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Résumé de « Et un jour… j’ai décidé de faire la tortue » : Ce livre romancé nous invite à suivre le cheminement personnel de Pauline, journaliste trentenaire et mère de deux enfants, vers une vie moins stressante et plus épanouissante pour elle et pour ses enfants : une vie slow.
Par Nathalie Desanti, 2019, 159 pages.
Note : Cette chronique est une chronique invitée, écrite par Chloé Teil, du blog Ralentir en Famille.
Chronique du livre « Et un jour… j’ai décidé de faire la tortue » de Nathalie Desanti
Chapitre 1 : Tu danses le slow ?
En introduction, Nathalie Desanti nous ramène dans les années 1990. Pauline est une jeune collégienne. A cette époque, le slow, c’est la danse qu’elle et ses copines attendent avec impatience lors des boums. Des années plus tard, elle se remémore ces instants de séduction où le temps se suspendait. Comment ont-ils pu se volatiliser lorsqu’elle est devenue adulte ?
Plus tard, plus vite
Pauline est aujourd’hui une trentenaire parisienne très active, maman de deux jeunes garçons. Journaliste freelance, elle écrit des articles sur le bien-être, la santé et l’éducation des enfants pour des magazines féminins, un métier qu’elle adore. Ses journées ressemblent à un marathon sur talons hauts, elle vit à cent à l’heure.
Un jour, alors qu’elle est en retard pour récupérer ses enfants à la garderie après l’école, une phrase prononcée par l’un d’eux provoque un électrochoc : « Tu nous as oubliés ? Dis, un jour tu nous oublieras pour toujours et on mourra ici ? ».
Cette prise de conscience marque le début d’une nouvelle vie pour Pauline, qui décide de mettre un coup de frein sérieux à ce rythme fou qu’elle impose à sa progéniture et à elle-même. Le lendemain, elle annule tous ses rendez-vous et passe une journée cocooning à la maison avec ses fils, à profiter de petits bonheurs simples de la vie : pique-nique sur une couverture au milieu du salon, promenade, dessins animés sous la couette et chocolat chaud.
Le slow quoi ?
Il y a plusieurs années déjà, Pauline avait lu un article sur le « slow ». Rien à voir avec sa danse de collégienne. Il s’agissait d’un phénomène nouveau né en Italie : la slow food. Manger de bons produits, sains et locaux, en opposition au fast food. Une tendance qui s’est ensuite déclinée en slow travel, slow money, slow fashion, et tout simplement slow life. Un peu plus tard, Pauline entend également parler de slow parenting, grâce à une interview de Catherine Gueguen sur l’éducation bienveillante, à la radio.
Le slow, c’est simplement être dans l’instant présent. Ralentir et faire la tortue pour prendre soin de soi et des autres.
Pour en savoir plus, vous voudrez peut-être lire mon article : Qu’est-ce que le mouvement “slow” ?
Plus vite, petite faire la tortue !
Pour l’aider à ralentir, Pauline prend contact avec un thérapeute. Il commence par lui expliquer le langage des oiseaux : dans notre société, quelqu’un qui ne fait rien est un fainéant (fait-néant).
Pauline se souvient alors que dès l’école primaire, la lenteur était vue comme un défaut. On lui reprochait d’être lente, un traumatisme qui est resté gravé en elle, elle qui avait été élevée jusque-là dans un cocon familial doux et bienveillant.
Chapitre 2 : Moins vite, tu peux toi ?
Accompagnée par son thérapeute, Pauline poursuit son chemin. Les premières semaines, elle dévore articles, livres, conférences, podcasts et formations sur les thèmes du mode de vie slow et de la parentalité bienveillante. Mais elle réalise qu’elle retombe dans ses travers dans cette frénésie d’informations. En fait, elle éprouve une vraie difficulté à ralentir et faire la tortue.
Pour sortir de ce schéma, son thérapeute l’invite à chercher quels bénéfices elle en retire. Après réflexion, il s’agirait de se faire plaindre et de recevoir de l’aide sans même la demander. Ses parents, par exemple, lui proposent de garder ses enfants ou de lui préparer de bons petits plats pour la soulager. Elle aime qu’on dise d’elle qu’elle est toujours prête à se plier en quatre pour être sur tous les fronts.
On casse le schéma, vite !
Mais pour changer, il faut accepter de faire le deuil de ce personnage qu’on a créé, et de la reconnaissance sociale qui y est attachée. De même, la loyauté envers nos parents et grands-parents nous pousse à suivre une voie que nous n’avons pas forcément choisie consciemment, à reproduire des schémas pour ne pas décevoir.
Grâce à la psychogénéalogie, par exemple, il est possible de revisiter l’histoire familiale et de dénouer des blocages qui ne nous appartiennent pas, afin d’éviter certains troubles et systèmes de fonctionnement répétitifs (échecs, maladies, etc…).
Pauline prend ainsi conscience que plusieurs générations de ses ancêtres ont travaillé très durement toute leur vie, ont connu la guerre, les mines… Prendre le temps de se reposer était considéré comme une faiblesse. Par loyauté pour ses aïeux, elle ne s’autorise pas à ralentir.
Au-delà de la prise de conscience, il est nécessaire de passer par une phase d’acceptation : notre vie est plus agréable que la leur, et tant mieux ! Ils en seraient fiers et heureux pour nous. A nous donc d’en profiter pour nous, et pour eux. Il est temps pour Pauline de rendre à ses aïeux ce qui leur appartient et de les remercier pour ce qu’ils ont accompli.
Mais qui peut ralentir ?
Chacun a son propre rythme, l’important est de s’écouter. Ce qui ne signifie pas seulement écouter notre cerveau, mais aussi et surtout notre coeur et… notre intestin. Ce dernier, pourvu de plusieurs centaines de millions de neurones, nous envoie des signaux qu’il nous appartient d’écouter. Est-ce que l’évocation de notre journée du lendemain crée une envolée de papillons dans notre ventre, ou bien est-ce qu’au contraire il se serre ?
Pauline tombe sur une opportunité très alléchante d’un organisateur de conférences en développement personnel. Enthousiaste, elle réserve vingt-trois évènements sur les quatre mois suivants. Le lendemain, elle se sent lourde, le ventre serré. Pour la première fois, elle prête attention au message que son corps lui envoie et annule une bonne partie de ses réservations.
Chapitre 3 : Ces mots qui empoisonnent
Cesse de faire la tortue “Dépêche-toi !” est une phrase bien trop souvent employée par les parents d’aujourd’hui pour tenter de faire suivre à leurs enfants le même rythme que celui qu’ils s’imposent à eux-mêmes. Des injonctions souvent accompagnées de menaces, chantage, voire mensonges, qui sont un poison pour l’enfant.
Demande à tes cellules
Pauline découvre la notion de mémoire cellulaire, sur laquelle sont basés la kinésiologie et le reiki. Il s’agit de la capacité de nos cellules à garder des informations issues de notre histoire familiale ou de l’histoire collective.
Sur les conseils d’une amie, elle consulte une thérapeuthe en ARC (Analyse et Réinformation Cellulaire), pour qui son besoin d’aller vite en permanence peut effectivement provenir d’une transmission intergénérationnelle. La thérapie “classique” lui a permis de comprendre intellectuellement ce qui se joue, tandis que l’ARC devrait lui permettre de transmettre cette information à son corps.
Elle aborde également avec Pauline la notion de double contrainte, une révélation pour elle. Par exemple : partir pour quelques jours de déconnexion dans la nature et poster des photos régulièrement sur Instagram, en suivant le nombre de “likes”. On ne peut pas tout faire, faire la tortue et choisir, c’est renoncer. Dans les jours qui suivent, Pauline ressent une amélioration : due à la séance ou effet placebo ? Difficile à dire…
Je renonce, donc je suis !
A l’époque de l’hyperconnexion, nous sommes sursollicités : loisirs, divertissements, achats… tout est à portée de clic. Pour contrer cette frénésie, les offres de séjours de déconnexion, retraites de yoga, jeûne, … se multiplient. Quitte à tomber dans cette fameuse double contrainte.
Pour sortir du cercle vicieux, il est nécessaire de nous reconnecter avec ce qui est le plus important pour nous. Quand plusieurs propositions se télescopent, laissons nos choix être guidés par nos besoins profonds, plutôt que de vouloir tout faire, de peur de décevoir. A vouloir trop en faire la tortue, nous faisons tout à moitié, sans être pleinement présents.
Je ferai ça plus tard
Pauline aborde avec son thérapeute la question de la procrastination : si le manque de temps est un problème, trop en avoir nous joue également des tours. Paradoxalement, les personnes qui viennent consulter pour des problèmes de stress, voire de burn-out sont souvent les mêmes que celles qui procrastinent. Quand on a tendance à faire la tortue et trop remettre au lendemain, on se retrouve à devoir tout faire dans l’urgence, ce qui donne l’impression d’être débordé et crée un stress important.
Le thérapeute explique à Pauline que la procrastination peut être une stratégie d’évitement, quand on a peur de ne pas arriver à accomplir une tâche, par exemple. Certaines personnes se fixent même systématiquement des objectifs inatteignables pour ne même pas essayer de les atteindre et ainsi se conforter dans l’idée qu’ils sont nuls.
De son côté, Pauline réalise aussi qu’elle a tendance à être trop optimiste sur le temps qu’il lui faut pour réaliser certaines tâches, comme par exemple aller à son cours de yoga. Elle sait qu’en marchant tranquillement, il lui faut une vingtaine de minutes. Mais elle trouve toujours quelque chose à faire à la dernière minute et part moins de quinze minutes avant l’heure. Résultat, elle se retrouve à courir pour ne pas arriver en retard.
La sensibilisation de la thérapeute
De plus, le thérapeute sensibilise Pauline au fait que nous sommes sans arrêt interrompus par des distracteurs qui nous empêchent d’être efficaces. Ceux-ci peuvent être externes, comme les notifications d’emails, de messageries instantanées, ou simplement un environnement trop bruyant. Ils peuvent aussi être internes, comme la faim ou l’anxiété. Et en occupant la région du cerveau liée à la mémoire immédiate, l’anxiété nous empêche de nous concentrer.
Le thérapeute demande à Pauline de venir la fois suivante avec sa “to-do list”, priorisée en fonction de l’urgence des tâches et avec un nombre de croix correspondant à l’effort à fournir pour les réaliser. Il lui apprend à découper les tâches les plus longues et/ou difficiles en sous-tâches, puis de se fixer un temps de dix-quinze minutes pendant lequel elle doit rester concentrée sur cette mission. Une fois la tâche accomplie, il lui recommande de s’offrir une récompense pour fêter ça.
Chapitre 4 : Une fabuleuse histoire de chimie et de cerveau
Pauline participe à un stage de parentalité sur le thème du fonctionnement du cerveau de l’enfant. Elle apprend d’abord que le cerveau de l’enfant est immature. Il n’est pas capable de gérer les émotions, d’où des réactions sans filtre, parfois très fortes et incompréhensibles autant pour les adultes que pour l’enfant lui-même.
Ensuite, elle apprend que le cerveau est très schématiquement divisé en trois parties :
- Le cerveau reptilien ou archaïque, qui gère les fonctions physiologiques et les réflexes nécessaires à notre survie, comme l’augmentation du rythme cardiaque en cas de danger pour permettre la fuite ou la défense.
- Le cerveau limbique gère les émotions. Il a un rôle important dans la mémoire et les apprentissages. C’est pourquoi, pour bien apprendre, il est indispensable qu’il y ait de la confiance et du plaisir.
- Le néocortex est quant-à lui dédié à la réflexion, au langage, à la conscience, à l’imagination, à l’empathie…
A la base, le stress est indispensable à notre survie : il nous permet de nous adapter à l’environnement et de nous protéger en cas de danger en entraînant la sécrétion de cortisol, d’adrénaline et de noradrénaline. Cependant, quand il est trop important ou trop répété, le stress devient un poison : le cortisol altère le développement du cerveau, l’adrénaline et la noradrénaline génèrent angoisses, peur et colère.
Même “pas” peur ?
Pauline prend conscience lors de ce stage qu’elle s’était accoutumée au stress, comme s’il était devenu indispensable et indissociable de son mode de vie “moderne”, de son job “intellectuel”. Le stress comme symbole de réussite. Une question lui vient : peur et stress, est-ce la même chose ?
Le stress s’attaque à l’hippocampe, siège de la mémoire, de l’apprentissage, mais aussi de la vie relationnelle et de l’humeur. C’est pourquoi apprendre dans le stress, sous la menace ou la peur est quasiment impossible.
La peur et les autres émotions primitives siègent, elles, dans l’amygdale. Contrairement à l’hippocampe, l’amygdale est mature dès la naissance. C’est elle qui nous fait réagir immédiatement en cas de menace. Elle permet aussi de reconnaître les émotions.
Pour la formatrice, l’antidote au stress chez l’enfant réside dans un mode de parentalité slow (slow parenting, en anglais), fondé sur la bientraitance et la pleine conscience. Attention, il ne s’agit pas de devenir passif et de se désinvestir de son rôle de parent ou d’éducateur.
Prenez-moi vite cet antidote !
Pauline culpabilise d’avoir infligé tant de stress à ses enfants, maintenant qu’elle a pris conscience des effets délétères sur leur cerveau. Elle est bien décidée à tout faire pour rectifier le tir.
La formatrice aborde l’importance de l’ocytocine, hormone de l’amour et de l’attachement. Les mammifères, y compris les humains, naissent incapables de se débrouiller tout seuls. En l’absence de soins de leur mère, ils ne peuvent survivre. C’est grâce à l’ocytocine, sécrétée en grande quantité pendant la grossesse, l’accouchement et les semaines qui suivent la naissance, que la mère va prendre soin de son petit et assurer sa survie. Elle agit notamment sur les contractions utérines, la lactation et l’attachement, c’est-à-dire le lien qui se crée entre un parent et son enfant.
Pour en savoir plus sur les semaines qui suivent la naissance et comment créer un lien d’attachement récure avec votre enfant, je vous invite à lire « Le mois d’or, un postpartum slow ».
Un moment joyeux de partage avec son enfant, en pleine présence et en toute bienveillance déclenche la sécrétion d’ocytocine, tout comme un câlin. A contrario, le stress, les cris, les menaces, entraînent une sécrétion de cortisol (hormone du stress), qui empêche la production d’ocytocine, et des autres hormones du bonheur : dopamine, sérotonine, endorphines. Ainsi, partager des moment slow et zen avec ses enfants permet d’améliorer le bien-être de toute la famille.
Le slow, pour mieux se lier
La formatrice insiste sur le fait que l’attachement est un besoin physiologique primaire universel. Le lien qui unit le parent à son enfant est unique, durable et non interchangeable : il peut être compensé, mais pas remplacé.
Un enfant qui a construit un lien d’attachement “sécure” se sent en sécurité pour aller vers les autres et se séparer de son parent le moment venu. A l’inverse, un enfant dont le lien d’attachement est “insécure”, mettra toute son énergie dans sa vigilance et sa sécurité et n’en que très peu pour la curiosité et la découverte.
Or, cet attachement solide se crée lorsque le parent répond de façon adaptée aux besoins de l’enfant. Pauline réalise que pour compenser son mode de vie à cent à l’heure, elle a tendance à tout donner à ses enfants avant même qu’il n’aient exprimé un besoin, ce qui a pour effet de « doper » leurs besoins. Elle se sent coupable et se demande si elle peut encore rattraper le coup.
Chapitre 5 : Ensemble, c’est tout !
Le stage sur la parentalité se poursuit. Et si le slow parenting, c’était avant tout passer du temps de qualité ensemble, sans chercher à tout prix la performance, le résultat ? Avec juste l’intention de partager, de créer du lien.
Si vous cherchez des idées pour passer de bons moments en famille, vous voudrez peut-être lire mon article : 18 activités nature en famille, simples et (presque) gratuites
La formatrice laisse place à un intervenant, praticien en EMDR (Eye Movement Desensitization Reprocessing), une thérapie d’intégration neuro-émotionnelle basée sur des mouvements oculaires. Il aborde le thème du « caregiving« , qui passe d’abord par une vraie écoute de l’enfant, de ses besoins et de ses ressentis. Il conseille par exemple d’éviter de dire « Ce n’est rien, ne pleure pas » quand l’enfant s’est fait mal, ou « N’aies pas peur » s’il est face à une situation qui l’effraie. Accueillir et mettre des mots sur les émotions, plutôt que de les nier, les étouffer.
Petits bonheurs du quotidien
Il n’est jamais trop tard pour changer sa façon de faire et prendre soin de son enfant. Si on n’était pas très tactile jusque là, on peut recréer un contact physique petit à petit, en tenant compte de l’âge de l’enfant. Par exemple, on peut dire qu’on a entendu à la radio que le massage de la tête avait de nombreux bienfaits et proposer d’essayer ! Rire devant un one man show ou en faisant une bataille de polochons, discuter de nos passions et des leurs, aller au cinéma et au théâtre, parler de la pièce ou du film en sortant, inviter des amis à la maison… Tous ces petits bonheurs du quotidien remontent les réserves de dopamine, d’ocytocine et de sérotonine, préservent la joie de vivre et donnent envie de grandir !
Le thérapeute invite les stagiaires à être pleinement présents lors des moments partagés avec les enfants. Un adulte qui regarde son smartphone en jouant avec son enfant lui envoie le message qu’il est moins important que le téléphone…
Il est urgent de ralentir, mais sans culpabiliser. Le slow parenting, c’est prendre le temps mais aussi accepter d’être un parent imparfait.
Je m’ennuie ! Tant mieux…
Les prises de conscience sont nombreuses pour Pauline lors de ce stage. Il est difficile pour elle de ne pas culpabiliser. La thématique suivante, sur l’ennui, lui apporte un peu de réconfort. Comme tous les parents, elle laisse parfois ses enfants s’ennuyer. Elle était loin de se douter que cela était à ce point bénéfique pour eux. Là encore, il s’agit de trouver le bon équilibre entre les activités et les moments de jeu libre (ou d’ennui).
Il y a longtemps, peu après la naissance de son premier enfant, la pédiatre l’avait pourtant déjà rassurée : pas besoin de mille activités d’éveil pour les tout petits, il vaut mieux privilégier ce qui nous fait plaisir et le faire en étant vraiment présent pour l’enfant. Et surtout, se faire confiance plutôt que de se comparer avec les copines !
Plus tard, une très bonne amie de Pauline avait même carrément écrit un livre entier sur l’ennui. S’il paraît parfois inconfortable, voire désagréable, il développe la créativité, l’imagination, nous aide à cerner nos désirs… Pauline se souvient qu’enfant, elle se plaignait parfois de s’ennuyer auprès de sa mère. Celle-ci lui avait alors mis entre les mains son ancienne machine à écrire. Quelle source de fierté ! Pauline réalise que si elle aime autant écrire aujourd’hui, c’est en grande partie grâce à ces moments d’ennui, où sa mère tapait à la machine et où elle s’est mise à faire de même. C’était pour elle un jeu. Cela lui fait penser à un livre d’André Stern(1) dans lequel il invite à prendre au sérieux le jeu des enfants afin de préserver leur enthousiasme, leurs facilités d’apprentissage, leur altruisme, leur créativité et leur ouverture.
Une série sinon rien ?
Qui n’a jamais senti un certain mal-être après plusieurs heures passées devant la télé à zapper d’une émission à l’autre sans être vraiment intéressé par aucun programme ? La télé nous prive de ces moments de vide qui sont source d’inspiration. Elle nous charge en ions positifs générateurs de stress (comme tous les écrans d’ailleurs), c’est pourquoi il est nécessaire de compenser avec des activités apaisantes, qui rechargent en ions négatifs, comme marcher en forêt ou près d’une rivière.
Ceci dit, regarder un bon film ou une série en famille est aussi une façon de passer du temps ensemble. Tout est une question de dose ! Pauline garde un souvenir très doux de ces dimanches après-midi pluvieux où elle regardait l’École des fans avec son frère et ses parents, ou encore des épisodes de Ma sorcière bien-aimée, qu’elle attendait avec impatience. C’était un vrai rituel familial : tout le monde s’installait confortablement avec un chocolat chaud autour d’un plateau de gourmandises pour passer un moment cocooning en famille devant l’épisode de la semaine.
Avec ses enfants, Pauline avait jusque là un sentiment contradictoire par rapport à la télé. D’un côté, elle souhaitait éviter au maximum qu’ils ne la regardent, et en même temps, elle souhaitait retrouver la magie de certaines séries qu’elle suivait dans son enfance. Après son stage, elle décide de renouer avec le grand plateau dominical garni de chocolat chaud, brioches ou crêpes, pour un moment suspendu avant de commencer une nouvelle semaine.
Cette tradition se rapproche du Hygge, l’art de vivre à la danoise.
Le piège réside dans les plateformes de streaming qui offrent un contenu inépuisable, de séries à la chaîne. Plus d’attente, ni de rituels… et un véritable défi pour les parents d’ados !
Tendresse en cuisine
Enfant, Pauline a passé beaucoup de temps à cuisiner avec sa maman. Notamment les fameuses gourmandises du plateau-télé du dimanche, piochées dans leur livre de recettes favorites. Lorsque Pauline a eu ses enfants, sa maman lui a offert ce livre, taché sur les pages de leurs recettes préférées et imprégné de ses souvenirs d’enfance. Pauline a ainsi pu, à son tour, initier ses enfants à la préparation de recettes gourmandes, pour son plus grand bonheur. Ces derniers garderont également des souvenirs tendres des petites vacances chez leurs grands-parents, où, un saladier entre les jambes, ils mélangeaient la préparation qui allait devenir leur goûter. Cuisiner ensemble, pour le plaisir et sans pression, est une excellente façon d’apprendre à ralentir.
D’ailleurs, cela rappelle à Pauline que son métier de journaliste l’avait amenée une fois à réaliser un reportage sur un atelier de pâtisserie destiné aux enfants dans un grand palace parisien. Fils ou filles de ministres, d’ambassadeurs ou de grands patrons, chaque enfant devait préparer un fraisier à ramener chez lui. Et pour une fois, Pauline avait amené avec elle ses deux enfants pour qu’ils participent à l’atelier. Mais ces derniers ont été très déçus : ce chef cuisinier n’était vraiment pas drôle, c’était beaucoup trop sérieux ! Rien à voir avec les bons moments passés à cuisiner avec Mamie ou Maman !
Chapitre 6 : Tous en rythme ?
Ce fameux “rythme”, quelle en est la définition à la base ? En réalité, elles sont multiples : “Retour, à intervalles réguliers dans le temps, d’un fait, d’un phénomène” ou bien, en version moins rigide : “Succession de temps forts et de temps faibles, mouvements dans une œuvre littéraire, un film, etc…”. Nous utilisons aujourd’hui beaucoup ce terme pour décrire la façon dont s’enchaînent les temps marquants de nos journées : repas, travail, transports, activités, école, tâches ménagères, vie sociale, sommeil… Nous avons cependant tendance à oublier que chacun a un rythme qui lui est propre, et qu’a fortiori, adultes et enfants n’ont pas les mêmes.
Pour approfondir ce sujet, Pauline lit un livre de Marc Schwob (2), psychiatre et chronobiologiste. Ce dernier explique la coexistence de deux horloges bien distinctes :
- Notre horloge biologique, qui est liée à l’alternance jour-nuit et aux saisons. Elle est régulée par des hormones qui influent sur notre métabolisme.
- L’horloge “sociale” : l’heure à laquelle on doit se lever pour aller travailler ou aller à l’école, l’heure de la pause pour le repas, les vacances aux dates imposées…
Nous sommes contraints d’essayer de caler nos rythmes biologiques sur les rythmes sociaux, au mépris de notre bien-être. Par exemple, historiquement, les vacances d’été ont été créées pour que les enfants de paysans puissent aider leurs parents aux champs pendant la belle saison. Cet héritage fait qu’aujourd’hui, l’été est une période de repos et de farniente, tandis que l’hiver est dédié au travail. Pourtant, c’est en été, avec les jours longs et l’ensoleillement, que notre organisme est le plus en forme. En hiver, nous avons plus besoin de repos et de cocooning. Tout est inversé !
Chrono en miettes
Avec son thérapeute, Pauline évoque la nécessité de ne pas se laisser happer par le flot d’informations en continu auquel nous sommes soumis aujourd’hui, notamment avec Internet et les smartphones. Il est possible de reprendre le pouvoir en choisissant ce qu’on veut voir. Par exemple, ne regarder qu’un seul épisode d’une série par semaine au lieu d’en ingurgiter quatre de suite, et en faire un petit rituel familial. Au niveau professionnel (et aussi personnel), on peut couper les notifications sur son téléphone et ne regarder ses emails que deux fois par jour. Ainsi, nous décidons quand nous souhaitons avoir une information, plutôt qu’elle vienne à nous sans que nous n’ayons rien demandé. Et cela change tout.
Rien que d’avoir son téléphone dans son champ de vision est une source de distraction. Une étude de l’Université de Virginie a d’ailleurs montré que le simple fait d’avoir un smartphone à proximité diminue la qualité des échanges entre deux personnes ! D’où l’importance de mettre nos téléphones hors de portée lorsque nous sommes avec nos enfants, pour être pleinement présents à ce qui se passe. Ainsi, il devient aussi plus facile d’identifier leurs besoins.
La thérapeute propose à Pauline d’essayer, lors des prochaines vacances, d’être plus à l’écoute du rythme de son corps et de celui de ses enfants.
Chacun son tempo !
Pauline récapitule :
- Le rythme des enfants est différent de celui des adultes. En particulier, les enfants n’ont pas du tout la même notion du temps que nous.
- Les enfants ont besoin de s’ennuyer. L’ennui est propice à l’imagination et à la créativité. Inutile de leur remplir des agendas de ministres.
- Les enfants ont des petites jambes. A nous de caler nos pas sur les leurs. Accepter que les arrêts multiples pour observer des petites bêtes font partie intégrante de la promenade.
- Eviter d’utiliser le “on” impersonnel, qui n’implique pas les enfants
- Prévoir de la marge dans le timing. Si c’est la course pour nous, ça l’est pour eux aussi, ce qui engendre du stress.
- Leur laisser du temps pour finir leur activité. Par exemple, au lieu de dire “A table !”, on peut dire “On mange dans un quart d’heure”.
- Le slow parenting est un changement de rythme, en aucun cas une suppression du “cadre”
Jamais sans mon cadre
Un matin, Pauline écoute une chronique de Claude Halmos, une psychanalyste. Son ventre se noue de culpabilité lorsque celle-ci évoque la notion de cadre. En effet, depuis son divorce, Pauline a tendance à céder sur beaucoup de choses pour faire plaisir à ses enfants, pour les réconforter, les aider à passer le cap.
Selon Claude Halmos, les addictions chez les jeunes proviennent du fait qu’ils ne savent pas où poser leurs propres limites. Or, pour elle, cette capacité provient de l’éducation. A la base, un enfant ne suit que son plaisir : il serait capable de manger une tablette de chocolat en entier, voire même deux. Grâce aux limites posées par les parents, l’enfant va intégrer petit à petit que le rôle de celles-ci est de le protéger. Il va aussi apprendre à trouver du plaisir sans aller dans l’excès. Sans limites imposées, il n’apprend pas à maîtriser ses pulsions, et reste un éternel insatisfait, à la recherche du « toujours plus ». Ce qui dégrade son estime de lui-même et peut poser des problèmes pour sa vie sociale.
La psy s’inquiète d’un paradoxe : d’un côté, on se plaint des problèmes des jeunes : incivilités, addictions… Et d’un autre côté, on valide les théories éducatives selon lesquelles l’autorité est une violence.
Pauline se reconnaît (trop) dans le portrait dressé par la psychanalyste : ses « non », font toujours l’objet de négociations avec ses enfants, qui se terminent par « bon, d’accord, mais juste un peu ».
La question du cadre
Elle avait déjà abordé la question du cadre avec sa thérapeute, d’ailleurs. Elle lui avait conseillé de poser les limites qui lui paraissaient justes, correspondant à son mode de vie, sans céder à la mode de l’ultra-bienveillance qui laisse la place à une renégociation permanente. C’est ce cadre qui permettrait à ses enfants de grandir avec un sentiment de sécurité et de bien vivre avec les autres.
Chapitre 7 : Et l’école dans tout ça ?
Un jour, alors qu’elle était en classe de CE1, Pauline a reçu une gifle de son institutrice pour avoir posé une question lors d’une leçon de mathématiques. Cette dernière considérait que, puisque Pauline était une petite fille intelligente, si elle n’avait pas compris, c’est qu’elle n’avait pas bien écouté. Malgré l’intervention de sa mère auprès de l’enseignante, à partir de ce jour-là, Pauline a commencé à avoir des difficultés en maths. Ses parents ont eu beau dépenser des fortunes en cours de soutien, impossible pour elle de se remettre à flot.
Je sais… enfin, je crois !
Le stage de parentalité permet à Pauline de comprendre ce qu’il s’était passé. Pour se protéger d’une possible deuxième gifle, elle s’était auto-sabotée en maths, de façon à être elle-même convaincue d’être nulle. Personne ne pourrait alors lui reprocher de n’avoir pas assez écouté si elle faisait une erreur. Elle s’est enfermée dans cette croyance limitante malgré tous ses efforts et ceux de ses parents pour la faire progresser dans cette matière.
Pauline se souvient d’un autre exemple de croyance limitante très marquant. Lorsqu’elle avait organisé l’anniversaire de son fils dans un parc aquatique, l’un des petits invités n’osait pas faire du toboggan avec les autres : sa maman, qui avait très peur qu’il se fasse mal, lui avait dit qu’il avait une malformation cardiaque et qu’il ne fallait pas qu’il fasse trop d’efforts dans l’eau. Le petit garçon, après avoir fait seulement quelques brasses, était venu voir Pauline en disant que son cœur lui faisait mal et qu’il n’arrivait plus à respirer…
Claire, la coach en psycho-parentalité
Claire, la coach en psycho-parentalité, leur avait donné des exemples de phrases typiques montrant l’existence de croyances limitantes : « Je suis trop… », « On m’a toujours dit que… », etc… A force de penser et dire ces choses là, elles finissent par se réaliser. Pour les contrer, elle parle de la puissance de la pensée positive, découverte par le pharmacien français Emile Coué dans les années 1910-1920. C’est le même principe que l’effet placebo.
Pauline imagine ce que serait sa vie aujourd’hui si elle n’avait pas eu ce blocage avec les maths. Peut-être qu’elle exercerait un métier complètement différent ? Sa psy l’invite à ne pas se laisser envahir par les regrets, mais à y voir plutôt de nouvelles opportunités pour l’avenir. Elle lui propose de s’imaginer dans des situations où elle est à l’aise avec les chiffres, d’oser, d’expérimenter et de voir ses erreurs comme des sources d’apprentissage, sans avoir peur de décevoir les autres, car il s’agit de leur ressenti à eux. C’est en ayant cette philosophie elle-même qu’elle la transmettra à ses enfants.
Prends ta loupe et regarde l’école
Depuis plusieurs années, Pauline est « parent délégué » dans l’école de ses enfants. Elle souhaite comprendre et aider comme elle le peut, tout en gardant sa place de parent. Elle entend parfois des phrases étiquettes qui lui font froid dans le dos comme « Son frère était tellement plus doué qu’elle !« , ou « Il mérite des claques !« .
Un soir, Pauline assiste à une conférence du psycho-pédagogue belge Bruno Humbeeck, auteur du livre « Aider son enfant à bien vivre l’école« , qui lui paraît très pertinente.
Le bien-être à l’école est impossible
Selon lui, le bien-être à l’école est impossible pour plusieurs raisons. Les parents d’aujourd’hui sont dans le contrôle et l’hyper-parentalité. Ils ont du mal à accepter de ne pas avoir la main sur ce qui se passe à l’école. D’un autre côté, l’école n’a toujours pas réussi aujourd’hui à mettre en place des outils efficaces pour gérer les conflits et lutter contre le harcèlement. Au milieu, les enfants, n’osent pas toujours parler de leurs difficultés à leurs parents. Il se crée alors un environnement de peur et de stress, peu propice aux apprentissages. Les parents essayent de compenser en faisant travailler l’enfant à la maison, mais rarement dans des conditions émotionnelles favorables. C’est le début d’un cercle vicieux vers l’échec scolaire.
Bruno Humbeeck aime dire qu’on doit apprendre par et avec plaisir. Le jeu est la meilleure des sources d’apprentissages. Sans notes, sans enjeux, les apprentissages se font naturellement et de manière pérenne.
Intéressée depuis quelque temps par les neurosciences, la psychopédagogie et l’éducation positive, Pauline s’était aussi rapprochée de l’association la Fabrique Spinoza, qui a pour but d’accroître le niveau de bonheur citoyen : dans l’éducation, le travail…
L’école de nos rêves
Pauline assiste au spectacle de fin d’année de l’école de théâtre de sa petite nièce de sept ans. Elle est émerveillée par la façon dont la prof de théâtre a su mettre en pratique toutes les valeurs « slow » qui lui tiennent à cœur. Sur le programme distribué à l’entrée, elle a très bien su choisir les mots pour montrer le cheminement parcouru avec sa petite troupe tout au long de l’année, dans le respect, la bienveillance et l’encouragement de chaque enfant, afin qu’il s’épanouisse dans l’activité… et dans sa vie future. La pièce s’appelle « L’école de nos rêves » et a été entièrement imaginée par les enfants.
Cathy, une amie d’enfance de Pauline avait monté une petite école de peinture à San Francisco. Elle avait compris que c’est en étant complètement à l’aise dans leur environnement que les enfants donnaient le meilleur d’eux-mêmes. Ainsi, dès le premier cours, elle leur disait qu’ils n’étaient pas des élèves, mais des artistes. Et en tant qu’artistes, ils pouvaient demander l’avis des autres artistes. Par contre, il n’était pas permis de se moquer du travail d’un autre.
Cathy avait raconté à Pauline l’histoire d’une de ses petites artistes, que son père avait inscrite au cours car “ses dessins, c’est vraiment n’importe quoi !” La pauvre, convaincue d’être nulle, ne laissait même pas Cathy regarder ses créations. Petit à petit, en la laissant évoluer à son rythme tout au long de l’année, et en l’entourant de toute sa bienveillance, Cathy avait réussi à redonner confiance en ses capacités à cette petite fille.
Si seulement l’école pouvait fonctionner de la même manière, en respectant le rythme et les envies de chaque enfant, sous un regard positif et encourageant, se dit Pauline…
Motivé, motivé, motivé
Pauline s’intéresse maintenant au sujet de la motivation, grâce aux livres de Michèle Mazeau et Alain Pouet (3), tous deux médecins de rééducation. Selon ces auteurs, il existe plusieurs types de motivation.
La motivation intrinsèque est celle que l’enfant possède en lui-même, sans intervention extérieure. Le but de l’adulte est de soutenir cette motivation en aidant l’enfant à trouver du sens dans les étapes qui mènent à son but. On réussit mieux quand on est convaincu d’être capable d’y arriver ! D’où l’importance d’éviter les phrases comme “Tu vas tomber !” ou “C’est trop dur pour toi”, qui vont couper l’envie d’essayer, de peur d’échouer. Il faut féliciter chaque petit pas accompli, mettre l’accent sur les réussites plutôt que sur les échecs.
La motivation extrinsèque
La motivation extrinsèque est celle apportée aux enfants par leur entourage. Elle intervient par le biais de récompenses, qui doivent être utilisées avec parcimonie. En effet, les récompenses auront tendance à couper la motivation intrinsèque, en sous-entendant que la tâche est une contrainte. Si elle est utilisée, la récompense doit respecter certains critères :
- “Elle doit être modérée et en lien avec l’effort demandé, qui doit être atteignable”
- “Les délais pour juger des efforts doivent être assez courts (une semaine maximum)”
- “Les promesses doivent être rigoureusement tenues et non différées. » Mais si les objectifs n’ont pas été atteints, la récompense ne doit pas être accordée.
La punition est à proscrire complètement : l’enfant ne produira rien de bon sous la contrainte et restera marqué par cette pratique.
L’erreur devrait être valorisée comme une opportunité d’apprentissage, et non pas comme une faute, qui induit de la culpabilité. Selon Michèle Mazeau et Alain Pouet, “lorsque l’erreur est traitée de façon positive, elle permet que la réflexion qui l’accompagne fixe durablement la notion correcte en mémoire”.
Et si tout cela était l’avènement d’une relation plus horizontale dans l’éducation ? Une relation où chacun se respecte, s’écoute et peut avancer à son rythme dans la bienveillance ? Comme le dit si bien le dictionnaire, éduquer, “c’est donner à quelqu’un, spécialement à un enfant ou à un adolescent, tous les soins nécessaires à la formation et à l’épanouissement de sa personnalité”. C’est être à la fois le tuteur, le soleil et l’eau qui permettront à nos enfants, comme des plantes, de s’élever vers le haut.
Épilogue
Seize ans plus tard, les enfants de Pauline sont de jeunes adultes. Elle a succombé un peu malgré elle à une proposition pour un poste de rédactrice en chef, dans lequel elle s’éclate… mais qui lui fait vivre un rythme infernal. Elle se rend compte qu’elle a repris l’autoroute qu’elle avait quittée plusieurs années auparavant. En parallèle, elle suit tout de même une formation de coach : une vraie soupape pour elle. Elle réalise à quel point c’est l’humain qui l’anime. Avant de sombrer complètement, elle quitte son job, renoue avec son statut de freelance et lance son activité de coach et autrice… et prend à nouveau le temps pour une séance de yoga ou de Qi Gong entre deux rendez-vous !
Conclusion sur le livre “Et un jour… j’ai décidé de faire la tortue” de Nathalie Desanti
Ce livre romancé “Et un jour… j’ai décidé de faire la tortue” se lit très facilement et permet d’aborder de nombreuses notions de développement personnel et de parentalité, en les rendant très accessibles. La contrepartie de ce contenu riche, c’est qu’on a parfois l’impression de sauter du coq à l’âne, malgré le fil conducteur.
Cependant, les sujets abordés sont très concrets, illustrés par de nombreux exemples. Les différents encarts de “Mamie Zen” et “Papi Sage”, ainsi que “Les petits carnets de Pauline” apportent des idées et astuces complémentaires pour mettre en pratique la slow life au quotidien dans sa famille.
Je me suis beaucoup retrouvée dans la vie de Pauline et son cheminement. Ce livre m’a amenée à me poser des questions sur ma vie de maman que je ne m’étais jamais posées auparavant, et à mettre en place de nouvelles habitudes pour revenir à l’essentiel et ralentir en famille.
A noter que j’ai été un peu surprise du choix de l’autrice de présenter les théories éducatives “à l’ancienne” de la psychanalyste Claude Halmos, qui me semblent assez opposées aux idées des autres sources citées, comme André Stern ou Catherine Gueguen.
Je recommande cependant très vivement “Et un jour… j’ai décidé de faire la tortue”, à toutes les mamans qui veulent arrêter de vivre une course contre la montre perpétuelle et remettre du sens dans leur quotidien.
Chloé Teil, du blog Ralentir en Famille
Points forts et points faibles du livre Et un jour… j’ai décidé de faire la tortue
Points forts :
- Un contenu riche, qui explore beaucoup d’aspects liés au mode de vie et à la parentalité slow, qui nous amène à des questionnements et des prises de conscience sur notre propre vie
- Une forme romancée très accessible
- Des idées concrètes avec “Les conseils de Mamie Zen” et “Les petits carnets de Pauline”
- De nombreuses sources citées, auxquelles le lecteur pourra se référer pour approfondir le sujet s’il le souhaite
Points faibles :
- Le récit est parfois un peu décousu
- Certaines théories abordées ne sont pas vraiment compatibles entre elles
Ma note :
Le petit guide pratique du livre Et un jour… j’ai décidé de faire la tortue
Les parties essentielles du cerveau :
- Le cerveau reptilien ou archaïque, qui gère les fonctions physiologiques et les réflexes nécessaires à notre survie, comme l’augmentation du rythme cardiaque en cas de danger pour permettre la fuite ou la défense.
- Le cerveau limbique gère les émotions. Il a un rôle important dans la mémoire et les apprentissages. C’est pourquoi, pour bien apprendre, il est indispensable qu’il y ait de la confiance et du plaisir.
- Le néocortex est quant à lui dédié à la réflexion, au langage, à la conscience, à l’imagination, à l’empathie
Foire Aux Questions (FAQ) du livre Et un jour… j’ai décidé de faire la tortue
1. Comment le public a-t-il accueilli le livre Et un jour… j’ai décidé de faire la tortue ?
Ce livre était édité en français par Albin Michel le 11 mars 2017. Il a été très bien accueilli par le public grâce à la thématique abordée.
2. Quel fut l’impact du livre Et un jour… j’ai décidé de faire la tortue ?
Ce livre a permis à chacun de se reconnaitre. À travers le récit, l’auteur encourage les lecteurs à suivre le même chemin.
3. À qui s’adresse le livre Et un jour… j’ai décidé de faire la tortue ?
Le livre Et un jour… j’ai décidé de faire la tortue s’adresse à tous celles et ceux qui veulent laisser derrière eux leur vie trépidante. Il leur offre quelque chose de différent à leurs enfants.
4. Quelles sont les hormones de bonheur ?
Les hormones du bonheur selon l’auteur sont : dopamine, sérotonine, endorphines
5. Comment Marc Schwob a expliqué la coexistence de deux horloges selon l’auteur ?
- Notre horloge biologique, qui est liée à l’alternance jour-nuit et aux saisons. Elle est régulée par des hormones qui influent sur notre métabolisme.
- L’horloge “sociale” : l’heure à laquelle on doit se lever pour aller travailler ou aller à l’école, l’heure de la pause pour le repas, les vacances aux dates imposées.
Chacun son tempo VS les critères de la récompense
Chacun son tempo | Les critères de la récompense |
Le rythme des enfants est différent de celui des adultes. | Elle doit être modérée et en lien avec l’effort demandé, qui doit être atteignable |
Les enfants ont besoin de s’ennuyer | Les délais pour juger des efforts doivent être assez courts (une semaine maximum) |
Les enfants ont des petites jambes | Les promesses doivent être rigoureusement tenues et non différées. » Mais si les objectifs n’ont pas été atteints, la récompense ne doit pas être accordée |
Qui est Nathalie Desanti ?
Nathalie Desanti est journaliste depuis plus de 20 ans. Elle est dans le domaine de la nutrition, du bien-être et de la santé. Elle est également coach psychothérapeutique. Puis, elle est l’auteur de Et un jour, j’ai décidé de faire la tortue. C’est un roman de développement personnel publié chez Albin Michel, et anime le podcast Parents Zen.
Pour aller plus loin, je vous invite à lire mon article sur l’effet cumulé qui pourrait vous inté
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Références bibliographiques
- (1) André Stern. Jouer, Faisons confiance à nos enfants, Actes Sud Editions, 2017.
- (2) Marc Schwob. Les rythmes du corps, Odile Jacob, 2007.
- (3) Michèle Mazeau et Alain Pouet. Bien apprendre à l’école, Horay, 2018.
Merci pour le résumé très bien écrit et très clair!