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Résumé du livre « Work. How to find joy and meaning in each hour of the day »: Au fil d’exemples concrets et de courtes méditations, le maître Zen Thich Nhat Hanh nous livre un condensé de son enseignement basé sur la respiration et la Pleine Conscience pour nous aider à rendre notre vie professionnelle plus sereine et épanouie.
Par Thich Nhat Hanh, Parallax Press, 2012, 116 p.
Titre original : Work. How to find joy and meaning in each hour of the day
Chronique et Résumé du livre « Work. How to find joy and meaning in each hour of the day »
Chapitre 1 : L’art de vivre et de travailler en pleine conscience
Nous passons beaucoup de temps au travail, et notre travail dit beaucoup de choses sur la personne que nous sommes. Un job peut être une grande source de joie, de paix et de satisfaction personnelle. Ou, au contraire, ce que nous faisons tous les jours pour gagner notre vie peut être la cause d’une grande souffrance.
La façon dont nous vivons et dont nous travaillons est cruciale à notre bonheur.
Peu importe le métier que nous avons, nous pouvons modifier notre façon de travailler afin de créer un environnement de travail propice à la joie, un environnement qui satisferait notre besoin d’accomplissement et donnerait du sens à chacune de nos journées.
Ce n’est pas une veine promesse ni une illusion. Thich Nhat Hanh nous propose de placer au cœur de notre travail les pratiques de Pleine Conscience qu’il enseigne depuis plus de 50 ans : l’art de respirer en pleine conscience, de s’asseoir, de manger, de marcher, de consulter ses e-mails, de relâcher les tensions ou de gérer les émotions fortes. Autant d’outils que nous pouvons utiliser dans notre vie quotidienne, à la maison comme au bureau. Le bénéfice est énorme, non seulement pour nous-mêmes, mais également pour l’entreprise, notre famille et la société tout entière.
L’énergie de la Pleine Conscience
Thich Nhat Hanh définit la Pleine Conscience comme le fait de ramener son attention tout entière sur le moment présent en se concentrant sur sa respiration. Être conscient de notre respiration ramène notre esprit dans notre corps, stoppe le train infernal des pensées automatiques, libère les tensions et nous rend plus calmes, plus posés. La Pleine Conscience peut s’appliquer à toutes les activités quotidiennes : conduire, se brosser les dents, marcher, écrire….Boire son café en Pleine Conscience, c’est prendre le temps de sentir tous les arômes, la chaleur de la boisson, sentir le contact de la tasse sur ses lèvres, le bruit de la sous-tasse sur la table.
En étant pleinement présents et donc pleinement conscients que nous sommes en train de boire une tasse de café (au bureau), nous sommes concentrés sur le moment présent et aucune autre pensée ne vient nous perturber. Notre esprit n’est ni retenu par les derniers mails que l’on vient de lire ni en train d’appréhender la réunion à venir. Tout l’enseignement de ce grand maître Zen est là : en prenant soin du moment présent, nous faisons la meilleure chose possible pour assurer un bon futur, car il n’existe qu’un seul moment sur lequel nous ayons un impact et c’est le moment présent. Le passé n’existe plus, le futur n’est pas encore là. Alors, concentrons-nous sur le présent.
Cette méthode est désarmante de simplicité et d’évidence :
Il suffit de respirer et de se concentrer sur ce que nous sommes en train de faire pour que le stress, la peur, les tensions et les soucis s’amenuisent et finissent par disparaître. La Pleine Conscience peut s’appliquer aussi bien aux émotions négatives (colère, frustration, tristesse, souffrance) qu’aux émotions positives (joie, amour, tendresse, satisfaction, excitation). Il n’y a pas d’âge pour la pratique, pas de techniques compliquées : seulement respirer et se concentrer.
Quand on respire, les pensées s’apaisent puis s’arrêtent. Nous stoppons le rythme infernal de notre esprit, nous gagnons alors en clarté et un sentiment de compréhension et de compassion émerge peu à peu.
À la maison ou au travail : il n’y a pas de séparation
Travail et vie privée sont interconnectés, qu’on le veuille ou non. Nos soucis de la maison interfèrent au travail et les dossiers s’invitent dans le salon. Tout ce que nous faisons dans un domaine a un impact sur l’autre. La manière dont nous nous préparons pour aller au travail, notre trajet pour aller au travail et notre comportement au bureau : tout cela a un effet sur la qualité de notre travail et sur nous-mêmes. Quand nous rentrons fatigués, stressés et la tête pleine de soucis, la famille est le premier réceptacle de notre souffrance au travail et s’en trouve affectée.
Nous avons besoin d’apprendre à gérer notre souffrance, nos insatisfactions et toutes nos émotions fortes, qu’elles viennent de la maison ou du bureau. Nous avons la capacité et la chance de pouvoir modifier notre environnement à partir de notre état d’esprit, tout simplement en revenant au moment présent. Et cela s’apprend. Mais pas à l’école…
Qui d’entre nous sait comment générer un sentiment de joie en lui-même ? Ou même qui sait comment se relaxer et profiter avec joie de sa pause déjeuner ? Qui arrive à prendre une grande inspiration avant de répondre au téléphone ? Qui profite des réunions pour marcher en Pleine Conscience et arriver détendu ?
Chapitre 2 WORK : Commencer la journée
Au réveil
La plupart du temps, quand on se réveille nos premières pensées portent sur le programme de la journée, les rendez-vous à prendre, les listes à noter, ou le petit-déjeuner des enfants à préparer. Thich Nhat Hanh nous invite à revenir présents à nous-mêmes et à commencer la journée par une pensée de gratitude : on peut se remercier d’être vivant, sur terre, et de pouvoir profiter de cette vie. Générer un sentiment de gratitude pour ce que nous avons déjà, et prendre conscience que nous avons déjà plus que le nécessaire pour être heureux aujourd’hui.
Choisir une intention pour la journée
Une fois le pied posé au sol, au lieu de nous dépêcher pour avaler un café et sauter sous la douche, nous pouvons prendre quelques instants et nous demander comment nous voulons vivre cette journée. Chaque matin est un renouveau, un nouveau départ. Être conscient de cela est une grande chance, car cela nous permet de rester ouverts d’esprit.
Comment est-ce que je souhaite vivre cette journée ? Ai-je vraiment envie de râler dans les transports ? Qu’est-ce que j’attends de cette vie qui s’offre à moi aujourd’hui ? Ai-je envie de la remplir de colère et de frustrations ou au contraire d’aller vers ce qui m’emplit de bonheur ? Se poser cette question tous les matins nous permet également de clarifier notre volition : quel est notre plus grand désir ? Pourquoi nous levons-nous tous les matins ? Notre plus grand désir est aussi notre plus grande source d’énergie. Ce que nous voulons faire et la façon dont nous le faisons génèrent une énergie qui nous nourrit.
Si notre plus grand désir est de prendre une revanche, alors nous serons animés par des émotions fortes qui agiront comme un poison sur notre esprit et notre corps causant beaucoup de souffrance autour de nous. Si notre plus grand désir est d’apporter de la joie dans le monde, alors les émotions et l’énergie qui nous habiteront seront plus positives et à même de générer du bonheur autour de nous.
Chaque matin nous pouvons nous rappeler quel est notre plus grand désir. Thich Nhat Hanh conseille d’utiliser un gatha pour soutenir notre mémoire.
Un gatha est un petit poème ou une phrase que l’on récite en Pleine Conscience, comme celui-ci :
Me réveillant ce matin, je souris.
J’ai 24 heures toutes nouvelles devant moi.
Je fais le vœu de vivre chaque moment pleinement
Et de regarder les autres êtres vivants avec les yeux de la compassion.
On peut mémoriser des gatha pour les différentes activités de notre journée. Ces petits poèmes que l’on crée pour soi-même sont un des piliers de la tradition Zen. Ils nous aident à rester centrés. Certaines personnes les impriment et les collent sur le miroir de la salle de bain (pour se brosser les dents), au-dessus de leur table de chevet, dans leur voiture, leur portefeuille…
S’habiller
S’habiller pour aller au travail offre une autre opportunité de préparer notre journée en Pleine Conscience et de changer notre état d’esprit habituel. La plupart d’entre nous s’habillent en mode automatique sans y faire attention. Pourtant un petit gatha peut nous aider là encore à rester encore pleinement centrés sur nos intentions et le moment présent.
En voici un proposé par Thich Nhat Hanh :
En mettant ses habits
Je suis reconnaissant envers ceux qui les ont fabriqués
Ainsi que pour les matériaux qui les constituent.
Je fais le vœu que chacun puisse avoir de quoi se vêtir.
En se brossant les dents
Les 2 minutes consacrées au brossage des dents sont souvent vécues en mode automatique, alors que notre esprit vagabonde entre soucis et projets à venir. Pourtant ces 2 minutes sont de nouveau une occasion de ramener notre esprit au moment présent.
On peut s’aider d’un gatha à nouveau :
En me brossant les dents,
Je fais le vœu de parler avec sincérité et amour.
Quand ma bouche est parfumée par des paroles justes,
Une fleur éclot dans le jardin de mon cœur.
Petit-Déjeuner
Le petit-déjeuner ne sert pas qu’à fournir de la nourriture à notre corps. Nous ne sommes pas des machines. Certains sautent le petit-déjeuner ou grignotent sur la route pour arriver plus vite au travail. Prendre conscience de nos repas est une chance de profiter de la vie et de cultiver à nouveau la gratitude et la Pleine Conscience. Préparer le petit-déjeuner est un temps de pratique : à nouveau notre esprit s’égare dans des pensées automatiques. Apprenons à le ramener à ce que nous sommes en train de faire. Manger est une autre occasion de pratiquer concentration et respiration.
Profiter de son petit-déjeuner, c’est rester concentré sur les saveurs, les textures, les parfums. Pendant que nous mangeons, ne nous laissons pas distraire par les soucis ou les pensées venues du passé ou portant sur le futur. La seule attitude possible est de profiter de son petit-déjeuner sans penser à la journée qui arrive.
Écoutons comment Thich Nhat Hanh savoure son petit-déjeuner :
« Quand je tiens une tranche de pain, j’aime la regarder et lui sourire. La tranche de pain est un ambassadeur du cosmos, nous offrant nutriment et énergie. Quand je regarde profondément dans la tranche de pain, je vois le soleil, les nuages et notre mère la Terre. Sans soleil, sans eau, sans terre, le blé ne peut pas pousser. Et sans les nuages, il n’y aurait pas de pluie pour faire pousser les épis. Sans la Terre Mère, support de toutes les formes de vie, rien ne pourrait pousser du tout.
C’est pourquoi la tranche de pain que je tiens dans ma main est un véritable miracle de la vie. Et comme ce pain est là pour nous, nous devons être présents pour lui. Manger avec gratitude. Quand vous placez une tranche de pain dans votre bouche, mâchez seulement votre pain et pas vos projets, vos soucis, vos peurs ou vos colères. C’est là la pratique de la Pleine Conscience. »
Ainsi chaque bouchée de notre petit-déjeuner devient magique et nous libère un peu plus de nos pensées automatiques.
Sortir de la maison
Sortir de chez soi pour se rendre au bureau est une nouvelle opportunité de voir le monde avec un œil neuf, l’œil de la Pleine Conscience, et de savourer à chaque pas ce petit miracle : nous sommes en vie ! Pas besoin d’aller dans une salle de méditation. Quelques pas sur le trottoir ou dans le jardin nous relient avec le monde autour de nous : l’air frais, le ciel, la terre sous nos pieds. Tout cela n’est-il pas magique ? Sortir de chez soi est aussi l’occasion de marcher en Pleine Conscience en se concentrant sur chaque pas.
Arriver au travail
Une fois ces moments de Pleine Conscience, paisibles et harmonieux, passés à la maison, comment continuer en arrivant au bureau ? Si on prend les transports en commun, on peut essayer de rester assis et de profiter du trajet pour se concentrer sur sa respiration (et ne pas lire ses e-mails ou twitter sans relâche). En voiture, au moment de démarrer on peut prendre quelques instants pour se rappeler notre intention d’être calme, détendu et conscient au volant.
Chaque feu rouge et chaque arrêt sont aussi l’occasion de pratiquer la Pleine Conscience : comme le son de la cloche, ils nous aident à revenir à notre respiration. À chaque arrêt, prenons plusieurs grandes respirations. Les feux rouges sont nos amis : ils nous aident à ne pas nous dépêcher, à résister aux sirènes de l’urgence et à revenir en nous-mêmes, au moment présent. La Pleine Conscience peut nous aider à transformer notre temps de trajet et à arriver plus détendus au travail.
Chapitre 3 WORK : La Pleine Conscience au travail
Nous avons l’habitude de séparer le temps de travail du temps libre, avec l’idée implicite que le premier est source de souffrance et le second source de joie. Mais nous pouvons travailler de façon à travailler avec plaisir et sans souffrance. Tout est une question d’attitude. Comment nous comportons-nous face aux situations et aux événements de notre vie professionnelle ? Nous consacrons tellement de temps à notre travail, il est essentiel de nous assurer que nous apprécions ce temps.
La première étape est de prendre conscience de nos habitudes (bonnes ou mauvaises). Parmi les mauvaises habitudes, on retrouve la tendance de se dépêcher, de travailler dans l’urgence ou d’essayer de toujours finir ce que nous sommes en train de faire le plus vite possible. En apprenant à vivre dans l’instant présent, nous allons améliorer notre résistance au stress et à cette urgence permanente : tout d’abord en prenant conscience de cette habitude, puis en nous en libérant
par la respiration consciente.
Travailler en pleine conscience implique de ne plus mettre de hiérarchie entre les tâches : tout a son importance et nécessite notre égale présence. Ainsi on ne se dépêche plus de finir quelque chose pour passer à autre chose. Le rapport au temps lui-même devient différent.
La respiration de la Pleine Conscience
En prenant conscience de nos inspirations et de nos expirations, nous apportons du calme et de la détende à notre corps et à notre esprit. Cette respiration est la clef de la pratique. C’est une technique à la fois très simple, mais très difficile à mettre réellement en œuvre. Lequel d’entre nous arrive à s’asseoir et à profiter de l’instant présent SANS RIEN FAIRE ? Nous avons intégré l’habitude d’être toujours occupé. Nous ne savons pas être là sans rien faire d’autre que respirer. Puis, nous sommes incapables de rester tranquilles et sereins et nous recherchons en permanence l’activité et les occupations. Nous avons peur de rester en notre propre compagnie, cela nous effraie tellement que nous avons toujours besoin de faire quelque chose.
Thich Nhat Hanh nous encourage à revenir en nous-mêmes et à regarder ce qui se passe en nous, tout d’abord en observant notre respiration. C’est une pratique simple qui peut être réalisée à tout moment de la journée : quand on fait la queue à la cantine, à La Poste, dans sa voiture, dans l’ascenseur… La respiration est notre ancre. Quand nous prenons conscience que nous respirons, nous devenons notre respiration, nous sommes pleinement présents ici et maintenant.
Voici un autre gatha pour accompagner la respiration de la Pleine Conscience :
Quand j’inspire, je suis conscient de mon inspiration.
Ou quand j’expire, je suis conscient de mon expiration.
Quand j’inspire, je suis conscient de mon corps tout entier.
Ou quand j’expire, je relâche toutes les tensions.
Nul besoin de modifier sa respiration. Peu importe que notre souffle soit court ou long, régulier ou pas. Ce n’est pas l’important. Ce qui importe, c’est de se concentrer sur notre respiration (notre nez, notre gorge, nos poumons qui se gonflent et se vident), car en prenant conscience de la respiration, les pensées s’arrêtent naturellement. Arrêter les pensées automatiques est le but de la pratique, car les vraies solutions n’émergent pas de la pensée, mais de l’intuition profonde. Rien ne sert de penser à nos problèmes, cela ne les résoudra pas pour autant, alors que la connexion avec notre respiration permettra à notre intuition de se manifester plus facilement.
L’espace pour respirer
Au bureau, il peut être bénéfique d’avoir un endroit spécial pour revenir à sa respiration. Là encore, la taille de la pièce ou le lieu importent peu : il suffit d’aménager un petit espace, de placer une photographie, un objet ou une fleur fraîche. Ce soutien visuel aide à pratiquer la respiration de Pleine Conscience. D’autres collègues peuvent se montrer intéressés pour pratiquer avec nous, et on peut alors chercher une pièce plus grande.
La cloche de Pleine Conscience
La cloche japonaise joue un rôle important pour rappeler les moines à leur respiration. C’est un soutien sonore à la Pleine Conscience. Nous pouvons acheter une telle cloche ou bien installer un logiciel sur nos ordinateurs. C’est ce qu’ont fait les moines et les moniales du Village des Pruniers où enseigne Thich Nhat Hanh. Toutes les 15 minutes, l’ordinateur émet un son de cloche, rappelant aux moines de revenir en eux-mêmes et de prendre 3 inspirations. Durant ces moments, le corps devient le seul objet d’attention de l’esprit. Toutes les autres pensées s’arrêtent et nous devenons plus libres.
Toutes les sonneries sont des cloches de Pleine Conscience : le téléphone, une alarme, le bip d’un fax, ou le son de l’ascenseur ! Ce sont autant d’occasions pour arrêter de penser.
S’asseoir
Certains d’entre nous travaillent assis la plupart du temps. Mais que pouvons-nous dire de la qualité de notre assise ? Sommes-nous seulement conscients de la façon dont nous nous asseyons ? La méditation assise fait partie également de la Pleine Conscience, mais là encore, il y a une façon de s’asseoir qui change tout : être assis en étant conscient que l’on est assis pour le seul but d’être assis ! C’est une pratique discrète que tout le monde peut réaliser au bureau. Nul besoin de croiser les jambes en lotus. Il suffit de placer les pieds bien à plat sur le sol, le dos droit ne s’appuie pas sur le dossier, la cambrure naturelle de la colonne permet à tout le corps de s’ériger sans tension inutile.
S’asseoir dans le seul but d’être assis
La prochaine fois que nous nous assiérons au bureau, essayons de prendre conscience de ce simple geste et imaginons le Bouddha qui s’assoit. Ressentir le plaisir d’être assis et de respirer est un autre enseignement de la Pleine Conscience au travail. En étant assis, nous ne recherchons rien d’autre que le plaisir d’être assis. Ni plus ni moins.
La marche de Pleine Conscience
Il y a beaucoup d’occasions durant la journée pour pratiquer la marche de Pleine Conscience. Marcher en Pleine Conscience signifie être conscient de tous les mouvements du corps à chacun de nos pas : les muscles de la jambe, les différentes parties du pied qui touchent le sol, le poids de notre corps, et notre respiration bien sûr qui nous accompagne. Pour aller prendre le bus, chercher un dossier, ou des plats à servir : chaque pas peut être réalisé en Pleine Conscience. Et chaque pas peut nous apporter de la joie. Nous avons besoin de cette joie pour continuer à travailler. Mais le plus souvent nous ne marchons pas : nous nous dépêchons.
Prendre conscience que nous avons l’habitude de courir en permanence est déjà une première étape. La marche de la Pleine Conscience ne signifie pas marcher lentement. On peut très bien avancer vite, l’essentiel est d’être conscient de ce que l’on fait (et du plaisir qu’on a à marcher vite !). Entre deux avions, entre deux trains, entre deux réunions : profitons du plaisir de marcher en Pleine Conscience.
Pratiquer la méditation marchée
Quand on marche en Pleine Conscience, on pratique la méditation marchée. Notre attention est rivée à nos pas et nos pensées s’arrêtent. Il existe deux formes de méditation marchée : l’une ralentie et l’autre rapide. La marche lente convient bien aux débutants pour comprendre comment cela fonctionne. La méthode est simple : faire un pas sur l’inspiration et un pas sur l’expiration (allez-y, essayez !). Chaque pas est réalisé avec concentration pour bien sentir tous les mouvements et le contact du pied sur le sol. Nous ressentons alors physiquement le moment présent. Chaque pas est le seul moment qui existe : ni passé ni futur. Cette pratique nous permet d’arrêter de courir, car nous comprenons que seul le présent existe. C’est une question de volonté, de concentration et d’attitude. Pas besoin d’être un bouddhiste pour pratiquer : marcher appartient à tout le monde.
La seconde forme de marche est plus rapide, puisqu’elle suit le rythme naturel de la marche et que chaque inspiration/expiration correspond à deux ou trois pas. Là encore, le but est de rester pleinement conscient et présent dans son corps. C’est une pratique discrète que tout le monde peut réaliser incognito au bureau ou en chemin vers la station de métro.
Manger au travail
Le plus souvent nous mangeons pour d’autres raisons que la faim. Nous mangeons, car nous nous ennuyons, car nous sommes contents ou fatigués, car nous nous sentons tristes et démotivés. Dans ces cas-là, nous ne mangeons pas la nourriture, mais nos soucis ou nos projets. Avant de manger, demandons-nous pour quelles raisons nous avons cette impulsion. Avons-nous vraiment faim ou est-ce l’ennui, le stress ? Prendre conscience de nos émotions est un pas énorme.
Quand nous mangeons au bureau, c’est l’occasion de pratiquer à nouveau la Pleine Conscience : en choisissant des aliments qui sont bons pour nous et pour la planète, en les contemplant avant de les avaler, en mâchant avec soin et en appréciant ce qui nous est offert. Et surtout, surtout : ne mangez plus devant votre ordinateur !
La méditation des toilettes
Quel que soit le travail que nous effectuons, nous allons tous aux toilettes plusieurs fois par jour. Thich Nhat Hanh s’amuse à nous rappeler quelques expressions pour désigner ces lieux : cabinet d’aisance, restroom en anglais (américain). Un lieu où nous pouvons faire une pause, nous mettre à l’aise, nous reposer. Mais là encore, nous agissons en automate. Encore une habitude du quotidien que l’on peut facilement transformer en moment de Pleine Conscience !
Répondre au téléphone
La sonnerie retentissante est une forme de cloche qui nous rappelle à notre souffle et au moment présent. Mais avant de répondre, point de hâte : il suffit de poser la main sur le combiné puis de respirer pour revenir pleinement présent à nous-mêmes.
Thich Nhat Hanh propose même un gatha à réciter avant de passer un coup de fil :
Les mots peuvent voyager sur des kilomètres.
Puissent mes mots créer une compréhension mutuelle et de l’amour.
Puissent-ils être aussi beaux que des joyaux,
Aussi aimables que des fleurs.
Relâcher les tensions
Le stress et les tensions s’accumulent dans le corps. La pratique de la Pleine Conscience peut nous aider à libérer ces tensions, déjà en en prenant conscience ! Auprès de Thich Nhat Hanh, les moines et les moniales apprennent la relaxation totale. Certains d’entre nous la pratiquent déjà lors de leurs cours de Yoga ou de sophrologie. La relaxation nous aide à faire disparaître les tensions et à retrouver notre fraîcheur. Elle peut se pratiquer au bureau, ou à la maison quand on rentre.
La relaxation totale
Pour ceux qui ne connaissent pas la relaxation totale, c’est une pratique de lâcher-prise. On s’allonge au sol, la respiration s’apaise, on ferme les yeux, puis mentalement on fait le tour du corps en prenant conscience de chaque partie l’une après l’autre (depuis les orteils jusqu’au sommet du crâne). Il faut être présent à la moindre sensation à l’intérieur et à l’extérieur du corps (contact du tapis, des vêtements, muscles tendus, etc.)
Thich Nhat Hanh nous encourage à pratiquer la relaxation totale sur notre lieu de travail, sans attendre d’être rentré chez nous. Si l’on ne peut pas s’allonger, on peut toujours rester assis, fermer les yeux et réciter ce gatha :
J’inspire et je relâche toutes les tensions dans mon corps.
J’expire et je souris à mon corps.
J’inspire et je prends conscience de mes yeux.
J’expire et je souris à mes yeux.
(continuer ainsi avec les différentes parties du corps)
Prendre conscience de notre corps est une source de joie et crée les conditions du bonheur. Être en vie, en bonne santé, est une grande chance et un grand bonheur. Certains pratiquent le lâcher-prise en marchant, d’autres dans le bus.
WORK : Trouver une place à soi au travail
En règle générale nous travaillons avec d’autres personnes et nous avons à partager l’espace avec eux. Chacun d’entre nous arrive avec ses soucis, ses problèmes, ses joies et ses peines au bureau. Et c’est à chacun d’entre nous de prendre la responsabilité de gérer nos émotions et notre mental. La qualité du travail dépend souvent beaucoup de notre état intérieur, qui se reflète souvent à l’extérieur. Si nous sommes heureux d’être là, cela se verra davantage que si nous sommes stressés ou contraints. Apporter l’énergie de la Pleine Conscience permet de créer un cadre de travail plus harmonieux et serein pour nous-mêmes et pour les autres, tout simplement parce que nous prenons soin de notre état intérieur et que cela se ressent sur notre travail et nos relations.
Thich Nhat Hanh relève que souvent, sur notre lieu de travail, nous ne sommes pas nous-mêmes. Nous sommes effrayés, nous avons peur d’être rejetés, de ne pas correspondre aux attentes, alors nous faisons semblant. Mais c’est une tragédie, car cela nous éloigne de nous-mêmes. Une fleur n’a pas ce type de crainte. Ni aucun autre animal, excepté l’Homme. Nous devons apprendre à nous accepter nous-mêmes tels que nous sommes. Nous ne serons jamais aussi beaux qu’en étant nous-mêmes.
L’île intérieure
Cette pratique vient du Bouddha lui-même. Quand il atteignit l’âge de 80 ans, le Bouddha expliqua à ses disciples qu’il existait une île intérieure en chacun d’eux. Cette île reste stable et ferme au plus profond de nous-mêmes et nous pouvons y retourner à chaque fois que c’est nécessaire. Nous atteignons cette île en nous concentrant sur notre respiration. Là, nous retrouvons un espace sécurisé qui nous nourrit et nous renforce. Rentrer en soi-même, prendre soin de ses émotions fortes, respirer et accueillir ce qui vient : colère, tristesse, désespoir, ou joie, excitation, reconnaissons les émotions qui surgissent, accueillons-les et berçons-les tendrement.
La Pleine Conscience est une énergie que nous pouvons générer dès que nous en ressentons le besoin et qui nous aide à prendre soin de nos émotions et de notre corps. Il ne s’agit pas de combattre ces émotions, elles font partie de nous, mais de les accueillir, c’est-à-dire en prendre conscience, les nommer, les ressentir pour ce qu’elles sont et pour toute la durée pendant laquelle elles se manifestent en nous. Car une émotion ne dure pas, elle finit par disparaître.
WORK : Gérer les émotions fortes au travail
Il est très important d’apprendre à gérer ses propres émotions pour maintenir un cadre de travail agréable pour soi-même et les autres. Il existe différentes façons d’apprendre à gérer ses émotions, et le mieux et de commencer en dehors du travail, pour ensuite pouvoir utiliser ce qu’on a appris quand les émotions surgissent.
La première pratique recommandée par Thich Nhat Hanh est de réaliser et de nommer les émotions quand elles se manifestent. Les émotions sont impermanentes, il faut s’en occuper quand elles sont là. Quand on en prend conscience, la concentration se place sur la respiration. Peut-être que notre mental nous ramènera vers le facteur extérieur qui a stimulé notre émotion, mais notre intention est de rester concentré sur nous-mêmes. La respiration nous calme. Il suffit d’observer.
La marche méditative et les émotions fortes
Marcher pour gérer ses émotions est aussi une bonne solution. Quand la frustration, la colère, le ressentiment surviennent, on peut se lever et faire une petite marche. Nous pouvons transformer nos perceptions mentales négatives et toute cette énergie. Quand la colère arrive, Thich Nhat Hanh nous conseille de nous taire. Ne rien dire et sortir marcher immédiatement. On parle souvent sous le coup de l’émotion comme le dit l’expression populaire, puis l’on regrette ses paroles. La Pleine Conscience nous ouvre une porte pour gérer ses irruptions. Il ne s’agit pas de bloquer la colère, mais de la laisser nous traverser et d’essayer de faire le moins de dégâts possible le temps qu’elle passe.
Faire avec la colère
Dans les relations difficiles, la faute n’est jamais unilatérale. Les deux personnes sont toujours coresponsables des tensions. Nous avons donc un moyen d’action sur notre colère, puisqu’elle relève aussi de notre responsabilité ! Quand la colère surgit, voici un gatha que l’on peut réciter en se concentrant sur sa respiration :
J’inspire et je sais que la colère est en moi.
J’expire et je vais prendre soin de ma colère.
C’est seulement après avoir accordé notre regard à notre colère que nous pouvons regarder plus profondément les raisons de notre colère.
WORK : Retrouver une bonne communication au travail
Thich Nhat Hanh encourage chacun d’entre nous à ne pas réagir et à ne pas parler sur le coup de la colère. Cela ne veut pas dire que nous sommes condamnés à l’impuissance. Dans les 24h, il est important de communiquer sur la situation ou avec les personnes impliquées afin d’exprimer nos propres besoins. Garder sa colère à l’intérieur de soi ne sert à rien et peut même être néfaste. Il est important que les autres soient informés de notre colère et de notre souffrance. On peut ensuite demander des explications ou une discussion pour aplanir les choses.
Pratiquer le Traité de Paix
Le Traité de Paix est une pratique chère à Thich Nhat Hanh. Il s’agit d’un véritable petit contrat que l’on signe avec soi-même ou avec son entourage familial ou professionnel. On peut trouver le texte du Traité de Paix dans l’ouvrage de Thich Nhat Hanh. Ce texte est un bon support pour se remémorer nos engagements à ne pas réagir ni parler sous le coup de la colère. C’est un texte qui peut désamorcer nombre de situations tendues.
WORK : Traverser la tempête
Reconnaître les émotions nous permet également de nous en libérer et de redevenir maîtres de la situation. Nous n’avons plus l’impression que les pensées automatiques nous gouvernent et nous font souffrir. La respiration de la Pleine Conscience nous libère de ce cercle vicieux vers lequel nous entraîne le mental. Quand nous sommes assaillis par des émotions fortes, il faut arrêter de penser et se concentrer sur sa respiration. Plus on pense à la situation qui a fait surgir l’émotion, et plus l’émotion se renforce.
Alors arrêtez de penser. Il faut s’accrocher très fort à sa respiration, car plus l’émotion est forte, plus le mental nous entraîne loin de nous-mêmes. Nous sommes comme des arbres. Dans la tempête, les branches de l’arbre sont secouées violemment, mais le tronc reste stable et ferme. Nos pensées sont comme les branches agitées par le vent. Notre respiration est notre tronc. Bien entendu, plus on pratique la respiration et la Pleine Conscience en amont, plus il est facile de l’utiliser pendant la tempête…
Nos pensées, paroles et actions portent notre signature
La Pleine Conscience rejoint le dicton populaire : il faut tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler. Quels souvenirs voulons-nous laisser de nous-mêmes ? Cette parole est-elle digne de notre signature ? Comme un artiste reconnaît son œuvre et y appose son nom, il revient à chacun d’entre nous de prendre la responsabilité de nos pensées qui entraînent nos paroles et nos actes. Les pensées négatives engendreront des paroles et des actes négatifs qui nous feront souffrir et feront souffrir les autres. La Pleine Conscience nous aide à transformer ces formations mentales négatives pour produire du positif.
Notre façon d’être aura un écho sur les autres : une personne dans une attitude négative enverra des messages négatifs autour d’elle ; une personne positive donnera aux autres une image positive d’eux-mêmes. Les paroles sont particulièrement importantes, posons-nous toujours la question de la portée de nos paroles. Sont-elles vraiment porteuses de paix ?
La parole aimante
Cette pratique désigne la parole exprimée en Pleine Conscience avec une intention d’amour, de compassion et de compréhension mutuelle. L’idée générale est de choisir les mots et les idées exprimées pour éviter de critiquer, blâmer, accuser, juger…etc. La parole aimante a pour but d’inspirer la confiance, la joie, l’amour, la compréhension entre les êtres. Pour cela il faut aussi être prêt à écouter. La communication est centrale, elle aide les deux parties prenantes à modifier leurs perceptions erronées et à avoir une vue plus claire de la situation.
Mais toutes les personnes ne sont pas prêtes à recevoir cette parole aimante (ni à la donner). Ce sont souvent des personnes qui ont elles-mêmes beaucoup souffert et qui ne croient plus en la compassion véritable. Elles sont blessées et méfiantes. Mais avec de la patience, peu à peu, la confiance peut revenir et la communication aussi.
L’écoute profonde
Nous n’écoutons pas vraiment les autres. Souvent nous cherchons la solution à leurs problèmes ou la bonne réponse ou le conseil. Nous avons peur que les autres attendent quelque chose de nous quand ils nous parlent et nous devançons leurs demandes. Mais la plupart du temps, une personne en souffrance n’attend pas des conseils, mais de l’écoute, que quelqu’un soit là pour elle, juste à écouter ce qu’elle a à dire. La seule intention que l’on puisse avoir alors est de donner à l’autre un espace où il peut s’exprimer ! Et il est très rare que nous ayons cet espace et cette écoute disponibles sans être interrompus. En écoutant, Thich Nhat Hanh conseille de rester bien relié à sa respiration et de ne pas faire d’effort. La qualité d’écoute est essentielle pour ne pas pénaliser la communication et blesser l’autre.
WORK : Les réunions en Pleine Conscience
Les réunions peuvent souvent être la source de tensions, stress et conflits. Même chez les moines du Village des Pruniers ! Thich Nhat Hanh nous raconte quelles sont les pratiques que les moines ont mises en place pour maintenir un cadre harmonieux pendant les réunions :
- avant de commencer les réunions, tout le monde s’assoit calmement et revient en lui-même par la respiration. Les moines écoutent le son de la cloche, puis lecture est faite d’un texte rappelant l’importance de l’écoute profonde et de la parole aimante pour rester ouvert et respecter le point de vue des autres et pratiquer le non-attachement à nos propres opinions. Notre attachement à nos opinions peut être la cause de grandes souffrances et entraver le fonctionnement du groupe. La plupart du temps, les moines recherchent le consensus.
- Pendant la réunion, les moines pratiquent la parole aimante et l’écoute profonde. Chacun parle à son tour et n’est pas interrompu. Les autres l’écoutent et essaient de comprendre ce qu’il veut dire et ce qui est laissé sous silence. Les questions sont posées à l’ensemble du groupe et discutées.
Chapitre 4 : Retour à la maison
Je suis arrivé, je suis chez moi
Quand nous rentrons à la maison, nous arrivons souvent la tête pleine de soucis et de contrariétés, fatigués, énervés. Notre corps a souffert pendant la journée, car nous n’avons pas prêté attention aux tensions, aux gestes inconfortables, ou aux toxines que nous avons absorbées (nourriture, images violentes, etc.). Là encore, tout est une question d’attitude. Quand nous rentrons chez nous, nous pouvons prendre le temps d’arriver, d’être pleinement présents pour nous-mêmes et pour notre entourage.
WORK : Revenir à la maison pour nous-mêmes
Si nous ressentons beaucoup de stress et que nous travaillons beaucoup, il existe très probablement un manque de communication entre notre corps et notre esprit. Notre corps est notre première demeure, et il est important d’en prendre soin et de l’écouter. Se sentir chez soi, cela signifie aussi être présent en soi-même. Comme une maison sale et désordonnée ne donne pas envie de s’y installer, un esprit encombré et plein de souffrances ne donne pas envie d’être contemplé. Et pourtant, c’est là notre seul véritable chez nous. Il n’y en a pas d’autre.
Les sentiments difficiles à gérer, les contrariétés, les projets ou les soucis nous tiennent éloignés de nous-mêmes. Nos souffrances nous aliènent. Mais nous avons besoin de revenir en nous. Et la Pleine Conscience peut nous y aider. Peut-être que nous ne transformerons que 1 ou 2% de nos habitudes négatives, mais ce début nous donnera confiance et nous emplira de joie. En prenant soin de nous, nous prenons soin aussi de notre famille, car notre joie intérieure résonnera à l’extérieur.
WORK : Être présent
Où que nous soyons, quoi que nous fassions, il faut être à 100% présent. Thich Nhat Hanh prend comme comparaison le rôle du roi qui gouverne son pays. Un roi ne peut pas se permettre d’être absent pour diriger son royaume. Il ne peut pas être là à 50%. Notre royaume, c’est notre esprit, et même si être le « roi » peut sembler difficile et fatigant, c’est la seule solution. Souvent nous prenons la fuite, nous refusons la responsabilité de prendre soin de nous-mêmes. La première des choses pour revenir en nous-mêmes est de reconnaître nos propres limites. Nous ne pouvons pas tout faire. Notre corps et notre énergie sont limités. Il nous faut apprendre à nous préserver pour continuer à vivre et à travailler sainement.
Une pièce pour respirer
La pièce pour respirer et prendre le temps d’être présent à soi-même est aussi importante au bureau qu’à la maison. Ce peut être une vraie pièce, ou juste un coin de bureau aménagé qui nous rappelle les conseils de Thich Nhat Hanh : s’asseoir et respirer. Cette pratique peut également être réalisée à plusieurs, en famille avec ses enfants par exemple, pour profiter du plaisir de se retrouver et d’être assis ensemble.
Les charges domestiques
Quand nous rentrons du travail, la plupart du temps nous aspirons à nous reposer. Hélas, le créneau 18h-21h est souvent aussi le plus chargé : il faut faire les courses, préparer le repas, les lessives, laver, etc. Nous pouvons voir ces activités de la maison comme une charge supplémentaire, ou au contraire comme une nouvelle opportunité de pratique de la Pleine Conscience. D’abord en prenant le temps de s’asseoir pour se recentrer avant de passer à ces tâches domestiques, ensuite en les effectuant en Pleine Conscience. Si nous nous dépêchons pour laver, éplucher, cuisiner nous ne sommes pas présents dans nos gestes et nous en souffrons. La Pleine Conscience nous aide à apprécier ces activités du soir. Instaurer de petits rituels peut également nous permettre de trouver du plaisir et de la détente en les réalisant.
Beaucoup de gens confondent la joie et le bonheur avec l’excitation. Ce n’est pas la même chose ! La joie et le bonheur apportent de la satisfaction et peuvent se trouver dans n’importe quelle activité quotidienne. Ce sont des émotions que nous pouvons générer quand nous en avons besoin, il suffit pour cela de regarder autour de nous toutes les conditions du bonheur qui sont déjà réunies.
Chapitre 5 WORK : Une nouvelle façon de travailler
Dans les pays occidentaux, le succès ne peut être atteint sans compétition. Il nous semble avoir réussi quand nous avons obtenu un meilleur score, une note plus élevée, un chiffre plus important. Nous sommes en compétition avec nos semblables. Cette façon de voir est très éloignée avec un principe cher au Bouddhisme et que Thich Nhat Hanh développe souvent : la non-discrimination. Selon ce principe, il n’existe pas de différence entre moi et les autres. Si l’un souffre, les autres aussi. Comme la main droite est inséparable de la main gauche, les hommes sont tous reliés entre eux.
De ce point de vue, dans un système compétitif il ne saurait y avoir de gagnant : les souffrances engendrées pour arriver au sommet sont trop importantes pour permettre aux hommes d’apprécier leur situation avec joie et sérénité. Cela ne signifie pas pour autant que nous soyons tous égaux et interchangeables. Chaque individu est différent, a des compétences et des talents différents, une façon de faire qui lui est propre. Mais Thich Nhat Hanh nous encourage à travailler ensemble plutôt que les uns contre les autres.
WORK : Les trois pouvoirs
Habituellement, nous considérons que l’autorité, la force, les armes, l’argent ou la célébrité sont des formes de pouvoir. Mais nous n’avons pas de mode d’emploi pour utiliser correctement ce pouvoir et souvent il nous rend malheureux. Dans la tradition bouddhique, il existe trois pouvoirs qui n’ont rien à voir avec les précédents.
- Le premier pouvoir : la compréhension. Comprendre notre propre souffrance et celle des autres est un premier pas vers la disparition de la souffrance. En respirant et en utilisant l’énergie de la Pleine Conscience, nous pouvons regarder en face notre souffrance et remonter à son origine, apaisant ainsi la colère, la tristesse, la peur qui nous habitent.
- Le second pouvoir : l’amour (ou compassion). L’énergie de l’amour est inépuisable et peut nous aider à surmonter bien des obstacles. Quand une personne nous blesse, nous pouvons réagir de deux façons : soit en voulant la punir ; soit en lui offrant notre amour et notre compréhension, c’est-à-dire en reconnaissant que cette personne a agi ainsi, car elle-même est en grande souffrance. À partir du moment où l’on perçoit la souffrance chez l’autre, il n’y a plus de place pour la colère ou la vengeance.
- Le troisième pouvoir : le lâcher-prise. Ce dernier pouvoir est très puissant puisqu’il s’agit de se détacher de ses soucis, de ses peurs, de ses colères. Le lâcher-prise nous libère, car nous comprenons alors que nous pouvons être heureux ici et maintenant et que notre volonté de régler certains problèmes ne fait que retarder ce moment.
WORK : Les trois pouvoirs au bureau
Ces trois pouvoirs, contrairement aux autres, ne feront jamais souffrir personne. Quelle que soit notre profession, chaque jour qui passe nous apporte l’opportunité de cultiver le pouvoir de compréhension, de compassion et de pardon. Nous avons tous en nous le pouvoir de transformer nos émotions négatives et ce qui nous afflige en quelque chose de positif. Les entreprises sont souvent le lieu de nombreuses tensions et d’émotions fortes comme la colère, l’esprit de revanche, le mépris, l’inquiétude. Appliquer ces trois pouvoirs pour soi et autour de soi, c’est participer à modifier l’ambiance générale : employés et dirigeants ont tous à y gagner.
Équilibrer le bonheur et la réussite matérielle : 4 modèles économiques
Thich Nhat Hanh est convaincu qu’il est possible pour les entreprises de se concentrer sur le bonheur et le bien-être et non de se limiter au seul profit. Le moine prend l’exemple de sa propre organisation : le monastère du Village des Pruniers dans le sud de la France. Cette communauté fonctionne comme une entreprise (puisqu’elle reçoit des visiteurs, organise des retraites, dispose d’une boutique, génère des revenus qu’elle redistribue dans de nombreuses œuvres sociales, fonctionne avec différentes parties prenantes, etc.). Malgré toutes ces activités extérieures, le monastère reste centré sur le bonheur. C’est la mission des moines et le premier modèle économique. Le bonheur est la raison d’être de cette communauté et ne saurait jamais être sacrifié au profit de la réussite matérielle.
Un deuxième modèle économique pourrait donner autant d’importance au bonheur qu’au profit. Le troisième modèle ne prend en considération que le profit, engendrant beaucoup de souffrances. Enfin, dans le quatrième modèle ni le profit ni le bonheur ne sont au rendez-vous !
Une nouvelle éthique du travail
Pour qu’un lieu de travail fonctionne bien, il faut qu’il y ait un code de comportement accepté par tous. La plupart du temps il est tacite et ne vise pas forcément au bien-être des équipes. Thich Nhat Hanh nous encourage à repenser ce code de comportement : qu’attendons-nous de nos relations au travail ? Avec nos collaborateurs ? Pouvons-nous imaginer un lieu de travail qui serait basé sur une éthique de la compréhension mutuelle, de la compassion et du lâcher-prise ? La Pleine Conscience nous offre l’opportunité de réfléchir à nos comportements au bureau, à ce que nous pourrions appeler notre culture professionnelle.
WORK : Pratiquer les 5 Entraînements à la Pleine Conscience
Au Village des Pruniers, les 5 Entraînements à la Pleine Conscience représentent la vision globale et éthique de la communauté. Il ne s’agit pas d’une religion ni de prescriptions obligatoires. Les Entraînements forment une éthique pour le monde moderne en vue de préserver la vie et le bonheur sur terre.
En voici la liste :
1° Le respect de la vie : ne pas tuer, ne pas laisser tuer hommes ou animaux
2° Le véritable bonheur : différencier les causes intérieures du bonheur et les causes extérieures
3° L’amour véritable : ou compassion
4° La parole aimante et l’écoute profonde : s’avoir écouter et comprendre, d’abord soi-même puis les autres autour de nous
5° Nourriture et Santé : en prenant conscience du consumérisme ambiant et de la souffrance qu’il génère, nous pouvons décider de faire attention à notre consommation qu’elle soit alimentaire ou autre (consommation de films, de vêtements, d’émissions télé, etc.).
Les 5 Entraînements peuvent servir de base à l’élaboration d’une éthique du travail. On peut aussi les appliquer au sein de sa famille. Ces 5 principes sont tous basés sur l’idée de l’interdépendance des êtres : nous sommes tous reliés les uns aux autres et la souffrance ou le bonheur de l’un rejaillit autour de lui. Le bonheur n’est pas une affaire individuelle. Notre bonheur dépend de ce qui nous entoure : nos proches, notre famille, notre quartier, notre environnement professionnel.
Peut-être que d’autres personnes dans votre entreprise se posent des questions similaires. Thich Nhat Hanh nous encourage à aller vers elles et à réfléchir ensemble à ce que serait une éthique du travail, car notre bonheur affecte notre travail et ceux qui sont autour de nous.
Nous avons suffisamment
Quelle que soit notre situation professionnelle, nous pouvons décider d’avoir du bonheur au travail dès maintenant. Inutile d’attendre le futur. La respiration de la Pleine Conscience, la présence à son corps et à son ressenti nous permettent d’être pleinement présents. Nous recherchons toujours dans le futur les conditions de notre bonheur, sans prendre le temps d’ouvrir les yeux et de voir qu’elles sont déjà réunies en ce moment même. Prenons conscience de toutes les conditions favorables qui sont déjà présentes, c’est le premier pas vers le bonheur.
WORK : Trois méthodes pour entretenir le bonheur
- La première méthode est de prendre conscience des conditions de bonheur qui sont déjà réunies autour de nous. Thich Nhat Hanh nous invite à en faire la liste. Il suffit d’en être pleinement conscient pour déjà en profiter.
- La seconde méthode nous propose de comparer la situation présente à une situation du passé vraiment douloureuse (deuil, maladie, accident, etc.). D’un coup, nos plaintes disparaissent et le moment présent nous paraît beaucoup plus doux. Nous relativisons.
- La troisième méthode nous apprend à rester concentrés sur le moment présent et à vivre avec le bonheur et la souffrance, car l’un ne va pas sans l’autre. Comme le lotus pousse dans la boue, le bonheur est déjà en germe dans la souffrance. Il ne sert à rien de lutter contre la souffrance ou de lui résister : elle ne demande qu’à être entendue et bercée, comme un enfant qui pleure. C’est seulement en prenant conscience de notre souffrance que nous ouvrons la voie à la joie et au bonheur.
Des moyens d’existence justes
Rechercher des moyens d’existence justes signifie travailler de façon à entretenir notre idéal de compassion et de compréhension. Ainsi nous serons satisfaits et comblés par notre métier. Choisir la façon dont on veut exister, en fonction de soi-même et des autres. Il est important de bien se connaître et de savoir ce qui nous rend heureux dans la vie, ainsi nous pourrons choisir une profession qui nous aide à contribuer au bonheur global de la planète. Ce sont nos choix qui façonnent notre univers.
La dimension spirituelle du travail
Thich Nhat Hanh relate une discussion qu’il a eue autrefois avec un ingénieur travaillant au développement d’armes nucléaires. Cet ingénieur avait une profonde conscience que son travail pouvait avoir une portée destructrice. Il était conscient de ce qu’il faisait et essayait de le faire avec la meilleure éthique possible. Il avoua à Thich Nhat Hanh qu’il espérait changer bientôt de travail, car celui-ci ne répondait pas à ses aspirations profondes de paix. Mais en attendant, il faisait son job. Et Thich Nhat Hanh l’encouragea à continuer : car il vaut mieux un homme conscient de son métier qu’un homme inconscient de la portée de ses actes, quelle que soit la profession, quel que soit le lieu. Notre travail est ce que nous en faisons.
Coresponsabilité
Pour Thich Nhat Hanh, peu importe le métier que nous exerçons, car nous partageons tous la coresponsabilité de ce métier et de ce qu’il apporte dans le monde. De nombreux métiers sont essentiels à l’ensemble de la société, même s’ils entraînent de la souffrance. C’est en prenant ensemble la responsabilité de ces métiers que les choses pourront changer. Thich Nhat Hanh prend l’exemple du boucher (sachant que les bouddhistes sont végétariens en accord avec le Premier Entraînement qui est de ne pas tuer).
Le boucher ne porte pas seul la responsabilité de tuer les animaux : il la partage avec le reste de la communauté à qui il fournit un moyen de subsistance. L’essentiel est de ne pas devenir une machine ou un automate, mais de garder intacte notre compassion. Peut-être qu’il est plus facile de développer sa compassion dans un métier qui y prédispose (comme médecin). Mais quelle que soit notre situation, nous pouvons trouver un moyen de créer plus de bien-être au travail, dès maintenant.
Un réveil collectif
Chacun de nous peut contribuer au monde et au bonheur dans ce monde à partir de son travail quotidien. La capacité de compassion et de compréhension se trouve en chacun de nous. Si nous commençons aujourd’hui à modifier notre façon de travailler et de nous comporter au bureau, nous participons à un changement collectif pour amener plus de bien-être sur terre.
Créer une communauté au bureau
Après avoir mis en place quelques pratiques de Pleine Conscience au travail, peut-être que certains collègues se montreront intéressés ou curieux d’essayer. L’énergie dégagée par la Pleine Conscience d’un groupe est très puissante. Elle vous permettra de transformer votre cadre de travail. Mais la première étape, celle qu’il ne faut jamais abandonner, c’est la Pleine Conscience appliquée à soi-même à tout moment de la vie.
Une communauté est importante pour nous aider dans les moments de doutes, lors des accidents et des crises qui jalonnent l’existence. La communauté (ou Sangha) nous offre un lieu pour nous reposer et nous ressourcer. L’énergie de la Pleine Conscience est plus forte au sein du groupe.
Chapitre 6 WORK : 15 façons de réduire le stress au travail
– Commencez la journée par 10 minutes de méditation assise
– Réjouissez-vous d’être en vie et d’avoir 24 heures toutes nouvelles à découvrir
– Prenez le temps de manger votre petit-déjeuner à la maison
– Tenez un Journal de Gratitude où noter tous les soirs les bonnes choses de la journée
– Prenez les escaliers et montez les marches en Pleine Conscience
– Profitez du bus et des transports en commun pour pratiquer la Pleine Conscience et le lâcher-prise
– Débranchez le téléphone durant les trajets en voiture, les pauses ou les déplacements
– Profitez des déplacements pour vous réjouir de votre propre existence, de la nature, du monde autour de vous (et ne pas rester pendu au téléphone sans rien voir de ce qui se passe)
– Utilisez les feux rouges comme des cloches de Pleine Conscience qui nous appellent à nous détendre et à nous recentrer sur notre respiration
– Arranger un petit coin du bureau comme espace de respiration et y faire des pauses de Pleine Conscience régulièrement
– Téléchargez le son d’une cloche sur l’ordinateur pour vous offrir des pauses et revenir à votre corps. Décontractez les épaules !
– Respirez 3 fois avant de décrocher le combiné du téléphone qui sonne. Il n’y a pas d’urgence !
– Faire une relaxation totale de 5 ou 10 minutes au travail pour restaurer son énergie
– Pendant le déjeuner, mangez en Pleine Conscience
– Lavez votre vaisselle ou votre tasse de café en silence et en restant concentré !
15 autres façons de réduire le stress au travail
– Faire de sa pause café/thé un rituel et apprécier chaque gorgée
– Laisser sa voiture une fois par semaine pour se déplacer en vélo ou en transport et faire bouger son corps
– Essayez de ne pas opposer le temps libre et le temps passé au travail : les deux sont également valables et plaisants
– Modifiez votre environnement de travail pour le rendre plus agréable
– Avant d’entrer en réunion, visualisez une personne calme et sereine. Prenez refuge dans cette personne pour rester calme et serein pendant la réunion
– Si une émotion forte surgit durant une réunion, faites une pause et sortez marcher en Pleine Conscience jusqu’aux toilettes
– Si la colère ou l’irritation surgissent : ne rien dire et revenir à sa respiration, puis sortir marcher pour prendre soin de ses émotions
– Regarder chaque collègue, collaborateur, supérieur, employé comme un allié et non un ennemi. Travailler ensemble apporte plus de satisfaction que de rester seul.
– Détendez-vous avant de rentrer à la maison, ainsi vous ne rapporterez pas une accumulation d’énergie négative chez vous
– Pratiquer la monotâche et reconnaître que le multitâche signifie que nous ne sommes pas vraiment présents. Ne faire qu’une seule chose à la fois
– Ne pas manger à son bureau. Changez de cadre, allez faire un tour
– Reconnaître les choses positives et exprimer sa gratitude
– Démarrez un groupe de méditation au travail
Conclusion sur « Work. How to find joy and meaning in each hour of the day »
J’ai beaucoup aimé la lecture de ce livre qui m’a apporté beaucoup de petites idées à mettre en pratique tout au long de la journée. J’adore les idées toutes simples comme de profiter des feux rouges pour se détendre les épaules, ou encore d’être pleinement présent quand on mange son casse-croûte. Il arrive tellement souvent qu’on déjeune à toute vitesse en préparant une réunion, ou penché sur son smartphone. Les paragraphes courts du livre sont autant d’appels à revenir au moment présent et à réaliser que l’existence est merveilleuse, où que nous nous trouvions.
Cependant, je reste un peu mitigée, car je me demande si l’ouvrage n’est pas un peu trop court, voire simpliste à certains endroits. Je m’imagine difficilement pouvoir m’allonger au sol sur mon lieu de travail, même pour 5 ou 10 minutes : il n’y a tout simplement pas la place ! Parfois les idées auraient mérité d’être développées, et d’autres exemples concrets auraient été bienvenus. Le livre donne une impression de rapidité et de survol pour une pensée qui est pourtant très profonde et très riche. Peut-être même que des lecteurs qui ne connaissent pas la pensée de Thich Nhat Hanh se sentiront un peu perdus. En effet, les principes ne sont pas développés et je pense qu’il vaut mieux lire d’autres ouvrages de ce grand maître zen pour compléter ce petit bréviaire.
WORK : Points forts
- Des idées pratiques utilisables tous les jours
- Un message court et percutant
- Une lecture apaisante
- Pas de dogmatisme
- Une grande ouverture d’esprit et de tolérance pour toutes les situations et les métiers
WORK : Points faibles
- Les grands principes de la pensée de Thich Nhat Hanh ne sont pas expliqués
- Une impression de survol et de répétition
- Certaines idées sont difficiles à mettre en place au bureau
La note de Gaëlle Calvet :
Le petit guide pratique du livre Work. How to find joy and meaning in each hour of the day de Thich Nhat Hanh
WORK :Trois méthodes pour entretenir le bonheur
1. La première méthode est de prendre conscience des conditions de bonheur qui sont déjà réunies autour de nous. Thich Nhat Hanh nous invite à en faire la liste. Il suffit d’en être pleinement conscient pour déjà en profiter.
2. La seconde méthode nous propose de comparer la situation présente à une situation du passé vraiment douloureuse (deuil, maladie, accident, etc.). D’un coup, nos plaintes disparaissent et le moment présent nous paraît beaucoup plus doux. Nous relativisons.
3. La troisième méthode nous apprend à rester concentrés sur le moment présent et à vivre avec le bonheur et la souffrance, car l’un ne va pas sans l’autre.
Foire aux questions (FAQ) du livre Work. How to find joy and meaning in each hour of the day de Thich Nhat Hanh
1. Comment le public a-t-il accueilli le livre Work. How to find joy and meaning in each hour of the day de Thich Nhat Hanh?
Ce livre de la méditation bouddhiste a connu de succès auprès du grand public. Il est classé parmi les meilleures ventes de livres sur Amazon.
2. Quel fut l’impact du livre Work. How to find joy and meaning in each hour of the day de Thich Nhat Hanh?
Ce livre a permis le développement de nouveaux modèles de leadership et de gestion d’entreprise à travers ses conseils sur le coaching de vie, la recherche du bonheur et la psychologie positive.
3. À qui s’adresse le livre Work. How to find joy and meaning in each hour of the day de Thich Nhat Hanh?
Ce livre s’adresse aussi bien aux adultes qui découvrent la méditation qu’à ceux qui sont plus expérimentés.
4.Qu’est-ce que la pleine conscience selon Thich Nhat Hanh?
Selon l’auteur, la Pleine Conscience comme le fait de ramener son attention tout entière sur le moment présent en se concentrant sur sa respiration. Être conscient de notre respiration ramène notre esprit dans notre corps, stoppe le train infernal des pensées automatiques, libère les tensions et nous rend plus calmes, plus posés.
5.Comment la pratique de la pleine conscience peut-elle nous aider à se libérer du stress ?
Le stress et les tensions s’accumulent dans le corps. La pratique de la Pleine Conscience peut nous aider à libérer ces tensions, déjà en en prenant conscience !
Gatha pour accompagner la respiration de la Pleine Conscience VS Gatha à réciter sur son lieu de travail
Gatha pour accompagner la respiration de la Pleine Conscience | Gatha à réciter sur son lieu de travail |
Quand j’inspire, je suis conscient de mon inspiration. | J’inspire et je relâche toutes les tensions dans mon corps. |
Quand j’expire, je suis conscient de mon expiration. | J’expire et je souris à mon corps. |
Quand j’inspire, je suis conscient de mon corps tout entier. | J’inspire et je prends conscience de mes yeux. |
Quand j’expire, je relâche toutes les tensions. | J’expire et je souris à mes yeux. |
Qui est Thich Nhat Hanh?
Le maître zen Thich Nhat Hanh est un leader spirituel, un poète et un militant pour la paix de renommée mondiale, connu pour ses enseignements puissants et ses livres à succès sur la pleine conscience et la paix. Thich Nhat Hanh a publié plus de 100 livres en français, dont des classiques tels que Le miracle de la pleine conscience et La paix, l’art, la pratique. Il a appliqué ses profondes connaissances bouddhistes à tous les aspects de la société, y compris l’éducation, les affaires, la technologie et la crise écologique. Ses enseignements simples, mais profonds, ont permis à un large public d’accéder à la pleine conscience.
Avez-vous lu le livre ? Combien le notez-vous ?
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Crédits Photos : Village des Pruniers 2013.
Merci pour m’avoir fait connaître ce livre …..
Il y a 22 ans , après une semaine de retraite en pleine conscience au village des Pruniers en Dordogne avec Tich Nath Han , ma vie à complètement changé et cet apprentissage dure toute une vie ….
C’est excellent pour cette fin d’année et le passage vers la nouvelle année en conscience , car finalement tout est la : vivre le moment présent , serein , apaisé …plein de tolérance et de gratitude …. Du grand Art …..
Merci Olivier pour cette chronique !
Voici un livre qui nous invite à se concentrer sur l’essentiel. Nos modes de vie nous poussent à adopter le multitâche permanent.
Il est bon de recevoir des piqûres de rappel pour en prendre conscience, ralentir, et réellement vivre l’instant présent!
C’est difficile, mais tellement plaisant. Sans parler du gain d’énergie, de concentration et d’efficacité que cela nous procure.
Merci pour ce résumé
Personnellement j apprécie de lire des idées simples, concrètes et applicables, ce qui est le cas.
Merci aussi pour votre clarté !
Je pratique déjà un peu ça et tente de le rendre contagieux!
Souhaitons que 2014 que je vous souhaite merveilleuse, nous l’apporte sous forme d’une épidémie !
Merci pour ce résumé!
Ce principe d’être conscient du moment présent m’intéresse beaucoup. Ça me fait penser à de petites méditations durant la journée, histoire de se faire des « mini-pauses » en se vidant l’esprit.
Je testerai! 🙂
Merci Olivier pour cet article intéressant.
Gros travail à faire sur soi, mais ça vaut la peine de s’y mettre !
Merci pour ton travail Olivier..
La pleine conscience, un idéal vers lequel on devrait tendre… l’article agit comme une piqure de rappel..
Merci