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Comment faire voler un cheval

Couverture de comment faire voler un cheval de Kevin Ashton

Résumé de « Comment faire voler un cheval : l’histoire secrète de la création, l’invention et la découverte » de Kevin Ashton : un livre à la fois théorique et pratique qui vous emmène dans les coulisses des plus grands créateurs afin de vous donner les clés pour être plus créatif au quotidien.

Par Kevin Ashton, 2018.

Titre original : « How to Fly a Horse: The Secret History of Creation, Invention and Discovery », 2015

Chronique et résumé de « Comment faire voler un cheval » de Kevin Ashton

Qui est Kevin Ashton ?

Kevin Ashton a participé à la création des réseaux RFID (de radio-identification). C’est lui qui est à l’origine du terme « Internet of Things » (lnternet des Objets), devenu commun aujourd’hui. Il est le co-fondateur du Centre Auto-ID au Massachusetts Institute of Technology (MIT).

Comment faire voler un cheval : Avant-propos — Le mythe

mythe sur la magie des génies

Un journal allemand publia un jour une lettre attribuée à Mozart. Dans celle-ci, le compositeur de génie affirmait que la musique lui venait « toute faite » dans son esprit, et qu’il n’avait plus qu’à la coucher sur le papier.

En fait, cette lettre était un faux. Et il en va de même pour ce qu’elle décrit : l’idée d’un flash de génie immédiat, venant comme par magie. Selon Kevin Ashton, cette façon d’expliquer la création relève plutôt du « mythe ».

Au contraire, la création demande du travail et du « bidouillage », de la débrouille et du temps. C’est ce qu’il a constaté en inventant les puces RFID et ce qui deviendrait peu de temps plus tard l’Internet des objets.

« La création, ce n’est pas de la magie, c’est du travail », dit-il en conclusion de cet avant-propos. C’est également la thèse d’un autre ouvrage important sur la créativité : Laissez courir les éléphants !

Chapitre 1 — Comment faire voler un cheval : Créer, un acte ordinaire

Tout le monde peut créer et crée effectivement, à plus ou moins grande échelle. C’est inné et commun.

Avant le 14e siècle, la société ne créditait pas les inventeurs et les créateurs. À partir de la Renaissance, en revanche, la société met à l’honneur les individus et célèbre le génie en sélectionnant certaines personnes.

C’est aussi à partir de cette époque, et plus précisément à partir du XVIIIe siècle, que des brevets (des droits de propriété liés aux inventions techniques) et des droits d’auteur (pour les œuvres d’art) sont octroyés aux individus.

Pourtant, si nous y regardons de près, ce ne sont pas moins de six millions d’individus qui ont reçu au moins un brevet entre 1790 et 2011 ! Pour l’auteur, ceci est une preuve que « créer n’est pas une affaire d’élite » et n’est pas prêt de l’être.

En fait, nous devrions plutôt apprendre à trouver la créativité dans les moindres détails de la vie de tous les jours. D’ailleurs, c’est ce que nous enseigne la psychologie cognitive. Des chercheurs tels que Allen Newell et Robert Weisberg l’ont bien montré.

En fait, pour l’auteur, même l’intelligence n’est pas identique à la créativité. Il le montre en citant une étude sur le sujet. Celle-ci mit en évidence que la créativité ne requiert pas d’aptitudes spéciales, seulement présentes chez quelques individus.

Non, la créativité est potentiellement la même chez chacun. Il s’agit en fait d’un processus expérimental, étape par étape, qui demande beaucoup de travail. Et que tout le monde peut mettre en œuvre !

Chapitre 2 — Comment faire voler un cheval : Réfléchir, c’est mettre un pied devant l’autre

Pour mettre en évidence ce fait initial, Kevin Ashton utilise la métaphore de la marche. En fait, marcher et créer reposent sur le même processus : la pensée progressive.

Voici comment il la décrit plus loin dans le chapitre, après avoir rapporté une expérience menée par des chercheurs dans les années 1930 (et renouvelée dans les années 1970) :

« Il n’y a pas de changement brutal de perception (quand nous créons ou inventons). Nous passons du connu au nouveau par petites étapes. Dans tous les cas, le scénario est le même : on commence par quelque chose de familier, on l’évalue, on résout ce qu’on peut, et on recommence jusqu’à trouver une solution satisfaisante. »

(Comment faire voler un cheval, Chapitre 2)

L’un des scientifiques auquel fait référence Kevin Ashton, Karl Duncker, considérait que la créativité commence à partir du moment où nous nous posons la question « Pourquoi cela ne fonctionne-t-il pas (ou plus) ? » ou « Que puis-je faire pour que cela fonctionne (à nouveau) ? ».

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Bien sûr, parfois, il n’est pas évident de voir ce qui ne fonctionne pas. Et c’est là où se trouve l’intérêt : dans la curiosité et l’insatisfaction que manifestent certaines personnes et qui les poussent à se poser cette question.

Mais avoir une idée n’est pas la même chose que créer. Dans le dernier cas, nous agissons, alors que dans le premier, nous pouvons très bien rester les bras croisés. Prenons l’exemple du vol : beaucoup de personnes étaient certaines qu’il était possible de voler. Elles en avaient l’idée… Mais seuls les frères Wright ont créé le premier avion fonctionnel !

Avion prêt à décoller

Chapitre 3 — Des obstacles à venir

Avancer étape par étape, cela signifie nécessairement échouer de temps en temps. Et même souvent !

C’est le thème de ce chapitre. En fait, il n’y est pas seulement question d’échec, mais aussi de rejets. Lorsque nous créons quelque chose, cela peut être refusé, rejeté par les autres. Kevin Ashton prend l’exemple de l’invention d’une nouvelle thérapie contre le cancer par Judah Folkman.

Il vaut mieux s’attendre au rejet. Et cela est plus sain, car les personnes qui acceptent trop vite vos idées sont régulièrement celles qui veulent quelque chose de vous ou vous aiment trop pour avoir un bon recul critique.

Faire face aux réactions négatives et aux échecs nécessite d’avoir confiance en soi et en ses idées. Lorsque nous créons, c’est comme si nous étions dans un labyrinthe : si nous perdons confiance et que nous arrêtons de marcher, nous n’en trouvons jamais la sortie.

Bien sûr, la foi en elle-même ne suffit pas. L’auteur prend un exemple étonnant de cela : un ingénieur français était si sûr de son nouveau modèle de parachute qu’il se jeta du haut de la tour Eiffel — et en mourut !

Voici la chose à ne pas faire : avoir confiance en soi et ses idées, mais ignorer les faits, les données et les critiques qui nous sont formulées.

Chapitre 4 — Comment faire voler un cheval : Ce que voient nos yeux

Pour le dire en deux mots, la sérendipité est l’art de trouver ce que nous ne cherchons pas. Mais cela demande de la préparation. En fait, nous habituons notre regard à voir les choses d’une certaine façon. Nous sommes parfois volontairement aveugles à certaines choses, et particulièrement attentifs à d’autres.

C’est ainsi que nous sélectionnons les éléments du réel qui font sens pour nous. De cette façon, nous pouvons « voir » et « découvrir » des choses qui demeurent inaperçues à d’autres. Voilà ce qu’il s’est passé, par exemple, pour la découverte de la bactérie H. Pylori par Robin Warren.

« L’acte créatif, c’est de l’attention. C’est voir de nouveaux problèmes, remarquer ce qui ne l’avait pas été jusque-là, découvrir les points aveugles de l’inattention. Si, après coup, une découverte ou une invention nous paraît si évidente qu’il nous semble qu’elle était visible tout du long, c’est probablement le cas. La réponse à la question « pourquoi n’y ai-je pas pensé ? », voilà « l’esprit neuf ». »

(Comment faire voler un cheval, Chapitre 4)

Ce phénomène d’attention sélective est bien connu aujourd’hui et a été étudié de nombreuses fois. Il fait également partie de ces « biais » étudiés par Daniel Kahneman dans Système 1/Système 2.

En fait, tout ceci est lié à l’expertise et au travail accumulé durant plusieurs années. C’est parce que nous nous entraînons à voir d’une certaine manière que nous devenons effectivement capables de remarquer certaines choses plus rapidement que d’autres. Notre expertise se traduit en vitesse d’exécution.

Pour autant, les meilleurs experts sont aussi capables de renouveler leurs façons d’envisager des problèmes. C’est ce que Kevin Ashton nomme « l’esprit du débutant ». Autrement dit, la création se cache à la fois dans l’ouverture et la fermeture, dans l’étonnement et la préparation.

Dans tous les cas, « considérez la certitude comme une ennemie et le doute comme un allié. Quand on peut changer d’avis, on peut tout changer », dit l’auteur pour clore le chapitre.

Comment faire voler un cheval : Découverte de l'ADN

Chapitre 5 — Comment faire voler un cheval : À qui revient le mérite

Bien sûr, il nous faut ensuite tester notre idée. Nous l’avons dit, le flash de génie est un mythe. Pour être sûr que notre idée est valable — qu’elle est une bonne idée, qui va « tenir la route » —, il va falloir expérimenter, étape par étape.

Or, ce travail est souvent collectif. C’est en tout cas le cas pour les sciences. Le travail des uns s’appuie sur celui des autres. C’est ainsi que se créent les grandes découvertes. Mais alors, à qui en reviennent le crédit et le mérite ? N’est-il pas problématique d’attribuer l’émergence du neuf à un seul individu ?

Kevin Ashton prend l’exemple de la découverte de la structure de l’ADN par James Watson, Fancis Crick et Maurice Wilkins. En fait, il s’appuie notamment sur les recherches de Rosalind Franklin, une scientifique qui étudia les cristaux, les virus et découvrit la structure de l’ARN.

En fait, nous ne sommes pas vraiment assis « sur les épaules des géants », comme l’a dit Isaac Newton. Nous sommes plutôt assis à la suite de générations entières de personnes qui ont pensé et agi avant nous.

Rosalind Franklin elle-même put réaliser ses recherches parce que d’autres avaient mené la science de son époque à cette étape de son évolution :

« Rosalind Franklin, maîtresse en cristallographie, était juchée sur une tour de générations lorsqu’elle devint la première personne à observer le secret de la vie. »

(Comment faire voler un cheval, Chapitre 5)

Chapitre 6 — Comment tout s’enchaîne

Connaissez-vous le luddisme ? C’est un mouvement anti-technologie (ou technophobe) du XIXe siècle. Les promoteurs de ce mouvement firent scandale en détruisant des métiers à tisser industriels. Ceux-ci avaient peur d’être remplacés par des machines qui feraient le travail à leur place.

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Ce processus de mécanisation de l’industrie s’amplifia tout au long du XIXe et du XXe siècle. Et de nombreuses craintes l’accompagnèrent. Pour remplacer les emplois perdus, les États occidentaux choisirent de miser sur l’éducation : seuls les emplois qualifiés étaient « hors machine ».

En fait, les conséquences de l’introduction de nouvelles technologies sont souvent difficiles à prévoir totalement. Les inventions s’enchaînent les unes aux autres, menant à d’autres problèmes et à d’autres découvertes, dans un cycle infini.

Kevin Ashton prend l’exemple d’une canette de Coca-Cola. Celle-ci est le fruit de multiples petites créations qui remontent — si nous y regardons bien — aux temps les plus reculés de l’humanité. Par ailleurs, la consommation de cette boisson a aujourd’hui des conséquences plus ou moins dramatiques, sur le plan sanitaire et environnemental, notamment.

Toutefois, ce n’est pas en refusant l’invention que nous résoudrons les problèmes que la technique pose. Pour l’auteur, la réponse est claire : il nous faut plus d’innovation scientifique et technique. En cela, il se rapproche des visions optimistes de la science et des techniques (approche technophile) prônées par Bill Gates ou Elon Musk, par exemple.

« Les outils en chaîne provoquent des conséquences en chaîne. En tant que créateurs, on peut en anticiper certaines et, si elles sont mauvaises, on devrait bien sûr prendre des mesures pour les éviter, même si cela va jusqu’à inventer autre chose à la place. Ce que nous ne pouvons pas faire, c’est cesser de créer (…). La réponse aux problèmes de l’invention n’est pas moins d’invention, mais davantage. L’invention est un acte d’itération infinie et imparfaite. Les nouvelles solutions engendrent de nouveaux problèmes, qui engendrent de nouvelles solutions. Tel est le cycle de notre espèce. »

(Comment faire voler un cheval, Chapitre 6)

Le « cycle de notre espèce », voilà comment Kevin Ashton caractérise ce processus cyclique de création. Selon lui, elle concerne l’humanité tout entière.

Comment faire voler un cheval : Un métier à tisser automatique

Chapitre 7 — Ce qui nous meut

Ce chapitre est consacré à la motivation. Qu’est-ce qui nous meut ? Kevin Ashton commence par prendre l’exemple de Woody Allen. Celui-ci n’aime pas aller aux Oscars, malgré les multiples récompenses qui lui ont été proposées. Pourquoi ? Car, selon lui, recevoir des prix ne l’aide en rien à faire du bon travail.

Ce serait peut-être même le contraire. En fait, nous nous soumettons au jugement d’autrui et entrons dans une logique compétitive. Cela standardise et affaiblit notre travail — c’est, en tout cas, l’avis du réalisateur étatsunien. Mais pas seulement !

La psychologiste de Harvard Teresa Amabile a étudié les relations entre motivation et création. Elle montre que l’évaluation a un effet néfaste sur la création. Et de nombreuses études, notamment réalisées sur des animaux, vont dans le même sens.

Ces recherches vont dans la direction suivante : la motivation la plus forte est intrinsèque. Les motivations extrinsèques (récompenses, punitions, etc.) ne sont pas aussi efficaces.

Pour poursuivre son argument, Kevin Ashton parle du phénomène littéraire bien connu de crampe de l’écrivain ou d' »angoisse de la page blanche ». Mais pour lui, c’est un faux problème ! En fait, ce qui nous arrive lorsque nous sommes bloqués devant notre écran d’ordinateur ou notre bloc de feuilles, ce n’est pas une simple impuissance ou un manque d’inspiration.

Que se passe-t-il, alors ? Nous nous figeons, car nous avons peur de ne pas être à la hauteur de nos propres attentes. C’est ce que Kevin Ashton nomme « le syndrome de la page mal remplie » :

« La victime d’un blocage n’est pas incapable d’écrire. Elle peut toujours tenir un stylo, taper sur les touches d’une machine à écrire, faire fonctionner son traitement de texte. La seule chose qu’elle est incapable d’écrire, c’est quelque chose qu’elle trouve bien. Ce n’est pas le syndrome de la page blanche, c’est le syndrome de la page mal remplie. Le remède va de soi : écrire quelque chose qu’on trouve mauvais. »

(Comment faire voler un cheval, Chapitre 7)

Le plus important, c’est d’écrire ou de travailler, quelle que soit la tâche. Nous ne pouvons atteindre le maximum à chaque fois. Celui-ci est par définition exceptionnel. Surtout, continuons à écrire, si telle est notre passion.

En fait, c’est le mot le plus important : la passion. C’est elle qui vous aide à créer et à maintenir votre confiance durant le processus difficile d’essais et d’erreurs. La mise en place d’un rituel, d’une routine créative pourra peut-être vous aider. Toutefois, le plus important, c’est la constance.

Comme le disait Igo Strabinsky, « c’est le travail qui apporte l’inspiration lorsque celle-ci n’est pas perceptible au démarrage ».

Chapitre 8 — La création en bande organisée

Nous faisons souvent l’expérience de la création lorsque nous sommes seuls. Ou nous croyons que les grands génies créent lorsqu’ils sont isolés. Mais il faut pourtant se demander comment des groupes peuvent être créatifs. Et plus encore : « Comment pouvons-nous construire des organisations où les gens créent ? ».

Kevin Ashton prend l’exemple de la conception d’un avion de combat de l’armée américaine. L’ingénieur en chef — Kelly Johnson — a gagné la confiance de l’entreprise chargée de la tâche, Lockheed Corporation. Celle-ci a décidé de lui faire confiance malgré ses idées farfelues, tout en lui demandant de faire ses preuves.

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Le lien créé par le secret ou par le partage d’un même espace peut aussi favoriser la création. Réunies autour d’un même projet, les personnes font équipe. Mais ici, deux éléments supplémentaires sont cruciaux pour l’auteur :

  1. Il importe que les personnes soient mises sur un pied d’égalité ;
  2. L’action doit primer sur la discussion.

C’est ce qu’il illustre avec une expérience intéressante, impliquant des enfants et des adultes travaillant dans différents domaines (droit, business, cadres, etc.). Celle-ci consistait à demander à ces différents groupes de personnes de réaliser une construction stable à partir de pâtes, de cordes et de papier collant, afin de faire tenir un marshmallow sur le dessus.

Simple ? En apparence ! En fait, ce sont les enfants qui s’en sont sorti le mieux. Pourquoi ? Selon les résultats, rapportés par l’auteur de Comment faire voler un cheval, ce serait parce que les enfants n’ont pas discuté et ne sont pas entrés dans des « jeux de pouvoir ». Ils ont agi et n’ont utilisé le langage que pour agir.

Ce « test du marshmallow » met bien en avant les deux points cités ci-dessus. Or, dans les entreprises, ils sont souvent peu respectés. Les réunions s’éternisent ; les discussions prennent le pas sur l’action. Les hiérarchies tuent l’initiative. Résultat : les employés se désengagent et ne font plus d’efforts pour porter les valeurs et les idées de l’organisation.

La solution pour rendre nos organisations créatives passe donc par la mise en place de rituels d’action et par des relations plus horizontales.

Comment faire voler un cheval : Du syndrome de la page blanche à celui de la page mal remplie.

Chapitre 9 — Bye-bye, génie

Au XIXe siècle, l’eugéniste Francis Galton écrivit un livre intitulé Hereditary Genius. Selon lui, seuls quelques-uns possèdent d’exceptionnelles capacités créatives. Ce sont les génies. Pour cet auteur, il conviendrait de privilégier la reproduction de certains groupes humains — et en particulier, donc, des génies — pour le bien de l’humanité.

En opposition à cette vision, Kevin Ashton plaide pour l’universalité de la créativité. En utilisant l’étymologie, il montre que « génie » signifiait « esprit ». Or, cet esprit fait partie de chacun d’entre nous.

Nous avons besoin de créativité pour évoluer en tant qu’humains. Nous avons tous besoin de résoudre des problèmes et d’inventer de nouveaux chemins. Or, la situation actuelle — entre surpopulation et surconsommation — exige de nous des initiatives originales (nous pourrions aussi dire : des révolutions tranquilles).

Les craintes liées à la surpopulation ne sont toutefois pas nouvelles. Au XIXe siècle encore, Thomas Malthus fut le premier à alerter sur ce phénomène. Il fut à la fois célébré et critiqué. Il avait raison : la population humaine s’accroît énormément.

Pourtant, il n’a pas vu autre chose : avec l’accroissement de la population vient l’augmentation de la créativité. Or c’est précisément, selon lui, ce qui nous sauve au quotidien.

« Quand la population augmente, notre capacité à créer augmente encore plus vite. Il y a plus de gens qui créent, donc plus de gens avec qui se connecter. (…) Nous prenons le dessus sur le changement grâce au changement. »

(Comment faire voler un cheval, Chapitre 9)

Conclusion sur « Comment faire voler un cheval ? » de Kevin Ashton :

Ce qu’il faut retenir de « Comment faire voler un cheval ? » de Kevin Ashton :

Ce livre est rempli d’anecdotes plus intéressantes les unes que les autres sur la création dans les domaines des arts, des sciences et des techniques — mais pas seulement. Kevin Ashton regarde la créativité comme une qualité intrinsèquement présente dans de nombreux actes du quotidien.

C’est un ouvrage optimiste et joyeux : il vous donnera vraiment envie de vous lancer dans votre aventure personnelle en explorant vos capacités créatives. Voulez-vous écrire ? Ou créer votre propre entreprise ? C’est possible ! Il suffit de se lancer, d’agir et d’accepter les erreurs.

Pour autant, vous ne lirez donc pas seulement un manuel de créativité. Il y a aussi, dans cet ouvrage, un côté philosophique et une réflexion sur l’avenir de l’humanité. C’est ce qui ressort bien, d’ailleurs, des dernières lignes du texte :

« La chaîne de la création est faite de nombreux maillons et chacun d’eux — c’est-à-dire chaque personne qui crée — est essentiel. Toutes les histoires des créateurs réaffirment les mêmes vérités : l’acte créatif est extraordinaire, mais les créateurs sont humains ; tout ce qu’il y a de bon en nous peut réparer ce qu’il y a de mauvais en nous ; le progrès n’est pas une conséquence inévitable, mais un choix individuel. La création ne naît pas d’un besoin : elle vient de nous. »

(Comment faire voler un cheval, Chapitre 9)

Vous pouvez méditer ces lignes tranquillement ! Par ailleurs, l’auteur propose une large bibliographie qui vous aidera à faire connaissance avec quelques-uns des classiques de la recherche contemporaine sur la créativité dans les différents domaines de l’existence.

En bref, ce livre est une réussite ! C’est un excellent livre de vulgarisation qui vous incitera à agir pour vous et pour les autres, tout en vous donnant les clés pour comprendre d’où vient cette force en nous que nous nommons « créativité ».

Points forts :

  • Une pensée claire et une présentation didactique ;
  • De nombreuses références à des travaux classiques sur la créativité en philosophie, en sociologie, en psychologie et en histoire ;
  • Des exemples dans tous les domaines de l’existence ;
  • Une belle expérience de lecture et de réflexion.

Point faible :

  • Certes, la thèse de la créativité ordinaire n’est pas nouvelle. Beaucoup d’autres livres partent du même point de départ en critiquant, comme Kevin Ashton, la théorie du « flash du génie ». Pourtant, le livre n’en demeure pas moins très intéressant et original. Et, en fait, il forme un excellent complément de Laissez courir les éléphants, qui est davantage axé sur les techniques concrètes à mettre en place pour agir au quotidien !

Ma note :

★★★★★

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