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Gagner | La méthode du coach de Michael Jordan

Gagner | La méthode du coach de Michael Jordan Tim Grover

Résumé de « Gagner | La méthode du coach de Michael Jordan » de Tim S. Grover : À travers son expérience de coach auprès de légendes du sport comme Michael Jordan et Kobe Bryant, Tim S. Grover nous livre sa méthode pour atteindre l’excellence. Il décortique les 13 principes fondamentaux de la victoire, démontrant que gagner exige bien plus que du talent : gagner demande une obsession totale, une persévérance sans relâche et la capacité à embrasser l’inconfort.

Par Tim S. Grover, 2022, 272 pages.

Titre original: « Winning: The Unforgiving Race to Greatness« .

Chronique et résumé de « Gagner | La méthode du coach de Michael Jordan » de Tim S. Grover

À propos de l’auteur

Tim S. Grover, PDG d’Attack Athletics, Inc. qu’il a fondée en 1989, s’est fait connaître mondialement comme préparateur physique et mental d’athlètes d’élite.

Il a notamment travaillé avec des légendes du basket comme Michael Jordan, Kobe Bryant, Dwyane Wade et Charles Barkley.

Diplômé en kinésiologie et titulaire d’un master en sciences du sport de l’université d’Illinois-Chicago, il partage aujourd’hui son expertise à travers des conférences, des livres à succès comme « Relentless » et « Winning« , et sa plateforme d’entraînement « The Relentless System« .

Sa méthode, basée sur la détermination implacable, la performance et la solidité mentale, s’adresse aussi bien aux sportifs qu’aux dirigeants d’entreprise. Ancien joueur de basket universitaire, il a été intronisé au Hall of Fame de son université en 2010.

Introduction : La conquête

1. Une dernière conversation avec une légende

Tim S. Grover débute son livre en évoquant un souvenir poignant : sa dernière conversation téléphonique avec « son ami et client » Kobe Bryant, célèbre basketteur américain, une semaine avant sa disparition tragique.

Il relate les derniers mots de Kobe qui, confie-t-il, résument parfaitement son état d’esprit :

Puis, toujours en parlant de Kobe Bryant, l’auteur écrit :

L’exemple de Kobe, qui repoussait constamment ses limites, témoigne de la mentalité des grands champions que l’auteur a côtoyés.

2. Que veut dire « Gagner » ?

Tim S. Grover expose ensuite sa vision de ce qu’est « Gagner ».

Il explique que la faculté de vaincre est présente en chacun de nous, que ce soit pour décrocher un titre de champion, réussir un bon entraînement ou accomplir des objectifs personnels :

Selon lui, gagner est une opportunité qui se présente à chaque instant :

« À chaque minute, vous avez la possibilité d’identifier une opportunité, de vous pousser dans vos retranchements, d’abandonner l’insécurité et la peur, d’arrêter d’écouter ce que les autres vous disent et de prendre la décision de vous emparer de cet instant. Et pas seulement de cet instant unique, mais du suivant, et encore du suivant. Et avant longtemps, vous aurez pris possession d’une heure, d’un jour, et d’un mois. Encore. Encore. C’est de cette façon que vous gagnez.« 

3. Le prix de la victoire

L’auteur souligne également que le succès ne survient pas d’un coup. Et qu’il n’existe pas de « formule magique » ni d’étapes prédéfinies pour atteindre le succès.

Il décrit un processus semé d’échecs, de défis et de difficultés qui découragent la plupart des gens. Aussi, pour lui, gagner représente « le pari ultime sur soi-même« . C’est la différence entre simplement rêver et vivre ses aspirations.

Ainsi, le chemin de la victoire est impitoyable et ne pardonne aucune faiblesse :

Enfin, pour Tim S. Grover, gagner est une obsession irrationnelle aux yeux des autres, mais parfaitement logique pour ceux qui la poursuivent.

4. « Une route qui mène au paradis » mais « qui commence en enfer« 

Pour conclure cette introduction, l’auteur fait référence à son expérience de 15 ans comme préparateur physique de Michael Jordan, documentée dans le film « The Last Dance » sur Jordan et les Chicago Bulls.

Fort de ses trois décennies d’observation de l’excellence au plus haut niveau, Tim S. Grover nous invite aujourd’hui, avec son livre « Gagner » à entrer dans « le monde impitoyable de la compétition » et à emprunter sa route : une route qui n’a ni carte ni balises, « une route qui mène au paradis, et qui commence en enfer. »

Chapitre 1 – Gagner et son langage

1.1 – Au-delà de la simple motivation

Dans ce premier chapitre, Tim S. Grover s’attaque d’emblée aux discours de motivation superficiels et au langage artificiel souvent associé à la réussite. Il critique notamment l’utilisation abusive de termes grandiloquents sur les réseaux sociaux comme « légende« , « héroïque » ou « historique« , et rejette les discours de motivation superficiels.

Pour le préparateur sportif d’athlètes d’élite, gagner possède, en fait, son propre langage, authentique et sans artifice.

La motivation, explique-t-il, n’est qu’un état temporaire comparable à un pic d’énergie après avoir consommé trop de sucre, une excitation passagère qui finit inévitablement par retomber.

Plus précisément, Tim S. Grover considère que la motivation est le niveau des débutants, de ceux qui n’ont pas encore décidé de s’investir totalement dans leurs objectifs.

Lui, pointe-il, ne travaille qu’avec des clients déjà auto-motivés, qui « se bottent le cul eux-mêmes » et sont prêts à aller plus loin. Son rôle, poursuit-il, n’est pas de motiver mais de « partir des plus grands accomplissements et de construire là-dessus ».

1.2 – Le véritable vocabulaire des champions

Pour illustrer sa vision, Tim S. Grover propose un test révélateur à ses clients : définir Gagner en un seul mot.

Il partage les réponses les plus courantes : là où la majorité répond par des termes comme « glorieux« , « euphorique« , « succès« , « triomphe« , les plus grands champions utilisent des mots plus bruts : « sauvage« , « dur« , « méchant« , « impitoyable« , « sans remords« . Kobe Bryant, lui, a simplement répondu : « Tout« .

1.3 – Le prix de l’excellence

L’auteur rappelle des paroles marquantes de Michael Jordan dans le documentaire « The Last Dance » : « Je poussais les gens quand ils ne voulaient pas qu’on les pousse« . Le basketteur souligne toutefois qu’il n’exigeait jamais rien des autres qu’il ne s’imposait pas à lui-même d’abord.

Aussi, pour Tim S. Grover, plus on gagne, plus les autres tentent de freiner notre progression. Les gens peuvent devenir critiques, jaloux ou tenter de minimiser nos accomplissements.

Pour faire face à cette pression sociale négative, l’auteur préconise de développer ce qu’il appelle de façon imagée « le muscle du j’en-ai-rien-à-foutre« . Cette expression familière mais parlante désigne la capacité à se rendre imperméable aux jugements extérieurs pour pouvoir continuer à progresser vers l’excellence sans se laisser déstabiliser et décourager par le qu’en-dira-t-on.

1.4 – Les 13 définitions de gagner

Pour conclure ce premier chapitre, le coach de Michael Jordan présente ses 13 définitions personnelles de Gagner, toutes numérotées « 1 » car selon lui, aucune n’est plus importante que les autres :

  • Gagner vous rend différent.
  • Gagner fait la guerre dans votre esprit.
  • Gagner est le pari ultime sur vous-même.
  • Gagner n’a pas de cœur.
  • Et ainsi de suite jusqu’à « Gagner est tout ».

Ces définitions font chacune l’objet d’un chapitre dans ce livre.

Tim S. Grover termine avec un message fort :

« Gagner vous coûtera tout, et vous récompensera encore plus si vous êtes prêt à fournir le travail. Ne vous embarrassez pas à vous retrousser les manches, arrachez-les – et faites ce que les autres ne feront pas ou ne peuvent pas faire. Ils n’ont plus aucune importance de toute façon, vous êtes tout seul là-dedans. Arrêtez d’avoir peur de ce que vous allez devenir. Vous devriez avoir davantage peur de ne pas devenir cela. »

Comprendre et accepter qu’il y a un prix à payer est la première étape vers la victoire.

Chapitre 2 – Gagner vous rend différent, et la différence effraie les gens

Gagner rend différent, briser les conventions

2.1  – L’audace de briser les conventions

Tim S. Grover commence le chapitre 2 de son livre « Gagner | La méthode du coach de Michael Jordan » par une anecdote sur Michael Jordan : contrairement aux pratiques de l’époque, ils avaient établi un programme d’entraînement physique les jours de match.

Face aux critiques qui affirmaient que cela allait détruire son tir et sa condition physique, le coach d’élite et Jordan ont maintenu leur approche novatrice, convaincus qu’elle était la seule façon logique d’intégrer l’entraînement dans un calendrier déjà chargé de matchs et de déplacements.

2.2 – La folie créative comme moteur du succès

L’auteur nous confie ensuite que Michael Jordan l’a choisi comme préparateur physique, alors qu’il n’avait aucune expérience, qu’il n’avait jamais entraîné de professionnel auparavant.

Une décision improbable voire folle, mais pour Tim S. Grover, c’est précisément cette combinaison de folie et d’audace qui crée l’excellence.
Pour lui, penser et agir comme tout le monde mène inévitablement à être comme tout le monde. D’ailleurs, « tout le monde voulait être comme Mike. Mike ne voulait pas être comme tout le monde. »

2.3 – L’art de penser différemment

Le coach de Michael Jordan développe ensuite sa vision de l’innovation et de la pensée créative. Il compare les points de la réussite à une carte qu’il faut savoir interpréter différemment des autres.

La curiosité, selon lui, est l’étincelle qui allume le feu de la réussite.

Il fait remarquer que les grands gagnants engagent leur esprit pour atteindre de nouveaux niveaux d’excellence. Pour illustrer cette idée, il cite plusieurs personnes emblématiques qui ont pensé autrement dans leur domaine respectif : Bill Gates, qui vérifiait personnellement chaque ligne de code chez Microsoft, Jeff Bezos, qui a démarré Amazon dans son garage, ou encore Sara Blakely qui a coupé le bas de ses collants pour créer Spanx.

2.4  – Apprendre à penser Vs être programmé

Pour l’auteur, il est essentiel de savoir comment penser par soi-même plutôt que d’attendre qu’on nous dise quoi penser.

Il établit alors plusieurs distinctions pour bien comprendre la différence entre « savoir comment penser » et « se faire dire quoi penser »:

  • Le cursus scolaire enseigne quoi penser => l’expérience apprend comment penser.
  • Les coachs disent quoi penser => le travail montre comment penser.
  • Les parents montrent quoi penser => l’âge adulte enseigne comment penser.

Pour illustrer ses propos, il partage plusieurs exemples concrets tirés de sa riche expérience avec de grands athlètes :

  • Le steak que mangeait Michael Jordan avant les matches allait à l’encontre des recommandations nutritionnelles standard de l’époque qui préconisaient uniquement des glucides.
  • La technique de récupération innovante qu’il a développée avec Jordan (attraper le bas de son short plutôt que poser les mains sur les genoux).
  • Les séances de vélo dans le désert avec Kobe Bryant pour s’entraîner dans les conditions les plus ardues.
  • La routine d’avant-match personnalisée de Dwayne Wade, qui préférait s’entraîner juste avant les matchs.

2.5 – Les véritables non-négociables

L’auteur aborde enfin la question des « non-négociables« .

Il affirme que les seuls vrais non-négociables sont les choses que nous pouvons contrôler personnellement : notre alimentation, nos efforts, nos paroles, nos résultats.

Cette réflexion est particulièrement pertinente dans un monde imprévisible, comme l’a démontré l’année 2020. Pour lui, la performance est la seule chose véritablement non-négociable avec ses clients, tout le reste peut être discuté tant que cela contribue au résultat final.

Tim S. Grover termine ce chapitre avec une réflexion personnelle sur l’importance de suivre son instinct. Il relate une expérience où il a regretté d’avoir suivi les règles plutôt que son intuition lors d’une conférence.

Sa conclusion est sans appel : « Gagner ne négocie pas. Vous avez gagné ou vous avez perdu.« 

Il encourage chacun à oser innover plutôt qu’imiter, à embrasser sa « folie créative » plutôt que de suivre aveuglément les conventions, et surtout à arrêter d’écouter ceux qui nous disent quoi penser.

Chapitre 3 – Gagner fait la guerre sur le champ de bataille de votre esprit

Mines mentales, champ de bataille mental

3.1 – Le champ de bataille mental

Dans ce chapitre, Tim S. Grover s’intéresse à la dimension mentale de la quête de la victoire.

Il commence par décrire la guerre psychologique permanente que nous menons avec nous-mêmes pour gagner. Il compare notre esprit à un champ de mines« vous ne trouvez jamais la paix ».

Et si, dans cette guerre, l’ennemi le plus redoutable est nous-même, c’est parce que nous connaissons très bien nos faiblesses et nos peurs. Notre esprit est alors constamment bombardé de pensées négatives, de doutes et d’anxiété.

L’auteur distingue deux types de « mines mentales » :

  • Les mines cruelles : « Tu ne peux pas gagner », « Tu as l’air ridicule ».
  • Les mines douces, plus insidieuses : « Tu devrais te reposer », « Tu es meilleur que les autres ».

3.2 – Se servir de ses doutes comme catalyseur d’amélioration

L’auteur souligne que la différence entre les gagnants et les perdants réside dans leur capacité à gérer ces batailles mentales.

Il rejette les concepts superficiels de « pensée positive » et de « visualisation« , qu’il juge inefficaces et qualifie de « douce rêverie« . « Gagner ne vous rend pas visite dans vos rêves… il vient vous voir dans vos cauchemars », lance l’auteur avec force.

Il y a, en fait, deux façons distinctes de gérer les doutes :

  • Pour certains, ces pensées sont paralysantes et alimentent le syndrome de l’imposteur et la peur de l’échec.
  • Pour d’autres, comme Kobe Bryant, elles deviennent un catalyseur d’amélioration : l’auteur raconte comment le basketteur passait des heures, parfois jusqu’à 4 heures du matin, à décortiquer mentalement chaque tir manqué jusqu’à comprendre exactement ce qui n’avait pas fonctionné.

3.3 – L’auto-sabotage mental

Dans la continuité de cette idée, le préparateur sportif nous met en garde contre l’auto-sabotage mental.

C’est souvent ce facteur mental, prévient-il, qui fait capoter les carrières prometteuses, particulièrement chez les athlètes qui se sont trop reposés sur leurs talents naturels.

3.4 – Le pouvoir structurant des routines face aux distractions

Il y a l’auto-sabotage, mais il y a aussi les distractions.

Plutôt que de les éliminer, l’auteur conseille d’apprendre à le gérer :

« Allez-vous gagner votre propre guerre ? Les gens trouvent toutes sortes de façons de faire dérailler leur propre réussite. Les distractions, la paresse, l’ego… (…) Je suis sûr que vous connaissez des gens – dont vous-même – qui sont dans l’incapacité de filtrer ou de gérer les discordes avec la famille et les amis, les addictions, les problèmes financiers, les relations, la santé, les problèmes juridiques… tout ce qui leur arrive est leur nouvelle raison pour ne pas atteindre la ligne d’arrivée. Ils donnent leur temps et leur énergie à tout et à tous, et ensuite ils blâment toutes ces choses pour s’être mises « en travers de leur chemin », sans jamais reconnaître que le plus grand obstacle sur leur route, c’était eux-mêmes. Et en fin de compte, leur attention est partout sauf sur la seule chose qui aurait pu tout faire réussir – Gagner.« 

Comme rempart contre ces distractions, Tim S. Grover préconise la mise en place de routines structurantes.

En guise d’exemple, il raconte la préparation méticuleuse de Michael Jordan les jours de match, de son choix de montre jusqu’au laçage de ses chaussures.

« Pour moi, les routines sont la liberté, si on les utilise correctement« , écrit l’auteur, car elles permettent d’éliminer les variables parasites et de se concentrer sur l’essentiel.

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3.5 – L’adaptabilité, clé de la résilience

Malgré ces routines, il est primordial de rester adaptable.

La pandémie de Covid-19, qui a forcé de nombreux athlètes à modifier leurs habitudes, l’a très bien montré.

Pour illustrer cette idée, Tim S. Grover raconte également comment il entraînait ses joueurs en leur faisant volontairement des passes imparfaites pour les préparer aux situations réelles de match. « Si vous ne pouvez être opérationnel que lorsque les choses se déroulent d’une certaine façon, à un moment donné, cela m’indique que vous manquez de capacité d’adaptation en temps réel à la variabilité » observe le coach.

3.6 – La mise à jour permanente de l’esprit

Pour conclure, l’auteur de « Gagner | La méthode du coach de Michael Jordan » souligne que cette bataille mentale exige un renouvellement constant.

Il compare notre esprit à un ordinateur qui nécessite des mises à jour régulières : nous devons constamment réévaluer nos idées, nos stratégies et nos priorités. La victoire commence et se termine dans notre esprit, mais elle requiert une vigilance de tous les instants et la capacité à parier sur soi-même.

L’auteur termine par une métaphore militaire évocatrice. Celle-ci assimile le parcours vers la victoire à un champ de mines mental qu’il faut apprendre à traverser avec stratégie et détermination.

« L’action a ses racines dans vos pensées », conclut le coach sportif, rappelant que nos pensées déterminent nos actions et que la préparation mentale est la clé de toute réussite.

Chapitre 4 – Gagner est le pari ultime sur vous-même

4.1 – Une rencontre historique

Tim S. Grover commence le chapitre 4 de « Gagner | La méthode du coach de Michael Jordan » par le récit de sa première véritable rencontre avec Kobe Bryant en 2007 dans un restaurant de Newport Coast. Celle-ci marque le début d’une collaboration unique entre les deux hommes.

Michael Jordan, qui avait toujours refusé que Grover entraîne d’autres joueurs en disant « Je ne le paie pas pour qu’il m’entraîne ; je le paie pour qu’il n’entraîne personne d’autre », fait une exception pour Kobe Bryant. À ce moment-là, Michael Jordan, déjà retraité, voulait en effet voir Kobe Bryant continuer à exceller au plus haut niveau aussi longtemps que possible.

4.2 – Deux légendes, deux approches

L’auteur compare ensuite les approches différentes de Michael Jordan et Kobe Bryant. Voici quelques-uns des points mentionnés par l’auteur :

  • « Kobe travaillait plus dur. MJ travaillait plus intelligemment » écrit le coach des deux athlètes.
  • Kobe était insatiable d’informations, analysant sans relâche les vidéos jusqu’à 4h du matin, voulant toujours en savoir plus. Jordan, lui, traitait l’information plus rapidement et savait quand s’arrêter, considérant le sommeil comme partie intégrante de son entraînement.
  • Alors que Michael Jordan portait toute son attention à l’efficacité, Kobe Bryant était dans le toujours plus : « si un peu était bien, plus était mieux. Michael savait quand il en avait fait assez, ainsi, il pouvait passer à la chose suivante. »
  • Kobe Bryant cherchait à apprendre de l’expérience de Jordan, non pas pour le copier, mais pour devenir une meilleure version de lui-même, « un meilleur Kobe ».

4.3 – La confiance comme dénominateur commun

Tim S. Grover souligne que malgré leurs différences, ces deux champions (Kobe Bryant et Michael Jordan) partageaient une qualité essentielle : une confiance sans faille en eux-mêmes.

Et cette croyance inébranlable en tout ce qu’ils faisaient, assure l’auteur, faisait aussi partie de tous les sportifs de légende avec qui il a travaillé : Dwyane Wade, Charles Barkley, Tracy McGrady, Scottie Pippen, Hakeem Olajuwon et tant d’autres. « Chaque prise de décision, chaque déplacement était enraciné dans la confiance » souligne-t-il.

4.4 – Les marques indélébiles de la confiance

Le préparateur sportif évoque cette confiance absolue à travers plusieurs moments déterminants qui ont forgé leur légende. Il relate :

  • La persévérance de Michael Jordan face aux « Bad Boys » de Detroit et leur violence physique, sa décision controversée de quitter la NBA au sommet de sa gloire pour tenter une carrière dans le baseball, puis son retour triomphal couronné par trois nouveaux titres.
  • La décision audacieuse de Kobe Bryant de passer directement du lycée à la NBA, sa capacité à gagner deux titres sans Shaquille O’Neal – prouvant qu’il pouvait être un champion par lui-même – et son approche stratégique unique, notamment l’apprentissage de cinq langues (dont le mandarin) pour communiquer avec ses coéquipiers et déstabiliser ses adversaires.
  • La capacité des deux joueurs à se réinventer après leur carrière sportive :

    • Jordan est devenu le premier joueur NBA propriétaire majoritaire d’une équipe avec les Charlotte Hornets. Il a aussi développé la Jordan Brand qui a généré plus de 3 milliards de dollars en 2020.
    • Kobe, lui, s’est lancé dans l’industrie du divertissement. Il a remporté un Oscar pour son court-métrage « Dear Basketball« , écrit des best-sellers pour enfants et s’est consacré au coaching de jeunes joueuses, notamment avec sa fille Gianna.

4.5 – Les racines de la confiance

Tim S. Grover développe ensuite sa vision de la confiance.

Pour l’auteur, la confiance est « l’antidote contre la peur et la faiblesse« , mais aussi « le remède contre le doute, l’insécurité et le manque d’estime de soi« .

Il observe que la confiance est innée chez l’être humain, comme en témoignent les bébés qui persévèrent pour apprendre à marcher malgré les chutes répétées. Cependant, cette confiance naturelle s’érode progressivement sous l’influence de l’environnement et des expériences négatives. « Quel que soit le degré de confiance de ces petits enfants », écrit-il, « quelqu’un vient finalement les empêcher de la ressentir. »

Pour illustrer comment la confiance se forge à travers l’adversité, Tim S. Grover partage des moments décisifs vécus par des athlètes d’élite :

  • Michael Jordan, écarté de l’équipe de son lycée.
  • Kobe Bryant, enchaînant les « airballs » en playoffs 1997 à seulement 18 ans.
  • Tom Brady, sélectionné en 199e position à la draft.
  • Charles Barkley, moqué pour son poids de rookie.
  • Scottie Pippen, débutant comme simple responsable matériel à l’université.

Ces moments d’humiliation représentent des carrefours où chacun doit choisir : « Perdre ou Gagner ? »

Aussi, pour l’auteur, la véritable confiance ne naît pas des succès faciles mais de la capacité à se relever de ces épreuves.

Le préparateur mental poursuit :

« Les gens confiants ne vivent pas dans le passé ; ils se souviennent de ce qui s’est passé, mais ils ne laissent pas le passé affecter leur capacité à aller de l’avant. Ils comprennent que perdre est inévitable, et ils se reprennent aussi vite que possible pour se débarrasser de ce goût amer. (…) Quand vous avez été mis K-O, la confiance vous donne la patience de rester à terre pendant un instant, jusqu’à ce que vous sachiez comment vous relever plus fort que vous l’étiez avant.« 

C’est cette résilience qui permet de « rester dans l’ombre de ceux qui sont plus puissants que vous, et de conserver quand même votre force ». Et cette confiance devient particulièrement cruciale dans les moments décisifs, quand tout est en jeu.

« La confiance est votre billet pour la liberté, votre plan d’évasion de tout ce qui vous réfrène. Les mauvaises relations, les mauvaises décisions, les mauvaises situations… les gens et les obstacles qui s’interposent entre vous et ce que vous voulez. Ne laissez jamais personne vous l’enlever ; même lorsque cette personne contrôle la situation, elle ne vous contrôle pas. (…) Finalement, la confiance consiste à saisir sa chance, et à ne jamais douter de l’issue. (…) Vous ne pouvez pas gagner si vous n’êtes pas capable de parier sur vous-même, et vous ne pouvez pas parier sur vous-même si vous ne croyez pas que vous pouvez gagner.« 

4.6 – Au-delà de la simple visualisation

Tim S. Grover conclut ce chapitre en nous mettant en garde contre les approches superficielles comme la simple « visualisation » du succès. Pour lui, gagner exige une expérience totale, multisensorielle. Le pari sur soi-même n’est pas un choix hasardeux mais une décision réfléchie. Le coût de l’inaction est toujours plus élevé que celui de la tentative : « si vous pensez que ce coût est trop élevé, attendez d’avoir la facture pour n’avoir rien fait » lance-t-il.

Chapitre 5 – Gagner n’a pas de cœur, mais vous utiliserez moins votre cœur

Le mythe du bon coéquipier

5.1 – Le mythe du bon coéquipier

Dans le chapitre 5 de son livre « Gagner | La méthode du coach de Michael Jordan« , Tim S. Grover déconstruit l’idée traditionnelle que nous avons du « bon coéquipier« .

Il commence par citer Kobe Bryant, qui déclarait sans détour : « Je ne suis pas là pour être un bon coéquipier. Je suis là pour vous aider à gagner des titres. »

Michael Jordan incarne également cette approche implacable. Ses anciens coéquipiers reconnaissent que Jordan inspirait la peur et dépassait les limites. Mais ils admettent aussi qu’avec lui, les résultats étaient toujours au rendez-vous. Will Perdue, l’un de ses coéquipiers, résume bien cette ambivalence : « Ne nous méprenons pas, c’était un connard. Il était détestable. Il dépassait très souvent les bornes. Mais à mesure que le temps passe, vous repensez à ce qu’il essayait d’accomplir, et vous vous dites : « Ouais, c’était un putain de coéquipier ». »

Le message que Tim S. Grover veut nous faire passer est alors le suivant : le véritable objectif d’un coéquipier n’est pas de plaire, mais d’amener l’équipe à la victoire, quel qu’en soit le prix.

5.2 – L’esprit doit gouverner les émotions

L’auteur pose ici une formule fondamentale pour les grands champions : « ESPRIT > SENTIMENTS ».

Il explique ainsi que les meilleurs athlètes privilégient toujours la pensée rationnelle aux émotions, car gagner exige de contrôler autant de situations possibles et un maximum de paramètres, y compris l’incontrôlable, ne serait-ce que pendant une fraction de seconde.

En fait, Tim S. Grover préconise une approche nuancée du rôle des émotions dans la performance :

  • Il ne rejette pas totalement les émotions, mais critique leur multiplicité simultanée, qui peut créer de la confusion.
  • Il conseille aux coaches de rechercher l’énergie plutôt que l’émotion chez leurs athlètes.
  • Il valorise une émotion stable et contrôlée plutôt que des montagnes russes émotionnelles.
  • Il enseigne l’art d’ »éteindre son cœur et allumer son esprit« , une compétence essentielle à savoir utiliser au bon moment.

Ainsi, pour Tim S. Grover, ce contrôle mental est la clé pour transformer l’énergie émotionnelle en une force puissante et constante, essentielle à la réussite.

5.3 – La formule du contrôle absolu

Le coach propose une méthode en trois étapes pour atteindre le contrôle de soi :

  1. « Contrôlez vos pensées, et vous contrôlerez vos émotions« .
  2. « Contrôlez vos émotions, et vous contrôlerez vos actions« .
  3. « Contrôlez vos actions, et vous contrôlerez les aboutissements« .

Tim S. Grover aborde également la gestion de la colère à travers sa propre échelle émotionnelle : calme, agacé, énervé, à bout, en colère, et enragé. Il insiste sur la nécessité d’apprendre à transformer cette colère en une « rage contrôlée« , une force qui combine calme et agressivité. Il illustre cette idée par une métaphore : « Si vous ne pouvez pas contrôler une voiture ordinaire à 50 km/h, comment allez-vous contrôler une automobile à haute performance à 300 km/h ? »

Pour appuyer son propos, il mentionne aussi l’exemple de Dwyane Wade, capable de jouer son meilleur basket sous l’effet de la colère sans jamais laisser transparaître son état émotionnel :

« Dwyane Wade jouait parfois son meilleur basket lorsqu’il était en colère, et cela ne se voyait jamais. Tout le monde peut voir du sang, très peu peuvent le sentir. Wade pouvait, et ça l’emmenait ailleurs. Mais il gardait tout à l’intérieur et l’utilisait comme carburant.« 

Or, cette capacité à canaliser ses émotions et à les intégrer dans sa performance est, selon le coach, ce qui distingue les champions des autres.

L’auteur termine en évoquant le concept de « control freak« , souvent attribué à tort aux grands champions.

Pour lui, le véritable contrôle consiste à savoir quand laisser les autres experts faire ce qu’ils font de mieux. L’auteur nous parle de sa propre expérience en expliquant comment lui s’appuie sur des spécialistes plus qualifiés dans certains domaines pour maximiser les résultats.

Conclusion : « gagner toujours » cherche à vous faire perdre le contrôle, à vous submerger d’émotions pour vous mettre hors course :

« Mais si vous voulez rester dans la course, si vous voulez que votre feu intérieur continue de brûler au niveau optimal, vous devez garder le contrôle de vous-même. Ce n’est pas une question de talent – vous pouvez avoir un talent exceptionnel et n’avoir aucun contrôle de vous-même. Il s’agit de maintenir votre moteur mental à basse température, peu importe à quelle température les choses montent autour de vous.« 

Chapitre 6 – Gagner leur appartient… mais c’est votre boulot de vous en emparer

6.1 – Une rencontre décisive

Dans ce nouveau chapitre, Tim S. Grover commence par une anecdote intéressante : celle de sa toute première rencontre avec Michael Jordan en 1989.

À l’époque, Tim S. Grover n’est qu’un préparateur physique débutant, gagnant 3,35 $ de l’heure. Pourtant, il va rapidement devenir le premier coach personnel de Jordan, qui, à ce moment-là, cherchait à devenir plus compétitif physiquement, confie l’auteur.

Ainsi, nous apprenons que leur première interaction est marquée par un détail symbolique qui reflète déjà l’exigence de Jordan : ce jour-là, le coach porte des chaussures Converse ; Jordan les fixe alors et lance à Grover un simple mais tranchant « Plus jamais ».

Cette rencontre débouche sur une collaboration de quinze ans, au cours de laquelle Grover apprendra à répondre au perfectionnisme légendaire de Michael Jordan et à « garder la cadence » face à son insatiable quête de victoire.

6.2 – La compétition, essence de l’univers de Jordan

Univers de Michael Jordan, la compétition

La compétition était omniprésente dans l’univers de Jordan.

Tim S. Grover l’illustre à travers diverses anecdotes, comme cette course en voiture où Michael Jordan annonça à tout le monde « Vous avez intérêt à suivre« , ou encore ce match amical pendant lequel un joueur s’effondre, et Jordan rétorquant froidement : « Fais rentrer un remplaçant, j’ai un match à gagner.« 

Pour Michael Jordan, la directive était claire : « Nous ne transigeons pas, nous ne prenons pas de raccourcis, nous ne cherchons pas d’excuses. »

L’auteur fait ensuite une distinction importante : « être d’une nature compétitive et être un gagnant ne sont pas la même chose« .

En effet, il rappelle que :

Gagner n’est jamais acquis. On est champion jusqu’à ce que quelqu’un d’autre s’approprie ce titre :

« Même au plus haut niveau, vous êtes un champion jusqu’à ce que quelqu’un d’autre s’empare du titre… et cela se produit presque toujours. Vous ne pourrez pas le conserver. Vous pouvez en conserver la mémoire, une pièce de quincaillerie, quelques autres souvenirs… mais vous ne pouvez être un gagnant que lorsque vous gagnez. Dès que vous perdez, vous rendez tout. Et Gagner donne votre fauteuil à quelqu’un d’autre.« 

L’aptitude à la compétition, en revanche, est en chacun de nous. Et elle commence par des petites victoires quotidiennes :

  • Enfin, s’améliorer intentionnellement chaque jour sur le long terme.
  • D’abord, remporter les petits défis du quotidien (aller à la salle, résister à un donut).
  • Puis, se fixer des objectifs plus ambitieux.

6.3 – Savoir s’entourer d’alliés, pas d’amis

Tim S. Grover souligne aussi combien, pour gagner, il est important de s’entourer non pas d’amis mais d' »alliés solides comme des rocs«  sur qui vous pouvez compter : « Les amis vous diront ce que vous voulez entendre. Les alliés vous disent ce qu’il faut que vous entendiez« , déclare-t-il. Ces alliés partagent la même vision et la même soif de résultats que vous, sans nécessairement être proches personnellement.

6.4 – Inspirer plutôt que motiver

Tim S. Grover critique les discours motivationnels superficiels, qu’il qualifie de « connerie de bas étage ». Pour lui, la vraie compétition relève d’un « désir silencieux », de la faim et de l’adrénaline, plutôt que des cris et de l’excitation.

Il conclut en abordant la question de l’enseignement de l’esprit de compétition, notamment aux enfants. Selon lui, on ne peut pas l’enseigner, seulement l’inspirer. La motivation doit venir de l’intérieur : « Vous ne pouvez pas vous battre pour quelque chose que vous ne voulez pas vraiment ».

La véritable compétition, conclut-il, naît d’un désir intrinsèque et non d’une pression extérieure.

Chapitre 7 – Gagner exige tout de vous ; il n’y a pas de demi-mesure

Dilemme Excellence ou famille Coach Mental

7.1 – Excellence ou famille : le dilemme de Tim S. Grover

Ici encore, le chapitre s’ouvre avec une anecdote personnelle de l’auteur : sa fille de cinq ans lui demande un jour : « Si je mange moins, est-ce que tu pourras rester plus à la maison ? » « J’ai dû tourner la tête pour qu’elle ne voie pas son papa en larmes » confie le coach.

Si Tim S. Grover nous livre ce moment intime, c’est parce que, pour lui, cette question témoigne du prix personnel élevé de la quête de l’excellence.

Contrairement à un scénario hollywoodien où le père changerait ses priorités, Grover, lui, admet avoir continué à faire sa valise, en soulignant ici les choix difficiles et les sacrifices qu’impose la recherche de l’excellence.

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7.2 – Obsession et sacrifices : le véritable coût de la victoire selon Tim S. Grover

Gagner exige une obsession totale, lance Tim S. Grover.

Selon le coach, cela implique souvent des sacrifices douloureux, notamment dans la vie personnelle. Il rejette catégoriquement le mythe d’un équilibre parfait entre vie professionnelle et personnelle. « Du temps pour tout signifie du temps pour rien. Et gagner nulle part« , soutient-il. La culpabilité et les compromis pour arriver à tout concilier ne font que diluer notre efficacité.

Pour mieux gérer ces sacrifices, Grover propose une approche pragmatique :

  • Dire « non » sans culpabilité, car « « non » est une phrase complète ».
  • Renforcer ce qu’il appelle le « muscle JEARAF » (J’En Ai Rien À Foutre) pour se protéger des distractions inutiles.
  • Éliminer l’inutile au lieu d’ajouter constamment des engagements, et se concentrer sur l’essentiel.
  • Créer une « liste des NON » claire et non négociable.
  • Prendre soin de sa santé et de son bien-être, pour tenir sur la durée dans la course à l’excellence.

7.3 – Accepter le déséquilibre

L’auteur utilise la métaphore de la balance pour expliquer sa vision : un équilibre parfait équivaut à zéro.

Selon lui, il faut, en effet, accepter un déséquilibre en faveur de nos objectifs prioritaires pour atteindre l’excellence : « si vous voulez exceller en quoi que ce soit, vous ne pouvez pas vivre dans un équilibre complet » affirme-t-il.

Là aussi, il met alors en garde contre la tentation d’ajouter toujours plus d’activités et d’engagements, qui ne fait que diluer notre énergie.

Concernant les relations personnelles, Tim S. Grover souligne l’importance d’avoir un partenaire de vie qui comprend et partage cette vision.

Ainsi, pour concilier ambition et vie de couple, il conseille de :

  • Être honnête et transparent sur les sacrifices nécessaires dès le départ.
  • Accorder une attention totale à son partenaire lors des moments partagés (éteindre son téléphone, fermer son ordinateur).
  • Soutenir également les ambitions de son partenaire pour créer une relation équitable.
  • Faire preuve de réalisme sur les délais et les engagements plutôt que de faire des promesses irréalistes.
  • S’assurer que les sacrifices en valent vraiment la peine pour tous.

Le chapitre se termine sur une métaphore : celle d’un tir à la corde avec Gagner. Cette vision imagée illustre la lutte constante pour atteindre l’excellence, où chercher un équilibre parfait risque de ramener à la médiocrité du centre.

Aussi, l’auteur conclut que nous avons deux choix : accepter le déséquilibre nécessaire pour gagner, ou rester dans la sécurité confortable de la médiocrité. Il écrit :

Chapitre 8 – Gagner est égoïste

8.1 – L’égoïsme comme nécessité dans la réussite

Le chapitre 8 de « Gagner | La méthode du coach de Michael Jordan » débute avec l’histoire du basketteur Scottie Pippen qui décida de repousser son opération à la cheville au début de la saison 1997-98, dernière saison des Bulls.

Cette décision, motivée par le mécontentement de Pippen concernant son salaire (il était le 122e joueur le mieux payé de la ligue), est, dans le documentaire « The Last Dance« , qualifiée d' »égoïste » par Michael Jordan.

L’auteur utilise en fait cette situation pour montrer que l’égoïsme est inhérent à la recherche de la victoire. Il affirme que « Gagner requiert que vous soyez égoïste » et distingue deux types d’égoïsme :

  • L’égoïsme destructeur, typique des perdants, qui prennent sans jamais rien apporter. C’est l’attitude de ceux qui deviennent une « distraction » au sein de leur équipe.
  • L’égoïsme constructif, propre aux gagnants, qui investissent en eux-mêmes pour mieux servir les autres, qui « se donnent à eux-mêmes afin de pouvoir ensuite donner aux autres ». Il cite ici l’exemple de philanthropes comme Warren Buffet ou Bill Gates, qui font des dons après s’être d’abord épanouis personnellement.

8.2 – Se séparer pour évoluer

Pour Tim S. Grover, il est nécessaire de se « séparer » – non pas des autres, mais de ses propres limitations.

Cette séparation implique de :

  • Adopter de nouveaux standards personnels toujours plus élevés.
  • Se libérer des attentes et des jugements extérieurs.
  • Avoir le courage de prendre des décisions impopulaires.
  • Accepter d’être perçu comme « fou » par les autres.
  • Avoir la volonté de sortir des sentiers battus.

L’auteur illustre son propos à travers sa propre expérience. Issu d’une famille d’immigrés indiens, il a fait le choix « égoïste » de ne pas devenir médecin, malgré les attentes parentales. Cette décision lui a permis de tracer son propre chemin dans l’univers du sport professionnel et ainsi de collaborer avec des légendes comme Michael Jordan, Kobe Bryant et Dwyane Wade.

8.3 – L’importance des investissements personnels

Pour Tim S. Grover, il est indispensable de croire en soi et d’investir dans son développement personnel pour réussir : « Comment pouvez-vous attendre des autres qu’ils croient en vous si vous ne croyez pas en vous-même ? » clame-t-il.

Aussi, selon lui, prendre soin de soi n’est pas un luxe, en particulier pour les athlètes professionnels dont la performance dépend directement de leur préparation physique. Le coach critique ici les médias qui s’offusquent et blâment les athlètes pour leurs dépenses sur leur condition physique : ces investissements, rappelle-t-il, sont essentiels à leur carrière.

8.4 – La discrétion et l’éducation continue comme stratégie

L’auteur termine ce chapitre en mettant l’accent sur deux autres piliers de la réussite :

  • La discrétion et le respect de la vie privée dans la quête de l’excellence 

Tim S. Grover explique pourquoi lui, par exemple, choisit de ne pas partager sur les réseaux sociaux le travail avec ses clients, mais préfère laisser les résultats parler d’eux-mêmes.

  • L’apprentissage continu 

Notre formation est l’un des rares investissements que Gagner ne pourra jamais nous retirer. Contrairement à ceux qui minimisent l’importance des études, le célèbre coach considère la connaissance comme un puissant différenciateur. Il est donc essentiel de nous former tout au long de notre vie pour continuer à apprendre, toujours.

Chapitre 9 – Gagner vous fera vivre l’enfer et si vous abandonnez, vous y resterez

9.1 – Le cycle infernal de la quête d’excellence

Tim S. Grover ouvre ce chapitre en relatant un échange entre Bryant et Jordan le concernant : en 2007, Kobe Bryant, inquiet pour ses genoux après 10 ans de carrière en NBA, contacte Michael Jordan pour lui demander conseil. Michael Jordan lui recommande Tim S. Grover en ces termes : « C’est le pire connard que tu rencontreras jamais, mais il connaît son boulot. »

Cette collaboration marquera un tournant décisif pour Kobe Bryant, qui n’avait pas remporté de titre depuis cinq ans.

L’auteur de « Gagner | La méthode du coach de Michael Jordan » se sert de cette anecdote pour enchaîner sur un point crucial : la voie du succès n’est pas linéaire mais cyclique. « La route du paradis commence en enfer » souffle-t-il.

Il décrit le travail intense réalisé avec Kobe, notamment des exercices extrêmement exigeants, comme maintenir une position de fente profonde tout en shootant parfaitement pendant cinq minutes sur chaque jambe. Ces entraînements, conçus pour briser les limites physiques et mentales des sportifs, décourageaient même des athlètes professionnels chevronnés, signale l’auteur.

9.2 – Travailler dur vs. élever le niveau

Tim S. Grover distingue ensuite le travail acharné du travail de qualité, autrement dit entre le fait de travailler dur et celui d’élever constamment la qualité de son travail.

Les champions comme Michael Jordan et Kobe Bryant, poursuit-il, ne se contentaient pas de répéter les mêmes exercices : ils cherchaient sans cesse à s’améliorer, à innover et à repousser leurs limites. « Si vous n’évoluez pas, vous êtes un BlackBerry dans un monde d’iPhones », plaisante-il.

9.3 – La réussite comme antidouleur

le succès comme antidouleurs

Pour le coach sportif :

« Gagner est un antidouleur contre les effets secondaires de l’enfer. La pression mentale et physique écrasante, les relations détruites, le jugement des amis, les heures interminables, le travail incessant – tout cela peut être soulagé par le succès. Tout ce que vous voulez – la satisfaction, la fierté, l’argent, la célébrité, la gloire, la sécurité – peut être à vous avec une dose puissante et durable de Gagner.« 

Ainsi, le succès peut servir d’analgésique face aux épreuves. C’est ce qui s’est passé dans le parcours de Michael Jordan qui a dû traverser « l’enfer » plusieurs fois :

  • D’abord, pour surmonter la domination physique des Detroit Pistons pendant sept ans.
  • Puis, lors de son retour au basket après sa parenthèse baseball.
  • Enfin, pour reconquérir son niveau après sa pause, culminant avec la saison record de 72 victoires.

9.4 – La résilience : un art forgé en enfer

Tim S. Grover estime que c’est dans les moments les plus sombres que la résilience se construit :

« Votre premier voyage en enfer est terrifiant. À la deuxième ou troisième visite, vous savez à quoi vous attendre, vous savez ce qui doit être fait. La résilience ne se construit pas dans votre zone de confort ; elle se forge en enfer. Et à chaque fois que vous revenez, vous êtes un peu plus dur, moins sensible, plus marqué. Après avoir fait ce parcours de manière répétée pendant des années et des décennies, vous ne ressentez presque plus les brûlures. »

Ce cycle de résilience n’est pas réservé aux athlètes professionnels mais concerne tout le monde, qu’on soit dans les affaires, parent ou encore patient.

Le coach met alors en garde contre la tentation de rester passif ou de simplement vouloir « s’accrocher ». Non, pour sortir de l’enfer, dit-il, il faut une action résolue, un effort conscient et déterminé.

9.5 – Se reconstruire plus fort

Le chapitre se termine sur une métaphore résumant bien la reconstruction après l’épreuve : après avoir traversé l’enfer, on ne revient jamais à son état d’origine. À l’image d’un muscle qui se renforce après un traumatisme ou d’une cicatrice qui protège une blessure, on se reconstruit plus résistant et plus solide.

« Vous n’êtes plus identique à celui que vous étiez. Vous êtes plus fort qu’avant », conclut l’auteur, en soulignant que ce changement, bien que parfois incompris par l’entourage, est nécessaire à la progression.

Chapitre 10 – Gagner est un test sans aucune réponse correcte

10.1 – Peur vs. Doute, des opposés dans l’action

Dans le 10ème chapitre de « Gagner | La méthode du coach de Michael Jordan« , Tim S. Grover nous fait d’abord le récit de sa première expérience de saut en parachute avec sa fille.

À travers ce souvenir, il explore la relation entre la peur et le doute, qu’il distingue clairement :

« La peur s’invite d’elle-même. Le doute doit être invité« .

Lors de son saut en parachute, il confie avoir ressenti de la peur pendant le saut mais n’avoir jamais douté de sa capacité à gérer la situation.

Pour lui, ces deux émotions ont alors des impacts opposés sur la performance. Pour mieux comprendre, l’auteur établit quatre distinctions significatives entre peur et doute :

  • La peur aiguise la conscience, le doute paralyse.
  • La peur pousse à l’action, le doute mène à l’inaction.
  • La peur est liée à une menace extérieure, le doute à une remise en question intérieure.
  • « La peur, c’est jouer pour gagner. Le doute, c’est jouer pour ne pas perdre ».

Le coach cite enfin Kobe Bryant, qui admettait avoir peur avant certains matchs ou entrainements en raison de douleurs physiques ou d’épuisement : « J’ai peur de l’échec. Il y a des soirs où j’arrive à la salle et où je me dis : ‘J’ai mal au dos, j’ai mal aux pieds, j’ai mal aux genoux' ». Mais Bryant ne doutait jamais de sa capacité à performer.

Pour Tim S. Grover, cette distinction est très utile pour cerner la psychologie des grands champions.

10.2 – Les quatre cercles de Gagner

Tim S. Grover présente ensuite les quatre composantes essentielles de Gagner à travers un concept qui se structure autour de 4 cercles concentriques :

  1. Le talent (cercle extérieur) => accessible à tous, point de départ essentiel mais insuffisant seul.
  2. L’intelligence (deuxième cercle) => savoir utiliser son talent de manière ciblée et efficace dans son domaine.
  3. L’esprit de compétition (troisième cercle) => la volonté inébranlable de se battre et de « faire tout ce qu’il faut ».
  4. La résilience (cercle central) => la qualité essentielle qui permet de surmonter les défis et de persévérer.

L’auteur insiste particulièrement sur l’importance de la résilience, qu’il définit comme « la force de rester dans le combat quand votre peur vous dit de décamper ». Il explique que cette qualité est ce qui distingue les véritables champions. La résilience permet de transformer les « nœuds d’estomac » en alliés plutôt qu’en obstacles.

10.3 – La relation interdépendante entre victoire et échec

Ce chapitre aborde ensuite la relation entre victoire et défaite.

Tim S. Grover souligne que gagner et perdre sont interdépendants : « Sans Perdre, Gagner ne peut exister ». Il désapprouve la tendance contemporaine de récompenser tout le monde avec des prix de participation, arguant que cela prive les individus de la possibilité d’apprendre de leurs échecs.

Pour lui, l’apprentissage précoce de la gestion de l’échec est en effet une composante essentielle du succès. Pour exemple : Kobe Bryant qui, après une défaite, analysait le match image par image pour en tirer des leçons.

10.4 – Des exemples de résilience et hommage personnel à la résilience

L’auteur partage enfin des histoires inspirantes de résilience, comme celle de Laval St. Germain, qui a gravi l’Everest sans oxygène, ou de Holly Hollis Stars, qui a affronté un cancer rare avec courage. Ces récits illustrent combien le fait de transformer les épreuves en opportunités peut renforcer notre force intérieure.

Tim S. Grover termine par un hommage émouvant à son père Surjit Singh Grover, dont la résilience face aux préjugés et aux défis de l’immigration a profondément influencé sa vision de la victoire : « Il ne disait pas non à quelques bonnes blagues salaces, il a collectionné pendant quarante ans des articles de journaux qui mentionnaient mon nom, et il n’a jamais dévié de sa croyance au fait que le travail assidu et dévoué était la réponse à tout », écrit-il avec émotion, en soulignant que son héritage personnel est l’une de ses plus grandes sources d’inspiration.

Chapitre 11 – Gagner connaît tous vos secrets

11.1 – Embrasser ses démons

Dans ce 11ème chapitre, Tim S. Grover étudie la relation entre Gagner et notre « côté sombre ».

Pour cela, il revient d’abord sur ses réveils nocturnes entre 2h et 4h du matin, hanté par des pensées et des voix intérieures. « Gagner fait de longues promenades dans votre tête », écrit-il, « et il amène avec lui tous ceux que vous ne voudriez pas voir » : les fantômes, les peurs, les insécurités refont alors surface.

Pour le coach, il est important d’accepter et d’utiliser ces aspects sombres de nous-mêmes plutôt que de les fuir. Les véritables gagnants notamment accueillent ces moments de solitude nocturne et en tirent même parti : ils les utilisent pour réfléchir, planifier et nourrir leur détermination.

Aussi, selon Grover, le secret du succès réside dans notre capacité à reconnaître pleinement qui nous sommes, avec nos forces et nos failles : « Il n’y a pas de plus grand super pouvoir que la capacité à dire ‘Voilà qui je suis' », affirme-t-il.

Il attire enfin l’attention sur le piège de vouloir constamment se réinventer ou se cacher derrière une image idéalisée, car au fond, nous resterons toujours fondamentalement la même personne.

11.2 – Le « côté sombre » versus « le plus sombre »

Tim S. Grover approfondit ensuite le concept de « côté sombre », qu’il différencie du « côté le plus sombre ». Voici les distinctions entre les deux qu’il dégage :

  • Le côté sombre est une force intérieure personnelle, tandis que le côté le plus sombre implique notre capacité d’influencer et dominer les autres.
  • Le côté sombre aide à gagner des batailles ; le côté le plus sombre remporte la guerre.
  • Le côté sombre pousse à la colère, alors que le côté le plus sombre comprend que la colère est une perte d’énergie.
  • « Le côté sombre fait de vous un héros. Le côté le plus sombre fait de vous un méchant. »

11.3 – Le « Black Mamba »

L’auteur illustre son propos avec l’alter ego de Kobe Bryant, le Black Mamba : un surnom que le basketteur s’était lui-même attribué, une personnalité créée pour surmonter des périodes de vie difficiles et pour incarner son ambition implacable.

Grover explique que cette mentalité, surnommée la « Mentalité Mamba« , ne peut pas être imitée : elle doit être vécue pleinement.

« La Mentalité Mamba est extrême au-delà de toute description. Vous pouvez apprendre sur elle, vous pouvez l’étudier, mais il est presque impossible de l’imiter. Vous devez la vivre, la ressentir, en faire l’expérience – pas seulement pendant une journée ou une semaine, mais pendant des années. C’est un mode de vie, pas une expérimentation. J’ai vu beaucoup de joueurs essayer d’atteindre ce niveau d’intensité et d’hyper-concentration. Cela a plus détruit leur carrière que cela les a aidés, parce que c’était trop intense à gérer et trop destructeur à maintenir. Je n’en connais pas beaucoup qui y sont parvenus, en dehors de Kobe lui-même.« 

Le coach poursuit :

« C’est [le Mamba de Kobe] le pouvoir de transformation du côté sombre. Il vous emmènera là où vous voulez aller, si vous l’y autorisez. Cependant, il doit venir de vous, parce que le côté sombre est personnel à chaque individu. C’est le résultat de toutes vos victoires et de toutes vos défaites, de toutes vos déceptions, toutes vos peurs et tous vos accomplissements. Votre côté sombre est une chanson que seulement vous pouvez entendre, si vous avez le courage de l’écouter. Pour certains, son origine est aisée à identifier : ne pas être sélectionné dans une équipe, et ensuite investir toute sa vie dans le projet de devenir le meilleur joueur de l’Histoire. Perdre son travail et redémarrer dans une entreprise rivale qui va mettre toute la concurrence hors compétition. Grandir pauvre et formuler le vœu de ne plus jamais connaître un tel sort. Pour d’autres, le côté sombre est très intérieur et très privé. Vivre avec des problèmes de santé. Perdre un être cher. Subir des abus. Grandir sans un de ses deux parents. S’entendre dire qu’on ne sera jamais bon à rien. Tout le monde a cette blessure secrète qui ne guérit jamais, ce fantôme dont il ne peut se débarrasser.« 

Tim S. Grover évoque ici sa propre enfance en surpoids et ses difficultés sportives, notamment sa blessure aux ligaments croisés qui a réorienté sa carrière. Il explique comment ces épreuves ont nourri son côté sombre et l’ont finalement conduit à sa vocation d’entraîneur.

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Enfin, il partage un souvenir où lui et Kobe, après un match, ont gardé des chaises vides au bar à côté d’eux pour leurs « côtés sombres » : une manière de symboliser leur acceptation de ces aspects cachés de leur personnalité.

11.4 – L’impact de la solitude sur la réussite

L’auteur observe que tous les grands champions qu’il a entraînés – Michael Jordan, Kobe Bryant, Dwyane Wade – comprenaient la puissance de la solitude mentale. S’isoler leur permettait de penser, de planifier et de surmonter leurs propres luttes internes.

Il cite également des exemples d’entrepreneurs et leaders qui savent se retirer du bruit extérieur pour trouver des solutions. Ils créent délibérément des moments de solitude dans leur journée pour penser et planifier. « Gagner vous apprend à vous isoler. Parce que personne ne peut comprendre ce que vous traversez », termine Grover sur ce sujet.

11.5 – Utiliser son côté sombre comme carburant

Tim S. Grover conclut ce chapitre en soulignant que la victoire exige d’accepter et d’utiliser son côté sombre.

Il nous encourage alors à cesser de nous mentir sur nos failles et nos motivations. Car selon lui, le côté sombre n’est pas un défaut à cacher, mais une source d’énergie inépuisable pour ceux qui osent l’accepter :

Chapitre 12 – Gagner ne ment jamais

12.1 – Pour gagner, sois qui tu es vraiment

Dans l’avant dernier chapitre de son livre « Gagner | La méthode du coach de Michael Jordan« , Tim S. Grover nous raconte l’histoire d’un jeune joueur talentueux qu’il a entraîné quelques années plus tôt.

Le garçon projetait une image parfaite sur les réseaux sociaux. En réalité aussi : il arrivait tôt à l’entraînement, participait à des tas d’œuvres caritatives, affichait une vie personnelle idéale, tenait un discours parfait. Mais il peinait à performer sur le terrain.

Un soir, après l’avoir exhorté de s’isoler un moment pour se poser une liste de questions essentielles et profondes, le coach et le jeune homme se rendirent compte que dans sa vie, en fait, tout était feint. « Je lui ai dit la chose la plus vraie que je connaisse, et peut-être m’avez-vous déjà entendu la prononcer : pour avoir ce que tu veux vraiment, tu dois d’abord être qui tu es vraiment » rapporte l’auteur.

12.2 – Démystifier les illusions autour du succès

À travers l’exemple de ce jeune joueur, Grover veut nous enseigner qu’il est impossible de feindre la victoire :

« Vous pouvez feindre beaucoup de choses. Vous pouvez feindre d’être heureux, vous pouvez feindre d’avoir du succès, vous pouvez feindre d’avoir une belle relation de couple, vous pouvez feindre la confiance et d’avoir la connaissance sur à peu près tout. Mais vous ne pouvez pas feindre Gagner.« 

L’auteur déconstruit alors plusieurs mythes contemporains liés à la réussite, en pointant leurs dangers :

  • La glorification du manque de sommeil : pour Grover, se réveiller à 4h du matin n’est pas un signe d’ambition, mais de désorganisation.
  • L’illusion que « être présent, c’est déjà remporter la moitié de la bataille » : il rejette cette idée, expliquant que la présence sans engagement total ne mène à rien.
  • L’obsession de paraître occupé : l’auteur souligne que l’activité ne se traduit pas nécessairement par des résultats.
  • Le syndrome du « fake it till you make it«  (faire semblant jusqu’à y arriver) : cette stratégie d’apparence et de tromperie, selon lui, est vouée à l’échec, car Gagner repose sur des preuves tangibles, non sur des illusions.

Tim S. Grover insiste aussi sur l’importance de l’authenticité et de l’honnêteté envers soi-même. Gagner est un absolu qui ne peut être trompé : il y a toujours un score, un chiffre, une mesure tangible des résultats qui ne ment jamais. « Le score est le score », affirme-t-il simplement. À ce propos, il critique particulièrement la tendance à minimiser les défaites par des excuses comme « Le match était plus serré que le score » ou « Nous allons dans la bonne direction« .

12.3 – Le danger des plans B

L’auteur nous met ensuite en garde contre la multiplication des options et des plans B,  qu’il considère comme une porte ouverte aux excuses et à la distraction. Il partage, en guise d’exemple, ce que lui a confié un jour, un joueur de football universitaire : « Je n’ai pas d’autre option, il faut que je passe pro ». Le coach applaudit cet état d’esprit, car, selon lui, l’absence d’alternative pousse à une concentration et une détermination totales. Pour lui, trop d’options équivaut à trop d’excuses. S’engager pleinement dans un plan A unique est la clé pour avancer sans compromis.

12.4 – Le concept du « service WTF »

Tim S. Grover propose une idée audacieuse : créer un « service WTF » (What The Fuck) dans les entreprises, qui serait une sorte de détecteur de mensonges interne chargé de confronter les employés à la vérité brutale de leurs performances, sans se soucier des hiérarchies, des ressources humaines et des sensibilités.

Plus largement, il encourage chacun à être son propre « service WTF », à se poser les questions difficiles et à se tenir responsable de ses résultats pour ce qu’ils sont.

Le chapitre se termine sur un avertissement : si nous passons plus de temps à construire une image trompeuse de gagnant qu’à faire le travail nécessaire pour l’être réellement, alors nous nous engageons sur une longue route sans fin.

Chapitre 13 – Gagner n’est pas un marathon, c’est un sprint sans ligne d’arrivée

13.1 – Le sprint dans le marathon

Dans le dernier chapitre de son ouvrage, Tim S. Grover s’attaque à cette expression qu’il juge particulièrement trompeuse : « C’est un marathon, pas un sprint« .

Pour l’auteur, cette idée encourage la procrastination et le manque de concentration. Il affirme au contraire que pour gagner, chaque instant doit être abordé avec l’intensité d’un sprint, même dans une course de longue durée. « Rome ne s’est pas faite en un jour », admet-il, « mais elle s’est faite chaque jour, pendant des milliers et des milliers de jours« .

Pour illustrer son propos, le coach sportif nous invite à tenter de courir un mile en moins de 5 minutes, un rythme proche de celui des marathoniens professionnels. Cette expérience, explique-t-il, démontre que les vrais champions poussent constamment, même sur longue distance ; que même dans une course d’endurance, l’excellence repose sur une intensité soutenue.

Certes, finir un marathon à son rythme est une chose, mais quand on parle de gagner, et non simplement de finir, l’intensité devient non négociable, il nous faudra sprinter sur chaque portion de la course.

Et c’est pour cette raison notamment que l’entraineur désapprouve les rationalisations courantes comme « gérer son allure » ou « prendre son temps« . Il les qualifie d’excuses provenant souvent de personnes n’ayant jamais expérimenté la compétition au plus haut niveau.

Et « tandis qu’ils prennent leur temps, lentement, au rythme de leur petit train-train, quelqu’un va sprinter pour les dépasser et se saisir de leur rêve« , avertit le célèbre coach.

13.2 – L’exemple de Kobe Bryant : une intensité sans relâche

Le coach sportif illustre son approche intensive à travers l’exemple de vie de Kobe Bryant, qui maintenait un rythme intransigeant dans tous les aspects de sa vie :

  • Pas de distractions inutiles ni hobbies superflus : Kobe Bryant ne se consacrait qu’à deux choses, le basket et sa famille.
  • Une concentration absolue et une obsession constante pour faire toujours mieux : chaque moment de sa vie était orienté vers l’amélioration continue.
  • Un refus des « temps morts » : le champion de basket ne voyait pas les périodes de repos ou de reconstruction comme des excuses pour ralentir.
  • Une vision à long terme alliée à une intensité quotidienne : Kobe Bryant travaillait chaque jour avec l’urgence d’un sprint, avec cette capacité infatigable de rester focalisé sans jamais perdre de vue ses objectifs finaux.

13.3 – Gérer l’attention plutôt que le temps

Grover développe ici un principe clé : gérer l’attention est plus important que gérer le temps.

Il précise, à ce propos, que :

  • Le temps nous contrôle, mais l’attention nous libère.
  • Le temps crée des distractions, l’attention les élimine.
  • Le temps nous dit de nous dépêcher, l’attention nous permet de nous concentrer.
  • La pression du temps paralyse, tandis que l’attention dynamise.

Pour renforcer cette gestion de l’attention, l’auteur propose des exercices pratiques :

  • Utiliser notre main non dominante pour accomplir des tâches quotidiennes, ceci renforcera notre concentration.
  • Compter de manière croissante plutôt que de façon décroissante pour éviter la pression du temps.
  • Nous entraîner à rester concentré sur une tâche unique jusqu’à son achèvement complet.
  • Éliminer systématiquement les distractions pendant nos périodes de travail intense.

13.4 – Trois questions essentielles pour orienter ses priorités

La fin de ce chapitre nous invite à nous poser 3 questions pour évaluer si un objectif mérite notre attention totale :

  • « Le voulez-vous ? » => Cet objectif correspond-il vraiment à notre rêve ou à celui de quelqu’un d’autre ?
  • « Pouvez-vous le faire ? » => Avons-nous les capacités, les ressources et la détermination nécessaires ?
  • « Est-ce que ça vaut vraiment la peine d’y consacrer votre temps ? » => Les sacrifices nécessaires sont-ils alignés avec nos priorités, en valent-ils vraiment la peine ?

L’auteur conclut en soulignant que l’attention est notre ressource la plus précieuse pour atteindre l’excellence. Contrairement au temps, qui est immuable, l’attention peut être dirigée et maîtrisée. « Ces 24 heures seront toujours là en attente de ce que vous voudrez bien en faire », écrit-il. « Les utiliserez-vous pour gagner ? »

Conclusion : Gagner est tout

Dans la conclusion de son livre « Gagner | La méthode du coach de Michael Jordan« , Tim S. Grover revient sur le cœur de sa philosophie du succès : gagner est une expérience totale, exigeante, et profondément personnelle.

L’auteur confie avoir intentionnellement laissé de côté des sujets classiques tels que le travail acharné, le leadership ou l’implication. Non par négligence ou oubli, mais par choix délibéré : « Si vous faites comme tous les autres, vous serez comme tous les autres« , affirme-t-il.

1. Sur quoi repose la victoire ?

  • La victoire exige une expérience directe et totale

On ne peut pas simplement apprendre à gagner en lisant des livres ou en écoutant des podcasts (même le sien). L’état d’esprit du gagnant ne peut être acquis que par une immersion totale dans l’expérience du défi, de l’échec, et de la réussite. Pour lui, gagner ne se dit pas, il se vit.

  • La victoire exige une action immédiate et déterminée

L’auteur critique ceux qui se contentent de parler de succès sans montrer de réelle détermination et engagement. Il appelle à une action immédiate, rappelant que le temps est une ressource limitée. Cette leçon prend une résonance particulière lorsqu’il évoque Kobe Bryant et son décès tragique : « Comme j’aurais aimé avoir tort« , écrit-il avec émotion, rappelant l’imprévisibilité de la vie et l’importance d’agir sans attendre.

2. Au-delà de la simple victoire personnelle…  

Pour l’auteur, Gagner représente ultimement une forme d’immortalité. Il explique que c’est :

  • L’héritage qu’on laisse,
  • La somme de nos accomplissements,
  • L’impact que l’on a sur les autres,
  • Les souvenirs qui perdurent après notre départ.

3. Le bilan personnel et les sacrifices de Tim S. Grover

Dans un moment d’introspection, Tim S. Grover partage ensuite une réflexion personnelle sur son propre parcours. Il admet que la poursuite de la victoire lui a beaucoup apporté mais lui a aussi coûté d’immenses sacrifices, notamment concernant sa santé et sa famille.

Pourtant, affirme-t-il, « je ne regrette pas un seul instant toute cette quête ».

4. La joie dans le parcours

Enfin, Tim S. Grover tempère un peu son discours en évoquant tous les moments de joie qui, dans ce parcours si exigeant, lui ont paradoxalement apporté ses plus grandes satisfactions.

Plus que les titres ou les trophées, ce sont des moments de connexion humaine – les regards de fierté de ses clients, le respect de ses parents et les valeurs transmises à ses enfants – qui ont donné du sens à sa quête.

5. Un encouragement pour la route

Il termine enfin par un message d’encouragement : quelle que soit votre quête, poursuivez-la, ne lâchez rien.

Et gardez en tête que la quête d’excellence est un processus continu, un chemin sans fin pour ceux qui choisissent de ne jamais s’arrêter.

Conclusion de « Gagner | La méthode du coach de Michael Jordan » de Tim S. Grover

Trois idées clés à retenir pour gagner selon le coach de Michael Jordan et Kobe Bryant

Idée n° 1 : La victoire exige une transformation totale de l’être

Pour Tim S. Grover, gagner n’est pas une simple action, mais une métamorphose complète de notre façon d’être.

À travers son expérience avec Michael Jordan et Kobe Bryant, il démontre que cette transformation exige d’embrasser la solitude, d’accepter nos démons intérieurs et de nous forger une confiance inébranlable.

Cette mutation est profonde et irréversible : une fois engagé sur la voie de l’excellence, il est impossible de revenir en arrière.

Idée n° 2 : L’excellence ne tolère aucun compromis

Pour Tim S. Grover, l’excellence ne tolère aucune demi-mesure, aucun compromis. La victoire exige une obsession totale et la capacité à faire des choix difficiles sans regret.

Dès lors, le coach des champions balaye le mythe de l’équilibre vie professionnelle/personnelle et nous enseigne l’art du « non » sans culpabilité.

À travers les exemples de Michael Jordan refusant le confort de la routine ou de Kobe Bryant qui analysait ses matchs jusqu’à l’aube, le livre « Gagner » témoigne de cette obsession nécessaire de la perfection.

Idée n° 3 : La plus grande bataille se joue dans notre esprit

Le mental est le territoire où se gagne chaque victoire, soutient Tim S. Grover.

Ce dernier nous apprend à distinguer la peur productive du doute paralysant, à transformer nos démons en alliés et à développer ce qu’il appelle le « muscle du j’en-ai-rien-à-foutre« . Cette maîtrise émotionnelle, illustrée par des champions comme Dwyane Wade canalisant sa colère en performance, devient notre arme la plus puissante.

Pourquoi lire « Gagner | La méthode du coach de Michael Jordan » ?

En lisant « Gagner | La méthode du coach de Michael Jordan« , vous vous initiez à une approche sans concession de la réussite, ancrée dans l’expérience concrète des plus grands athlètes.

Plus qu’un simple manuel de développement personnel, ce livre vous transmet une philosophie complète de l’excellence. Vous y découvrirez des clés pour acquérir un mental de gagnant : apprendre à vous forger une mentalité de champion, à embrasser l’adversité comme une alliée, à repousser vos limites avec détermination…

Les enseignements de Tim S. Grover, tirés des parcours de légendes sportives comme Michael Jordan, Kobe Bryant ou encore Dwyane Wade, transcendent le seul univers du sport et s’appliquent à toute quête d’excellence.

Je recommande la lecture de « Gagner | La méthode du coach de Michael Jordan » pour deux raisons majeures :

  • D’abord, pour sa perspective unique sur l’excellence, forgée au contact des plus grands athlètes de notre époque, nourrie par des décennies à partager leur quotidien.
  • Ensuite parce qu’il a des chances de transformer votre vision du succès en vous montrant que la victoire n’est pas un événement ponctuel mais un choix de tous les instants, radical et sans compromis.

Points forts :

  • Une perspective unique basée sur l’expérience directe avec des légendes du sport.
  • Des principes concrets et applicables dans tous les domaines.
  • Une approche sans concession qui va au-delà des lieux communs du développement personnel.
  • Le style direct et « coup de poing » qui marque les esprits.

Points faibles :

  • L’approche peut paraître extrême pour certains lecteurs.
  • Certains concepts peuvent sembler répétitifs au fil des chapitres.

Ma note :

★★★★★

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