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Résumé de « Avoir le courage d’être heureux » d’Ichiro Kishimi et Fumitake Koga : la suite du best-seller « Avoir le courage de ne pas être aimé », tout aussi passionnant et utile que le premier tome — un autre grand succès de librairie international pour ces deux auteurs japonais, vulgarisateurs talentueux de la pensée du psychologue Alfred Adler.
Par Ichiro Kishimi et Fumitake Koga, 2023, 319 pages.
Titre original : Shiawase Ni Naru Yuki (2016).
Chronique et résumé de « Avoir le courage d’être heureux » d’Ichiro Kishimi et Fumitake Koga
Préambule
Le jeune homme rend à nouveau visite au philosophe pour discuter de sa décision de renoncer aux idées d’Alfred Adler, qu’il considère comme de la « charlatanerie ». Bien que ces idées aient un certain attrait théorique, elles lui semblent impraticables dans le monde réel, notamment dans son rôle d’éducateur.
Le jeune homme explique en effet qu’il a suivi les principes d’Adler suite aux premiers entretiens qu’il avait eus avec le philosophe. Pendant un temps, il a — notamment — évité de féliciter ou de réprimander les élèves, mais cela l’a conduit tout droit en enfer : sa classe était intenable !
Confronté à la réalité, il choisit de changer d’approche, en décidant de féliciter, réprimander et même punir les élèves si nécessaire, affirmant qu’il n’a d’autre choix pour assumer pleinement ses responsabilités.
Le jeune homme déclare aussi qu’il ne renoncera pas à être éducateur, car c’est pour lui plus qu’une simple profession : c’est sa vocation. Cependant, il estime que continuer à suivre les préceptes de la pensée d’Alfred Adler serait renoncer à ses devoirs envers les élèves.
Pendant ce temps, le philosophe écoute, sans fournir de réponse immédiate. Puis il se met à parler. Il ne considère pas les idées d’Adler comme une vérité absolue, mais comme une prescription, ou plus exactement comme des lunettes qui aident certaines personnes à voir plus clair.
Le philosophe admet que comprendre Adler est difficile, car la plupart des gens, y compris le jeune homme, en ont une perception erronée. Lui-même a traversé une période de confusion avant de saisir pleinement ces enseignements. L’expérience de la paternité l’a aidé, car elle lui a permis de découvrir la notion d’amour, essentielle pour comprendre Alfred Adler.
Le jeune homme se moque de cette idée, mais le philosophe explique que l’amour, selon Adler, est la tâche la plus exigeante et la plus difficile. Le philosophe suggère que le jeune homme espérait des résultats miraculeux de la philosophie d’Adler, alors qu’il s’agit plutôt d’un engagement exigeant qui requiert de persévérer sur le chemin du bonheur.
Selon le philosophe, le jeune homme a perdu courage et doit maintenant faire un choix fondamental : embrasser la voie de l’amour ou renoncer complètement. Ce dernier exprime sa frustration, et il compare le philosophe à Socrate, accusé de corrompre la jeunesse avec ses idées.
Il est venu aujourd’hui pour rompre avec le philosophe et mettre fin à l’influence d’Adler sur lui. Mais ils conviennent finalement de poursuivre cette discussion jusqu’à l’aube. Ainsi, le jeune pourra décider en toute conscience quel chemin suivre.
Partie I. La mauvaise personne et le pauvre moi
Voici l’introduction de la première partie :
« Peu de choses avaient changé dans le bureau du philosophe depuis la visite du jeune homme trois ans auparavant. Un manuscrit partiellement écrit reposait en désordre sur le bureau bien usé. Au-dessus, peut-être pour éviter que les papiers ne soient dispersés par le vent, se trouvait un stylo-plume à l’ancienne orné d’incrustations dorées. Tout cela était familier au jeune homme ; c’était presque comme s’il était dans sa propre chambre. Il remarqua plusieurs livres qu’il possédait, dont un qu’il avait lu une semaine auparavant. Regardant avec nostalgie la bibliothèque qui occupait tout un mur, le jeune poussa un grand soupir. Je ne dois pas me laisser trop aller ici. Je dois continuer d’avancer. » (Avoir le courage d’être heureux, Partie I)
Voulez-vous rester dans le bureau du philosophe avec le jeune homme ? Courage, allez-y !
La psychologie adlérienne est-elle une religion ?
Le jeune homme revient donc voir le philosophe en expliquant qu’il a traversé une grande détresse, au point de décider d’abandonner les idées d’Adler. Il doute du caractère scientifique de la psychologie adlérienne, qui semble souvent être fondée sur des idéaux plutôt que sur des faits scientifiques vérifiables.
Le philosophe confirme que la psychologie d’Adler, tout comme celles de Freud et Jung, ne répond pas aux critères stricts de la science. Il considère Adler comme un philosophe plus que comme un psychologue, proposant une philosophie pratique pour la vie.
Le jeune homme compare sa situation à celle des missionnaires catholiques qui tentaient de propager leur foi dans des terres lointaines. Selon lui, enseigner les idées d’Adler ressemble à une mission religieuse. Cela l’amène à demander au philosophe la différence entre la philosophie d’Adler et une religion.
Le philosophe explique que la principale différence entre la philosophie et la religion est la présence d’une « histoire » dans les religions, tandis que la philosophie rejette les récits et cherche à expliquer le monde par des concepts abstraits.
Le philosophe poursuit en disant que la philosophie consiste à avancer sans fin dans la recherche de la vérité, alors que la religion s’arrête en proclamant une réponse définitive.
Enfin, la philosophie, selon lui, n’a pas de réponses finales, mais reste une quête continue, un « amour de la sagesse » (selon l’étymologie même du mot). Le jeune homme conclut qu’il veut continuer cette recherche, mais qu’il est déterminé à pousser le philosophe à ses limites, pour voir jusqu’où cette quête peut aller.
L’objectif de l’éducation est la confiance en soi
Le jeune homme souhaite discuter des contradictions d’Adler concernant l’éducation, en particulier le concept de « séparation des tâches ». Pour rappel, selon Adler, chaque personne est responsable de ses propres tâches et personne ne doit intervenir dans celles des autres.
Le jeune homme questionne alors la valeur de l’éducation, se demandant si, en tant qu’éducateurs, ils ne sont pas simplement des intrus qui interfèrent dans les tâches des enfants. Le philosophe reconnaît la validité de cette question, mais explique qu’Adler considérait l’éducation comme essentielle, tout comme le conseil, qui est une forme de « rééducation ».
L’objectif de l’éducation est l’autonomie. Pour Adler, tous les êtres humains cherchent à devenir autonomes, à échapper à leur condition d’impuissance, en poursuivant l’excellence. L’éducation doit donc aider les enfants à atteindre cette autonomie, en leur donnant les compétences sociales et la connaissance nécessaires pour s’intégrer à la société.
Le philosophe conclut que l’éducation n’est pas une intervention, mais plutôt une assistance vers l’autonomie. Il souligne également que cette assistance inclut le « savoir humain » nécessaire pour vivre en communauté et interagir avec les autres, comprendre la nature humaine, et savoir comment vivre de manière juste.
Le philosophe présente au jeune homme le concept de « savoir humain« , un type de connaissance qui ne s’acquiert pas par les livres, mais par l’engagement dans des relations avec autrui. Pour cette raison, l’école, où l’on est entouré de nombreuses personnes, est un lieu d’éducation plus significatif que la maison.
Le jeune homme questionne alors l’importance de ce savoir dans l’éducation, et le philosophe confirme que c’est l’élément clé. Tout comme dans le conseil, où l’on assiste le client dans son cheminement vers l’autonomie et dans l’acquisition du savoir humain nécessaire.
Le philosophe rappelle ensuite les objectifs de la psychologie adlérienne discutés lors de leur dernière rencontre. Il y a deux objectifs comportementaux :
- Devenir autonome ;
- Vivre en harmonie avec la société.
Et deux objectifs psychologiques qui soutiennent ces comportements :
- La conscience de ses capacités ;
- La conscience que les autres sont des camarades.
Le philosophe affirme que ces quatre objectifs sont précieux non seulement dans le cadre du conseil, mais aussi en milieu éducatif.
Le philosophe explique que les objectifs de la psychologie adlérienne sont tout aussi importants pour les adultes, qui éprouvent souvent des difficultés dans la vie sociale. Beaucoup ne parviennent pas à atteindre l’autonomie et souffrent dans leur environnement. Il souligne que dans l’éducation, le conseil ou le coaching de vie, il faut éviter de forcer les choses et se concentrer sur une assistance qui stimule l’autonomie.
Le jeune homme reconnaît l’importance de ces idées, mais critique leur caractère abstrait. Il demande des conseils concrets, soulignant que ses problèmes sont pratiques et non théoriques. Il reproche au philosophe de toujours parler de concepts lointains sans jamais aborder directement les défis concrets auxquels il est confronté en tant qu’éducateur.

Le respect, c’est voir une personne comme elle est
Le philosophe soutient que l’éducation, l’accompagnement et l’assistance commencent par le respect. Pour lui, le respect est la clé de toute relation éducative. Le jeune, sceptique, considère cette approche comme idéaliste et demande des exemples concrets de la façon de mettre cela en pratique.
Le philosophe cite alors Erich Fromm, qui définit le respect comme la capacité de voir une personne telle qu’elle est et de se soucier de son développement.
Le philosophe poursuit en expliquant que le respect ne consiste pas à tenter de changer l’autre, mais à l’accepter tel qu’il est. Le respect permet de donner à l’autre le courage d’être autonome. Toutefois, changer ou non est une décision qui appartient à chacun — c’est là que nous retrouvons le concept de « séparation des tâches ».
Le jeune homme reste dubitatif, suggérant qu’accepter les élèves tels qu’ils sont ne les fera pas changer. Mais le philosophe insiste sur le fait que le respect et l’amour ne peuvent pas être imposés. Si un enseignant tente d’utiliser l’autorité et la peur, il peut obtenir l’obéissance temporaire des élèves, mais il ne gagnera pas leur respect.
Le jeune homme admet que sa classe est incontrôlable parce qu’il n’a pas su établir le respect mutuel dès le départ. Le philosophe conclut que sans ce respect initial, il n’y a aucun moyen de faire passer un message aux élèves, car ils ne l’écoutent pas.
S’intéresser aux intérêts des autres
Pour le jeune homme, les propos du philosophe sont néanmoins contradictoires. D’un côté, le philosophe déclare que le respect ne peut être forcé, mais il demande en même temps au jeune de respecter ses élèves, ce qui semble paradoxal.
Le philosophe répond en utilisant une métaphore : le respect est comme une balle qui revient à celui qui la lance. Il explique que pour recevoir du respect, il faut d’abord en donner.
Le jeune, insatisfait par la métaphore, demande une réponse plus concrète. Le philosophe évoque alors un concept important de la psychologie adlérienne : le « sentiment social« , à savoir une préoccupation pour les autres et la société.
Le jeune homme, imperturbable, demande des exemples concrets. Le premier pas concret, donc, est d’avoir de l’intérêt pour les préoccupations des autres. Par exemple, au lieu de critiquer les activités que les enfants aiment, comme des jeux ou des livres, l’éducateur devrait essayer de comprendre et même participer à ces activités pour montrer un véritable respect.
Ce principe s’applique à toutes les relations interpersonnelles, y compris celles au travail ou entre amoureux. Mais le jeune homme résiste à cette idée ; il considère que certaines préoccupations des enfants sont dépravées ou offensantes. Il ne veut pas entrer dans leur jeu.
Le philosophe répond que, pour avoir un véritable « sentiment social », il faut voir, écouter et ressentir avec le point de vue de l’autre, et non selon ses propres critères.
Si nous avions le même type de cœur et de vie
Le jeune homme rappelle au philosophe l’idée selon laquelle nous vivons dans un monde subjectif, et non objectif. Il se demande alors comment il est possible de « voir avec les yeux d’un autre » ou de « ressentir avec le cœur d’un autre ».
Le philosophe reconnaît qu’on ne peut pas échapper à sa subjectivité, mais explique qu’on peut imaginer ce que voit ou entend l’autre. Alfred Adler propose de commencer par se demander :
« Et si j’avais le même cœur et la même vie que cette personne ? »
Cela permet de comprendre les attitudes et les choix de l’autre. Le philosophe définit cette attitude comme étant de l’empathie, qui est différente de la sympathie. L’empathie consiste à comprendre la perspective de l’autre sans forcément partager ses sentiments, et c’est une compétence que chacun peut acquérir.
Malgré ces développements, le jeune reste sceptique. Selon lui, il est impossible de connaître la vie de chaque élève individuellement. Mais le philosophe insiste sur l’importance de s’intéresser aux préoccupations des autres en se plongeant dans leurs expériences, plutôt que de les observer de loin.
Le courage est contagieux, et le respect l’est aussi
Le jeune homme affirme que se rapprocher des élèves en se mettant à leur niveau rend l’éducation plus difficile, car les enfants ne sont pas des anges, mais des êtres qui peuvent abuser de la situation. Le philosophe répond alors que, même si les enfants ne sont pas des anges, ils méritent un respect égal et qu’il est essentiel de les traiter comme des êtres humains, sans les flatter.
Le jeune homme ne sait pas trop… Pour lui, le respect peut aussi apparaître comme une flatterie qui dégrade les enfants. Ici, le philosophe clarifie qu’il ne s’agit pas de respect unilatéral, mais d’enseigner aux enfants ce qu’est le respect en le pratiquant soi-même. Autrement dit, le respect — tout comme le courage — est contagieux.
Autrement dit, le rôle des éducateurs est de montrer ce qu’est le respect pour que les élèves l’apprennent. Mais cela est difficile à mettre en pratique dans la société actuelle, où l’amélioration des résultats scolaires est la priorité.
La vraie raison pour laquelle on « ne peut changer »
Le philosophe explique au jeune qu’il doit reconsidérer les objectifs cachés derrière les comportements, en s’appuyant sur la pensée adlérienne de la « téléologie ». Le jeune homme se souvient bien de cette idée : les êtres humains ne sont pas déterminés par les causes passées, mais par des objectifs actuels.
Le philosophe soutient que nous sommes capables de choisir de nouveaux « soi » à tout moment. Toutefois, changer implique de renoncer à son ancien « soi », comme une forme de « mort » symbolique. Cela explique pourquoi les gens hésitent à changer ; ils préfèrent souvent valider leur présent et conserver leur passé pour éviter l’inconnu.
Le philosophe continue son exposé en indiquant que ceux qui affirment être satisfaits d’eux-mêmes transforment souvent les expériences passées en bons souvenirs, y compris des périodes difficiles. Le jeune homme n’est pas d’accord.
À l’inverse, le fait de ne pas être satisfait de soi maintenant conduit à interpréter son passé de manière négative, blâmant l’école ou les enseignants pour ses difficultés actuelles. Pour lui, le passé n’existe pas réellement en tant qu’entité fixe ; il est une interprétation que l’on fait depuis le présent.
Votre « maintenant » décide du passé
Le philosophe admet que son argument est difficile à accepter, mais il insiste sur le fait que le passé n’existe pas en tant qu’entité fixe ; le passé est sans cesse réécrit. Le jeune homme conteste, affirmant que nier l’existence du passé revient à nier l’histoire.
Mais le philosophe réplique que la grande histoire elle-même est aussi manipulée par les puissants pour justifier leur autorité actuelle, et que cette réécriture continue montre que le passé est toujours modelé par le présent.
Le jeune homme pense que c’est différent pour les individus. Leur mémoire est du domaine de la neuroscience ; ce qui est « gravé » y reste. Mais le philosophe explique que chaque personne sélectionne les événements de son passé en fonction de ses objectifs présents.
Un souvenir d’un homme attaqué par un chien en est l’illustration. Initialement, cet homme ne se souvenait que de l’attaque du chien, car son état d’esprit était que « le monde est un endroit dangereux ». Mais avec le temps, il s’est souvenu d’une autre donnée : l’homme qui l’a aidé ce jour-là. Pourquoi ? Car il a commencé à voir le monde différemment.
« Cette mauvaise personne » et « ce pauvre moi »
Le jeune homme demande si cela signifie que nous choisissons nos vies et nos passés. Le philosophe répond par l’affirmative, expliquant que chaque personne a des expériences difficiles, mais que certaines transforment leurs tragédies en « leçons » ou « souvenirs », tandis que d’autres restent prisonnières de ces événements.
Il qualifie cela de « s’enivrer du vin bon marché de la tragédie« , pour oublier l’amertume du présent. Le jeune trouve ces propos insultants, et il accuse le philosophe de ne pas comprendre la douleur des nombreux opprimés qui n’ont pas choisi leur situation.
Mais le philosophe ne se laisse pas démonter et présente une nouvelle métaphore pour illustrer la psychologie humaine : il crée un triangle en papier en disant que celui-ci représente notre esprit.
Sur deux des côtés visibles, il est inscrit « Cette mauvaise personne » et « Pauvre moi ». Selon le philosophe, la plupart des gens se plaignent de ces deux aspects lorsqu’ils viennent pour du conseil. Cependant, ces plaintes ne conduisent jamais à une solution véritable. En fait, celle-ci se trouve sur la face invisible du triangle.
Il n’y a pas de magie dans la psychologie adlérienne
Le jeune homme lit les mots écrits sur le troisième côté de la colonne : « Que dois-je faire à partir de maintenant ? » Le philosophe insiste sur l’importance de cette question, affirmant que c’est le seul sujet qui mérite d’être discuté, et non « cette mauvaise personne » ou ce « pauvre moi ». Il explique que s’attarder sur ces plaintes ne conduit qu’à une dépendance émotionnelle, tandis que se concentrer sur ce que nous pouvons faire maintenant est bien plus constructif.
Mais le jeune homme affirme qu’il est nécessaire de comprendre son passé pour envisager l’avenir. Le philosophe lui rappelle que le passé n’existe pas réellement. Ce qui importe, c’est la personne qui est présente maintenant.
Le philosophe résume ses propos en affirmant que la psychologie adlérienne est une approche constructive et respectueuse, sans recours à des pratiques émotionnellement violentes. Le jeune homme décide alors d’accepter cette idée pour l’instant et propose de discuter de son avenir en tant qu’éducateur.
Partie II. Pourquoi nier la récompense et la punition ?
Ainsi commence la deuxième partie de l’ouvrage :
« Ce dialogue avec le philosophe n’allait pas se terminer si facilement, réalisa le jeune homme. Il devait l’admettre : ce vieux Socrate était un adversaire redoutable, surtout avec toutes les théories abstraites qu’il continuait de présenter. Pourtant, le jeune homme était toujours certain qu’il finirait par gagner. Il fallait sortir la discussion de ce petit bureau dès que possible et l’amener dans la salle de classe. La mettre à l’épreuve dans le monde réel. Je ne veux pas la critiquer au hasard. Mais ce ne sont que des théories complètement utopiques, totalement déconnectées de la réalité, et je veux les ramener sur terre, dans la vie réelle des gens. Le jeune tira une chaise et prit une profonde inspiration. » (Avoir le courage d’être heureux, Partie II)
Qui gagnera ? Le test de la salle de la classe fera-t-il chavirer le philosophe ?
La classe est une nation démocratique
Le jeune homme accepte la prémisse du philosophe et décide de discuter de son approche de l’enseignement. Il évoque l’idée du philosophe selon laquelle il faut « commencer par le respect » et demande si cela suffira à résoudre tous les problèmes en classe.
Le philosophe admet que cela ne résoudra pas tout et que des conflits persisteront, mais il insiste sur le fait qu’on ne doit pas réprimander les élèves. Mais le jeune homme compare cette attitude à laisser un voleur agir impunément : si quelqu’un fait quelque chose de mal, pourquoi ne devrait-il pas être puni ?
Le philosophe explique qu’Alfred Adler n’ignore pas les lois, mais qu’il estime que les règles doivent être créées par un processus démocratique. Il propose de considérer la classe comme une nation démocratique, où la souveraineté appartient aux élèves et les règles sont établies par consensus. Autrement dit, le professeur ne doit pas se comporter comme un dictateur, mais comme un facilitateur.
Le jeune homme réagit avec scepticisme, affirmant que la plupart des écoles ont déjà un système de gouvernement des élèves. Le philosophe clarifie qu’il parle d’une autonomie plus fondamentale, où chaque élève est un citoyen souverain, selon les principes de la théorie démocratique.
Selon lui, si une classe est chaotique, ce n’est pas dû aux élèves, mais à la structure autoritaire établie par l’enseignant. Dès lors, le philosophe reste sur sa position : il critique l’utilisation des « récompenses et punitions » dans la gestion de la classe, et préfère tout miser sur le respect mutuel.
Ne réprimande pas et ne loue pas
Le jeune interroge le philosophe sur l’interdiction d’Adler de réprimander et de louer, qualifiant ces idées d’irréalistes. Il pense que la réprimande est nécessaire pour corriger les erreurs.
Pour lui exposer son approche, le philosophe commence par une situation où un enfant a fait quelque chose de mal comme, par exemple, brûler des insectes. Il explique que ce comportement est souvent dû à l’ignorance et non à l’agressivité. Les adultes doivent enseigner, sans réprimander, car l’enfant ne connaît tout simplement pas encore la valeur de la vie ou la douleur d’autrui.
Le jeune homme reste sceptique. Pour lui, les enfants plus âgés savent très bien ce qu’ils font et devraient être sévèrement punis. Le philosophe concède que beaucoup de comportements problématiques sont commis en connaissance de cause, mais soulève la question : pourquoi les enfants continuent-ils à faire ces actes même s’ils savent qu’ils seront réprimandés ?

Selon la psychologie adlérienne, les comportements problématiques suivent cinq stades. Cette théorie servira de réponse au jeune homme.
Quel est le but du comportement problématique ?
Chaque étape peut évoluer vers une autre si elle n’est pas traitée à temps.
La première étape est la « demande d’admiration ». Les enfants recherchent des louanges en étant « gentils » pour obtenir une position privilégiée. Le jeune homme pense que cela ne pose pas de problème, mais le philosophe souligne que si les louanges cessent, la motivation des enfants disparaît, ce qui montre qu’ils agissent pour être récompensés. Il insiste sur l’importance d’enseigner aux enfants leur valeur intrinsèque, sans se concentrer uniquement sur leurs actions.
La deuxième étape est « l’attention ». Si les enfants ne sont pas loués ou ne réussissent pas à se faire remarquer de manière positive, ils cherchent à attirer l’attention, même négativement. Ils préfèrent être réprimandés que d’être ignorés, cherchant ainsi à affirmer leur présence. Pour gérer ces comportements, le philosophe recommande d’insister sur le respect et la reconnaissance de leur valeur sans condition.
Le philosophe souligne que jusqu’à la deuxième étape, le traitement est simple : faire comprendre aux enfants qu’ils ont de la valeur sans avoir besoin d’être spéciaux. C’est à partir de la troisième étape que les choses deviennent plus difficiles…
Haïs-moi ! Abandonne-moi !
Le philosophe décrit la troisième étape du comportement problématique comme des « luttes de pouvoir ». Les enfants provoquent et défient l’autorité pour prouver leur puissance, cherchant à obtenir une position privilégiée. Cela peut inclure des comportements violents, un refus d’obéir ou une désobéissance passive. Le jeune homme exprime son exaspération face à ces enfants qu’il juge difficiles à gérer. Le philosophe conseille de se retirer du « terrain de jeu » des luttes de pouvoir au lieu de réprimander, car cela renforce le conflit.
La quatrième étape est la « revanche ». Les enfants qui échouent dans leurs luttes de pouvoir se retournent contre ceux qui ne les reconnaissent pas ou ne les aiment pas, cherchant à se connecter par la haine. Cela inclut des comportements comme le harcèlement, l’automutilation ou des retraits sociaux. Ces enfants sont souvent isolés et cherchent à attirer l’attention par des actions négatives. Le philosophe souligne qu’il est difficile de gérer ces enfants, et recommande de faire appel à une aide extérieure.
Enfin, la cinquième étape est « la preuve d’incompétence ». Quand les enfants n’arrivent ni à attirer l’amour ni la haine, ils cherchent à prouver qu’ils sont incompétents pour qu’on n’attende plus rien d’eux. Ils abandonnent tout effort et cessent de répondre aux attentes. Le philosophe précise qu’à ce stade, il est essentiel de faire appel à un spécialiste car, même pour eux, l’assistance est difficile. Le rôle des éducateurs est primordial pour empêcher ces comportements de progresser au-delà des luttes de pouvoir.
S’il y a une punition, le crime disparaît-il ?
Malgré les arguments du Philosophe, le Jeune insiste sur l’importance de la punition pour maintenir l’ordre et dissuader les comportements indésirables, affirmant qu’il a la responsabilité d’assurer un environnement éducatif ordonné.
La violence au nom de la communication
Mais la violence peut-elle être une méthode de communication ? Les deux discutants envisagent une situation où deux élèves se battent. Le jeune homme affirme qu’il écouterait calmement les deux parties pour comprendre les causes du conflit. Le Philosophe, cependant, souligne que chercher les causes ne fait qu’encourager les excuses et l’abdication de responsabilité.
Il suggère plutôt de se concentrer sur l’objectif futur : « Que devrions-nous faire maintenant ?«
Le Philosophe explique ensuite que le véritable but de la communication est d’établir un consensus, et non seulement de transmettre une intention. Il ajoute que la violence devient une option lorsque la communication verbale est jugée trop longue ou inefficace.
Selon lui, la violence est une forme immature de communication. Le Philosophe conclut que, pour dépasser cette immaturité, il est essentiel de rechercher d’autres formes de communication et de réfléchir aux actions futures plutôt qu’aux causes des conflits.
Se mettre en colère et réprimander sont synonymes
Le philosophe et le jeune homme discutent maintenant du lien entre la colère et la réprimande. Le Philosophe explique que la colère, même sous une forme contrôlée, est une forme de communication violente et immature, équivalente à pointer un pistolet sur quelqu’un.
Le jeune homme défend néanmoins sa méthode, affirmant qu’il ne se laisse pas emporter par l’émotion lorsqu’il réprimande. Le philosophe, cependant, soutient que cette forme de communication est perçue comme une démonstration d’immaturité par les élèves, ce qui entraîne un manque de respect mutuel.
Le philosophe poursuit en expliquant que la réprimande, en tant qu’outil de communication, ne conduit pas à une amélioration substantielle du comportement des élèves, car elle n’inspire ni respect ni véritable changement. Il cite Alfred Adler, qui affirme que « la colère est une émotion qui éloigne les gens les uns des autres ».
Le jeune homme, confronté à cette perspective, exprime son désarroi. Le philosophe l’encourage alors à réfléchir à la prière de la sérénité et à se concentrer sur les actions qu’il peut entreprendre pour avancer.
Chacun peut choisir sa propre vie
Le philosophe et le jeune homme discutent ensuite de la notion de responsabilité personnelle et de l’importance de l’autonomie. Le philosophe critique l’approche autoritaire qui maintient les enfants dans un état de dépendance et de non-autonomie. Il affirme que beaucoup d’éducateurs et de parents, par peur de perdre leur autorité ou d’être responsables des erreurs des enfants, les empêchent de devenir autonomes.
Le jeune homme, d’abord sceptique, exprime son inquiétude quant aux erreurs que les enfants pourraient commettre s’ils étaient laissés libres de décider.
Le philosophe insiste sur le fait que la vraie responsabilité ne peut être assumée que par soi-même, et que les éducateurs devraient enseigner aux enfants à prendre leurs propres décisions. Même si cela implique des échecs, il est essentiel de les laisser apprendre de ces expériences pour atteindre une véritable autonomie.
Le philosophe conclut que chacun doit pouvoir choisir sa propre vie, et que les éducateurs doivent être prêts à accompagner les enfants tout en leur laissant la liberté nécessaire.
Partie III. Du principe de la compétition au principe de coopération
Voici le début de la troisième partie :
« L’objectif de l’éducation est l’« autonomie ». Et l’éducateur est un « conseiller ». Au début, le jeune homme avait compris ces deux termes selon leurs définitions conventionnelles et n’y avait pas beaucoup réfléchi. Cependant, au fur et à mesure que la discussion progressait, ses doutes concernant sa propre politique éducative avaient rapidement augmenté. Mon approche axée sur le maintien de l’ordre est-elle totalement erronée ? Ai-je craint et entravé l’autonomie de mes élèves ? … Non, ce n’est pas possible… J’ai toujours soutenu leur autonomie, c’est certain. Le philosophe assis devant lui caressait silencieusement son stylo à plume. Regardez-le, si distant et triomphant ! Le jeune homme humidifia ses lèvres rugueuses avec du café et commença à parler d’une voix tourmentée. » (Avoir le courage d’être heureux, Partie III)
Voulez-vous savoir ce qu’il dit alors ? Poursuivez votre lecture !
Rejeter le développement basé sur les louanges
Désormais, le jeune homme remet en question le rejet par Adler des méthodes d’éducation basées sur les louanges.
Il raconte une expérience avec un élève qui a écrit un excellent rapport de lecture. En dépit des principes d’Adler, le jeune homme a spontanément félicité l’élève, constatant que cela suscitait une réaction positive et une motivation accrue chez ce dernier.
Le jeune homme décide alors de commencer à féliciter d’autres élèves, observant une amélioration notable de leur engagement scolaire et une « boucle de croissance positive« .
Cependant, le philosophe invite le jeune homme à réfléchir aux risques du développement basé sur les louanges. Selon lui, les louanges peuvent entraîner une dépendance à l’approbation externe et limiter l’autonomie de l’enfant.
Le jeune homme, si heureux de voir les sourires et l’enthousiasme retrouvés de ses élèves, ne veut pas s’avouer si vite vaincu. Il demande au philosophe de justifier clairement pourquoi les louanges ne seraient pas bénéfiques.
Les récompenses engendrent la compétition
Le philosophe explique alors que, dans un environnement dirigé par une récompense ou une punition, les individus cherchent à être reconnus et à obtenir la faveur de leur supérieur. Cela mène à une compétition constante, dans laquelle chacun voit les autres comme des ennemis à dépasser.
Le jeune homme défend alors la valeur de la compétition, considérant que celle-ci stimule la croissance personnelle et renforce la société.
Le philosophe admet certes la valeur de la rivalité, mais rejette la nécessité de la compétition. Il souligne que la vraie valeur réside dans la coopération plutôt que dans le désir de surpasser les autres.
Pour lui, un environnement compétitif crée un climat de méfiance, alors qu’un véritable développement repose sur l’entraide et l’encouragement mutuel, sans chercher à écraser autrui.
La maladie de la communauté
Le philosophe utilise l’exemple d’un marathon où les rivaux deviennent des ennemis qu’il faut battre. C’est le terreau de comportements injustes et de jalousie.
Dans une société ou une classe où les règles sont arbitraires et où les récompenses sont attribuées, une culture de la compétition prend racine, engendrant des comportements visant à se démarquer coûte que coûte.
Pour le Philosophe, la compétition mène à des relations verticales, hiérarchiques, où chacun cherche à surpasser l’autre.
En revanche, il prône la mise en œuvre d’une communauté basée sur le principe de coopération, où l’accent est mis sur l’entraide plutôt que sur la concurrence.
Il explique que la « maladie de la communauté » est le principe de la compétition, et qu’il est nécessaire d’éliminer la logique de récompense et de punition pour instaurer une véritable démocratie où chaque membre est un camarade, non un rival.
La vie commence par l’incomplétude
Le philosophe continue en affirmant que les sentiments d’infériorité sont universels et proviennent du décalage entre le développement physique et mental des enfants. Cette incomplétude n’est pas un handicap, mais un stimulant qui pousse les humains à inventer, à coopérer et à grandir.
Le jeune homme compare les idéaux du philosophe à la statue de David de Michel-Ange… Un modèle inatteignable ! Il défend, par opposition, l’importance de répondre au besoin d’approbation des enfants.
Le philosophe affirme que la faiblesse humaine est à la source de la civilisation et de la formation des communautés. L’isolement est effrayant car l’homme, par nature, a besoin de liens forts avec les autres.
Cette « sensation de communauté » est présente en chacun de nous, et le philosophe encourage le jeune homme à la reconnaître et à la cultiver. Cette communauté naît de la faiblesse humaine, mais elle est aussi un fondement de notre force.
Le courage d’être soi-même
Le Jeune insiste toutefois : selon lui, les enfants ont besoin d’approbation pour combler leur insécurité et affirmer leur valeur.
Mais, répond le philosophe, chercher sans cesse l’approbation ne mène-t-il pas à une vie de dépendance, dans laquelle la valeur de soi est toujours déterminée par les autres ? Pourquoi valoriser ce besoin insatiable de validation ?
Le philosophe suggère que la véritable autonomie vient de l’approbation de soi-même. Il explique que la valeur de chaque personne ne devrait pas dépendre de son unicité ou de son désir d’être spécial, mais de sa capacité à être simplement elle-même.
Être ordinaire est un aspect de l’individualité et n’a rien de honteux. Le philosophe invite le jeune homme à abandonner la quête d’être un « moi spécial » et à valoriser son être, sans se comparer constamment aux autres.

Ce comportement problématique vous est destiné
Le jeune homme exprime son sentiment que l’éducation scolaire a des limites. Selon lui, la formation de la personnalité des enfants relève principalement des parents, et les enseignants ne peuvent que fournir une éducation limitée au programme scolaire.
Le philosophe rejette cette vision. Pour lui, chaque comportement d’un élève est destiné à quelqu’un, y compris les actions problématiques au niveau de sa personnalité. Ainsi, lorsqu’un élève adopte un comportement perturbateur en classe, il s’adresse spécifiquement à l’enseignant, et non à ses parents. Celui-là doit donc pouvoir agir.
Le philosophe insiste sur le fait que ce comportement est le reflet de la relation entre l’élève et l’enseignant. Ce dernier doit donc reconnaître cette relation et agir pour aider l’élève à trouver un « endroit où être » lui-même, en dehors de son foyer.
En résumé, le comportement problématique est une forme de demande d’aide, et il revient à l’enseignant de répondre à cette demande, de manière respectueuse, pour montrer à l’élève qu’il a une place dans le monde.
Pourquoi une personne veut devenir un sauveur
Le jeune exprime son dilemme sur l’éducation : après avoir adopté les idées d’Adler, il se retrouve à rejeter les louanges et les réprimandes, mais sans solution claire sur la manière d’avancer positivement.
Alors, comment faire ?
Le philosophe souligne que le véritable problème du jeune homme n’est pas seulement l’éducation, mais son propre besoin de salut. Le jeune homme, selon lui, utilise le fait d’aider les autres pour essayer de se sauver lui-même.
Ce comportement est lié à un « complexe de messie » et à une quête de valorisation personnelle. Le philosophe l’invite donc à trouver son propre bonheur d’abord, avant de pouvoir véritablement aider les autres.
Le jeune homme, bien que secoué par ces remarques, est amené à réfléchir à ses motivations profondes et sa quête de sens.
L’éducation est une amitié, pas un travail
Le jeune homme continue de questionner la philosophie d’Adler, en doutant de la possibilité de l’appliquer dans un contexte réel. Le philosophe raconte une histoire où Adler, en tant que conseiller, interagit avec une patiente souffrant de troubles mentaux graves.
Il explique qu’Adler n’agissait pas en tant que professionnel détaché, mais en tant qu’ami. C’est en traitant la patiente comme une amie et en l’écoutant patiemment qu’Adler a pu l’aider à se rétablir.
Le philosophe souligne que l’échec du jeune homme avec l’enseignement est dû à sa façon de considérer l’éducation comme un travail. Or, selon Adler, l’éducation est une relation d’amitié authentique. C’est cette connexion qui permet de véritablement aider les élèves.
Le philosophe invite le jeune homme à repenser sa relation avec ses élèves en tant que tâche de vie fondée sur l’amitié, et non comme un simple travail rémunéré.
Partie IV. Le don, et ce qui devrait vous être donné
Voici l’introduction de l’avant-dernière partie :
« Il n’y avait pas d’horloge dans le bureau du philosophe. Depuis combien de temps étaient-ils engagés dans cette discussion ? Combien d’heures restaient-elles avant l’aube ? Tandis qu’il se reprochait d’avoir oublié sa montre, le jeune homme réfléchissait au contenu de leur échange jusqu’à présent. Un complexe de messie ? Construire une relation d’amitié avec ses élèves ? C’est une plaisanterie ! Vous dites que je comprends mal Adler, mais c’est vous qui me comprenez mal ! Et c’est vous qui évitez vos tâches de la vie et évitez le contact avec les autres, en vous enfermant dans ce bureau ! » (Avoir le courage d’être heureux, Partie IV)
Vous êtes presque à la fin… Mais de quel côté pencherez-vous finalement ?
Toute joie réside dans les relations interpersonnelles
Le Philosophe et le Jeune discutent des relations interpersonnelles et de leur importance. Le Jeune résume la perspective d’Adler selon laquelle tous les problèmes humains sont des problèmes de relations interpersonnelles, car les souffrances comme la solitude, la jalousie et le conflit n’existent qu’en présence d’autrui. Le Philosophe complète cette réflexion en affirmant que, de la même manière que les problèmes, toute joie humaine provient également des relations interpersonnelles. Vivre isolé, selon lui, priverait une personne de toute forme de joie.
Ils discutent ensuite de l’importance de construire des relations d’amitié avec les élèves. Le Philosophe cite Adler pour définir l’amitié comme « voir avec les yeux de l’autre, écouter avec les oreilles de l’autre et ressentir avec le cœur de l’autre ». Pour le Philosophe, c’est à travers l’amitié que les enfants découvrent leur « sentiment de communauté ». Le lieu où les enfants apprennent ces relations d’amitié est l’école, et l’enseignant doit jouer un rôle clé en tant qu’ami pour aider les élèves à trouver leur place dans la communauté.
Avez-vous « confiance » ou avez-vous « foi » ?
Le Philosophe et le Jeune discutent des différences entre la « confiance » et la « foi ». Pour le Philosophe, la « confiance » implique des conditions, comme un prêt bancaire où la garantie joue un rôle central. En revanche, la « foi » consiste à croire en l’autre sans condition, à se fier à la valeur humaine et non matérielle. Le Philosophe précise également que la foi en autrui est indissociable de la confiance en soi-même, ce qui enrichit la qualité de la relation.
Ils reviennent sur la relation que le Jeune devrait établir avec ses élèves. Le Philosophe explique que les relations de travail sont des relations de « confiance », basées sur des intérêts partagés et des obligations externes. En revanche, la relation de « foi », telle que l’amitié, repose sur l’envie intrinsèque de croire en l’autre, indépendamment des circonstances extérieures. Ainsi, pour établir une vraie connexion avec ses élèves, le Jeune doit développer une relation de « foi », non conditionnée par les obligations professionnelles.
Pourquoi le travail devient une tâche de vie
Le Philosophe explique que, pour Adler, le travail est un moyen de survie dans un environnement naturel difficile. Plus qu’une simple activité de subsistance, le travail repose sur un concept essentiel : la division du travail. Selon Adler, cette division du travail est ce qui distingue les humains des autres animaux, car elle permet la coopération nécessaire à la survie. Cette coopération est fondée sur la « confiance », et le travail devient ainsi une tâche relationnelle.
La division du travail nécessite des relations de confiance, car il est impossible de travailler efficacement avec quelqu’un en qui nous doutons. Cela signifie que les êtres humains doivent coopérer, même s’ils ne s’aiment pas personnellement. Le travail devient donc une tâche de vie, car il implique de vivre en relation avec les autres et de coopérer pour survivre.
Toutes les professions sont honorables
Le Philosophe explique que toutes les professions sont honorables car elles font partie du système de division du travail nécessaire à la survie humaine. Chaque individu, quelle que soit sa profession, contribue à la communauté, et c’est l’attitude avec laquelle on exécute ce travail qui définit la valeur d’une personne. Le Philosophe rejette l’idée qu’il puisse y avoir des différences de valeur entre les métiers, même entre ceux considérés comme bons ou mauvais, car chaque travail apporte quelque chose de nécessaire à la société.
Le Philosophe met également en garde contre la tentation de juger certaines professions comme meilleures ou pires que d’autres, car cela peut conduire à une société homogène et privée de liberté. Le principe fondamental est que la diversité des métiers est ce qui fait la richesse de la communauté.
La chose importante est de savoir ce que nous ferons de cet équipement
L’argument du philosophe repose sur l’idée que le respect, l’essence même de l’éducation, repose sur la confiance. Cette confiance inconditionnelle constitue la base des relations d’amitié, et c’est la clé pour aider les élèves à atteindre l’autonomie. Il est vrai que cela demande un acte de foi et de courage – le courage de croire en chaque élève, indépendamment de leurs comportements ou de leurs différences.
L’objection du Jeune met en lumière la difficulté de cette approche, en particulier dans le cadre du système éducatif où les relations semblent souvent imposées plutôt que choisies. Mais l’essence du message d’Adler, comme l’explique le philosophe, est que même si les circonstances et les choix des relations sont parfois accidentels, l’attitude et la façon dont nous décidons de traiter ces relations sont un choix que nous pouvons faire.
Combien d’amis proches avez-vous ?
Le Philosophe demande au Jeune s’il a un meilleur ami. Le Jeune explique qu’il a un ami de l’université en qui il a une confiance inconditionnelle. Leur amitié s’est développée au fil du temps, grâce à des moments partagés et des conflits.
Le Philosophe demande si le Jeune peut parler franchement avec cet ami, et le Jeune répond que, contrairement aux autres relations où l’on porte un « masque social » pour éviter les conflits, il se sent suffisamment en confiance avec cet ami pour être lui-même sans crainte de détruire la relation. Le Philosophe révèle alors qu’il considère le Jeune comme un ami proche, avec qui il n’a jamais porté de masque. Le Jeune réagit en colère, ne croyant pas aux mots du Philosophe et les accusant de manipulation.
D’abord, croire
Le Jeune exprime son désaccord avec le fait de croire aveuglément en un inconnu, assimilant cela à être un mouton obéissant. Le Philosophe répond que croire n’est pas accepter tout sans réfléchir, mais consiste à croire en la personne, même si elle ment. Il explique que pour amener quelqu’un à écouter, il faut d’abord croire en cette personne. Cela crée une base de confiance, même si l’autre partie n’est pas prête à croire en retour. Le Jeune rejette l’idée, mais le Philosophe persiste en affirmant qu’il continue de croire en lui, même après avoir été rejeté.
Les gens ne se comprennent jamais vraiment
Le Philosophe évoque la phrase « Aime ton prochain comme toi-même » du Nouveau Testament, expliquant qu’on ne peut aimer les autres sans s’aimer soi-même. Il souligne que l’incapacité de croire en autrui vient d’une difficulté à croire en soi. Le Jeune résiste à cette idée, mais le Philosophe insiste sur le fait qu’accepter et croire en soi permet d’avoir confiance en autrui et de nouer des relations amicales.
Pour le Philosophe, la véritable appartenance et le bonheur ne peuvent se trouver uniquement dans le travail, car cela repose sur la reconnaissance de nos « fonctions », et non de notre personne.
La vie est faite d’épreuves des « jours ordinaires »
Le Philosophe explique qu’Adler, après avoir vécu la Première Guerre mondiale comme officier médical, développe son concept de « sentiment communautaire » pour prévenir les conflits, contrairement à Freud qui élabore l’idée de « pulsion de mort ». Adler croit en la possibilité de progresser vers des idéaux de paix en commençant par avoir confiance en ceux qui nous entourent.
Le Philosophe cite Mère Teresa : « Aimez votre famille pour promouvoir la paix. » Pour lui, la clé est de se concentrer sur ce qui est à notre portée, en croyant en les autres sans attendre de résultats immédiats. C’est au travers de ces « jours ordinaires » que nous devons faire des choix et nourrir des relations sincères, car c’est là que réside le véritable défi humain, et non seulement dans les grands événements de la vie.
Donne, et il te sera donné
Le Philosophe explique que faire preuve de confiance inconditionnelle envers les autres et les respecter est un acte de « donner ». Il compare cette attitude à celle d’une personne riche financièrement, capable de donner de l’argent. De même, en termes d’esprit, il faut être « riche » pour donner respect et confiance.
Au lieu d’attendre la reconnaissance des autres, il faut d’abord les respecter. Pour le Philosophe, il s’agit de ne pas être « pauvre d’esprit ». Il cite la Bible : « Donne, et il te sera donné ». Ensuite, il évoque l’importance de l’amour comme étape essentielle pour comprendre les idées d’Adler.

Partie V. Choisissez une vie que vous aimez
Nous voici bientôt au terme de ce périple de lecture :
« Le jeune homme devait admettre que c’était vrai. Au tout début de la discussion de la journée, le philosophe lui avait informé : toutes les questions que vous rencontrez maintenant peuvent être résumées dans la discussion sur l’amour. Ils avaient passé de nombreuses heures à parler ensemble et, enfin, ils étaient arrivés à la question de l’« amour ». Que peut-on bien discuter avec cet homme à propos de l’amour, après tout ? Que sais-je même de l’amour en premier lieu ? En baissant les yeux, il découvrit que son carnet était désormais rempli de notes qui semblaient être écrites dans un gribouillis qu’il pouvait à peine déchiffrer. Se sentant légèrement incertain de lui-même et trouvant le silence insupportable, le jeune homme éclata de rire. » (Avoir le courage d’être heureux, Partie V)
Finalement, l’amour est-il vraiment le dernier mot ?
L’amour n’est pas quelque chose dans lequel on tombe
Le philosophe affirme qu’Alfred Adler considère que l’amour n’est pas une fonction naturelle et pure de l’humain, ni un phénomène prescrit par le destin.
Contrairement à l’idée de « tomber amoureux », qui est souvent présentée comme un événement incontrôlable et spontané, Adler estime que l’amour est un acte construit, quelque chose que l’on bâtit délibérément avec une volonté soutenue dans le temps.
De l’« art d’être aimé » à l’« art d’aimer »
Le philosophe compare le fait de tomber amoureux à un désir de possession, similaire à vouloir acquérir un objet. Il distingue entre une « passion amoureuse » qui peut mener au mariage et l’amour après le mariage, considérant ce dernier comme le début du véritable amour.
Le philosophe explique qu’Adler prône l’« art d’aimer », plutôt que l’« art d’être aimé », insistant sur la difficulté et l’importance de cultiver activement l’amour pour autrui.
L’amour est une tâche accomplie à deux
Le philosophe explique qu’Adler voit l’amour comme une tâche qui se construit et s’accomplit à deux, contrairement aux tâches individuelles ou celles nécessitant un groupe.
L’éducation enseigne comment accomplir des tâches seul ou en équipe, mais ne prépare pas à l’art d’accomplir une tâche à deux, qui est l’amour.
Le philosophe encourage le jeune à considérer cette perspective : l’amour ne se résume pas à tomber amoureux, mais demande un effort conscient pour bâtir une relation.
Changer le sujet de la vie
Le philosophe affirme que l’amour est une tâche accomplie par deux personnes pour atteindre le bonheur. Contrairement aux relations de travail basées sur l’intérêt personnel, et aux amitiés fondées sur l’intérêt pour l’autre, l’amour consiste à créer un bonheur partagé et indivisible.
Il ne s’agit ni de rechercher le bonheur de soi, ni celui de l’autre, mais de privilégier le bonheur commun de « nous ». Cette vision de l’amour change le sujet de la vie, en passant de « moi » à « nous ». Pour être vraiment heureux, il faut que le « moi » disparaisse au profit de « nous ».
L’autonomie, c’est se libérer du « moi »
L’amour permet de se libérer de l’égocentrisme initial du « moi ». Lors de notre naissance, nous sommes au centre de tout, dépendant des autres pour survivre.
Cette dépendance nous pousse à contrôler les autres par notre faiblesse. Adler souligne que cette manipulation basée sur la faiblesse est courante chez les adultes qui continuent de rechercher l’attention et l’aide des autres en se victimisant.
L’objectif de l’éducation, selon Adler, est l’autonomie, qui consiste à se libérer de l’égocentrisme. Cela implique de passer d’une vision de soi au centre du monde à une compréhension de soi comme faisant partie de celui-ci.
Le philosophe relie ce concept à l’amour : aimer consiste à changer le sujet de la vie de « moi » à « nous ». L’amour est une nouvelle étape de la vie, qui commence par le couple et s’élargit ensuite à toute la communauté humaine.
L’autonomie, l’amour et le sentiment communautaire sont ainsi reliés dans la pensée d’Adler. En se tenant à ce point de transition, il se rend compte qu’il est sur le point d’ouvrir une porte qui pourrait changer son destin, bien qu’il ne sache pas encore ce qui l’attend de l’autre côté.
À qui cet amour est-il destiné ?
Le philosophe explique que l’amour est lié à l’autonomie et évoque la relation parent-enfant. Les nouveau-nés ne peuvent pas vivre seuls, ils dépendent de l’amour et du dévouement de leurs parents pour survivre.
En grandissant, les enfants prennent conscience qu’ils vivent grâce à l’amour de leurs parents et choisissent une manière d’être pour être aimés. Ils adoptent un « mode de vie pour être aimés« , un moyen de survie pour rester au centre de l’attention, que ce soit en étant un « enfant sage » ou un « enfant rebelle ».
Le philosophe souligne que ce comportement centré sur soi peut persister à l’âge adulte, et que l’autonomie réelle implique de s’en libérer. Pour devenir un véritable éducateur et aider ses élèves à atteindre l’autonomie, il faut d’abord être autonome soi-même, c’est-à-dire rompre avec ce besoin constant d’être aimé.
L’autonomie n’est pas une question de réussite économique ou professionnelle, mais une question de mode de vie. Elle se réalise véritablement lorsqu’on décide d’aimer quelqu’un d’autre, car c’est par l’amour que l’on devient adulte.
Comment obtenir l’amour de ses parents ?
Le philosophe aborde la dynamique du choix de mode de vie pour être aimé par ses parents, en lien avec l’ordre de naissance. Il explique que les enfants développent des stratégies pour obtenir l’amour de leurs parents, influencées par leur position dans la fratrie.
Les aînés, ayant connu une période où ils étaient le centre de l’attention, peuvent adopter un comportement conservateur pour maintenir leur position. Les cadets, eux, sont constamment en compétition avec leurs aînés, cherchant à les dépasser et à se distinguer.
Pour l’enfant unique, la rivalité se situe avec les parents, et il peut développer une anxiété particulière à l’idée qu’un autre enfant vienne menacer sa position. De plus, les parents peuvent inconsciemment exercer une pression excessive sur leur enfant unique par crainte de ne pas pouvoir gérer une grande famille.
Le philosophe suggère que, malgré les apparences d’autonomie, l’envie de suivre un parcours différent de celui de sa famille peut être motivée par un besoin de reconnaissance et d’amour parental. Il conclut que pour se libérer de cette dépendance à l’amour parental, il faut apprendre à s’aimer soi-même, de manière active et volontaire, sans attendre la reconnaissance des autres.
Les gens ont peur d’aimer
Le philosophe explique au jeune homme que la peur de l’amour est souvent inconsciente et que les gens préfèrent chercher une garantie d’être aimés avant de s’engager dans une relation. Cette peur découle d’un manque d’amour et de confiance en soi, car ils pensent que personne ne pourrait les aimer.
Pour aimer réellement, il faut se libérer de cette peur et aimer sans attendre de garantie. Le jeune reconnaît ses sentiments d’infériorité, mais pense que rencontrer quelqu’un qui l’acceptera est nécessaire pour s’aimer lui-même. Le philosophe insiste sur la nécessité de cesser d’attendre l’amour des autres et d’abandonner le mode de vie centré sur l’enfance, où l’amour parental était inconditionnel.
Il n’existe pas de personne prédestinée
Le philosophe explique que l’idée de chercher une personne parfaite est souvent utilisée pour éviter de s’engager dans une vraie relation.
Les gens, en pensant qu’ils doivent rencontrer « la bonne personne« , finissent par exclure des candidats possibles, par peur de se lancer et de prendre des risques dans des relations réelles.
Le jeune homme, bien qu’ayant le désir d’aimer, admet inconsciemment qu’il s’accroche à l’idée d’une personne idéale pour éviter de faire face à sa peur de l’engagement.
L’amour est une décision
Le philosophe insiste sur le fait que, pour aimer, il faut dépasser cette peur et accepter les rencontres qui se présentent, sans chercher à se cacher derrière des fantasmes inaccessibles.
À nouveau, le philosophe affirme que l’amour n’est pas une question de trouver une personne prédestinée, mais de choisir un mode de vie. Erich Fromm résume cela en disant que l’amour est un engagement, une promesse.
Le jeune homme est choqué par l’idée que n’importe qui pourrait être le partenaire idéal, mais le philosophe insiste sur le fait que le destin n’est pas préétabli, il se construit par les efforts de deux personnes.
L’amour, comme le mariage, est une danse à deux, sans plan précis, seulement une coopération dans le moment présent. Le philosophe encourage le jeune homme à se lancer dans cette danse, à saisir la main de la personne à ses côtés, et à créer son propre destin à partir de là.
Re-choisir son style de vie
Le jeune homme explique qu’il a déjà essayé d’aimer et évoque une relation passée, qui n’était qu’une solution de compromis, un moyen de ne pas être seul. Il admet ne pas avoir vraiment aimé, préférant une situation plus confortable plutôt que de faire face aux défis et responsabilités d’une relation amoureuse véritable.
Le philosophe lui répond que l’amour véritable requiert de l’engagement, une volonté active de soutenir l’autre, sans chercher le confort ou la facilité. Pour être véritablement heureux, il faut choisir de vivre avec courage et accepter les défis de l’amour. Il encourage le jeune à « re-choisir » son style de vie en s’émancipant de ses anciennes habitudes de recherche de confort.
Le jeune homme comprend alors que s’il avait eu le courage de faire face à ces responsabilités, il aurait pu construire une véritable relation d’amour, et aurait peut-être même trouvé un bonheur durable.
Faites simple !
Le philosophe conclut leur discussion en rappelant au jeune homme que ce bureau n’est pas un lieu à visiter éternellement. Le jeune homme, en tant qu’éducateur, doit désormais se consacrer à sa mission auprès des enfants, les véritables camarades de l’avenir.
Le philosophe reconnaît que bien que le jeune homme n’ait pas encore commencé à gravir l’escalier d’Adler, il a posé un pied sur la première marche. La simplicité du monde et de la vie est vraie, mais « garder les choses simples est difficile« .
C’est là que réside l’épreuve des jours ordinaires. Le philosophe insiste en effet sur le fait que connaître Adler et accepter ses idées ne suffisent pas à changer une vie. Les jours de « rien » deviennent un défi à part entière, où l’on doit faire preuve de courage pour continuer sur sa voie.
Il encourage le jeune homme à parler avec ses élèves lorsqu’il rencontrera des doutes, et à éviter de simplement transmettre les idées d’Adler telles quelles. Le jeune homme et ses camarades doivent actualiser la psychologie d’Adler, la faire évoluer au-delà de ce qu’elle est, afin de la maintenir pertinente pour les nouvelles générations.
Aux amis qui ouvriront une nouvelle ère
Le philosophe conclut en exprimant que les relations humaines existent toujours sur le principe de la séparation, et qu’il est essentiel de s’efforcer de faire de chaque séparation une séparation positive.
Il rappelle au jeune homme que le temps est limité et que chaque relation est une opportunité de créer quelque chose de beau avant de devoir se séparer. Le jeune homme demande s’il est trop tard pour changer et créer de telles relations, et le philosophe répond que ce n’est jamais trop tard, tant que nous vivons.
Le philosophe insiste sur le fait que la mission du jeune homme est de transmettre ce qu’il a appris aux élèves, en les aidant à devenir indépendants et à construire un avenir nouveau.
Le jeune homme exprime son incertitude, mais finit par comprendre que le philosophe n’a jamais voulu de disciples, mais un « partenaire de course », quelqu’un qui poursuit les mêmes idéaux. Le philosophe reconnaît cette connexion, et le jeune homme décide de retourner dans la réalité du quotidien, prêt à affronter le chaos pour ses camarades et ses élèves.
Le jeune homme prend une grande respiration et ouvre la porte, prêt à entamer ce nouveau chapitre de sa vie, éducateur renouvelé par les idées d’Alfred Adler et un homme de plus en plus autonome.

Conclusion sur « Avoir le courage d’être heureux » d’Ichiro Kishimi et Fumitake Koga :
Ce qu’il faut retenir de « Avoir le courage d’être heureux » d’Ichiro Kishimi et Fumitake Koga :
Dans l’après-propos du livre, chaque auteur résume son expérience. Fumitake Koga explique qu’à l’origine, il n’y avait pas de projet de suite à « Avoir le courage de ne pas être aimé« . Toutefois, une réflexion de son co-auteur, Ichiro Kishimi, sur le fait que Socrate et Platon auraient peut-être choisi la psychiatrie de nos jours, l’a poussé à poursuivre l’exploration des idées d’Alfred Adler, cette fois à travers le prisme de la philosophie et non de la psychologie scientifique. En reprenant les écrits d’Adler comme des textes philosophiques, les deux auteurs se sont engagés dans une nouvelle discussion sur la théorie du bonheur et sur des sujets tels que l’éducation, le travail, et l’amour.
Dans sa partie de l’après-propos, Ichiro Kishimi évoque l’évolution de la popularité d’Adler, auparavant inconnu au Japon, mais désormais reconnu. Il considère que « Avoir le courage de ne pas être aimé » est une présentation de la « carte » de la pensée d’Alfred Adler, tandis que « Avoir le courage d’être heureux » est davantage une « boussole » pour le mettre en pratique. Finalement, il invite les lecteurs à prendre leur courage en main et à avancer pas à pas, utilisant la métaphore de la carte et de la boussole pour trouver leur chemin vers le bonheur.
Saurez-vous vous saisir de ces nouveaux outils ?
Points forts :
- La poursuite d’un dialogue toujours passionnant entre le philosophe et le jeune homme ;
- De nombreuses clarifications par rapport au premier tome ;
- Des conseils pratiques et sages pour devenir plus autonome, respectueux et « amoureux ».
Points faibles :
- Je n’en ai pas trouvés.
Ma note :
★★★★★
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