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Résumé de « Climat : Comment éviter un désastre » de Bill Gates : un essai original du milliardaire étasunien dans lequel celui-ci propose ses solutions techniques et politiques pour sortir de la crise du changement climatique.
Par Bill Gates, 2021, 405 pages.
Titre original : « How to Avoid a Climate Disaster? » (2021)
Chronique et résumé de « Climat : Comment éviter un désastre » de Bill Gates
Introduction
Bill Gates explique qu’il a commencé à s’intéresser au changement climatique à partir de son action au sein de la Fondation Gates, une initiative philanthropique traitant les questions de santé et d’éducation dans le monde entier.
C’est en Afrique qu’il a remarqué le manque d’accès à l’électricité pour des besoins de base (cuisine, éclairage) et qu’il s’est rendu compte « à quel point l’énergie est essentielle pour la civilisation moderne » et l’amélioration des conditions de vie.
2006
En 2006, des scientifiques lui ont fait prendre conscience de l’urgence de la question climatique. Il s’est mis à se pencher plus sérieusement sur le problème et en a conclu que nous devons :
- Atteindre zéro émission ;
- Utiliser les sources d’énergies renouvelables existantes ;
- Concevoir et déployer de nouvelles sources pour faire la différence et atteindre zéro.
2015
Ce n’est qu’en 2015 qu’il a vraiment pris la décision de s’investir plus concrètement, suite à une demande qui lui a été faite par le président français de l’époque, François Hollande, en amont de la COP21 à Paris.
Afin de rassembler des investisseurs privés, Bill Gates a créé la Breakthrough Energy Coalition (plus tard rebaptisée juste Breakthrough Energy) qui a permis de réunir des fonds pour la recherche sur les énergies vertes.
2019
2019 marque une autre date majeure : la pandémie de COVID-19 a presque totalement immobilisé le monde pendant plusieurs mois. Pourtant, le milliardaire constate que cet arrêt massif des transports n’a entraîné qu’une réduction de 5 % des émissions de gaz à effet de serre.
Pour Bill Gates, c’est la preuve qu’il nous faut des solutions innovantes pour parvenir à zéro émission carbone. Il espère aider le monde à atteindre cet objectif par tous les moyens possibles.
Un message crédible ?
Finalement, l’entrepreneur admet être un « messager imparfait ». En effet, il a fondé sa richesse en développant une entreprise hautement gourmande en carbone.
Comment se « rattrape-t-il » ? Il achète des « compensations carbone ». Par ailleurs, il défend l’idée selon laquelle ses investissements dans les énergies propres contribuent également à une sorte de compensation.
1 — Pourquoi zéro ?
Pourquoi est-il crucial d’arriver à zéro émission de carbone, et pas seulement réduire les émissions ?
Pour Bill Gates, il faut s’appuyer sur les faits et les hypothèses suivants :
- Le carbone réchauffe l’atmosphère de façon durable.
- Or, les gaz à effet de serre proviennent de la combustion des énergies fossiles.
- Toutefois, il est peu probable que nous puissions arrêter complètement de les utiliser.
Conclusion ? Nous devrions arriver à « zéro émission net », c’est-à-dire à un état où nous émettons encore du carbone, mais que nous évitons de le rejeter dans l’atmosphère.
Raisons et conséquences du réchauffement climatique : rappels
Le milliardaire revient ensuite sur les grands principes scientifiques du réchauffement climatique. Il rappelle que plusieurs gaz — et non seulement le CO2 (qui est certes le plus important) — sont à l’origine du problème. Ces gaz créent de la chaleur ou plutôt amplifient les effets de la chaleur naturellement distribuée par le soleil.
Les premiers effets majeurs de ce réchauffement sont l’augmentation des canicules et des tempêtes. Mais ce n’est pas tout : il faut aussi prendre en compte l’accroissement des feux de forêt et l’élévation du niveau de la mer (due à la fonte des glaciers). Ces effets auront des conséquences sur la biodiversité (faune et flore).
À un niveau sanitaire et économique, les sécheresses pourraient affecter l’approvisionnement alimentaire mondial, entraînant une hausse des prix des denrées alimentaires. Le bétail sera moins productif et le poisson deviendra plus rare.
Bref, le réchauffement climatique entraîne une série dramatique d’effets en chaîne, qui finiront par se produire simultanément.
Bill Gates prend quelques exemples concrets et établit des scénarios réalistes de ce qui pourrait se passer pour des agriculteurs du Nebraska et de l’Inde, notamment.
Finalement, il compare la dangerosité de ce problème avec la pandémie (il en dit plus à ce sujet dans la postface — voire plus loin).
2 — Les difficultés qui nous attendent
L’objectif zéro émission carbone est-il vraiment réaliste ? Pour Bill Gates, oui, mais à condition d’être clair sur les défis qui nous attendent.
La dépendance au pétrole
Tout d’abord, nous devons prendre conscience de notre consommation de combustibles fossiles. Mais pour rappel, le pétrole n’est pas seulement utilisé pour le chauffage et les transports. Il se retrouve aussi par exemple dans :
- Le plastique ;
- L’asphalte ;
- L’acier ;
- Les tissus synthétiques.
Nous sommes accros au pétrole parce qu’il est pratique et peu coûteux.
Défi : comment passer des énergies sales aux énergies propres ?
La consommation d’énergie augmente dans le monde entier, tant dans les pays en développement que dans les pays riches. En soi, c’est positif, selon Bill Gates, puisque cela signifie qu’il y a une croissance économique et une amélioration des conditions de vie des gens.
Toutefois, nous devons apprendre à remplacer les énergies « sales » par des énergies « propres ». Et nous devons le faire vite, même si nous ne devons pas nous leurrer : la transition ne se mettra pas en place du jour au lendemain. Difficile de faire bouger un secteur économique d’une telle ampleur !
Et la politique des États-Unis n’aide pas. Pourquoi ? Simplement parce qu’elle n’est pas axée sur le changement climatique et ne dispose donc pas des outils pour le combattre. En outre, elle manque de vue à long terme et le sentiment d’urgence fait défaut.
En fait, beaucoup trop peu de gens considèrent le changement climatique comme une menace existentielle, et beaucoup pensent aussi que les outils et la technologie dont nous disposons actuellement sont suffisants pour le gérer. Ce qui, pour Bill Gates, est une double erreur.
3 — Cinq questions à poser dans toute discussion sur le climat
Le milliardaire considère qu’il y a 5 questions essentielles pour mener une discussion sur le changement climatique qui prennent en compte toutes les données existantes.
Première question : De quelle portion de ces 52 milliards parlons-nous ?
Réduire ce volume est l’objectif principal. Bill Gates propose pour commencer un programme qui permettrait de réduire les émissions de 17 millions de tonnes chaque année. Ce n’est pas beaucoup (seulement 0,03 %), mais c’est déjà important.
Deuxième question : Que prévoyez-vous pour le ciment ?
À nouveau, l’entrepreneur rappelle que les émissions ne proviennent pas que des véhicules.
En fait, la production de ciment, d’acier et de plastique représente 31 % de la production de gaz à effets de serre, ce qui est beaucoup plus que tous les transports réunis (16 % au total) !
Troisième question : De quelle quantité d’énergie parlons-nous ?
Qu’en est-il de l’électricité ? L’unité de base pour calculer l’électricité est le watt. Un watt est un flux d’énergie un peu comme un robinet, qui produit un certain nombre de tasses d’eau chaque seconde.
Nous devons réfléchir au nombre de watts que nous utilisons pour entretenir nos maisons (kilowatts), nos villes (gigawatts), nos pays (centaines de gigawatts).
Quatrième question : De quel espace avons-nous besoin ?
La Terre étant limitée en terre et en eau, la quatrième question à se poser est celle de l’espace nécessaire à une source d’énergie donnée — ou de la « densité de puissance » en termes de nombre de watts par mètre carré.
La densité de puissance des combustibles fossiles est élevée, ce qui explique en partie leur demande, tandis que les alternatives telles que l’énergie éolienne et l’énergie du bois se situent à l’extrémité inférieure du spectre.
Bill Gates explique que ce chiffre ne rend pas une source meilleure ou pire qu’une autre, mais qu’il s’agit simplement d’un facteur essentiel dans toute discussion sur l’énergie.
Cinquième question : Combien cela va-t-il nous coûter ?
Comme nous l’avons vu, il est très difficile de passer des combustibles fossiles parce qu’ils sont bon marché. C’est pourquoi, soutient Bill Gates, nous avons tant de mal à considérer les dommages causés à l’environnement lorsque nous en calculons les coûts d’utilisation des énergies « sales ».
Il faut pourtant trouver un moyen de prendre en compte ce coût environnemental. Pour ce faire, le raisonnement de l’auteur est le suivant.
- Si vous remplacez un combustible fossile par une source d’énergie verte aujourd’hui, cela va certainement vous coûter de l’argent.
- Appelons donc la différence de coût entre la solution « sale » et la solution « propre », la « prime verte ».
La question est alors de savoir, pour tout un chacun (États, entreprises, particuliers) si cela vaut la peine de payer ce surcoût et — surtout — s’il est possible de le diminuer, afin que le pétrole et ses dérivés deviennent plus chers que les solutions vertes.
La plupart du temps, les pays riches sont en mesure de payer les primes vertes. Mais les pays pauvres, eux, peuvent ne pas le faire. L’objectif consiste donc bien à réduire suffisamment les primes vertes pour que tout le monde puisse acquérir et utiliser les solutions les plus vertueuses.
Dans les 4 chapitres qui suivent, l’auteur examine point après point les principales catégories d’activités humaines qui créent des gaz à effet de serre. Pour chacune d’entre elles, il regarde ce qu’il est possible de faire pour atteindre l’objectif de zéro émission et réduire les primes vertes.
4 — Le rôle crucial de l’électricité
Il commence par l’électricité, qui représente environ un quart des émissions annuelles de carbone.
Même si ce n’est pas la plus grande part, ce qui rend l’électricité particulièrement importante, c’est qu’elle peut aider à fournir de l’énergie sans carbone pour d’autres activités, telles que les transports ou la production de choses. C’est pourquoi elle joue un rôle particulier dans l’obtention de zéro émission.
Bien que l’électricité ne fasse partie de la vie américaine que depuis le début du XXe siècle, elle est devenue omniprésente et bon marché. La production d’électricité sans carbone peut se faire avec seulement une petite prime verte aux États-Unis : en moyenne, environ 18 $ par mois par maison.
Dans les pays qui ont moins de sources d’énergie renouvelable pour produire de l’électricité, la prime sera plus élevée. Par exemple, au cours des dernières décennies, la Chine a fait baisser le prix de l’électricité, mais seulement en s’appuyant sur des centrales au charbon.
Les principales raisons d’une prime verte sur l’électricité sont que les combustibles fossiles sont si bon marché (grâce aux subventions gouvernementales) et que les sources vertes alternatives peuvent ne pas être constantes. La plupart des énergies vertes dépendent de phénomènes naturels comme le soleil et le vent, et leur capacité à produire de l’énergie varient en fonction des saisons et que ce soit la nuit ou le jour.
Produire de l’électricité sans carbone
À ce jour, l’énergie nucléaire fournit de loin la plus grande source d’énergie sans carbone. Cependant, il s’accompagne de ses propres risques et problèmes, tels que la façon de stocker l’uranium usé.
La technologie d’aujourd’hui utilise la fission ; cependant, la technologie de fusion nucléaire (si nous pouvons la développer) résoudrait certains de ces problèmes parce qu’elle utilise de l’hydrogène, qui est abondant, et que la radioactivité de ses déchets se dissipe beaucoup plus rapidement.
L’utilisation de sources d’énergie éolienne et géothermique offshore est également prometteuse, mais chacune fait face à ses propres obstacles.
Stocker l’électricité
En outre, le stockage de l’électricité deviendra plus important en raison de la nature inconstante des sources vertes mentionnées ci-dessus. Les batteries sont un moyen de stocker de l’énergie. Et, bien qu’il soit difficile d’améliorer la conception lithium-ion, diverses alternatives actuellement testées pourraient apporter des améliorations modestes. Les plus utiles d’entre elles sont les batteries « à l’échelle du réseau » pour alimenter les villes en période de ralentissements saisonniers.
L’hydroélectricité pompée est une autre méthode de stockage : une pompe envoie de l’eau vers le haut d’une colline pour la stocker lorsque l’électricité est abondante, et un interrupteur libère l’eau pour revenir vers le bas et produire de l’électricité en cas de besoin. Une idée similaire appelée stockage thermique chauffe un milieu de stockage et libère la chaleur en cas de besoin.
La capture du carbone gagnera en importance à l’avenir. Une technologie existante appelée capture ponctuelle permet la capture du dioxyde de carbone concentré des plantes qui l’émettent lors de la combustion de combustibles fossiles. Cependant, l’équipement est cher et les compagnies d’électricité n’ont aucune incitation à l’utiliser.
Autres innovations
Plus difficile, mais potentiellement plus prometteuse est la capture directe de l’air (DAC), qui élimine le carbone de l’air libre, n’importe où. Cependant, étant donné que le carbone n’est pas concentré comme dans la capture ponctuelle, le DAC est moins efficace — et le stockage du carbone capturé présente un autre défi. Pourtant, Gates pense que la capture du carbone sera importante pour obtenir zéro émission.
Enfin, nous pouvons simplement utiliser moins d’énergie. Gates en est venu à voir l’importance de cela lors de l’examen de la densité de puissance et de la réalisation de la quantité de terre et d’eau dont les sources d’énergie propres auraient besoin. Quelque chose appelé « déplacement de charge » pourrait aider. Cela implique de produire de l’électricité en dehors des heures de pointe, quand c’est le moins cher, pour une utilisation ultérieure. Actuellement, nous le générons à la demande, lorsque le coût est élevé.
5 — Comment nous fabriquons les choses
La fabrication de matériaux tels que le béton, l’acier et le plastique contribuent à hauteur de 31 % aux 51 milliards de tonnes annuelles de gaz à effet de serre.
Bill Gates examine la façon dont chaque produit crée du carbone.
L’acier, le béton et le plastique
Pour fabriquer de l’acier, il faut chauffer le minerai de fer avec un type de charbon appelé coke. Or ce produit libère du carbone, et tout particulièrement le dioxyde de carbone.
De façon similaire, la fabrication du béton implique de chauffer des matériaux qui émettent du dioxyde de carbone.
Avec les plastiques, le résultat est le même. Ici, toutefois, la moitié du carbone demeure dans le matériau fini.
Calculer les primes vertes
Pour déterminer les primes vertes sur ces matériaux, Bill Gates propose d’examiner les 3 étapes de production qui libèrent des gaz à effet de serre.
- La production d’électricité qui sert, à son tour, à produire tous ces objets (c’est bien pourquoi, dans le chapitre précédent, Bill Gates a tenu à insister sur l’importance de l’électricité). Pour diminuer les primes vertes de ce côté, il faut donc se référer au chapitre antérieur.
- Les processus de fabrication exigent non seulement de l’électricité, mais aussi du chauffage (voir le chapitre 7).
- La libération d’autres gaz à effet de serre au cours des autres processus de production. Malheureusement, la technologie d’aujourd’hui n’offre aucun moyen pratique d’éviter ces émissions. La seule option possible, pour Bill Gates, consiste en la capture du carbone. Mais c’est une solution coûteuse qui augmenterait les primes vertes de ces produits.
Le béton présente assurément le cas le plus compliqué. L’auteur montre que la prime verte peut s’élever ici à 140 %. Seule une réduction des émissions est envisageable actuellement.
2 solutions innovantes sont discutées :
- La capture de dioxyde de carbone pendant le processus de fabrication du béton ;
- La combinaison du CO2 émis par les centrales électriques avec de l’eau de mer afin de créer du ciment.
6 — La culture et l’élevage
19 % des émissions mondiales annuelles sont dues à la culture et à l’élevage.
Se nourrir
L’innovation en matière alimentaire a parfois mauvaise presse, mais Bill Gates rappelle que les progrès en ce domaine ont permis, en un demi-siècle, d’éviter des famines et de faire croître rapidement la population.
À titre d’exemple, l’auteur cite une nouvelle souche de blé appelée « semi-naine », développée par le lauréat du prix Nobel Norman Borlaug, qui a permis d’accroître considérablement les rendements.
En 2100, la population mondiale atteindra 10 milliards, si l’on croit les projections de l’ONU. Il s’agit d’une augmentation significative. En outre, de nombreuses régions du monde atteignent un niveau de prospérité, ce qui crée de nouveaux besoins.
En effet, la prospérité entraîne généralement une augmentation de la consommation de viande. Impossible, pour autant, de continuer à élever et cultiver comme nous ne le faisions jusqu’à maintenant.
Pourquoi ? Car tous les animaux émettent des gaz et des déchets qui contribuent aux gaz à effet de serre. Et c’est sans compter sur toute la chaîne de production elle-même.
Alors, comment réduire les émissions issues de la culture et de l’élevage ?
Afin de diminuer les taux de méthane et d’oxyde nitreux produits par les animaux, des innovations biotechnologiques (modification des races bovines, par exemple) peuvent être réalisées.
Autre solution : la viande végétale. Des entreprises comme Beyond Meat et Impossible Foods produisent des substituts de viande de haute qualité. Bien que leurs primes vertes soient encore élevées, elles devraient baisser au fil du temps.
Plus original encore : la culture de viande en laboratoire (à partir de cellules de viande réelles) est déjà bien avancée. Cependant, ici encore, le coût d’acquisition de ces produits est prohibitif.
Le gaspillage alimentaire
Nous devons réduire considérablement le gaspillage alimentaire. Aux États-Unis, 40 % de la nourriture est gaspillée !
Bon à savoir : la pourriture des aliments « produit suffisamment de méthane pour provoquer jusqu’à 3,3 milliards de tonnes de dioxyde de carbone chaque année (dans le monde) ».
Bill Gates est réfractaire aux engrais synthétiques servant à augmenter les rendements des cultures et les approvisionnements alimentaires, car ils peuvent provoquer des gaz à effet de serre (via l’azote qu’ils contiennent, essentiellement, mais aussi à cause du transport).
La déforestation
L’agriculture représente 70 % des émissions de gaz à effet de serre dans cette catégorie ; les 30 % restants proviennent de la déforestation.
Une grande partie de ce problème doit être traité dans la forêt amazonienne. Actuellement, la création de pâturages dans les zones boisées du Brésil est l’une des causes principales de la déforestation. C’est un autre argument pour diminuer notre consommation de viande !
En outre, la déforestation libère des doses énormes de carbone emprisonné dans les arbres et les sols.
Selon l’auteur, il est urgent que les politiciens s’emparent du problème et créent des incitations politiques et économiques pour mettre fin à la déforestation.
La plantation d’arbres un peu partout sur la planète peut aider à compenser localement les émissions de gaz à effet de serre. Toutefois, ce n’est pas vraiment une solution pratique, selon Bill Gates. En effet, la quantité de terres qu’il faudrait dégager pour créer une différence significative serait trop importante et entrerait en compétition avec les autres besoins (alimentaire, transport, etc.).
7 — Comment nous nous déplaçons
Le transport représente 16 % des émissions annuelles totales de gaz à effet de serre.
Avant d’aller plus loin, saviez-vous que :
- L’essence a plus de puissance qu’une grenade à main ou qu’un bâton de dynamite ?
- Qu’elle coûte moins cher que le lait et le jus d’orange (aux États-Unis) ?
Si vous savez cela, vous comprendrez pourquoi l’essence est le combustible « roi », celui qui domine actuellement tous les autres.
5 catégories de transport
L’auteur décompose le transport en 5 catégories :
- Voitures particulières (47 %) ;
- Bennes à ordures, bus et semi-remorques (30 %) ;
- Cargots et paquebots (10%) ;
- Avions (10 %) ;
- Autres (3 %).
Il montre que les plus grandes émissions de gaz à effets de serre proviennent des voitures particulières. C’est donc cette catégorie qu’il faut cibler en particulier.
Bill Gates examine ensuite chaque catégorie et calcule les primes vertes de chacune d’entre elles.
Les alternatives aux combustibles fossiles
Selon lui, il existe 2 options pour remplacer les combustibles fossiles.
- Utiliser des sources d’énergie alternatives. C’est le cas des voitures électriques. Cependant, la prime verte reste élevée (en moyenne 1 200 $).
- Employer du carbone provenant de matériaux préexistants dans l’environnement pour fabriquer des carburants alternatifs. C’est le cas de l’éthanol, fabriqué à partir de cultures comme le maïs et la canne à sucre. Il n’est toutefois pas totalement neutre au niveau des émissions. En outre, la solution des carburants alternatifs n’est viable qu’à condition de réduire les terres consacrées à la production alimentaire.
Autre solution : les carburants provenant de la biomasse. Ils sont prometteurs, même s’ils restent trop chers actuellement. Constitués de déchets et de sous-produits, ils ont l’avantage de ne pas menacer les cultures alimentaires.
En outre, si les chercheurs et ingénieurs parviennent à fabriquer du « drop in carburant » directement utilisables, les voitures n’auraient pas besoin d’être modifiées et il serait possible de distribuer le carburant par le biais de pipelines et d’autres systèmes déjà existants.
Que faire pour réduire les émissions dues aux transports ?
Le milliardaire américain propose 4 pistes d’action :
- Utiliser moins de carburant et encourager des modes de transport plus sobres en carbone, comme le vélo ;
- Réduire les émissions dues à la production des voitures elles-mêmes (acier, plastique, etc.) ;
- Améliorer le rendement énergétique des transports ;
- Employer l’électricité et les carburants de substitution au lieu des combustibles fossiles.
Selon Bill Gates, ce dernier point est le plus important. Mais tout l’enjeu consiste à trouver le moyen de réduire les primes vertes. Il a bon espoir concernant les véhicules électriques, à condition que les pouvoirs publics adoptent les bonnes politiques.
En ce qui concerne les carburants alternatifs, les primes ne peuvent baisser que si nous permettons à la R&D (recherche et développement) de faire son travail.
8 — Le chauffage et la climatisation
Un nouveau chiffre : 7 % des émissions mondiales annuelles proviennent du refroidissement et du chauffage de nos maisons et de nos bureaux.
Les climatiseurs
Les climatiseurs représentent la plus grosse part de la consommation d’électricité dans les foyers étasuniens. Mais ce n’est pas tout : les projections montrent que l’utilisation mondiale de la climatisation augmentera au cours des prochaines décennies. Selon les prévisions :
« Les climatiseurs consommeront autant d’électricité que toute la Chine et l’Inde actuellement. » (Climat : Comment éviter un désastre, Chapitre 8)
Il est donc essentiel de les faire fonctionner avec de l’électricité propre. D’accord, mais comment ?
Une solution simple — quoiqu’insuffisante — consiste à acheter un équipement efficace. Souvent, nous ne connaissons pas les alternatives plus économes qui s’offrent à nous et nous achetons des dispositifs peu efficients.
Autre piste de recherche : changer de liquide de refroidissement. Actuellement, les gaz utilisés (gaz F) sont nocifs pour l’environnement, notamment à cause des fuites. Il est donc impératif de développer des substituts inoffensifs à ce liquide de refroidissement.
Le chauffage
Le problème est plus complexe, en raison de l’utilisation massive des combustibles fossiles dans ce domaine. Ici, la solution proposée par Bill Gates consiste — comme pour les voitures particulières — à électrifier autant que possible le chauffage et utiliser des carburants verts pour le reste.
Un élément clé de la solution, selon l’auteur, consiste à remplacer le chauffage et la climatisation par des pompes à chaleur.
Celles-ci fonctionnent sur le même principe que les réfrigérateurs : les pompes font circuler un réfrigérant spécial dans une boucle à travers la machine. Au fur et à mesure que la pression change, le réfrigérant absorbe la chaleur à un endroit et la décharge à un autre.
En hiver, la pompe à chaleur chauffe nos maisons, tandis qu’en été, elle les refroidit !
Les politiciens devraient encourager leur usage et créer des incitations pour diminuer la prime verte de ces dispositifs. Il en va de même pour les carburants alternatifs. Il faut inciter les personnes qui se servent de chaudières à utiliser le plus rapidement possible ce type de matériau.
Lutter contre les émissions de gaz à effet de serre dans tous ces domaines (électricité, construction, alimentation, transports, chauffage) ne va pas être simple. Pour Bill Gates, nous devons développer de nouveaux outils nous permettant de réduire les primes vertes dans chaque catégorie.
Encore une fois, cela passe — selon l’auteur — par l’innovation.
9 — S’adapter à un monde plus chaud
Comme le développement de ces technologies prendra du temps, Bill Gates se demande ce que nous pouvons déjà faire, aujourd’hui, pour nous adapter aux effets du changement climatique.
Il relate l’histoire de la famille Talam au Kenya, qu’il a rencontrée grâce à son travail au sein de la fondation Bill & Melinda Gates. Au départ, les Talam avaient une petite ferme, sur laquelle ils cultivaient du maïs et élevaient une vache. Peu à peu, ils ont augmenté leurs profits grâce à l’implantation d’une usine et à une formation qui leur a été offerte.
Pourtant, le changement climatique risque bien de nuire à tous leurs efforts. Les sécheresses et les inondations pourraient bien suffire à les ramener dans leurs conditions initiales de pauvreté.
Alors, que faire ? Que faire pour ces personnes qui n’ont pas contribué au réchauffement climatique, mais qui en subissent les effets de plein fouet ? Que faire pour éviter que se creuse encore davantage l’écart entre les pays riches et les pays pauvres ?
Le milliardaire rappelle sa contribution à la Commission mondiale sur l’adaptation au changement climatique.
Tout d’abord, les recommandations visent avant tout le développement de nouvelles technologies.
Par exemple, un groupe de recherche agricole appelé CGIAR a contribué au développement de nouvelles souches de maïs et de riz plus résistantes. Ainsi, dans certaines régions de l’Inde sujettes aux inondations, les agriculteurs cultivent du « riz de plongée », une nouvelle variété capable de survivre sous l’eau pendant deux semaines.
La Commission recommande également de se concentrer sur les personnes les plus vulnérables, telles que les femmes, en leur offrant des formations et en s’efforçant de garantir leurs droits.
Enfin, la Commission invite les responsables de ces pays à prendre des décisions politiques qui tiennent compte du changement climatique.
De façon plus générale, l’adaptation au changement climatique passe par 3 réflexions :
- Réduire les risques avant les événements ;
- Fournir des services d’urgence pendant les événements ;
- Se rétablir après eux.
4 étapes principales pour diriger les efforts en ce sens
- Les villes doivent se développer différemment, plus intelligemment que par le passé : les urbanistes ont besoin des dernières informations et de la modélisation pour prendre des décisions de construction judicieuses sur des choses simples (mais importantes) comme la hauteur de la construction d’une digue ou d’un pont.
- La préservation et la protection des zones naturelles comme les zones humides sont cruciales car elles sont une défense naturelle contre les événements météorologiques.
- Le développement d’un plus grand nombre de sources d’eau potable sera essentiel à mesure que les réservoirs naturels se dessèchent ou deviennent pollués. Cela pourrait impliquer de filtrer le sel de l’eau de mer ou de convertir l’humidité de l’air en liquide.
- Plus de financement est nécessaire : nous devons faire preuve de créativité pour rendre les investissements dans ces domaines attrayants pour les investisseurs privés ; en ce moment, ils ne voient pas de réel rendement pour les années à venir.
Certains scénarios d’adaptation comprennent des mesures drastiques. Ils ne sont légitimes qu’en cas de force majeure. La géo-ingénierie est l’une de ces mesures. Il s’agit d’un type de technologies controversé qui vise à modifier artificiellement le climat ou les océans.
Parmi les innovations de géo-ingénierie, il existe par exemple des projets de création d’un nuage de minuscules particules pour bloquer la lumière du soleil pendant une courte période.
Bill Gates écrit :
« Il viendra peut-être un jour où nous n’aurons pas le choix. Il est préférable de se préparer pour ce jour-là dès maintenant. » (Climat : comment éviter un désastre, Chapitre 9).
10 — L’importance des politiques gouvernementales
À partir de ce chapitre, le milliardaire change de registre. Il passe de la discussion sur la technologie à l’examen des politiques gouvernementales. Son but ? Voir, bien sûr, comment elles peuvent nous aider à atteindre zéro émission. Bill Gates centre son attention sur la politique étasunienne.
Certaines lois fédérales et autres mesures publiques ont été efficaces par le passé et il y a donc moyen d’agir à ce niveau. Au niveau des États, plusieurs administrations sont parvenues à créer des politiques audacieuses qui affectent positivement la consommation d’énergies propres.
À tous les niveaux de pouvoir, les gouvernements peuvent donc stimuler le passage aux énergies renouvelables, et cela grâce à de nombreux leviers politiques.
En premier lieu, ils peuvent investir dans la R&D (recherche et développement) dans des domaines où les entreprises privées n’ont pas d’intérêt direct. Les acteurs économiques interviendront dans un second temps pour porter les innovations sur le marché.
En deuxième lieu, les gouvernements peuvent créer des incitations qui contribuent à diminuer les primes vertes. Bill Gates insiste pour que l’énergie sale soit plus chère que l’énergie propre.
En troisième lieu, les politiciens doivent être particulièrement attentifs à la diffusion des meilleures technologies disponibles et répondre aux différents besoins de sa population. Le changement climatique affecte les personnes différemment : il faut savoir repérer et aider ceux qui sont le plus touchés.
En quatrième lieu, les États devraient promouvoir l’éducation et la formation professionnelle, créer des subventions, etc.
La technologie ne peut réussir seule. Elle doit être soutenue par les politiques gouvernementales et l’économie privée.
11 — Un plan pour arriver à zéro
Que peuvent faire les gouvernements pour aider les investisseurs, les chercheurs et les citoyens à parvenir à zéro émission ?
Eh bien, il faut d’abord se donner un objectif clair. Or, les débats mentionnent souvent deux dates limites :
- Réduction des émissions d’ici 2030 ;
- Arriver à zéro d’ici 2050.
Pour Bill Gates, la première limite risque fort de nuire à la seconde. Il vaut mieux, dit-il, se concentrer uniquement sur l’objectif à plus long terme.
Pourquoi ? Car nous pourrions nous retrouver avec des objectifs concurrents et nous fourvoyer dans des contradictions si nous essayons de faire les deux simultanément.
Dans ce cas, quel est le plan ? La réponse générale de l’homme d’affaires est l’innovation. Mais celle-ci doit être entendue largement, et pas seulement au sens technologique. Les gouvernements aussi doivent innover, notamment dans les règles qu’ils édictent.
Voici un résumé des propositions de Bill Gates à destination du gouvernement étasunien (et potentiellement des autres gouvernements du monde) :
- Pour augmenter l’offre de technologies, il faudrait quintupler le budget annuel de R&D (recherche et développement).
- Le gouvernement devrait également investir dans des projets « à haut risque, haute récompense », c’est-à-dire très prometteurs, mais incertains. Il est temps d’être audacieux !
- L’argent de la R&D devrait aller en priorité vers les domaines de science appliquée et d’ingénierie qui en ont le plus besoin.
- Politiques et industries devraient travailler main dans la main dès le début, afin de faciliter les transferts de technologies émergentes en les faisant passer du laboratoire vers le marché et les consommateurs.
- Le gouvernement peut créer des règles et des incitations afin de faciliter la vie des entreprises qui souhaitent mettre sur le marché ce type de technologies. Il doit également mettre en place les infrastructures nécessaires à leur usage (comme les bornes de recharge pour les voitures électriques, par exemple).
- Il faut ensuite assurer la production à grande échelle, sans produire de gaz à effets de serre ! Pour ce faire, Bill Gates propose un système de taxes proche de la « taxe carbone », mais aussi l’établissement d’une série de normes strictes concernant l’électricité, le béton, l’acier, le carburant.
- L’État devrait enfin exiger la retraite d’installations et d’équipements gourmands en carbone.
Pour réaliser cette tâche immense, il est capital que tous les niveaux de pouvoir travaillent de concert et s’impliquent pleinement.
Les pays riches doivent montrer la voie en s’engageant très clairement pour le zéro émission d’ici 2050. Ils devront également aider les pays moins riches à faire de même dès que possible.
12 — Ce que chacun de nous peut faire
Bill Gates s’exprime en termes clairs : selon lui, la meilleure chose qu’un citoyen puisse faire est de s’engager auprès des élus politiques, et cela à tous les niveaux.
Pourquoi ? Car ce sont les politiciens qui décident des politiques à mener, et qu’il faut leur rappeler constamment quel est l’objectif prioritaire.
L’une des façons d’agir est bien sûr de voter. Mais ce n’est pas la seule. Les citoyens peuvent également se présenter eux-mêmes aux élections afin de mettre cette question au premier plan.
Nous pouvons également agir en tant que consommateurs, via l’achat de produits écologiques notamment. Cela donne un signal positif aux marchés, mais ce n’est pas suffisant : il faut aussi qu’ils investissent dans les énergies durables, via la modification de leur contrat d’électricité ou l’achat de dispositifs plus écologiques.
Il en va de même si vous gérez une entreprise. Vous pouvez, vous aussi, implémenter des règles qui réduisent les émissions de gaz à effet de serre, comme l’utilisation de voitures électriques, par exemple.
Rien n’est encore gagné et c’est pourquoi nous devons rester attentifs à l’objectif final de zéro émission en 2050, à la fois dans nos actions quotidiennes, dans nos choix politiques et nos investissements.
Postface — Le changement climatique et la COVID-19
La pandémie de COVID-19 a frappé la planète lorsque Bill Gates travaillait à la rédaction de ce livre. L’auteur établit donc de nombreux parallèles entre les deux événements.
Selon lui, la coopération internationale qui s’est mise en place pour lutter contre la pandémie doit nous servir de base pour lutter également contre le changement climatique.
En outre, dans les deux cas, la science et la technologie ont été en première ligne pour nous aider à comprendre ce qu’il se passait et elles doivent intervenir dans les deux cas fortement pour résoudre les problèmes.
Dans les deux crises, les pays riches doivent intensifier leurs efforts et aider ceux qui ont moins de ressources, tout en investissant plus fortement dans la R&D (recherche et développement).
La pandémie n’a pas fait oublier la crise climatique. Au contraire. Selon Bill Gates, l’année 2020 devrait nous servir de point de départ pour nous lancer vers l’objectif de zéro émission d’ici 2050.
Conclusion sur « Climat : Comment éviter un désastre » de Bill Gates :
Qui ne connaît pas Bill Gates ?
Bill Gates (1955 —) est né à Seattle. Très tôt, il s’intéresse à l’informatique. À 20 ans, il quitte l’Université Harvard pour fonder la société Microsoft avec son ami d’enfance Paul Allen. Il dirige l’entreprise jusqu’en 2000.
À partir de 2008, Bill Gates consacre de plus en plus de temps au travail philanthropique, via la Fondation Bill & Melinda Gates, que son ancienne femme et lui ont fondée en 2000. Son action se concentre sur les soins de santé, l’éducation et le développement dans le monde entier.
C’est dans ce cadre qu’il a commencé à s’intéresser à la question climatique. En 2015, lorsque François Hollande lui demande de l’aider à obtenir des investissements pour financer la COP21, il décide de s’investir davantage.
Depuis cette période, il n’a cessé de se préoccuper de cette thématique et a rencontré de nombreux experts. Par ailleurs, il finance activement la recherche sur les énergies propres et les technologies émergentes.
Bill Gates a un blog, GatesNotes, dans lequel il expose ses idées et ses rencontres.
Ce qu’il faut retenir de « Climat : Comment éviter un désastre » de Bill Gates :
Quels thèmes retenir de cet ouvrage ? Voici une proposition en 8 points :
- Retenez tout d’abord le consensus sur l’urgence de la crise climatique. Pour Bill Gates comme pour les scientifiques qu’il sollicite, il ne fait aucun doute qu’elle existe et que les activités humaines en sont le principal responsable. En conséquence, nous devons agir rapidement pour la gérer.
- Ensuite, Bill Gates affirme clairement qu’il n’est plus possible de se contenter d’une réduction des gaz à effets de serre : nous devons parvenir à réduire les émissions à zéro « net ». Vu le nombre de tonnes émises chaque année (51 milliards), cela ne va pas être simple. Objectif : 2050.
- Nous utilisons les combustibles fossiles pour les carburants (transport), mais aussi pour toutes les choses que nous construisons (du béton au plastique, en passant par l’électricité qui alimente nos appareils et nos ordinateurs).
- Le milliardaire n’entend pas réduire notre consommation d’énergie. Pour lui, elle est essentielle au bien-être et au progrès, et l’objectif ne peut donc être de s’en passer. Par contre, nous devrions être attentifs à son utilisation et substituer dès que possible des énergies propres aux combustibles fossiles.
- Bill Gates défend la capacité des technologies émergentes à répondre à la crise écologique et il plaide surtout pour une politique d’innovation encore plus forte. En d’autres termes, l’homme d’affaires est un « technophile » assumé qui mise sur les techniques nouvelles pour nous aider à affronter le changement climatique.
- La plupart des solutions techniques qui existent aujourd’hui doivent encore être améliorées pour réduire leur « prime verte » (leur coût d’adoption), mais l’auteur pense qu’il est tout à fait possible d’y parvenir avant 2050.
- Les gouvernements ont un rôle important à jouer dans la lutte contre le réchauffement climatique. Celui-ci doit faciliter la recherche et le développement technologique et travailler avec les acteurs marchands pour atteindre l’objectif de zéro émission.
- Nous avons tous notre mot à dire et nous pouvons agir au quotidien, notamment en soutenant les politiques qui vont dans le sens de la lutte pour réduire les émissions des gaz à effet de serre.
À lire également, si vous avez aimé cette chronique : Factfulness de Hans Rosling, cité par Bill Gates dans Climat : comment éviter un désastre.
Points forts :
- Un livre très bien documenté par l’un des hommes les plus puissants de la planète ;
- Des explications claires et un plan d’ouvrage facile à comprendre ;
- De nombreux exemples pour comprendre les enjeux de la crise écologique.
Points faibles :
- Bill Gates ne remet pas en question le mode d’existence consumériste.
- Il défend des thèses controversées liées à la géo-ingénierie.
- Plus que des points faibles, il s’agit surtout de points à discuter !
Ma note :
Le petit guide pratique du livre Climat : Comment éviter un désastre de Bill Gates
Les faits et les hypothèses de Bill Gates pour arriver à zéro émission de carbone :
- Le carbone réchauffe l’atmosphère de façon durable.
- Or, les gaz à effet de serre proviennent de la combustion des énergies fossiles.
- Toutefois, il est peu probable que nous puissions arrêter complètement de les utiliser.
Foire Aux Questions (FAQ) du livre Climat : Comment éviter un désastre de Bill Gates
1. Comment le public a accueilli le livre Climat : Comment éviter un désastre de Bill Gates ?
Grâce aux pistes de réflexions de lutte contre le réchauffement climatique énumérées dans le livre, il a été bien accueilli par le public et a rapidement connu de succès.
2. Quel fut l’impact du livre Climat : Comment éviter un désastre de Bill Gates ?
À travers le livre Climat : Comment éviter un désastre, Bill Gates propose des solutions techniques et politiques à la crise climatique.
3. À qui s’adresse le livre Climat : Comment éviter un désastre de Bill Gates ?
Ce livre est utile pour tous ceux qui veulent garder une vue d’ensemble du climat actuel.
4. Quelles sont les deux options existantes selon l’auteur pour remplacer les combustibles fossiles ?
- Utiliser des sources d’énergie alternatives. C’est le cas des voitures électriques. Cependant, la prime verte reste élevée (en moyenne 1 200 $).
- Employer du carbone provenant de matériaux préexistants dans l’environnement pour fabriquer des carburants alternatifs. C’est le cas de l’éthanol, fabriqué à partir de cultures comme le maïs et la canne à sucre. Il n’est toutefois pas totalement neutre au niveau des émissions. En outre, la solution des carburants alternatifs n’est viable qu’à condition de réduire les terres consacrées à la production alimentaire.
5. Quelle est le raisonnement de l’auteur pour prendre en compte le coût environnemental ?
- Si vous remplacez un combustible fossile par une source d’énergie verte aujourd’hui, cela va certainement vous coûter de l’argent.
- Appelons donc la différence de coût entre la solution « sale » et la solution « propre », la « prime verte ».
Cinq questions à poser dans toute discussion sur le climat vs 5 catégories de transport
Cinq questions à poser dans toute discussion sur le climat | Les enfants surdoués à l’école |
Première question : De quelle portion de ces 52 milliards parlons-nous ? | Voitures particulières (47 %) |
Deuxième question : Que prévoyez-vous pour le ciment ? | Bennes à ordures, bus et semi-remorques (30 %) |
Troisième question : De quelle quantité d’énergie parlons-nous ? | Cargots et paquebots (10%) |
Quatrième question : De quel espace avons-nous besoin ? | Avions (10 %) |
Cinquième question : Combien cela va-t-il nous coûter ? | Autres (3 %) |
Qui est Bill Gates ?
Né le 28 octobre 1955 à Seattle, aux États-Unis, Bill Gates est un informaticien dont le génie a fait de lui l’un des hommes les plus riches du monde. Pionnier de la micro-informatique, Bill Gates, ou William Henry Gates III comme on le surnomme, fonde Microcomputer Software avec son ami Paul Allen alors qu’il n’a que 20 ans. Quelques années plus tard, la société devient Microsoft. Les deux hommes ont fait fortune en inventant le premier langage de programmation pouvant fonctionner sur un ordinateur commercial. IBM a été la première entreprise à voir le potentiel de cette invention et a signé un accord avec Bill Gates pour que Microsoft crée un système d’exploitation. Dès lors, les deux fondateurs ne cessent d’innover, ils deviennent incontournables et livrent une guerre sans merci à leur principal concurrent Steve Jobs, le fondateur d’Apple.
En 1986, Bill Gates devient milliardaire lorsque son entreprise entre en bourse. En 2011, la fortune personnelle de l’informaticien était estimée à près de 56 milliards de dollars. Il est marié depuis 1994 à Melinda French, cadre marketing chez Microsoft, et est père de deux filles : Jennifer Katherine et Phoebe Adele. Le 3 mai 2021, le couple annonce sa séparation après 27 ans de mariage. Le 2 août 2021, le divorce est officialisé par un juge.
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