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Enquête sur Elon Musk, l’homme qui défie la science

Enquête sur Elon Musk l'homme qui défie la science Olivier Lascar

Résumé de « Enquête sur Elon Musk, l’homme qui défie la science » d’Olivier Lascar : un livre de vulgarisation scientifique qui vous fait entrer dans l’univers de l’un des hommes les plus riches et les plus audacieux du monde.

Par Olivier Lascar, 2022, 217 pages.

Chronique et résumé de « Enquête sur Elon Musk, l’homme qui défie la science » d’Olivier Lascar 

Avant-propos — Elon Musk et la science

Deux films, deux ambiances

Dans Iron Man 2, sorti en 2010, Elon Musk fait une apparition triomphante : il étreint Iron Mask (alias Robert Downey Jr.) dans une ambiance de strass et de paillettes. Adoubement symbolique — tout semble lui sourire à cette époque.

Dans Don’t Look Up, plus de 10 ans plus tard, la chanson n’est plus la même. Le méchant entrepreneur du film fait diablement penser à Elon Musk. Ses frasques et sa toute-puissance inquiètent. Et Randall Mindy (alias Leonardo DiCaprio) lui demande : « Où sont les publications scientifiques ? ».

Des traditions de publication et de la méthode scientifique elle-même, Elon Musk semble en effet n’avoir cure. Il préfère acheter les meilleurs chercheurs à prix d’or et les faire travailler sur des projets secrets. Pour le meilleur… Ou pour le pire ?

Ce livre n’est pas une biographie

L’ouvrage cherche plutôt à interroger ce rapport entre l’entrepreneur d’origine sud-africain (naturalisé États-Unien en 2002) et le monde scientifique. Quelle est la part de bluff et de réalité dans ses déclarations et ses projets ? Ces derniers sont-ils scientifiquement fondés ?

Une chose est sûre : Elon Musk ne laisse pas indifférent. Il bouscule, crée la polémique auprès de plusieurs communautés, depuis les astrophysiciens jusqu’aux industriels de l’automobile. 

Son style s’apparente plus à un Trump ou à un Gainsbourg qu’à un homme de science. Il est régulièrement discrédité. Pourtant, il parvient généralement à ses fins, même si c’est avec du retard : la création de fusées réutilisables en est sans doute le meilleur exemple.

SpaceX est aujourd’hui le partenaire incontournable de la NASA et des États-Unis. Avec Starlink, il a inondé le ciel de satellites et s’est assuré des revenus substantiels lui permettant d’avancer sur ses autres projets.

Et, justement, qu’en est-il de ses rêves martiens ? Les spécialistes s’accordent à dire qu’il est impossible de vivre sur Mars, mais que pourrait-il bien inventer pour rendre cette idée possible ? 

De fait, son engouement questionne. Et ses références culturelles étonnent. L’ingénieur veut s’inscrire dans la science-fiction populaire et classique — mais en créant la réalité décrite dans ces fictions. Il est aventureux et profondément geek.

Son premier succès ? PayPal, dont la revente à eBay lui rapporte directement près de 200 millions de dollars. Voyons maintenant ce qu’il va faire de cet argent.

Enquête sur Elon Musk - Lancement SpaceX, l'une des entreprises d'Elon Musk

Épisode 1 — Enquête sur Elon MuskLa conquête spatiale

Fusées réutilisables : ne pas jeter après emploi !

La naissance du New Space

À 30 ans, Elon Musk crée SpaceX. Pas question de se reposer ; il veut agir. En 2022, après 20 ans d’existence, l’heure est au bilan. La réussite est flagrante, même si elle peut être relativisée en affirmant qu’elle aurait été indirectement financée par le gouvernement états-unien. 

Certains prétendent en effet que les factures de SpaceX sont « gonflées » et qu’il s’agirait en fait de subventions cachées. Mais c’est une assertion difficilement vérifiable, car le coût réel des lancements de fusées spatiales est difficile à déterminer. 

Quoi qu’il en soit, l’argent public (ainsi que la mise à disposition d’infrastructures publiques) joue bel et bien un rôle majeur dans le développement de l’entreprise. Celle-ci devance ses concurrents, et notamment Blue Origin de son meilleur ennemi, Jeff Bezos.

La nouvelle course à l’espace s’est donc privatisée : désormais, l’État américain commande l’entièreté ou presque de son programme spatial à un sous-traitant. La maîtrise d’œuvre a changé de mains.

La révolution des fusées réutilisables

C’est la grande avancée de ces dernières années en matière d’exploration spatiale. Et c’est l’entreprise privée qui y est parvenue la première.

Le problème, c’est que SpaceX ne communique pas sur ses avancées scientifiques et techniques. Il ne le fait que lorsque cela sert ses intérêts, c’est-à-dire pour faire de la publicité. Il ne permet pas à tous de faire des progrès et préfère garder ses secrets pour lui.

Depuis 2015, les essais/erreurs s’enchaînent, avec quelques réussites. Finalement, la fusée Falcon Heavy se repose à terre sans encombre en 2018. C’est maintenant une pratique presque routinière ; les lanceurs de fusée sont récupérés et réutilisés. Un gain d’argent substantiel, puisqu’il n’y a pas à les reconstruire !

L’ingénieur en chef

La logique de l’innovation d’Elon Musk est très différente de celle des acteurs traditionnels du spatial. Il ne se repose pas sur ses lauriers une fois qu’une technique fonctionne. Au contraire, en bon informaticien, il va directement chercher à développer la version Béta.1, puis la Béta.2, etc. 

Il a ainsi réussi, semble-t-il, à améliorer considérablement le rendement du moteur et de l’injecteur utilisés pour sa fusée. Ceux-ci existaient déjà, mais il les a rapidement perfectionnés et obtenus de bons résultats. Et il a fait de même pour d’autres dispositifs.

Car c’est bien lui, au final, qui valide les décisions. Il a bien sûr réuni les meilleurs autour de lui, mais c’est sans conteste « l’ingénieur en chef ».

Starship : Enquête sur Elon MuskLa fusée de Tintin, en vrai

La science-fiction comme source d’inspiration

Nous l’avons dit : Elon Musk aime faire référence aux œuvres de science-fiction. C’est le cas pour Starship, dont la forme oblongue fait irrésistiblement penser aux fusées des histoires racontées par les écrivains des premiers magazines de science-fiction et par les créateurs de bande dessinée.

Une fusée qui carbure au méthane

Le moteur du Starship est le Raptor. Celui-ci fonctionne avec un mélange de méthane et d’oxygène, alors que les autres moteurs spatiaux utilisent plutôt l’hydrogène et l’oxygène. Pourquoi ce changement ? 

Malgré une plus faible performance en principe, plusieurs raisons sont évoquées pour justifier ce choix :

  • L’impossibilité de stocker longtemps l’hydrogène liquide dans l’espace (et sur Mars en particulier) ;
  • La possibilité de créer directement du méthane sur la Lune ou la Planète rouge ;
  • La réduction de l’espace de stockage (les réservoirs deviennent plus petits).

Le choix de l’acier inoxydable

Ici encore, un choix audacieux a été fait. Certes, il n’est pas neuf, puisque des fusées Ariane utilisaient déjà ce type de matériau. Mais les ingénieurs de Musk ont résolu les problèmes de soudure qui avaient finalement eu raison de son usage au profit de l’aluminium. 

Un revêtement en acier inoxydable est plus difficile à concevoir, mais a une résistance plus grande à la chaleur, notamment. Par ailleurs, il est moins cher. À voir, donc, ce que SpaceX nous réserve pour les prochains mois !

Enquête sur Elon Musk – Le voyage sur Mars : explorer n’est pas coloniser

Mars, défi spatial du XXIe siècle

Le programme Apollo a bien sûr été le symbole de la conquête spatiale au XXe siècle, du moins dans le monde occidental. Et après le succès de la Station spatiale internationale (ISS), que faire ? La prochaine étape, logique, semble être Mars.

Les robots s’y rendent déjà. Mais le grand défi, c’est d’y amener des astronautes. L’idée n’est pas nouvelle, mais prend aujourd’hui des allures de projet concret. 

Mais les problèmes ne manquent pas. 

  • Le voyage doit être entrepris quand les planètes sont les plus proches l’une de l’autre (100 millions de kilomètres), une fois tous les deux ans plus ou moins ;
  • Il faut séjourner sur Mars jusqu’à ce que les planètes redeviennent proches, soit un an et demi environ (en décomptant le temps de vol de six mois) ;
  • Le relatif confort des astronautes doit être assuré pour un périple aussi long ;
  • L’exposition aux radiations spatiales, qui est sans doute l’enjeu le plus important.

La lune pour préparer Mars

La lune servira de base : c’est là que seront développés et testés les dispositifs et technologies nécessaires pour s’avancer plus loin. Et il est fort probable qu’elle serve aussi de base de lancement de la fusée elle-même.

SpaceX a été choisi par la NASA pour l’aider dans son nouveau projet de retour sur la Lune amorcé par Donald Trump : Artemis. Pourquoi ? Car son Starship peut transporter davantage de personnes et de matériel, le tout au moindre coût et avec de moindres risques. 

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Mais il faut l’avouer, le projet est plutôt compliqué. Et Jeff Bezos n’a pas manqué de le signaler, lui qui espérait rafler la mise avec ses fusées de Blue Origin.

Attendons 2025 ou 2026. Normalement, telle est la date du retour habité sur la Lune. Il se peut qu’il y ait des retards, mais l’initiative est en tout cas lancée !

L’impossibilité d’une île

Pas facile de vivre sur Mars. Pas évident du tout, même : pas d’accès direct à l’eau, même si celle-ci, pense-t-on, a bien été présente un jour sur la planète. Si elle existe, elle est sous forme de glace, sous la roche ou le sable.

Autre point à prendre en compte : le froid. Mars est plus éloignée du Soleil que ne l’est la Terre (1 x et demi). Il y a bien des saisons sur la Planète rouge, mais pas aussi chaudes que chez nous. Et ne parlons pas des températures nocturnes, particulièrement fraiches. 

Enfin, le sable martien n’a rien d’une plage méditerranéenne. Les vents qui le transportent sont un cauchemar pour les équipements des astronautes.

La colonisation ? Pas gagné…

Mais une chose est sûre : les États-Unis veulent y aller. Face à la concurrence de la Chine, notamment, les États-Uniens ne veulent pas se laisser distancer. 

Les expérimentations vont déjà bon train. À bord de l’ISS, le système Veggie fait déjà pousser des légumes. Près de Moscou, des explorateurs se sont mis en condition d’un voyage de longue durée sur Mars. De jeunes Français font même partie d’une expérience menée sur une base dans le désert de l’Utah.

Toutefois, les annonces tonitruantes d’Elon Musk ne convainquent pas toujours. Il a créé un storytelling martien qui en fascine plus d’un, mais le calendrier qu’il propose n’est pas tenu. Ici, Elon Musk se laisse aller à ses désirs, mais ceux-ci sont parfois loin des réalités.

Un effet pervers majeur consisterait en effet à épuiser les ressources terrestres pour aller sur Mars. « Ironie tragique », dit Olivier Lascar. Mais Elon Musk s’en moque-t-il ? Veut-il vraiment faire de Mars la « Planète B » ?

Cela nécessiterait de mettre en œuvre un concept qui n’existe encore que dans la fiction : la terraformation, à savoir transformer la Planète rouge en une Terre nouvelle. Une folie ? Elon Musk semble pourtant y tenir… 

Enquête sur Elon Musk – Starlink : l’internet mondial tombé du ciel

Voici venu le temps des satellites

Spoutnik est le premier satellite artificiel mis en orbite terrestre. Depuis, leur nombre a explosé. Ils seraient 4 000 actifs au bas mot, sans compter ceux qui ne fonctionnent plus, soit environ 9 000, et les déchets spatiaux. Et là, il faut l’avouer, c’est un véritable dépotoir : plus de 100 000 débris flotteraient autour de notre planète.

Certains d’entre eux, dit géostationnaires, semblent ne pas bouger, lorsqu’on les regarde de la Terre. Mais c’est simplement parce qu’ils tournent à la même vitesse qu’elle. Ils sont à une altitude de 36 000 km et sont utilisés pour les télécommunications classiques.

Depuis quelques années, Elon Musk a décidé d’investir ce domaine en envoyant une armée de petits satellites à plus basse altitude. Leur but ? Distribuer du wifi à la Terre entière !

La planète empaquetée dans le web

Tenez-vous bien : il se dit que l’homme d’affaires voudrait placer jusqu’à 42 000 de ces satellites au-dessus de nos têtes. Il en a déjà envoyé 1 800 et compterait encore en lancer, au grand minimum, une dizaine de milles. 

Mais ce nombre de 42 000 est à relativiser. Il pourrait en effet inclure les pièces de rechange et le remplacement des satellites hors d’usage. Car telle est la grande nouveauté : le satellite durable laisse place au jetable.

Est-ce une solution aux déserts numériques ? Elon Musk veut nous le faire croire en multipliant les actions de charité, notamment en cas de catastrophe (sur les îles Tonga) ou de guerre (en Ukraine), par exemple.

Une dizaine d’antennes devront être construites dans le monde pour permettre la communication avec les satellites ; l’une d’entre elles a d’ores et déjà été construite à Villenave-d’Ornon, en France.

Vous pouvez déjà vous abonner à Starlink si vous vivez aux États-Unis, au Canada et en France (depuis mai 2021). Cela est encore un peu cher, puisqu’il faut dépenser 500 euros pour l’antenne à placer dans son jardin et l’abonnement mensuel. En plus, le projet en est à sa phase Beta.

Points lumineux et côté obscur

Problème : en plus de s’accumuler dans l’espace et de créer des débris possibles, ces constellations de satellites créent des perturbations lumineuses. Elles s’illuminent dans la nuit en raison d’un éclairage plus tardif par le soleil (dû à leur altitude). Nous les voyons donc au crépuscule.

Ne pourrions-nous plus observer le ciel nocturne ? Plusieurs astrophysiciens français sont montés au créneau, mais n’ont pas vraiment été entendus.

Il ne s’agit pas seulement de la contemplation poétique des astres, mais aussi de celle des scientifiques. La pollution lumineuse gêne les observations réalisées avec les télescopes. 

Embouteillage en orbite

Ce problème n’est pas neuf, mais il prend de l’ampleur avec le projet des constellations de satellites. De façon plus large, ce qui se produit est un véritable embouteillage d’ondes et de fréquences radio. Bien des activités entrent ainsi en concurrence : internet, prévisions météorologiques, observations astrophysiques, etc. 

Que vont faire les États ? Le droit international va-t-il s’en mêler et réguler ce qui ressemble de plus en plus à une gigantesque autoroute spatiale ? 

Du bon usage des satellites en science

L’internet de Starlink n’est pas de la 5G, qui a le vent en poupe. Mais Elon Musk veut « combler l’espace entre la 5G et la fibre », a-t-il annoncé en 2021. 

Est-ce que ce projet, finalement, serait une aubaine pour les scientifiques ? Il y a à prendre et à jeter. Certains avancent des avantages (comme l’observation des océans, par exemple) quand d’autres, on l’a vu, craignent pour la pérennité de leurs propres investigations.

Quoi qu’il en soit, Elon Musk ouvre la voie à une « démocratisation » (entendez : une baisse des coûts et des barrières) de l’accès à l’espace, et notamment de l’envoi de petits satellites (nanosat). C’est l’aventure dans laquelle s’est lancée une équipe de recherche française, qui a fait lancer deux nanosats dans l’espace par Starlink.

Enquête sur Elon Musk - Une voiture de la marque Tesla

Épisode 2 — Enquête sur Elon MuskLa voiture autonome

Tesla, l’ordinateur sur roues — Le retour de la voiture électrique

Une voiture dans l’espace

EN 2018, Elon Musk a décidé de faire la promotion de son roadster Tesla en l’envoyant dans l’espace. Cynisme absolu de la publicité ou coup de génie ? À vous d’en décider. 

L’aventure Tesla

Contrairement à SpaceX, Tesla existait déjà ; Elon Musk a mis la main dessus en 2008, lorsqu’il en est devenu le PDG après avoir abondamment financé l’entreprise les années précédentes. 

La firme paraît faite pour lui. Du nom — Tesla est un inventeur génial et controversé du XIXe siècle — jusqu’au concept — dépoussiérer l’idée de la voiture électrique —, cette société lui va comme un gant. 

La voiture conçue par Tesla est un ordinateur sur roues et sa conception est complètement novatrice.   Cette promesse d’une voiture électrique super innovante a fait grimper les actions de l’entreprise et a permis à Elon Musk de devenir l’homme le plus riche du monde.

La voiture Tesla se veut doublement autonome :

  • Au niveau du nombre de kilomètres parcourus (il est aujourd’hui possible de sillonner la France en voiture électrique) ;
  • Quant à l’aptitude de la voiture à se piloter toute seule… ou presque. L’Autopilot de Tesla offre une assistance à la conduite améliorée, mais le conducteur reste in fine aux manettes.

Enquête sur Elon Musk – Les batteries : la révolution du lithium-ion

La techno qui révolutionne la voiture électrique

Cette technologie a été développée dès les années 1970 et commercialisée à partir des années 1990. Avec l’augmentation impressionnante des ventes de voitures électriques, les batteries au lithium-ion sont largement demandées.

Pour répondre à sa propre demande, Elon Musk a choisi de développer des sites industriels pour en fabriquer, nommés « gigafactories ». Cela annonce un changement d’échelle dans leur production. L’une d’entre elles va d’ailleurs être construite près de Dunkerque.

La ruée vers l’or blanc

L’or blanc, c’est le lithium, un métal naturellement présent sous la terre. Les constructeurs en manqueront-ils ? Telle est l’une des questions qui secouent les spécialistes. La question du recyclage est particulièrement importante à traiter. 

Mais il y a un autre problème : celui de l’impact écologique lié à son extraction. Des sites tels que le Salar d’Uyuni (désert de sel) en Bolivie ou la vallée du Radar en Serbie sont potentiellement en danger.

Recruté par Elon Musk !

Olivier Lascar interviewe l’une des recrues françaises d’Elon Musk et met en évidence l’une des forces du personnage : le « premier principe ». Qu’est-ce que c’est ? 

Eh bien c’est une question que pose le milliardaire lorsqu’il commence un projet : 

« Quelle est la loi de la physique qui m’en empêche ? » 

S’il n’y en a pas, alors c’est que c’est possible. Même si c’est compliqué ! C’est cela, le premier principe. 

Y a-t-il un pilote dans l’auto ? De la voiture automatisée à la voiture autonome

Les niveaux d’automatisation

Nous l’avons dit plus haut : l’Autopilot développé par Tesla n’est pas synonyme de conduite totalement autonome, du moins pas pour l’instant. Il s’agit d’une aide à la conduite poussée, mais le conducteur reste nécessaire. 

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L’autonomie totale n’est pas encore pour demain, quoi qu’affirme Elon Musk dans ses déclarations télévisuelles. Mais elle n’est plus un rêve de science-fiction. 

Et si elle pouvait bien arriver plus tôt que prévu, il n’en demeure pas moins utile, pour l’instant, de distinguer entre « automatisation » et « autonomisation ». 

6 niveaux d’automatisation ont été distingués :

  • 0 : L’humain est aux commandes, sans aide à la conduite.
  • 1 : Gestion assistée de la vitesse (type ABS et ACC).
  • 2 : Capacité à se repérer dans l’espace (le pilote peut lâcher le volant de temps à autre) ;
  • 3 : Dans certaines circonstances précises, la voiture peut rouler sans que l’attention du conducteur soit nécessaire.
  • 4 : Le Principe du niveau 3 est étendu à de plus en plus de situations.
  • 5 : La voiture est autonome : le conducteur devient simple passager.

Les sorties de route de la voiture autonome

Olivier Lascar raconte l’histoire de la voiture autonome et les initiatives en cours, puis termine ce chapitre par les questions de sécurité liées. Il relate plusieurs accidents, dont certains mortels.

Qu’il s’agisse de voitures individuelles ou de transports en commun, l’avenir de l’autonomisation n’est pas encore joué !

Enquête sur Elon Musk – Interlude — Transports en commun

Entre Hyperloop et Tesla sous la terre

Le « livre blanc » d’Hyperloop Alpha

Avec son « livre blanc Hyperloop Alpha », Elon Musk a mis à la mode une technologie qui existait bien avant lui et qui continue, d’ailleurs, à se développer sans lui : l’hyperloop ou le train ultra rapide « sous vide ». 

Pourtant, il n’a pas financé la commercialisation de ce projet. Il a simplement joué le rôle de « dénicheur de tendances ». 

Aujourd’hui, plusieurs projets indépendants sont en cours dans le monde entier et certains des plus prometteurs se trouvent en Europe.

Des Tesla sous la terre

Un autre projet a vu le jour et celui-là est bien chapeauté par Musk. C’est la Boring Company, une entreprise chargée de construire des tunnels. L’entrepreneur voudrait y faire passer des Tesla (autonomes, dans l’idéal) à grande vitesse.

Pour l’instant, les projets réalisés n’ont pas vraiment convaincu. Et il est par ailleurs important de se poser la question de l’impact environnemental de ce type de projet. Pour ne prendre qu’un exemple, un réseau de tunnels sous-terrains sous Los Angeles est-il souhaitable ?

Les implants cérébraux, un projet d'Elon Musk avec Neuralink.

Épisode 3 — Enquête sur Elon MuskL’interface cerveau-machine

Neuralink contre l’IA : Elon Musk et l’armée des cyborgs

« Avec l’IA, nous invoquons le démon »

C’est l’une des phrases qu’il a prononcées en 2014, lors d’un entretien au célèbre Massachusetts Institute of Technology (MIT). Selon lui, l’intelligence artificielle comporte le danger de reléguer les humains au statut d’animaux de compagnie. Bref, nous pourrions rapidement être dépassés par l’intelligence des machines.

Car ce que nous leur demandons, c’est bien d’effectuer des tâches intellectuelles à notre place : raisonnement, apprentissage, prise de décision, collaboration, etc. Or, depuis les années 2000, et surtout depuis 2011-2012, la recherche s’est considérablement accélérée et les perspectives qui paraissaient encore lointaines voici quelques années se rapprochent dangereusement.

Un premier exemple de la contre-attaque : Elon Musk, avec Stephen Hawking et Steve Wosnial (co-fondateur d’Apple), entre autres, a signé une lettre ouverte contre l’usage de l’intelligence artificielle dans le domaine militaire. 

Autre initiative : il co-fonde OpenAI, l’entreprise désormais célèbre pour ses applications graphiques (Wall-e) et rédactionnelles (ChatGPT), qui a pour ambition de créer une IA « bénéfique à l’ensemble de l’humanité », c’est-à-dire qui fasse « ce que veulent les humains ».

Quand Neuralink pointe le bout de son électrode

Mais sa véritable réponse est ailleurs, et bien plus profonde : en 2016, il crée Neuralink, une société ayant pour fin d’intégrer l’intelligence artificielle dans notre cerveau. L’ambition est de soigner des maladies neurodégénératives ou liées au fonctionnement du cerveau (cécité, par exemple). 

Mais pas seulement, et même pas prioritairement ! Ce que souhaite Elon Musk, c’est avant tout créer des systèmes d’IA « embarqués » dans nos cerveaux pour des raisons de convenance : apprendre une nouvelle langue, améliorer ses compétences dans tel domaine, etc.

Comment ? Au début, ce n’était pas clair. Mais depuis quelques années, le projet se précise. La solution consiste à implanter des puces électroniques dans les cerveaux humains.

Les trois cochons d’Elon

Dans une expérience mise en spectacle sur YouTube par son équipe en 2020, le milliardaire évoque toutes les promesses de ces implants. Et il tente de nous convaincre en nous montrant trois cochons : 

  1. Joyce, qui n’a pas d’implant ;
  2. Dorothy, qui en a eu un, mais qui lui a été retiré ;
  3. Gertrude, le cochon augmenté.

L’idée, pour l’instant, est surtout de montrer que les implants peuvent être introduits et retirés en toute sécurité. Les performances de Gertrude ne sont pas particulièrement étonnantes, mais l’important est de montrer que l’animal est en pleine santé.

Des électrodes dans la tête : les implants cérébraux, pas nés de la dernière pluie

Le cerveau, pas si fragile

L’implantation d’électrodes dans le cerveau est une opération qui se pratique déjà depuis longtemps et qui était donc connue bien avant Neuralink.

Les chercheurs savent que le cerveau tolère bien ces implants, comme le corps le fait dans le cas d’autres prothèses biocompatibles. Toutefois, le cerveau réagit en créant une sorte de cape protectrice autour des implants (processus de gliose). Or, cela crée deux problèmes potentiels :

  1. Retirer un implant n’est pas si aisé que cela (contrairement à ce que prétend Neuralink) ;
  2. La transmission du signal électrique peut être atténuée par la gliose.

Elon Musk n’a pas inventé les implants cérébraux

Eh non ! Souvent, l’homme d’affaires veut nous laisser croire qu’il est à l’origine de toutes les inventions. Mais c’est faux : il exploite de nombreuses recherches préexistantes. 

Les avancées importantes dans ce domaine sont notamment la « stimulation cérébrale profonde » utilisée pour la maladie de Parkinson, entre autres (les TOC, également).

Il faut aussi citer d’autres projets en cours, tels que Human Brain Project en Europe et la Brain Initiative aux États-Unis.

Les interfaces cerveaux-machines

Ce champ de recherche existe depuis les années 1970. L’idée est de mouvoir des prothèses robotisées (un bras, voire un exosquelette complet) par la pensée. En 2016, par exemple, l’implantation d’électrodes a permis à un homme tétraplégique d’écrire sur un clavier numérique grâce à la pensée.

Par ailleurs, vous avez déjà certainement vu les électroencéphalogrammes, qui sont des casques avec des capteurs qui se posent sur le crâne. Cette version moins invasive (mais aussi moins puissante) est déjà utilisée pour des activités de loisir, comme le jeu vidéo. 

Bien d’autres recherches et dispositifs existent ou sont en cours de développement. L’auteur cite notamment le cas des laboratoires Medtronic, qui souhaitent trouver un traitement contre l’épilepsie à partir d’implants dits « rétrocontrôlés ».

Les apports de Neuralink

Si toutes ces investigations existent déjà, que peuvent apporter Elon Musk et ses équipes ? Le travail semble se focaliser sur la miniaturisation — et donc aussi, à la fin, la généralisation de ces implants.

Pour l’ingénieur, nos problèmes neurologiques et mentaux (de la paralysie jusqu’à l’addiction) sont un « problème électrique ». « Nos neurones sont comme du câblage », dit-il. En réfléchissant bien, nous pouvons donc soigner tous ces maux à l’aide de quelques fils et d’un peu d’électricité.

Mais il faut que ces fils soient fins et nombreux ! Vous ne voulez pas vous balader en rue avec un casque ni vous sentir mal à l’aise avec un implant dans la tête. Tout cela doit devenir si petit et imperceptible que vous l’oubliez complètement.

La version de 2019 est déjà impressionnante : une simple petite pièce de 23 mm de diamètre pour 8 mm d’épaisseur qui devrait prendre la place d’un petit os dans le cerveau. Les électrodes ? 20 fois plus fine qu’un cheveu et au nombre (déjà élevé) de 1024. 

L’entrepreneur promet aussi une implantation rapide et sans encombre, sans anesthésie générale et en moins d’une heure. Le robot-chirurgien utilisé par Neuralink n’est pas vraiment nouveau en soi. Mais cela n’enlève rien au caractère impressionnant de ces recherches et des promesses qui sont faites.

Enquête sur Elon Musk – L’ordinateur vivant : en route vers le trans humanisme

Le singe qui joue à Pong par la pensée

Pong est un jeu vidéo très simple apparu dans les années 1970 : une « raquette » de chaque côté de l’écran et une balle entre les deux qui va de l’une à l’autre. Chaque joueur doit faire bouger sa raquette de façon correcte pour renvoyer la balle de l’autre côté. 

Grâce à des implants, il semble qu’un singe nommé Pager soit parvenu à y jouer par la pensée. C’est ce qui nous est montré dans l’une des vidéos diffusées par Neuralink et disponibles sur son site.

Un spécialiste interviewé par Olivier Lascar invite toutefois à la prudence, car, selon lui, il est possible de manipuler la démonstration. D’autre part, il insiste sur le fait que de telles expériences ont déjà été menées ailleurs avec succès. Si ce n’est donc pas faux, ce n’est en tout cas pas nouveau.

L’auteur relate notamment une expérience menée en 2014, au cours de laquelle des scientifiques ont démontré la possibilité de « mettre en réseau des cerveaux d’animaux pour traiter et stocker l’information », c’est-à-dire créer des « dispositifs informatiques biologiques » (p. 184).

Sur la route du transhumanisme

« Le crédo du transhumanisme, c’est de doter l’individu de nouvelles capacités et de transformer l’espèce humaine. » (Elon Musk : l’homme qui défie la science, p. 185)

Les grands noms de la Silicon Valley semblent se pencher très sérieusement sur la question :

  • Elon Musk et Neuralink, donc, mais aussi :
  • Larry Page, cofondateur de Google, et son entreprise Calico ;
  • Jeff Bezos et Alto Labs.
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Il ne s’agit donc pas seulement de réparer (les problèmes liés au grand âge ou les défauts et problèmes humains de toutes sortes), mais bien d’augmenter ses capacités et, potentiellement, sa durée de vie. 

La frontière entre homme réparé et augmenté est fine, et cela pose des questions éthiques. En voici un aperçu : faut-il craindre une surveillance accrue des humains qui choisiront de se faire implanter une puce Neuralink ?

Les smartphones nous tracent déjà et peuvent prédire — grâce à la masse de données laissées sur le web — une part de nos comportements. Mais si nous connectons ces dispositifs directement à nos cerveaux, que restera-t-il de notre intimité ?

C’est une question que se pose Yuval Noah Harari avec beaucoup d’acuité dans Homo Deus. À lire d’urgence si ce n’est pas encore fait !

La souffrance animale

C’est une autre question éthique. Et sur ce point, les équipes d’Elon Musk sont déjà attaquées en justice. Une association de médecins a décidé de porter l’affaire des singes aux implants Neuralink devant les tribunaux. Selon eux, de mauvais traitements et des conditions de vie misérables leur étaient imposés. 

L’entreprise s’est défendue publiquement sur son blog en niant toute maltraitance et en rappelant l’importance de pouvoir expérimenter sur des animaux avant de passer aux humains.

Ce dernier point vaut pour toutes les recherches. Il faut, à chaque fois, apprendre à mettre en balance la souffrance animale directe et l’espoir apporté par ces investigations. Ce n’est jamais un calcul facile à réaliser.

Dans le monde scientifique, la règle des 3 R est employée :

  • Remplacer = quand il est possible de se passer des animaux (via des modèles in vitro ou in silicio), il faut le faire ;
  • Réduire = il est capital de diminuer le nombre d’animaux impliqués ;
  • Raffiner = les chercheurs doivent imaginer des protocoles moins invasifs.

Olivier Lascar conclut cette partie en s’interrogeant sur l’avenir. Selon lui, les perspectives transhumanistes d’Elon Musk se frottent à de nombreuses réticences, notamment éthiques (comme nous venons de le voir) et légales. 

En effet, si la réparation est autorisée, l’augmentation des êtres humains n’est pas encore légalement possible. Dans ce cas, comment faire ? Aller en Chine ou dans des pays plus permissifs ? Peu probable, soutient le journaliste. Ou bien…

« Alors, il lui faudra faire œuvre d’un vigoureux lobbying pour faire évoluer les règles juridiques lui permettant de faire émerger son homme augmenté aux États-Unis. Finalement, le plus simple serait qu’il soit lui-même à la Maison-Blanche. Elon président, un programme utopique… ou dystopique ? » (Elon Musk : l’homme qui défie la science, p. 192)

Enquête sur Elon Musk - Le bitcoin, un investissement d'avenir pour Elon Musk ?

Épisode 4 — Enquête sur Elon MuskBitcoin et cryptomonnaies

Du cyberpunk au « cypherpunk »

En avril 2022, Elon Musk a racheté Twitter pour la bagatelle de 44 milliards de dollars. C’est peu dire qu’il aime ce réseau social. Il ne cesse de l’utiliser, parfois à tort et à travers. Et c’est notamment sur les cryptomonnaies qu’il s’exprime. 

Ces monnaies ont vu le jour de façon expérimentale dans les années 80. Il a fallu l’intervention d’un mystérieux Satoshi Nakamoto pour que le système se mette en place de façon convaincante avec le concept de « minage ».

C’est le début du bitcoin. Les transactions sont enfin sécurisées grâce au minage et à sa technique phare : la blockchain ou « chaîne de blocs », qui archive et répertorie les transactions faites en ligne. 

Musk et le bitcoin : tu veux ou tu veux pas ?

Il n’y a pas que le bitcoin : il y a aussi le Deutérium, le CoinBase, le Kraken ou le Binance, entre autres. C’est un domaine en pleine expansion, encore peu régulé, qui ne pouvait qu’attirer Elon Musk.

Pourtant, celui-ci semble hésiter. Dans ses tweets, il souffle tantôt le chaud, tantôt le froid. Comme lorsqu’il annonce que ses Tesla pourront être payées en bitcoin, avant de faire marche arrière.

Sa préoccupation (du moins officielle) ? Le caractère peu écologique des cryptomonnaies et du système de minage/blockchain. Celui-ci requiert en effet des ordinateurs très puissants et les coûts environnementaux d’un tel dispositif sont réels et connus. 

Musk au McDo pour une crypto

Une autre de ses interventions concerne une autre cryptomonnaie : le Dogecoin, dont il dit qu’elle est la « crypto du peuple ». Il s’engage dans un autre tweet à manger « un Happy Meal à la télé si McDonald’s accepte le Dogecoin ». 

Mais certains commencent à s’énerver de cette présence d’Elon Musk dans le domaine. En effet, par ses déclarations, il fait parfois la pluie et le beau temps, modifiant les cours de la Bourse et faisant chuter certaines monnaies électroniques. Une nouvelle monnaie est même apparue : FuckElon. C’est dire !

Conclusion sur « Enquête sur Elon Musk, l’homme qui défie la science » d’Olivier Lascar :

Ce qu’il faut retenir de « Enquête sur Elon Musk, l’homme qui défie la science » d’Olivier Lascar :

Olivier Lascar insiste à plusieurs reprises : ce livre n’est pas une biographie d’Elon Musk. Et c’est tant mieux ! Vous trouverez dans cet ouvrage une discussion des principales initiatives d’Elon Musk dans différents domaines des sciences et des techniques :

  • L’exploration spatiale (SpaceX) ;
  • L’automobile électrique et autonome (Tesla) ;
  • Les transports en commun (Hyperloop et The boring Company) ;
  • Les neurosciences et l’intelligence artificielle (Neuralink) ;
  • Les cryptomonnaies.

Ce qui apparaît à chaque fois, c’est qu’Elon Musk s’empare d’un champ de recherche, y pénètre et change les règles. Il s’entoure des meilleurs chercheurs, bouleverse les habitudes de travail, promet monts et merveilles et ne se soucie guère des règles de communication scientifique. 

Il parvient souvent à des résultats bluffants en peu de temps, en s’appuyant sur les avancées scientifiques et techniques qui ont eu lieues avant lui, mais en les modifiant et en les améliorant de façon décisive. 

Pour beaucoup d’acteurs scientifiques interviewés par Olivier Lascar, il a donc un rôle intéressant à jouer, puisqu’il stimule et parfois donne un coup d’accélérateur à certains domaines de recherche.

En outre, il a un pouvoir financier qui impressionne. Fortune parmi les plus riches du monde (il était considéré comme l’homme le plus riche du monde avant le rachat de Twitter), il peut s’offrir ce qu’il veut (même un réseau social d’ampleur mondial). 

Mais au-delà de l’argent, c’est aussi un formidable pouvoir d’influence qu’il a non seulement sur ceux qui l’entourent et l’accompagnent dans ses activités, mais sur des industries entières.

Alors, pour reprendre l’une des hypothèses du journaliste scientifique : demain, Elon Musk président des États-Unis ? Ce serait sans doute la porte ouverte à une expérimentation technique et sociale sans précédent. 

Les points forts et les points faibles du livre Enquête sur Elon Musk, l’homme qui défie la science 

Points forts :

  • Un ouvrage composé par un journaliste, avec de nombreux entretiens et documents à l’appui ;
  • Des chapitres clairs, structurés par domaines d’activité ;
  • Des éclaircissements et des encadrés sur de nombreux concepts scientifiques ou techniques ;
  • Une information qui colle à l’actualité (jusqu’à son année de publication en tout cas).

Points faibles :

  • Si vous aimez Elon Musk de loin ou que vous voulez en savoir plus sur ses projets, vous serez servis ! En revanche, si vous êtes un fan invétéré, peut-être que vous n’apprendrez pas grand-chose de plus que ce que vous saviez déjà.

Ma note :

Le petit guide pratique du livre Enquête sur Elon Musk, l’homme qui défie la science d’Olivier Lascar

Les six niveaux d’autonomisation :

  • 0 : L’humain est aux commandes, sans aide à la conduite.
  • 1 : Gestion assistée de la vitesse (type ABS et ACC).
  • 2 : Capacité à se repérer dans l’espace (le pilote peut lâcher le volant de temps à autre) ;
  • 3 : Dans certaines circonstances précises, la voiture peut rouler sans que l’attention du conducteur soit nécessaire.
  • 4 : Le Principe du niveau 3 est étendu à de plus en plus de situations.
  • 5 : La voiture est autonome : le conducteur devient simple passager.

Foire Aux Questions (FAQ) du livre Enquête sur Elon Musk, l’homme qui défie la science d’Olivier Lascar

1.Comment le public a accueilli le livre Enquête sur Elon Musk, l’homme qui défie la science d’Olivier Lascar ?

Enquête sur Elon Musk, l’homme qui défie la science, a été approuvé à l’unanimité par le public. Il a connu un merveilleux succès.

2. Quel fut l’impact du livre Enquête sur Elon Musk, l’homme qui défie la science d’Olivier Lascar ?

Un grand travail de vulgarisation qui rend accessible des sujets techniques importants, comme les neurosciences où Musk veut implanter des puces dans les cerveaux. On en apprend beaucoup sur l’homme et ses ambitions.

3. À qui s’adresse le livre Enquête sur Elon Musk, l’homme qui défie la science d’Olivier Lascar ?

Ce livre s’adresse à tout le monde spécialement aux scientifiques.

4. Quels sont les problèmes de l’implant ?

  1. Retirer un implant n’est pas si aisé que cela (contrairement à ce que prétend Neuralink) ;
  2. La transmission du signal électrique peut être atténuée par la gliose.

5. Que promet un entrepreneur ?

L’entrepreneur promet aussi une implantation rapide et sans encombre, sans anesthésie générale et en moins d’une heure. Le robot chirurgien utilisé par Neuralink n’est pas vraiment nouveau en soi. Mais, cela n’enlève rien au caractère impressionnant de ces recherches et des promesses qui sont faites.

Les grands noms de la Silicon Valley vs la règle des 3 R

Les grands noms de la SiliconLa règle des 3 R
Elon Musk et NeuralinkRemplacer = quand il est possible de se passer des animaux (via des modèles in vitro ou in silicio), il faut le faire 
Larry Page, cofondateur de Google, et son entreprise Calico Réduire = il est capital de diminuer le nombre d’animaux impliqués 
Jeff Bezos et Alto Labs.Raffiner = les chercheurs doivent imaginer des protocoles moins invasifs.

Qui est Olivier Lascar ?

Olivier Lascar : Auteur du livre Enquête sur Elon Musk, l’homme qui défie la science.

Olivier Lascar est ingénieur diplômé de l’ESME Sudria et journaliste depuis 2000. Il a travaillé comme journaliste et producteur pour l’émission E=M6 et comme chroniqueur pour le magazine pour adolescents Science et Vie Junior. Rédacteur en chef de la rubrique numérique de Sciences et Avenir – La Recherche, il contribue également à l’émission La Méthode scientifique sur France Culture.

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