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Survivre dans un monde incertain

Survivre dans un monde incertain Tom Fletcher

Résumé de « Survivre dans un monde incertain » de Tom Fletcher : Tom Fletcher partage, dans cet ouvrage, dix compétences clés, enrichies d’histoires inspirantes, de mesures concrètes et de réflexions essentielles pour mieux s’adapter, coexister et s’épanouir dans un monde incertain et ultra-connecté. Ce livre invite à développer résilience, créativité et humanité, trois atouts indispensables pour affronter les crises mondiales et les bouleversements technologiques, sociétaux et environnementaux de notre époque, tout en bâtissant un avenir meilleur.

Par Tom Fletcher, 2022, 408 pages.

Titre original : « Ten survival skills for a world in flux« 

Chronique et résumé de « Survivre dans un monde incertain » de Tom Fletcher

Prologue | La fusée de Zeinab

Dans le prologue de son livre « Survivre dans un monde incertain« , l’auteur, Tom Fletcher relate sa rencontre marquante avec Zeinab, une jeune réfugiée syrienne de 12 ans, dans un camp de la vallée de la Bekaa, au Liban.

L’auteur décrit le contraste saisissant entre la beauté historique de la région et la dure réalité des réfugiés. Il raconte comment Zeinab, malgré sa situation plus que précaire, rêve de devenir astronaute pour trouver des planètes plus sûres pour son petit frère Ahmed.

Tom Fletcher confie alors son désarroi face à l’aspiration de la jeune fille, et son sentiment d’impuissance après sa question désarmante : « Mais qu’est-ce qu’il faut vraiment que j’apprenne [pour cela] ?« . Il écrit :

« Je suis remonté dans la voiture et j’ai quitté le camp, désolé de ne pas avoir réussi à exprimer combien ces questions sont difficiles pour nous tous même si, par rapport à Zeinab et Ahmed, nous menons des vies privilégiées. Mais surtout, j’étais furieux de ne pas avoir pu l’aider à imaginer un monde dans lequel les fusées que dessinait son frère étaient pointées vers les étoiles, et non vers eux.« 

Aussi, pour l’auteur, ce livre est sa tentative de « donner une meilleure réponse » à cette question « vertigineuse » :

Introduction | Allumer la flamme

1. La survie dans un monde en rapide mutation

survivre dans un monde incertain en mutation

Tom Fletcher nous présente son livre « Survivre dans un monde incertain » comme un guide de survie pour les individus, les familles, les communautés et les sociétés qui évoluent dans un monde en rapide mutation.

Son objectif est, dit-il, de nous aider à retrouver un certain contrôle sur notre vie et à devenir de « meilleurs ancêtres » face aux défis contemporains :

« Nous avons beaucoup de choses à apprendre si nous voulons trouver de meilleures façons de vivre ensemble, de répondre aux menaces auxquelles nous sommes confrontés, mais aussi de saisir les opportunités qui s’ouvrent à nous. Dans une époque où tout change si vite, où tant d’entre nous se sentent sans repères, où le sol semble se dérober sous nos pieds, ce livre pourrait nous aider à retrouver un peu de contrôle sur ce qui nous arrive.« 

2. L’éducation au cœur des enjeux

Tom Fletcher revient ensuite sur son expérience : depuis qu’il a quitté la diplomatie, il a choisi de se consacrer à l’éducation des enfants syriens réfugiés.

Pour ces jeunes et leurs parents, l’éducation est fondamentale, lance l’auteur, en soulignant par ailleurs les difficultés que ces derniers rencontrent pour s’adapter à différents systèmes éducatifs.

L’auteur rappelle également que, dans le monde, six jeunes sur dix ne savent ni lire ni compter, et 75 millions ne reçoivent aucune éducation formelle.

3. À l’écoute de la nouvelle génération

Tom Fletcher explique avoir mené une vaste enquête pour répondre à la question posée par Zeinab (anecdote racontée dans le prologue : « Qu’est-ce qu’il faut vraiment que j’apprenne ?« ).

Il a ainsi interrogé des centaines de personnes, des commandants des forces spéciales aux réfugiés, en passant par des Premiers ministres et des experts en éducation. Il a aussi organisé des hackathons avec des étudiants dans diverses villes du monde dans le but d’identifier les compétences manquantes dans leur éducation.

4. Les besoins éducatifs du XXIe siècle

D’après les principaux résultats de ces consultations, les jeunes expriment différents besoins : d’abord celui d’étudier l’histoire mondiale d’une manière plus inclusive :

Tous expriment aussi leur besoin d’acquérir des connaissances en politique, éducation civique et éthique (obligations les uns envers les autres, limites de nos libertés, modes de gouvernance au cours de l’histoire…) ainsi qu’en santé physique et mentale (Premiers soins d’urgence, régime alimentaire, éducation sportive, physique, sexuelle…).

L’auteur note également leur intérêt pour les compétences pratiques de la vie quotidienne et les compétences numériques (pour comprendre leur environnement technologique)

Selon Tom Fletcher, les jeunes interrogés souhaitent enfin :

  • Développer leur capacité à exprimer des opinions, à construire des arguments, à influencer les autres, à trouver leur voix, à détecter quand les autres les trompent.
  • Apprendre à écouter, à débattre de façon constructive, avec respect malgré les différences culturelles, à développer leur tolérance, une ouverture et à renforcer leur empathie.
  • Améliorer leur résilience, leur gestion de l’anxiété et de la pression constante qu’ils subissent.

5. Vers une éducation plus flexible et interactive

Tom Fletcher rapporte que ces jeunes aspirent également à une éducation plus flexible, avec davantage d’apprentissage en dehors de la classe, plus de musique et de sport, ainsi que des opportunités de voyager et de rencontrer des personnes d’autres cultures.

Il note leur critique quant au poids des savoirs académiques et des examens, au détriment du travail d’équipe et de la résolution de problèmes :

« Ils regrettaient l’importance donnée par les parents et les enseignants aux compétences académiques, avec des évaluations axées sur les examens et la mémorisation. « Ce qu’il faudrait évaluer, c’est notre capacité à travailler en groupe et en équipe, à résoudre des problèmes et à réaliser des projets ensemble. On devrait nous encourager à prendre des risques, au lieu de nous en décourager ».« 

Enfin, pour les jeunes interrogés lors de ces hackathons, « la technologie n’est pas encore utilisée à son plein potentiel » :

« Cela pourrait nous donner accès à tellement plus de choses, mais on nous dit toujours d’éteindre nos téléphones. Nous ne pouvons pas accéder à Internet pendant les examens, et pourtant dans la vraie vie tout le monde le fait.« 

6. L’urgence de réinventer nos systèmes éducatifs

réinventer nos systèmes éducatifs

Ces recherches, conclut l’auteur de « Survivre dans un monde incertain« , ont montré avec évidence « le profond désir de changement« , « l’urgence de réinventer nos systèmes éducatifs » et « l’importance d’impliquer les apprenants dans la conception de leur propre apprentissage » :

« Tout ce que j’ai entendu m’a déstabilisé, mais aussi stimulé et inspiré. Car les questions que posaient les étudiants étaient fondamentales. Pouvons-nous progresser dans notre façon de vivre ensemble ? Pourquoi perdons-nous ce lien vital avec ce qu’Abraham Lincoln appelait « la part de l’ange en nous » ? Pourquoi la technologie et les médias sociaux encouragent-ils tant nos pires instincts, et si peu nos meilleurs ? Pouvons-nous reconquérir l’espace du compromis, de la compréhension et de la raison ? Ou bien les premiers prototypes de la société mondiale seront-ils créés par les autocrates, les extrémistes et ceux qui pensent que le XXI e siècle sera voué à construire des murs ?« 

7. Dix compétences de survie pour notre futur, selon l’auteur de « Survivre dans un monde incertain« 

Tom Fletcher expose ici sa vision des compétences nécessaires pour survivre au XXIe siècle.

Il les répartit en trois catégories :

La tête => le savoir

Concernant la tête, l’auteur insiste sur l’importance de comprendre :

  • L’ingéniosité et la créativité humaines qui nous ont fait tant évoluer.
  • L’histoire de la coexistence : plus que l’étude des périodes de conflit, il s’agit d’apprendre des sociétés qui ont réussi le vivre-ensemble.
  • Notre relation avec la planète.
Les mains => les compétences

Pour les mains, Tom Fletcher met l’accent sur la nécessité de développer des compétences d’adaptation, d’apprentissage, de création et de coexistence, ainsi que de gestion de la santé physique et mentale.

Selon lui, il est également déterminant d’acquérir une « compétence globale » pour devenir de vrais citoyens du monde, ainsi que d’apprendre à apprendre pour gérer le tsunami technologique à venir.

Le cœur => les valeurs

Concernant le cœur, l’auteur soutient que nous devons apprendre la bienveillance, la curiosité et le courage. Il explique que ces valeurs sont essentielles pour réduire les inégalités, inventer de nouvelles façons de vivre et maîtriser la technologie.

L’auteur de « Survivre dans un monde incertain » conclut :

« En nous dotant de compétences de survie, certaines nouvelles et d’autres moins, nous pouvons construire des réseaux à une époque où les institutions sont en échec ; un consensus à une époque de disputes ; et des ponts à une époque de murs. Nous pouvons nous enseigner à valoriser l’expertise, la patience, la perspective afin d’affiner notre jugement dans cette époque d’infox et de chambres d’écho médiatiques. Nous pouvons aspirer à être calmes et courageux, tolérants et honnêtes dans cette époque d’indignation et d’intolérance, où règne la politique de la « post-vérité ». Nous pouvons être internationalistes à une époque de nationalisme, et ouverts d’esprit à une époque de fermeture d’esprit.« 

8. Les transformations dans nos vies professionnelles

Tom Fletcher termine l’introduction de son livre « Survivre dans un monde incertain » en revenant sur la manière bien différente dont les jeunes générations vivront leur entrée dans la vie professionnelle :

« Ceux qui quitteront le système éducatif en 2025 considéreront les choix de carrière de cette génération avec le même étonnement que nous quand nous pensons à nos ancêtres qui se contentaient de reprendre le métier familial. Ils se souviendront des horaires de bureau et de la retraite à 65 ans comme nous du temps où les femmes ne travaillaient pas.« 

Pour les jeunes, flexibilité et mobilité seront prioritaires :

« Devenir propriétaire de son logement sera une perspective plus lointaine, et toucher une bonne retraite de plus en plus improbable. Ils auront plus souvent le sentiment que leur premier emploi sera un tremplin plutôt qu’un choix de vie, et ils se douteront qu’il leur faudra changer d’emploi ou de métier, non seulement au cours de leur vie, mais aussi avant leurs 30 ans. Ils sauront aussi que des facteurs indépendants de leur volonté – climat, économie, pandémies – influenceront leur destin davantage que leurs choix professionnels. (…) La génération 2025 envisage déjà des parcours professionnels plus flexibles que ceux de ses parents. Ils seront moins liés à un lieu. Ce qui compte pour eux, c’est la mobilité.« 

Parmi les nouveautés, l’auteur évoque notamment :

  • La dominance des « digital native » (nés dans le monde numérique) sur le marché du travail.
  • L’automatisation, la délocalisation et l’externalisation des tâches.
  • La robotique, « notamment dans les dispositifs qui s’intégreront à notre corps pour nous rendre plus forts, plus résistants et plus intelligents« .
  • La connectivité des machines, l’intelligence artificielle.
  • L’ordinateur quantique, les nanotechnologies

Il écrit :

« Le fossé entre l’homme et la machine se referme (…). Si vous vous promeniez dans la rue en 2030, vous auriez de fortes chances de croiser des gens qui se sont déjà fait implanter une puce électronique pour des raisons médicales, ou simplement pour ne plus se soucier de transporter des clés et une carte bancaire. Si vous deviez entrer dans l’armée, vous auriez des chances de rencontrer des militaires qui utilisent déjà des exosquelettes. Si vous travailliez dans la diplomatie, vous seriez probablement amené à parler à des personnes qui pratiquent la traduction automatique. Si je suis encore en vie en 2050, j’anticipe pleinement que certaines parties de mon corps, artificielles, auront été imprimées en 3D.« 

9. Comment survivre à cette révolution inédite

Pour Tom Fletcher, il est nécessaire que les systèmes éducatifs puissent répondre à ces transformations majeures :

« Ce n’est pas de la science-fiction. Ces vagues de changements technologiques vont modifier les capacités humaines de base, y compris la façon dont nous nous déplaçons, créons et, surtout, pensons. Nous devons donc veiller à ce que nos systèmes éducatifs soient suffisamment souples pour y répondre.« 

Car si nous avons déjà connu des révolutions qui ont fait évoluer nos métiers et notre mode de vie dans le passé, celles en cours et à venir ne modifieront pas uniquement nos emplois mais aussi toute notre relation avec le travail :

« L’ampleur et le rythme de cette transformation ne ressemblent déjà à rien de ce que nous avons connu auparavant (…). Notre hyper-connectivité accélère l’innovation et la prochaine phase va détruire des emplois plus rapidement que nous ne pouvons en créer.« 

Pour l’auteur du livre « Survivre dans un monde incertain« , l’impact dévastateur de cette révolution technologique frappera d’abord les pays riches, mais finiront par balayer aussi les pays pauvres. Nous ne pourrons pas compter sur nos États absolument pas préparés à la situation pour nous apporter des solutions. Il nous reviendra donc de trouver nous-mêmes d’autres façons de travailler et d’apprendre, car « comme pour toutes les transformations technologiques, il y aura des gagnants et des perdants« .

Notre capacité à nous adapter rapidement va alors devenir une question de survie. Pourtant, encore maintenant, nous préparons très mal nos jeunes à cette adaptation.

10. Les défis des bouleversements futurs

Tom Fletcher développe ensuite 10 grands bouleversements à venir dans les prochaines décennies :

  • La croissance démographique,
  • Le changement climatique,
  • Le déplacement du pouvoir économique vers l’est,
  • Le vieillissement de la population mondiale,
  • L‘essor du sud, en particulier de l’Afrique,
  • Les inégalités croissantes au sein de nos sociétés,
  • Les nouvelles armes, l’opacité des règles en matière de cyberguerre et ses dangers,
  • La difficile gestion de tous ces défis par les systèmes internationaux,
  • Les implications de ces défis sur nos systèmes nationaux,
  • L’économie du partage.

Pour Tom Fletcher, curiosité, créativité et agilité seront primordiales pour faire face à ces défis, renforcer nos sociétés au lieu de laisser ces changements les affaiblir et façonner l’avenir de manière positive.

« Croissance démographique. Crise climatique. Tremblements de terre démographiques. Déplacement du pouvoir géopolitique. Nouvelles armes. Échec de la coopération internationale et des stratégies nationales. Marche en avant des Big Tech et du capitalisme autoritaire. L’inégalité qui accompagnera la transition vers une économie de partage. Une combinaison effrayante.« 

Face à ces mégatendances, l’auteur reconnaît qu’il est normal de se sentir mal préparé et de craindre que le monde soit hors de contrôle, car c’est effectivement le cas.

L’auteur termine en posant la question centrale de son ouvrage : « Que nous faut-il vraiment savoir pour survivre ?« 

Première partie – Dix compétences de survie

Chapitre 1 – Comment reprendre le contrôle

L’idée clé du premier chapitre de « Survivre dans un monde incertain » est que pour mieux maîtriser notre avenir dans un monde en rapide mutation, il est d’abord nécessaire de reprendre le contrôle.

Pour cela, nous devons, selon l’auteur, développer notre capacité à anticiper, notre résilience, notre faculté à reprendre le contrôle de notre temps, de notre argent et de notre apprentissage.

comment reprendre le contrôle et maitriser son avenir

1.1 – Anticiper

L’être humain a toujours excellé dans la prévision et l’adaptation, indique Tom Fletcher.

Et pour illustrer cette capacité, l’auteur cite divers exemples historiques, des chasseurs-cueilleurs aux prévisions météorologiques modernes.

Aussi, pour l’auteur, nous pouvons tous améliorer nos compétences en matière de prévision. C’est d’ailleurs ce que stipulent les travaux de Philip Tetlock, co-auteur du livre « Superforecasting » : « l’art de la prévision peut s’apprendre« .

Les lecteurs de cet article ont également lu :  The Creative Habit (Devenir Créatif)

Selon Noah Raford, futuriste en chef de Dubaï, comprendre l’avenir nous aide à mieux percevoir le présent et ainsi, à faire les réformes nécessaires. Les prévisionnistes essaient de prédire la façon dont les gens vont réagir au monde qui les entoure. « La clé est d’avancer en toute conscience » explique -t-il.

Tom Fletcher conseille de faire preuve d’humilité et de prudence dans nos prévisions, tout en nous autorisant parfois à « penser l’impensable« .

1.2 – S’entraîner à la résilience

L’auteur de « Survivre dans un monde incertain » explique que nous avons considéré, pendant longtemps, que la résilience ou capacité à rebondir, ne s’apprenait que par l’expérience d’une menace violente, d’un traumatisme, d’une enfance ou famille difficile. Or, en réalité, la résilience peut s’apprendre sans vivre ce genre de situation.

Tom Fletcher s’appuie sur les travaux de plusieurs psychologues (Norman Garmezy et Emmy Werner, George Bonanno, Martin Seligman) pour mettre en évidence des facteurs clés dans le développement de la résilience, à savoir :

  • Le sentiment que nous avons d’agir et d’être en contrôle dans une situation chaotiquedavantage que les circonstances extérieures (selon les psychologues).
  • Notre capacité à concevoir un événement négatif comme une occasion d’apprendre, de grandir, de tirer des leçons : « tout événement effrayant peut être traumatisant ou non pour la personne qui le vit. Ce qui compte, c’est la façon dont nous nous l’expliquons à nous-mêmes » selon le psychologue George Bonanno.
  • Le fait de considérer l’adversité comme temporaire : les personnes résilientes « sont moins susceptibles de considérer que les revers sont permanents, généraux, ou de croire que le sort s’acharne sur elles » affirme l’auteur.

Aussi, selon Tom Fletcher, nous avons trois moyens de nous entraîner à la résilience :

  1. Réfléchir avec soin sous pression.
  2. Identifier ses soutiens (personnes ou habitudes) en période de crise.
  3. Améliorer sa communication et son écoute en situation de stress.

1.3 – Reprendre le contrôle de notre temps

Pour reprendre le contrôle de notre temps, Tom Fletcher suggère de réfléchir à nos activités idéales et de les comparer à notre emploi du temps réel.

Parfois, il nous faudra aussi ralentir. L’auteur cite ici l’exemple de son ami John Casson qui a pris du recul pour se consacrer à la tranquillité, à la conscience de soi, au lâcher-prise, au repos et à l’attention.

1.4 – Reprendre le contrôle de notre argent

Tom Fletcher aborde ensuite le sujet de nos finances. Il est capital de réduire ses dettes et de posséder moins pour gagner en indépendance, dit-il.

L’auteur rappelle, par ailleurs, que l’argent ne peut acheter le vrai bonheur. Que nous surestimons souvent le plaisir procuré par les possessions matérielles (et sous-estimons celui tiré de nos expériences). Parfois, gagner plus d’argent peut même être source de stress supplémentaire.

En fait, une fois que nous avons satisfait nos besoins fondamentaux, beaucoup plus d’argent ne fait pas beaucoup plus de bonheur :

« Lorsque nous considérons la vie en termes de temps plutôt que d’argent, nous pouvons constater que ce que nous apprécions le plus, c’est une promenade hebdomadaire dans la nature, une connexion Internet décente, un déjeuner régulier avec des amis et une pause occasionnelle pour explorer un nouvel endroit. « La richesse ne consiste pas à avoir de grands biens, mais à avoir peu de besoins », écrivait le philosophe grec Épictète, stoïcien et ancien esclave.« 

Aussi, les individus ont tendance à surestimer la satisfaction apportée par les possessions matérielles tout en sous-estimant celle procurée par les expériences vécues :

1.5 – Apprendre, toujours

Pour Tom Fletcher, l’apprentissage continu est indispensable face aux transformations rapides du monde du travail. Selon lui, cet apprentissage permanent ne vise pas seulement l’employabilité : elle contribue également au bien-être personnel et renforce la confiance en soi.

L’auteur évoque l’exemple du programme « SkillsFuture » de Singapour, qui encourage l’apprentissage tout au long de la vie. Puis, il explique que deux types d’intelligence entrent en jeu dans ce processus d’apprentissage permanent : l’intelligence fluide, qui tend à diminuer avec l’âge, et l’intelligence cristallisée, qui au contraire s’enrichit avec l’expérience.

Enfin, Tom Fletcher conclut en proposant une approche pratique de l’apprentissage continu, basée sur 4 piliers : observer, apprendre, pratiquer et enseigner. Il nous encourage à identifier nos compétences de survie les moins développées pour établir un programme d’études personnalisé. Dans cette démarche, la curiosité s’avère essentielle pour relever les défis futurs.

Chapitre 2 – Comment être curieux

Le chapitre 2 du livre « Survivre dans un monde incertain » commence par l’histoire de Melanie Perkins, jeune milliardaire australienne et fondatrice de Canva. L’auteur utilise cet exemple pour illustrer comment la curiosité et l’ingéniosité peuvent mener au succès entrepreneurial.

comment être curieux

2.1 – Faire de la curiosité un moteur infatigable

Pour Tom Fletcher, la curiosité est une compétence de survie essentielle. Elle permet aux humains, observe-t-il, d’exercer un plus grand contrôle sur leur environnement.

En fait, les êtres humains sont naturellement curieux. C’est en tout cas ce que démontre une étude américaine qui montre notre propension à nous exposer parfois à des stimuli désagréables par pure curiosité.

L’auteur liste quatre raisons principales pour lesquelles la curiosité est clé. Elle :

  1. Nous aide à apprendre plus efficacement.
  2. Favorise l’innovation et la réussite professionnelle.
  3. Améliore notre bonheur et notre santé.
  4. Facilite la coexistence et développe l’empathie.

Enfin, Tom Fletcher nous met en garde contre les dangers de l’incuriosité dans notre époque actuelle, où les réseaux sociaux et les algorithmes créent des « chambres d’écho » : des espaces numériques fermés où les gens ne sont exposés qu’à des opinions similaires aux leurs.

Au lieu de nous ouvrir à des points de vue différents, nous nous retrouvons enfermés dans des bulles informationnelles qui ne font que confirmer et renforcer nos croyances existantes. Cette tendance à s’isoler dans des environnements qui confortent nos opinions, plutôt que de rester curieux et ouvert à la diversité des perspectives, peut freiner notre croissance personnelle et notre compréhension du monde.

2.2 – Innover grâce à la curiosité

L’auteur de « Survivre dans un monde incertain » propose ici un survol historique des grandes innovations humaines, de la marche bipède à l’invention de l’ordinateur, en passant par l’agriculture, l’écriture et l’électricité.

Il met en lumière trois caractéristiques communes à ces innovations :

  1. La plupart des technologies ont été sous-estimées à leur époque.
  2. L’innovation est souvent liée au développement, aux catastrophes ou aux ruptures technologiques.
  3. Ces innovations ont bouleversé non seulement des secteurs économiques, mais aussi la société dans son ensemble.

2.3 – 9 façons de développer sa curiosité personnelle, selon Tom Fletcher

Tom Fletcher partage ensuite 9 façons pratiques de nourrir sa curiosité :

  1. Observer une personne vraiment curieuse : l’auteur prend l’exemple de Tim Berners-Lee, créateur du World Wide Web, pour montrer comment la curiosité peut mener à des innovations révolutionnaires. Sa création du Web est, en effet, née de son désir de comprendre comment connecter différents ordinateurs entre eux et de sa curiosité persistante pour résoudre ce défi technologique.
  2. Nous entraîner à résoudre des problèmes : Tom Fletcher nous encourage à confronter régulièrement notre esprit à des défis pour développer notre créativité.
  3. Relier les points : l’auteur nous invite à faire des connexions entre différentes disciplines, citant l’exemple de Steve Jobs.
  4. Chercher ce qui nous fascine : pour cela, Tom Fletcher nous recommande de lire abondamment et d’explorer de nouveaux domaines d’intérêt.
  5. Jouer davantage : l’auteur rappelle combien le jeu est essentiel pour développer la créativité, citant l’exemple de LEGO.
  6. Faire de la place aux idées folles : Tom Fletcher nous encourage à nous créer de l’espace mental pour la sérendipité et les idées non conventionnelles.
  7. Trouver des collaborateurs et des concurrents : pour l’auteur, la collaboration et la compétition sont des éléments clés dans le processus d’innovation.
  8. Poser question sur question : Tom Fletcher recommande de cultiver une curiosité interrogative et propose une liste de questions à poser aux plus jeunes.
  9. Ne pas avoir peur de dire « je ne sais pas » : l’auteur valorise l’honnêteté intellectuelle et l’ouverture d’esprit.

Pour Tom Fletcher, ces pratiques peuvent augmenter nos chances collectives de réaliser des percées encore inimaginables. Il cite des exemples récents d’innovations médicales et technologiques qui montrent bien comment l’humanité continue à repousser les limites du possible.

L’auteur termine en revenant sur le parcours de Melanie Perkins (évoqué en début de chapitre). Son exemple est révélateur dans l’idée que nous pouvons créer de l’espace et du temps pour laisser surgir des idées innovantes. Il nous encourage donc à utiliser notre temps et notre curiosité nouvellement libérés pour contribuer, nous aussi, à façonner l’avenir.

Chapitre 3 – Comment trouver une mission

3.1 – Définir notre raison d’être

Tom Fletcher commence le 3ème chapitre de son livre « Survivre dans un monde incertain » en mettant en avant combien il est important de se trouver une mission personnelle.

L’auteur explique que pour se donner un but, il faut d’abord comprendre comment les autres nous perçoivent. Il illustre ce point avec l’exemple de Lubab al-Quraishi, une réfugiée irakienne devenue pathologiste aux États-Unis pendant la pandémie de Covid-19.

Il souligne également que cette mission ne doit pas être définie par les étiquettes que les autres nous imposent.

3.2 – Se connaître pour mieux agir

L’auteur nous propose ensuite des exercices pratiques pour définir notre mission. Il suggère de rédiger nos cinq objectifs personnels pour l’avenir et de visualiser notre vie en 2050. Il partage ses propres objectifs comme exemple, incluant un mariage épanouissant et le désir d’être un bon ancêtre.

Puis il insiste sur l’importance d’aligner ses actions quotidiennes sur ces objectifs à long terme.

3.3 – Anticiper les défis du futur

Tom Fletcher identifie trois grands changements qui influenceront notre capacité à réaliser notre mission :

  • La montée de la méfiance,
  • La prise de conscience croissante des inégalités,
  • La peur de la technologie.

Il nous invite alors à réfléchir à notre position par rapport à ces tendances et à agir en conséquence.

3.4 – Cultiver la confiance

Pour l’auteur de « Survivre dans un monde incertain« , il est essentiel de nous bâtir une confiance dans nos interactions personnelles et professionnelles.

Cette confiance, poursuit-il, se développe à travers la crédibilité, la fiabilité et le partage d’une forme d’intimité.

C’est pourquoi il recommande notamment de prêter attention à notre réputation en ligne et dans la vraie vie, et d’assumer nos erreurs.

3.5 – Embrasser l’échec

Pour Tom Fletcher, nous ne devons pas craindre l’échec.

accepter l'échec et apprendre toute sa vie

L’auteur mentionne ici de nombreux exemples d’entrepreneurs et d’innovateurs célèbres qui ont réussi grâce à leur persévérance face à l’échec.

Il nous invite alors à voir l’échec comme une opportunité d’apprentissage et de croissance. Et pour développer ce mindset, il propose des exercices pratiques, comme tenir un journal d’apprentissage et se fixer des objectifs réalisables.

3.6 – Apprendre tout au long de notre vie

La dernière partie de ce chapitre met en avant l’importance de l’apprentissage continu.

L’auteur partage plusieurs exemples comme le programme « SkillsFuture » de Singapour pour illustrer comment les sociétés peuvent encourager l’éducation tout au long de la vie.

Il souligne que l’apprentissage permanent n’a pas que pour unique but l’employabilité, mais aussi le bien-être et la confiance en soi. Il termine en proposant une approche pratique basée sur l’observation, l’apprentissage, la pratique et l’enseignement pour développer de nouvelles compétences.

Chapitre 4 – Comment trouver sa voix

Pour Tom Fletcher, trouver sa voix dans un monde en constante évolution est fondamental.

4.1 – Communiquer efficacement

Le 4ème chapitre du livre « Survivre dans un monde incertain » explique d’abord que notre capacité à communiquer efficacement est décisive pour réaliser notre mission personnelle et influencer positivement notre environnement.

L‘authenticité et la simplicité doivent être des éléments clés de notre communication, rappelle l’auteur.

4.2 – Maîtriser l’art du discours

Tom Fletcher partage ensuite 10 conseils pratiques pour améliorer nos compétences en matière de discours public.

maitriser l'art du discours

Dans cette liste de conseils, il met notamment l’accent sur l’importance de comprendre son auditoire, d’avoir un objectif clair et de maîtriser le contenu de son message. L’auteur propose également une structure simple pour improviser un discours en toute situation, basée sur le passé, le présent et le futur.

4.3 – Nous inspirer d’un mentor

Pour Tom Fletcher, développer sa voix passe aussi par le mentorat.

L’auteur évoque de nombreux exemples de personnalités célèbres qui ont bénéficié du mentorat et explique comment trouver et tirer le meilleur parti d’un mentor. Il insiste aussi sur l’importance de la réciprocité dans la relation mentor-mentoré.

4.4 – Affiner nos compétences de négociation

Pour Tom Fletcher, l’art de la négociation est une compétence essentielle pour faire entendre sa voix.

L’auteur propose des stratégies pour identifier ses intérêts, comprendre ceux de l’autre partie et trouver un terrain d’entente. Dans le processus de négociation, faire preuve de patience et de créativité est indispensable, ajoute-t-il.

Chapitre 5 – Comment trouver, développer et mobiliser notre communauté

5.1 – Comprendre les nouvelles dynamiques tribales

Tom Fletcher commence le chapitre 5 de « Survivre dans un monde incertain » en étudiant l’évolution des communautés à l’ère numérique.

Il explique comment les groupes WhatsApp et les réseaux sociaux créent, en fait, de nouvelles formes de tribus, plus fluides et dynamiques que les communautés traditionnelles.

Pour l’auteur, il est capital de réfléchir aux groupes auxquels nous appartenons et à leur impact sur notre vie.

5.2 – Construire des connexions authentiques

La construction d’une communauté repose sur notre capacité à créer activement des liens avec les autres, que ce soit en nous présentant nous-mêmes ou en facilitant les rencontres entre différentes personnes de notre réseau. Il s’agit d’un processus actif où nous jouons le rôle d’initiateur et de connecteur.

L’auteur partage alors des stratégies concrètes pour améliorer la qualité de ces interactions, qu’elles aient lieu en ligne ou dans la vie réelle. La clé réside dans l’authenticité des échanges : être sincère dans nos intentions et nos propos, et s’assurer que ces relations sont réciproques, c’est-à-dire que chacun donne et reçoit dans l’échange.

5.3 – Mobiliser notre communauté pour le changement

L’auteur décrit ensuite comment transformer notre communauté en un outil d’engagement et de changement positif.

Il apporte des exemples de militants impactants, comme Malala Yousafzai et Marcus Rashford, pour comprendre comment une voix individuelle peut mobiliser une communauté entière. Pour l’auteur, avoir une vision claire, arriver à inspirer les autres et mettre en place des plans concrets pour réaliser cette vision font partie des points clés.

5.4 – Savoir traverser les guerres culturelles

Pour conclure, Tom Fletcher aborde le sujet des « guerres culturelles » et propose des stratégies pour appréhender ces débats polarisants.

Il encourage à construire des mouvements inclusifs et à se concentrer sur des objectifs communs plutôt que sur les divisions. Il est aussi crucial, souligne l’auteur, d’utiliser les réseaux sociaux de manière responsable pour promouvoir le dialogue et la compréhension mutuelle.

Chapitre 6 – Comment coexister

comment coexister, survie collective

6.1 – Prendre conscience de l’urgence de la coexistence pour notre survie collective

Pour Tom Fletcher, la capacité des êtres humains à vivre ensemble harmonieusement pourrait représenter le plus grand défi de notre époque.

L’auteur partage ici des expériences personnelles vécues en Irlande du Nord et au Liban, deux régions marquées par des conflits historiques mais aussi par des succès remarquables en matière de réconciliation. Ces exemples concrets montrent à la fois la fragilité et la force des sociétés qui parviennent à dépasser leurs divisions pour construire un avenir commun.

Et à travers ceux-ci, se dessine un constat alarmant : si nous perdons notre aptitude à coexister malgré nos différences, nous mettons en péril notre survie collective.

6.2 – Repenser l’enseignement de l’histoire

Tom Fletcher plaide pour une refonte de l’enseignement de l’histoire, en mettant l’accent sur une perspective mondiale plutôt que nationale.

Il met en lumière des initiatives comme le programme d’Adyan au Liban, qui promeut la coexistence entre communautés religieuses. L’auteur partage aussi un aperçu de l’histoire de la coexistence humaine, en soulignant les progrès que nous avons réalisés dans la communication, la gouvernance et les droits de l’homme.

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6.3 – Relever les défis de la coexistence moderne

L’auteur de « Survivre dans un monde incertain » identifie cinq domaines clésla coexistence est mise à l’épreuve :

  • Les migrations,
  • Les relations intergénérationnelles,
  • La religion,
  • L’aménagement urbain,
  • Les réseaux sociaux.

Pour chaque domaine, Tom Fletcher propose des pistes de réflexion et d’action pour favoriser une meilleure cohabitation.

6.4 – Cultiver le courage de coexister

Le courage est une qualité clé dans la promotion de la coexistence, observe ici l’auteur. Pour clarifier son propos, il revient sur des exemples inspirants, comme celui de Sara Mardini, une réfugiée syrienne devenue secouriste.

Puis, il nous propose sept exercices pratiques pour booster notre courage. Parmi ceux-ci, nous retrouvons :

  • L’observation de modèles, qui consiste à étudier le comportement de personnes qui incarnent ce courage de la coexistence, pour nous inspirer de leurs actions et de leur façon de surmonter les préjugés.
  • La mise en perspective, qui nous invite à prendre du recul sur nos propres biais culturels en nous imaginant dans la situation de l’autre.
  • L’expression de sa vulnérabilité, qui encourage à partager nos doutes et nos peurs face à la différence, et à créer, de cette façon, un espace de dialogue authentique et d’empathie mutuelle.

6.5 – Être acteur du « vivre ensemble »

Pour conclure, Tom Fletcher insiste sur la nécessité d’une action concrète pour améliorer notre capacité à vivre ensemble.

Il encourage les lecteurs à « retourner leur chaise« . Cette métaphore fait référence à un moment clé des négociations de paix en Irlande du Nord : lors d’une impasse dans les discussions, un négociateur a simplement retourné sa chaise pour faire face à son adversaire plutôt que de lui tourner le dos, transformant ainsi une confrontation en dialogue. Ce geste symbolique rappelle qu’il suffit parfois d’un simple changement de perspective pour reconnaître l’humanité de l’autre, même chez ceux que nous considérons comme nos opposants.

Ainsi, pour l’auteur, notre survie dépend de cette capacité à dépasser nos différences et nos préjugés pour privilégier la bienveillance. C’est, soutient-il, en reconnaissant notre humanité partagée, malgré nos divergences, que nous pourrons construire un avenir véritablement commun.

Chapitre 7 – Comment être bienveillant

Pour Tom Fletcher, la bienveillance est une compétence de survie clé pour l’avenir.

Dans le 7ème chapitre de « Survivre dans un monde incertain« , l’auteur explique, en effet, que cette qualité est cruciale pour réduire les inégalités, améliorer notre bien-être personnel et renforcer nos relations sociales.

7.1 – Connaître les bienfaits de la bienveillance

Tom Fletcher présente d’abord les avantages de la bienveillance. Ainsi, la bienveillance :

  1. Nous rend plus heureux, comme le confirment des études scientifiques.
  2. Est bénéfique pour notre santé, réduisant l’anxiété et le stress.
  3. Améliore nos performances professionnelles, comme le montre une étude de Google sur ses équipes les plus performantes.

L’auteur souligne aussi que la bienveillance n’est pas innée mais peut être développée et enseignée.

prendre soin de nous cultiver la bienveillance

7.2 – Prendre soin de nous pour mieux nous occuper des autres

Pour Tom Fletcher, prendre soin de nous-même est une première étape vers la bienveillance.

Plusieurs aspects sont ici abordés par l’auteur :  

  • L’alimentation : l’auteur recommande un régime plus végétal et une approche plus consciente de l’alimentation.
  • L’exercice physique : Tom Fletcher souligne les bienfaits de l’activité physique régulière sur notre santé mentale et physique.
  • Le sommeil : l’importance d’un sommeil de qualité est mise en avant, avec des conseils pratiques pour améliorer notre sommeil.
  • La pleine conscience : l’auteur évoque les bénéfices de la méditation et de la pleine conscience, en citant l’exemple de Goldie Hawn et son programme pour les écoles.

7.3 – Cultiver la bienveillance et l’empathie au quotidien

Tom Fletcher propose ensuite plusieurs exercices pratiques pour développer notre bienveillance et notre empathie :

  1. Observer et apprécier les actes de bienveillance autour de soi.
  2. Nous occuper de nous, de notre corps (comme décrit dans le paragraphe précédent).
  3. Mesurer notre chance et pratiquer la gratitude.
  4. Tenir un registre des interactions positives quotidiennes.
  5. Faire preuve de gentillesse envers des inconnus.
  6. Enseigner la bienveillance aux autres, notamment aux enfants.
  7. Prendre conscience de nos filtres (comme développé ci-dessous).

7.4 – Comprendre et dépasser nos filtres

Pour développer notre bienveillance, nous devons prendre conscience de nos propres filtres, de nos biais, de « la lentille à travers laquelle nous voyons le monde » lance l’auteur.

L’auteur de « Survivre dans un monde incertain » propose alors des actions dans cet objectif et dans le but de développer l’empathie et la compréhension mutuelle. Parmi celles-ci, il nous invite notamment à :

  • Échanger, discuter, essayer de comprendre les opinions des autres, écouter leurs explications plutôt que d’essayer de convaincre.
  • Discuter d’émotions négatives de manière constructive.
  • Rechercher des retours honnêtes pour nous améliorer.
  • Utiliser la méthode des cinq » P » des psychologues pour mieux comprendre les autres qui considèrent les facteurs « prédisposants« , de « présentation« , « précipitants« , de « préservation » et de « protection« .

Tom Fletcher conclut en soulignant que la bienveillance est un superpouvoir qui peut transformer positivement notre vie et celle des autres. Il nous encourage à pratiquer activement la bienveillance dans notre vie quotidienne, car il s’agit, affirme-t-il, d’une compétence absolument essentielle pour évoluer dans le monde complexe et changeant du XXIe siècle.

Chapitre 8 – Comment vivre avec la technologie

8.1 – Comprendre les défis de la révolution technologique

Tom Fletcher débute le chapitre 8 de « Survivre dans un monde incertain » en analysant les risques et les opportunités liés à l’évolution rapide de la technologie.

Il nous met en garde contre la dépendance excessive à la technologie et ses effets potentiellement négatifs sur la créativité et les relations humaines. Il est primordial que nous trouvions, déclare-t-il, un équilibre entre l’utilisation de la technologie et le maintien de notre humanité.

8.2 – Créer un cadre éthique pour la technologie

Selon Tom Fletcher, nous devons nécessairement mettre en place des cadres éthiques pour encadrer le développement et l’utilisation des nouvelles technologies.

L’auteur propose la création de coalitions entre la science, l’industrie, la société civile et le monde académique en vue d’établir une gouvernance collaborative des technologies émergentes.

8.3 – Acquérir les compétences clés de l’ère numérique

L’auteur de « Survivre dans un monde incertain » identifie cinq compétences clés pour survivre à l’ère technologique :

  1. La capacité à travailler avec la technologie.
  2. La compréhension de l’impact de la technologie sur nous.
  3. L’esprit critique face aux informations en ligne.
  4. La vigilance face aux menaces numériques.
  5. Le développement de notre humanité.

D’autre part, l’adaptabilité et l’apprentissage continu sont incontournables pour rester pertinent dans un monde en constante évolution technologique.

8.4 – Protéger sa vie privée et sa sécurité en ligne

protéger sa vie privée, sécurité en ligne

Dans cette partie de « Survivre dans un monde incertain« , Tom Fletcher aborde la question cruciale de la protection de la vie privée à l’ère numérique.

Il émet des conseils pratiques pour limiter le partage de données personnelles et se protéger contre les cybermenaces.

Il souligne également l’importance d’éduquer les jeunes générations à une utilisation responsable et sûre d’Internet.

8.5 – Cultiver notre humanité face à la technologie

Pour conclure, Tom Fletcher insiste sur la nécessité de développer notre humanité parallèlement à nos compétences technologiques.

Il nous suggère d’explorer les arts, la culture et les relations humaines pour maintenir un équilibre sain face à l’omniprésence de la technologie.

L’auteur affirme que la clé pour vivre harmonieusement avec les machines réside dans le développement de nos qualités intrinsèquement humaines, telles que l’empathie, l’intuition et la créativité.

Chapitre 9 – Comment être global

Le neuvième chapitre de « Survivre dans un monde incertain » aborde la compétence globale.

Il met, en effet, en lumière comment cette capacité à comprendre et interagir efficacement avec des cultures différentes, à penser de manière critique sur les enjeux mondiaux et à s’adapter à un environnement en constante mutation devient, dans un monde incertain et de plus en plus interconnecté, une compétence de survie essentielle que chacun peut et doit développer.

9.1 – Instruire autrement pour un monde en mutation

Tom Fletcher commence par présenter Andreas Schleicher, directeur de l’éducation à l’OCDE, comme un penseur influent et rebelle dans le domaine de l’éducation.

Face à la montée de l’automatisation qui menace de nombreux emplois traditionnels, Andreas Schleicher propose une révolution dans notre approche de l’éducation.

Il défend l’idée qu’il faut repenser en profondeur ce que nous évaluons chez les élèves : au lieu de tester simplement leurs connaissances académiques, nous devrions mesurer leur capacité à mobiliser des compétences variées, à faire preuve de créativité et à maintenir leur bien-être.

Cette vision trouve un écho chez Jack Ma, le fondateur du géant chinois Alibaba, qui va encore plus loin. Pour lui, l’école doit avant tout préparer les jeunes à un monde en perpétuelle mutation. Cela signifie leur apprendre à rebondir après un échec, à penser de manière créative et à développer leur empathie – des qualités typiquement humaines que les machines ne peuvent pas reproduire. L’enjeu n’est plus seulement de former des élèves performants dans les matières académiques, mais de préparer des individus résilients et adaptables, capables de prospérer dans un avenir incertain.

9.2 – Développer notre compétence globale

Nous l’avons dit en introduction de ce chapitre : dans notre monde incertain et de plus en plus interconnecté, développer notre compétence globale devient incontournable.

Mais cette capacité à progresser et réussir dans un environnement mondialisé ne se limite pas à parler plusieurs langues ou à connaître différentes cultures. Elle englobe un ensemble de facultés qui deviennent déterminantes, tant pour notre employabilité que pour notre capacité à relever les défis planétaires actuels, souligne à nouveau l’auteur.

Ainsi, selon l’OCDE, cette compétence repose sur trois piliers fondamentaux :

  • Être capable d’analyser de façon critique les grands enjeux mondiaux, qu’il s’agisse du changement climatique ou des inégalités.
  • Comprendre et respecter les différences culturelles.
  • Savoir interagir efficacement avec des personnes d’horizons très différents.

Certains pays ont déjà pris une longueur d’avance dans ce domaine. Singapour et le Canada, par exemple, ont intégré ces compétences au cœur de leur système éducatif. Des experts comme Fernando Reimers et Connie Chung vont plus loin en proposant un programme d’études entièrement centré sur la formation de citoyens du monde.

Pour développer concrètement cette compétence globale, plusieurs exercices pratiques s’avèrent particulièrement efficaces. L’auteur en propose 7, dont :

  • L’analyse à 360 degrés => elle consiste à observer une personne sous tous les angles pour comprendre comment son origine et son parcours influencent sa vision du monde.
  • Les jeux de rôle sur des controverses internationales => ils permettent de se mettre à la place de l’autre et de comprendre des points de vue opposés.
  • L’identification de défis mondiaux qui nous touchent personnellement => cela aide à développer un sentiment d’engagement global.

Finalement, termine l’auteur, une des clés de la compétence globale réside dans notre volonté de sortir de notre zone de confort, de développer notre empathie et d’améliorer notre communication interculturelle. Car, comme le souligne Sir Graeme Lamb, ancien commandant des forces spéciales britanniques, la capacité à comprendre et à communiquer efficacement avec des personnes d’autres cultures est devenue une compétence vitale pour affronter le monde d’aujourd’hui et de demain.

Chapitre 10 – Comment être un bon ancêtre

10.1 – Cycle de vie et responsabilité envers les générations à venir : la leçon de Fukushima

Tom Fletcher débute le chapitre 10 de son livre « Survivre dans un monde incertain » en évoquant une histoire. L’histoire d’un acte de courage remarquable : en 2011, après la catastrophe nucléaire de Fukushima, deux cents retraités japonais se portent volontaires pour intervenir sur le site contaminé. Leur raisonnement est aussi simple que profond : si le cancer se déclare dans vingt ou trente ans à cause des radiations, ils ne seront plus là pour en souffrir, épargnant ainsi ce risque aux plus jeunes générations.

Pour l’auteur, ce geste illustre magnifiquement la conscience du cycle de la vie et notre responsabilité envers les générations futures.

10.2 – Préserver les valeurs familiales

Pour Tom Fletcher, cette transmission intergénérationnelle va bien au-delà des simples arbres généalogiques ou des anecdotes familiales. Elle touche à l’essence même de ce qui fait notre identité.

transmission intergénérationnelle valeurs familiales

C’est d’ailleurs ce que révèle la découverte émouvante et inattendue qu’il a faite, un jour, dans une bibliothèque d’Oxford : vingt-deux boîtes remplies de lettres échangées entre ses grands-parents. La correspondance s’étendait sur plus de 40 ans. Elle dévoile les espoirs, les valeurs et la vision du monde de ses ancêtres qui ont influencé et continué d’influencer les générations suivantes. Bien plus que de simples reliques de passé, ces lettres représentent ainsi de véritables ponts émotionnels entre les générations, riches en enseignements.

Cependant, ajoute l’auteur, cet héritage familial nécessite un regard critique et nuancé. Car il s’agit de discerner avec sagesse ce qui mérite d’être préservé et transmis, tout en reconnaissant les aspects problématiques qui ne doivent pas être perpétués.

C’est dans cet équilibre délicat entre tradition et évolution que se joue notre rôle de passeur entre les générations.

10.3 – Guérir les traumatismes historiques

Nous sommes tous porteurs de cicatrices invisibles héritées du passé. Tom Fletcher s’appuie sur les travaux de la psychothérapeute Alexandra Asseily pour montrer que les traumatismes de nos ancêtres (qu’il s’agisse de conflits, de guerres ou de blessures familiales) continuent à influencer nos comportements et nos relations, souvent sans même que nous en ayons conscience.

Cette transmission, précise l’auteur, ne relève pas uniquement de l’éducation ou de la culture.

Entre également en jeu l’épigénétique : cette science émergente confirme que les traumatismes vécus peuvent modifier l’expression de nos gènes et se transmettre biologiquement aux générations suivantes. Ainsi, les petits-enfants de survivants de l’Holocauste présentent des réponses au stress différentes, marquées par les expériences traumatiques de leurs grands-parents.

Pour briser ce cycle et devenir de « bons ancêtres », nous devons d’abord reconnaître ces héritages. Un exercice simple mais puissant consiste à identifier les avantages dont nous avons bénéficié dans la vie – qu’il s’agisse d’une bonne éducation, d’un réseau familial influent ou de privilèges liés à notre origine – et à réfléchir à la façon dont ils ont façonné notre vision du monde.

Cette prise de conscience est le premier pas vers la guérison de ces blessures ancestrales et la construction d’un avenir plus équitable pour les générations futures.

10.4 – Agir pour un avenir meilleur

Tom Fletcher identifie trois fronts majeurs sur lesquels nous devons agir pour être de meilleurs ancêtres, trois défis qui menacent les générations futures :

  • La résolution des conflits hérités du passé : l’exemple de l’Allemagne d’après-guerre est édifiant. En reconnaissant sa responsabilité dans l’Holocauste et en s’engageant dans un véritable travail de mémoire et de réparation, le pays a montré qu’il est possible de transformer des traumatismes historiques en fondations pour un avenir plus pacifique.
  • Les inégalités persistantes : qu’il s’agisse des disparités entre les sexes, des discriminations raciales ou des droits de la communauté LGBTQ+, le chemin vers l’égalité reste long et semé d’obstacles. L’éducation joue ici un rôle crucial, non seulement pour les jeunes mais pour tous, en développant l’empathie, l’intelligence émotionnelle et la curiosité.
  • La crise climatique : sur cette question, nos choix quotidiens impactent directement l’avenir. Des gestes concrets sont à notre portée : opter pour des énergies vertes, réduire notre consommation de viande, limiter nos déplacements en avion. Ces actions, qui peuvent sembler modestes à l’échelle individuelle, deviennent puissantes lorsqu’elles sont adoptées collectivement.

10.5 – Le pouvoir du pardon

Tom Fletcher termine ce chapitre en soulignant que le pardon représente peut-être la compétence de survie la plus exigeante, mais aussi la plus transformatrice, tant pour les individus que pour les sociétés.

Des histoires extraordinaires en témoignent, comme celle de :  

  • Antoine Leiris : en 2015, deux jours après les attentats de Paris qui lui ont enlevé sa femme, Antoine Leiris adresse aux terroristes une lettre poignante : « Vous n’aurez pas ma haine« . Ce refus de la vengeance devient un acte de résistance plus puissant que la violence elle-même.
  • Dr Izzeldin Abuelaish : plus bouleversant encore est le témoignage du Dr Izzeldin Abuelaish, médecin palestinien qui a perdu ses trois filles et sa nièce lors d’un bombardement à Gaza. Malgré cette tragédie insurmontable, malgré les humiliations quotidiennes et la perte de ses maisons familiales, il choisit la voie du pardon : « Je ne pourrai jamais ne pas haïr ce qu’ils ont fait à mes filles. Mais je peux choisir de ne pas les haïr eux. »
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Ces exemples nous invitent à regarder nos propres blessures, même les plus modestes, et à considérer le pardon non comme un signe de faiblesse, mais comme l’expression d’un courage suprême.

En nous libérant du fardeau de la rancœur et du ressentiment, le pardon ouvre la voie à la guérison personnelle et à la réconciliation collective. Pour Tom Fletcher, c’est par ce chemin difficile mais nécessaire que nous pouvons espérer briser les cycles de violence et construire un héritage de paix pour les générations futures.

Deuxième partie – Commencez maintenant

Dans la 2ème partie de son livre « Survivre dans un monde incertain« , Tom Fletcher commence par présenter deux scénarios possibles concernant l’avenir de l’éducation.

Chapitre 11 – Scénario 1 : Éducation, le moment des portes coulissantes

11.1 – Un fossé qui se creuse : l’éducation à deux vitesses

Dans le premier scénario, le plus probable selon lui, le fossé se creuse entre riches et pauvres.

L’auteur explique que les plus aisés auront accès à une éducation de qualité axée sur la créativité et les compétences non automatisables, tandis que la majorité restera à la traîne. Il alerte sur les risques d’inégalités croissantes et de troubles sociaux qui en découleraient.

11.2 – Trois groupes d’intérêt peu enclins au changement

L’auteur identifie ensuite trois groupes qui, selon lui, ne mèneront pas le changement nécessaire. Il s’agit de :

  • L’industrie technologique,
  • Les gouvernements,
  • Les universités.

En effet, Tom Fletcher explique que malgré leurs bonnes intentions, ces acteurs sont souvent freinés par leurs propres intérêts ou limitations. Il stipule notamment la difficulté des États à réformer les systèmes éducatifs et la tendance des universités à rester figées sur des modèles dépassés.

11.3 – L’urgence d’une transformation de l’éducation

La pandémie a agi comme un révélateur impitoyable des failles de nos systèmes éducatifs.

Pour l’auteur de « Survivre dans un monde incertain« , cette crise a clairement mis en évidence que l’école, telle que nous la connaissons depuis deux siècles, n’est plus adaptée aux défis du XXIe siècle. Alors que le monde se transforme à une vitesse vertigineuse – automatisation croissante, changement climatique, mutations géopolitiques – nous continuons à former les jeunes comme nous le faisions il y a cinquante ans.

L’heure n’est plus aux ajustements marginaux mais à une véritable révolution éducative, plaide Tom Fletcher. Car il ne s’agit plus simplement d’enseigner des connaissances qui seront peut-être obsolètes demain, mais de développer des compétences essentielles pour survivre et s’épanouir dans un monde incertain : créativité, adaptabilité, pensée critique, intelligence émotionnelle.

Cette transformation doit aussi reconnaître que l’apprentissage ne s’arrête pas à la sortie de l’école. Dans un monde où nous devrons probablement changer plusieurs fois de carrière au cours de notre vie, la capacité à apprendre en continu devient une compétence de survie fondamentale.

Notre avenir collectif dépend de notre aptitude à réinventer l’éducation, non pas comme une simple étape de la vie, mais comme un processus continu d’adaptation et de croissance.

Chapitre 12 – Scénario 2 : Renaissance 2.0

Renaissance 2.0 Repenser l'éducation

12.1 – Transmettre l’acquis et repenser l’éducation

Tom Fletcher présente un second scénario plus optimiste pour l’avenir de l’éducation.

Dans celui-ci, nous recentrons l’éducation sur son objectif initial : transmettre le meilleur de nos connaissances aux générations futures, tout en leur fournissant les compétences de survie nécessaires.

Pour cela, nous devons, indique-t-il, repenser notre approche de la connaissance à l’ère numérique, où l’information double chaque année. Il cite Roly Keating, directeur de la British Library, pour qui il est capital d’apprendre à utiliser le savoir plutôt que de simplement l’accumuler.

12.2 – Le potentiel d’Internet pour démocratiser l’éducation

Tom Fletcher parle ensuite du potentiel sans précédent que représente Internet pour transformer l’accès à l’éducation. La révolution numérique ouvre des perspectives sans précédent :

L’auteur évoque des initiatives telles que LearnCloud et Wikipédia, qui offrent un accès gratuit et ouvert au savoir.

Cependant, il ne suffit pas de rendre l’information plus accessible. L’enjeu est de repenser fondamentalement notre rapport au savoir dans son ensemble. À l’ère d’Internet, où toute information est disponible en quelques clics, la simple mémorisation de faits devient moins pertinente.

L’accent doit être mis sur le développement de compétences plus essentielles : l’esprit critique pour évaluer la fiabilité des sources, et la créativité pour connecter et utiliser ces connaissances de manière innovante.

12.3 – Vers une éducation plus inclusive et adaptée

Dans ce scénario intitulé « Renaissance 2.0 », Fletcher envisage une éducation plus inclusive, adaptée aux différents styles d’apprentissage et centrée sur le développement de compétences essentielles pour le XXIe siècle.

Mais pour cela, il faut libérer les enseignants afin qu’ils puissent se concentrer sur l’encadrement et le retour d’information plutôt que sur la simple transmission de connaissances.

12.4 – Le rôle des parents et de la société dans la réforme éducative

Dans cette approche, la transformation de l’éducation ne peut pas reposer uniquement sur les épaules des enseignants ou des institutions : c’est un défi qui requiert la mobilisation de toute la société.

Les parents, en particulier, jouent un rôle majeur dans cette évolution, et les signes sont encourageants. Tom Fletcher partage, en effet, les conclusions d’études récentes qui montrent un changement profond dans leurs priorités : au-delà des résultats académiques traditionnels, les parents accordent une importance croissante au développement émotionnel et social de leurs enfants, reconnaissant que le bien-être et les compétences relationnelles sont aussi essentiels que les mathématiques ou la grammaire.

Ce changement de mentalité ouvre la voie à une réforme éducative plus ambitieuse. Les parents réalisent qu’une éducation va bien au-delà des examens. Cette évolution permet d’envisager des transformations profondes pour préparer les jeunes aux défis complexes du XXIe siècle.

Car l’auteur le rappelle : réinventer l’éducation est désormais une nécessité pour notre survie collective.

Chapitre 13 – Humanifeste

13.1 – Défendre les droits de l’homme dans un monde en mutation

Le treizième chapitre de « Survivre dans un monde incertain » commence par évoquer les défis actuels auxquels l’humanité est confrontée.

Il compare ces menaces modernes à une nouvelle version des quatre cavaliers de l’Apocalypse : au lieu de la conquête, la guerre, la famine et la mort, notre époque est menacée par la technologie incontrôlée, les pandémies, les conflits et la crise climatique. Ces défis peuvent sembler insurmontables, mais des figures inspirantes nous montrent pourtant la voie de la résistance.

L’histoire de Zeid Ra’ad al-Hussein en est un exemple remarquable. Ce prince jordanien, devenu haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, a choisi d’abandonner la diplomatie feutrée pour devenir une voix puissante contre les injustices. Face aux dirigeants autocrates et aux violations des droits humains, il n’a pas hésité à s’élever publiquement, quitte à s’attirer les foudres des puissants. Qualifié de « provocateur » par la Russie, de « fils de pute » par le président philippin Duterte, il a persisté dans sa mission, convaincu que le silence face à l’oppression équivaut à une complicité.

Son exemple illustre le besoin crucial de personnalités publiques prêtes à mettre leur position au service d’une cause plus grande qu’elles-mêmes. Dans un monde de plus en plus polarisé, où la recherche du pouvoir personnel l’emporte souvent sur le bien commun, ces voix courageuses deviennent des phares d’espoir et des catalyseurs de changement.

13.2 – L’histoire peut se répéter, mais l’espoir persiste

L’année 1989, avec la chute du mur de Berlin et les révolutions qui ont transformé le monde, semblait marquer le triomphe définitif de la démocratie libérale. Pourtant, trois décennies plus tard, observe Tom Fletcher, nous constatons que le progrès n’avance pas en ligne droite : les démocraties peuvent reculer, les libertés s’éroder, les divisions resurgir.

Pour l’auteur, cette constatation ne doit pas pour autant nous conduire au pessimisme. L’histoire de l’humanité est jalonnée de crises que nous avons su surmonter grâce à notre extraordinaire capacité d’adaptation. Les faits sont là pour le prouver : nous vivons aujourd’hui deux fois plus longtemps que nos arrière-grands-parents, l’extrême pauvreté a été réduite de moitié en quinze ans, nous avons deux cents fois moins de risques de mourir dans un conflit qu’il y a un siècle. La polio vient d’être éradiquée en Afrique, et ce même pendant la pandémie de Covid-19.

Cet optimisme n’est donc pas une simple posture mais s’appuie sur des réalités tangibles. Il ne s’agit pas de nier les défis immenses qui nous attendent, mais de reconnaître notre capacité collective à les relever, comme nous l’avons toujours fait à travers l’histoire, lance l’auteur.

13.3 – Un nouveau manifeste pour l’humanité

Au terme de ce chapitre, Tom Fletcher propose un « humanifeste » : une réinvention moderne, une vision renouvelée de notre Déclaration universelle des droits de l’homme.

Ce manifeste s’articule autour de principes fondamentaux interconnectés :

  • Il réaffirme l’égalité fondamentale entre tous les êtres humains, tout en reconnaissant notre responsabilité collective envers la planète qui nous accueille.
  • Il nous rappelle notre devoir envers les générations qui nous suivront.
  • Il célèbre la richesse de notre diversité culturelle comme une force plutôt qu’une source de division.
  • Au cœur de ce manifeste se trouve aussi la reconnaissance que l’éducation n’est plus une simple étape de la vie mais un processus continu d’adaptation et de croissance.

Ces principes ne sont pas de simples idéaux abstraits, souligne l’auteur : ils constituent des outils pratiques pour préserver notre humanité à l’ère des intelligences artificielles, des manipulations génétiques et des réseaux sociaux.

Dans un monde où la technologie redéfinit ce que signifie être humain, cet « humanifeste » nous rappelle les valeurs essentielles qui doivent guider notre évolution collective.

Chapitre 14 – Les trente-neuf mesures de survie que vous pouvez commencer à prendre dès aujourd’hui

trente-neuf mesures de survie dans un monde incertain

Dans le dernier chapitre de « Survivre dans un monde incertain« , Tom Fletcher présente une liste de 39 actions concrètes que nous pouvons entreprendre pour mettre en pratique les compétences de survie abordées dans le livre dans un monde incertain.

Ces mesures sont regroupées en quatre catégories :

  • Notre mission : dans cette catégorie, nous sommes invités à définir ce qui compte vraiment pour nous et à tracer notre propre chemin.
  • La pratique : cette partie nous guide vers l’acquisition de nouvelles compétences cruciales.
  • Les gens : les mesures de cette section nous aident à tisser des liens significatifs et durables avec les autres.
  • Nous-même : ce volet nous rappelle l’importance fondamentale de prendre soin de notre corps et de notre esprit.

Mais ce guide n’est pas figé : il est conçu pour évoluer avec nos expériences collectives. En partageant nos succès, nos échecs et nos apprentissages dans l’application de ces mesures, nous enrichissons ce manuel de survie collectif.

Car dans un monde qui change à une vitesse vertigineuse, notre meilleure chance de survie réside dans notre capacité à apprendre les uns des autres et à nous adapter ensemble !

Conclusion de « Survivre dans un monde incertain » de Tom Fletcher

1/ Trois idées clés à retenir pour survivre dans un monde incertain

Idée n°1 : Notre survie dépend de notre capacité à transmettre les bonnes compétences

Dans un monde où le changement s’accélère de façon vertigineuse, Tom Fletcher bouleverse notre vision de la transmission intergénérationnelle.

Au-delà de notre adaptation personnelle aux défis contemporains – révolution numérique, crise climatique, mutations géopolitiques – notre véritable responsabilité est de préparer les générations futures.

L’auteur montre que nous devons leur transmettre non pas nos savoirs, peut-être déjà obsolètes demain, mais les compétences fondamentales qui leur permettront de survivre et de s’épanouir dans un monde encore plus incertain que le nôtre.

Idée n°2 : L’éducation doit privilégier les compétences humaines plutôt que les savoirs

L’auteur appelle alors à une révolution éducative radicale. À l’heure où l’intelligence artificielle peut mémoriser et traiter l’information mieux que nous, nos systèmes éducatifs doivent cesser de valoriser l’accumulation de connaissances pour se concentrer sur le développement des qualités intrinsèquement humaines : créativité, empathie, résilience, esprit critique.

Cette refonte profonde devient d’autant plus urgente que l’automatisation menace de nombreux emplois traditionnels.

L’enjeu n’est plus de former des élèves performants dans les matières académiques, mais de préparer des individus capables de s’adapter, d’innover et de collaborer face à l’imprévu.

Idée n°3 : La bienveillance et la curiosité sont nos meilleurs atouts face aux défis globaux

Dans un monde qui tend vers la polarisation et le repli identitaire, Tom Fletcher nous enseigne que notre survie collective repose sur des valeurs profondément humaines.

La bienveillance, la curiosité et le courage ne sont pas des qualités désuètes mais des compétences essentielles pour le XXIe siècle. Ce sont elles qui nous permettront de créer des ponts entre les cultures, de comprendre des perspectives différentes et d’inventer collectivement des solutions aux défis mondiaux.

Ces qualités, selon l’auteur, s’apprennent, se développent et se transmettent. Elles sont alors une voie concrète vers un avenir plus harmonieux.

2/ Ce que la lecture de « Survivre dans un monde incertain » vous apportera

  • Un décryptage percutant des enjeux et mutations actuelles : l’ouvrage de Tom Fletcher dissèque avec lucidité les bouleversements qui redéfinissent notre époque – révolution numérique, crise climatique, mutations géopolitiques. Son regard affûté nous projette au-delà des constats alarmistes pour saisir les véritables enjeux et opportunités qui émergent de ces transformations.
  • Une méthodologie d’action pour les temps incertains : les 39 mesures de survie présentées dans le dernier chapitre du livre constituent un plan d’action rigoureux et immédiatement applicable. Chaque outil proposé s’appuie sur des expériences concrètes et propose un équilibre optimal entre ambition transformatrice et facilité de mise en œuvre, que ce soit dans notre vie professionnelle ou personnelle.
  • Une vision révolutionnaire de l’éducation : l’auteur démonte méthodiquement les failles de nos systèmes éducatifs traditionnels et propose une alternative audacieuse : un modèle centré sur les qualités intrinsèquement humaines – créativité, empathie, résilience. Cette approche novatrice répond précisément aux défis d’un monde où l’intelligence artificielle bouleverse nos repères.
  • Un pont entre générations : pour l’auteur, il ne s’agit plus simplement de léguer des savoirs aux prochaines générations, mais de développer les compétences qui leur permettront de s’adapter à un monde en perpétuelle mutation. La vision de Tom Fletcher replace la transmission intergénérationnelle au cœur de notre responsabilité collective.
  • Un manifeste pour l’action : au-delà de la simple prise de conscience, ce livre est un appel à l’action. Il nous donne les clés pour passer du rôle de spectateur à celui d’acteur du changement, avec une responsabilité particulière dans la construction d’un avenir viable.

Finalement, la lecture de « Survivre dans un monde incertain » vous armera intellectuellement et émotionnellement pour survivre, et même prospérer dans notre monde de plus en plus volatil. Un ouvrage essentiel pour quiconque refuse la passivité face aux mutations en cours.

Points forts :

  • Une vision holistique qui combine épanouissement personnel et responsabilité collective.
  • Une multitude d’outils d’action, d’exercices et d’exemples concrets.
  • Toutes les analyses et réflexions profondes sur l’éducation, les compétences du futur, la coexistence moderne, la transmission intergénérationnelle…
  • Le regard équilibré entre progrès numérique et préservation de notre humanité.

Points faibles :

  • Certaines solutions proposées peuvent sembler idéalistes face à l’ampleur des défis, particulièrement sur les questions climatiques et éducatives.
  • La mise en pratique de certaines recommandations nécessite des changements systémiques qui dépassent l’action individuelle.

Ma note :

★★★★★

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