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Je sais que vous mentez

Je sais que vous mentez Paul Ekman

Résumé de « Je sais que vous mentez – L’art de détecter les menteurs et les manipulateurs » : Et si Chamberlain, premier ministre britannique, avait détecté les mensonges d’Hitler lors de leur première entrevue, la Seconde Guerre mondiale se serait-elle déroulée de la même manière ? Paul Ekman, psychologue et spécialiste des émotions, décrypte les caractéristiques du mensonge dans ce livre à mi-chemin entre le manuel universitaire, truffé de connaissances théoriques, et le roman historique, agrémentant ses concepts d’anecdotes politiques croustillantes. Et vous, si vous aviez pu démasquer certains mensonges, qu’est ce qui serait différent dans votre vie aujourd’hui ?

Par Paul Ekman, 1985, 220 pages.

Titre original : Telling Lies

Note : Cet article invité a été écrit par Sébastien Joumel, fondateur de l’Institut Français de Formation en Thérapies Brèves (I2FTB), formateur en Hypnose, PNL et Thérapies Brèves et également formateur en Lecture Rapide et Techniques de Mémorisation.

Chronique et résumé de « Je sais que vous mentez » de Paul Ekman :

Contexte 

Et si Chamberlain, premier ministre britannique, avait détecté les mensonges d’Hitler lors de leur première entrevue, la Seconde Guerre mondiale se serait-elle déroulée de la même manière ?

L’auteur commence fort, en posant le contexte des conséquences de certains mensonges en prenant l’exemple d’Hitler qui ment sur ses intentions d’envahissement de la Tchécoslovaquie auprès de Chamberlain. Il illustre également son propos en racontant l’histoire de Mary, une patiente psychiatrique, qui ment aux médecins sur ses intentions de suicide.

Certains mensonges n’ont définitivement pas le même poids, ni les mêmes conséquences. La question que tout le monde se pose est donc : “Comment détecter les mensonges, et comment détecter les menteurs ?” 

Répondre à cette question peut évidemment avoir un impact fort dans différents domaines : le renseignement, la politique, la justice, la thérapie, et même dans la vie quotidienne. 

Selon l’auteur, il est plus facile de déceler le mensonge chez un patient que chez un agent double, un espion ou un politicien (qui n’aura souvent pas de culpabilité à atteindre son dessein). L’objectif est d’apporter au lecteur le maximum d’informations fiables, afin de détecter les mensonges. 

« Mentir est une caractéristique si centrale de l’existence que mieux la comprendre éclaire presque toutes les affaires humaines ».

Avant de poursuivre ce résumé, précisons que l’auteur ne considère pas le mensonge comme répréhensible, et ne conseille pas de démasquer tous les mensonges : toutes les vérités ne sont pas bonnes à entendre.

Mais si vous cherchiez à tout prix à connaître la vérité, il vous faudrait détecter tous les indices laissés consciemment – ou inconsciemment – sur le chemin du mensonge. 

Chapitre 1 – Mensonge, fuite, indice de tromperie

Définition du mensonge

Pour introduire ce chapitre, Paul Ekman explique que pour lui, il n’y a pas de différence entre mensonge et dissimulation. 

Pour lui, le mensonge correspond au fait de : 

  • dire des choses fausses,
  • et également de masquer des choses vraies.

Pour lui, on ne parle pas de mensonge lorsque la personne croit ce qu’elle dit comme étant vrai, même si cela ne l’est pas. 

Exemples

  • Une patiente psychotique qui se prend pour Marie Madeleine ne ment pas car elle croit ce qu’elle dit.
  • Idem pour quelqu’un qui donne un mauvais conseil en investissement (sauf s’il sait qu’il donne un mauvais conseil)

Selon Paul Ekman, « un menteur peut décider de ne pas mentir. Fourvoyer la victime est délibéré : le menteur a l’intention de l’induire en erreur ». Et l’individu qui choisit de mentir connait la différence entre mensonge et vérité.

Il exclut les menteurs dits « pathologiques ». 

Un menteur qui répète ses mensonges peut finir par y croire et ses mensonges ne seront plus détectables.

Un exemple de mensonge qui coûte cher…

Mussolini a surestimé volontairement ses troupes (pour effrayer les ennemis potentiels)… et a fini par y croire, jusqu’à faire des erreurs de calcul sur les répartitions des troupes et sur l’équipement de son armée !  Il a fait des erreurs de calcul.

Les 2 formes de mensonge

L’auteur fait la distinction entre : 

  • dissimuler (cacher des informations sans pour autant dire des choses fausses),
  • feindre (une étape supplémentaire est ici franchie : non seulement le menteur garde des informations vraies, mais il fait semblant et présente comme vraies des informations fausses)

Assez souvent, le menteur a besoin des 2 stratagèmes pour réaliser une tromperie, et parfois seule la dissimulation suffit. 

Pour Ekman, “Si le médecin ne dit pas à son patient qu’il souffre d’une maladie au stade terminal, si le mari ne dit pas qu’il a passé sa pause déjeuner dans un hôtel avec sa maîtresse, si le policier ne dit pas au suspect qu’un micro caché capte sa conversation avec son avocat, aucune information fausse n’a été transmise, pourtant chacun de ces exemples entre dans ma définition du mensonge.”

Il est souvent plus facile et plus acceptable de mentir par dissimulation, aux yeux de la société, comme si la dissimulation était plus noble que la feinte. 

Comment dissimuler le mensonge ?

La stratégie de Nixon, la perte de mémoire

Une des stratégies utilisées pour dissimuler, et notamment utilisées par Nixon est de dire que, malheureusement, on a oublié les informations : “J’ai oublié, je voulais en parler plus tard, je ne savais pas…”

Pourtant la perte de mémoire ne peut fonctionner que sur des questions mineures et pas majeures.

Dès lors, comment dénicher les mensonges, qu’ils soient dissimulations ou feintes ?

« Plus l’émotion est intense, plus il est probable qu’un signe plus ou moins visible fuite, malgré tous les efforts du menteur pour la dissimuler »

Et plus l’émotion impliquée dans le mensonge est intense, plus le nombre d’émotions différentes est élevé, plus le mensonge risque d’être trahi par une « fuite » comportementale. 

Comment masquer les fuites ?

Le menteur doit donc masquer ce que l’auteur appelle les “fuites”. Et le détecteur de mensonges se doit lui, de les dénicher, sans se laisser embarquer dans de faux indices. 

La stratégie du masque

Selon l’auteur, le meilleur moyen de cacher un signe qui trahit une émotion est la stratégie du masque : il s’agit de mettre sa main sur son visage ou de détourner le visage. C’est la meilleure option après le fait de rester impassible, ce qui est très rare, ou pour les individus très entraînés comme les diplomates, politiques, espions etc. 

Camoufler une émotion

Il existe une autre stratégie pour dissimuler un mensonge : camoufler une émotion. 

Par exemple 

Une femme demande à son mari s’il est infidèle (et il l’est réellement). 

Alors son mari peut recourir à la surprise ou à la colère afin de dissimuler la gêne, la honte et la culpabilité. 

 » Quoi ??? Moi ??? Je ne comprends pas la question »

« Nan mais tu te fous de moi ?! Tu me penses vraiment capable de ce genre de choses. Je ne pensais pas que tu pouvais être aussi cruelle… »

Les joueurs de poker cherchent aussi à diffuser des mensonges aux airs de vérité et inversement pour brouiller les pistes, à sur-jouer et gesticuler pour rendre les autres joueurs anxieux et perdre des ressources cognitives à surveiller des faux gestes et rater les micro-expressions qui pourraient les trahir. Le rôle du détecteur de mensonges dans ce contexte est donc très complexe.

Personne ne peut se targuer de n’avoir jamais menti. Certains mensonges sont même très fréquents…

Exemple 

“Comment allez-vous ?”

“Ça va”, répond-il, avec un sourire de convenance, (même si cela ne va pas bien). 

Pour la majorité des gens, les émotions négatives sont les plus difficiles à feindre. Il est très difficile de maîtriser les micro-expressions et les muscles mis en jeu lors de peurs ou de détresse.

Il existe évidemment quelques exceptions, comme Hitler, qui feignait d’être en colère durant certaines entrevues avec des chefs d’État étrangers, pour les déstabiliser et déstabiliser leurs gouvernements. 

Transformer la raison de l’émotion

Il existe une autre technique de mensonge efficace : il ne s’agit pas ici de dissimuler son émotion, mais au contraire, de la reconnaître, et transformer la cause de cette émotion. Cela revient à dire la vérité faussement. 

Exemple 

Une femme demande à son mari s’il la trompe sur l’heure du midi. 

Il peut ressentir de la honte et lui dire qu’il est honteux car en réalité, il joue à des jeux vidéo pour adolescents et n’assume pas. 

Exagérer la réalité 

L’auteur met en avant une tout autre technique de mensonge : dire la vérité tout en l’exagérant afin que la personne ne nous croie pas. 

Exemple

“Chérie, il faut que je te demande… est-ce que tu as quelqu’un d’autre dans ta vie ?”

“Oui bien sûr je fais l’amour chaque soir à mon amant. Enfin, non d’ailleurs, je mens, je fais l’amour chaque semaine avec des amants différents”. 

Cette stratégie a pour objectif de tourner en ridicule les propos de son interlocuteur et l’humilier indirectement (humilier son propos). 

Ne dire qu’une vérité partielle
Limite entre mensonge et vérité partielle

Ekman appelle ce stratagème la “demi-dissimulation”. Il s’agit de ne dire qu’une vérité partielle. 

Exemple 

Une femme qui suspecte son mari de la tromper lui demande : “que faisais-tu ce midi ?”

Et son mari lui répond “j’ai mangé au restau avec une collègue” (sans préciser qu’ils ont été dans une chambre d’hôtel ensuite…)

Stratégie de l’esquive 

L’idée, ici, est de se soustraire à la question avec une réponse évasive, floue, imprécise.

Exemple 

“Comment trouves-tu mon plat ?”

“Les mots me manquent” (cela peut signifier que le plat est délicieux… ou abominable).

Comment déceler la vérité ?

Pour déceler la vérité, vous pouvez trouver 2 indices de tromperie : 

  • Le menteur peut révéler la vérité par mégarde (ce que l’auteur appelle “fuite”),
  • Le menteur peut révéler le mensonge (sans connaître la vérité). 
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La question qui se pose est la suivante : y a-t-il besoin de connaître la vérité ou juste que la personne ment ? 

La réponse n’est pas la même en fonction du contexte (tribunal, commissariat, ou un employeur). Et en fonction de ce contexte, les preuves à apporter ne sont pas les mêmes non plus. 

Chapitre 2 – Pourquoi le mensonge peut échouer

On peut découvrir la vérité de tout un tas de manières, mais ce qui intéresse l’auteur, ce sont les petits indices laissés par le menteur. 

Mauvaise réplique

La mauvaise réplique correspond à une erreur dans le scénario qui ne correspond pas à ce qui a été décrit précédemment. 

Ce sont “2 versions non concordantes » comme disent les enquêteurs. 

Le menteur peut se démasquer lui-même, à cause du stress, par exemple. Cela peut aussi se produire lorsque le menteur a des difficultés à se rappeler du mensonge de départ.

Remarque : une réplique trop parfaite peut être une réplique préparée et le signe d’un mensonge. Certains escrocs sont conscients de cela et commettent sciemment des petites erreurs.

Se faire trahir par ses émotions 

(Voix qui change, teint de la peau)

Dissimuler une émotion (surtout intense) n’est pas chose aisée, tout comme feindre une émotion.

La peur d’être démasqué

Cela revient un peu au point précédent. On peut détecter la peur que le sujet ne parvient pas à dissimuler 

Les signes physiologiques 

Attention, de nombreuses personnes pensent que certains signes physiologiques tels que la transpiration, les mains moites, des rougeurs, certaines micro-expressions, le cœur qui bat plus vite, le rythme respiratoire qui s’accélère aussi, sont des signes, des preuves d’un mensonge.

Ces signes physiologiques ne sont pas des signes de mensonge, simplement les signes d’une émotion (stress, doute, peur, colère ?).

Pour tester ses hypothèses, Ekman explique qu’il a conduit des études sur des infirmières qui devaient s’entraîner à cacher leurs émotions aux patients afin de les rassurer.

D’ailleurs, il a obtenu des résultats très hétérogènes, qui peuvent s’expliquer par le fait que certains individus sont parfaitement capables de masquer leurs émotions et d’autres en sont complètement incapables.  

En fait, on peut observer 2 grandes aptitudes chez les trompeurs : 

  1. La capacité à créer une stratégie de tromperie (plus ou moins rapidement, les meilleurs menteurs parviennent à créer un tissu de mensonges extrêmement rapidement),
  2. La capacité à “tenir le cap du mensonge” durant une certaine durée, et durant des entretiens en tête à tête (notamment dans le cas des interrogatoires de police ou au tribunal lors des échanges avec les avocats et les victimes). 

Pour l’auteur, celui qui est capable de mentir dans un domaine sera aussi capable de mentir dans un domaine différent. 

Exemple 

Une personne capable de mentir sur le fait qu’il trompe son conjoint ou sa conjointe a aussi la capacité à mentir dans d’autres domaines, par exemple le domaine professionnel.

Déterminer l’enjeu du mensonge

L’un des problèmes des menteurs c’est que plus l’enjeu du mensonge est élevé, plus il est compliqué de ne pas se faire démasquer. Se pose alors le problème de l’enjeu, qui n’est parfois pas connu…

Là encore, il existe 2 grandes formes de tromperie : 

  • La tromperie pour gagner (par exemple, lorsque vous détournez des fonds),
  • La tromperie pour éviter de perdre et éviter de se faire démasquer (cacher des preuves du détournement de fonds, faire pression sur des tierces personnes, créer de faux documents, etc.). 

Une tromperie pour gagner amène souvent derrière de nombreuses tromperies pour ne pas perdre. C’est le serpent qui se mord la queue…

Attention : parfois, certaines situations incitent à mentir. 

Exemple 

Un enfant dont les parents sont “sévères” et lui imposent des punitions aura de grandes chances de mentir. 

D’ailleurs pour l’auteur, plus les punitions sont « dures », et plus on conditionne l’enfant à mentir. 

Autre exemple 

Prenons le cas d’un mari qui trompe son épouse : dire la vérité lui causera une punition immédiate et certaine, alors que le mensonge préserve la possibilité d’éviter tout châtiment. 

Pour savoir si un individu vous ment, vous pouvez avoir une approche “bénéfices-risques” :

Qu’est-ce que :

  • gagne ou peut gagner le menteur à mentir (et à me faire croire son mensonge) ?
  • le menteur perd ou peut perdre s’il ne ment pas ? 
  • le menteur perd ou peut perdre s’il ment ? 
  • vous gagnez à croire le mensonge ? 
  • vous gagnez à ne pas croire le mensonge ? 
  • croire le mensonge vous fait perdre ? 
  • ne pas croire le mensonge vous fait perdre ?

Identifier des indices de culpabilité de tromperie 

L’auteur explique dans cette partie la différence entre culpabilité et honte : “La honte est un sentiment proche de la culpabilité, mais avec une différence qualitative clé. Pour être éprouvée, la culpabilité n’a pas besoin d’un « public », il n’est pas nécessaire qu’un tiers soit au courant, car celui qui se sent coupable est son propre juge. Il n’en est pas de même pour la honte. L’humiliation de la honte nécessite la réprobation ou la moquerie de tiers. Si personne n’apprend le méfait, il n’y aura pas de honte, mais il peut y avoir encore de la culpabilité. Bien sûr, il peut y avoir les deux”. 

Remarque : la culpabilité de tromperie n’est pas toujours présente chez les menteurs, et surtout chez les menteurs entraînés. 

Remarque bis : l’incapacité de se sentir honteux ou coupable de méfaits est caractéristique des psychopathes.

Autre point important : si le menteur ne partage pas de valeurs communes avec sa victime, et qu’il le considère de façon négative (stupide, bon à rien, exécrable…) Alors il aura tendance à ressentir beaucoup moins de culpabilité et de honte (voire pas du tout) : c’est le cas d’un terroriste qui fait ce qui lui semble juste pour une cause qu’il juge “noble”, par exemple. 

Chapitre 3 – Détection de la tromperie dans les paroles, la voix ou les indices corporels

En fonction du contexte, mentir est parfois autorisé voire conseillé : par exemple en médecine, avec l’effet placebo. 

D’ailleurs, Ekman explique que le serment d’Hippocrate n’impose pas de ne pas mentir au patient : le médecin doit faire ce qui aide le patient.

Autre point : si un menteur pense qu’il ne gagne rien à son mensonge, alors il n’éprouvera probablement pas de culpabilité.

Il explique que le mensonge est autorisé dans d’autres domaines, et qu’implicitement, le menteur et la “victime” en sont parfaitement conscients : 

Exemples 

En vente : « c’est ma dernière offre »

En poker, où le bluff est roi.

Dans ces exemples, il n’y a pas de culpabilité de tromperie. Pour l’auteur, la culpabilité de tromperie est plus probable quand le mensonge est interdit.  

Détecter le plaisir de duper

Le mensonge peut être agréable lorsqu’il comporte un certain risque. 

Le plaisir de duper est grand quand la cible représente un défi, à la réputation d’être difficile à manipuler et berner, ou quand il y a la récompense.

Les indices du mensonge

indices mensonge détecter un menteur

Il n’existe aucun signe de tromperie franc, tel que le nez de Pinocchio qui s’allonge. 

Le problème de celui qui doit détecter le mensonge c’est le bombardement d’informations :

  • mots, 
  • pauses, 
  • respiration, 
  • intonation, 
  • regard, 
  • micro expressions, 
  • macro expressions, 
  • timbre de voix, 
  • hauteur de la voix,
  • teint de peau, 
  • sudation, 
  • dilatation des pupilles, 
  • salivation, 
  • etc.

En se fiant aux mauvaises informations, il est possible de complètement se tromper : 

  • Par exemple en croyant un mensonge, 
  • En ne croyant pas la vérité. 

Les mots sont souvent le bouclier du menteur qui y prête une grande attention pour ne pas avoir de preuve consciente du mensonge (en donnant 2 versions contradictoires, ce qui trahirait son mensonge).

D’ailleurs, sans preuve consciente et factuelle de mensonge, bon nombre de personnes accepteront l’idée qu’ils se trompent peut-être en imaginant un mensonge, et accordent alors le bénéfice du doute au menteur…

Le menteur cherche à contrôler ses mots et son visage qui sont les éléments les plus scrutés.

Identifier les réactions non contrôlées du menteur

Quand une émotion apparaît, les muscles du visage réagissent involontairement. 

C’est l’écart entre le message verbal et non verbal qui trahit souvent un mensonge (intonation, gestuelle, visage). 

L’auteur explique donc que les menteurs doivent : 

  • Être vigilants aux lapsus,
  • Faire attention aux tirades (long discours dans lequel ils finissent par révéler involontairement la vérité), 
  • Maîtriser le risque “Brokaw” (des réponses évasives ou louches), 
  • Maîtriser sa voix (changement d’intonation, de tonalité, trémolo, voix qui monte, bégaiement, oubli…) 

Durant son expérience avec les infirmières, il a pu remarquer que la voix devient plus aiguë lors des mensonges (pour les individus qui ne savent pas mentir). L’auteur suppose que c’est en lien avec la peur. 

Toutefois une voix aiguë n’est pas un indice de mensonge universel. 

Un mensonge est souvent signifié par un changement d’intonation mais l’inverse n’est pas vrai.

L’absence d’émotion n’est pas non plus un gage de sincérité et de véracité dans les propos. 

L’auteur recommande aussi de faire attention aux emblèmes, qui sont des signes universels partagés dans l’inconscient collectif, tels que le doigt d’honneur ou le hochement d’épaules. Les emblèmes sont des lapsus du corps.

Comment détecter un emblème ?

Pour détecter un emblème, il est important de connaître les caractéristiques importantes d’un emblème.

  1. Une partie seulement de l’emblème a fuité (une lèvre seulement qui tressaute) : on parle alors d’emblème partiel 
  2. L’emblème se présente souvent en dehors du champ de vision de l’interlocuteur (une jambe, etc.) : on parle alors d’emblème extérieur.  
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Tous les menteurs ne font pas des emblèmes mais l’auteur précise que dès qu’il y a un emblème : c’est le signe d’un mensonge (au sens défini auparavant c’est à dire réalité masquée ou déformée). 

La diminution des “illustrants”

Un autre indice de tromperie correspond à la diminution du nombre d’illustrants, qui sont selon l’auteur, les gestes qu’on adjoint à la parole. 

Cela peut traduire un manque d’investissement émotionnel, ou une forme de contrôle et de prudence. 

Lors du mensonge, les illustrants diminuent alors que les emblèmes augmentent.

Prendre en compte les “manipulatoires” : bonne ou mauvaise idée ? 

Ce qu’Ekman appelle les manipulatoires, ce sont en fait les gestes que l’on considère parfois comme “parasites” : 

  • le fait de se gratter le nez, 
  • se gratter la tête, 
  • se recoiffer, 
  • jouer avec un crayon,
  • se toucher la barbe, 
  • se frotter le menton, 
  • “triturer” un collier ou un bracelet,
  • se mordiller la lèvre, 
  • jouer avec sa montre,
  • etc.

Les manipulatoires ne sont pas des indices de tromperie, et ne sont pas fiables car ils peuvent indiquer des états émotionnels contraires : malaise ou détente. 

Mais… Puisque tout le monde pense que les manipulatoires sont des signes de tromperie, un menteur avéré cherchera souvent à les camoufler. Ce qui signifie qu’une absence marquée de manipulatoires peut être un indice de mensonge. 

Les indices du système nerveux autonome

Une situation de stress active automatiquement le système nerveux sympathique, ce qui engendre des réactions physiologiques comme : 

  • Une respiration plus rapide, 
  • La fréquence cardiaque qui augmente… 

Est-ce que chaque émotion est « typée » dans le système nerveux autonome ? 

Est-ce que chaque émotion laisse une “trace” dans ce système nerveux autonome, que l’on pourrait déchiffrer ? 

En d’autres termes, existe–t-il une “empreinte digitale” de l’émotion ? 

Selon les études citées par l’auteur ce n’est pas le cas… Mais pour lui, si !

Du moins, chaque émotion entraîne des réactions spécifiques du système nerveux autonome.

Exemple

La fréquence cardiaque augmente pour la colère et la peur. 

Mais la température de la peau augmente avec la colère et diminue avec la peur.

De cette manière, on peut distinguer physiologiquement la colère de la peur.

En résumé, il existe plusieurs indices comportementaux d’un mensonge 

  • les lapsus verbaux,
  • les longues tirades (on parle aussi de logorrhée verbale),
  • la voix qui monte subitement dans les aiguës, 
  • une diminution des illustrants (qui peut indiquer une tentative de contrôle),
  • des erreurs de langage, des pauses curieuses, l’utilisation de discours indirect, 
  • des modifications physiologiques (sudation, rythme cardiaque, déglutition fréquente etc.). 

 Plus il y a d’indices, et plus il est probable qu’il s’agisse d’un mensonge.

Chapitre 4 – Les indices faciaux de tromperie

Pour détecter un mensonge, vous devez observer, scruter, analyser attentivement le visage du menteur. Mais, sachez également que c’est ce que le menteur va chercher à contrôler le plus également. 

En fait, le visage du menteur montre à la fois :

  • Ce qu’il veut montrer,
  • Et ce qu’il veut dissimuler.

Les émotions authentiques surviennent lors de contraction des muscles du visage de façon involontaire. 

Sur le visage on ainsi peut lire :

  • Quelle émotion est ressentie,
  • S’il y a plusieurs émotions,
  • L’intensité de l’émotion. 

Détecter les micro-expressions

Pour déceler le mensonge, il faut être attentif aux micro-expressions : ce sont les expressions émotionnelles qui s’expriment au niveau du visage et qui ne durent qu’une fraction de seconde.

Les expressions coupées

On parle d’expression coupée lorsqu’une expression apparaît, que l’individu en prend conscience puis l’interrompt. Cela peut montrer une gêne, un malaise. 

Attention : là encore, une absence de micro-expressions ou d’expression coupée n’est pas un gage de vérité. Un menteur avéré peut très bien maîtriser ces réactions et ne pas couper ses expressions.

Muscles faciaux fiables

Certains muscles ne sont contrôlés que par environ 10% de la population de façon consciente, et l’idée est d’observer leurs mouvements. 

Attention aussi à l’interprétation des émotions : un suspect peut être effrayé que l’on ne croit pas son discours durant un interrogatoire d’être considéré comme coupable, alors qu’il dit la vérité, mais cette même personne peut être effrayée qu’on découvre son mensonge 

De la même manière, une personne peut être sereine et tranquille car elle dit la vérité ou bien car il s’agit d’un menteur entraîné.

Il y a aussi des exceptions : on peut citer Woody Allen qui a un mouvement de sourcil relié notamment à la tristesse, et qu’il utilise en fait pour souligner un mot de son interlocuteur. 

Cela pose aussi un problème pour les menteurs aguerris qui utilisent la technique des actors studio : repenser à un certain moment pour créer une vraie émotion. 

Et puis, les menteurs qui finissent par croire à leur mensonge sont indétectables. 

Les indices au niveau des yeux

Les yeux peuvent rapidement trahir un menteur. Si vous suspectez un mensonge, vous pouvez vous intéresser à différents paramètres : 

  • la direction du regard est particulièrement liée aux émotions (mais aussi très facilement contrôlable donc souvent peu pertinent) 
  • le clignement des yeux (facilement contrôlable)
  • les larmes
  • mais aussi les indices du système nerveux autonome, dont nous avons déjà parlé (rougeur, dilatation de la pupille…)
  • les expressions asymétriques (les expressions symétriques sont souvent produites lors d’émotions sincères). L‘asymétrie se produit lorsqu’une expression veut être provoquée consciemment. 

L’asymétrie n’est pas non plus une preuve irréfutable de mensonge. 

Chapitre 5 – Dangers et précautions

Tout le monde peut être dupe : un parent peut croire le mensonge d’un enfant de 5 ans.

Mais un parent peut aussi avoir envie de croire au mensonge de son enfant, et de ne pas imaginer que son enfant puisse délibérément lui mentir. 

Les 2 erreurs principales 

Il existe 2 grosses erreurs : 

  1. ne pas croire la vérité (npcv), 
  2. croire le mensonge (clm).

Exemple

Lors du débarquement en Normandie, les alliés ont envoyé des informations comme quoi le débarquement aurait lieu à Calais. Puis des contre-informations comme quoi il aurait finalement lieu en Normandie (pour faire semblant de masquer la vraie stratégie de débarquer à Calais). Cette véritable opération d’information/contre-information, a permis aux alliés de surprendre les Allemands et de prendre un avantage important. Les Allemands ont commis l’erreur de croire le mensonge.

Le détecteur doit donc toujours évaluer l’impact de la vérité, l’impact du mensonge, et qu’est ce qui est le plus pertinent à croire. 

Remarque : l’absence de signe de tromperie n’est pas gage de vérité.  

Réduire les erreurs d’appréciation

Pour réduire les erreurs d’appréciation, Ekman explique qu’il faut comparer le comportement normal et le comportement lorsque la personne est soupçonnée, ce que l’on appelle la calibration en Programmation Neuro-Linguistique (PNL)

Soyez vigilants également à “l’erreur d’Othello”: considérer une personne sincère et stressée comme un menteur. 

Conseil de Schopenhauer : si vous pensez qu’un individu vous ment, faites comme si vous buviez ses paroles et il va finir par se trahir.

Chapitre 6 – Vérifier le mensonge

Beaucoup de mensonges réussissent car peu de personnes se donnent la peine de chercher. L’auteur nous invite à faire preuve d’esprit critique, à questionner, à interroger. En annexe, il propose d’ailleurs une liste de 37 questions pour nous aider à y voir plus clair, et à détecter le mensonge.   

Plus le mensonge est difficile, plus il risque d’y avoir des erreurs, et plus il est important de se poser ces questions. Mais les réponses à ces questions peuvent aussi être influencées par notre avis initial, et il est possible de tomber dans un biais de confirmation. Toutes ces questions peuvent aussi créer de la confusion chez celui qui tente de détecter le mensonge.

L’auteur soulève aussi la question de la capacité à mentir des dirigeants au peuple, parfois pour de bonnes raisons. 

Exemple

Cacher la vérité lorsqu’un gouvernement obtient des informations sur un potentiel attentat peut être pertinent pour : 

  • déjouer l’attentat en question, 
  • éviter un vent de panique et une vague d’insécurité.

Chez les chefs d’État, certains mensonges peuvent entraîner de graves conséquences (conflits, guerre, embargo etc.) mais ils sont souvent entraînés et habitués.

Chapitre 7 – Les mensonges dans la vie publique

vie politique publique je sais que vous mentez

Détecter le mensonge : une nécessité dans certains métiers

Pour certaines professions, l’étude du mensonge n’est pas un loisir ou un plaisir mais une nécessité : par exemple, les juges, les avocats, les policiers, les enquêteurs, ou encore les agents spéciaux…).

“Un agent des Services secrets me confia combien il était difficile de déterminer si un individu qui a proféré des menaces contre le président ment quand il prétend qu’elles n’étaient pas sérieuses et juste destinées à se faire mousser auprès d’amis. Je vis sur son visage une expression terrible quand il me raconta comment ses collègues et lui avaient décidé que Sarah Jane Moore était une « cinglée » et non une vraie meurtrière, et la relâchèrent quelques heures seulement avant qu’elle n’ouvre le feu – sans l’atteindre – sur le président Gerald Ford le 22 septembre 1975. Je lui annonçai que l’atelier que je proposais pouvait lui apporter un très léger avantage, peut-être 1 % seulement d’efficacité. « Génial, me répondit-il. Allons-y ! »”.

Suite aux travaux d’Ekman, plusieurs juges de certains États américains ont modifié la configuration de leur salle d’audience pour voir le visage des suspects, plutôt que leur nuque comme c’était le cas précédemment. 

Des résultats d’études… surprenants

Voici quelques résultats d’études effectuées par Ekman et ses équipes

  • Seuls les agents des services secrets ont obtenu des résultats supérieurs au hasard 
    • Un peu plus de la moitié ont obtenu plus de 70 % d’exactitude, 
    • Un tiers environ ont obtenu 80 % d’exactitude et plus. 
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(L’auteur émet l’hypothèse que c’est parce qu’ils avaient l’expérience de la protection rapprochée, qui consiste à observer dans la foule tout individu qui peut menacer la personne protégée) 

  • Tous les autres groupes professionnels concernés par le mensonge – juges, avocats, policiers, opérateurs de décodeurs de mensonges de la CIA, du FBI, de la NASA, de l’armée, et experts judiciaires psychiatres ont obtenu de piètres résultats. Plus intéressant encore : ils n’étaient donc pas capables de détecter la tromperie dans le comportement mais surestimaient en plus leur capacité à le faire (ce que l’on appelle aussi le biais d’autocomplaisance, en lien aussi avec l’effet Duning Kruger). 

Chapitre 8 – Nouvelles découvertes et idées sur le mensonge et sa détection

Les autres formes de mensonge

Dans ce chapitre, l’auteur évoque les autres formes de mensonge, et notamment : 

  • le secret, 
  • la promesse, 
  • et l’incapacité de se rappeler.

Dans ce chapitre, comme dans le chapitre suivant, on retrouve encore une fois beaucoup d’anecdotes pour illustrer les propos de l’auteur. 

Les 9 mobiles d’un mensonge

Il met aussi en avant les 9 mobiles d’un mensonge pour : 

  1. Éviter d’être puni. C’est le mobile le plus fréquemment mentionné par les enfants ou les adultes. Il peut s’agir du châtiment d’un méfait ou d’une erreur involontaire.
  2. Obtenir une récompense impossible à obtenir autrement.
  3. Protéger quelqu’un d’un châtiment.
  4. Se protéger d’une menace physique. La menace est différente du châtiment, car elle n’est pas la punition d’un méfait. Un exemple de ce mobile serait l’enfant qui dit à un inconnu frappant chez lui que son père dort et qu’il faut revenir plus tard.
  5. Gagner l’admiration d’autrui.
  6. Échapper à une situation sociale gênante. Par exemple, invoquer des problèmes de baby-sitter pour pouvoir quitter une soirée ennuyeuse ou mettre fin à une conversation téléphonique en prétextant que quelqu’un sonne à la porte.
  7. Éviter une gêne. L’enfant qui prétend que sa culotte est mouillée parce qu’il a renversé de l’eau et non parce qu’il s’est oublié en est un exemple, si l’enfant ne redoute pas le châtiment mais seulement la gêne.
  8. Pour garder une certaine intimité, sans faire de mise en garde préalable de l’intention de conserver certaines informations comme privées.
  9. Pour exercer un pouvoir sur autrui en contrôlant l’information dont bénéficie la cible.

Ekman nous met encore une fois en garde sur les difficultés de la détection de mensonges.

Chapitre 9 – Macro-expressions faciales, expressions subtiles et expressions dangereuse

“Ceux qui choisissent d’enfreindre une règle et de mentir ont confiance dans leur capacité à réussir impunément. Ceux qui ne sont pas assurés ne transgressent pas la règle parce qu’ils s’attendent à être démasqués s’ils essaient de couvrir leurs méfaits par des mensonges. 

Macro-expressions

Le terme «macro-expression» est utilisé ici pour décrire les expressions faciales qui durent suffisamment longtemps pour être facilement observées et interprétées, généralement entre une demi-seconde et plusieurs secondes. 

La capacité à repérer et comprendre ces macro-expressions est innée chez la plupart des individus, à moins qu’ils ne souffrent d’un handicap mental (autisme, schizophrénie, etc.) 

Cependant, il semble que la plupart des gens ont tendance à ignorer les expressions faciales qui contredisent les paroles prononcées. Il n’est pas clair si ces individus ne remarquent pas littéralement ces expressions faciales ou s’ils les remarquent mais ne leur accordent aucune importance lors de leurs jugements. En général, les gens sont principalement influencés par les mots et ne tiennent pas compte des comportements non verbaux qui vont à l’encontre de ces mots.

Expressions subtiles 

Les expressions subtiles sont de petites expressions qui se manifestent soit sur une partie spécifique du visage, soit sur l’ensemble du visage, mais de manière très légère. 

Elles surviennent pour différentes raisons. Il peut s’agir d’une émotion très légèrement ressentie. Elles peuvent également apparaître au début d’une émotion et s’intensifier à mesure qu’elle devient plus intense. Enfin, elles peuvent se manifester lorsque des émotions intenses sont ressenties mais activement réprimées, ne laissant filtrer qu’une fraction de l’émotion. 

Nous ne savons pas s’il est possible de déterminer uniquement à partir de l’expression elle-même la raison pour laquelle elle s’est produite (émotion légère, début d’émotion ou fuite d’une émotion intense).

Expressions dangereuses

Les expressions dangereuses sont les expressions qui se produisent juste avant un comportement dangereux. L’auteur a effectué un travail d’analyse en travaillant avec des acteurs, en leur demandant de repenser à des situations dans lesquelles ils se sont mis en colère et ont eu des comportements dangereux. 

Conclusion sur « Je sais que vous mentez » de Paul Ekman :

Si vous êtes familier de l’accompagnement, de la thérapie, du coaching, la PNL, l’hypnose, ou même d’autres domaines tels que la vente, la négociation, la communication, alors ce livre peut vous apporter des “billes” théoriques intéressantes. Après, à mon sens, rien ne vaut la réalité du terrain, et l’apprentissage en conditions réelles. Vous souhaitez apprendre à masquer vos émotions pour mieux accompagner vos patients ou vos clients ? Vous voulez déceler les menteurs parce que vous travaillez par exemple dans le domaine de la justice ? Peut-être voulez-vous masquer vos intentions dans des négociations commerciales ? Ou pour toute autre raison ? Je pense que le mieux est de s’entraîner “en vrai”, par exemple en jouant à des jeux de société de bluff (pour avoir un enjeu qui n’est pas trop élevé), ou en situation réelle.

Si vous cherchez une recette miracle pour devenir un détecteur de mensonges, ce livre n’est clairement pas fait pour vous. C’est ce que le titre de ce livre laisse présager. Il s’agit à mon sens d’un positionnement marketing qui a pour objectif de vous faire acheter le livre, avec une promesse très forte. Même si la promesse n’est pas tenue (la conclusion reste qu’il est impossible d’être sûr à 100% d’un mensonge), ce livre reste une mine d’informations. Si vous vous intéressez à la psychologie, la communication ou même la négociation, lire ce livre ou ce résumé peut vous être grandement utile.

Points forts :

  • Exemples historiques, anecdotes, histoires “croustillantes”
  • Différence entre le contexte thérapeutique et le contexte géopolitique et de la vie courante
  • Résumés de fin de chapitre
  • Style direct, explications pour démocratiser le vocabulaire scientifique
  • Tableau récapitulatif avec les définitions des expressions créées / utilisées, 
  • Tableau des indices comportements et signes physiologiques pour chaque émotion 
  • Liste des 37 questions de vérification du mensonge en fin de livre

Points faibles :

  • Beaucoup de théorie au départ, ce qui peut décourager certains lecteurs
  • Beaucoup d’histoires à la fin, qui auraient pu plaire à un lecteur qui s’est découragé
  • Raconter en premier temps les histoires, puis expliquer les concepts après, afin de faciliter la compréhension
  • Vocabulaire parfois trop “scientifique”

Ma note :

Le petit guide pratique du livre Je sais que vous mentez de Paul Ekman

Autour de quoi s’accentue le livre Je sais que vous mentez de Paul Ekman ?

Le livre Je sais que vous mentez dévoile les indices de comportement et les différents signaux qui permettent de détecter avec exactitude le mensonge, la duperie, la tromperie et le bluff.

Foire Aux Questions (FAQ) du livre Je sais que vous mentez de Paul Ekman

1. Comment le public a accueilli le livre Je sais que vous mentez de Paul Ekman ?

Le livre a été plutôt bien accueilli par le public. On peut remarquer sur Amazone, des milliers de vente accompagnés des recommandations et avis positifs.

2. Quel fut l’impact du livre Je sais que vous mentez de Paul Ekman ?

Je sais que vous mentez a eu un impact significatif sur les lecteurs qui l’ont trouvé très intéressant. Grâce à ce livre beaucoup peuvent aujourd’hui mieux discerner le vrai du faux des paroles et des gestes des menteurs et des manipulateurs.

3. À qui s’adresse le livre Je sais que vous mentez de Paul Ekman ?

Ce livre s’adresse à tous ceux qui désirent repérer les menteurs et les manipulateurs pour ne plus être cible de leurs tromperies.

4. Quelles sont les deux formes de mensonge ?

  • Dissimuler (cacher des informations sans pour autant dire des choses fausses)
  • Feindre (une étape supplémentaire est ici franchie)

5. Que montre le visage d’un menteur ?

  • Ce qu’il veut montrer
  • Et ce qu’il veut dissimuler

Les manipulatoires vs Les 9 mobiles d’un mensonge

Les manipulatoiresLes 9 mobiles d’un mensonge
Le fait de se gratter le nezÉviter d’être puni
Se gratter la têteObtenir une récompense impossible à obtenir autrement
Se recoifferProtéger quelqu’un d’un châtiment
Jouer avec un crayonSe protéger d’une menace physique
Se toucher la barbeGagner l’admiration d’autrui
Se frotter le mentonÉchapper à une situation sociale gênante
Triturer un collier ou un braceletÉviter une gêne
Se mordiller la lèvrePour garder une certaine intimité
Jouer avec sa montrePour exercer un pouvoir sur autrui

Qui est Paul Ekman ?

Paul Ekman : Auteur du livre Je sais que vous mentez

Paul Ekman, né le 15 février 1934, est un psychologue américain, professeur de psychologie à l’université de Californie. Il a été l’un des pionniers de l’étude des émotions en relation avec les expressions faciales (la théorie de la perception des micro-expressions a été développée à partir de l’étude des sociétés primitives et de leurs réactions universelles à différentes images). Il est considéré comme l’un des 100 plus grands psychologues du XXe siècle.

En 1971, il a reçu le prix du National Institute of Mental Health (NIMH), renouvelé en 1976, 1981, 1987, 1991 et 1997. Pendant plus de 40 ans, le NIMH a soutenu ses recherches par des subventions, des bourses et des prix.

Sa vie et l’un de ses livres ont inspiré, entre autres, la série de livres « Lie To Me ». Il est l’auteur de plusieurs livres, dont Telling Lies (2002) et Emotions Revealed (2004).

Avez-vous lu le livre « Je sais que vous mentez » de Paul Ekman ? Combien le notez-vous ?

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