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Résumé de « Découvrir un sens à sa vie grâce à la logothérapie » de Viktor Emil Frankl : l’auteur, survivant des camps nazis, partage un témoignage poignant de l’enfer vécu pendant sa déportation. Psychiatre de métier, il s’appuie principalement sur cette expérience pour développer son approche thérapeutique : la logothérapie. Celle-ci se fonde sur la quête de sens au cœur de l’existence humaine, même dans les situations les plus désespérées.
Par Viktor Emil Frankl, 2021, 144 pages.
Titre en anglais : « Man’s search for meaning«
Chronique et résumé de « Découvrir un sens à sa vie grâce à la logothérapie » de Viktor Emil Frankl
Les 3 préfaces du livre
Le livre « Découvrir un sens à sa vie grâce à la logothérapie » de Viktor Emil Frankl commence par trois préfaces. Celles-ci sont importantes pour comprendre la vie de l’auteur, le contexte de l’écriture de son ouvrage, son témoignage et son travail.
Les voici donc résumées.

1. Préface de Gordon W. Allport
La première préface du livre « Découvrir un sens à sa vie grâce à la logothérapie » est de Gordon W. Allport, ancien professeur de psychologie à l’université Harvard.
Gordon W. Allport y présente Viktor Frankl, psychiatre et auteur de cet ouvrage, comme un homme ayant vécu des expériences extrêmes dans les camps de concentration nazis. Il est aussi celui, indique-t-il, qui a développé la logothérapie, une approche thérapeutique centrée sur la recherche de sens dans la vie.
Pour Gordon W. Allport, le fait que Viktor Frankl ait lui-même survécu à des conditions inhumaines et perdu sa famille, apporte une perspective unique et crédible sur le sujet de la condition humaine.
Il compare, par ailleurs, l’approche de Frankl à celle de Freud. Il note que si Freud s’intéressait à la frustration sexuelle, Frankl, dans ce livre, se concentre, lui, sur la frustration existentielle.
Gordon W. Allport met également en avant l’originalité de la logothérapie dans le paysage de la psychothérapie européenne de l’époque.
Enfin, pour lui, « Découvrir un sens à sa vie grâce à la logothérapie » est un récit émouvant et captivant, qui va au-delà d’un simple témoignage sur les camps de concentration.
Il termine cette préface en soulignant l’importance du message de Viktor Frankl : trouver un sens à sa souffrance est essentiel pour survivre et s’épanouir, même dans les conditions les plus désespérées.
2. Préface de Gabriel Marcel
La 2ème préface a été écrite par Gabriel Marcel, un philosophe, musicien et dramaturge ayant notamment étudié l’existentialisme chrétien.
Gabriel Marcel y relate sa rencontre avec Viktor Frankl à Vienne. Il exprime alors son émotion face à cet homme qui a survécu aux camps de la mort.
Il nous met en garde contre la tentation de considérer ce livre comme « encore un livre sur les camps de concentration« , insistant sur son caractère exceptionnel et sa portée universelle.
En effet, Gabriel Marcel souligne la qualité du témoignage de Viktor Frankl, qui évoque, avec précision, les étapes traversées par les déportés, sans tomber dans l’exhibitionnisme. Il met en avant la capacité de l’auteur à révéler comment certains prisonniers ont pu préserver leur dignité dans des conditions inhumaines.
Enfin, il termine en réfléchissant sur la nature de l’ordre bureaucratique poussé à l’extrême, qu’il perçoit comme potentiellement pervers, et appelle à l’humilité comme contrepoids nécessaire.
3. Préface à l’édition de 1984
Viktor Frankl lui-même s’exprime dans cette dernière préface.
Il y évoque le succès inattendu de son livre « Découvrir un sens à sa vie grâce à la logothérapie » et explique que son intention initiale était de le publier anonymement, dans le but d’aider les gens à trouver un sens à leur vie même dans les circonstances les plus difficiles.
Dans cette préface, Viktor Frankl partage aussi un conseil : celui de ne pas viser le succès directement, mais plutôt de se consacrer à une cause plus grande que soi.
Enfin, il annonce l’ajout d’un nouveau chapitre dans cette nouvelle édition de 2021 (la 1ère datant de 1984). Celui-ci s’intitule « Pour un optimisme tragique« . Il traite de la façon de dire « oui à la vie« malgré ses aspects tragiques.
Première Partie | Les expériences vécues par un psychiatre dans un camp de concentration
Dans la première partie de son livre « Découvrir un sens à sa vie grâce à la logothérapie« , Viktor Frankl partage un témoignage poignant et une analyse pénétrante de la vie dans les camps de concentration nazis, depuis l’arrivée au camp jusqu’aux défis de la libération.
À travers son récit, l’auteur met en lumière non seulement l’horreur et la déshumanisation du système concentrationnaire, mais aussi la capacité surprenante de l’être humain à s’adapter, à survivre, à trouver des ressources insoupçonnées pour préserver sa dignité et son humanité dans les conditions les plus extrêmes.
Il pose ainsi les bases de sa réflexion sur le sens de la vie face à la souffrance, thème qu’il développera dans la suite de son ouvrage.
1.1 – L’arrivée au camp : le choc de la déshumanisation
L’auteur, Viktor Frankl, commence son récit en décrivant l’arrivée des prisonniers à Auschwitz.
Il relate leur voyage éprouvant dans des wagons bondés et l’angoisse grandissante à l’approche du camp.
Les nouveaux arrivants passent, à ce moment-là, par une phase de choc psychologique intense, indique-t-il.
Il décrit en effet la procédure d’admission brutale : la sélection arbitraire entre ceux qui travailleront et ceux destinés aux chambres à gaz, la confiscation de tous les effets personnels, le rasage intégral du corps.
Viktor Frankl souligne ici comment ces procédures visent à dépouiller les prisonniers de leur identité et de leur dignité. Il raconte avec émotion comment lui a dû abandonner le manuscrit de son livre, symbolisant la perte de son ancienne vie.
1.2 – Les 3 phases psychologiques du prisonnier
Viktor Frankl analyse ici en profondeur les réactions psychologiques des prisonniers des camps de concentration.
Il identifie en fait trois phases psychiques principales correspondant globalement à trois périodes :
- Le choc initial => période qui suit son incarcération.
- L’apathie relative => période durant laquelle il s’ancre dans la routine quotidienne du camp.
- La reconstruction => période suivant sa libération.
Dans cette partie du livre « Découvrir un sens à sa vie grâce à la logothérapie« , l’auteur partage ses expériences et son vécu ainsi que ses réflexions avec beaucoup de détails.
Après le choc initial qu’il vient d’évoquer, Frankl met en évidence comment, dans une deuxième phase psychique, l’apathie et l’indifférence émotionnelle deviennent, chez les détenus, des boucliers protecteurs contre la douleur constante, physique et morale. Il montre comment cette insensibilité leur permet, en fait, de supporter les violences quotidiennes et l’omniprésence de la mort. « La souffrance et la mort étaient devenues des choses si courantes pour lui qu’elles ne le touchaient plus » écrit-il.
Viktor Frankl constate également que certains prisonniers parviennent à maintenir une forme de résilience intérieure en s’accrochant à des fragments d’espoir ou trouvant un sens à leur souffrance.
1.3 – Survivre au quotidien : s’adapter à l’inimaginable

L’auteur de « Découvrir un sens à sa vie grâce à la logothérapie » expose ensuite les conditions de vie extrêmes dans le camp.
Il décrit la faim omniprésente, le froid glacial, l’épuisement constant dû au travail forcé, et les maladies qui déciment les rangs des prisonniers.
Le psychiatre raconte comment les détenus doivent rapidement s’adapter pour survivre. Pour cela, ceux-ci développent des réflexes et des comportements qui auraient été impensables auparavant.
Il rapporte aussi des anecdotes poignantes, comme celle d’un jeune garçon aux orteils gelés, pour illustrer la brutalité quotidienne et l’indifférence qui s’installe face à la souffrance des autres.
Cette désensibilisation, indique-t-il, est en réalité un mécanisme de défense crucial dans un environnement aussi hostile pour préserver sa santé mentale. Elle « était en quelque sorte une coquille dans laquelle il [le prisonnier] rentrait chaque fois que c’était nécessaire » témoigne l’auteur.
1.4 – L’impact sur l’identité : entre déshumanisation et résistance intérieure
Dans cette partie de « Découvrir un sens à sa vie grâce à la logothérapie« , Viktor Frankl étudie les effets profonds de l’expérience concentrationnaire sur l’identité des prisonniers.
Il décrit comment le système nazi cherche à réduire les détenus à de simples numéros, dépourvus d’individualité. L’auteur relate des moments où sa propre dignité a été brutalement bafouée, comme lorsqu’un gardien l’a traité comme un animal en lui jetant une pierre.
Cependant, Viktor Frankl insiste aussi sur les actes de résistance intérieure, comme lorsqu’il a osé affirmer sa profession de médecin face à un garde brutal. Il montre ainsi que, malgré les conditions extrêmes, certains prisonniers parviennent à préserver un noyau d’identité et de dignité humaine.
1.5 – La hiérarchie dans le camp : la lutte pour les privilèges
L’auteur de « Découvrir un sens à sa vie grâce à la logothérapie » revient ensuite sur la structure sociale complexe qui se développe au sein du camp.
Il témoigne notamment du rôle capital des capos, ces prisonniers privilégiés qui exercent une autorité sur les autres détenus. Viktor Frankl confie comment il a réussi à se faire « adopter » par un capo. Cela lui a permis d’obtenir quelques avantages vitaux comme une meilleure place dans les files ou des rations de nourriture plus généreuses.
Mais si ces petits privilèges sont cruciaux pour la survie, ils peuvent aussi soulever des dilemmes moraux. L’auteur montre ainsi comment le système du camp pousse les prisonniers à des comportements parfois égoïstes, tout en préservant des traces d’humanité et d’entraide.
1.6 – La régression psychologique du détenu face à l’obsession de ses besoins primaires
Viktor Frankl décrit ensuite la régression psychologique des prisonniers dans les camps de concentration. Il explique que leurs rêves se concentraient presque uniquement sur des besoins primaires comme la nourriture et le confort.
L’auteur montre notamment cette obsession constante pour la nourriture en décrivant les conversations des détenus sur ce sujet et les débats sur la meilleure façon de rationner le pain.
« On sait que le prisonnier ne pouvait s’empêcher de rêver à de la nourriture ou à ses mets préférés. Ces pensées étaient présentes aussitôt qu’un prisonnier avait le loisir de s’y consacrer. Même les plus forts d’entre nous attendaient impatiemment le jour où ils prendraient un bon repas, pas seulement pour bien manger, mais parce qu’ils auraient alors la certitude d’avoir échappé aux camps. (…) Les prisonniers discutaient souvent des différentes façons de disposer d’une ration de pain, qu’on ne distribuait, à la fin de notre internement, qu’une fois par jour. Il y avait deux écoles de pensée. La première préférait manger sa ration tout de suite, ce qui offrait le double avantage de faire disparaître, du moins temporairement, les tiraillements d’estomac et de se protéger contre le vol ou la perte, tandis que l’autre aimait mieux diviser la ration en plusieurs morceaux. C’est à celle-ci que je me joignis.«
Viktor Frankl poursuit en évoquant la sous-alimentation sévère et ses effets dévastateurs sur le corps et l’esprit des prisonniers.
Il note aussi le manque d’appétit sexuel des prisonniers « probablement dû au fait que leurs préoccupations étaient essentiellement tournées vers la nourriture » : « bien que ses émotions refoulées et ses sentiments plus élevés se manifestassent dans ses rêves, le prisonnier ne semblait pas préoccupé le moins du monde par la sexualité ».
1.7 – La réalité, pire qu’un cauchemar
Viktor Frankl décrit le réveil des détenus comme le moment le plus difficile, ce dernier les arrachant brutalement à leurs rêves pour les replonger dans l’horreur quotidienne du camp.
À ce propos, il relate un incident poignant où il hésita à réveiller un prisonnier d’un cauchemar, réalisant que la réalité du camp était pire que tout mauvais rêve :
« Je n’oublierai jamais cette nuit où je fus réveillé par les gémissements d’un prisonnier qui, en proie à un cauchemar, était agité de soubresauts. J’avais toujours eu de la compassion pour les gens qui faisaient des rêves pénibles ou qui avaient des accès de délire ; je voulus donc le réveiller. Mais, au moment de le secouer, je retirai vivement ma main, effrayé par ce que j’étais sur le point de faire. Je venais de prendre conscience du fait qu’aucun rêve, si horrible fût-il, ne pouvait surpasser en horreur la réalité du camp. Je n’avais pas le droit de le ramener à cette réalité.«
1.8 – La quête d’un but et de sens par l’esprit
Viktor Frankl poursuit son analyse en explorant comment la capacité à se projeter dans l’avenir et à maintenir une vie intérieure riche était cruciale pour la survie psychologique des prisonniers du camp de concentration.
Aussi, l’auteur raconte comment les détenus s’accrochaient à des souvenirs, des rêves ou des conversations imaginaires avec leurs proches pour préserver leur humanité, retrouver un but, un sens à leur existence.

Il raconte comment les prisonniers qui avaient perdu tout espoir et tout sens à leur existence succombaient rapidement dans le camp, tandis que ceux qui gardaient un objectif – retrouver un être cher, accomplir une tâche importante – montraient une résilience remarquable.
L’auteur illustre ce point en évoquant sa propre expérience : la pensée de terminer son manuscrit sur la psychothérapie, confisqué à son arrivée, lui donnait la force de persévérer. Il déclare : « Celui qui a un pourquoi qui lui tient lieu de but peut affronter n’importe quel comment« .
1.9 – L’amour comme ancrage à la vie
Pour l’auteur de « Découvrir un sens à sa vie grâce à la logothérapie« , l’amour est aussi une source importante de résilience.
Viktor Frankl évoque avec émotion comment la pensée de sa femme l’a soutenu dans les moments les plus difficiles. Même sans savoir si elle était encore en vie, le fait de pouvoir dialoguer intérieurement avec elle lui apportait réconfort et force.
À ce sujet, l’ancien prisonnier nous confie avec émotion un moment où, marchant vers un chantier de travail forcé, il se perdit dans la contemplation mentale de sa femme. Il réalisa combien, à ce moment-là, l’amour transcende les conditions physiques et peut offrir un réconfort spirituel même dans les pires circonstances.
« Je me mis à penser à ma femme. Tandis que nous marchions, dérapant sur la glace, nous aidant mutuellement à nous relever, appuyés l’un sur l’autre, nous ne disions rien, mais nous savions que nous pensions à nos femmes. Je contemplais le ciel où les étoiles se couchaient et où on voyait déjà briller, derrière un banc de nuages noirs, la lumière du jour. Mon esprit était tout entier habité par le souvenir de ma femme. Je l’imaginais avec une précision incroyable. Je la voyais. Elle me répondait, me souriait, me regardait tendrement ; son regard était lumineux, aussi lumineux que le soleil qui se levait. J’avais enfin découvert la vérité, la vérité telle qu’elle est proclamée dans les chants des poètes et dans les sages paroles des philosophes : l’amour est le plus grand bien auquel l’être humain peut aspirer. Je comprenais enfin le sens de ce grand secret de la poésie et de la pensée humaine : l’être humain trouve son salut à travers et dans l’amour. Je me rendais compte qu’un homme à qui il ne reste rien peut trouver le bonheur, même pour de brefs instants, dans la contemplation de sa bien-aimée. Lorsqu’un homme est extrêmement affligé, lorsqu’il ne peut plus agir de manière positive, lorsque son seul mérite consiste peut-être à endurer ses souffrances avec dignité, il peut éprouver des sentiments de plénitude en contemplant l’image de sa bien-aimée.«
1.10 – La vie intérieure, intellectuelle et spirituelle comme moyen de survie
L’auteur insiste à nouveau sur l’importance de la vie intérieure pour préserver sa santé mentale.
Il explique, en effet, comment les prisonniers, même au cœur de l’enfer, arrivaient parfois à organiser des débats scientifiques. Frankl fut même convié une fois à une séance de spiritisme.
Mais surtout les déportés utilisaient leur imagination pour s’évader mentalement, se remémorant des détails de leur vie passée ou se projetant dans un avenir meilleur. « Grâce à sa vie intérieure, le prisonnier pouvait se protéger du vide, de la désolation et de la pauvreté spirituelle de son existence » écrit l’auteur à ce propos.
Il poursuit :
« Il [le prisonnier] appelait le passé à la rescousse. En donnant libre cours à son imagination, il se rappelait certains événements, souvent sans importance, de sa vie d’avant. Les regrets qu’il éprouvait alors glorifiaient en quelque sorte ces souvenirs, et il arrivait même qu’ils revêtent un caractère un peu étrange. Ces événements faisaient partie d’un monde qui semblait révolu et le prisonnier s’y accrochait avec nostalgie. Parfois, je m’imaginais assis dans un autobus, ou bien ouvrant la porte de mon appartement, ou répondant au téléphone, ou allumant les lumières. Nos pensées tournaient souvent autour de tels détails, de tels souvenirs, qui nous faisaient parfois venir les larmes aux yeux.«
Par ailleurs :
« Lorsque le détenu s’abandonnait à sa vie intérieure, il éprouvait, entre autres, un sentiment de gratitude vis-à-vis de la beauté de la nature. C’est grâce à cela qu’il oubliait parfois sa misère.«
Dans cette partie de « Découvrir un sens à sa vie grâce à la logothérapie« , Viktor Frankl fait aussi observer aussi que les détenus ayant une vie intellectuelle ou spirituelle riche semblaient mieux armés pour résister psychologiquement, malgré une constitution physique parfois plus fragile.
Il illustre ce point en décrivant comment, au milieu du travail forcé, lui-même arrivait à s’abstraire de la réalité brutale pour dialoguer intérieurement avec l’image de sa femme ou méditer sur le sens de sa souffrance.
1.11 – La beauté comme échappatoire
Malgré l’horreur omniprésente, Viktor Frankl observe que les prisonniers restaient sensibles à la beauté.
Il relate plusieurs histoires comme celle poignante d’une jeune femme mourante qui trouvait du réconfort en contemplant la branche fleurie d’un marronnier visible depuis la fenêtre de sa baraque.
Il raconte aussi comment la contemplation d’un coucher de soleil ou d’un paysage pouvait momentanément transcender la misère du camp.
« Un soir, tandis que nous étions couchés sur nos grabats, morts de fatigue, un de nos compagnons entra précipitamment et nous exhorta à nous rendre au lieu de rassemblement pour voir le coucher de soleil. Nous le suivîmes. Dans la cour, nous découvrîmes le ciel qui, à l’ouest, était couvert de nuages de formes diverses et aux couleurs chatoyantes, du bleu métallique au rouge sang. Quel contraste avec les baraques grises et maussades, tandis qu’ici et là des flaques d’eau éparpillées sur le sol boueux reflétaient le ciel embrasé ! Au bout de quelques minutes, émouvantes de silence, un prisonnier dit à celui qui se trouvait à côté de lui : « Comme le monde pourrait être merveilleux !« »
1.12 – L’art pour oublier sa condition
L’auteur évoque aussi des moments où les détenus organisaient des « cabarets » improvisés, chantant, récitant des poèmes ou racontant des blagues pour oublier brièvement leur condition.
Le psychiatre partage une anecdote particulièrement saisissante par le contraste de ces instants artistiques avec la réalité brutale du camp : une nuit à Auschwitz, réveillé par de la musique provenant d’une fête de gardiens, il entendit un violon jouer un tango. Cette mélodie lui rappela douloureusement que c’était l’anniversaire de sa femme, enfermée dans une autre partie du camp, si proche et pourtant inaccessible.
1.13 – L’humour comme arme de résistance
Pour Viktor Frankl, l’humour pouvait également jouer un rôle déterminant dans la survie psychologique des prisonniers. Il raconte ainsi comment, même dans les pires moments, certains détenus parvenaient à plaisanter sur leur situation, créant une distance salvatrice avec l’horreur quotidienne.
« Même s’ils ne le manifestaient qu’assez rarement, cet humour était une arme défensive très efficace. On sait que l’humour aide à garder une certaine distance à l’égard des choses et qu’il permet de se montrer supérieur aux événements, ne fût-ce que pour quelques instants.«
L’auteur de « Découvrir un sens à sa vie grâce à la logothérapie » lui-même s’efforçait de cultiver cette capacité à rire de l’absurde de leur condition.
Il relate, entre autres, comment avec un ami, ils s’étaient promis d’inventer au moins une histoire comique par jour qui pourrait survenir après leur libération.
« Ils imaginaient, par exemple, que lorsque l’hôtesse leur servirait le potage, lors d’un dîner, ils se croiraient toujours au camp et la prieraient d’aller « bien au fond de la marmite ».«
1.14 – La liberté intérieure et la lutte pour préserver sa dignité : ultime rempart contre la déshumanisation
Viktor Frankl développe ensuite l’idée que même dans les conditions les plus inhumaines, l’homme conserve une dernière liberté, une liberté fondamentale : celle de choisir son attitude face aux circonstances. Il affirme : « On peut tout enlever à un homme sauf une chose : la dernière des libertés humaines – celle de choisir son attitude dans n’importe quelle circonstance, celle de choisir son propre chemin.«
Ainsi, l’auteur de « Découvrir un sens à sa vie grâce à la logothérapie » observe que certains prisonniers, malgré la privation et la souffrance, parvenaient à conserver leur dignité et leur humanité.
Il s’étonne, par exemple, de comment des détenus partageaient leur dernière miette de pain ou offraient des mots de réconfort à leurs compagnons. Selon lui, ces actes, bien que rares, démontrent la capacité de l’être humain à s’élever moralement même dans les pires situations.
1.15 – La relativité de la souffrance
Cette partie de « Découvrir un sens à sa vie grâce à la logothérapie » aborde la nature relative de la souffrance dans le camp.
L’auteur observe que les prisonniers s’adaptent rapidement à des conditions qui auraient semblé insupportables auparavant, trouvant du réconfort dans de petites améliorations de leur situation. Il illustre ce point en décrivant la joie des prisonniers transférés dans un camp sans chambre à gaz, malgré les conditions toujours terribles.

Ici, Viktor Frankl montre en fait comment, en développant des mécanismes de défense psychologiques complexes, l’esprit humain est capable de s’adapter à des conditions extrêmes. Cette capacité à préserver un noyau de dignité et de sens, même face à l’horreur absolue, constitue pour Frankl une preuve de la résilience fondamentale de l’esprit humain.
1.16 – La transformation intérieure face à l’adversité
Viktor Frankl réfléchit ensuite sur la transformation intérieure que l’expérience du camp pouvait provoquer chez certains individus.
Il observe que si, face à la souffrance extrême, certains prisonniers se laissent dépérir, d’autres atteignaient une profondeur spirituelle insoupçonnée. Ils développent une compréhension plus profonde de la vie et de l’humanité. « On pouvait ou bien transformer les expériences vécues en triomphes, faire de sa vie une victoire sur soi-même, ou bien ignorer tout simplement ces défis et végéter ».
Ainsi, malgré son horreur, cette expérience pouvait parfois révéler le meilleur de l’être humain, relève l’auteur. Un constat qui renforce sa conviction : celle que la vie a un sens, même dans les circonstances les plus désespérées.
« Quelques prisonniers eurent l’occasion de s’élever à la grandeur par le biais même de leurs souffrances et de la perspective de leur mort prochaine. Ils n’auraient pu, dans des circonstances ordinaires, atteindre ce sommet.«
1.17 – Se projeter dans l’avenir pour donner un sens à sa souffrance
L’auteur partage comment il utilisait lui-même cette technique de projection pour transcender sa situation.
Il raconte, par exemple, comment lors d’une marche éprouvante vers un chantier de travail forcé, il s’est projeté mentalement en train de donner une conférence sur la psychologie des camps de concentration après la guerre.
Cette projection lui a permis de prendre du recul sur sa souffrance immédiate et de lui donner un sens.

« Soudain je me vis sur l’estrade d’une salle de conférence. Il y régnait une atmosphère chaude et agréable. Devant moi, des spectateurs attentifs étaient assis sur des sièges confortables et capitonnés. Je donnais une conférence sur la psychologie des prisonniers des camps de concentration ! Je décrivais, je revoyais, j’expliquais d’un point de vue scientifique et détaché tout ce qui m’avait opprimé à ce moment-là. Grâce à cette méthode, je parvins à m’élever au-dessus de la situation, au-dessus des souffrances du moment, et je les observai comme des choses du passé. (…) La souffrance cesse d’être souffrance sitôt que l’on s’en forme une représentation nette et précise. »
1.18 – La quête de sens comme bouée de sauvetage
Cette découverte du sens au cœur de la souffrance constituera le fondement de la future approche thérapeutique de Viktor Frankl : la logothérapie.
Le psychiatre montre comment la recherche d’un sens à sa vie peut effectivement devenir un puissant moteur de survie dans les conditions les plus extrêmes.
Là encore, il fait d’ailleurs remarquer que les prisonniers qui parvenaient à se projeter dans l’avenir, à nourrir un but ou une raison de vivre, étaient souvent ceux qui résistaient le mieux psychologiquement :
« Il était indispensable, si l’on voulait aider un prisonnier à retrouver sa force intérieure, de lui suggérer un but quelconque. Les paroles de Nietzsche : « Celui qui a un “pourquoi” qui lui tient lieu de but, de finalité, peut vivre avec n’importe quel “comment” » pourraient servir de principe directeur pour toute assistance psychothérapeutique accordée à des prisonniers. Chaque fois que l’occasion se présentait, il fallait leur donner un pourquoi – un but – afin de les aider à supporter le terrible comment de leur existence. Malheur à celui qui ne trouvait plus aucun sens à sa vie, qui n’avait plus de but, plus de raison d’aller de l’avant. Il était condamné.«
Ce passage du livre met finalement en évidence comment la capacité à donner un sens à son expérience, même la plus douloureuse, peut aider à la supporter.
« Lorsqu’un homme se rend compte que son destin est de souffrir, sa tâche devient alors d’assumer sa souffrance. Il doit reconnaître que, même dans la souffrance, il est seul et unique au monde. Personne ne le soulagera de ses peines ou ne les endurera à sa place. Sa chance unique réside dans la façon dont il portera son fardeau.«
1.19 – Un moment de psychothérapie collective au cœur de l’enfer
Dans un passage fort du livre, Viktor Frankl relate un épisode marquant de psychothérapie collective improvisée dans le camp.
Après une journée particulièrement éprouvante, marquée par des menaces de peine capitale et un jeûne forcé, les prisonniers sont au plus bas moralement. Le chef de bloc, conscient de la situation critique, demande à Frankl d’intervenir.
Malgré sa propre fatigue et son irritabilité, l’auteur surmonte sa réticence initiale. Dans l’obscurité de leur baraque, il commence par rappeler à ses camarades que leur situation, bien que terrible, n’est pas sans espoir. Il les encourage à voir leurs épreuves comme une source de force, citant Nietzsche.
« Je leur dis qu’en ce sixième hiver de la Seconde Guerre mondiale en Europe, notre situation n’était pas aussi mauvaise qu’elle ne le paraissait. Je leur demandai de s’interroger sur leurs malheurs, de se demander quelles pertes irremplaçables ils avaient subies jusque-là. J’expliquai à la plupart d’entre eux que leurs pertes n’étaient pas si considérables, et qu’ils n’avaient pas le droit de désespérer. N’étaient-ils pas toujours en vie ? Retrouver des choses comme la santé, sa famille, le bonheur, la possibilité de pratiquer son métier, sa fortune et sa position sociale était possible à tout prisonnier. N’étions-nous pas vivants et relativement en bonne santé ? Nos épreuves ne nous avaient-elles pas rendus plus forts ? Un jour, nous tournerions celles-ci à notre avantage.«
Frankl évoque ensuite l’incertitude de l’avenir comme une source d’espoir potentiel et la valeur inaliénable de leurs expériences passées.
« Il fallait bien admettre que nos chances de survie n’étaient pas très bonnes. (…) Mais je leur déclarai que, malgré cela, je refusais de perdre espoir et qu’il n’était pas dans mes intentions d’abandonner la lutte. Car aucun homme ne savait ce que lui réservait l’avenir, et encore moins les prochaines heures. Même si nous ne pouvions nous attendre à quelque événement sensationnel dans la situation militaire au front dans les prochains jours, notre expérience au camp nous avait appris qu’il se présentait parfois des occasions uniques, du moins pour l’individu. Un prisonnier pouvait par exemple se faire assigner à un groupe spécial qui jouissait de conditions de travail exceptionnelles. C’était là, justement, que se trouvaient ses chances de survie.«
Il conclut en soulignant que la vie garde un sens même dans les pires circonstances, et que leur lutte a une dignité intrinsèque.
« Je parlai également du passé ; de toutes ses joies qui illuminaient notre sombre présent. (…) Je parlai ensuite des nombreuses occasions grâce auxquelles il nous était permis de donner un sens à notre vie. Je dis à mes camarades (ils m’écoutaient, couchés sur leurs grabats, immobiles ; on entendait parfois un profond soupir) que la vie humaine ne cessait jamais d’avoir un sens, quelles que soient les circonstances, et que ce sens infini justifiait les privations, la souffrance et la mort. (…) Il ne fallait pas désespérer, mais conserver son courage car notre lutte, même si elle paraissait parfois sans espoir, était empreinte de dignité et donnait un sens à notre vie. J’ajoutai qu’ils devaient agir, dans les moments difficiles, comme si quelqu’un les regardait – un ami, une épouse, une personne morte ou vivante, ou un Dieu. Cette personne ne voulait pas qu’on la déçoive. Elle voulait que l’on souffre avec fierté – non pas misérablement –, et elle voulait que l’on meure avec dignité.«
L’impact de ce discours, confie l’auteur, fut immédiat et profond. Et suscita gratitude et émotion parmi les prisonniers.
1.20 – Le choc de la liberté retrouvée
Viktor Frankl poursuit son récit en décrivant les réactions psychologiques des prisonniers au moment de leur libération. Contrairement à ce que nous pourrions imaginer, l’auteur indique que la joie n’a pas été la première émotion ressentie.
Il souligne le sentiment d’irréalité qui dominait. Comme si les prisonniers n’arrivaient pas à croire que leur calvaire prenait fin :
L’auteur écrit :
« Nous nous traînâmes péniblement jusqu’aux portes du camp, jetant des regards craintifs autour de nous et nous interrogeant du regard. Ensuite nous fîmes quelques pas en dehors du camp. Cette fois-ci, aucun ordre ne fut crié, et il ne fut pas nécessaire de baisser vivement la tête pour éviter les coups. Oh non ! Cette fois-ci, les gardes nous offrirent des cigarettes ! C’était à peine si nous les reconnaissions ; ils avaient revêtu leurs habits civils. Nous marchâmes lentement le long de la route qui partait du camp. Nos jambes commençaient à nous faire si mal que nous nous demandions si elles allaient continuer à nous porter. Mais nous poursuivîmes néanmoins notre route, tant bien que mal ; nous tenions à voir les environs du camp avec des yeux d’hommes libres. « La liberté, nous répétions-nous à nous-mêmes, la liberté ! » Et pourtant nous n’arrivions pas encore à y croire. Nous avions tant et tant répété ce mot durant ces années de captivité qu’il avait perdu son sens. Cette réalité nouvelle n’avait pas pénétré dans notre conscient ; nous n’arrivions pas à croire que nous étions libres.«
En fait, les détenus traversaient une période de « dépersonnalisation », où tout semblait irréel et onirique.
Frankl rapporte d’ailleurs une conversation entre prisonniers le soir de leur libération, où ils s’avouaient mutuellement ne pas ressentir de joie, comme si leur capacité à éprouver des émotions positives s’était émoussée.
1.21 – Le difficile retour à la vie normale
Viktor Frankl analyse ensuite les défis psychologiques auxquels les anciens prisonniers sont confrontés lors de leur retour à la vie normale.
Il explique que certains « ne purent se dégager des influences de la brutalité à laquelle ils avaient été exposés au camp« . Et d’opprimés, de victimes, ils devinrent des oppresseurs ou les instigateurs de violences préméditées et d’injustices. Et « pour justifier leur comportement, ils invoquaient les expériences épouvantables qu’ils avaient vécues ».
Cela pouvait se révéler lors d’incidents insignifiants comme celui-ci :
« Un jour, je traversais un pré en direction du camp avec un ami lorsque soudain nous nous arrêtâmes devant des terres cultivées. Je me mis automatiquement en devoir de les contourner, mais il me prit par le bras et m’entraîna à sa suite à travers la plantation. Je balbutiai qu’il ne fallait pas écraser les jeunes pousses avec les pieds. Il me lança un regard furieux et s’écria : « Qu’est-ce que tu racontes ! Et nous, on ne nous a pas écrasés ? Ma femme et mon enfant ont été gazés – sans compter le reste de ma famille – et tu oses me défendre de marcher sur quelques brins d’avoine ?« »
1.22 – L’amertume et le désabusement du prisonnier libéré
Aussi, selon le psychiatre, beaucoup d’anciens détenus éprouvèrent un sentiment d’amertume et de désillusion, notamment face à l’absence des êtres aimés ou encore l’indifférence perçue chez leurs proches ou dans la société.
L’auteur témoigne :
« Certains s’aperçurent que personne ne les attendait. Malheur à celui qui apprenait que la personne dont la pensée l’avait occupé, cette personne grâce à laquelle il avait conservé le courage de survivre, n’était plus de ce monde ! Malheur aussi à celui qui, lorsque le jour tant attendu était arrivé, l’avait découvert transformée, différente de l’être dont il avait gardé le souvenir. Il était monté dans un train, s’en était retourné chez lui, dans ce foyer dont il avait rêvé pendant des années, qu’il avait recréé dans son imagination en quelque sorte, puis il avait sonné à la porte, comme il avait mille fois rêvé de faire, pour constater que la personne qui était censée lui ouvrir n’était pas là, et ne serait plus jamais là.«
Viktor Frankl souligne ainsi le paradoxe d’une liberté tant attendue mais difficile à assumer. Et si aucun d’entre eux ne s’attendait vraiment au bonheur après leur libération – « nous nous disions qu’aucun bonheur terrestre ne pourrait compenser les souffrances que nous étions en train d’endurer » écrit l’auteur – pour autant, aucun non plus n’était préparé à la tristesse qui allait suivre cette libération.
Cette déception fut extrêmement difficile à surmonter : l’ex-détenu entendait toujours les mêmes phrases : « On ne savait rien » et « On a souffert, nous aussi« . Il se demandait alors : « N’ont-ils vraiment rien d’autre à me dire ?«
1.23 – Le défi ultime : redonner un sens à sa vie après la libération
Viktor Frankl conclut cette première partie en réfléchissant sur le défi majeur auquel sont confrontés les survivants des camps : reconstruire une vie qui ait du sens.
L’auteur observe que beaucoup de prisonniers libérés se demandent comment ils ont pu traverser de telles horreurs. « Sa libération lui est apparue comme un rêve, et voici que ses expériences au camp lui apparaissent comme un cauchemar » écrit-il au sujet d’un détenu libéré.
Enfin, il souligne que si la libération procure un sentiment profond de soulagement, elle apporte aussi une responsabilité nouvelle :
« L’expérience la plus forte et la plus exaltante, pour l’homme qui rentre chez lui après avoir vécu ces souffrances inoubliables, est le sentiment merveilleux qu’il n’a vraiment plus rien à craindre, excepté son Dieu. »
L’auteur du livre « Découvrir un sens à sa vie grâce à la logothérapie » termine en suggérant que cette nouvelle liberté offre l’opportunité de donner un sens renouvelé à sa vie. Et ouvre ainsi la voie à la deuxième partie de son ouvrage, qui explorera plus en profondeur sa théorie de la logothérapie.
Deuxième Partie | La logothérapie en bref
Dans la deuxième partie du livre « Découvrir un sens à sa vie grâce à la logothérapie« , Viktor Frankl souhaite approfondir sa théorie de la logothérapie.
Par rapport à la psychanalyse, la logothérapie, informe-t-il, est moins rétrospective et moins introspective. Elle s’oriente plutôt vers l’avenir.
Aussi, le psychiatre la définit comme une approche thérapeutique centrée sur la recherche de sens, qu’il considère comme une force motivante fondamentale chez l’être humain. En cela, il la distingue de la recherche du plaisir (théorie de Freud) et de la volonté de puissance (théorie d’Adler).
2.1 – La recherche d’un sens à la vie
Le psychiatre commence par rappeler que nous avons tous « besoin de vivre pour quelque chose ou quelqu’un » pour lequel nous sommes « prêts à mourir« .
Ce sens de la vie, affirme-t-il, est unique pour chaque individu et ne peut être prescrit. Et le rechercher peut créer une tension intérieure bénéfique, dit-il, contrairement à l’idée que l’équilibre psychique nécessite l’absence de tension.
2.2 – Les névroses noogènes

Viktor Frankl introduit ensuite le concept de « névroses noogènes« . Ces névroses, dit-il, résultent d’un conflit existentiel ou moral plutôt que psychologique.
Il illustre ce concept en relatant l’exemple d’un diplomate insatisfait de sa carrière venu un jour en consultation. À travers cette histoire, il montre comment la logothérapie peut aider à clarifier les véritables aspirations d’une personne.
2.3 – La noodynamique
L’auteur de « Découvrir un sens à sa vie grâce à la logothérapie » développe ensuite l’idée que la tension entre ce que nous accomplissons et ce que nous devrions accomplir est essentielle à la santé mentale. Il évoque, en guise d’exemple, son expérience dans les camps de concentration, où le désir de réécrire un manuscrit confisqué l’a aidé à survivre.
2.4 – Le vide existentiel
Le « vide existentiel » selon Viktor Frankl est un phénomène répandu.
Il provient, dit-il, de la perte de nos instincts (comportement animal de l’Homme) et des traditions qui guident le comportement humain.
Ce vide, observe l’auteur, peut se manifester par l’ennui et conduire à diverses formes de compensation négatives.
« Désormais, ni son instinct, ni la tradition ne lui dictent sa conduite ; il lui arrive même de ne pas savoir ce qu’il veut. Ou il cherche à imiter les autres (conformisme) ou il se plie à leurs désirs (totalitarisme).«
2.5 – Le sens de la vie
L’auteur insiste sur le fait que le sens de la vie est unique à chaque individu et à chaque situation.
« Inutile de chercher un sens abstrait à la vie. Chacun a pour mission de mener à bien une tâche concrète unique et, de ce fait, il ne peut être remplacé, de même que sa vie ne peut être renouvelée. La vocation de chacun est donc unique, tout comme sa façon de la réaliser. »
2.6 – La responsabilité, essence de l’existence
Pour Viktor Frank, la responsabilité individuelle est essentielle dans la découverte du sens de sa vie :
C’est à chacun de choisir ce dont il veut être responsable, envers quoi ou envers qui.
Il explique que le rôle du logothérapeute n’est ni d’enseigner ni de prêcher mais d’élargir le champ de vision du patient pour l’aider à percevoir les possibilités de sens dans sa vie.
Pour parler en termes figurés, le rôle du logothérapeute s’apparente davantage à celui de l’ophtalmologiste qu’à celui du peintre. Le peintre essaie de nous montrer le monde tel qu’il le perçoit ; l’ophtalmologiste, tel qu’il est réellement.
Le psychiatre présente trois voies pour découvrir ce sens. Cela peut être :
- En accomplissant une œuvre ou une bonne action.
- En faisant l’expérience de quelque chose ou de quelqu’un.
- Via une attitude face à une souffrance inévitable.
2.7 – Le sens de l’accomplissement
L’auteur de « Découvrir un sens à sa vie grâce à la logothérapie » mentionne brièvement que l’accomplissement d’une œuvre est une voie évidente pour trouver un sens à sa vie.
2.8 – Le sens de l’amour
Viktor Frankl présente l’amour comme un moyen puissant de découvrir un sens à sa vie, car il permet de percevoir l’essence unique d’un autre être humain et de réaliser ses potentialités.
2.9 – Le sens de la souffrance
Pour le psychiatre, la souffrance, lorsqu’elle est inévitable et assumée, peut devenir une opportunité de croissance personnelle et de découverte de sens.
« Il est possible de trouver un sens à l’existence, même dans une situation désespérée, où il est impossible de changer son destin. L’important est alors de faire appel au potentiel le plus élevé de l’être humain, celui de transformer une tragédie personnelle en victoire, une souffrance en une réalisation. Lorsqu’on ne peut modifier une situation – si l’on est face à une mort inévitable – on n’a pas d’autre choix que de se transformer. »
Il illustre ce point avec l’exemple d’un veuf inconsolable et celui de sa propre expérience dans les camps de concentration.
2.10 – Problèmes métacliniques
Viktor Frankl note que les psychiatres modernes sont de plus en plus confrontés à des questions existentielles plutôt qu’à des symptômes névrotiques classiques. D’où la pertinence croissante de la logothérapie, souligne-t-il.
Viktor Frankl poursuit son explication de la logothérapie en abordant le cas concret d’un logodrame.
Le psychiatre relate, en effet, une séance de thérapie de groupe où il a aidé une mère suicidaire à redécouvrir un sens à sa vie. Celle-ci avait perdu un enfant et en élevait un autre paralysé.
Le thérapeute décrit comment, en utilisant un exercice de projection dans le futur, il a amené cette femme à percevoir la valeur de son dévouement envers son fils handicapé.
2.11 – Le super-sens
Viktor Frankl introduit le concept de « super-sens« , une signification ultime qui dépasse la compréhension humaine.
Pour lui, il est nécessaire d’accepter les limites de notre compréhension face au sens de la vie, plutôt que de conclure à son absence.
2.12 – La vie est éphémère
Le caractère transitoire de la vie ne lui enlève pas son sens, déclare l’auteur.
Selon lui, nos actions, une fois accomplies, sont préservées dans le passé et deviennent immuables :
« L’être humain ne se rappelle que le caractère éphémère de la vie au détriment de la richesse d’un passé qui conserve pour toujours ses actions, ses joies et ses souffrances. On ne peut pas revenir en arrière, ni abolir ses actions passées.«
C’est pourquoi, le psychiatre nous encourage à adopter une attitude « activiste » face à la vie : une façon d’être qui valorise chaque moment vécu :
« En termes figurés, disons que le pessimiste ressemble à la personne qui voit avec tristesse son calendrier s’amincir de jour en jour à mesure qu’il en enlève les feuilles. Par contre, la personne qui aborde avec enthousiasme les problèmes de la vie ressemble à la personne qui range soigneusement les feuilles de son calendrier après avoir griffonné quelques notes à l’endos. Elle peut se pencher avec joie et fierté sur toute la richesse contenue dans ces notes, sur tous les moments d’une vie dont elle a pleinement joui. (…) Elle est pleinement consciente de la richesse de son passé, qui contient non seulement la réalité du travail accompli et de ses amours vécues, mais aussi de ses souffrances bravement affrontées.«
2.13- La logothérapie et ses techniques

Viktor Frankl présente ici deux techniques spécifiques de la logothérapie.
- L’intention paradoxale
Cette technique consiste à encourager le patient à désirer précisément ce qu’il craint. Car selon lui, « tout comme la peur provoque exactement ce dont on a peur, le désir excessif rend impossible à obtenir ce qu’on désire à tout prix« .
L’auteur illustre son efficacité avec plusieurs exemples (problèmes sexuels, bégaiement, insomnie, etc.), notamment pour traiter des phobies et des troubles obsessionnels compulsifs.
- La déréflexion
Cette approche vise à détourner l’attention excessive du patient de ses symptômes ou de lui-même. Pour le psychiatre, il est alors nécessaire de réorienter le patient vers des buts extérieurs à lui-même.
« Il faut contrer l’hyperintention ainsi que l’hyperréflexion par la déréflexion ; toutefois, celle-ci n’est possible qu’en orientant le client vers sa vocation particulière dans la vie. Moins on met d’efforts sur ses conflits et plus on pense à ses buts, il se produit que l’on s’oublie soi-même et la vie dans son ensemble prend davantage de sens.«
L’auteur assure que ces techniques sont efficaces, même dans des cas chroniques, et capables de briser les cercles vicieux de l’anxiété et de l’obsession. Il souligne que la clé de la guérison réside dans la transcendance de soi, c’est-à-dire dans la capacité à se projeter au-delà de ses propres préoccupations vers un but ou un sens plus large.
2.14 – La névrose collective
Le psychiatre identifie le « vide existentiel » comme la névrose collective de notre époque.
Il met en garde contre les thérapies qui, influencées par le nihilisme ambiant, pourraient aggraver ce problème plutôt que le résoudre.
À ce propos, l’auteur écrit :
« Il est dangereux d’enseigner que l’être humain est « uniquement » le produit des conditions biologiques, psychologiques et sociologiques, ou encore de l’hérédité et de son environnement. Une telle vision de l’homme incite le névrosé à croire ce qu’il est enclin à croire de toute façon, qu’il soit la victime d’influences extérieures ou de circonstances internes. (…) Certes, la personne humaine est limitée, tout comme sa liberté. Elle n’est pas libre par rapport aux conditions qui l’entourent, mais elle peut prendre position à leur égard.«
2.15 – Critique du pan-déterminisme
Comme suite logique à cette réflexion, Viktor Frankl rejette fermement le « pan-déterminisme« , une vision qui nie la capacité de l’homme à prendre position face à ses conditions.
« Comme j’ai survécu aux camps de concentration, je peux témoigner de l’aptitude incroyable de l’être humain à défier les pires conditions imaginables. L’être humain n’est pas complètement conditionné ; il a le choix d’accepter les conditions qui l’entourent ou de s’y opposer. En d’autres termes, il ne fait pas qu’exister, mais il façonne lui-même sa vie à chaque moment.«
Il illustre ce point avec l’histoire frappante du Dr J : surnommé le « meurtrier fou de Steinhof », le Dr J. était un médecin nazi responsable de l’euthanasie de nombreux patients psychiatriques pendant la Seconde Guerre mondiale. Après la guerre, le Dr J. s’est enfui et on le croyait en Amérique du Sud. Mais Frankl apprit plus tard qu’il était mort d’un cancer en prison à Moscou, où il s’était comporté de manière exemplaire, consolant tout le monde et devenant un compagnon très apprécié des autres détenus, et même un véritable ami pour certains.
Viktor Frankl utilise cette histoire pour illustrer l’imprévisibilité du comportement humain et la capacité de changement parfois radical chez l’être humain, même chez les individus ayant commis les pires atrocités.
2.16 – Le credo psychiatrique de Viktor Frankl : la psychiatrie réhumanisée
Viktor Frankl termine cette deuxième partie de « Découvrir un sens à sa vie grâce à la logothérapie » en plaidant pour une psychiatrie « réhumanisée« . Autrement dit, une psychiatrie qui reconnaît la liberté et la responsabilité inhérentes à chaque individu.
Ce dernier affirme que l’être humain a toujours le choix de son comportement, même dans les circonstances les plus extrêmes, comme il a pu l’observer dans les camps de concentration :
« L’être humain n’est pas un objet, mais un être qui choisit son destin. Dans les limites de ses dons naturels et de son environnement, il est responsable de ce qu’il devient. Ainsi, dans les camps de concentration, véritables laboratoires et terrains d’observation, nous avons vu des hommes se comporter comme des porcs et d’autres comme des saints. L’être humain possède en lui deux potentiels. C’est lui qui décide lequel il veut actualiser, indépendamment des conditions qui l’entourent.«
Enfin, l’auteur conclut :
« Certes l’homme a inventé les chambres à gaz d’Auschwitz, mais c’est lui aussi qui y est entré, la tête haute et une prière aux lèvres.«
Postface à l’édition de 1984 | Pour un optimisme tragique
Dans la postface de son livre « Découvrir un sens à sa vie grâce à la logothérapie« , Viktor Frankl développe un nouveau concept. Celui d’ »optimisme tragique » : une attitude positive face aux aspects tragiques de l’existence humaine.
En logothérapie plus précisément, on parle de « triade tragique » : la souffrance, le sentiment de culpabilité et la mort. Il s’agit donc de tirer le meilleur parti possible de chacune de ces situations.
En effet, lorsqu’il est en accord avec lui-même, l’homme peut :
- Transformer la souffrance en réalisation humaine.
- Trouver dans son sentiment de culpabilité l’occasion de s’améliorer.
- Agir de façon responsable face au caractère transitoire de la vie.
La recherche du bonheur
Pour Viktor Frankl, le bonheur ne peut être poursuivi directement. Selon lui, il survient naturellement lorsqu’on trouve une raison d’être heureux. Il compare ce phénomène au rire, qui nécessite une cause pour être authentique.
La perte du sens de la vie
L’auteur de « Découvrir un sens à sa vie grâce à la logothérapie » souligne encore une fois l’importance cruciale d’avoir un sens à sa vie si l’on veut être heureux et faire face à la souffrance. Il rappelle les observations faites dans les camps de concentration. Puis, il établit un parallèle avec la jeunesse contemporaine, souvent considérée comme une « génération sans avenir« .
Raison de vivre, drogue et dépression du chômage
Viktor Frankl lie ici la consommation de drogues et la dépression du chômage à un sentiment de vide existentiel, c’est-à-dire au sentiment d’une vie dénuée de sens, d’une existence inutile.
Il évoque son expérience de traitement de la « dépression du chômage » par l’engagement dans des activités bénévoles significatives.
Vide existentiel, dépression et suicide
L’auteur affirme que le sentiment d’une vie dénuée de sens n’est pas pathologique en soi, mais peut conduire à la dépression, à l’agressivité et à la toxicomanie. Il partage son approche pour aider les patients suicidaires, en les encourageant à envisager des possibilités futures positives.

Découvrir un sens à sa vie
Viktor Frankl présente trois façons principales de trouver un sens à sa vie :
- Accomplir une œuvre ou une bonne action.
- Connaître et aimer quelqu’un ou quelque chose, autrement dit le travail ou l’amour.
- Transformer une tragédie personnelle en triomphe.
Pour illustrer cette dernière voie, l’auteur cite des exemples de personnes ayant transcendé des situations tragiques issue de son expérience en neurologie.
Parmi celles-ci, il y a l’histoire particulièrement inspirante de Jerry Long, devenu paraplégique mais ayant trouvé un nouveau sens à sa vie.
Viktor Frankl en profite pour rappeler l’importance de notre attitude face aux situations inévitables :
« Est-ce à dire qu’il faut souffrir pour trouver un sens à sa vie ? Pas du tout. J’insiste seulement sur le fait qu’on peut trouver une raison de vivre en dépit de – ou plutôt à travers – la souffrance, si celle-ci est inévitable. Si on peut l’éviter, on doit alors en faire disparaître la cause, car souffrir inutilement n’est pas héroïque, mais masochiste. Si, par contre, on ne peut en modifier la cause, on doit changer d’attitude.«
La culpabilité et la responsabilité
Viktor Frankl rejette l’idée que la compréhension totale d’un crime élimine la responsabilité du criminel. En effet, pour lui, il est indispensable de reconnaître la capacité de choix et de responsabilité des individus, même dans des circonstances difficiles.
Il s’oppose aussi à la notion de culpabilité collective : « je pense qu’il n’est pas du tout justifié de rendre une personne responsable de la conduite d’une ou de plusieurs autres personnes. »
Vivre jusqu’à sa mort
L’auteur encourage ici à vivre chaque moment comme s’il s’agissait d’une seconde chance : « vivez chaque moment de votre vie comme si vous viviez pour la deuxième fois« .
Il souligne également la valeur des réalisations passées pour les personnes âgées.
Utilité ou dignité de l’être humain ?
Cette partie de « Découvrir un sens à sa vie grâce à la logothérapie » nous met en garde contre la tendance sociétale à évaluer les individus uniquement en fonction de leur utilité. Viktor Frankl plaide pour la reconnaissance de la dignité inhérente à chaque être humain.
En conclusion, Viktor Frankl réaffirme l’importance de maintenir un sens de l’optimisme et de la dignité humaine, même face aux aspects tragiques de l’existence. Il appelle à une réhumanisation de la psychothérapie et à une vigilance continue face aux potentialités humaines, tant positives que négatives, révélées par l’histoire récente.
À propos de l’auteur
La dernière section du livre nous en dit mieux sur l’auteur.
Nous apprenons donc notamment que Viktor Emil Frankl, fondateur de la logothérapie, a été un éminent professeur de neurologie et de psychiatrie, reconnu mondialement pour ses travaux. Que, survivant des camps de concentration nazis, il a écrit de nombreux ouvrages influents, dont « Découvrir un sens à sa vie avec la logothérapie« , et a reçu de multiples distinctions académiques au cours de sa longue carrière, avant de s’éteindre à Vienne en 1997.
Conclusion de « Découvrir un sens à sa vie grâce à la logothérapie » de Viktor Emil Frankl
1. Un ouvrage de vie, d’histoire et de psychologie
Avec « Découvrir un sens à sa vie grâce à la logothérapie« , Viktor Emil Frankl nous propose un livre qui regroupe à la fois une chronique de vie poignante, un témoignage historique et une réflexion sur diverses questions existentielles et psychologiques.
En effet, au-delà de la description de l’horreur qu’il a vécue, lui et ses compagnons prisonniers, dans les camps nazis de la Seconde Guerre mondiale (1939-1945), l’auteur met en lumière les ressources insoupçonnées de l’esprit humain face à l’adversité extrême.
Il expose les différentes stratégies psychologiques et spirituelles qui ont permis à certains de survivre (la quête de sens, l’amour, la beauté, l’humour et la liberté intérieure).
Son récit, tout en lucidité et en compassion, nous aide à comprendre la psychologie humaine face au traumatisme et à la souffrance.
2. Les 4 idées clés de « Découvrir un sens à sa vie grâce à la logothérapie«
Viktor Frankl allie, dans ce livre, son expérience de vie à son expertise en psychiatrie/ psychologie pour faire ressortir de nombreuses réflexions. Parmi celles-ci, il partage et développe quatre idées fondamentales.
Idée n°1 : Le processus psychologique d’adaptation à la vie concentrationnaire se déroule en 3 étapes
Viktor Frankl décrit longuement les mécanismes psychologiques d’adaptation des prisonniers à la vie dans les camps de concentration. Son analyse distingue trois phases principales dans ce processus :
- La phase du choc initial : l’auteur explique que l’arrivée au camp provoque un choc psychologique intense chez les nouveaux détenus. Il relate son propre choc à l’arrivée à Auschwitz, la peur panique face à la réalité des chambres à gaz, et le sentiment d’irréalité qui s’empare des prisonniers.
- L’apathie relative : Viktor Frankl décrit ensuite comment les prisonniers développent une forme d’insensibilité émotionnelle, un sentiment que plus rien ne peut les toucher, comme mécanisme de défense. Cette indifférence leur permet de supporter la brutalité quotidienne et l’omniprésence de la mort. Elle s’accompagne parfois d’un humour noir pour créer une distance salvatrice avec l’horreur.
- La période suivant la libération : le psychiatre aborde brièvement les défis psychologiques auxquels font face les prisonniers après leur libération. Il note que beaucoup éprouvent des difficultés à se réadapter à la vie normale, souffrant parfois de dépression ou de désillusion.
Idée n°2 : La résilience de l’esprit humain face à l’adversité est plus grande que nous l’imaginons
Viktor Frankl démontre, à travers son expérience dans les camps de concentration, que l’être humain possède une capacité extraordinaire à survivre et à maintenir sa dignité, même dans les conditions les plus inhumaines.
Cette résilience, selon lui, est intimement liée à notre capacité à trouver un sens à notre existence.
Idée n°3 : La quête de sens est le plus grand moteur de la vie
Au cœur de la logothérapie se trouve l’idée que la recherche de sens est la motivation première de l’être humain.
Que ce soit à travers l’amour, l’art, l’humour ou la contemplation, les prisonniers des camps s’efforçaient, en effet, de maintenir une connexion avec leur essence profonde, refusant de se laisser totalement déshumaniser par le système concentrationnaire. Cette capacité à trouver un sens et à maintenir une vie intérieure riche, malgré les circonstances, constitue le fondement de la théorie logothérapeutique que Viktor Frankl développe dans la deuxième partie du livre.
L’auteur affirme ainsi que chacun peut trouver un sens à sa vie, quelles que soient les circonstances, que ce soit par l‘accomplissement d’une œuvre, l’amour d’un être cher ou envers quelque chose, ou même par la manière dont on fait face à une souffrance inévitable.
Idée n° 4 : Nous avons toujours la liberté de décider de notre attitude face aux évènements
Malgré les conditionnements externes, Viktor Frankl soutient que nous conservons toujours la liberté de choisir notre attitude face aux événements. Cette « dernière des libertés humaines » est, selon lui, la clé pour transformer une tragédie personnelle en triomphe intérieur.
3. Ce que la lecture de « Découvrir un sens à sa vie grâce à la logothérapie » vous apportera
Il y a de grandes chances que la lecture du livre « Découvrir un sens à sa vie grâce à la logothérapie » vous confronte à des questions existentielles profondes et vous pousse à réfléchir sur votre propre vie.
L’auteur, via un témoignage hors du commun et son analyse fine et sans langue de bois en matière de psychologie humaine, apporte au lecteur des clés face aux défis de l’existence. Si vous traversez une période de doute, de perte ou de souffrance, Viktor Frankl vous montre, via la logothérapie, comment être plus résilient. Il vous encouragera, pour cela, à chercher activement un sens à votre vie, à assumer la responsabilité de vos choix et à cultiver, selon ses termes, un « optimisme tragique » face aux épreuves inévitables de la condition humaine.
Il est important de noter que le contenu du livre a un peu vieilli, sa première publication datant de 1959. Certes, l’ouvrage a bénéficié de mises à jour depuis, mais le monde a évolué et les théories en matière de psychanalyse également. Certaines idées, à l’époque, modernes, nous paraissent aujourd’hui évidentes. Néanmoins, le récit témoignage reste toujours aussi bouleversant et les principes fondamentaux de la logothérapie conservent leur pertinence.
4. Pourquoi lire « Découvrir un sens à sa vie grâce à la logothérapie » ?
Je recommande la lecture de « Découvrir un sens à sa vie grâce à la logothérapie » pour deux raisons principales :
- Premièrement, parce que c’est un témoignage historique puissant qui nous rappelle l’importance de ne jamais oublier les atrocités du passé.
- Deuxièmement, parce que c’est une source d’inspiration et de réflexion qui peut nous aider à mener une vie plus significative et plus épanouie, en nous encourageant à chercher et à créer du sens dans toutes les situations de notre existence.
Points forts :
- Le concept de logothérapie : une approche étonnante de la psychothérapie centrée sur la recherche de sens existentiel.
- Un témoignage de vie historique saisissant sur l’expérience des camps de concentration.
- Des réflexions profondes sur la résilience et la dignité humaine.
- Des clés de compréhension pour mieux faire face aux défis de la vie.
Points faibles :
- Certaines idées peuvent sembler déjà entendues, le livre ayant été initialement publié en 1959.
- L’approche peut paraître à certains trop optimiste face à certaines situations de souffrance extrême.
Ma note :
★★★★★
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