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Résumé de « La montagne, c’est toi » de Brianna Wiest : un livre pour « se libérer de l’autosabotage » en 7 leçons claires et efficaces — à mettre entre les mains de toutes les personnes souffrant du syndrome de l’imposteur ou de ses dérivés (perfectionnisme, etc.).
Brianna Wiest, 2023, 213 pages.
Titre original : « The Mountain is You » (2020)
Chronique et résumé de « La montagne, c’est toi » de Brianna Wiest
Chapitre 1 — La montagne est en vous
L’autosabotage est un mécanisme de défense
Le plus souvent, l’autosabotage est un mécanisme d’adaptation inconscient qui inhibe notre potentiel. Carl Jung, le célèbre psychanalyste et élève dissident de Freud, le dit très bien. En fait, sa propre expérience nous montre que l’autosabotage est un phénomène psychologique qui est lié à :
- Des besoins émotionnels non résolus ;
- Des peurs irrationnelles ;
- et des associations négatives.
L’autosabotage n’est pas nécessairement un échec de notre volonté. En fait, il faut chercher plus profondément, c’est-à-dire dans nos conditionnements inconscients. Nous pouvons avoir une mauvaise estime de nous-mêmes pour une raison ou une autre. Ou bien nous pouvons avoir été socialisés dans la peur de l’étranger…
Sortir du déni
Ces limitations nous font malheureusement beaucoup de tort. Nos chances de succès et d’être heureux s’amenuisent. Pour mettre un terme à ce cercle vicieux, nous devons identifier les besoins et les peurs sous-jacentes qui nous ont marqués. Puis, nous devons faire face à ces croyances limitantes et ces associations inconscientes afin de les combattre.
En faisant cela, nous devenons capables de mieux aligner nos désirs et nos objectifs à nos actions concrètes.
Nous le remarquons donc dès à présent : l’autosabotage est intrinsèquement lié à nos systèmes de croyances. Nous avons tous des principes, des valeurs et des croyances qui donnent forme à la façon dont nous voyons le monde, les autres et — bien sûr — nous-mêmes.
Quels sont, dans ce cas, les premiers pas pour vaincre l’autosabotage ? Brianna Wiest en évoque deux pour commencer :
- Cultiver la conscience de soi ;
- Se rendre responsable à l’égard de notre situation actuelle.
Bien sûr, plusieurs autres conseils sont donnés dans le livre, ainsi que plusieurs recommandations précises et pratiques (voir les chapitres suivants). Mais pour l’immédiat, suivons la recommandation concrète suivante : écrivons !
Se préparer au changement radical
Eh oui, l’écriture aide à mettre les problèmes à distance et, donc, à cultiver la conscience de soi et la responsabilité. Lorsque nous écrivons ce qui ne va pas, nous reconnaissons le problème et nous le rendons tangible, manipulable. Cette « preuve écrite » servira ensuite de feuille de route pour l’action.
L’échec, nous le savons, est un catalyseur de changement. C’est lorsque les personnes atteignent leur niveau le plus bas qu’ils acceptent finalement de reconnaître l’origine interne de leurs soucis et qu’elles sont prêtes à évoluer.
En prenant conscience que la cause du problème est intérieure — autrement dit, que la montagne est en nous —, nous devenons capables de rejeter les justifications a posteriori (« J’agis mal parce que ceci ou cela d’extérieur à moi m’en empêche ») et de nous concentrer sur nos propres forces de changement.
Toutefois, changer de croyances et de vie a un coût que nous devons impérativement accepter de payer. Quel est-il ? Cela dépend du problème ! En tout cas, ce qui est perdu (le plus souvent, une forme de sécurité) est compensé par les gains de cette nouvelle vie plus centrée et ancrée.
Avant d’aller plus loin, retenez ceci :
« La plus belle preuve d’amour que vous puissiez vous offrir est de refuser une vie qui vous rend malheureux. Le plus beau cadeau que vous puissiez vous faire est d’enfin mettre des mots sur ce qui ne va pas. »
(La montagne, c’est vous, Chapitre 1)
Chapitre 2 — L’autosabotage existe-t-il vraiment ?
Brianna Wiest ne pense pas que l’autosabotage soit un acte volontaire. Nous ne faisons pas mal délibérément. Ces comportements destructifs sont plutôt le fruit de notre subconscient, comme nous l’avons vu plus haut.
L’autosabotage n’est pas non plus un indice de manque de volonté ou d’incapacité intellectuelle. En fait, il est la manifestation de notre complexité intérieure, de nos conflits émotionnels, qui restent le plus souvent cachés et ignorés.
Types d’autosabotage et comment y remédier
L’auteure passe en revue un grand nombre de types d’autosabotage :
- La résistance, par exemple, est un état où nous échouons à nous engager dans de nouvelles opportunités ou relations, particulièrement lorsque la vie semble aller bien ou mieux. Cette forme d’autosabotage indique la peur de l’échec ou de la honte.
- La limite supérieure est l’acte de s’imposer à soi-même une limite à ne pas dépasser, une forme de plafond de verre professionnel ou personnel. Au-delà, nous nous refusons le bonheur ou le succès. Et nous enclenchons une série de comportements autodestructeurs pour nous maintenir dans ces limites imaginaires.
- La bougeotte est le fait de chercher sans cesse de nouveaux commencements, comme changer de travail sans arrêt ou entrer dans de nombreuses relations amoureuses. Pourquoi ? Pour éviter d’avoir à affronter certains problèmes sous-jacents.
- Le perfectionnisme peut nous inhiber au point de nous faire échouer… par peur de l’échec. « Être perfectionniste ne se résume pas à vouloir bien faire : c’est se fixer des attentes irréalistes concernant ce que l’on est capables de faire ou de vivre », rappelle Brianna Wiest.
- La mauvaise gestion des émotions nous empêche d’accéder à notre plein potentiel et à « devenir prisonnier » des sentiments négatifs. Nous devons être capables de gérer le chagrin ou la colère pour être pleinement présents à nous-mêmes.
- Etc.
Brianna Wiest propose d’autres descriptions de phénomènes d’autosabotage et, pour chaque section, suggère des moyens de remédier au problème. Voici, par exemple, ce qu’elle préconise pour l’autosabotage nommé « manque d’organisation » :
« Comme pour tout, vous devrez procéder pas à pas pour désencombrer et réorganiser votre environnement. Commencez par vous concentrer sur une pièce uniquement ou, si c’est trop, sur un coin de cette pièce, un placard ou un tiroir. Ne dispersez pas vos efforts, consacrez-vous à cette zone et créez-vous une routine pour la maintenir en ordre. (…) Donnez-vous le temps de vous habituer à travailler à un bureau bien rangé et cela finira par devenir naturel. Vous serez peu à peu moins stressé et aurez le sentiment de mieux maîtriser votre vie. Il est extrêmement difficile d’incarner la personne qu’on rêve de devenir dans un environnement qui ne nous ressemble pas. »
(La montagne, c’est toi, Chapitre 2)
Comment savoir si vous vous autosabotez ?
Brianna Wiest dresse une nouvelle liste, plus facile à prendre en main, afin de vous aider à repérer des comportements problématiques (p. 56-59). Faites attention si vous… :
- « Avez plus conscience de ce que vous ne voulez pas que de ce que vous voulez ;
- Passez plus de temps à impressionner ceux qui ne vous apprécient pas qu’à chérir ceux qui vous aiment ;
- Faites l’autruche ;
- Vous souciez plus de paraître heureux que de l’être réellement ;
- Recherchez l’approbation des autres avant votre bonheur ;
- Refusez d’affronter vos émotions par peur de ce que vous allez découvrir ;
- Courez après des objectifs sans vous demander si vous y tenez vraiment ;
- Voyez vos mécanismes de défense comme la cause et non la conséquence de votre mal-être ;
- Faites passer vos doutes avant votre potentiel ;
- Voulez tout faire ;
- Attendez qu’on vous ouvre la voie, qu’on vous tende la main ou qu’on vous offre sur un plateau la vie dont vous rêvez ;
- Ne voyez pas tout ce que vous avez réussi à accomplir. » (La montagne, c’est toi, Chapitre 2)
Identifiez vos engagements inconscients
Les comportements d’autosabotage, nous l’avons vu, sont causés par des conflits inconscients qui nous font agir malgré nous. Ces « engagements profonds » révèlent des besoins, des croyances et des valeurs qui nous animent sans que nous en ayons conscience. Par exemple, lorsque nous voulons tout contrôler, c’est peut-être parce que nous avons profondément peur de faire confiance, etc.
Tant que ces besoins ne sont pas résolus, ils créeront des effets d’autosabotage. Faire face à ce qui est caché n’est pas, la plupart du temps, très confortable. Pourtant, c’est indéniablement comme cela que nous pouvons progresser, selon Brianna Wiest.
Autrement dit, vous devez prendre le temps de distinguer, avec honnêteté, quelles sont les formes d’autosabotage qui vous concernent. Celles-ci sont des symptômes. Ce travail préliminaire vous permettra ensuite de retrouver les besoins sous-jacents — qui sont, eux, la véritable cause du problème.
Dissociez vos actions de vos émotions
La résistance au changement est quelque chose de connu et de normal, jusqu’à un certain point. Pour lever les freins vers votre progrès, vous devrez distinguer les émotions des actions. Les émotions peuvent être valides et légitimes, mais les actions qui en découlent, non.
L’objectif n’est pas seulement de comprendre ce qu’est l’autosabotage, mais d’en analyser les causes et de parvenir à vivre une vie plus entière et satisfaisante.
« Il est crucial d’apprendre à agir avant d’en avoir envie. Passer à l’acte crée un élan et suscite la motivation. Cette dernière ne viendra pas d’elle-même, vous devez la provoquer. Vous devez vous inspirer vous-même, vous mettre en mouvement. Vous devez vous lancer, tout simplement, et laisser votre vie et votre énergie se réaiguiller vers les comportements qui vous porteront vers l’avant, pas vers ceux qui vous retiennent en arrière. »
(La montagne, c’est toi, Chapitre 2)
Chapitre 3 — Vos émotions sont la clef de votre liberté
Les émotions sont comme des déclencheurs de l’action. Elles sont précieuses pour reconnaître ce qui vous anime. Elles révèlent des douleurs irrésolues, mais aussi vos besoins profonds et ce que vous désirez véritablement. En conséquence, elles peuvent être utilisées pour réaligner votre vie avec celui ou celle que vous êtes vraiment.
Comment interpréter vos émotions négatives ?
Les émotions négatives comme la colère, la tristesse et la culpabilité vous donnent des indices sur ce qui mérite un travail de votre part. Ce sont des messages que vous devez apprendre à interpréter pour améliorer votre existence.
Par exemple :
- La colère nous montre des limites ou des injustices que nous chercherons à réparer.
- La tristesse, quant à elle, constitue le plus souvent une réponse naturelle à la perte. Dans ce cas, elle vous indique qu’un travail de deuil sain est nécessaire.
- Le sentiment de culpabilité nous renvoie à l’impression d’être un fardeau ; pour se débarrasser de cette émotion, un exercice de remémoration est souvent indispensable.
- La honte est le sentiment qui intervient lorsqu’on a « conscience d’avoir agi à l’encontre de ses valeurs ».
- Etc.
Les murmures et les cris de votre voix intérieure
Nous avons tous ce petit dialogue intérieur qui nous avertit des dangers que nous courrons et qui nous met en alerte. Apprenons à écouter ce que nous dit cette « voix intérieure ». « Si vous n’agissez pas, ses alertes se feront de plus en plus fortes, et si vous n’apprenez pas à l’écouter, elle finira par tout contrôler », prévient l’auteure.
Nous l’avons dit plus haut : les besoins et les émotions sont légitimes. Par exemple, il est légitime de vouloir être désiré ou de vouloir se sentir en sécurité. Ces besoins sont en vous et ne doivent pas être masqués. Ce ne sont pas des faiblesses à cacher. Au contraire, vous devez les accepter et trouver le moyen de les combler de façon saine et satisfaisante.
Comment suivre son instinct sans redouter l’avenir
L’instinct joue un rôle important pour nous guider. À la différence des réactions émotionnelles ou des projections liées à nos anxiétés passées ou futures, l’instinct est immédiat et tombe — souvent — juste. Il est focalisé sur l’ici et le maintenant. Nous pouvons donc nous fier à cette intuition pour prendre de bonnes décisions.
En fait, notre instinct ou intuition vient de l’intestin (ce que les anglais nomment gut feelings). Cet organe plié et complexe est souvent considéré comme notre « deuxième cerveau ». Il nous renseigne sur nos états intérieurs et nos insatisfactions. Bien sûr, il ne doit pas remplacer complètement le raisonnement venu du cerveau lui-même. Mais il ne doit certainement pas être ignoré !
Il importe également d’apprendre à distinguer entre les émotions (notamment la peur) et l’intuition. Ainsi qu’entre l’instinct et les pensées parasites. L’intuition nous donne un sentiment de calme et de rationalité ; nous savons comment nous comporter sans nécessairement savoir directement pourquoi. Les émotions négatives et les pensées parasites nous laissent quant à elles plutôt dans un état de stress et d’incertitude.
Comment réellement combler ses besoins ?
Le concept de self-care (soin de soi) est remis en valeur et est aujourd’hui à la mode. Brianna Wiest suggère qu’il faut aller au-delà de cette tendance et retrouver la signification profonde de ce terme.
Selon elle, nous devrions nous focaliser en premier lieu sur les besoins physiologiques essentiels tels que le sommeil, la nourriture et le bien-être émotionnel. En fait, en cherchant à y subvenir de façon attentive, nous pouvons déjà supprimer bon nombre de comportements d’autosabotage.
« Nous avons tous besoin, pour bien vivre, de nous sentir en sécurité, de nous nourrir, de dormir, d’évoluer dans un environnement sain, de pouvoir nous vêtir et de nous autoriser à vivre nos émotions sans les juger ni les refouler. (…) Comprendre vos besoins, satisfaire ceux que vous avez les moyens de combler et vous ouvrir au monde pour que vos proches, à leur tour, vous aident à combler les autres — voilà comment briser la spirale de l’autosabotage pour vous bâtir une vie plus saine, équilibrée et épanouissante. »
(La montagne, c’est toi, Chapitre 3)
Chapitre 4 — Développer son intelligence émotionnelle
L’autosabotage est intimement lié au manque d’intelligence émotionnelle. Cette compétence est cruciale pour comprendre, interpréter et répondre aux émotions des autres et de nous-mêmes.
Votre cerveau est programmé pour résister à ce que vous désirez vraiment
Les neurosciences nous ont appris le rôle de la dopamine dans le cerveau. Celle-ci a un rôle à jouer dans nos tendances autodestructrices. Comment ? En nous poussant à « vouloir toujours plus ».
D’un côté, c’est positif, puisque cette substance nous aide à conserver de l’ambition. Nous ressentons du plaisir lorsque nous accomplissons de nouveaux objectifs. Mais de l’autre, la dopamine peut nous jouer des tours en nous empêchant d’être content des victoires déjà remportées. Cela peut conduire à l’épuisement émotionnel et à l’autosabotage.
Les associations inconscientes contribuent au problème. Nous nous fermons des porte sans le savoir ! Par exemple, un échec dans un domaine — en amour, par exemple —, peut engendrer une réponse émotionnelle disproportionnée. Celle-ci va s’étendre au-delà de son milieu d’origine et nous faire perdre le contrôle à d’autres niveaux (au travail, notamment).
Votre corps n’aspire qu’à l’homéostasie
Nos biais cognitifs nous jouent également des tours : le biais de confirmation, notamment, qui nous incite à ne voir et à n’apprendre que ce que nous savons déjà. Nous recherchons avant tout notre zone de confort et nous rechignons à nous analyser en profondeur.
En fait, plus largement, c’est tout notre corps qui vise à demeurer dans un état d’équilibre, aussi bien au niveau de la température corporelle que du poids, ou encore de la régularité des battements du cœur, etc. C’est ce que les scientifiques nomment l’homéostasie ou l' »impulsion homéostatique ».
« L’enseignement à retenir ici est que tout processus de changement ou de guérison nécessite une période d’adaptation, le temps que notre corps se fasse à la nouvelle norme que nous lui imposons », prévient Brianna Wiest.
Changement et choc d’ajustement
Il faut aussi prendre en compte ce que l’auteure appelle le « choc d’ajustement ». Lorsque nous changeons, notre corps et notre esprit prennent un certain temps à s’adapter à la nouvelle configuration. Or, il se peut que, dans les premiers temps, nous n’en soyons pas satisfaits — même si ce changement est largement positif !
Pour que le changement devienne acquis, il faut qu’il devienne familier. Tant qu’il ne l’est pas, des phénomènes d’anxiété, de peur ou de vigilance extrême peuvent survenir face aux changements en cours.
Brianna Wiest promeut une approche « antifragile » de l’esprit et du changement (p. 105-107). Pour elle, l’adversité et le risque font complètement partie de l’aventure et doivent être assumés positivement.
Par ailleurs, elle place la notion de principe au centre de ses réflexions. L’enthousiasme ne suffit pas. Changer, c’est se mettre en conformité avec ses valeurs et ses principes profonds. Ces modifications ne se font pas en un jour. Nous l’avons déjà vu, c’est par une politique des petits pas que nous arriverons à de grandes transformations (ce que l’auteure nomme des « microrévolutions »).
« Ce que nous désirons le plus ardemment est souvent ce à quoi nous résistons le plus fortement », assure-t-elle. Dans ces conditions, pas facile d’obtenir ce que nous voulons vraiment ! Mais pas impossible pour autant…
Vous n’êtes pas devin…
Pour y parvenir, il faut allier la résilience et l’expérimentation à la raison. En d’autres termes, il faut aussi arrêter de penser que nous pouvons tout prévoir — aussi bien les émotions d’autrui que les événements futurs. Ces « pensées divinatrices » produisent en nous des émotions fausses qui nous font mal agir (ou risquent de le faire).
En fait, ces pensées sont souvent des biais cognitifs (comme le biais de confirmation) et l’action juste consiste à s’en défaire par le recours à la logique et à la rationalité.
L’inquiétude est le moins stable des systèmes de défense
Quand bien même la préoccupation et la rumination auraient un lien avec la créativité, elles ne sont pas de bonnes conseillères pour le changement, ni même de bons systèmes de défense, soutient Brianna Wiest. Pourquoi ? Simplement car « s’accrocher aux expériences passées » nous maintient dans la spirale infernale de l’autosabotage.
Bien sûr, il est plus facile de dire « arrête de t’inquiéter » que de le faire véritablement ! Il faut donc mettre en place des stratégies alternatives. Les techniques du self-care et du raisonnement logique font partie de votre boîte à outils pour neutraliser l’anxiété et passer à autre chose.
Chapitre 5 — Se libérer du passé
« La vie est une perpétuelle réinvention de soi. »
(La montagne, c’est toi, Chapitre 5)
Le concept de « laisser aller » ou « lâcher prise » est souvent réduit à une simple décision. Mais en réalité, il n’est pas facile de changer d’anciennes habitudes et de s’élancer vers le nouveau. Lâcher prise (vis-à-vis de nos douleurs et de nos traumatismes passés, notamment) demande du temps : c’est un processus complexe, nuancé et personnel.
Tourner la page
Brianna Wiest propose un exercice à ceux qui veulent se libérer des fantômes de leur passé : se rappeler de vieux souvenirs et entrer en conversation avec son soi d’autrefois. De cette façon, nous pouvons « injecter » notre sagesse présente à notre plus jeune Moi et réorienter notre énergie vers le présent et l’avenir.
Il existe des pressions sociales pour tourner la page rapidement. Nous sommes parfois contraints de nous adapter très vite, ce qui laisse peu de place à l’analyse et à l’intelligence émotionnelle. Pourtant, comme nous l’avons dit plus haut, le temps compte. In fine, l’objectif est d’intégrer progressivement les expériences du passé dans notre identité présente, afin de créer un continuum cohérent et qui laisse la place à la nouveauté.
Se défaire des attentes irréalistes
« Si vous n’êtes capable de trouver le bonheur et la paix qu’après avoir gommé tous les défauts et écarté tous les problèmes de votre existence afin de vivre dans une illusion policée, c’est que vous n’avez pas réellement résolu vos difficultés. »
(La montagne, c’est toi, Chapitre 5)
Le vrai problème, ce n’est pas les conditions extérieures ou les marques conventionnelles du succès. Ce à quoi vous devez faire face, ce sont à vos conflits intérieurs.
Le développement personnel — tel que le conçoit Brianna Wiest — ne préconise pas que vous deveniez une version idéalisée de vous-même ou de l’individu en général. Il vous invite plutôt à embrasser qui vous êtes vraiment. La guérison commence lorsque nous acceptons l’imperfection.
Se remettre d’un traumatisme émotionnel
Les traumatismes sont des événements au cours desquels nous perdons notre sentiment de sécurité. Leurs répercussions sont psychologiques et physiques. Au plan psychique, nous demeurons dans un état de vigilance accrue, en « mode combat ».
Par ailleurs, les régions de l’amygdale, de l’hippocampe et du cortex préfrontal, qui gèrent notamment le stress et la mémoire, sont mises à rude épreuve après un traumatisme. Nous n’arrivons plus (ou plus totalement) à :
- Traiter les souvenirs de façon complète ;
- Nous sentir en sécurité ;
- Gérer nos émotions ;
- Planifier et envisager notre avenir.
Pour nous en sortir, nous devons apprendre à nous libérer des émotions refoulées. Celles-ci ne sont pas facultatives ! Elles assurent notre bien-être et nous devons apprendre à les maîtriser autrement qu’en surcompensant ou en nous enivrant (pour ne prendre que deux exemples d’habitudes malsaines).
En fait, les émotions sont physiologiques et — si nous prêtons attention au langage — nous nous rendons compte qu’elles sont intimement liées au corps. Nous disons que nous « en avons plein le dos », quand nous sommes angoissés. Ou encore que nous avons « la peur au ventre », etc.
Ici, la méditation et la respiration peuvent aider en profondeur. Méditer, c’est d’abord apprendre à ressentir. La respiration aide à sentir où se situent les zones de tension. Pensez aussi à vous mouvoir dans l’espace et à laisser votre corps s’exprimer par des manifestations spontanées, telles que des tremblements, des pleurs, etc.
Guérir son esprit
Nous l’avons vu, l’intelligence émotionnelle est un prérequis essentiel pour retrouver la sérénité et se préparer au changement. Cela passe par un certain lâcher-prise : lâcher prise face à toutes ces peurs et émotions négatives qui ne nous servent pas.
« Guérir, c’est refuser de voir le changement comme un désagrément pour ne plus subir, une seconde de plus, la médiocrité. On ne peut pas échapper à l’inconfort du changement, il nous mettra toujours mal à l’aise. Mais on peut choisir de vivre cet inconfort en dépassant les limites que l’on s’est imposées, en brisant les codes et en devenant la personne que l’on rêve d’être, au lieu d’endurer en restant sur place à ruminer des peurs inventées pour justifier notre inaction. »
(La montagne, c’est toi, Chapitre 5)
Chapitre 6 — Se bâtir un nouvel avenir
Adopter une perspective tournée vers le présent et l’avenir est essentiel pour devenir la meilleure version de vous-même et adopter des principes qui vous mèneront là où vous avez toujours voulu être.
À la rencontre de la personne que vous pourriez devenir
Pour ce faire, nous avons vu qu’il importe au plus haut point de se libérer des fantômes du passé. Mais pas seulement ! Vous devez littéralement créer votre nouvel horizon. L’un des exercices les plus connus pour cela est la visualisation (pratiquée notamment par les spécialistes de la programmation neurolinguistique).
Brianna Wiest retravaille ce concept en proposant au lecteur de converser non plus avec son Moi plus jeune, mais avec son « meilleur Moi possible ».
Lorsque vous pratiquerez cet exercice, vous devrez vous focaliser sur les nuances de votre apparence et de votre comportement. Comment serez-vous ? Comment agirez-vous ? Quelles seront les différences, par rapport à celui que vous êtes aujourd’hui ?
En visualisant ces détails, vous obtiendrez des indices sur les étapes à suivre pour devenir celui ou celle que vous voulez être.
Mais l’auteure va plus loin et vous propose un cheminement en 4 étapes :
- Vaincre la peur ;
- Observer son futur moi ;
- Lui demander conseil ;
- Imaginer recevoir les « clefs » de sa nouvelle vie.
Devenir la version la plus puissante de soi
Plutôt que de vous laisser aller à de vagues idées sur vous-même et le monde, prenez les choses en main et explorez votre futur Moi de façon raisonnée. Pour devenir la version la plus puissante de vous-même, fondez toutes vos décisions et actions dans le moment présent, avec conscience et responsabilité.
Voici quelques conseils supplémentaires explorés par Brianna Wiest dans La montagne, c’est toi (p. 16′-168) :
- Demandez-vous ce que ferait votre « meilleur Moi possible » ;
- Prenez conscience de vos faiblesses ;
- Tenez-vous prêt à ne pas être aimé ;
- Agissez délibérément ;
- Travaillez sur vous-même.
Pour l’auteure, vous devez agir comme une petite entreprise en laissant l’image de votre meilleur Moi possible guider vos actions :
« Faites de cette version de vous le PDG de votre vie. Désormais, c’est elle qui prendra les décisions et gérera tout. Elle sera rédactrice en chef, la mère supérieure, le chef de famille… Bref, mettez-vous à ses ordres. »
(La montagne, c’est toi, Chapitre 6)
Apprendre à valider ses émotions
L’intelligence émotionnelle, associée à une pratique de la validation équilibrée, est d’un grand secours pour évoluer positivement.
La validation peut être néfaste lorsqu’elle devient la recherche compulsive du regard d’autrui. En revanche, elle est diablement utile et bienvenue quand nous devenons capables de valider nos propres émotions.
D’ailleurs, nous nous en rendons davantage compte quand nous le pratiquons avec autrui. Avez-vous remarqué le bien que procure un simple mouvement d’empathie ? Lorsque, par exemple, vous dites à une personne triste : « Je comprends ta tristesse, cela ne doit pas être facile ». Ou lorsque vous recevez une remarque de ce genre, plutôt qu’un conseil…
La validation fait du bien. Mais comme nous venons de le dire, elle ne doit pas devenir compulsive. C’est pourquoi nous devons apprendre à valider nous-mêmes nos émotions. Comment ? En reconnaissant votre émotion et en vous disant que vous avez le droit d’être en colère, ou stressé, etc.
Suivre ses principes
Brianna Wiest oppose le fait de suivre des principes avec celui de se laisser uniquement guider par son inspiration. Les principes sont peut-être ennuyeux, mais ils nous mènent à bon port. L’inspiration, quant à elle, n’est basée que sur l’imaginaire : elle virevolte mais ne nous mène — concrètement — nulle part.
Les principes sont des relations de cause à effet. Ils peuvent être des normes sociales, des lois naturelles, ou encore des guides éthiques. En bref, ils apportent un cadre solide à l’action. En basant vos décisions et vos actions sur des principes, vous avez toutes les chances de parvenir à des résultats plus tangibles.
L’auteure aborde également la question de la raison d’être. Quelle est votre raison d’être ? En réalité, celle-ci change au cours du temps. Mais la plupart du temps, nous associons raison d’être et travail. Dans ce cas, autant passer le plus de temps à faire ce que vous aimez vraiment !
« Votre raison d’être se trouve là où se recoupent vos compétences, vos centres d’intérêt et les besoins du monde. »
(La montagne, c’est toi, Chapitre 6)
Que faire de votre vie ?
Voici plusieurs questions à vous poser pour vous aider à trouver votre raison d’être (p. 181-183) :
- Pour qui et pour quoi êtes-vous prêt à souffrir ?
- Fermez les yeux et imaginez la meilleure version de vous-même. À quoi ressemble-t-elle ?
- Si les réseaux sociaux n’existaient pas, que feriez-vous sincèrement ?
- Qu’est-ce qui vous vient le plus naturellement ?
- Quelle serait votre routine idéale ?
- Qu’aimeriez-vous laisser derrière vous ?
Chapitre 7 — De l’autosabotage à la maîtrise de soi
Passer de l’autosabotage à la maîtrise de soi n’est pas exceptionnel ou particulièrement compliqué. En fait, cela sera la conséquence naturelle d’un seul premier pas dans la bonne direction.
Contrôler ses émotions au lieu de les réprimer
Brianna Wiest s’inspire des enseignements du bouddhisme et de la pratique de la méditation. Mais aussi de la psychothérapie. Selon ces pratiques spirituelles, il importe de libérer ses émotions en « lâchant prise » ou en s’autorisant à s’exprimer.
Souvent, nous réprimons nos émotions de façon inconsciente. Mais nous pouvons reprendre le contrôle de façon consciente. Pour ce faire, prenez acte de l’émotion ressentie, puis décidez clairement de la réponse à apporter. Agissez donc en deux temps, sans vous jeter sur la première réaction qui vous vient spontanément.
Réapprendre à se faire confiance
En agissant de la sorte, il est possible de trouver la paix intérieure et de se faire à nouveau confiance.
Quelle que soit la situation, considérez-là calmement, en gardant à l’esprit que, au fond de vous-même, tout va bien. D’ailleurs, c’est un enseignement que vous pouvez aussi retrouver chez les penseurs stoïciens comme Marc Aurèle.
Trouver sa propre paix
La paix intérieure est une aspiration qui dépasse celle du bonheur éphémère. Pour l’atteindre, il faut se reconnecter avec l’enfant qui demeure toujours en nous — la part de vulnérabilité et de pureté qui nous habite toute notre vie.
C’est, au fond, tout ce que nous possédons, car c’est la seule chose que nous pouvons contrôler. Pour y parvenir, il importe — encore une fois — de ne pas confondre les émotions et les actes. Il faut briser le cercle de l’anxiété qui se nourrit d’elle-même.
Brianna Wiest donne quelques conseils supplémentaires pour nous aider à atteindre la force mentale. Selon elle, il ne s’agit pas d’une qualité stable, obtenue pour toujours. Nous avons à entretenir notre paix intérieure de façon quotidienne. Notamment en :
- Restant humble (le monde ne tourne pas autour de nous) ;
- Reconnaissant les limites de nos connaissances ;
- Demandant de l’aide, lorsque nous en avons besoin ;
- Faisant des plans pour guider nos actions ;
- Assumant la responsabilité de nos actes et de nos décisions ;
- Gérant les émotions complexes.
Se rendre maître de soi
La maîtrise de soi est la prise de responsabilité ou de contrôle sur sa vie — y compris en acceptant les choses que nous ne pouvons, justement, pas maîtriser. Les défis sont des montagnes qui vous élèvent.
Au final, il ne s’agit pas d’un parcours solitaire, mais d’une pratique qui contribue au bien-être collectif. En gravissant vos propres montagnes, vous affirmez non seulement vos capacités, mais contribuez à rendre le monde meilleur.
« Soyez la personne que vous aspirez à devenir. Créez-la. Travaillez sur vous, et votre évolution se répercutera sur les autres. Si nous voulons changer le monde, nous devons d’abord changer nous-mêmes. (…) Si nous voulons escalader les montagnes s’élevant sur notre route, nous devons aborder le chemin d’une nouvelle façon. Une fois arrivé au plus haut sommet de votre vie (quel qu’il soit), vous vous rendrez compte que chaque pas en valait la chandelle. »
(La montagne, c’est toi, Chapitre 7)
Conclusion sur « La montagne, c’est toi » de Brianna Wiest :
Ce qu’il faut retenir de « La montagne, c’est toi » de Brianna Wiest :
Brianna Wiest est une créatrice de contenus très active sur les réseaux sociaux — en particulier, sur Instagram, Facebook et Pinterest. Elle s’intéresse tout particulièrement à la santé mentale et au développement personnel.
En plus de La montagne, c’est toi, elle a écrit plusieurs ouvrages, dont :
- 100 Essays that Change the Way You Think ;
- The Pivot Year.
Dans La montagne, c’est toi, elle s’intéresse tout particulièrement au phénomène de l’autosabotage. Ses sources d’inspiration pour résoudre sa problématique sont multiples : auteurs de self-help, psychothérapie contemporaine et bouddhisme.
Que retenir de l’ouvrage ? Peut-être cette citation qui se trouve mise en exergue de l’introduction :
« Votre montagne se dresse entre vous et la vie à laquelle vous aspirez. Il n’y a qu’en la gravissant que vous pourrez vous épanouir. Si vous êtes aujourd’hui à son pied, c’est qu’un événement a révélé en vous une blessure enfouie. Cette blessure vous montrera la voie à suivre, et cette voie vous guidera vers votre destin. »
(La montagne, c’est toi, Introduction)
Points forts :
- Un petit livre clair et bien structuré ;
- Des exemples dans les domaines personnel et professionnel ;
- Une bibliographie à la fin de l’ouvrage ;
- Des conseils pour avancer.
Point faible :
- Un peu trop de répétitions.
Ma note :
★★★★☆
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