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La YES School, une école pour les entrepreneurs

Catherine Ramon est une femme pas ordinaire qui s’est mis en tête de développer l’esprit d’entreprenariat chez les jeunes en France, et la création d’entreprise. Elle a créé une école originale, la Young Entrepreneur School, basée à Sophia-Antipolis et qui proposent des cursus de 1 à 3 ans pour le moins atypiques, puisque leur objectif est que 100% des élèves créent leur entreprise une fois leurs études terminées !

De plus la formation sera encadrée par des entrepreneurs et concrète puisque les élèves créeront une entreprise pendant leurs études.

Note : je ne suis pas affilié d’une quelconque manière à cette école, c’est juste que Catherine m’a contacté pour m’en parler et j’ai trouvé l’initiative sympa 😉

Transcription texte de l’interview :

Olivier Roland : Bonjour et bienvenue dans cette nouvelle vidéo du blog « Des livres pour changer de vie ». Je me trouve actuellement avec Catherine Ramon. Bonjour Catherine!

Catherine Ramon : Bonjour Olivier!

Olivier Roland : Catherine a un projet très intéressant qui a besoin d’un petit coup de pouce pour le démarrage. Je me suis dit que j’allais lui donner ce coup de main et qu’on allait parler de ce projet extrêmement intéressant. Nous sommes à Paris dans des bureaux qui nous ont été prêtés pour l’occasion, donc excusez le décor. Le principal c’est le projet de Catherine qui veut ouvrir une école d’un genre nouveau.

Catherine Ramon : D’un genre nouveau…je le souhaite. C’est une école pour créer des entrepreneurs. Elle s’appelle « YES » (Young Entrepreneur School). C’est la seule école qui promet de créer nativement des entrepreneurs.

La plupart des écoles de commerces proposent aujourd’hui des Master Entrepreneurship, ou des spécifications entrepreneurs etc…, mais peu proposent dès l’entrée, post bac, un diplôme Bachelor Entrepreneur.

Olivier Roland : Donc il y a actuellement un manque?

Catherine Ramon : Oui, il y a un manque au niveau de la promesse. Il y une école l’EM de Strasbourg qui fait un peu ça avec laquelle je collabore au niveau de la pédagogie. Le manque existe surtout dans la pédagogie, c’est à dire dans la promesse véritable que l’on peut en faire. Aujourd’hui même les écoles qui s’y mettent, à part l’EM de Strasbourg n’enseignent pas au passage à l’acte.

Elles donnent des cours de ce qu’il faudrait faire pour être entrepreneur. Elles donnent des cours, des conseils ou des informations, et dans un second temps elle proposent à leurs étudiants de se réunir entre eux sous forme de « Junior entreprise », sous forme d’incubateur, d’association », mais le lien entre la pédagogie dispensée à l’école et la capacité des jeunes à passer à l’acte de la création de l’entreprise n’est pas fait jusqu’à présent.

On prend le pari, en entraînant les jeunes pendant trois ans, qu’on peut vraiment passer à l’acte d’entreprendre.

Olivier Roland : Quel est ton pari? 100% des jeunes qui rentrent dans l’école deviennent entrepreneurs?

Catherine Ramon : Oui, évidemment c’est mon pari. Maintenant il ne faut pas non plus que ce soit une obligation. Si je prend pour principe de dire que chacun peut prendre sa vie en main pour devenir entrepreneur, je prends aussi le pari de dire : « A la fin de mes études j’ai plutôt envie de prendre 2 ans pour faire le monde ». Et c’est aussi ça que de choisir son destin d’entrepreneur. Il n’y a pas une obligation de créer sa boite à la fin.

L’objectif c’est de donner aux jeunes la motivation de se prendre en main, de choisir leur destinée professionnelle, de croire en leur potentiel d’entrepreneur et d’y aller tout de suite s’ils veulent y aller.

Olivier Roland : C’est clairement quelque chose qui manque aujourd’hui dans le cursus scolaire.

Catherine Ramon : J’interviens pas mal dans les écoles, je collabore beaucoup avec les professeurs sur ce sujet là. Il n’y a pas ce maillon qui permet de faire le lien entre la pédagogie et la mise en pratique. Les profs ne savent pas, ils ne sont pas entrepreneurs pour la plupart et ceux qui ont construit le cursus non plus. Ce n’est pas qu’ils ne veulent pas, et qu’ils ne veulent pas réunir les conditions, mais ce n’est pas prévu. Je ne dis pas qu’il n’ y a pas d’entrepreneurs qui sortent d’autres écoles, je dis juste que la pédagogie n’est pas faite pour ça.

Olivier Roland : Cela ne pousse pas assez à l’action?

Catherine Ramon : Je vais te donner un exemple. Sans faire de promotion pour qui que ce soit, j’ai fait partie d’un coaching pendant deux jours. Dedans il y a des jeunes, des vieux, de pleins d’écoles différentes. Il y avait une énergie incroyable avec des projets de folie, des idées de projets qui sont présentées à la fin des deux jours, dont beaucoup sur l’internet.

Il y avait une telle ambiance, quand tu fais le tour des tables, j’avais envie de prendre les gens pour mon école. Quand tu leur dis : « tu as gagné un prix, tu es arrivé 2 ème ou 3 ème, qu’est-ce que tu vas faire? ». Il répondent : « je ne sais pas ».

« Comment ça tu ne sais pas? Tu n’es pas venu ici avec l’idée de monter ta boite? ».

Olivier Roland : C’est un jeu.

Catherine Ramon : Oui, c’est un jeu. On est en France, dans les années 90, toutes les grosses boites se sont mises en project managers, en business units, donc la notion de projet en petits groupes est devenue un sport, un jeu que l’on maîtrise, mais pour autant le passage à l’acte avec une décision de vraiment entreprendre, on n’y est pas encore.

Olivier Roland : Justement je discutais avec professeur dans un HEC, à Paris, il me disait que le taux d’application, c’est à dire de personnes qui créent leur entreprise est de 10%. C’est vraiment faible.

Catherine Ramon : Surtout quand on choisit HEC entrepreneur en 16 mois. C’est super cher. C’est au moins le double de « YES ». C’est HEC, le réseau HEC, mais si on regarde la pédagogie de HEC Entrepreneur, c’est la continuité d’HEC. Il y avait un séminaire Bouygues, des rencontres avec des grands patrons qui ne sont pas toujours des entrepreneurs. Et on a souvent envie de dire bravo! Si demain j’ai envie de faire venir Xavier Niel , pour ne citer que lui, s’il intervient devant mes étudiants , ils trouveront que c’est génial, pour autant ils ne sont pas Xavier Niel.

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Dans notre cursus, ils vont vraiment créer leur boite. Cela fait partie du programme. Ils arrivent, ils créent leur boite.

Olivier Roland : Directement ?

Catherine Ramon : Directement, non. Il faut trouver le temps, il faut trouver l’idée, les associés, les statuts, le mode de collaboration, etc…

Olivier Roland : Qu’est-ce que tu vas faire de différent dans ce cursus pour avoir ce taux de réussite, on l’espère en tout cas. On a des jeunes qui veulent créer leur entreprise mais ils se disent que 10% de réussite « HEC Entrepreneur »… Ici ta proposition c’est de dire qu’ils vont créer leur boite s’ils le souhaitent à la fin du cursus. Qu’est-ce tu proposes comme ressources, professeurs?

Catherine Ramon : Déjà je réponds à leurs inquiétudes. Un jeune qui aimerait créer son entreprise souvent n’a pas d’idée, pas d’argent et pas d’expérience.

Ce sont grosso modo les trois points qui sortent. Nous répondons à ces trois points. Ce que nous proposons, c’est que dès qu’ils ont monté leur équipe, ils vont créer leur boite en réel. Dans les accompagnements des chambres de commerces, on a ce que l’on appelle les couveuses, nous sommes les cocons. Nous mettons sous cocons des vraies entreprises où l’objectif est de monter cette entreprise, de voir s’il y a un marché et de commencer à faire du chiffre d’affaires pendant trois ans. L’argent qui est généré de ça, on leur demande de garder les bénéfices, soit pour faire un voyage ou autre. C’est très encadré juridiquement, c’est une entreprise école.

Olivier Roland : C’est une structure qui est créée par l’école?

Catherine Ramon : C’est une structure qui est créée par les jeunes, il y a des règles du jeu.

Olivier Roland : Collectivement?

Catherine Ramon : Entre eux. C’est inspiré de la team academy. Je te parlais tout à l’heure de l’EM de Strasbourg. J’ai eu deux étudiants de l’EM de Strasbourg qui sont venus m’aider pour vendre l’école YES car sur un premier salon, il fallait des étudiants, je les ai pris eux. Raphaël est arrivé, ils ont mis 4 mois pour monter leur structure, une SAS à 12 et en 4 mois ils ont fait 25 000€ de CA.

Olivier Roland : Dans quel secteur?

Catherine Ramon : Lui, c’était dans le domaine « service aux étudiants ». Du coup ils ont commencé à vouloir faire des grands événements, ils ont pris un peu de risques. Tout le CA généré les 4 premiers mois a été utilisé. Mais c’est une leçon. L’objectif c’est quand même de les rendre autonomes et libres tout en étant précautionneux vis à vis d’eux pour qu’il n’y ait pas de problèmes.

Olivier Roland : C’est vraiment un atelier géant.

Catherine Ramon : C’est un atelier réel. C’est vraiment une entreprise qui crée.

Olivier Roland : Il y a quand même des cours ou pas ?

Catherine Ramon : Cela fonctionne exactement à l’envers d’une école classique. C’est le projet qui va être accompagné pendant 3 ans, ils peuvent changer ou arrêter. Nous les mettons dans un système d’entraînement qui doit correspondre à leur état à eux, de liberté, d’ambition etc… Nous collons à leur évolution par rapport à ça. Ensuite, il y a ce que j’appelle les projets de compétences supports. Évidemment, si demain on veut prétendre à autre chose que par exemple cette boite de services aux étudiants etc…qui sont des choses très « jeunes » où les jeunes peuvent faire ça sans nous, l’idée c’est de l’ouvrir d’autres possibilités et d’autres compétences.

Il va y avoir un système de projet pendant l’année en cours calé par rapport à leur priorité, de management, la stratégie marketing, la finance, etc…

A chaque fois on leur donne des challenges avec un objectif de restitution qui sera différent selon les cas. Restitution juste entre nous à l’école, restitution publique, restitution en vidéo, restitution en web, restitution en parler, restitution en chanter. Nous voulons les entraîner à l’excellence d’eux même, sur tous les aspects pour qu’ils trouvent ce qui les représente le mieux. On ne veut pas dire que tout le monde doit faire des claquettes, mais ce qui est intéressant c’est de savoir quel type d’entrepreneur on est.

Par exemple, moi je suis plutôt une entrepreneuse créative, si mon projet n’a pas de sens cela ne m’intéresse pas. Je suis plus intéressée par l’idée que par l’argent.

Il y en a d’autres qui vont être intéressés par l’argent. De ce fait les choix ne vont pas être les mêmes. Nous les musclons sur tout un tas de choses pour qu’ils soient bien dans leur peau et qu’ils sachent ce qu’ils ont envie d’être. Dans ces projets compétents supports, nous allons les juger sur les résultats.

Par exemple on va dire : « tiens tu as fait un truc sur ta stratégie marketing sur internet. Tu as appris des choses mais il te manque des choses. On aura deux cas de figures, soit on se dit qu’il n’a pas assez bossé et on l’envoie retourner chercher l’information; soit on estime qu’il a vraiment donné le maximum de lui même mais il arrive sur un mur. Dans ce cas, on fait une intervention qui va être avec des professionnels car la donnée identifiée sera mieux si c’est un prof qui le fait.

On inverse les apprentissages de compétences, ce qu’on fait en cours, ce sera peut être juste une heure mais à bon escient.

Olivier Roland : C’est vraiment une approche 20/80 on se focalise sur la praticité.

Catherine Ramon : Sur la praticité, ce dont ils ont besoin pour passer le cap. Nous avons tous fait des études, mais on le sait malheureusement il ne reste pas grand chose. Moi j’ai fait du droit par exemple, je ne me souviens pas de mes cours de droit pénal. Par contre cela m’a appris à penser.

C’est important de savoir comment ils vont raisonner, chercher l’information, développer de la curiosité sans s’éparpiller. Si on arrive à les former ce sera plus la dessus, sur le fait d’être exigeant sur leur capacité à aller chercher l’information, la traduire, la mélanger et savoir la présenter car aujourd’hui tous les savoirs, toutes les compétences sont sur internet.

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Les professeurs sont d’ailleurs embêtés car pendant les cours, il y a toujours des étudiants qui sortent leurs tablettes pour se référer à Wikipédia et protester en cas de différence. Justement, il faut lui apprendre à cette génération à aller chercher l’information, la vérifier, la confronter, la présenter et savoir se positionner par rapport à elle.

Olivier Roland : Justement on va s’intéresser à quel type de jeunes tu recherches et comment ils peuvent envoyer leur candidature s’ils sont intéressés. On va faire une petite parenthèse sur ton expérience à toi, sur ce qui t’a amené à ça.

Catherine Ramon : Moi j’ai fait du droit. Ensuite j’ai basculé dans la com, j’ai travaillé un an et après j’ai monté une agence de conseils en communication. Au départ j’étais attachée de presse. On m’a mis le pied à l’étrier.

Olivier Roland : Après du droit?

Catherine Ramon : Oui après du droit. Je voulais être juge pour enfant, mais quand j’ai commencé à faire du droit pénal, je me suis dit que ça ne pouvait pas aller. La justice ne correspondait pas à l’idée que je m’en était faite.

J’avais un deuxième dada qui était l’événementiel. J’ai bifurqué et continué mes études là dedans mais je n’ai pas réussi le concours. Puis j’ai rencontré celui qui allait devenir mon premier patron, qui m’a proposé un stage si je venais faire des études à Paris. En plus je suis allée lui demander un boulot. J’ai eu un peu de culot malgré mon manque d’expérience. C’est ce qu’on essaie aussi de leur enseigner.

Si quelqu’un vous demande quelque chose avec un vrai raisonnement, une vraie ambition…on obtient quand même beaucoup de choses à 20 ans si on sait les demander. La jeunesse est un vrai atout. Ce que l’on peut demander à 20 ans et que l’on obtient, on ne l’obtient plus à 40.

Je me suis donc lancée dans l’événementiel, j’ai créé une boite dans le domaine sportif, ensuite une deuxième boite et après une troisième en 1996 dans la gestion de carrière qui s’appelait « Passage ». En même temps je faisais de la formation « comportement et communication ».

En 1996, c’était les prémices de « YES ». J’avais monté un processus pédagogique qui promettait de se construire une destinée en cohérence avec ses désirs et ses contraintes. Pour la petite histoire, quand j’avais 13 ans, j’emmenais mes copains à l’ANPE trouver des stages. L’autre m’a toujours intéressé, tout ce que j’ai fait en com externe, interne, formation ou RH au niveau de la gestion de carrière, je l’ai fait parce que j’aime les gens en fait. J’ai toujours mis les gens en réseau, en relation et je me suis toujours intéressée à leur avenir.

Olivier Roland : Après cette troisième entreprise tu en a créé une autre?

Catherine Ramon : J’en ai créé une autre qui s’appelle « YAKA ». J’ai toujours pris un pied monstrueux à développer un nouveau business. J’avais identifié qu’il n’y a pas beaucoup de gens qui aiment faire ça. Bien sûr dans les entreprises, une fois qu’ils ont leur compte client, ils ne font plus de prospection et donc j’ai monté une boite pour ça.

Olivier Roland : Pour le développement commercial des entreprises.

Catherine Ramon : Pour le développement commercial des entreprises.

Olivier Roland : C’est quand même un parcours très intéressant, éclectique avec pas mal de création d’entreprises. A chaque fois, tu arrêtais ou tu les cédais?

Catherine Ramon : Je les arrêtais parce que je les ai toujours développé moyennement. C’est mon premier gros projet à développement important puisque je veux en monter dix d’écoles.

Olivier Roland : Comment as-tu eu l’idée de monter une école?

Catherine Ramon : D’abord j’ai toujours été très liée à tout ce qui éducation et évolution des gens. Et depuis quelques années j’ai toujours été très déçue de voir des jeunes descendre dans la rue pour parler d’un CDI et de la retraite. Je me suis dit que ce n’est pas possible. Quand on avait 20 ans, on parlait d’être ministre, ou voyager dans le monde, faire fortune dans un truc, peu importe les rêves que l’on pouvait avoir mais on avait des rêves.

J’ai du mal à comprendre qu’à 20 ans, quand on leur demande ce qu’ils veulent faire dans la vie, ils répondent : « je veux manger ». Si on ne rêve pas à 20 ans… en plus j’ai deux enfants de 17 et 19 ans avec lesquels nous sommes en train de parler d’orientation etc…

Ce n’est pas facile d’orienter sur des écoles de commerce quand on sait que le niveau descend un peu. Au niveau des entrepreneurs en France, il y a une déprime depuis 2008. On ne peut plus rien faire en France. Alors que moi je voyage un peu au Maroc, en Tunisie, en Algérie, en Angleterre, juste autour de nous, il y a d’autres énergies, d’autres façons de penser.

Dès qu’on sort de France, on se rend compte, qu’il y a des concepts fabuleux qui se mettent en place rapidement, que les jeunes ont une énergie pas possible, que ce n’est pas compliqué de monter sa boite. En plus dans le Maghreb, ils sont pour la plupart beaux comme des dieux, formés en France, avec des potentiels énormes dans leur pays.

Olivier Roland : Moi j’ai ce sentiment quand je vais aux États-Unis, mais je comprends tout à fait. Aux États-Unis, j’ai l’impression que voyager dans le futur tellement les innovations sont foisonnantes. Et ça met du temps à venir chez nous. Mais tu as raison, dans les pays émergents il y a aussi ce dynamisme là, alors que leurs conditions sont bien pire que les nôtres.

Pour avoir trainé dans tous les univers des start-ups, week-end etc…je vois que l’énergie on l’a, on a la compétence, on a les idées…

Olivier Roland : Qu’est ce qu’il manque?

Catherine Ramon : Le passage à l’acte.

Olivier Roland : Il n’y a plus qu’à.

Catherine Ramon : Dans le week-end il y a eu 12 projets. Sur les 12, il y avait au moins 5 idées géniales. Pourquoi ils n’y vont pas, on ne sait pas. Ils n’y croient pas, ils ont peur.

Olivier Roland : Donc pour apprendre à passer à l’acte, comment on fait pour s’inscrire, quels sont les critères pour être candidat?

Catherine Ramon : Les critères sont d’abord la motivation.

Olivier Roland : Il y a un âge?

Catherine Ramon : Post bac.

Olivier Roland : On peut avoir 80 ans et le bac, ça passe ou…

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Catherine Ramon : Franchement je ne suis pas sûre que ça m’arrive, mais je ne dirais pas non.

Olivier Roland : Donc il n’y a pas de limite d’âge.

Catherine Ramon : Non c’est jeune entrepreneur au sens primo. Je préfère quand même m’occuper des jeunes….

Olivier Roland : Si vous avez 60 ans et le bac, il a va falloir argumenter un peu, mais les portes ne sont pas fermées….

Catherine Ramon : Elles ne sont pas fermées car ce qui va faire la richesse de l’expérience de « YES » c’est de mixer le public. C’est pour cela que je veux des sportifs de haut niveau, des artistes, des BTS techniques, des ingénieurs. Je discutais avec un gars, il est payé par l’INRIA pour développer une appli, une technologie, il ma demandé s’il pouvait faire « YES » en même temps, j’ai dit oui. Autant je ne prends pas d’alternance, mais si c’est pour développer une application qui va servir à monter sa boite…

Olivier Roland : S’il veut monter sa boite…

Catherine Ramon : Là oui.

Olivier Roland : C’est intéressant. Tous ceux qui ont déjà un projet d’entreprise ou de produit peuvent intégrer la « YES » school. En même temps ils vont avoir un tas de ressources à leur disposition qui vont les aider.

Catherine Ramon : En fait moi je dis aux gens que ça dépend où ils en sont dans leurs besoins. Si vous avez besoin de 3 semaines que peut donner la chambre de commerce gratuitement parce qu’il vous manque juste un consultant pour vérifier votre stratégie marketing, votre business plan, il n’y a pas besoin de faire 1 an chez « YES ».

Par contre si vous êtes jeune et vous avez besoin d’apprendre des choses dans le management, la stratégie etc…ou si vous n’êtes plus jeune mais votre métier ne vous a pas permis de développer ces talents là, vous ne vous sentez pas assez solide pour développer votre boite, alors « YES » va vous permettre de vérifier votre projet ainsi que vous en tant qu’entrepreneur. Nous sommes vraiment un accompagnement de l’entrepreneur, de ses qualités intrinsèques pour qu’il puisse être successful.

Olivier Roland : Là on a déjà des gens qui sont super motivés, où est-ce qu’ils peuvent aller, ça démarre quand?

Catherine Ramon : Le 30 septembre 2013.

Olivier Roland : Quel est le coût de l’inscription?

Catherine Ramon : 7 000€.

Olivier Roland : Est-ce que c’est une formation diplômante?

Catherine Ramon : Oui.

Olivier Roland : Ils ont un bac plus 2, plus 3?

Catherine Ramon : Bac plus 3. Bachelor Entrepreneur, en 3 ans.

Olivier Roland : C’est reconnu par l’État?

Catherine Ramon : En France, il faut au moins une promotion pour le valider. Donc ce sera rétroactif. Je m’engage à ce que ceux qui sortent soient Bachelor mais il leur faudra un an pour le valider. Ce que nous mettons en place pour ceux qui ne veulent pas monter leur boite tout de suite, ou s’il veulent faire un master, ils pourront basculer vers le master (nous mettons en place des partenaires Écoles) avant même d’avoir le tampon Rectorat.

Olivier Roland : Où est-ce que ça se trouve?

Catherine Ramon : A Sophia Antipolis dans un lieu magique puisque c’est un lieu dédié aux entreprises, et entrepreneurs dans lequel il y a des piscines, un spa, un hall d’expositions, une salle de conférence, des jardins extérieurs. Ce qui est surtout important c’est que ce lieu est très fréquenté de par son positionnement par des entrepreneurs. L’objectif c’est de ne pas tomber sur un étudiant en chimie, on peut travailler ensemble sur des projets, et de les plonger véritablement dans le bain.

Olivier Roland : On a eu un très bon récapitulatif de ton projet. Je pense que tu as un autre projet, le « YES CAMPS ».

Catherine Ramon : Le « YES CAMPS ». Le projet ça été de se dire que c’est une école nouvelle au concept nouveau. Comment convaincre les gens de passer à l’acte ? L’idée de monter un camps, ici le « YES CAMPS » où pendant un mois on présente un concentré du fonctionnement de l’école, avec l’idée baseline qui est de monter sa boite à la rentrée. Cela s’adresse autant à des salariés qui pour le moment ont juste besoin de vérifier leur projet, qu’à des étudiants ou des chômeurs. Pour les étudiants, c’est le pari de leur dire s’ils n’ont pas encore complètement confiance et que le passage à l’acte est difficile même dans le choix de l’école, on dit à leurs parents de nous confier leurs enfants pendant 1 mois. On aura 2 cas de figure, soit ça lui plaît et il tombe amoureux avec le principe de fonctionnement, et dans ce cas il embraye avec nous au mois de septembre (ce qu’il a payé sera déduit des frais), soit il se rend compte que ce n’est pas adapté pour lui et dans ce cas il aura eu au moins un mois d’entraînement à l’entrepreneuriat.

Olivier Roland : Le « YES CAMPS », nous allons mettre un lien en dessous de la vidéo. Quel est le coût d’inscription?

Catherine Ramon : Grosso modo ça va être 2 000€ le mois, ce qui n’est pas très cher, avec de l’anglais renforcé plus un tas d’avantages, plus du sport…ça reste quand même abordable pour des parents qui veulent envoyer leurs enfants dans des programmes à 500€ la semaine.

Olivier Roland : On a la « YES » School, le « YES CAMPS ». Pour la « YES » school, vous devez avoir le bac. Si vous avez envie de créer votre entreprise, vous avez là une opportunité qui va vous donner beaucoup de ressources pour la créer. Si vous avez déjà un projet, une idée ou juste l’envie, cliquez sur le lien en dessous de la vidéo pour voir les conditions d’inscription.

Merci beaucoup Catherine pour avoir présenté ton projet. Je pense que c’est le genre de projets qui manque en France, cela fait vraiment plaisir de voir ce genre d’initiatives fleurir. On suivra avec attention tout ça. C’est la première année, tu as au moins une quinzaine d’inscrits.

Catherine Ramon : 25 ça serait idéal pour pouvoir mixer les publics. On y croit.

Olivier Roland : Si vous êtes intéressé, n’attendez pas, cliquez sur le lien en dessous. Merci Catherine, merci à vous et je vous dis à très bientôt pour de nouvelles aventures.

Catherine Ramon : Au revoir, merci.

26 commentaires
  1. Salut je suis super interessé et j’ai 19 ans et très motivé par l’entreprenariat, tout au long de la vidéo je me suis dit enfin une école qui peut répondre a mes attentes et par laquelle je serais vraiment intéressé mais le prix de la formation à mis un frein à ma motivation et me fait penser que cette formation comme les écoles de commerce sont destiné à une classe aisé donc je comprend que se former à un prix mais si je dois m’endetter sur plusieurs années afin de peut être pouvoir créer mon entreprise, autant essayer de se former sois même, des milliers de jeunes entrepreneur meurt d’envie de se lancer et n’auront pas la chance de pouvoir acceder à une formation de qualité car il n’ont pas 7000 euros à investir.
    En tous cas je félicite l’initiative de cette école.

  2. Personnellement, je trouve que le prix de la formation est scandaleux, quand on sait que le moindre petit investissement compte au démarrage d’un projet, et que les incubateurs d’entreprises proposent également des formations à l’entreprenariat.

  3. Bonjour,

    C’est une très belle initiative, bravo ! J’aurais aimé trouver ce type de structure après mon bac.

    Catherine vous dites dans l’interview que ce qui va faire la richesse de l’expérience de « YES » c’est de mixer le public et que c’est pour cela que vous voulez des sportifs de haut niveau, des artistes, des BTS techniques, des ingénieurs.
    Ne pensez vous pas que les 7000 € risques de freiner les chômeurs et les étudiants sans revenu?
    Pourquoi ne pas proposer dans un nombre limité des inscriptions gratuites ou à un prix réduit pour les personnes à faibles revenus mais motivés et qui seraient sélectionnées sur dossier? Quitte à se qu’ils remboursent une fois leur boite montée?

    Bonne journée!

  4. Bonjour Ivan,
    Même réponse qu’à Morad, nous offrons la possibilité de financer vos études grâce à un job étudiant. Le système de yes est bien différent d’un incubateur, n’hésitez pas à me poser toutes les questions…
    A votre disposition
    Bien à vous
    Catherine

  5. Bonjour,
    Oui dans un monde idéal dans lequel je n’aurai pas besoin d’argent pour livrer notre formation, je ferai cela avec grand plaisir. Peut-être d’ici quelques années! Mais sinon pour vous répondre comme je viens de le dire dans les 2 autres commentaires ci-dessus, nous offrons des possibilités de financement via des jobs ou via le principe de la formation professionnelle.
    N’hésitez pas à me poser toutes les questions pour m’aiguiller sur votre profil.
    http://www.young-entrepreneur-school.com/dossier-de-candidature/
    Bien à vous
    Catherine

  6. Il était temps de mettre en place en France des écoles de ce style ! A voir maintenant d’un point de vu résultats et pédagogique !

    Mais ça reste très bon

    A+

    Jordane

  7. Excellent article et super initiative de la part de RAMON Catherine. Si l’école réalise vraiment ce quelle propose alors c’est vraiment génial et pour ceux qui trouve que cela est hors de prix allez voir du côté des usa pour voir combien coutent n’importe quelle université !! c’est peut n’être pas donné… mais si vous avez envie d’essayer l’ignorance… vous verrez qu’a terme cela coute beaucoup plus cher… 🙂

  8. Bonjour !
    Ça fait plaisir de voir que les choses bougent en France ! Que des personnes arrivent à créer des écoles qui pensent à ce que veulent réellement les jeunes, qui les aident à développer leur passion et à se trouver eux même ! Bravo ! Excellent concept !
    Ce qui est dommage c’est que cette philosophie devrait être « enseignée », intégrée au cursus scolaire plus tôt avant le bac. Dommage que l’école « Yes » se cantonne à n’accepter que des étudiants qui ont le BAC…peut être que donner l’occasion à des jeunes qui n’ont pas le BAC de déposer un dossier d’inscription serait une bonne idée et permettrait à des personnes à qui le cursus scolaire « normal » n’a pas convenu de se donner la chance de créer quand même la vie de leur rêve ! 🙂

  9. Bonjour Adeline et merci pour votre soutien.
    La Young Entrepreneur School est ouverte même à ceux qui n’ont pas le bac. Dans ce cas là elle ne peut en revanche délivrer de diplôme, mais réaliser son rêve est possible même sans le bac, ça j’en suis bien convaincue.
    Je partage aussi votre point de vue d’intégration au cursus de cet état d’esprit d’entreprendre. On peut noter que le gouvernement y pense et que de nombreuses associations comme « entreprendre pour apprendre » et « 100000 entrepreneurs » s’y consacrent pleinement.

    A bientôt
    Catherine

  10. Merci Jordane,
    Rien n’est jamais gagné d’avance mais nous nous sommes inspirés des meilleures pratiques pour en faire nous le souhaitons une pédagogie qui marche!
    @suivre…
    Bien à vous
    Catherine

  11. Merci César,
    Oui hélas beaucoup d’autres formations sont plus chères. Ce n’est tout de même pas une raison, car je pense que tout le monde doit pouvoir avoir droit à ce genre de formation. C’est pour cela que nous proposons des jobs et je n’en ai pas encore parlé que nous cherchons aussi des financements pour financer des étudiants sans le sou!
    Bien à vous
    Catherine

  12. Bonjour Catherine, bonjour Olivier,

    J’ai 23 ans et j’ai bac+3. J’ai fait le concours ESC (école de commerce) et je me suis fait refoulé à l’oral en 2010 au SKEMA Business School (je disais que je voulais voyager partout dans le monde…)(je pense que vous connaissez). De ce fait, je suis allé à Euromed Mangement (école de commerce de Marseille).

    J’ai trouvé l’enseignement très mauvais (trop de théorie,…) et j’ai stoppé l’hémorragie à bac + 3 car il faut faire des rapports de stage, écrire un mémoire que personne ne lit…

    C’est complètement NUL !! Elle est où la création d’entreprise ? Moi c’est cela que je voulais.

    J’ai mes camarades de promotions de Marseille qui sont en Master et qui veulent tous 1 « gros CDI » jusqu’en 2070.

    Je pense comme vous, il faut réaliser ses rêves, voyager,…

    Bref, j’espère qu’il n’y aura pas de mémoires à faire…car cela est énervant.

    Votre initiative est excellente. Félicitations pour votre projet.

    OUI : 1 école pour les entrepreneurs, c’est une excellente idée.

    Maxence, blogueur, parieur, voyageur, entrepreneur.
    Bon courage. 😉

  13. Olivier,
    Bravo pour cet interview et un grand bravo à Catherine Ramon.
    juste un commentaire les 2 typologies de personnes se confrontant à ce problèmes sont avec les jeunes, ceux de plus de 45 ans. et aucune formation réelle n’existe. Seuls des ersatz donnés par les organismes usuels !
    Peut-être une piste suplémentaire…

  14. Bonjour Catherine;

    c’est un excellent projet et je pense même que c’est la première fois que j’entends parler d’un tel principe.

    Par contre il y a deux points qui me bloquent: la localisation (france, vu que je suis au cameroun) et le coût qui est à mon avis cher.

    Amicalement,
    Samuel

  15. C’est un super exemple, une vraie école de la VIE dans laquelle on apprend aux jeunes à créer, à entreprendre, pas juste suivre les autres…

    ça commence à bouger au niveau de l’éducation nationale. Dans les collèges, le ministère prévoit des cours à la création d’entreprise dès la 6ème.
    A voir…
    En tout cas félicitations pour cet esprit d’innovation.

  16. Bonjour France,
    Et merci pour votre commentaire.
    Nous prenons aussi les plus de 45 ans!
    Nous parlons de jeunes entrepreneurs au sens de primo entrepreneur.

    Bien à vous

  17. Ping : L’EDUCATION AUJOURD’HUI, UN CONSTAT! | Les Déclics
  18. Bonjour à vous Catherine Ramon , Excellent projet de votre part. mes Félicitations !!! Je vais avoir 21 ans au mois de Novembre et j’ai obtenu mon Bac a 17 ans . Je souhaitais continuer par un BTS Commerce International mais je n’ai pas trouvé de place malheureusement. Je suis donc parti 1 an en Angleterre ce qui a littéralement amélioré mon niveau d’anglais d’autant plus que je parle couramment anglais avec les membre de ma famille. Je joue au foot depuis l’âge de 7 et depuis mes 14 ans j’ai intégré un club de haut niveau qui joue en deuxième division française (LIGUE 2)(Nom du club : U.S CRÉTEIL LUSITANOS ), ce qui répond aussi à vos critère de recherche. J’ai toujours voulu être indépendant,avoir ma propre entreprise et créer de l’emploi . Je lis beaucoup de livre sur l’entreprenariat et le commerce. La semaine de 4 Heures est un de mes livres préféré . Je suis motivé à cent pour cent pour intégrer votre école . Je souhaite donc intégrer votre école pour la rentrée 2015/2016 si possible .
    Dans l’attente d’une réponse de votre part , je vous souhaite une bonne continuation dans vos projets.

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