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La vie sans principe

La vie sans principe Henry David Thoreau

Résumé de « La vie sans principe » de Henry David Thoreau : cet essai philosophique partage une critique incisive de la société américaine du XIXe siècle. Il dénonce l’obsession pour le travail et l’argent et nous appelle alors à repenser notre rapport au travail, à l’argent et au temps. Il propose une réflexion profonde sur l’art de vivre, la nécessité d’embrasser une vie authentique et de préserver notre liberté morale face aux pressions de la société mercantile.

Par Henry David Thoreau, écrit en 1854, 1ère édition en 1863 (après la mort de Thoreau), cette réédition proposée est de 2018, 128 pages.

Titre original : « Life Without Principle« 

Note : L’introduction, la postface et la partie « Repères chronologiques » de cet ouvrage n’ont pas été écrites par Henry David Thoreau mais par Michel Granger. Professeur de littérature américaine, Michel Granger est un spécialiste et traducteur français particulièrement connu pour son travail autour de Henry David Thoreau. Il est ainsi à l’origine des traductions en français de plusieurs œuvres majeures de Thoreau (comme « La vie sans principe » ici résumé ou encore « Marcher ») et de leur contextualisation.

Chronique et résumé de « La vie sans principe » de Henry David Thoreau

1. Introduction de « La vie sans principe » par Michel Granger

Michel Granger Spécialiste de Henry David Thoreau

Dans l’introduction de l’ouvrage, rédigée par Michel Granger (voir note plus haut), nous apprenons d’abord que « La vie sans principe » est un essai majeur de Henry David Thoreau initialement conçu comme une conférence qu’il a donnée entre 1854 et 1862. Pour Michel Granger, ce texte, malgré sa pertinence remarquable, n’a pas reçu l’attention qu’il méritait à son époque.

L’auteur de l’introduction retrace ensuite l’évolution de cet essai à travers ses différents titres.

D’abord intitulé « Gagner sa vie » en 1854, puis « Le lien entre l’emploi d’un homme et sa vie élevée« , il devient « Quel sera le profit ? » : une référence biblique interrogeant le sens de gagner le monde au prix de son âme.

Face à une réception mitigée, Henry David Thoreau le renomme « Une vie gaspillée » en 1859, avant d’opter pour « La loi plus élevée« . Finalement, peu avant sa mort en 1862, il choisit « La vie sans principe » sur suggestion de son éditeur.

1.1 – Résister au « tyran économique« 

Michel Granger souligne qu’avec cet essai, Henry David Thoreau adopte une posture résolument critique face à la société américaine du XIXe siècle.

En effet, l’essayiste philosophe y dénonce l’envahissement du monde des affaires, la tyrannie du commerce, l’inhumanité du capitalisme industriel et l’obsession de l’accumulation. Il prend notamment l’exemple de la ruée vers l’or en Californie pour illustrer cette « fièvre délirante » de l’enrichissement.

L’auteur nous fait remarquer que cette critique reste étonnamment actuelle au XXIe siècle.

1.2 – Un « professeur de morale« 

Au cœur de cet essai se trouve une question fondamentale : comment mener une vie honorable sans renoncer à ses principes moraux ? Michel Granger explique que Henry David Thoreau y développe son « art de vivre« , une véritable économie de l’existence basée sur l’autonomie et la recherche d’une vie juste, loin des sentiers battus.

Regrettant l’absence de véritables professeurs d’éthique dans la société, Henry David Thoreau endosse ainsi, dans « La vie sans principe« , le rôle de guide moral.

Finalement, son message, nous dit Granger, vise à encourager la réflexion autonome plutôt que la conformité aveugle. S’inspirant autant de la philosophie grecque que des textes orientaux, Henry David Thoreau recherche, en fait, une « vérité dure comme le granit« , écrit-il.

1.3 – Contre l’insignifiance

Enfin, Michel Granger met en lumière l’importance que Henry David Thoreau accorde à la vie intellectuelle intense.

Il nous montre comment l’auteur valorise la quête de sens plutôt que l’accumulation matérielle. Pour Henry David Thoreau, « la vie bonne » consiste à « creuser en soi à la poursuite de sa propre richesse« . Cette démarche nécessite solitude et autonomie, loin des conversations creuses et des distractions futiles de la société.

Cette introduction nous révèle ainsi la profondeur de la pensée de Henry David Thoreau, qui propose une véritable philosophie de vie en opposition au matérialisme de son époque.

En résumé, l’introduction écrite par Michel Granger, nous permet de comprendre que l’œuvre de Henry David Thoreau, fruit d’une longue maturation intellectuelle, propose une réflexion profonde sur la manière de vivre en accord avec des principes élevés, sans céder aux pressions d’une société obsédée par le profit matériel.

2. La vie sans principe

2.1 – L’essence d’une vie authentique

Henry David Thoreau débute son essai par une réflexion sur l’authenticité. Il commence par relater une de ses expériences en tant que conférencier pour montrer combien il est important de parler de ses expériences personnelles plutôt que de sujets superficiels.

L’auteur de « La vie sans principe » poursuit en déplorant que la plupart des gens ne s’intéressent qu’aux aspects pratiques de sa profession d’arpenteur, sans chercher à connaître sa véritable nature et profondeur.

Dans cette même idée, il raconte avoir refusé une invitation à donner une conférence sur l’esclavage quand il a compris que ses hôtes voulaient en fait contrôler la majeure partie de son discours.

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2.2 – La tyrannie du travail et des affaires

L’auteur de « La vie sans principe » dénonce ensuite avec véhémence l’obsession pour le travail et les affaires de la société dans laquelle il vit.

Il décrit ainsi un monde où « rien d’autre ne prime que le travail, encore le travail, toujours le travail« . Henry David Thoreau s’insurge contre cette vision réductrice qui considère comme un drame qu’une personne soit inapte au travail, plutôt que de s’inquiéter de son bonheur ou de son épanouissement.

À travers l’histoire d’un homme transportant une pierre pour un riche voisin, l’essayiste montre comment un travail apparemment noble peut perdre toute dignité quand il sert de simples fins futiles. Même la nature, fait-il remarquer, est jugée uniquement sous l’angle de sa valeur productive : « On croirait qu’une ville ne s’intéresse à ses forêts que pour les abattre !« , s’exclame alors l’auteur pour souligner cette obsession destructrice du profit.

2.3 – L’argent contre la vraie valeur

Pour Henry David Thoreau, gagner de l’argent conduit presque invariablement à une forme de corruption morale.

L’essayiste s’en prend ici aux moyens conventionnels de gagner sa vie : selon lui, les services les mieux rémunérés par la société sont souvent les plus dégradants. Et « si vous voulez faire de l’argent comme écrivain ou comme conférencier« , observe-t-il, « il faut être populaire, ce qui signifie tomber en chute libre.« 

L’auteur insiste sur le fait qu’un homme ne devrait pas travailler simplement pour gagner sa vie, mais pour réaliser une œuvre qui ait du sens et qui contribue au bien commun.

Il met enfin en garde contre la tentation de sacrifier ses principes pour des gains matériels, évoquant l’histoire biblique d’Ésaü qui vend son « droit d’aînesse pour un plat de lentilles« .

2.4 – La désastreuse ruée vers l’or Vs l’or véritable d’une vie simple, en harmonie avec la nature

Henry David Thoreau consacre ensuite une partie de son essai à critiquer la ruée vers l’or en Californie, qu’il considère comme le symptôme d’une société malade.

Il compare cette quête désespérée à une loterie immorale et décrit avec effroi les ravages physiques et moraux qu’elle provoque. Il raconte notamment avoir été hanté par les images de vallées défigurées par les chercheurs d’or, de puits fétides et d’hommes réduits à l’état de « véritables démons« .

« Le chercheur d’or qui prospecte dans les ravines de montagne est autant joueur que son collègue qui fréquente les bars« , affirme-t-il, soulignant que cette frénésie pour une richesse facile détruit non seulement l’environnement mais aussi l’âme humaine.

Pour Thoreau, cette recherche effrénée de richesse rapide représente l’antithèse d’une vie bien vécue. Le véritable or, confie-t-il, se trouve dans notre terre natale, et dans la simplicité d’une vie en harmonie avec la nature.

2.5 – Le rôle des éducateurs et de la morale

Le philosophe déplore aussi vivement l’absence de véritables professeurs de morale dans la société.

Il reproche aux prédicateurs d’enseigner la résignation plutôt que l’élévation morale, et s’inquiète de voir que la conversation ordinaire est devenue « creuse et vaine« , dépourvue de toute profondeur spirituelle.

Aussi, pour Henry David Thoreau, préserver la « chasteté intellectuelle » et protéger l’esprit des influences triviales est capital. Il compare l’esprit à un temple qui devrait être préservé des intrusions vulgaires et des distractions insignifiantes.

2.6 – Politique et presse : arène publique et miroir des futilités

Henry David Thoreau expose ici sa vision négative de la politique et de la presse.

Politique et presse : arène publique et miroir des futilités

En effet, l’auteur de « La vie sans principe » considère la politique comme « superficielle et inhumaine« . Pour lui, les institutions politiques sont des « bogues de châtaigne qui contiennent des fruits abortifs« .

L’essayiste dénonce également les journaux qui remplissent l’esprit de nouvelles futiles. « Je ne sais pas pourquoi« , écrit-il, « mais c’est trop pour moi de lire un journal par semaine.« 

Il nous alerte sur le risque de laisser notre esprit devenir une « arène publique » où circulent les commérages et les informations insignifiantes.

Il condamne particulièrement la façon dont la presse traite les affaires d’État en faisant des questions sérieuses un divertissement superficiel.

2.7 – La liberté véritable et ses implications

Un passage du livre est ensuite consacré à une analyse sur la nature de la liberté.

Henry David Thoreau fait remarquer que si l’Amérique s’est libérée politiquement, pour autant, ses citoyens restent « esclaves d’un tyran économique et moral« .

Il pose une question essentielle : « Que signifie être né libre et ne pas vivre libre ? » Selon lui, la liberté politique n’a de sens que si elle permet d’accéder à une véritable liberté morale. Le philosophe fustige la société américaine qui se targue d’être libre mais reste enchaînée aux préjugés et aux conventions sociales.

2.8 – L’appel à une vie plus élevée

Pour conclure, Henry David Thoreau plaide pour une vie guidée par des principes plus élevés.

Nous devons, assure-t-il, cultiver notre humanité plutôt que de nous consacrer exclusivement aux affaires et au commerce. Pour l’essayiste, la vraie richesse d’une nation réside dans sa capacité à produire des « héros, saints, poètes, philosophes et rédempteurs » plutôt que des marchandises.

Ainsi, l’auteur de « La vie sans principe » nous appelle à rechercher la vérité plutôt que le profit, à cultiver notre esprit plutôt que nos champs, et à vivre une vie authentique plutôt que de suivre aveuglément les conventions sociales.

2.9 – La superficialité de la politique

Enfin, Henry David Thoreau termine en critiquant la superficialité et l’inhumanité de la politique, qu’il considère comme une nuisance qui émousse le sens moral, et rejette l’idée que cela puisse le concerner. Il refuse ainsi même de lire les journaux ou de s’engager avec les doléances des gouvernements :

Thoreau qualifie la politique de « dyspepsie » sociale, un trouble qui empêche, selon lui, une société de fonctionner harmonieusement. Lui, nous invite alors davantage à nous féliciter mutuellement – tels des « eupeptiques » – de « l’éternelle et resplendissante beauté du matin« , symbole de renouveau et de clarté, plutôt que de nous attarder sur nos « mauvais rêves » collectifs.

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L’auteur fait aussi remarquer que la liberté politique conquise en Amérique n’a pas permis d’atteindre une véritable liberté morale. Vraie liberté qui, selon lui, consiste à vivre pleinement en accord avec ses principes, loin des distractions et des préoccupations futiles et superficielles que nous impose la société.

3. Henry David Thoreau essayiste | Postface de Michel Granger

Dans cette postface, Michel Granger (présenté au début de ce résumé) nous propose une analyse détaillée de la pensée et de l’œuvre de Henry David Thoreau.

Henry David Thoreau Philosophe

3.1 – Un écrivain émancipateur

Michel Granger commence cette postface en expliquant que Henry David Thoreau était avant tout un écrivain passionné. Ce dernier, indique-t-il, a scrupuleusement tenu un journal quotidien de 1837 à 1861 « afin de cueillir » cite-il, « le fruit de chaque jour qui passe« .

Par ailleurs, sa littérature n’était pas destinée au simple divertissement mais visait à éduquer et émanciper l’individu. Henry David Thoreau considérait, en effet, ses contemporains comme « prisonniers d’habitudes, d’interdits intériorisés ou de traditions mutilantes« . Son rôle d’écrivain était donc d’aider ses lecteurs à « mieux penser, à percevoir le monde de façon plus juste« . Michel Granger souligne que cette approche s’inscrivait dans le contexte d’une littérature américaine encore naissante, qui cherchait à établir une culture lettrée distincte.

3.2 – Un intellectuel de Nouvelle-Angleterre

Contrairement à l’image d’ermite qu’on lui attribue souvent, Henry David Thoreau était profondément ancré dans le milieu intellectuel de son époque. Michel Granger rappelle qu’il était diplômé de Harvard et ami proche de l’essayiste et poète Ralph Waldo Emerson, qui lui permit d’accéder à sa bibliothèque.

L’auteur met aussi en lumière la position particulière de Henry David Thoreau : coincée entre une société américaine peu cultivée et une Europe dont il devait se distancer pour nourrir sa propre créativité.

Après ses études, Thoreau retourne à Concord, où il exerce divers métiers, celui notamment d’instituteur et d’arpenteur, tout en menant une intense activité intellectuelle. Finalement, cette situation particulière lui a apporté une double perspective : observer et critiquer la société tout en restant enraciné dans sa communauté.

3.3 – Le philosophe et l’art de vivre

Michel Granger met également en évidence la quête constante de Henry David Thoreau pour une vie authentique. Son approche philosophique reposait sur l’importance de « bien voir » et d’avoir un solide « point d’appui » dans le réel.

L’auteur explique que Henry David Thoreau cherchait à réformer l’éthique individuelle plutôt que la société dans son ensemble. Cette philosophie de vie impliquait un certain ascétisme, un rejet du superflu et une recherche constante de vérité. Cette quête se manifestait alors dans tous les aspects de la vie de Henry David Thoreau, de son expérience à Walden à ses longues marches contemplatives.

3.4 – D’objecteur de conscience à résistant actif

Cette partie aborde l’évolution significative de la pensée politique de Henry David Thoreau, de l’objection de conscience à une résistance plus active.

Objecteur de conscience à résistant actif

Si Henry David Thoreau privilégiait l’approche individuelle, il fut progressivement poussé à s’engager plus directement dans le débat public, notamment sur la question de l’esclavage.

Michel Granger montre, en effet, comment la situation politique des années 1850, et plus particulièrement la loi sur les esclaves fugitifs, a conduit Henry David Thoreau à dépasser sa position initiale de retrait pour adopter une posture plus militante. Cette évolution culmine avec son soutien à John Brown, un abolitionniste américain qui appela à l’insurrection armée pour abolir l’esclavage. Ce soutien marque ainsi le passage d’une résistance passive à l’acceptation d’une certaine forme de violence pour défendre ses principes.

3.5 – Le visionnaire de la nature : entre littérature et science

Enfin, Michel Granger revient sur la relation complexe et multifacette de Henry David Thoreau avec la nature.

Il montre comment celui-ci combinait observation scientifique rigoureuse et sensibilité poétique. Henry David Thoreau, affirme-t-il, développa une approche unique, mêlant documentation précise des phénomènes naturels (faits) et recherche d’une signification plus profonde (philosophie). Son projet d’établir un « almanach«  de Concord témoigne notamment de cette volonté d’allier science et poésie.

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Par ailleurs, selon Michel Granger, Henry David Thoreau a joué un rôle précurseur dans la préservation de l’environnement. Il note, en effet, sa conscience précoce de l’impact destructeur de la civilisation sur la nature.

3.6 – Conclusion de la postface

En conclusion, Michel Granger évoque combien la pensée de Henry David Thoreau est encore actuelle. Bien que certains aspects de sa philosophie puissent sembler à contre-courant de notre époque consumériste, ses questionnements sur la liberté, la justice et la conscience individuelle restent,en effet, étonnamment pertinents.

L’auteur nous invite ainsi à voir en Henry David Thoreau non pas simplement un moraliste intransigeant, mais un penseur dont la voix critique et la passion pour la nature peuvent encore nous aider à réfléchir sur notre rapport au monde contemporain.

4 – Repères chronologiques

La dernière partie de l’ouvrage est dédiée à une chronologie de la vie de Henry David Thoreau. En voici une synthèse.

Né en 1817 à Concord, dans le Massachusetts aux États-Unis, Henry David Thoreau fait ses études à Harvard jusqu’en 1837. Cette même année, il commence son Journal sur les conseils de l’essayiste et poète Ralph Waldo Emerson et modifie l’ordre de ses prénoms pour devenir Henry David. Après une expérience d’enseignement avec son frère John, il devient l’assistant d’Emerson en 1841 et collabore à la revue transcendantaliste Dial.

Le tournant majeur de sa vie survient en 1845 lorsqu’il s’installe dans une cabane près du lac Walden. Cette expérience durera jusqu’en 1847 et donnera naissance à son œuvre majeure « Walden », publiée en 1854 après plusieurs réécritures. Entre-temps, il publie « Une semaine sur les rivières Concord et Merrimack«  (1849).

Les dernières années de sa vie sont marquées par une intense activité d’écriture et de conférences, son soutien à John Brown (un homme d’action américain qui luttait pour l’abolition de l’esclavage, mort par pendaison en 1859) et la préparation de ses manuscrits avec sa sœur Sophia.

Henry David Thoreau meurt de la tuberculose à Concord, sa ville natale, en 1862.

Conclusion de « La vie sans principe » de Henry David Thoreau

4 idées clés développées par Thoreau dans son livre « La vie sans principe« 

Idée clé n°1 : La société mercantile nous prive de notre humanité

Henry David Thoreau critique vivement la domination et la tyrannie de l’économie et du travail sur la vie humaine. Il dénonce une société obsédée par l’enrichissement matériel, où « rien d’autre ne prime que le travail, encore le travail, toujours le travail« .

Idée clé n°2 : Vivre une vie authentique selon ses principes exige de rompre avec les conventions

Pour Henry David Thoreau, la véritable richesse ne se trouve pas dans l’accumulation de biens matériels, mais dans la culture de soi. Il nous invite alors à préserver notre « chasteté intellectuelle » face aux distractions futiles et inutiles, et à orienter notre existence vers des principes moraux élevés, plutôt que vers la poursuite aveugle du profit.

Idée clé n°3 : L’individu doit reconquérir sa liberté morale

Liberté morale, la vie sans principe

L’auteur se positionne en véritable professeur de morale, en nous encourageant à développer notre réflexion autonome plutôt qu’à nous conformer aveuglément aux conventions sociales. Comme un appel à l’éveil des consciences, il plaide en faveur d’une liberté véritable, qui ne se limite pas à l’indépendance politique, mais qui englobe également une pleine émancipation morale.

Idée clé n°4 : La nature nous enseigne une sagesse supérieure à celle du profit

Face à la frénésie de l’or et du commerce, Henry David Thoreau propose une toute autre forme de richesse : celle offerte par la nature.

Pour lui, « le véritable or«  ne réside pas dans les mines de Californie, mais dans notre terre natale et dans une vie simple, en harmonie avec le monde naturel. Cette connexion à la nature constitue un antidote à la corruption morale engendrée par la société mercantile. Elle ouvre la voie à une existence plus authentique et alignée avec des valeurs profondes.

Pourquoi lire « La vie sans principe » ?

« La vie sans principe » propose une réflexion audacieuse sur le sens du travail et de la réussite.

Dès lors, à travers une prose incisive, la lecture de « La vie sans principe » vous amènera probablement à questionner vos choix de vie et à réfléchir à ce qui constitue, pour vous, une existence véritablement riche.

Le message de cet essai sur la nécessité de préserver notre intégrité morale face aux pressions économiques résonne avec une actualité saisissante dans notre monde contemporain.

Je vous invite alors à lire cet ouvrage de Thoreau pour son analyse percutante de notre rapport à l’argent et au travail. Mais surtout parce qu’il provoque naturellement une réflexion et une introspection profonde sur nos priorités et nos aspirations. La pensée de Thoreau, à la fois radicale et humaniste, fournit des pistes de réflexion particulièrement intéressantes pour repenser notre rapport au monde moderne. Elle est, malgré son époque, étonnamment criante d’actualité !

Points forts :

  • Une critique lucide et intemporelle de la société matérialiste.
  • Une réflexion profonde sur l’art de vivre et les valeurs essentielles.
  • Un appel enthousiaste et convaincant à l’autonomie intellectuelle et morale.

Points faibles :

  • Le ton que l’on peut trouver parfois moralisateur.
  • Une vision individualiste qui néglige parfois les solutions collectives.

Ma note :

★★★★★

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