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Résumé de « Présentation zen » : La plupart des présentations Powerpoint ou Keynote sont aujourd’hui absolument soporifiques, avec des diapositives remplies de texte et de puces répétant exactement ce que dit l’orateur, et des images surchargées se mêlant avec le fond de page, à cause d’une incompréhension générale sur la manière donc il est possible de faire une bonne présentation ; ce livre nous apporte tous les ingrédients pour une présentation simple, claire et percutante.
Par Garr Reynolds, 225 pages, 2008.
Chronique et résumé de « Présentation Zen » de Garr Reynolds :
Garr Reynold est un designer et professeur de marketing vivant au Japon, ainsi que le blogueur du populaire Présentation Zen, offrant depuis 2005 des méthodes, idées et réflexions sur les différentes manières d’offrir une présentation de qualité à un public.
Ce livre est donc à la fois le prolongement naturel et un approfondissement de son blog. Sa forme, aérée, remplie d’images, mettant en avant certaines présentations conçues pour le web, et comprenant des articles d’auteurs invités, n’est pas sans rappeler un blog, et c’est le premier livre que j’ai l’occasion de lire qui semble mêler un peu du traditionnel livre imprimé et du blog, ce qui donne un résultat assez agréable.
La préface de Guy Kawasaki résume parfaitement l’intérêt et le pourquoi de Présentation Zen :
Donc la majorité des présentations faite à l’aide de logiciel de présentation assistée par ordinateur (PréPA) comme Powerpoint ou Keynote sont nulles : longues, moches, barbantes et vides de sens.
Or malgré le fait que de nombreuses personnes détestent ces présentations insipides et soporifiques, aujourd’hui la plupart des présentations ne se conçoivent pas sans diapositives réalisés avec un logiciel de PréPA. La plupart de ceux qui présentent sentiraient la même chose s’il devait faire une présentation sans diapos ou sans vêtements. Chacun donc se sent dans l’obligation de faire des diapos, mais malheureusement ces diapos sont bien souvent une suite de listes à puces indigestes auxquelles s’ajoutent des images qui sont apparemment là pour remplir un vide plutôt que pour apporter quelque chose.
Faut-il pour autant renoncer à Powerpoint ? Pas vraiment. L’idéal au contraire est d’apprendre à bien s’en servir. Cela implique notamment de comprendre ces principes fondamentaux :
– Projeter sous forme de texte la même information que l’on communique oralement n’aide pas à faire passer le message, au contraire.
– Un bon exposé oral n’est pas la même chose qu’un document bien rédigé, et tenter de fusionner les deux en faisant une présentation Powerpoint qui puisse à la fois servir de support oral et de support écrit est le plus sûr moyen de faire un hybride qui ne soit bon dans aucun des deux domaines.
– La majorité des présentations multimédia étant médiocres aujourd’hui, il suffit de quelques petites améliorations pour sortir du lot.
– Il n’y a pas de recette miracle et chaque présentation est un cas unique, mais adopter une approche zen permet d’éviter les erreurs les plus communes et de se consacrer à l’essentiel : faire passer le message auprès du public.
– Les exposés doivent raconter une histoire enrichie par l’image, et s’apparentent plus à un documentaire qu’à la lecture d’un document écrit.
Chapitre 2 : Créativité, limites et contraintes
La création d’une présentation est une activité hautement créative. Et nous sommes tous, à des degrés divers, des êtres créatifs. Et pas besoin pour cela de traîner dans les milieux artistiques branchés. Même les ingénieurs de la NASA sont créatif – regardez le film Apollo 13 et comprenez les trésors de créativité et d’ingéniosité qu’ont dû déployer les ingénieurs pour permettre le sauvetage des trois astronautes en perdition.
Le Zen met en avant l’esprit neuf du débutant, dans lequel existe infiniment plus de possibilités que dans celui de l’expert :
La pratique de l’esprit zen, c’est l’esprit neuf de débutant. L’innocence de la première question – que suis-je ? – est nécessaire tout au long de la pratique zen.
L’esprit du débutant est vide, libre des habitudes de l’expert, prêt à accepter, à douter, et ouvert à toutes les possibilités. C’est le genre d’esprit qui peut voir les choses telles qu’elles sont, qui, pas à pas et en un éclair, peut saisir la nature originelle de toute chose. C’est la pratique de l’esprit zen.
Shunryu Suzuk
Lorsque l’on aborde une tâche avec l’esprit neuf du débutant, la peur de se tromper, de faire une faute s’estompe. Et nous ne serons jamais créatif si nous ne prenons pas de risques.
Il n’y a de nombreuses manières de stimuler sa créativité, comme le fait de travailler sous contraintes, de se ménager des périodes d’oisiveté, de cultiver son enthousiasme pour le sujet, et bien d’autres encore – vous pouvez notamment en découvrir en lisant ma chronique de The Creative Habit.
Par exemple, le Pecha Kucha est un concept de présentation créé en 2003 à Tokyo, et qui s’est répandu ensuite partout dans le monde. L’idée est simple : chaque participant doit projeter 20 diapos pendant 20 secondes pendant qu’il raconte une histoire en synchronisation avec les visuels, qui défilent automatiquement, pendant une durée totale de six minutes quarante secondes. Ensuite c’est terminé. Cette limite de temps favorise les exposés concis allant à l’essentiel.
Note : vous pouvez voir un exemple de présentation Pecha Kucha ici.
La créativité est donc primordiale lors de la préparation d’un exposé, afin de ne pas s’enfermer dans le ronron d’une habitude sclérosante, et il importe de garder à l’esprit trois notions primordiales pendant cette préparation :
- Simplicité
- Clarté
- Concision
Chapitre 3 : Premier jet sur le papier
Il est important au stade initial de préparation d’un exposé de s’éloigner de l’ordinateur. Passer tout son temps de réflexion et de préparation devant l »écran est le plus sûr moyen de ne pas avoir de vue d’ensemble du sujet et de ne pas en dégager les messages principaux.
Le principal écueil de la conception « tout par ordinateur » est que nous nous laissons abuser par les assistants et modèles proposés par les logiciels, en nous laissant conduire là où nous ne voulons pas toujours aller. Or, comme le disait Steve Jobs il y a 20 ans, « l’ordinateur est comme un vélo pour l’esprit », ce qui implique qu’il est important de pédaler et qu’il ne faut pas compter sur la puissance d’un ordinateur comme on compterai sur celle d’un train. Le meilleur logiciel ne nous entrave pas ou ne nous force pas dans une direction, il nous aide à amplifier nos aptitudes et nos idées.
Nous pouvons ainsi utiliser différents supports pour jeter nos premières idées, comme le crayon et le papier, le tableau blanc ou les post-it. Il est important de se pas se précipiter – et donc de savoir ralentir – et de ne pas hésiter à s’isoler pour stimuler notre créativité.
Une fois que vous-êtes seul, le stylo à la main, détendu et l’esprit serein, visualisez la présentation que vous allez faire prochainement, puis notez par écrit les réponses aux questions suivantes :
- Je dispose de combien de temps ?
- Comment est disposé la salle de conférence ?
- A quel moment de la journée vais-je présenter ?
- Qui est mon public ?
- Quelles sont ses connaissances ?
- Qu’attend-il de ma prestation ?
- Pourquoi m’a t-on demandé de faire l’exposé ?
- Quelle réaction j’attends du public ?
- Quel support visuel sera le plus approprié pour ce cas précis avec ce public ?
- Quel est le but essentiel de mon intervention ?
- De quoi parle mon histoire ?
Et enfin, la question la plus importante de toutes :
Quel est le message à faire passer ?
Ou : si le public ne doit retenir qu’une seule chose, qu’est-ce que cela serait ?
De plus la finalité de la présentation Powerpoint compte énormément pour son aspect final : de trop nombreux présentateurs composent une présentation Powerpoint qui doit à la fois servir de support pour la présentation orale et de support écrit à distribuer au public. C’est une erreur fatale. Il vous faut en fait trois documents distincts :
- Les diapos que le public verra
- Les notes que vous serez seul à voir
- Les notes imprimées à distribuer
Ainsi vous pourrez utiliser le meilleur de chaque support plutôt que de tenter de composer un hybride mauvais en tout. En particulier, cela évitera que vous réalisiez des diapositives surchargées de texte, que vous vous sentirez obligé de lire lors de votre présentation.
Chapitre 4 : Construire une histoire
Une fois que vous avez une vision plus nette du contenu de l’exposé et de son sujet principal, l’étape suivante consiste à établir la structure de l’exposé, en définissant comment les idées vont s’enchaîner. Lorsque le message principal et les messages secondaires s’enchaînent logiquement, nos propos sortent plus naturellement et sont plus faciles à suivre par le public.
L’idéal pour cela est de faire en sorte que vos messages accrochent. Mais comment faire en sorte qu’ils le fassent ? En utilisant notamment les 6 principes du livre Ces Idées Qui Collent qui sont pour mémoire :
- Simplicité
- Inattendu
- Concret
- Crédibilité
- Émotion
- Histoire
Je vous invite à lire ou relire la chronique du livre pour le détail de chaque principe.
En particulier il est souvent très important d’illustrer sa présentation par une ou des histoires sincères, avec un début intéressant et clair, un déroulement engagement et provocateur et une conclusion nette. Notre cerveau est en effet programmé pour oublier tout ce qu’il ne perçoit pas comme vital et nécessaire pour notre survie. Ainsi malgré que notre conscient connaisse l’importance de lire et comprendre ce manuel de physique pour réussir au prochain examen, notre cerveau nous signale que c’est ennuyeux, sans intérêt et sans conséquence pour notre survie. Mais notre cerveau aime les histoires, peut-être parce que les histoires que se racontaient les premiers hommes doués de paroles étaient les premiers vecteurs de transmission des informations nécessaires à notre survie.
Un des critères les plus importants pour une histoire réussie est la sincérité. N’hésitez pas en particulier à parler des erreurs par lesquelles vous ou votre société sont passées.
Il y a 4 étapes lors de la préparation de la présentation :
- Le brainstorming. Notez tout ce qui vous vient à l’esprit, sans ordinateur, en essayant de prendre du recul et d’avoir une vue d’ensemble.
- Grouper et identifier le coeur du message. Il s’agit d’identifier la seule idée importante et mémorable du point de vue du public. Regroupez les idées proches tout en cherchant un thème général.
- Création du story-board sans ordinateur (étape facultative). Reprenez les notes obtenues à l’étape 2 et répartissez-les sur un post-it. Une autre solution est d’imprimer des pages de diapos vides – douze par page – à compléter à la main.
- Création du story-board en mode Trieuse de diapositive (Powerpoint) / Table lumineuse (Keynote).
Création de storyboard en mode Table lumineuse
Pour apprendre à bien maîtriser la création d’histoire en mode Trieuse de diapositive, l’auteur recommande le livre Microsoft PowerPoint : Pour les cadres de Cliff Atkinson.
Un détail important dans la création d’une histoire et d’un story-board est de faire preuve de retenue et de ne pas hésiter à couper le superflu : ramenez toujours tout au message central.
DESIGN
Chapitre 5 : Simplicité – pourquoi ça compte ?
Il y a un malentendu fondamental aujourd’hui au sujet de la simplicité et du fait d’être simple. Simple est en effet souvent confondu avec simpliste, qui signifie négliger et dissimuler les difficultés, ce qui finit par produire de purs mensonges. Ainsi les politiciens sont souvent coupables d’excès de simplification.
Mais être simpliste et être simple n’a riende commun. La véritable simplicité n’est pas le fruit de la paresse ou de l’ignorance, elle provient d’un désir intelligent de clarté qui va à l’essentiel, et c’est difficile à réaliser. Simple est donc ici synonyme de clair, franc, subtil, essentiel et minimaliste. C’est la façon Zen d’être simple.
Une excellente manière de comprendre l’impact de la simplicité au service d’une présentation est de comparer les présentations de Steve Jobs (PDG d’Apple) et de Bill Gates (ex-PDG de Microsoft) pour présenter les produits de leur entreprise. Souvent, les diapos utilisées par Steve Jobs contiennent au maximum une ou deux lignes de texte et surtout une image illustrant ce qu’il est en train de dire. Les diapos utilisées par Bill Gates sont souvent sur le modèle des diapos par défaut de Powerpoint : remplies de listes à puces, et donc bourrées de texte. Et quand les images sont utilisées, elles sont souvent complexes et peu lisibles.
Comparez par exemple cette présentation de l’iPhone par Steve Jobs :
Notez en particulier la simplicité des diapos utilisées par Steve Jobs
Et cette présentation par Bill Gates d’une nouvelle technologie pour Outlook :
Les visuels utilisés par Steve Jobs sont une part essentielle de sa présentation, mais elles ne tiennent pas le premier rôle au détriment de l’orateur. Jobs utilise les diapos pour raconter une histoire et il interagit avec elles de façon naturelle, tournant rarement le dos au public.
La simplicité est donc capitale, et apporte davantage de clarté, mais elle n’est pas facile ni simple à obtenir. La notion même de simplification réside dans l’idée de réduire soigneusement le non-essentiel : pendant la conception des diapos, gardez en tête les concepts de 1) subtilité 2) grâce et 4) élégance discrète.
Ainsi il importe ne pas utiliser de couleurs criardes, de dégradés à outrance, d’images ringardes, et pas trop de listes à puces, de couleurs et d’éléments. Les bons designs commencent avec beaucoup d’espace vide. Pensez à supprimer plutôt qu’à ajouter.
Le risque est qu’en tâchant de faire simple nous fassions trop simple. C’est donc à nous de trouver l’équilibre qui convient à notre cas particulier.
Chapitre 6 – Composition des diapos : principes et techniques
Lorsque Garr Reynolds est arrivé au Japon dans les années 90, il a constaté avec surprise que les hommes d’affaires Japonais employaient souvent l’expression « au cas par cas » en discutant d’évènements à venir ou de stratégie à adopter. Au début cela le gênait car il pensait que c’était une phrase creuse, servant surtout à ne pas se prononcer. Aujourd’hui, il comprend que c’est l’expression de la sagesse.
Ainsi sans une bonne connaissance du lieu, des circonstances, du contenu et du contexte d’une présentation, il est difficile de juger si une chose convient ou non, et encore moins de dire si elle est bonne ou mauvaise. Il n’y a pas donc pas de méthode bien définie pour le design des diapos, parce qu’il relève autant de l’art que de la science.
Il y a néanmoins quelques principes essentiels, des concepts fondamentaux que partagent la majorité des diapos les plus simples et les plus efficaces :
-
Design
Une erreur courante à propos du design est de croire qu’il s’agit d’une chose à ajouter à la fin, comme la déco sur un gâteau d’anniversaire. Or le design n’est pas une surcouche graphique, c’est quelque chose qui intervient dès le début, d’indispensable et qui sert à organiser les informations de manière à clarifier les choses. C’est aussi un moyen de persuasion.
-
Rapport signal/bruit
C’est le rapport entre les éléments pertinents et les éléments superflus dans une diapo. Plus il y aura d’éléments superflus dans une diapo (le bruit), plus l’essentiel (le signal) aura des difficultés à être perçu.
Deux diapos illustrant 1) un rapport signal/bruit en faveur du bruit, à gauche, et 2) une rapport signal/bruit en faveur du signal, à droite. Les diapos de gauche et de droite présentent les mêmes informations, mais laquelle croyez-vous être celle que va mieux comprendre et retenir le public ?
Il importe en particulier d’éviter au maximum les graphiques en 3D, qui sont souvent illisibles, d’éviter d’avoir le logo de l’entreprise ou du produit omniprésent sur chaque page – au début à la fin est suffisant, est-ce que vous commencez chacune de vos phrases en donnant votre prénom ? – et d’éviter encore une fois de trop utiliser les listes à puces.
-
Effet de supériorité de l’image
Les images sont mieux mémorisées que les mots : les études montrent qu’après un délai de 30 secondes, leur mémorisation est bien supérieure aux textes. Il importe donc d’utiliser la supériorité de l’image pour améliorer la reconnaissance et le rappel d’une information importante, et pour cela il faut que les images illustrent le mieux possible le propos, et fassent parti du signal plutôt que du bruit.
Pour le comprendre, examinons trois exemples de diapos présentant la même information (72% des travailleurs à temps partiel au Japon sont des femmes) :
Ici, le clipart utilisé, en plus d’être éculé, n’a rien à voir avec la statistique présentée. Le fond est un arrière-plan Powerpoint classique – et lui aussi éculé – qui réduit la visibilité du texte.
Ici c’est un peu mieux, mais le clipart utilisé fait cheap et l’ensemble ne procure pas d’impact visuel fort et donne pas à l’ensemble un air très professionnel.
Nous avons ici une diapo à l’impact visuel fort et professionnel qui présente de manière précise et percutante l’information.
-
Citations
Afficher des citations dans une diapo, contrairement aux listes à puces, a un certain effet. Cela permet d’appuyer ses propos avec ceux d’une personne célèbre ou de référence.
-
Texte dans l’image
Quand vous utilisez une citation, il est préférable de la compléter par une image. Mais plutôt que de mettre une petite photo avec la citation en-dessous ou au-dessus, utilisez une image aussi grande que la diapo en fond d’écran, et insérez la citation à un endroit lisible.
-
Espace vide
L’espace vide, ou espace négatif, est un concept d’une extrême simplicité mais un des plus difficiles à appliquer. Quand ils composent un document ou une diapo, la plupart des personnes succombent à l’irrésistible envie de combler tous les espaces vides.
Or l’espace vide apporte élégance et clarté, et à un rôle précis : il aère la composition et laisse respirer les éléments positifs.
Les quatres piliers :
- Contraste
Le contraste signifie la différence, et notre cerveau, encore programmé par la génétique pour être en alerte à l’affût des prédateurs dans la savane, est conçu pour noter les différences. Ainsi quand nous entrons dans une pièce, nous notons son odeur si elle est différente de l’endroit d’où nous venons, puis nous ne la sentons plus. Visuellement, le contraste est ce qui frappe l’oeil, et dans nos diapos, les différences doivent être nettes, et non pas subtiles.
Nous repérons avant tout ce qui contraste avec l’environnement. Ici, c’est l’arbre rose qui nous saute aux yeux en premier. Il ne s’agit pourtant que d’un arbre parmi une dizaine d’autres, et c’est un arbre vert que nous verrions en premier s’il se tenait au milieu d’une dizaine d’arbres roses…
Photo par alordelo
Il est possible d’établir un contraste de nombreuses manières, par :
-
- La manipulation de l’espace (proche et loin, vide et plein)
- Le choix des couleurs (sombre et clair, chaud et froid)
- La mise en forme du texte (police avec et sans serif, gras et normal)
- La position des éléments (haut et bas, isolés ou groupés)
- etc.
- Répétition
La répétition de certains éléments dans une diapo ou dans une série donne une impression nette d’unité et de cohérence. L’utilisation d’un modèle fourni par un logiciel de préPAO garanti une unité grâce à la présence d’un même arrière-plan et de la même typographie, mais attention à ne pas en faire trop et à ne pas utiliser des modèles vus et revus.
- Alignement
Ce principe veut que rien dans une diapo ne semble être posé là par hasard. Chaque élément est connecté à un autre via une ligne invisible. La répétition vise à créer une cohérence dans un ensemble de diapos, tandis que l’alignement vise à obtenir une unité parmi les éléments d’une seule diapo. Donc quand vous placez des éléments dans une diapo, tâchez de les aligner avec un autre élément.
- Proximité
D’après ce principe, les éléments apparentés doivent être groupés afin qu’ils apparaissent comme un ensemble au lieu d’éléments indépendants. Le public identifie facilement les éléments proches les uns des autres comme appartenant à un même groupe.
Et enfin n’oubliez pas :
Plus une présentation sera visuellement frappante, plus les gens s’en souviendront. Et surtout ils se souviendront de vous.
Paul Arden
Chapitre 7 : Exemples de diapos : images et texte
Voici quelques exemples de présentations de qualité, qui ne sont toutefois pas forcément parfaites. Et hors contexte, il est difficile de juger de son impact en conditions réelles. Mais ces présentations ont en commun d’être simples et visuellement frappantes.
The Sustainable Food Lab par Chris Landry
Cette présentation est utilisée par Chris Landry pour présenter son organisme dont le but est la préservation de l’industrie agro-alimentaire. Elle est contient plus de texte par rapport à l’originale afin d’être lisible par elle-même.
Truemors par Guy Kawasaki
Cette présentation a été utilisée par Guy Kawasaki pour expliquer comment il a lancé un site Web 2.0 de journalisme citoyen géré par les utilisateurs ( dont l’équivalent Français est Agoravox) avec juste 12 107,09 $.
The Science Of Presentations par Kevin Gee
Une présentation clairement conçue pour être un support à une prestation orale, au sujet de l’art de faire de bonnes présentations…
Note : vous pouvez retrouver de nombreuses autres présentations sur Slideshare et voir notamment les plus populaires.
PRESTATION
Soyez ici maintenant. Vous serez ailleurs plus tard. Est-ce si compliqué ?
David Bader
Chapitre 8 : Une question de présence
Si nous essayons de maintenir une conversation ou de mener un entretien avec quelqu’un et que celui-ci ne nous accorde pas toute son attention, cela nous blesse. Pourtant nous avons l’habitude de subir des présentateurs qui ne sont pas totalement impliqués avec leur public et leur sujet. Or l’une des choses les plus importantes pour une présentation réussie, c’est d’être à 100% présent à ce moment.
L’une des choses les plus fondamentales qu’enseigne le zen, c’est l’attention, la vigilance. Or notre esprit est souvent occupé par mille souçis, distrait du présent par des problèmes passés ou futur. La méditation est un excellent remède à cette distraction permanente et permet de prendre conscience que nos actions et nos jugements ne sont en général que des automatismes résultants d’un dialogue interne. Grâce à elle, nous pouvons être libre de nous détacher de tels jugements. Ainsi au lieu de détester faire la vaisselle, nous pouvons faire simplement la vaisselle. Quand nous écrivons une lettre nous l’écrivons. Et quand nous faisons une présentation, nous la faisons pour de bon.
Note : je pratique la méditation depuis février suite à ma lecture et ma chronique de L’art de la Méditation et je ne peux que souscrire à cette vision de l’auteur. La méditation permet, de manière époustouflante, de prendre conscience de notre dialogue intérieur et du bourdonnement verbal incessant que créé notre cerveau. Et en prendre conscience permet définitivement de moins se laisser distraire par lui et de mieux se consacrer au moment présent.
L’exemple même du présentateur charismatique ayant une présence sur scène est Steve Jobs, le PDG d’Apple dont vous avez pu voir la vidéo de présentation de l’iPhone plus haut. Il s’exprime avec aisance, ses visuels sont toujours frappants et parfaitement synchronisés avec ce qu’il dit – il fait défiler lui-même ses diapos, sans interruption et sans même que son geste soit perceptible. Tout semble chez lui si automatique, si naturel. Mais il serait faux de croire que ce talent lui est tombé tout cuit dans la bouche et est dû à son charisme exceptionnel.
Quand Steve est sur scène, c’est un artiste, et comme tout artiste, il a perfectionné sa forme et sa technique par la pratique et l’expérience. Et comme un artiste qui a bien répété, il n’a pas de pensée pour la technique et la forme, ni pour le succès et l’échec lorsqu’il est sur scène. Car cela peut sembler paradoxal, mais dès que nous pensons à la technique ou au succès et à l’échec, nous avons perdu, tout comme un combattant à l’épée peut mourir à la moindre seconde perdue à cause d’une pensée distrayante. Pour être présent, nous devons être dans un état de flow, en étant complètement immergé dans ce que nous faisons, comme le fait Steve Jobs.
Note : vous pouvez visionner de nombreuses autres vidéos de Steve Jobs sur le site d’Apple ou sur Youtube. Vous pouvez même y dégotter de vieilles vidéos des années 80 comme la présentation du Macintosh en 1984. A l’époque Powerpoint et les vidéo-projecteurs n’existaient pas.
Cet état de flow passe par le fait d’avoir l’esprit vide, de « l’abandonner sans qu’il soit abandonné ». Vous devez vous débarrasser de la conscience de l’égo qui vous gêne à fond, mais aussi, comme le dit Suzuki « … comme si rien de spécial n’avait lieu à ce moment là. »
Les meilleurs conseils pour les présentations peuvent provenir de sources inattendues, comme les cinq principes suivants :
- Observez-vous soigneusement, observez soigneusement votre situation, observez soigneusement les autres et observez soigneusement ce qui vous entoure.
- Prenez l’initiative dans tout ce que vous entreprenez.
- Prenez tous les éléments en compte, agissez de manière décisive.
- Sachez quand vous arrêter.
- Restez au milieu.
Ces sages paroles qu’ont dirait tirées d’un manuel sur les présentations sont les cinq principes du judo de Jigoro Kano. Il est facile d’imaginer comment ces préceptes peuvent être adaptés aux présentations.
Enfin, n’oubliez pas que l’idéal est que vous travailliez sérieusement tout en ne vous prenant pas trop au sérieux. Ainsi vous dériderez les autres et les décoincerez avec votre humour.
Chapitre 9 : Prendre contact avec le public
Un contenu consistant avec un enchaînement logique est important, comme nous l’avons vu, mais il faut aussi établir le contact avec le public. Nous devons toucher sa raison et son émotion.
Le premier principe et que si notre sujet mérite que l’on en parle, alors nous devons mettre de l’énergie et de la passion dans notre présentation. Chaque situation est différente, mais il n’y a jamais d’excuse à être terne et insipide. Il est donc inutile de faire preuve de retenue : si le sujet nous passionne, nous devons le montrer.
De plus, il importe aussi de ne pas trop en donner au public. En effet, il vaut mieux ne pas en dire assez, dans des proportions raisonnables, laissant ainsi le public désireux d’en savoir plus, que d’en donner trop, laissant au public une sensation de lourdeur indigeste.
Une erreur courante dans les présentations est d’éteindre les lumières dès que la présentation commence. C’était peut-être obligatoire au temps où la puissance des vidéoprojecteurs était insuffisante pour afficher une image autrement que dans l’obscurité, mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. Garder les lumières allumées permet à la fois au public de vous voir et de garder le contact avec vous, et à vous de voir le public et de mesurer sa température à l’aide des subtiles réactions que vous percevez.
Enfin, éliminez tous les obstacles entre vous et le public : évitez ainsi l’emploi d’un pupitre si possible, utilisez un microphone sans fil et une télécommande pour les diapos afin de pouvoir se déplacer naturellement et sans entrave – on voit encore trop souvent de personnes qui sont obligées de revenir à leur ordinateur pour pouvoir faire défiler leurs diapos.
Conclusion sur « Présentation zen » de Garr Reynolds :
D’une forme agréable et remplie d’images ce livre fournit un contenant appréciable à un précieux contenu. D’une manière simple, en proposant à la fois des conseils pratiques faciles à appliquer et des concepts théoriques qui demanderont du temps pour être approfondis, Garr Reynolds fournit ici le parfait petit manuel de la présentation réussie. Le sujet peut sembler étroit, et il l’est peut-être, mais ce livre est absolument indispensable à toute personne amenée à faire des présentations, fréquemment ou occasionnellement, tant il permettra d’éviter les nombreux écueils qui émanent 99% des présentations. De plus ce livre ne se focalise absolument pas sur la technique des logiciels de préPAO, mais sur l’esprit des présentations réussies, ce qui le rend relativement à l’abri de l’obsolescence qui caractérise tous les livres traitant d’informatique.
Comme le dit l’auteur, la plupart des présentations sont tellement médiocres que l’application de quelques trucs et principes permet de sortir du lot. Et de cette façon, même si vous n’appliquez qu’une petite partie des méthodes, trucs et astuces proposés par ce livre, vous êtes assuré de faire mieux que la moyenne.
Au niveau des défauts, je l’ai trouvé parfois un peu léger, et n’allant pas assez loin dans la réflexion ou les sujets abordés. Mais cela lui permet aussi de rester accessible et d’aller à l’essentiel.
Je le recommande donc. Le petit investissement que représente ce livre facile à lire sera vite remboursé à la première présentation où vous aurez l’occasion de marquer les esprits et de faire passer plus efficacement votre message. Un livre agréable et pratique.
Points forts :
- Agréable graphiquement
- Facile à lire et bien illustré d’exemples par l’image
- Contient à la fois des conseils pratiques faciles à appliquer et des concepts théoriques à approfondir
- Articles de personnalités reconnues (Guy Kawasaki, Seth Godin…)
- Se focalise sur l’esprit de la présentation, pas sur la technique de Powerpoint ou Keynote, ce qui le rend relativement intemporel
Points faibles :
- Un peu léger parfois
- Sujet un peu étroit
Ma note : ★★★★★
Le petit guide pratique du livre Présentation Zen de Garr Reynolds
Les trois notions primordiales de la créativité à garder à l’esprit lors de la préparation d’un exposé :
- Simplicité
- Clarté
- Concision
Foire Aux Questions (FAQ) du livre Présentation Zen de Garr Reynolds
1. Comment le public a-t-il accueilli le livre Présentation Zen ?
Édité déjà à trois reprises et traduit dans plusieurs langues internationales, le livre Présentation Zen a connu un succès sans précédent auprès du grand public jusqu’à devenir un best-seller et une référence en matière de présentation.
2. Quel est l’impact du livre Présentation Zen de Garr Reynolds ?
Combinant de solides principes de design et des enseignements tirés du zen, cet ouvrage a impacté ses lecteurs en leur montrant qu’il existe une meilleure façon d’atteindre le public par la simplicité et la narration, et leur a donné les outils pour concevoir et réaliser des présentations réussies en toute confiance.
3. À qui le livre Présentation Zen de Garr Reynolds s’adresse-t-il ?
Ce livre s’adresse aux conférenciers, aux leaders politiques et religieux, aux présentateurs, aux journalistes, aux communicateurs, etc.
4. Quelles sont les quatre étapes à suivre lors de la préparation de la présentation selon l’auteur ?
- Le brainstorming
2. Grouper et identifier le cœur du message
3. Création du story-board sans ordinateur
4. Création du story-board en mode Trieuse de diapositive
5. Quelle est l’importance de la méditation au cours de la présentation ?
La méditation est un excellent remède contre la distraction permanente et permet de prendre conscience que nos actions et nos jugements ne sont en général que des automatismes résultants d’un dialogue interne.
Les caractéristiques d’un bon présentateur versus les caractéristiques d’un mauvais présentateur
Les caractéristiques d’un bon présentateur | Les caractéristiques d’un mauvais présentateur |
Simplicité | Complexité |
Clarté | Obscurité |
Concision | Redondance |
Qui est Garr Reynolds ?
Originaire de la côte nord de l’Oregon, Garr Reynolds est un étudiant de longue date des arts zen et résident du Japon, il vit dans la belle campagne de Nara avec sa famille. Il est un consultant en communication de renommée internationale, enseignant et auteur de plusieurs livres à succès. L’approche de Garr en matière de communication s’appuie sur les principes et les leçons des arts zen du Japon pour révéler de simples astuces concrètes permettant de mieux communiquer et de mieux vivre. Son approche originale a inspiré des millions de personnes à communiquer de manière plus claire, plus créative et plus visuelle.
Conférencier et consultant recherché dans le monde entier, il compte parmi ses clients de nombreux membres du classement Fortune 500. Concepteur et écrivain primé, il occupe actuellement le poste de professeur de conception et de gestion de la communication à la faculté de commerce de l’université Kansai Gaidai au Japon. Il est l’auteur du best-seller ‘’Présentation Zen’’ à travers lequel, il montre aux lecteurs qu’il existe une meilleure façon d’atteindre le public par la simplicité et la narration, et leur donne les outils pour concevoir et réaliser des présentations réussies en toute confiance.
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Défi PMBA :
Coût du livre : | 19.95 € |
Coût total du projet : | 330.12 € |
Nombre de pages : | 225 |
Nombre de pages totales : | 4946 |
Temps pour le lire : | 3H00 |
Temps pour écrire cet article : | 6H |
Temps total du projet : | 192H |
Excellent article et travail. Merci.
Bon article résumant bien le livre.
Un bon livre que je conseille également : bon nombre de concepts sont très simples à utiliser et ces « trucs et astuces » apportent vite et beaucoup !
Tout à fait d’accord avec le fait que « si vous n’appliquez qu’une petite partie des méthodes, trucs et astuces proposés par ce livre, vous êtes assuré de faire mieux que la moyenne. »
Voici également une vidéo très intéressante de Garr Reynolds chez Google : http://www.youtube.com/watch?v=DZ2vtQCESpk.
Il y reprend de nombreux points évoqués ici, l’avantage étant qu’ils sont bien illustrés grâce à la vidéo.
Merci pour cet article 🙂
Un must-read, tout simplement. N’importe quel cadre et même n’importe quel étudiant aura à utiliser cet outil précieux qu’est la présentation, et ces conseils sont tout simplement de l’_or en barre_ !
En bookmark, je relirai ton article dès que j’aurai une présentation à faire (autrement dit, dans assez peu de temps).
Merci !
Idem, je me refererai à ton résumé, Olivier, pour ma prochaine présentation.
Là, je me rends encore plus compte de la lourdeur des diapos de mes collègues…
Super présentation ; ça donne envie de l’acheter ! Je l’avais déjà vu à plusieurs reprises mais là, tu gagnes ta commission Amazon 😉
Merci pour cet article vraiment très intéressant qui explique simplement les différents concepts abordés dans ce livre. Les vidéos jointes illustrent parfaitement les propos et donnent envie de s’améliorer (et d’encourager les autres à s’améliorer)pour que les présentations soient attractives et transmettent la passion des intervenants!
Je mets cet artciel parmi mes favoris, et n’hésiterai pas à le transmettre à mes collègues!
Merci pour ce bon travail de résumé! (je ne parle pas que de celui-ci mais tous les autres).
Du coup sachant que l’on ne retient jamais tout dans un livre, a-t’on vraiment besoin de l’acheter? A mon avis avant de l’acheter il faut déjà tenter d’appliquer au maximum les conseils donnés dans ce résumé et il y en a déjà beaucoup!
Dans ton PMBA faire ces résumés te permet (et/ou te force) à vraiment comprendre, mémoriser, intégrer les conseils donnés dans le livre : tu te les approprie.
Et pour nous c’est vraiment super parce qu’on voit vraiment ce qu’il y a dans le livre : les résumés à la fin du livre n’en donnent qu’un aperçu très flou alors qu’avec ce résumé on sait ou on va!
Merci.
Merci Olivier pour cet article. Je suis en train de lire le livre. Nous avons déjà un style de diapo sans trop de puces et texte mais le problème, c’est le support écrit pour les participants, pas facile.
Je tenais juste à informer que la vidéo de Steve Jobs n’est plus disponible !
Belle continuation,
Margaux
Bonjour Olivier,
Jolie résumé de ce livre.
Je suis d’accord avec Laurent, il permet d’avoir la synthèse sous les yeux pour en appliquer les principes sans ressortir le livre.
Garr est vraiment le maître en la matière. Ses conseils sont très efficaces et simples à appliquer.
Après avoir lu son livre j’ai eu envie d’aller plus loin en montant le blog réussir-ses-présentations.fr.
Je trouve qu’il n’existe pas l’équivalent en français alors…
Les cadres, étudiants n’ont pas franchement les outils pour réussir leurs com.
En tout cas ce livre met vraiment le pied à l’étrier et c’est déjà un bon début 😉