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Construire un second cerveau

Couverture de Construire un second cerveau de Tiago Forte

Résumé de « Construire un second cerveau — Une méthode complète pour organiser votre vie numérique et libérer votre potentiel créatif » de Tiago Forte : un manuel dont le célèbre Seth Godin revendique l’efficacité — pour quoi faire ? Eh bien, pour découvrir tout votre potentiel et apprendre à l’exprimer, pardi !

Tiago Forte, 2022, 276 pages.

Titre original : « Building a Second Brain » (2022).

Chronique et résumé de « Construire un second cerveau — Une méthode complète pour organiser votre vie numérique et libérer votre potentiel créatif » de Tiago Forte 

Introduction — La promesse d’un second cerveau

Première partie — Les fondations : comprendre ce qui est possible

Comprendre ce qui est possible

Chapitre 1 — Où tout a commencé

Tiago Forte utilise le storytelling dans ce premier chapitre. C’est-à-dire ? Il nous raconte une histoire — son histoire personnelle — faite de difficultés et de réussites. Plus précisément, il nous raconte comment il a surmonté l’obstacle de la maladie grâce à l’invention de son système de notes et d’organisation de la pensée.

Un tournant personnel : la découverte du pouvoir associé à la prise de note

Alors qu’il était malade — un étrange mal de gorge qui ne passait pas et que les médecins n’arrivaient pas à bien diagnostiquer — il s’est rendu compte qu’il pouvait noter ses sensations et ses pensées pour aider le corps médical à y voir plus clair.

Ensuite, il a commencé à regrouper également les rapports des médecins et à composer un véritable dossier personnel de gestion de sa maladie.

Peu à peu, il a étendu cette bonne habitude à d’autres domaines de sa vie et a transformé ses notes manuscrites en notes numériques. Lorsqu’il a décroché son premier emploi, il a utilisé cette méthode est s’est rendu compte de sa puissance.

Un autre tournant : la découverte du pouvoir du partage

Oui, il s’est rendu compte que son système de notes était véritablement un atout professionnel. Cela lui a d’abord valu d’être apprécié par ses collègues et sa hiérarchie. Puis, il a même reçu des demandes de conseils et de formation venues de certains collaborateurs.

Peu à peu, sa méthode d’organisation a pris une forme plus structurée et prête pour être échangée, partagée. Les discussions informelles se sont transformées en ateliers, voire en conférences. Il a également écrit des articles sur le sujet qui sont parus dans des revues prestigieuses.

Les origines du système du second cerveau

Bien sûr, Tiago Forte n’est pas seul à avoir pensé à l’organisation des idées. Pour créer sa méthode, il s’est inspiré de nombreux scientifiques et penseurs qu’il cite d’ailleurs dans l’ouvrage.

Quoi qu’il en soit, il a patiemment agrégé son expérience personnelle et ces précieuses références pour concocter un programme qu’il a nommé CODE et qui sera présenté dans la deuxième partie de cet ouvrage (et de cette chronique !).

Chapitre 2 — Un second cerveau, c’est quoi ?

« L’information constitue la matière première de tout ce que nous entreprenons. »

(Construire un second cerveau, Chapitre 2)

Nous pouvons quantifier la quantité d’informations que nous « ingurgitons » par jour. Le New York Times, par exemple, estime à 34 gigaoctets la quantité d’informations consommée quotidiennement par un « individu moyen ».

Problème : souvent, nous nous noyons dans cet océan d’informations. Celui-ci nous submerge ; au lieu de le maîtriser, nous perdons pied. Internet a été le grand démultiplicateur de ce phénomène.

Le constat est désormais connu : notre capacité d’attention est sollicitée constamment par les dispositifs numériques, et cela au détriment de notre qualité de vie et de la réalisation de nos projets.

Pourtant, le numérique et Internet sont également des outils formidables pour se construire un second cerveau. C’est même pour cela que l’ordinateur personnel a été inventé ! Rappelez-vous la phrase de Steve Jobs : « l’ordinateur est comme un vélo pour l’esprit ».

L’héritier des mémentos

Mais n’allons pas trop vite. Regardons un peu en arrière. Comment les personnes créatives et organisées faisaient-elles, il n’y a pas encore si longtemps, pour produire leurs œuvres et réaliser leurs objectifs ?

Beaucoup d’entre eux utilisaient des mémentos ou, en anglais, des commonplace books. Typiquement, il s’agit de carnets utilisés pour y laisser des idées ou pour recopier des passages de livres, par exemple.

Ce faisant, ces personnes créaient (et créent toujours, pour bon nombre d’entre elles qui utilisent encore ce système éculé) leurs propres idées et projets en s’appuyant sur toute cette compilation de notes personnelles.

Pour Tiago Forte, cette simple pratique peut nous aider à endiguer le phénomène de perte d’attention évoqué plus haut. Mais nous pouvons nous servir des outils mis aujourd’hui à notre disposition !

Le mémento numérique

La numérisation du mémento permet un archivage et une organisation plus pratique. Les calepins se perdent, doivent être recompilés, conservés physiquement, etc. À l’inverse, les notes numériques sont plus aisément consultables et nous pouvons les conserver sans grande difficulté, notamment grâce au cloud.

En fait, le mémento numérique est le second cerveau. Lorsque vous aurez appris à le créer et à l’utiliser, il agira comme une machine à penser rien que pour vous. L’auteur le définit également comme un laboratoire où vous pouvez regrouper et assembler des savoirs qui vous sont propres.

Repenser la prise de notes : les notes comme. des briques de savoir

Tout le monde est concerné par la prise de notes et la mémorisation aujourd’hui. Pourquoi ? Car la plus grande partie des emplois sont liés à l’information. En fait, nous sommes dans une société où :

« Plus de la moitié des actifs peuvent être considérés comme des « travailleurs du savoir », c’est-à-dire des individus pour qui les connaissances constituent le bien le plus précieux et qui passent le plus clair de leur temps à gérer de vastes quantités d’informations. »

(Construire un second cerveau, Chapitre 2)

Et pourtant, nous n’apprenons que très rarement à gérer celles-ci. À l’école, on nous apprend à retenir pour retenir, sans chercher à faire quelque chose des notes que nous prenons une fois l’examen passé.

En situation professionnelle, nous nous trouvons souvent démunis, car nous n’avons justement pas appris à manipuler les connaissances comme il se doit.

Il importe donc d’agir. Pour ce faire, commencez par imaginer chaque connaissance comme une brique de Lego. Nous allons apprendre à les conserver et à les associer pour faire émerger vos plus belles idées.

Une histoire de deux cerveaux

Tiago Forte raconte deux histoires :

  • Celle de Nina, qui n’utilise que son « premier cerveau » (celle qui est dans sa tête !). Elle a bien des difficultés à se souvenir de l’endroit où elle a placé tel rapport ou telle note, et perd un temps fou à organiser ses idées.
  • Votre histoire, une fois que vous aurez adopté la méthode proposée par l’auteur (découvrez-la p. 39-42 !).

Mettre la technologie au service de la pensée

Même lorsque nous utilisons les outils numériques, nous devons nous rendre à l’évidence : une bonne part de notre production finit au fond d’un cloud ou d’une clé USB et nous n’en entendons plus jamais parler…

Le numérique ne résout donc pas tout naturellement. Il faut réaliser un effort pour le mettre au service d’une gestion efficace des connaissances personnelles (le PKM ou personal knowledge management est un véritable champ de recherches aux États-Unis).

Pour que le numérique devienne véritablement notre deuxième cerveau, nous devons apprendre à interagir de façon saine et adaptée avec lui. Voyons maintenant ce que cela pourrait donner !

Chapitre 3 — Comment un second cerveau fonctionne

« Dites-vous que votre second cerveau est votre meilleur assistant personnel. »

(Construire un second cerveau, Chapitre 3)

Ensuite, demandez-vous quels seraient ses attributions ou ses superpouvoirs.

Les superpouvoirs d’un second cerveau

Pour Tiago Forte, il y en a quatre :

  1. Concrétiser ses idées ;
  2. Mettre en lumière de nouvelles associations d’idées ;
  3. Faire germer de nouvelles idées ;
  4. Affûter ses perspectives dans leur singularité (p. 46).

Superpouvoir numéro 1 : concrétiser nos idées

Même les plus puissants esprits ont besoin de rendre leurs idées concrètes. En science comme ailleurs, dès que nous pensons abstraitement, nous avons besoin de revenir, à un moment donné, vers le concret, le manipulable.

C’est pourquoi noter ses idées, dessiner ou encore modéliser en 3D est si important. Avec le mémento numérique, chaque brique prend sa place quelque part et se « matérialise » en quelque sorte (même si c’est avec des pixels et des bits informatiques).

Superpouvoir numéro 2 : mettre en lumière de nouvelles associations d’idées

« La créativité consiste à connecter des idées, dit l’auteur, surtout quand celles-ci semblent n’avoir rien à voir de commun les unes avec les autres ». Il prend l’exemple du Scrabble, ce jeu où il faut mélanger des cubes pour former des ensembles de lettres à partir desquelles former des mots.

Tout comme le Scrabble, le mémento numérique vous offre la possibilité de mélanger vos idées afin de faire émerger de l’inattendu et créer du sens.

Superpouvoir numéro 3 : faire germer de nouvelles idées

Le « biais de récence » signifie la tendance à favoriser les briques de connaissance que vous avez vues (ou entendues, etc.) récemment. Grâce à votre second cerveau, vous pourrez aller rechercher des idées lointaines sans peine et les connecter avec d’autres beaucoup plus récentes.

Cet effet de longue durée — grâce à la mémoire externe qu’est votre second cerveau — peut vous aider à faire émerger des idées véritablement originales, au-delà de la simple association d’idées récentes.

Superpouvoir numéro 4 : affûter nos perspectives dans leur singularité

Compiler et associer les idées d’autrui a pour fin de faire naître vos propres idées et votre propre perspective sur le monde. La création ne part pas de rien ! Elle s’appuie sur ce qui a été réalisé en amont par d’autres que nous.

En réalité, nous pouvons donner une interprétation particulière à ce que nous voyons, entendons, etc., bref, percevons du monde extérieur.

Retenez ceci : le fait que vous soyez bloqué dans un projet créatif (par exemple, écrire) ne signifie pas nécessairement que vous n’êtes pas doué ou que vous avez perdu toute inspiration, mais simplement que vous n’avez pas encore suffisamment de matériaux à votre disposition.

Choisir une application de prise de notes : le centre neurologique de votre second cerveau

Tiago Forte se refuse à donner une recommandation en particulier. Vous pouvez selon lui opter pour le programme qui vous convient le mieux, que ce soit, par exemple, Evernote, Notion ou encore Apple Notes.

Les quatre atouts d’un assistant numérique de ce type sont :

  1. Le multimédia, à savoir la possibilité d’utiliser vos contenus sur plusieurs médias (ordinateurs, téléphone, etc.).
  2. Le caractère informel, c’est-à-dire que vous n’avez pas à rendre un travail fini et sans fautes !
  3. La durée indéterminée du processus.
  4. L’orientation vers l’action, puisque l’intérêt est de capter rapidement des idées pour les utiliser ensuite.

Si votre système de notes comprend ces quatre points forts, vous pouvez l’adopter ! Pensez aussi que vous pouvez commencer par une application basique, puis monter en gamme ensuite. Le plus important ici :

« [N]e pas se faire piéger par le perfectionnisme en repoussant le moment de commencer à prendre des notes au prétexte que vous devez d’abord trouver l’application « parfaite » qui inclura une liste précise de fonctionnalités. Le but n’est pas d’avoir à votre disposition des outils parfaits, mais des outils fiables sur lesquels vous pouvez compter, en sachant que vous pourrez toujours en changer plus tard. »

((Construire un second cerveau, Chapitre 3)

Se souvenir, se connecter créer : les trois étapes de la gestion des connaissances personnelles

Le plus souvent, les personnes prennent du temps pour mettre véritablement à profit leur second cerveau. L’auteur recommande d’ailleurs de passer par ces trois étapes :

  1. Commencez par simplement prendre des notes et à vous servir de votre système comme aide-mémoire.
  2. Ensuite, passez à un stade de réflexion et de découverte de nouvelles idées par connexion.
  3. Enfin, bâtissez un véritable système de création de nouvelles choses, comme des vidéos YouTube, par exemple, ou tout autre projet créatif que vous aurez à l’esprit !
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L’auteur introduit ensuite sa méthode CODE. Toutefois, dans le cadre de cette chronique, nous pouvons nous passer de ce résumé et passer directement à la présentation de la méthode en tant que tel. Prêt à construire votre second cerveau ? C’est parti !

Deuxième partie — Les quatre étapes de la méthode CODE

Les quatre étapes de la méthode code

Chapitre 4 — Capter : garder ce qui résonne en soi

« L’information n’est pas un luxe ; c’est la condition même de notre survie. »

(Construire un second cerveau, Chapitre 4)

Que veut dire TIago Forte ici ? Eh bien, qu’en tant qu’humains, nous avons besoin de penser et de nous informer afin de répondre à nos besoins les plus élémentaires.

Par ailleurs, comme la nourriture, les informations conditionnent notre bien-être. Si nous mangeons mal, nous serons probablement en mauvaise santé à un moment ou à un autre. Il en va de même pour les « nourritures de l’esprit ».

Se constituer un recueil de connaissances personnel

L’auteur prend l’exemple de la chanteuse de pop et country Taylor Swift. Dans plusieurs documentaires, celle-ci se met en scène en train de créer ses chansons. Or, elle utilise précisément un système de notes du type « second cerveau », qui lui permet de se souvenir, de connecter les idées et de créer.

Chaque personnalité reconnue pour son talent dispose d’un système semblable. La créativité ne vient pas seule, comme par enchantement. Elle suppose un processus créatif qui peut être enseigné et appris.

Se créer une banque de savoirs : comment générer des intérêts composés à partir de vos idées

Une question délicate se pose : comment sélectionner les informations à sauvegarder ? Comment savoir ce que nous voulons conserver et ce qui ne mérite pas ce traitement de faveur ?

Pour ce faire, commençons par compliquer — ou plutôt élargir — la notion de savoir. Par ce mot, Tiago Forte n’entend pas ici les grands principes philosophiques ou scientifiques, mais tout « actif informationnel », tout « contenu » qui vous semble intéressant pour une raison ou pour une autre.

Il y a donc du savoir partout autour de vous, et c’est à vous de décider ce qui peut vous aider à :

  • Résoudre un problème ;
  • Gagner du temps ;
  • Éclairer un concept ;
  • Apprendre d’une expérience passée ;
  • Etc. (exemples donnés par l’auteur p. 73)

Bref, tout actif informationnel est ce qui peut vous servir, quel que soit le but que vous vous proposez (et il peut y en avoir plusieurs en même temps, c’est d’ailleurs souvent le cas).

Par ailleurs, en plus des « briques » que vous trouverez dans le monde extérieur, il y a ce qui apparaît « à l’intérieur ». En effet, chaque information peut résonner en vous et vous faire penser à quelque chose qui peut, à son tour, être noté.

Ce qu’il ne faut pas garder

Voici une liste non exhaustive de documents qu’il est préférable de ne pas intégrer à votre système de notes :

  • Des rapports confidentiels ou données à sécuriser ;
  • Des documents avec des formats trop spécifiques ;
  • Les fichiers trop imposants ;
  • Les contenus collaboratifs en temps réel.

Douze problèmes favoris : l’art de la captation vu par un prix Nobel

Revenons au filtre lui-même, à savoir les buts que vous vous fixez. Vous pouvez transformer ces buts ou ces problèmes en questions. Dès que vous repérez une donnée qui semble répondre, même partiellement, à l’une de vos questions, vous la répertoriez dans votre système de notes !

C’est à partir de l’exemple du prix Nobel de physique Richard Feynman que Tiago Forte propose cette astuce bien utile. Vos questions peuvent regrouper des problèmes existentiels ou complètement prosaïques, peu importe ! L’important est que vous ayez envie de récolter des informations sur ces sujets.

Voici quelques exemples donnés par l’auteur, mais il est bien plus efficace de trouver vos 12 questions en fonction de vos intérêts propres :

  • Comment moins vivre dans le passé et plus dans le présent ?
  • Comment mon business peut-il devenir à la fois durable et rentable ?
  • Que puis-je faire pour manger plus sainement ?
  • Etc.

Si vous n’y arrivez pas, ne stressez pas. Essayez les trucs suivants :

  • Posez des questions à votre entourage et en particulier à vos parents pour voir ce qui vous intéressait enfant ;
  • Arrêtez-vous au nombre que vous avez, sans aller jusqu’à 12.
  • Conformez-vous avec ce premier jet, vous l’améliorerez plus tard si nécessaire !

Bien sûr, préférez les questions ouvertes (qui appellent des réponses longues) aux questions fermées (oui/non) !

Les critères de captation : comment éviter de trop capter (ou pas assez)

Retenez également que la valeur d’un contenu est distribuée. Autrement dit, tout ne vous intéressera pas. Au lieu de garder un article complet dans vos favoris, ne le lisez qu’une fois et sélectionnez les passages les plus pertinents pour votre problème pour les placer dans votre système de notes.

Vous devez impérativement apprendre à faire le tri en ne sélectionnant que les parties qui vous parlent le plus. Sinon, c’est la submersion — et c’est un problème qui arrive à beaucoup d’entre nous.

Alors, pour apprendre à raffiner votre sélection, voici quatre questions à vous poser. Est-ce… :

  1. Inspirant ?
  2. Utile ?
  3. Personnel ?
  4. Surprenant ?

En définitive, captez ce qui résonne en vous

« Lorsque vous vous imprégnez d’une information, soyez à l’écoute de vous-même et voyez si elle vous émeut ou vous surprend. Ce sentiment de « résonnance » — comme un écho dans votre âme — est votre intuition qui vous dit que ce contenu vaut vraiment la peine d’être noté. »

(Construire un second cerveau, Chapitre 4)

Nos émotions nous aident à organiser notre savoir et jouent un rôle dans notre raisonnement. Apprenez donc à écouter cette petite voix intérieure suffisamment souvent pour qu’elle prenne de la force et vous guide dans vos choix.

Au-delà de l’application de prises de notes : choisir des outils de captation

Tiago Forte détaille tous les logiciels ou outils numériques qui vous permettent de récupérer du contenu au quotidien. Par exemple, vous pouvez :

  • Copier-coller du contenu YouTube en demandant d’afficher la transcription ;
  • Utiliser la fonction « partager » des livres numériques ;
  • Découper des segments de podcasts ;
  • Etc.

Ce ne sont que quelques exemples parmi ceux donnés par l’auteur. Le plus souvent, des solutions simples existent pour récupérer les éléments qui vous intéressent le plus.

Les étonnants bénéfices de l’externalisation de vos pensées

Cela vaut pour les briques de connaissance extérieure. Mais quand vous voulez exprimer vos propres idées (notamment vos ressentis par rapport aux documents que vous sélectionnez), vous pouvez simplement écrire directement dans votre système de notes (ou vous enregistrez en audio, si vous préférez).

Notez vos idées ou les exprimer à haute voix a bien des avantages. Premièrement, cela facilite la mémorisation. Mais ce n’est pas tout. Le fait d’exprimer ce que vous pensiez ou ressentez vous donne de nouvelles idées ou vous procure de nouvelles émotions qui peuvent être très libératrices.

La prise de notes nous aide aussi — et c’est lié — à prendre nos distances avec l’information reçue. Nous cessons peu à peu de réagir à chaud, sans prendre le temps d’y réfléchir. D’ailleurs, certains des contenus que vous sélectionnez aujourd’hui vous sembleront inutiles ou triviaux quelques jours plus tard. Dans ce cas, supprimez-les !

À votre tour : à quoi ressemblerait la captation d’idées si c’était facile ?

Plutôt que de chercher à retenir tous les éléments un par un de ce livre, demandez-vous comment vous pourriez mettre en place la captation d’idées dans votre quotidien de manière agréable et aisée. Imaginez les contenus que vous pourriez y intégrer.

En somme, commencez à agir plutôt qu’à tout retenir. C’est ainsi que vous trouverez les chemins qui vous conviennent le mieux et que vous tirerez tout le bénéfice des conseils donnés dans ce livre.

Chapitre 5 — S’organiser : sauvegarder ses actifs en vue d’une utilisation future

Twilda Swarp est l’une des chorégraphes les plus réputées dans le monde de la danse contemporaine. Elle a une technique créative simple qu’elle nomme « La boîte ».

Elle dépose dans une simple boîte de rangement tous les éléments liés à un projet chorégraphique, depuis son objectif (qui peut être un simple mot) jusqu’à des objets de toutes sortes et des morceaux de musique. Lorsqu’elle veut travailler sur son projet, elle sait où aller voir : dans la boîte !

L’effet cathédrale : concevoir un espace pour vos idées

L’environnement numérique est important. Nous passons de nombreuses heures immergés « dans » ces espaces de travail, que ce soit via nos téléphones ou nos ordinateurs.

Dès lors, il est capital de les organiser au mieux, en favorisant autant que possible un esprit de découverte et de réflexion. Nous allons voir une solution pour créer ce type d’espace dans les sections suivantes.

Avec PARA, formez votre esprit (et vos notes) en vue d’agir

En réalité, ce passage à l’organisation est souvent l’écueil de ceux qui prennent des notes. Ils accumulent, sans parvenir à créer un ordre. Résultat : la submersion à nouveau.

Tiago Forte propose une technique d’organisation qu’il nomme PARA pour :

  • Projet (projects) = les efforts limités dans le temps, concentrés sur une tâche en cours actuellement (les 12 questions du chapitre 3, par exemple).
  • Domaines (areas) = les responsabilités à long terme que vous souhaitez maîtriser dans la durée.
  • Ressources (resources) = les sujets ou intérêts potentiellement utiles pour l’avenir.
  • Archives (archives) = les informations devenues inactives, issues des trois autres catégories.

L’idée est de déposer les briques de connaissance dans l’un de ces quatre répertoires, à partir de l’usage que vous voulez en faire.

PARA vu des coulisses

L’auteur montre, grâce à des captures d’écran, son propre classement en action sur son ordinateur. Il a 4 fichiers principaux, puis, à l’intérieur, les fichiers correspondants.

Par exemple, s’il clique sur le premier fichier « Projets », il a 11 nouveaux fichiers qui apparaissent avec les projets qui l’occupent en ce moment. Lorsqu’il clique sur l’un de ces fichiers, il ouvre des documents avec les informations qu’il a répertoriées.

Il en va de même avec les autres fichiers principaux (domaines, ressources et archives).

Où ranger cette information? Comment faire pour savoir où sauvegarder chacune de vos notes

Si vous avez encore des difficultés à vous décider, malgré ce système de classement, demandez-vous :

  • Quel est le projet concerné par cette note ?
  • Aucun, alors pour quel domaine (plus long terme) ?
  • Toujours aucun ? Alors est-ce une ressource intéressante « au cas où » ?
  • Non, alors dans les archives (ou à ne pas noter).

Faites confiance à votre intuition et pensez rapidité. Votre note doit être là où vous l’attendez. Elle doit vous aider concrètement à réaliser vos objectifs.

Organiser l’information comme une cuisine : que suis-je en train de préparer ?

Tiago Forte propose cette analogie curieuse et bien trouvée avec la cuisine.

  1. Vos projets sont les petits plats qui mijotent sur le feu.
  2. Vos domaines sont le réfrigérateur, y sont conservées les choses à consommer relativement rapidement.
  3. Le garde-manger, ce sont vos ressources, disponibles en cas de besoin pour n’importe quel repas.
  4. Les archives ? Votre congélateur ! C’est un lieu de stockage à durée indéfinie.
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Vous comprenez bien que les notes peuvent se déplacer d’un endroit à un autre. Lorsque vous avez terminé un projet, vous pouvez le mettre au congélateur ou placer quelques éléments que vous n’avez pas utilisés (ou qui peuvent encore servir) dans votre fichier Ressources, par exemple.

Vos projets achevés sont l’oxygène de votre second cerveau

L’objectif n’est pas d’avoir un ordinateur bien rangé ; l’objectif est de mener à bien vos projets créatifs et productifs. Un projet terminé vous donne de l’énergie pour le suivant et augmente votre confiance en vous.

Pour ce faire, vous avez besoin de faire le vide dans leur espace de travail. Si vous avez trop de documents dont ne vous savez que faire, placez-les dans Archive (avec la date, éventuellement) jusqu’à un meilleur usage. Libérez les espaces importants pour vos projets et faites disparaître ce qui ne compte plus.

À votre tour : rapide dans vos gestes, délicat dans votre toucher

Telle est la phrase que Tiago Forte a entendue d’une de ses coaches. Et c’est aussi ce qu’il veut nous transmettre. Être rapide dans ses gestes et délicat dans son toucher, cela signifie prendre le chemin de la moindre résistance. Bref, ne pas faire de forcing.

Cherchez donc le moyen le plus simple de vous rapprocher de votre envie de créer une organisation efficace pour votre prise de notes. Par exemple, ne commencez qu’avec les projets. Peu à peu, ajoutez, quand vous vous sentez à l’aise.

« Surtout, gardez à l’esprit que ces catégories ne sont pas définitives. PARA est un système dynamique qui se transforme constamment. Votre second cerveau évolue en parallèle de vos projets et de vos objectifs, ce qui signifie que vous n’avez pas à vous préoccuper de savoir s’il est parfait ou même finalisé. »

(Construire un second cerveau, Chapitre 5)

Chapitre 6 — Distiller : aller à l’essentiel

Comment faire quelque chose de nouveau à partir de briques de connaissances existantes ? Il faut les distiller, c’est-à-dire les interpréter et en retirer la substantifique moelle.

Pour montrer ce processus à l’œuvre, Tiago Forte utilise l’exemple de Francis Ford Coppola lorsqu’il réalisa Le Parrain à partir d’un roman de Mario Puzo. Il utilisa un classeur pour répertorier ces impressions sur le livre et transformer celui-ci en un film très personnel.

La prise de note quantique : comment créer des notes pour un futur inconnu

La captation et le classement sont les étapes en amont. Une fois que votre connaissance est intégrée dans votre classement, vous devrez en faire quelque chose. Sur le moment, vous n’avez pas le temps de la relire ou de l’interpréter. Il faudra donc réaliser ce travail ensuite.

Les deux premières étapes sont ainsi comme un message envoyé à votre moi futur : « eh, prends garde, cela compte, fais-en quelque chose ! ». Mais pour ce faire, il faut aussi parvenir à garder l’intérêt pour vos notes. Comment faire ?

La « découvrabilité » : le lien manquant pour rendre vos notes utiles

Vos notes doivent être claires : les points importants doivent sauter aux yeux directement. C’est ça la « découvrabilité » selon l’auteur. Si vous voulez que votre idée reste fraiche dans un avenir plus ou moins proche, vous devez la rendre « découvrable » en ce sens.

Imaginez que vous serez débordé demain, avec toutes les informations que vous vous serez « envoyé ». Pour vous faciliter la vie, vous avez besoin de vous rappeler très facilement ce qui était important au moment où vous avez collectionné cette information.

Surlignage 2.0 : la technique de la synthèse progressive

L’auteur propose d’améliorer la technique habituelle du surlignage en créant quatre strates permettant de se souvenir rapidement du sens d’une note :

  1. La note brute (en elle-même, elle est déjà une sélection d’un document) ;
  2. Les passages en caractère gras ;
  3. Les passages surlignés ;
  4. Le sommaire exécutif.

Le sommaire exécutif de votre note, c’est vous qui l’écrivez en reprenant de façon synthétique ce que vous avez surligné. En passant de strate en strate, c’est comme si vous zoomiez sur votre carte du savoir pour prendre de la hauteur.

Dans la suite du chapitre, Tago Forte donne quatre exemples de synthèse progressive avec des documents de plus en plus courts (voir pages 144-150).

Le secret de Picasso : élaguer le « bien » pour faire ressortir l' »extraordinaire »

Connaissez-vous la série de lithographies de taureaux du célèbre artiste espagnol (voir image ci-dessous) ? En 11 lithographies, le peintre simplifie une image d’un taureau pour n’en conserver que les traits les plus élémentaires.

La simplification — ou la distillation — est tout un art !

« La synthèse progressive ne sert pas à se rappeler autant de choses que possible. À mesure que vous distillerez vos idées, elles s’amélioreront naturellement, parce que quand vous éliminez ce qui n’est « que » bon, cela permet à ce qui est excellent de briller plus intensément. »

(Construire un second cerveau, Chapitre 6)

Les trois erreurs les plus courantes des preneurs de notes novices

Tiago Forte en repère trois principales :

  1. Surligner à l’excès ;
  2. Surligner sans but précis ;
  3. Compliquer le surlignage.

Gardez les choses simples en ayant toujours à l’esprit que vos briques de connaissances doivent être malléables et utilisables pour votre moi futur. Si vous surlignez trop ou avec trop de couleurs, vous vous perdrez sans doute.

À votre tour : gardez votre moi futur à l’esprit

Exercez-vous à la méthode PARA avec des contenus que vous aurez sélectionnés et classés. Par exemple, un extrait d’article de blog ou de vidéo YouTube.

Tiago Forte conseille de créer vos notes en respectant les trois strates indiquées pour les rendre « découvrables ». Pour vérifier que vous avez correctement effectué cette action, laissez la note de côté, mais mettez-vous un rappel quelque part pour qu’elle revienne dans votre champ de vision quelques jours plus tard.

Est-ce que vous pouvez vous rappeler aisément, en 30 secondes environ, de quoi il s’agit ? Dans ce cas, c’est que votre note fonctionne. Conservez-la alors sous cette forme définitive dans le dossier choisi.

Chapitre 7 — Exprimer : montrer son travail

Octavia Butler est l’une des plus grandes écrivaines de science-fiction contemporaines. Or, elle a commencé avec peu. Comment a-t-elle réussi à créer des mondes futuristes et à avoir des intuitions fortes sur le monde d’aujourd’hui ?

Eh bien, elle prenait énormément de notes à propos de ses multiples centres d’intérêts. Ce qui fait dire à Tiago Forte :

« Les créateurs professionnels s’inspirent constamment de ce que leurs expériences et leurs observations personnelles leur offrent, des idées des autres et des leçons glanées aussi bien des succès que des échecs. S’il y a un secret à la créativité, c’est qu’elle se nourrit de nos efforts quotidiens pour rassembler et organiser ce qui nous influence. »

(Construire un second cerveau, Chapitre 7)

Comment protéger vos ressources les plus précieuses

« L’attention d’un travailleur du savoir est sa plus rare et précieuse ressource », dit l’auteur. Notre système de notes doit donc nous libérer de l’attention pour créer, au lieu de nous en demander davantage.

La dernière étape du programme CODE consiste à s’exprimer. Comment faire ? Ici encore, mieux vaut ne pas attendre que tout soit parfait. Recherchez le feed-back d’autrui assez régulièrement, sans attendre le dernier moment.

Les briques intermédiaires : pour être puissant, pensez petit

Cette notion de découpage en tâches intermédiaires est connue. Découper un projet en petits bouts vous aidera à combattre la procrastination et à avancer plus sereinement.

Il est également important de proposer un premier jet — et cela quel que soit votre domaine (de la musique à l’architecture, en passant par le copywriting).

Mais tout ceci ne suffit pas. Votre second cerveau va agréger les premiers jets qui sont comme autant de briques intermédiaires sur le chemin de votre projet final. C’est en associant ces briques que vous gagnerez en puissance créative et en efficacité.

D’un projet à l’autre, vous pouvez en effet réutiliser certaines briques intermédiaires, comme des notes distillées (voir le chapitre précédent) ou des livrables que vous avez rendus dans d’autres circonstances, par exemple.

Tiago Forte considère que cette pratique a quatre avantages principaux :

  1. Augmentation de la concentration ;
  2. Adaptation du travail au temps disponible ;
  3. Réorientation et feed-backs plus rapides ;
  4. Facilitation toujours accrue de la réalisation des projets.

Assembler ses briques : le secret d’une production bien huilée

Pensez à un projet. Par exemple : organiser une conférence. Vous pouvez penser que cela est hors de votre portée, car vous ne l’avez jamais fait. Et pourtant, si vous découpez la tâche en plusieurs morceaux, vous vous rendrez vite compte que vous savez déjà tout faire ou presque.

Par exemple, vous devrez créer un programme et envoyer des invitations aux conférenciers. Ce sont des choses que vous savez déjà probablement faire. Si cela est nécessaire, vous pourrez même utiliser des briques de votre second cerveau pour aller plus vite dans la réalisation de chacune de ces sous-tâches.

Pensez Lego ! Construisez peu à peu votre projet à partir de briques qui viennent remplir les plus petites tâches que vous avez identifiées et sans même vous en rendre compte, vous aurez complété votre projet tout entier.

Comment récupérer et réutiliser votre travail passé

Le processus de récupération des briques de connaissance n’a rien de trivial. C’est à ce moment-là que de nouvelles connexions, encore plus puissantes, peuvent émerger entre différents morceaux d’informations que vous aurez collectés.

L’auteur propose quatre méthodes de récupération :

  1. Recherche = utilisez la fonction recherche de votre navigateur ou de votre logiciel de prise de notes.
  2. Navigation « au gré du courant » = ouvrez votre dossier PARA pertinent et parcourez-le.
  3. Balises = utilisez les étiquettes ou balises (aussi appelés tags, en anglais) pour « casser » les frontières/silos entre vos dossiers et faire des connexions plus étonnantes.
  4. Sérendipité = laissez votre intuition parler !

Par nature, la créativité est collaborative

Non, nous ne créons pas seuls. Même si nous sommes effectivement seuls dans notre bureau à un moment X, nous sommes habités par de multiples voix qui viennent nous aider à réaliser nos ambitions. Ce sont les briques de connaissance qui portent ces voix !

Plus prosaïquement, le fait de recevoir des retours réguliers de vos collègues ou éditeurs (ou autres) participe complètement au processus créatif.

Tout n’est que combinaison

Dans le même ordre d’idée, nous pouvons dire que la créativité est toujours un « art de la combinaison », c’est-à-dire que nous travaillons toujours en nous appuyons sur ce que d’autres ont déjà fait.

Il existe même des briques de connaissance si essentielles qu’elles reviennent constamment dans votre travail et dans celui des autres. Reconnaître que vous vous inspirez d’autrui n’a rien de déshonorant. Au contraire !

« Rendre à César ce qui est à César ne diminuera pas la valeur de votre contribution, cela la rehaussera. Comme toutes vos sources seront clairement documentées dans votre second cerveau, vous n’aurez pas de peine à les retrouver et les inclure dans votre version définitive. »

(Construire un second cerveau, Chapitre 7)

À votre tour : vous seul savez ce que vous souhaitez produire

« C’est en réalisant des choses concrètes que nous apprenons — avant même de nous sentir prêts, avant d’avoir tout compris et avant de savoir où cela nous mènera », dit encore l’auteur un peu plus loin.

Autrement dit : passez à l’action sans attendre d’avoir tout compris. C’est en faisant que vous vous rendrez plus intelligent ! Quelle que soit la création que vous vous proposez de réaliser, qu’elle soit professionnelle ou personnelle, vous pouvez commencer à agir en vous aidant du système proposé dans ce livre.

Les lecteurs de cet article ont également lu :  Personal Development for Smart People (Le Développement Personnel pour les gens intelligents)

Troisième partie — La conversion : réaliser vos projets

Réaliser ses projets

Chapitre 8 — L’art de l’exécution créative

Tiago raconte l’histoire de sa mère, musicienne, et de son père, peintre. La création a fait partie de sa vie très jeune. Et c’est le sens même de ce qu’il veut transmettre. L’organisation et la prise de notes ne sont pas des fins en soi, mais des moyens pour créer.

Divergence et convergence : un exercice créatif d’équilibriste

Si les résultats de notre créativité sont nouveaux, le processus créatif, lui, est « immuable ». Pour l’exposer clairement, l’auteur a recours à une opposition entre deux phases :

  1. Divergence ;
  2. Convergence.

Pendant la phase de divergence, nous accumulons une foule bigarrée de sources d’inspiration. Mais elle ne suffit pas. Il lui faut aboutir à un résultat unique et cohérent : c’est la phase de convergence.

Les deux premières lettres du programme CODE, capter et organiser, font partie de la phase de divergence. Les deux suivantes, distiller et exprimer, sont quant à eux au cœur du processus de convergence.

Les trois stratégies que j’utilise pour donner corps à un travail créatif

Pour vous pousser à l’action et tout particulièrement vers la phase de convergence, qui peut être sans cesse repoussée, Tago Forte donne trois astuces :

  1. « L’archipel des idées » vise à créer des ponts et à éviter l’angoisse de la page blanche en créant, sur votre page de traitement de texte, un « archipel » avec plusieurs citations ou sources à votre disposition. De cette façon, il vous sera plus facile de commencer à écrire.
  2. « Le pont d’Hemingway » est une technique du romancier pour passer d’une session de travail à une autre. Au lieu de terminer à bout de souffle, prenez le temps, vers la fin de votre session, de faire le point sur la situation actuelle de votre travail et de vous donner des idées pour la prochaine fois. Pensez également à noter les informations à ne pas oublier et à vous rappeler à vous-même vos intentions.
  3. Réduire la portée de votre travail en créant un produit un peu plus simple que ce que vous aviez prévu à la base, surtout si vous avez une date limite à respecter. Vous pourrez l’améliorer ensuite ou utiliser ce que vous avez fait pour autre chose.

L’auteur nous montre, image à l’appui, comment il s’est servi de sa méthode pour penser l’aménagement de son garage en bureau et studio d’enregistrement.

À vous : soyez prompt et avancez

Si vous voulez vous lancer, commencez par :

  • Rédiger une esquisse ;
  • Regarder dans vos dossiers PARA ce qui pourrait « coller » ;
  • Vous poser des questions pour ajouter de nouveaux éléments (éventuellement) ;
  • Réserver un créneau pour sortir un premier jet (15 minutes environ) ;
  • Si cela est nécessaire, créer un « pont Hemingway » pour la prochaine séance de travail ;
  • Réduire la portée si le projet s’avère trop ambitieux ;
  • Noter tout ce que vous apprenez en cours de route ;
  • Recueillez les feed-backs de votre premier jet.

Chapitre 9 — Les habitudes essentielles des experts en organisation numérique

Pour Tiago Forte, productivité et créativité vont de pair. Grâce au système qu’il propose, nous pouvons associer les deux. En fait, les deux reposent sur de bonnes habitudes, que ce chapitre se propose de passer en revue.

La « mise en place », une façon d’encourager une productivité durable

La « mise en place » est une notion de cuisine professionnelle pour désigner la façon d’organiser l’espace de travail des chefs cuisiniers. En l’occurrence, cela passe par une attention constante à l’ordre de rangement de chaque chose, même lorsque vous êtes dans le feu de l’action.

Cette discipline interne et externe est nécessaire aussi dans le monde numérique et pour les travailleurs du savoir.

Les listes de contrôle d’un projet : la clé pour lancer le « volant d’inertie » du savoir

Nous consommons tous les jours des informations et une partie d’entre elles nous serviront à produire ce que nous voulons en fonction de nos objectifs. L’auteur invite à considérer les connaissances comme des actifs que vous investissez et que vous pouvez sans cesse recycler. C’est ce qu’il nomme, après d’autres, le « volant d’inertie » du savoir.

Pour vous assurer de bien utiliser vos connaissances dans ce sens, vous pouvez établir des listes de contrôle :

  1. Une pour le lancement du projet ;
  2. Une autre pour la clôture du projet.

L’objectif de ces listes consiste à vous permettre de commencer et de terminer vos projets en restant dans la ligne que vous aviez décidée. C’est une aide à l’action plus qu’une structure rigide. Comme les échafaudages, elles permettent à votre projet de tenir debout le temps de la construction.

Faire des revues une habitude : pourquoi traiter vos notes par lots et à quelle fréquence

C’est David Allen qui a proposé cette technique dans S’organiser pour réussir. Celle-ci a pour but de faire le point de façon régulière sur un sujet ou un projet en cours. Tiago Forte ajoute à ceci l’idée que vous pouvez le faire en révisant vos notes de la semaine ou du mois.

L’auteur explique en détail comment formater sa revue hebdomadaire sans se laisser submerger et réaliser des revues mensuelles pour être tout à fait au clair sur ce que vous êtes en train de faire.

L’habitude de l’attention en éveil : utiliser son second cerveau pour provoquer la chance

L’opportunisme a mauvaise presse. Pourtant, ce terme peut être utilisé de façon positive, pour signaler la possibilité d’être attentif à l’instant et à la surprise, et être capable d’en faire quelque chose. De petites « opportunités » s’offrent à nous tous les jours.

Face à une modification de priorité ou d’objectif, votre second cerveau est suffisamment souple pour agir. Si une occasion se présente, vous n’avez qu’à regrouper d’anciennes notes dans un nouveau dossier. À condition que vous preniez l’habitude de considérer véritablement votre système de notes comme un outil de travail et non comme un simple pense-bête.

À vous : si votre système parfait reste inutilisé, c’est qu’il n’est pas parfait

Les trois habitudes présentées ci-dessus sont faciles à mettre en place et à réaliser dans vos créneaux creux de la journée. Agissez avec souplesse pour construire progressivement l’environnement qui vous ressemblera le plus et sera le plus efficace pour vous.

Chapitre 10 — Trouver sa voie pour s’exprimer

Dans un monde où l’information est devenue abondante, l’enjeu est moins de savoir comment se relier à elle que comment bien le faire.

Tiago Forte considère en outre que nos émotions et notre histoire façonnent notre rapport à l’information. Ce qui compte avant tout, c’est autrement dit de se doter du bon état d’esprit et non pas avant tout de la bonne boîte à outils.

La crainte que notre esprit ne soit pas assez puissant

Construire un second cerveau vous aidera à mener à bien vos projets en libérant votre « premier cerveau », trop souvent surchargé et anxieux. Peu à peu, une relation va s’établir entre votre cerveau « interne » et votre cerveau « externe ».

Cette relation peut devenir intime, au point que vous aurez des difficultés à vous passer de votre système de notes. Votre être biologique changera : vous serez capable de rester concentré plus longtemps et vous serez plus calme.

À partir du moment où votre second cerveau vient soulager le premier, vous pouvez vous étonner de ce qu’il est capable de faire. Pour l’auteur, « se construire un second cerveau est une entreprise de développement personnel » car vous modifierez progressivement de nombreux aspects de votre personnalité.

Bien sûr, un tel changement peut faire peur. Mais il en vaut assurément la peine. Grâce à ce nouvel état d’esprit et au système CODE, vous passerez de :

  • La pénurie d’idées à leur abondance ;
  • L’obligation de faire les choses au véritable service rendu ;
  • La consommation pure et simple à la création.

Le besoin fondamental d’expression de soi

Tiago Forte relate son expérience de maladie et le bienfait que lui a procuré la méditation. Il affirme que la pratique de la méditation Vipassana a pour lui été une révélation, qui s’est greffée à une autre : l’écriture en public.

Ces deux activités lui ont fait comprendre à quel point l’expression de soi est un besoin fondamental.

À votre tour : le courage de partager

Nous avons souvent peur de partager nos histoires de vie ou nos idées. Nous n’osons pas nous affirmer positivement. Il nous semble toujours qu’il y a une bonne raison de ne pas le faire : la hiérarchie ou le sentiment d’imposture, par exemple.

Pourtant, les avantages de l’expression de soi sont véritablement sans commune mesure avec ceux du silence. S’adresser à un public pour exprimer des choses que nous souhaitons partager crée non seulement du lien social, mais vous reconnecte à vous-même.

Conclusion sur « Construire un second cerveau — Une méthode complète pour organiser votre vie numérique et libérer votre potentiel créatif » de Tiago Forte :

Que retenir de « Construire un second cerveau — Une méthode complète pour organiser votre vie numérique et libérer votre potentiel créatif » de Tiago Forte :

« Les idées de Tiago Forte marchent vraiment », dit le maître du marketing Seth Godin à propos de cet ouvrage. Alors, pourquoi se priver de les appliquer, au moins pour essayer ?

Il vous aidera à :

  • Prendre des notes ;
  • Établir un système de données numériques ;
  • Organiser vos idées ;
  • Les conserver efficacement ;
  • Rendre vos idées plus concrètes ;
  • Faire mûrir vos idées ;
  • Créer des contenus qui font la différence !

Retenez que le numérique peut être un puissant instrument pour nous aider à développer notre créativité, à condition de savoir l’utiliser et de le maîtriser.

Grâce à un système de type CODE, vous vous construirez un cerveau externe à toute épreuve pour vous aider dans les tâches du quotidien ET réussir à mieux exprimer ce que vous souhaitez dire au monde.

Vous voulez en savoir plus sur Tiago Forte et sa méthode ? Rendez-vous sur :

Points forts :

  • Un manuel très clair et instructif ;
  • Plein de conseils et de captures d’écran pour commencer tout de suite ;
  • Des exemples inspirants venus d’artistes, philosophes ou scientifiques ;
  • Un chapitre bonus pour créer des tags efficaces ;
  • Un résumé à la fin de l’ouvrage (Section « Dernières pensées : vous en êtes capable »).

Points faibles :

  • Je n’en ai pas trouvé.

Ma note :

★★★★★

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Médiocre - Aucun intérêtPassable - Un ou deux passages intéressantsMoyen - Quelques bonnes idéesBon - A changé ma vie sur un aspect bien précis !Très bon - A complètement changé ma vie ! (Pas encore de Note)

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