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Résumé de « Le jeu intérieur du tennis. Comment changer son mental pour atteindre l’excellence » de Timothy Gallwey : un petit livre en dix chapitres qui vous apprendra comment créer en vous une concentration détendue sur les courts — et en dehors !
Par Timothy Gallwey, 2022 [1974], 161 pages.
Titre original : The Inner Game of tennis.
Chronique et résumé de « Le jeu intérieur du tennis. Comment changer son mental pour atteindre l’excellence » de Timothy Gallwey
À propos de Timothy Gallwey
Timothy Gallwey est un auteur étatsunien qui a développé une méthode et une pratique de coaching dans plusieurs secteurs d’activité tels que le management ou l’éducation. Il est considéré comme l’un des fondateurs du coaching contemporain.
C’est dans son premier livre, chroniqué ici, qu’il a développé pour la première fois le concept de « Jeu intérieur ». Il a ensuite proposé une déclinaison de ses principes dans des livres comme :
- The Inner Game of Golf ;
- The Inner Game of Music (avec Barry Green) ;
- Inner Skiing ;
- The Inner Game of Work.
Avec plus d’un million d’exemplaires imprimés, Le jeu intérieur du tennis est son plus gros succès. La traduction française dispose d’une courte préface (« Comment devenir injouable ») rédigée par Jules Marie.
Chapitre 1. Réflexions sur l’aspect mental du tennis
Tous les profs de tennis ont sans doute entendu ce genre de phrases :
- « Ce n’est pas que je ne sais pas quoi faire, mais que je ne fais pas ce que je sais que je devrais faire. »
- « Je suis meilleur à l’entraînement que durant les matchs. »
- « Quand je veux faire comme dans le manuel, je rate mon coup. Je ne peux pas être concentré sur tous les points à la fois. »
- « Chaque fois que je m’apprête à disputer une balle de match contre un bon joueur, je perds mes moyens. »
- « Je suis mon propre pire ennemi, en général, je me fais moi-même perdre. » (Le jeu intérieur du tennis, p. 7)
Ce n’est ni la technique ni le physique qui sont en jeu ici, mais le mental. Or, il ne suffit pas de dire à quelqu’un qu’il doit « développer la psychologie adéquate ». Encore faut-il l’y aider, concrètement. C’est l’objet de ce livre.
1. Une leçon de tennis typique
La plupart du temps, les coaches donnent de nombreuses indications, des conseils sur ce qu’il faut faire ou ne pas faire. Pourtant, cela crée souvent un blocage chez les élèves. Ils essaient de « bien faire », mais sans y arriver. Pourquoi ? Car ils ne savent tout simplement pas comment mettre en œuvre le conseil.
Timothy Gallwey était conscient de ce problème. Un jour, il décide de ne plus donner d’instructions. À la place, il suggère à son jeune élève débutant de l’observer minutieusement pendant qu’il répète un même geste une dizaine de fois (un coup droit). Et là, surprise ! L’élève y parvient naturellement, sans difficulté.
Cela met l’auteur sur une piste : et si l’observation valait mieux que l’explication ? Et s’il fallait substituer aux mots des images ?
2. Jouer hors de votre tête
Tout bon joueur de tennis le sait : lorsqu’il connaît un « moment de grâce », c’est-à-dire qu’il est dans le flow (un concept que l’on retrouve aussi dans le coaching avec la PNL), il ne « pense » pas à ce qu’il fait. Il ne s’applique pas ; il est plutôt « pris » dans un flux d’actions qui le dépasse et lui procure « puissance et précision ».
Mais est-il possible de jouer consciemment de façon inconsciente ? N’est-ce pas là un paradoxe ? C’est pourtant ce chemin que nous allons explorer dans ce livre. En fait, il n’y a là rien de contradictoire, dans la pratique ; il s’agit d’être pleinement concentré et confiant.
Chapitre 2. Découvrir ses deux moi
Avez-vous remarqué qu’un nombre impressionnant de joueurs se parlent à eux-mêmes lorsqu’ils jouent ? Or, que se disent-ils ? Ils se rappellent les préconisations, cherchent à les suivre. Et lorsque ça ne fonctionne pas, ils se jugent : « Espèce de nul », etc. Mais qui parle à qui ? Vraiment, pensons-y.
Timothy Gallwey propose de distinguer entre le moi n° 1 et le moi n° 2. Habituellement :
- Le moi n° 1 donne les ordres et réprimande.
- Le moi n° 2 exécute.
« Nous pouvons maintenant poser le premier postulat du Jeu intérieur : pour chaque joueur, le genre de relation qui existe entre le moi n° 1 et le moi n° 2 est le facteur clé permettant d’expliquer la capacité d’un individu à traduire ses connaissances techniques en gestes efficaces. En d’autres termes, pour mieux jouer au tennis — ou à n’importe quoi d’autre —, il faut avant tout améliorer la relation entre le moi conscient (le n° 1) et les capacités naturelles du moi n° 2. » (Le jeu intérieur du tennis, p. 16)
1. La relation typique entre le moi n° 1 et le moi n° 2
Le moi n° 1 donne des ordres et réprimande-le moi n° 2 parce qu’il le trouve bête et inefficace. Il s’efforce donc à tout prix de le contrôler. Mais c’est un jeu pervers ou un cercle vicieux. En effet, plus le moi n° 1 va vouloir tout contrôler, plus il va gérer de la « tension et des conflits musculaires » qui risquent de le faire mal jouer. Or, il va en accuser le moi n° 2 et lui faire encore moins confiance qu’auparavant.
Pourtant, le moi n° 2 sait très bien comment s’y prendre. C’est le moi de l’inconscient et du système nerveux. « Il est tout sauf stupide », dit l’auteur. « Une fois la balle fermement frappée, il sait à tout jamais quels muscles contracter pour reproduire le geste. C’est sa nature » (p. 16).
2. S’appliquer : une qualité douteuse
Comment transformer cette relation de domination du moi n° 1 sur le moi n° 2 ? En prouvant au moi n° 1 que le moi n° 2 est tout à fait capable de « bien jouer » pour peu qu’on lui en laisse l’occasion !
Timothy Gallwey expose cette transformation à partir de l’exemple d’une jeune femme souhaitant améliorer son jeu. Peu à peu, au cours de la séance, elle parvient à s’améliorer. Comment ? En focalisant l’attention de son moi n° 1 sur autre chose (les coutures de la balle) et en « laissant » son moi n° 2 agir.
Cet accord mental entre les deux moi ne peut se faire qu’à condition de :
- Visualiser le résultat souhaité ;
- Faire confiance à son moi n° 2 ;
- Observer, plutôt qu’analyser et évaluer.
Ces trois compétences secondaires permettent d’acquérir la première compétence, celle qui est véritablement recherchée, à savoir « l’art de la concentration décontractée » (p. 19).
Chapitre 3. Calmer le moi n° 1
Il est nécessaire d’ajouter une quatrième compétence pour obtenir cet « art » : calmer le moi n° 1, c’est-à-dire l’ego qui pense, analyse et juge. Pour atteindre l’excellence, nous devons parvenir à le tranquilliser. Cela vaut dans tous les domaines de la vie. Mieux vaut calmer cet ego qui nous ensorcelle !
Ces moments de sérénité du moi n° 1, où le moi n° 2 peut agir plus librement, ont été nommé « expériences paroxystiques » par Abraham Maslow, le célèbre chercheur étatsunien, fondateur de la psychologie humaniste. Ce sont ces moments de « flow » que nous avons évoqués plus haut. Pour les joueurs de tennis, il est fréquent de dire que le joueur est « dans sa zone ».
Un acte bien réalisé, de cette façon, n’a pas besoin d’être « congratulé ». Pas plus que la réprimande, la congratulation n’intéresse le moi n° 2. Il suffit d’avoir obtenu le résultat escompté. Vous êtes pleinement satisfait d’avoir agi pleinement, de façon sereine et entière. Les animaux savent très bien ce que cela signifie : un léopard ou un chat ne pensent pas à ce qu’ils font, et pourtant ils exécutent des gestes parfaits lorsque le moment est venu.
« D’accord, mais la difficulté consiste justement à calmer l’esprit ! », rétorquerez-vous. Et vous aurez raison. Progressivement, nous allons apprendre à maintenir le moi n° 1 au diapason du moi n° 2 en le tranquillisant. Il est impossible de ne plus penser, mais nous pouvons, pour commencer, nous entraîner à suspendre nos jugements (négatifs et positifs).
1. Bannir les jugements
Comment faire ? En nous contentant de décrire ce qui se passe. Inutile d’ajouter une évaluation positive ou négative. Celle-ci risquerait de créer une tension corporelle néfaste pour le jeu. Contentez-vous de remarquer ce qui se passe.
Lorsque nous nous jugeons, nous avons tendance à généraliser et, finalement, à considérer que nous sommes un mauvais joueur de tennis. Par ailleurs, les évaluations ont un effet autoréalisateur. Plus nous pensons que nous sommes nuls, et plus nous allons le devenir.
« Le jugement induit une tension qui interfère avec la fluidité requise pour exécuter les mouvements justes et rapides. A contrario, la relaxation, qui résulte d’une acceptation de ses gestes, aussi erratiques soient-ils, produit des mouvements fluides. » (Le jeu intérieur du tennis, p. 28-29)
2. À la découverte de l’apprentissage naturel
L’auteur raconte une anecdote. Il est parvenu à aider un joueur qui avait un mauvais revers, mais sans lui donner le moindre conseil. Il s’est contenté de l’inviter à s’observer lui-même et à rendre compte objectivement, sans jugement, de son geste. Grâce à cette observation, et aux sensations nouvelles qu’il avait ressenties, le joueur a pu modifier de lui-même son mouvement.
C’est ce que Timothy Gallwey nomme « l’apprentissage naturel ». Nul n’a enseigné quoi que ce soit à l’autre. Aucun conseil sur le tennis n’a, à proprement parler, été donné. Simplement, l’auto-observation a suffi.
3. La conscience de ce qui est
Nous avons tous en nous un tel processus d’apprentissage naturel. Il fonctionne à condition de développer une attention neutre, sans jugement et sans volonté de « faire le nécessaire » pour corriger ses fautes. Cela demande de la confiance en soi. Nous en reparlerons au chapitre 4.
4. Quid de la pensée positive ?
Les compliments sont-ils bénéfiques ? Certains auteurs pensent en effet qu’il faut remplacer les jugements négatifs par des jugements positifs ; s’en faire des mantras pour changer le cercle vicieux de l’échec en cercle vertueux de la réussite.
Pour l’auteur, cela ne peut fonctionner longtemps, car les deux (jugements négatifs et positifs) sont liés. Ils créent des attentes et un standard à atteindre (« Il faut que je fasse comme ceci ou comme cela »). En fait, les compliments agissent souvent comme des critiques déguisées (« si le prof est content quand je fais cela, il sera fâché si je fais ceci. Je dois donc m’obliger à agir d’une certaine façon »).
Chapitre 4. Faire confiance au moi n° 2
1. Apprenez à connaître votre moi n° 2
Le moi n° 2, c’est votre corps, mémoire (consciente et inconsciente) et système nerveux compris. Le tout forme un ensemble d’une haute complexité, capable de réaliser des choses extraordinaires. Sans même y penser ! Il n’y a donc vraiment aucune raison de le rabaisser.
Il est beaucoup plus intéressant d’apprendre à connaître ce moi n° 2 qui nous rend tant de bons services. Mieux : vous pouvez dès maintenant vous mettre à le respecter et à prendre confiance en lui.
2. Faites-vous confiance
« Aussi longtemps que votre moi n° 1 sera soit trop ignorant, soit trop fier pour admettre ce dont est capable votre moi n° 2, vous aurez du mal à vous sentir vraiment sûr de vous. » (Le jeu intérieur du tennis, p. 45)
Comment faire confiance à son moi n° 2 ? En le laissant faire ce qu’il sait faire ou ce qu’il est en train d’apprendre. L’auteur utilise la métaphore de la relation parent-enfant. Comme la mère qui laisse son enfant apprendre à marcher, le moi n° 1 peut laisser le moi n° 2 apprendre ce qu’il a à apprendre.
Pour ce faire, il est important de ne pas s’identifier à ses erreurs ou à ses réussites. En tant que joueur débutant, vous ne vous identifiez pas à votre revers. Celui-ci évolue progressivement, à son rythme, comme un enfant qui apprend à marcher. Ne le frustrez pas en lui donnant trop d’indications. Laissez-le s’épanouir.
3. Laissez les choses se faire
Le moi n° 2 n’apprend pas par instructions (théorie à mettre en pratique), mais par observation et imitation. Prenez la danse. Beaucoup de jeunes apprennent les pas de leurs chorégraphies favorites en observant leurs amis ou leurs groupes favoris. Une fois sur scène, ils sentent ce qu’ils font et s’adaptent. C’est le cœur de tout apprentissage naturel.
4. Communiquez avec votre moi n° 2
Pour communiquer avec le moi n° 2, il faut utiliser un langage approprié, à savoir celui des « images-sensations ».
5. Demander des résultats
Une très bonne manière de parler à son moi n° 2 est de visualiser le résultat souhaité. Dans le cas du tennis, vous visualiserez par exemple la balle passer bien au-dessus du filet et arriver au fond du court. Vous visualisez et vous laissez faire votre moi n° 2. Que se passe-t-il ? Il met lui-même en place les changements pour y parvenir.
6. Demander le geste juste
Pour ce faire, il vous faudra donner une image claire du mouvement souhaité au moi n° 2. Mettez-vous en position correcte et visualisez votre raquette quelques secondes. Puis fermez les yeux et imaginez le mouvement accompli comme il se doit. Ensuite, faites le mouvement en vous imprégnant des sensations que le geste vous procure. Lors de vos prochains échanges, laissez votre moi n° 2 reproduire le mouvement, en vous abstenant de tout jugement.
7. Deux expériences
Timothy Gallwey vous propose deux expériences pour prendre conscience de la réalité de votre moi n° 2. Car c’est une chose de le savoir, mais c’en est encore une autre que d’expérimenter concrètement.
Vous retrouverez les deux exercices proposés p. 55-58.
8. Faire appel aux qualités
Pour faire appel à votre moi n° 2, vous pouvez aussi suivre ces deux jeux de rôle. Ce n’est pas de la pensée positive, mais plutôt une mise en scène qui permet de débloquer des qualités restées muettes.
Premier jeu : mettez-vous dans la peau d’un excellent joueur, adoptez un comportement professionnel et donnez l’impression que vous frappez la balle exactement comme vous le voulez. Imaginez-vous qu’une caméra vous filme — seulement vous, votre visage. Quelle que soit la qualité de vos coups, faites comme si ceux-ci étaient réussis.
Second jeu : adoptez pour quelque temps un style différent du sien (l’auteur distingue trois styles : le défensif, l’offensif et le « formel », qui cherche le beau geste). Si vous êtes défensif, jouez agressivement, etc.
Chapitre 5. Découvrir la technique
Toute technique devrait s’appuyer sur l’apprentissage naturel. Pour Timothy Gallwey, c’est une évidence. Laisser faire le moi n° 2 sans peur ni honte est la meilleure façon d’apprendre. Mais toutes les instructions ne sont pas à jeter ; il faut plutôt comprendre d’où elles viennent et comment elles peuvent être utilisées.
1. D’où nous viennent les instructions techniques ?
Au départ, lorsque le tennis arrive d’Europe aux États-Unis, il n’y avait pas de théoriciens. Seuls de bons joueurs qui pouvaient parler de leur expérience. Celle-ci est toujours première par rapport à la « codification » théorique, c’est-à-dire par rapport aux instructions.
Bien sûr, lorsque nous sommes débutants, les instructions arrivent en premier. Nous cherchons à « coller » aux instructions en suivant la méthode du moi n° 1. Pourtant, il ne faut pas oublier d’où elles viennent : ce sont d’anciennes expériences. C’est à elles que nous devons donc d’abord nous fier.
Ce n’est toutefois pas chose facile, car nous sommes tellement habitués aux instructions orales que nous en avons oublié ce processus d’apprentissage naturel. Voyons comment réapprendre à apprendre.
2. Comment tirer le meilleur parti d’instructions techniques ?
« Pour faire court, je dirais qu’une instruction tirée de l’expérience d’un pro, par exemple, pourra m’aider si elle me guide vers ma propre découverte expérimentale, quelle qu’elle soit. » (Le jeu intérieur du tennis, p. 68)
Autrement dit, même le conseil le plus basique (« Tenir fermement le poignet sur la raquette quand vous frappez la balle ») ne doit pas être tenu pour un dogme à appliquer tel quel, mais comme un guide pour découvrir le verrouillage optimal de votre poignet ; la prise qui vous convient en fonction de votre ressenti.
Timothy Gallwey propose ensuite quelques réinterprétations d’instructions classiques, afin de donner à voir comment elles peuvent servir à l’apprentissage naturel.
3. Échanges de balles en fond de court
3 types d’instructions sont étudiées :
- Les prises de raquette ;
- Le jeu de jambes ;
- Le service.
À chaque fois, l’auteur insiste sur l’importance de s’approprier la règle selon sa propre expérience. Les instructions doivent toujours être prises comme des occasions ou des moyens pour découvrir ce dont l’apprenant est capable et ce qui lui convient le mieux.
« L’importance, c’est qu’au lieu d’essayer de vous conformer à un modèle établi, vous adaptiez votre geste à vos besoins et que vous considériez ces modèles comme des moyens de découvrir et de développer les compétences voulues. Si vous procédez autrement, vous risquez d’amoindrir votre potentiel en tant que joueur et qu’apprenant. » (Le jeu intérieur du tennis, p. 75)
4. Savoir observer les pros
Timothy Gallwey recommande également d’apprendre à regarder les pros jouer et de travailler avec ces éléments sur le court, au moment de l’entraînement. Il suffit de laisser votre mental se concentrer sur les mouvements qui vous intéressent davantage, en oubliant le reste.
Votre moi n° 2 va sélectionner certains gestes et tenter de les reproduire au moment où vous vous entraînerez. Répétez l’opération plusieurs fois si nécessaire (observation, puis test). Finalement, c’est vous qui savez lorsque vous avez atteint le bon mouvement et personne d’autre.
« Le Jeu intérieur vous encourage à garder contact avec votre capacité d’apprentissage innée. Intégrez les modèles extérieurs à votre apprentissage, mais ne les laissez pas s’imposer à vous. L’apprentissage naturel est et sera toujours un processus qui va de l’intérieur vers l’extérieur et non l’inverse. Vous êtes l’apprenant et c’est votre processus d’apprentissage interne qui, en fin de compte, doit rester maître. » (Le jeu intérieur du tennis, p. 83)
Chapitre 6. Changer d’habitudes
Chaque façon de penser ou d’agir possède une fonction précise. Lorsque nous prenons conscience que cette fonction pourrait être mieux remplie par une autre habitude, alors il est bienvenu de la modifier.
Mais se détacher de ses vieilles façons de faire n’est pas chose facile. Nous allons voir comment en prendre conscience et changer naturellement.
1. La théorie de la routine
Au tennis, mais aussi ailleurs, une routine désigne une façon de faire stabilisée. À chaque fois que nous agissons dans un sens plutôt que dans un autre, une routine se crée. Peu à peu, elle devient un « sillon » duquel il est difficile de sortir.
Comment faire ? Faut-il « lutter » contre ses vieilles habitudes ? Eh bien, non ! La solution consiste à en créer une nouvelle, en laissant l’ancienne là où elle est. Prendre un autre chemin demande un peu de concentration, certes, mais n’a rien de surhumain.
2. Modifier un coup, pas à pas
Quelles sont les étapes à suivre pour changer une routine ?
Première étape : l’observation neutre
Certains gestes se laissent modifier plus aisément que d’autres. C’est qu’ils sont davantage « prêts » à être modifiés. Ne forcez donc pas, si vous sentez qu’une routine ne peut être changée au moment voulu.
Mettons par exemple que vous vouliez changer votre service. Observez vos mouvements, le poids de votre corps, etc. Mais, surtout, ne modifiez rien. Prenez conscience de l’enchaînement de votre geste, de la vitesse, le point d’impact, mais simplement comme un pur observateur le ferait.
Contentez-vous de cette action durant 5 à 10 minutes. Puis demandez à votre service « ce qu’il aimerait faire évoluer ». Prenez quelques minutes supplémentaires pour bien intégrer cette idée et faites quelques services de plus.
Deuxième étape : représentez-vous le changement désiré
Maintenant que vous savez ce qu’il y a à modifier, faites-vous une image mentale précise du résultat souhaité. Vous pouvez vous inspirer d’un autre joueur pour créer cette image, mais n’analysez pas trop. Visualisez-vous simplement en train de faire le mouvement que vous souhaitez faire.
Troisième étape : faites confiance à votre moi n° 2
Ensuite, prenez patience. Il se peut que votre corps ne réponde pas tout de suite ; il va chercher un chemin pour modifier votre geste. Si cela ne fonctionne toujours pas, alors revenez à l’étape n° 1. Peut-être qu’un professionnel vous aidera à trouver l’élément bloquant. Dans ce cas, prenez bien le temps de ressentir ce qu’il vous dit, puis recommencez le processus.
Quatrième étape : l’observation neutre des changements et des résultats
Faites confiance au processus d’apprentissage naturel. Observez encore. Ne vous préoccupez pas de la balle ; ressentez comment vos mouvements se réajustent les uns par rapport aux autres. Bien sûr, continuez à vous entraîner : servez une balle, puis une autre, afin de voir ce qu’il se passe.
Lorsque vous pourrez lancer la balle et la frapper correctement en regardant simplement ses coutures, sans réfléchir, c’est que la routine sera acquise. Félicitations !
3. La façon traditionnelle d’apprendre
La façon traditionnelle d’apprendre, nous l’avons compris, se base sur des instructions et sur le jugement. L’auteur la rappelle ici :
- Critiquer ou juger un comportement passé ;
- S’ordonner de changer à l’aide d’instructions répétées ;
- S’appliquer, se forcer à faire les choses dans les règles de l’art ;
- La critique des résultats obtenus se transforme en cercle vicieux.
4. L’apprentissage selon la méthode du jeu intérieur
Pour la résumer, voici la méthode nouvelle proposée par Timothy Gallwey :
- Observer un comportement existant sans le juger ;
- Visualiser le résultat voulu ;
- Laisser les choses se faire ! Faire confiance à son moi n° 2
- Observer les résultats sans les juger et poursuivre ainsi durant toute la phase d’apprentissage.
5. Attention au retour du moi n° 1
Cela peut arriver. Certains joueurs, même après avoir obtenu de meilleurs résultats avec la méthode du jeu intérieur, en reviennent à la méthode traditionnelle. Pourquoi ? Parce que celle-ci flatte davantage l’ego. Celui-ci a la sensation d’être maître de son apprentissage et de pouvoir s’attribuer les mérites d’un progrès.
C’est différent avec l’apprentissage naturel. Le joueur peut être stupéfait par les résultats, mais il ne peut pas réellement s’en attribuer le crédit, car cela s’est passé « malgré lui » (malgré son moi n° 1).
6. Reconnaissez les mérites du moi n° 2
Certains ont aussi tendance à penser que, une fois qu’ils ont compris le « truc », ils peuvent revenir à leur moi n° 1. Ils pensent qu’un peu de décontraction suffira. Mais ce n’est pas évident, car la décontraction n’est pas la tasse de thé du moi n° 1, qui arrive très mal à « se forcer à se détendre ».
« Ne vous attendez pas à ce que le moi n° 1 renonce d’un coup à tout contrôler ; il ne commencera à comprendre à quoi il sert vraiment qu’au fur et à mesure que vous apprendrez l’art de la concentration détendue. » (Le jeu intérieur du tennis, p. 99)
Chapitre 7. Apprendre à se concentrer
Vous aurez beau être convaincu que la nouvelle méthode proposée par l’auteur est la bonne, encore faut-il que vous parveniez à calmer votre moi n° 1 pour laisser jouer votre moi n° 2 de façon spontanée. C’est précisément pour cela que ce chapitre est dédié à la concentration.
En fait, pour pouvoir lâcher-prise, il faut parvenir à mobiliser son attention sur quelque chose. Sinon, l’esprit divague et le moi n° 1 reprend le dessus. Mais sur quoi — et comment — se concentrer ?
1. Regarder la balle
« Regarder la balle signifie concentrer son attention dessus. J’ai constaté que le moyen le plus efficace d’approfondir sa concentration par le regard est de se focaliser sur quelque chose de discret, de malaisé à percevoir. Voir la balle est facile, mais remarquer le motif que produisent ses coutures lorsqu’elle tournoie l’est beaucoup moins. Observer ce détail donne des résultats intéressants. » (Le jeu intérieur du tennis, p. 103)
Donc, premier conseil de Timothy Gallwey : regarder la balle — et, surtout, regarder ses coutures (c’est-à-dire un détail). Toutefois, ce type de concentration ne peut durer très longtemps.
2. Rebond-frappe
Pour faire durer cet état, vous pouvez vous prendre de passion pour la balle… Sous toutes ses coutures ! Autrement dit, ne faites pas que l’observer, mais interrogez-vous sur ce qu’elle fait, à l’instant présent. Elle va rebondir, mais où ? Et quand frappera-t-elle la raquette de l’adversaire ?
Pour commencer, vous pouvez le dire à haute voix : « rebond » et « frappe » chaque fois que la balle touche le sol ou le tamis. Cela permet de rester vraiment concentré (grâce au rythme) et donc empêche de se donner des instructions.
Devenez conscient de chaque mouvement de la balle : tel est le but. Suivez son rythme, laissez-vous captiver par la cadence des frappes et des rebonds. Ainsi, vos muscles se relâcheront suffisamment pour frapper correctement.
3. Écouter la balle
Dans la suite de ce qui vient d’être dit, profitez de vos oreilles pour augmenter encore votre concentration. Vous remarquerez que la balle fait un son très différent, selon qu’elle touche le centre ou le bord du tamis.
En fait, le cerveau mémorise les sons et votre moi n° 2 peut vous aider à le reproduire. Si vous remarquez qu’un son est lié à une bonne frappe (un bon service ou une volée parfaite, par exemple), demandez simplement à votre corps de le reproduire.
Commencez à écouter la balle durant les entraînements et conservez cette technique lors des matchs. Vous pouvez bien sûr cumuler les différentes techniques proposées (observation, écoute, mouvement) en vous entraînant progressivement avec chacune.
4. Ressentir
Le ressenti est important pour savoir où se situe la tête de votre raquette dans l’espace. Une légère modification de votre poignet peut considérablement modifier la position du tamis. Comment se concentrer sur son corps ?
L’entraînement est le lieu où cet apprentissage doit se faire. Lorsque le professeur vous lance des balles, concentrez-vous sur votre main, votre bras. Frappez certains coups au ralenti pour vous focaliser sur le mouvement. Quels muscles sont davantage en jeu ? Le souvenir de ce ressenti vous aidera à mieux jouer ensuite.
Lorsque la balle touche votre raquette, prenez conscience des vibrations qu’elle produit. Celles-ci seront différentes selon l’endroit de l’impact.
« En élargissant votre spectre sensoriel, vous donnerez un coup d’accélérateur à votre apprentissage. À vous de vous entraîner à aiguiser successivement et à votre rythme vos sens de la vue, du toucher et de l’ouïe. » (Le jeu intérieur du tennis, p. 111)
5. La théorie de la concentration
Les 5 sens forment des sensations qui constituent l’expérience brute. S’y ajoutent des émotions et les pensées produites par l’esprit. L’ensemble passe par ce que nous appelons la « conscience », grâce à laquelle tout le reste « s’illumine » : lorsque nous prenons conscience, c’est comme si la lumière se faisait !
Or l’attention n’est rien d’autre que de « la conscience focalisée », dit l’auteur. Eh bien, à l’inverse, chaque distraction est comme une petite « tâche » sur la lampe torche de votre conscience. La concentration peut être interne (tournée vers soi) ou externe (tournée vers le monde) ; elle peut aussi être plus ou moins large ou étroite, selon le degré de focalisation.
6. L’ici et maintenant du court de tennis
Nous avons vu ce qu’il en était de l’ici : la balle, le mouvement de vos muscles, le rebond-frappe, etc. Tout cela vous indique et vous concentre sur l’ici. Mais qu’en est-il du maintenant ?
Pour se concentrer sur l’instant présent, il est nécessaire de faire cesser le jeu infernal des hypothèses sur le passé et le futur. Pas de règle magique pour réaliser ce petit exploit : vous devrez pratiquer ! C’est quelque chose qui est très proche de la méditation.
« Chaque fois que [votre esprit] commence à s’échapper, rappelez-le doucement à l’ordre. […] Tous ceux qui parviennent, même brièvement, à être complètement dans l’instant présent ressentent un calme et un degré d’extase qu’ils n’auront de cesse de vouloir revivre. » (Le jeu intérieur du tennis, p. 115)
7. Rester concentré durant un match
Lors d’un match, optez de préférence pour l’une des techniques proposées ci-dessus (par exemple, le rebond-frappe). Ne tentez pas de tous les appliquer en même temps. Entre les points, les choses se corsent.
Pour garder votre concentration intacte entre les échanges, portez votre attention sur votre respiration. C’est le meilleur ancrage dans l’ici et maintenant. Ne cherchez pas à la contrôler, mais simplement à être en phase avec elle. Laissez-vous détendre par elle.
8. Jouer dans la zone du moi n° 2
Pour vous retrouver pleinement conscient ou « en état de flow », vous ne pouvez pas l’exiger. Ce n’est pas quelque chose qui se contrôle via le moi n° 1. Timothy Gallwey en parle comme d’un « cadeau » que vous demandez à votre corps.
Selon l’auteur, cet état est toujours là, quelque part en nous. Mais en grandissant, nous avons désappris à nous y connecter. Grâce à la concentration et à l’humilité, vous pourrez le retrouver, de temps en temps.
9. Les moments de déconcentration
Ceux-ci sont liés au fait que nous avons des désirs contradictoires. Parfois, lorsque nous jouons au tennis, nous avons envie de faire autre chose en même temps. Dans ces cas-là, l’esprit ne peut plus rester concentré très longtemps. Les dialogues intérieurs du moi n° 1 reprennent vite le dessus. Le chapitre suivant se penche sur ce problème.
Chapitre 8. Quand le court devient scène de théâtre
Derrière le jeu comme « sport », il existe une foule de « petits jeux » ou de « scènes de théâtre » qui se passent sur le court ou juste en dehors. Il y a, autrement dit, une série de codes et d’interactions dont la signification n’est pas explicite.
Mais il est possible de les identifier et, grâce à cela, de calmer l’ego (qui veut souvent être le héros du spectacle). L’auteur en a repéré trois catégories, qui regroupent des sous-catégories que chacun pourra prendre plaisir à analyser pour son propre compte !
1. Jeu principal n° 1 : « C’est moi le plus fort »
- Objectif général : « se prouver que l’on est “bon” »
- Sous-jeu A : « La perfection sinon rien »
- Sous-jeu B : « C’est moi le meilleur »
- Et enfin sous-jeu C : « Voyez comme je suis beau ! »
2. Jeu principal n° 2 : « Je suis connecté »
- Objectif général : « se faire des amis ou les conserver »
- Sous-jeu A : « J’ancre mon statut social »
- Sous-jeu B : « je cimente mes amitiés »
- Et sous –jeu C : « Je reste proche de mon conjoint »
3. Jeu principal n° 3 : « Je m’occupe de moi »
- Objectif général : « santé mentale ou physique ou bien plaisir »
- Sous-jeu A : « Le sport, c’est la santé ! »
- Sous-jeu B : « Je m’amuse »
- Et sous-jeu C : « J’apprends »
4. L’éthique de la compétition et la montée en puissance de « C’est moi le plus fort »
Très souvent, nous avons peur que le manque de réussite conduise à un manque d’estime et d’amour. La société nous a habitués à penser de la sorte. Nous pensons alors que nous devons absolument « gagner » et cela génère beaucoup de stress, d’anxiété, de colère ou de tristesse. Dans ce cas, bien jouer au tennis devient un impératif social, une obligation !
Voici la réponse de l’auteur, que je ne résiste pas à citer en entier :
« Mais qui a décidé que ma valeur devait être déterminée par ma capacité à bien faire les choses ? En fait, qui a dit que je devais même être mesuré tout court ? Oui, qui ? Pour s’extraire de ce piège, il faut être bien conscient que la valeur d’un être humain ne peut être mesurée par la performance — ni par aucun autre critère arbitraire. Et que cela n’a pas vraiment de sens de se mesurer à d’autres êtres incommensurables. En fait, nous sommes ce que nous sommes ; nous ne sommes pas réductibles à notre performance d’un moment donné. La note d’un bulletin scolaire peut mesurer une aptitude aux mathématiques, mais elle ne saurait déterminer la valeur de la personne.
De même, le score d’un match de tennis peut être une indication de la qualité de ma performance ou de l’intensité de mes efforts, mais il ne me définit pas ni ne m’autorise à considérer que je vaux mieux ou moins bien qu’avant le match. » (Le jeu intérieur du tennis, p. 131)
5. Ma quête d’un jeu qui vaille le coup d’être joué
L’auteur raconte dans cette dernière partie sa propre expérience. Petit, il était entré dans le jeu de « La perfection sinon rien ». Puis, en grandissant, il perdit cette ambition : il fut satisfait d’être simplement « un bon amateur ». Dans sa carrière de professeur d’anglais, il était insatisfait de voir comment les enfants apprenaient.
En pause carrière, il décida d’étudier les psychologues Abraham Maslow et Carl Rogers, ainsi que la théorie de l’apprentissage, notamment. C’est à cette époque qu’il développa les principes du Jeu intérieur, alors qu’il donnait en même temps des cours de tennis.
C’est alors qu’il décida d’affronter de très bons joueurs dans un tournoi de référence. Par rapport à ce qu’il connaissait, l’ambiance était très différente. Il se mit à douter de lui. Puis il réfléchit : ce qui l’intéressait, au bout du compte, n’était pas de gagner, mais de s’amuser et donner le meilleur de lui-même. Il perdit assez rapidement lors de ce tournoi, mais fut malgré tout content de sa performance.
C’est comme ça qu’il a vraiment pris conscience de ce qu’était le Jeu intérieur et de ce qu’il pouvait apporter.
Chapitre 9. Ce que signifie la compétition
Timothy Gallwey propose une réflexion sur le sens de la signification. Est-elle néfaste, dans la mesure où elle dresse les individus les uns contre les autres, établissant des hiérarchies inutiles ? Est-elle bénéfique, au contraire, car elle permet à la société de progresser ?
Éduqué à la compétition, l’auteur a d’abord pensé que la compétition était positive, avant d’adopter la position inverse, à savoir la coopération. Pourtant, ses pensées le menèrent au-delà de l’opposition.
Il ne s’agit pas de jouer simplement pour le « fun » ou pour atteindre la « perfection », mais d’être sincère avec soi-même et de donner le meilleur de soi face à l’adversité.
1. Ce que gagner veut dire
Si vous prenez les choses sous cet angle, alors votre compétiteur devient votre meilleur ami. C’est lui qui vous aide à vous améliorer et vous faites de même. La compétition devient coopération.
La victoire n’est pas le fin mot de l’histoire. Il importe simplement de faire de son mieux pour gagner. C’est-à-dire découvrir ce dont vous êtes capable, en vous confrontant à l’adversité.
Voici sa définition de la victoire (ou « gagner ») :
« Cela signifie surmonter des obstacles en vue d’atteindre un objectif, sachant que le plaisir que l’on retire d’un succès est proportionnel à la valeur de cet objectif. Toucher au but n’est pas forcément aussi important que s’être efforcé de vaincre les obstacles rencontrés en chemin. Autrement dit, le processus peut être plus gratifiant que la victoire. » (Le jeu intérieur du tennis, p. 144)
Chapitre 10. Le Jeu intérieur hors du court
Travailler sa concentration est primordial. Une fois que vous avez compris cela comme joueur de tennis, vous pouvez l’appliquer ailleurs. Nous sommes toujours pris dans un double jeu : intérieur et extérieur. Ce dernier vise avant tout les besoins narcissiques du moi n° 1 et rencontre des obstacles à sa réalisation (succès, etc.).
Le Jeu intérieur, quel que soit le domaine d’activité, vise avant tout à surmonter l’obstacle du moi n° 1 grâce à la concentration. L’objectif est d’acquérir une meilleure connaissance de vous-même ou conscience de soi.
1. Se construire une stabilité intérieure
« Garder la tête froide » est essentiel dans la société aujourd’hui. Il ne s’agit pas simplement de « gérer son stress », car cette expression donne à penser que le stress sera, d’une manière ou d’une autre, toujours là.
Non, il est plutôt question d’en finir avec le stress pour retrouver une joie de vivre fondée sur l’équilibre intérieur. Pour cela, vous devrez prendre conscience de vos besoins profonds et apprendre à y répondre sereinement, tout en éloignant les besoins extérieurs. Or, cela ne se fait pas en un jour ; c’est le travail d’une vie !
Rappelez-vous, lorsque c’est nécessaire, qu’il y a toujours une part de vous qui sait très bien comment s’y prendre et qu’elle est tout à fait saine. Elle n’a rien à apprendre. Elle attend simplement de pouvoir s’exprimer. Comment ? Grâce à la concentration et l’attention sur le moment présent.
« Votre stabilité se développera à mesure que vous apprendrez à accepter ce que vous ne pouvez pas contrôler et à contrôler ce qui dépend de vous. » (Le jeu intérieur du tennis, p. 157)
Une formule qui ressemble fortement à certains crédos du stoïcisme !
2. Le but du Jeu intérieur
Gagne-t-on le Jeu intérieur ? Rien n’est moins sûr. En tout cas, Timothy Gallwey refuse de répondre à cette question. Pourquoi ? Car cela pourrait donner au moi n° 1 de fausses idées et le remettre en selle. Mieux vaut laisser le moi n° 2 savoir de quoi il en retourne…
3. Imaginer le futur
Voici le mot de la fin de l’auteur :
« Je pense que le commerce, la santé, l’éducation et les relations humaines évolueront dans leur compréhension du développement humain et des compétences intérieures qu’il requiert. Nous deviendrons de meilleurs apprenants et des penseurs plus indépendants. En résumé, je crois que nous n’en sommes encore qu’au début d’un profond et bienvenu rééquilibrage entre l’extérieur et l’intérieur. Il ne s’agit pas d’égotisme, mais d’un processus de découverte de soi qui contribue naturellement à l’ensemble à mesure que nous apprenons à nous grandir. » (Le jeu intérieur du tennis, p. 160)
Conclusion sur « Le jeu intérieur du tennis. Comment changer son mental pour atteindre l’excellence » de Timothy Gallwey :
Ce qu’il faut retenir de « Le jeu intérieur du tennis. Comment changer son mental pour atteindre l’excellence » de Timothy Gallwey :
Ce livre court, mais très bien écrit, ravira tous les amateurs de tennis, mais aussi celles et ceux qui souhaitent lire un guide éclairant sur l’importance de la concentration, du ressenti et de la conscience de soi.
La base du Jeu intérieur est la suivante : c’est en vous faisant confiance et en vous observant de façon neutre, c’est-à-dire sans vous juger, que vous réussirez à vous corrigerez et que vous autoriserez votre moi n° 2 (le corps, l’inconscient) à donner le meilleur de lui-même.
À partir de là, l’auteur développe des concepts très intéressants, toujours sur la base de sa propre expérience :
- Le Jeu intérieur (vs le Jeu extérieur) ;
- Le moi n° 1 et le moi n° 2 ;
- La concentration détendue ;
- La compétition comme forme de coopération ;
- Etc.
Si vous suivez ces préconisations pour jouer au tennis, vous pourriez retrouver ou découvrir des sensations inattendues. Au-delà, c’est toute une philosophie de vie, proche de la médiation consciente et du stoïcisme, qui est proposée.
Points forts :
- Une écriture simple et très didactique ;
- Des exemples concrets ;
- Un format et une mise en page limpides ;
- Des réflexions intéressantes qui vont au-delà du tennis.
Point faible :
- Il n’y a pas grand-chose à en dire. Dans son style, ce livre fait vraiment du bon travail !
- Si vous jouez au tennis, pensez toutefois à consulter d’autres ouvrages pour les aspects plus techniques de ce sport.
Ma note :
Le petit guide pratique du livre Le jeu intérieur du tennis de Timothy Gallwey
Tous les profs de tennis ont sans doute entendu ce genre de phrases :
- « Ce n’est pas que je ne sais pas quoi faire, mais que je ne fais pas ce que je sais que je devrais faire. »
- « Je suis meilleur à l’entraînement que durant les matchs. »
- « Quand je veux faire comme dans le manuel, je rate mon coup. Je ne peux pas être concentré sur tous les points à la fois. »
- « Chaque fois que je m’apprête à disputer une balle de match contre un bon joueur, je perds mes moyens. »
- « Je suis mon propre pire ennemi, en général, je me fais moi-même perdre. » (Le jeu intérieur du tennis, p. 7)
Foire Aux Questions (FAQ) du livre Le jeu intérieur du tennis de Timothy Gallwey
1. Comment le public a accueilli le livre Le jeu intérieur du tennis de Timothy Gallwey ?
Ce livre a connu un succès phénoménal avec 800 000 exemplaires vendus et traduit en 13 langues. Il est devenu un guide d’accompagnement pour plusieurs générations de joueurs de tennis américain.
2. Quel fut l’impact du livre Le jeu intérieur du tennis de Timothy Gallwey ?
Ce livre a permis au public de se recentrer en laissant de côté la nervosité, le doute et les distractions, d’atteindre un état de concentration détendue qui permet de donner le meilleur de soi-même, d’améliorer sa technique par un entrainement intelligent, puis mettre en pratique durant les matchs.
3. À qui s’adresse le livre Le jeu intérieur du tennis de Timothy Gallwey ?
Cet ouvrage s’adresse aux joueurs de tennis.
4. Comment faire confiance à son moi ?
Il est important de ne pas s’identifier à ses erreurs ou à ses réussites. En tant que joueur débutant, vous ne vous identifiez pas à votre revers. Celui-ci évolue progressivement, à son rythme, comme un enfant qui apprend à marcher. Ne le frustrez pas en lui donnant trop d’indications. Laissez-le s’épanouir.
5. Comment demander le geste juste ?
Pour ce faire, il vous faudra donner une image claire du mouvement souhaité au moi n° 2. Mettez-vous en position correcte et visualisez votre raquette quelques secondes. Puis fermez les yeux et imaginez le mouvement accompli comme il se doit. Ensuite, faites le mouvement en vous imprégnant des sensations que le geste vous procure. Lors de vos prochains échanges, laissez votre moi n° 2 reproduire le mouvement, en vous abstenant de tout jugement.
La façon traditionnelle d’apprendre vs la nouvelle façon d’apprendre
La façon traditionnelle d’apprendre | La nouvelle façon d’apprendre |
Critiquer ou juger un comportement passé | Observer un comportement existant sans le juger |
S’ordonner de changer à l’aide d’instructions répétées | Visualiser le résultat voulu |
S’appliquer, se forcer à faire les choses dans les règles de l’art | Laisser les choses se faire ! Faire confiance à son moi n° 2 |
La critique des résultats obtenus se transforme en cercle vicieux. | Observer les résultats sans les juger et poursuivre ainsi durant toute la phase d’apprentissage. |
Qui est Timothy Gallwey ?
Timothy Gallwey né en 1938 à San Francisco est l’un des grands noms du coaching moderne, aux côtés de John Whitmore, Richard Bandler et William Schultz. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages présentant une méthodologie de coaching axée sur le développement de l’excellence personnelle et professionnelle. Cette méthode s’appelle Inner Game (jeu intérieur). En 1960, Gallwey était capitaine de l’équipe de tennis de l’université de Harvard. Dans les années 1970, il s’est initié aux techniques de méditation et a constaté qu’elles amélioraient considérablement sa concentration et lui permettaient d’améliorer son jeu de façon spectaculaire. Gallwey a été l’un des premiers à développer une méthode de coaching applicable à un large éventail de situations. Dans un premier temps, Tim a utilisé sa méthode pour entraîner des athlètes dans des sports nécessitant une grande concentration (tennis et golf), puis dans d’autres sports et enfin dans le monde professionnel. Aujourd’hui, de nombreuses entreprises utilisent la méthode de Tim Gallwey pour optimiser leurs performances.
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