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Perfectionnisme, mon meilleur ennemi

Perfectionnisme, mon meilleur ennemi, Laurence Roux-Fouillet

Résumé de « Perfectionnisme, mon meilleur ennemi | J’arrête d’en faire trop » de Laurence Roux-Fouillet : ce livre décortique les mécanismes du perfectionnisme et nous propose des stratégies concrètes pour nous en libérer afin de retrouver équilibre et épanouissement.

Par Laurence Roux-Fouillet, 2021, 288 pages.

Chronique et résumé de « Perfectionnisme, mon meilleur ennemi | J’arrête d’en faire trop » de Laurence Roux-Fouillet

ÉTAPE 1 : Au secours, j’en fais trop ! J’évalue mon niveau de perfectionnisme

Dans le premier chapitre de son livre « Perfectionnisme, mon meilleur ennemi« , l’auteure, Laurence Roux-Fouillet nous invite à prendre conscience de notre perfectionnisme, une tendance qui touche de nombreuses personnes dans leur vie quotidienne, tant au niveau professionnel que personnel.

Elle souligne que ce trait de caractère, souvent perçu comme une qualité, dissimule en réalité de nombreux aspects négatifs.

1.1 – Qui suis-je ?

À travers plusieurs scènes du quotidien, l’auteure illustre comment le perfectionnisme s’immisce dans tous les domaines de la vie, engendrant tensions et frustrations chroniques.

Elle relate notamment l’histoire de Paul qui a voulu bien faire en préparant le petit-déjeuner pour sa famille mais qui se heurte aux critiques de sa femme et de sa fille, créant une atmosphère tendue au lieu d’un dimanche agréable.

Laurence Roux-Fouillet montre ainsi que le perfectionnisme peut rapidement transformer un moment de plaisir en source de stress et de disputes.

1.2 – Repérons des indices

Laurence Roux-Fouillet énumère ensuite une série de comportements et de ressentis caractéristiques pouvant révéler une tendance perfectionniste : fatigue constante, aversion pour la perte de temps, exigence élevée envers les autres, difficulté à progresser malgré ses compétences, frustration fréquente, incapacité à se détendre, sensibilité exacerbée aux remarques, agacement, insatisfaction chronique, impatience

Autant de signaux qui doivent alerter sur une possible tendance perfectionniste.

Hyperperfectionnisme et hypercontrôle

1.3- Hyperperfectionnisme et hypercontrôle

Selon l’auteure, le perfectionnisme se traduit par une intense activité mentale, une pression constante pour tout analyser et anticiper.

Le cerveau fonctionne comme un « tyran » qui exerce un contrôle permanent, épuisant les ressources mentales et émotionnelles. Laurence Roux-Fouillet parle ici de « charge mentale« , cette capacité à penser à tout, tout le temps.

Elle souligne que cette hypervigilance génère anxiété, instabilité émotionnelle (oscillation entre peur et colère) et tensions relationnelles, le perfectionniste étant souvent perçu comme cassant ou exigeant par son entourage.

1.4 – L’impact physique du perfectionnisme

Le perfectionnisme a aussi un impact physique, poursuit Laurence Roux-Fouillet.

Mais les perfectionnistes ont tendance à ignorer les signaux d’alerte de leur corps, considérant la douleur comme un signe de faiblesse. Ils repoussent constamment leurs limites. Ce qui se traduit par des douleurs (mâchoires, cou, dos…), des troubles digestifs, des problèmes de peau ou encore une fatigue chronique.

L’auteure de « Perfectionnisme, mon meilleur ennemi » note que beaucoup de perfectionnistes relativisent ces symptômes. Ils vont même parfois jusqu’à diaboliser le sommeil et le repos, perçus comme une perte de temps.

1.5 – Deux types de perfectionnisme

Laurence Roux-Fouillet distingue deux types de perfectionnisme :

  • Le perfectionnisme quantitatif : vouloir toujours en faire plus, accumuler les tâches et les défis.
  • Le perfectionnisme qualitatif : rechercher l’excellence, viser la perfection dans chaque domaine.

Elle souligne que ces quêtes sont interminables et épuisantes, le perfectionniste n’étant jamais réellement satisfait de ses accomplissements. Selon elle, l‘excellence est une notion subjective qui repousse sans cesse les limites. Ainsi, la recherche de quantité ne s’arrête pas une fois l’objectif atteint : « Les perfectionnistes qualitatifs n’ont que le ciel comme limite – et encore… » termine l’auteure.

1.6 – Le perfectionnisme, un « sur-stresseur »

Laurence Roux-Fouillet explique que le perfectionnisme est un « sur-stresseur », souvent subjectif, qui s’ajoute au stress quotidien. Il est alimenté par des exigences internes démesurées, variables d’un individu à l’autre, indique l’auteure.

Elle donne l’exemple de Karine, une cadre qui passe des heures à chercher le cadeau parfait pour son amie, là où d’autres se contenteraient d’un présent simple acheté rapidement.

Ce stress supplémentaire vient s’ajouter à la pression déjà élevée subie et épuise les perfectionnistes.

1.7 – Est-ce qu’en faire trop, c’est faire mieux ?

Contrairement aux idées reçues, le perfectionnisme nuit à la performance et à l’efficacité. La focalisation sur les détails fait perdre de vue l’essentiel, crée des blocages, détériore les relations.

Laurence Roux-Fouillet explique que les perfectionnistes passent souvent plus de temps sur une tâche, vérifient constamment, peinent à finaliser les projets et travaillent dans l’urgence. Ils sont aussi de mauvais délégateurs et des managers exigeants, qui stressent leurs équipes sans toujours les faire progresser.

L’excès de perfection devient alors contre-productif.

1.8 – Êtes-vous atteint de perfectionnite aiguë ?

Laurence Roux-Fouillet évoque les différentes expressions cliniques du perfectionnisme et ses liens avec certains troubles.

Sans être une maladie en tant que telle, il peut en effet masquer des problèmes plus profonds. L’auteure mentionne notamment la personnalité obsessionnelle, les troubles compulsifs, la dépression, l’anorexie, le syndrome de fatigue chronique ou encore l’insomnie.

Elle fait remarquer que si le perfectionnisme n’est pas toujours pathologique, il est important d’en repérer les manifestations excessives.

1.9 – Comment en finir avec ce comportement ?

Mettre fin au perfectionnisme est difficile car il répond à des peurs et des croyances ancrées. Le lâcher-prise est alors vécu comme un « saut dans l’inconnu« .

Laurence Roux-Fouillet liste les raisons qui empêchent souvent les perfectionnistes de changer : sentiment d’être indispensable, peur de décevoir, de ne plus être aimé, d’être assimilé à la négligence, culpabilité, crainte du jugement, peur de l’échec

Autant de freins qui rendent difficile la sortie de ce cercle vicieux.

1.10 – Test d’auto-évaluation

Pour terminer le chapitre 1 de « Perfectionnisme, mon meilleur ennemi« , Laurence Roux-Fouillet propose un test d’auto-évaluation pour mesurer son degré de perfectionnisme. Il couvre différents domaines : le perfectionnisme au travail, dans notre vie personnelle, au foyer, par rapport à nous-même.

À travers une série de questions, elle nous invite à nous situer sur une échelle de 0 à 5.

Laurence Roux-Fouillet fournit ensuite une grille d’interprétation et insiste sur les risques à long terme de cette tendance, qui peut devenir « contagieuse » et épuiser l’entourage.

Elle encourage une prise de conscience comme première étape vers le changement.

Conclusion de l’étape 1

Finalement, le 1er chapitre de « Perfectionnisme, mon meilleur ennemi » nous invite à un voyage introspectif pour mieux cerner notre rapport au perfectionnisme.

Laurence Roux-Fouillet y dépeint avec justesse les multiples visages de cette tendance et ses répercussions souvent sous-estimées, tant sur le plan psychologique que physique et relationnel.

À travers des exemples concrets et un test d’auto-évaluation, elle nous aide à nous situer et à mesurer les conséquences de notre perfectionnisme. Une première étape indispensable dans un travail de relation plus saine à soi et aux autres, et malgré les difficultés à nous défaire de ce mode de fonctionnement profondément ancré, à entamer un processus de changement.

ÉTAPE 2 : D’où vient mon hyperperfectionnisme ? Je décèle les blocages en moi

Dans le 2ème chapitre de « Perfectionnisme, mon meilleur ennemi« , Laurence Roux-Fouillet étudie les origines du perfectionnisme, souvent ancrées dans l’enfance et l’éducation.

Elle met en lumière les mécanismes inconscients qui perpétuent ce comportement à l’âge adulte, malgré son côté délétère : « le perfectionnisme tient au conditionnement » affirme-t-elle : « une seconde nature qui revient au galop, de même que la rivière que l’on a détournée de son lit reprendra quoi qu’il arrive son cours habituel au bout de quelque temps« .

les mécanismes inconscients du perfectionnisme

2.1 – Comprendre les origines du perfectionnisme

Pour amorcer un changement, l’auteure souligne l’importance de comprendre la racine de cette quête permanente de perfection.

À travers plusieurs exemples, elle montre comment l’enfance, le milieu social, les expériences et échecs façonnent les choix d’excellence et la tendance à en faire trop.

Même si à l’âge adulte ces schémas pourraient être relativisés, Laurence Roux-Fouillet observe qu’ils fonctionnent de manière automatique, sans avoir besoin d’être entretenus.

Elle propose alors de séparer les blocages en deux catégories : ceux qui viennent de nous et ceux qui dépendent du regard des autres.

2.2 – Les blocages qui viennent de nous

L’auteure de « Perfectionnisme, mon meilleur ennemi » explique que nous excellons à nous mettre nous-mêmes la pression, selon un ensemble de normes qui nous sont propres, appelées « valeurs« .

Celles-ci sont en réalité héritées ou acquises depuis l’enfance, à travers un ensemble de règles implicites. Pour mieux comprendre, Laurence Roux-Fouillet détaille trois composantes clés :

  • Les « drivers » ou programmes automatiques

Il s’agit des messages contraignants enregistrés dès l’enfance qui conditionnent nos comportements : « Dépêche-toi ! », « Sois parfait ! », « Sois fort ! », « Fais(-moi) plaisir ! », « Fais des efforts ! ».

Chacun renvoie à un rapport spécifique au temps, à la réussite, aux autres…

  • Les 12 « injonctions » ou notifications inconscientes

Ce sont des interdits parentaux souvent implicites et inconscients comme : n’existe pas (exprimées par exemple sous les formulations suivantes : « Disparais de ma vue ! » ou « Je ne veux pas t’entendre ! » ou « Tu es bien le portrait de ton père, tiens !« ), ne sois pas toi-même, ne réussis pas, n’agis pas/ ne fais pas, ne sois pas important, n’ai pas d’attaches, ne sois pas proche, ne sois pas bien, ne pense pas, ne ressens pas.

Elles délimitent ce qui est permis ou non.

  • Les « croyances »

Ce corpus de règles propres à chaque famille repose sur des vérités partielles généralisées. Issues d’événements marquants ou de non-dits, elles balisent un territoire d’interdits et de permissions.

Exemples :

  • Dans notre famille, on fait des études,
  • L’argent ne fait pas le bonheur.
  • On ne peut pas tout avoir dans la vie.
  • Tout se mérite.
  • On ne critique pas celui qui nous nourrit.
  • Tous les hommes sont infidèles.
  • On n’a pas le droit à l’erreur.
  • Le physique, c’est important.
  • La vie n’est qu’une succession de problèmes à régler…

2.3 – La loyauté comme ciment de cet ensemble de valeurs

Laurence Roux-Fouillet souligne que si nous maintenons ces schémas limitants, c’est par loyauté inconsciente. En suivant ces normes, nous restons conformes à notre groupe d’origine. S’en détacher reviendrait à trahir notre famille.

Pourtant, l’auteure affirme que nous avons le choix : nous pouvons soit suivre ces injonctions et croyances et les reproduire, soit en prendre conscience pour créer de nouveaux fonctionnements.

La loyauté ne doit pas être un carcan, insiste l’auteure.

2.4 – Le regard des autres et la peur d’être jugé

Pour Laurence Roux-Fouillet, notre perfectionnisme peut aussi être sous-tendu par la peur du jugement extérieur.

L’auteure rappelle, en effet, l’importance vitale pour l’être humain d’appartenir à un groupe. La peur du rejet de l’autre et de l’isolement crée alors une pression. Pression qui déclenche une hypervigilance pour éviter tout faux pas qui pourrait mener à l’exclusion.

Le besoin de contrôle et le perfectionnisme servent alors à prouver notre conformité et notre valeur. Mais paradoxalement, en voulant trop bien faire, on devient agaçant et on provoque ce qu’on voulait éviter.

Pour combattre cette peur de rejet et d’isolement, Laurence Roux-Fouillet conseille de réaliser qu’elle est souvent infondée et qu’on a aujourd’hui les ressources pour nous en sortir seul : autrement dit, « on peut être heureux en fonction de ses besoins et envies personnels, sans attendre tout du groupe, et avec moins de jugement social. On a donc le choix d’être seul ou en groupe, en fonction de ce qui nous convient vraiment« .

peur du jugement perfectionnisme

2.5 – Les circonstances aggravantes du perfectionnisme

Enfin, l’auteure nous apprend que certains phénomènes viennent amplifier la pression vers la perfection :

  • Les « effets de classe » : le fait de s’élever socialement par rapport à son milieu d’origine peut générer culpabilité et syndrome de l’imposteur, une impression d’illégitimité constante poussant à en faire toujours plus.
  • Le « syndrome de la bonne élève », présent surtout chez les femmes : un ensemble de comportements visant à prouver et réussir pour obtenir l’approbation d’une figure d’autorité, quitte à s’oublier soi-même.
  • La tendance à se comparer, presque toujours vers le haut, en voyant ceux qui réussissent mieux. Une source de frustration et de dévalorisation permanente.
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Défi et conclusion de l’étape 2

Finalement, dans cette 2ème étape de « Perfectionnisme, mon meilleur ennemi« , Laurence Roux-Fouillet nous invite à identifier nos propres drivers, injonctions, croyances et loyautés pour commencer à les déprogrammer.

Puis, elle nous propose un nouveau défi : nous entraîner à dire non aux demandes non essentielles, pour apprendre à nous respecter et à nous libérer peu à peu du besoin de toujours faire plaisir.

ÉTAPE 3 : Comment arrêter de penser sans cesse ? J’allège ma charge mentale.

Dans le chapitre 3 de son livre « Perfectionnisme, mon meilleur ennemi« , Laurence Roux-Fouillet explore le concept de charge mentale, cette tendance à toujours anticiper qui est le corollaire du perfectionnisme.

Elle explique comment ce flot incessant de pensées épuise notre énergie psychique et nous empêche de profiter du moment présent.

L’auteure propose alors des stratégies concrètes pour alléger ce fardeau mental.

3.1 – Qu’est-ce que la charge mentale ?

Ici, Laurence Roux-Fouillet fait remarquer que si l’anticipation est une faculté proprement humaine, poussée à l’extrême, elle devient source d’anxiété.

L’auteure revient sur la bande dessinée d’Emma, dessinatrice, qui a popularisé le terme de « charge mentale« . Y est décrit le travail mental constant des femmes pour gérer foyer et famille.

Si « la charge mentale, c’est le fait de toujours devoir anticiper« , Laurence Roux-Fouillet élargit ce concept à tous ceux qui sont débordés par des anticipations incessantes, particulièrement pénalisantes dans les moments de repos :

3.2 – Quand on rumine le passé

Non seulement nous anticipons en boucle, mais nous revenons aussi sans cesse sur le passé, soutient l’auteure.

Nos pensées ruminent les événements, les paroles, cherchant ce qui a cloché. Ce processus peut être sans fin et nourrit des émotions négatives. Il en va de même lorsque nous interprétons le présent, y cherchant la confirmation de nos peurs : cette relecture critique permanente nous maintient sous tension, signale l’auteure.

Finalement :

« La charge mentale est aussi lourde qu’incessante puisqu’elle revisite le passé (ruminations), interroge le présent (interprétations) et questionne le futur (anticipations), parfois dans un zapping effréné. Elle génère une fatigue psychique, mais aussi émotionnelle.« 

3.3 – Lâcher-prise et besoin de contrôle

Laurence Roux-Fouillet explique ensuite que cette charge mentale repose sur un fort besoin de contrôle, activé par notre instinct de survie. Nous voulons sécuriser notre environnement, nos relations, notre avenir.

Mais l’auteure de « Perfectionnisme, mon meilleur ennemi » distingue ici le fait de prévoir, qui relève de l’organisation ou de la planification, et celui de prédire, qui serait une forme de pensée magique.

Elle introduit alors la notion de lâcher-prise. Un terme galvaudé, qui ne signifie pas abandon mais acceptation de lâcher ce sur quoi nous n’avons pas prise.

« Pour eux [les perfectionnistes], lâcher prise est synonyme d’attitudes qui les révulsent : laisser aller, laisser tomber, abandonner, négliger. Ceux qui « lâchent prise » seraient donc laxistes, des imprudents, des inconscients ou des faibles… Or lâcher prise a une signification plus concrète : cela signifie lâcher ce sur quoi nous n’avons pas de prise. Et c’est parfaitement en adéquation avec la réalité : plusieurs aspects de notre vie échappent totalement au contrôle de notre seule volonté. Il est donc vain que notre mental s’y accroche.« 

C’est pourquoi, Laurence Roux-Fouillet nous invite à distinguer :

  • Ce que nous pouvons maitriser : nos paroles, décisions/choix, efforts, leçons que nous tirons de nos actes, notre hygiène de vie, le fait d’être gentil.
  • Ce qui nous échappe complètement, autrement dit ce que nous ne pouvons pas contrôler : ce que les autres, pensent, décident, comment ils nous jugent, l’injustice, la santé, le passé…

3.4 – « Tu ne peux contrôler tous les événements qui t’arrivent, mais tu peux décider de ne pas être réduite à eux »

Puisqu’une grande partie des événements et réactions d’autrui échappent à notre contrôle, pour l’auteure de « Perfectionnisme, mon meilleur ennemi« , il est inutile de gaspiller notre énergie mentale à anticiper tous les scénarios. Mieux vaut concentrer nos pensées sur ce qui dépend de nous.

Pour illustrer son propos, Laurence Roux-Fouillet cite un texte de Maya Angelou (issue de « Lettre à ma fille« ) qui nous encourage à changer notre façon d’appréhender les choses quand on ne peut les changer.

3.5 – Faire le tri parmi nos pensées

Face au flot continu de nos pensées, estimé à 60 000 par jour dont 95 % ne sont que répétitions, l’auteure de « Perfectionnisme, mon meilleur ennemi » propose de trier.

Elle fait, pour cela, la distinction entre les pensées banales liées au quotidien, qu’elle nous conseille de noter pour nous en libérer, et les préoccupations plus lourdes sur lesquelles nous n’avons que peu de prise. Aussi, sur ces dernières, mieux vaut lâcher prise que de se torturer, affirme l’auteure en citant le Dalaï Lama.

3.6 – Les meilleures stratégies anti-pensées

perfectionnisme meilleur ennemi

Laurence Roux-Fouillet détaille ensuite plusieurs techniques pour apaiser le mental et se libérer des pensées envahissantes :

  • Écrire trois pages le soir pour vider son esprit.
  • Relativiser en remettant les événements en perspective.
  • Défocaliser en ramenant son attention sur les sensations corporelles.
  • Observer ses pensées comme des nuages qui passent, sans les retenir.
  • Répéter un mot ou une phrase comme un mantra apaisant.

Défi et conclusion de l’étape 3

À la fin de ce chapitre, Laurence Roux-Fouillet propose un nouveau défi. Il s’agit de créer des « bulles de présent », c’est-à-dire des moments de pleine conscience où l’on se centre entièrement sur ce que l’on fait, mobilisant la « réceptivité » plutôt que « l’émissivité » permanente de notre cerveau. Une façon de s’ancrer dans l’instant et de donner une pause à ce mental qui ne cesse de cogiter.

En résumé, cette 3ème étape du livre « Perfectionnisme, mon meilleur ennemi » nous a aidés à reconnaître les mécanismes de la charge mentale et à expérimenter le lâcher-prise. Ensuite, Laurence Roux-Fouillet nous a invités à trier nos pensées, le but étant d’alléger ce fardeau et de goûter la sérénité d’une présence à soi et au moment.

ÉTAPE 4 : Puis-je faire baisser la pression que je m’impose ? Je m’allie à mon juge intérieur

Le 4ème chapitre du livre « Perfectionnisme, mon meilleur ennemi » examine la notion de juge intérieur, cette voix qui maintient une pression constante sur nous et entretient le perfectionnisme.

Laurence Roux-Fouillet y explique également le rôle protecteur de l’inconscient et propose des pistes pour s’allier à cette instance critique plutôt que de la combattre.

4.1 – L’inconscient, cet inconnu familier

Laurence Roux-Fouillet commence par présenter l’inconscient comme une dimension psychique à laquelle nous avons difficilement accès et qui semble aller à l’encontre de nos intérêts.

Pourtant, elle affirme que l’inconscient agit toujours pour nous protéger et assurer notre survie physique, psychique et sociale. Propre à chacun, il se construit en fonction de notre histoire personnelle et de ce que nous avons traversé. Ses mécanismes nous sont donc familiers même s’ils nous échappent.

À son propos, l’auteure écrit :

« Aucun inconscient ne ressemble à un autre – si je puis me permettre cette image. Chaque inconscient est le produit de l’histoire personnelle d’un individu. Sa logique est incompréhensible, mais ses mécanismes sont pourtant familiers, car ils répondent à l’histoire de notre vie. Ils se sont mis en place en fonction d’elle. Notre inconscient se construit en fonction de ce que nous avons traversé, et toujours pour assurer notre survie. (…) Avec tout cela, il a forgé un programme, notre programme. Comme une sorte de logiciel qui tournerait en boucle, avec des process qu’il connaît par cœur et qu’il va nous faire reproduire. (…) Il serait vain de tenter de faire quoi que ce soit.« 

4.2 – Le juge intérieur, porte-parole de l’inconscient

L’auteure introduit le concept de juge ou critique intérieur.

Elle lance : « ce juge intérieur, vous le connaissez parfaitement : c’est cette petite voix dans votre tête« , pas « la voix intérieure banale et familière qui se demande où vous avez mis vos clés, ou quel est le code de votre carte bancaire, ou encore qui commente vos faits et gestes« , non. C’est ce représentant de l’inconscient qui surveille, contrôle et nous admoneste constamment.

Elle cite Freud qui décrivait déjà cette voix intérieure comme incontournable :

Le juge intérieur (qu’il est, par ailleurs, intéressant de visualiser sous une forme symbolique : magistrat, gardien, maître d’école, conducteur de travaux, boss, animal doté d’autorité comme un loup ou un aigle, objet souvent haut, gros, surplombant) compare sans cesse l’idéal dont il est porteur à notre réalité. Et son verdict est rarement en notre faveur.

Ainsi, c’est lui qui maintient une pression incessante, faisant de nous d’éternels insatisfaits.

Ainsi :

« Le perfectionnisme qui taraude serait donc une tentative de lui plaire, de le convaincre de manière ultime, ou de devancer ses vindictes, dans l’espoir qu’il soit satisfait. Pour qu’il abandonne son rôle de critique, nous en faisons encore plus, avec le risque d’échouer, de nous dévaloriser encore et encore. Une véritable entreprise d’auto-sabotage, qui se reproduit parfois à l’infini.« 

4.3 – Notre rapport au mérite

Ce juge intérieur entretient un rapport complexe au mérite, lance l’auteure.

En effet, il estime que nos actes ou résultats sont toujours insuffisants par rapport à un modèle idéal. Ainsi, quoi que nous fassions, nous ne sommes « jamais assez » à ses yeux. Il nous pousse donc à faire toujours plus et mieux, au risque de nous dévaloriser.

Le perfectionnisme serait une tentative de lui plaire, de devancer ses critiques. Mais pour Laurence Roux-Fouillet, c’est un cercle vicieux qui ne fait que renforcer la pression.

4.4 – Notre juge intérieur déteste l’échec

L’échec est l’ennemi juré de notre juge intérieur. Il le perçoit comme la preuve que nous ne sommes pas à la hauteur. Et il estimera toujours qu’il a lieu par notre faute (parce que nous sommes « trop faible, trop imprécis, trop laxiste », etc.) analyse Laurence Roux-Fouillet.

La peur de l’échec devient alors un puissant moteur qui nous pousse à mobiliser une énergie démesurée dans chaque projet. Mais paradoxalement, c’est parfois cet excès de pression qui peut précipiter l’échec tant redouté.

peur de l'échec

4.5 – Stop au conditionnement !

Nos modèles tyranniques sont le fruit d’un conditionnement inconscient qui nous piège, affirme l’auteure. Dictés par le juge intérieur, ils nous font croire que nous les avons choisis alors qu’ils nous dépassent.

En effet, ce conditionnement repose sur des règles héritées de nos proches, que nous avons inconsciemment triées et intégrées, notamment par loyauté envers ceux à qui nous étions le plus attachés.

Il a ensuite été renforcé par nos expériences qui sont venues confirmer ces schémas.

Finalement :

4.6 – Qui parle ?

Laurence Roux-Fouillet suggère que nous nous demandions « qui parle ?«  quand notre voix intérieure critique s’exprime. Car il s’agit en réalité, rappelle l’auteure, des injonctions d’une figure extérieure que nous avons intériorisées par peur de lui déplaire ou d’être rejetés. Et c’est en identifiant ce « locuteur » caché derrière nos blocages que nous pouvons, en fait, commencer à nous en détacher.

L’auteure précise qu’il ne s’agit pas d’accabler nos parents mais de nous libérer de pressions qui ne nous appartiennent pas.

4.7 – Comment faire de notre juge intérieur notre allié

Plutôt que de le combattre, Laurence Roux-Fouillet propose de nous allier à ce juge intérieur qui cherche avant tout à nous protéger.

Le dialogue, par le biais de l’hypnose ou d’une lettre symbolique, peut être une façon, assure l’auteure, de le remercier pour ce qu’il nous a apporté, de lui signifier que nous sommes maintenant assez grands pour gérer seuls et de lui préciser le nouveau rôle que nous attendons de lui.

Parfois, lorsque les blocages sont hérités notamment et qu’ils reposent sur l’inconscient familial, un travail plus profond restera nécessaire pour nous en libérer et cesser de transmettre ces injonctions transgénérationnelles aux générations suivantes.

Défi et conclusion de l’étape 4

L’auteure conclut par un défi : expérimenter volontairement un petit échec sans conséquence. L’objectif est de réaliser que les retombées ne sont pas aussi terribles que ce que notre inconscient nous fait craindre et d’apprendre à relativiser. Une étape clé pour commencer à desserrer l’étau du perfectionnisme.

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En somme, la 4ème étape de « Perfectionnisme, mon meilleur ennemi » nous plonge dans les mécanismes inconscients qui alimentent notre quête de perfection. En nous invitant à identifier les figures cachées derrière ce juge intérieur impitoyable, Laurence Roux-Fouillet nous ouvre une voie vers l’apaisement : non pas éliminer cette instance mais transformer notre relation avec elle, pour retrouver notre liberté.

ÉTAPE 5 : De quoi ai-je vraiment envie ? J’identifie mes vrais besoins

Le 5ème chapitre de « Perfectionnisme, mon meilleur ennemi » nous entraîne dans une introspection personnelle. Le but est d’identifier nos besoins et envies authentiques, souvent masqués par nos schémas perfectionnistes qui nous font suivre des voies qui ne nous correspondent pas.

Laurence Roux-Fouillet y décrit comment l’absence de satisfaction et la frustration sont des indicateurs que nous faisons fausse route, et propose des pistes pour se reconnecter à soi et affirmer de nouveaux désirs.

5.1 – De l’absence de satisfaction à la frustration

Pour l’auteure, l’absence de satisfaction dans une activité est un signe que nous ne sommes pas en phase avec nos vrais besoins.

Elle note que le perfectionnisme nous pousse à suivre des modèles et à faire des choix qui ne sont pas les nôtres. Cela génère donc, chez le perfectionniste, un sentiment de vide et d’amertume. Mais le perfectionniste, focalisé sur les attentes des autres, n’écoute finalement pas sa tristesse et décharge sa colère sur son entourage, dans une double peine émotionnelle.

À ce propos, Laurence Roux-Fouillet distingue la satisfaction, ce sentiment de plénitude quand un besoin ou un désir est comblé, de la frustration, cet état désagréablele succès nous est refusé.

5.2 – Entre la tristesse et la colère

Laurence Roux-Fouillet explique que le perfectionniste réprime souvent sa tristesse, perçue comme un signe de faiblesse indigne. Il attend paradoxalement que les autres la devinent sans l’exprimer.

L’auteure revient aussi sur la colère que connaît le perfectionniste : la colère n’est en fait que l’autre versant de la frustration, quand l’incompréhension est à son comble. Celle-ci peut exploser pour un détail, dans une réaction disproportionnée qui déroute l’entourage. Ou elle s’exprime à l’occasion d’un autre événement, dans un effet défouloir.

À force, elle devient chronique, une seconde nature faite de critiques et d’insatisfaction permanente. Un cercle vicieux qui nuit aux relations et à la crédibilité du perfectionniste.

5.3 – Envies Vs besoins

L’auteure de « Perfectionnisme, mon meilleur ennemi » clarifie la différence entre besoins et envies.

Les besoins sont des exigences nécessaires à notre équilibre. Ils assurent notre survie physique et psychologique. Quand on y répond, on est dans « l’être ». Laurence Roux-Fouillet reprend la classification des besoins établie par le psychologue Abraham Maslow, en la complétant avec les apports de Rosette Poletti.

Une envie est un désir qui s’exprime, elle relève de « l’avoir » et du « faire ». Les envies peuvent parfois combler un besoin, mais pas toujours. Il est fréquent de les confondre. L’important est d’identifier le besoin derrière l’envie pour le satisfaire justement.

Envies et besoins ne s’opposent pas, ils doivent être en harmonie : le besoin est vital mais l’envie apporte un supplément de légèreté.

5.4 – Une envie, c’est un désir qui s’exprime

les centres d'équilibre pour se reconnecter à soi

« On ne peut pas opposer les besoins et les envies, pas plus qu’on ne peut mettre dos à dos la raison et le désir, ou la conscience et l’inconscient. Les envies peuvent parfois être compatibles avec nos besoins, qu’elles comblent – mais pas toujours. L’amalgame entre ces deux notions est fréquent » souligne l’auteure de « Perfectionnisme, mon meilleur ennemi« 

Dès lors, pour identifier nos vrais besoins et envies, elle nous encourage à écouter notre intuition, cette connaissance fulgurante qui ne passe pas par la raison. Souvent polluée par le mental, elle peut être ravivée en étant attentif aux signaux du corps.

À ce propos, Laurence Roux-Fouillet cite les travaux d’Alexis Champion et Marie-Estelle Couval qui ont prouvé que l’intuition peut être entraînée, notamment par un recentrage multi-sensoriel.

Elle propose ensuite plusieurs exercices pour se reconnecter à soi, en utilisant les centres d’équilibre du corps (nombril, axe vertical, suture sagittale). Son conseil est de prendre chaque jour un temps de pause pour s’observer de l’intérieur, sans jugement.

L’auteure partage également un exercice clé : la visualisation de son « temple intérieur », cet espace intime où l’on peut se sentir authentique et en sécurité pour explorer ses désirs profonds. En cultivant ce lieu ressource, on apprend à faire émerger ses besoins, au-delà des conditionnements, révèle l’auteure.

Laurence Roux-Fouillet suggère enfin d’établir la « bucket list » de nos envies, cette liste de tout ce qu’on aimerait faire ou être. Un outil puissant pour redessiner le territoire de qui nous sommes vraiment. Quand nous suivons cette voie intérieure, le perfectionnisme et le contrôle ne sont plus nécessaires, affirme-t-elle. On avance dans la joie et la fluidité.

Défi et conclusion de l’étape 5

Le chapitre 5 du livre « Perfectionnisme, mon meilleur ennemi » s’achève sur un nouveau défi : affirmer devant son entourage une envie inattendue. Oser s’écarter de son image habituelle, sans chercher à se justifier. Et constater, souvent avec surprise, que nos proches sont heureux de nous voir nous épanouir.

Résumons : la 5ème étape du livre « Perfectionnisme, mon meilleur ennemi » nous enseigne en fait comment nous libérer de l’emprise du regard extérieur pour nous relier à nos élans authentiques.

En osant exprimer et vivre nos désirs, nous desserrons progressivement l’étau du perfectionnisme. Un cheminement qui passe par une qualité de présence à soi et un apprivoisement en douceur de ce qui vibre en nous.

ÉTAPE 6 : Ai-je le droit d’en faire moins ? Je m’autorise à changer

Nous venons d’identifier, à l’étape précédente, nos vrais besoins et envies. Dans ce nouveau chapitre de « Perfectionnisme, mon meilleur ennemi« , Laurence Roux-Fouillet sonde nos freins au changement.

Elle met ainsi en évidence le poids des habitudes, la force des peurs et la quête d’approbation qui nous maintiennent dans des schémas perfectionnistes.

Puis, elle propose des pistes pour nous autoriser à évoluer en réconfortant notre enfant intérieur et en passant d’un état du Moi « Enfant adapté » à un état « Adulte ».

perfectionnisme freins au changement

6.1 – L’habitude, ce frein au changement

Laurence Roux-Fouillet commence par souligner notre tendance à préférer une situation connue, même inconfortable, à une situation nouvelle potentiellement meilleure.

En effet, « l’habitude est répétitive, facile, rassurante » signale l’auteure. Même si elle nécessite des efforts considérables ou au prix de l’oubli de soi, elle dispense de se poser des questions et produit des résultats prévisibles. Ancrée dans les croyances, elle sécurise notre environnement.

6.2 – Le changement et son cortège de peurs

À l’inverse, toute modification d’une situation stable réveille de nombreuses peurs, analyse l’auteure.

C’est pourquoi, remettre en question le modèle perfectionniste, implique de faire face à 5 peurs immenses. La peur de  :

  • Ne pas y arriver.
  • Être jugé, de décevoir, autrement dit la peur du rejet et de se retrouver seul.
  • L’inconnu qui suscite doutes et anticipations anxieuses.
  • Devenir quelqu’un d’autre en affirmant de nouveaux besoins.
  • Réussir sans avoir assez mérité.

Le perfectionniste associe mérite et effort, explique l’auteure. Réussir facilement lui paraîtrait alors contre-nature et pourrait susciter jalousie ou sentiment de vide.

6.3 – Attendre l’approbation des autres

Laurence Roux-Fouillet décrit ensuite comment aller à l’encontre des attentes de ceux qui ont nourri notre juge intérieur est vécu comme une rupture du pacte de loyauté inconsciente qui nous lie à eux.

Inconsciemment, leurs messages se sont inscrits en nous comme autant de règles à suivre sous peine d’exclusion. Par exemple :

« Paul ne peut pas renoncer à sa carrière brillante, qu’il doit au sacrifice de ses parents. S’il partait sur une autre voie, ils auraient fait tout cela pour rien. Ils auraient eu tort de croire en lui.« 

Pourtant, attendre une quelconque compréhension / approbation / possible délivrance de « l’adulte référent », de ceux/celui/celle qui nourrissent notre juge intérieur ne sert à rien. Et ce, pour 3 raisons :

  • D’abord, parce que ces schémas sont parfois trop ancrés de façon inconsciente.
  • Ensuite, parce que parfois, l’adulte référent tient à ce que nous reproduisions ces schémas puisqu’ils assoient son pouvoir.
  • Enfin, parfois, cet autre/ adulte référent n’est plus là pour nous en libérer. Et changer devient alors une trahison, un manque de respect envers sa mémoire.

6.4 – Réconforter l’enfant en soi

L’auteure de « Perfectionnisme, mon meilleur ennemi » nous invite alors à dialoguer avec cet enfant intérieur qui vit en nous, garant de ces règles intégrées pour notre sécurité quand nous étions jeunes et vulnérables.

En l’apaisant, en lui expliquant que nous sommes désormais des adultes capables de décider pour notre bien, nous pouvons l’amener à soutenir notre évolution. Laurence Roux-Fouillet suggère de lui écrire une lettre chaleureuse reconnaissant ses peurs, valorisant ses qualités et sollicitant son soutien.

Elle conseille aussi pour cela, si nous nous en sentons prêt, d’utiliser les techniques libératrices que sont la suggestion et la visualisation. On les retrouve dans de nombreux types de thérapie.

6.5 – Passer de l’Enfant à l’Adulte

Laurence Roux-Fouillet s’appuie ensuite sur l’analyse transactionnelle pour distinguer et décrire trois états du Moi :

  • Le Parent (normatif ou bienveillant),
  • L’Adulte (ancré dans la réalité présente),
  • L’Enfant (Adapté, Rebelle ou Libre).

Elle montre comment les perfectionnistes sont souvent bloqués dans un état Enfant Adapté, en référence à un Parent normatif qu’ils craignent ou un Parent bienveillant à qui ils veulent plaire. Pour sortir de ce schéma, elle conseille de se positionner volontairement dans un état Adulte par des prises de parole neutres et factuelles.

6.6 – S’habituer à « Moi aussi »

Souvent, « les perfectionnistes sont calés sur l’extérieur, et jamais sur eux-mêmes. Ils s’oublient, minimisent leurs tensions, n’écoutent plus leurs envies« . On serait donc tentés de leur conseiller « Moi d’abord » comme slogan.

Mais l’auteure préfère remplacer le leitmotiv « Moi d’abord« , souvent inaccessible pour ceux qui s’oublient, par un « Moi aussi » plus acceptable. Il signifie s’accorder, nous aussi, le droit au repos, à la considération, au plaisir, à être augmenté, de m’amuser, autant que les autres.

Et c’est, dans le même temps, une façon de réveiller l’Enfant Libre, spontané et à l’écoute de nos besoins.

6.7 – Du pacte de loyauté à l’autorisation

Laurence Roux-Fouillet affirme enfin que rompre ce fameux pacte de loyauté, c’est reprendre son pouvoir et son autonomie. Sans trahison ni drame. Juste une liberté retrouvée de choisir pour soi, avec les hésitations, échecs et légèreté que cela implique.

Elle propose de s’octroyer des « autorisations » formulées au présent, à la première personne et de façon positive, réaliste et progressive. En les écrivant, en les répétant, nous les ancrons peu à peu dans nos vies.

Défi et conclusion de l’étape 6

Ce 6ème chapitre de « Perfectionnisme, mon meilleur ennemi » se termine avec un challenge : braver un interdit hérité en mettant en œuvre une nouvelle règle. Expérimenter que transgresser ce tabou, comme ne plus être joignable en permanence, n’a pas les conséquences dramatiques redoutées. C’est alors un pas de plus vers la liberté d’être soi.

Résumons : l’étape 6 développée par Laurence Roux-Fouillet met en lumière les forces conscientes et inconscientes qui nous retiennent dans le perfectionnisme, ainsi que les leviers pour les dépasser. Par un dialogue bienveillant avec les différentes facettes de notre personnalité, nous pouvons nous autoriser à desserrer progressivement l’étau de nos conditionnements. Un changement qui passe par des actes symboliques et concrets pour réaffirmer notre liberté de choisir et d’expérimenter de nouvelles façons d’être au monde.

ÉTAPE 7 : Vais-je avoir la force de changer ? J’investis ma puissance

nouveaux comportements trouver la motivation et la puissance

Dans le chapitre 7 de son livre « Perfectionnisme, mon meilleur ennemi« , Laurence Roux-Fouillet partage les leviers permettant de trouver l’énergie de changer durablement.

Au-delà de l’inertie de l’habitude, elle montre comment mobiliser ses différentes ressources intérieures pour ancrer de nouveaux comportements. L’auteure insiste sur l’importance de la motivation, de la visualisation et de la reconnaissance de ses qualités pour oser investir pleinement sa puissance personnelle.

7.1 – De la croyance à la clairvoyance

Pour Laurence Roux-Fouillet, les croyances agissent comme des aimants, attirant notre attention sur ce qui les confirme. Elle évoque le rôle du « système réticulé activateur ascendant » (SRAA), cette zone cérébrale qui filtre les informations en fonction de nos expériences et références sociales et culturelles :

« Ce filtre sensoriel a la possibilité d’inhiber certaines informations (celles qui n’ont pas d’importance pour nous) et d’en activer d’autres, pour nous aider à les repérer. Il est donc sensible à l’habitude, et au conditionnement. C’est lui qui renforce les croyances, tout simplement parce qu’il perçoit plus systématiquement les informations qui les confirment. On peut le comparer aux cookies embarqués dans votre ordinateur : il vous montre les informations qui vous intéressent, tout comme votre navigateur internet affiche les publicités de produits que vous avez précédemment recherchés.« 

Aussi, pour faire mentir une croyance limitante, l’auteure conseille de s’entraîner délibérément à remarquer les situations où elle ne s’applique pas. En élargissant ainsi notre vision, nous devenons plus clairvoyants.

Les lecteurs de cet article ont également lu :  Créer sa vie en étant soi | Être soi suffit

7.2 – Remplir les réservoirs d’énergie

Changer demande beaucoup d’énergie, souligne ensuite l’auteure. Dès lors, elle invite à prendre soin de nos trois réservoirs :

  • Physique => en veillant à notre alimentation, à notre activité physique et surtout à notre sommeil.
  • Intellectuel => en évitant la surcharge mentale.
  • Émotionnel => en étant attentif aux émotions déstabilisantes qui peuvent surgir.

Par ailleurs, Laurence Roux-Fouillet recommande de ne pas entamer une révision de son perfectionnisme dans des périodes de grands changements propices à l’épuisement ou au découragement.

7.3 – Évaluer sa motivation

La motivation est le déclencheur du changement, affirme l’auteure. Quand elle est absente, nos réservoirs d’énergie sont à plat. Il est donc essentiel d’identifier ce qui nous incite vraiment à lâcher le perfectionnisme.

Laurence Roux-Fouillet distingue ici la motivation intrinsèque (sources de motivation internes : nos besoins, envies, défis personnels) et la motivation extrinsèque (sources de motivation externes : récompenses, reconnaissance, valorisation extérieure).

Elle conseille d’établir sa liste de motivations en veillant à un juste équilibre entre les deux. Ce travail d’identification est capital, car des motivations mal calibrées donneront prise au juge intérieur.

7.4 – La visualisation : un outil puissant pour changer

L’auteure présente ensuite la visualisation comme un outil puissant pour conditionner positivement notre cerveau au changement.

En imaginant en détail une situation future où nous adoptons un nouveau comportement, nous l’apprivoisons et en ressentons par avance les bénéfices, assure l’auteure. Les neurones miroirs s’activent de la même façon que si nous vivions réellement la scène : « convaincu par ce qu’il voit – ou ce qu’il imagine – d’agréable, de beau ou d’apaisant, le cerveau va déclencher les mêmes effets bénéfiques que si l’action se déroulait effectivement. »

En somme, la visualisation régulière ancre peu à peu la possibilité du changement dans notre esprit.

7.5 – Nos ressources personnelles et ce que nous maîtrisons vraiment

Laurence Roux-Fouillet appelle à nous appuyer sur nos ressources intérieures pour oser changer. Elle les compare aux nombreux outils d’une trousse qui nous permettent de faire face à toute situation. L’auteure détaille trois types de ressources :

  • Les qualités, ces capacités intrinsèques relevant du savoir-être. Les reconnaître renforce l’estime de soi.
  • Les capacités, qui désignent les compétences acquises, les savoir-faire. En avoir conscience booste l’assurance.
  • Les aptitudes, ces habiletés développées par l’expérience. Elles renforcent la confiance en notre capacité d’adaptation.

En dressant l’inventaire de ce « gisement » intérieur, souvent sous-estimé, nous réalisons que nous pouvons compter sur nous-mêmes. Un antidote puissant aux doutes et au besoin de contrôle.

7.6 – Rayonner à nouveau

Miser sur ses énergies, motivations et ressources permet de reprendre le volant de son existence, affirme enfin l’auteure de « Perfectionnisme, mon meilleur ennemi« . Et de retrouver cette puissance intérieure souvent éteinte par des expériences douloureuses.

Laurence Roux-Fouillet évoque le rôle clé du plexus solaire. Ce « puits à charisme » se tend quand on a peur mais peut aussi être source d’un rayonnement positif. Elle propose plusieurs techniques (respiration, visualisation, massage) pour le détendre et le recharger en énergie vitale. Une façon de raviver la flamme de la confiance et d’oser affirmer qui l’on est vraiment.

Défi et conclusion de l’étape 7

Le chapitre 7 de « Perfectionnisme, mon meilleur ennemi » nous challenge avec un nouveau défi : poser un acte symbolique fort pour marquer le début de sa transformation intérieure. Un changement de coiffure, un tatouage, l’achat d’un tableau inspirant, changer ses meubles de place… Autant de façons d’engager concrètement le processus et de se rappeler l’objectif vers lequel nous tendons.

Enfin, retenons de cette avant-dernière étape que notre cheminement pour quitter le carcan perfectionniste passe, en somme, par un profond travail d’alignement entre le corps, le cœur et l’esprit : prendre soin de soi, clarifier ses motivations, s’ancrer dans ses forces et oser des actes symboliques en sont des exemples parlants.

ÉTAPE 8 : Par quoi commencer ? Je construis mon plan d’action

Dans le chapitre final de son livre « Perfectionnisme, mon meilleur ennemi« , Laurence Roux-Fouillet partage une feuille de route pour mettre en pratique les enseignements de son livre. Étape par étape, elle détaille les clés pour passer à l’action et pour ancrer durablement un changement libérateur dans notre rapport au perfectionnisme.

construire son plan d'action

8.1 – Rechercher le flux, plutôt que la perfection

L’auteure commence en présentant le concept de « flow » ou « expérience optimale », cet état de total engagement dans une tâche, où les opérations se succèdent sans effort ni perturbation. Cette fluidité vécue procure un bien-être simple et renforce la conscience de soi.

Laurence Roux-Fouillet nous invite à rechercher cet état dans nos activités plutôt que de viser une perfection épuisante.

8.2 – Choisir le bon moment

Le bon moment pour changer, c’est quand on se sent prêt, affirme l’auteure. Que ce soit dans un temps de crise où l’on n’a plus le choix, ou à l’issue d’une décision mûrement réfléchie. L’essentiel est d’écouter son ressenti.

8.3 – Repérer le domaine prioritaire

Laurence Roux-Fouillet conseille de lister les situations où notre perfectionnisme s’exprime, en nous aidant au besoin du regard extérieur. Puis de choisir le domaine le plus facile pour commencer, celui où les enjeux semblent les plus limités. Mieux vaut procéder secteur par secteur pour maintenir son énergie.

8.4 – Se fixer des objectifs équilibrés

L’auteure de « Perfectionnisme, mon meilleur ennemi » propose de viser un juste équilibre entre plaisir du résultat et justesse des moyens mis en œuvre.

La règle d’or pour cela, c’est d’en faire moins :

« Considérez désormais n’importe quel sujet en vous demandant : « Comment puis-je faire 20 % de moins, juste un peu moins ? »

Pour l’auteure, il est aussi nécessaire de nous fixer des objectifs petits, concrets, réalistes et sources de motivation intrinsèque.

8.5 – Déjouer les pièges

Pour contrer les peurs qui resurgiront inévitablement, Laurence Roux-Fouillet nous suggère de traquer la peur derrière la peur pour en révéler l’irrationalité. Elle rappelle l’importance de dialoguer avec les différentes facettes de notre personnalité (juge, enfant, motivateur) pour désamorcer les résistances et réaffirmer nos vrais besoins.

8.6 – Se donner le temps

Ici, l’auteure insiste : « rien n’arrive rapidement« .

Il est, poursuit-elle, essentiel de respecter son rythme, en s’accordant des pauses si besoin. Voire en changeant d’objectif en cours de route si nous réalisons qu’il ne nous convient plus. La bienveillance et l’écoute de soi sont les maîtres mots.

8.7 – Adopter la technique des petits pas

Laurence Roux-Fouillet présente ici la méthode japonaise du « kaizen » : faire à chaque instant le plus petit effort possible en fonction de son énergie et de sa motivation présentes. Une façon de progresser sans forcer, en constatant déjà des évolutions encourageantes.

8.8 – Se faire aider

Se faire accompagner est une marque de force, pas de faiblesse, affirme l’auteure de « Perfectionnisme, mon meilleur ennemi« .

« On hésite parfois à se faire aider. Voici encore une des manifestations du perfectionnisme culpabilisant, en particulier quand on a été éduqué avec un driver « Sois fort ». Demander de l’aide serait une marque de faiblesse, indigne d’un contrôlant, qui ne peut accepter de s’en remettre aux autres. Bien au contraire, en formant une équipe de soutien autour de vous, vous équilibrerez les forces, renforcerez vos prises de conscience avec le point de vue d’un tiers neutre et bienveillant, qui éclairera votre jugement sans le dicter.« 

Elle évoque différentes approches – psychothérapie, méditation, sophrologie, hypnose, PNL (Programmation Neuro-Linguistique), EMDR (eye movement desensitization and reprocessing ou désensibilisation et retraitement par les mouvements oculaires), EFT (Emotionnal freedom therapy ou thérapie de libération émotionnelle), écriture thérapeutique, journal créatif – pour dépasser les blocages et acquérir de précieux outils en complément d’un travail sur soi.

8.9 – Se trouver des modèles

Pour Laurence Roux-Fouillet, s’inspirer de personnes qui nous ont soutenus ou que l’on admire est une autre façon de s’encourager. En se demandant ce qu’elles feraient à notre place, on élargit notre point de vue et on ose de nouveaux possibles.

8.10 – Valider nos réussites

L’auteure conclut cette 8ème étape en nous invitant à célébrer chaque victoire, petite ou grande. À nous féliciter, nous récompenser, partager notre joie. Pour ancrer nos nouvelles ressources et savourer la légèreté qui s’installe quand on s’autorise enfin à être soi.

Conclusion de l’étape 8

Le dernier chapitre du livre nous aide à passer de la théorie à la pratique. Pour cela, Laurence Roux-Fouillet partage ses conseils à la fois pragmatiques et bienveillants. Le changement vers un nouveau mode de vie peut alors s’apprivoiser à notre rythme et en profondeur.

Épilogue

Dans son épilogue de « Perfectionnisme, mon meilleur ennemi« , Laurence Roux-Fouillet partage un aperçu lumineux de la transformation de ses personnages. Elle montre, à travers de petites scènes du quotidien, comment chacun a su, à son rythme, desserrer l’étau du perfectionnisme pour se reconnecter à ses vrais désirs.

Ainsi, Paul savoure ses moments de menuiserie. Nathalie apprend à déléguer et à s’épanouir dans de nouvelles activités. Valérie ose une discussion à cœur ouvert avec Serge. Karine relativise ses exigences et réinvente son équilibre familial. Tandis qu’Astrid négocie de nouveaux modes de travail.

Autant de chemins singuliers, parfois hésitants mais porteurs d’espoir, vers une vie plus libre et alignée. Un message finalement résolument optimiste sur notre capacité à changer pour retrouver la maîtrise de notre existence.

Conclusion de « Perfectionnisme, mon meilleur ennemi | J’arrête d’en faire trop » de Laurence Roux-Fouillet

Perfectionnisme, mon meilleur ennemi livre conclusion

Les 3 éléments clés du livre « Perfectionnisme, mon meilleur ennemi« 

Dans son livre « Perfectionnisme, mon meilleur ennemi« , Laurence Roux-Fouillet partage des outils, une analyse complète et une réflexion sur le perfectionnisme, de ses origines à ses manifestations quotidiennes.

L’ouvrage présente plus précisément trois aspects essentiels :

1/ Une analyse approfondie des mécanismes du perfectionnisme

L’auteure analyse avec finesse les rouages du perfectionnisme. Pour cela, elle montre comment il s’enracine dans notre histoire personnelle et familiale. Elle met aussi en lumière le rôle du juge intérieur, des croyances limitantes et de la peur du jugement dans le maintien de comportements exigeants à l’extrême.

2/ Des outils concrets pour se libérer de l’emprise du perfectionnisme

Laurence Roux-Fouillet ne se contente pas de théorie, elle propose, tout au long de l’ouvrage, des exercices pratiques, des défis et des techniques pour apprendre à lâcher prise. De la visualisation à la méthode des petits pas, en passant par le dialogue avec notre enfant intérieur, elle offre un véritable kit de transformation personnelle.

3/ Une invitation à se reconnecter à ses vrais besoins et désirs

Au-delà de la simple critique du perfectionnisme, l’auteure nous guide vers une vie plus alignée et épanouissante. Elle nous encourage à identifier nos véritables motivations, à oser exprimer nos envies et à cultiver un état de « flow » plutôt qu’une perfection illusoire.

Ce que la lecture de « Perfectionnisme, mon meilleur ennemi » vous apportera

« Perfectionnisme, mon meilleur ennemi » vous apportera bien plus qu’une simple compréhension du perfectionnisme. Vous y trouverez, en effet, un parcours de développement personnel, qui vous aidera à gagner en confiance, à améliorer vos relations et à retrouver de l’énergie pour vos projets.

Que vous soyez entrepreneur, manager ou simplement en quête d’un meilleur équilibre de vie, les enseignements de Laurence Roux-Fouillet vous permettront de vous libérer du carcan de l’exigence excessive pour embrasser une existence plus fluide et joyeuse.

Pourquoi lire « Perfectionnisme, mon meilleur ennemi » ?

« Perfectionnisme, mon meilleur ennemi » est vraiment une excellente lecture :

  • D’une part, pour la richesse de son analyse psychologique, qui permet une véritable prise de conscience des mécanismes souvent inconscients qui nous poussent à l’excès d’exigence.
  • D’autre part, pour son approche résolument pratique et ancrée dans la réalité, qui donne au lecteur tous les outils nécessaires pour amorcer un changement durable et libérateur.

Points forts :

  • Une analyse psychologique fine et accessible du perfectionnisme.
  • Les nombreux exercices pratiques et techniques proposés et expliqués pour changer.
  • Une approche bienveillante qui encourage l’autocompassion.
  • Les exemples concrets et des histoires qui permettent de s’identifier facilement.

Points faibles :

  • Certains concepts psychologiques peuvent paraître complexes pour les néophytes.
  • Le processus de changement proposé demande un réel investissement personnel.

Ma note :

★★★★★

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