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Argent, sexe et Ayn Rand : discussion autour de la Grève

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Transcription texte de la vidéo :

Olivier Roland : Bonjour et bienvenue dans cette nouvelle vidéo du blog Des Livres Pour Changer de Vie. Je vous fais cette vidéo rapidement avec un invité de marque, puisque je suis actuellement avec David Jay.
Bonjour David !

David Jay : Bonjour !

Olivier Roland : J’ai souhaité inviter David sur le blog parce que c’est lui qui m’a fait découvrir le livre La Grève dont je vous parlais récemment dans une vidéo.

Alors avant de commencer avec David, juste une petite anecdote que j’ai découverte après vous avoir fait la vidéo : un de mes lecteurs m’a fait remarquer dans un des commentaires que La Grève était un des livres qui a le plus influencé Steve Job, ce que je ne savais absolument pas et que c’est peut-être même ce livre qui l’a encouragé, motivé à se lancer dans l’entreprenariat et qu’ensuite en tout cas ça l’a beaucoup influencé dans ses exigences de qualité, et on va dire, ses qualités et ses défauts d’entrepreneur.

C’est une affirmation qui m’a paru un peu grosse, je me suis demandé si c’était vrai ou pas, j’ai été vérifier et oui, la source de cette affirmation, elle n’est pas n’importe qui, puisque c’est Steve Wozniak, le co-fondateur d’Apple, qui l’a dit dans une interview récemment, un petit peu avant la mort de Steve Job, il a dit : oui, Atlas Shrugged (le nom d’origine de La Grève) a beaucoup influencé Steve Job et il m’en parlait beaucoup au moment où nous avons créé Apple tous les deux. Donc waouh !

David Jay : Comme ça a influencé énormément d’entrepreneurs américains, de toute façon.

Olivier Roland : Exactement. Il suffit d’aller aux États-Unis pour se rendre à quel point ce livre a vraiment marqué les esprits, au point que la phrase : « who is John Galt ?» c’est-à-dire « qui est John Galt ? » et vous allez comprendre à quoi cette phrase se réfère dès que vous allez ouvrir le livre, c’est rentré dans le langage courant là-bas…

David Jay : Oui, complètement.

Olivier Roland : … c’est vraiment impressionnant.

David Jay : Comment tu le traduirais ?

Olivier Roland : « Qui est John Galt », tout simplement.

David Jay : Oui, mais si on dit « qui est John Galt ? » en français, ça ne retranscrit pas ce qu’elle veut dire la phrase. Comment tu le traduirais en français ?

Olivier Roland : Ah oui, en fait dans le livre, les gens emploient cette phrase quand ils n’ont pas de réponse à la question et que de toute façon, ils se disent : ça ne sert pas à grand-chose de creuser, c’est : « va savoir », ça veut un peu dire ça.

David Jay : Oui, c’est « on n’y peut rien », « ce n’est pas ma faute, je n’y peux rien »

Olivier Roland : Voilà. C’est «va savoir » et quelque part, « on ne va pas se prendre la tête là-dessus ».

David, ce n’est pas un philosophe, donc on ne va pas non plus faire une thèse universitaire sur Ayn Rand. Mais simplement, David, c’est un entrepreneur, tu es d’accord avec moi. Tu t’es lancé dans l’entreprenariat il y a pas mal de temps, et tu as découvert La Grève depuis plus longtemps que moi, et donc ce qui m’intéressait de savoir, c’est : comment, qu’est-ce que ça a changé concrètement dans ta manière de voir les choses, dans ton état d’esprit et comment au quotidien tu gères ton entreprise ?

David Jay : Ce que La Grève a changé pour moi, c’est la permission. Depuis que j’ai lu La Grève, je me donne la permission. Je me donne la permission de faire de l’argent, je me donne la permission de réussir, je me donne la permission d’aller de l’avant, de l’afficher. J’enseigne toujours –j’enseigne le marketing par la vidéo- et j’enseigne toujours à mes clients une chose fondamentale que j’appelle : « la polarisation du message ». C’est-à-dire que l’on doit polariser le message pour le rendre magnétique. C’est quoi un message magnétique ?

C’est un message qui d’un côté attire les bons prospects et repousse complètement les mauvais prospects. Et je me suis rendu compte après la lecture de La Grève que, même en enseignant ça, je ne me l’autorisais pas encore complètement. Donc j’ai vraiment, on va dire, noirci le trait sur certaines de mes phrases polarisantes, sur le plan de mes messages où vraiment je polarise le message entre : ça, c’est bien, ça ce n’est pas bien, faut faire ça, faut pas faire ça. Je sais très bien que je me fais des ennemis en le faisant. Mais je sais aussi que ce n’est pas grave parce que dans le monde où on vit…

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Olivier Roland : Ce sont des bons ennemis.

David Jay : Voilà.

Olivier Roland : Il te faut des bons ennemis.

David Jay : Il faut avoir de bons ennemis et attirer les bons prospects à soi, c’est fondamental. Et La Grève m’a complètement décomplexé sur cette notion-là, sur la notion de savoir être égoïste. C’est la notion d’égoïsme rationnel, d’égoïsme vertueux que développe Ayn Rand, dans ce livre-là sous forme de roman et dans ses autres essais philosophiques, sous forme vraiment d’essai philosophique où elle développe ça comme une thèse. C’est très important de se donner l’autorisation, notamment vis-à-vis de l’argent, de faire de l’argent. L’argent, ce n’est pas le diable. Il y a une phrase qui est dans La Grève, je crois, qui dit quelque chose comme : « si on vous dit que l’argent c’est le diable, fuyez. Fuyez comme la peste.

Ce cri est le cri de ralliement des lépreux » ou quelque chose comme ça. La phrase est terrible ! Mais ça résume bien la philosophie d’Ayn Rand vis-à-vis de l’argent, qui moi m’a fait beaucoup de bien parce que dans notre société française, on est quand même éduqué avec des idées un petit peu limite sur ce qu’est l’argent. Or ce qu’explique très bien Ayn Rand, c’est que l’argent, c’est la seule alternative à l’utilisation de la force. Ce qu’elle dit, c’est que tant que les êtres humains seront sur cette terre et auront besoin les uns des autres, l’argent sera la seule alternative aux canons de fusil.

Olivier Roland : Alors, pense que, après avoir lu La Grève, il y a deux choses sur lesquelles les gens sont vraiment décomplexés : la première, c’est le sexe. Mais je ne suis pas sûr que l’on ait besoin de ça en France.

David Jay : Non. Ça, ça va.

Olivier Roland : Aux États-Unis, peut-être un peu plus.
Et la deuxième, et là je pense que l’on en a beaucoup plus besoin en France qu’aux États-Unis, c’est le rapport à l’agent. Une fois que l’on a lu La Grève, on n’a vraiment plus aucun complexe à gagner de l’argent et même beaucoup d’argent, à partir du moment où on apporte beaucoup de valeur au monde et pour soi. Et sur ce point, je te rejoins totalement. Par contre, je ne me rappelle plus si Ayn Rand dit ça concrètement, que l’argent est la seule alternative à la force. Je pense que je vais nuancer un petit peu, parce que qu’est ce qui existait avant l’apparition de l’argent ?

Tout simplement le troc. C’était le moyen principal d’échange. Mais je pense clairement que l’argent est l’une des inventions technologiques les plus incroyables, les plus extraordinaires qu’ait créés l’homme, au même titre que la roue ou l’écriture. Ce sont des choses qui ont complètement bouleversé l’histoire humaine, qui ont apporté une plus-value énorme et qui font aujourd’hui que l’on a une civilisation aussi avancée, qui nous permet de vivre longtemps, de bien manger, d’être en bonne santé, pour la plupart d’entre nous.

David Jay : C’est plus à mettre sur le plan de l’écriture que le plan de la roue. La roue, c’est un outil physique pour interagir physiquement avec le monde. L’argent a permis vraiment une démultiplication exponentielle des échanges commerciaux, des échanges de valeur. Et c’est ça, l’argent, ça permet un échange universel de valeurs entre les êtres humains, selon la valeur qu’ils attribuent aux choses.

Olivier Roland : Voilà. Et donc il faut bien se mettre à l’époque, avant l’invention de l’argent. Imaginez : on est dans un village de sédentaires, il y a des agriculteurs qui font pousser du blé, des tomates, que sais-je encore ; d’autres qui ont des animaux, d’autres qui fabriquent des outils, des armes des objets d’art. Imaginons que j’aie une vache à vendre et que ce que je recherche, par exemple, c’est un arc, un vase pour ma femme et puis un peu de tomates.

Eh bien, avec ma vache, il va falloir que je trouve quelqu’un qui dispose de ces trois choses-là et qui veuille ma vache. Et ce n’est vraiment pas évident. Il faut que je trouve quelqu’un qui veuille exactement ce que j’ai à proposer et qui a exactement ce que j’ai à proposer ou alors, il faut que je coupe ma vache en trois et que j’aille trouver trois personnes qui peuvent me proposer ça.

David Jay : L’argent, ça permet la spécialisation des compétences. C’est-à-dire que l’on peut devenir super bon producteur de vache, et ce n’est pas grave que l’on ne sache faire que des vaches, parce que l’argent permet de l’échanger avec ce que l’on veut.

Olivier Roland : Voilà.

David Jay : Parce qu’avant, il fallait savoir faire un petit peu tout.

Olivier Roland : À partir du moment où il y a une demande. À partir du moment où quelqu’un est capable de nous acheter. Parce que quand on a remplacé le troc par l’argent, là, ce problème d’un seul coup a disparu. On pouvait échanger, on pouvait vendre la vache, l’échanger contre quelque chose de précieux : de la monnaie, et qui était reconnue par tout le monde comme étant échangeable contre n’importe quoi. Et d’un seul coup, ça a permis la démultiplication des échanges. Ça a sans doute démêlé pas mal de pelotes de laine. Ça a permis effectivement des spécialisations beaucoup plus poussées. Ça a été vraiment quelque chose qui a incroyablement libéré l’espèce humaine.

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David Jay : À mon sens, ça a vraiment été un levier sur l’espèce humaine. Parce que le fait que chaque être humain puisse se focaliser sur une seule chose. N’avoir qu’une seule compétence mais la développer jusqu’à un niveau d’excellence phénoménale…

Olivier Roland : Il y avait déjà un petit peu de spécialisation dans les sociétés, avant l’argent.

David Jay : Oui, mais tout le monde était obligé de maitriser un grand panel de choses, d’avoir une maitrise de base d’un grand panel de choses pour pouvoir survivre et échanger un petit peu tout ce qu’ils savaient faire contre tout ce dont ils pouvaient avoir besoin. Tandis qu’à partir du moment où on introduit l’argent, un être humain peut utiliser son intellect, sa rationalité pour vraiment aller très loin dans une spécialisation précise et, du coup, apporter aux autres autour de lui une valeur qui leur prendra des années et des années à maitriser.

Olivier Roland : Tout à fait.

David Jay : Et donc du coup, ça, ça a créé un effet de levier sur le progrès pour l’espèce humaine qui est phénoménal.

Olivier Roland : Oui et par contre, pour te rejoindre, je pense qu’ici en France, on vit dans un endroit qui est un exemple pour le monde. Alors pas la France en elle-même mais l’Union Européenne. Nous vivons dans un coin du monde où les nations se sont entre-déchirées pendant des siècles et des siècles. Et grâce à l’Union Européenne, grâce tout d’abord à la Communauté Européenne et ensuite à l’Union Européenne, nous avons remplacé la guerre par le commerce.

Et c’est quelque chose d’extraordinaire, c’est un exemple pour le monde entier de voir ces nations qui se battaient entre elles, devenir ainsi amies, alliées, grâce au commerce. Et ça, c’est vraiment quelque chose d’extraordinaire ; quand on pense au pouvoir qu’amènent les relations d’argent finalement, de commerce. Là, on voit vraiment que ça a remplacé les canons, ça a remplacé les rapports de forces. Et que l’on est dans un tout autre rapport avec les nations européennes entre elle.

David Jay : Mais de toute façon, le commerce, c’est-à-dire les échanges volontaires, c’est ce qui de tout temps a créé le plus de progrès le plus rapidement ; ça a aussi eu des débordements qui ont débouché sur des guerres, mais c’est ce qui a été le moteur de l’espèce humaine, depuis des siècles et des siècles.

Olivier Roland : Exactement.

David Jay : Clairement, on prend la route des épices, de Rome, les grandes découvertes, l’Amérique y compris, tout ça c’est basé sur les échanges commerciaux. À la racine de tout ça, il y a la volonté de multiplier les échanges commerciaux.

Olivier Roland : Et le développement commercial, économique, a toujours été aussi une grande source de développent scientifique, puisque forcément, il faut les financer ces découvertes, ces recherches et que ça stimule aussi sans doute, l’intellect, l’éducation et tout un tas de choses qui facilitent, qui favorisent l’évolution scientifique.

Alors, par contre, Ayn Rand défend une vision de l’argent qui est vraiment celle de l’argent bien acquis. Ça doit être quelque chose que l’on gagne en échange d’une valeur que l’on apporte. Et ça c’est vraiment quelque chose de très important. Je pense qu’elle aurait été totalement contre ce qui était à l’origine de la crise 2008 des banques, parce que c’était de la spéculation. Pour elle, à mon avis, les personnes qui sont à l’origine de la crise monétaire américaine sont des parasites dans l’esprit d’Ayn Rand.

David Jay : Oui, tout à fait, c’est même pire que des parasites. Je pense, dans la philosophie randienne, ce sont des malfaiteurs, réellement. Ayn Rand défend l’argent fiduciaire, défend l’argent…

Olivier Roland : Contre un étalon.

David Jay : Contre un étalon, donc classiquement l’or.

Olivier Roland : Contre quelque chose, donc c’est à-dire, parce qu’il faut savoir, pour ceux qui s’initient tout juste à l’économie, que pendant longtemps, tous les billets de banque, toutes les pièces de monnaie devaient pouvoir être échangées contre leur équivalent en or auprès d’une banque centrale.

David Jay : Oui. On ne faisait pas tourner la planche à billets.

Olivier Roland : Voilà c’est ça. Tandis que c’est au vingtième siècle, je ne sais plus exactement quand…

David Jay : Oh, ça date déjà de John Law, ça remonte à longtemps.

Olivier Roland : Les gouvernements, un à un, ont dit : ok, à partir de maintenant, on arrête, on n’a plus besoin d’avoir l’équivalent en or de l’argent qu’on émet, donc on peut émettre de la monnaie comme ça.

David Jay : Et ça, c’est l’inflation !

Olivier Roland : Voilà. Et aujourd’hui, les libertariens qui se réclament beaucoup de l’héritage d’Ayn Rand, même si elle, elle était contre, mais on ne va pas rentrer dans les détails, mais les libertariens aujourd’hui sont pour le retour à un étalon, à une réserve de quelque chose qui est concret contre les monnaies…

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David Jay : Oui, quelque chose qui ait une vraie valeur intrinsèque.

Olivier Roland : … et qui limiterait un peu ce parasitisme, cette spéculation qui, effectivement, n’apporte pas de valeur intrinsèque.

David Jay : Oui, qui est de faire de l’argent avec de l’argent. Et en dehors de tout rapport à une vraie valeur dans le monde. Parce qu’un lingot d’or, ça a une vraie valeur, non pas parce que l’on a décidé que l’or est un métal précieux, mais parce qu’il est réellement précieux. Pourquoi ? Parce qu’il permet de fabriquer des bijoux, des outils, des processeurs…

Olivier Roland : Il est inaltérable.

David Jay : Il est inaltérable.

Olivier Roland : Il se stocke très facilement il est très malléable, ça a une valeur intrinsèque.

David Jay : C’est vraiment utiles. Ça a une utilité.

Olivier Roland : Comme l’argent, voilà.

David Jay : Voilà.

Olivier Roland : De toute façon, on va faire une vidéo rapide ; le but, ce n’est pas de rentrer dans des considérations philosophiques, mais retenez ça, en tout cas, si vous n’avez pas encore commencé à le lire.

David Jay : SI vous avez des blocages par rapport à l’argent.

Olivier Roland : Voilà. Si vous avez des blocages par rapport à l’argent, ça ça va vraiment, vraiment vous aider à les dépasser. Vous allez comprendre que vous pouvez gagner beaucoup d’argent. Le problème ce n’est pas de gagner beaucoup d’argent ou pas. Le problème, ce n’est pas que l’argent lui-même est sale ou mauvais ou que c’est le diable. Non ! L’argent est une invention extraordinaire. Il faut juste l’utiliser à bon escient comme tout outil. Je veux dire, un marteau, ça peut être une arme pour tuer quelqu’un. C’est comme tout en fait. Et voilà, ce n’est pas l’argent.

C’est comme si vous disiez : un marteau, c’est l’instrument du diable, mais pas du tout. Ce qui en fait en fait un instrument du diable ou au contraire, quelque chose pour construire une maison ou construire quelque chose de positif, c’est juste l’être humain qui est derrière et ses valeurs, sa philosophie. Et l’argent c’est exactement pareil. À partir du moment où vous abordez l’argent avec la bonne manière de voir les choses, c’est quelque chose d’extraordinaire à la fois pour vous et pour les autres.

David Jay : Oui, tout à fait. Il y a un passage dans le livre, lors de l’anniversaire …

Olivier Roland : D’Anconia.

David Jay : Avec d’Anconia qui fait une tirade de trois pages sur l’argent…

Olivier Roland : Formidable, incroyable.

David Jay : C’est Christian Godefroy qui me disait ça l’autre jour par Skype. Il me disait : celui-là, merci David, je crois que je vais l’écrire et le mettre sous verre.

Olivier Roland : Oui. Je pense que peut être je publierai le chapitre, ou je vous ferai des articles là-dessus. En tout cas il est vraiment extraordinaire.

Merci David pour cette courte vidéo.

David Jay : Ravi !

Olivier Roland : Je pense que l’on a bien pu discuter. Peut-être vous donner un petit peu envie de lire ce livre. En tout cas, vous avez compris, l’un des principaux intérêts, mais ce n’est pas le seul. C’est de vous décomplexer par ce rapport à l’argent, et de démystifier un petit peu l’argent, qui est finalement très mal compris, très peu de personnes connaissent son origine, son utilité.

David Jay : Surtout dans notre pays.

Olivier Roland : Et en France, on a ce rapport émotif. Autant aux États-Unis ils ont ce rapport émotif par rapport à l’alcool, au sexe, alors qu’on est beaucoup plus décomplexé en France, autant en France, c’est un peu l’inverse, on est très complexé par rapport à l’argent. Les Américains ont des choses à nous apprendre. Ils ont de choses à apprendre de nous ; et ils ont des choses à nous apprendre, sur ce point-là en particulier.

David Jay : Ce qui est très marrant parce que c’est nous qui avons inventé l’argent fiduciaire. Il faut savoir quand même que l’argent fiduciaire, donc l’argent qui ne correspond pas à son équivalent en lingots d’or par exemple, a été juste imprimé par l’État, sur décision de l’État, cet argent là, ça a été inventé en France par John Law …

Olivier Roland : Pourtant un nom anglais.

David Jay : …qui était un escroc ! Et il a été jugé, condamné, mais le roi, à l’époque a trouvé que son idée était très bonne ; on va la garder et on va faire tourner la planche à billets. Et c’est comme ça qu’est née l’inflation et pas mal de problèmes qui s’en sont suivis avec la finance mondiale.

Olivier Roland : Merci David pour avoir été là et à très bientôt pour de nouvelles aventures sur le blog ou ailleurs.

David Jay : Au revoir.

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40 commentaires
  1. Salut Olivier et David, super vidéo ça m’a bien donné envie de lire pour capter toute l’essence du livre, il était déja dans ma wishlist et je pense que je vais le télécharger sur mon kindle ce soir !

    Ce serait intéressant d’avoir l’avis d’un bon économiste sur l’hypothèse d’un retour à l’argent étalonné… en plus maintenant il y a peu être des matériaux plus adapté que l’or pour étalonner une monnaie… bref merci beaucoup !

    Valentin

  2. Bonjour,

    Cette vidéo est très intéressante, je pense qu’il y a néanmoins quelques
    correction à apportées sur la monnaie.

    La monnaie fiduciaire est la monnaie des billets de banques, la monnaie scripturale
    est celle qui est écrite simplement dans les livres de comptes des banques. J’ai
    l’impression que vous faites une confusion sur ces deux choses.

    La monnaie scripturale (90% de la monnaie dans la zone euro) n’est pas créer à partir
    de rien, mais à partir des prêt des agents. Une banque commerciale « émet » une certaine
    quantité de monnaie contre la promesse que le prêteur remboursera.

    Les billets de la zone euro ont également d’autres contreparties (prêt des états membres).

    Le billet de 10€ de votre poche représente donc une créance sur la BCE qui elle
    même le détiens d’une créance de 10€ sur une banque commerciale qui le détiens sur
    une créance d’un autre agent.

    Aucun billet, aucune monnaie scripturale n’est jamais crée sans contrepartie, même dans un
    système sans étalon comme le notre.

    En ce qui concerne les libertariens, je ne suis pas sûr que tous soient pour le retour
    à l’étalon or (ou sur un quelconque étalon). La position des libertariens est au minimum
    de supprimer le monopole étatique de la création monétaire (i.e que n’importe qui puisse créé
    sa monnaie), le marché déterminera ensuite s’il est préférable d’utiliser une monnaie basée sur
    l’étalon-or ou sur des billets de monopoly.

    Pour en revenir au sujet central, même si effectivement il n’y a strictement aucun
    mal a en gagner, même beaucoup, je ne suis pas très sûr qu’il s’agisse d’un but à poursuivre.
    L’argent est un moyen, on en gagne pour faire quelque chose, pas pour lui même.

  3. Je n’ai pas encore lu la Grève, mais le bouquin vient d’arriver ce matin par colis Amazon. Je vais donc le commencer dès que j’aurai accompli les premières grosses pierres de la semaine, sinon je me connais je vais le finir d’une traite 😛

    Bref, effectivement je pense qu’il y a un certain problème avec la perception de l’argent, et si Ayn Rand défend un argent réellement basé sur la création de valeur ajoutée, je vais aimer le bouquin.
    Car actuellement, c’est une très faible part de l’argent créé : la plupart l’est par les marchés financiers qui créent de l’argent à partir… de l’argent, et plus précisément de l’échange de dettes. Bref, un système absolument délirant. Je ne m’étendrai pas sur tout le mal que je pense de l’économie fictive des marchés financiers, qu’il faudrait totalement éliminer (je pèse mes mots).

    Par contre, je me suis étranglé sur une phrase :

    « Ce sont des choses qui ont complètement bouleversé l’histoire humaine, qui ont apporté une plus-value énorme et qui font aujourd’hui que l’on a une civilisation aussi avancée, qui nous permet de vivre longtemps, de bien manger, d’être en bonne santé, pour la plupart d’entre nous. »

    (l’emphase est mienne)
    J’ai presque littéralement failli m’étouffer en lisant ça, et j’espère que c’était un raccourci maladroit (les raccourcis doivent simplifier la réalité, pas la transformer, d’où le « maladroit »).

    La plupart des êtres humains sur la Terre (je ne conçois pas d’autre « nous ») ne vivent pas longtemps, ont faim, ou ne sont pas en bonne santé (et souvent les 3 à la fois). Notre confort d’occidentaux nourris, soignés et mourant de vieillesse est très largement minoritaire.

    1 milliard de personnes ont faim dans le monde, et plus de 25 000 personnes meurent chaque jour de sous-nutrition (je t’épargne les chiffres du paludisme, du sida, etc.)

    Concernant la faim, il faut savoir qu’elle n’est pas due à une sous-production alimentaire, car au contraire, nous sur-produisons : chaque année, d’énormes quantités de nourriture sont détruite (au niveau mondial, 1/4 de la nourriture produite est jetée sans avoir été consommée)
    Ces gens ne mangent pas parce qu’ils n’ont pas d’argent pour payer la nourriture. Ils ne sont pourtant pas plus incapables que d’autres de produire de la valeur. Simplement, le système fait qu’un même travail ne vaut pas la même chose à différents endroits de la planète, ce qui est un peu absurde, même s’il arrange bien les occidentaux (moi y compris) qui peuvent ainsi acheter des tshirts à 5€ fabriqués au Bangladesh par des enfants.

    Bref, j’en viens à ma conclusion : les dérives de l’argent (la faim, tout ça) sont manifestement liées au fait que la création d’argent est devenue un but en soi, et non plus la création de valeur (j’ai bien compris qu’Ayn Rand défend le contraire, j’enrichis juste le débat).

    On pourrait dire que c’est seulement une dérive de l’outil, qui est neutre en soi.

    Je n’en suis pas sûr. C’est une question d’une portée philosophique dont je n’ai évidemment pas la réponse, mais l’argent ne conduit-il pas à ces dérives en lui-même ? Un outil/média/bout de papier/whatever qui permet d’obtenir absolument toutes les choses concrètes que l’on souhaite ne conduit-il pas forcément tout être humain à en rechercher le maximum par tous les moyens possibles ?
    Ce sont évidemment des questions éthiques, mais on ne peut nier qu’il n’y aura jamais 100% des êtres humains qui respecteront une éthique définie.

    Donc l’argent n’est-il pas en soit un moyen qui a eu ses bénéfices mais que l’on doit maintenant dépasser ? (en passant par exemple sur un modèle économique de l’abondance, qui commence à être atteignable)

    Voilà, c’était la minute philo du soir, à vous les studios 😉

  4. Super cette vidéo ! Merci 🙂

    Bon depuis ta première vidéo sur ce livre, je l’ai commandé pour Noël et j’ai encore plus envie de le lire maintenant !

    J’ai bien aimé le passage sur la fin qui parle de l’argent qui est créé à partir d’une simple écriture depuis une quarantaine d’année.
    C’est carrément d’actualité, et je ris lorsque je vois tout ces plans pour « sauver l’euro » que le gouvernement nous ponds chaque mois, pour « sortir de la dette »

    En fait, je n’y connaissais absolument rien dans ce domaine, la crise et tout le tralala dont on nous parle depuis 2008 à la TV, et c’est cette vidéo qui circule sur le Facebook depuis peu qui m’a aidé à comprendre quelques éléments :

    http://youtu.be/ngP-cgqn6vk

    Et ça change tout…

    David.

  5. Je suis en train de lire ce livre et je le trouve absolument passionnant. Apparemment oui, il a influencé de nombreux entrepreneurs, dont beaucoup de l’informatique et du web. Par exemple Larry Ellison autodidacte fondateur d’Oracle et un des hommes les plus riches du monde.
    Il y a un documentaire d’Adam Curtis qui parle de cela (entre autres), qui s’appelle « All Watched Over by Machines of Loving Grace ». (Adam Curtis c’est un documentariste de la BBC que beaucoup considèrent comme un des meilleurs journalistes documentaires au monde, cependant s’il n’est pas forcément adepte d’Ayn Rand 🙂 )

  6. Cette fois je ne suis pas tout à fait d’accord d’accord avec ta chronique Olivier. Par rapport à l’égoïsme, il a été prouvé que les singes et même les mammifères éprouvaient de l’empathie et reconnaissaient la solidarité de groupe:

    Je pense que ce qui est bon pour moi est bon pour tout le monde. Si les moyens sont mauvais, le résultat l’est aussi.
    La théorie sur l’économie est juste, en revanche.

  7. hello David et Olivier 😉

    Super vidéo autour de ce livre  » La grève  » que je viens de découvrir aujourd’hui grâce à toi. Il m’a l’air vraiment intéressant et puis si il a influencé de nombreux entrepreneur je me dois de le découvrir à mon tour aussi…

    Merci pour le partage

    Amicalement,
    Mik

  8. Cher Olivier Roland, je tiens à vous remercier pour votre magnifique défense du livre que j’ai traduit. Cependant, je vais me permettre de vous rappeler que chacune des phrases que vous avez lues, si vous les avez lues en français, est sortie de ma tête après y être entrée en anglais. Ce qui représente, pour un livre de 1170 pages, plus de deux ans de travail.

    La traduction, c’est mon entreprise à moi. Et de même qu’un entrepreneur aime qu’on sache quelle marque il a créée, je tiens à ce que mon nom soit cité (comme le veut d’ailleurs l’usage et les règles dans tous les média) chaque fois que vous parlez de La Grève. Vous remarquerez que sur Amazon, par exemple, mon nom est accolé à celui d’Ayn Rand. Je n’ai fait que la servir de mon mieux, mais en France, comme dans beaucoup d’autres pays, les traducteurs sont considérés comme des auteurs et payés en tant que tel. D’où notre besoin de visibilité. Je ne suis pas salariée et pour traduire ce livre, j’ai pris des risques qui seraient trop longs à expliquer ici, l’histoire de la traduction du livre étant si rocambolesque qu’elle mériterait un livre à elle seule.

    Bref, merci d’en tenir compte et bravo pour votre travail. Je ne manquerai pas de citer votre nom chaque fois que j’indiquerai votre blog à un ami!
    Sophie

  9. Salut les amis, très sympa votre vidéo !

    Paris gagné en ce qui me concerne, vous avez réussi à me donner envie de le relire…

    Pour ma part, je pense que le livre qui m’a le mieux fait voir l’argent comme quelque chose d’utile et de positif, c’est le classique « La Richesse des Nations » de Adam Smith.

    Bon, il date ce bouquin (fin du XVIIIe), et il est parfois un peu indigeste, mais il est très efficace pour réaliser les liens entre argent et valeur, et le fait que les ennuis commencent lorsque les deux sont dissociés.

    En tout cas, bravo pour cette vidéo, cette orientation « intellectuelle » fait plaisir dans une scène où on a parfois l’impression que les seules sources de entrepreneuriat sont Napoleon Hill et « Le Secret »…

    A bientôt,
    Dushan

  10. Cool cette vidéo.
    Enfin il faut nuancer un peu le truc. L’argent a un but purement utilitaire, ce n’est pas un Dieu.

    Le vrai problème c’est quand on est un banquier et qu’on amasse une fortune colossale, qu’on a 6 jets privés, etc.

    Par contre, la suppression de l’étalon or (au niveau de la loi) date des années 70 en france. C’est pas si vieux.

  11. Bonjour Olivier et David, je ne connais pas ce livre et merci d’en parler cela me donnera peut-être envie de le lire, mais comme cela a été dit par d’autres, Olivier tu as dit des énormités sur l’argent. Oui bien sûr l’argent apporte de bonnes choses, je trouve qu’il apporte surtout quand on en gagne, la liberté de ne pas être obligé de se lever tous les matin pour travailler pour un patron…
    Mais il ne faut pas oublier que souvent l’argent est mal utilisé ( on ferait mieux d’aider les gens pauvres à mieux vivre que de vendre et d’acheter des armes pour se faire la guerre) et surtout l’argent est mal réparti puisque la majorité des richesses sont détenues par seulement 1% de la population alors que beaucoup n’ont même pas de quoi manger tous les jours ! C’est un des plus grands scandales d’une société qui se dit civilisée…

    Il faudrait que ça change mais on est loin pour le moment de faire quelque chose de vraiment concret pour que cela change.

    Ceci dit passez de bonnes fêtes de fin d’années et profitez bien de l’argent que vous avez gagné cette année pour faire plaisir autour de vous 😉

    Amicalement

  12. il est très efficace pour réaliser les liens entre argent et valeur, et le fait que les ennuis commencent lorsque les deux sont dissociés.

    Je ne sais pas si tu t’en es rendu compte, mais cette phrase résume absolument tous les problèmes du système économique (et en particulier financier) d’aujourd’hui. Ca résume tout, je reprendrai cette phrase 😉

  13. Hello Eric,

    Merci pour ton retour. Nous nous sommes aventurés sur des terrains dont nous sommes loin de maîtriser la complexité, donc tu as peut-être raison. Je dois faire des recherches avant de te répondre de manière plus approfondie, ce que je ne peux pas faire pour le moment, étant en vacances à la Réunion 😉 .

  14. Hello Laurent,

    Sur ce passage :

    Ce sont des choses qui ont complètement bouleversé l’histoire humaine, qui ont apporté une plus-value énorme et qui font aujourd’hui que l’on a une civilisation aussi avancée, qui nous permet de vivre longtemps, de bien manger, d’être en bonne santé, pour la plupart d’entre nous.

    Je persiste et signe. Et ce sur deux points :

    1) Quand je disais « nous », je pensais plutôt à la civilisation Occidentale. En ce sens c’était peut-être un raccourci maladroit. Cependant, aujourd’hui la plupart des Occidentaux vivent plus longtemps et en meilleure santé qu’il y a un siècle, et c’est de plus en plus vrai quand on compare à des périodes plus anciennes. Je veux dire, on revient de loin. Par exemple en France, selon l’Institut National d’études démographiques, l’espérance de vie à la naissance était inférieure à 30 ans en 1750 (!). Il était de plus de 80 ans en 2000.

    2) Même si on englobe toute la population du monde, c’est exactement la même chose. Je veux bien qu’il y ait des contre-exemples ici ou là, mais de manière générale, la quasi totalité des populations humaines vivent en moyenne plus longtemps et en meilleure santé, sont plus riches et sont mieux éduquées, qu’il y a 100, 200, 300, 500 ou 2000 ans.

    Certes, il y a toujours des humains qui meurent de faim, mais en proportion de ceux qui mourraient de famine auparavant, cela a diminué. Comme il y a toujours des êtres humains qui meurent de maladie, mais encore une fois, en proportion beaucoup moindre qu’auparavant.

    La preuve la plus simple et la plus éclatante de cela est ceci :

    A quoi est due d’après toi la croissance exponentielle de la population mondiale au XXème siècle ? Et où a t-elle eu lieu principalement ? Pourquoi ?

    Sur ce point :

    Bref, j’en viens à ma conclusion : les dérives de l’argent (la faim, tout ça) sont manifestement liées au fait que la création d’argent est devenue un but en soi, et non plus la création de valeur (j’ai bien compris qu’Ayn Rand défend le contraire, j’enrichis juste le débat).

    Je pense que les problèmes de la faim, des maladies, de la pauvreté, etc. sont complexes et ont de multiples facteurs. Cependant il y a un facteur très important à prendre en compte et qui est trop souvent oublié par les générations néo-hippies occidentales promptes à flageller leurs ancêtres et à leur faire porter le poids de toutes les erreurs du monde : les peuples ont une responsabilité dans la richesse ou la misère économique dans laquelle ils vivent aujourd’hui.

    Au XVème siècle, les nations Européennes étaient arriérées comparées aux nations musulmanes, à l’Inde et à la Chine. Qu’est-ce qui a transformé cette mosaïque d’états barbares et toujours en guerre, craignant à chaque instant une invasion musulmane, en nations conquérantes qui allaient imposer leur culture, de gré ou de force, partout dans le monde en quelques siècles ? Et qu’est-ce qui allait amorcer chez ces nations écrasées par des systèmes politiques aristocratiques quasi théocratiques une révolution dans la manière d’appréhender le monde qui est en grande partie responsable de la grande amélioration en espérance de vie, confort, santé et richesses pour la plus grande partie de la planète ?

    Car si les richesses sont inégalement réparties, c’est aussi parce que de nombreux peuples ont refusés plus ou moins consciemment la révolution scientifique, préférant rester dans l’obscurantisme religieux. Par exemple, l’Empire Ottoman, qui fit trembler l’Europe pendant des siècles, interdit pour des raisons religieuses la presse à imprimer pendant près de 2 siècles !. Ce n’est là qu’un des symptômes d’un problème complexe, qui fit passer cet empire d’une grande puissance, avec une dernière tentative pour s’implanter en Europe avec le siège de Vienne en 1683 (tentative avortée) à celle d’un état moribond qui se fit grignoter la majorité de ces territoires par les états Européens au XIXème siècle.

    Exemple contraire, en Asie le Japon de l’ère Meiji envoya un délégation aux Etats-Unis pour étudier cette civilisation si intriguante. Lorsque la délégation revint, avec comme conclusion que « l’Occident est très largement supérieur à nous dans tous les domaines », le Japon décida de procéder à une modernisation rapide en « s’occidentalisant », adoptant les principaux aspects positifs de la civilisation occidentale (place importante de la science et de la raison) tous comme ceux plus controversés (politique de colonisation, en Chine notamment).
    Le résultat ? Aujourd’hui le Japon est le pays le plus riche de l’Asie, certes qui n’est pas sans problèmes, mais qui a la population qui vit le plus longtemps, avec la meilleure santé, et le plus de richesses économiques de tout le continent.

    Bref, tout cela pour dire que le problème est complexe, et que comme dans tout problème de cette envergure, ceux qui le subisse ont une part de responsabilité dedans. Et cela rejoint Ayn Rand, qui valorise beaucoup la responsabilité individuelle, et le triomphe de la raison sur l’obscurantisme. Dans La Grève, tu vas aussi lire l’histoire des scientifiques, des explorateurs, des entrepreneurs brimés par des Etats obscurantistes et totalitaires, et qui en paient le prix aujourd’hui.

    Pour aller plus loin, tu peux lire Civilization: The West and the Rest de Niall Ferguson.

    Tu peux aussi voir qui résume brièvement le sujet de son livre.

    On pourrait dire que c’est seulement une dérive de l’outil, qui est neutre en soi.

    Je n’en suis pas sûr. C’est une question d’une portée philosophique dont je n’ai évidemment pas la réponse, mais l’argent ne conduit-il pas à ces dérives en lui-même ? Un outil/média/bout de papier/whatever qui permet d’obtenir absolument toutes les choses concrètes que l’on souhaite ne conduit-il pas forcément tout être humain à en rechercher le maximum par tous les moyens possibles ?
    Ce sont évidemment des questions éthiques, mais on ne peut nier qu’il n’y aura jamais 100% des êtres humains qui respecteront une éthique définie.

    Donc l’argent n’est-il pas en soit un moyen qui a eu ses bénéfices mais que l’on doit maintenant dépasser ? (en passant par exemple sur un modèle économique de l’abondance, qui commence à être atteignable)

    Excellente question. Mais je dois faire des recherches avant de te répondre 🙂 . Cependant peux-tu répondre à cette question : un marteau ne conduit-il pas à des dérives, en lui-même ?
    Un outil/arme/whatever qui permet si facilement de casser la tête de quelqu’un ne conduit-il pas forcément tout être humain en situation de conflit extrême ou d’autodéfense en ayant un sur lui de l’utiliser ? Et s’il ne le fait pas, est-ce parce que l’outil n’est pas neutre, mais « gentil » et a dans sa nature quelque chose qui l’empêche d’être utilisé comme une arme, ou parce que des lois et un sens de la morale nous empêchent de l’utiliser comme tel ?

  15. Bonjour Serge,

    Sur l’inégale répartition des richesses, je trouve justement que La Grève apporte un point de vue tout à fait intéressant. Je pense que tu devrais le lire, et me dire ce que tu en penses 😉 .

  16. Oui bonne idée, j’ai demandé à Amazon de publier une version numérique… 🙂

    Si je ne me trompe pas un film en a été tiré.

    Il est ici dans son intégralité je crois :

    C’est bien de ce livre que ce film est inspiré ?

    Amicalement

  17. ayn rand est un peu trop capitaliste à mon goût. Il suffit de voir ses interviews sur youtube… on voit bien que le capitalisme qu’elle prone a apporté vraiment un chaos financier et économique.

  18. Le libéralisme prôné par Ayn Rand est à mille lieu du capitalisme de connivence qui existe aujourd’hui et qui est justement dénoncé dans « La grève ».

    Je vous conseil de vous renseigner sur ce sujet passionnant, par exemple ici : http://www.dantou.fr/

  19. Pour information, c’est le 15 août 1971 que le président américain Richard Nixon a décidé de la fin de convertibilité du dollar en or.
    Car le problème était que La quantité de dollars détenus dans le monde ne pouvait augmenter que si la convertibilité était abolie.

    Le retour à l’étalon or que souhaitent certains n’est donc peut-être pas aussi souhaitable que cela.

    D’autre part l’inflation qui est une augmentation générale des prix et est inversément proportionnelle au taux de chômage est un facteur complexe qui n’est pas lié à l’arrêt de la convertibilité de l’or…

    Tout cela est très complexe et ne peut pas se résumer à une petit vidéo.

    Tout cela est une domaine auquel je m’intéresse et j’ai créé un blog auquel je rajoute de temps en temps des informations :

    Amicalement

  20. Merci Olivier (bonne idée la contribution de David) pour cette vidéo,dans un joli cadre automnal. Je vais lire ce livre évidemment. J’ai appris beaucoup de choses en écoutant votre discussion, et en lisant les commentaires. J’ai retenu surtout le fait que l’argent est ce qu’on en fait, comme tout, comme l’histoire du marteau. A bientôt

  21. Il est vrai que ce n’était pas ma vraie adresse mais je n’aime pas divulguer mon adresse comme ça sur le net en raison de la vie privée et de la quantité de spam que l’on reçoit déjà dans nos boîtes :/
    Cela n’enlève rien de ce que j’ai dis.

    @Eric : d’après elle, il faut laisser faire la main invisible des marchés pour qu’ils s’auto-régulent… Je crois, au contraire, que l’Etat doit avoir son mot à dire afin de réguler les dérives.

  22. Bonjour Olivier,

    Sympathique vidéo.

    En revanche, vous n’abordez pas le sujet du travail. Chacun des héros de « Atlas Shrugged » est un bourreau de travail. Plus que cela, il fait de son travail la mission essentielle de son existence quitte à ne pas avoir de vie personnelle (Dragny) ou a totalement rejeter sa famille (Hank).

    Comment intègres tu cet aspect, toi qui est partisan de la semaine de 4 heures ? 😉

    Merci pour la promotion de ce bouquin. Sans toi, je n’aurais certainement pas vu qu’il avait été traduit.

    Cédric.

  23. mince alors,
    je suis un de tes fans et élèves qui aurais aimé te rencontrer Olivier! es-tu encore sur l’ile en ce moment? je me ferais un plaisir de t’accueillir!

    daniel

  24. Wow, réponse longue et fortement argumentée, ça fait plaisir à lire, mais je n’en attendais pas moins de toi 🙂

    1) Je suis d’accord avec toi. Comme je le dis, l’argent a eu ses avantages, indéniables, mais je doute que ce soit encore le cas aujourd’hui.

    2) Je ne suis par contre pas d’accord avec toi sur une chose, et là encore c’est sans doute une question de vocabulaire (mais il est important) :

    les peuples ont une responsabilité dans la richesse ou la misère économique dans laquelle ils vivent aujourd’hui.

    Je pense que le problème dans ta phrase, c’est « le peuple« . Les décisions bonnes ou mauvaises qui ont été prises dans le passé et ont conditionné l’avenir des civilisations sont des décisions provenant de gouvernements pour la grande majorité dictatoriaux (puisqu’ils l’étaient pour la plupart à l’époque).
    Le peuple n’a rien à voir là-dedans. En réalité, le peuple ne prend plus aucune décision réelle concernant son avenir depuis très longtemps (le seul exemple qui me vient en tête est celui de la démocratie athénienne). Y compris aujourd’hui.

    C’est pour cela que la responsabilité individuelle ou collective des habitants de ces civilisations me semble quasi nulle. Qui dit que quelqu’un dans l’Empire Ottoman n’avait pas inventé quelque chose avant le reste du monde, mais que sa découverte est restée lettre morte pour des raisons obscurantistes ?

    Je ne nie pas la part non négligeable des individus (et notamment de ceux qui choisissent de braver les autorités pour aller jusqu’au bout de leurs idées), mais seuls ceux qui ont réussi ont pu arriver jusqu’à nos oreilles.

    Je rajouterai que Jared Diamond développe une thèse très intéressante sur les raisons de la « supériorité » des occidentaux sur le reste du monde, et sur les raisons pour lesquelles c’est l’Europe qui a colonisé le reste du monde, et pas l’inverse. Je suis sûr que ça t’intéressera beaucoup.
    Le titre original est « Guns, germs and steel« , qui a été mollement traduit en français par « De l’inégalité parmi les sociétés« . Tu verras que le problème est loin d’être lié uniquement aux décisions des gouvernements et des individus 😉

    3) Sur la neutralité de l’outil, c’est un vaste débat sur lequel je n’ai pas encore tiré de conclusion personnelle, car je suis sensible aux arguments pour/contre, plus ou moins selon l’outil dont on parle.

    Mais il y a une différence fondamentale avec le marteau : le marteau ne crée pas la situation de conflit extrême ou d’autodéfense. C’est-à-dire que cette situation n’est pas inhérente à l’existence du marteau, elle est totalement indépendante de son existence.
    Autrement dit, le marteau ne crée pas les conditions nécessaires à sa mauvaise utilisation.

    Ce que je voulais dire, c’est que l’argent, par son pouvoir infini d’obtenir la totalité des choses matérielles possibles, crée peut-être lui-même et de façon quasi systématique les conditions nécessaires à sa mauvaise utilisation.
    Et dans ce cas on ne peut plus parler d’outil neutre. Ca devient un outil presque « vivant ».

    Pour faire une comparaison, l’Anneau Unique de Sauron dans le Seigneur des Anneaux crée lui-même les conditions de sa mauvaise utilisation, en corrompant son porteur. Même Frodon finit par être corrompu, et n’accomplit sa mission que par accident 😉 Je pousse un peu avec cet exemple évidemment, mais l’image me paraît intéressante.

  25. Bonjour Olivier,
    merci pour cette vidéo et surtout le script, la discussion qui suit est aussi très intéressante pour moi. J’ai lu « Atlas Shrugged » en anglais il y a 2-3 ans, je reviens encore aujourd’hui sur certains passages pour bien les comprendre et en tirer des leçons pratiques.

    Sur les sujets débattus avec Laurent, je pense pouvoir apporter un complément:

    « 3) Sur la neutralité de l’outil, c’est un vaste débat sur lequel je n’ai pas encore tiré de conclusion personnelle, car je suis sensible aux arguments pour/contre, plus ou moins selon l’outil dont on parle.

    Mais il y a une différence fondamentale avec le marteau : le marteau ne crée pas la situation de conflit extrême ou d’autodéfense. C’est-à-dire que cette situation n’est pas inhérente à l’existence du marteau, elle est totalement indépendante de son existence.
    Autrement dit, le marteau ne crée pas les conditions nécessaires à sa mauvaise utilisation. »

    A ce sujet, Jean Paul Sartre nous apprend quelque chose. Un de ses plus grands essais est « l’être et le néant ». en lisant cet ouvrage, on découvre que « l’être » désigne les objets créés par l’homme, et que le « néant » désigne l’individu humain.
    Pour une raison simple : lorsque nous créons un objet, nous le pensons d’abord. Avant l’objet, il y a l’idée de l’objet, le schéma. pour un marteau, nous imaginons quelles caractéristiques il doit avoir, quels matériaux le composent, puis nous le construisons réellement (vous devriez reconnaître en cela le principe de « double création » expliqué par S. Covey dans « Les 7 habitudes… »).
    L’être humain est le « néant » car il ne découle pas d’une idée de départ (désolé de m’engager sur le terrain miné evolution/création, je présente ici le point de vue de Sartre).
    De petits animaux, comme les bébés tortues ou girafes, sont des adultes en miniatures, leur code génétique est suffisant pour leur permettre de survivre et de se reproduire. Dans le cas de l’humain, un bébé est une page blanche que l’on peut écrire avec presque n’importe quel style. Les valeurs, la culture, tout ce qui constitue une « histoire » individuelle seront créés via un mélange de prédispositions propres à l’individu et d’inputs fournis par la société environnante.

    Donc pour conclure sur le marteau, je pense que les outils n’ont pas de direction morale en eux-mêmes, ils sont conçus pour un certain objectif, c’est l’histoire individuelle de l’homme qui tient le marteau, qui lui dicte la façon de s’en servir.

    Et bonne année 2012 à tous! n’oubliez pas d’agir 😉
    mon unique résolution pour cette année, inspirée par la vidéo « sunscreen »: « chaque jour, faire quelque chose qui me fait peur ».

  26. Bonjour,

    Je suis en train d’écouter Atlas Shrugged en audiobook et j’en suis à peu près au 3 quarts.

    Je ne vois pas que Dragny n’a pas de vie personelle, oui elle se consacre à fond à son travail et fait ce qui lui plait, ce qui la passione mais elle a une vie personelle et fait ses choix délibéremment.

    Quand à Hank il ne rejette pas sa famille c’est plutôt sa famille qui vie à ses crochets, à sa richesse créée qui trouve que faire de l’argent est méprisant ou sale. durant la 1ère moitié du livre il en prend plein la gueule sur le fait qu’il se consacre à son affaire à développer pendant 10 ans un nouveau métal à aller au bout des projets avec la John Galt Line et sa famille a un mépris vis à vis de lui.

  27. Un bouquin brillant, un roman captivant et un véritable défit philosophique qui pourrait bien changer votre vision du monde. A lire, absolument !

  28. C’est trop facile de se décomplexer de l’argent.
    Prenez Steve Job dont on vante la création de richesse et d’emploi. Il crée aussi beaucoup de violence. Son entreprise n’existe pas sans d’innombrables gens exploités de façon inhumaine pour la production de composants électroniques ou dans des chaines d’assemblages. Vous aurez du mal à trouver une production de richesses et de technologie de cette ampleur qui n’a pas pour base une violence inacceptable.
    L’argent n’a en soi aucune valeur. Il transforme indifféremment un travail physique en travail intellectuel, en eau potable, en canon, en oeuvre d’art, en violence, en drogue, en pomme, en coupe de cheveux, en plus-value financière, en bon livre, en mauvais livre, en arbre, en vache, en prostitution, en logement, en divertissement, en ipad… Or les sociétés, le bonheur, l’épanouissement se fondent sur des valeurs. L’argent est donc dangereux étant donné qu’il transforme ce qui a une valeur facilement reconnaissable ( cultiver un champ, faire une passe, tuer un soldat adverse, écrire un mauvais livre…) en quelque chose qui n’a aucune valeur morale identifiable. On s’en tient donc aux valeurs et ce qui les portent dans les sociétés, les lois, pour faire en sorte que ce commerce aille dans une certaine direction. L’argent n’est donc jamais neutre, il est teinté de la régulation qu’on lui impose. NI le libéralisme, ni les idées de Rand n’éclosent dans un monde neutre, historiquement, politiquement et culturellement. C’est un monde inégalitaire, avec des riches et des pauvres, des puissants et des faibles. Comment un objet (l’argent) qui n’a d’autre valeur que celles, inégalitaires, portées par ces sociétés pourrait-il faire autrement que de cristalliser ces valeurs et d’accentuer leurs effets ?
    D’autant qu’il y a bien d’autres problèmes que Rand est incapable de penser correctement. Ni la diversité culturelle, ni l’équilibre écologique ne survivrait à une telle politique.
    Vous semblez défendre cette position en stipulant que seul la création de richesses et de technologies liées à l’omniprésence de l’argent dans les sociétés modernes permettent santé et épanouissement. D’une part cela fait longtemps qu’on nous le dit et relativement peu de gens en profitent.
    D’autre part c’est tout simplement faux. Pour la santé on sait très bien se passer de technologies et de grandes richesses, et ce depuis fort longtemps : une hygiène élémentaire, une alimentation équilibrée, peu de stress, de bons rapports sociaux, de l’exercice et des motivations et on aurait une excellente espérance de vie en bonne santé sans industrie pharmaceutique. Pour l’épanouissement il est terrible de penser qu’on utilise plus notre cerveau qu’au moyen-âge ou à la pré-histoire ! On écrit pas de meilleurs bouquins qu’avant ! On est pas plus heureux de faire des gosses ! On n’a pas plus de plaisir à marcher sur la lune qu’à découvrir le feu ! On ne rit pas plus ! Au contraire la spécialisation réduit l’épanouissement : mieux vaut être épicier que caissière. Nombre de gens seraient plus heureux en vivant à la campagne simplement, plutôt qu’en ville à travailler pour les autres, dans un boulot dont ils ne comprennent pas l’intérêt, fait de gestes répétitifs, dans des groupes trop grands pour les contacts sociaux.
    Bien sûr je vous dresse un tableau noir. Il ne faut pas jeter ce qui peut nous être utile dans la technologie ou le commerce. Mais Rand, il faut jeter, assurément.

  29. « Bien sûr je vous dresse un tableau noir.  »
    C’est peu dire, mais c’est déjà bien de l’admettre 🙂

    L’argent permet aussi des choses fantastiques.
    Quand vous avez assez d’argent, vous pouvez aider les autres, vous n’êtes pas esclave du travail, vous travaillez quand vous voulez et vous ne dépendez pas d’un patron.
    Bref cela vous donne beaucoup plus de liberté.

  30. Alors je n’avais pas abattu toutes mes cartes.
    Déjà vous dites « quand vous avez de l’argent ». Si vous avez bien suivi ma position je dis que l’argent, et donc le pouvoir de liberté qu’il procure, n’existe pas en dehors de la pauvreté. Il n’y a pas de riches sans pauvres. Expliquez moi comment dans ce système on se passe de travaux aliénants, de caissiers, de manutentionnaires, de chaines d’assemblages, de travailleurs à bas coût produisants des composants électroniques etc… Comment on fait pour que tout ce monde ( ou au moins une majorité !) ait un boulot enrichissant, épanouissant, une voiture, une grosse consommation énergétique, une télé et mange de la viande tous les jours ?
    Ensuite la richesse ne donne pas plus de liberté. Ou bien tout ce que le monde a pensé de plus profond depuis des millénaire se trompe du tout au tout. Socrate, Platon, Homère, Solon, Lucien, Jesus, Sophocle, Lucrèce, Lucien, Saint-Augustin, Bouddha, Kant, Rousseau, Molière, Shakespeare, Cervantes, Dante, Schiller, Erasme, Hugo, Tolstoi, Dostoievski, Nieztsche, Levi-Strauss… enfin qui vous voulez ! Vous n’avez plus qu’à jeter ça à la poubelle. M’enfin, pourquoi pas.
    Je veux juste vous donnez un argument bien concret et facilement résumé :
    Plus vous êtes riches plus vous êtes puissant, moins vous êtes généreux, moins vous êtes empathique plus vous êtes égoiste. Regardez les marques de voitures qui grillent les priorités, les proportions de dons en fonctions des richesses, les professions qui comptent le plus de psychopates… Pourquoi les bhoutanais sont plus heureux que les américains ? Qui laisse passer qui à un passage piéton ? Plus on est puissant plus on est protégé et moins on a à se préoccuper de l’extérieur, de l’autre. C’est logique. On devient donc plus égoïste. Toutes les études « scientifiques » le prouvent, toutes les observations vont dans ce sens depuis que l’on se pose la question. Et ça date pas d’hier. La compréhension ne peut se passer d’un minimum d’égalité. On voudrait donc donner les rênes à ceux qui ont le plus de chance de devenir égoistes ? Prôner l’égoisme comme valeur de croissance et d’épanouissement ? Où avez vous vu que l’égoisme soit compatible avec le bonheur, la curiosité ou l’épanouissement ?
    La liberté n’a pas tant besoin de moyens techniques ou matériels. On en connait assez pour donner à chacun l’épanouissement créatif de Mozart, la santé des hauts villages de Sardaigne et la sagesse de Jesus ou de Sénèque. En fait on l’a presque toujours su. Mais on a toujours négligé une science de l’autre et du bonheur au profit d’une science de la richesse et de la technologie individuelle. On pense qu’il vaut mieux vendre des ipad et aller sur la lune que de rendre les gens heureux. Que l’un est une science et pas l’autre.
    Après probablement on ne s’amuserait plus sans tous ces déboires liés au manque de sagesse de chacun (moi aussi, je ne vais pas vous leurrer ! je suis loin d’être un saint vivant chichement et heureux hors d’un système violent ! ) mais peut-être à l’heure où le monde est quand même bien bouclé il faudrait faire gaffe à ce que, par monopole et surcroissance, on ne perde pas trop de manière irreversible.

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