Remettre du rire dans sa vie | La rigologie mode d’emploi

Résumé de « Remettre du rire dans sa vie | La Rigologie mode d’emploi » de Corinne Cosseron : cet ouvrage nous présente ce qu’est la rigologie, une approche qui allie rire thérapeutique, gestion des émotions, bien-être et développement personnel. Elle permet à chacun de retrouver sa capacité naturelle à rire et de développer durablement notre joie de vivre.

Par Corinne Cosseron, 2014 (2^ème édition), 348 pages.

Chronique et résumé de « Remettre du rire dans sa vie | La Rigologie mode d’emploi » de Corinne Cosseron

Avant-Propos

Dans l’avant-propos de son livre « Remettre du rire dans sa vie« , l’auteure, Corinne Cosseron nous plonge dans ses souvenirs d’enfance.

Inspirée par l’histoire de « Rigolus » et de « Tristus » du Pif Gadget, elle nous confie que, petite, elle se considérait comme faisant partie des joyeux « Rigolus », peuple en conflit perpétuel avec les sinistres « Tristus« .

Sa vision manichéenne de cette époque vola en éclats le jour où elle découvrit les travaux du Dr Madan Kataria, un médecin indien ayant fait un constat surprenant : ses patients joyeux guérissaient mieux que les autres. Au point qu’il avait créé des clubs de rire thérapeutiques !

Cette révélation l’a alors poussée à se former au yoga du rire et à fonder l’École Internationale du Rire et du bien-être.

Dans son livre « Remettre du rire dans sa vie« , Corinne Cosseron nous invite à découvrir la rigologie, une approche novatrice qui promet de faire tomber les barrières entre « Rigolus » et « Tristus« . Et de nous apporter des outils concrets pour cultiver la joie de vivre.

Mode d’emploi du livre « Remettre du rire dans sa vie« 

Corinne Cosseron présente ici la structure de son ouvrage sur la rigologie.

Nous apprenons donc que le livre est organisé en quatre parties indépendantes, à savoir :

• Les bases scientifiques,
• Les aspects thérapeutiques,
• Les techniques pratiques,
• Les applications concrètes.

Enfin, l’auteure souligne l’importance de la pratique sur la théorie. Elle nous invite à sélectionner les techniques qui nous correspondent le mieux en mettant l’accent sur l’expérimentation active.

Chapitre 1 : « Histoire, définition et bases scientifiques de la rigologie »

1.1 – La naissance d’une vocation pour le rire

1.1.1 – Le parcours peu ordinaire de l’auteure avant la rigologie

Dans le premier chapitre de son livre « Remettre du rire dans sa vie« , Corinne Cosseron évoque son parcours atypique avant la création de la rigologie.

L’auteure nous raconte comment, après des études de lettres et une carrière dans l’audiovisuel puis le journalisme, elle finit par se tourner vers la psychologie.

Mais sa vie prend un tournant inattendu lors de la naissance difficile de ses deux fils et d’une longue période d’hospitalisation. Durant cette épreuve, marquée par de nombreux deuils familiaux, une rencontre décisive avec sa psychologue lui fait prendre conscience de la place décisive de l’humour dans la résilience.

1.1.2 – Du yoga du rire à la rigologie

Après une pause consacrée à sa famille, elle fait une découverte qui changera sa vie : le yoga du rire du Dr Madan Kataria. Enthousiaste, elle ouvre un club de rire gratuit à Frontignan. Celui-ci connaît un succès immédiat. Face à l’affluence grandissante et aux nombreuses demandes de formation, elle crée, en 2002, l’École française du rire et du bien-être, qui deviendra plus tard l’École Internationale du Rire.

L’auteure explique que la rigologie est née d’un besoin d’adapter et d’enrichir le yoga du rire pour répondre à des publics variés.

Dans cette discipline, elle intègre progressivement différentes techniques du monde entier, comme la sophrologie ludique, le clown thérapeutique, la musicothérapie, la psychologie positive, entre autres.

1.1.3 – Définition de la rigologie

Corinne Cosseron propose plusieurs définitions de la rigologie.

Si l’on résume, elle présente cette discipline comme un ensemble de techniques psychocorporelles d’éducation émotionnelle visant à stimuler la joie de vivre et le bien-être. Mais elle ajoute : « Je pourrais aussi simplifier en disant : C’est rigolo et ça fait du bien ! Et ce serait finalement très exact« .

La rigologie s’adresse aussi bien au grand public qu’aux professionnels de la santé, de l’éducation et de l’entreprise. Elle peut servir d’outil thérapeutique tout en restant accessible aux non-thérapeutes.

1.2 – Les bases scientifiques de la rigologie

1.2.1 – L’histoire du rire et de l’humour thérapeutiques depuis le XX e siècle

Corinne Cosseron retrace ici longuement l’histoire du rire et de l’humour. Nous pouvons découper son exposé en 4 phases :

Phase 1 : les pionniers de la thérapie par le rire

Corinne Cosseron retrace ici longuement les principales contributions scientifiques sur les bienfaits thérapeutiques du rire jusque dans les années 90.

Elle commence par évoquer Sigmund Freud qui, en 1905, explique dans son essai « Le Mot d’esprit et sa relation à l’inconscient » que l’humour permet une distanciation face à la souffrance tout en procurant du plaisir.

L’auteure poursuit avec le Dr James Walsh, premier médecin à consacrer en 1928 un ouvrage entier aux bienfaits du rire sur la santé. Elle mentionne ensuite le Dr Pierre de Vachet qui, en 1935, organise les premières séances de rire collectives à l’hôpital.

Un tournant majeur s’opère en 1955 avec le Pr William Fry, pionnier des recherches scientifiques sur le rire à l’Université Stanford. Ses découvertes sont nombreuses : il démontre que le rire modifie la pression artérielle, améliore la respiration, et représente un exercice physique comparable à trois minutes d’aviron. Il établit également un parallèle entre les effets bénéfiques du rire et des larmes pour relâcher les tensions. Ses travaux culminent en 1982 avec la présidence du premier symposium international sur les vertus thérapeutiques du rire à Washington.

Corinne Cosseron poursuit sa chronologie en évoquant des figures majeures des années 1980. Elle cite d’abord le Dr Henri Rubinstein qui, en 1983, publie un ouvrage de référence sur la psychosomatique du rire. Ce neurologue français y décortique le fonctionnement physiologique du rire et établit qu’une minute de rire peut provoquer jusqu’à 45 minutes de relaxation complète.

La même année, le professeur Rod Martin commence ses recherches sur les liens entre stress et humour à l’Université d’Ontario. L’auteure explique qu’il distingue l’humour positif de l’humour malsain, et démontre les bénéfices psychologiques d’un bon sens de l’humour.

Toujours en 1983, le psychologue Steve Wilson crée un atelier de formation au rire qu’il enrichira plus tard des techniques du yoga du rire après sa rencontre avec le Dr Kataria.

En 1985, le Dr Michael Titze publie ses travaux sur le pouvoir thérapeutique de l’humour, notamment pour surmonter les inhibitions.

En 1986, une collaboration unique naît entre le Dr Tal Schaller et Kinou le Clown, alliant médecine holistique et spectacle pour promouvoir les bienfaits du rire. Cette association aboutira à un best-seller et contribuera à populariser la thérapie par le rire.

Phase 2 : quand l’humour devient une prescription et un outil thérapeutique

En 1991, le psychologue anglais Robert Holden innove en créant la première Clinique du rire, en collaboration avec le ministère de la Santé britannique. Il y prescrit des « ordonnances de rire » et développe le Programme Bonheur, une formation de huit semaines mêlant pensée positive, méditation et jeux.

En France, le psychothérapeute Bernard Raquin développe, quant à lui, dès 1994 ses « Cours d’humour » : une approche thérapeutique inspirée de la thérapie provocatrice, qu’il popularise dans son ouvrage « Rire pour vivre« .

Phase 3 : le yoga du rire, une révolution dans l’art de rire

En 1995, le Dr Madan Kataria, médecin à Bombay, fait une découverte marquante : ses patients joyeux guérissent mieux.

Il crée alors le premier Club de rire. Celui-ci évolue rapidement vers le yoga du rire, une méthode simple basée sur le rire sans raison et des exercices respiratoires. Cette approche connaît un succès mondial, particulièrement après sa rencontre avec le psychologue américain Steve Wilson en 1998.

Phase 4 : l’expansion scientifique et philosophique

Enfin, Corinne Cosseron décrit les nouvelles approches qui émergent dans les années 2000, notamment celle du :

• Neurobiologiste Robert Provine qui étudie les liens entre rire et relations sociales.
• Dr Roland Schutzbach qui crée la Société européenne de rire.
• L’École Internationale du Rire qui voit le jour à ce moment-là et qui va enrichir le yoga du rire de nombreuses techniques complémentaires.

1.2.2 – L’histoire de la thérapie par le jeu

Dans cette partie du livre « Remettre du rire dans sa vie | La Rigologie mode d’emploi« , Corinne Cosseron partage l’histoire du jeu comme thérapie. En voici les moments clés :  

• 1938 : l’historien Johan Huizinga pose les bases d’une réflexion sur le jeu avec son ouvrage « Homo ludens« . Selon lui, l’activité ludique est naturelle et essentielle au développement humain tout au long de la vie.
  
• Dans les années 1920 : les pionniers de la psychanalyse intègrent le jeu comme outil thérapeutique. De Freud à Winnicott, en passant par Anna Freud et Melanie Klein, ils développent différentes approches utilisant le jeu pour accéder à l’inconscient.
  
• 1985 : une évolution majeure survient avec la création de la sophrologie ludique par Claudia Sanchez et Ricardo Lopez. Cette approche novatrice combine jeu, créativité et développement personnel. Elle enrichit alors considérablement la rigologie.
  
• Plus récemment, la ludothérapie se professionnalise, notamment au Canada, où elle est intégrée dans de nombreux programmes thérapeutiques, tandis que des études démontrent même les bienfaits des jeux vidéo sur la santé.

1.2.3 – L’histoire de la thérapie par le clown

Du cirque à l’hôpital, l’auteure de « Remettre du rire dans sa vie | La Rigologie mode d’emploi » retrace ensuite l’histoire du « clown thérapeutique« .

Celle-ci débute en 1971 avec le Dr Patch Adams, mais prend son essor en 1986 avec le Big Apple Circus à New York.

En France, l’association Le Rire Médecin, créée en 1991 par Caroline Simonds, professionnalise cette pratique avec 75 artistes réalisant plus de 55 000 spectacles par an auprès d’enfants hospitalisés.

Parallèlement, d’autres approches se développent : Bataclown (1980) innove avec le concept de « clown-analyste » et propose des formations en développement personnel, tandis que le clown-Gestalt (1988) associe art clownesque et thérapie émotionnelle.

Ce mouvement s’enrichit des apports du théâtre thérapeutique d’Augusto Boal, l’élargissant ainsi vers de nouvelles perspectives dans les domaines du développement personnel et du soin.

1.2.4 – L’histoire de la psychologie positive et des données scientifiques sur le bonheur

Corinne Cosseron revient enfin sur les origines de la psychologie positive et la nouvelle vision du bonheur qui en émerge.

Retenons ces périodes marquantes :

• Les années 1990 marquent un tournant dans l’étude du bonheur avec l’introduction du concept d’intelligence émotionnelle par Peter Salovey et John Mayer. Ce concept popularisé ensuite par Daniel Goleman révolutionne notre compréhension des émotions.
  
• Parallèlement, Mihalyi Csikszentmihalyi développe le concept de « Flow« , cet état de satisfaction intense qui survient lors d’une activité absorbante.
  
• En 1998, Martin Seligman fonde la psychologie positive, une approche innovante qui se concentre sur les forces plutôt que sur les faiblesses.
  
• Cette vision se concrétise à travers diverses initiatives : les clubs de bonheur de Lionel Ketchian, les cours populaires de Tal Ben-Shahar à Harvard, et les travaux de Christophe André et Sonja Lyubomirsky qui démontrent que le bonheur peut s’apprendre et se cultiver.

Chapitre 2 : Comment le rire et la joie de vivre peuvent être thérapeutiques

2.1 – Plusieurs définitions

2.1.1 – Le rire

– Le rire : bien plus qu’un simple éclat de joie

Corinne Cosseron présente le rire comme un indicateur de bien-être plutôt qu’une finalité en soi. Selon elle, le rire est une « porte d’entrée joyeuse » vers nos émotions, et offre, en cela, un accès sécurisant à notre monde intérieur.

Plus qu’un simple réflexe physiologique, le rire est décrit comme un « étincellement du plaisir de l’âme », selon la belle formule de Dante.

L’auteure nous invite, par ailleurs, à privilégier un rire bienveillant, créateur de liens, plutôt qu’un rire moqueur qui blesse.

– Les multiples facettes du rire : de la joie à la spiritualité

L’auteure dresse ensuite un panorama complet des différents types de rire, qu’elle classe en trois grandes catégories :

Les rires « méchants » :

• Le rire moqueur ou sarcastique, qui vise à blesser.
• L’ironie et le mépris.
• Le rire machiavélique ou forcé.

Les rires émotionnellement « décalés » :

• Le rire nerveux ou de gêne.
• Le rire jaune masquant la douleur.
• Le rire triste ou de contenance.

Les rires de plaisir :

• Le rire contagieux et sincère.
• Le fou rire, spontané et libérateur.
• Le rire complice ou joyeux.

Ici, Corinne Cosseron met aussi en avant l’importance du rôle social du rire. Elle s’appuie sur les travaux de Robert Provine et Rod Martin qui démontrent que le rire favorise la création de liens et facilite les interactions sociales.

Enfin, elle explore la dimension spirituelle du rire, évoquant des figures comme le dalaï-lama et diverses traditions religieuses. Selon elle, l’humour n’est pas seulement compatible avec la spiritualité, mais constitue même un de ses éléments essentiels : celui-ci permet, en effet, d’éviter les dérives intégristes et d’appréhender notre condition humaine avec légèreté.

– Les sources du rire et son évolution dans la société moderne

Selon les recherches de Robert Provine, le rire est avant tout un phénomène social et relationnel. Étonnamment, seuls 15 % de nos rires sont provoqués par des situations réellement drôles, tandis que 85 % naissent des interactions sociales quotidiennes.

Aussi, l’auteure s’inquiète de la diminution du rire dans la société française, ainsi mesurée :

• En 1939 : 19 minutes de rire par jour.
• En 1983 : 6 minutes.
• En 2000 : moins d’une minute.
• En 2006 : 7 % des Français déclarent ne jamais rire.

Et cette baisse du rire s’accompagne de statistiques préoccupantes. Par exemple:

• La France est le plus grand consommateur de psychotropes au monde.
• 15 % des Français présentent des signes de dépression.
• Le pays se classe 62^ème dans l’étude mondiale sur le bonheur.

Corinne Cosseron pointe du doigt plusieurs causes :

• Une culture culpabilisante face au rire.
• La disparition des moments de socialisation traditionnels.
• Un mode de vie stressant laissant peu de place à la légèreté.

La rigologie se présente alors comme une solution pour :

• Réintégrer le rire dans nos interactions quotidiennes.
• Améliorer notre équilibre émotionnel.
• Développer des relations plus authentiques.
• Retrouver une joie de vivre spontanée et naturelle.

L’auteure fait remarquer que le rire n’a de sens que dans la relation à l’autre. D’où l’idée que la rigologie est une discipline d’ouverture aux autres et au monde.

2.1.2 – L’humour

Corinne Cosseron développe plusieurs idées pour définir l’humour :

• L’humour est un art culturel à distinguer du rire naturel : Corinne Cosseron établit une distinction fondamentale entre le rire, réflexe vital universel, et l’humour, construction culturelle variant selon les contextes. Alors que le rire est inné et émotionnel, l’humour est acquis et mental.
  
• L’humour peut être une arme à double tranchant : il peut être source de bien-être et de lien social quand il est positif, mais potentiellement destructeur quand il est mal utilisé.
  
• Il est important de savoir rire de soi-même comme première étape pour développer son sens de l’humour.
  
• La rigologie permet de reconnecter les personnes à leur capacité naturelle de rire, préalable nécessaire au développement d’un humour sain et bienveillant.

2.1.3 – Le sourire

Corinne Cosseron s’intéresse à la force subtile du sourire, trop souvent considéré comme un simple « sous-rire ». Si le rire mobilise tout le corps, le sourire, lui, opère de façon plus discrète mais non moins efficace.

Le sourire présente plusieurs atouts majeurs :

• Il est inné et apparaît même chez les enfants aveugles et sourds de naissance.
• Il crée un effet de réciprocité immédiat.
• Il influence positivement nos émotions, comme l’ont démontré les recherches du Pr Willibald Ruch.

L’auteure met particulièrement en avant le concept de « sourire intérieur », une pratique méditative qui va au-delà du simple mouvement facial : elle crée, selon elle, une véritable ouverture du cœur. Cette technique permet de cultiver un état de bien-être profond et de développer une communication plus authentique avec autrui.

2.1.4 – Les émotions et l’éducation émotionnelle

Corinne Cosseron propose ici une approche pratique des émotions. Cette approche s’inscrit dans une vision globale du bien-être. Plusieurs concepts clés sont alors expliqués pour mieux appréhender notre monde émotionnel.

– Les 3 composantes de notre énergie émotionnelle

L’auteure présente tout d’abord les 3 composantes de notre énergie émotionnelle, à savoir :

1. Les émotions => mouvements rapides et involontaires venant de l’intérieur, survenant en quelques millisecondes.
2. Les sentiments => états durables et conscients, traités par le cortex cérébral.
3. Les humeurs => états généraux sans déclencheur spécifique, pouvant durer plusieurs jours.

– La calèche de Platon pour comprendre comment fonctionnent nos émotions

Pour Corinne Cosseron, la métaphore de la calèche de Platon illustre brillamment le fonctionnement émotionnel :

• La calèche représente notre corps physique, qu’il faut entretenir pour avancer.
• Les quatre chevaux symbolisent nos émotions fondamentales, qui doivent avancer en harmonie.
• Le cocher incarne notre mental : il guide mais ne décide pas de la destination.
• Le propriétaire représente notre être profond, véritable maître du voyage.

– Les 4 règles pour exprimer sainement ses émotions

Pour l’auteure de « Remettre du rire dans sa vie | La rigologie mode d’emploi« , une expression émotionnelle saine suit quatre règles essentielles :

1. Identifier précisément l’émotion ressentie et sa cause.
2. Choisir le moment approprié pour l’exprimer.
3. Trouver un contexte adapté.
4. S’adresser à la personne concernée.

– Le rôle de nos 4 émotions fondamentales

L’auteure décrit ici 4 de nos émotions piliers avec leurs fonctions vitales :

• La peur => nous protège des dangers réels.
• La colère => défend nos limites et notre territoire.
• La tristesse => permet de gérer les pertes et les deuils.
• La joie => favorise les liens sociaux et le partage.

– La rigologie comme outil d’éducation émotionnelle

La rigologie se positionne comme une méthode innovante d’éducation émotionnelle. En effet, elle :

• Stimule activement la joie de vivre.
• Permet l’expression des émotions refoulées via le travail du diaphragme.
• Rétablit une fluidité émotionnelle naturelle.
• Crée un espace sécurisé pour explorer ses émotions.

– Pour une éducation émotionnelle à l’école

Enfin, l’auteure milite passionnément pour une éducation émotionnelle dès l’école, convaincue qu’elle permettrait de :

• Réduire significativement la violence.
• Améliorer les relations familiales.
• Faciliter l’orientation scolaire et professionnelle.
• Diminuer l’échec scolaire.
• Développer une meilleure connaissance de soi.

Cette approche holistique a pour objectif de nous reconnecter avec nos émotions authentiques plutôt que de les masquer ou de les refouler. Elle nous apprend également à les exprimer de façon constructive et adaptée aux interactions sociales.

2.1.5 – L’esprit ludique, les sentiments positifs et la joie de vivre

La rigologie propose une approche globale du bien-être. Elle repose, en effet, sur trois piliers clés :

• L’esprit ludique, qui nous invite à renouer avec notre spontanéité enfantine et notre créativité pour apprendre à moins nous prendre au sérieux.
• Les sentiments positifs, qui, contrairement aux émotions (involontaires), peuvent être cultivés consciemment. Cette approche, inspirée de la psychologie positive, encourage à développer l’empathie, la gentillesse et la compassion.
• La joie de vivre, considérée comme l’objectif ultime : celle-ci naît d’une meilleure compréhension de nos émotions et d’une démarche active pour stimuler des sentiments positifs. Ainsi se crée un cercle vertueux qui favorise à la fois le bien-être personnel et des relations harmonieuses.

2.1.6 – Le bonheur

La rigologie s’est progressivement élargie à l’étude du bonheur, en tirant parti des avancées de la psychologie positive depuis 1998.

Selon les recherches de Sonja Lyubomirsky, notre bonheur se compose de :

• 50 % de capital génétique immuable.
• 10 % de circonstances extérieures.
• 40 % modifiables par nos actions.

Corinne Cosseron explique ici que des experts tels que Tal Ben-Shahar et Martin Seligman définissent le bonheur comme une combinaison de plaisir et de sens. Selon elle, les personnes heureuses se caractérisent par leur proactivité, leur enthousiasme et leur capacité à tisser de nouveaux liens.

Elle précise que la rigologie intègre désormais le développement du bonheur comme un objectif central, puisqu’il s’agit d’une compétence que chacun peut entraîner activement.

2.1.7 – La rigologie est-elle thérapeutique ?

La rigologie a des effets thérapeutiques reconnus sans être une médecine, indique Corinne Cousseron : elle prévient certains dysfonctionnements en stimulant le rire quotidien, soulage des symptômes et améliore la qualité de vie des patients, même si ses praticiens ne sont pas tous thérapeutes. Son objectif principal reste l’amélioration du bien-être.

2.2 – Les bienfaits multiples du rire sur la santé

2.2.1 – Le fonctionnement normal du rire

Le rire est une véritable gymnastique globale pour l’organisme. Il procure ainsi de nombreux bienfaits thérapeutiques scientifiquement prouvés. Comme l’explique le Dr Henri Rubinstein, c’est un phénomène complet qui mobilise simultanément les aspects musculaires, respiratoires, nerveux et psychiques.

Le développement naturel du rire suit des étapes précises chez l’enfant :

• Premiers sourires réflexes dès 30-45 jours.
• Rires aux éclats vers 4 mois.
• 300-500 rires quotidiens à 5 ans.
• Diminution progressive à l’âge adulte (15 rires/jour en moyenne).

Les effets physiologiques du rire sont nombreux :

• Libération d’endorphines agissant comme antidouleur naturel.
• Amélioration de la digestion et du sommeil.
• Renforcement du système immunitaire.
• Réduction du stress et de l’anxiété.
• Stimulation de la créativité et des capacités intellectuelles.
• Amélioration de l’apparence physique et de l’énergie vitale.

Les experts recommandent 10 minutes de rire quotidien pour maintenir une bonne santé, faisant du rire un véritable « médicament naturel » gratuit et sans effets secondaires, comme le souligne le Dr Christian Tal Schaller.

2.2.2 – Les rires pathologiques

Trois types de rires peuvent signaler des troubles psychiques :

• Le rire discordant du schizophrène,
• Le rire sans limite du patient maniaque,
• Le ricanement inexpliqué du paranoïaque.

Ces rires, non contagieux et perturbants pour le groupe, constituent des contre-indications à la rigologie sauf sous surveillance médicale stricte.

2.2.3 – Les bienfaits des sentiments positifs sur la santé

Les recherches en psychologie positive démontrent l’impact majeur des sentiments positifs sur notre bien-être, écrit ici l’auteure. Dès lors, dans une société de plus en plus individualiste, revenir à des valeurs fondamentales telles que la gentillesse, la gratitude et le partage s’avère essentiel pour notre équilibre.

Les études scientifiques révèlent que :

• Rendre les autres heureux augmente notre propre bonheur.
• La gratitude améliore durablement notre moral.
• Adopter une attitude positive renforce notre système immunitaire.
• La bienveillance et l’optimisme favorisent la guérison.

C’est pourquoi, certains chercheurs comme Robert Emmons et Tal Ben-Shahar recommandent des exercices pratiques comme : écrire des lettres de remerciement, noter quotidiennement les moments positifs, cultiver activement la reconnaissance. Ces pratiques, faciles à intégrer dans le quotidien, améliorent significativement notre santé tant physique que mentale.

2.2.4 – Les indications thérapeutiques de la rigologie

Corinne Cosseron présente ici les différentes indications et applications thérapeutiques de la rigologie, basées sur six années d’expérience depuis 2002.

Elle souligne que bien que les preuves scientifiques soient encore limitées, la pratique s’avère bénéfique et sans risque lorsque les contre-indications sont respectées.

L’auteure détaille trois domaines d’application majeurs :

• En prévention :
  • Séances hebdomadaires en club,
  • Ateliers de rigologie,
  • Séances individuelles,
  • Cures de rire et de bonheur.
    
• Le traitement de l’anxiété :
  • Aide pour briser le cercle vicieux de l’anxiété,
  • Particulièrement efficace en milieu hospitalier,
  • Soutien précieux avant les interventions chirurgicales.
    
• La gestion du stress :
  • Combat les effets néfastes du stress chronique,
  • Rétablit l’équilibre physiologique,
  • Améliore le système immunitaire.

Corinne Cosseron évoque également des applications spécifiques pour :

• Les personnes en situation de handicap,
• Les personnes âgées en institution, où la rigologie apporte des bénéfices tant aux résidents qu’au personnel soignant.

L’auteure conclut que la rigologie, bien que nouvelle, offre une approche thérapeutique prometteuse et holistique du bien-être.

2.2.5 – Les bénéfices de la rigologie dans diverses pathologies

– La spasmophilie et la fibromyalgie

Le Dr Henri Rubinstein explique que le rire agit comme antidote aux symptômes de la spasmophilie. La rigologie aide à :

• Soulager les douleurs chroniques,
• Combattre l’anxiété,
• Favoriser la relaxation musculaire.

– La dépression

L’auteure souligne que la rigologie n’est pas un traitement direct de la dépression, mais peut :

• Accompagner la thérapie traditionnelle,
• Aider à la consolidation du mieux-être après guérison,
• Prévenir les états dépressifs légers.

– Les maladies cardio-vasculaires

La rigologie s’avère bénéfique pour :

• La prévention des risques cardio-vasculaires,
• La régulation de la tension artérielle légère,
• L’amélioration de la circulation sanguine.

– L’asthme et les troubles respiratoires

Les séances permettent :

• Une meilleure gestion de la respiration,
• La réduction de l’anxiété liée aux crises,
• L’amélioration de l’oxygénation globale.

– Les troubles digestifs

La pratique de la rigologie contribue à :

• Stimuler la motricité intestinale,
• Réguler les sécrétions digestives,
• Soulager les spasmes et douleurs.

– Le cancer

La rigologie apporte :

• Un soutien moral pendant les traitements,
• Une aide pour maintenir les liens sociaux,
• Une réduction possible des médicaments antidouleur,
• Une amélioration du confort quotidien.

– La maladie de Parkinson

L’auteure rapporte des améliorations notables sur :

• L’élocution,
• L’équilibre et la motricité,
• L’état psychologique,
• Le sommeil et la constipation.

– La maladie d’Alzheimer

La rigologie aide à :

• Maintenir le lien social,
• Stimuler la mémoire émotionnelle,
• Préserver la dignité des patients,
• Créer des moments de joie mémorisables.

– Les addictions

Les recherches suggèrent que le rire pourrait :

• Stimuler les circuits du plaisir dans le cerveau,
• Aider pendant les périodes de sevrage,
• Proposer une alternative naturelle aux substances addictives.

L’auteure conclut que bien que la rigologie ne puisse pas guérir ces pathologies, elle constitue toutefois un complément thérapeutique de premier plan pour améliorer la qualité de vie des patients et leur bien-être quotidien. Mais elle insiste sur l’importance d’une pratique encadrée et adaptée à chaque pathologie.

2.2.6 – Les contre-indications médicales à la rigologie

Bien que le rire naturel soit sans danger, Corinne Cosseron met en garde contre certaines contre-indications aux séances de rigologie. Elle précise qu’une attention particulière est nécessaire pour :

• Les patients cardiaques et hypertendus non stabilisés,
• Les personnes souffrant de hernies ou en post-opératoire,
• Les femmes enceintes,
• Les asthmatiques sévères,
• Les personnes atteintes de troubles psychiatriques,
• Les personnes en dépression active.

Un avis médical préalable est recommandé dans ces situations.

2.2.7 – Que se passe-t-il quand on ne rit plus assez ?

– Le rôle du diaphragme dans notre équilibre émotionnel

Corinne Cosseron termine ce chapitre en expliquant en quoi le diaphragme, principal muscle sollicité lors du rire, joue un rôle majeur dans notre équilibre émotionnel. Situé entre le thorax et l’abdomen, il fait office de messager entre nos différents « cerveaux » : le cerveau cérébral et le cerveau viscéral, écrit-elle.

Elle explique que, selon plusieurs traditions anciennes et des recherches scientifiques récentes, le ventre – plus précisément la zone entre le nombril et le plexus solaire – est considéré comme le centre de nos émotions. Des scientifiques comme le Dr Michael Gershon ont confirmé l’existence d’un « deuxième cerveau » au sein de notre système digestif, soulignant ainsi le rôle clé de cette région dans nos ressentis émotionnels et notre bien-être global.

– Les conséquences physiques et émotionnelles d’un manque de rire

Quand on ne rit pas assez, le diaphragme se fige, ce qui peut entraîner diverses conséquences négatives, telles que :

• Des blocages émotionnels,
• Des troubles physiques variés,
• Une baisse du système immunitaire,
• Des problèmes digestifs,
• Des états dépressifs.

La rigologie propose une « rééducation ludique de la respiration » pour remobiliser le diaphragme et restaurer la circulation des émotions.

L’auteure estime qu’il est essentiel de rire au moins dix minutes par jour pour maintenir cette fluidité émotionnelle indispensable à notre bien-être.

Chapitre 3 : Les techniques de la rigologie

3.1 – Le tableau des différentes techniques de la rigologie

L’auteure présente d’abord un tableau synthétique des différentes techniques utilisées en rigologie.

Celui-ci fait bien apparaître la diversité des approches :

• Yoga du rire (Inde).
• Sophrologie ludique (Colombie).
• Disciplines corporelles (Asie).
• Éducation émotionnelle (États-Unis).
• Clown thérapeutique (France).
• Autres pratiques (musique, danse, etc.).

3.2 – La prise de décision de remettre du rire dans sa vie

Corinne Cosseron propose d’abord un test d’auto-évaluation permettant de situer son rapport au rire.

Elle identifie alors trois profils :

• Les personnes ayant peu ri dans leur vie (score < 10),
• Ceux dont le rire s’est érodé avec le temps (score 10-20),
• Les rieurs naturels (score > 20).

L’auteure souligne que si nous ne sommes pas tous égaux face au rire, il est possible, pour tous, de développer activement notre joie de vivre. Elle recommande de tenir un « Journal du retour de la joie de vivre » pour noter les moments drôles du quotidien et s’en servir comme ressource dans les moments difficiles.

La démarche repose sur une décision consciente de réintroduire le rire dans sa vie, indépendamment de son histoire personnelle ou de ses circonstances actuelles.

3.3 – Les prérequis fondamentaux de la rigologie

3.3.1 – La joie de vivre et la gaieté : une base essentielle

Corinne Cosseron précise que le rire n’est pas un objectif en soi mais plutôt le symptôme d’une joie de vivre authentique. Elle nous fait remarquer que, chez l’enfant en bonne santé, le rire est naturel et spontané et qu’il est un indicateur de bien-être. L’enfant revient d’ailleurs toujours à un état de gaieté entre deux émotions. C’est ce que Richard Carlson nomme « l’état psychologique sain« .

Concernant les adultes, l’essentiel n’est pas forcément d’atteindre les quinze minutes de rire quotidien recommandées, mais, selon l’auteure, de maintenir un fond d’optimisme et de bonne humeur pour affronter les épreuves de la vie.

3.3.2 – La pensée positive et l’optimisme : un choix conscient

L’auteure explique ensuite que nos croyances influencent directement notre bien-être, tant physique que mental. Elle s’appuie ici sur plusieurs études en neuro-psycho-immunologie qui ont mis en évidence des résultats impressionnants :

• Les pensées positives stimulent la production de sérotonine et le système immunitaire,
• Les optimistes vivent en moyenne 7,5 ans de plus que les pessimistes,
• Une attitude positive améliore significativement la santé cardiovasculaire.

Pour développer l’optimisme, le livre « Remettre du rire dans sa vie » prodigue les conseils suivants :

• Apprendre à repérer ses pensées négatives automatiques.
• Comprendre que notre vision n’est pas la réalité objective.
• Pratiquer la reformulation positive systématique.
• S’exprimer au présent et de manière affirmative.
• Cultiver consciemment les pensées agréables.

3.3.3 – L’humour et la capacité à rire de soi : une compétence à développer

L’auteure évoque ici les différentes facettes de l’humour, mais le plus important, selon elle, est de savoir rire de soi-même.
Quant à l’absence d’humour, ajoute-elle, elle n’est pas une fatalité mais souvent le résultat de blessures passées. Cette capacité peut être rééduquée grâce à un travail patient combinant :

• La reconstruction de la confiance en soi,
• La dédramatisation du fonctionnement de l’humour,
• Des exercices pratiques progressifs,
• L’exposition régulière au rire et au bien-être.

3.3.4 – La justesse émotionnelle et la sincérité : un principe fondamental

Se démarquant du yoga du rire qui accepte le rire forcé, la rigologie privilégie exclusivement l’authenticité.

Cette approche s’ancre sur plusieurs constats :

• Les humains peuvent naturellement distinguer un rire ou sourire authentique d’un rire forcé.
• Le rire sincère crée une connexion plus profonde entre les participants.
• L’absence de pression pour rire facilite paradoxalement l’émergence d’un rire spontané.
• L’authenticité émotionnelle est la clé d’une expérience thérapeutique véritable.

3.3.5 – L’environnement et l’ambiance : des facteurs déterminants

La joie peut et doit s’exprimer de multiples façons. L’auteure recommande une approche holistique :

• Choisir des vêtements colorés et joyeux,
• Pratiquer dans un environnement stimulant et positif,
• Utiliser la musique de façon réfléchie, en privilégiant celle appréciée par les participants,
• Porter une attention particulière à la décoration et à l’atmosphère générale.

3.3.6 – Le lien social : un élément crucial

La rigologie accorde une importance particulière à la dimension relationnelle à travers :

• L’établissement d’un contact visuel bienveillant,
• La création d’un climat de confiance et de sécurité émotionnelle,
• L’introduction appropriée du toucher consenti,
• Le partage authentique d’émotions positives,
• La reconstruction des liens sociaux naturels.

Tous ces prérequis constituent le socle indispensable d’une pratique efficace de la rigologie, indique l’auteure du livre « Remettre du rire dans sa vie | La Rigologie mode d’emploi« 

Ils permettent de créer un environnement sécurisant où le rire et la joie peuvent s’épanouir naturellement, et ainsi amener les participants à un bien-être durable.

3.4 – Le lâcher-prise

Dans cette partie consacrée au lâcher-prise, Corinne Cosseron partage son expérience d’animation de deux clubs de rire à Frontignan, l’un sur la plage le dimanche matin, l’autre en salle le vendredi soir.

L’auteure observe que malgré leurs profils très différents – les participants du dimanche sont détendus tandis que ceux du vendredi arrivent épuisés de leur semaine – tous parviennent à rire pleinement. Elle souligne toutefois qu’un temps d’adaptation est nécessaire, particulièrement pour le groupe du vendredi, afin de permettre à chacun de se débarrasser des tensions accumulées.

Pour faciliter ce lâcher-prise, l’auteure présente plusieurs techniques simples et efficaces, issues de diverses disciplines mondiales.

3.4.1 – La mise en place de la bonne humeur

La première étape consiste à se connecter consciemment à sa joie de vivre. Corinne Cosseron explique comment créer des « ancres » positives, selon les principes de la PNL, pour retrouver facilement un état de bien-être. Elle cite notamment Paul Nyssens qui, dans les années 1920, prônait déjà les bienfaits d’une bonne humeur cultivée.

3.4.2 – L’enracinement

Pour lâcher prise en toute sécurité, il faut paradoxalement commencer par s’ancrer solidement, indique ensuite l’auteure.

À travers l’exemple parlant d’un déménagement de piano perturbé par un fou rire collectif, l’auteure illustre l’importance d’être bien enraciné avant de se laisser aller complètement.

« Que se passe-t-il ? Tous vos muscles se détendent brutalement et vous lâchez le piano ! La crise de fou rire peut même vous amener à tomber sur le sol et à vous rouler par terre.« 

Elle poursuit :

« C’est exactement ce que nous vivons dans une méditation du rire. Il est donc essentiel de commencer par bien s’enraciner dès le début de la séance, de prendre conscience de sa verticalité et de son schéma corporel avant de se laisser aller et d’accepter de ne plus rien contrôler au moment de la crise de « fou » rire.« 

Corinne Cosseron présente l’enracinement comme une pratique commune à de nombreuses disciplines (arts martiaux, qi gong, yoga, sophrologie) qui permet de se recentrer rapidement. Cette technique, à la fois corporelle et mentale, nous aide à avoir « les pieds sur terre« , favorise la présence à soi-même et permet une respiration plus profonde et complète.

3.4.3 – Les étirements de chat

Selon Corinne Cosseron, les étirements quotidiens sont aussi primordiaux car notre corps se tasse, se crispe et accumule les tensions au fil de la journée, particulièrement dans le haut du corps.

L’auteure propose alors de s’inspirer du chat comme modèle d’étirement, car le chat a cette capacité naturelle à s’étirer avec conscience et grâce.

Elle recommande ces étirements comme étape préliminaire au rire. Ils devront être pratiqués de manière ludique tout en restant à l’écoute de son corps.

3.4.4 – Les bâillements

Corinne Cosseron vante ici les mérites du bâillement, une technique essentielle qu’elle recommande de pratiquer librement et sans retenue. Elle suggère même d’y ajouter des sons pour en amplifier les bienfaits et enrichir l’expérience.

L’auteure explique que le bâillement est bien plus qu’une simple ouverture de bouche : c’est un étirement musculaire complet qui détend particulièrement les zones affectées par le stress. Elle s’appuie ensuite sur les recherches de Robert Provine pour pointer les similitudes entre le bâillement et le rire, deux réflexes vitaux contagieux qui procurent un profond bien-être.

Corinne Cosseron conseille de réaliser ces étirements et bâillements chaque matin pour en faire une habitude bénéfique.

3.4.5 – Les grimaces sonores

L’auteure propose de compléter l’échauffement par des grimaces sonores inspirées des dessins animés. Cet exercice ludique permet de détendre les muscles, préparer la voix et créer une atmosphère de confiance en groupe.

3.4.6 – La respiration abdominale

Dans cette partie consacrée à la respiration abdominale, Corinne Cosseron relate son parcours depuis sa formation au yoga du rire avec le Dr Madan Kataria. Elle observe que les Occidentaux, contrairement aux Indiens, ont souvent perdu leur capacité naturelle à respirer correctement.

Puis, l’auteure développe plusieurs points essentiels :

• La respiration est un réflexe vital qui peut être modulé volontairement.
  
• La respiration varie selon nos émotions : bloquée en colère, saccadée dans le rire, suspendue dans la peur.
  
• L’oxygénation cellulaire est cruciale pour la santé : les travaux d’Otto Warburg étudient notamment le lien entre oxygénation et cancer.
  
• Les quatre temps de la respiration sont : inspiration (active), temps poumons pleins, expiration (passive), temps poumons vides.

L’auteure met également l’accent sur le rôle central du diaphragme. Elle décrit 3 niveaux de respiration :

• La respiration thoracique superficielle (typique des personnes stressées).
• La respiration sous-claviculaire (de secours).
• La respiration abdominale (naturelle et relaxante).

Corinne Cosseron déplore ici qu’à cause du stress et des habitudes modernes, de nombreux adultes occidentaux aient perdu leur capacité de respiration abdominale.

Le rire, affirme-t-elle, est un moyen efficace de rééduquer le diaphragme, et donc de renforcer la respiration profonde. Elle cite, à ce propos, le neurologue Henri Rubinstein qui, dans ses travaux, compare les bienfaits respiratoires du rire à ceux du yoga.

L’auteure conclut en soulignant que la rigologie permet d’amplifier consciemment ces effets bénéfiques naturels du rire sur la respiration.

3.4.7 – L’échauffement de la voix

En rigologie, l’échauffement vocal joue un rôle capital. Corinne Cosseron se réfère aux travaux d’Henri Rubinstein pour nous expliquer que le rire sollicite intensément les cordes vocales en raison des mouvements respiratoires violents qu’il engendre.

Pour protéger et préparer la voix avant une séance de rire, elle recommande donc plusieurs exercices respiratoires, tels que :

• Le bâillement sonore, qui aide à relâcher les tensions et à mobiliser le larynx.
• Des vocalises ludiques sur différentes voyelles afin d’assouplir les cordes vocales tout en rendant la préparation amusante.

Ainsi, ces exercices préparent la voix à supporter l’effort tout en prévenant d’éventuelles gênes vocales.

3.4.8 – La cour de récréation

Corinne Cosseron nous invite à nous inspirer des enfants en récréation pour retrouver cette capacité à bouger librement et joyeusement.

Elle explique que chaque séance de rigologie débute par une courte « récréation » : une occasion pour les adultes de renouer avec cette spontanéité corporelle libératrice.

3.4.9 – L’évacuation du stress

Les tensions physiques et émotionnelles empêchent de rire naturellement, explique ici l’auteure de « Remettre du rire dans sa vie« . D’autre part, lorsque ces tensions se relâchent soudainement, elles peuvent provoquer une grande fatigue. C’est pourquoi, dans la pratique de la rigologie, on a tout intérêt à combiner détente et rire.

Parmi les techniques proposées, l’auteure présente notamment l’exercice du Samouraï, un rituel à la fois ludique et symbolique conçu pour évacuer le stress. Bien que ces exercices ne puissent effacer les tragédies de la vie, ils restent particulièrement efficaces pour libérer des tensions quotidiennes avant une séance de rigologie.

3.4.10 – Les applaudissements

Comme dans le yoga du rire, les applaudissements occupent une place centrale dans la rigologie. Corinne Cosseron les décrit comme un rituel essentiel qui s’accompagne du chant rythmé « Ho, Ho, Ha, Ha, Ha ». Ce rituel agit comme une transition non verbale, permettant de passer du monde ordinaire à l’univers du rire.

L’auteure souligne les nombreux bienfaits de cette pratique, notamment :

• La stimulation des points d’acupuncture dans les mains.
• L’équilibrage des hémisphères cérébraux.
• Un travail bénéfique sur le diaphragme qui favorise la respiration profonde.

Elle nous fait également découvrir le « Rire de Calcutta », une variante musicale et dynamique des applaudissements, qui enrichit cette pratique et intensifie ses effets.

3.4.11 – « Fiche pratique à l’attention des gens qui n’ont pas le temps de prendre soin d’eux | Comment lâcher prise au quotidien »

À la fin de cette partie consacrée au lâcher-prise, Corinne Cosseron partage un guide pratique pour lâcher prise au quotidien.

Il s’agit, en fait, d’un tableau qui récapitule les 10 techniques évoquées dans ce chapitre et propose ce que nous pouvons faire pour les intégrer à notre quotidien en quelques minutes et gratuitement.

3.5 – Les outils de la rigologie

Dans cette partie consacrée aux outils de la rigologie, Corinne Cosseron présente les différentes techniques qui constituent cette discipline : une variété de techniques issues de diverses cultures et adaptées pour promouvoir la joie de vivre.

3.5.1 – Le yoga du rire

L’auteure explique que le yoga du rire, créé par le Dr Madan Kataria en 1998, est le premier pilier historique de la rigologie. Elle souligne son efficacité remarquable pour faire rire instantanément des groupes de toutes tailles.

Selon elle, cette technique est particulièrement adaptée pour :

• Les séances courtes avec des groupes importants,
• La préparation aux méditations du rire,
• Les événements festifs et les séminaires.

Toutefois, Corinne Cosseron note que sa simplicité peut parfois sembler artificielle.

3.5.2 – La sophrologie ludique

Créée en 1985 par Claudia Sanchez et Ricardo Lopez, la sophrologie ludique constitue l’ossature de la rigologie.

Elle apporte :

• Un enracinement et une conscience corporelle renforcés,
• Une connexion harmonieuse entre corps, esprit et émotions,
• Une intégration profonde des expériences vécues.

Cette approche transforme le rire en expression sincère d’une joie de vivre profonde.

3.5.3 – La ludothérapie et l’usage thérapeutique des jeux

Corinne Cosseron valorise les rires spontanés, semblables à ceux des enfants, que suscite le jeu. Elle explique que les jeux :

• Créent un cadre structurant.
• Favorisent la cohésion de groupe.
• Développent la confiance et le sens des responsabilité.

L’auteure mentionne aussi sa collaboration avec Julien Peschot pour une approche thérapeutique par le jeu.

3.5.4 – Le toucher ludique, les chatouilles et les câlins rieurs

Dans une société où le contact physique devient de plus en plus rare, Corinne Cosseron promeut des pratiques telles que les « câlins gratuits«  et le « rire du cœur à cœur ».

La rigologie réintroduit le toucher en le rendant :

• Respectueux et consenti,
• Ludique et progressif,
• Thérapeutique et bienveillant.

3.5.5 – L’éducation émotionnelle et le clown développement personnel

Avec le psychologue et clown Sébastien Perret, Corinne Cosseron nous explique avoir conçu une approche unique mêlant :

• L’identification et l’expression des émotions,
• Le développement personnel à travers le clown,
• L’empathie et la générosité.

Cette formation, indique-t-elle, s’adresse aux rigologues. Elle les aide à mieux comprendre leurs propres émotions pour mieux accompagner les autres.

3.5.6 – Le club de bonheur

Inspirée par les travaux de Lionel Ketchian et la psychologie positive, Corinne Cosseron voit le club de bonheur comme l’aboutissement naturel de la rigologie.

Basée sur des fondements scientifiques, les clubs de bonheur permettent, affirme-t-elle, de :

• Aller au-delà du simple rire,
• Cultiver des émotions positives durables,
• Partager et transmettre le bien-être.

Corinne Cosseron conclut en soulignant que l’ensemble de ces outils, soigneusement sélectionnés et adaptés, vise à développer une approche complète et positive du bien-être, toujours dans un esprit ludique et bienveillant.

3.6 – La méditation du rire

3.6.1 – Le rôle de la méditation du rire dans la rigologie

La méditation du rire est, pour l’auteure, l’élément central de la rigologie.

Corinne Cosseron l’a décrit comme une expérience puissante comparable à une crise de fou rire collective, au pouvoir transformateur : c’est « une pure injection de bonheur« , un « orgasme de joie » écrit-elle.

L’auteure confie d’ailleurs sa passion pour cette pratique qu’elle considère comme l’aboutissement de tout le travail en rigologie.

3.6.2 – Le fonctionnement de la méditation du rire

La méditation du rire consiste à lâcher le mental. Elle produit de nombreux bienfaits scientifiquement prouvés :

• Diminution de la tension artérielle,
• Synchronisation des hémisphères cérébraux,
• Meilleure créativité,
• Réduction du stress,
• Stabilité émotionnelle accrue.

L’objectif est d’arrêter de penser pour atteindre un état de paix intérieure.

3.6.3 – Le fonctionnement d’une crise de fou rire

L’auteure détaille ensuite le mécanisme neurologique du fou rire à travers les trois niveaux du cerveau : lors d’une crise, le cerveau limbique prend le contrôle et coupe temporairement la connexion avec le néocortex. Ce « coup d’État » rend impossible tout contrôle rationnel. C’est ce qui explique pourquoi un fou rire est irrésistible et impossible à arrêter une fois qu’il a commencé.

3.6.4 –  Le lien entre crise de fou rire et méditation du rire

Le rire, poursuit l’auteure, permet d’atteindre rapidement l’état méditatif recherché car il est impossible de rire et penser simultanément.

La détente musculaire et le lâcher-prise sont immédiats, accompagnés d’une décharge émotionnelle bénéfique et d’une libération d’hormones du bien-être, comme les endorphines.

3.6.5 – Comment déclencher une méditation du rire ?

Corinne Cosseron précise que le rôle du rigologue n’est pas de faire rire mais de créer les conditions propices à l’émergence naturelle du rire : confiance, détente et évacuation du stress.

Elle souligne l’importance de la sincérité et de l’authenticité dans ce processus.

3.6.6 – Comment arrêter une méditation du rire ?

L’auteure recommande une durée idéale de 10 minutes, avec un maximum de 15 minutes pour éviter l’épuisement.

Le rire se manifeste par vagues, tant individuelles que collectives. Il est important de respecter ce rythme naturel et de mettre fin à la séance en douceur.

3.6.7 – Les différentes méditations du rire

Corinne Cosseron présente plusieurs approches historiques de méditation du rire :

• Le Rire blanc de France Mondor, technique pionnière mais désuète.
• La méditation du Dr Dhyan Sutorius, plus structurée mais trop rigide.
• La Rose mystique d’Osho, approche plus spirituelle.

La rigologue, quant à elle, préfère une méthode naturelle et peu contraignante, qui met l’accent sur la spontanéité.

3.6.8 – Comment déclencher une crise de fou rire collective

Pour l’auteure, la sincérité est la clé pour déclencher un rire collectif authentique.

Cette dernière partage son expérience avec les « commandos de rire«  et des grands rassemblements, où le rire se révèle hautement contagieux. Créer un climat de confiance et de complicité avec les participants est un élément indispensable, indique-t-elle.

3.7 – L’intégration à long terme

La dernière partie de ce chapitre expose 3 éléments clés qui permettent d’ancrer durablement les bienfaits de la rigologie à sa vie quotidienne.

3.7.1 – La relaxation

L’auteure souligne que la relaxation, initialement absente du yoga du rire, a fini par devenir un moment essentiel des séances.

Ces 5-10 minutes permettent au corps d’intégrer les bienfaits du rire et équivalent à quatre heures de sommeil réparateur.

3.7.2 – La visualisation

Corinne Cosseron décrit la visualisation comme une autosuggestion mentale puissante qui, pratiquée après la relaxation, permet de prolonger les effets positifs de la séance de rigologie. Elle rappelle que le cerveau ne distingue pas une situation vécue d’une situation imaginée.

3.7.3 – Le partage

Le moment de partage final est présenté par l’auteure comme l’élément fédérateur qui distingue chaque groupe et permet au rigologue d’ajuster sa pratique selon les retours des participants.

Chapitre 4 : À qui s’adresse la rigologie

4.1 – Au grand public

Dans le chapitre 4 du livre « Remettre du rire dans sa vie | La Rigologie mode d’emploi« , Corinne Cosseron explique que la rigologie s’adresse à tous sans exception. Elle présente cette discipline comme une pratique de bien-être complète procurant de nombreux bénéfices, tels que :

• La diminution du stress,
• L’amélioration de notre santé physique,
• Une meilleure gestion de nos émotions,
• Des opportunités de développement personnel,
• De meilleures relations sociales et communication.

L’auteure souligne que la rigologie se distingue par son approche ludique et sécurisante : chacun est invité à la pratiquer selon ses capacités.

Elle détaille plusieurs façons de la pratiquer : clubs de rire, ateliers, séances individuelles ou cures. Si la pratique individuelle est possible, la dimension collective reste essentielle.

4.2 – Au domaine de la santé

Corinne Cosseron détaille ensuite les applications de la rigologie dans le domaine de la santé.

4.2.1 – Auprès des patients

L’auteure souligne que la rigologie est particulièrement bénéfique pour :

• Les hospitalisations : réduction du stress et de l’anxiété avant les interventions.
• Les psychothérapies : raccourcissement de leur durée et meilleure expression émotionnelle.
• Les associations de patients : soutien pour les maladies chroniques et création de liens.
• Les maisons de retraite : amélioration du bien-être des résidents et de l’ambiance générale.
• Les institutions pour handicapés : adaptation aux besoins spécifiques et réduction des douleurs.

4.2.2 – Pour le personnel de santé

Corinne Cosseron explique que la rigologie permet aux soignants de :

• Mieux gérer leurs émotions face à la souffrance.
• Maintenir un équilibre entre empathie et détachement.
• Évacuer le stress lié à leur profession.

Elle recommande d’intégrer la rigologie directement dans la formation des professionnels de santé.

4.3 – Au domaine social

4.3.1 – La relation d’aide

L’auteure relate les expériences menées auprès de personnes en difficulté, s’inspirant du Dr Kataria en Inde. Elle souligne que les résultats nécessitent du temps et de la régularité, mais permettent d’améliorer la confiance en soi et de réduire l’isolement. Une assistante sociale témoigne de l’efficacité de cette approche pour favoriser la relation d’aide.

4.3.2 – La réinsertion sociale et professionnelle

L’auteure présente le projet « RIRE » (Réussir l’Insertion en Riant Ensemble), une initiative innovante qui associe théâtre et rigologie pour faciliter la réinsertion.

Elle met en avant les résultats remarquables de cette méthode, qui dépasse en efficacité les approches traditionnelles. Elle rappelle toutefois l’importance d’adopter une vision à long terme.

4.4 – À l’enseignement

Dans cette partie du livre, Corinne Cosseron explore les applications de la rigologie dans le milieu scolaire.

4.4.1 – Les enseignants

L’auteure présente la rigologie comme un outil anti-stress essentiel pour les enseignants. Elle leur permet de :

• Mieux gérer leur voix et leur énergie,
• Améliorer la gestion de leurs émotions,
• Développer leur créativité pédagogique.

4.4.2 – Les élèves

La rigologie, projette l’auteure, pourrait servir de base à des programmes d’éducation émotionnelle adaptés à chaque niveau scolaire, mais ce domaine d’application reste à développer.

4.5 – Aux entreprises

Dans cette partie du livre « Remettre du rire dans sa vie | La Rigologie mode d’emploi« , Corinne Cosseron explique comment la rigologie s’intègre dans le monde de l’entreprise.

• Lors d’événementiels

L’auteure décrit l’utilisation spectaculaire de la rigologie lors d’événements d’entreprise. Elle mentionne que plus d’une centaine de compagnies internationales ont inclus ces interventions dans leurs séminaires et congrès, principalement pour sensibiliser aux bienfaits anti-stress du rire.

• Lors de séminaires

Elle détaille ensuite des applications plus ciblées à travers des séminaires sur mesure :

• La gestion du stress par des techniques faciles à mettre en place,
• Le team-building pour renforcer la cohésion d’équipe,
• La gestion des conflits par l’humour,
• Le management charismatique pour les dirigeants,
• La stimulation de la créativité grâce aux effets neurologiques du rire.

4.6 – Test : quel rigologue ferais-je ?

Au terme de ce chapitre, Corinne Cosseron propose un test d’auto-évaluation afin de déterminer nos aptitudes à devenir rigologue.

Ce test se matérialise par sept questions couvrant différents aspects (sens de l’humour, aisance en public, développement personnel…). Il aboutit à un score indiquant si la personne est naturellement prédisposée à la pratique de la rigologie ou si elle nécessite plus d’entraînement.

Chapitre 5 : Petites histoires de la rigologie

Dans le dernier chapitre du livre « Remettre du rire dans sa vie | La Rigologie mode d’emploi« , Corinne Cosseron partage une série de témoignages illustrant l’impact de la rigologie à travers diverses expériences.

5.1 – La première séance de rire de Corinne Cosseron

Corinne Cosseron revient sur sa première animation de rigologie, réalisée de manière improvisée lors d’une répétition de chorale. À sa grande surprise, la méthode s’est révélée immédiatement efficace, malgré son manque d’expérience.

Cette expérience lui a alors appris une leçon précieuse : l’important est de se lancer, sans trop réfléchir et même sans être parfaitement préparé, car c’est sur le terrain que l’on apprend le mieux et que la confiance se développe.

5.2 – Martine, la première inscrite au club de rire de Frontignan

L’histoire suivante raconte le parcours touchant d’une veuve qui, après quatre ans sans rire, retrouve progressivement sa joie de vivre grâce au club. Ce cas illustre la faculté du rire, parfois, à resurgir parfois de façon soudaine et complète.

5.3 – Les premiers rigologues experts

Corinne Cosseron décrit ensuite l’évolution de la formation, qui est passée de deux jours à un cursus complet d’un an. Elle souligne l’engagement remarquable des premiers participants, prêts à faire d’importants sacrifices pour cette formation pionnière.

5.4 – Les histoires d’Aurélie et Suzanne

L’auteure poursuit ses récits en évoquant deux cas qui l’ont marquée, parce qu’ils témoignent plus que jamais des bienfaits thérapeutiques de la rigologie. Il s’agit de l’expérience de :

• Aurélie, une jeune femme dépressive hospitalisée en psychiatrie, pour qui les séances hebdomadaires sont devenus un réel soutien thérapeutique.
• Suzanne, une patiente souffrant d’une maladie pulmonaire, qui, grâce au rire, découvrit une liberté respiratoire jamais atteinte auparavant.

5.5 – Des patients devenus praticiens

L’auteure partage aussi des exemples inspirants de patients devenus praticiens :

• Dominique, un parkinsonien, qui anime maintenant plusieurs séances hebdomadaires auprès d’autres malades.
• Ève, Christine, Martine et Irène : quatre femmes atteintes de cancer, qui ont transformé leur expérience grâce à la rigologie et l’utilisent maintenant comme outil de résilience pour d’autres malades.

5.6 – Deux récits de transformation personnelle

Ces histoires illustrent le pouvoir transformateur de la rigologie. Celle de :

• Marcelle, une femme n’ayant « jamais ri » qui découvre l’amour, le rire et la joie grâce à la confiance acquise pendant ses séances.
• Stella, une Brésilienne qui, pendant un an, a appris le français pour se former à la rigologie, avant de développer cette pratique dans son pays.
• Plusieurs situations qui témoignent de la diversité des applications de la rigologie

5.7 – Divers exemples d’applications de la rigologie

La fin du livre « Remettre du rire dans sa vie | La Rigologie mode d’emploi » témoigne de la polyvalence, de la diversité et du potentiel transformateur de la rigologie à travers plusieurs histoires vraies :

• L’intégration de la rigologie dans la police nationale au Bénin : un ministre béninois a introduit la rigologie pour améliorer le bien-être et la cohésion au sein des forces de l’ordre.
• Le renforcement des liens d’équipe en entreprise : des interventions auprès d’entreprises comme Manessens démontrent son efficacité pour souder les équipes.
• Des formations professionnelles spécifiques : la rigologie s’adapte aux besoins particuliers de professions comme les comptables ou les juristes.
• Des ateliers pour agriculteurs : ces ateliers offrent aux agriculteurs une occasion de se recentrer et de s’accorder des moments pour eux.
• Des séances en maison de retraite : ces interventions, à destination des résidents du personnel soignant et des familles, favorisent un climat de bien-être partagé.
• L’histoire de Monsieur Hubert : à 92 ans, ce participant a prouvé qu’il n’est jamais trop tard pour apprendre à rire et s’émerveiller.

Ces récits mettent en lumière la capacité de la rigologie à toucher un public pluriel, quel que soit l’âge, la condition ou la situation des participants, ainsi que son impact positif pour améliorer le bien-être individuel et collectif dans des environnements très différents.

Conclusion

En conclusion, Corinne Cosseron rappelle avec humour que lire sur la rigologie ne remplace en rien la pratique du rire. Elle insiste sur le caractère vivant et en constante évolution de cette discipline, qui s’enrichit régulièrement d’approches nouvelles et complémentaires telles que la Biodanza® ou le Rio Abierto®.

Pour clore son ouvrage, la rigologue propose un exercice pratique mêlant relaxation et visualisation guidée, invitant le lecteur à expérimenter immédiatement par lui-même les bienfaits du rire. Elle démontre ainsi que la véritable essence de la rigologie ne réside pas dans les concepts théoriques, mais dans son application concrète au quotidien.

Annexes

Dans la partie annexe de son livre « Remettre du rire dans sa vie | La Rigologie mode d’emploi« , Corinne Cosseron présente l’organisation et le fonctionnement institutionnel de la rigologie, plus précisément :

• L’École Internationale du Rire : fondée en 2002, l’école Internationale du Rire est le seul organisme français agréé par la Dr Kataria School of Laughter Yoga, avec une équipe d’experts dans différents domaines que liste ici Corinne Cosseron.
  
• La Charte éthique de l’École Internationale du Rire : cette charte détaille les engagements professionnels des rigologues certifiés, notamment le non-dogmatisme, le respect et la bienveillance.
  
• Les Rires d’or : l’école remet chaque année, depuis 2003, une distinction – le Rire d’or – à une personnalité ayant contribué au développement du rire thérapeutique.
  
• Le Rassemblement International des Rieurs® (RIR) : cet événement annuel repose sur des activités gratuites autour du rire, incluant le Plus Grand Éclat de Rire.
  
• Le portail international du rire thérapeutique : une plateforme multilingue qui permet aux rigologues professionnels du monde entier d’échanger.
  
• Le Rigolo’Mag : premier magazine professionnel du secteur, diffusé par mail à 2500 abonnés.
  
• Les références de l’École Internationale du Rire : l’école bénéficie d’une large couverture médiatique et intervient auprès de nombreuses entreprises.
  
• La formation à la rigologie : le cursus de formation forme des professionnels de la relation d’aide. Il se déroule durant une année minimum. Il combine 30 % de théorie (bases scientifiques de la rigologie) et 70 % de pratique (travail corporel, éducation émotionnelle, clown développement personnel, animation de groupes, yoga du rire, sophrologie ludique, ludothérapie, méditation du rire, développement de l’humour, toucher ludique et danse touch, ateliers pratiques, se présenter, interventions en entreprises et milieu professionnel spécifique, happenings, supervision…).

Conclusion de « Remettre du rire dans sa vie | La Rigologie mode d’emploi » de Corinne Cosseron

1. Trois idées clés du livre « Remettre du rire dans sa vie | La Rigologie mode d’emploi« 

Idée n°1 : Le rire est un remède naturel scientifiquement prouvé

S’appuyant sur de nombreuses recherches scientifiques, de Freud au Dr Kataria, Corinne Cosseron démontre les multiples vertus thérapeutiques du rire : libération d’endorphines, renforcement du système immunitaire, réduction du stress et de l’anxiété.

La rigologue souligne particulièrement son impact sur la santé mentale, citant notamment que seuls 15 % de nos rires sont provoqués par des situations réellement drôles, les 85 % restants naissant des interactions sociales, essentielles à notre bien-être.

Idée n°2 : La rigologie propose une approche holistique et innovante de développement personnel

Alliant yoga du rire, sophrologie ludique, clown-thérapie et psychologie positive, la rigologie offre une méthode unique qui harmonise corps, esprit et émotions.

L’auteure a développé cette discipline en réponse au déclin inquiétant du rire dans notre société moderne, proposant un cadre structuré où le rire devient un outil de transformation personnelle. Cette approche permet notamment de rééduquer notre diaphragme, véritable messager entre nos différents « cerveaux », et de restaurer notre fluidité émotionnelle.

Idée n°3 : La rigologie est accessible à tous pour réveiller notre capacité naturelle au rire et notre joie de vivre au quotidien

À travers des techniques progressives comme la méditation du rire, les jeux thérapeutiques et les visualisations positives, Corinne Cosseron nous guide vers une reconnexion avec notre capacité naturelle à rire. Elle démontre, à travers de nombreux témoignages, que cette pratique s’adapte à tous les publics, des entreprises aux hôpitaux, en passant par les écoles et les maisons de retraite, et apporte des résultats tangibles quelle que soit la situation initiale.

2. Ce que la lecture « Remettre du rire dans sa vie | La Rigologie mode d’emploi » vous apportera

« Remettre du rire dans sa vie » est un ouvrage complet et savamment équilibré entre théorie et pratique pour vous faire découvrir la discipline originale et joyeuse – mais pas moins sérieuse – qu’est la rigologie.

Cette lecture suscite la curiosité et nous invite tous à réveiller notre joie de vivre ! Elle traite de façon approfondie un vaste panel de sujets autour du rire et de ses bienfaits :

• Des aspects théoriques fondés sur des bases scientifiques solides qui vous aideront à comprendre les bénéfices de la rigologie sous un angle rationnel.
• Une approche pratique et progressive qui vous permettra d’expérimenter ces bienfaits dans la réalité, de façon ludique et divertissante.
• De nombreux témoignages et exemples d’application qui vous inspireront pour intégrer ces techniques dans votre vie personnelle et professionnelle.

Points forts :

• Une approche complète et bien documentée du rire thérapeutique.
• Des exercices pratiques et accessibles à tous.
• De nombreux témoignages inspirants.
• Une base scientifique solide.

Points faibles :

• Certaines parties théoriques peuvent paraître un peu longues pour les lecteurs pressés d’expérimenter la pratique.

Ma note :

★★★★★

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