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Résumé de « Avoir le courage de ne pas être aimé » d’Ichiro Kishimi et Fumitake Koga : le best-seller à plus de 3,6 millions d’exemplaires vendus au Japon est disponible pour les lecteurs français qui souhaitent accéder à cette sagesse à la fois simple et extrêmement puissante !
Par Ichiro Kishimi et Fumitake Koga, 2018, 333 pages.
Chronique et résumé de « Avoir le courage de ne pas être aimé » d’Ichiro Kishimi et Fumitake Koga
Un mot sur les auteurs et sur l’ouvrage
Ichiro Kishimi est philosophe. Il est spécialiste de la philosophie classique occidentale, et en particulier de la philosophie de Platon. Il est aussi un très fin connaisseur de la psychologie adlérienne, nommée ainsi d’après Alfred Adler, grand psychologue de la première moitié du XXe siècle. Le succès du livre Avoir le courage de ne pas être aimé lui a permis de se consacrer à ses activités de conférencier et de conseil au Japon et à l’international.
Fumitake Koga est le directeur d’une maison d’édition au Japon, ainsi qu’un auteur à succès. Il a découvert la psychologie adlérienne, cette sagesse, lorsqu’il était jeune, et a cherché à rencontrer Ichiro Kishimi.
Avoir le courage de ne pas être aimé a la forme d’un dialogue entre un philosophe (où l’on peut retrouver Ichiro Kishimi) et un jeune homme (qui pourrait être Fumitake Koga). Leur discussion tourne autour du bonheur — vu à travers la psychologie d’Alfred Adler.
Pour le dire autrement, ce livre est une introduction et un travail de vulgarisation de la pensée de ce grand psychologue. Voici ce qu’en disent les auteurs au début de l’ouvrage :
« Sigmund Freud, Carl Jung et Alfred Adler sont tous les trois des géants du monde de la psychologie. Ce livre distille les idées et les doctrines philosophiques et psychologiques d’Adler, sous la forme d’un dialogue narratif entre un philosophe et un jeune homme. La psychologie adlérienne bénéficie d’un large soutien en Europe et aux États-Unis et propose des réponses simples et directes à cette question philosophique : comment peut-on être heureux ? La psychologie adlérienne détient peut-être la clé. Lire ce livre pourrait vous changer la vie. Accompagnons à présent le jeune homme et aventurons-nous au-delà de la « porte ». » (Avoir le courage de ne pas être aimé, Note des auteurs)
Suite au succès de ce premier livre, les auteurs ont publié un nouvel opus intitulé Avoir le courage d’être heureux.
Introduction
À la périphérie d’une ville très ancienne, un philosophe vit simplement. Il prône la simplicité volontaire et l’accessibilité au bonheur. Un jeune homme, troublé par sa propre existence, décide de s’approcher de lui. Il souhaite en savoir plus ; mais, en même temps, doute de cette vision « simpliste » de la vie, y voyant une fuite face à la « dure » réalité, pleine de contradictions.
Le jeune homme commence à interroger le philosophe sur sa théorie. Ce dernier lui confirme que le monde est simple. Il explique aussi que chacun vit dans un monde subjectif, c’est-à-dire modelé par ses propres perceptions. Le jeune homme rétorque que l’adulte, confronté aux réalités de la vie, perd cette simplicité.
Le philosophe considère que nous portons tous des lunettes sombres qui transforment notre vision du monde. Or, si l’on retire ces lunettes, la vie peut sembler éclatante. La clé réside dans le courage d’affronter la réalité en retirant ces lunettes — nos représentations négatives du monde.
Le philosophe affirme que tout le monde peut trouver le bonheur, sans exception. Dans un premier temps, cette idée provoque l’incrédulité du jeune homme ! Comment changer ? Pour sa part, il le souhaite, mais se sent incapable de le faire.
Le philosophe, reconnait là ses propres luttes passées. Il invite le jeune homme à le suivre dans son cabinet pour parler de ces thématiques. La nuit promet d’être riche en échange ! Ils se préparent un café, prêts à plonger dans une quête commune de vérité et de compréhension…

LA PREMIÈRE NUIT. Nie le traumatisme
Voici l’introduction de cette première partie :
« Le jeune homme entra dans le cabinet et s’avachit sur une chaise. Pourquoi était-il si déterminé à rejeter les théories du philosophe ? Ses raisons étaient plus qu’évidentes. Il manquait de confiance en lui, ce qui, depuis son enfance, avait été aggravé par des sentiments d’infériorité profondément ancrés, liés à son expérience personnelle et académique ainsi qu’à son physique. Raison pour laquelle, peut-être, il avait tendance à être excessivement complexé quand on le regardait. Mais surtout, il semblait incapable d’apprécier vraiment le bonheur des autres et s’apitoyait constamment sur lui-même. À ses yeux, les affirmations du philosophe n’étaient guère que des élucubrations extravagantes. » (Avoir le courage de ne pas être aimé, La première nuit)
Que vont-ils se raconter ?
Le troisième géant, cet inconnu
Le jeune homme interroge d’abord le philosophe sur sa spécialité, à savoir la philosophie grecque. Ce dernier explique qu’il étudie des penseurs comme Socrate, Platon et Aristote. En ce moment, il traduit une œuvre de Platon. Mais il s’intéresse aussi à quelque chose d’autre. Intrigué, le jeune homme demande quelle est cette « autre philosophie ».
Le philosophe évoque alors la psychologie adlérienne, fondée par Alfred Adler au début du XXe siècle. Il souligne que cette approche est en lien avec la philosophie grecque. Le jeune homme admet avoir des notions de Freud et de Jung, mais il ne connaît pas bien Adler.
Le philosophe précise qu’Adler, bien qu’initialement membre de la Société psychanalytique de Vienne, a proposé une « psychologie individuelle » originale, différente de celle de Freud.
Ses idées influencent encore des auteurs contemporains comme Dale Carnegie et Stephen Covey. Pour le philosophe, la psychologie adlérienne est indissociable de la philosophie. Le jeune homme, intéressé, décide d’en apprendre davantage.
Pourquoi nous pouvons changer
Avant d’aborder la question du bonheur, le jeune homme souhaite discuter du changement. Il affirme que tout le monde veut changer, mais se sent incapable de le faire. Il évoque un ami reclus, enfermé chez lui depuis des années, qui souffre d’anxiété à l’idée de sortir. Malgré son désir de changer, il est paralysé par la peur.
Le philosophe questionne la raison pour laquelle cet ami ne peut pas sortir. Le jeune homme explique que cela pourrait résulter de traumatismes passés. Le philosophe suggère alors que l’environnement familial de son ami pourrait en être la cause.
Le jeune homme acquiesce, affirmant que chaque effet a une cause. Pourtant, le philosophe souligne que si le passé détermine le présent, tous ceux ayant subi des maltraitances devraient devenir reclus. Cela ne semble pas logique.
Le jeune homme demande où le philosophe veut en venir. Ce dernier explique que se concentrer uniquement sur les causes mène au déterminisme, où le passé dicte l’avenir. Il affirme que la psychologie adlérienne privilégie la finalité du présent sur les causes du passé.
Le jeune homme conteste et se demande comment cela pourrait justifier l’incapacité de son ami à sortir. Le philosophe introduit alors le concept de téléologie, expliquant que l’ami crée son état d’anxiété pour éviter de sortir. Ce dernier ne fait pas semblant, mais agit en fonction de ses peurs.
Toutefois, cette perspective déroute le jeune homme, qui peine à accepter cette vision.
Les traumatismes n’existent pas
Le jeune homme demande des précisions sur la différence entre étiologie et téléologie. Le philosophe illustre cela avec l’exemple d’un rhume. Si un médecin explique les causes du rhume, cela n’intéresse pas le jeune homme (étiologie). Il veut des solutions aux symptômes (téléologie).
Le philosophe précise que ceux qui adoptent une approche étiologique se concentrent sur les traumatismes passés. Le jeune homme s’interroge alors sur la négation de l’existence des traumatismes. Le philosophe affirme que, selon Adler, aucune expérience ne détermine le succès ou l’échec. Ce qui compte, c’est le sens que l’on donne à ses expériences.
Le jeune homme se demande si cela signifie que son ami a choisi de rester enfermé. Le philosophe répond que même en croyant être victime de ses parents, l’ami a un but. Ce but est de ne pas sortir, et c’est pourquoi il crée ainsi son anxiété.
Le jeune homme, inquiet pour son ami, évoque ses parents. Le philosophe souligne que l’isolement attire l’attention des parents. Rester à l’intérieur devient un moyen d’obtenir de l’attention. Bien que l’ami ne soit pas satisfait de sa situation, il agit en fonction de son but.
En bref, la téléologie, selon le philosophe, affirme que chacun vit en fonction d’un certain but. Le jeune homme refuse cette idée et propose de discuter d’un exemple personnel.
Nous fabriquons la colère
Le jeune homme raconte une expérience récente dans un café où un serveur renverse le breuvage sur sa veste neuve. Il se met alors en colère et fait preuve d’un comportement impulsif. Le philosophe lui demande si cette réaction était justifiée. La colère pourrait bien être une excuse afin d’éviter sa propre responsabilité.
Le jeune homme cherche à comprendre l’origine de sa colère. Le philosophe explique que la colère est un moyen pour atteindre un but. En criant, le jeune homme souhaite faire plier le serveur pour qu’il l’écoute. Autrement dit, le jeune homme aurait créé l’émotion de colère pour être entendu.
Le jeune homme refuse cette idée, affirmant qu’il n’a pas réfléchi avant de s’énerver. Le philosophe donne alors un exemple d’une mère qui change de ton en répondant à un appel de son enfant (plus calme ou plus sévère). Il démontre par là que la colère peut être contrôlée et utilisée comme un outil.
Le jeune homme réalise alors que la colère peut être un moyen d’atteindre un objectif. Pourtant, il exprime son indignation face à la perspective du philosophe, considérant que ses idées sur la nature humaine sont assez pessimistes.
Comment vivre sans être assujetti à son passé ?
Pour le jeune homme, considérer les émotions comme de simples outils, c’est tout simplement nier leur réalité et leur bien-fondé. Selon lui, cette position est nihiliste, car elle réduit les humains à des machines sans sentiments.
Le philosophe insiste sur le fait qu’il ne nie pas les émotions. Par contre, le philosophe affirme que la psychologie adlérienne soutient que les gens ne sont pas soumis à leurs émotions ni à leur passé.
Il illustre son propos en évoquant une personne dont les parents ont divorcé. Le divorce est un fait objectif, mais son interprétation est subjective. Le jeune homme acquiesce, soulignant que la véritable question est de savoir comment les événements se résolvent. Le philosophe explique qu’il est impossible de changer le passé.
Ainsi, en restant focalisé sur l’étiologie, une personne reste piégée par ses expériences passées. À l’inverse, le philosophe défend l’idée que les gens peuvent changer et que leur libre arbitre doit être reconnu.
Socrate et Adler
Le jeune homme parle alors d’un ami, Y, qui est charismatique et apprécié de tous. Il se demande s’il peut devenir comme lui. Le philosophe affirme que tout le monde peut changer, mais il précise que le jeune homme doit d’abord comprendre la psychologie adlérienne.
Intrigué, le jeune homme insiste et demande s’il pourra devenir quelqu’un comme Y. Mais le philosophe lui conseille de chercher ses propres réponses. Il explique que les réponses fournies par autrui n’ont pas de valeur. Il fait référence à Socrate et Adler, qui ont partagé leurs idées par le dialogue plutôt que par l’écrit.
Le jeune homme propose de revivre ce type de dialogue dans le cabinet. Le philosophe confirme que cette interaction l’aidera à dissiper ses doutes. Ils s’engagent ainsi dans une quête de compréhension mutuelle et de transformation personnelle.
Est-ce bien d’être exactement tel que tu es ?
Le jeune homme exprime son désir de devenir plus enjoué, comme son ami Y. Cependant, il se sent découragé et pense qu’il ne pourra jamais changer sa personnalité. Le philosophe l’interroge sur ses motivations. Le jeune homme admet qu’il admire Y et croit qu’il serait plus heureux en étant comme lui.
Le philosophe souligne que le jeune homme n’est pas heureux actuellement. Selon lui, le jeune homme a besoin d’apprendre à s’aimer plutôt que de vouloir changer d’identité. Il lui demande pourquoi il désire devenir quelqu’un d’autre. Le jeune homme admet qu’il se déteste et qu’il aspire à une autre vie.

Le philosophe répond alors qu’il est difficile de trouver quelqu’un qui s’aime vraiment. Il explique qu’accepter qui l’on est est essentiel. Il encourage le jeune homme à avancer et à ne pas se laisser freiner par sa situation actuelle.
Pour Alfred Adler, ce qui compte, c’est l’utilisation de son potentiel, pas ce qu’on a reçu à la naissance. Le jeune homme commence à comprendre qu’il doit se concentrer sur ce qu’il peut faire avec ses propres ressources. Dans le même mouvement, il reconnaît qu’il est temps de progresser et d’accepter son parcours.
Le mal de vivre est quelque chose que l’on choisit
Mais le jeune homme, malgré tout, s’interroge encore : les inégalités de naissance n’influencent-elles pas la vie des gens ? Le mal de vivre n’est-il pas une réalité que certains doivent affronter plus que d’autres ?
Peut-être, mais le philosophe répond que se concentrer sur son origine ne changera rien. Il insiste sur la nécessité de régénération (se transformer à partir de ce que l’on est) plutôt que de remplacement (modifier notre passé).
En outre, le philosophe insiste : nous choisissons (plus ou moins inconsciemment) de nous placer dans certaines situations. Il n’y a pas de mauvaise étoile !
Il affirme que, dans la vie du jeune homme, un moment l’a amené à vouloir ne pas être heureux. Ce choix lui a semblé bénéfique ; il lui a semblé qu’il pouvait lui apporter quelque chose.
Le jeune homme se sent vexé ! Il refuse d’accepter ce raisonnement. En colère, il se lève, prêt à défendre sa position contre le philosophe. Il veut prouver que son argument est absurde.
Les gens choisissent toujours de ne pas changer
Le jeune homme s’oppose au philosophe, affirmant que les inégalités de naissance influencent la vie des gens. Il croit que le mal de vivre existe réellement. Le philosophe lui explique que dans la psychologie adlérienne, la personnalité et le tempérament sont considérés comme un « style de vie », qui reflète la manière de penser et d’agir d’une personne.
Le jeune homme s’interroge sur ce concept. Le philosophe précise que le style de vie est une vision du monde et un choix personnel. Il souligne que, même si le jeune homme n’a pas consciemment choisi sa personnalité, il a la capacité de choisir un nouveau style de vie.
Le jeune homme reste sceptique, doutant de sa capacité à changer. Le philosophe insiste sur le fait que chacun choisit constamment son style de vie. Le jeune homme exprime sa sincère volonté de changer, mais le philosophe explique que le changement génère de l’anxiété.
Il décrit comment les gens préfèrent rester dans leur zone de confort, même si cela les rend malheureux. Le philosophe évoque le courage nécessaire pour changer. Il conclut en affirmant que le jeune homme manque de courage pour être heureux, plutôt que de compétences ou de conditions favorables.
Ta vie se décide ici et maintenant
Selon le philosophe, les gens choisissent leur style de vie. Cela signifie aussi que la personnalité n’est pas fixe et peut être modifiée.
Pour modifier son existence, le jeune homme doit abandonner son style de vie actuel et ne pas se concentrer sur les hypothétiques « si seulement ». Il évoque un ami qui rêve d’écrire, mais reste bloqué par ses excuses.
Il souligne que pour avancer, cet ami doit présenter son travail, même s’il risque d’être rejeté. Le jeune homme reconnaît que la philosophie du philosophe est dure, mais il commence à comprendre.
Le jeune homme, malgré ses nombreuses réticences initiales, exprime finalement son intérêt pour la psychologie adlérienne. Certes, il n’adhère pas encore entièrement à ces théories. Avant de partir, il s’excuse pour ses propos lorsqu’il était en colère, mais le philosophe le rassure : selon ce dernier, le dialogue — même mouvementé — est essentiel.

LA DEUXIÈME NUIT. Tous les problèmes sont des problèmes de relations interpersonnelles
Voici l’introduction de cette partie :
« Le jeune homme tint parole ; exactement une semaine plus tard, il retourna au cabinet du philosophe. À dire vrai, il avait ressenti le besoin impérieux d’y retourner déjà deux ou trois jours après sa première visite. Il avait tout bien reconsidéré dans sa tête, et ses doutes s’étaient transformés en certitudes. En un mot, la téléologie, le fait d’attribuer une finalité plutôt qu’une cause à un phénomène donné, était un sophisme, et l’existence des traumatismes ne faisait aucun doute. On ne peut tout simplement pas oublier le passé, et on ne peut pas non plus s’en affranchir. Aujourd’hui, le jeune homme avait décidé qu’il démonterait minutieusement les théories de ce philosophe excentrique et qu’il réglerait la question une bonne fois pour toutes. » (Avoir le courage de ne pas être aimé, La deuxième nuit)
Mais y parviendra-t-il ?
Pourquoi tu ne t’aimes pas
Malgré les séductions de la première nuit, le jeune homme se sent toujours en désaccord avec les théories du philosophe. Il exprime alors son incapacité à s’aimer. Il ne trouve que ses défauts ; il manque de confiance en lui et se sent très complexé. Comment cela pourrait-il être un choix ?
Le philosophe souligne qu’il a pris la résolution de ne pas s’aimer. En conséquence, cela l’amène à se concentrer uniquement sur ses faiblesses. Ses sentiments proviennent de la peur d’être rejeté par les autres.
Le jeune homme réalise que sa peur de la souffrance interpersonnelle l’empêche de se rapprocher des autres. Pour éviter d’être blessé, le jeune homme s’enferme dans ses défauts. Ce comportement lui permet d’éviter les interactions sociales. Il reconnaît qu’en effet, il a peur d’être « snobé » par les autres.
Le philosophe souligne alors que blesser les autres est inévitable dans les relations sociales. Pour autant, vivre seul n’est pas une solution. Le jeune homme doit apprendre à accepter les risques des relations humaines et s’accepter tel qu’il est.
Tous les problèmes sont des problèmes de relations interpersonnelles
Le jeune homme s’interroge sur l’idée que vivre seul pourrait résoudre les problèmes. Mais il exprime ses doutes, affirmant que la solitude est une souffrance. Le philosophe précise que la solitude peut aussi être ressentie lorsqu’on est entouré d’autres personnes, mais qu’on se sent exclu. Pour lui, les problèmes existent dans un contexte social.
Le jeune homme tente alors de reformuler l’idée que vivre seul supprimerait les problèmes. Mais le philosophe lui rappelle que, selon Alfred Adler, tous les problèmes sont des problèmes de relations interpersonnelles.
Le jeune homme rejette cette affirmation. Il admet que les relations interpersonnelles posent des problèmes, mais il insiste sur le fait qu’il existe d’autres préoccupations individuelles. Le philosophe, implacable, répond qu’il n’y a pas de problèmes strictement personnels, car tout problème est lié aux autres.
Les sentiments d’infériorité sont des suppositions subjectives
Le jeune homme s’interroge sur le concept de sentiment d’infériorité. Il se considère comme une caricature de ce sentiment. Le philosophe lui explique que ce sentiment est lié à l’estime de soi. Il souligne que les sentiments d’infériorité proviennent de la comparaison avec les autres.
Le jeune homme décrit ses propres sentiments d’infériorité. Souvent, il se sent submergé par ses défauts. Le philosophe partage son expérience : lui aussi n’est pas grand, physiquement. Pourtant, il a réussi à transformer cette perception en atout. Il insiste sur le fait que la taille n’est pas inférieure, mais que c’est la signification que nous lui donnons qui compte.
Les sentiments d’infériorité sont des interprétations subjectives, pas des faits objectifs. Le philosophe affirme que ces interprétations peuvent être modifiées. Il rappelle que la valeur de quelque chose dépend de son contexte social. Un diamant n’est qu’une pierre sans le jugement de valeur des autres.
Finalement, le philosophe conclut que tous les problèmes proviennent des relations interpersonnelles, reliant ainsi le sentiment d’infériorité à l’interaction avec autrui. Le jeune homme commence à comprendre que ses perceptions subjectives façonnent son expérience de vie.
Un complexe d’infériorité est une excuse
Curieux, le jeune homme interroge le philosophe sur la nature des sentiments d’infériorité. Il se demande si même les personnes qui réussissent en souffrent. Le philosophe explique qu’Alfred Adler affirme que ces sentiments touchent tout le monde. Ils sont normaux et liés à la « poursuite de la supériorité ».
Il y a une distinction à faire entre le sentiment d’infériorité et le complexe d’infériorité. Le sentiment est passager, alors que le complexe résulte d’un raisonnement déformé, où les gens utilisent systématiquement leurs défauts comme excuses pour ne pas agir.
Finalement, le jeune homme argue que la réalité sociale rend le succès difficile sans éducation. Lui-même a raté ses études et le regrette. Le philosophe rétorque que c’est une question d’approche. Il encourage le jeune homme à changer son état d’esprit. Il insiste sur le fait qu’il doit reconnaître ses propres choix pour avancer.

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Les vantards éprouvent des sentiments d’infériorité
Le philosophe continue sur la question des complexes d’infériorité et de supériorité. Il explique que les sentiments d’infériorité touchent tout le monde, même ceux qui réussissent. Selon Alfred Adler, ces sentiments découlent d’un désir universel d’échapper à l’impuissance.
D’ailleurs, le philosophe lui fait comprendre que ce sentiment n’est pas nécessairement négatif. Il peut être un moteur de croissance personnelle. Cependant, lorsque les gens manquent de courage pour s’améliorer, ils développent un complexe d’infériorité, et se persuadent peu à peu qu’ils ne peuvent pas réussir.
Ce complexe peut même conduire à un sentiment de supériorité, où les individus prétendent être supérieurs pour masquer leur vulnérabilité.
À ce propos, le philosophe précise qu’il existe aussi un « complexe de supériorité« , où les gens se vantent de leurs réussites pour compenser un sentiment d’infériorité. Le jeune homme réalise que se vanter cache souvent un manque de confiance en soi. Le philosophe souligne que même ceux qui se plaignent de leur malheur peuvent utiliser cette faiblesse à leur avantage, cherchant ainsi à se rendre spéciaux.
En discutant des sentiments d’infériorité, le jeune homme commence à percevoir la profondeur des concepts abordés. Mais malgré son intérêt croissant, il reste perplexe !
La vie n’est pas une compétition
Le philosophe lui explique alors que, selon Alfred Adler, la véritable poursuite de la supériorité ne concerne pas la compétition, mais le progrès personnel.
Toutefois, le jeune homme rappelle qu’il est impossible d’éviter les comparaisons avec les autres. Mais le philosophe rétorque qu’un sentiment d’infériorité sain provient de la comparaison avec ses idéaux, pas avec les autres. Il insiste sur l’égalité fondamentale des êtres humains, indépendamment de leurs différences.
En répondant aux préoccupations du jeune homme sur les inégalités réelles, le philosophe insiste encore sur l’importance de traiter chaque individu comme un être humain, sans se laisser piéger par la compétition.
Le jeune homme exprime son scepticisme, arguant que la compétition est inévitable dans la vie, et le philosophe lui suggère de voir la compétition différemment, comme un obstacle à l’épanouissement personnel.
Tu es le seul à te soucier de ton apparence
Le jeune homme exprime ses doutes sur la théorie d’Adler, qui affirme que tous les problèmes sont liés aux relations interpersonnelles. Le philosophe souligne que la compétition engendre des sentiments d’infériorité, car elle pousse à se comparer aux autres. Chaque comparaison peut faire ressentir des émotions négatives, car elle crée une vision du monde comme un endroit menaçant, rempli d’ennemis.
Le jeune homme admet qu’il a souvent l’impression d’être en compétition avec son frère aîné, ce qui alimente son sentiment d’infériorité. Le philosophe lui explique que ce sentiment peut devenir une excuse pour ne pas agir. Il fait la distinction entre le sentiment d’infériorité, qui peut stimuler la croissance, et le complexe d’infériorité, qui paralyse.
Le philosophe encourage le jeune homme à considérer les autres comme des camarades plutôt que comme des rivaux. Cette nouvelle perspective pourrait le libérer de ses doutes et lui permettre de se réjouir du succès des autres. Malgré ses préoccupations, le jeune homme reste sceptique, arguant qu’il a grandi dans un environnement difficile. Ses années de répression et de comparaison le hantent toujours, l’empêchant de voir le monde sous un jour positif.
Du rapport de force à la vengeance
Le jeune homme revient alors sur la question des traumatismes du passé. Selon lui, ils influencent indéniablement sa vie actuelle. Le philosophe répond que, bien que le passé soit inchangeable, la façon dont on l’interprète est cruciale. Ce faisant, il différencie aussi la colère personnelle, qui est souvent réactive, de l’indignation justifiée, qui découle de l’observation des injustices.
Le jeune homme s’interroge sur sa propre colère face aux insultes qu’il a reçues plus jeune. Le philosophe explique que cette colère peut être une réponse à une tentative de domination. Un enfant qui provoque un adulte le fait souvent pour tester ses limites. Le jeune homme réalise qu’il perçoit les autres comme des ennemis, ce qui nourrit son anxiété.
Le philosophe va plus loin. Il montre que ceux qui souffrent d’un complexe d’infériorité peuvent se venger en adoptant des comportements problématiques. Par exemple, un enfant maltraité peut s’automutiler pour attirer l’attention de ses parents. Ce comportement vise à provoquer une réaction chez eux.
En somme, le philosophe affirme que, face à la provocation, il est essentiel de ne pas céder au rapport de force.
Reconnaître une erreur n’est pas une défaite
Dans ce cas, comment réagir face à des attaques personnelles ? Le philosophe explique qu’il ne faut pas répondre à la provocation et qu’il est essentiel de se retirer du conflit. Il souligne que la colère est un outil de communication, mais qu’il existe d’autres moyens d’exprimer ses pensées.
Il insiste aussi sur le fait que la conviction d’avoir raison peut mener à un rapport de force, où l’on cherche à prouver que l’autre a tort. Pourtant, reconnaître ses erreurs ne constitue pas une défaite. La peur de perdre obscurcit le jugement et empêche de faire des choix éclairés.
Se détacher de la compétition permet de progresser et d’accepter ses erreurs. Le véritable progrès se trouve dans la capacité à évoluer sans se mesurer aux autres.
Surmonter les tâches qui s’imposent dans la vie
Le jeune homme questionne alors l’affirmation d’Alfred Adler selon laquelle tous les problèmes sont des problèmes de relations interpersonnelles. Le philosophe explique que la perte de courage amène à percevoir les autres comme des ennemis plutôt que comme des camarades.
Il souligne l’importance des « tâches de la vie », qui permettent d’être autonome et de vivre en harmonie avec la société. Ces tâches se répartissent en trois catégories selon le psychologue :
- Travail ;
- Amitié ;
- Amour.
Chaque tâche doit être comprise en termes de relations interpersonnelles. Par exemple, même un travail autonome — comme celui de freelance — nécessite la coopération d’autres personnes.
Le philosophe évoque aussi les NEET (« Not in Education, Employment or Training ») qui sont inactives et les « shut-in » (personnes recluses qui refusent souvent le monde réel). Ces individus souffrent d’un rejet social, et leur difficulté à gérer les relations interpersonnelles est au cœur de leurs problèmes.
Fil rouge et chaînes solides
Le jeune homme souhaite en savoir plus sur la tâche d’amitié. Le philosophe explique que cette relation est différente du travail, parce qu’il n’y a pas la même pression. Il reconnaît que créer des liens en dehors de l’école ou du bureau est difficile. Il se remémore même ses propres expériences, admettant avoir eu peu d’amis à l’école.
Comment se faire des amis intimes ? Le philosophe lui assure que le changement commence par soi-même. Les relations amicales ne doivent pas être superficielles ; les amis doivent savoir qui nous sommes et savoir si un lien profond peut se constituer.
En ce qui concerne la tâche d’amour, le philosophe souligne la difficulté de la transition de l’amitié à l’amour. Il insiste sur l’importance de la liberté dans une relation amoureuse. La restriction, selon lui, indique un manque de confiance. La relation entre parents et enfants impose également des défis spécifiques.
Le philosophe conclut en affirmant que chacun doit oser faire face à ces types de relations pour évoluer et grandir personnellement.
Ne tombe pas dans le « mensonge vital »
Le jeune homme exprime sa confusion face aux idées du philosophe sur les relations interpersonnelles. Ce dernier explique que le jeune homme voit les autres comme des ennemis pour fuir ses propres responsabilités.
Il illustre son propos avec l’exemple d’une personne qui, lassée de sa relation, commence à se concentrer sur les défauts de son partenaire, même si ceux-ci n’étaient pas un problème auparavant. Ce changement de perspective découle d’un désir d’échapper à une tâche relationnelle.
Le philosophe introduit alors un nouveau concept : celui de « mensonge vital », qui désigne la tendance à rejeter la responsabilité sur les autres. Ce mensonge permet d’éviter d’affronter ses propres défis.
Le jeune homme se sent acculé par ces idées, mais le philosophe souligne que le choix du style de vie lui appartient. Il insiste sur le fait que la question centrale n’est pas morale, mais concerne le courage nécessaire pour affronter ses responsabilités et ne pas se laisser submerger par la colère ou la peur.
De la psychologie de la possession à la pratique
Le jeune homme se demande si le courage, dans la psychologie adlérienne, se centre d’abord sur l’idée que chaque personne doit utiliser ce qu’elle a déjà, plutôt que sur ce qu’elle voudrait posséder. Le philosophe confirme cette idée.
Le jeune homme admet son complexe d’infériorité et sa peur d’interagir avec les autres. Il reconnaît aussi qu’il utilise des excuses pour éviter les tâches de sa vie. Mais, désormais, il se demande si cette notion de courage ne serait pas une forme de « spiritualisme » difficilement praticable.
Il demande des conseils pratiques au philosophe, qui décide de reporter la discussion. Le jeune homme s’inquiète, mais le philosophe insiste sur l’importance de traiter de la question de la liberté, qui est en lien direct avec le courage. Il invite le jeune homme à réfléchir sur ce qu’est la liberté avant leur prochaine rencontre.

LA TROISIÈME NUIT. Rejette les tâches d’autrui
Voici l’introduction de la troisième partie :
« Après deux semaines d’angoisse, le jeune homme rendit à nouveau visite au philosophe. Qu’est-ce que la liberté ? Pourquoi les gens ne peuvent-ils être libres ? Pourquoi est-ce que je ne peux pas être libre ? Quelle est la véritable nature de ce qui peut me contraindre ? La tâche qui lui avait été confiée pesait lourd sur ses épaules, mais il semblait impossible de trouver une réponse convaincante. Plus le jeune homme y réfléchissait, plus il commençait à remarquer son propre manque de liberté. » (Avoir le courage de ne pas être aimé, La troisième nuit)
Comme vous allez le voir, la nuit de discussions sera longue !
Refuse le désir de reconnaissance
Le jeune homme ne sait pas ce qu’est la liberté. Il réfléchit à un passage d’un livre de Fedor Dostoïevski sur l’argent. Il reconnaît que l’argent peut apporter une certaine liberté, mais il ne croit pas que cela mène au bonheur.
Le philosophe l’interroge sur les problèmes qui persisteraient même avec une grande richesse, et le jeune homme mentionne l’importance des relations interpersonnelles. Il réalise que ces relations peuvent être des chaînes qui entravent sa liberté.
Il évoque ensuite la difficulté d’avoir des parents, qui, bien qu’ils lui aient offert protection, ont aussi imposé des attentes strictes. Le philosophe souligne que les parents, bien que non perçus comme des ennemis, peuvent représenter une pression constante. Le jeune homme admet qu’il aspire à être reconnu par eux, même s’il ressent une certaine colère envers leurs exigences.
Le philosophe introduit l’idée selon laquelle il n’est pas nécessaire de chercher cette reconnaissance. Pourtant, le jeune homme conteste cette idée, soulignant que le désir de reconnaissance semble universel et profondément ancré dans la nature humaine. Mais est-ce si sûr ?
Ne vis pas pour répondre aux attentes d’autrui
Pour le philosophe, ce n’est pas d’un besoin absolu. « Mais n’est-ce pas via la reconnaissance des autres que l’on peut se sentir valorisé et ainsi surmonter ses sentiments d’infériorité ? », se demande le jeune homme.
Le philosophe propose alors un exemple sur la motivation au travail, affirmant que le désir de reconnaissance est souvent alimenté par un système d’éducation basé sur les récompenses et les punitions.
Il critique cette dépendance à la reconnaissance extérieure, indiquant que cela peut mener à des vies insatisfaisantes et à un comportement dicté par les attentes des autres. Le jeune homme, en désaccord, argue que le désir de reconnaissance est fondamental pour l’harmonie sociale.
Le philosophe rétorque que vivre pour répondre aux attentes d’autrui est problématique et que la recherche de la reconnaissance peut conduire à l’isolement. Il introduit alors le concept de « séparation des tâches », une notion clé en psychologie adlérienne.
Comment séparer les tâches
Le philosophe présente un scénario où un enfant a des difficultés scolaires. Le jeune homme répond qu’il interviendrait, car il considère que c’est le devoir d’un parent. Cependant, le philosophe souligne que l’étude est avant tout la tâche de l’enfant, et que le parent ne doit pas empiéter sur cette responsabilité.
Il explique que le problème réside souvent dans l’ingérence des parents, qui cherchent à obtenir une reconnaissance sociale à travers les réussites de leurs enfants. Le jeune homme rétorque que le parent a une responsabilité en tant que tuteur. Le philosophe insiste sur l’importance de laisser l’enfant assumer les conséquences de ses choix.
Dans le monde adulte, le thérapeute ne doit pas forcer un changement, mais offrir un soutien. En fin de compte, chacun est responsable de son propre changement. Le philosophe encourage à reconnaître que l’on ne peut pas forcer quelqu’un à agir contre sa volonté, soulignant ainsi l’importance de la responsabilité individuelle dans les relations interpersonnelles.
Rejette les tâches d’autrui
Le philosophe explique qu’il est crucial de respecter la séparation des tâches. Même si c’est difficile, il considère que chaque individu doit prendre la responsabilité de sa situation. En tant que parent, il propose d’offrir de l’aide sans interférer directement. Le jeune homme s’inquiète de cette distance, craignant qu’elle nuise aux relations familiales.
Mais le philosophe rappelle que croire en autrui implique également cette séparation. Si l’on impose ses désirs sans limites, on risque de devenir envahissant. Respecter les frontières allège la vie et permet de mieux gérer les relations interpersonnelles.
Comment te débarrasser des problèmes de relations interpersonnelles
Le philosophe aborde la séparation des tâches en matière de relations interpersonnelles. Il explique que, même face à des parents opposés à ses choix professionnels, la gestion de leur désapprobation leur incombe, pas à lui. Le jeune homme est perturbé par cette notion ; lui, il craint de rendre ses parents tristes.
Le philosophe souligne que chacun doit choisir son propre chemin sans se soucier des jugements d’autrui. Il aborde ensuite l’exemple d’un salarié malheureux face à un patron difficile. En fait, le jugement du patron ne devrait pas affecter son travail.
Il encourage le jeune homme à appliquer la séparation des tâches, ce qui implique de se concentrer sur ses propres responsabilités. Le jeune homme exprime des doutes, se demandant si cette approche ne conduit pas à l’isolement.
Le philosophe le rassure et affirme qu’une certaine distance est nécessaire pour créer des relations saines. Il critique le désir de reconnaissance comme source de souffrance, suggérant que l’on doit agir sans attendre de récompense.

La séparation des tâches est donc une clé pour alléger les relations interpersonnelles. Pourtant, le jeune homme est encore hésitant… Cette approche n’est-elle pas trop froide et dépourvue d’humanité ?
Tranche le nœud gordien
Le jeune homme se questionne donc sur l’éthique de la notion de séparation des tâches. Il s’inquiète des conséquences de vivre ainsi, se demandant si cela ne mène pas à l’indifférence.
Pour le rassurer, le philosophe évoque Alexandre le Grand, qui a tranché le nœud gordien pour forger son destin. Autrement dit, Alexandre a su choisir entre ce qui lui incombait et ce qui ne venait pas de lui. Pour le philosophe, la séparation des tâches est le moyen le plus sain pour libérer les relations interpersonnelles.
Autrement dit, c’est la voie de l’autonomie et des relations saines. À l’inverse, la notion de récompense (et de punition) complique les relations, car elle implique des attentes réciproques.
Le désir de reconnaissance te prive de liberté
Le philosophe insiste en soutenant que vivre selon les attentes des autres est une forme de privation de liberté. Il met en avant que la quête de reconnaissance peut mener à des promesses impossibles à tenir, ce qui crée un cycle de mensonges.
Mais le jeune homme rétorque qu’il n’est pas possible de vivre sans tenir compte des sentiments des autres. Et n’est-ce pas là, finalement, de l’égocentrisme, demande-t-il ?
Qu’est-ce que la véritable liberté ?
Le désir naturel de ne pas déplaire à autrui entraîne souvent de la dépression lorsque l’on ressent le désaccord d’autrui. Mais est-on libre, alors ? Pour le philosophe, la véritable liberté consiste à ne pas céder à ces désirs infantiles de reconnaissance. Au contraire, elle implique de résister à ces impulsions.
En fait, déplaire à quelqu’un est un signe de liberté, car cela signifie vivre selon ses propres principes. En cherchant constamment la reconnaissance des autres, nous nous coupons de notre propre liberté. Il affirme ainsi que le courage d’être heureux inclut aussi le courage de déplaire.
Relations interpersonnelles : tu as les cartes en main
Le philosophe évoque sa relation difficile avec son père, marquée par des souvenirs de violence. Il explique que la psychologie adlérienne l’a aidé à comprendre cette dynamique. Au lieu de blâmer son père pour leur relation tendue, il réalise qu’il a choisi de ne pas améliorer leur lien.
Le philosophe souligne encore que la séparation des tâches lui a permis de reprendre le contrôle de ses relations interpersonnelles. Il insiste sur le fait que les autres ne sont pas responsables de nos émotions. La séparation des tâches n’est pas une fin en soi, mais un moyen de maintenir une distance saine.
Le philosophe affirme que, bien qu’il ait eu de nombreuses difficultés avec son père, ils ont réussi à établir une communication positive avant la mort de ce dernier.

LA QUATRIÈME NUIT. Là où se trouve le centre du monde
Voici l’introduction de la cinquième partie :
« Il était moins une – j’ai failli me faire prendre ! La semaine suivante, le jeune homme rendit à nouveau visite au philosophe, et frappa à la porte d’un air indigné. L’idée de séparer les tâches est certainement utile. Je suis reparti totalement convaincu la dernière fois. Mais ça semble être une manière tellement solitaire de vivre ! Séparer les tâches et alléger le poids de ses relations interpersonnelles, ça revient tout simplement à couper toute connexion avec les autres. Et, pour couronner le tout, vous me dites de déplaire aux autres ? Si c’est ça que vous appelez la liberté, alors je choisis de ne pas être libre ! » (Avoir le courage de ne pas être aimé, La quatrième nuit)
Le philosophe saura-t-il convaincre le jeune homme ?
Psychologie individuelle et holisme
Le jeune homme exprime son scepticisme quant à la séparation des tâches. Le philosophe explique que la psychologie adlérienne, bien que qualifiée d’individuelle, traite de l’humain dans son ensemble. Il évoque le holisme, un concept qui affirme que l’esprit et le corps, la raison et l’émotion, forment un tout indivisible.
Par ailleurs, le philosophe fait remarquer que la séparation des tâches ne vise pas à créer de la distance, mais à démêler les relations complexes.
Il insiste sur le fait que la séparation des tâches est un moyen d’établir des relations saines. Cette séparation permet d’éliminer les enchevêtrements émotionnels et d’éviter de se laisser emporter par ses désirs — ou ceux des autres.
En fin de compte, le philosophe souhaite explorer davantage la manière d’établir de bonnes relations interpersonnelles grâce à la psychologie adlérienne. Son but est de poser les bases d’une compréhension plus profonde des interactions humaines.
L’objectif des relations interpersonnelles est d’éprouver un sentiment de communauté
Le jeune homme continue à poser des questions. Le philosophe affirme que le but des relations est le « sentiment communautaire », un concept clé de la psychologie adlérienne. Ce sentiment se construit lorsque l’on considère les autres comme des camarades et qu’on trouve un « refuge » dans la vie partagée.
Le jeune homme s’interroge sur la notion de communauté. Le philosophe explique qu’Adler définit la communauté de manière large, incluant l’humanité, ainsi que la nature et les objets inanimés. Il admet que cette idée peut sembler étrange, mais elle est essentielle pour comprendre la psychologie adlérienne.
Enfin, il explique que la plus petite unité de la société est « toi et moi », et que la transition de l’attachement à soi-même à la préoccupation pour les autres est essentielle pour construire des relations significatives.
Pourquoi ne suis-je intéressé que par moi-même ?
Le philosophe et le jeune homme continuent leur discussion. Le jeune homme décrit une personne égocentrique comme dominante, tyrannique, ou celle qui perturbe l’harmonie d’un groupe.
Le philosophe ajoute que ceux obsédés par le désir de reconnaissance sont également égocentriques. Il explique que ces personnes se concentrent sur leur propre image plutôt que sur les autres. Même ceux qui cherchent à plaire, comme le jeune homme, montrent une préoccupation excessive pour leur propre image, ce qui les rend égocentriques.
Le jeune homme admet sa tendance à se préoccuper de l’opinion des autres. Il s’interroge sur la nature de cette préoccupation, se demandant si diriger l’attention sur soi-même dans la vie est répréhensible. Le philosophe répond que cette attitude n’est pas la véritable liberté. En étant constamment focalisé sur le « je », on néglige l’importance de la préoccupation pour autrui.
La discussion met en lumière l’importance de passer d’un attachement à soi-même à une attention aux autres. Le philosophe conclut en affirmant que cette transition est essentielle pour établir des relations interpersonnelles saines et significatives.
Tu n’es pas le centre du monde
Le philosophe explique au jeune homme que chacun d’entre nous fait partie d’une communauté. Sentir que l’on a sa place dans cette communauté est un désir humain fondamental. Le jeune homme reconnaît cela, mais il s’interroge sur le sens de sa place.
Le philosophe précise que même si le « je » est important, il ne doit pas être considéré comme le centre du monde. Les individus centrés sur eux-mêmes voient les autres comme des moyens de satisfaire leurs propres besoins. Cela les amène à des désillusions lorsque leurs attentes ne sont pas comblées.
Le philosophe utilise la métaphore de la carte du monde pour illustrer que la perception de notre place dépend du contexte. Il souligne que le sentiment d’appartenance se construit par un engagement actif envers la communauté.
Ce sentiment ne se gagne pas en étant passif, mais en affrontant les tâches de la vie. Le jeune homme réalise que son engagement doit passer par le désir de donner, plutôt que de recevoir. Ce concept de sentiment communautaire est central dans la psychologie adlérienne et requiert un changement de perspective sur les relations interpersonnelles.

Écoute la voix d’une communauté plus vaste
Le jeune homme, perplexe, se demande comment accepter cette vision élargie de la communauté. Il résume la séparation des tâches comme un moyen d’atteindre le sentiment communautaire.
Il est d’accord avec le philosophe quand celui-ci affirme que la communauté signifie avoir un lieu de refuge et considérer les autres comme des camarades. Cependant, il remet en question l’idée que cette communauté englobe l’univers et même les objets inanimés.
Le philosophe explique pourtant que la communauté est en réalité infinie et connecte tous les membres de la société et même au-delà. En un sens, il s’inspire ici de la philosophie stoïcienne.
Le philosophe affirme qu’il n’y a pas de mal à contester une autorité dans une petite communauté. Vivre dans la peur de perdre des relations peut priver de liberté. Il conclut en affirmant qu’il est essentiel de rechercher des relations authentiques tout en choisissant la liberté.
Ni carotte ni bâton
Le jeune homme réalise qu’il doit comprendre comment passer de la séparation des tâches au sentiment de communauté. Il interroge le philosophe sur la manière d’établir des relations interpersonnelles tout en appliquant la séparation des tâches.
Le philosophe introduit le concept de « relation horizontale ». Il explique qu’une relation parent-enfant peut être basée sur des éloges ou des réprimandes. Le jeune homme est convaincu que les félicitations apportent de la joie, mais le philosophe souligne que ces interactions créent des relations hiérarchiques.
Il répète que féliciter ou réprimander est une forme de manipulation. Le jeune homme admet qu’il désire être félicité, mais cela révèle un besoin d’approbation. Le philosophe insiste sur le fait que toutes les relations devraient être horizontales, où chacun est « égal mais différent ».
Il prend l’exemple d’hommes qui se sentent supérieurs et montrent un complexe d’infériorité caché. En établissant des relations horizontales, il n’y a plus de place pour les complexes d’infériorité. Le jeune homme commence à reconnaître sa tendance à flatter pour gagner l’approbation et se rend compte qu’il s’agit de manipulation. Cette prise de conscience l’intéresse, et il demande au philosophe de continuer.
L’approche par les encouragements
Le philosophe revient sur la séparation des tâches et la question de l’ingérence. Il explique que l’ingérence est motivée par des relations verticales, où l’on pense savoir mieux que l’autre. Les parents qui imposent leurs décisions aux enfants agissent ainsi par manipulation. Pour éviter cela, il faut bâtir des relations horizontales basées sur l’aide, pas l’intervention.
Le philosophe distingue entre l’intervention et l’aide.
- L’intervention impose des décisions ;
- L’aide consiste à soutenir sans forcer, permettant ainsi à l’autre de prendre ses propres résolutions. Cette approche est appelée « encouragement » en psychologie adlérienne.
Le jeune homme compare cela aux éloges, mais le philosophe refuse cette idée, affirmant que les éloges renforcent l’idée d’incompétence. Les éloges sont un jugement porté par une personne compétente sur une personne incompétente, ce qui empêche l’autre de développer sa propre valeur.
Le philosophe conclut que l’encouragement, sans carotte ni bâton, est la solution. En établissant des relations horizontales et en séparant les tâches, on aide réellement les autres à trouver leur propre courage.
Comment sentir que l’on a de la valeur ?
Le jeune homme se demande comment passer de la séparation des tâches au sentiment de communauté. Le philosophe explique que la séparation des tâches permet de construire des relations horizontales, où chacun respecte l’espace de l’autre. Il souligne que le jugement, issu des relations verticales, doit être remplacé par des expressions de gratitude, comme un simple « merci ».
Le jeune homme s’interroge sur la valeur de ces mots, se demandant s’ils peuvent redonner du courage. Le philosophe lui rappelle que le courage vient de la conscience de sa propre valeur, qui est directement liée à la contribution à la communauté. Il insiste sur le fait qu’il est essentiel de se sentir utile pour acquérir ce sentiment de valeur personnelle.
Se sentir utile à quelqu’un donne du sens à la vie. Le jeune homme se sent confus par cette logique, mais il commence à comprendre. En attendant son café, il pense à son grand-père, cherchant un lien entre cette philosophie et son expérience personnelle…
Existe dans le présent
Le jeune homme se questionne sur la déclaration du philosophe selon laquelle la valeur d’une personne découle de son utilité aux autres. Il souligne que cela pourrait signifier que les personnes vulnérables n’ont pas de valeur. Mais le philosophe rétorque qu’il faut considérer les gens pour ce qu’ils sont, plutôt que pour ce qu’ils accomplissent.
Il insiste sur le fait que chaque individu a de la valeur par sa simple existence.
Le jeune homme doute de cette idée, mais le philosophe illustre son point avec un exemple : si un proche est gravement malade, sa simple présence près de nous apporte du réconfort, indépendamment de son activité ou de ces activités. Il met en avant l’importance de reconnaître les autres sans les juger.
Le jeune homme pense que cette approche est idéaliste. Il doute du fait que nous ne reconnaissions de la valeur à ceux qui ne contribuent pas activement.
Nous ne pouvons pas établir différents types de relations
Le jeune homme se souvient avoir été rabaissé par son entourage, surtout par ses parents. Aujourd’hui, son travail à la bibliothèque lui semble sans importance, car il pense pouvoir être remplacé facilement… Bref, il ne parvient pas à trouver de la valeur en lui-même, par « sa simple présence ».
Le philosophe lui suggère de bâtir des relations horizontales. Le jeune homme assure avoir des amis, mais le philosophe souligne que ses relations avec ses parents et collègues sont souvent verticales. Cela mène à une question cruciale : choisir entre relations verticales et horizontales.
Le philosophe explique que la responsabilité doit être partagée, même au travail. Il encourage le jeune homme à reconnaître sa propre valeur en appliquant progressivement les conseils qu’il lui a prodigués.

LA CINQUIÈME NUIT. Vivre pour de bon ici et maintenant
Voici l’introduction de la cinquième partie :
« Le jeune homme pensa à part lui : La psychologie adlérienne analyse en profondeur les relations interpersonnelles. Et l’objectif final de ces relations interpersonnelles, c’est le sentiment communautaire. Mais est-ce que cela suffit vraiment ? N’y a-t-il pas quelque chose d’autre que je suis censé accomplir et pour quoi je serais né ? Quel est le sens de la vie ? Où vais-je, et quelle sorte de vie est-ce que j’essaie de mener ? Plus le jeune homme réfléchissait, plus sa propre existence lui apparaissait petite et insignifiante. » (Avoir le courage de ne pas être aimé, La cinquième nuit)
Et vous, pensez-vous plutôt comme le philosophe ou comme le jeune homme ?
Les complexes étouffent le moi
Le jeune homme revient après un mois de réflexion sur le sentiment communautaire. Il reconnaît son attrait et son importance pour les êtres sociaux. Cependant, il exprime des doutes sur l’approche du philosophe, qu’il trouve trop abstraite, presque religieuse.
Il suggère de commencer par se concentrer sur l’individu avant d’envisager les relations interpersonnelles. Le philosophe acquiesce et aborde le sujet de l’attachement à soi-même. Le jeune homme admet qu’il se préoccupe de lui-même, mais pas par narcissisme. Il se dégoûte et manque de confiance. Cela se manifeste par exemple dans les réunions, où il a du mal à s’exprimer.
Le philosophe propose de discuter plus en profondeur du sentiment communautaire, espérant aboutir à la question du bonheur. Le jeune homme, intrigué, est prêt à poursuivre le dialogue pour explorer ces thèmes ensemble.
Non pas l’affirmation de soi, mais l’acceptation de soi
Pour évoluer, le jeune homme doit passer de l’attachement à soi-même à la préoccupation pour les autres. Cela nécessite trois éléments :
- L’acceptation de soi ;
- La confiance en autrui ;
- La contribution aux autres.
L’acceptation de soi implique d’accepter son propre « je » tel qu’il est, sans se mentir. Le philosophe insiste sur la résignation positive, qui consiste à se concentrer sur ce que l’on peut changer (comme les stoïciens, encore une fois !).
Le philosophe conclut que le manque de courage, plutôt que le manque de capacité, est souvent le véritable obstacle à l’acceptation de soi.
La différence entre faire confiance et avoir confiance
Le jeune homme exprime son scepticisme envers la « résignation positive ». N’est-ce pas du pessimisme ? Le philosophe défend ce concept en le définissant comme une solide emprise sur la vérité. Selon lui, l’acceptation de soi est essentielle pour passer de l’attachement à soi-même à la préoccupation pour les autres.
Le philosophe distingue entre « faire confiance » et « avoir confiance et plaide pour la dernière :
- « Faire confiance » implique des conditions ;
- « Avoir confiance » est inconditionnel.
Le jeune homme doute cependant de cette approche. Il évoque des situations où la confiance peut conduire à l’exploitation. Mais le philosophe insiste sur l’importance de construire des relations basées sur la confiance inconditionnelle. Il affirme que le doute crée des relations superficielles et que la peur d’être exploité entrave l’établissement de connexions profondes.
Il conclut que la capacité d’accepter son propre « je » et de reconnaître les tâches des autres facilite la confiance en autrui. Il encourage à vivre pleinement les émotions négatives, car cela permet de forger des liens authentiques.
L’essence du travail est une contribution au bien commun
L’acceptation de soi et la confiance en autrui permettent de voir les autres comme des camarades. Cette vision favorise un sentiment d’appartenance à une communauté.
Il souligne qu’acquérir un sentiment communautaire nécessite aussi de contribuer aux activités sociales. Le travail, bien entendu, est l’une de ces contributions. Le philosophe précise encore que le travail n’est pas uniquement un moyen de gagner de l’argent, mais aussi — et d’abord — une façon de se sentir utile.
Les jeunes ont une longueur d’avance sur les adultes
Le jeune homme reconnaît que le travail peut contribuer à la société, mais il se demande si tout cela n’est pas hypocrite, au final, puisque nous le faisons pour notre propre développement.
Le philosophe explique que l’acceptation de soi, la confiance en autrui et la contribution forment une structure circulaire. L’acceptation de soi permet d’avoir confiance, tandis que la confiance permet de contribuer. Le jeune homme comprend que le sentiment d’appartenance à la communauté découle de cette dynamique.
Le philosophe encourage le jeune homme à aller en ce sens. Et il affirme même que sa jeunesse est un atout pour apprendre et grandir. Tout le monde peut changer, mais les jeunes peuvent le faire plus facilement encore !
Drogués du travail : un mensonge vital
Le philosophe explique que beaucoup de personnes ont une vision névrotique de leurs relations. Ils généralisent leurs expériences négatives et construisent leur vie à partir de cela.
Il donne notamment l’exemple des « drogués du travail« , qui négligent leurs autres responsabilités en se focalisant uniquement sur leur carrière.
Le jeune homme se rend compte que son père était un de ces drogués du travail, qui se basait uniquement sur ses actions professionnelles pour évaluer sa valeur.
Le philosophe conclut en posant une question essentielle : le jeune homme s’accepte-t-il en fonction de ses actions ou de son existence en tant qu’être humain ? Cette question l’invite à réfléchir sur le courage d’être heureux.
Tu peux être heureux maintenant
Pour le philosophe, le bonheur provient du sentiment de valeur personnelle lié à la contribution aux autres.

L’absence de bonheur résulterait-elle, alors, d’un manque de contribution ? Le philosophe explique que les gens cherchent la reconnaissance pour ressentir leur valeur. Cependant, cela ne mène pas à la liberté ; au contraire, cela nous fait dépendre constamment du regard et de l’approbation d’autrui.
Il affirme que le vrai bonheur provient d’un sentiment de contribution authentique, sans quête de reconnaissance. Pour le philosophe, la liberté est essentielle pour atteindre le bonheur. Si une personne éprouve un sentiment de communauté, le désir de reconnaissance disparaît.
Le jeune homme reste toutefois sceptique. Il comprend que le bonheur se base sur la contribution, mais se demande si cela suffit pour atteindre le bonheur qu’il recherche.
Deux chemins parcourus par ceux qui veulent être des « êtres particuliers »
Le jeune homme se demande si la contribution aux autres est suffisante pour atteindre le bonheur. Il aspire à accomplir de grands projets et à laisser une empreinte durable. Le philosophe l’invite à réfléchir aux comportements des enfants en quête de reconnaissance.
Beaucoup d’enfants tentent d’exceller pour attirer l’attention de leurs parents, mais lorsque cela échoue, ils adoptent des comportements négatifs pour se faire remarquer. Où en est le jeune homme par rapport à cela ?
Le philosophe explique que ces enfants cherchent alors une « poursuite de la supériorité facile« . Ils préfèrent provoquer des troubles, plutôt que de fournir un effort soutenu. Les comportements à problèmes, comme la délinquance, sont des moyens d’attirer l’attention, même négativement.
Le jeune homme comprend que les réprimandes parentales, loin de résoudre le problème, alimentent cette recherche d’attention. Au final, le désir d’être quelqu’un de spécial, même par des moyens destructeurs, guide les actions des enfants en quête de reconnaissance.
Le courage d’être normal
Le jeune homme s’interroge alors sur la notion de normalité. Il rejette l’idée que tout le monde devrait être normal. Il assimile ce concept à l’idée d’une vie médiocre. Pour lui, être normal signifie être incapable et ne pas laisser sa marque dans le monde. Il se demande donc si accepter la normalité revient à se résigner à une existence sans valeur.
Le philosophe répond que le courage d’être normal est essentiel. Selon lui, rechercher à être particulier peut entraîner des comportements destructeurs. Il encourage le jeune homme à accepter son « moi » normal pour changer sa perception du monde.
Mais le jeune homme persiste et refuse de se satisfaire d’une vie ordinaire. Il évoque des figures historiques comme Napoléon et Einstein, affirmant qu’ils n’auraient jamais accepté la normalité. Il veut des objectifs ambitieux et refuse de se résigner à une existence banale !
La vie est une suite de moments
Le philosophe discute avec le jeune homme sur la notion d’objectifs ambitieux, utilisant l’image d’un alpiniste grimpant une montagne. Le jeune homme pense que la vie est un parcours vers un sommet. Cependant, le philosophe souligne que si la vie était seulement une montée, la majorité du temps serait considérée comme une « vie provisoire ».
Il pose la question de ce qui se passe si l’on n’atteint pas le sommet, suggérant que cela pourrait signifier un échec. Le jeune homme accepte l’idée que cela pourrait être dû à un manque de capacité ou de chance.
Le philosophe propose une vision différente : la vie n’est pas une ligne continue, mais une série de moments, des « pointillés ». Selon lui, vivre uniquement dans le présent est essentiel, et les attentes conventionnelles sur la vie ne doivent pas dicter le bonheur. Le jeune homme, cependant, trouve cette perspective absurde.
Vis comme si tu dansais
Le philosophe et le jeune homme débattent de l’importance des objectifs dans la vie. Le jeune homme défend l’idée que, sans objectifs, il est impossible d’accomplir quoi que ce soit. Le philosophe répond en affirmant que vivre dans l’instant présent est tout aussi crucial.
Pour illustrer son point, il compare la vie à une danse où l’accent est mis sur le mouvement lui-même, plutôt que sur une destination. Le jeune homme se montre sceptique et défend l’importance de l’ambition.
Braque un projecteur sur ici et maintenant
Le jeune homme défie le philosophe sur l’importance de planifier l’avenir et de réfléchir au passé. Il pense que vivre dans l’instant présent, sans but, ressemble à marcher les yeux bandés.
Le philosophe lui demande s’il peut voir devant ou derrière lui, soulignant que la concentration sur le présent permet de vivre pleinement. Il compare la vie à une scène de théâtre, où une forte lumière sur l’instant présent rend difficile la perception du passé et du futur.
Le jeune homme, perplexe, s’inquiète que cette vision soit trop simpliste. Le philosophe critique l’idée de voir la vie comme une histoire linéaire, où le passé dicte le présent. Il insiste sur le fait que cette perspective est une échappatoire.
Le philosophe conclut que vivre délibérément et consciencieusement dans le présent permet d’agir et d’avoir de l’influence sur sa propre vie, plutôt que de rester prisonnier de son passé.
Le plus grand mensonge vital
Le jeune homme admet qu’il doit apprendre à vivre ici et maintenant, mais il se sent perdu sans rêves ni objectifs. Le philosophe l’encourage à vivre délibérément en se détachant du sérieux. Chaque moment est achevé et précieux, peu importe l’âge que nous avons ; sachons en profiter.
Le plus grand mensonge vital est de ne pas vivre l’instant présent. En projetant ses pensées sur le passé ou le futur, on perd de vue la réalité. Le philosophe exhorte le jeune homme à rejeter ce mensonge et à se concentrer sur le maintenant. C’est ici et maintenant que réside le véritable pouvoir de vivre pleinement.
Donne un sens à une vie qui semble ne pas en avoir
Le jeune homme se questionne sur le sens de la vie et se demande pourquoi il endure tant d’épreuves. Le philosophe reprend la réponse d’Alfred Adler : « La vie, d’une façon générale, n’a pas de sens. » Il explique que face aux tragédies, il est essentiel d’agir plutôt que de chercher des justifications dans le passé.
Chaque individu doit assigner un sens à sa vie.
Le jeune homme exprime son désir de choisir la liberté et le bonheur. Le philosophe, quant à lui, lui propose une boussole pour naviguer dans la vie : la contribution aux autres. Il souligne que tant qu’il se concentre sur cette contribution, il pourra vivre librement, peu importe les opinions des autres.
Si le jeune homme accepte d’assigner un sens à sa vie, il comprendra que son bonheur dépend de son engagement envers les autres. En quittant la maison du philosophe, il est émerveillé par la beauté du monde enneigé et déclare que la vie est simple et belle.

Conclusion sur « Avoir le courage de ne pas être aimé » d’Ichiro Kishimi et Fumitake Koga :
Ce qu’il faut retenir de « Avoir le courage de ne pas être aimé » d’Ichiro Kishimi et Fumitake Koga :
Fumitake Koga et Ichiro Kishimi cherchent à faire connaître l’impact profond de la psychologie adlérienne sur leurs vies. Fumitake Koga décrit comment, en découvrant Adora Shiringaku Nyumon d’Ichiro Kishimi, il a trouvé une pensée qui remettait en question ses idées conventionnelles.
La forme dialoguée rend l’exposition des thèses et des thèmes très vivante, et le lecteur ne s’ennuie pas une seule seconde. Vous retrouverez de nombreux motifs du développement personnel, mais pensés depuis la perspective de l’un des plus grands psychologues du XXe siècle, Alfred Adler.
Points forts :
- Un ouvrage alliant développement personnel, philosophie et psychologie ;
- Une forme originale qui permet de se projeter dans la peau du « jeune homme » ;
- Des conseils pour changer sa vie et vivre plus librement.
Point faible :
- Je n’en ai pas trouvé.
Ma note :
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