manier est journaliste et essayiste. Spécialisée dans la société indienne, elle a notamment écrit La Route verte des Indes. Au pays des transitions écologiques et citoyennes (2018) et L’Inde nouvelle s’impatiente : 780 millions d’Indiens de moins de 35 ans (2014).
Un million de révolutions tranquilles. Travail, habitat, argent, santé, eau… Comment les citoyens changent le monde a non seulement reçu le Prix 2013 du Livre de l’’Environnement, mais a également servi d’inspiration principale au célèbre documentaire de Cyril Dion et Mélanie Laurent, Demain.
Le livre fourmille d’expériences de toutes sortes, au Nord comme au Sud, petites ou à large échelle, individuellement initiées ou directement collectives, etc. Et c’est son intérêt principal : créer un sentiment d’effervescence mondiale pour donner envie d’y participer. Vous y découvrirez pléthore de noms de héros du quotidien et d’associations qui pourraient bien vous servir au jour le jour.
Points forts :
- Un bouillonnement d’initiatives qui donne envie d’agir et de « faire sa part » ;
- Des bons plans comme des sites internet, des noms d’associations, etc., pour les Français (mais pas que !) ;
- Un texte clair et bien construit.
Point faible :
- Je n’en ai pas trouvé !
Ma note :
Le petit guide pratique du livre Un million de révolutions tranquilles de Bénédicte Manier
Les villes d’ambition et d’innovation en France :
- Paris, bien sûr ;
- Mais aussi Marseille ;
- Lille ;
- Strasbourg ;
- Lyon…
Foire Aux Questions (FAQ) du livreUn million de révolutions tranquilles de Bénédicte Manier
1.Comment le public a accueilli le livre Un million de révolutions tranquilles de Bénédicte Manier ?
Ce livre qui donne de l’espoir a été très bien accueilli à l’unanimité par le public.
2. Quel fut l’impact du livre Un million de révolutions tranquilles de Bénédicte Manier ?
Dans ce livre, nous découvrons que, partout dans le monde, il existe de nombreuses personnes belles, simples et sans prétention qui, dans l’esprit d’aider les autres, accomplissent des choses extraordinaires, voire miraculeuses, comme verdir des terres où le désert semble inévitable et permettre à des centaines de milliers de personnes tombées dans la pauvreté de vivre à nouveau dans la dignité.
3. À qui s’adresse le livre Un million de révolutions tranquilles de Bénédicte Manier ?
Cet ouvrage s’adresse à tous ceux qui désirent s’investir avec les autres.
4. En quoi consiste une réappropriation de l’espace urbain ?
L’indépendance alimentaire devient un enjeu vital pour les villes. Elle ne vise pas seulement à limiter les approvisionnements extérieurs, mais aussi à recréer du lien social et lutter contre la pauvreté, comme cela a été vu dans les exemples donnés par l’auteure.
5. Quel est l’objectif des acequias de común ?
L’objectif des acequias de común est de partager l’eau et de résister à sa privatisation.
Quelques exemples de réalisation des femmes indiennes VS ce que l’upcycling peut transformer
Quelques exemples de réalisation des femmes | Ce que l’upcycling peut transformer |
Création de crèches | Un vieux bidon de plastique en jardinière |
Groupes d’aide à l’autonomie des femmes | Des cannettes en lampes de chevet |
Production de sacs en jute (plutôt qu’utilisation de sacs en plastique) | Du mobilier à partir de palettes |
Réalisation d’un documentaire | Le rafistolage d’ordinateurs |
Qui est Bénédicte Manier ?
Bénédicte Manier est une journaliste française spécialisée dans les questions sociales et de développement. Elle a réalisé des centaines de reportages en France et dans de nombreux autres pays, notamment au Laos, au Cambodge, en Thaïlande, au Burkina Faso, en Irlande, en Espagne, au Brésil et en Inde.
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