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Autobiographie d’un yogi

autobiographie d'un yogi Paramahansa Yogananda

Résumé de « Autobiographie d’un yogi » de Paramahansa Yogananda : le témoignage unique et fabuleux du yogi qui a exporté le yoga de l’Inde vers les États-Unis au début du vingtième siècle.

Par Paramahansa Yogananda, 2022, 769 pages.

Titre original : Autobiography of a yogi, 2012.

Chronique et résumé de « Autobiographie d’un yogi » de Paramahansa Yogananda

1 – Mes parents et mes premières années

Né dans l’Uttar Pradesh (Inde) en 1893, Mukunda Lal Ghosh était le quatrième enfant d’une famille de huit personnes. Ses parents étaient des disciples du maître spirituel Lahiri Mahasaya, qui leur enseigna le Kriya Yoga.

À 8 ans, Mukunda est atteint du choléra asiatique. Il a alors une vision de saints dans des grottes de montagne. Il découvre également sa capacité à prédire certains événements.

Lorsqu’il est encore enfant, sa famille déménage à Lahore, au Pendjab. À cette époque, le jeune garçon vénère tout particulièrement la déesse Kali.

2 – La mort de ma mère et l’amulette mystique

À 11 ans, Ananta, le frère de Mukunda, se fiance. Malheureusement, sa mère meurt la même année, sans que celui-ci ait le temps de la revoir une dernière fois.

Ananta donne à Mukunda un message de leur mère, révélant qu’un moine lui a confié qu’il est destiné à devenir yogi. En héritage, elle lui transmet une amulette en argent, symbole de sa vocation nouvelle.

3 – Le saint aux deux corps

A 12 ans, Mukunda visite la ville de Banaras. À cette occasion, son père lui demande de donner une lettre à son ami Kedar Nath Babu. Grâce à l’intervention d’un tiers, le garçon parvient à localiser la personne et à le rencontrer pour lui remettre le document.

L’ami de son père, Kedar, arrive au rendez-vous après s’être baigné dans le Gange, puis disparait subitement dans la foule. Il semble à Mukunda que ce personnage saint parvient à se trouver simultanément à deux endroits !

4 – Ma fugue vers l’Himalaya est interrompue

Mukunda et ses amis prévoient de fuir Calcutta vers l’Himalaya. Ils se déguisent en Européens afin d’éviter que son grand frère, Ananta, ne les retrouvent.

C’est une véritable aventure mystique qui s’enclenche. L’un de ses amis disparaît à Burdwan, tandis que les autres continuent vers Hardwar. Ils sont interrogés par un responsable des chemins de fer, mais parviennent à s’échapper. À Hardwar, ils sont arrêtés par la police et c’est la fin de l’expérience.

Suite à cet épisode, Ananta emmène Mukunda à Banaras pour rencontrer un érudit hindou, dans l’espoir de le décourager de devenir sannyasi (initié, « prétendant » moine hindou). Cependant, leur mission échoue et ils retournent à Calcutta.

Le père de Mukunda fait alors en sorte que Swami Kebalananda, un moine disciple de Lahiri Mahasaya, lui enseigne le sanskrit. Cet apprentissage renforce encore davantage sa vocation.

L'himalaya

5 – Le saint aux parfums et ses prodiges

Mukunda rencontre Gandha Baba, le « Saint des parfums », qui prétend notamment avoir le pouvoir de redonner aux fleurs fanées leur parfum. Mukunda remet en question ces prétentions en considérant qu’il est aisé de se procurer du parfum.

Pourtant, celui-ci est mis à l’épreuve et Mukunda est finalement convaincu par le pouvoir du moine (swami). Bien plus tard, il comprendra que les expériences sensorielles sont le résultat de variations vibratoires des électrons et des protons. Selon lui, Gandha Baba utilise des pratiques yogiques pour modifier la structure des représentations sensorielles et créer les effets souhaités.

6 – Le swami aux tigres

Mukunda rend visite à un autre swami, dit le Swami aux tigres. Ce saint lui raconte son histoire. Plus jeune, il était connu pour combattre les tigres à mains nues. Selon lui, ces animaux ne sont pas plus redoutables que les chats domestiques — il faut simplement de la force pour les maîtriser !

Après une blessure infligée lors d’une bataille mémorable avec un tigre, l’homme est blessé. Durant plusieurs mois, il lutte pour recouvrer la santé. Il décide alors, suivant les prédictions d’un prêtre, de se tourner vers la voie spiriturelle.

Celui-ci lui avait dit :

« Je t’apprendrai à maîtriser les bêtes de l’ignorance qui errent dans les jungles de l’esprit humain »

(Autobiographie d’un yogi, Chapitre 6)

C’est comme ça que l’homme est devenu le « Swami aux tigres ».

7 – Le saint aux lévitations

L’ami de Mukunda, Upendra Mohun Chowdhury, rapporte avoir vu un saint nommé Bhaduri Mahasaya léviter au-dessus du sol.

Ils finissent, là aussi, par se rencontrer. Bhaduri Mahasaya et Mukunda discutent de la pratique du yoga et le premier convainc le second qu’il devrait être pratiqué à la fois en Orient et en Occident.

Bhaduri Mahasaya devient un maître important pour Mukunda. C’est lui qui le convaincra de se rendre pour la première fois aux États-Unis pour y enseigner le yoga.

8 – Jagadis Chandra Bose, grand scientifique de l’Inde

Mukunda découvre les inventions du scientifique indien Jagadi Chandra Bose, notamment le crescographe, qui mesure la croissance des plantes. J. C. Bose admire la méthode scientifique occidentale et considère qu’il peut, grâce à elle, révéler la vie émotionnelle des plantes.

Pendant tout un temps, Mukunda fréquente l’Institut Bose de Calcutta. Il y apprend les lois physiques de la matière organique et inorganique. Les réalisations du laboratoire influencent, à cette époque, des domaines ausi variés que :

  • La physique ;
  • Mais aussi la physiologie ;
  • La médecine ;
  • Et même l’agriculture.

Mukunda observe les nombreux instruments inventés ou perfectionnés par J. C. Bose, comme le « cardiographe résonant », qui mesure les pulsations infinitésimales des structures végétales, animales et humaines.

9 – Le bienheureux fidèle et son amour cosmique

Alors jeune homme, Mukunda ressent un manque. Il pleure la perte de sa mère et se sent seul. Il demande de l’aide auprès d’un maître hindou qui le guide vers le Temple de Kali, célèbre déesse que Mukunda honorait déjà lorsqu’il était plus jeune.

C’est pour lui une nouvelle révélation. Toute cette période est marquée par une sensation de profonde plénitude et de dévotion à l’égard de Kali.

10 – Je rencontre mon maître, Sri Yukteswar

Mukunda ayant réussi ses examens de lycée, il rejoint un ermitage de Bénarès (aujourd’hui Vanarasi) avec son ami Jitentra. Au départ, il a du mal à s’adapter à la vie à l’ermitage ; d’autant plus qu’il découvre que son amulette a disparu (celle que lui avait confiée sa mère).

Il prie Kali pour l’aider et c’est à ce moment qu’il rencontre Sri Yukteswar Giri, son futur maître (guru ou gourou, en français). Il le suit jusqu’à Serampore, où ce dernier a sa résidence, et y passe plusieurs jours.

La fin du séjour se passe dans la discorde, car le gourou n’est pas content du refus de Mukunda de retourner auprès de sa famille. Il le met en garde : son enseignement futur n’est pas garanti. Mukunda devra à nouveau convaincre le maître de lui faire confiance.

Image d'un guru indien

11 – Deux garçons sans argent à Brindaban

Le frère de Mukunda, Ananta, envoie Mukunda et Jitendra à Brindaban pour le décourager de suivre sa vocation religieuse. Ils sont accompagnés de deux inconnus qui leur offrent de la nourriture, un abri et un repas luxueux.

Lors de leur périple, ils visitent aussi un temple et apprennent le Kriya Yoga auprès d’un jeune homme. Ananta lui-même est impressionné et demande à Mukunda de lui apprendre cette pratique.

Après le départ de son frère, Mukunda se rend à Serampore pour rencontrer son maître, qu’il avait connu quatre semaines plus tôt.

12 – Les années à l’ermitage de mon Maître

Sri Yukteswar demande à Mukunda de fréquenter l’université de Calcutta et est ensuite initié au Kriya Yoga. Il apprend de son maître ce qu’est la force vitale créatrice et comment elle peut le rendre plus sain et plus fort.

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Il voit son gourou guérir des maux et apprend à discipliner son esprit. Le progrès spirituel de Mukunda dépend du traitement strict que lui réserve son maître.

Lors de la visite d’un érudit à l’ashram (ermitage), Sri Yukteswar se rebelle contre la lecture par cœur que celui-ci propose des Écritures saintes. Il lui demande comment il a véritablement appris de ces écritures à partir de sa propre expérience directe.

L’érudit, déstabilisé par ce questionnement, doit reconnaître qu’il n’a aucun sentiment profond et intérieur du divin. Plus tard, Sri Yukteswar soulignera encore que l’apprentissage des livres n’est pas nécessaire à la réalisation spirituelle. Le plus important, c’est la pratique.

13 – Le saint qui ne dort jamais

Après six mois passés à l’ashram de Sri Yukteswar, Mukunda rend visite à Ram Gopal Muzumdar, le « saint sans sommeil », dans l’Himalaya.

Après des débuts un peu houleux, Ram Gopal se montre plus amical et partage ses 25 années de pratique du yoga. Il prédit que Mukunda finira lui aussi par perdre le sommeil.

Cette visite fait beaucoup de bien à Mukunda, y compris sur un plan physique.

14 – L’expérience de la conscience cosmique

De retour à l’ashram, Sri Yukteswar lui indique que les montagnes himalayennes ne peuvent lui offrir ce qu’il cherche vraiment, à savoir la conscience cosmique.

Le secret est de vivre de manière équilibrée, en expérimentant l’infini sans affecter les tâches quotidiennes. En apprenant à calmer toujours davantage ses pensées, Mukunda pourra provoquer ce qu’il souhaite obtenir.

Celui-ci y parvient finalement. Il fait l’expérience de l’illumination divine, de la vision omnisciente et de la joie.

15 – Le vol du chou-fleur

Mukunda passe ses vacances d’été à Puri, à 310 milles au sud de Calcutta. À cette occasion, son gourou lui joue un tour pour le punir de son étourderie (il avait oublié de fermer la porte de l’ashram avant de partir). Il fait en sorte qu’un paysan vole un chou-fleur que Mukunda lui avait offert.

16 – Comment déjouer les astres

Mukunda est initié à l’influence des astres par Sri Yukteswar. Selon le gourou, il est possible de protéger de leur influence néfaste en portant certains objets sur soi. C’est ce que fait Mukunda et il en est satisfait.

Par ailleurs, Sri Yukteswar propose une interprétation intéressante de l’histoire d’Adam et Ève. Pour lui, l’arbre représente le corps humain et le serpent est son énergie sexuelle vitale.

17 – Sasi et les trois saphirs

L’un des amis d’université de Mukunda, Sasi, souffre de tuberculose. Son état s’améliore suite à sa visite à l’ashram et à l’intervention du gourou Sri Yukteswar.

Mukunda néglige ses études universitaires au profit de sa vie à l’ashram. Toutefois, il réussit ses examens et obtient un diplôme intermédiaire. Sri Yukteswar lui conseille de quitter Calcutta et de poursuivre le reste de ses études à Serampore.

18 – Le faiseur de miracles musulman

Sri Yukteswar raconte à Mukunda l’histoire étonnante d’un « faiseur de miracles » musulman qui prétendait pouvoir faire disparaître et faire apparaître n’importe quel objet.

Le gourou explique à son élève que cette magie était tournée vers l’égoïsme et qu’elle n’aide personne. Finalement, le faiseur de miracles se repentit et décida d’entrer dans une véritable réflexion sur le sens de la spiritualité.

19 – Mon Maître, en visite à Calcutta, m’apparaît à Serampore

Mukunda emmène l’un de ses amis d’université nommé Dijen à l’ashram, car celui-ci doute de l’existence de Dieu et des miracles. Toutefois, Sri Yukteswar a dû s’absenter à Calcutta.

Mukunda reçoit une carte postale de sa part indiquant qu’il arrivera en train à Serampore à 9h00 mercredi. Mais Mukunda a l’intuition que son maître n’aura pas pu prendre ce train et ne se rend donc pas à la gare.

Dijen va quant à lui à la rencontre du train, mais revient déçu. Plus ou moins au même moment, Sri Yukteswar « apparaît » à Mukunda pour lui annoncer son heure d’arrivée. Dijen n’en croit pas ses yeux lorsque la prédiction se réalise !

Il se rend alors compte que ses connaissances universitaires sont bien insuffisantes pour appréhender tout cet univers.

Train en Inde

20 – Nous n’allons pas au Cachermire

Mukunda prévoit un voyage au Cachemire avec son maître et plusieurs amis. Cependant, Sri Yukteswar persuade Mukunda de rester avec lui un peu plus longtemps, pendant que ses amis prennent déjà le train pour Calcutta.

Après leur départ, Mukunda commence à éprouver les symptômes très douloureux du choléra asiatique. Sri Yukteswar avait pressenti le danger et cherche à protéger son élève. Finalement, celui-ci récupère plus vite que prévu et peut penser à partir.

21 – Nous allons au Cachemire

Une fois Mukunda rétabli, Sri Yukteswar accepte de se rendre au Cachemire. Le groupe de six personnes se rend d’abord à Rawalpindi puis à Srinagar, capitale du Cachemire. Ils visitent un ancien temple. Mukunda monte à cheval pour la première fois et aperçoit l’Himalaya.

Après trois semaines de voyage, Mukunda retourne au Bengale, tandis que Sri Yukteswar reste quelque temps à Srinagar. Celui-ci laisse entendre qu’il aura bientôt des problèmes de santé et qu’il pourrait même en mourir.

De fait, Sri Yukteswar tombe à son tour dangereusement malade, mais récupère cependant en quelques jours. Lorsque le maître revient à Serampore deux semaines plus tard, Mukunda constate qu’il a perdu beaucoup de poids.

22 – Le cœur d’une statue de pierre

Roma, la sœur de Mukunda, demande son aide. Son mari, Satish Chandra Bose, est trop matérialiste et elle souhaite qu’il se développe spirituellement. Mukunda fait en sorte qu’ils visitent tous les trois le temple de Kali, dans l’espoir qu’il ressentira la présence divine.

Au cours du voyage, Satish se montre cynique et sans respect vis-à-vis des saints et des prêtres. Le matin, Mukunda prie et demande à Kali de changer le cœur dur de son beau-frère.

Après la fermeture du temple, Satish se plaint de n’avoir pas déjeuné. Mukunda lui dit de ne pas s’en faire et que Dieu y pourvoira. Finalement, un déjeuner est servi par un prêtre du temple, alors que cela est normalement interdit après la fermeture. Voilà le signe attendu.

Sur le chemin du retour, Satish adoucit son attitude et décide de voir comment il pourrait poursuivre une vie plus spirituelle.

23 – J’obtiens mon diplôme universitaire

Mukunda passe beaucoup plus de temps à l’ashram qu’à l’université. Si bien que les étudiants du Serampore College l’appellent « Mad Monk » !

Il sait qu’il n’est pas prêt pour les examens finaux qui concluront ses quatre années d’études. Pourtant, son gourou insiste pour qu’il trouve une solution. Mukunda demande à son ami Romesh de l’aider.

Grâce à cela, Mukunda réussit tous ses examens et obtient son diplôme de l’Université de Calcutta en 1915.

24 – Je deviens moine de l’Ordre des Sawmis

Un mois plus tard, Sri Yukteswar initie Mukunda à l’Ordre Swami. Le maître l’invite à choisir un nouveau nom et Mukunda choisit Yogananda. Le nom signifie « félicité (ananda) par l’union divine (yoga) ».

Un swami appartient à un ancien ordre monastique qui a été réorganisé il y a plusieurs siècles par Shankaracharya. Les moines font vœu de pauvreté, de chasteté et d’obéissance et se consacrent au service de l’humanité.

Par ailleurs, Yogananda définit le yogi comme toute personne qui pratique une technique afin de se mettre au contact du divin. Selon lui :

25 – Mon frère Ananta et ma sœur Nalini

Ananta tombe malade et meurt alors que Yogananda est en Chine.

Événement troublant : le jeune moine achète un cadeau pour Ananta, mais le laisse tomber. Le cadeau casse et Yogananda en déduit que cela présage une mauvaise nouvelle pour son frère. À son retour en Inde, son plus jeune frère Bishnu confirme qu’Ananta est morte le jour même où Yogananda a acheté le présent.

Sa sœur Nalini, quant à elle, s’est toujours plainte d’être trop maigre. Grâce à un régime végétarien suivi selon les conseils de Yogananda, elle parvient à reprendre du poids. Atteinte, plus tard, d’une fièvre thyroïde, elle parvient à s’en tirer, là aussi, en suivant les conseils de son frère.

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26 – La science du Kriya Yoga

Cette technique contemplative de yoga a été popularisée en Occident par l’auteur. Son enseignement ne peut toutefois pas être divulgué dans un livre, car il s’agit avant tout d’une pratique qui doit être enseignée sous l’égide d’un professeur reconnu.

Yogananda affirme notamment dans ce chapitre que :

  • Il s’agit d’une technique de maîtrise de la respiration qui permet de recharger le sang en oxygène ;
  • Cette méthode — ou une autre très similaire — fut utilisée par des personnalités religieuses de tous horizons, y compris Jésus !

27 – Création d’une école de yoga à Ranchi

Yogananda fonde une école de garçons en 1917. Celle-ci dispense des cours classiques, notamment liés à l’agriculture, ainsi que des cours de préparation physique et mentale appelés « yogoda ». L’école peut accueillir 100 élèves en résidence, et le succès est au rendez-vous.

28 – Kashi, réincarné et retrouvé

L’un de ses élèves du nom de Kashi lui demande, lors d’une randonnée en groupe, quel sera son destin. Yogananda lui annonce qu’il risque de mourir et lui conseille de rester à l’école. Mais ses parents l’emmènent à Calcutta et il périt effectivement du choléra.

Le jeune homme lui avait demandé de le retrouver s’il se réincarnait. C’est ce que fait son professeur : il retrouve un bébé dans une maison de Calcutta et un lien s’établit entre eux. Son nom est également Kashi. Il le suivra durant plusieurs années et le jeune garçon entrera dans une école grâce à son aide.

29 – Radindranath Tagore et moi comparons nos systèmes d’éducation

Radindranath Tagore est un écrivain indien qui reçoit le prix Nobel de littérature en 1913. Peu après, il invite Yogananda à venir visiter l’école qu’il a lui-même fondée.

Les systèmes éducatifs sont assez semblables. Mais, dans l’école de R. Tagore, l’enseignement de la littérature et de la poésie est davantage poussé, ainsi qu’en musique. À l’inverse, le yoga n’est pas enseigné.

Le prix Nobel insiste sur l’importance, pour les étudiants, de trouver la sagesse par eux-mêmes.

30 – La loi des miracles

Pour les hindous, la nature profonde du monde est l’unité. Même si nous divisons les choses en corps/esprit, notamment, et même si nous voyons de la multiplicité partout, le monde est « Un ».

Selon Yogananda, la physique de son époque, et en particulier les travaux d’Albert Einstein, va dans le sens de cette croyance. La théorie de la relativité unifiée permet de penser l’univers de façon cohérente avec la philosophie hindouiste.

Pour l’auteur, c’est ce qui permet aux yogis véritablement expérimentés de réaliser des « miracles ». C’est parce qu’il maîtrise sa propre structure et qu’il est relié au tout de l’univers que le maître de yoga peut réaliser des choses étonnantes.

Temple en Inde où se pratique le yoga

31 – Un entretien avec la vénérable mère

L’auteur rend visite à Srimati Kashi Moni, la femme de l’un des plus grands yogis de tous les temps : Lahiri Mahasaya. Elle lui raconte sa vie avec son mari et gourou, ainsi que les miracles qu’il a, selon elle, accomplis.

Yogananda relate ces exploits. Il parle aussi d’un homme qui aurait vécu 300 ans et dont l’existence était remplie de choses extraordinaires.

32 – Rama ressuscité des morts

L’histoire suivante est encore plus troublante (et même si nous n’y croyons pas, il est important de l’écouter comme un témoignage de la culture de l’époque).

L’auteur rapporte que Lahiri Mahasaya, qui était le maître de son propre maître, Sri Yukteswar, parvint à soigner et « ressusciter » l’un des compagnons de ce dernier, que tout le monde — médecins y compris — pensait mort.

33 – Babaji, un yogi-Christ de l’Inde moderne

Il est intéressant de constater comment les yogis font référence à leurs maîtres : il y a une chaîne de transmission du yoga qui est racontée tout au long du livre.

Dans ce chapitre, l’auteur parle de Babaji, le maître de Lahiri Mahasaya. Il est dit que celui-ci aurait vécu plusieurs siècles, mais il existe peu d’informations sur sa vie (date de naissance, etc.). Yogananda reçoit des témoignages de plusieurs personnes et les rapporte dans Autobiographie d’un yogi.

Ici encore, l’auteur raconte les miracles et péripéties de ce personnage, parvenu, semble-t-il, à un degré éminent de sagesse et de maîtrise de son propre corps.

34 – La matérialisation d’un palais dans l’Himalaya

Son professeur de sanskrit lui raconte une autre histoire sur Babaji, qu’il a entendue de Lahiri Mahasaya. Selon cette légende, Lahiri Mahasaya rencontra Babaji dans l’Himalaya et celui-là l’emmena dans sa grotte. Mais en lieu et place de ce logement sommaire, Babaji donne l’illusion qu’il s’agit d’un véritable palais !

Pourquoi ? Car Lahiri Mahasaya avait exprimé le désir de visiter un tel édifice somptueux. En le manifestant sous ses yeux, Babaji permet en fait à son élève de se libérer de ce désir.

35 – La vie christique de Lahiri Mahasaya

L’auteur fait souvent référence à Jésus et il pense qu’il y a de nombreux points communs entre les deux religions (christianisme et hindouisme).

En l’occurrence, il fait ici remarquer le rôle joué par Lahiri Mahasaya face aux autorités de la religion hindoue traditionnelle. Comme Jésus qui s’opposa aux structures religieuses de son temps, le célèbre yogi chercha à se défaire des codes et à enseigner la pratique du yoga à un plus vaste public.

36 – Babaji montre son intérêt pour l’Occident

Le maître Babaji considérait déjà que l’Orient et l’Ouest devaient établir un chemin intermédiaire qui combine le développement matériel et scientifique à la spiritualité et à la sagesse hindoue.

Très longtemps avant que Yogananda ne devienne moine, il dit qu’il enverra à Sri Yukteswar un disciple qu’il pourrait former en vue de répandre le yoga en Occident.

Cette prédiction s’est réalisée sous les traits de l’auteur de ce livre, qui accomplit précisément ce projet !

37 – Je vais en Amérique

Yogananda se rend en Amérique, où il a été invité à servir en tant que délégué à un Congrès international des libéraux religieux à Boston. Anxieux au sujet du voyage, Yogananda prie pour obtenir des conseils divins — et Babaji apparaît à sa porte ! Il rassure Yogananda sur sa mission et lui donne des instructions pour la mener à bien, puis s’en va.

Le 6 octobre 1920, il s’adresse au congrès des États-Unis et c’est un succès. Pendant trois ans, Yogananda vit à Boston pour y donner des conférences et des cours.

En 1924, il accomplit un voyage dans tout le pays, donnant des conférences dans de nombreuses villes.

À la fin de 1925, il établit un premier quartier général à Los Angeles. Entre 1920 à 1930, les cours de yoga se développent à grande vitesse et accueillent des dizaines de milliers d’étudiants.

38 – Luther Burbank, un saint au milieu des roses

L’auteur se lie d’amitié avec un botaniste californien du nom de Luther Burbank, qui a conçu des variétés hybrides de plantes et a aussi écrit un livre sur l’éducation (The Training of the Human Plant).

Le botaniste se met à la pratique du Kriya Yoga avec passion. Luther Burbank publie aussi un article dans le premier numéro du magazine créé par Yogananda, nommé East-West.

39 – Thérèse Neumann, la catholique stigmatisée

En méditation, Yogananda entend la voix de son maître, Sri Yukteswar, lui demandant de rentrer chez lui. Après 15 ans en Amérique, Yogananda part en juin 1935.

Après une brève visite en Angleterre et en Écosse, il se rend en Allemagne pour rencontrer une mystique catholique, Thérèse Neumann de Konnersreuth. Il est très intéressé par le récit de son expérience et partage plusieurs jours avec elle, se faisant le témoin de son ascèse et de ses expériences de transe.

Finalement, il passe par la Palestine et l’Égypte avant de retourner en Inde.

40 – Mon retour en Inde

Yogananda arrive à Bombay (aujourd’hui Mumbai) en octobre 1935. Il se rend à Calcutta avec son secrétaire Richard Wright, et de grandes foules le saluent. À Serampore, il retrouve son père et Sri Yukteswar.

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Ensuite, il retourne à Calcutta et travaille dur pour venir à bout des difficultés financières que connaît l’école de Ranchi qu’il avait fondée des années plus tôt. Bientôt, la situation s’améliore.

Les élèves y pratiquent quotidiennement leurs exercices spirituels et apprennent les valeurs morales liées à la pratique du yoga.

Le gagne avec le palais Taj Mahal

41 – Voyage idyllique dans l’Inde du sud

En novembre 1935, Yogananda se rend dans l’État de Mysore, dans le sud de l’Inde. Il y donne des conférences qui rassemblent parfois plusieurs milliers de personnes.

Il en profite également pour visiter certains sites archéologiques et en apprendre davantage sur l’histoire des villes qu’il visite. L’auteur s’intéresse également aux écrits de la Grèce antique qui ont mis en avant et valorisé la culture indienne.

Finalement, Yogananda et son secrétaire font un pèlerinage pour rencontrer le sage Sri Ramana Maharishi, dans son ashram près de Tiruvannamalai.

42 – Les derniers jours de mon guru

Lors d’une célébration d’hiver, le maître de Yogananda confie à son élève qu’il n’en a plus pour très longtemps. Celui-ci devra prendre la charge de l’ashram dans lequel il a reçu son éducation.

Lors d’un périple en janvier, l’auteur a l’opportunité de voir le Taj Mahal. Il visite également un autre yogi qui lui remet un message de Babaji.

Peu après, alors qu’il est de retour à Calcutta, il apprend que son gourou est dans une autre ville, à plus de 3 000 miles de là. Il s’y rend, mais celui-ci meurt avant qu’il n’arrive. Yogananda présidera la cérémonie funéraire.

43 – La résurrection de Sri Yukteswar

Plusieurs mois plus tard, en juin 1936, Yogananda est dans une chambre d’hôtel à Bombay lorsqu’il a une vision de Sri Yukteswar.

Sri Yukteswar explique à son ancien élève ce qu’est le « monde astral », sorte de paradis pour les yogi ayant achevé le cycle de leurs réincarnations. L’auteur en profite pour expliquer la théorie de l’âme typique de la religion hindoue.

44 – En visite chez le Mahatma Gandhi

Yogananda rend visite au Mahatma Gandhi à son ashram en août 1935. C’est le jour de silence de Gandhi, et il les accueille avec une note écrite. À 8 heures, il sort du silence. Il interroge Yogananda sur l’Amérique et l’Europe, et ils discutent de l’Inde et des affaires mondiales.

L’après-midi suivant, Yogananda visite l’ashram de Gandhi pour les petites filles. Lorsqu’il retourne à l’ashram de Gandhi, il observe à quel point la vie de l’homme est simple, dépourvue de pièges matériels.

Yogananda demande à Gandhi sa définition de la non-violence, et le Mahatma répond :

« Éviter de nuire à toute créature vivante dans la pensée ou l’acte. »

(Autobiographie d’un yogi, Chapitre 44)

Réfléchissant plus tard à l’action de Gandhi, Yogananda écrit que sa méthode de non-violence s’est avérée extrêmement efficace. Il observe que la force ne résout pas les problèmes humains et en appelle tà préférer la vie plutôt que sur la mort et la destruction.

45 – Ma Ananda Moyi, la « Mère rayonnante de joie »

Le moine rend également visite à une sainte, Ananda Moyi Ma, à Calcutta. Elle est sur le point de partir avec ses disciples, mais retarde son départ pour Yogananda.

Cette sainte hindoue voyage beaucoup en Inde et est responsable de beaucoup de réformes sociales. Yogananda l’invite à l’école Ranchi dont il est le responsable pour qu’ils échangent sur ces sujets.

Lorsqu’elle lui rend visite, elle confie à Yogananda qu’elle ne s’est jamais identifiée à son corps physique, même dans son enfance. Elle s’est toujours sentie « enveloppée dans l’éternel ». Yogananda admire son dévouement.

46 – La femme-yogi qui ne mange jamais

En mai 1936, Yogananda, accompagné de son secrétaire et de quelques amis, rend visite à Giri Bala, une sainte qui pratique une technique de yoga très spéciale, qui lui permet de ne (presque) pas manger.

Giri Bala les accueille à la porte de sa maison. Yogananda est frappé par son apparence spirituelle. Elle raconte son histoire étonnante à ses invités.

47 – De retour en Occident

À la fin de 1936, Yogananda se rend à nouveau en Angleterre, puis retourne en Amérique. Il célèbre Noël au centre de la Self-Realization Fellowship, l’institution qu’il a créée pour promouvoir le yoga en Occident.

À cette occasion, Yogananda offre de nombreux cadeaux à ses amis et à ses disciples, y compris une tasse en argent à un disciple de longue date, M. Dickinson.

Celui-ci se montre étonné et avoue qu’il a attendu 43 ans pour ce cadeau. En 1893, il avait rencontré un moine qui lui avait dit que son professeur viendrait à lui en lui donnant une coupe d’argent !

48 – À Encinitas, en Californie

Pendant que Yogananda était à l’étranger, ses disciples ont construit un ashram pour lui à Encinitas, en Californie. C’est un immense domaine financé par l’un des disciples de Yogananda, James J. Lynn, homme d’affaires américain.

Quelques mois plus tard, Yogananda organise un service de Pâques au lever du soleil sur la pelouse de l’ashram. Toute cette année en Californie est décrite comme heureuse. En 1937, il fonde une succursale du Self-Realization Center à Encinitas.

49 – Les années 1940 – 1950

Plusieurs réalisations de la Self-Realization Fellowship voient le jour dans les années qui suivent :

  • En 1942 à Hollywood ;
  • À San Diego en 1943 ;
  • Ainsi qu’à Long Beach en 1947 :
  • Et à Los Angeles en 1949.

Yogananda est à l’ogirine de tous ces centres. Pour lui, c’est un devoir que Babaji et Sri Yukteswar lui avaient confié.

Au cours de ces années, l’auteur passe du temps à interpréter le Nouveau Testament et à traduire la Bhagavad Gita.

Il considère toujours que le Kriya Yoga est une pratique éminemment puissante qui permet de conduire une personne à la vérité spirituelle, « simplement » à partir d’une une compréhension juste de la respiration.

Il termine l’ouvrage en soulignant que les humains ne comprendront peut-être jamais tous les secrets de l’univers et de la vie. Mais peu importe : leur tâche est de rechercher la sagesse et d’apprendre à comprendre leur vraie nature.

Conclusion sur « Autobiographie d’un yogi » de Paramahansa Yogananda :

Ce qu’il faut retenir de « Autobiographie d’un yogi » de Paramahansa Yogananda :

Que vous croyiez ou non aux affirmations de Paramahansa Yogananda, et de façon plus générale à l’existence des miracles dans la tradition hindou, vous apprécierez ce livre pour une raison essentielle : c’est l’histoire d’un homme qui exporta le yoga des terres lointaines de l’Inde vers le monde occidental.

Ce livre est un témoignage précieux sur les modes de pensées et les pratiques du tout début du XXe siècle en Inde. Il est fascinant de voir comment le yoga s’est transformé au cours de toutes ces années. Aujourd’hui vécu surtout comme une pratique sportive et une hygiène de vie, il était alors complètement lié à la spiritualité.

Cette Autobiographie d’un yogi est sans doute un peu longue (près de 1 000 pages !) ; c’est le seul reproche qui peut lui être fait. Mais si vous voulez vous immerger complètement dans cette culture pour plusieurs jours (ou même semaines), alors c’est exactement le livre qu’il vous faut !

Vous voulez vous initier à la méditation, consultez cette chronique sur la méditation de pleine conscience.

Points forts :

  • Une plongée fascinante dans l’Inde du début du XXe siècle et des croyances hindoues.
  • De nombreuses anecdotes personnelles de l’auteur ;
  • Une histoire du yoga et de son arrivée en Occident ;
  • Un outil de réflexion pour penser le développement personnel.

Point faible :

  • Sa longueur, mais c’est assez subjectif.

Ma note :

★★★★★

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