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Expédition créative

Expédition créative Valentin Decker

Résumé de « Expédition créative | La patience, l’ambition et la rigueur du travail bien fait » de Valentin Decker : « Expédition créative » est un guide pour accompagner tous les créateurs, quels que soient leurs projets créatifs, à les concrétiser avec succès. En mettant l’accent sur les étapes souvent méconnues mais cruciales du processus créatif, sur l’état d’esprit à adopter et les habitudes à cultiver, ce livre aide à surmonter les obstacles intérieurs comme extérieurs, depuis l’idée initiale jusqu’à la réalisation finale du projet créatif.

Par Valentin Decker, 2019, 210 pages.

Chronique et résumé de « Expédition créative | La patience, l’ambition et la rigueur du travail bien fait » de Valentin Decker

Introduction

Dans l’introduction de son livre « Expédition créative : La patience, l’ambition et la rigueur du travail bien fait « , Valentin Decker démystifie la figure de l’artiste et insiste sur l’importance de la discipline et de la persévérance dans tout processus créatif.

Son livre, indique-t-il, a été écrit comme un compagnon de route afin d’encourager les créateurs à aller au bout de leur ambition.

L’expérience personnelle de l’auteur

Valentin Decker confie avoir toujours aimé créer des projets. Mais pendant des années, il ne réussissait jamais à aller au bout de ces projets :

« J’ai toujours aimé créer des projets. J’adore partir de zéro, imaginer et donner vie à un concept. […] Au total, j’ai dû monter plus d’une dizaine de projets divers et variés. Ils ont tous un point commun : aucun n’a tenu plus de quelques mois. J’étais constamment excité par mes nouvelles idées. J’adorais rêver et faire des plans. Réfléchir à un nom et concevoir un beau logo. Je me projetais quelques années plus tard, le succès en poche. J’étais passionné, mais je ne savais pas comment m’y prendre. Je faisais n’importe quoi. Je n’avais aucune discipline. Aucune méthode. J’avançais sans carte ni boussole. Je n’avais aucun mentor pour me guider.« 

Pourtant, un jour de février 2016, l’auteur explique avoir commencé à écrire et, cette fois-ci, persévérer. Il commence, observe-t-il,  à « développer une conscience créative« . C’est ainsi qu’il publie son premier livre.

Oubliez le mythe de l’artiste torturé 

En discutant avec d’autres créateurs, l’auteur d’ »Expédition créative » réalise qu’en fait, tous font face au même genre de difficultés. Et que contrairement aux idées reçues véhiculées sur les artistes géniaux ou maudits, la réussite passe, en réalité, par la discipline, la régularité et la consistance.

Ces principes peuvent sembler évidents. Mais l’auteur tient à les marteler pour en finir avec les clichés entourant les créateurs à succès. L’inspiration et le talent ne suffisent pas : seul le travail acharné et les habitudes ordonnées et routinières font vraiment la différence. La création exige de l’endurance et un détachement des résultats à court terme, pas des états d’âme de diva ! Elle demande de se dompter et de persister malgré les obstacles. Bref, elle n’a rien de mystique ni d’inné comme on veut trop souvent le croire.

L’auteur cite un passage du livre “La vérité sur l’affaire Harry Quebert”, dans lequel Harry Quebert, un écrivain expérimenté explique la chose suivante à Marcus Goldman, son protégé :

“Les écrivains qui passent leur nuit à écrire, sont malades de caféine et fument des cigarettes roulées, sont un mythe, Marcus. Vous devez être discipliné, exactement comme pour les entraînements de boxe. Il y a des horaires à respecter, des exercices à répéter : gardez le rythme, soyez tenace et respectez un ordre impeccable dans vos affaires.”

La vérité sur le processus créatif

Aussi, rappelle Valentin Decker, le danger, dans le processus créatif, provient finalement bien plus de nous-mêmes que du marché ou de la concurrence.

Un compagnon de route pour les créateurs

L’auteur explique avoir écrit « Expédition créative » comme l’ouvrage qu’il aurait aimé lire en se lançant.

Destiné aux créateurs de tout horizon, auteurs, blogueurs, youtubers, podcasteurs…, il se veut un mentor pour nous guider dans toutes les étapes du processus créatif et de notre projet. Son ambition est de nous aider à surmonter les pièges, car « créer » rime souvent avec échecs et remises en question.

processus créatif les dangers des créateurs

Partie 1 | Préparation

Dans la première partie de son livre « Expédition créative« , Valentin Decker dit s’adresser aux créateurs afin de les aider à se préparer mentalement avant de se lancer dans l’aventure hasardeuse de leur projet créatif.

Car avant d’embarquer pour ce périple semé d’obstacles, il est essentiel de bien s’équiper et d’adopter le bon état d’esprit pour éviter les pièges classiques de « la résistance ».

1.1 – Les idées ne valent rien

– Une idée doit être lancée pour avoir de la valeur

Valentin Decker commence par nous mettre en garde contre la survalorisation des idées.

En effet, selon lui, les idées ne valent rien sans passage à l’action.

« On connaît tous cette personne qui possède une idée géniale de service et qui n’ose pas en parler en public, par peur de se la faire voler. On connaît tous cette personne qui a eu l’idée d’Ebay avant Ebay… mais, qui n’a pas dédié une seule seconde au projet. On connaît tous cette personne tentée par l’aventure entrepreneuriale, mais qui attend d’avoir LA bonne idée avant de sauter le pas.[…] Ces personnes ont toutes un point commun : elles ne vont jamais au bout de leur projet. Dans la majorité des cas, elles ne se lancent même pas.« 

– Démarrer petit, tester et affiner avec le temps

Aussi, souligne Valentin Decker, inutile d’attendre LA grande idée révolutionnaire avant de se lancer. Nous pouvons démarrer petit.

C’est d’ailleurs ce qu’a fait l’entreprise prospère Nintendo, ou encore la star de Youtube Casey Neistat.

Dans ces exemples, l’auteur montre que ces empires n’ont pas démarré avec une idée brillante : Nintendo a d’abord tenté de vendre des jeux de cartes traditionnels avant de se réorienter progressivement vers les jouets et les consoles de salon. Quant à Casey Neistat, il a testé moult formats sur YouTube pendant 10 ans avant de trouver son style de vidéos quotidiennes filmées depuis son téléphone.

Ces deux business ont puisé dans l’existant avant d’affiner leur positionnement au fil du temps.

Alors, lance Valentin Decker, osons nous lancer rapidement : confrontons un concept simple au marché, aussi imparfaite ou petite soit l’idée. Et testons, expérimentons sans attachement excessif à notre idée initiale ni plans sur la comète.

« N’attendons pas que l’inspiration nous frappe et que l’idée parfaite nous vienne. Les idées viennent quand on se met en mouvement. Plus on avance et plus elles viennent. Ces créateurs n’ont pas commencé avec une vision parfaite de ce qu’ils allaient faire. S’ils ne s’étaient pas lancés avant de l’avoir, ils n’auraient jamais vu le jour. C’est le cheatcode que les créateurs à succès ont compris. Testons, explorons et ne tombons pas amoureux de nos idées, incapables de voir ce qu’elles sont réellement. Faisons-les vivre et restons constamment en mouvement.« 

1.2 – Il n’y a pas de meilleur moment que maintenant

le meilleur moment pour passer à l'action c'est maintenant !

Certes, à l’instar de l’auteur, nous avons tous des contraintes familiales, professionnelles ou de santé qui peuvent servir d’excuses.

Notre activité professionnelle nous prend beaucoup de temps. La charge mentale du foyer est lourde. Et nos proches ne sont pas forcément compréhensifs.

Mais dans l’absolu, les conditions idéales n’existent pas et ne viendront jamais à notre rencontre. L’incertitude et le flou font partie intégrante de tout processus créatif.

Alors pourquoi attendre d’hypothétiques planètes alignées pour oser se lancer ? lâche ici l’auteur.

Consacrons juste 30 minutes par jour, ou même moins certains jours, lorsque nous en ressentons l’énergie et l’envie. Commençons tout petit, l’important pour le moment est de mettre un pied devant l’autre et entrer en mouvement, même à tout petit pas.

Car pour l’auteur :

1.3 – Planter des graines chaque jour

– Gardons les pieds sur terre

L’auteur du livre « Expédition créative » partage ensuite l’idée suivante : la peur de l’échec ou du ridicule est légitime mais ne doit pas nous paralyser.

Certes, en décidant de nous lancer dans une création, nous avons fait le choix de suivre un chemin incertain. Cela dit, précise Valentin Decker, « cela n’implique pas de se mettre en danger pour autant« . Nul besoin de tout risquer d’un coup en arrêtant notre job pour cette aventure dont les chances que nous ne puissions pas en vivre restent importantes. « Personne ne nous demande de sauter sans parachute et de tout quitter du jour au lendemain » rappelle l’auteur.

– La phase d’exploration

Pour l’auteur d’ »Expédition créative« , « la première étape de notre chemin est une phase d’exploration ». « On s’essaie à différentes disciplines ou formats. On intègre les règles du jeu et on apprend un maximum de choses » écrit-il.

Valentin Decker nous invite alors à démarrer modestement, à la manière d’un agriculteur qui plante quelques arbres dans son champ sans savoir ce que cela donnera, mais qui patiente en les entretenant avec soin chaque jour.

Cette phase peut être très longue. C’est pourquoi nous devons avoir une activité principale, un job salarié, « alimentaire », en parallèle. L’idée est la suivante :

« Plutôt que de nous demander quels fruits on peut récolter aujourd’hui, demandons-nous quelles graines on peut planter.« 

Car cette activité créative ne doit générer aucune pression de rentabilité immédiate. Il doit s’agir d’un « side project« . Nous l’exerçons simplement par goût de la chose, pour le plaisir d’apprendre, de développer, chaque jour, de nouvelles compétences dans le domaine et le sens du défi.

À l’image de l’arbre, laissons nos talents germer paisiblement. Nos efforts et notre persévérance finiront par porter leurs fruits, assure l’auteur, fruits savoureux que nous récolterons le moment venu.

C’est d’ailleurs la méthode actuelle de l’auteur dans la rédaction de son livre « Expédition créative » :

« Ce livre est un side-project. Je l’écris en parallèle de mon travail salarié à temps plein. J’ai la sécurité (et le luxe) de pouvoir expérimenter librement, sans devoir en retirer un bénéfice financier, à court terme. C’est une chance incroyable. Ce qui est puissant quand on développe un side-project, c’est qu’il a de fortes chances de devenir notre prochain projet principal.« 

1.4 – Orienter ses actions sur le long terme

orienter ses actions sur le long terme
– Les réussites sont rarement instantanées

Aujourd’hui, notre culture moderne célèbre les succès instantanés et pousse à la recherche de résultats rapides.

Pourtant, affirme l’auteur d’ « Expedition créative« , toute valeur se construit sur le temps long.

La réussite de MailChimp, par exemple, plateforme leader de mailing, en est un exemple parlant. La firme a mis 15 ans à émerger progressivement : ses fondateurs Ben et Dave ont gardé leur emploi salarié pendant 6 ans pour développer leur produit sur leur temps libre, jusqu’à atteindre la viabilité. Puis 10 années supplémentaires leur furent nécessaires pour imposer leur solution face aux mastodontes du secteur, raconte l’auteur.

– Endosser des tâches ingrates à court terme

Valentin Decker nous encourage aussi à accepter des rôles ingrats à court terme pour apprendre les bases solides d’un métier et poser de bons fondamentaux, plutôt que de viser des raccourcis glorieux mais éphémères.

Pour lui, il est préférable de penser en années plutôt qu’en semaines. Et de semer avec patience pour récolter avec abondance :

« Résistons à la pression du court terme et changeons notre perspective au temps. Plutôt que de raisonner en semaines ou en mois, raisonnons en années ou en décennies. Un article par semaine pendant un mois est insignifiant. Un article par semaine pendant 10 ans est colossal.« 

1.5 – Le doute est un bon signe

Cette partie du livre « Expédition créative » aborde le doute souvent féroce dans le processus créatif.  

– Les assauts du doute saboteur

Pour Valentin Decker, le doute sabote souvent nos élans créatifs. « Il nous pousse au perfectionnisme et à la prudence. Il nous pousse à choisir le confort. À remettre au lendemain et à temporiser sans raison valable » écrit l’auteur.

« À quoi bon ?  » nous disons-nous alors, puisque « personne n’en a rien à faire »…

– Le doute pour nous dépasser

Pourtant, aussi contre-intuitif que cela puisse paraître, ajoute l’auteur, le doute est un ingrédient indispensable au progrès. Pourquoi ? Parce qu’il nous incite à nous dépasser pour prouver qu’il a tort.

Les plus grands artistes comme John Steinbeck ou Stephen King ont d’ailleurs toujours douté, remarque Valentin Decker. Et ce, malgré les honneurs et les ventes record.

Alors, persévérons. Malgré le doute envahissant, ne le laissons pas nous submerger, faisons de ce poison un remède qui stimule notre soif de nous améliorer. Et acceptons-le comme le prix à payer pour viser l’excellence.

1.6 – Trois questions fondatrices

questionnement processus créatif

Valentin Decker observe que nous avons souvent tendance à nous disperser en courant derrière nos envies du moment.

Il y a pourtant, selon lui, une étape préalable à ne pas sauter avant de se lancer corps et âme dans notre projet : celle d’un questionnement introspectif. Ainsi, à ce moment du processus créatif, il propose de se poser trois questions :

  • Quelles sont nos motivations profondes ?
  • À quoi ressemble notre vie idéale ?
  • Comment y arriver concrètement ?

Se poser ces questions permet de clarifier le cap que l’on se fixe pour ne pas s’éparpiller, indique l’auteur. Cette partie du livre « Expédition créative » nous aide donc à y répondre avec plusieurs questions complémentaires. Et si bien sûr, nos réponses sont amenées à évoluer avec le temps et l’expérience, l’essentiel, stipule l’auteur, est de les sonder honnêtement, sans projection des désirs d’autrui :

« Plus tôt on est aligné et en cohérence avec les réponses qu’on leur donne, mieux ce sera. Il ne s’agit pas de choisir ce qui est à la mode ou ce qui est “bien vu”. Mais, de comprendre qui nous sommes profondément, nos forces et nos limites.« 

Une fois ce cap défini, c’est-à-dire dès lors que nos objectifs sont posés, même sommairement, Valentin Decker nous invite à les transformer en petites actions concrètes du quotidien.

1.7 – Ne tombons pas dans le piège de la comparaison avec les autres

Avec l’avènement des réseaux sociaux, nous sommes sans cesse tentés de comparer nos réalisations à celles des autres, remarque l’auteur d’ « Expédition créative » : nombre de followers, likes et retours financiers. C’est pourtant un piège absolu tant cette compétition est sans fin, prévient-il.

De plus, sur Instagram et autres réseaux, ne sont, en général, dévoilés que les meilleurs moments de nos vies. Personne ne parle jamais des difficultés qui se jouent en coulisses. Nous trouverons alors toujours le moyen d’être insatisfait ou jaloux.

C’est pourquoi, l’auteur nous invite à ne surtout pas rentrer dans ce jeu et à nous concentrer seulement sur notre propre progression avec nos particularités :

« Écoutons plutôt nos aspirations. Soyons tellement occupés par nos projets et notre expédition, au point de ne pas avoir le temps de nous soucier de ce que font les autres. Concentrons-nous à faire le meilleur job possible. C’est tout ce qui compte. »

Rappelons-nous aussi que chacun a son propre chemin en fonction de ses standards, de ses qualités et aspirations personnelles. Quand certains artistes préfèrent la discrétion, d’autres choisissent la célébrité. Il n’y a ni bonne ni mauvaise option, pourvu que cela corresponde à nos valeurs profondes.

1.8 – Nous sommes la moyenne des 5 personnes qu’on côtoie

Cette partie d’ »Expédition créative » nous plonge dans l’univers de la Renaissance.

qui êtes vous ? La moyenne des 5 personnes

Valentin Decker nous dépeint la ville de Florence comme étant, à cette époque, le théâtre d’un foisonnement créatif unique au monde. Dans cet épicentre de talents, gravitait le peintre Andrea Del Verrochio qui forma dans son atelier les plus grands génies de l’époque. Ses élèves dont faisaient partie Leonard de Vinci, Sandro Botticelli ou encore Le Pérugin, baignaient dans une émulation réciproque fascinante. Ils collaboraient, s’inspiraient les uns des autres et progressaient ensemble sous la houlette bienveillante du maître, décrit l’auteur. De cette pépinière prodigieuse allaient éclore les chefs-d’œuvre les plus admirables de l’Histoire occidentale.

Valentin Decker tire de ce constat une leçon : entourons-nous d’autres créateurs ambitieux qui comprennent ce que l’on fait et qui nous tirent vers le haut, au lieu de nous complaire dans un entre-soi médiocre par peur du regard des autres.

1.9 – Quelle est notre cible ?

Si la création jaillit d’abord d’un besoin intime, il est rapidement nécessaire de se demander à qui elle s’adresse, conseille l’auteur du livre « Expédition créative ». Sinon, nous prenons le risque de développer un produit tellement générique qu’il ne parle finalement à personne.

Ainsi, pour mieux orienter nos choix stratégiques et apporter à notre public une réponse qui lui correspond, prenons le temps, en amont du projet, de réfléchir à notre positionnement et au cœur de notre cible. L’auteur nous propose de définir plus précisément les habitudes, les problèmes et les références culturelles de cette cible. Pour nous aider, il mentionne aussi un exercice trouvé dans un ouvrage de Ryan Holiday qui consiste à compléter en une phrase, puis en un paragraphe, puis en une page la formule suivante : “C’est un … qui fait … pour …”.

1.10 – Créer la meilleure œuvre possible

La partie 1 du livre « Expédition créative » qui détaille l’étape de la préparation se termine avec cette dernière idée : avant même de s’inquiéter des stratégies marketing pour se faire connaître, assurons-nous d’avoir un produit ou un service qualitativement validé par notre cible. Sans valeur perçue pour le client, le marketing le plus sophistiqué ne sert à rien, déclare Valentin Decker.

Par exemple, à quoi bon dépenser des fortunes en publicités pour attirer les clients vers notre pizzeria si nos pizzas ne sont pas bonnes ? Le bouche-à-oreille désastreux aurait tôt fait de nous couler.

Alors prenons le temps nécessaire pour tester, itérer et peaufiner notre offre afin de créer quelque chose d’irrésistible pour nos premiers fans. Ensuite seulement, viendra le temps d’accélérer la diffusion avec des techniques promotionnelles adaptées.

Partie 2 | Se mettre en mouvement

Dans la seconde partie de son livre « Expédition créative« , Valentin Decker nous invite à sortir de l’étape stérile de la planification pour entrer dans le concret de la création. Bien sûr, ceci demande d’accepter l’inévitable part d’imperfection des débuts, précise-t-il. Car seule compte désormais notre capacité à créer dès aujourd’hui, en faisant fi de nos doutes, pour amorcer la dynamique vertueuse qui transformera notre idée en réalité.

2.1 – L’excitation des débuts est pour les amateurs

Valentin Decker commence la partie 2 de son ouvrage « Expédition créative » en se livrant sur son expérience personnelle.

Les lecteurs de cet article ont également lu :  Devenir écrivain

Pendant longtemps, raconte-t-il, l’auteur a eu cette « fièvre » de lancer de multiples projets sans jamais aller au bout. Il était, continue-t-il, uniquement excité par les idées initiales.

Un jour, il comprend que le début d’un projet est certes enthousiasmant mais peu important : ce qui compte, c’est la suite. Et l’excitation des premiers jours retombée, il faut faire preuve de rigueur et de concentration en oubliant le reste. Seule la journée présente existe.

« L’enthousiasme des débuts derrière nous, on se retrouve seul face à nous-mêmes et nos créations. C’est maintenant que tout se joue. C’est ici que se fait la différence entre ceux qui vont au bout, et ceux qui abandonnent.« 

Aussi, Valentin Decker nous encourage à approcher nos ambitions de manière « froide ». L’arrivée glorieuse n’est pas pour demain. Nous venons tout juste d’embarquer et l’océan s’étend encore à perte de vue face à nous. Maîtrisons donc nos émotions et montrons nous patient. Le marin expérimenté sait que les premiers jours en mer ne comptent pas, que le plus gros de la traversée l’attend.

2.2 – Enclencher la machine

En effet, lancer le travail coûte un effort considérable que notre cerveau a du mal à fournir. Mais une fois dans le mouvement, continuer se fait naturellement.

Pour vaincre cette « résistance intérieure » à s’y mettre, Valentin Decker suggère de développer des techniques personnelles : se créer des rituels, changer d’environnement de travail, s’entourer de pairs qui vont nous motiver. L’écrivain Hemingway, par exemple, laissait ses phrases en suspens pour reprendre son roman au même endroit le lendemain.

Peu importe la méthode, l’essentiel est d’agir en acceptant le flou artistique inhérent à la création. Ne pensons qu’au jour présent sans juger la qualité de notre production. Celle-ci viendra plus tard.

2.3 – Le marketing est de notre responsabilité

Le « truc » du créateur, c’est la créativité. C’est vrai. Promouvoir et vendre ne sont pas des choses forcément naturelles pour nous.

Mais, pour Valentin Decker, il est important de souligner que « le marketing n’est qu’un outil« . Ni bon ni mauvais. Tout dépend de l’utilisation que nous en faisons.

Ainsi, pour lui, faire connaître notre travail ne doit pas être vu comme du pur marketing mais comme un service rendu à notre public. Les créateurs doivent assumer ce rôle de « marchands d’art » pour gagner en indépendance financière et poursuivre leur démarche. Et qui est mieux placé que nous pour valoriser notre démarche ?

« Je sais que c’est inconfortable. Mais, le meilleur des produits n’est rien sans marketing. Que vaut un tableau que personne ne voit ? Un texte que personne ne lit ? Un film que personne ne regarde ? Oui, il faut aimer créer et prendre du plaisir dans le processus créatif en lui-même. Mais cela n’a d’impact que lorsqu’il touche les autres. Notre art ne peut pas rester prisonnier d’un site que personne ne visite. […] Nos créations et le marketing sont les deux faces d’une même pièce. Nous devons parler de notre art et le présenter sous son meilleur jour. Nous devons réfléchir à comment le distribuer au mieux. À comment le mettre entre les mains de ceux qui en ont besoin. Nous devons nous demander comment en obtenir une juste rétribution pour en vivre. Et continuer à créer.« 

2.4 – Commencer son marketing avant d’être prêt

L’auteur d' »Expédition créative » poursuit sur le sujet du marketing. Selon lui, il est inutile d’attendre le produit parfait ou même d’avoir une idée précise de notre projet pour en parler. Même si notre concept est encore nébuleux, l’auteur suggère de communiquer à ce sujet dès le début pour commencer à nous constituer une tribu.

Notre offre évoluera alors naturellement en fonction des retours de notre audience. Et en avançant, nos envies et nos compétences vont s’affiner.

2.5 – Construire son audience comme Winston Churchill

winston Churchill homme d'idées
– L’histoire de Churchill

Valentin Decker revient ici sur la vie de Winston Churchill.

Il nous explique que, parallèlement à sa tumultueuse carrière politique, Churchill a toujours beaucoup écrit. Il a publié des milliers de textes lus par un public fidèle. Même exilé et critiqué dans son propre pays dans les années 1930, il était un homme d’idées qui restait écouté à l’international grâce à cette audience construite patiemment.

C’est d’ailleurs cette relation privilégiée qu’il entretenait avec des milliers de lecteurs qui lui permit de rester influent, et ce malgré son exclusion des hautes sphères du pouvoir britannique. Et c’est grâce à cette communauté dévouée qu’il put revenir sur le devant de la scène pour pointer la menace Hitlérienne.

– Se créer des fans fidèles

L’exemple de Churchil  inspire à cultiver, à notre échelle, un cercle de fans fidèles et engagés autour de son travail.

Pour Valentin Decker, celle-ci sert de véritable assurance tout risque pour traverser les inévitables tempêtes d’une carrière. Même confidentielle, elle nous tire vers le haut dans les moments difficiles et ouvre des possibles insoupçonnés.

2.6 – 1000 vrais fans

Popularisé par Kevin Kelly en 2008, le concept des 1000 fans stipule qu’il suffit de 1000 fans payants pour vivre de son art. Plus besoin d’être une star comme avant !

« Kelly fait les calculs : en théorie, si le créateur parvient à rassembler 1 000 “vrais fans” et que ceux-ci lui achètent pour 50€ de produits chaque année, cela lui permet de vivre. Si l’on met de côté l’aspect financier, le simple fait de se demander comment rassembler 1 000 vrais fans est libérateur. Nul besoin de se mettre la pression pour plaire à tout le monde. Nul besoin de tout sacrifier pour accumuler des millions de fans et devenir célèbre. Nul besoin de demander la permission à qui que ce soit. D’un coup, cela devient accessible à tout le monde. Il suffit de trouver 1 000 personnes qui possèdent les mêmes goûts que nous et de leur apporter de la valeur. De faire en sorte qu’elles adorent ce que l’on fait.« 

Pour Valentin Decker, ce n’est pas forcément simple, mais c’est possible et ce doit être notre objectif !

Pour cela, recentrons-nous donc sur les gens qui apprécient vraiment notre travail. Ciblons un public de niche aux goûts spécifiques plutôt qu’un grand public. Si nous créons du contenu de qualité qui aide 1000 personnes, elles le partageront à leurs cercles et notre audience grandira naturellement.

2.7 – Trouver un groupe de gens aussi bizarres que nous

« Quand on crée, on ne peut pas plaire à tout le monde. Certains apprécieront notre style. D’autres le critiqueront dans notre dos. C’est le jeu. Cette pensée est libératrice. Parce que nous ne faisons plus face à l’immensité. Ce n’est plus un océan de personnes que l’on doit convaincre. Commençons par satisfaire les besoins d’une seule personne. Puis deux. Puis trois. Cela doit être notre seul objectif.« 

Ainsi, plutôt que viser le grand public, l’auteur nous invite à créer pour ceux qui partagent nos intérêts, aussi étranges soient-ils :

« Trouvons des personnes aussi bizarres que nous pour nous accompagner dans notre expédition. En raisonnant comme cela, tout devient plus simple. Trouvons notre groupe de fans de littérature slovène. Trouvons notre groupe de collectionneurs de capsules de bières. Trouvons notre groupe de passionnés d’archéologie bretonne.« 

L’auteur développe son idée avec l’exemple des adeptes du #velotaf qui forment une communauté très soudée autour d’un mode de vie atypique : adopter le vélo comme moyen de transport quotidien. Ces derniers partagent conseils, photos, témoignages et militent pour leur mode de vie, au mépris des railleries.

À notre tour de trouver un public de niche qui adhère à 200% à notre proposition.

2.8 – Prenons des positions tranchées

Dans cette partie du livre « Expédition créative« , Valentin Decker nous encourage à adopter des points de vue forts, à bousculer, remettre en cause, quitte à froisser certaines personnes.

Car pour lui, mieux vaut cliver pour souder ses fans plutôt qu’une œuvre consensuelle qui ne passionne personne. L’essentiel étant de susciter la controverse et le débat au lieu de laisser indifférent.

« En tant que créateurs, nous devons développer un point de vue unique. Adopter une position différente pour rassembler. Ne pas hésiter à tenir des positions tranchées et “extrémistes”. Cela ne veut pas dire qu’il faut se comporter comme un idiot irrespectueux. Cela signifie que certains sujets doivent devenir nos combats. Que l’on doit se battre et affirmer nos valeurs. Qu’il faut repousser les limites de notre discipline. Cela ne plaira pas à tout le monde. C’est normal.« 

Car pour l’auteur :

« Mieux vaut 100 fans qui adhèrent complètement à un discours tranché et quelques haters, que 1 000 personnes moyennement intéressées, qui ne se soucient guère de notre art.« 

L’auteur cite le best-seller de Thomas Piketty « Le Capital au XXIème siècle » en guise d’exemple. En effet, ce livre divise : il a un bon score d’avis sur Amazon, pourtant nombreux sont ceux qui lui mettent une note de 1/5 en argumentant longuement leur désaccord. Preuve que le livre « génère un débat sain« , qu’il touche une corde sensible et ne laisse pas de marbre.

2.9 – Devenir insensible aux regards des autres

regard des autres lancer ses projets

Publier nos créations a quelque chose d’effrayant. Rempli de doutes, on se demande forcément ce que vont en penser les autres. En réalité, les gens s’en moquent, assure ici Valentin Decker. Seuls quelques haters nous critiqueront.

L’auteur se livre sur ses propres débuts lorsqu’il avait « honte » de mettre en ligne ses articles, de peur d’être ridiculisé. Il réalisa vite qu’en fait, personne ne le remarquait. Les gens étant trop occupés à autre chose.

Aussi, avec le temps, partager notre travail devient plus facile, continue l’auteur d’ »Expédition créative« . On finit par développer une sorte de carapace.

Apprenons donc à « nous détacher du regard des autres« . Faisons les choses pour nous, pas pour plaire aux autres.

2.10 – Construire sa carrière comme une somme d’intérêts cumulés

Dans cette partie d’ »Expédition créative« , Valentin Decker souligne que tout succès est progressif. Il évoque la notion d’intérêts cumulés :

« Les premières marches sont les plus difficiles, mais à chaque fois que l’on apprend quelque chose, cela vient s’empiler et se combiner sur ce que l’on sait déjà. À chaque nouvelle addition de connaissance, on progresse plus vite. À chaque nouvelle création, on s’améliore et on attire de nouvelles personnes.« 

Ainsi, au début, affirme l’auteur, l’effort est énorme pour peu de résultats visibles. Mais à force de s’améliorer de 1 % chaque jour, en capitalisant sur nos acquis, on finit par percer.

L’essentiel selon Valentin Decker : continuer à rouler notre boule de neige pour qu’elle grossisse, sans jamais nous arrêter. Probablement que rien de spectaculaire ne se produira avant des années, avise-t-il. Mais si l’on persiste, notre travail finira par porter ses fruits sous une forme ou une autre.

2.11 – Pratiquer de manière délibérée pour devenir très bon

Plutôt que de suivre aveuglément sa passion ou de chercher des tips en productivité ou des raccourcis marketing, l’auteur nous suggère plutôt, pour réussir nos projets, de nous appliquer à progresser via une pratique rigoureuse et disciplinée.

Car c’est pour lui en cherchant à nous dépasser tous les jours que nous finirons par développer des compétences durables et vivre de notre art.

Devenir très bon dans notre discipline doit être notre cap.

2.12 – Imiter pour devenir original

Avant de développer leur style propre, les plus grands créateurs comme Picasso, Benjamin Franklin ou Stephen King ont d’abord étudié et copié leurs pairs pendant des années, annonce l’auteur.

Alors commençons, nous aussi, par l’imitation : observons les techniques, pratiques et parcours d’autres autour de nous avant de proposer notre lecture unique. Car « l’imitation précède la création originale » écrit l’auteur.

C’est d’ailleurs ce que nous invite à faire l’auteur américain Austin Kleon : il encourage à « voler » le travail des autres pour percer leurs secrets de fabrication. Il ne s’agit pas de les plagier mais de reproduire leurs méthodes pour pouvoir ensuite y incorporer notre touche personnelle.

2.13 – La notion de chemin

Dans cette partie du livre « Expédition créative« , Valentin Decker partage son idée du processus créatif en utilisant une métaphore. Il le compare à un chemin traversant la jungle.

Ainsi, il nous fait observer que le processus créatif est semé d’embûches. Et comme dans une jungle pleine de dangers mortels, seule une avancée régulière peut nous sauver. Chaque jour, nous devons débroussailler notre propre voie en apprenant à dompter les pièges, indique l’auteur avant de continuer son analogie : nous ne savons pas combien de temps nous prendra cette traversée épuisante. À tout instant, nous pouvons être très proche de la sortie sans le savoir. Finalement « n’importe qui peut traverser cette jungle, mais mieux vaut être bien armé et préparé« .

2.14 – Célébrer les petites victoires sans s’enivrer

Quand enfin nous commençons à récolter des signes encourageants, savourons-les. « Apprécions le boost de motivation temporaire que cela nous procure », mais gardons la tête froide, avertit l’auteur :

« Ne nous laissons pas enivrer par ce début de succès et ce plaisir éphémère. Ne tombons pas dans l’excès de confiance et ne relâchons pas nos efforts. Ce succès ne signifie pas grand-chose. Il peut s’expliquer par de nombreux éléments : un coup de chance, un timing particulièrement favorable ou quelque chose qui échappe à notre vision. Le hasard joue un grand rôle dans le succès d’une œuvre. Il suffit parfois qu’une personne ou qu’un média en plus la relaie pour la faire éclore. Nous sommes encore loin de comprendre le fonctionnement de la création et ses subtilités.« 

Pour appuyer cette idée, Valentin Decker mentionne la théorie de Pat Riley, grand coach de la NBA, sur les cycles que traversent les équipes sportives victorieuses : dans un premier temps, règne l’insouciance des débuts, portée par une ambition commune. Puis vient le premier succès, suivi d’excès de confiance et d’ego. S’imaginant invincibles, les joueurs se relâchent et l’équipe implose la saison suivante.

Alors, ne reproduisons pas cette erreur !

2.15 – Humble en toutes circonstances

Pour l’auteur d’ »Expédition créative », l’humilité n’est absolument pas, comme certains la considère, un signe de vulnérabilité. Au contraire, elle est essentielle pour continuer à apprendre et ne jamais se sentir supérieur :

« L’humilité est la seule manière de rester lucide, de se remettre en question et de ne jamais considérer une situation comme acquise. Un excès de confiance nous donne des œillères. On fonce déterminé, tout droit, en écrasant tout sur notre passage. Mais, on se prive de la possibilité d’explorer d’autres options et de remettre chaque situation en perspective. On se prive de la possibilité de montrer de l’empathie et d’accepter nos erreurs.« 

Valentin Decker illustre son propos en nous décrivant le règne pacifiste de l’empereur Hadrien, qui contrastait complètement avec celui de son prédécesseur Trajan. Son objectif, nous apprend l’auteur, était d’assurer la prospérité des peuples conquis plutôt que de chercher à toujours étendre les frontières de l’Empire. Cette posture empathique et d’ouverture lui permit de gouverner sereinement.

Gardons cet état d’esprit dans nos créations :

« Confiant dans notre capacité à aller au bout et à sortir quelque chose de qualitatif, mais jamais arrogant quant à notre supériorité. Nous ne sommes rien dans le grand schéma de l’univers. Nos croyances reposent sur des châteaux de cartes. Tout ce que l’on sait, c’est parce que quelqu’un a pris la peine de nous le transmettre. Nos certitudes tiennent, jusqu’au jour où quelqu’un nous prouve que l’on a tort.« 

2.16 – La peur est là, c’est bon signe

Valentin Decker explique ensuite que ressentir la peur est normale quand on crée et sort des sentiers battus. En effet :

Aussi, au lieu de la combattre, acceptons-la. Car la peur indique que nous prenons des risques et sommes en train de repousser nos limites. Apprenons donc simplement à la contrôler pour qu’elle ne nous paralyse pas.

2.17 – Ne pas se laisser distraire

Valentin Decker nous met ici en garde : évitons de courir après le matériel parfait ou la dernière tendance. Tout ceci nous distrait. Nous devons rester concentrés.

Il évoque une anecdote sur Stephen King qui, le jour où il a enfin pu s’offrir l’immense bureau en chêne massif dont il avait toujours rêvé, n’a plus réussi à travailler pendant des années.

Pour l’auteur du livre « Expédition créative« , mieux vaut commencer avec des outils basiques, le principal est de se mettre au travail. Les belles caméras et logiciels ne sont que des leurres utilisés par notre « Résistance intérieure » pour nous détourner de l’essentiel, à savoir : « asseoir nos fesses sur notre chaise » et avancer. Le reste viendra plus tard, comme récompense méritée de notre labeur.

2.18 – Je suis mon propre boss

Quelles que soient les circonstances, nous avons toujours un contrôle partiel sur les événements via les choix que nous faisons, déclare ici l’auteur.

Dès lors, face à un obstacle, demandons-nous : « Comment puis-je améliorer cela ? ». Plutôt que de se sentir frustré, adoptons une posture de solution :

« Quoi qu’il se passe, on reste toujours au contrôle. Le jour où l’on intègre pleinement cette idée, cela change tout. D’un coup, il n’y a plus aucune raison d’être en colère contre quoi que ce soit. Il n’y a plus de problèmes ou difficultés, mais uniquement des solutions à trouver. Peu importe notre niveau actuel, il n’y a que la progression qui compte. Même si elle n’est jamais vraie à 100 %, cette pensée est libératrice. Je suis responsable de ma carrière. Je suis responsable de ma vie et de mon succès. J’ai le pouvoir sur mon œuvre créative. Je ne contrôle pas tout et j’accepte que certaines choses soient externes. Mais, je dispose de prises et de leviers sur les événements, que je peux actionner.« 

Bien sûr, la chance joue aussi. Mais concentrons-nous sur ce qui est en notre contrôle, à notre portée. Nous sommes responsables de nos actions. Et « tant que l’on progresse un peu plus chaque jour, on se dirige dans la bonne direction. Un pas après l’autre« . 

2.19 – La Résistance ne partira pas

Valentin Decker termine la partie 2 de son livre « Expédition créative » dédiée à la mise en mouvement, en revenant sur ce qu’il appelle la « Résistance » dans le processus créatif.

Décrite par Steven Pressfield, la « Résistance » désigne cette force intérieure qui cherche à nous décourager de créer ou de nous dépasser. Au menu : doute, flemme, fatigue, peur du regard des autres, manque de confiance en soi, syndrome de l’imposteur, pensée « rationnelle », etc.

Son intensité varie selon l’importance de la tâche. Elle touche tout le monde et ne disparaîtra pas. Même les plus grands créateurs doivent aussi batailler quotidiennement contre elle. Mais ce combat difficile finit par les renforcer.

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Premier pas pour la combattre : reconnaître ses manifestations. Ensuite, il nous faut accepter sa présence et persister quand même.

Partie 3 : Le combat silencieux

remise en question créativité

L’introduction de la troisième partie du livre « Expédition créative » nous prévient : passé l’enthousiasme initial du début de projet, arrive fatalement le moment où l’on se retrouve seul face aux doutes et à la difficulté du processus créatif. Et c’est là que le bât blesse pour beaucoup d’aspirants entrepreneurs ou artistes.

La « Résistance », cette force invisible évoquée par l’auteur en fin de deuxième partie, cherche alors à nous décourager de multiples manières : procrastination, fatigue, manque d’inspiration, auto-sabotage etc. Elle conspire à nous pousser à abandonner nos belles ambitions et à retourner à une vie plus confortable.

Face à ces assauts, deux attitudes opposées sont possibles : rester amateur ou devenir professionnel.

Valentin Decker nous invite alors à choisir clairement notre camp, en adoptant la posture exigeante du deuxième profil.

Il nous encourage à ne surtout pas renoncer, et même à redoubler d’efforts. Nous devons considérer la difficulté comme un signal positif que nous avançons. Nous devons y voir l’occasion de muscler notre endurance sur la voie de la création, explique-t-il.

3.1 – Qu’est-ce qu’un amateur ?

La première posture est celle de l’amateur, qui invoque les conditions extérieures pour justifier son immobilisme.

Ainsi, ce dernier abandonne rapidement devant la difficulté, se complaît dans les excuses et l’auto-apitoiement. Sa motivation est volatile. Il agit au gré de ses humeurs et besoins émotionnels. Il ne sait pas dompter ses peurs. Bref, il n’a pas l’étoffe pour vivre sérieusement de sa création.

3.2 – Devenir un professionnel

Le professionnel, a contrario, accepte la peur et les obstacles inhérents au processus créatif.

Chaque matin, tel un guerrier qui se prépare au combat, il défie la « Résistance » corps et âme pour progresser coûte que coûte vers ses objectifs. Comprenant que le manque de temps n’existe pas et qu’il s’agit uniquement de hiérarchiser ses activités par ordre d’importance, il place la création au sommet de sa pyramide.

Et peu importent son humeur et les circonstances, sa motivation ne faiblit pas. Son unique priorité : avancer son projet via une pratique régulière et des rituels quotidiens. Car sans cette discipline de fer, impossible d’aller au bout de son ambition créative.

3.3 – Ce n’est jamais personnel

Lorsque nos créations commencent à rencontrer un écho, aussi modeste soit-il, il peut être tentant de lier trop fortement notre ego à leur destin. Inconsciemment, nous attachons notre estime personnelle aux critiques reçues, qu’elles soient positives ou négatives.

Or, pour Valentin Decker, nous devons à tout prix éviter ce piège. Car notre travail n’est jamais qu’un reflet imparfait, à un instant T, de notre potentiel global en tant qu’individu. De plus, les jugements portent rarement sur nous en tant que personne. Ils concernent juste une idée, une formulation ou une situation donnée qui n’a pas su trouver son public. Rien de personnel.

Aussi, en cas de retour mitigé ou de commentaires désobligeants, nul besoin de remettre en cause nos qualités humaines ni même notre talent, souligne l’auteur.

Pour prendre du recul, l’auteur propose alors de considérer notre travail créatif à la manière d’un acteur de cinéma. Nous enfilons temporairement un masque et un costume pour jouer un rôle, celui de notre projet. Une fois le tournage terminé, les critiques glissent sur nous sans nous toucher. Elles s’adressent au personnage, pas à l’humain derrière le masque. « Nous ne sommes pas notre projet« .

3.4 – Cultiver l’inconfort

Dans cette partie du livre « Expédition créative« , Valentin Decker commence par nous montrer comment, dans nos vies quotidiennes, tout est pensé pour limiter notre inconfort et les prises de risques : « On évite les chocs, on protège nos enfants plus que nécessaire, on habite les quartiers sûrs et on choisit les destinations touristiques populaires.« 

Nous recherchons tous la sécurité, et ceci est tout à fait normal, admet l’auteur. Toutefois, ajoute-t-il, cette quête effrénée de sécurité possède des effets pervers.

En effet, d’après l’auteur, celle-ci nous rendrait plus vulnérable aux aléas de l’existence. Elle nous prive d’occasions d’apprentissages. Car les échecs, difficultés passagères et dangers mesurés ont aussi beaucoup à nous apporter, soutient Valentin Decker.

C’est pourquoi, à l’image d’un enfant qui progresse en tombant et en se faisant mal, le créateur ambitieux ne doit pas craindre l’inconfort. Bien au contraire, il lui faut le rechercher activement pour repousser ses limites ! Chaque obstacle surmonté le renforce et lui fait gagner en résilience.

3.5 – Devenir obsessionnel

discipline créative

Cette partie du livre « Expédition créative » commence par relater le parcours de Conor McGregor, superstar internationale de MMA.

L’auteur y analyse sa réussite : comment devient-on le n°1 mondial dans un sport de combat extrême comme le MMA ? La réponse, pour Valentin Decker, tient en un mot : l’obsession.

Pour le sportif, cette obsession se traduit par un entraînement physique et mental de tous les instants orienté « performance ». Mais à ce sujet, McGregor ne fait que formuler explicitement ce que la plupart des sportifs de haut niveau appliquent au quotidien, souligne Valentin Decker : les basketteurs Lebron James ou encore Kobe Bryant, par exemple, passaient eux aussi, leurs journées à muscler leur corps, travailler leurs appuis au millimètre près, peaufiner leur tir dans toutes les positions.

Alors comment devenir soi-même obsessionnel dans sa discipline créative ? En choisissant chaque jour de se confronter à ses limites plutôt que de stagner dans la facilité. En structurant son quotidien au service exclusif de son art, de son projet, nous répond Valentin Decker, avant de partager son propre vécu à ce sujet :

« Une obsession est une idée, image, ou une pensée qui s’impose à notre esprit sans relâche. Elle tourne constamment en tâche de fond, quoi que l’on fasse. Elle est omniprésente, du lundi au dimanche. Devenir obsessionnel, c’est comprendre que l’on est défini par ce que l’on répète chaque jour. C’est prendre du plaisir dans les combats de tranchées. Aimer se faire mal. Être assoiffé de nouveaux obstacles et défis. […] Il n’y a pas un jour où je n’y pense pas. Pas un jour où je ne me demande pas comment devenir meilleur dans mon art (pour l’instant, c’est l’écriture, mais je ne me ferme aucune porte). […] La tension est permanente.« 

3.6 – Le succès qui arrive du jour au lendemain est un mythe

– 50 années de maturation créative

Valentin Decker raconte ici l’histoire de George R.R Martin.

George R.R Martin est auteur. Il écrit et publie des livres pendant plus de 30 ans sans jamais devenir vraiment connu. Mais un jour, une chaîne de télé choisit d’adapter sa série de livres fantastiques en série TV.

Cette série est la célèbre épopée fantasy « Game of Thrones« . Celle-ci devient rapidement un phénomène planétaire, propulsant George R.R Martin sur le devant de la scène. L’écrivain explose ses ventes et est invité partout.

Nous serions alors tenté de cataloguer cet exploit comme un « succès du jour au lendemain », juge l’auteur.

Mais en réalité, une plongée dans le parcours de l’intéressé montre que ce coup de projecteur est le fruit de décennies de labeur en toute discrétion. Avant de publier le premier tome de sa saga littéraire à succès, George R.R. Martin a enchaîné des dizaines de projets tous azimuts dans l’écriture. Son « talent » n’a rien de inné, il est le résultat d’un travail de fond ingrat, loin des feux de la rampe.

Ainsi, laisser penser que certains créateurs sont touchés par la grâce et lui doivent leurs accomplissements extraordinaires est extrêmement contreproductif, aussi flatteur que cela puisse l’être. Car derrière chaque grand nom se cachent des années, voire des décennies, de sueur, de créations, de doutes et d’efforts pour peaufiner son style, assure l’auteur d’ »Expédition créative« .

– L’histoire d’Angry Birds

Valentin Decker partage ensuite une seconde histoire pour illustrer l’idée que les grands succès n’arrivent jamais de façon fracassante.

Il s’agit de celle du petit studio finlandais « Rovio » qui a créé 51 jeux en 8 ans, sans succès, et a frôlé la faillite avant que son application, Angry Birds, devienne la plus vendue de tous les temps.

3.7 – S’inspirer sans se comparer

trouver un mentor sans comparer

Pour progresser, il est essentiel de savoir s’inspirer des modèles qui nous précèdent dans notre discipline créative, lance Valentin Decker.

Observer leur approche, disséquer leurs œuvres pour en percer les secrets de fabrication, reproduire leurs méthodes, voilà en effet ce qui nous fait gagner un temps précieux.

Cependant, l’auteur d’ »Expédition créative » nous met en garde sur un écueil courant de cette quête effrénée de mentors : celui de comparer notre niveau actuel avec celui de ces icônes reconnues. Inévitablement, le constat d’écart est douloureux pour notre amour propre. Le sentiment d’illégitimité et d’imposture rode alors et sape notre confiance.

Ainsi, ces comparaisons sont totalement contre-productives. Chacun avance à son rythme en fonction de son contexte et de ses expériences de vie uniques. Mieux vaut nous concentrer sur notre propre progression personnelle uniquement, en faisant fi des standards inatteignables que l’on aurait tort de s’imposer, conseille l’auteur.

3.8 – Est-ce que l’on continue d’apprendre ?

Quand nous arrivons à un stade plus avancé de notre projet, il est naturel de s’interroger : les choses n’avancent plus aussi vite qu’avant, dois-je persévérer ou changer de cap ? Est-ce juste une passe difficile à traverser ou le signe que je me trompe d’orientation ?

Pour Valentin Decker, dans ces moments de doute, « notre mode de pensée par défaut est de vouloir accumuler toujours plus, toujours plus vite. De maximiser nos gains à court terme : le salaire que l’on gagne, le confort dont on profite, le statut dont on jouit« .

Mais, selon lui, une question doit primer sur toutes les autres et guider notre choix : apprenons-nous toujours de nouvelles compétences ou commençons-nous à stagner ? Car, précise-t-il, « l’apprentissage doit être notre étoile du berger ». Le propre de tout créateur ambitieux est de rester insatiable dans sa soif d’apprendre et de se dépasser.

Ainsi, si notre travail nous permet encore chaque jour de repousser nos limites, sortir de notre zone de confort, développer de nouveaux savoir-faire, c’est que nous sommes sur la bonne voie. Même si la souffrance est au rendez-vous, persévérons ! « Apprendre, c’est semer les graines de fruits que l’on va récolter plus tard« , écrit l’auteur.

À l’inverse, si la routine s’installe, que nous gérons les problèmes en pilote automatique sans plus progresser, alors il est certainement temps de passer à autre chose pour continuer à grandir. Quitte à abandonner des projets prometteurs, l’essentiel est de toujours donner la priorité à notre soif de progrès sur le reste.

3.9 – Être religieux avec son audience

En plus de nos ambitions personnelles, le projet créatif a ceci de formidable qu’il nous permet de tisser des liens avec les gens. En partageant publiquement notre démarche, nous rallions progressivement des personnes qui adhèrent à nos valeurs et trouvent du sens dans ce que l’on fait.

Ces fans, pour l’auteur du livre « Expédition créative« , ne sont pas que de simples consommateurs/ spectateurs. Ils sont des alliés dans notre activité créative. Car ils sont prêts à nous soutenir et à propager notre message auprès de leurs cercles.

C’est pourquoi Valentin Decker nous invite à entretenir une relation chaleureuse et authentique avec ces personnes qui nous suivent, à les traiter de manière quasi sacrée, comme la prunelle de nos yeux. Répondre individuellement à leurs messages, les faire participer à nos futures créations, s’intéresser à eux et à leurs problèmes. L’idée est de chérir ces échanges plutôt qu’une stratégie marketing déshumanisée. En retour, ils assureront notre succès bien plus sûrement que des campagnes publicitaires !

3.10 – La décennie silencieuse

Si le génie créatif des plus grands artistes nous paraît inné, une étude passionnante du psychologue John Hayes vient contredire cette perception. En examinant le parcours des compositeurs les plus joués au monde, il découvre un point commun étonnant :

Aucun n’a composé de chef-d’œuvre avant au moins 10 ans de pratique intensive ! Même des « prodiges » comme Mozart ont dû patiemment accumuler des heures de travail pour développer leur sensibilité et maturité artistiques. Avant cette décennie laborieuse passée dans l’ombre, il serait donc impossible d’accéder à la postérité.

Cette phase ingrate mais indispensable, John Hayes l’a justement nommée « la décennie silencieuse« .

Voilà donc à quoi tout créateur ambitieux doit s’attendre, prévient Valentin Decker. Préparons-nous donc à traverser avec patience et effort ces 10 années de maturation et de travail, pendant lesquelles nous construisons nos compétences en coulisses avant de pouvoir prétendre à la consécration publique !

3.11 – Aucune raison de s’arrêter

aucune raison de s'arrêter

Au terme de longues années d’effort, quand enfin un semblant de reconnaissance pointe pour nos créations, une question légitime surgit : après tout ce chemin, peut-être est-il temps de souffler un peu ?

L’auteur d’ »Expédition créative » nous rappelle alors ici que la formidable caractéristique du processus créatif est précisément son absence de ligne d’arrivée.

En effet, nous pouvons toujours nous réinventer, explorer de nouvelles formes de créativité, nous lancer de nouveaux défis, bref progresser indéfiniment. Comme Sisyphe condamné à refaire rouler éternellement son rocher symbolique, sauf qu’à la différence du supplice du personnage mythologique, nous, nous retirons plaisir et joie de ce travail infini.  

3.12 – Nous n’avons rien de spécial

À mesure que notre projet prend de l’ampleur, il peut être tentant de s’attribuer des talents exceptionnels qui expliqueraient notre réussite là où d’autres échoueraient.

Or, pour l’auteur d’ »Expédition créative« , des créateurs ambitieux prêts à tout sacrifier pour leur idéal, il en existe des millions aux quatre coins du monde. Dès lors, rien ne justifie de déjà nous croire différent du lot et/ ou intouchable. Ni chance insolente, ni dons surnaturels : seul notre degré d’efforts déterminera si nous perçons, affirme l’auteur.

Cultivons donc patience et humilité. Continuons plutôt à travailler dans notre coin, à l’ombre des projecteurs, sans céder à la tentation de l’ego. Notre succès n’est jamais acquis d’avance et doit se mériter jour après jour.

3.13 – Gérer son temps et son énergie comme des professionnels

Pour tout créateur, le temps et l’énergie représentent un capital limité à allouer judicieusement entre nos différentes priorités quotidiennes. C’est d’autant plus le cas quand nous menons, comme l’auteur, notre projet « à côté » d’une autre activité professionnelle principale.

Dès lors, il est essentiel d’être lucide sur notre fonctionnement interne et de savoir à quels moments de la journée nous serons le plus inspiré et concentré pour créer.

Ensuite, Valentin Decker nous recommande d’organiser méthodiquement notre emploi du temps pour placer la création au centre et lui offrir les plages horaires optimales. Quitte à nous isoler totalement du monde par moment.

Par exemple, l’auteur a choisi de se lever plus tôt, de ne pas traîner après le travail, et de libérer ses samedis et dimanches matin pour consacrer ces temps à son écriture.

3.14 – Quelle est la chose la plus importante ?

Plus on progresse, plus il peut être tentant de complexifier à outrance ses projets et ses stratégies, dans l’espoir d’améliorations supplémentaires. Même si c’est parfois nécessaire, cela reste souvent une erreur, d’après l’auteur.

En effet, selon lui, une fois un minimum de public acquis, mieux vaut rester concentré à 100 % sur notre proposition de valeur initiale qui a fait ses preuves. Continuons à affiner celle-ci en profondeur plutôt que de nous disperser, lance Valentin Decker. La créativité requiert de savoir dire non aux opportunités secondaires pour viser l’essentiel :

« Ne soyons pas comme ces personnes qui cherchent sans cesse le nouveau hack à la mode. Capitalisons sur ce qui marche et appuyons sur l’accélérateur.« 

Ainsi, chaque matin, prenons le temps de nous demander : quelle est LA priorité absolue à adresser aujourd’hui pour faire progresser mon projet ? Une fois identifiée, consacrons lui le meilleur de notre énergie.

3.15 – Assumer cette voie

expédition créative la route semée d'obstacles

Le processus créatif est une route semée d’obstacles. Dès lors, elle nous force à sortir de notre zone de confort, indique l’auteur d’ »Expédition créative« , quand notre tendance naturelle est, à l’inverse, de privilégier stabilité et sécurité.

Elle implique alors une nécessaire prise de conscience au départ : en choisissant de nous lancer dans un projet créatif, nous avons délibérément opté pour une voie exigeante, qui demandera régularité, rigueur et sacrifices au quotidien. Le succès, la liberté et l’épanouissement qu’elle procure se méritent. Ils requièrent d’accepter une forme de souffrance consentie sur la durée.

Assumons sereinement les implications de notre décision.

3.16 – Quelle souffrance est-on prêt à endurer ?

– Accepter les contraintes associées au projet créatif

Au-delà du refus de la facilité et de l’élan positif que génère l’appel de la création, se pose une question plus rude : jusqu’où sommes-nous prêt à endurer l’inconfort qui accompagne toute ambition supérieure à la moyenne ?

Car ne nous leurrons pas : en général, plus le projet est ambitieux, plus les sacrifices à consentir et la dose de souffrance sont élevés, prévient l’auteur.

Pour illustrer ses propos, Valentin Decker partage les échecs qu’il a rencontré par le passé en se lançant dans des projets toujours avortés après quelques mois. La raison principale de ces échecs ? « Je voulais les bénéfices du projet, sans en supporter ses coûts« , confie-t-il. « Je n’avais pas compris que tout ce qui a de la valeur s’obtient en acceptant la souffrance et l’expérience négative qui en découle« .

– Deux niveaux de souffrance

Pour Valentin Decker, mener à bien des ambitions créatives exige d’accepter deux niveaux de souffrance : celle imposée par la « Résistance » intérieure, d’intensité proportionnelle à nos objectifs, et celle spécifique à chaque discipline.

Plutôt que fuir cet inconfort, mieux vaut le choisir en conscience comme un passage obligé vers le succès et un indice que notre activité nous correspond. Exemples : se lever à l’aube pour le nageur, affronter le public pour l’humoriste, endurer les nuits blanches et les manœuvres inconfortables  pour l’entrepreneur, ou encore la solitude de l’écrivain, comme l’a vécu l’auteur.

L’essentiel : expérimenter soi-même les implications et difficultés concrètes de nos aspirations pour juger si on les supportera sur le long terme.

Car à force de pratique assidue, on finit par les apprivoiser, voire les chérir comme autant de gages de notre engagement : “Un jour, avec le recul, les années de luttes t’apparaîtront comme les plus belles” termine l’auteur en citant Freud.

3.17 – Cultiver des habitudes

L’auteur d’ »Expédition créative » revient sur le parcours de Ian Fleming , le créateur de James Bond.

Ian Fleming n’avait rien d’un surdoué de la plume. Pourtant, il publia un nouveau roman de « 007 » tous les ans jusqu’à sa mort. Comment ? Grâce à des routines immuables : chaque matin, quelques heures d’écriture selon un rituel bien huilé lui permettaient de tenir le rythme effréné.

De même pour Stephen King :

Ces deux exemples illustrent bien le pouvoir révolutionnaire des habitudes pour tout créateur. Car loin d’être un carcan stérile, les habitudes structurent nos journées et favorisent ainsi l’émergence de notre flow créatif. Pourquoi ? Parce qu’elles concentrent notre énergie vers l’essentiel – le travail – en automatisant le reste.

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Soyez régulier et ordonné dans votre vie, afin d’être violent et original dans vos créations” lance l’auteur en citant Flaubert.

Et mettons en place des rituels non négociables qui protègent notre processus de création quotidien..

« Les routines et les habitudes sont les fondations de toute carrière créative. Elles sont le meilleur moyen de progresser et d’atteindre les fameuses 10 000 heures de pratiques nécessaires pour devenir très bon dans un domaine. Écrivons 3 heures par jour. Passons 3 heures par jour à travailler sur nos musiques. Filmons 3 heures par jour. Dessinons 3 heures par jour. Dédions 3 heures par jour à peaufiner notre technique. Tout se passera bien.« 

3.18 – Jusqu’où doit-on vraiment grandir ?

« Toujours plus grand ! » est la devise implicite de nombreux créateurs, toujours promptes à sacrifier bien-être sur l’hôtel de la croissance. Pourtant, une fois un seuil minimum vital atteint pour créer sereinement, ne peut-on pas choisir de freiner la fuite en avant pour goûter la douceur de vivre ?

C’est l’option à laquelle nous invite ici Valentin Decker en questionnant la course perpétuelle à la performance. Une fois nos besoins primaires satisfaits, pourquoi ne pas cultiver la joie simple d’une vie de créateur indépendant plutôt que de toujours courir après plus ? Arrêtons-nous pour jouir de ce qui a été construit : un projet à taille humaine qu’il s’agit d’approfondir en conscience plutôt que de gonfler compulsivement sous stéroïdes, avec le risque, en plus, de s’égarer.

expédition créative réussir sa vie de créateur

3.19 – Le bon moment pour abandonner

– La traversée du désert : arrêter ou continuer ?

Lorsque plusieurs mois d’efforts acharnés n’ont toujours pas permis de faire décoller notre projet, la tentation du renoncement guette. Faut-il s’entêter ou vaut-il mieux jeter l’éponge pour explorer de nouvelles voies créatives ?

« La majorité de la littérature entrepreneuriale est unanime sur la question », écrit l’auteur d’« Expédition créative« . D’après elle, il ne faudrait « surtout pas abandonner. Il faut persévérer, coûte que coûte. […] Abandonner serait pour les perdants. Les faibles. »

Mais pour Valentin Decker, la réponse est plus complexe que cela.

Dans certains cas, s’entêter n’est pas une bonne idée, précise-t-il : « abandonner est essentiel pour tirer profit des autres options qui se présentent devant nous« .

Par ailleurs, tout projet créatif implique un moment où nous allons patauger, un fossé, un désert à traverser. Et plus notre ambition est grande, plus cette « partie sombre de notre expédition » sera longue et ardue.

« Alors comment savoir s’il faut abandonner ou persévérer ? » questionne l’auteur.

La clé tient en un mot : l’apprentissage.

En effet, nul besoin de s’acharner indéfiniment sur un projet au point mort : si les progrès se font attendre malgré nos efforts, prenons du recul et envisageons d’explorer une nouvelle piste créative.

Par contre, tant que nous continuons d’apprendre et de repousser nos limites chaque jour, alors persistons ! Car la zone d’inconfort maximale précède souvent un passage de niveau ou une percée, souligne l’auteur.

– Trois autres conseils à suivre

Valentin Decker mentionne ensuite 3 autres conseils :

  • Ne cédons pas à la panique sous la pression : l’auteur se réfère aux recommandations de Seth Godin pour qui « le pire moment pour abandonner est quand la douleur est la plus grande » et qui pense que « les décisions prises sous le coup de la souffrance et de l’instant sont rarement bonnes« .
  • Se fixer à l’avance un horizon raisonnable avant réévaluation : établissons dès le début la durée maximum durant laquelle nous sommes prêts à endurer les affres de l’échec avant de changer de cap. Ou si ce n’est pas une échéance, les conditions qui nous feront abandonner, comme le stipule l’ultra marathonien Dick Collins dans le livre ou comme le font les investisseurs en se donnant des règles de conduite. Cela permettra de garder le cap quoi qu’il arrive pendant ce laps de temps convenu. Après quoi, nous pourrons revoir notre copie en toute lucidité.
  • Raisonner plutôt en termes de trajectoire à long terme plutôt que de succès ou échec d’une initiative isolée. Chaque projet est un tremplin vers le suivant sur le chemin de la créativité !

« Chaque projet est une source d’apprentissage. On fait levier sur ce qui a déjà été construit pour développer les projets suivants. Que l’on abandonne ou que l’on persiste, chaque décision vient nourrir l’ensemble, qui nous permet de développer nos compétences sur le long-terme.« 

Partie 4 | Le bout du tunnel

voir le bout du tunnel

Pour introduire cette dernière partie sur le chemin de nos ambitions créatives, Valentin Decker nous félicite : nous avons tenu !

Arriver à cette étape signifie que nous avons fait face aux doutes lancinants et à la peur de l’inconnu, et chaque jour combattu la « Résistance » en professionnels aguerris, sans se dérober à l’inconfort qui seul élève.

Mais si nous en sommes au bout, nous ne sommes pas encore sorti du tunnel pour autant…

4.1- Shipper son projet

Nous peinons depuis des mois sur notre projet, et nous y voilà : le moment est venu de le mettre au monde !

Mais cette étape ultime effraie. Nous doutons : ne vaudrait-il pas mieux retravailler certains détails ? Nous nous sentons ridicule, pas à la hauteur. « Ce projet nous brûle les doigts. On le met de côté. La sensation d’inconfort, de gêne et de malaise est immense » écrit Valentin Decker.

Mais pour ce dernier, ce besoin de perfectionnisme est illusoire. Car à force d’améliorations, on néglige l’essentiel : confronter notre idée au réel.

Or, c’est bien là que tout se joue. « Shipper » sa création (l’auteur reprend ici un terme employé par Seth Godin : « ship it » qui veut dire « délivrer », « publier », « mettre au monde »), c’est lui donner une chance de transmettre quelque chose, de faire ressentir des émotions, en un mot d’impacter. C’est lui donner une chance d’exister.

L’auteur raconte comment lui-même a connu cette fameuse « Résistance » à cette étape-là précisément : il a mis des semaines à se décider à publier son premier livre au lieu de quelques jours, se créant des excuses et se trouvant mauvais artiste.

4.2 – Ce qu’on ne contrôle pas

Dans cette partie du livre « Expédition créative« , Valentin Decker commence par nous raconter comment en 1914, à 67 ans, Thomas Edison, voit son laboratoire partir en fumée. Ce soir-là, l’incendie détruit, sous les yeux du scientifique et de sa famille, le travail de toute une vie.

Pourtant, plutôt que de s’énerver, Thomas Edison fait preuve d’humour devant son fils.

À l’image de Thomas Edison, l’auteur du livre « Expédition créative » nous invite alors à accueillir sereinement la part de ce qu’on ne contrôle pas dans l’acte de création, plutôt que de vouloir le contraindre vainement.

L’auteur fait aussi référence à la philosophie stoïcienne. Selon cette approche, certains événements échappent à notre contrôle et il faut les accepter. Seule notre réaction face à eux compte. La réaction de Thomas Edison est un exemple parfait.

Acceptons donc le résultat de nos projets créatifs une fois qu’on a fourni tous les efforts possibles. Le succès final ne dépend plus de nous. Et gardons notre énergie pour ce qui compte vraiment plutôt que de nous lamenter.

4.3 – Que se passe-t-il si ce projet échoue ?

Au moment de se lancer dans le grand bain, il est normal de ressentir une sourde angoisse, explique ensuite Valentin Decker. On a beau savoir que l’échec est possible et qu’il est source d’enseignements, l’idée qu’il nous frappe en pleine face fait peur.

Alors même si c’est cliché, l’auteur suggère, là encore, de faire preuve de stoïcisme et de rester dans l’action :

« Certaines choses sont en notre contrôle, d’autres ne le sont pas. On a parfois beau faire tout ce qu’il faut, donner toute notre énergie et faire du mieux que l’on peut, cela ne fonctionne quand même pas. C’est comme ça. […] Ne perdons pas de temps à chercher un coupable ou à nous lamenter. Ne soyons pas non plus trop durs avec nous-mêmes et ne nous laissons pas abattre. C’est inutile et improductif. Si nécessaire, faisons une pause pour recharger les batteries. Mais, restons dans l’action et repartons immédiatement au combat. Cet échec ne présage rien pour la suite, si ce n’est du positif.« 

Car certes échouer est contrariant et coûteux en énergie, mais rappelons-nous que « plus on échoue, plus on apprend« .

4.4 – L’échec est un examen

Pour l’auteur d’ »Expédition créative« , il est essentiel de cultiver l’idée que chaque écueil est une occasion de progresser.

Valentin Decker fait référence à l’empereur romain Marc-Aurèle pour qui « l’entrave à l’action devient un appel à l’action »..

Ainsi, plutôt que de subir passivement les aléas du parcours, voyons chaque obstacle comme un passage obligé vers un niveau supérieur de conscience et de capacités. Regardons donc l’échec comme un test.

4.5 – Être son propre juge

Valentin Decker nous raconte ici comment Marcelo Bielsa, entraineur de football argentin charismatique, a exigé de son équipe de Leeds qu’elle laisse volontairement Aston Villa égaliser lors d’un match en 2019 pour compenser une injustice de l’arbitre. Un geste fou sur le coup mais visionnaire sur le long terme, nous dit l’auteur d’ »Expédition créative« . Il explique comment l’approche de Bielsa a construit sa légende match après match, saison après saison, a permis de révéler de grands talents. Et comment sa philosophie centrée sur l’excellence du processus plutôt que sur le résultat immédiat a inspiré les plus grands !

Pour nos propres projets créatifs, l’auteur nous invite à suivre la voie de Marcelo Bielsa : osons construire nos standards de qualité internes, aussi exigeants soient-ils. Au diable l’opinion des autres ! Concentrons-nous plutôt sur ce qui dépend vraiment de nous au quotidien. Mettons toute notre énergie à donner le meilleur de nous-mêmes jour après jour, et le succès finira par nous sourire.

« Nous devons nous détacher du résultat immédiat et externe de nos actions. Nous devons construire nos propres instruments de mesure. Ne jugeons pas nos performances par rapport à notre adversaire du jour. Il peut être terriblement mauvais et, nous, simplement l’être un peu moins. Notre objectif doit être de donner le meilleur de nous-mêmes et de viser notre potentiel maximum. Créons nos propres standards de qualité. Soyons rigoureux. Ce mode de fonctionnement nous permettra d’obtenir des résultats sur le long terme. Et de faire abstraction des distractions du moment.« 

4.6 – Expérimenter des choses

Valentin Decker nous explique ici que pour Schopenhauer, seuls les créateurs qui ont « quelque chose de singulier à raconter » méritent notre intérêt. Leur propos précède la forme selon lui. L’auteur applique alors ce principe à tous les domaines : les meilleurs livres, films ou entreprises naissent d’expériences vécues plus que d’une maîtrise technique, affirme-t-il.

C’est pourquoi, l’auteur nous invite à oser expérimenter des choses fortes pour nourrir nos projets créatifs. Qu’il s’agisse d’un tour du monde en solitaire, d’un style de vie alternatif ou d’un défi sportif extrême, peu importe. Même nos échecs sont précieux, car ils forgent un regard unique.

Nous n’avons alors pas d’excuses pour ne pas nous lancer : aujourd’hui, tout le monde peut accumuler des expériences et les partager avec authenticité sans faire appel à un intermédiaire comme c’était le cas auparavant !

4.7 – Man in the Arena

En 1910 à Paris, l’ancien président américain Theodore Roosevelt prononce l’un de ses discours les plus marquants de l’histoire, baptisé « Man in the Arena« . Redécouvert et cité par nombre de grands sportifs et hommes d’État, ce texte fondateur fait l’apologie du courage d’entreprendre et de se jeter dans l’arène.

En fait, pour Roosevelt, celui qui ose affronter la possibilité de l’échec a déjà gagné. Quoi qu’il arrive, il aura au moins eu le cran d’essayer ! Mieux vaut se battre de toutes ses forces, quitte à trébucher, que de tergiverser et rester éternellement figé par la peur.

Valentin Decker reprend ce vibrant plaidoyer pour l’audace. Il nous encourage à nous jeter à corps perdu dans l’aventure de la création. Comme les héros d’antan, il nous exhorte de foncer sans crainte face aux critiques, aux résistances et à la difficulté.

En somme, saisissons notre chance, ici et maintenant. Et si nous échouons ? Tant pis, l’essentiel est ailleurs : nous aurons mené notre combat. La tête haute.

4.8 – Que faire ensuite ?

avenir expédition créative

Une fois la ligne franchie, on aurait tôt fait de souffler enfin, la pression retombée.

Mais les vrais créateurs, selon Valentin Decker, ne s’offrent pas vraiment de répit. « Ils ne sont jamais en train de ne pas penser à la suite« . Aussitôt leur projet créatif terminé, les voilà déjà tournés vers le suivant, en quête perpétuelle d’apprentissages et de dépassement de soi.

De même, quelque soit l’issue de notre projet – échec cuisant, semi-flop ou succès – gardons en tête la suite. « Tournons notre esprit vers le prochain projet. Ne détruisons pas la dynamique et l’élan que l’on vient de construire » glisse l’auteur.

Conclusion du livre « Expédition créative | La patience, l’ambition et la rigueur du travail bien fait » par Valentin Decker

Dans sa conclusion, Valentin Decker met en lumière 3 conseils clés à considérer en tant que créateur.

Raisonner carrière créative globale

Valentin Decker rappelle que ce livre suit le cycle de vie d’un projet créatif, de l’idée initiale à sa concrétisation. Mais ses enseignements, indique-t-il, doivent aussi s’appliquer à notre carrière dans son ensemble, constituée de la somme de nos projets successifs.

Aussi, selon lui, l’échec ou la réussite d’une initiative isolée a finalement peu d’importance. Ce sont la trajectoire et la courbe d’apprentissage globales qui comptent vraiment sur le long terme. L’idée est de faire de chaque projet un tremplin vers le suivant.

Démystifier la créativité

Si certains principes énoncés peuvent sembler évidents, l’auteur tenait à les souligner pour déconstruire les mythes entourant les créateurs à succès.

Selon lui, l’inspiration et le talent ne suffisent pas ; seul le travail acharné et les habitudes productives font la différence.

La création exige de l’endurance et un détachement du résultat à court terme. Elle n’a rien de mystique ni d’inné, elle est juste exigeante.

Cette vérité dérange mais elle rend l’excellence accessible, à condition de persévérer et de toujours viser plus haut.

Devenir un « verbe »

Plutôt que de se focaliser sur le statut futur auquel on aspire, efforçons-nous de devenir des « verbes » : dessiner, écrire, filmer… Car pour Valentin Decker, la création est un processus, non un état. Elle nous pousse à recommencer indéfiniment l’ascension de la montagne, pas à nous reposer au sommet.

Alors, en dépit des obstacles inévitables, ne baissons jamais les bras et gardons intacte la flamme sacrée de la passion créative, aujourd’hui comme demain. Alors certes, le voyage promet d’être rude mais ô combien euphorisant !

Conclusion de « Expédition créative | La patience, l’ambition et la rigueur du travail bien fait » de Valentin Decker

Les 3 idées clés développées dans le livre « Expédition créative » pour concrétiser son projet créatif

1/ Adopter la posture du professionnel face à l’adversité

Lorsque les doutes et la peur de l’échec nous assaillent dans l’aventure de notre projet créatif, « Expédition créative » nous invite à endosser le costume du professionnel aguerri. Cela implique d’accepter l’inconfort inhérent au processus créatif et de persévérer coûte que coûte, en plaçant la pratique régulière au sommet de nos priorités.

2/ Se libérer du regard des autres en restant son propre juge

Pour tenir sur la durée, Valentin Decker insiste sur l’importance de développer ses propres critères de réussite, alignés avec nos aspirations profondes. En nous détachant de l’opinion externe, nous pouvons avancer sereinement, concentrés sur notre progression quotidienne plutôt que sur les distractions ambiantes.

3/ Raisonner en termes de trajectoire créative globale

Si l’auteur décortique avec précision les étapes d’un projet créatif isolé, de sa genèse à son achèvement, il replace constamment celui-ci dans la perspective plus vaste de notre cheminement artistique au long cours. Car au final, chaque initiative, même avortée, nous fait grandir et ouvre la voie aux suivantes.

Ce que ce livre « Expédition créative » va vous apporter

À travers « Expédition créative« , Valentin Decker offre un guide inspirant pour accompagner tout créateur en herbe. Si vous avez l’envie et l’ambition de vous lancer dans un projet créatif quel qu’il soit – écrire un livre, lancer un blog, devenir vidéaste ou monter votre entreprise – vous trouverez, dans cet ouvrage, une méthode pour dompter votre état d’esprit, structurer votre démarche et surmonter les inévitables difficultés que vous rencontrerez en chemin.

Mais plus qu’une simple boîte à outils, cet ouvrage délivre un puissant message d’encouragement. En démystifiant le processus créatif, trop souvent auréolé d’une part de « don » et de « magie », l’auteur le rend accessible au commun des mortels. Nul besoin d’être un génie ! Seuls comptent votre détermination, votre capacité à embrasser l’inconfort et votre rigueur dans l’effort. De quoi susciter des vocations chez tous ceux qui rêvaient de se lancer sans oser, faute de mode d’emploi.

expédition créative livre à lire créativité

Pourquoi je recommande ce livre

Je recommande la lecture d' »Expédition créative » pour deux raisons principales.

D’abord, pour son côté pragmatique et inspirant : le lecteur en ressort boosté, avec un plan d’attaque applicable et l’état d’esprit nécessaire.

Ensuite pour l‘authenticité qui s’en dégage : loin des discours pontifiants, Valentin Decker nous parle d’égal à égal, en livrant avec honnêteté ses propres doutes et errances.

Une bouffée d’air frais, en somme, qui réconcilie créativité et entrepreneuriat !

Points forts :          

  • Un livre qui donne une vision réaliste de ce qu’est le processus créatif, sans langue de bois et sans vendre du rêve ni paillettes.
  • Un guide pragmatique et inspirant, qui donne envie de se lancer… et de persévérer avec discipline et constance.
  • Une approche qui démystifie le processus créatif en le rendant accessible à tous, sans prérequis de « génie ».
  • L’authenticité et l’honnêteté du contenu : l’auteur partage ses propres doutes et erreurs.

Point faible :

  • Certains conseils peuvent parfois paraître un peu contradictoires. Cela peut cependant s’expliquer par la complexité du processus créatif, ses nuances et le juste équilibre qu’il implique (entre persévérance et remise en question par exemple, ou entre détachement et engagement dans son projet créatif).

Ma note :

★★★★★

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