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L’expérience du lâcher-prise

Couverture de The surrender experiment

Résumé de  « L’expérience du lâcher-prise. Mon voyage au sein de la perfection de la vie » de Michael A. Singer : une exploration biographique de ce que signifie « faire confiance à la vie », par l’un des entrepreneurs les plus talentueux et originaux des débuts d’Internet.

Peter A. Singer, 2015, 253 pages, titre original : The Surrender Experiment. My Journey into Life’s Perfection.

Chronique et résumé de  « L’expérience du lâcher-prise. Mon voyage au sein de la perfection de la vie » de Michael A. Singer

Michael A. Singer

Comme nous allons le découvrir, Michael A. Singer a créé une entreprise florissante dans le domaine du développement personnel et de la méditation. En fait, c’est une communauté entière qu’il a créée.

Il est également l’auteur d’un autre bestseller, numéro 1 selon le New York Times : L’Âme délivrée. Un voyage au plus profond de nous-même (The Untethered Soul. The journey beyond yourself).

Pour approfondir le contenu du livre que je vais chroniquer maintenant, vous pouvez visiter son site : www.surrendercourse.com. Vous y trouverez une série de cours gratuits sous format vidéo.

Section 1. Se réveiller

Les prémisses

Nous sommes plongés dans un monde qui nous dépasse. Notre existence est très courte et limitée, comparée aux 13 milliards d’années de l’univers et aux forces naturelles qui se manifestent hors de notre contrôle.

Pourtant, nous pensons souvent que la réalité doit se conformer à nos attentes. Or, celle-ci ne nous donne pas souvent ce à quoi nous croyons avoir droit. De ce fait, nous avons l’impression de lutter contre la vie constamment.

Certes, nous avons un pouvoir d’action que nous nommons « volonté ». Il nous aide à transformer l’ordre extérieur en fonction de nos besoins et de nos désirs. Mais cela nous conforte dans cet état de « guerre ». Nous ne nous sentons bien que lorsque nous gagnons et que nous avons le sentiment de contrôler nos vies.

Mais est-ce une attitude nécessaire ? L’auteur pose la question suivante, plus précise :

« Si le déploiement naturel du processus de la vie peut créer et prendre soin de l’univers tout entier, est-il réellement raisonnable pour nous de croire que rien de bon ne nous arrivera sans que nous le forcions à advenir ? » (L’expérience du lâcher-prise, p. 5)

Il doit y avoir une autre voie, moins guerrière et plus participative. Pour améliorer notre qualité de vie, nous devrions peut-être faire davantage confiance au flux ordonné de la vie et l’accompagner.

Bataille ou lâcher-prise : telle est l’alternative. Telle est aussi l’expérience que veut nous proposer Michael Singer, qui a pris le chemin du lâcher-prise depuis 40 ans maintenant. Un cheminement qui n’est pas celui du laisser-aller, mais de la libération des peurs et des désirs.

Bien sûr, la volonté individuelle n’est pas absente du récit qui va suivre. Mais elle ne s’oppose plus au monde, elle s’aligne au contraire aux « forces naturelles se déployant autour de nous ».

1. Pas avec un cri — mais avec un murmure

Certains événements peuvent changer le cours d’une vie. Ils ont une force brute qui nous transforme radicalement et brutalement. Et il y en a d’autres, plus subtiles, qui provoquent des modifications sans bruit.

À l’époque où ce changement « subtil » survient à l’auteur, il a 22 ans. Il est alors un brillant étudiant en économie à l’université, marié avec une jeune femme nommée Shelly.

Alors qu’il parle avec le frère de son épouse, un jeune avocat ambitieux de Chicago, ou plutôt lorsqu’il cherche un sujet de conversation, il se rend compte de ce qu’il est en train de faire.

Rien de grave ou de très étonnant a priori. Pourtant, cette expérience d’être vraiment « en dehors » de soi, en train de s’observer calmement alors qu’il était en train de chercher anxieusement un sujet de conversation, le perturbe profondément.

Être en train de regarder ses pensées et ses émotions, c’est-à-dire « devenir conscient », paraît couler de source lorsqu’on a réussi à le faire une première fois. Finalement, c’est quelque chose que nous faisons presque tout le temps, mais sans le remarquer véritablement, car nous sommes davantage pris par les émotions et les pensées elles-mêmes.

À partir de ce premier moment en apparence anodin, Michal A. Singer commence à être constamment conscient de ce qu’il fait, comme s’il s’observait constamment en train d’effectuer ses activités. Il est à lui-même son propre spectateur ! Cette nouvelle disposition crée aussi des modifications profondes dans sa vie. Il commence à apprécier de plus en plus le silence et le calme autour de lui. Il aime se retrouver seul en forêt afin d’apaiser cette voix qui n’arrête pas de commenter ses actions. Et ce n’est que le début de la grande aventure de sa vie !

2. Apprendre à me connaître

Au bout d’un moment, cette auto-observation et cet autocommentaire constants sont pour le moins gênants. Mais l’auteur est aussi fasciné par ce qui lui arrive et cherche à le comprendre — c’est-à-dire aussi à se connaître lui-même.

Bien entendu, lorsqu’il en parle, ceci provoque parfois l’incompréhension de ses proches ou de ses professeurs. Mais peu lui importe, car il se sent pris par le désir d’explorer plus en profondeur qui il est.

3. Les piliers du zen

L’un de ses camarades doctorants lui propose de lire Les trois piliers du Zen de Philip Kalpeau. C’est la révélation ! Alors qu’il n’a jamais été particulièrement intéressé par la religion ou la spiritualité, Michael A. Singer découvre enfin un livre qui parle de sa « voix » intérieure.

Plus particulièrement, le livre décrit comment la gérer et la faire taire. Comment ? La réponse est simple : par la méditation.

La formule proposée par le livre paraît en effet facile à appliquer : s’assoir dans un endroit calme, observer le flux de sa respiration et se répéter mentalement le son Mu. Le Zen semble directement sérieux à l’auteur, qui décide de commencer à pratiquer individuellement et de façon autodidacte.

L’idée consiste à prolonger chaque fois un peu plus les séances. Il commence par 15 à 20 minutes chaque jour, puis passe à 30 minutes deux fois par jour. Michael A. Singer aime la tranquillité qu’il retire de cette pratique.

Alors qu’il part en camping avec sa femme et quelques amis, il décide de faire une séance de méditation dans les bois. Et là, nouvel émerveillement, plus fort encore que ceux qu’il avait connus en découvrant le livre.

« Je choisis un arbre et m’assis en dessous. Comme Bouddha. Puis, de façon très dramatique, je me suis dit à moi-même : « Je ne m’en irai pas jusqu’à avoir atteint l’illumination. Ce qui arriva sous cet arbre ce jour-là fut si puissant que même aujourd’hui mon corps tremble et mes yeux commencent à verser des larmes lorsque j’y pense. » (L’expérience de l’abandon, p. 16)

4. Silence absolu

L’auteur raconte ici son expérience de méditation sous l’arbre, ce jour-là. Peu à peu, il réussit à se mettre dans un état de grande concentration en se focalisant sur sa respiration. Il commence à expérimenter d’étranges sensations et a l’impression de s’élever à d’autres niveaux de conscience.

5. De la paix absolue à l’agitation absolue

Cette méditation si particulière crée un état de plénitude intense, sans voix parasite, qui dure des semaines. Michael Singer a l’impression de naître à nouveau.

Mais peu à peu, ces effets s’estompent et de nouvelles conséquences se font sentir. Il a l’impression de voir les choses avec plus d’acuité. Il contrôle mieux les voix. Mais surtout, il cherche à plonger davantage encore dans la méditation.

Il décide de quitter sa femme et d’emménager seul. Cela le fait souffrir, mais il estime que c’est la meilleure décision à prendre à ce moment-là. Comme il le dit lui-même, il devient alors « une sorte d’ermite » ne vivant que pour sa pratique.

6. Au sud de la rivière

Durant les vacances d’été, il part à Mexico avec son van. Il ne sait pas exactement où aller, mais peu lui importe. Sa famille et ses amis sont un peu inquiets, mais lui décide de braver les « dangers » et de faire confiance à son intuition.

Finalement, il passe plusieurs semaines sur une petite colline et reçoit, un jour, la visite d’un jeune garçon qui lui offre une bouteille de lait. C’est un acte de gentillesse qui le touche et qui lui fait prendre conscience que la vie n’est pas affaire de choix, mais plutôt de « cadeau ».

7. Déconnecter le bouton « panique »

Sur le chemin du retour vers les États-Unis, Michael Singer s’arrête quelques jours au bord d’un lac. Alors qu’il fait ses poses de yoga, il entend le bruit de chevaux et des voix d’hommes s’approcher de lui. Il prend peur, mais décide pourtant de rester concentré, les yeux fermés, et de passer du yoga à la méditation.

Lorsqu’enfin il ouvre les yeux, il tombe presque nez à nez avec deux fermiers mexicains en train de faire leur pause. Ils commencent à bavarder et l’auteur se sent fier d’avoir surmonté ses craintes.

Le jour suivant, il décide d’aller rendre visite à ses nouveaux amis et découvre le village dans lequel ils vivent. Il est impressionné par la simplicité de leur existence et par leur caractère amical. Après autant de temps dans la solitude, cet échange social qu’il n’avait pas demandé, mais que la vie lui avait donné, lui fait le plus grand bien.

8. Inspiration inespérée

Michael Singer doit terminer son doctorat en économie. Toutefois, il n’en a pas vraiment envie et va peu au cours. Il y a notamment un professeur qui remarque son manque d’assiduité et qui le met au défi d’obtenir une bonne note.

L’examen final, pour ce cours, consiste en la rédaction d’un article. L’auteur se met à rédiger dans son van, sans les références nécessaires. Mais il se met en situation de concentration, s’enlevant toute pression. Et là, l’inspiration vient.

Il parvient à rédiger un essai d’une trentaine de pages, logiquement cohérent et au contenu original. Il le peaufine pour ajouter les sources et le mettre au propre dans les jours qui suivent. Résultat : une excellente note et les compliments du professeur.

« [L’inspiration] vient d’un endroit plus profond que la pensée. Cela vient spontanément, dans le silence complet, sans choc ni effort. » (L’expérience du lâcher-prise, p. 37)

9. La Terre promise

Le jeune homme vit dans son van, à l’orée d’un bois. Pas toujours facile, mais il s’en accommode bien. Un jour, quelqu’un lui dit qu’il connaît un terrain à vendre, dans la forêt plus loin.

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Michael Singer va le visiter et tombe amoureux du lieu. C’est un endroit complètement isolé qui lui donne la sensation immédiate d’être chez lui. Il décide d’utiliser ses économies pour acheter le bien.

Problème : il n’a pas tout à fait assez d’argent. Mais il se dit que c’est cela ou rien, et que dans les deux cas (qu’il achète ou non), il sera content. Cette légèreté lui permet de réaliser les négociations sans difficulté. Il obtient finalement le terrain au prix souhaité.

10. Construire une hutte sacrée

Alors qu’il ne souhaite qu’une petite hutte simple pour méditer, Michael Singer se fait convaincre par un ami architecte de construire quelque chose d’un peu plus ambitieux : une maison avec une grande baie vitrée.

Accompagnés d’un autre ami, ils décident de se mettre à la tâche et, pendant plusieurs mois, construisent presque à eux seuls l’édifice.

L’auteur apprend énormément de choses à cette occasion et rappelle à ce propos un proverbe ancien :

« Chaque jour, prends-en un peu plus que ce que tu peux mâcher, et mâche-le ».

Qu’est-ce que cela signifie ? Qu’il ne faut pas avoir peur de relever les défis que place la vie devant nous. C’est ainsi que nous croissons et nous renforçons.

11. La vie monacale

Le jeune hippie (car c’est à ça qu’il ressemble à cette époque !) décide de s’imposer une discipline de fer — ou plutôt celle-ci lui vient presque naturellement, à force de vouloir pousser sa pratique de la méditation toujours plus loin :

  • Lever aux aurores ;
  • Un seul repas par jour (végétarien) ;
  • Des habits légers ;
  • Plusieurs heures de méditation et de yoga durant la journée ;
  • Des promenades dans les bois.

À cette époque, il pense que c’est de cette manière uniquement qu’il pourra trouver la paix intérieure. Il veut impérativement rester focalisé sur sa pratique. Mais est-ce la seule voie possible ?

12. Quand le disciple est prêt, le maître apparaît

Autobiographie d’un yogi est un célèbre livre de Paramahansa Yogananda, maître indien de méditation et de yoga. La lecture de ce livre permet à Michael Singer de franchir un pas dans la bonne direction.

En fait, cet ouvrage lui permet de construire des ponts entre la tradition indienne et la tradition occidentale chrétienne. « Qu’est-ce que l’esprit ? » : telle est l’une des questions qu’il se pose.

Il se trouve que Yogananda, mort en 1952, a laissé derrière lui des leçons qui sont disponibles par vente par correspondance (Self-Realization Fellowship). Il les achète et commence également à lire le Nouveau Testament ; leur lecture croisée lui permet d’approfondir les relations entre les deux enseignements et de se sentir guidé dans sa pratique.

Autobiographie d'un yogi

Section 2. La grande expérience commence

13. L’expérience d’une vie

« La grande expérience » ou « l’expérience du lâcher-prise », comme la nomme l’auteur, apparaît à cette époque. Constatant qu’il demeure attaché à ses pensées et à son « soi », Michael Singer décide d’aller encore plus loin.

Comment ? En prenant la ferme décision de faire taire ses préférences. Cela commence par de petits exercices. Par exemple, passer de « Zut, il pleut alors que je voulais sortir » à « Il pleut ; c’est parfait ».

En d’autres termes, il s’agit de faire confiance à la vie et de se laisser porter par la manière dont celle-ci se déploie, qu’on le veuille ou non. Cela peut paraître insensé. Pourtant, l’auteur est sûr que c’est la bonne manière d’avancer dans sa pratique.

14. La vie se prend elle-même en main

À cette époque, le jeune homme est encore doctorant. Il doit terminer sa thèse. Heureusement, celle-ci est financée et il n’a donc pas à travailler à côté. Seulement à donner quelques cours par semaine à de jeunes étudiants de baccalauréat.

Ce qu’il fait sans conviction, mais avec un certain succès. Il est tellement concentré par ses méditations qu’il se retrouve un matin à donner cours… sans chemise !

Un jour, le chef de département d’économie de son université le convoque dans son bureau. Il pense qu’il va recevoir une réprimande. Mais ce n’est pas le cas. Le responsable académique souhaite plutôt que Michael Singer aide une personne à obtenir son doctorat en devenant son tuteur.

La réaction spontanée de l’intéressé est le refus. Dans sa tête, c’est l’envie de dire non qui prime. Pourtant, il se souvient de son engagement à l’égard du lâcher-prise et décide finalement de dire oui à cette nouvelle occasion qui se présente à lui.

15. Le prince et le pauvre

La préparation des examens se passe bien et les deux hommes deviennent amis. Finalement, l’étudiant met au défi son tuteur de passer les examens de qualification de la thèse en même temps que lui. Il accepte.

Mais il n’est prêt que pour deux examens sur les trois qu’il doit passer. Erreur administrative : il est finalement inscrit pour les trois. À nouveau, il décide de ne pas faire marche arrière.

N’ayant pas le temps d’étudier pour ce troisième examen, il se résigne à l’échec, qui lui faisait si peur. Il cherche à se mettre en accord avec la possibilité d’échouer. Pour autant, il ouvre au hasard quelques pages du livre de finances qui sert de base à l’examen.

Le jour J, il est stupéfait. Les questions qu’il tire au sort portent justement sur les matières qu’il a lues au hasard la veille.

16. Suivre l’invisible vers l’inconnu

Dans cette section, Michael Singer résume de cette façon le principe de l’expérience du lâcher-prise :

« À ce moment de croissance, je pouvais voir que ma pratique du lâcher-prise était faire de deux étapes très distinctes : premièrement, je laissais aller les réactions personnelles de préférences qui se formaient dans mon cœur et mon esprit ; deuxièmement, j’observais simplement ce qui était requis de moi, grâce à la clarté obtenue par le rejet des préférences. Que feriez-vous si vous n’étiez pas influencé par les réactions de « j’aime » ou de “je n’aime pas” ? Suivre ce guide profond du lâcher-prise mène votre vie vers une direction différente de celle que vos préférences vous auraient fait prendre. » (L’expérience du lâcher-prise, p. 65)

C’est ainsi que l’auteur, alors qu’il ne souhaitait que se consacrer à sa pratique de la méditation, va se retrouver « enrôlé » pour donner des cours à l’université de Santa Fe.

17. Mon premier entretien d’embauche

Michael Singer est embauché pour donner des classes de sciences sociales aux nouveaux étudiants. C’est un travail à mi-temps.

En même temps, il fait la connaissance d’une jeune femme qui souhaite pratiquer la méditation sur son terrain. Malgré ses réticences — ou plutôt à cause d’elles ! — il accepte et se laisse aller à cette nouvelle expérience.

Cette personne amène d’autres personnes, si bien que, progressivement, s’instaure les « dimanches de pratique chez Mickey » (le surnom de l’auteur). Et ceux-ci continuent aujourd’hui, plus de quarante ans après !

18. Laisser s’en aller la corde

Cet été-là, en 1972, Michael Singer se rend dans un séminaire en Californie pour apprendre une nouvelle technique de méditation. Durant ce séminaire, plusieurs choses se passent.

Tout d’abord, il fait un rêve. Ensuite, grâce à ce rêve, il prend conscience qu’il n’a pas à « enfermer » son soi ni à lui demander de rabaisser ses peurs, ses espoirs, ses peines, etc.

Plutôt que de chercher à éteindre sa personnalité propre, il doit plutôt apprendre à jouer avec elle, à travailler avec elle pour la surmonter.

Cela ne changea pas grand-chose à son séjour dans les faits, mais il se sentit différent, plus libre et plus sage.

19. Acceptation, acceptation et encore acceptation

Michael Singer commence à donner ses cours à l’université de Santa Fe en septembre 1973. Il ne sait absolument pas ce qu’il va enseigner, mais fais confiance à la fois à ses connaissances et à la vie.

Ses cours sont un succès, au point que certains de ses étudiants commencent à participer aux dimanches de pratique, chez lui.

Par ailleurs, il doit terminer son doctorat : il lui reste encore à réaliser la thèse proprement dite (ou dissertation). Mais il sait qu’il ne veut pas écrire sur l’économie. Il décide, en réponse à une promesse qu’il avait faite à son professeur, de rédiger quelque chose de complètement différent.

L’écrit ne pouvait prétendre au statut de thèse en économie. Néanmoins, un autre professeur l’aida à trouver un éditeur qui le publia. Ce premier écrit devint son premier livre publié : La recherche de la vérité (The Search for Truth).

« Peu à peu, le tissu de ma vie se compose des résultats de mon lâcher-prise. Je me retrouve entouré par une vie qui a été construite pour moi. Dans mes rêves les plus fous, cependant, je n’aurais jamais imaginé où cela allait me mener. » (L’expérience du lâcher-prise, p. 77)

20. La plus importante chose que l’on m’ait demandé de faire

Et cela le mène en prison ! Non pas en tant que détenu, non. Mais en tant que professeur de méditation. C’est une première dans une prison de Floride du Nord en 1973 : un groupe de prisonniers faisant de la méditation bouddhiste chaque semaine.

Cette initiative eut du succès, au point qu’elle fut organisée dans une autre prison de l’État également. Alors qu’il pensait que cela allait lui coûter, Michael Singer se rend compte que ses méditations deviennent plus profondes lorsqu’elles sont réalisées en groupe avec ces détenus.

Ce qui avait commencé comme une simple demande de la part d’une connaissance se transforma en une activité menée durant plus de trente années. C’est à cette époque que l’auteur apprend à quitter sa solitude pour servir autrui.

L'expérience du lâcher-prise en forêt

Section 3. De la solitude au service

21. L’appel d’un maître vivant

À l’été 1973, Michael Singer rencontre deux fois, par hasard et à deux extrémités du pays (une fois en Floride et l’autre fois en Californie), la photo d’un maître indien surnommé Baba.

L’une de ses amies lui propose d’écrire une lettre pour proposer au célèbre yogi de passer par Gainesville, sa maison dans les bois, lors de son tour du monde prévu pendant l’hiver. Ce qu’il fait, mais le retour est mitigé, car il ne dispose pas des infrastructures nécessaires.

La même année, l’auteur rencontre sa future femme : Donna Wagner, une ancienne étudiante un peu plus âgée, venue vivre dans les bois avec la petite communauté en train de se construire.

22. Shaktipat

Les jeunes gens se démènent pour réussir à faire venir Baba. Ils trouvent un terrain assez grand pour accueillir une centaine de personnes, une maison pour accueillir le maître et son équipe de vingt personnes. Puis ils contactent un maximum de gens pour participer à l’événement.

Finalement, les choses se mettent en place et un accord est trouvé ! Six d’entre eux sont même invités à participer au séminaire qui a lieu un mois avant la venue à Gainesville.

Lors de cette retraite, des méditations sont organisées et Baba « passe » auprès des méditants, réunis dans une pièce sombre. Rien ne se passe de spécial, jusqu’au dernier jour, où Michael Singer fait l’expérience de la force du yogi, qui lui transmet durant un instant son énergie spirituelle (geste qui se nomme shaktipat).

23. Gainesville accueille un Guru (un maître)

Finalement, la retraite de Baba à Gainesville fut la plus longue de sa tournée mondiale. Et nouvelle coïncidence de la vie : c’est lors de cette retraite que Michael Singer revoit le frère de son ex-femme avec qui il avait eu cette discussion au sujet des voix qu’il entendait.

Or il se trouve que c’est précisément ce riche avocat qui financera, quelques mois ou années plus tard, la fondation de Baba aux États-Unis — et qui en deviendra le président.

24. Le temple est construit

La communauté de Gainesville et les dimanches de pratique commencent à avoir du succès. Ainsi que les cours donnés par l’auteur à l’université. Son deuxième livre, Trois essais sur la Loi universelle, augmente encore cet effet.

Suite à la visite d’un autre guru, une femme surnommée Mataji, un temple est construit. Désormais, Michael Singer devient véritablement un homme au service de la méditation et de son enseignement.

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Peu à peu, les membres de la communauté le construisent, le financent, puis le peuplent d’objets et commencent à y méditer. Enfin, le temple trouve son nom : Temple de l’Univers.

25. Ouvrir le chakra du cœur

Désormais, le lieu est connu et de nouvelles personnalités affluent. C’est grâce à un autre visiteur indien que Michael Singer fait un pas de plus dans son cheminement spirituel.

Mais pas seulement. Grâce à cette personne, Amrit Desai, l’auteur commence à partager ses méditations quotidiennes du matin et du soir. Désormais, il ne pratique plus jamais seul ou presque. Il donne aussi des conférences les lundis et les jeudis.

26. T’emmener dans un ashram

Le Temple de l’Univers accueille des personnalités connues du yoga et du mouvement New Age. C’est désormais une organisation à but non lucratif. Michael Singer, qui a 30 ans, décide aussi de se marier avec sa nouvelle compagne.

« Le fait est que je n’ai jamais rêvé de créer un centre spirituel. Cela est juste arrivé en se laissant aller par le cours de la vie. Bien qu’il y ait eu des résistances internes à chaque étape du chemin, j’ai juste laissé faire. Partager ma solitude n’était certainement pas ce que je voulais, mais c’était parce que je ne savais pas que servir les autres est bien plus grand que se servir soi-même. » (L’expérience du lâcher-prise, p. 102)

Section 4. Le commerce de l’abandon

27. Une entreprise est née

Un nouvel événement imprévu attend Michael Singer. Un après-midi, alors qu’il se balade sur son terrain, il voit une voiture de police et un agent de police tourner autour du Temple.

Celui-ci l’interroge sur la construction de l’édifice : l’a-t-il bâti de ses propres mains ? Accepterait-il d’aider le policier à construire une extension à sa maison ?

C’est ainsi que Michael Singer lança une entreprise de construction ! Il aida l’agent de police, puis ses collègues et son voisinage, à rénover leur maison (porche, garage, extension, etc.).

Il travaille seul ou avec une aide venue de la communauté de méditation, Radha. Il met tout son cœur à l’ouvrage, sans rien attendre en retour.

Mais l’auteur doit désormais faire l’apprentissage d’avoir à traiter avec des clients et d’accepter de l’argent pour le travail qu’il exécute. Il nomme son entreprise « Built with Love » (Construit avec Amour).

28. Le maître constructeur

Heureusement, Radha a des compétences en comptabilité et peut l’aider à gérer ce nouveau business. Par ailleurs, il obtient, grâce à un autre membre de la communauté, une licence qui lui permet de réaliser des travaux de construction plus importants.

C’est aussi l’époque où sa compagne accouche de leur fille, Durga Devi et où il édifie une nouvelle maison pour elles deux.

Finalement, grâce à ces travaux, et particulièrement à l’un d’entre eux particulièrement bien rémunéré, il peut acheter une parcelle de terrain supplémentaire à côté du sien.

29. La gestion bancaire de la communauté

Un jour, un couple lui demande de construire leur future maison. Mais cela requiert un prêt de la banque pour acheter les matériaux. Michael Singer se met en recherche d’une aide financière.

Il parvient à la trouver in extremis grâce à la gentillesse d’un banquier de Gainesville. Et l’auteur raconte que, 10 ans plus tard, c’est lui qui prêtera de l’argent à ce banquier, reconverti en entrepreneur !

30. L’expansion constante du temple de l’univers

Le Temple de l’Univers lui-même devient une entreprise à part entière. Les personnes qui y logent doivent payer un loyer modeste.

Par ailleurs, Michael Singer prend soin d’étendre son domaine dès qu’il le peut. Il voit cela comme « un jeu avec la vie ».

31. Métamorphose d’une créature

En même temps, l’auteur continue à rendre visite aux prisonniers chaque dimanche. Les sessions de méditation et de yoga sont suivies par des groupes de parole.

C’est alors qu’il rencontre un jeune homme faisant partie du gang des Outlaws, disant s’appeler Créature. Celui-ci a un passé chargé. Mais il commence à s’intéresser aux cours de Michael Singer et à se passionner pour la méditation.

Section 5. Quelque chose d’inestimable est né

32. Du soi personnel à l’ordinateur personnel

Michael Singer n’en finit pas de se réinventer en laissant la vie venir à lui. Prochaines étapes : devenir programmeur professionnel, puis revendeur freelance pour le compte d’une entreprise vendant un système informatique de comptabilité.

Au début des années 1980, il a déjà une expérience solide dans le monde de la programmation et du business en informatique. Or, comme on va le voir, sa nouvelle entreprise, Personalized Programming, n’en est qu’à ses débuts.

« Ma formule pour le succès était très simple : faire tout ce qui est placé devant toi avec tout ton cœur et toute ton âme, sans considération pour les résultats personnels. Faire le travail comme s’il avait été donné par l’univers lui-même — parce que c’était le cas. » (L’expérience du lâcher-prise, p. 133)

33. La naissance du manager médical

L’entreprise devient vraiment très rentable à partir des années 1980, rapportant plus de 100 000 dollars annuels à Michael Singer. En outre, Built with Love continue à tourner correctement. Pourtant, il ne change pas son style de vie dans les bois ni ne renonce à sa pratique de la méditation.

C’est à ce moment que deux compagnies lui demandent de créer un système de facturation médicale à destination des assurances et des patients. Le projet semble énorme, mais il s’exécute.

Et pendant plusieurs longs mois de travail, il conçoit The Medical Manager, le programme qui fera bientôt sa fortune et fera de Personalized Programming une entreprise de pointe dans l’informatique médicale.

34. Les premiers programmeurs

Pour l’aider à terminer sa tâche, il forme plusieurs personnes, dont l’une qui deviendra une collaboratrice hors pair et un pilier de l’entreprise : Barbara Duncan.

Les choses s’enchaînent ensuite. Plusieurs programmeurs commencent à travailler pour Michael Singer. Le travail prend forme et il devient clair que le système informatique a été particulièrement conçu.

35. Se préparer pour le lancement

Le programme est terminé. Mais Michael Singer ne sait absolument pas s’il va le vendre ou non. Un coup de téléphone va faire la différence. Systems Plus – l’entreprise avec laquelle il collaborait en tant que freelance – lui propose de distribuer son programme.

Le Temple de l'Univers s'agrandit

Section 6. Les forces de la croissance naturelle

36. Les fondations d’un commerce à succès

Il est utile de mentionner quelques dates :

  • 1983 : Premier séminaire annuel de Medical Manager.
  • 1985 : Transition vers le « tout électronique » (transactions d’ordinateur à ordinateur).
  • 1987 : The Medical Manager est le premier système de gestion à pouvoir soumettre toutes les requêtes électroniquement et à pouvoir être utilisé dans les 50 États des États-Unis.
  • 2000 : le Smithsonian Institute conserve le programme dans ses archives permanentes en signe de reconnaissance pour l’aide apportée à l’informatisation du système de santé étatsunien.

37. L’industrie frappe à notre porte

Un jour de 1985, Systems Plus demande à Michael Singer de recevoir un représentant de laboratoires pharmaceutiques à Gainesville. Tous s’attendent à voir arriver un homme en costume cravate, mais c’est finalement un amateur de méditation qui frappe à la porte !

Plusieurs années plus tard, cette personne travaillera pour The Medical Manager et l’aidera à grandir et à se faire connaître auprès des grands laboratoires pharmaceutiques. Plus de vingt ans plus tard, il vit encore près de la communauté avec sa femme et ses enfants.

38. Le temple continue à grandir

Afin de protéger la forêt avoisinant son terrain, Michael Singer loue une parcelle à ses voisins qui souhaitaient y faire pousser des pins. Un peu plus tard, il rachète un autre terrain bordant sa propriété.

Dans les années 1980, le terrain accueillant le Temple de l’Univers s’étend sur 85 acres. Dans les années 1990, la propriété croît de manière surprenante : 170 acres, grâce à l’achat de deux grands terrains. Seul réquisit de Michael Singer : que chaque nouvelle parcelle borde une parcelle déjà acquise, pour ne former qu’une seule terre.

Section 7. Quand les nuages noirs deviennent des arcs-en-ciel

39. Une touche de magie

« Pour comprendre les prochaines étapes de la croissance, il est important de comprendre ce qui se passait à l’intérieur de moi à cette époque. Tous les événements qui s’étaient déployés jusqu’à présent dans mon expérience du lâcher-prise m’avaient montré qu’au plus je me détachais du propre bruit de mes préférences, au plus je pouvais repérer des synchronicités subtiles qui se manifestaient autour de moi. Ces coïncidences inattendues d’événements étaient comme des messages de la vie qui m’indiquaient la voie qu’elle prenait. J’écoutais ces incitations subtiles plutôt que mes réactions mentales et émotionnelles plutôt brusques. C’est comme cela que j’ai pratiqué le lâcher-prise dans ma vie quotidienne […]. » (L’expérience du lâcher-prise, p. 168)

Avec l’achat de terres vient l’achat d’une maison pour lui. Jusque-là, il vivait dans la maison commune de la communauté, sans avoir beaucoup d’intimité. Un jour, un voisin l’appelle (à nouveau !) pour lui dire qu’il vend son terrain. Or, celui-ci y a construit une magnifique maison en bois.

C’est le coup de foudre. Depuis lors, Michael Singer vit dans cette demeure.

40. L’effrayant messager du changement

Dans le courant des années 1990, les vents tournent encore. Personalized Programming passe de 25 à 300 employés et d’un quartier général de 400 m2 à 85 000 m2 !

Bien sûr, impossible, techniquement, mais aussi et surtout légalement, d’accueillir ce business grandissant dans le Temple. Pour assurer le développement de l’entreprise sur des bases solides, il faut trouver un endroit sûr.

C’est ce qui est fait peu de temps après et — cerise sur le gâteau — à proximité de la communauté.

41. Les fondations pour le futur sont construites

Le business grandissant, il importe d’engager les bonnes personnes. Afin de l’aider dans les tâches de programmation et de management, Michael Singer embauche Tim Staley.

Les deux hommes deviennent assez rapidement amis et excellents collaborateurs. L’auteur garde les rennes sur la direction « produit », tandis que Tim Staley prend progressivement en charge la partie « ingénierie ».

Le programme existant déjà depuis 15 ans et ayant été implémenté dans un grand nombre d’organisations différentes, il est nécessaire d’effectuer des mises à jour, des adaptations et de moderniser aussi le produit.

C’est ce que fera finalement Tim Staley : créer un nouveau produit qui rencontre les nouvelles attentes des clients. Son nom : Intergy.

42. Pendant ce temps-là — retour au ranch

La gestion de la communauté du Temple ne demande pas beaucoup d’efforts. Mais à partir de 1994, un changement survient.

Le guru Armit Desai, ami de Michael Singer et habitué du Temple de l’Univers, doit quitter sa propre communauté — le Kripalu Center — à cause d’une controverse.

Pendant trois années, il réside à Gainesville, avant de trouver une maison et de refonder un centre à Salt Springs, le Amrit Yoga Institue.

Section 8. Accompagner l’expansion exponentielle

43. Il pousse des ailes au Manager médical

Le défi suivant attend Michael Singer, qui reste curieux et ouvert comme jamais à ce qui peut lui arriver dans la vie. Il ne se sent pas en charge de son existence ; c’est la vie elle-même qui le guide là où elle veut.

En l’occurrence, plusieurs compagnies telles que Systems Plus et d’autres revendeurs de The Medical Manager souhaitent fusionner pour créer une seule firme et ainsi solidifier leur ancrage national.

Au cœur des discussions figure le rachat de Peronalized Programming, l’entreprise de l’auteur, et donc du programme lui-même. Au début, Michael Singer est réticent.

Mais encore une fois, il se laisse aller à la destinée et accepte ce deal très profitable. La nouvelle entreprise portera le nom de Medical Manager Corporation.

44. Medical Manager Corporation — MMGR

Michael Singer est le CEO de l’entreprise. Le symbole MMGR est le symbole utilisé pour le NASDAQ (le célèbre indice boursier).

Cette période de transition vers l’univers de la bourse donne l’occasion à l’auteur d’entrer en relation plus intime avec son père, qui fit toute sa carrière à Merrill Lynch en tant qu’agent de change. Celui-ci meurt peu après, mais a le temps de lui donner quelques conseils.

Les lecteurs de cet article ont également lu :  Steve Jobs : La biographie

45. Devenir PDG

Là encore, de l’aide est nécessaire. Michael Singer la trouve en la personne d’une dénommée Sabrina (l’auteur ne donne pas le nom de famille). Celle-ci, âgée de 22 ans à peine au moment de son embauche et n’ayant pas été à l’université, se révèle précieuse et diablement efficace.

Le PDG peut donc se consacrer majoritairement à l’avenir de la société. Il crée Medical Manager Network Services pour aider les utilisateurs avec le programme. C’est un succès spectaculaire.

Et bien qu’il travaille énormément, il ne se met pas en danger. Au contraire, il sent qu’il est en phase avec ce que la vie attend de lui.

46. Internet et les soins de santé

Avec Internet, un autre défi se fait jour. Nous sommes à la fin des années 1990 et Michael Singer a déjà 50 ans.

Lui qui n’a jamais eu de « boss » de sa vie, va se retrouver « sous » la responsabilité d’un nouveau chef : Marty Wygod. Cet état de fait est le résultat d’une fusion entre Medical Manager Corporation et Synetic, une start-up ambitieuse qui veut gérer les transactions médicales via un portail web.

Medical Manager Corporation est vendu pour 1,3 milliard de dollars. Mais la nouvelle société garde ce nom.

47. Fusionner — mais pas avec l’univers

La fusion entre les deux entreprises fit sensation dans les médias. Leurs compétiteurs fusionnent également (WebMD et Healtheon) et deviennent un adversaire de poids.

L’enjeu est simple : il faut que Medical Manager Corporation réussisse à construire et vendre son portail web avant que son concurrent attire tous les fonds nécessaires à son propre développement.

La réponse arriva au début de l’année 2000 : la start-up WebMD/Helatheon parvient à racheter un mastodonte du secteur : Envoy. Dans ces conditions, il devient difficile de les concurrencer.

48. Construire Rome en un jour

Les acquisitions s’enchaînent : puisqu’il est impossible de battre ce nouveau conglomérat, autant s’agréger à lui ! Les deux « mastodontes » — comme l’annonça la presse — décident donc de fusionner. Cela s’officialise le 14 février 2000.

Medical Manager Corporation est vendu 3,5 milliards de dollars. Le nom de la nouvelle entité devient WebMD. Leur site internet est leur bien le plus important.

49. Se retrouver à Washington

En juin 2000, Michael Singer est invité à la Maison-Blanche pour recevoir la Médaille d’honneur national pour la technologie avec Ray Kurzweil. L’auteur y croise entre autres le président Clinton et Stevie Wonder. Il n’en croit pas ses yeux.

Lui, le hippie qui voulait vivre dans les bois et méditer, se retrouve à un banquet, invité par le président des États-Unis. Son logiciel est considéré comme précurseur en matière d’informatique.

Une autre visite à Washington DC l’attend quelques mois plus tard : il doit se présenter au Département de la justice pour répondre à certaines questions concernant les lois antitrust et la fusion entre Medical Manager Corporation, WebMD et Envoy.

Encore une fois, l’auteur répète son engagement à l’égard de la vie et réaffirme l’importance de sa pratique méditative. Pour lui, même dans des situations d’extrême tension, entouré de gens très puissants, il parvient à garder son calme grâce à sa profonde reconnaissance envers la vie.

Section 9. L’abandon total

50. Le raid

Un beau jour de septembre 2003, le FBI fait une fouille dans l’ensemble des bâtiments de Gainesville. Ce n’est pas un agent, non, mais une quinzaine, le shérif, deux hélicoptères et la ferme intention de passer tout au crible fin.

Il comprend finalement ce qu’il se passe en voyant une liste de noms. Il y repère des personnalités qui font justement l’objet d’une enquête interne de l’entreprise pour des fraudes.

« Un sentiment de paix totale vint à moi et resta auprès de moi toute la journée. C’était tellement épais que je sentais comme une couverture me protégeant. Je n’étais pas concerné. Je savais que je n’avais rien fait de mal, et ils n’allaient donc rien trouver. […] Je voulais être sûr d’être présent pour profiter de l’expérience. Ce n’est pas tous les jours que le FBI se montre chez vous et fait une descente sans raison apparente. » (L’expérience du lâcher-prise, p. 220)

51. Des avocats, des avocats et plus d’avocats

Pour se défendre, Michael Singer doit faire appel à un avocat. Il décide de faire attention à son choix, mais sait qu’au final, il suivra la voie qu’il a toujours suivie : celle de l’intuition.

En interne, l’enquête se poursuit et il s’avère que le principal suspect a bel et bien de lourdes charges contre lui.

En fait, pris au piège, il se présenta comme un lanceur d’alerte à la police et l’« informa » de délits qu’il avait lui-même commis, mais en les attribuant en partie à d’autres pour voir sa peine allégée. Il créa un véritable réseau de mensonges pour se protéger lui-même.

52. Les États-Unis contre Michael A. Singer

La suite se fait attendre : instruire une affaire telle que celle-ci prend du temps. Les agents du gouvernement doivent traiter les informations et monter un dossier solide avant d’appeler les intéressés à se présenter devant la justice.

Pour éviter toute confusion et ne pas nuire à l’entreprise, Michael Singer — qui fait partie des accusés — se retire de ses fonctions de cadre supérieur. Il en profite pour revenir au Temple et se lancer dans un projet qu’il avait à cœur depuis longtemps, à savoir écrire deux nouveaux livres :

  • The Untethered Soul ;
  • The Surrender Experiment (qui sera terminé après le dénouement du procès).

Finalement, deux ans après le raid de la police dans les locaux de l’entreprise, l’auteur reçoit une citation à comparaître.

53. Préparer une défense

Face à de tels événements, Michael Singer décide de « lâcher prise » une fois de plus. Le premier jour du procès, il revoit ses anciens collaborateurs, accusés comme lui. Il observe beaucoup et cherche à se mettre en paix avec lui-même, tout en restant persuadé que la vérité finira par triompher.

Lorsque les avocats de la défense peuvent enfin accéder aux documents (mails, notes, etc.) confisqués le jour du raid, ils se mettent à préparer à leur tour le dossier. Or, selon eux, aucune charge ne peut être retenue, car aucun lien ne peut être fait entre les agissements néfastes de Bobby Davis et Michael Singer.

C’est à cette époque, fin 2006, que l’auteur termine son ouvrage The Untethered Soul. Il décide de le publier rapidement, malgré les réticences de son avocat. Le livre est finalement publié en septembre 2007 et se vend directement très bien, alors que Michael Singer ne fait aucune publicité par lui-même.

54. La Constitution et la Charte des droits (Bill of rights)

Les avocats de la défense font appel à la Constitution des États-Unis pour demander à ce que le gouvernement précise les motifs de l’accusation. Le juge décide en leur faveur, ce qui est un premier point positif. L’équipe légale trouve ensuite des documents qui contredisent les charges portées contre l’auteur.

Mais les choses se compliquent : l’avocat en chef de cette équipe légale et ami de Michael Singer tombe gravement malade. Il parvient à demander un report du procès, le temps de trouver quelqu’un d’autre. Mais cela s’avère difficile, tant le travail est spécifique et complexe.

55. Intervention divine

Quatre semaines avant le procès, les charges retenues contre Michael Singer sont abandonnées et celui-ci est désormais libre de toute investigation judiciaire. C’est un soulagement immense, bien que, sur le moment, ce ne soit pas ce sentiment qui prédomine, car deux des anciens associés de l’auteur demeurent accusés.

Finalement, ceux-ci s’en sortiront aussi, après une première condamnation. Ainsi, en janvier 2011, soit plus de sept années après le début de toute cette affaire, les principaux intéressés étaient reconnus innocents.

Pour l’auteur, c’est une victoire de la vérité et une démonstration, au final, de la puissance et de la droiture des deux juges ayant siégé au procès, ainsi que de la force de la Constitution.

56. Revenir au commencement

Ce procès a été pour l’auteur une expérience de lâcher-prise, au niveau le plus profond. Finalement, il ne peut qu’être heureux d’avoir décidé, un jour, de faire confiance à la vie. C’est ce qu’il exprime dans ces derniers mots :

« La joie, l’excitation, et la liberté sont simplement trop belles pour abandonner. Une fois que vous êtes prêt pour laisser partir votre ego, la vie devient votre amie, votre professeur, votre amour secret. Lorsque la voie de la vie devient aussi votre chemin, tous les bruits cessent, et se fait jour une grande paix. Éternelle gratitude pour toutes les expériences que l’on nomme “Vie”. » (L’expérience du lâcher-prise, p. 252)

L'expérience du lâcher-prise

Conclusion sur « L’expérience du lâcher-prise. Mon voyage au sein de la perfection de la vie » de Michael A. Singer :

Ce qu’il faut retenir de L’expérience du lâcher-prise. Mon voyage au sein de la perfection de la vie » de Michael A. Singer :

Ce livre est une exploration de ce que signifie « lâcher prise ». Grâce à l’évocation de son parcours, l’auteur nous montre ce que signifie cette expression concrètement et comment elle s’applique à la vie de tous les jours.

Bien sûr, Michael Singer a un destin assez exceptionnel. C’est un autre élément qui rend l’ouvrage intéressant. Reste à savoir si ce destin est seulement lié à la pratique de la méditation et la philosophie de l’auteur. En fait, il apparaît également que l’auteur a de grandes capacités intellectuelles et une grande force d’action.

Il serait donc trop facile de lier, sans nuances, réussite et lâcher-prise. Celui-ci peut certainement nourrir celle-là, dans la mesure où il rend plus confiant, plus observateur, plus curieux, plus attentif aux événements.

Mais ce n’est sans doute pas suffisant. Autrement dit, la méditation et la philosophie de l’abandon à la vie ne vous mèneront pas automatiquement au succès ! Mais c’est une « voie », un chemin qui mérite d’être suivi pour lui-même.

Points forts :

  • Un parcours de vie original ;
  • Une plongée en pleine période de gloire du New Age et des débuts de l’informatique aux USA ;
  • Des conseils et des réflexions intéressants pour apprendre à lâcher prise.
  • C’est l’histoire classique de l’homme blanc américain qui réussit, mais avec un discours opposé à celui du self made man. Plutôt original, donc !

Point faible :

  • Si on accepte d’entrer dans l’histoire, il n’y a pas vraiment de défaut. C’est bien écrit et agréable à lire. Rien à dire.

Ma note :

Le petit guide pratique du livre L’expérience du lâcher-prise de Michael A. Singer

La vie monacale :

  • Lever aux aurores ;
  • Un seul repas par jour (végétarien) ;
  • Des habits légers ;
  • Plusieurs heures de méditation et de yoga durant la journée ;
  • Des promenades dans les bois.

Foire Aux Questions (FAQ) du livre L’expérience du lâcher-prise de Michael A. Singer

1. Comment le public a accueilli le livre L’expérience du lâcher-prise de Michael A. Singer ?

Ce livre a connu un grand succès. Devenu un best-seller à New York Times, il a inspiré des millions de gens à travers le monde.

2. Quel fut l’impact du livre L’expérience du lâcher-prise de Michael A. Singer ?

Michael A. Singer partage son voyage avec vous pour expérimenter ce qui se passe lorsque quelqu’un ose lâcher prise et faire confiance au flux des événements de la vie.

3. À qui s’adresse le livre L’expérience du lâcher-prise de Michael A. Singer ?

Cet ouvrage s’adresse à tous ceux qui s’intéressent au développement spirituel.

4. À quoi font appel les avocats ?

Les avocats de la défense font appel à la Constitution des États-Unis pour demander à ce que le gouvernement précise les motifs de l’accusation.

5. En quoi consiste la gestion de la communauté du temple ?

La gestion de la communauté du Temple ne demande pas beaucoup d’efforts. 

Les fondations d’un commerce à succès vs les prémices

Les fondations d’un commerce à succèsLes prémices
1983 : Premier séminaire annuel de Medical Manager.Notre existence est très courte et limitée
1985 : Transition vers le « tout électronique » (transactions d’ordinateur à ordinateur).Nous pensons souvent que la réalité doit se conformer à nos attentes
1987 : The Medical Manager est le premier système de gestion à pouvoir soumettre toutes les requêtes électroniquement et à pouvoir être utilisé dans les 50 États des États-Unis.Lutter contre la vie constamment
2000 : le Smithsonian Institute conserve le programme dans ses archives permanentes en signe de reconnaissance pour l’aide apportée à l’informatisation du système de santé étatsunien.Transformer l’ordre extérieur en fonction de nos besoins et de nos désirs

Qui est Michael A. Singer ?

Michael A. Singer : Auteur du livre L'expérience du lâcher-prise.

Michael A. Singer a fondé le Centre de méditation et de yoga du Temple de l’Univers en 1975. Après une expérience mystique, il a interrompu ses études de doctorat en économie pour se consacrer à l’enseignement spirituel. Il a écrit deux livres qui cherchent à réconcilier toutes les spiritualités.

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