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Le grand livre de l’ennéagramme

Couverture du livre Le grand livre de l'ennéagramme Fabien et Patricia Chabreuil

Résumé de « Le grand livre de l’ennéagramme » : se connaître fait partie des choses les plus importantes dans une vie. L’ennéagramme est un outil précieux pour comprendre notre fonctionnement comme celui des autres. Les auteurs ont fondé l’institut français de l’ennéagramme en 1993.

Par Fabien et Patricia Chabreuil, 397 pages.

Note : Cet article invité a été écrit par Fabien du site Epanessence

Chronique et résumé de « Le grand livre de l’ennéagramme » :

Première partie : Découvrir les neuf types de personnalité

neuf types de personnalités ennéagramme

Chapitre 1 : Les concepts de base

Dans le premier chapitre, l’auteur décrit les concepts de base nécessaires à la compréhension de l’ennéagramme, parmi lesquels :

Les niveaux d’existence de la personnalité : 

L’ennéagramme décrit trois niveaux sur lesquels se déploie notre personnalité : le corps, l’ego et l’essence. 

Notre vie nous amène à interpréter la réalité à partir de nos propres filtres. Nos biais nous font oblitérer tout un pan de la réalité.

Les Chabreuil proposent d’utiliser l’ennéagramme pour viser « l’objectivité de l’essence » qui, elle, vit dans la réalité.

Utiliser l’ennéagramme commence par cartographier son ego car c’est lui le plus visible.

Les trois centres de l’ego : 

L’humain fonctionne avec 3 centres : le centre instinctif (siège de l’action), le centre émotionnel (siège de l’émotion) et le centre mental (siège de la pensée).

Le centre instinctif nous permet de survivre par l’action (tout comme la non action par la réaction d’inhibition). Pour ce faire, il puise dans l’expérience passée. Il ne peut pas se permettre la pensée ou l’émotion, alors il agit vite et de façon binaire (ON/OFF).

Le centre émotionnel est le siège de nos réponses intérieures complexes appelées émotions. Elles ont la particularité de changer tout le temps, d’être fugaces et propres à chacun.

Le centre mental joue avec des représentations pour diverses raisons, que cela concerne un projet, prendre une décision, comprendre une situation. Il n’est pas la logique ou la rationalité. Il n’est pas plus récent que les autres dans l’histoire humaine.

Ces trois centres sont d’égale importance, ils sont différents et complémentaires, interagissent en permanence. Un être humain a besoin de ces trois dimensions.

Le centre préféré

Nous avons tous les trois centres, pour autant nous ne les utilisons pas de la même façon.

Nous surutilisons particulièrement l’un d’eux automatiquement car nous le considérons comme meilleur et plus utile. 

Attention : centre mental préféré ne veut pas dire plus intelligent, centre émotionnel préféré ne veut pas dire à l’aise avec ses émotions.

Le centre préféré est celui dont nous avons l’image la plus positive.

L’ennéagramme distingue trois types d’humains :

  • L’humain à préférence pour l’instinctif : toute son énergie est déployée pour assurer sa sécurité physique et psychologique, surtout à travers l’action. Il ressent en permanence de la colère qui peut être exprimée, refoulée ou réprimée. Pour faciliter l’action, il a une pensée très binaire : bien ou mal, pour ou contre.
  • L’humain à préférence pour l’émotionnel : sa vie et ses projets n’ont de sens que pour les émotions derrière. Les relations sont importantes pour lui, tout comme le besoin d’être aimé. Pour cela, son image est primordiale et la reconnaissance qu’il en tire conditionne son identité. Cette reconnaissance n’étant jamais suffisante, il croit qu’il y a un problème d’identité, ce qui crée un fond de tristesse et de dépression pas toujours conscient. Il a un sens de l’esthétique, est sensible et tient compte des émotions des autres.
  • L’humain à préférence pour le mental : sa priorité est d’accumuler des informations et les structurer. Son credo : réfléchir avant d’agir. Il aime expliquer les choses et est convaincu par les arguments logiques. Comme il n’arrive pas à tout comprendre et expliquer, cela génère une peur de l’imprévu. Les émotions, irrationnelles, le dérangent beaucoup. Il a une capacité analytique et synthétique très marquée.

Les auteurs attirent l’attention sur le « danger » de la surutilisation du centre préféré dont on croit qu’il va résoudre tous nos problèmes. C’est souvent tout le contraire qui se produit.

La direction intérieure et/ou extérieure :

Les trois centres peuvent être utilisés dans deux directions : à l’intérieur de soi ou vers le monde extérieur.

Nous possédons tous les trois centres ET la capacité à les utiliser à l’intérieur et à l’extérieur.

Quand le centre préféré est orienté vers l’intérieur, le monde intérieur est prioritaire par rapport à la réalité, ce qui crée un décalage. Il peut y avoir une volonté de changer la réalité ou de s’en distancer.

Quand le centre préféré est orienté vers l’extérieur, la tendance est de s’occuper du monde extérieur, d’agir sur lui, s’y relier ou l’analyser.

Certaines personnes cherchent à utiliser leur centre préféré à l’intérieur ET à l’extérieur. Quand elles y arrivent, tout va bien, mais quand c’est impossible, le centre préféré cesse de fonctionner et devient réprimé. 

Un aperçu des neuf ennéatypes : 

Trois centres et trois façons de les utiliser donnent 9 combinaisons, 9 profils de personnalité appelés « ennéatypes » numérotés de 1 à 9. Comme pour les centres, aucun n’est supérieur à un autre, chacun a son rôle à jouer dans la société.

Structure d’un ennéatype : 

Chaque type se caractérise par des mécanismes spécifiques.
L’orientation du type est sa spécialité, ce qu’il sait faire mieux que les autres. C’est ce qu’il apporte au monde, qu’il soit dans l’ego ou dans l’essence.

Pour satisfaire l’orientation, l’ego est convaincu qu’il faut à tout prix éviter quelque chose. C’est la compulsion ou évitement compulsif. 

Quand la compulsion apparaît, l’ego active son mécanisme de défense.

Sous le joug de ces 2 mécanismes égotiques, l’ego peine à atteindre son orientation.

  • Tout d’abord, le centre émotionnel est dominé par une émotion principale, la passion.
  • Ensuite le centre mental est obsédé par une idée fixe, la fixation.
  • Enfin, le centre instinctif est préoccupé par les instincts de conservation, social et sexuel.

Dans l’essence, l’orientation se manifeste par la vertu (dans le centre émotionnel), par l’idée supérieure(dans le centre mental) et par un type d’intuition (dans le centre instinctif devenu intuitif).

La présence de TOUS ces mécanismes égotiques est indispensable pour valider un ennéatype. On peut aussi les manifester sans en être conscient.

La plupart des personnes qui se trompent d’ennéatype n’ont pas pris en compte ces mécanismes.

Nous pouvons tous vivre de temps en temps chaque mécanisme des 9 types

Ce qui fait qu’on est de tel ennéatype est l’omniprésence de ses mécanismes spécifiques, systématiquement, dans tous les domaines de vie.

L’intégration et la désintégration internes d’un ennéatype : 

Chaque individu est un savant mélange entre les caractéristiques de l’ego et de l’essence.

Quand les mécanismes égotiques prennent plus de place, on parle de désintégration.
Quand ceux de l’essence sont plus visibles, on parle d’intégration.

Il y a des variations normales dans notre fonctionnement selon les événements quotidiens, qui activent les mécanismes de l’ego ou de l’essence. Ces variations se passent dans un intervalle assez étroit, autour de notre point d’équilibre.

Des variations plus importantes peuvent avoir lieu lors de circonstances particulières (thérapie, deuil, naissance, déménagement…) et modifier le point d’équilibre.

Chapitre 2 : L’ennéatype 1

Le centre préféré et l’orientation

Le type 1 a un centre préféré instinctif, tourné vers l’intérieur. 
Cela signifie qu’il cherche avant tout à exercer ce contrôle sur lui-même.

En bon instinctif, il croit que l’action résout tous les problèmes et cherche une porte de sortie par l’action.

L’orientation du type 1 correspond à ses idéaux élevés auxquels il va chercher à coller en toute circonstances. Il se compare et compare ses actions, celles des autres à ses idéaux.

Cela en fait une personne très dure envers elle-même avec un tyran intérieur omniprésent.

Les caractéristiques de l’ego

Comme les autres instinctifs (type 8 et 9), le 1 vit la colère de façon omniprésente. Problème : celle-ci étant la preuve manifeste d’un manque de contrôle sur lui, il fait tout pour la contenir. 

Dès que la colère monte car quelque chose dans la réalité ne colle pas à ses idéaux, il la refoule aussitôt et la tension générée se transforme en son mécanisme de défense : la formation réactionnelle, où le 1 se construit contre l’objet de sa colère.

Sa colère est alors sèche, de courte durée (vu qu’il la refoule) et se manifeste souvent par des critiques acerbes. Il accumule beaucoup de tensions physiques.

Pour atteindre ses idéaux coûte que coûte, il apporte un soin inégalé au moindre détail : c’est sa fixation de perfectionnisme.

Les caractéristiques de l’essence

Dans l’essence, le 1 accepte l’imperfection en lui et dans le monde, il se connecte à l’idée supérieure de perfection et à la vertu de patience. Il devient plus tolérant même si les autres pensent différemment.

L’intégration et la désintégration internes

Sous le joug de l’ego, le 1 a peur d’être mauvais et amoral, il est rigide et voit le monde sans la moindre nuance. Il critique les autres pour se protéger.

Quand l’essence prend de la place, le 1 est plus apaisé et connecté à une forme d’intégrité. Il devient l’exemple de ce qu’il prône, sans attendre des autres la même chose.

Chapitre 3 : L’ennéatype 2

Le centre préféré et l’orientation

Le type 2 a un centre préféré émotionnel, tourné vers l’extérieur. 
Cela signifie qu’il cherche avant tout à être en lien avec les autres. 

Il tire son identité des émotions suscitées par la relation à l’autre, ce qui en fait un individu très social qui fuit la solitude.

Son orientation d’amour le pousse à aider l’autre à tout prix pour recevoir de la reconnaissance et exister.

Les caractéristiques de l’ego

Dans l’ego le 2 consacre sa vie à aider et prendre soin des autres, quitte à dépérir.

Il a un radar à repérer là où il peut être utile, avec une tendance à vouloir aider même quand on ne lui a rien demandé. 
Il peut faire culpabiliser l’autre et l’amener à voir tout ce qu’il a fait pour lui, en se disant que l’autre a besoin de son aide (c’est sa passion d’orgueil).
Le 2 est chaleureux et veut à tout prix créer le lien avec les autres.
Sa fixation de flatterie le rend généreux en compliments sincères.

Pour satisfaire pleinement les autres, il ne peut pas se permettre de reconnaître ses propres besoins (c’est son évitement compulsif). Il va donc réprimer ses propres besoins (mécanisme de défense).

Les caractéristiques de l’essence

Connecté à son essence, le 2 accepte que l’autre ne dépende pas de lui et accède à la vertu d’humilité. Il peut alors vivre des relations plus authentiques sans jeux de pouvoir et accède à l’idée supérieure de liberté. 

L’intégration et la désintégration internes

Sous le joug de l’ego, le 2 cherche à tout prix à rendre service et les autres se servent de lui ou le repoussent.
Plus il est dans l’ego, plus il cherche à rendre les autres redevables, quitte à s’épuiser et à se créer une maladie pour attirer l’attention.

Plus il est dans l’essence, plus il aide les autres sincèrement sans rien attendre et en respectant les limites de chacun. Il y a alors plus de place pour prendre soin de lui.

Chapitre 4 : L’ennéatype 3

Le centre préféré et l’orientation

Le type 3 a un centre préféré émotionnel, tourné vers l’intérieur et vers l’extérieur.
Cette double utilisation rend parfois compliquée l’utilisation de son centre émotionnel, qui devient alors réprimé. Dans ces moments, il est déconnecté de ses émotions, ce qui est un problème pour un centre émotionnel qui tire son identité de ce qu’il vit.

Le type 3 vit alors des émotions en fonction de ses accomplissements dans les deux autres centres (mental et instinctif) et son identité en découle.

Cela en fait quelqu’un prisonnier de ses succès, de son image sociale et des attentes des autres.

Les caractéristiques de l’ego

Plus le 3 réussit, plus il existe dans son ego. Il cumule donc les projets et les objectifs, quitte à s’épuiser. Rester sans rien faire est souvent source d’anxiété. Sa vie est une longue « to do list » avec des échéances. 

Il ne peut pas se permettre de vivre l’échec : c’est son évitement compulsif.

Son mécanisme de défense est l’identification (aux projets, aux objectifs, à la réussite sociale…) et lui permet de toujours rester en mouvement.

Prisonnier de cette image sociale, il se ment à lui-même sur ses émotions réelles et son identité. C’est sa passion de mensonge.

Cela fait du 3 quelqu’un d’extrêmement adaptable quel que soit son environnement.

Sa fixation de vanité induit un côté « m’as-tu vu » où il met en récit ses réussites, ce qu’il sait, qui il connaît… Pour avoir de la valeur dans le regard de l’autre.

Les caractéristiques de l’essence

Le retour à l’essence l’amène à répondre différemment à la question « qui suis-je ? ». 

Il accède alors à la vertu de vérité, il est au contact de ce qu’il ressent réellement.

Il accède à l’idée supérieure d’espérance qui induit une forme de lâcher-prise où il cesse de croire qu’il « doit » faire pour être.

L’intégration et la désintégration internes

Sous le joug de l’ego, le 3 veut être admiré, il est superficiel, compétitif et énerve les autres.

Se sentant vide, il court frénétiquement de succès en succès, d’où le terme de « vaine gloire ». Il peut aisément sacrifier sa vie personnelle et relationnelle.
Relié à son essence, il est connecté à son authenticité et devient plus respectueux et empathique, il devient une source d’inspiration.

Chapitre 5 : L’ennéatype 4

Le centre préféré et l’orientation

Le type 4 a un centre préféré émotionnel, tourné vers l’intérieur.

Sa vie = ses émotions. Il veut donc tout vivre avec intensité, sans quoi il n’existe pas.

L’enchaînement d’émotions contradictoires pose problème pour son sentiment d’identité.
Cette quête identitaire le suivra en général toute sa vie. 
Son orientation est le sens du beau.

Les caractéristiques de l’ego

Dans l’ego, le 4 vit des montagnes russes émotionnelles. Il ne peut pas se permettre de ne rien ressentir ou de ressentir comme les autres : c’est l’évitement compulsif de la banalité. Celui-ci peut se manifester dans toutes les sphères de son existence.

Le mécanisme de défense d’introjection et sublimation. Il met en lui les objets du monde pour se faire vivre des émotions fortes et éventuellement les exprimer à travers un medium quel qu’il soit (souvent par l’art).

L’omniprésence de la question identitaire l’amène à vivre un fond de tristesse et de dépression : c’est la fixation de mélancolie.

Il se compare aux autres et aimerait être comme eux, sans jamais l’être ! C’est tout le paradoxe de la passion d’envie qui nourrit le décalage.

Les caractéristiques de l’essence

Connecté à son essence, il réalise qu’il est comme les autres, différent par nature, et touche l’idée supérieure d’originalité.

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L’intensité des émotions se calme et il touche la vertu d’équanimité.

L’intégration et la désintégration internes

Sous le joug de l’ego, le 4 est prisonnier de ses fantasmes qui créent des émotions sans cesse. Il peut glisser vers la haine de soi et s’autodétruire. Il croit qu’il a un problème et qu’il lui manque quelque chose.
Plus il laisse de la place à l’essence, plus il sait qui il est et l’exprime simplement.

Chapitre 6 : L’ennéatype 5

Le centre préféré et l’orientation

Le type 5 a un centre préféré mental, tourné vers l’extérieur.

Il a une appétence toute particulière pour les informations et les modèles mentaux.
Il essaie de comprendre le monde et de le modéliser, ce qui lui crée de la peur par manque de prévisibilité. Pour éviter cette peur, il étudie avec beaucoup d’exhaustivité ses sujets de prédilection : c’est l’orientation de connaissance et précision.

Les caractéristiques de l’ego

Les émotions sont un monde étranger pour le 5 qui peine à les comprendre et préfère les délaisser pour mettre toute son attention sur son centre mental à l’extérieur.
Le vide intérieur ainsi créé doit être comblé par toujours plus de connaissances. C’est son évitement compulsif.
Pour ne jamais y être confronté, il active son mécanisme de défense d’isolation où il se mure dans sa caverne et approfondit ses sujets.

Ses informations, sources d’identité pour lui, sont trop précieuses pour être partagées. 

C’est sa passion d’avarice où il peine à partager des informations sur lui : c’est surtout une avarice de soi. Il donne peu de lui, de son temps. Ce temps est plus bénéfique pour approfondir ses sujets de prédilection. Sa fixation de détachement le rend observateur du monde, il s’implique peu.

Les caractéristiques de l’essence

Dans l’essence, le 5 réalise que la valeur de son savoir réside dans le partage, il se connecte alors à la vertu de désintéressement et en fait profiter les autres.

Il saisit la limite de ses connaissances et se connecte à l’idée supérieure d’omniscience.

L’intégration et la désintégration internes

Plus il est dans l’ego, plus le 5 se retire du monde. Il en résulte quelqu’un d’asocial et d’obsédé par ses théories.

Plus il se connecte à l’essence, plus il se permet de partager ses trouvailles et révolutionne le monde à travers elles.

Chapitre 7 : L’ennéatype 6

Le centre préféré et l’orientation

Le type 6 a un centre préféré mental, tourné vers l’extérieur et vers l’intérieur.
Il aime accumuler des informations, des modèles, planifier et structurer.
L’orientation double crée le même problème que pour les autres types du triangle : le centre préféré bascule et devient inutilisable.
Dans ces moments, il se sent paniqué et doit être loyal envers quelque chose d’extérieur pour maintenir sa stabilité. Cela décrit l’orientation de loyauté du 6 envers un cadre, qui est un objet mental extérieur à lui grâce auquel il structure sa vie (l’idée de la famille, de son travail…). Selon son « cadre », le 6 est difficile à repérer. Il est souvent peu conscient de son ou ses cadres.

Les caractéristiques de l’ego

Le « cadre » du 6 est une structure rassurante pour lui, au sein de laquelle il y a un groupe humain. Il s’efforce de respecter toutes les règles et principes de ce cadre, il peut même en être le porte-parole. Il veille à ce que chacun fasse pareil afin que tout se passe bien. 
Le type 6 ne peut pas se permettre de sortir du cadre (c’est trop dangereux) : son évitement compulsif est la déviance (du cadre).
Le mécanisme de défense est alors la projection : il attribue aux autres les pensées, émotions, intentions, jugements, qui lui appartiennent. Il est convaincu de décrire la réalité objective alors qu’il s’agit de son seul point de vue.
La répression de son centre préféré le rend peureux : il a une peur sans objet, omniprésente. C’est sa passion de peur qui peut générer un comportement phobique (de fuite) ou contre-phobique (de lutte).

Sa fixation de doute le fait douter de tout : de lui, des autres, du cadre… 

Les caractéristiques de l’essence

Dans l’essence, le 6 fait la différence entre les dangers imaginés et les dangers réels. La peur fait place à la vertu de courage.

Le doute fait place à l’idée supérieure de confiance, en lui et en les autres.

L’intégration et la désintégration internes

Sous le joug de son ego, le 6 est extrêmement suspicieux et méfiant, il craint de dévier donc il fait tout pour respecter le cadre. Il voit du danger et du mal partout, projetant sa réalité intérieure à l’extérieur, en étant aveugle à ce phénomène.
Plus l’essence prend de la place, plus il devient son propre guide. Il se sent en sécurité et devient beaucoup plus détendu.

Chapitre 8 : L’ennéatype 7

Le centre préféré et l’orientation

Le type 7 a un centre préféré mental, tourné vers l’intérieur.
Il est fasciné par ses propres idées et réflexions, très tourné vers le futur.
Il est convaincu de tout pouvoir résoudre par sa tête en pensant positivement.
Et il apporte au monde son orientation de joie et d’optimisme.

Le 7 a tendance à se croire plus intelligent et plus malin que les autres.

Les caractéristiques de l’ego

Le 7 déteste les limites qu’on cherche à lui imposer et tout ce qui remettrait en cause son orientation.
Cela définit son évitement compulsif : la souffrance. Les limites sont insupportables et il fait tout pour les éliminer.
Il en découle son mécanisme de défense de rationalisation où il justifie par la logique pour noyer le poisson.

Sa fixation de planification/futurisation le fait partir dans des plans futurs agréables.

En refusant de s’engager, il a l’impression d’être libre. 

Sa passion d’intempérance lui fait poursuivre des plaisirs sans limite, particulièrement la nourriture, le sexe et tout ce qui aider à fuir la souffrance.

Les caractéristiques de l’essence

Dans l’essence, le 7 accepte la souffrance et, cessant de courir après des plaisirs futiles, il découvre la vertu de tempérance.

En même temps, il accepte de s’engager dans une voie et vit alors l’idée supérieure de travail en se concentrant sur un projet plutôt que sauter d’idée en idée.

L’intégration et la désintégration internes

Sous le joug de l’ego, le 7 est prisonnier de son besoin compulsif de liberté, à la merci du « toujours plus » de plaisir. Il vit peu au présent et se projette énormément dans le futur.

Dans l’essence, il est joyeux de sa simple présence sur Terre et ne cherche plus à se stimuler à tout prix pour éviter de souffrir.

Chapitre 9 : L’ennéatype 8

Le centre préféré et l’orientation

Le type 8 a un centre préféré instinctif, tourné vers l’extérieur.
Il cherche à assurer sa survie en contrôlant son monde extérieur.
Cela en fait quelqu’un de franc et tranchant. Il croit que son environnement est dangereux et est prêt à se battre pour se défendre. Son orientation est la puissance et le courage.

Les caractéristiques de l’ego

Le 8 est une personnalité que l’on remarque car il ne laisse pas indifférent (et ça l’arrange).
Il surestime le danger et voit des trahisons là où il n’y en a pas.
Il fait tout pour éviter d’être fragile : c’est son évitement compulsif de la faiblesse.
Pour éviter cela, il déclenche son mécanisme de défense de déni. La faiblesse n’existe pas, point. Il aime tester les gens pour voir ce qu’ils ont dans les tripes.
S’il voit de la force, il va les respecter et les tenir en estime.
S’il voit de la faiblesse, il va soit les protéger en les prenant sous son aile, soit les mépriser et les agresser.
Quand quelqu’un le trahit, il exerce sa fixation de vengeance en faisant payer à l’autre pour bien montrer sa puissance.

Sa passion d’excès lui fait déployer énormément d’énergie dans tout ce qu’il entreprend. Il fait tout avec excès et c’est à ça qu’on le remarque.

Les caractéristiques de l’essence

En contact avec son essence, il cesse d’être en guerre contre les autres et de vouloir tout contrôler. Il se connecte à son idée supérieure d’altérité.

Il met la juste dose d’énergie et comprend ses limites, il se connecte à sa vertu de simplicité.

L’intégration et la désintégration internes

Sous le joug de l’ego, le 8 essaie de contrôler tout le monde, il veut les dominer voire les écraser. Il voit des ennemis et des trahisons partout, quitte à les inventer.
Dans son essence, il devient un leader qui élève les autres et les pousse à donner le meilleur d’eux-mêmes.

Chapitre 10 : L’ennéatype 9

Le centre préféré et l’orientation

Le type 9 a un centre préféré instinctif, tourné vers l’extérieur et vers l’intérieur.
Il veut autant du contrôle sur lui que sur les autres. Cette mission très compliquée a tendance à réprimer son centre préféré, comme les autres types du triangle. Il fait alors tout pour ne pas provoquer l’agressivité des autres, ce qui décrit son orientation d’acceptation et soutien. Il les prend tels qu’ils sont, sans en attendre grand-chose, puisqu’il désire surtout être en paix et en harmonie.

Les caractéristiques de l’ego

Dans l’ego, le 9 croit que la moindre affirmation face aux autres est un danger car il risquerait de s’attirer leurs foudres.
Son évitement compulsif est donc le conflit, qu’il fuit autant que possible.
La colère est réprimée au point où le nombre de colères d’un 9 se compte sur les doigts d’une main. Dans ces moments, il explose et peut tout détruire sur son passage.
Son mécanisme de défense est la narcotisation : tout anesthésiant est bon à prendre (alcool, nourriture, apprentissage, action…).

Le 9 vit la passion de paresse, qui est avant tout une paresse à se connaître. Moins il en sait sur qui il est, mieux c’est.

La fixation d’oubli de soi lui fait prendre en compte le point de vue de chacun (sauf le sien).

Les caractéristiques de l’essence

Dans l’essence, le 9 découvre qu’il a des envies, des besoins et se connecter à la vertu d’activité. Il exprime alors pleinement qui il est.
Découvrant qui il est, il s’incarne et peut vivre l’idée supérieure d’amour de soi et des autres.

L’intégration et la désintégration internes

Sous le joug de l’ego, le 9 craint plus que tout d’être séparé, c’est pourquoi il fusionne avec les autres et perd son individualité.
Il se narcotise et se fuit par tous les moyens possibles, devenant un personnage lisse qui n’est que l’ombre de lui-même, même si les autres le trouvent agréable à vivre.
En contact avec son essence, le 9 s’affirme et exprime sa réalité quitte à créer du conflit. Il est dans un mouvement de vie où il s’incarne pleinement.

Chapitre 11 : Déterminer son ennéatype

Les deux ennéatypes hésitants : le 6 et le 9

Le 6 a souvent du mal à se trouver pour plusieurs raisons : la variabilité de son cadre, la variante phobique/contre-phobique et le doute perpétuel.

Le 9 a tendance à ne pas se connaître et à se reconnaître un peu dans tous les profils, ce qui peut rendre difficile son typage.

Le transformiste de l’ennéagramme : le 3

Le 3 peut tellement se mouler sur les attentes des autres, sur un rôle social, il est métamorphe. Sa frénésie d’activités, sa recherche de statut et d’évitement compulsif d’échec laissent quand même des indices.

Les faux jumeaux de l’ennéagramme

Ce sont des profils qui entraînent des hésitations par leur similitude.

Les 1 et 6 : par les « il faut » et « tu dois ».

Les 2 et 7 : par l’optimisme, l’aspect relationnel voire manipulateur.

Les 3 et 8 : le pouvoir, la recherche de statut, l’énergie.

Les 4 et 5 : la recherche intérieure et l’analyse d’eux-mêmes.

Deuxième partie : Approfondir sa compréhension de soi et des autres

compréhension de soi et des autres

Chapitre 12 : Les instincts et l’intuition

Les trois instincts principaux
Qu’est-ce qu’un instinct ?

L’instinct est un comportement inné qui pousse un être vivant à certains comportements. Il est automatique, non modifiable, déclenché par l’environnement, mis en œuvre sans apprentissage.

L’expression des instincts peut être modifiée ou bloquée par les deux autres centres. 

On en distingue 3 : conservation, social et sexuel.

Les instincts de conservation, social et sexuel

L’instinct de conservation s’occupe de la survie de l’organisme, surtout physique. C’est le premier à se mettre en place (besoins physiologiques, faim, soif, toit sur la tête, protection contre les dangers…).

L’instinct social pousse à appartenir à des groupes, à occuper une certaine place, à être accepté. Comme on dit « l’homme est un animal social ». 

L’instinct sexuel s’occupe de la recherche de partenaire (qualitative ou quantitative). Il implique une compétition et l’agressivité qui va avec. Cet instinct a été particulièrement réprimé par notre société.

La mise en place et la problématique des instincts

Tout commence par l’instinct de conservation pour survivre. Ensuite l’enfant crée une relation avec sa famille par l’instinct social. Enfin il commence à s’affirmer vers 2 ans en tant qu’individu à travers l’instinct sexuel.

Il s’agit d’une holarchie (qui transcende et inclut) plutôt qu’une hiérarchie.

La mise en place des instincts n’est jamais idéale et un instinct peut être blessé.

L’instinct blessé devient un sujet de préoccupation dans la vie d’un individu :

  • Un instinct de conservation blessé amène un excès de prudence ou une prise de risque.
  • Un instinct social blessé amène une dépendance au groupe ou un malaise dans celui-ci.
  • Et un instinct sexuel blessé amène une addiction au sexe ou carrément une fuite.

Il est possible qu’un même individu fluctue entre les 2 extrêmes.

Les instincts sont notés dans leur ordre d’apparition, comme suit : C, S, X.

Chaque instinct est noté avec un indicateur de son fonctionnement :

  • = indique que l’instinct fonctionne correctement. Ce n’est pas un sujet.
  • – et – indiquent que l’instinct est sous-utilisé voire réprimé. 
  • + et ++ indiquent que l’instinct est surutilisé.

Définir son profil instinctif demande beaucoup de finesse et d’observation de soi.

Les blessures des instincts peuvent être guéries en thérapie mais il est important de les traiter par ordre de leur apparition : d’abord conservation, social puis sexuel.

Les sous-types

La notion d’instinct ne vient pas de l’ennéagramme. 
Par contre, dans l’ennéagramme, un instinct blessé joue un rôle plus important que les autres en impactant la personnalité et s’appelle « sous-type ». Il y a le sous-type conservation, le sous-type social et le sous-type sexuel.

L’intuition

L’instinct n’est pas l’intuition.

Les centres émotionnel et mental dans l’ego font place au centre émotionnel supérieur et au centre mental supérieur dans l’essence. 

Le centre intuitif est à l’essence ce que le centre instinctif est à l’ego.

L’intuition est un mode de connaissance immédiat et sans médiation, indépendant de la raison et des émotions. Chaque type a son type d’intuition spécifique.

Les sous-types et l’intuition du 1

Quand l’instinct de conservation est blessé, le 1 est extrêmement pointilleux sur le moindre détail, chaque imperfection crée de l’anxiété et le rend très contrôlant. C’est le sous-type « Anxiété ».

Quand l’instinct social est blessé, le 1 est très pointilleux dans les groupes auxquels il appartient. Il cherche alors à les corriger mais c’est souvent mal perçu. C’est le sous-type « Inadaptation sociale ».

Quand l’instinct sexuel est blessé, le 1 a peur d’être abandonné pour ses imperfections. C’est le sous-type « Jalousie ».

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Dans son essence, le 1 perçoit intuitivement la perfection potentielle d’une situation. 

Les sous-types et l’intuition du 2

Quand l’instinct de conservation est blessé, le 2 est persuadé que l’aide apportée aux autres le met en insécurité. Il estime devoir être traité avec particularité. C’est le sous-type « Privilège ».

Quand l’instinct social est blessé, le 2 cherche à avoir un statut important dans un groupe, sans être leader. Il est souvent un bras droit qui réussit par procuration. C’est le sous-type « Ambition ».

Quand l’instinct sexuel est blessé, le 2 qui veut créer une relation n’est arrêté par rien ni personne, il est très démonstratif. C’est le sous-type « Séduction agressive ».

Dans son essence, le 2 a l’intuition des émotions véritables des autres.

Les sous-types et l’intuition du 3

Quand l’instinct de conservation est blessé, le 3 assure sa survie en montrant son argent, ses réussites. Il est le plus hyperactif des 3. C’est le sous-type « Sécurité-Accumulation ».

Quand l’instinct social est blessé, le 3 veut appartenir à des groupes valorisés socialement. Il s’affaire à être un membre illustre pour être admiré. C’est le sous-type « Prestige ».

Quand l’instinct sexuel est blessé, le 3 essaie de se conformer à l’idéal sexuel de l’époque. Il est le plus compétitif. C’est le sous-type « Masculinité/Féminité ».

Dans son essence, le 3 a l’intuition des attentes véritables des gens.

Les sous-types et l’intuition du 4

Quand l’instinct de conservation est blessé, le 4 fait le contraire des autres et se met en danger inutilement pour attirer l’attention. C’est le sous-type « Intrépidité ».

Quand l’instinct social est blessé, le 4 est asocial et fuit les groupes. Il craint d’être rejeté pour sa différence, se sent honteux et peut en tirer une haine de soi. C’est le sous-type « Honte ».

Quand l’instinct sexuel est blessé, le 4 veut jouer un rôle unique dans la vie de ses proches. Il peut être très agressif voire revanchard. C’est le sous-type « Compétition ».

Dans son essence, le 4 a l’intuition de ce que les autres ressentent, surtout à son égard.

Les sous-types et l’intuition du 5

Quand l’instinct de conservation est blessé, le 5 se renferme dans un lieu protégé où les autres ne viendront pas le déranger. C’est le sous-type « Château fort ».

Quand l’instinct social est blessé, le 5 cherche des groupes en lien avec ses sujets de prédilection. Il utilise un langage complexe qui perd les non-initiés. C’est le sous-type « Jargon ».

Quand l’instinct sexuel est blessé, le 5 cherche à séduire en donnant les informations les plus précieuses qu’il possède et qu’il aurait, en temps normal, gardé pour lui. C’est le sous-type « Confidence-Confiance. »

Dans son essence, le 5 a l’intuition de sa véritable position dans une situation donnée.

Les sous-types et l’intuition du 6

Quand l’instinct de conservation est blessé, le 6 devient démesurément chaleureux avec l’autre. C’est le sous-type « Cordialité ».

Quand l’instinct social est blessé, le 6 devient l’archétype du membre du groupe en respectant toutes les règles inhérentes à celui-ci avec une grande dévotion. C’est le sous-type « Devoir ».

Quand l’instinct sexuel est blessé, le 6 a tendance à être contre-phobique, à montrer sa force pour dissuader (pour un homme) ou sa beauté (pour une femme). C’est le sous-type « Force-Beauté ».

Dans son essence, le 6 a l’intuition des intentions véritables des autres.

Les sous-types et l’intuition du 7

Quand l’instinct de conservation est blessé, le 7 s’entoure de personnes qui pensent comme lui pour vivre un maximum de plaisir. C’est le sous-type « Clan ».

Quand l’instinct social est blessé, le 7 se persuade que les contraintes du groupe ne sont que temporaires. Cela le fait basculer dans des comportements irresponsables. C’est le sous-type « Sacrifice ».

Quand l’instinct sexuel est blessé, le 7 préfère les relations courtes dans lesquelles il s’implique peu. Il fantasme sur ce qui pourrait être quitte à délaisser la relation réelle. C’est le sous-type « Imagination ».

Dans son essence, le 7 a l’intuition des connexions entre ce qu’il vit et les contextes cohérents de son existence.

Les sous-types et l’intuition du 8

Quand l’instinct de conservation est blessé, le 8 surveille et vérifie tout ce qui est autour de lui. C’est le sous-type « Survie. »

Quand l’instinct social est blessé, le 8 s’entoure avec des personnes fortes comme lui. C’est le sous-type « Protection mutuelle. »

Quand l’instinct sexuel est blessé, le 8 veut contrôler son partenaire, tout savoir de lui et se laisse volontiers aller à des aventures. C’est le sous-type « Possessivité ».

Dans son essence, le 8 a l’intuition de la force et l’énergie véritables des autres.

Les sous-types et l’intuition du 9

Quand l’instinct de conservation est blessé, le 9 consomme excessivement la nourriture, l’alcool ou autre substance. Il se remplit au prorata de son vide. C’est le sous-type « Appétit ».

Quand l’instinct social est blessé, le 9 veut appartenir à des groupes sans s’y impliquer vraiment pour éviter le conflit. C’est le sous-type « Participation périphérique ».

Quand l’instinct sexuel est blessé, le 9 fusionne avec son partenaire de façon à faire un. Il se moule sur l’autre, s’approprie ses passions et cherche à le satisfaire. C’est le sous-type « Union ».

Dans son essence, le 9 a l’intuition de ce que vivent, ressentent et pensent les autres (sans perdre sa propre réalité).

Chapitre 13 : Les variantes

La hiérarchie des centres

Les trois centres forment une hiérarchie.

Le centre de soutien est au service du centre préféré.

Le centre réprimé est dernier, nous faisons tout pour ne pas l’utiliser, cela crée des conséquences fortes dans notre fonctionnement.

La hiérarchie des centres est une préférence d’utilisation et n’a rien à voir avec leur qualité, elle se définit par l’observation.

Cela parle surtout de la facilité ou de la réticence à utiliser un centre.
Le centre réprimé peut l’être à peine ou énormément.

Le centré préféré explique la majorité de notre fonctionnement.

Les ennéatypes du triangle et la co-répression

Les types du triangle sont ceux qui surutilisent leur centre préféré dans les deux directions. Cette particularité amène le centre réprimé à ne pas fonctionner par moment et devenir réprimé. À ce moment, ils ont alors 2 centres réprimés (seul le centre de soutien est visible). 

Cela rend l’identification du type difficile : chez les 3, 6 et 9, le centre le plus visible peut être le centre préféré (en temps normal) ou le centre de soutien (quand le centre préféré est réprimé).

Les deux variantes de chaque ennéatype

L’ennéatype se définissant par le centre préféré, il existe 2 variantes : αet μ.

Cela apporte des nuances à la personnalité mais les mécanismes égotiques restent les mêmes.

L’intégration et la désintégration externes d’un ennéatype

L’intégration interne se passe au sein de notre type et vise à tempérer l’usage du centre préféré. 

L’intégration externe consiste à acquérir les traits de l’essence du type d’intégration : la vertu et l’idée supérieure.

C’est le même fonctionnement avec la désintégration externe où les traits égotiques d’un autre ennéatype s’ajoutent au type de base.

Les désintégrations interne et externe peuvent avoir lieu en même temps.

Ces mouvements d’intégration et désintégration ont lieu quotidiennement et dépendent de l’activation de l’évitement compulsif.

Le symbole de l’ennéagramme

Les 9 ennéatypes sont répartis sur un cercle à égale distance pour signifier leur égalité et leur nécessité dans l’équilibre du monde. Le centre instinctif (8, 9 et 1) est au sommet, les centres émotionnels (2, 3 et 4) et mentaux (5, 6 et 7) sont de part et d’autre.
Il y a une symétrie verticale mais pas horizontale.

Les lignes à l’intérieur du cercle parlent du processus d’intégration et de désintégration externes. 

Les types 3, 6 et 9 sont reliés par un triangle et sont nommés les types du triangle étant donnée leur problématique particulière du centre préféré qui devient réprimé.

Les variantes du 1

Le 1αréprime le centre mental. Il se désintègre en 4 et s’intègre en 7.

Le 1μréprime le centre émotionnel. Il se désintègre en 7 et s’intègre en 4.

Les variantes du 2

Le 2αréprime le centre mental. Il se désintègre en 8 et s’intègre en 4.

Le 2μréprime le centre instinctif. Il se désintègre en 4 et s’intègre en 8.

Les variantes du 3

Le 3αréprime le centre mental. Il se désintègre en 9 et s’intègre en 6.

Le 3μréprime le centre instinctif. Il se désintègre en 6 et s’intègre en 9.

Les variantes du 4

Le 4αréprime le centre instinctif. Il se désintègre en 2 et s’intègre en 1.

Le 4μréprime le centre mental. Il se désintègre en 1 et s’intègre en 2.

Les variantes du 5

Le 5αréprime le centre instinctif. Il se désintègre en 7 et s’intègre en 8.

Le 5μréprime le centre émotionnel. Il se désintègre en 8 et s’intègre en 7.

Les variantes du 6

Le 6αréprime le centre instinctif. Il se désintègre en 3 et s’intègre en 9.

Le 6μréprime le centre émotionnel. Il se désintègre en 9 et s’intègre en 3.

Les variantes du 7

Le 7αréprime le centre émotionnel. Il se désintègre en 1 et s’intègre en 5.

Le 7μréprime le centre instinctif. Il se désintègre en 5 et s’intègre en 1.

Les variantes du 8

Le 8αréprime le centre émotionnel. Il se désintègre en 5 et s’intègre en 2.

Le 8μréprime le centre mental. Il se désintègre en 2 et s’intègre en 5.

Les variantes du 9

Le 9αréprime le centre émotionnel. Il se désintègre en 6 et s’intègre en 3.

Le 9μréprime le centre mental. Il se désintègre en 3 et s’intègre en 6.

Chapitre 14 : Les ailes

Le déploiement des ailes

L’ennéagramme est un modèle dynamique. Même s’il y a une constance dans la personnalité (l’ennéatype), l’intégration et la désintégration amènent de grandes variations.

La dynamique du modèle passe aussi par le développement d’une aile, les ailes étant les profils situés de part et d’autre du type de base.

La première aile se déploie entre 16 et 24 ans, afin d’amener des ressources au type de base.

Une deuxième aile peut apparaître plus tard dans la vie.

Pour le type de base comme pour l’aile, c’est la motivation sous-jacente qui compte.

Les mécanismes de l’aile (passion, fixation, mécanisme de défense, vertu et idée supérieure) s’ajoutent aux mécanismes du type de base. L’aile peut avoir une énorme influence ou être très peu présente, sans jamais être plus visible que le type de base.

L’influence égotique des ailes du 1

Avec l’aile en 9, le 1 s’ignore encore plus et son énergie passe encore plus dans l’action.

Avec l’aile en 2, le 1 a conscience de sa supériorité morale et il en tire orgueil.

L’influence égotique des ailes du 2

Avec l’aile en 1, le 2 s’épuise encore plus par excès de perfectionnisme dans l’aide apportée.

Avec l’aile en 3, le 2 attend une reconnaissance sociale valorisante de son côté sauveur.

L’influence égotique des ailes du 3

Avec l’aile en 2, le 3 utilise les ressorts de la manipulation émotionnelle pour arriver à ses fins.

Avec l’aile en 4, le 3 se sent incompris et envie ceux qui réussissent mieux que lui.

L’influence égotique des ailes du 4

Avec l’aile en 3, le 4 plonge dans un rôle et il est fier de sa différence.

Avec l’aile en 5, le 4 se détache du monde et vit dans son propre monde intérieur.

L’influence égotique des ailes du 5

Avec l’aile en 4, le 5 devient envieux des autres et se sent rejeté.

Avec l’aile en 6, le 5 a encore plus peur du monde extérieur, il se méfie des autres.

L’influence égotique des ailes du 6

Avec l’aile en 5, le 6 se retire du monde pour être en sécurité, il devient plus secret.

Avec l’aile en 7, le 6 recherche activement la sécurité et multiplie les scénarios de fuite.

L’influence égotique des ailes du 7

Avec l’aile en 6, le 7 craint l’insécurité car source de souffrance et cherche à écarter les dangers.

Avec l’aile en 8, le 7 tombe dans un excès de plaisir, plaisir qu’il tire aussi de fantasmes de vengeance.

L’influence égotique des ailes du 8

Avec l’aile en 7, le 8 dilapide son énergie dans tous les domaines et surtout les plaisirs.

Avec l’aile en 9, le 8 dépense beaucoup d’énergie dans des actions futiles et déconnectées de ses besoins.

L’influence égotique des ailes du 9

Avec l’aile en 8, le 9 manifeste l’excès dans des contextes sans risque de conflit, il est plus sujet à des crises de colère.

Avec l’aile en 1, le 9 cherche la perfection dans ses actions de narcotisation et ravale encore plus sa colère, bien présente.

Chapitre 15 : La construction de l’ego

Un retour sur la structure de la personnalité

La finesse de l’ennéagramme se retrouve dans l’assemblage de 4 ou 5 ennéatypes : type de base ± 2 ailes et les types d’intégration et de désintégration. 

Le type de base domine tout le temps, les autres types amènent surtout de la nuance. 

C’est un piège de vouloir utiliser cette dynamique pour expliquer le fonctionnement de quelqu’un. Le type de base est repérable tout le temps.
En parcourant l’intégration, on arrive à un niveau où on ne colle plus à un profil particulier, c’est le niveau « je suis ».

Si on enlève les caractéristiques du « je suis » et de l’identité dans le symbole de l’ennéagramme, il reste le cercle, le vide.

L’ennéagramme considère que l’être humain fonctionne sur 5 niveaux : vide, corps, ego-essence et je suis. Ces niveaux existent en simultané.

L’ennéatype est-il inné ou acquis ? Et l’ego ?
inné ou acquis ennéatypes

Le type de base serait inné. L’acquis représente alors les autres éléments : intégration, désintégration, répression d’un centre, aile, sous-type…

L’ego se construit suite à la conscience de la séparation avec la mère pour ne jamais revivre cette souffrance. Il est impossible de se débarrasser de l’ego.

Troisième partie : Utiliser l’Ennéagramme au quotidien

Chapitre 16 : S’entendre avec les neuf ennéatypes

Neuf ennéatypes… neuf dialectes !

Apprendre le langage de chaque type est précieux pour être compris par l’autre.

Il ne s’agit pas de manipulation, tout dépend l’intention derrière.

La communication avec un ennéatype 1

Son style de communication est appelé enseignement-sermon. Il transmet ses idéaux et sa rigueur en affirmant sa vérité instinctive.

La communication avec un ennéatype 2

Son style de communication est appelé aide-avis. Il s’intéresse à l’autre et se souvient de sa vie. Il parle de tout ce qu’il a fait pour les autres.

La communication avec un ennéatype 3

Son style de communication est appelé propagande. Il est toujours en train de vendre un truc.

La communication avec un ennéatype 4

Son style de communication est appelé drame. Il exagère ses émotions et les théâtralise, c’est important pour lui que l’autre écoute ses émotions.

La communication avec un ennéatype 5

Son style de communication est appelé traité. Il déteste la superficialité et se lance dans son sujet de prédilection si les conditions sont réunies.

La communication avec un ennéatype 6

Son style de communication est appelé limites. Il adapte sa communication à son cadre de prédilection. Il a particulièrement besoin d’être rassuré.

La communication avec un ennéatype 7

Son style de communication est appelé histoires. Il aime raconter des anecdotes, blagues ou tout ce qui amène de la légèreté.

La communication avec un ennéatype 8

Son style de communication est appelé impératifs. Il aime donner des ordres, être clair et sans détours. Avec lui, pas de faux semblants !

La communication avec un ennéatype 9

Son style de communication est appelé saga. Il raconte sa vie avec beaucoup de détails en restant sur des sujets « universels », tout en parlant peu de lui car il se connaît mal.

Chapitre 17 : Travailler avec les neuf ennéatypes

La spécificité du monde de l’entreprise et les masques

De nombreux contextes mettent des limites à l’expression de notre personnalité, le monde de l’entreprise favorise l’apparition d’un masque social qui s’exprime différemment chez chacun.

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L’attitude professionnelle du 1

Pour le 1, le travail doit être bien fait, en accord avec ses idéaux. Il attend beaucoup des autres et peut être directif. Il contient sa colère qui sort par la formation réactionnelle.

L’attitude professionnelle du 2

Pour le 2, ce sont les relations qui importent le plus au travail. Il a un réseau large et connaît les gens individuellement. Il est incapable de travailler seul et a tendance à se démener pour aider les autres.

L’attitude professionnelle du 3

Le 3 nage dans le monde professionnel comme un poisson dans l’eau. C’est un gros travailleur et il peut mettre beaucoup d’énergie dans sa réussite.

L’attitude professionnelle du 4

Avec le sens du beau, le 4 n’a pas toujours l’occasion d’avoir un travail où il se sent bien. Si ce n’est pas le cas, il mènera une double vie en faisant bien la différence entre sa vie professionnelle et sa vie privée.

L’attitude professionnelle du 5

Le 5 est toujours prêt à apprendre de nouvelles informations, il est rigoureux et logique. Il est plutôt spécialiste. Il a du mal à travailler avec les autres.

L’attitude professionnelle du 6

L’orientation de loyauté du 6 est souvent présente dans son travail. Celle-ci peut être avec son équipe, avec son manager ou s’étend à toute l’entreprise. Il respecte les règles et tient à les faire respecter.

L’attitude professionnelle du 7

Le 7 a besoin de joie et d’optimisme pour travailler, sans quoi il devient improductif. Il enchaîne les idées géniales qu’il n’a pas forcément l’intention de réaliser.

L’attitude professionnelle du 8

Le 8 est surtout efficace dans les moments difficiles ou de crise. Il aime les situations compliquées pour exercer toute l’énergie de son centre instinctif. Il veut une transparence totale et est capable de travailler dur et longtemps. Le 8 est détesté ou adoré.

L’attitude professionnelle du 9

Les gens apprécient le 9 pour sa capacité d’acceptation et de soutien. Il crée un climat de bonne entente et fluidifie les rapports. Il ne s’oppose jamais frontalement quand ça ne lui convient pas mais montre une agressivité passive.

Chapitre 18 : Tenir compte de l’ennéatype des cultures

Les ennéatypes des entreprises

L’entreprise est une entité vivante qui naît, grandit et peut mourir.

Il est possible de la rapprocher d’un ennéatype selon ses valeurs, capacités, ressources et faiblesses. On retrouvera alors les mêmes mécanismes pour chaque type.

Les ennéatypes des pays

Les pays et les cultures ont aussi un ennéatype propre. Il faut alors identifier la présence des mécanismes : centre préféré, compulsion, passion, fixation…

Comme pour une personne, il s’agit d’aller au-delà des clichés des cultures pour regarder vraiment les faits.

Utiliser les ennéatypes des cultures

Connaître le type d’une entreprise ou d’un pays a 3 utilités :

  1. Cela amène plus d’empathie envers les autres.
  2. Cela permet d’identifier les points d’entente et les difficultés d’intégration.
  3. Une organisation consciente de son type peut éviter une erreur de communication.

Chapitre 19 : Évaluer l’impact des conditions de vie

L’ennéagramme décrit avec précision la stabilité de notre identité (malgré la dynamique du modèle) et il gagne encore en pertinence lorsqu’il est corrélé avec la spirale dynamique.

Découvrir la spirale dynamique

La spirale dynamique considère qu’on évolue en une série de niveaux, plusieurs pouvant coexister.

Développée par Clare Graves, elle a été simplifiée et popularisée par Beck et Cowan.

La spirale dynamique décrit un processus dynamique qui explique comment les individus et les sociétés évoluent ou stagnent.

Chaque niveau d’existence :

  • est identifié par une couleur
  • émerge suivant les conditions de vie de l’individu et les modifie. 
  • solutionne les problèmes du niveau précédent et génère de nouveaux problèmes.

Le premier niveau est Beige. C’est le siège de la survie immédiate et correspond à l’instinct de conservation.

Puis vient Violet. La pensée est animiste et il faut appartenir à une tribu pour assurer sa sécurité. On est assujetti aux ordres des ancêtres et des esprits.

Ensuite vient Rouge avec l’égocentrisme impulsif, le pouvoir et la domination.

Avec Rouge apparaît la conscience de soi, les émotions et la volonté de toute puissance. Il n’y a ni culpabilité, ni vision long terme. 

Après apparaît Bleu et ses préoccupations de donner un sens à sa vie, se sacrifier pour une cause, avec le thème de la culpabilité. Il y a une Vérité absolue valable pour tous avec le système de carotte et de bâton. L’ordre social et la hiérarchie se complexifient.

Puis vient Orange, un niveau omniprésent aujourd’hui. Le monde est plein de ressources et on veut l’autonomie, le succès. La priorité est de gagner. La rationalité apparaît à ce niveau, tout comme le matérialisme.

Émerge alors Vert avec un retour vers le collectif qui prend en compte les besoins de chacun, la volonté d’appartenir à une communauté, vivre en harmonie. Tout le monde peut s’exprimer et on cherche le consensus.

Jaune émerge avec une baisse notable de la peur, présente aux 6 premiers niveaux. L’individu a conscience de la dynamique des systèmes, de l’interdépendance. Sa présence est déjà rare.

Ensuite vient Turquoise, un niveau encore plus rare où l’individu est vu comme une cellule d’un gigantesque organisme où tout est à sa juste place.

Distinguer ennéatype et niveaux d’existence

Lorsqu’on découvre la spirale dynamique, certains niveaux paraissent très proches de certains types de l’ennéagramme.

La tribu de Violet fait penser à la loyauté au cadre du 6.

Le pouvoir de Rouge fait penser à la volonté de contrôle du 8.

La vérité absolue de Bleu rappelle les valeurs du 1.

La recherche de statut de Orange rappelle le désir de réussite du 3.

Cheminer sur la spirale dynamique

Chacun, selon le moment de sa vie, manifeste un ou plusieurs niveaux. 

Tous les types ennéagramme peuvent accéder à tous les niveaux de la spirale.

Les types ont plus d’affinité avec des niveaux et plus d’aversion pour d’autres niveaux.

Quatrième partie : Évoluer avec l’Ennéagramme.

Chapitre 20 : Abandonner ses automatismes

L’ego vu comme une transe hypnotique
Hypnose, ego et état hypnotique

L’état hypnotique est une expérience personnelle et unique vécue par le sujet hypnotisé dans laquelle son attention est étroitement focalisée. Des modes de pensée inconscients sont privilégiés par rapport aux modes de pensée conscients.

 « État hypnotique » est remplaçable par « ego » dans la phrase précédente.

Beaucoup des événements de l’existence sont des moments de transe hypnotique.

Les phénomènes hypnotiques

Ils sont au nombre de 9, chacun constituant une déformation de la réalité, une façon de ne pas être présent.

1/ Distorsion du temps (écart important entre le temps objectif et le temps subjectif)

  • Contraction du temps : temps subjectif plus court que le temps objectif 
  • Expansion du temps : temps subjectif plus long que le temps objectif

2/ Pseudo-orientation dans le temps 

  • Régression en âge : voir, entendre et ressentir ce que nous avons vécu dans le passé.
  • Progression en âge : voir, entendre et ressentir ce que nous espérons/sommes persuadés de vivre dans le futur

3/ Changements mnésiques : modification significative de nos souvenirs

  • Amnésie : tout ou partie d’un moment de notre vie est oublié
  • Hypermnésie : se souvenir d’un moment de vie avec une multitude de détails

4/ Hallucinations visuelles et/ou auditives : considérer comme objective une expérience sensorielle ne correspondant pas à la réalité

  • Hallucination additive : quelque chose est vu ou entendu qui n’existe pas 
  • Hallucination soustractive : quelque chose qui devrait être vu ou entendu ne l’est pas

5/ Distorsion des sensations : équivalent kinesthésique des hallucinations visuelles et auditives.

  • Création de sensations 
  • Suppression de sensations

6/ Changements musculaires : 

  • Catalepsie : position corporelle conservée pendant un certain temps
  • Mouvement idéomoteur : a lieu sans décision consciente

7/ Changements de personnalité :

  • Dissociation : la personne a l’impression d’être séparée d’elle-même, elle s’observe de l’extérieur sans rien ressentir.
  • Identification : avoir l’impression d’être une autre personne, comme un acteur.

8/ Confusion : l’esprit conscient et spécialement le centre mental ne peut plus fonctionner convenablement et où la seule chose consciente est peut-être cet arrêt du conscient.

9/ Suggestions hypnotiques : consignes que l’hypnotiseur donne à son sujet de manière directe ou indirecte. Dans la vie courante nous sommes notre propre hypnotiseur en nous envoyant des suggestions sous forme d’ordres…

Les phénomènes hypnotiques préférés des neuf ennéatypes

L’identification à l’ego est la transe fondatrice, la plus difficile à dissoudre et la dernière à disparaître totalement.

Chaque type a ses mécanismes préférés.

Déconstruire les phénomènes hypnotiques

L’ennéagramme ne vise pas la disparition de l’ego. Celui-ci est indispensable pour assumer les activités quotidiennes.

Pour interrompre les phénomènes hypnotiques, on a besoin de l’observateur intérieur qui est une intégration en tant que tel. On peut pratiquer les techniques de Stephen Wolinsky consistant à déconstruire les transes sans s’y opposer.

Arrêter les pensées parasites

Nous avons tous des injonctions issues de nos parents : sois parfait, dépêche-toi, fais des efforts…

Pour déconstruire une suggestion hypnotique, il suffit de la répéter et la transformer sous 4 formes : affirmation, négation, question affirmative, question négative.

Dissoudre les illusions de l’ego

Nous faisons tous des progressions en âge qui nous coupent du moment présent. On peut alors imaginer le scénario inverse à celui proposé par notre esprit puis faire exister les deux simultanément.

Chapitre 21 : Redécouvrir son être véritable

redécouvrir son être véritable se connecter à l'essence
La distinction entre travail horizontal et travail vertical

Le travail horizontal est un travail sur l’ego, on cherche à s’adapter au monde et être plus confortable dans la vie quotidienne. Il concerne les instincts.

Le travail vertical consiste à interrompre les automatismes de son type, cesser l’identification à l’ego et se connecter à l’essence et aux autres niveaux de l’être.

Les deux sont complémentaires et jamais vraiment terminés.

Le choix de la bonne technique

Il faut prendre 2 précautions : choisir les bonnes techniques et ne pas utiliser une voie au détriment de l’autre.

Il est intéressant de considérer les rapports entre l’ennéatype de la méthode et celui du client.

Les six étapes du travail vertical

Une démarche complète doit travailler sur les trois centres.

La phase mentale : connaissance de soi et des autres
L’auto-observation

C’est le prérequis indispensable à toute évolution. 

L’auto-observation est dénuée de jugement et peut commencer par tenir un journal.

Il est important de pratiquer une observation directe de tout ce qui se passe en soi.

La connaissance des autres

Elle requiert les mêmes qualités que la connaissance de soi.

Les fausses pistes de la connaissance de soi et des autres

La contrepassion fait partie de ces protections où la personne se croit intégrée. C’est en fait une lutte contre l’ego.

La phase émotionnelle : pardon et compassion
Le pardon : libération et résilience

Le pardon est pour soi avant tout. Son champ est très vaste et concerne toute situation où il y a du ressentiment. 

La compassion`

C’est la reconnaissance et la perception de la souffrance dans le monde, une manifestation de l’amour et pas de l’apitoiement.

La phase instinctive : métanoïa et service
La métanoïa

Métanoïa signifie « décider de faire différemment de ce qui était déterminé auparavant ».

Elle comprend 2 composantes :

1/ La première rééquilibre la personnalité en interrompant les transes hypnotiques de l’ego pour laisser le champ libre à l’essence.

2/ La deuxième consiste à se désidentifier de l’essence.

Le service

Le véritable service passe par l’aide juste, sans objectif égotique.

Conclusion sur « Le grand livre de l’ennéagramme » de Fabien et Patricia Chabreuil :

Ce livre est un indispensable pour toute personne qui veut se connaître et découvrir l’ennéagramme.

Il est très exhaustif et ouvre même à des liens avec d’autres modèles pertinents comme la spirale dynamique.

Pour quelqu’un qui débute dans le sujet de l’ennéagramme, ça peut le submerger car le livre est extrêmement dense.

La première lecture de ce livre en 2016 m’a laissé de nombreux points d’interrogation.

Y revenir des années plus tard, après m’être formé, m’a permis de cerner toutes les nuances et de le comprendre bien plus en profondeur.

Clairement, le grand livre de l’ennéagramme est un indispensable et il fait partie des ouvrages les plus fournis en français.

Il nécessite d’y revenir plusieurs fois pour se l’approprier et en tirer la substantifique moelle.

Les exercices proposés et les nombreux exemples le rendent plus digeste et le rendent plus vivant !

Points forts :

  • Complet et précis
  • Ouvrage de référence sur l’ennéagramme
  • Les nombreux exemples et exercices 
  • La longue expérience des auteurs sur le sujet

Points faibles :

  • Difficile d’accès pour un débutant

Ma note :

Le petit guide pratique du livre Le grand livre de l’ennéagramme de Fabien et Patricia Chabreuil

Ce qu’il faut retenir du livre Le grand livre de l’ennéagramme ?

Le grand livre de l’ennéagramme mène à la découverte de l’ennéatype de chacun afin de comprendre au mieux notre fonctionnement et par la même occasion améliorer notre rapport avec les autres aussi bien dans la vie personnelle que professionnelle.

Foire Aux Questions (FAQ) du livre Le grand livre de l’ennéagramme de Fabien et Patricia Chabreuil

1. Comment le public a accueilli le livre Le grand livre de l’ennéagramme de Fabien et Patricia Chabreuil ?

Le livre a été très bien accueilli par le public. On note sur Amazon 100% d’avis positifs et de recommandations vives.

2. Quel fut l’impact du livre Le grand livre de l’ennéagramme de Fabien et Patricia Chabreuil ?

Ce livre est une référence complète et didactique. Il permet de comprendre à travers des exemples concrets, de nombreux schémas, tableau et exercices, ce qu’est réellement l’ennéagramme.

3. À qui s’adresse le livre Le grand livre de l’ennéagramme de Fabien et Patricia Chabreuil ?

Ce livre s’adresse à tous ceux qui veulent mieux comprendre la notion de hiérarchie des trois centres : émotionnel, instinctif et mental.

4. Quels sont trois niveaux décrit par l’ennéagramme sur lesquels se déploie notre personnalité ?

L’ennéagramme décrit trois niveaux sur lesquels se déploie notre personnalité : le corps, l’ego et l’essence.

5. Qu’est-ce que l’instinct ?

L’instinct est un comportement inné qui pousse un être vivant à certains comportements. Il est automatique, non modifiable, déclenché par l’environnement, mis en œuvre sans apprentissage.

Les trois types d’humain vs les trois principaux instincts

Trois types d’humain d’après l’ennéagrammeTrois principaux instincts
L’humain à préférence pour l’instinctifConversation
L’humain à préférence pour l’émotionnelSocial
L’humain à préférence pour le mentalSexuel

Qui est Fabien Chabreuil ?

Fabien Chabreuil : Co-auteur du livre Le grand livre de l'ennéagramme

Fabien Chabreuil est consultant-formateur et fondateur de l’Institut Français de l’Ennéagramme, première structure française consacrée exclusivement à la diffusion de l’Ennéagramme auprès des particuliers et des entreprises.

Qui est Patricia Chabreuil ?

Patricia Chabreuil : Co-auteur du livre Le grand livre de l'ennéagramme

Patricia Chabreuil est consultante, formatrice et co-fondatrice de l’Institut français de l’Ennéagramme, première structure française consacrée exclusivement à la diffusion de l’Ennéagramme auprès des particuliers et des entreprises.

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