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Résumé de « Kilomètre zéro » de Maud Ankoua : ce roman initiatique nous entraîne dans le parcours de Maëlle, une jeune cadre surbookée qui, pour tenir une promesse faite à son amie mourante, s’envole pour le Népal et vit une transformation intérieure. Au rythme d’un trek dans l’Himalaya ponctué d’enseignements de sagesse, de rencontres inspirantes et d’une histoire d’amour aussi inattendue qu’intense, Maëlle va en effet retrouver le chemin de son cœur et découvrir la clé du bonheur en elle.
Par Maud Ankoua, 2017, 304 pages.
Chronique et résumé de « Kilomètre zéro » de Maud Ankoua
Chapitre 1 – Regret ou remords ?
1.1 Une bien triste nouvelle
Maëlle, une jeune femme ambitieuse et surbookée, travaille d’arrache-pied dans une start-up parisienne dont elle est la directrice financière. Alors qu’elle s’apprête à partir en vacances après une période intense au bureau, elle reçoit un appel mystérieux de son amie Romane qui insiste pour la voir de toute urgence.
Intriguée par le ton grave de cette dernière, Maëlle accepte de la retrouver à l’adresse indiquée le lendemain matin.
Le rendez-vous est donné à l’Institut Curie, ce qui inquiète immédiatement Maëlle. Ses craintes se confirment lorsque Romane lui annonce qu’elle se bat contre un cancer depuis plusieurs mois. Choquée et peinée, Maëlle peine à trouver les mots. Elle suit son amie jusqu’à la salle de chimiothérapie, un lieu angoissant qui la met face à la dure réalité de la maladie.
1.2 L’histoire improbable du manuscrit
Pendant la perfusion de Romane, cette dernière se livre. Elle explique avoir rencontré un chercheur américain, Jason, lors d’une mission à Katmandou. Cet homme lui a parlé d’un mystérieux manuscrit népalais contenant le secret d’une méthode ancestrale pour guérir du cancer. D’abord sceptique, Romane a fini par croire en cette idée lorsque Jason lui a annoncé avoir retrouvé ce texte.
Trop faible pour faire le voyage, Romane supplie Maëlle de se rendre à sa place à Katmandou pour récupérer le précieux manuscrit des mains de Jason. Partagée entre son esprit rationnel qui la pousse à se méfier et son envie d’aider son amie, Maëlle commence par refuser catégoriquement. Mais devant l’insistance de Romane qui lui rappelle qu’elle ne lui a jamais rien demandé en seize ans d’amitié, la jeune femme finit par céder, à contrecœur.
De retour au bureau passablement chamboulée, Maëlle affronte son patron qui ne comprend pas son absence. Incapable d’expliquer la situation, elle quitte le travail bouleversée et rentre chez elle. Toute la journée, elle se torture l’esprit : doit-elle vraiment partir pour le Népal comme promis à Romane ? Cette histoire de manuscrit lui paraît rocambolesque, mais l’idée de décevoir son amie malade lui est insupportable.
1.3 Un départ précipité
Après des heures à tergiverser, Maëlle s’apprête à ouvrir l’enveloppe mystérieuse que Romane lui a remis. À l’intérieur, elle découvre stupéfaite un billet d’avion pour Katmandou à son nom, ainsi qu’une lettre de Romane la suppliant de partir dès le lendemain. Prise au piège par sa promesse, Maëlle comprend qu’elle n’a plus le choix…
C’est ainsi que pour honorer son amitié et malgré ses doutes, elle s’envole à contrecœur pour le Népal, avec l’espoir fou de trouver ce remède miracle qui pourrait sauver Romane.
Chapitre 2 – Avec des yeux d’enfant
2.1 Une arrivée difficile
Dans le deuxième chapitre de « Kilomètre zéro » de Maud Ankoua, Maëlle découvre Katmandou et ses environs. Maya, l’amie de Romane qui tient l’hôtel Mandala où elle est descendue, la guide.
Dès son arrivée au Népal, Maëlle est décontenancée par le dépaysement et le choc des cultures. Tout la déstabilise, des embouteillages chaotiques de la capitale aux coupures d’électricité quotidiennes de l’hôtel, en passant par l’absence de réseau pour son téléphone.
Épuisée et à cran, elle peine à s’adapter à ce nouvel environnement qu’elle juge arriéré et inconfortable.
2.2 Une contrariété de plus
Sa contrariété s’accentue lorsqu’elle apprend par une lettre que Jason, l’homme qui doit lui remettre le mystérieux manuscrit népalais, est parti précipitamment dans l’Himalaya. Il lui faudra le rejoindre là-bas, accompagnée d’un certain Shanti, guide et ami de Jason.
Alors qu’elle attend Shanti, Maya propose à Maëlle une visite de Bodnath, l’un des principaux sanctuaires bouddhistes du pays. La propriétaire de l’hôtel tente d’ouvrir les yeux de la jeune femme sur la beauté des lieux et de l’initier à la méditation. Mais Maëlle, obnubilée par ses tracas professionnels et l’absence de réseau, peine à lâcher prise.
2.3 Le défi lancé par Maya
Face à la mauvaise volonté de Maëlle, Maya la met au défi de poser un regard neuf sur les choses, comme un enfant qui découvre le monde, sans a priori ni jugement. Elle l’invite à vivre pleinement l’instant présent et à faire de ce voyage imprévu une expérience enrichissante, malgré l’inconfort :
« Chaque instant que tu perds à être malheureuse ne te sera jamais rendu. Tu sais où commence ta vie, mais pas quand elle s’arrête. Une seconde vécue est un cadeau que nous ne devons pas gâcher. Le bonheur se vit maintenant.«
Puis elle continue :
« Si tu penses qu’être ici est une obligation, tu vas vivre des moments difficiles ces prochaines heures, car la montagne est un miroir géant. Elle est le reflet de ton âme… Le reflet de ton état d’être. Tu as le choix de saisir l’opportunité qui t’est offerte, d’expérimenter ce voyage autrement, en arrêtant de comparer ce que tu es, ce que tu sais, ta culture, ton niveau de vie, ton confort. Si tu acceptes d’observer, sans juger, avec un regard neuf, en oubliant tout ce que tu as déjà vu, alors malgré toutes ces différences, tu découvriras un monde nouveau dans lequel tu pourras prendre un plaisir supérieur à celui que tu connais.«
2.4 Maëlle accepte le défi
D’abord réticente, Maëlle accepte alors de jouer le jeu.
Ainsi, lors de leur promenade autour du grand stupa de Bodnath, la jeune femme s’efforce de mettre ses sens en éveil et de savourer la beauté des lieux. Mais elle peine encore à faire taire son mental qui la ramène sans cesse à ses repères et ses préoccupations.
Maya la rassure, la transformation demande du temps, comme tout apprentissage. L’envie et la persévérance sont les clés du succès, assure-t-elle.
Au terme du 2ème chapitre du livre « Kilomètre zéro » de Maud Ankoua, nous pressentons que le périple de Maëlle sera bien plus qu’une simple course au trésor.
Et c’est, en effet, un véritable cheminement intérieur qui commence, avec Maya comme guide spirituelle. Les bases d’une profonde remise en question sont posées, ouvrant la voie à de multiples révélations à venir.
Chapitre 3 – Pile ou face
Maëlle rencontre Shanti, le guide qui doit l’emmener rejoindre Jason dans l’Himalaya.
Effarée, elle découvre qu’il lui faudra marcher 5 à 6 jours si elle veut atteindre le monastère reculé où se terre le chercheur américain !
Shanti explique qu’ils ne peuvent pas y aller en hélicoptère car l’endroit abrite des réfugiés tibétains recherchés par les autorités.
Maëlle fait alors face à un vrai dilemme : elle veut aller au bout de sa promesse faite à Romane mais ne peut pas non plus s’absenter si longtemps de son travail. La jeune femme est d’abord tentée de renoncer. Mais Shanti la pousse dans ses retranchements : n’est-elle pas venue pour sauver son amie ? Ses peurs ne dictent-elles pas sa décision ?
Ébranlée mais convaincue par la sagesse de Shanti, Maëlle finit par écouter son cœur. Pour Romane, elle est prête à tenter l’aventure et à dépasser ses craintes. Le trek peut commencer.
Chapitre 4 – Chance ou malchance
4.1 Le départ pour l’Himalaya
Maëlle profite de ses derniers instants à Katmandou avant le grand départ pour l’Himalaya. Malgré les paroles rassurantes de Maya et la perspective d’un voyage en plusieurs étapes, la jeune femme est envahie par le doute et l’angoisse. Elle redoute cette expédition avec des inconnus dans un environnement hostile.
Le trajet en minibus jusqu’à Pokhara, point de départ du trek, est l’occasion pour Maëlle de mettre en pratique les conseils de Maya : observer ce nouveau monde avec des yeux neufs, sans a priori. Si les embouteillages, la conduite erratique et le manque de confort la rebutent au départ, elle s’efforce peu à peu de s’émerveiller de ces scènes de vie hautes en couleur.
Maud Ankoua fait ainsi parler Maëlle :
« Les mots de Maya résonnaient dans ma tête : « Expérimente chaque instant en amnésique. » Je n’avais aucun mal, tout était si loin de ce que je connaissais. Cette route, empruntée par les camions surpeuplés, les vélos rafistolés, les vaches errantes cherchant un brin d’herbe à ruminer m’offrait des scènes improbables. (…) Dans un pays comme le Népal, il est facile pour moi de constater la nouveauté, puisque rien ne m’est familier ! Ce qui est plus difficile, c’est de ne pas le critiquer ! Parce qu’immédiatement je compare avec ce que je connais. Je me rends compte que j’émets un commentaire sur tout.«
4.2 Les premiers enseignements de sagesse de Shanti
Shanti pousse plus loin la réflexion en invitant Maëlle à être maître de ses émotions. Lorsqu’un chauffard manque de les percuter, il lui explique que sa colère ne dépend que d’elle. Rester dans le ressentiment ne fait que la desservir : « si nous admettons que le bonheur prend naissance en nous et que rien ne peut le déséquilibrer, nous verrouillons l’accès aux situations extérieures toxiques » fait-il observer à Maëlle. Un enseignement qui fait son chemin dans l’esprit de la jeune femme.
Après une halte chez une guérisseuse qui leur offre une tisane aux vertus revigorantes, un contretemps les retarde. Karma, le chauffeur, a raté une sortie. Shanti relativise en racontant à Maëlle l’histoire du vieil homme et de son cheval, qui illustre la relativité de la chance et de la malchance : un aléa peut toujours cacher une opportunité.
Le chapitre de « Kilomètre zéro » se clôt sur une note gourmande et chaleureuse : la découverte émerveillée par Maëlle du « dal bhat », plat népalais typique, savouré face à un panorama époustouflant sur l’Himalaya. Ces quelques heures de route ont déjà éveillé chez l’héroïne de nouvelles perspectives. Son cheminement intérieur semble bel et bien enclenché, tandis que l’aventure du trek s’apprête à commencer.
Chapitre 5 – Refus de priorité
5.1 Au départ du trek
Maëlle et son équipe arrivent à Kande, point de départ du trek. La jeune femme rencontre les porteurs Nishal et Thim, neveu de ce dernier, ainsi que Goumar le cuisinier. Malgré la fatigue, elle ne peut s’empêcher d’admirer les sommets majestueux de l’Himalaya qui se dévoilent au fil de l’ascension.
Arrivés à l’étape du soir, Maëlle découvre avec déception le confort plus que spartiate de sa chambre. Mais la beauté du coucher de soleil sur les montagnes lui fait vite oublier ces désagréments. Attablée avec Shanti, elle en profite pour joindre Romane et lui laisser un message.
5.2 La métaphore du pot en verre
S’ensuit une discussion à bâtons rompus où Shanti questionne Maëlle sur sa vie. Quand il constate que son travail occupe toute la place au détriment de sa vie personnelle, il lui fait la leçon, au grand dam de la jeune femme qui se braque.
Pour lui faire prendre conscience de ses priorités, Shanti utilise la métaphore d’un pot en verre qu’il remplit de cailloux, de graviers et de sable. Si elle met d’abord le sable, symbolisant le superflu, il ne restera plus de place pour les cailloux, c’est-à-dire l’essentiel. Le message est limpide : si elle ne se concentre que sur son travail, elle passe à côté de sa vie.
5.3 Une leçon de vie qui inspire Maëlle sur ses priorités de vie
Touchée, Maëlle avoue que l’amour, la famille, les amis et les petits bonheurs sont ce qui compte le plus à ses yeux. Shanti l’encourage alors à faire de ces aspirations ses priorités.
« Si tu avais une baguette magique, quelle serait pour toi la vie idéale ?
– Euh… Je vivrais aux côtés d’un homme extraordinaire qui me comprendrait, que je soutiendrais et qui m’épaulerait. Je voyagerais, je découvrirais le monde avec lui ! Je partagerais des soirées et des week-ends avec ma famille, mes amis, j’aurais un quotidien simple, rempli de petits bonheurs : une balade à la campagne, un coucher de soleil, un verre de vin, des discussions tardives, de l’attention, de l’amour… Enfin, tout ça, c’est bien gentil, mais ça n’existe que dans les contes de fées !
– Non, c’est une réalité pour les personnes qui en ont fait leurs priorités. Ce
qui n’est pas ton cas puisque pour le moment, seul ton travail est essentiel. »(…) Parce qu’il me manquait le reste, je m’accrochais à ce que j’avais. « Raisonne en sens inverse. En définissant tes priorités, tu les vivras, car toute ton énergie sera focalisée sur ce qui est essentiel.«
Shanti révèle à Maëlle que pour lui, c’est la santé qui prime sur tout.
Inspirée, Maëlle nomme ses trois pierres angulaires : la santé, l’amour ainsi que le partage et le bonheur. Son travail n’arrive qu’en priorité secondaire, avec ses rêves et ses envies. Une prise de conscience salutaire pour la jeune femme qui sent son cœur vibrer à nouveau en réalisant ce tri.
Chapitre 6 – Esprit positif
6.1 Le chemin continue
Malgré une nuit inconfortable, Maëlle se réveille en pleine forme pour cette deuxième journée de trek. Émerveillée par le spectacle du lever de soleil sur l’Himalaya, elle savoure un copieux petit-déjeuner avant le grand départ.
Shanti lui explique le programme du jour : monter jusqu’au col de Deurali à 2100 mètres puis redescendre vers le village de Landruk. Un parcours qui semble infini à Maëlle qui choisit pourtant de rester positive. Elle questionne son guide sur le mystérieux manuscrit qu’ils recherchent. Shanti reste évasif, seul le chemin leur apportera des réponses.
6.2 Visualiser sa vie rêvée
L’amour est une de ses priorités mais elle a peur de souffrir à nouveau. Le guide l’encourage alors à s’ouvrir aux opportunités en adoptant un état d’esprit positif :
« Tu as mis des noms sur tes priorités, maintenant il te faut changer ton état d’esprit pour accueillir les opportunités sans répéter les mêmes erreurs. Pour recevoir le bonheur, il va falloir penser autrement, être positive, croire en ce que tu souhaites et en la Vie, car tu attires ce que tu es.«
Maëlle enchaîne :
« – Je suis quelqu’un d’optimiste !
– C’est un bon début. Mais être positif, c’est s’ouvrir vers l’extérieur. Prenons un exemple : si tu t’apprêtes à demander l’heure dans la rue, te tourneras-tu vers la personne qui est pressée, en pleine conversation téléphonique, ou celle qui te sourit ?
– Vers celle qui m’accueille du regard, non ? Je n’aurais pas envie de déranger l’autre.
– Je ferais la même chose ! Ce qui n’empêche pas que celle qui est absorbée par son appel puisse être optimiste, non ?
– Oui, ça y est, je comprends. Mais comment s’ouvrir vers l’extérieur ?
– C’est avant tout se remplir de l’intérieur. Lorsque tu rumines tes réflexions nocives, tu expires du négatif et tout ton corps exprime cet état : tes muscles se tendent, ton visage se crispe, tu ne peux appréhender les occasions qui se présentent. À l’inverse, quand tes pensées sont positives, ton être se détend, tu deviens accueillante. Les personnes qui te croisent ont envie de venir à toi.«
6.3 Visualiser sa vie rêvée
Shanti explique à Maëlle que le bonheur est à sa portée si elle cesse de le verrouiller par ses peurs : « sois audacieuse » glisse-t-il, « l’amour implique le risque. Si tu es fermée, personne ne viendra te demander l’heure« .
Pour changer sa façon de penser, Shanti lui conseille aussi de visualiser son idéal et de ne laisser aucune pensée toxique la détourner de son objectif. Maëlle doit imaginer sa vie rêvée dans les moindres détails pour l’attirer à elle. Shanti insiste : c’est maintenant qu’elle doit modifier son état d’esprit, pas à son retour à Paris. Chaque seconde compte.
6.4 La pensée positive
Le trek se poursuit dans la bonne humeur, l’équipe sentant le changement d’attitude de Maëlle.
Shanti l’aide à repérer ses pensées négatives pour mieux les chasser : « plus tu prendras conscience de tes automatismes, moins ils s’imposeront. L’observation te sort de ce cercle infernal. Dans un premier temps, quelques secondes d’attention suffisent, puis un peu plus chaque jour, et enfin ce processus devient naturel.«
Pas facile quand 80 % des 60 000 pensées quotidiennes sont des répétitions de la veille ! Mais en les remplaçant une à une par une pensée positive, Maëlle avance sur le chemin de la transformation.
En fait, tout est une question d’entraînement : rester dans l’instant présent pour vivre pleinement les opportunités au lieu de ressasser le passé ou d’angoisser pour l’avenir. Shanti lui donne quelques astuces pour créer de nouveaux automatismes. Par exemple, quand lui a commencé à travailler sur ses pensées, il s’était fixé des points de repère : à chaque fois qu’il franchissait une porte, il tentait de se recentrer.
Après une pause déjeuner chez l’habitant, la descente vers Landruk se fait à travers de splendides paysages façonnés par les rizières. Maëlle médite les paroles de Shanti, bien décidée à adopter cette nouvelle philosophie.
La beauté de l’Annapurna au coucher du soleil achève cette journée riche en révélations.
Chapitre 7 – Suspendu
7.1 Maëlle, paralysée par la vue d’un pont suspendu
Maëlle se réveille courbaturée après une nuit inconfortable. Shanti l’encourage à faire quelques étirements avant de repartir. La montée est rude mais la jeune femme trouve son rythme, portée par la beauté des sommets.
Soudain, elle se fige, tétanisée par la vue d’un pont suspendu au-dessus du vide. Sa peur panique du vertige la paralyse. Shanti tente de la rassurer : le pont est solide, des troupeaux le traversent depuis des années. Mais rien n’y fait, Maëlle est prisonnière de ses pensées catastrophistes.
7.2 Maëlle dépasse sa peur du vide
Shanti lui explique que sa peur n’est qu’une construction mentale, comme un cauchemar dont elle peut sortir. Il l’invite à respirer profondément et à se concentrer sur ses pas en fermant les yeux :
« Il est temps pour toi d’expérimenter la virtualité de la peur. Comme tu viens de le voir, le pont peut supporter d’énormes charges : des troupeaux le traversent depuis des années. Il danse, se déforme, mais il est toujours là ! Ton cerveau imagine les pires scénarios, mais ce ne sont que des inventions. Rien n’est réel.
– Peut-être, mais mon malaise, lui, l’est !
– C’est la même chose que dans un rêve.
– Tu veux dire un cauchemar !
– Lorsque tu dors, rien ne te semble plus réel que ton imagination. Ton corps réagit aux émotions : face à la peur, il se raidit, ton cœur s’accélère, ton souffle est court, mais lorsque tu te réveilles, tu sors de cet état de stress, parce que le signal donné à ton cerveau est rassurant. C’est la même chose ici : tu es bloquée dans un cauchemar imaginaire. La réalité est tout autre, tu vois bien !
– Je comprends, mais c’est plus fort que moi. Mon corps s’immobilise à l’idée d’essayer
– Tu dois le rassurer et contrôler tes pensées négatives pour sortir de cet état de panique. Commence par respirer profondément.«
Tant bien que mal, encadrée par Goumar et Shanti, Maëlle parvient à traverser, non sans être passée par toutes les émotions.
“Si la peur frappe à ta porte et que tu as le courage de l’ouvrir, tu t’apercevras que derrière, il n’y a personne” souffle Shanti.
7.3 L’art de maîtriser ses peurs selon Shanti
De l’autre côté, soulagée mais encore tremblante, elle confie à son guide à quel point il lui est difficile de contrôler ses émotions.
Shanti la rassure : cela s’apprend. La peur naît dans la pensée. En prenant conscience de ce mécanisme, elle peut apaiser l’enfant apeuré en elle et laisser l’adulte pondéré prendre le relais. Tout est une question d’entraînement.
« Les peurs naissent de la pensée. Par des exercices réguliers de prise de conscience, tu n’en seras plus le jouet, mais le maître. Si tu observes ce qui arrive, tu peux calmer l’enfant en panique qui est en toi. Nous jonglons entre un double état : l’enfant qui sommeille en nous et l’adulte que nous sommes devenu. Face à nos peurs, c’est le petit être qui domine, nous quittons notre lucidité. Ses émotions négatives l’emprisonnent, jusqu’à ce que l’aîné trouve les paroles rassurantes pour le ramener à la raison.«
7.4 Une révélation mystique
Après un déjeuner réparateur à Jhinu Danda, Shanti propose à Maëlle de se délasser dans les sources chaudes.
Une promenade de 30 minutes les mène à ce havre de paix naturel créé par des geysers. La jeune femme savoure ce moment de détente en se prélassant dans les bassins, ses courbatures se déliant dans l’eau bouillonnante.
Sur une suggestion de Shanti, elle tente une expérience inédite : s’allonger dans l’eau et écouter les sensations de son corps. D’abord sceptique, elle se laisse guider et sombre dans un état méditatif profond. Son esprit se tait, elle a l’impression de ne faire qu’un avec l’eau, la montagne, l’univers. Une révélation mystique qui la bouleverse.
7.5 Toucher à l’amour universel
Dans ce passage de « Kilomètre zéro« , Maud Ankoua restitue l’expérience improbable que vit Maëlle :
« Tout à coup, mon cerveau se tut, il ne concevait plus rien, une trappe s’ouvrit au niveau de ma gorge, j’avais le sentiment d’habiter mon corps pour la première fois.
Il se passa alors quelque chose d’étrange : je ne distinguais plus la limite entre mon corps et l’eau. Je me mêlais à la sève des montagnes avec laquelle je fusionnais. J’eus le sentiment que mon être se prolongeait dans toutes les directions. Au fur et à mesure qu’il s’étendait à droite puis à gauche, il transperçait le décor au-dessus et en dessous de moi, jusqu’au centre de la Terre, puis ressortait de l’autre côté de la planète pour se fondre dans l’univers. J’eus l’impression de ne faire qu’un avec tout ce qui m’entourait. Je n’avais jamais ressenti cette force en moi, ni même imaginé sa puissance. Je n’arrivais plus à revenir de cette éternité. Toute image disparut. Les battements de mon cœur résonnaient à l’infini, comme si le reste n’existait plus.«
Shanti rassure la jeune femme. Elle vient, lui dit-il, de toucher à la source, à l’amour universel en elle.
Déstabilisée mais curieuse, Maëlle mesure le chemin parcouru. En quelques jours à peine, sa vision de la vie et d’elle-même a radicalement changé. Un nouveau monde semble s’ouvrir à elle.
Chapitre 8 – Ma chère colère
De retour à l’hôtel, la rencontre avec Matteo, un bel Italien, va remettre en question ce bel équilibre. Malgré son attirance immédiate pour cet homme, Maëlle se braque, prisonnière de ses préjugés et de son passé douloureux. Son attitude glaciale pousse Matteo à quitter les lieux à l’aube, pour le plus grand désarroi de la jeune femme.
Shanti tente de lui faire comprendre que son ego et ses peurs ont dicté sa conduite, l’empêchant de saisir cette belle opportunité. Maëlle, vexée, s’emporte contre son guide qui a le tort de lui renvoyer ses contradictions. S’ensuit une longue discussion où Shanti décortique les mécanismes de l’ego qui sabote le bonheur de Maëlle en la maintenant dans des émotions toxiques.
Maëlle réalise alors que pour sortir de ce cercle vicieux, elle n’a qu’une seule solution : rester dans le moment présent. C’est, en effet, en prenant conscience de ses pensées et en les remplaçant par des vibrations positives, qu’elle pourra reprendre le contrôle sur sa vie et avancer vers ses vrais désirs. Un travail de longue haleine mais qui en vaut la peine pour accéder enfin à la sérénité.
Malgré sa déception, la jeune femme entrevoit le chemin à parcourir. Si cette rencontre avec Matteo doit se faire, alors rien ne pourra l’empêcher. À elle de rester ouverte et confiante, le reste n’appartient pas à son ressort.
Une leçon de vie qui résonne en elle tandis qu’elle poursuit son périple intérieur dans la magnificence de l’Himalaya.
Chapitre 9 – Carte de visite
9.1 Confondre l’être et l’avoir
Après une journée éprouvante dans la forêt tropicale et la bambouseraie, le groupe atteint le village de Bamboo Lodge. Maëlle profite d’un moment de détente avec Nishal, savourant une bière face au coucher de soleil époustouflant sur l’Annapurna.
Le dîner est l’occasion pour Shanti de poursuivre sa réflexion sur les valeurs qui régissent la vie de Maëlle. Pour lui, l’argent est au cœur du système occidental, dictant le respect, l’amour, la reconnaissance. Un formatage qui pousse à confondre l’être avec l’avoir, à ne donner que par intérêt. Un fonctionnement aux antipodes de la vie simple et solidaire des habitants de l’Himalaya.
9.2 Les valeurs fondamentales de Maëlle mises à mal
Maëlle comprend mieux le sentiment de fragilité qui l’habite depuis le début du voyage. Loin de ses repères, elle se retrouve nue, dépouillée des apparats derrière lesquels elle se protège d’habitude. Une vulnérabilité qui lui révèle son essence profonde. Le plus déroutant, lui fait remarquer Shanti, ce sont les réactions des gens quelle rencontre :
« Il est impossible d’appliquer ton mécanisme de pensée, de stratégie et de défense. C’est pourquoi tu te sens désemparée. Nous construisons dès notre plus jeune âge une armure pour nous protéger. Nous la façonnons avec notre éducation et la position que la société attend de nous en oubliant nos besoins intrinsèques. En Occident, la valeur fondamentale sur laquelle repose tout votre système de compréhension, d’acceptation, de pouvoir, de reconnaissance, et d’amour est l’argent. Tes réflexes sont conditionnés autour de cet élément. Ce qui ne peut fonctionner ici.«
Pour Shanti, la souffrance vient de notre peur de manquer. Il l’encourage à accepter son authenticité sans craindre le rejet :
« Alors pourquoi te sens-tu si fragile ? Parce que tu fais tomber un à un les masques que ton ego a placés devant tes yeux pour se protéger. C’est en acceptant cette vulnérabilité que tu sauras qui tu es. Tu te retrouves nue, sans carapace, mais tu ne t’affaiblis pas. Au contraire, tu retrouves l’essentiel. »
Finalement, c’est en étant pleinement elle-même que Maëlle attirera l’amour et trouvera sa véritable force. Un défi vertigineux mais salvateur !
9.3 Un point sur des enseignements bouleversants
Une fois de retour dans sa chambre, Maëlle récapitule les enseignements de Shanti sur un bout de papier :
« Vivre l’instant présent avec des yeux neufs.
Se rendre compte que seuls deux sentiments existent : la Peur ou l’Amour. Le seul coupable de notre souffrance, c’est nous.
Ce qui peut sembler négatif ne l’est peut-être pas.
Choisir ses priorités et s’assurer que ses pensées sont dans cet axe, en observant ses automatismes.
Rassurer son enfant intérieur lorsqu’il panique.
Distinguer les messages qui émanent du cœur de ceux qui viennent de l’ego.
Supprimer les armures, qui ne protègent qu’en surface, mais finissent par
étouffer.
Revenir à l’essentiel.
S’envoler légère en étant soi-même.«
Chapitre 10 – Réalité tronquée
10.1 Shanti et ses enseignements de sagesse
Malgré une nuit agitée, Maëlle se réveille motivée pour cette nouvelle journée de trek.
Avec Shanti, elle savoure le spectacle grandiose du lever de soleil sur l’Annapurna. Quand son guide lui demande quels sont ses objectifs du jour, elle évoque avec enthousiasme l’arrivée au but du voyage, la rencontre avec Jason et la découverte de la méthode promise.
Shanti la ramène à plus de sagesse : seul le chemin compte, pas la destination. Son unique objectif à lui est d’être heureux à chaque instant.
La journée les mène à travers la fameuse forêt de rhododendrons. Mais Maëlle est déçue : pas une fleur à l’horizon en cette saison ! C’était moins spectaculaire que prévu. Shanti l’invite alors à un exercice : les yeux fermés, il lui décrit avec détails ces arbustes et leurs magnifiques fleurs. Et soudain, par la magie des mots, la forêt s’anime de mille couleurs devant les yeux ébahis de la jeune femme.
Une leçon sur la réalité et la perception s’ensuit. Shanti explique que nous ne voyons le monde qu’à travers le filtre de notre vécu, de notre éducation. Notre vérité n’est que partielle et subjective, à l’image de la description d’un téléphone vue sous différents angles. Il faut rester humble face à nos certitudes.
10.2 Un diagnostic intéressant
Arrivés à Deurali, Maëlle tombe malade, terrassée par des maux de ventre et une grande fatigue. Elle craint le mal des montagnes.
Mais pour Shanti, ces symptômes révèlent surtout le conflit intérieur qui tiraille la jeune femme, entre ses priorités et ses peurs. Son corps tire la sonnette d’alarme. Si elle veut jouer la plus belle symphonie de sa vie, elle doit laisser enfin parler son cœur, sans chercher à tout contrôler. Épuisée mais pensive, Maëlle s’endort sur ces paroles.
Au matin, quel n’est pas son étonnement de se réveiller en pleine forme ! En communion avec la beauté des sommets au lever du soleil, elle ressent une plénitude inédite. Son esprit apaisé, son corps détendu, elle prend enfin conscience de ce mécanisme de vie prodigieux en elle qui œuvre sans relâche à son bien-être. Une équipe fabuleuse – cœur, corps, mental – avec qui elle compte bien faire désormais la paix.
Un moment de grâce et de gratitude sur le chemin de la réconciliation avec elle-même ! Comment avait-elle pu passer à côté d’elle-même pendant toutes ces années, pensa-t-elle.
Chapitre 11 – Belle énergie
11.1 Le pouvoir de nos mots intérieurs
L’objectif est proche ! Maëlle et son groupe attaquent la dernière ascension vers le camp de base de l’Annapurna. Une rencontre avec un couple de Français aux propos intolérants gâche le déjeuner et vide Maëlle de son énergie.
Shanti lui explique comment se préserver de ces personnes « énergivores » animées par la peur. La clé ? Rester dans des pensées bienveillantes, en lien avec l’autre plutôt que dans la volonté d’avoir raison.
« Les pessimistes, les négatifs, ceux qui veulent imposer leur point de vue, d’autres qui contredisent tout ce qui est dit, ou ceux qui se victimisent sont des gens énergivores. Ils sont animés par la peur. Tu peux éviter ce genre de situation. Il suffit d’être attentif. Ce type de comportement est facilement repérable et ton corps est un bon indicateur. Lorsque tu sens des tensions, de la crispation, une frustration, tu sais que ton énergie diminue. (…) La colère est un sentiment vain qui ne nous soulage pas. Le bonheur consiste à être en harmonie avec nous. Seules nos pensées bienveillantes peuvent nous préserver de ces offenses.«
Un exercice de visualisation permet à Maëlle de mesurer le pouvoir des mots sur son état intérieur.
Son guide l’encourage aussi à s’observer pour repérer les signes annonciateurs de pensées toxiques. Et avec de la pratique, formuler des intentions positives deviendra un réflexe salvateur.
11.2 L’arrivée, enfin !
Les derniers mètres sont un calvaire pour Maëlle à bout de souffle. Shanti l’invite alors à dédier cet ultime effort à tous ceux qui rêveraient d’être à sa place. Portée par ces êtres chers, Maëlle puise une force insoupçonnée pour atteindre le but.
À leur arrivée au sanctuaire, un homme se présente à eux. C’est Jason, celui qu’ils sont venus chercher de si loin.
Chapitre 12 – Un choix : deux portes
12.1 Une discussion si loin des croyances de Maëlle
Maëlle et son groupe ont enfin atteint le sanctuaire de l’Annapurna.
Jason, l’homme qu’ils sont venus chercher de si loin, les accueille. Malgré la fatigue, la jeune femme questionne le chercheur sur ses travaux. Mais sceptique, elle peine à croire que la peur soit à l’origine de maladies graves. Et qu’un simple changement d’état d’esprit puisse guérir.
Une discussion avec Ayati, une collègue de Jason, éclaire Maëlle sur ces recherches.
Le scientifique a découvert que seul l’état de confiance et d’amour pouvait renforcer le système immunitaire de patients tibétains traumatisés par l’exil.
En fait :
« La croyance réflexe alimente de nouvelles peurs de perdre ce que nous avons, de n’être jamais satisfaits, de devenir envieux de ce que le voisin a de plus. L’état de confiance au contraire affirme que plus nous donnons, plus riche est notre vie. Le bonheur d’offrir n’a rien de comparable. L’amour ne peut nous démunir, il se multiplie, jamais ne se divise. Lorsque nous partageons notre temps, un sourire, de l’argent, nous accédons à la source intarissable de l’univers. L’état de confiance repose donc sur l’abondance, il prend naissance en nous alors que la croyance réflexe se fonde sur la peur du manque et se nourrit de restes extérieurs.
12.2 Choisir entre deux portes : la Peur ou l’Amour
La clé ? Prendre conscience qu’à chaque instant, nous avons le choix entre deux portes :
- Celle de la Peur, qui nous maintient prisonniers de notre ego et de ses croyances limitantes.
- Celle de l’Amour, qui nous ouvre à notre vraie nature interconnectée.
« Je compris qu’il y avait en quelque sorte deux portes devant moi. J’avais le choix de pousser l’une ou l’autre à chaque instant. Soit j’empruntais celle qui me permettait l’accès à l’Amour, soit celle qui m’enfermait dans le prisme de la Peur.«
Intriguée, Maëlle approfondit le sujet avec Jason.
Pour lui, sortir de l’illusion de la séparation est un défi car l’ego fera tout pour sauvegarder son emprise. Pourtant, la science le prouve : à l’échelle subatomique, la matière n’est que vibration d’énergie, essentiellement composée de vide. Preuve que tout est relié, y compris nos pensées.
12.2 Vibrations, perception et instant présent
Ainsi, puisque nous attirons ce que nous sommes, il suffit d’élever notre niveau vibratoire par des pensées d’amour pour accéder au champ infini des possibles et recréer l’harmonie en nous.
Une révélation qui ébranle les certitudes de Maëlle. Pour l’aider à expérimenter ce changement d’état, Jason l’invite à contempler le coucher de soleil sur l’Annapurna.
Subjuguée par la beauté du moment, Maëlle fait l’expérience de cette vibration du cœur où plus rien n’existe que l’instant présent. Son mental apaisé, elle se sent en communion totale avec la magnificence qui l’entoure, au-delà de toute perception habituelle du temps et de l’espace.
12.3 Un signe du destin
Quand la nuit tombe, c’est une silhouette familière qui vient tirer la jeune femme de sa contemplation. Emmitouflé dans sa parka, Matteo, le chercheur italien rencontré quelques jours plus tôt, se tient devant elle, couverture à la main. Sous le choc de ces retrouvailles inespérées, Maëlle s’évanouit, le cœur battant à tout rompre.
Le destin semble lui offrir une seconde chance de s’ouvrir à l’amour et à ses possibles insoupçonnés.
Chapitre 13 – L’unité absolue
13.1 Modifier ses schémas de pensée
Au sanctuaire de l’Annapurna, Maëlle retrouve Matteo.
Malgré son malaise initial, elle ne peut nier l’attirance qui opère entre eux. La jeune femme questionne le chercheur sur son parcours qui l’a mené de la neurologie à New York jusqu’à ces recherches au Népal sur l’impact des pensées sur la santé.
Avec Ayati et Jason, ils approfondissent le sujet. Pour eux, la réalité que nous percevons n’est qu’une infime partie de la vérité, déformée par nos filtres mentaux et émotionnels. Notre cerveau interprète le monde plus qu’il ne le voit objectivement, en fonction de nos expériences passées. Mais puisque cet organe est en constante évolution, nous avons le pouvoir de changer nos croyances limitantes en modifiant nos schémas de pensée.
13.2 Selon la science, la matière est sensible à nos pensées et émotions
Plus troublant encore, la matière qui nous compose, à plus de 70% d’eau, est sensible aux vibrations de nos pensées et de nos émotions. C’est ce que prouvent les travaux du Dr Masaru Emoto.
En effet, en photographiant des cristaux d’eau, ce dernier a démontré que les ondes positives d’amour et de gratitude génèrent des structures harmonieuses, tandis que les vibrations de haine et de colère produisent des formes chaotiques. Notre corps tout entier est donc le réceptacle de nos états intérieurs.
13.3 Les 4 étapes de la transformation selon « Kilomètre zéro » de Maud Ankoua
Dès lors, le processus de transformation repose sur un protocole en quatre étapes :
- Prendre conscience qu’à chaque instant, nous avons le choix entre l’état de peur et celui d’amour.
- Élever notre niveau vibratoire par des pensées bienveillantes pour accéder au champ infini des possibles.
- Comprendre le fonctionnement de notre cerveau pour reprogrammer nos automatismes.
- Prendre la mesure du pouvoir créateur de la pensée pour se reconnecter à notre vraie nature, au-delà des apparences.
Ébranlée mais curieuse, Maëlle est prête à tenter l’expérience de cette transformation intérieure.
Mais le lendemain, c’est un tout autre défi qui attend le groupe : une violente tempête de neige s’abat sur le sanctuaire, les obligeant à retarder leur départ.
Coupée du monde extérieur, la jeune femme doit prendre sur elle pour ne pas céder à la panique. Heureusement, la présence apaisante de Matteo à ses côtés l’aide à garder confiance. Entre eux, l’alchimie opère en douceur, portée par la magie des lieux et la promesse d’un nouveau départ.
Chapitre 14 – À partir de maintenant…
14.1 Maëlle veut expérimenter le processus de transformation avec Matteo
Au sanctuaire, la tempête fait rage, obligeant le groupe à retarder son départ. Malgré son inquiétude, Maëlle choisit de faire confiance et de profiter de ce temps suspendu pour approfondir le « processus de transformation » avec Jason.
14.2 Première étape : voir les choses différemment
Le chercheur lui explique que la première étape est d’être déterminé à voir les choses différemment, en prenant conscience de nos croyances limitantes façonnées par notre vécu, que « nous agissons par automatisme« . En nous détachant de ces automatismes, nous nous offrons alors la liberté de percevoir la réalité telle qu’elle est, sans le filtre de la peur.
Aussi, l’ego fait tout pour maintenir son emprise en alimentant nos doutes et nos craintes, souligne-t-il :
« Une création commence par une idée à un moment précis et présent. Au plus profond de nous, nous savons que notre pensée résonne, et que le rêve n’est pas loin. Mais il est souvent difficile de passer à la réalisation. Pourquoi ? Parce que l’ego freine, il nous décourage. Ses arguments paraissent tellement sensés que saisis par le doute, nous préférons oublier nos aspirations.«
Mais l’échec n’existe que dans le monde de l’ego. Ce que nous considérons comme des erreurs sont en fait des expériences nécessaires pour apprendre et grandir.
Aussi, en acceptant les épreuves, nous pouvons nous libérer des barrières de la peur et amorcer notre transformation.
Jason invite Maëlle à visualiser sa vie telle qu’elle la désire et à l’affirmer à voix haute, en commençant par « À partir de maintenant, je… ».
Galvanisée, la jeune femme se déclare prête à faire confiance, à embrasser les opportunités et à assumer ses erreurs.
Le processus est enclenché.
14.3 Deuxième étape : accéder à son potentiel
Le deuxième stade est d’accéder à son plein potentiel.
Pour cela, il faut se reconnecter à cette petite voix intérieure, cette flamme qui nous rappelle que nous sommes reliés à une dimension qui nous dépasse. En acceptant ce qui est, sans jugement, et en étant attentif aux signes et aux coïncidences, nous pouvons entendre ce que notre cœur veut vraiment créer.
C’est ainsi de cet espace illimité que naît la vraie guérison.
En élevant notre niveau de conscience, nous augmentons nos fréquences vibratoires et renforçons notre système immunitaire. Tout est une question de perception. Un nouveau monde de possibles s’ouvre alors à nous, dès l’instant où nous lâchons le contrôle pour faire confiance à ce qui arrive.
14.4 C’est parti pour la transformation !
Dans ce chapitre de « Kilomètre zéro » de Maud Ankoua, Maëlle fait donc face à un défi vertigineux mais libérateur, que la jeune femme est prête à relever. En se tournant vers les montagnes enneigées de l’Himalaya, elle s’exclame :
« À partir de maintenant, j’ai confiance en la vie, elle me présente les opportunités et je les saisis. (…) J’accepte de me tromper, l’erreur fait partie de la transformation. (…) J’attire ce que je pense, si mes pensées sont positives, le positif arrive à moi, si en revanche mes pensées sont négatives, le négatif arrive à moi. À partir de maintenant, je suis consciente des deux portes devant moi. À partir de maintenant, je suis moi ! »
Chapitre 15 – Kilomètre Zéro
15.1 L’interprétation étrange d’un rêve intriguant
Au sanctuaire, la tempête s’est calmée. Maëlle peut enfin redescendre comme prévu. Pourtant, un détail la trouble : tous ses acolytes ont fait, la nuit dernière, le même rêve étrange d’une chasse au trésor dans l’Himalaya, comme un appel…
Pour Jason et ses amis, il faut y voir un signe ! Le signe d’un mystérieux sage qui se serait réfugié dans les montagnes et dont les théories révolutionneraient les relations humaines. Un homme qu’ils recherchent depuis des mois et que ce songe commun pourrait les aider à localiser.
Sceptique mais intriguée, Maëlle accepte de participer à une expérience : se connecter à son intuition à l’aube le lendemain pour « sentir » quelle direction prendre. Si les autres peinent à voir une indication claire, la jeune femme revoit en pensée le nom d’un lieu aperçu en rêve : Tshong.
Un jeune sherpa leur apprend qu’il s’agit d’un refuge non loin de leur position actuelle. Le groupe est convaincu : c’est là qu’il faut aller.
15.2 Accueillir ce qui vient avec confiance
Troublée, Maëlle hésite. Sa raison lui dicte de rentrer à Paris où ses responsabilités l’attendent.
Mais quelque chose la retient ici, une petite voix intérieure qui la pousse à tenter l’aventure. Sans parler de Matteo dont elle est en train de tomber amoureuse. Lorsque ce dernier la supplie de les accompagner, son cœur balance.
C’est finalement une discussion avec Shanti qui aide Maëlle à trancher. Pour son guide, le bonheur ne dépend pas d’un hypothétique résultat mais de l’instant présent, de ce « kilomètre zéro » sans cesse renouvelé. « Profite du chemin, ne cherche pas de résultat« , lui dit-il. « Le bonheur est un état d’esprit, il ne dépend pas de ce qui se passera plus tard ni d’un fait extérieur. Il commence ici et maintenant.«
Selon lui, s’acharner sur l’objectif fait manquer la beauté du chemin. Ce qui compte, c’est d’accueillir ce qui vient avec confiance :
« C’est un problème récurrent dans notre monde moderne, le résultat ! Se fixer une direction peut être utile, mais en se focalisant sur l’objectif, nous en oublions le voyage. Notre obsession du résultat engendre notre peur de l’échec. Nous souffrons de l’incertitude jusqu’au moment fatidique : soit nous atteignons notre but, en fixons un suivant et nous inquiétons de nouveau, soit nous n’y arrivons pas et nous effondrons dans les affres du naufrage en renforçant l’idée de notre faible valeur. L’objectif devient donc un traumatisme. Le résultat n’est qu’un fait, un bref instant entre deux voyages. Crois-tu que le bonheur dépend d’un moment aussi court ?«
15.3 Maëlle choisit d’écouter sa petite voix intérieure et de faire confiance en la vie
Libérée du poids de ses peurs, Maëlle choisit finalement d’écouter sa petite voix intérieure et de faire confiance à la vie. Qu’importe s’ils trouvent ou non ce sage au bout du chemin, l’essentiel est de savourer cette expérience unique au présent, avec les êtres qui la touchent. De profiter de chaque pas comme d’un cadeau sans se soucier d’une éventuelle désillusion.
« L’objectif est de prendre du plaisir à chaque seconde, ainsi le voyage sera une réussite. Le bonheur ne réside pas au kilomètre final qui n’existera jamais, mais au kilomètre zéro, qui commence à chaque instant » pense Maëlle.
C’est donc le cœur léger que la jeune femme s’apprête à prendre la route de Tshong aux côtés de Shanti, de Matteo et des sherpas.
Ce chapitre du livre « Kilomètre zéro » de Maud Ankoua se termine sur ce nouveau départ. Un départ sous le signe de l’amour et de la confiance retrouvée. Comme si le véritable trésor n’était pas tant celui qu’on cherche que celui qu’on porte déjà en soi et qui ne demande qu’à s’éveiller.
Chapitre 16 – L’intuition
16.1 Quand la carapace se fissure
Shanti et son équipe poursuivent leur périple dans l’Himalaya.
Lors d’une pause, Matteo et Maëlle se rapprochent et échangent sur le cheminement intérieur qui est en train de s’opérer en elle. Elle prend conscience que son identité professionnelle et sociale n’était qu’une carapace et que ce voyage la connecte à son essence profonde, même si elle ne sait pas encore où tout cela va la mener.
Après un déjeuner animé où Thim, l’un des jeunes porteurs lui apprend avec patience à manger avec les mains, Maëlle goûte un moment de complicité enfantine avec Matteo. Ils se joignent aux jeux insouciants d’écoliers népalais et de leur brebis, retrouvant leur âme d’enfant et une joie pure.
C’est l’occasion pour Shanti de lui glisser encore quelques sages paroles :
« Nous pensons que devenir adulte, c’est intellectualiser chaque chose. Nous en oublions de vivre. L’enfant habite l’expérience, il ne la considère pas. Que ferais-tu si tu laissais ton enfant intérieur se manifester en toi ? »
16.2 Une rencontre mystérieuse
Arrivés au village de Tshong, le groupe est accueilli par Gu-Lang, une vieille femme énigmatique. Pendant que les hommes vont faire un tour, Maëlle se repose puis discute avec Gu-Lang. Celle-ci lui affirme que « l’homme qu’elle est venue rencontrer l’attend », à son grand étonnement !
Vexée que Matteo tarde à rentrer et intriguée par les propos étranges de Gu-Lang, elle accepte de suivre Thi Bah, la nièce de la vieille Népalaise, à la recherche de ce mystérieux rendez-vous.
Après s’être perdues, Maëlle commence à perdre patience et à se demander ce qui lui a pris de croire en ces fantaisies. À un croisement, Thi Bah lui propose de se concentrer pour choisir leur chemin. Soudain, un aigle survole l’une des voies et semble leur indiquer la direction. Elles le suivent jusqu’à une petite maison isolée d’où s’échappe une odeur de feu de bois. La nièce frappe à la porte, convaincue d’être arrivée à destination, sous le regard dubitatif de Maëlle.
Ce seizième chapitre de « Kilomètre zéro » se termine sur fond de suspense autour de cette mystérieuse rencontre qui semble l’attendre.
Chapitre 17 – Cocktail
17.1 Les conseils amoureux de Chikaro pour Maëlle
Maëlle, perdue et tremblante, est accueillie par un vieux couple asiatique dans la petite maison isolée. L’homme, Chikaro, se dit japonais. Il lui révèle l’attendre suite à un rêve prémonitoire.
Lors de leurs échanges, ce dernier lui explique que le bonheur nécessite un véritable travail sur soi et une compréhension profonde de l’amour :
« Nous attendons de l’autre qu’il comble nos carences, n’est-ce pas ? Tant que nous ne travaillons pas sur nos besoins non satisfaits, nous projetons sur l’être aimé nos attentes, au point de l’idéaliser. Il se donne le rôle de répondre et d’alimenter nos dysfonctionnements. Nous entrons dans une relation de dépendance mutuelle qui finit souvent par une catastrophe lorsque la magie disparaît.«
Chikaro souligne que pour aimer vraiment, il faut d’abord s’aimer soi-même et se libérer de ses peurs et blessures : « Pour se sentir aimé, il est indispensable de s’apprécier soi-même. Pour donner quelque chose, il faut le posséder. »
17.2 L’amour, un cocktail biologique
Chikaro détaille les mécanismes biologiques qui se déclenchent lors d’un coup de foudre. Ce « cocktail magique » d’hormones euphorisantes finit par s’estomper pour laisser place soit à un amour mature, soit à la déception.
« Lorsque l’on tombe amoureux, douze régions de l’encéphale s’activent pour délivrer ces molécules chimiques euphorisantes. Un cocktail magique, proche de certaines drogues comme l’héroïne ou l’opium. C’est pourquoi nous nous sentons “pousser des ailes”. – Un cocktail magique ? – Oui, une surproduction d’hormones comme les amphétamines, stimulant l’activité cérébrale, diminuant le sommeil et la faim, ou la dopamine provoquant l’hyperactivité et l’ivresse. Mais aussi la phényléthylamine suscite l’euphorie, la NGF, une des protéines qui augmentent au début d’une relation et qui ne durent, au mieux, qu’un an, ou encore la lulibérine, l’hormone du désir, n’est-ce pas ?«
17.3 Les 3 clés pour nous reconnecter à l’amour
Chikaro partage ensuite trois clés pour pacifier ses relations :
- Ne jamais se voir comme une victime,
- Cesser les suppositions,
- Arrêter de juger.
L’amour véritable est partout, inconditionnel, mais notre mental nous empêche souvent de le ressentir. En changeant notre regard sur le monde et les autres, nous pouvons nous reconnecter à cet amour.
Malgré ces conseils de sagesse, Maëlle peine à dépasser sa colère envers Matteo.
Ce chapitre de « Kilomètre zéro » de Maud Ankoua amène la jeune femme à réfléchir sur sa conception de l’amour. Les explications subtiles de Chikaro l’éclairent sur ses propres travers et lui indiquent une voie de transformation intérieure, même si le chemin s’annonce encore long et ardu.
Chikaro l’invite alors à remplacer ses pensées négatives par de la bienveillance. Alors qu’il s’apprête à illustrer son propos par une parabole zen, de violents coups à la porte les interrompent.
Chapitre 18 – Le miroir
18.1 La méprise de Maëlle envers Matteo
Matteo fait irruption dans la maison, essoufflé et inquiet pour Maëlle. Il lui explique que Nishal a été mordu par un chien et qu’ils l’ont amené chez un médecin.
Soulagée et honteuse d’avoir douté de lui, elle se tourne vers Chikaro qui lui chuchote les trois clés : ne pas se voir en victime, cesser d’interpréter, ne pas juger.
18.2 L’unité de toute chose
Matteo partage avec Chikaro ses recherches scientifiques démontrant l’unité de toute chose.
Le vieux Japonais approuve et souligne le paradoxe dans lequel nous vivons : nous croyons être tous les uns les autres séparés. Mais à tort, selon lui. Car nous n’avons, en réalité, « jamais quitté l’unité« .
D’ailleurs, « la physique nous le démontre« , ajoute-t-il : « nous ne sommes qu’énergie, cette concentration d’atomes qui fait de tout une immense vibration intelligente. C’est pourquoi toute action de notre part a une conséquence sur ce qui nous entoure et sur nous-mêmes« .
18.3 L’autre est comme un miroir révélateur de soi
Matteo et Chikaro poursuivent leur conversation : selon eux, pour retrouver l’harmonie, il faut accueillir l’autre comme un miroir révélateur de soi.
« Lorsque je suis souriant, attentif, aimant, calme avec les autres, ils se sentent rassurés en ma présence. Ils ne cherchent plus à attaquer pour se défendre. Ils me renvoient un sourire, un geste amical. Quand je suis froid, soucieux, en colère, triste ou jaloux envers quelqu’un, leur insécurité m’adresse une image brutale. Mon comportement reflète mon état intérieur comme un miroir, renchérit Matteo.«
De même, pour Chikaro, lorsque quelqu’un nous blesse, c’est le reflet d’une zone d’ombre en nous. L’autre n’est qu’une partie de nous-mêmes. Aussi, en changeant notre regard, en cherchant la similitude plutôt que la différence, nous pouvons nous libérer de l’ego et retrouver la paix.
18.4 Notre perception est illusoire
Le vieux sage compare enfin notre perception illusoire à un rêve dont nous pensons qu’il est la réalité. Pour nous réveiller de ce « rêve », nul besoin de mourir. Il suffit de prendre conscience. Chaque contrariété est un enseignement sur ce que nous devons travailler en nous.
Ainsi, une personne qui nous agace reflète souvent un trait que nous refusons de voir en nous. À l’inverse, quelqu’un qui nous attire incarne un potentiel que nous aimerions développer. En considérant l’autre comme un cadeau, un révélateur, nous pouvons grandir en conscience.
« Lorsque je souffre face à la remarque d’une personne, je peux sortir de cette ornière en visualisant la douleur autrement, en me concentrant sur la similitude avec mon interlocuteur et non plus sur la différence. Se sentir similaire à l’autre nous permet d’abolir le mécanisme de dominant/dominé. Supérieur/inférieur.«
18.5 Retour au village
En rentrant au gite, Maëlle raconte ses mésaventures à Shanti qui l’a attendue dans la nuit. Elle lui résume les précieux enseignements de Chikaro :
« Il [Chikaro] m’a donné trois clés de compréhension pour sortir de la souffrance : la première est que nous ne sommes jamais victimes du monde que l’on voit. En identifiant nos peurs, nous nous rendons compte qu’elles tronquent la réalité de notre perception puisqu’elles ne sont qu’illusions. Nous sommes donc victimes de notre perception. La deuxième clé est de cesser toute supposition face à une situation. En attendant d’avoir des explications tangibles, il faut bannir toute interprétation intermédiaire. La troisième clé est de ne rien juger de ce qui se produit. En nous libérant de la critique et en acceptant l’autre dans son ensemble, la connexion entre les êtres devient indestructible, n’est-ce pas ? »
Maëlle avoue ensuite à Shanti sa méprise au sujet de Matteo. Shanti acquiesce en murmurant : « L’autre est notre miroir ! » Maëlle plonge alors son regard dans celui de Matteo et y contemple son reflet.
Chapitre 19 – Une zone d’ombre
19.1 Une belle nuit d’amour
Au réveil, Maëlle savoure ces moments de complicité avec Matteo. Malgré la blessure infectée de Nishal, le groupe reprend la descente vers Gandrung. Le soir, Matteo prodigue des soins à Nishal pendant que les autres visitent le village.
Maëlle réalise qu’elle est tombée amoureuse de Matteo.
Ils passent alors une nuit intense et fusionnelle, s’abandonnant l’un à l’autre. Au petit matin, ils contemplent ensemble le lever du soleil, conscients que leur séparation approche.
19.2 Un travail sur soi pour sortir des schémas toxiques
Lors d’une pause déjeuner, un incident se produit : une citerne d’eau tombe du toit, provoquant la panique d’une touriste occidentale. Bien que pas touchée, celle-ci se met alors à débiter ses plaintes de façon théâtrale à Maëlle. Cette réaction enferme la jeune femme dans un profond malaise.
Shanti aide alors Maëlle à comprendre pourquoi cette attitude l’a autant affectée.
Il lui explique que ce qui nous agace chez l’autre est souvent le reflet d’une zone d’ombre en nous, quelque chose qu’on refuse de voir.
La réaction épidermique de Maëlle pourrait ainsi être liée au fait qu’elle a dû écouter et porter les plaintes de sa mère durant son enfance, suite au départ de son père.
Aussi, Shanti l’encourage à identifier ses blessures pour mieux les dépasser et laisser s’exprimer son potentiel. Il lui conseille de chercher les similitudes avec les autres plutôt que les différences. C’est un travail sur soi au quotidien, mais qui permet de sortir des schémas nocifs.
Maëlle comprend que cette femme était finalement un cadeau, un miroir pour éclairer une souffrance enfouie.
Malgré la tristesse du départ imminent, elle savoure ses derniers instants complices avec Matteo avant de regagner Pokhara.
Chapitre 20 – Trahison
20.1 Trahisons et cœur brisé
Maëlle savoure ses derniers instants de complicité avec Matteo avant son départ.
Mais en lisant par hasard des SMS sur le téléphone de ce dernier, elle découvre qu’il échange avec une certaine Laura et avec Romane, son amie, à propos d’un mystérieux paquet qu’il devait récupérer.
« Le téléphone de Matteo vibra. Je tendis la main machinalement et déchiffrai un SMS en italien : « Tu m’as tellement manqué, j’ai hâte de te retrouver demain. Rentre vite. Je t’aime. Laura », suivi d’une rangée d’icônes de cœurs rouges. Mon cœur se mit à cogner. Qui était cette Laura ? Je regardai, tremblante, le téléphone et me trouvai face à l’inimaginable. En dessous du texto de cette femme, je vis apparaître le nom de Romane, mon amie. J’entrai dans la conversation et lus, stupéfaite, ses échanges avec Matteo depuis plusieurs jours. »
Se sentant trahie, Maëlle s’enfuit, le cœur brisé.
« Je bondis du lit sans prendre le temps de lire la conversation avec Laura. Je m’habillai, furieuse, me dirigeai vers la salle de bains le mobile à la main et le balançai violemment contre la porte de la douche en hurlant ma douleur. « Comment avez-vous pu me faire ça tous les deux ? » »
Torturée par mille questions, Maëlle s’enfuit sans vouloir écouter Matteo.
Quand elle revient dans la chambre, l’Italien est déjà parti.
Il a laissé derrière lui le fameux paquet transmis par Jason, contenant les travaux de recherches à rapporter à Romane. Celui-ci se trouve toujours dans le sac à dos de la jeune femme. Après cette trahison, Maëlle est prise de doutes sur ce que pouvait réellement contenir ce paquet. Elle décide de l’ouvrir et trouve, à l’intérieur… un simple carnet vierge.
Cette découverte vient encore ajouter de la confusion aux mille hypothèses qui tournent à présent dans sa tête.
20.2 La colère de Maëlle
Refusant d’écouter les explications de Matteo via une lettre remise par Thim, la jeune femme déchire le message de rage.
Shanti tente de raisonner Maëlle. Il l’invite à ne pas tirer de conclusions hâtives sans avoir tous les éléments. Il lui conseille de contacter Romane. Mais Maëlle tombe sur sa messagerie. Elle lui laisse un message colérique.
Shanti lui fait prendre conscience que sa souffrance vient surtout de ses propres projections et illusions brisées. Il l’encourage à sortir de son rôle de victime pour retrouver la paix intérieure.
20.3 S’aimer soi-même et faire confiance à la vie
Maëlle peine à relativiser, submergée par un sentiment de trahison et de solitude. Shanti lui explique que pour pouvoir aimer vraiment, il faut d’abord s’aimer soi-même et faire confiance à la vie.
« Sais-tu qu’il existe une personne dans ce monde qui ne t’abandonnera jamais ? La seule qui sera toujours près de toi, c’est toi ! Prends soin de toi, regarde-toi avec affection, en comprenant tes faiblesses et tes forces sans te juger. Commence par t’aimer du plus profond de ton être et tu pourras chérir quelqu’un sans peur. Tu te sens seule, parce que tu te délaisses. Aie confiance en la vie. Tu as émis tes souhaits, sois sûre que la matrice universelle œuvre pour toi. Tu vis ce que tu dois vivre, tu rencontres les bonnes personnes au bon moment pour atteindre tes objectifs. Tu es aimée bien au-delà de ce que tu peux imaginer. Tu es sur ton chemin.«
Shanti conte ensuite à Maëlle une parabole sur un vieil homme réalisant à la fin de sa vie que Dieu l’a toujours accompagné, même dans ses moments les plus sombres. Ces paroles apaisent un peu Maëlle.
20.4 Le réconfort de Shanti, Nishal et Thim
Avant de reprendre l’avion vers Katmandou, elle fait ses adieux émouvants à Nishal et Thim. Ce dernier lui offre son précieux collier de kyanite, censé ouvrir le chemin du cœur. En échange, il ne demande à Maëlle qu’un sourire. Touchée par ce geste, elle serre la pierre contre elle, y puisant un peu de réconfort.
La découverte des messages a ébranlé la confiance de Maëlle et ravivé ses blessures. Malgré le soutien de Shanti, la jeune femme peine à présent à dépasser sa colère et son sentiment d’abandon.
Ce chapitre de « Kilomètre zéro » de Maud Ankoua se termine sur l’énigme encore entier du paquet et des véritables intentions de Matteo et Romane, laissant Maëlle dans la confusion la plus totale. Seul le cadeau sincère de Thim est parvenu à l’émouvoir et à adoucir quelque peu sa peine au moment de quitter le Népal.
Chapitre 21 – Le pardon
Sur le chemin du retour entre Katmandou et Pokhara, Shanti aide Maëlle à comprendre que sa souffrance vient de ses pensées. En les observant consciemment, elle réalise qu’elles sont la cause de son mal-être.
De retour chez Maya, Maëlle lui raconte son périple et sa déception amoureuse. Maya sort alors une vieille lettre de son grand-père sur le pouvoir du pardon. Elle explique à Maëlle que pardonner est la clé du bonheur, car cela permet de se libérer de la peur et des jugements.
Maëlle comprend que son ego cherche des excuses pour renvoyer la faute sur les autres, alors qu’en réalité, la douleur vient d’elle-même. Maya souligne que si l’on considère que la séparation est une illusion, il n’y a rien à pardonner. Le véritable pardon consiste à réaliser qu’il n’y a pas eu de mal, puisque la souffrance provient de nos propres blessures non résolues : le pardon, souligne-t-elle, « n’est plus un acte généreux de notre part envers l’autre pour ce qu’il aurait fait de mal, mais la compréhension qu’il n’y a pas eu de mal, car la douleur ne vient pas de lui, elle vient de nous-mêmes« .
Maëlle résume les étapes de cette prise de conscience : assumer sa responsabilité, sortir de la position de victime, accueillir l’enseignement de la situation, choisir l’amour plutôt que l’ego. Elle réalise que le pardon inconditionnel ouvre la porte de l’unité et de la joie.
Emplie d’une énergie nouvelle, elle savoure cet instant présent, ce « kilomètre zéro » où tout s’efface dans la perfection. Les conseils lumineux de Maya lui permettent de transmuter sa peine en une opportunité de grandir intérieurement.
Chapitre 22 – L’envol
Apaisée, Maëlle savoure sa renaissance intérieure. Malgré la trahison, elle se sent aimée et confiante. Ce voyage lui a offert un précieux cadeau : la découverte du bonheur en elle.
L’heure du départ arrive. Les adieux avec Shanti sont émouvants. Il la rassure : leur lien d’amour est éternel. Il l’encourage à transmettre cet enseignement.
Maëlle ressent pour la première fois l’unité avec l’autre. Leurs cœurs ne font qu’un.
Chapitre 23 – Un nouveau départ
23.1 Le retour à paris de Maëlle, pleine d’énergie positive
De retour à Paris le jour de ses 35 ans, Maëlle savoure son appartement et sa nouvelle sérénité.
Malgré les messages inquiets de sa famille durant son absence, elle choisit de prendre du temps pour elle plutôt que de les rejoindre.
En se promenant dans Paris, elle observe les passants avec bienveillance et tente de leur transmettre son énergie positive. Sa colère envers Romane et Matteo refait surface mais elle décide consciemment de lui laisser la place de s’exprimer puis de la transmuter.
23.2 Tout s’éclaire
Au rendez-vous avec Romane, celle-ci lui explique, affaiblie par la maladie, qu’elle a orchestré ce voyage initiatique pour que Maëlle se réveille à l’essentiel avant qu’il ne soit trop tard. Elle voulait lui offrir « la liberté de choisir en conscience » :
« Tu te démolis comme je l’ai fait pendant des années, alors j’ai inventé cette histoire pour que tu puisses toi aussi vivre ces enseignements et te réveiller avant d’avoir à subir ce que je vis. Je savais que tu n’y serais jamais allée si je ne t’y avais pas obligée. (…) Je voulais t’offrir pour ton anniversaire la liberté de choisir en pleine conscience.«
Quant à Matteo, il n’était là que pour la protéger. Les messages que Maëlle avait surpris venaient en réalité de sa sœur Laura, dont il s’occupe depuis 3ans suite à un grave accident.
Romane remet alors à Maëlle une lettre de Matteo, qui lui déclare son amour sincère et l’invite à le rejoindre à Milan.
Émue aux larmes, Maëlle mesure l’amour que lui porte son amie malgré son combat contre la maladie. Romane lui prend la main et l’encourage alors à vivre pleinement cet amour naissant :
« Je t’aime, mon amie, n’en doute pas. Matteo est un homme extraordinaire, tout comme toi. Rejoins-le. Ne laisse pas la peur t’emprisonner, c’est le moment de devenir libre, c’est le moment de vivre !«
Épilogue
Après avoir fêté son anniversaire avec Romane, Maëlle s’envole pour Milan rejoindre Matteo.
Dans l’avion, elle découvre le message touchant de son amie dans le carnet finalement « vide » que lui avait fait ramener Romane du Népal. Celle-ci l’invite à partager son expérience.
Émue, Maëlle commence à écrire son récit, débutant par son arrivée à Paris, au tout début de sa carrière.
Et pour finir
Dans la toute dernière partie de son livre « Kilomètre zéro« , Maud Ankoua conclut en nous invitant à créer un monde meilleur main dans la main, en transmettant l’Amour et en inspirant chacun à trouver sa voie, pour relier nos lumières autour de la Terre :
« J’aime à croire qu’un jour, nous saurons marcher les uns avec les autres. Je me suis dit que si chacun donnait la main à quelqu’un d’autre, alors ensemble, nous pourrions faire de ce monde un lieu meilleur où il fait bon vivre dans une douce harmonie. (…) Si vous croyez comme moi que le bonheur est un choix, alors il est de notre responsabilité d’aider ceux qu’on aime à se réaliser ! Prenez quelqu’un par la main et enseignez-lui l’Amour, devenez son « Shanti », aidez-le à trouver son chemin et proposez-lui de tenir la main d’une autre personne en ne lâchant plus jamais la sienne. Très vite, nos mains se relieront autour de la Terre pour faire de cette planète l’œuvre que nous aurons réalisée. N’essayez pas de convaincre les autres, montrez-leur l’exemple, inspirez-les, c’est en rayonnant que votre lumière guidera leurs pas…«
Conclusion de « Kilomètre zéro » de Maud Ankoua
Les 3 grandes idées forces qui émergent du roman initiatique « Kilomètre zéro » de Maud Ankoua
1. Un parcours de transformation intérieure
Tout au long de son trek dans l’Himalaya, Maëlle, personnage clé du récit de Maud Ankaoua, vit une véritable métamorphose.
Guidée par les enseignements de sagesse de Shanti et ses rencontres inspirantes – comme celle de Chikaro – elle apprend à s’ouvrir à son intuition, à dépasser ses peurs et ses croyances limitantes pour se reconnecter à son cœur et à son essence profonde.
Un cheminement intérieur qui l’amène (et nous amène) à réaliser que le bonheur ne dépend pas de l’extérieur mais de notre regard sur la vie.
2. L’amour comme clé de la guérison
Au fil des pages, Maud Ankaoua veut nous montrer que l’amour véritable est la voie royale vers la paix intérieure et la guérison.
Que ce soit à travers l’histoire d’amour naissante entre Maëlle et Matteo, le soutien indéfectible de Romane ou la bienveillance inconditionnelle de Shanti, le roman illustre le pouvoir transformateur de cet amour qui nous relie tous au-delà des apparences.
Une force qui nous invite à pardonner, à lâcher le contrôle pour faire confiance à la vie.
3. Le pouvoir de nos pensées
« Kilomètre Zéro » met également en lumière l’impact de nos pensées sur notre réalité.
Comme l’expliquent Jason et Matteo dans leurs recherches, notre mental est souvent le prisonnier de l’ego et de ses peurs, nous maintenant dans l’illusion de la séparation.
En prenant conscience de ce mécanisme et en choisissant délibérément des pensées plus élevées, ancrées dans l’amour et la gratitude, nous avons le pouvoir de transformer notre vie et d’accéder à notre plein potentiel.
Que vous apportera la lecture de « Kilomètre Zéro » de Maud Ankoua ?
Le livre « Kilomètre Zéro » de Maud Ankaoua est certes un roman, mais un roman initiatique, un roman dit de développement personnel. Il vous transportera dans la magie de l’Himalaya tout en faisant écho à votre propre vécu, pour une expérience aussi dépaysante qu’inspirante.
En effet, le parcours initiatique de Maëlle vous fera découvrir, en même temps qu’elle, de précieux enseignements pour apprendre à vivre en conscience, avec authenticité. Vous aurez ainsi accès à de multiples clés pour dépasser vos conditionnements, guérir vos blessures et vous ouvrir à l’amour inconditionnel en vous et autour de vous. Tout cela, à travers une histoire émouvante et pleine de sagesse mais toujours ancrée dans la réalité moderne de tout un chacun.
Je recommande la lecture « Kilomètre Zéro » de Maud Ankaoua à ceux qui cherchent à s’éveiller à une forme de spiritualité tout en passant un agréable moment d’introspection, de narration et d’émotions.
Points forts :
- Une quête initiatique inspirante qui nous transporte dans la magie de l’Himalaya.
- De précieux enseignements de sagesse pour apprendre à vivre en conscience et cultiver le bonheur.
- Une histoire touchante qui allie développement personnel, amour et spiritualité.
Points faibles :
- Le rythme du récit peut parfois sembler un peu lent, notamment dans les passages plus introspectifs.
- Un genre « déjà-vu » et certaines parties initiatiques du récit parfois prévisibles, heureusement compensés par un style résolument moderne.
Ma note :
★★★★☆
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