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La diagonale de la joie | Voyage au cœur de la transe

La diagonale de la joie | Voyage au cœur de la transe - Corine Sombrun

Résumé de « La diagonale de la joie | Voyage au cœur de la transe » de Corine Sombrun : ce livre est le témoignage captivant de Corine Sombrun, qui partage son cheminement depuis sa découverte de la transe chamanique en Mongolie jusqu’à son travail acharné pour en démontrer les mécanismes neuronaux et les bénéfices. Il nous entraîne dans son parcours initiatique et ses recherches scientifiques pour faire reconnaître le potentiel de la transe cognitive, un état modifié de conscience dans des applications thérapeutiques et créatives prometteuses. Il ouvre ainsi de nouvelles perspectives à l’interface entre sciences et traditions.

Par Corine Sombrun, 2021, 336 pages.

Chronique et résumé de « La diagonale de la joie | Voyage au cœur de la transe » de Corine Sombrun

Préambule – Novembre 2001

Dans un préambule, l’auteure de « La diagonale de la joie« , Corine Sombrun, relate un rendez-vous qu’elle a eu avec un docteur.

Elle y raconte l’expérience troublante vécue lors d’une cérémonie chamanique alors qu’elle réalisait un reportage en Mongolie.

Suite à cet épisode d’état modifié de conscience, pendant lequel elle affirme s’être retrouvée possédée par l’esprit d’un loup, un chamane l’a désignée comme « grande chamane ».

Au terme de ce récit et de sa consultation, le médecin finira par orienter Corine Sombrun vers un psychiatre.

Partie 1

Chapitre 1 – 2006

1.1 – Rencontre décisive de Corine Sombrun avec le Dr Pierre Etevenon

Le premier chapitre du livre nous ramène en 2006 : cette année-là, soit 5 ans après sa « mésaventure avec son médecin » relatée en préambule du livre, l’auteure de « La diagonale de la joie » rencontre Pierre Etevenon, docteur en sciences et directeur de recherche à l’INSERM, sur les conseils d’un ami.

Corine Sombrun raconte qu’intrigué par son expérience de transe chamanique, Pierre l’a invitée à lui faire une démonstration chez lui.

En effet, le chercheur considère les états modifiés de conscience, dont la transe de Corine Sombrun semble faire partie, comme un phénomène vraiment digne d’intérêt. Il souhaite l’étudier.

Pionnier dans ce domaine, il a enregistré dès 1972 une méditation d’un maître zen, pressentant déjà l’impact de ces pratiques sur le cerveau, ce que l’évolution de l’imagerie cérébrale a ensuite confirmé.

Au terme de la démonstration et de cette rencontre, Pierre Etevenon propose à Corine Sombrun de la mettre en contact avec des neuroscientifiques pour étudier son cas.

1.2 – Des défis à relever

Néanmoins, Pierre Etevenon explique à Corine que, pour pouvoir réaliser des électroencéphalogrammes de son cerveau en transe, cette dernière doit apprendre à induire cet état sans l’aide du tambour chamanique. C’est une gageure : même les chamanes mongols en sont incapables.

Mais si elle y parvient, ce serait une première mondiale. Aucun EEG d’une telle transe n’ayant été réalisé en laboratoire. Pierre la met aussi en garde contre le risque d’être accusée d’exercice illégal de la médecine si elle proposait des consultations : « si j’arrive à vous faire entrer dans un programme de recherche, nous allons être confrontés à énormément de réticences. Vous avez pu le constater, ces sujets dérangent, et à la seule évocation de consultations ou de thérapies par la transe, certains n’hésiteraient pas à invoquer un exercice illégal de la médecine. Toutes les portes que nous aurions pu ouvrir se refermeraient » avertit Pierre.

De retour chez elle, Corine, soutenue par son amie Anne, tente sans succès d’entrer en transe par la seule force de sa volonté. Le « loup » en elle semble rétif à se transformer en « souris de laboratoire »…

Chapitre 2 – 2007

2.1 – Aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle

Dans ce 2ème chapitre, nous retrouvons Corine Sombrun à l’Aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle. Elle s’apprête à s’envoler pour Edmonton au Canada.

électroencéphalogrammes cerveau en transe

Là-bas, l’attend le Pr Flor-Henry qui va réaliser les premiers électroencéphalogrammes de son cerveau en transe. Ce séjour dans le plus grand hôpital psychiatrique de l’Alberta a nécessité un an de préparation. Cette perspective angoisse Corine…

Corine se remémore les paroles du chamane mongol Balgir qui l’avait mise en garde : refuser son destin de chamane lui vaudrait un enfer pire que le cancer qu’elle a combattu. Mais surtout, la transe lui a fait entrevoir une porte vers un autre monde, peut-être celui des morts, où elle espère retrouver un être cher disparu. Voilà ce qui l’a décidée à suivre cette voie initiatique, soit 3 ans de formation à la frontière de la Sibérie malgré ses doutes.

Une fois arrivée à destination, l’apprentie chamane retrouve Pr Flor-Henry à Toronto. L’homme au nœud papillon la conduit à son hôtel. Sur la route, dans son break blanc, Corine lui confirme que non, elle n’a jamais pris d’antidépresseurs ou de neuroleptiques. Et que oui, elle a, en effet, déjà réussi l’exploit d’entrer en transe sans tambour, une condition indispensable pour les examens qui l’attendent.

2.2 – L’arrivée au centre hospitalier d‘Edmonton

Corine Sombrun et le Pr Flor-Henry arrivent à l’hôpital psychiatrique d’Edmonton de briques rouges. C’est le plus grand de l’Alberta.

Dans une salle de réunion, une quinzaine de psychiatres sont venus à sa rencontre. Corine ressent l’hostilité de l’un d’eux (qu’elle appelle Casque Noir dans le livre). Mais à part ce dernier, elle s’étonne de l’accueil chaleureux des autres psychiatres, « vu le scepticisme ironique auquel elle a l’habitude de se confronter« …

Invitée à résumer son parcours, Corine Sombrun raconte son expérience en Mongolie.

Les questions fusent : le son du tambour est-il le seul inducteur ? Prend-elle des substances psychoactives ? À quelles sensations la transe donne-t-elle accès ? Etc. etc.

Corine répond à toutes ces interrogations. Elle décrit aussi la perte de la perception habituelle de soi, les visions, la disparition de la douleur, mais surtout une intelligence perceptive décuplée lui permettant de capter des informations inaccessibles en temps normal.

Dans cet état le cerveau semble gagner en intelligence perceptive. Il capte des informations qu’il ne voit pas, ou peu, dans un état de conscience ordinaire. Un peu comme si la perception de la réalité était augmentée.

Elle partage avec l’assemblée médicale l’exemple d’une amie souffrant d’acouphènes que Corine Sombrun avait perçus pendant une transe sans le savoir. Ou encore celui de sa rencontre « guidée » avec les descendants apaches de Geronimo dont la légende évoque une origine mongole commune.

Face au scepticisme d’une psychiatre sur la nature potentiellement pathologique de ces expériences, Le Pr Flor-Henry informe qu’une évaluation psychiatrique est bien planifiée. En attendant, Corine Sombrun propose une démonstration le lendemain, avec l’un d’eux comme cobaye. Une jeune interne, Anika, se porte volontaire.

2.3 – Les premiers tests d’évaluation

Direction ensuite le centre de recherche, dans un bâtiment haute sécurité aux allures de couloir de la mort où sont évalués les grands criminels. Impression renforcée par les contrôles d’identité, badges, gardes et parois vitrées blindées…

Dans une petite pièce sombre, Corine doit alors remplir une batterie de tests de personnalité et de QI. Les questions s’enchaînent, certaines semblent peu adaptées à son expérience si particulière. Elle y répond du mieux qu’elle peut, en se demandant parfois quoi cocher pour rester au plus près de la vérité sans passer pour folle. Puis vient le test de QI sur ordinateur, qu’elle doit passer le ventre vide et en partie au hasard vu ses lacunes en anglais.

L’épreuve s’achève, la laissant craindre le pire score de l’Alberta !

De retour à l’hôtel après des achats dans un magasin bio, Corine Sombrun se prépare pour la démonstration de transe prévue le jour suivant devant les psychiatres.

2.4 – La transe sous l’œil des psychiatres

Nous voici le lendemain, il est 10h40.

Telle un artiste avant un concert, Corine Sombrun, « flippée » écrit-elle, s’impose une préparation physique et mentale : elle exécute chaque geste au ralenti.

Ancienne pianiste, elle se remémore son dernier récital d’improvisation : « je vais désormais remplacer le piano par mon corps en transe » pense-t-elle.

Face à son « public » de psychiatres, dont Anika, la jeune interne volontaire pour l’expérience, l’auteure de « La diagonale de la joie » procède à l’induction de la transe.

Agenouillée derrière la tête d’Anika allongée au sol, elle ferme les yeux et déclenche les tremblements habituels. Très vite, la transe survient.

Corine Sombrun se met à hurler comme un loup. Elle souffle, chante dans une langue inconnue. Elle « voit » le corps d’Anika auréolé d’une aura qu’elle entreprend de nettoyer par des gestes et des sons.

Puis tout s’apaise. Corine rouvre les yeux. « Je regarde les psychiatres. Leur mine me fait penser que la camisole m’attend, là, juste derrière la porte fermée à clef » plaisante l’auteure de « La diagonale de la joie« 

Les psychiatres semblent partagés entre fascination et perplexité. Ils évoquent tour à tour dédoublement de personnalité, encéphalite limbique ou syndrome des personnalités multiples.

Les futurs EEG devraient apporter un éclairage bienvenu.

2.5 – Discussion entre Corine Sombrun et Pierre Flor-Henry

Dans cette partie du livre « La diagonale de la joie« , Corine Sombrun et Pierre Flor-Henry sont attablés au restaurant de l’hôpital.

Tous deux discutent des résultats des tests. La jeune femme revient sur son premier épisode de transe à l’âge de 7 ans au Burkina Faso. Elle confie aussi sa honte initiale d’être assimilée aux chamanes de Mongolie, jugés charlatans par sa culture. Elle déplore ce manque d’étude sérieuse du phénomène.

Pierre compare certains aspects de sa transe à des pathologies comme les troubles dissociatifs de l’identité ou l’encéphalite limbique. Il souligne cependant la capacité étonnante de Corine à provoquer et maîtriser volontairement ces symptômes habituellement subis.

Le Professeur fait également un parallèle avec les expériences de privation sensorielle (« sense deprivation« ) qui peuvent aussi induire des états modifiés de conscience, utilisés à des fins de manipulation mentale (par les services britanniques lors d’interrogatoires pendant la guerre notamment).

Corine et Pierre s’interrogent alors sur les mécanismes cérébraux en jeu dans la transe et sur ce qu’elle pourrait révéler du fonctionnement encore mystérieux du cerveau.

2.6 – Batterie de tests

À présent, nous retrouvons Corine Sombrun au centre de recherche (CDRC) de l’hôpital.

Une batterie de tests préparatoires aux EEG y attend la jeune femme. Corine Sombrun en relate longuement toutes les étapes : mesures du système nerveux autonome, poses d’électrodes, flashs lumineux, tests cognitifs, puis examen auditif…

Elle se plie à ce protocole parfois inconfortable.

Une fois terminé, Corine, intriguée, explique à Pierre Flor-Henry son envie d’entrer en transe à la vue des flashs de lumière. Le Professeur y voit une réaction normale à ce type de stimulations sensorielles par alternance, comme c’est le cas avec les battements du tambour chamanique.

Avant de la libérer, cheveux hirsutes et durcis par le gel des électrodes, le psychiatre invite Corine à dîner chez lui le lendemain, pour rencontrer son épouse, elle aussi médecin, et profiter d’un cadre apaisant en pleine nature.

2.7 – Dîner chez les Flor-Henry

Corine est invitée à dîner chez Pierre Flor-Henry, en compagnie de sa femme Gloria, de leurs enfants Sophie et Alex, ainsi que d’un couple d’amis. L’ambiance est chaleureuse et détendue, entre taquineries familiales, discussions sur les tests en cours et interrogations sur le chamanisme.

Pierre souligne l’importance de l’effet placebo dans les guérisons, avec un mécanisme neurologique impliquant le système dopaminergique. Il met aussi en garde contre les risques accrus de troubles psychiatriques liés à la consommation de drogues, terrain cérébral fragile ou non.

Portée par cette convivialité et la perspective d’une virée shopping avec Gloria, Corine sent enfin la peur la quitter à la veille de l’ultime épreuve : la transe sous EEG.

2.8 – La transe sous EEG

Le jour J est arrivé. Sanglée, casquée d’électrodes, Corine Sombrun doit cette fois entrer en transe sans bouger pour ne pas fausser les tracés EEG.

Malgré le trac, l’inconfort et le peu d’ampleur de l’état modifié atteint, l’enregistrement est réussi.

S’ensuivent les mêmes tests cognitifs que la veille, qui lui semblent nettement plus ardus après la transe, au point de craindre une perte de QI !

Pierre y voit le signe d’un impact neurologique réel de la transe, rendant provisoirement le cerveau moins apte au raisonnement. Les résultats seront analysés d’ici juin.

Chapitre 3 – 2008

3.1 – Un appel alarmant

Quatre mois après les tests, Pierre Flor-Henry appelle enfin Corine.

Soulagé d’écarter tout trouble psychiatrique, il l’alarme cependant : les tracés EEG révèlent un stress cérébral très violent pendant la transe, avec un risque de blocage dans cet état. Il lui intime d’arrêter immédiatement, sans plus d’explications, la laissant désemparée.

résultat cerveau en transe chamane
3.2 – Diagnostic chamanique

De retour en Mongolie, l’auteure de « La diagonale de la joie » assiste Enkhetuya, la chamane qui la forme, lors d’une consultation : une mère s’inquiète pour sa fille Tsetseg, 4 ans. Celle-ci présente en effet de nombreux symptômes : maigreur, doigts et orteils rouges et gonflés, démangeaisons jusqu’au sang, grande fatigue, goût de métal dans la bouche…

Enkhetuya, qui n’a jamais vu un tel tableau, s’étonne d’apprendre que le père cherche de l’or sur d’anciens sites miniers où la famille a dû s’installer après avoir tout perdu. Elle soupçonne une « contamination ». Pour lever le voile, elle utilise ses « cailloux de divination », répartis selon un schéma bien précis. Leur disposition confirme la présence d’un « buzar », une souillure émanant d’esprits en colère qui met l’enfant et sa lignée en danger. Un rituel chamanique s’impose.

3.3 – La réticence de Corine

C’est à Corine qu’Enkhetuya confie cette cérémonie. Réticente, la jeune femme invoque l’avertissement de Pierre Flor-Henry et sa peur de rester bloquée en transe.

Mais son aînée formatrice balaye ses craintes, l’exhortant à assumer son rôle de chamane et à faire confiance aux esprits qui l’ont choisie et la guideront.

Traditions, doutes et responsabilité s’entremêlent. Et Corine, tiraillée, doit pourtant décider si elle ose braver l’interdit du psychiatre pour répondre à l’appel de sa vocation et venir en aide à cette famille en détresse. Un choix crucial pour la suite de son parcours initiatique.

« Se rendre dans le monde des esprits ressemble toujours autant à un acte de courage. Et plus je me persuade qu’Enkhetuya a raison, que je vais revenir de ce monde noir, plus la mise en garde de Pierre s’impose : bloquée en loup ou en chihuahua pour toujours…« 

Dans cette partie de « La diagonale de la joie« , l’auteure relate avec beaucoup de détails la cérémonie qu’elle va finalement mener avec Doudgi, le mari d’ Enkhetuya comme assistant.

3.4 – Discussion sur les risques et potentiels de la transe

Changement de décor.

Corine Sombrun participe à un dîner entre amis : Pierre Flor-Henry et Pierre Etevenon y débattent des implications des tracés EEG de Corine Sombrun.

Si le premier insiste sur les risques de séquelles au vu des similitudes avec des pathologies psychiatriques, le second y voit plutôt l’ouverture vers un état cérébral méconnu aux applications potentiellement thérapeutiques.

Au grand dam de Pierre Flor-Henry, Corine suggère, elle, de tester la transe sur des patients.

Elle déplore aussi la rareté des chamanes. C’est, dit-elle, un frein dans le fait de considérer cet état comme un potentiel plutôt qu’un dysfonctionnement.

La discussion glisse sur le cas de la petite Tsetseg, dont les symptômes évoquent une grave intoxication au mercure liée à l’orpaillage sauvage pratiqué par son père : « Ils sont tous intoxiqués. La seule solution est qu’ils changent d’environnement pour ne plus jamais être exposés au mercure. Si ce n’est pas déjà trop tard » concluent les convives.

Un diagnostic qui rejoint les perceptions de Corine lors de la cérémonie chamanique :

« C’est ce que j’ai perçu pendant la transe, dis-je. Regards étonnés. (…) Enfin, un truc m’a dit qu’ils devaient s’éloigner de ce trou, sans quoi ils allaient tous mourir. Etevenon sourit. Ce n’est pas très scientifique, mais j’espère que la famille a suivi le conseil de ton « truc ».

3.5 – Rencontre avec les Indiens d’Alaska

À la fin de chapitre de « La diagonale de la joie« , Corine, en quête des origines des Indiens d’Amérique, rend visite aux Athabaskans d’Alaska, apparentés aux Apaches.

Leur chef Gary lui montre une « roue mongole », technique de pêche qui pourrait être un indice de cette filiation, malgré l’absence de tradition halieutique chez les Mongols.

Il l’alerte aussi sur les menaces que fait peser le changement climatique sur leur mode de vie encore très dépendant de la nature : rivières asséchées, saumons raréfiés, parasites, rayons UV… Autant de réflexions qui nourrissent les interrogations de Corine sur l’accès à la transe.

Symboliquement, elle réalise pour Gary une cérémonie mongole avec un tambour apache sous le regard de Geronimo. La transe lui révèle que Gary descend d’une lignée chamanique. Il lui demande alors de lui transmettre cette tradition perdue, une requête lourde de sens pour la jeune femme en plein questionnement sur son propre destin.

Chapitre 4 – 2009

4.1 – Colloque de l’Artemoc

Le chapitre de « La diagonale de la joie » nous transporte en avril 2009, au 2ème colloque de l’Artemoc sur les états modifiés de conscience.

L’Artemoc (anciennement Arthemoc : Association de recherche transdisciplinaire sur les hallucinations et autres états modifiés de conscience, créée par Guillaume Dumas, Juan González et Alexandre Lehmann) a pour but de « porter un regard transdisciplinaire, critique et rigoureux sur les phénomènes de modification de la conscience et de la cognition ».

« Ce deuxième colloque a pour but d’ouvrir de nouveaux champs de recherche en invitant des spécialistes déjà reconnus dans leurs domaines, mais aussi des chercheurs émergents, qui présenteront leurs travaux concernant, entre autres, le sommeil paradoxal, les expériences de mort imminente, la méditation, les mécanismes cognitifs et affectifs des EMC, leur phénoménologie, l’ontologie des hallucinogènes, la transe, les plantes psychoactives, les rituels traditionnels, et le chamanisme…« 

4.2 – Confronter la transe chamanique à la science
transe chamanisme et sciences

Corine Sombrun y présente son expérience chamanique en Mongolie. Sa présentation s’intitule « Un cerveau occidental face aux effets de la transe chamanique mongole« .

Elle soulève la question d’un potentiel cognitif inexploré, accessible à tous, que la transe révélerait, au-delà des a priori culturels l’assimilant à un trouble mental.

« En Mongolie en 2001, commençais-je, on m’a dit que j’étais chamane et, à Paris la même année, que je souffrais de troubles psychiatriques. Huit ans plus tard, je pense plutôt que les chamanes nous montrent une voie à prendre au sérieux. La transe qu’ils utilisent pourrait-elle être une capacité du cerveau que d’autres n’auraient tout simplement pas encore réussi à développer  ? Pourquoi et comment  ? Je n’en sais rien. Mais si l’accès à la transe se révélait effectivement une fonction cognitive, ne serions-nous pas tous capables de développer des capacités dites « chamaniques«  ? L’important alors ne serait plus de se demander si nous le pouvons, mais de prendre conscience que nous le pouvons. Et du chemin à parcourir pour retrouver cette part de l’humain que la société occidentale s’obstine à ignorer.« 

Elle poursuit :

À la fin de son intervention, le chercheur Alexandre Lehman invite Corine Sombrun à initier un nouveau protocole de recherche, mais le faible nombre de sujets pouvant entrer en transe risque de freiner l’obtention de financements, prévient Guillaume Dumas.

Les lecteurs de cet article ont également lu :  Sources of Power / Les sources du pouvoir

Corine propose alors d’enregistrer ce qu’elle appelle une « absolue » : des séquences de rythmes de tambour mongol particulièrement propices à déclencher cet état, pour tester leurs effets neurologiques sur un plus large panel.

Cette piste semble intéresser l’équipe scientifique.

4.3 – Salon du livre « La 25e heure » et bonne nouvelle

Nous retrouvons l’auteure du livre « La diagonale de la joie » en compagnie du coordinateur du salon de livre « La 25e heure du livre« .

Marraine du salon qui porte cette année sur le thème des peuples de la steppe, Corine Sombrun envisage d’organiser, à cette occasion, une rencontre inédite entre la chamane mongole Enkhetuya et Harlyn Geronimo, descendant du chef apache. Une opportunité pour ce dernier de renouer avec les origines mongoliques de son peuple, transmises par la tradition orale.

Ce jour-là, Corine reçoit un appel de Pierre Etevenon. Il lui apprend que selon les dernières analyses de Pierre Flor-Henry, la transe provoquerait une inversion de la prédominance des hémisphères cérébraux, avec une activation accrue du droit. Un phénomène observé aussi en méditation ou sous substance psychotrope.

Loin d’y voir une anomalie, les chercheurs y décèlent un fonctionnement cérébral méconnu à explorer. Le laboratoire de la Pitié-Salpêtrière accepte alors d’enregistrer Corine en EEG : une avancée majeure pour légitimer l’étude de la transe.

4.4 – Rituel chamanique

De retour en Mongolie, Corine assiste Enkhetuya qui dit avoir reçu un mauvais sort d’un chamane noir, son rival. Pour le contrer, celle-ci initie Corine, sa disciple, à un rituel spécifique.

Non sans appréhension, Corine entre alors en transe au rythme lancinant du tambour. Elle affronte courageusement l’entité maléfique invoquée, une gargouille menaçante, jusqu’à la faire disparaître, transformant l’intention néfaste dont elle était chargée. Une épreuve formatrice qui démontre le pouvoir des esprits sollicités à bon escient.

« Tu le sais maintenant : la transe peut transformer toute intention néfaste. Ne l’oublie jamais », confie Enkhetuya après le rituel.

4.5 – Devenir rien

Dans cette partie du livre « La diagonale de la joie« , l’auteure partage également une expérience qu’elle considère comme la plus belle depuis le début de son aventure en Mongolie. Celle-ci survient lors d’une nuit étoilée : c’est une sensation de dissolution totale de son corps. La sensation que celui-ci était devenu un rien indestructible fusionnant avec l’univers.

« Je suis devenue rien. (…) Je venais de sortir du tipi d’Enkhetuya pour aller faire pipi. Il faisait nuit. Et vu notre position géographique aucune lumière artificielle ne parasitait le ciel. Mes yeux balayaient les étoiles. Laissant mes pensées au repos. Quand soudain une force m’a traversée. Comme une foudre à la fois douce et infiniment puissante. J’ai senti mon corps se dissoudre. Devenir un rien, si vide de matière que plus rien ne pouvait l’atteindre ou l’agresser. J’ai eu alors la sensation d’être indestructible. Comme si en devenant rien j’avais soudain fusionné avec l’univers, pris sa forme et sa force. Partout et nulle part.« 

Cette expérience lui fait prendre conscience que devenir rien pourrait être la clé pour ne plus souffrir. Elle bouleverse alors sa perception de la mort qui pourrait n’être qu’une simple dissolution du « je » dans l’invisible. Corinne fait le lien avec la pensée de Merleau-Ponty sur la réversibilité des dimensions de visible et d’invisible, suggérant qu’ils sont indissociables comme un endroit et un envers.

4.6 – Création d’une « absolue de tambour »

Dans cette partie du livre « La diagonale de la joie« , nous retrouvons Corine Sombrun pour commencer à construire la trame de son « absolue de tambour ». La voici donc en train de sélectionner et d’assembler un concentré de séquences de tambour mongol les plus propices à induire la transe.

Se remémorant une expérience de « transe musicale » vécue en 1987 alors qu’elle jouait du piano, Corine mesure combien ces états modifiés de conscience spontanés sont, en réalité, assez courants.

Cette absolue pourra servir à étudier le phénomène sur un plus large panel. En attendant, il ne reste plus qu’à le tester sur Guillaume et Pierre Etevenon. Une perspective qui soulève, chez elle, autant d’espoir que d’inquiétude quant aux résultats à venir…

4.7 – Rencontre historique au Mans

Le salon du livre « La 25e heure » voit la rencontre tant attendue entre la chamane mongole Enkhetuya et Harlyn Geronimo, « medicine man » apache. Un moment chargé d’émotion et de symboles qui révèle une parenté intime entre ces deux peuples, des traits physiques aux rituels en passant par la langue.

Très sollicitée par le public, Enkhetuya improvise même des consultations, non sans quelques malentendus culturels qui mettent Corine dans l’embarras. Une illustration des défis de la transmission du chamanisme en Occident.

4.8 – Visions troublantes

Un jour, lors d’un échange avec un ami rescapé d’une méningite, Corine « voit » une lame plantée dans son crâne. Elle ne sait en saisir la signification.

Aussi, perplexe face à ces nouvelles perceptions qui se manifestent hors transe, elle s’interroge sur la conduite à tenir. Comment les interpréter, les gérer au quotidien, éviter d’en être affectée ?

Autant de questions qui la renvoient à sa responsabilité de chamane et à la nécessité de trouver par elle-même des réponses, guidée par les esprits. Un nouveau défi dans son parcours initiatique.

Chapitre 5 – 2010

5.1 – Périple en terre lapone

En Laponie norvégienne, Corine Sombrun découvre le mode de vie des Saamis, éleveurs de rennes transhumants.

L’objectif de cette visite est de trouver une solution pour enrichir le patrimoine génétique des rennes des Tsaatans de Mongolie, menacés de consanguinité.

Mais l’insémination et le transport d’animaux vivants en camion s’avèrent irréalisables. Seule option viable : emmener des mâles par avion, un budget inaccessible. Quant aux traditions chamaniques, elles ont été éradiquées par les missionnaires et interdites par la loi. Un constat amer pour Corine.

5.2 – Doutes et nouvelles perceptions

De retour en France, Corine peine à retranscrire ses émotions lors de l’enterrement d’un maître chamane mongol. Une impasse qu’une courte transe spontanée viendra débloquer, lui révélant aussi un souci chez une amie, confirmé après coup. Un signe de plus de l’évolution de ses perceptions.

Enfin, dans cette partie de « La diagonale de la joie« , Corine Sombrun confie son besoin croissant d’ordre, peut-être un autre effet secondaire de la pratique de la transe, mais ô combien salvateur face à ses doutes chroniques.

5.3 – Prête pour de nouveaux tests EEG à Paris

Deux ans après les tests canadiens, Corine Sombrun s’apprête à passer de nouveaux enregistrements EEG, cette fois au Lena, le labo de neurosciences cognitives de la Pitié-Salpêtrière. Un protocole confidentiel, fruit de la persévérance de Pierre Etevenon et de l’intérêt suscité chez le Dr Martinerie par Guillaume Dumas.

Excitants proscrits, cheveux naturels pour ne pas perturber les électrodes : nous voilà ici avec Corine prête à se soumettre aux tests. Elle est en compagnie de Pierre Etevenon qu’elle a retrouvé à l’hôpital. Elle l’interroge : aurait-t-il connaissance d’une publication de Pierre Flor-Henry dont elle a toujours aucune nouvelle après plus de deux ans ? Celle-ci légitimerait ces recherches. Mais Pierre n’a toujours rien su à ce propos.

Corine revient ensuite sur une anecdote étrange qui lui est arrivée après que son amie Anne ait rapporté une statue dogon du marché aux puces. Pierre mesure alors la portée des modifications cérébrales induites par la pratique intensive de la transe chez Corine : sa perception de l’environnement semble s’affiner, jusqu’à donner vie aux objets.

5.4 – Réalisation des tests EEG à la Pitié-Salpêtrière
Tests EEG laboratoire neurosciences cognitives

Corine est à présent en train de passer ses nouveaux enregistrements EEG au laboratoire de neurosciences cognitives de la Pitié-Salpêtrière.

Équipée de 64 électrodes, elle subit une batterie de tests (contractions musculaires, états de repos, attention focalisée et diffuse…) avant d’entrer en transe légère puis profonde, le tout filmé pour comparer les expressions de son visage à son ressenti.

Malgré la gêne et la douleur liées à sa posture agenouillée, elle parvient à induire la transe. Des visions de loup, de matière touchée et reniflée, des chants d’oiseau émergent, tandis que les scientifiques guettent le moindre signe dans une ambiance de « première mondiale ».

En visionnant les vidéos, Corine découvre avec émotion son visage en transe sans masque, révélant une beauté insoupçonnée, une harmonie parfaite entre visible et invisible. Une dissociation du « je » qui la renvoie à la dissolution de l’ego et à l’expérience d’infini vécue en Mongolie (au paragraphe 4.4).

5.5 – Soutien aux Indiens d’Amazonie

Thomas Pizer, de l’ONG Aquaverde, propose à Corine Sombrun de participer à un projet artistique visant à soutenir le combat du chef Almir Narayamoga Surui contre la déforestation en Amazonie.

Malgré les menaces de mort pesant sur ce dernier, elle accepte de se rendre au Brésil pour aider les Surui à créer un spectacle mêlant leur histoire et leur engagement écologique. Thomas lui demande aussi de les initier à la transe pour raviver leurs traditions chamaniques, décriées par les missionnaires.

5.6 – Test de « l’absolue de tambour » sur Guillaume

Dans cette partie de « La diagonale de la joie« , nous retrouvons Corine en train de faire écouter son « absolue de tambour », concentré des séquences rythmiques les plus propices à la transe, à son ami Guillaume. Mais malgré 40 minutes d’écoute attentive, rien ne se produit, hormis quelques bâillements. Un échec cuisant qui remet en question la possibilité de déclencher la transe chez des non-chamanes.

Avant de partir, Guillaume propose quand même à Corine d’analyser les sons de manière numérique pour tenter d’en extraire la clé.

5.7 – Deuil et transe cathartique

Bouleversée par le décès de son ami Jean d’un cancer fulgurant, Corine ne parvient pas à exprimer son chagrin. Elle se réfugie dans les séries TV, puis décide de tenter une transe pour débloquer ses émotions. D’abord envahie par un noir pesant, elle se met alors à frapper son corps comme pour en chasser la peine, jusqu’à ce que les larmes se libèrent enfin.

Le soir même, lors d’un dîner improvisé chez une amie, une nouvelle vague de pleurs la submerge, déclenchée par le rhum et le souvenir d’une transe où Jean lui serait apparu, en colère, bloquant le processus. Incapable de l’aider de son vivant, elle s’interroge sur sa propre colère refoulée.

5.8 – Rêves, signes et rupture

Une nuit, Corine Sombrun rêve qu’une force entre en elle comme un « accouchement à l’envers », non sans lutte. Était-ce une transe en dormant ? se demande-t-elle…

Au matin, la réalité la rattrape : Anne, sa compagne, l’a quittée. Serait-ce le sens de cette « transe onirique », ce quelque chose venu s’imposer en elle ?

Mais comme lors d’un rêve prémonitoire lui ayant apporté des chants amérindiens, elle pressent que ce rêve va faire émerger du nouveau. Les transes ont déjà tant transformé son être, des cris de loup au « protolangage », qu’elle a appris à accepter cet « ordre où on sait sans savoir ».

Malgré cela, le chagrin et le doute l’étreignent.

5.9 – Rien n’avance

Le chapitre 5 de « La diagonale de la joie » se termine sur une conversation entre Guillaume et Corine.
Lors de cette discussion, nous apprenons que, si les nouveaux EEG confirment une modification du cerveau de Corine comparable à la méditation, l’analyse des séquences de tambour n’a, quant à elle, pas avancé.

La création d’un centre dédié à l’étude des transes leur semble alors plus que jamais nécessaire. Mais l’absence de sujets volontaires et les échecs des tests sur son entourage compromettent le projet.

Chapitre 6 – 2011

6.1 Immersion en Amazonie

Dans ce nouveau chapitre de « La diagonale de la joie« , Corine Sombrun part en Amazonie avec une équipe d’Aquaverde pour soutenir le chef Almir dans son combat écologique.

Guidés par le chamane Perpeira, le groupe s’immerge pieds nus dans la jungle, à l’écoute des arbres et des esprits. Cette expérience sensorielle intense fait écho à la transe pour Corine. Elle lui révèle un état de conscience « amplifié » propice à la survie.

immersion en Amazonie transe chamanisme

Le soir, Corine réalise une cérémonie chamanique devant le village. Ses cris et le vent soudain qu’elle soulève en soufflant terrifient l’assemblée. Pour Almir, c’est un signe que l’esprit protecteur des Surui, Xiwagoti, est venu lui parler, annonçant que la parole de son peuple allait se répandre.

6.2 – Doutes et explorations artistiques

De retour en France, l’auteure de « La diagonale de la joie » raconte traverser une période sombre.

Anne l’a bel et bien quittée, son « absolue de tambour » échoue à induire la transe chez ses proches et Flor-Henry tarde à publier ses travaux. Déprimée, la jeune femme pense à se réfugier une nouvelle fois dans les séries TV.

Mais son intérêt pour les états de conscience modifiés se ravive. Elle pressent que les capacités chamaniques, en sommeil chez la plupart, peuvent s’activer par un stress intense : NDE (near death experience), choc psychologique… Comme ce fut son cas après un vaccin et un deuil. Certains artistes, tel Abraham Poincheval et ses performances extrêmes, ont aussi su les éveiller.

Justement, elle collabore avec le plasticien Jean-Luc Vilmouth pour une exposition mêlant transe et art. Lors d’un test aux Beaux-Arts, elle capte des présences et voit une épine dans le crâne de Jean-Luc, peut-être liée à ses migraines.

Ces perceptions hors transe, de plus en plus fréquentes, la troublent… Mais son cheminement intuitif se poursuit, entre espoirs et transgressions, arts et sciences, visible et invisible. La conscience et ses mystères ne cessent de la relancer.

Partie 2

Chapitre 7 – 2013

7.1 – Expérience sur des bactéries

Élie, jeune chercheur spécialisé en biophysique, propose à Corine Sombrun de tester l’effet de la transe sur des bactéries de boues d’épuration dans son laboratoire. Malgré la difficulté à entrer en contact avec ces organismes, elle parvient à émettre des sons graves et aigus, dont le chant diphonique mongol, et des gestes amples qui semblent redonner vie au « magma bactérien ». Si les mesures ne montrent pas de changement immédiat, Élie remarque un démarrage simultané dans certains réacteurs 15 jours plus tard. Un lien de cause à effet impossible à prouver, mais une piste à creuser.

7.2 – Atelier « Open state »

Lors d’un workshop aux Beaux-Arts, Corine et Jean-Luc font explorer à des étudiants les liens entre transe et créativité. Leur faisant écouter l' »absolue de tambour » les yeux bandés, ils les invitent ensuite à retranscrire leur ressenti par une performance. Certains reproduisent les sons et gestes de Corinne sans les avoir vus, signe qu’une « ouverture » s’est produite malgré l’absence de transe à proprement parler.

Jean-Luc voit dans cet état la source d’un « enseignement intuitif ». Une façon de libérer notre spontanéité enfantine et de faire tomber les barrières de la technique. Un moyen de modeler notre perception du monde. Un véritable outil au service des artistes, s’il était maîtrisé.

7.3 – Regards croisés art-science

Jean-Luc propose d’utiliser une vidéo de Corine Sombrun en transe pour montrer la dimension artistique du processus. Évoquant Chris Frith, pour qui notre vision n’est qu’un modèle créé par le cerveau, il suggère aux étudiants de façonner un masque reflétant leur manière d’utiliser la transe pour explorer la réalité.

Chacun y projette sa sensibilité : miroir intérieur, bestiaire créatif, filtre transformant, porte vers l’autre… Autant de regards singuliers, au carrefour de l’art et de la conscience.

7.4 – La transe selon un physicien

Le Pr Marc Henry confie à Corine Sombrun l’expérience de mort imminente qui a bouleversé sa vision de chercheur. Intrigué par la transe, il y voit un accès à un champ d’informations habituellement filtré par le cerveau. Quand elle lui parle des bactéries « réactivées », il imagine une autre expérience pour aller plus loin.

Échangeant sur l’intelligence du vivant, ils s’accordent sur cette « autre réalité » perçue en transe, où tout devient signe. Marc promet d’y réfléchir, pendant que Corine repart étudier le mongol, malgré ses piètres progrès !

7.5 – Échanges avec Guillaume

Guillaume détaille enfin les résultats des EEG de la Salpêtrière. Comparant les états de repos avant/après transe, il note une hausse de puissance dans toutes les bandes de fréquences durant la transe, plus marquée lors de la transe profonde.

L’activité du cortex visuel apparaît aussi plus élevée en transe que les yeux ouverts au repos, confirmant les observations en IRM des visions sous ayahuasca. Enfin, l’activité accrue des lobes pariétal droit et frontal gauche post-transe suggère un effet « facilitant » sur des réseaux impliqués dans la cognition sociale.

Autant de pistes neuroscientifiques stimulantes pour éclairer les mystères de la transe et ses retombées dans les interactions humaines.

7.6 – Vers un projet de recherche

Corine rencontre Francis Taulelle, spectroscopiste RMN (Résonance Magnétique Nucléaire) et ami de Marc Henry.

Pour faire émerger une étude scientifique sur la transe malgré le scepticisme ambiant, Francis préconise de réunir un « conseil » de chercheurs de confiance, poursuivre les expérimentations même parcellaires et créer une « Association pour l’étude scientifique de la transe ».

Malgré les menaces reçues, Corine est émue par ce soutien qui rend son projet enfin envisageable.

7.7 – Transe partagée

Lors d’une transe « test » avec Marc, Corine perçoit en lui des blocages qu’elle s’emploie à dissiper par des sons et des gestes. La présence d’une vieille femme amérindienne et les réactions synchrones de Marc, mêlant sa voix à la sienne, la bouleversent. Se pourrait-il que Marc soit chamane lui aussi ?

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7.8 – L’épigénétique, ou l’influence de l’environnement

Marc explique à Corine les avancées de l’épigénétique.

L’épigénétique étudie comment notre environnement module l’expression de nos gènes. En effet, nos cellules, sensibles aux signaux reçus par l’eau qui les baigne, réagissent différemment selon notre vécu d’une situation. Un mécanisme possiblement héritable, à l’image de souris devenues craintives sur plusieurs générations après un stress olfactif.

Et si la transe, comme l’alimentation ou le stress, influait aussi sur cet « habillage » de nos gènes ?

Chapitre 8 – 2014

8.1 – Un comité pour la recherche sur la transe
comité recherch sur la transe

Réunis chez Francis Taulelle à Strasbourg, Corine et un groupe de scientifiques lancent un comité de recherche sur la transe. Objectif : faire émerger une étude rigoureuse de ce phénomène malgré le scepticisme ambiant.

Après une démonstration convaincante de Corine, ils s’accordent sur les premières étapes : effectuer une analyse bibliographique exhaustive, identifier les hypothèses et méthodes d’investigation envisageables, étoffer l’équipe de chercheurs compétents. Le tout en vue de monter un programme solide, pouvant à terme bénéficier de financements.

8.2 – Une séance aux effets « ostéopathiques »

Lors de sa transe de démonstration, Corine perçoit chez Francis un œil noir, similaire à celui déjà vu chez un ami. Ses hurlements de loup et sons inédits semblent cibler des zones douloureuses, que Francis lui confirme a posteriori comme correspondant à un problème cervical.

Troublée par cette « séance d’ostéopathie » improvisée et ses effets rapportés, elle s’interroge : et si la transe avait bien un potentiel thérapeutique, au-delà de l’effet placebo ?

8.3 – Doutes et témoignages encourageants

Malgré les échecs de son « absolue de tambour » et l’absence de nouvelles de Flor-Henry, Corine puise du courage dans les témoignages reçus lors de ses conférences. Comme cet agriculteur « magnétiseur » qui se sent compris et validé dans ses perceptions grâce à ses livres.

Une rencontre touchante qui la renvoie à son propre cheminement : trouver sa place entre science et tradition, accepter ce qu’elle devient. Une quête de sens exigeante mais alimentée par la gratitude de son public.

8.4 – Quand la transe s’invite…

Corine s’interroge : les réactions de « crise » suite à un choc psychologique seraient-elles parfois une forme de transe spontanée ? Son ami Yvan lui raconte justement avoir vécu une telle expérience après un deuil, se transformant malgré lui en « singe » le temps d’une transe violente mais apaisante.

Un exemple de plus confortant son hypothèse : la capacité d’entrer en transe sommeille en chacun, prête à s’activer en cas de stress intense. Comme une soupape, un mécanisme de réparation.

Cela la renvoie aux descriptions historiques de « possédés » et autres « extatiques » assimilés à l’hystérie, mais chez qui ces états modifiés jouaient peut-être un rôle régulateur méconnu. Un pan de l’humain longtemps occulté que la science commence à peine à explorer.

8.5 – Tests électrophotoniques surprenants

Dans cette partie du livre « La diagonale de la joie« , Corine Sombrun relate un dîner avec des amis. Elle fait alors connaissance avec un couple d’amis en commun : Fiorella et son mari Antonio, qui s’occupe de financer des projets de recherche pour le Vatican et s’intéresse aux travaux d’électrophotonique.

Au cours de la conversation, Marc propose de tester l’effet de la transe de Corine sur… l’eau de Lourdes.

Le lendemain, la voilà alors qui « sonde » différentes eaux et champignons par la transe, sous l’œil intrigué du couple.

Ses réactions, du rejet à la communion joyeuse, semblent en phase avec la nature des échantillons. L’imagerie électrophotonique révèle même une « expansion » de leur signature après la transe. Quand à un moment, Corine perçoit une entité menaçante autour d’Antonio. Elle la chasse violemment. Le groupe est bouleversé par sa puissance insoupçonnée.

Une expérience troublante qui interroge sur les frontières entre matière, conscience et invisible. Et renforce la volonté de Corine de faire reconnaître le potentiel de la transe, malgré les embûches et les doutes.

8.6 – Enregistrer l' »absolue » en studio

Pour optimiser l’analyse de l' »absolue de tambour », Guillaume a conseillé à Corine de l’enregistrer en studio. Défi relevé ! Et malgré les contraintes, à savoir : reproduire les séquences de transe les plus profondes, sans costume ni cadre rituel.

Ainsi, dans un studio de cinéma près de Paris, une équipe de choc l’accueille, intriguée mais enthousiaste. Parée de micros, filmée sous tous les angles, Corine s’élance. Malgré un arrêt pour cause de micros arrachés, elle parvient à entrer en transe et à déployer son bestiaire sonore surprenant, du loup à l’aigle en passant par de mystérieux chants amérindiens.

Une performance qui force le respect et l’admiration de ces professionnels du son. Et qui lui offre un matériau de choix pour percer enfin les secrets rythmiques et acoustiques de la transe.

Hélas, le test sur Élie reste infructueux. Après modélisation des séquences clés, la « boucle sonore » obtenue ne provoque toujours pas de transe chez lui. Mais Corine veut y croire, pressentant son potentiel.

8.7 – Un chien sauvé à distance ?

Suite à l’opération de Prozac, le chien mourant d’Anne, Corine tente une transe à distance pour le soulager. Dans un état méditatif, elle visualise l’animal, masse son ventre, souffle du froid sur la zone douloureuse, demande l’aide des esprits…

Le lendemain, le vétérinaire constate une amélioration. Simple coïncidence ou preuve d’une action à distance de la transe ? La question reste ouverte mais renforce la confiance de Corine en son potentiel thérapeutique.

Chapitre 9 – 2015

9.1 – Rencontre avec Olivier Houdé

Après les attentats de Charlie Hebdo, Corine s’interroge sur ses prières nocturnes inconscientes. Serait-ce un signe prémonitoire du « buzar », ce manque de respect généralisé annonciateur de catastrophes selon les chamanes ?

Malgré ce contexte morose, elle poursuit ses recherches.

Cédric Villani la met en contact avec Olivier Houdé, spécialiste et professeur de psychologie du développement à la Sorbonne.

Lors d’une rencontre avec lui et son équipe, Corine Sombrun discute des liens entre transe, intuition et apprentissage. Elle souligne que la transe permet un développement des capacités intuitives et créatives, ainsi qu’un « apprentissage sans apprendre ». Olivier Houdé y voit un parallèle avec ses recherches sur l’apprentissage intuitif chez l’enfant.

Il propose d’étudier le « switch » entre conscience normative et transe par EEG.

Corine insiste sur la distinction entre pratiquer la transe et être chamane, cette dernière fonction impliquant un ancrage culturel spécifique.

L’équipe est séduite par l’idée de tester l’efficacité de séquences de tambour enregistrées par Corine pour induire la transe chez tous.

9.2 – Test grandeur nature et mystère du vivant

Malgré leur complexité, Élie identifie avec Corine des marqueurs acoustiques de la transe dans les enregistrements.

Un premier test grandeur nature de la « boucle sonore » effectué sur une vingtaine d’étudiants en arts lui redonne espoir : 16 d’entre eux entrent en transe ! Déclenchant une étonnante palette d’expressions corporelles et émotionnelles, comme une porte ouverte sur leur intériorité profonde.

Autant de preuves pour Corine que cet état de conscience amplifié dort en chacun, clé d’une relation au monde et à soi-même renouvelée.

Mais la mort soudaine de son ami Jean-Luc, après un rêve prémonitoire, la renvoie à l’insondable mystère du vivant et de l’invisible, au-delà de toute maîtrise illusoire.

Partie 3

Chapitre 10 – 2016

10.1 – Bonne nouvelle et échanges stimulants

La 3ème partie du livre « La diagonale de la joie » commence avec Corine Sombrun qui, attablée avec des amis, annonce une grande nouvelle : le Pr Flor-Henry va enfin publier les résultats de leur étude EEG sur la transe, concluant à une dissociation non pathologique et à un possible outil thérapeutique.

S’ensuit une discussion passionnée avec Étienne Klein sur les liens entre transe, créativité et « eurêka » scientifiques. Ce dernier évoque Poincaré qui a soudainement découvert la solution à un problème mathématique en montant dans un omnibus. Ou encore comment Einstein a été mis sur la voie de la relativité générale par un mystérieux tremblement.

Autant d’idées dont ces hommes ne s’attendaient pas, peut-être fruit d’une transe spontanée ?

10.2 – Un psychiatre intrigué

Nous retrouvons ici Corine Sombrun en compagnie d’un psychiatre, le Dr Patrick Lemoine. Ce dernier dit à Corine voir, dans la transe, un outil potentiel pour ses patients souffrant de crises de dissociation post-traumatique.

Il propose alors à Corine qu’elle écoute sa « boucle sonore » durant son sommeil. Le but étant de tester l’induction d’un rêve lucide. Une première étape avant d’envisager des applications cliniques, malgré les obstacles administratifs, explique le psychiatre.

10.3 – Hommage à un voisin et migraines ophtalmiques

Au matin, Corine croit apercevoir un vieil homme disparaître dans son plafond. Une vision prémonitoire ? Elle apprend peu après le décès de son voisin âgé.

Tout en peaufinant sa boucle sonore, l’auteure de « La diagonale de la joie » raconte ensuite être gênée par des migraines ophtalmiques. Un point lumineux brouille sa vision. Ceci l’interroge sur la nature de la réalité perçue par notre cerveau.

Enfin, une rencontre fortuite avec le neuropsychologue Chris Frith, auteur de la formule « Ce que nous voyons n’est pas le monde, mais un modèle du monde créé par notre cerveau« , ne fait que renforcer son questionnement.

10.4 – Test de la boucle sonore en clinique

Direction l’unité de sommeil d’une clinique pour tester sa boucle sonore sur elle-même. Après une nuit de référence bardée de capteurs, Corine s’apprête à s’endormir avec le son, diffusé en phase de sommeil paradoxal.

Test de la boucle sonore en clinique

Objectif : voir s’il déclenche une transe ou un rêve lucide, sans la réveiller. Un réglage délicat.

Pari réussi malgré un premier réveil : des visions de feuilles bleues, de limace, de poulpe et de serres d’aigle animent sa nuit. Le matin, les chercheurs notent des tracés EEG inhabituels et une « expression de douleur », ouvrant des pistes nouvelles.

10.5 – Obstacles et espoirs

Hélas, la directrice de la clinique annule au dernier moment le test prévu sur des volontaires, redoutant la réaction des syndicats face à une « mise en transe du personnel ». Qu’à cela ne tienne, ils le feront en privé le lendemain.

Patrick Lemoine raconte aussi sa tentative d’amener une patiente à percevoir ses crises dissociatives non plus comme une fatalité, mais comme une possible réponse adaptative de son cerveau. Une approche inspirée par l’exemple de Corine, porteuse d’espoir malgré les résistances institutionnelles.

10.6 – Expérience artistique à Verdun

Corine rejoint Léa pour un nouveau projet artistique intitulé « Spirits of War« . Celui-ci vise à capter les mémoires enfouies de lieux meurtris comme les champs de bataille de Verdun.

Agenouillée dans un trou d’obus, Corine Sombrun entre en transe. Elle entre en communication avec un soldat agonisant prénommé William. Bouleversée, elle partage avec lui un instant suspendu entre douleur et beauté, face à l’absurdité de la guerre :  

« Il siffle un air militaire. Je le siffle pour lui. Sa cuisse. Sa cuisse gauche est ouverte. Sanguinolente. Il va mourir. Il le sait. Mais il continue de siffler. Je siffle. Comme un baume sur l’absurdité de ce qu’il vit. Il souffre. Il crie, il siffle, il chante. Une pause pour se donner du courage. Pour accepter ce qu’on l’oblige à vivre. La peur. La terreur. Je la ressens. De devoir mourir. »

Sur un second site au cœur de la forêt, une présence hostile se manifeste dans son dos. Hurlements, grimaces, rires… Corine parvient à la faire fuir au terme d’une transe cathartique.

Une expérience qui lui montre, une fois encore, « combien l’art pouvait être un vecteur puissant de mémoire et de résilience« .

10.7 – Ouvrir les consciences

Lors d’un échange avec le sociologue Edgar Morin, ce dernier encourage Corine Sombrun à monter un dossier sur le chamanisme pour une revue de sciences cognitives.

Le sociologue voit dans ces états de conscience modifiés « un chaînon manquant dans la réflexion philosophique« . Une exploration à poursuivre, à l’image d’une de ses amies somnambule, raconte-il, retrouvant miraculeusement ses clefs en pleine nuit.

Autant d’expériences inspirantes qui renforcent la conviction de Corine : au-delà des résistances, la transe a bien un potentiel émancipateur et créatif pour l’humain, lui ouvrant l’accès à une forme d’intelligence intuitive.

10.8 – Un article scientifique

Le Dr Shapiro envoie à Corine le brouillon d’un article cosigné avec Flor-Henry sur son cas, intitulé « Changements cérébraux pendant une transe chamanique« . Fini donc le temps où on la jugeait pathologique !

Autre avancée : sa « boucle sonore » fait l’unanimité auprès d’une équipe de psychiatres, déclenchant des transes aussi variées qu’hilarantes. De quoi nourrir l’espoir d’applications cliniques pour aider des patients en crise dissociative.

Corine Sombrun mesure alors le chemin de l’aventure scientifique et humaine parcouru en 9 ans, malgré l’incertitude qui demeure sur la publication de l’article.

10.9 – L’expérience de transe collective à San Francisco

Dans cette partie de « La diagonale de la joie« , Corine Sombrun relate son expérience de transe collective lors d’un voyage à San Francisco avec son amie psychologue Nadine Kreisberger. Elles organisent une séance de test de la « sound loop« , une boucle sonore capable de déclencher des états de transe, avec un groupe de volontaires.

Ainsi, nous retrouvons Nadine et Corine sur le chemin pour se rendre chez leur hôtesse Sona. Une fois arrivées, elles installent le matériel nécessaire à l’expérience. Une quinzaine de participants, dont le mathématicien Edward Frenkel, se présentent et évoquent leurs motivations.

Corine fait une démonstration de transe auto-induite avant de lancer la sound loop. Rapidement, les volontaires entrent dans des états de transe variés, vivant des sensations et visions surprenantes. Seules deux personnes ne réagissent pas.

10.10 – Les retours d’expérience positifs des participants

Au sortir de l’expérience, les participants partagent leurs ressentis. Maria a vécu un moment de guérison en surmontant sa peur d’être enfermée. Peter a fait un voyage profond, bien plus intense que ses méditations habituelles. Un autre s’est senti devenir un loup.

L’expérience a été concluante pour la majorité, suscitant l’enthousiasme du groupe. Surtout, le succès de cette expérience démontre le potentiel de cette approche pour accéder à des états de conscience modifiés de façon naturelle.

10.11 – Réflexions sur l’augmentation des capacités cérébrales 

Le chapitre 10 de « La diagonale de la joie » se termine avec une discussion entre Corine et Edward. Tous deux échangent sur les recherches actuelles qui visent à augmenter les capacités du cerveau par la technologie, comme les implants de Neuralink.

Ils soulignent l’importance d’apprendre d’abord à développer nos aptitudes naturelles et à collaborer avec le vivant de façon écologique avant de recourir à ces technologies.

Pour eux, une seconde révolution cognitive basée sur une meilleure utilisation de nos ressources cérébrales serait nécessaire pour accompagner l’essor de l’intelligence artificielle sans dommages.

Chapitre 11 – 2017

11.1 – Transe libératrice pour Francis

Pour commencer ce nouveau chapitre de « La diagonale de la joie« , Corine Sombrun relate l’expérience de transe de son ami Francis, directeur de recherche au CNRS, souffrant d’un cancer avec métastases et de paralysie partielle du bassin.

Ainsi, sous la supervision du Dr Marik Cassard, Francis écoute la « sound loop« . Il entre rapidement dans un état de transe profond. Son corps s’agite violemment, ses jambes bougent de manière désordonnée. Son bassin, pourtant partiellement paralysé, se met à onduler.

À la fin de l’expérience, Francis témoigne d’une sensation d’ouverture de sa cage thoracique et d’une libération des points de blocage de son bassin, sans douleur. Corine et Marik sont fascinés par cette démonstration du pouvoir de l’état de transe. Elle a permis à Francis de mobiliser son corps au-delà de ses limites apparentes. Et ce, grâce à une intelligence qui échappe encore à la compréhension rationnelle.

11.2 – Expérience mystique et protolangage

Corine Sombrun évoque ensuite une expérience mystique vécue pendant une transe, où elle a eu la vision d’une présence divine et ressenti un immense sentiment de foi et d’amour. Elle a exprimé spontanément cette émotion par le biais du « protolangage », une forme de vocalisation instinctive qui semble porter le sens profond de l’intention sans passer par les mots.

« En même temps que ma bouche se mettait à prononcer ce protolangage incompréhensible pour mon intelligence analytique mais dont une autre intelligence percevait le sens sacré j’ai plongé dans cet instant où l’on sait que quelque chose du grand mystère nous est enfin révélé. Une dimension cachée dont la porte vient de s’ouvrir. Infinie. Le lendemain en me réveillant j’ai eu la sensation de cette image incrustée partout en moi. J’étais différente. Transformée. Bouleversée. (…) Trois jours. Elle est restée trois jours en moi. Et puis je suis « redescendue ». Il est resté la gratitude. Immense. Et l’envie de dire merci tout le temps.« 

Elle réfléchit à l’intérêt d’étudier scientifiquement ce mode de communication qui pourrait ouvrir des portes vers une compréhension plus directe entre les êtres.

Cette expérience a été, pour elle, une révélation bouleversante dont la beauté l’a habitée pendant trois jours, laissant place ensuite à un sentiment de gratitude infinie.

11.3 – Reconnaissance scientifique et maîtrise de la transe

Dans cette partie du livre « La diagonale de la joie« , Corine Sombrun apprend avec joie la publication de son article co-écrit avec le Pr Flor-Henry, fruit de dix années de travail pour faire reconnaître ses recherches par la communauté scientifique.

Elle partage la nouvelle avec ses proches et appelle Francis pour lui en faire part.

Celui-ci se montre heureux mais un peu inquiet car depuis qu’il a appris à auto-induire la transe, il peine à la contrôler au quotidien. Corine lui conseille de dialoguer avec l’intelligence à l’œuvre dans ce processus pour apprendre à l’interrompre.

En parallèle, elle reçoit les résultats d’analyses du Dr Faivre sur sa nuit de transe induite pendant le sommeil paradoxal, qui mettent en évidence des particularités électrophysiologiques.

11.4 – Abraham Poincheval : transe au cœur d’un rocher 

Corine Sombrun évoque ici la performance artistique d’Abraham Poincheval qui s’est muré dans un rocher pendant une semaine au Palais de Tokyo à Paris.

L’artiste témoignera ensuite avoir vécu une expérience proche de l’extase ou de la transe au cœur de cet espace confiné qui lui a fait repousser ses limites physiques et mentales.

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11.5 – Casting transe pour un film

Fabienne Berthaud, réalisatrice de l’adaptation cinématographique du livre « Mon initiation chez les chamanes« , propose à Corine d’organiser un « casting transe ». L’objectif est de choisir parmi trois comédiennes celle qui serait la plus apte à jouer une transe à l’écran.

Corine Sombrun est également sollicitée pour faire écouter la « sound loop » aux actrices et les accompagner dans cette expérience inédite.

11.6 – Transe et connexion à la nature

Lors d’une promenade dans la nature avec ses chiens, l’auteure de « La diagonale de la joie » se laisse aller à une transe spontanée. Elle entre en communication avec les éléments naturels qui l’entourent, chantant en « protolangage » devant un pin.

transe et connexion avec la nature

Cette expérience lui fait prendre conscience de l’interconnexion profonde entre tous les êtres vivants et de l’importance de respecter et d’écouter la nature. Corine Sombrun souligne alors la pertinence des savoirs traditionnels sur ce sujet, comme le concept d’arbres maîtres chez les chamanes qui rejoint celui d’arbres mères mis en évidence par la science. L’observation et la mise en lien de ces connaissances permettraient des pratiques plus durables et écologiques, pense-t-elle :

« Parmi les plus grands et les plus vieux, ces arbres [les arbres mères] sont généralement les mieux intégrés au mycélium souterrain. Ils sont donc considérés comme indispensables au développement d’une forêt, car ils nourrissent leur progéniture en partageant les nutriments dont les jeunes arbres ont besoin pour bien pousser. L’observation et la mise en lien de toutes ces connaissances seraient l’une des conditions indispensables pour générer des pratiques forestières plus durables, dont celle consistant à protéger les arbres mères, ou à donner aux arbres mourants le temps de libérer leurs nutriments avant de les abattre.« 

11.7 – Transe thérapeutique et mémoires traumatiques

Le récit se poursuit avec Corine en train d’assister son amie psychologue Nadine lors d’une séance de thérapie expérimentale avec Ashley, une patiente ayant accepté de tester la transe.

Pendant qu’Ashley écoute la « sound loop« , Corine perçoit dans sa propre transe des informations sur le vécu d’Ashley : une blessure à la gorge liée à un ancêtre pendu, un corps vide et froid qu’elle n’habite pas.

Ashley confirme avoir un grand-père mort pendu à Auschwitz et souffrir de polypes à la gorge.

Nadine lui propose un rituel pour se libérer de ce lien douloureux. La nuit suivante, Ashley revit le traumatisme, puis, lors d’une seconde transe, parvient à s’en libérer.

Pour l’auteure de « La diagonale de la joie« , cet épisode illustre le potentiel thérapeutique de la transe pour accéder à des mémoires traumatiques inconscientes et les transmuter.

11.8 – Conférence chez Google sur transe et thérapie

Corine et Nadine sont invitées par leur ami Marius à donner une conférence chez Google sur leur approche combinant transe chamanique, neurosciences et psychologie.

Marius, lui-même converti à la transe, a pu en mesurer les bénéfices.

Corine relate, durant la conférence, le cas d’une patiente de Nadine qui, lors d’une transe, a pu affronter la violence de son père incestueux et s’en libérer, découvrant une nouvelle perception du monde.

Cet exemple, souligne pour l’auteure de « La diagonale de la joie« , la puissance transformatrice de la transe quand elle est bien accompagnée.

11.9 – Défis de la transe à l’ère numérique

Dans le métro, Corine observe les passagers absorbés par leurs smartphones et s’interroge sur la possibilité d’une reconnexion à notre environnement dans ce contexte d’hyperconnexion virtuelle.

Elle évoque l’idée des « googlers » de combiner réalité virtuelle et « sound loops » pour optimiser l’accès à la transe, mais pointe les défis techniques et les risques potentiels. Elle mentionne son futur projet d’intervention en école de commerce avec Maya Farhat, pour initier des dirigeants et DRH à repousser leurs limites par la transe.

Chapitre 12 – 2018

12.1 – Transe de possession et médiumnité de Francis

Dans cette partie du livre de « La diagonale de la joie« , Francis raconte à Corine une transe bouleversante vécue avec son épouse Anne.

Celle-ci souhaitait contacter sa grand-mère Berthe, décédée, pour dénouer une situation familiale.

Pendant la transe, Francis a eu l’impression de devenir Berthe, éprouvant la sensation d’étouffer sous l’eau. Par sa bouche, Berthe a répondu aux questions d’Anne. Francis a ainsi vécu sa première expérience de possession et de médiumnité. Il s’est avéré que Berthe était morte d’un arrêt cardiaque, et non noyée.

Pour Francis, scientifique, ces phénomènes ouvrent de nouvelles perspectives de recherche passionnantes sur la nature de la conscience et des liens entre les êtres. Elles pourraient s’expliquer par une « physique des résonances » encore à découvrir. 

12.2 – Projet d’étude sur la transe cognitive au CHU de Liège

Nous retrouvons ici Corine et Francis. Tous deux sont accueillis au CHU de Liège par Audrey Vanhaudenhuyse pour rencontrer le Pr Steven Laureys, directeur du laboratoire Giga Consciousness qui étudie les états modifiés de conscience.

Corine et Francis évoquent la conférence au Palais des congrès où la transe d’une artiste sur scène a « contaminé » le public, déclenchant des transes spontanées.

Devant Steven Laureys et son équipe, ils présentent également leur projet d’étude scientifique sur la « transe cognitive » comme potentiel humain accessible à tous, en comparaison avec d’autres états étudiés comme l’hypnose ou la méditation.

Ils proposent de constituer une cohorte de sujets formés à la transe. L’équipe est enthousiaste. Steven Laureys donne son accord pour lancer un protocole d’imagerie cérébrale sur Corine puis sur la cohorte.

12.3 – Conte apache et idée d’induction de transe par l’image

Écoutant le son d’un orage en arrière-plan, Corine Sombrun repense à un conte apache sur la dispute entre le vent et le tonnerre, qui finirent par se réconcilier pour faire régner l’harmonie. Ce conte lui donne soudain une idée sur la façon d’induire la transe avec des images. 

12.4 – Transe libératrice pour Lilian, atteinte de SLA

Dans cette partie du livre « La diagonale de la joie« , Corine relate un moment particulièrement fort : Lilian, atteinte de sclérose latérale amyotrophique, a accepté de tester l’effet de la transe sur sa maladie.

Allongée, Lilian entre rapidement en transe, nous raconte l’auteure. Son corps s’agite et émet des sons et des cris puissants malgré la faiblesse de ses muscles. À un moment, elle prononce « This is my body » et sent alors s’ouvrir un espace en elle.

Au réveil, émue et joyeuse, Lilian raconte cette expérience libératrice qui lui a permis de « tout laissé aller« . « Des sanglots dans la voix, elle ajoute : Je n’avais jamais crié de ma vie. Jamais. Même quand mon père me violait« .

Une deuxième transe lui révèlera les ressources insoupçonnées de ce corps qu’elle rejetait à cause de la maladie et qu’elle peut désormais voir comme un « allié ».

12.5 – IRM de transe et collaboration Liège-Stanford

Corine Sombrun passe une IRM fonctionnelle au CHU de Liège.

Pendant la transe dans le tube, elle ressent plus fortement les effets du champ magnétique et a un fou rire incontrôlable.

Elle subit ensuite un test d’hypnose avec le Pr Faymonville. En sortant, elle raconte à Audrey Vanhaudenhuyze l’expérience menée à Stanford avec Lilian, atteinte de sclérose latérale amyotrophique.

Le Pr David Spiegel, spécialiste de l’hypnose, a été impressionné par les mouvements spontanés du corps de Lilian pendant la transe et envisage un protocole sur des patients atteints de cette maladie. Audrey propose une collaboration entre Liège et Stanford, ce qui rejoint le projet de Corine et Francis de créer le TranceScience Research Institute pour financer ce type de recherches.

12.6 – Effets de la transe sur la SLA de Lilian

Après deux mois de pratique de la transe cognitive, Lilian a retrouvé quelques sensations et une légère amélioration de sa mobilité et de sa respiration. Même si la transe n’a pas d’effet sur la maladie elle-même, elle semble soulager certains symptômes.

Pour Francis, la transe permettrait d’accéder plus facilement à des circuits neuronaux alternatifs. C’est ce qui s’est passé, sans doute, dans son propre cas, pense-t-il.

12.7 – Stimulation magnétique et dissociation en transe

Corine Sombrun subit ici des tests de stimulation magnétique transcrânienne couplés à un EEG.

Malgré l’inconfort de l’appareillage, elle parvient à entrer en transe.

Le test vise à stimuler deux points :

  • La première stimulation sur le « précunéus » situé sur le « cortex préfrontal postérieur », induit alors, chez Corine, une forte expérience de dissociation avec dépersonnalisation. La jeune femme se sent alors devenir fourmi puis iguane.
  • La seconde stimulation au niveau du « cortex prémoteur » stoppe cette dissociation.

Corine suggère que ces points pourraient être naturellement activés pendant la transe et que leur stimulation pourrait aider des patients souffrant de dissociation pathologique.

12.8 – Transe transformatrice pour un colonel à HEC

La partie suivante de « La diagonale de la joie » partage le témoignage d’un colonel ayant participé à la formation HEC Executive Education. Dès la première écoute de la « sound loop« , il a vécu une transe transformatrice, se sentant comme une chrysalide devenue papillon, captant les vibrations du monde d’une façon nouvelle.

12.9 – Révélations aériennes : transe, soins palliatifs et acceptation de la mort

Pendant un vol en avion au-dessus de la Mongolie, Corine et Amélie, médecin urgentiste, discutent de l’intérêt de la transe pour les soins palliatifs et la communication avec les patients en fin de vie.

Corine évoque aussi le cas d’un psychiatre dont le père décédé lui a révélé en transe un cancer, lui sauvant ainsi la vie.

Toutes deux réfléchissent à l’impact de la méditation et potentiellement de la transe sur le vieillissement cellulaire via les télomères. Pour Corine, accepter la mort comme une transmutation du flux de vie serait le véritable secret de l’immortalité, contrairement à l’acharnement de nos sociétés à vouloir contrôler la vie.

12.10 – Vieillissement, beauté intérieure et mécanismes de la transe

En observant ses rides dans le miroir, Corine Sombrun médite sur le vieillissement et la beauté intérieure révélée par la transe.

À ce moment-là, elle reçoit un e-mail de Francis. Elle le lit. Francis y partage ses réflexions scientifiques sur le potentiel de la transe comme boussole de guérison, ouvrant de nouvelles voies pour traiter les maladies. Il propose des pistes de recherche sur les mécanismes cellulaires et les neurotransmetteurs impliqués dans la transe.

Chapitre 13 – 2019

13.1 – L’enfant, ce transeur qui s’ignore

Corine et Francis discutent de l’hypothèse selon laquelle les bébés et jeunes enfants vivraient naturellement dans un état proche de la transe, leur lobe frontal n’étant pas assez développé pour inhiber ces capacités.

Selon Francis, la « grande régression synaptique » en serait une explication neurologique. Ce processus, qui a lieu au cours de notre développement, conduirait à l’élagage de connexions neuronales, restreignant ainsi ces aptitudes.

Corine et Francis s’interrogent alors sur la possibilité de réactiver ces réseaux par la transe à l’âge adulte.

13.2 – Résister à la dépendance technologique

Observant la nature au petit matin, Corine réfléchit à notre dépendance croissante aux écrans et à la société de consommation. Cette dernière nous transforme en « produits », pense-t-elle, et génère chez nous une angoisse profonde.

Elle évoque Henry David Thoreau, précurseur de la décroissance, et la nécessité de résister à ce liberticide. Elle repense à la « sécurité psychique » dont parle Edgar Morin.

Mais un appel de Dominique Gonzalez-Foerster la sort de ses réflexions. Cette artiste plasticienne l’invite à collaborer sur une expérience artistique en réalité virtuelle autour de la transe pour la Biennale de Venise.

13.3 – Visions d’un futur spatial
vision du futur espace

Au réveil d’un rêve prémonitoire, Corine a la certitude d’avoir entrevu une scène de son futur dans un laboratoire lié aux études spatiales, où la transe était au cœur d’une discussion passionnée. Elle s’interroge sur l’influence de cette vision sur son présent et pressent l’intérêt de former les spationautes à la transe cognitive pour amplifier leurs capacités dans l’isolement de l’espace.

13.4 – Protocole pionnier sur la transe cognitive

Corine participe à une étude pionnière sur la transe cognitive au CHU de Liège, supervisée par Steven Laureys, Olivia Gosseries et Audrey Vanhaudenhuyze.

Vingt-sept volontaires entraînés à la transe sont testés en EEG dans différentes conditions : au repos, en imaginant une transe et en transe réelle, avec ou sans stimulations auditives. Pendant l’expérience, Corine a des visions liées à la mort et ressent l’état de fœtus de l’enfant à naître de Gitka, l’une des chercheuses.

Les prochains protocoles exploreront l’augmentation de la force, la diminution de la douleur et les applications thérapeutiques de la transe, notamment pour les troubles anxieux, les addictions et la rééducation.

La création du TranceScience Research Institute avec Francis Taulelle permettra de développer ces recherches transdisciplinaires.

13.5 – La minute de silence

Dans cette dernière partie du livre, l’auteure de « La diagonale de la joie » partage les résultats des premières études, bien que peu nombreuses, réalisées sur les effets de la transe au niveau cérébral :

  • Celles-ci montrent une modification des connexions entre différentes régions du cerveau, notamment celles impliquées dans le traitement des informations extérieures, la conscience de soi et les perceptions sensorielles.
  • L’activité électrique cérébrale semble se caractériser par une modification des rythmes bêta dans les régions frontales, pariétales et occipitales, avec un transfert de prédominance de l’hémisphère gauche vers le droit.
  • La réponse à la stimulation magnétique varie selon les zones stimulées, reflétant l’attention focalisée sur le vécu intérieur et la diminution de la conscience de l’environnement typiques de la transe.

Ces observations préliminaires corroborent les ressentis subjectifs des personnes en état de transe.

13.6 – La transe, clé d’un avenir joyeux et créatif

Après la projection du film « Un monde plus grand« , Corine Sombrun mesure le chemin parcouru pour faire reconnaître la transe par la science.

Elle souligne, à ce propos, l’importance de réconcilier le savoir et la conscience, l’intellect et la perception, pour construire un futur écologique et heureux. Elle évoque également les avancées à venir : études cliniques, formations universitaires, expositions artistiques…

Enfin, en ce qui la concerne, la transe lui a appris, confie-t-elle, à se réinventer, à retrouver la joie de l’exploration comme un enfant. La transe lui a fait découvrir, conclue-t-elle, le sens du sacré en elle et la liberté d’être pleinement soi :

« Grâce à elle, j’ai découvert que vivre une transe, c’est accepter de ne plus savoir qui je suis, et si je ne sais plus qui je suis, je suis libre de devenir ce que je suis. Grâce à elle, j’ai découvert le sens du sacré. Cette racine de la spiritualité est bien là, en chacun de nous. Et ces années de recherche, enfin, se réveillent, m’éveillent, éveillent. Diagonale de la joie. »

Conclusion de « La diagonale de la joie | Voyage au cœur de la transe » de Corine Sombrun

Les trois idées majeures de « La diagonale de la joie | Voyage au cœur de la transe« 

la diagonale de la joie voyage au coeur de la transe

1. Le parcours initiatique et scientifique hors du commun de Corine Sombrun

Tout au long des pages, Corine Sombrun nous embarque dans son incroyable périple. Depuis sa découverte fortuite de la transe chamanique en Mongolie jusqu’à son combat acharné pour en percer les mystères grâce aux neurosciences.

Un cheminement jalonné de doutes, de joies et de révélations. Un parcours initiatique et scientifique fascinant qui témoigne de la volonté de beaucoup de mieux connaître et reconnaître cet état de conscience si particulier.

2. La transe cognitive, un potentiel humain à (re)découvrir

Au fil de ses expériences et de ses recherches, Corine Sombrun met en lumière le formidable potentiel de ce qu’elle nomme la « transe cognitive ».

Loin d’être réservée à quelques chamanes initiés, cette capacité à entrer dans un état modifié de conscience par la seule force de la volonté semble en réalité sommeiller en chacun de nous. Une aptitude naturelle qui, une fois éveillée et maîtrisée, ouvre des perspectives insoupçonnées tant sur le plan thérapeutique que créatif.

3. Vers une réconciliation entre science et tradition, intellect et intuition

Plus qu’un simple récit, « La diagonale de la joie » est un véritable plaidoyer pour une approche holistique de l’humain et de la conscience.

En faisant dialoguer les savoirs ancestraux et les découvertes les plus pointues en neurosciences, Corine Sombrun nous invite à dépasser les clivages pour embrasser toute la complexité de notre être. Une vision audacieuse qui réconcilie le cerveau et le cœur, la rigueur scientifique et la sagesse intuitive.

Que vous apportera la lecture de « La diagonale de la joie | Voyage au cœur de la transe » ?

Que vous soyez féru de développement personnel, passionné par les états de conscience ou simplement curieux de l’aventure humaine, « La diagonale de la joie | Voyage au cœur de la transe » ne manquera pas de vous interpeller.

Corine Sombrun y partage avec générosité son expérience unique, ses questionnements, ses engagements. En refermant ce livre, vous aurez voyagé aux côtés d’une femme hors normes. Mais aussi et surtout, vous aurez ouvert votre esprit à de nouveaux horizons quant à votre propre potentiel, les facultés de votre conscience, et ce, bien au-delà du prisme de l’ésotérisme.

Pourquoi lire « La diagonale de la joie | Voyage au cœur de la transe » ?

« La diagonale de la joie » est un ouvrage à la fois intimiste (parcours personnel de l’auteure) et universel (mise en lumière de nombreuses découvertes neuroscientifiques).

Je le conseille donc :

  • D’une part, pour la qualité du témoignage, authentique et captivant, qui nous plonge au cœur d’un parcours de vie et de recherche extraordinaire.
  • D’autre part, pour la portée des découvertes scientifiques et des réflexions qu’il contient, véritables invitations à élargir notre regard sur nous-mêmes et sur le monde.

« La diagonale de la joie » est un livre passionnant et unique en son genre qui vous permettra d’explorer autrement le potentiel de cette diagonale de la joie qui, selon l’auteure et de plus en plus de recherches, sommeillerait en chacun de nous

Points forts :

  • Le témoignage authentique et captivant d’un parcours à la fois initiatique et scientifique hors du commun.
  • La mise en lumière du potentiel de la transe cognitive, capacité humaine méconnue aux applications prometteuses.
  • Une invitation à réconcilier science et tradition, intellect et intuition, pour une approche holistique de la conscience.
  • Une écriture captivante et très accessible, un style personnel et authentique, qui transmet avec justesse la richesse des expériences et des réflexions de l’auteure.

Point faible :

  • La structure du récit, alternant entre différentes temporalités, angles et thématiques, peut parfois dérouter le lecteur. Mais c’est aussi, pour d’autres, ce qui peut en faire sa richesse.

Ma note :

★★★★★

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