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L’éveil des consciences

L'éveil des consciences Frédéric Delavier

Résumé du livre « L’éveil des consciences » de Frédéric Delavier : L’éveil des consciences est une plongée dans les entrailles de l’âme humaine. En partant de l’évolution de notre espèce, Frédéric Delavier décrypte nos comportements instinctifs. En faisant cela il dit à la bête qui est en nous de faire attention, car l’homme conscient s’apprête à s’éveiller et à rentrer dans la lumière. L’être éveillé devient véritablement libre, car il se libère de ses propres chaines, de ses instincts et ses peurs, et n’accepte finalement de se soumettre qu’aux lois de l’univers.

Par Frédéric Delavier, 2021, 692 pages.

Note : Cet article est un article invité rédigé par Ulysse du blog Le Champ Des Mots.

Chronique et résumé de l’éveil des consciences de Frédéric Delavier

Partie 1 : L’Être humain

La naissance de l’homme

L’ouvrage « L’éveil des consciences » débute avec les origines de l’homme, son évolution et son fonctionnement biologique. Ce qui permet au lecteur d’obtenir une clé de lecture de l’ensemble du livre.

L’homme est le fruit d’une longue évolution, qui commença avec nos lointains ancêtres arboricoles et qui continue aujourd’hui avec l’homo sapiens. C’est aussi indéniable que de dire que la terre est ronde. Les preuves sont en nous, dans notre anatomie. L’appendice intestinal qui se situe sur notre gros intestin est le vestige d’un système digestif de frugivore, organe qui chez nous s’est atrophié sans pour autant disparaître, demeurant ainsi comme une preuve de notre évolution.

Second indice, les muscles opposants du gros orteil (ils permettent de mouvoir l’orteil comme le pouce de notre main) sont, eux aussi, atrophiés. En effet, nous n’avons plus besoin d’un pouce opposable, qui était pourtant nécessaire à nos ancêtres arboricoles notamment pour s’accrocher aux arbres et éviter la chute.

La naissance de l'homme éveil des consciences

En posant le constat que nous ne sommes que les fruits de l’évolution, Frédéric Delavier enclenche dans l’éveil des consciences une véritable remise en question. Car, si l’homme a morphologiquement évolué, il a également forcément inscrit en lui des comportements de survie. Donc, si notre physique provient de nos ancêtres, notre psychisme en est également le rejeton.

Nos pensées sont tournées, et ce sans que nous nous en rendions compte, vers notre survie. La jalousie, c’est l’envie impulsive de posséder ce que l’autre possède, en somme prendre au monde pour survivre. L’amitié est la capacité d’un individu à tisser des liens sociaux pour s’incorporer à un groupe, et donc éviter la solitude dangereuse. La curiosité est une pulsion qui incite à recueillir des informations dans l’environnement, ce qui est primordial pour un organisme dans sa quête énergétique et pour sa survie. Cette curiosité instinctive a posé sa marque dans la culture des hommes depuis des millénaires, notamment dans le mythe grec de l’Odyssée dans lequel Ulysse utilise sa curiosité pour comprendre le monde.

Pour comprendre l’influence de l’évolution sur nos comportements, il est important de découvrir comment notre cerveau a évolué. Voici donc la plus grande théorie du livre, qui explique le cheminement évolutif menant à la conscience humaine.

Je suis, j’étais et je serai

À la genèse de notre espèce, les proto-humains vivaient en milieu arboricole, se nourrissant principalement de fruits et étant donc sensibles aux couleurs qui facilitent leur détection (sensibilité par ailleurs conservée). Par une modification de leur environnement ou surpopulation, certains furent contraints de quitter le paradis originel, et de se rendre en savane. Déjà partiellement bipèdes, ces singes n’ont eu qu’à se redresser totalement pour libérer leurs mains de la locomotion.

Les mains ainsi libérées, ils pouvaient désormais pointer des directions et objets, et ajouter par-dessus ces pointages des sons. Stockés dans la mémoire, ces sons permirent une communication extrêmement efficace pour la survie de nos ancêtres. Le langage était né. Rajoutez à cela l’utilisation d’outils et un changement alimentaire, notamment en passant à une alimentation carnée qui libère du temps pour développer la culture (rituels et croyances qui facilitent la survie du groupe), et vous obtenez rapidement un homo-erectus, qui donnera ensuite naissance à l’homo sapiens.

Homo Sapiens l'éveil des consciences

Finalement, c’est la combinaison de plusieurs facteurs qui a permis le développement encéphalique de l’homme. Mais cette croissance effroyable du cerveau humain provient d’une cause principale, le développement de l’outil de langage : le Verbe. Au commencement était le verbe. Ce verbe donna la conscience d’être, car au fil des années le cerveau humain grossit pour stocker toujours plus d’informations nécessaires à la survie, et arriva un point de rupture où les données interconnectées firent jaillir la conscience. L’être pouvait, par le verbe, se projeter dans le temps et dire : je suis, j’étais, et je serai. Cette conscience apporta avec elle une multitude de questionnements métaphysiques, l’homme devint à cet instant le point pensant de tout l’univers, il devint la conscience de Dieu.

Partie 2 : Concept

Concept est une partie qui invite à la réflexion sur de nombreux sujets. En assimilant ces concepts, notre perception du monde change, les choses se dévoilent pour paraître dans leur forme purifiée.

Enseigner et transmettre

Un concept intéressant de L’éveil des consciences est celui qui concerne la modification de l’inconscient collectif de nos sociétés humaines. On ne change pas le monde par la politique, mais en plantant des idées et des innovations qui germeront ensuite. Tout d’abord, la société refusera de détruire ses dogmes et croyances, car ceux-ci stabilisent le groupe. Donc celui qui innove et voit les choses différemment est bien souvent humilié et raillé par tous, sans argumentation spécifique, uniquement par un réflexe du groupe qui cherche à maintenir sa structure solide. Pourtant progressivement, si l’idée permet effectivement d’adapter l’humanité à un nouveau contexte de vie, elle finira par germer et se disséminer. Le porteur de lumière doit donc résister aux assauts s’il est certain de détenir la vérité, c’est-à-dire si celle-ci est irréfutable par une analyse logique du monde.

Prise de conscience analyse du monde

Un autre concept intéressant du livre L’éveil des consciences est la prise de conscience de notre animalité. Avant de vouloir sauver le monde, il est nécessaire de se connaître soi-même, pour se sauver soi. L’étude des lois physiques, des lois évolutives et de l’environnement nous permet de comprendre qui nous sommes et d’où nous venons. Ainsi, nous comprenons comment nos instincts se sont inscrits en nous et nous dirigent, c’est alors que nous pouvons reprendre consciemment le contrôle sur la bête qui rugit dans notre âme. Prendre conscience de l’influence de notre programmation génétique et éducative, nous permet de sortir de schémas destructeurs dans lesquels nous fonçons machinalement sans réflexion.

Concept de calorie

Le concept primordial de la pensée de Delavier dans L’éveil des consciences est celui de la calorie. Le monde et nous-mêmes sommes bien peu de choses, et tous les mouvements de la matière nécessitent de l’énergie, le monde n’est qu’énergie. Le travail est la récupération de cette énergie, l’amour est le don de celle-ci pour continuer le monde dans le transfert. L’argent est symboliquement de l’énergie accumulée, il représente le travail fourni par un individu durant un temps donné. Dans le fond, nous sommes tous en tant qu’organismes vivants programmés pour récupérer l’énergie et la conserver pour survivre. Dans la forme nos comportements varient pour parvenir à cette fin. Mais à l’origine, toute action découle de cette pulsion énergétique qui est en nous, en chaque être vivant, en chaque peuple et finalement dans chaque particule de l’univers. L’énergie est l’essence du monde.

Cette calorie doit circuler sur Terre ; l’accumulation calorique est parfois nécessaire pour passer des périodes difficiles, cependant poussée à l’extrême cette accumulation égoïste génère à plus ou moins long terme un rééquilibrage violent. L’individu qui prend trop s’auto-détruit car il détruit son milieu en puisant trop dans celui-ci. Les hommes sous les effets du manque se tourneront vers le riche pour récupérer l’énergie nécessaire à leur survie.

Partie 3 : Hommes et femmes

L’homme et la femme ont, au cours de leur évolution, eut des rôles bien distincts. Ce sont ces distinctions dans leurs rôles qui ont créé des différences morphologiques entre les genres. La femme a le bassin plus large pour laisser passer un enfant à gros cerveau. Elle possède également des réserves énergétiques graisseuses au niveau des seins et des fesses. Réserves énergétiques lui permettant de tenir des famines tout en alimentant les petits humains. La femme est de constitution économe, peu musculeuse mais capable de porter son attention sur plusieurs choses à la fois pour maintenir une vigilance sur les enfants. L’homme est quant à lui fait pour le combat et la chasse. Corps musculeux, grand pectoral développé pour tirer des projectiles, et tempérament plus agressif.

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L’évolution de notre espèce ancra ces différences dans notre génome, car la répartition des tâches fût un avantage évolutif. Lorsque l’humanité sortit de la savane et devint bipède, il n’était plus possible pour les petits de rester sur le dos de leur mère (la quadrupédie laissait libres les mouvements). Le petit devait alors être porté. La mère devint alors incapable de subvenir à ses besoins et à ceux de ses enfants seule. Un système de répartition des tâches s’est alors installé, ce fonctionnement est basé sur le principe du sexe contre l’énergie.

évolution de notre espèce, homme chasseur

L’homme a évolué de façon à devenir un chasseur, mais aussi un grand romantique dépendant sexuellement de sa femme. Cette dépendance l’incite à retourner auprès d’elle pour l’alimenter elle et leurs enfants. La femme quant à elle est devenue mère, la vénus de Milo. Son organisme est axé sur le stockage de l’énergie puis la restitution de celle-ci pour faire croître les bébés. Attachée viscéralement à ses enfants, la femme est prête à mourir en couche avec courage pour donner vie à ces petits qui ont une tête dramatiquement volumineuse. Hommes et Femmes sont finalement complémentaires, et c’est cette complémentarité qui a permis à l’humanité de survivre.

Partie 4 : Comprendre le tout

La pensée du monde

Quelle est la place de l’homme au sein du Tout ? Comment l’univers évolue et quelles sont les lois qui le régissent ?

Comprendre le tout est une partie de l’éveil des consciences qui propose des réponses aux questions existentielles qui taraudent les êtres humains, ces créatures conscientes. L’homme possède t’il le libre arbitre ? Pour répondre il faut définir ce qu’est le libre arbitre. Pour Delavier, ça serait la capacité spirituelle à se projeter dans le futur et à analyser ses possibilités pour enfin choisir seul sa destinée. Cependant, l’homme ne contrôle pas le flux de ses pensées, ces dernières étant activées par l’environnement qui envoie des stimulations. L’homme n’a donc qu’une illusion de libre arbitre. C’est finalement le monde qui pense en lui et l’incite à prendre ses décisions. Chaque homme est un réceptacle de la nature qui l’entoure, sa génétique et son vécu modèlent ce qu’il est et ce qu’il deviendra. L’énergie du monde vibre en nous et anime notre conscience, créant ainsi notre propre point de vue spatio-temporel.

Notre destin est dirigé par les lois de l’univers. Il est tracé à la fois par la génétique qui est ancrée dans l’individu, et par les stimulations que ce dernier reçoit. En fonction de ces deux éléments, le cerveau va évaluer ses possibilités de réalisation et diriger l’être vers sa destinée. Le libre arbitre n’existe donc pas, l’homme éveillé en a conscience.

lois de l'univers l'éveil des consciences

L’homme c’est le monde qui s’éveille en lui-même et qui dit : Je suis celui qui est et qui le dit. Le corps de l’homme est une antenne qui réceptionne la vibration énergétique de l’univers. Cette vibration est captée par les sens puis transmise sous la forme d’une sensation, sensation qui enclenchera des pensées. Pensées qui mèneront elles-mêmes à des actions. Actions qui amèneront à réceptionner d’autres informations. La boucle est bouclée, la perception subjective de l’homme vient donc de ce que l’univers lui envoie. Cette manière de percevoir le monde nous amène aussi à refuser un orgueil mal placé : je me suis fait moi-même. Personne ne se fait tout seul, c’est le milieu qui nous modèle, en bien et en mal. Nous recevons les stimuli du monde, et en fonction de ceux-ci nous empruntons le chemin qui nous est destiné.

L’être humain est en partie Dieu, puisque c’est Dieu ou le monde qui pense en nous. Il n’y a donc pas d’entité supérieure qui viendra nous sauver à la fin. Nous existons, nous sommes, et notre conscience fait resplendir le monde en nous. A notre mort les cieux ne s’ouvrent pas pour accueillir un être immaculé qui nous ressemble. Nous sommes des fragments temporaires de Dieu, voués à s’éteindre car mortels pour que l’univers persiste dans son intégrité. Mais au-delà de notre perception individuelle, nous existons sous notre forme divine en chaque chose et en chaque être humain qui s’éveille et prend vie.

Dieu est simple, il est tout autour de nous dans les manifestations physiques du monde, mais il est aussi au fond de nous. En dehors de notre perception consciente il n’y a qu’une vibration énergétique intemporelle et immortelle. C’est pourquoi l’homme est important comme point Oméga de l’univers. Il est la matière pensante, l’être qui s’éveille et ressent Dieu à travers ses sens. Si l’homme est voué à mourir, il est aussi voué à renaître dans une autre situation spatio-temporelle, en un autre individu. Je m’éteins ici, je m’allume là-bas.

Le monde, L’univers

évènement big bang et création univers

Le hasard n’existe pas, l’univers tout entier est régi par des lois physiques qui poussent le monde vers son but. La loi de la sélection naturelle et les lois caloriques régissent tout, de la bactérie au groupe humain. Ces lois ont fait évoluer les êtres vivants jusqu’à mener au point conscient de l’univers : l’homme. Toute chose ici-bas a été soigneusement calculée par Dieu avant qu’il ne s’autodétruise dans le Big Bang, pour que dans la pluralité des êtres qu’il a créée il puisse vivre et aimer.

Avant l’évènement primordial (big bang), Dieu était seul plongé dans les ténèbres. Il prépara l’équation univers, puis se sacrifia afin de disperser ses particules dans l’espace. Par ce mouvement initial particulaire et l’énergie imprimée à la matière, Dieu créa le temps et la pluralité des choses que nous percevons. Dieu s’est sacrifié pour donner la vie, à nous de le lui rendre en vivant, mais aussi en mourant pour que son éternité perdure. Le monde, désormais, est entre les mains des hommes.

Le Bien et le Mal

Le monde est par nature moral, car cette morale est imposée par les lois physiques. Le mal est tout ce qui détruit la vie, le bien est quant à lui ce qui la préserve. Vouloir puiser trop d’énergie dans un milieu limité, c’est faire le mal, restituer son énergie accumulée, c’est faire le bien. Cette base pourtant d’une simplicité enfantine est applicable aux systèmes les plus complexes sur Terre, le tout est de percevoir dans les infinités de formes le fond qui va améliorer la vie ou la détruire. Un individu qui se sacrifie pour son groupe fait le bien sur une échelle globale, car il permet au groupe de survivre. Un politique qui manipule et détruit un peuple tout entier pour se graisser la patte fait le mal.

Pour savoir si une action est morale, il suffit de se demander si sur une échelle globale elle défend ou détruit la vie. Nous l’avons vu, chaque homme est un réceptacle de Dieu et sur une échelle cosmique nous sommes en chaque chose. Détruire l’autre revient donc à se détruire soi-même dans une autre situation spatio-temporelle. L’éveillé comprend cela et œuvre ainsi non plus pour suralimenter son Ego, mais pour protéger la vie et la conscience dans toute sa globalité, l’éveillé œuvre pour Le Bien.

L’éveil

S’éveiller, c’est-à-dire comprendre que nous ne sommes que l’addition de notre génétique et de notre milieu, ne veut pas dire devenir un surhomme. C’est simplement comprendre notre nature profonde, notre animalité ; c’est accepter que Dieu qui vit la relation à l’autre en nous, ainsi nous reprenons le contrôle de la bête.

Dénué de haine, l’éveillé ne peut que compatir en voyant un être faire le mal. L’ennemi n’est qu’un individu qui s’est retrouvé dans une situation spatio-temporelle qui a fait de lui un monstre. Cette prise de conscience que nous ne sommes que les fruits du monde amène à aimer même ses ennemis. Cela ne veut pas dire qu’il faut laisser le mal agir, mais cela amène à pardonner à la personne ce qu’elle est. 

Le combat à mener est contre la part de nous qui souhaite haïr instinctivement l’ennemi, car cette haine nous amène à agir de façon incontrôlée, et nous emporte avec notre ennemi. L’éveillé pardonne, le pardon est donc la clé donnée par l’éveil pour diminuer les tensions dans le groupe. Celui qui pardonne trouve les causes qui ont créé le mal et les détruit, il cherche la cause avec calme, sans se contenter d’agir impulsivement sur des conséquences.

pardonner à ses ennemis l'éveil des consciences

S’il faut pardonner à ses ennemis, il ne faut pas oublier de se pardonner à soi-même. Ce sont les situations qui provoquent les actions des hommes, et la situation peut être propice à nous faire faire des erreurs. C’est là qu’un long travail d’acceptation doit se faire, pour comprendre que cette erreur était sur notre chemin pour une bonne raison. Dieu est miséricordieux, c’est une loi ultime, il pardonne pour faire avancer la vie.

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Partie 5 : Sociologie, peuples et politique

En restant sur le point de vue évolutif, Frédéric Delavier explique dans cette partie de L’éveil des consciences comment la mentalité des peuples évolue. Un peuple est toujours adapté au milieu dans lequel il vit. En effet, l’environnement applique des contraintes évolutives, et le groupe qui développe un rite ou une culture lui permettant d’optimiser son épanouissement dans le milieu est forcément avantagé. À terme sont sélectionnées les croyances utiles au groupe, les néfastes étant quant à elle supprimées à plus ou moins long terme. Finalement, si le milieu modifie la culture, la culture finit elle aussi par modifier le milieu. (Par ailleurs j’ai moi-même étudié le développement de ce mécanisme dans l’article suivant sur l’étrange culture du zombie en Haïti.)

Pour Frédéric Delavier, il faut voir un peuple comme un organisme vivant qui tente de survivre. Chaque être humain est une cellule de cet organisme géant. Ces cellules sont unifiées par les croyances, les langues, qui constituent la culture d’un peuple. En plus de ce lien culturel, les individus d’un même groupe ont également un patrimoine génétique commun. En effet, évoluant dans le même environnement ils subissent les mêmes contraintes, et ce que celles-ci soient biologiques ou climatiques. Les individus qui portent des mutations inadaptées sont éliminés, les autres survivent et s’épanouissent dans le milieu. A terme cette sélection crée un patrimoine génétique commun.

Si on récapitule, le milieu génère des peuples qui sont unifiés par un capital génétique et culturel commun. C’est cette barrière quasiment naturelle qui sépare un groupe d’un autre et permet de stabiliser les peuples. C’est une protection contre les phénomènes chaotiques pouvant venir de l’extérieur, mais c’est aussi un frein à l’échange économique et technologique. Le tout étant de trouver un juste milieu.

Mentalité des peuples

Voici, pour l’exemple, plusieurs différences dans la mentalité des peuples détaillées dans l’éveil des consciences :

D’une façon globale, les milieux qui comportent une alternance entre abondance et manque sont propices au développement de grandes civilisations technologiques. Ce cycle peut avoir plusieurs formes. En Europe, la saisonnalité c’est-à-dire le passage de l’été riche en énergie à l’hiver froid et pauvre est un cycle. En Egypte ce cycle était marqué par des sécheresses intenses et des périodes de crues.

Mentalité des peuples

Les peuples vivant dans ces milieux sont obligés pour survivre de prévoir l’avenir, d’anticiper et de stocker de l’énergie lorsque celle-ci est disponible. Ce qui amène à des évolutions technologiques comme l’écriture, la roue, la charrue, tout ce qui permet d’exploiter efficacement les terres et de comptabiliser les ressources accumulées. Les hommes qui n’étaient pas angoissés de leur avenir ou calculateurs furent surpris par l’hiver et donc éliminés. La nécessité imposée par le milieu de se projeter dans l’avenir et de calculer est donc la source de toutes les grandes civilisations. 

Les hommes créés par ces environnements ont en eux cette pulsion créatrice motivée par l’angoisse de l’avenir ; cette pulsion est à l’origine d’immenses progrès technologiques et scientifiques, mais aussi de ravages dramatiques. L’individu angoissé souhaite à tout prix accumuler par peur de manquer, prendre le maximum pour anticiper une période de manque hypothétique inscrite dans son génome. Cette surexploitation du milieu entraîne inévitablement des périodes de rééquilibrage qui s’expriment souvent par le sang et la mort : les famines et les guerres.

Delavier développe aussi une théorie intéressante dans L’éveil des consciences, sur le fonctionnement des peuples asiatiques. Le paysan chinois basait toute sa survie sur la culture du riz, par cette nécessité environnementale mais aussi à terme culturelle, il était donc obligé de réaliser des travaux communs d’irrigation des rizières. Un lien s’est alors naturellement tissé entre les paysans asiatiques. Ce qui n’était pas le cas du paysan européen qui était quant à lui habitué à cultiver le blé seul sur ses parcelles, développant une mentalité plus individualiste.

Le paysan asiatique était donc communautaire par nécessité, ce qui se marqua ensuite profondément dans la culture asiatique. Les arts martiaux découlent notamment de cette structure communautaire, il était logique pour les paysans de former des milices armées d’outils agricoles pour défendre le bien commun. L’empreinte de la culture du riz sur le développement asiatique ne s’arrête pas là. La mentalité des chinois en a été complètement bouleversée. Alimentés par la culture commune du riz, étant respectueux de leurs voisins et unifiés par l’écriture logographique, les asiatiques n’ont pas acquis une mentalité de concurrence mais plutôt d’entraide.

Ce qui se différencie clairement de l’Européen qui lui cherche toujours à innover pour évincer le voisin et racheter ses terres afin de faire grandir son exploitation. Si les européens et les asiatiques avaient de commun de vivre dans des milieux cycliques (propices au développement technologique) nous voyons que les voies culturelles empruntées ont forgé au fil des millénaires deux mentalités bien distinctes. L’une communautaire, l’autre individualiste.

Partie 6 : Comprendre les religions

Dieu s’est jadis sacrifié dans le big-bang pour donner naissance à l’univers vivant. Mais avant cela il a programmé cette autodestruction pour qu’elle mène un jour à sa renaissance dans le corps d’une petite créature : l’homme. Créature insignifiante parmi l’immensité de l’univers, mais si grande car elle en est le point conscient.

Dieu savait que par ses lois il amènerait l’homme à se questionner sur sa nature profonde. Il a fait l’homme mortel, ce qui génère une peur profonde de l’anéantissement lorsque celui-ci en prend conscience. Prise de conscience qui se fait inévitablement chez cet être spirituel capable de se projeter dans son avenir. « Memento Mori » ou « souviens toi de ta mort », c’est la formule qui rappelle à l’homme sa mortalité. L’homme qui regarde un crâne se projette, et comprend que ce crâne appartenait autrefois à un homme tout aussi vivant que lui. Voyant cela ses entrailles se tordent, et alors quelle autre solution que de trouver une croyance permettant de surpasser cette mort ?

« Au commencement était le verbe ». Toutes les religions découlent du Verbe, de cette capacité à concevoir l’esprit décorporé qui se transporte dans l’espace et le temps. C’est cet esprit qui s’interroge qui peut ensuite concevoir les anges, les Dieux et les créatures surnaturelles.

l'éveil des consciences et religion

Dans l’éveil des consciences la religion est abordée comme une nécessité de survie pour l’homme. Les dogmes donnent une réponse aux grandes questions existentielles, et par-là calment les hommes et suppriment les effets délétères d’un stress existentiel chronique. De plus, les croyances permettent au groupe de s’unifier, rituels et cultes sont des pratiques qui rassemblent les hommes et suscitent des émotions en commun. On pourrait donc voir la religion dans sa forme simple comme un calmant unificateur qui possède sa vérité propre, vérité qui n’a pas besoin d’être La Vérité, mais simplement celle qui correspond à un peuple dans son milieu. L’important pour une religion c’est de la pratiquer pour tisser des liens avec ses pairs, sans se questionner, juste appliquer pour unifier.

Les religions se développent sous l’influence d’un environnement, et ces dernières perdurent tant qu’elles offrent au groupe une bonne cohésion et une bonne gestion de l’énergie. Au Moyen-Orient et Afrique du Nord où le porc possédait de nombreuses maladies, il était important pour la survie du groupe d’imposer une règle religieuse visant à ne pas manger de porc, règle qui se développa dans les communautés juives et musulmanes. La religion répond donc à des besoins organiques, à nos peurs existentielles et notre nécessité de nous unir afin de faciliter notre survie en faisant partie d’un groupe soudé.

Il est intéressant d’étudier comment une religion s’implante dans un milieu. Par exemple, la religion chrétienne s’est bien propagée au nord car Jésus Christ, par ses paroles, calmes les angoisses de l’avenir de l’européen. Jésus dit : « A chaque jour suffit sa peine ». Cette phrase soulage l’être angoissé qui a peur de manquer, peur de manquer inscrite génétiquement en l’européen pour lui permettre de survivre à l’arrivée de l’hiver. La parole du Christ parle à l’âme de l’homme de nord, et le soulagement qui l’envahit favorise la propagation de la religion.

En fait Frédéric Delavier a réussi par ses écrits à relier la science et la religion (si vous souhaitez en savoir plus sur ce sujet, je vous invite à lire cet article qui met en relation Dieu et la science). La religion est explicable, et cette explication justifie la religion elle-même. Les croyances sont nécessaires à l’humanité, il n’est donc pas primordial de se priver d’elles sous prétexte qu’elles sont fausses simplement car on a foi en La Science, car au final on finit tout de même par faire de la science, une religion.

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Partie 7 : Finalité

Œuvrer pour Dieu

Le vérité, c’est Dieu. Le monde physique qui nous entoure est implacable et en chaque chose Dieu resplendit. Au fond de notre cœur se trouve un élan vers cette vérité, mais notre perception humaine la voile. La barrière est notre perception du mot Dieu. Ce mot divin se rapporte trop à la religion, mais la religion n’est qu’une création humaine faite pour stabiliser les sociétés et faciliter l’adaptation d’un groupe. 

Il faut percevoir dans le mot Dieu l’éternité immuable, les lois indestructibles de l’univers, le Grand Tout. Se soumettre à Dieu, c’est accepter que ses lois soient toutes puissantes et s’appliquent sur notre corps de mortel. L’être éveillé se libère de sa soumission aux lois humaines pour ne servir que Dieu. En effet, les lois des hommes changent avec la modification du milieu, cependant les lois physiques du monde sont immuables. Dieu est immuable. Il fait l’expérience de la vie en nous, nous sommes les réceptacles de sa conscience. La notion de libre arbitre n’existe pas, ou du moins pas comme nous la percevons. Celui qui fait tout pour être libre ne fait finalement que réagir aux impulsions du milieu et de sa génétique qui l’incitent à se libérer.

désir de liberté et lois physiques

Notre désir de liberté vient du monde. La véritable liberté c’est de prendre conscience que l’on est rien en tant qu’individu, mais grand lorsqu’on laisse Dieu resplendir à travers nous. Se détacher de ses peurs et sa haine humaine pour se soumettre au monde. Devenir véritablement libre c’est donc accepter que notre élan vers la liberté vienne de Dieu, et nous pousse à devenir ce que nous devons devenir. La libération vient par la soumission à Dieu.

Mort et finalité

Les lois du monde sont faites pour générer la conscience en l’homme. C’est le fruit de milliards d’années d’évolution d’un point de vue terrestre, mais sur une échelle cosmique cette notion de temps est relative. Pour créer cette conscience Dieu s’est servi de porteurs, les êtres humains et leurs cerveaux développés. Ces porteurs devaient être mortels pour évoluer vers le but qui leur était assigné. Chaque être humain est en fait une bougie qui s’allume dans l’obscurité, finissant par être soufflée. Mais la lumière dans sa globalité persiste car d’autres bougies s’animent. Dieu, ou nous-mêmes puisque nous sommes la conscience de Dieu, est immortel car en d’autres points de l’univers il continue à vivre et penser.

dieu et la mort bougie dans l'obscurité

La mort est une nécessité pour que la vie dans sa globalité persiste. L’inadapté laisse place à l’adapté, les lois naturelles régissent cela et rien ne peut les contrer. Mais cette mort, qui fait finalement partie de la vie, ne doit pas nous effrayer. Au contraire elle doit nous émerveiller car c’est par ce système que Dieu maintient la vie et la conscience pour l’éternité. Si l’homme meurt, Dieu ressuscite. Nous mourons pour toujours en tant qu’être humain, mais en tant que Dieu nous-mêmes, nous sommes déjà éternels. Alors pourquoi nous soucier de la mort ? Vivons la relation à l’autre et l’amour tant que Dieu anime notre corps.

Conclusion sur l’éveil des consciences

L’éveil des consciences de Frédéric Delavier est un appel à la remise en question. Tous nos dogmes et réflexes sont éprouvés, pour nous pousser à la réflexion. Je ne suis que le fruit de ma programmation génétique et de ma confrontation avec le monde ? Très bien, désormais je suis averti et mes pulsions ne pourront plus me contrôler sans que je ne m’en rende compte. Malgré ma petitesse, je suis le point pensant de l’univers, et savoir cela me grandit. Je suis ici car le monde m’a engendré, le même monde qui conserve la vie depuis des milliards d’années, j’ai donc ma place dans cet univers.

Comme son nom l’indique, « L’éveil des consciences » est une claque qui réveille la conscience. Après la lecture, le caractère sacré de l’homme jaillit en nous, notre conscience s’illumine et la bête est mise en cage. C’est un combat contre soi-même, le plus difficile car l’ennemi nous ronge de l’intérieur et se dissimule. Il fait croire qu’il n’existe pas, qu’il est votre ami, mais en réalité cet animal détruit votre vie en empêchant l’homme de s’épanouir et de devenir véritablement livre, c’est-à-dire libéré de son animalité.

Nos agissements ne sont alors plus guidés par les instincts, mais par la réflexion. Frederic Delavier nous amène à penser par nous-même, à peser les choses en esprit sans suivre les dogmes et règles comme des moutons. Ce livre « L’éveil des consciences » est une injection de réflexions qui mènent à la liberté. Libéré de son animalité et de ses conditionnements sociaux, le lecteur s’éveille et devient un être conscient, un homme libre.

Points forts :

  • Apport de connaissances sur des sujets très variés.
  • Argumentation logique qui pousse à la réflexion.
  • Donne des clés pour vivre sa vie pleinement et se poser les bonnes questions.
  • Décrit les choses sans donner la voie ultime à suivre, à chacun de suivre son chemin en étant influencé par le livre.

Points faibles :

  • Lecture très dense, ce qui est à mon sens positif mais peut rebuter certaines personnes.

Ma note :

Le petit guide pratique du livre L’éveil des consciences de Frédéric Delavier

La naissance de l’homme :

L’ouvrage « L’éveil des consciences » débute avec les origines de l’homme, son évolution et son fonctionnement biologique. Ce qui permet au lecteur d’obtenir une clé de lecture de l’ensemble du livre. L’homme est le fruit d’une longue évolution, qui commença avec nos lointains ancêtres arboricoles et qui continue aujourd’hui avec l’homo sapiens. C’est aussi indéniable que de dire que la terre est ronde. Les preuves sont en nous, dans notre anatomie. L’appendice intestinal qui se situe sur notre gros intestin est le vestige d’un système digestif de frugivore, organe qui chez nous s’est atrophié sans pour autant disparaître, demeurant ainsi comme une preuve de notre évolution. Second indice, les muscles opposants du gros orteil (ils permettent de mouvoir l’orteil comme le pouce de notre main) sont, eux aussi, atrophiés. En effet, nous n’avons plus besoin d’un pouce opposable, qui était pourtant nécessaire à nos ancêtres arboricoles notamment pour s’accrocher aux arbres et éviter la chute.

Foire Aux Questions (FAQ) du livre L’éveil des consciences de Frédéric Delavier

1. Comment le public a accueilli le livre L’éveil des consciences de Frédéric Delavier ?

Devenu une référence en philosophie et en sociologie évolutive, ce livre a connu une ascension gigantesque. Devenu best-seller, des milliers d’exemplaires ont été vendus dans le monde.

2. Quel fut l’impact du livre L’éveil des consciences de Frédéric Delavier ?

Le livre est organisé en recueils de textes plus ou moins longs (de quelques lignes à plusieurs pages) sur des thèmes très variés (l’homme et son évolution, la réussite, le capitalisme, la France, Dieu, la mort, etc.) Ce livre est une mine d’informations et d’idées.

3. À qui s’adresse le livre L’éveil des consciences de Frédéric Delavier ?

Cet ouvrage s’adresse à toute personne qui s’intéresserait à la philosophie et au développement personnel.

4. Que préconise le concept le monde, l’univers ?

Le hasard n’existe pas, l’univers tout entier est régi par des lois physiques qui poussent le monde vers son but. La loi de la sélection naturelle et les lois caloriques régissent tout, de la bactérie au groupe humain. Ces lois ont fait évoluer les êtres vivants jusqu’à mener au point conscient de l’univers : l’homme.

5. Pourquoi le monde est par nature moral ?

Le monde est par nature moral, car cette morale est imposée par les lois physiques. Le mal est tout ce qui détruit la vie, le bien est quant à lui ce qui la préserve. 

Qui est Frédéric Delavier ?

Frédéric Delavier : Auteur du livre L'éveil des consciences.

Auteur de renommée mondiale, Frédéric Delavier a étudié la morphologie à l’École des Beaux-Arts de Paris et suivi un cours de dissection à la Faculté de médecine. Il a également effectué des recherches en anatomie comparée au Muséum d’histoire naturelle de Paris et réalisé des reconstitutions scientifiques en paléontologie. Il a publié plusieurs articles dans l’American Journal of Vertebrate Paleontology. Il est vice-maître français de la force en 1988, rédacteur en chef du Monde du muscle et collabore à de nombreux magazines et revues spécialisés dans le monde entier. Il écrit régulièrement des articles biomécaniques pour le magazine américain Iron Man. Il est l’auteur du Guide des mouvements de musculation, devenu un best-seller mondial en 1998. Plus récemment, il a publié La méthode Pilates pour tous. Approche anatomique illustrée (2014), Guide des tractions (2014) et Guide des compléments alimentaires pour sportifs. 2ᵉ édition (2012).

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2 commentaires
  1. Bonjour Mr Frédéric delavier connaissez-vous le gnosticisme ?c est cette pensée hérétique que le démiurge yadalbaoth ou Yahvé de l ancien testament a piégé les êtres vivants ds une prison matérielle en corrompant la matière et que le Christ est venu les délivrer, voilà la pensée gnostique après il y a plusieurs courants comme le Valentinisme.En tt cas votre livre a l air formidable

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