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Positive Sketching

Page couverture du livre Positive Sketching

Résumé de « Positive sketching » d’Isabelle Pailleau et Philippe Boukobza : Dans ce livre, les auteurs nous présente comment la pensée visuelle peut contribuer à notre bonheur et à celui des autres grâce au concept de développement personnel et professionnel, créatif et innovant, qu’est le positive sketching.

Par Isabelle Pailleau et Philippe Boukobza, 2019, 136 pages.

Chronique et résumé de « Positive sketching » d’Isabelle Pailleau et Philippe Boukobza

Introduction

En introduction de leur livre, les auteurs, Isabelle Pailleau et Philippe Boukobza, commencent par nous donner une brève définition du concept de positive sketching.

Ainsi, le positive sketching est, selon eux, un concept de développement personnel et professionnel « à la croisée de la psychologie positive et du design thinking« . Il est capable d’agir sur notre état d’esprit, sur l’image que nous nous faisons de nous-même, nos relations aux autres et notre environnement.

Les auteurs nous présentent ensuite deux outils de pensée visuelle particulièrement puissants qui peuvent s’inscrire dans le concept de positive sketching :

  • Le mindmapping

Le mindmapping est une technique de représentation graphique d’idées créée par Tony Buzan, qui met en lumière les relations entre les idées.

Une mind map, appelée aussi carte heuristique ou carte mentale, se construit ainsi : un centre à partir duquel des branches colorées irradient dans différentes directions. Ces branches portent les idées principales, sous forme de dessins et/ou de mots-clés.

  • Le sketchnoting

Appelé aussi « prise de notes visuelle« , le sketchnoting est une manière créative de prendre des notes en une représentation graphique et synthétique (« sketch » signifie « croquis », « ébauche », et « noting »se traduit par le fait de prendre des notes dynamiquement).

En contribuant à la collaboration et à l’innovation, ces techniques de pensée visuelle possèdent, pour les auteurs, un réel impact positif sur les individus.

Partie 1 – Penser créatif

Pour Isabelle Pailleau et Philippe Boukobza, la créativité :

  • Se trouve en chacun de nous ;
  • S’applique à tous les secteurs d’activités (pas uniquement au champ artistique) ;
  • Se travaille ;
  • Relève de l’imagination ;
  • Se traduit par notre faculté à « trouver, générer des idées » et à « envisager différents points de vue à une situation donnée ».

Dans cette première partie, les auteurs de « Positive sketching » nous décrivent différents concepts en lien avec la pensée créative.

1.1 – La confiance créative

Créé par le designer David Kelley, le concept de « confiance créative » part du principe que « chaque individu possède un potentiel créatif qui ne demande qu’à être révélé« .

Il est donc essentiel de croire en notre propre capacité de créer. En fait, nous devons nous autoriser à créer malgré nos peurs. Pour dépasser ces peurs et ne pas tomber dans le perfectionnisme, David Kelley nous invite à utiliser la technique de la maîtrise guidée qui consiste à procéder par petites étapes successives et progressives.

  • Qu’est-ce que le design positif ?

À la croisée de la psychologie positive et du design thinking (= synthèse entre la pensée analytique et la pensée intuitive), le « design positif » est une approche inventée par Pieter Desmet et Anna Pohlmeyer, tous deux professeurs à l’université de technologie de Delft aux Pays-Bas.

Le but du design positif est de concevoir des produits/services favorisant le bien-être et l’épanouissement des individus.

Il s’appuie sur trois axes :

  • Le plaisir, les émotions positives.
  • L’efficacité : chacun doit trouver une signification personnelle dans l’utilisation des produits/services, selon ses propres objectifs et aspirations.
  • L’éthique : il doit favoriser « la vertu, l’accord de chacun avec son éthique personnelle ou l’accord d’une entreprise avec ses valeurs ».
positive sketching - Philippe Boukobza - Isabelle Pailleau - pensée visuelle - design positif
Schéma extrait du livre « Positive Sketching » d’Isabelle Pailleau et Philippe Boukobza
  • Qu’est-ce que le visual mapping ?

Créé au début des années 2000 par Philippe Boukobza, le visual mapping englobe les principales techniques de pensée visuelle que sont, pour les plus connues : le mind mapping, le sketchnoting, le story-board et la carte conceptuelle.

Les expériences des auteurs, en tant que formateurs et facilitateurs visuels, leur ont permis, nous disent-ils, d’observer les bienfaits de la mise en œuvre du visual mapping dans de nombreuses situations.

  • Qu’est-ce que le positive sketching ?
  • Pourquoi utiliser le positive sketching ?

Pour un facilitateur visuel (c’est-à-dire celui qui met en œuvre les techniques de pensée visuelle), le positive sketching est particulièrement intéressant. Pourquoi ? Parce qu’en reformulant positivement, en images et en mots, les idées et les informations, le positive sketching agit en profondeur sur notre état d’esprit, sur l’image de soi et sur nos relations avec les autres.

Plus globalement, pour les auteurs :

« Il [le positive sketching] est le terreau d’une croissance personnelle et professionnelle. »

  • Positive sketching = Créativité + Psychologie positive

Le positive sketching allie :

    • La créativité : autrement dit, une compétence essentielle qui booste notre confiance créative, procure une énergie positive et dynamisante, nous pousse à l’action et à l’exploration créatrice, nous aide renoncer à la perfection.
    • La psychologie positive : ce qu’on appelle psychologie positive est, selon les termes des auteurs : « l’étude scientifique des forces et des qualités qui permettent aux individus et aux communautés de s’épanouir. En deux mots, elle étudie les émotions, les traits de personnalité et les institutions qui marchent ».

En somme, le positive sketching est une approche qui :

    • Fait appel à la fois aux compétences cognitives rationnelles, émotionnelles et intuitives (les auteurs parlent de « cerveau global »).
    • Place l’humain au centre et a, ainsi, pour but l’épanouissement de chacun et du groupe.
    • Se veut pragmatique, claire et simple, ouverte à tous et la plus universelle possible.
    • Reconnaît la potentialité créative de chacun et tend à la cultiver via un langage visuel et positif.
    • S’inspire de la psychologie et pédagogie positives, et en même temps des techniques de pensée visuelle et du design.
    • Vise la réussite et le succès des personnes et des organisations.
    • Considère le plaisir, les émotions positives et le jeu comme « moteurs à la réalisation« .

1.2 – La pensée visuelle appliquée

« Le positive sketching est un nouveau langage qui combine les postulats de la psychologie positive avec les récentes découvertes des sciences cognitives sur le langage que nous avons appliquées au domaine de la pensée visuelle. C’est un langage visuel positif, une trousse à outils cognitive : mots, images, techniques et modèles visuels sélectionnés pour leur charge positive. Ce langage favorise des situations liées au bien-être, à la réussite et à l’innovation. »

  • La puissance des mots : la science du langage positif

Isabelle Pailleau et Philippe Boukobza nous font part des travaux de Luis Castellanos, philosophe, accompagné de deux neuroscientifiques, qui ont mis en lumière les effets majeurs du langage positif (écrit, verbal, non verbal et intérieur) sur les individus et leurs émotions. D’autres champs disciplinaires (les neurosciences, la psychologie cognitive, la psychologie positive, la théorie de l’intelligence émotionnelle) viennent corroborer cette idée.

De même, plusieurs méthodologies de communication ont mis en évidence l’impact positif des formulations affirmatives sur nos pensées. D’ailleurs, pour passer à l’action, notre cerveau, incapable de traiter la négation, aurait besoin de formulations positives.

Et c’est parce qu’ils ont aussi compris le pouvoir de ce langage positif dans leur approche de pensée visuelle que les auteurs ont décidé d’en faire le socle de leurs outils. Dans leur pratique de facilitation visuelle, Isabelle Pailleau et Philippe Boukobza encouragent alors les personnes et les équipes à communiquer sur l’aspect positif des événements, à employer des mots à connotation positive, des expressions génératrices de ressentis positifs (bien-être, joie, humour, gratitude…).

  • Le langage visuel utilisé de façon positive impacte favorablement notre perception du monde

Aujourd’hui, plusieurs preuves expérimentales montrent que les langues façonnent nos pensées, notre perception du monde, nos capacités cognitives et même certaines caractéristiques fondamentales de l’expérience humaine (les nombres, l’espace, le temps, la mémoire et les relations à autrui).

En étant un langage – et plus précisément un langage visuel – le positive sketching va, de la même façon que les mots, impacter notre perception de la réalité. Après l’époque du tout-verbal, nous sommes entrés dans une ère où le visuel règne (pub, infos, etc.). Et si nous utilisons ce langage visuel pour exprimer de façon positive nos idées, il aura incontestablement un impact positif sur notre perception, notre communication et nos actions.

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On parle d’ailleurs, désormais, de « graphicatie » pour définir cette « aptitude à comprendre et présenter l’information sous forme visuelle ». C’est une compétence très intéressante car elle permet de transmettre les informations très rapidement. Comme le dit le célèbre diction : « Une image vaut mille mots ».

Finalement, pratiquer le positive sketching consiste à s’appuyer sur la puissance des images pour ressentir les moments de bien-être et acquérir une façon de penser favorable à l’innovation. Il peut s’appliquer dans les domaines personnel, associatif ou professionnel.

Partie 2 – Pratiquer le positive sketching

2.1 – Découvrir la symbolique positive

Nous utilisons très souvent des images pour symboliser des idées et des concepts. Partagés par un groupe/une communauté, ces symboles nous rassemblent autour de valeurs. Ils peuvent avoir un impact positif considérable lorsqu’ils sont cohérents avec le contenu (mots utilisés, propos….). C’est ce qu’on appelle la théorie du double codage.

Cette théorie indique, en effet, que nous traitons les informations verbales et visuelles via des canaux bien distincts : un système verbal et un système pictural. Et selon des études, l’information est mieux mémorisée si elle est traitée à travers les deux canaux simultanément.

Isabelle Pailleau et Philippe Boukobza nous présentent ici les symboles visuels positifs les plus utilisés.

  • Les déclencheurs d’émotions dites positives

Autrement dit, les symboles qui sont source d’émotions que nous ressentons de manière agréable ou désagréable.

  • Le cœur : symbole à l’origine très ancienne, il représente notamment l’amour.
  • La coupe de la victoire : symbole moderne de la récompense et de la victoire, il traduit une idée de dépassement et de réussite.
  • La couronne : symbole de pouvoir, de puissance et de magnificence, elle sert à la mise en valeur de nos propres compétences, le statut d’un client ou la souveraineté d’une idée/personne.
  • Le super-héros ou la super-héroïne : porteurs de valeurs morales fortes, d’engagement et de pouvoirs extraordinaires, il/elle illustre notamment l’empowerment.
  • Les symboles utilisant la lumière et l’énergie
  • L’ampoule : elle représente une idée qui émerge ; les sources de lumière sont généralement utilisées pour évoquer la connaissance et l’intelligence.
  • L’étoile : elle incarne la lumière, la chance, la magie, le chemin à suivre, le talent, le monde céleste et l’énergie. Avec une queue, l’étoile devient comète, signe annonciateur d’une bonne nouvelle.
  • Le soleil : source première de lumière, de chaleur et de vie, le soleil peut notamment symboliser l’espoir.
  • Les flèches : très présents dans les sketchnotes, les flèches sont dessinées pour connecter les mots, les idées et guider le regard à travers un document. Elles traduisent l’idée de mouvement.
  • La fusée : associée à l’innovation, au lancement de projet, à l’entrepreneuriat, la fusée renvoie au fait de tendre vers ses objectifs élevés et lointains, à l’énergie qui propulse dans l’action.
  • La spirale : elle indique l’idée de mouvement circulaire, d’énergie, de cycle, et crée une dynamique de vie et de mouvement dans les visuels.
  • Les symboles qui évoquent l’équilibre et l’unité 
  • Le yin et le yang : ils symbolisent l’unité des opposés et la complémentarité.
  • La posture du lotus : elle se rapporte à la détente, à la capacité à rester zen malgré l’agitation.
  • Le symbole de l’infini (le huit couché) : il représente l’éternité, un « monde sans fin« , un « monde sans limites« .
  • Les pièces de puzzle : elles renvoient à l’unité, à la communauté ou encore au travail en équipe.
  • Les objets positifs 
  • La baguette magique : elle apporte un peu de magie dans les visuels et exprime les talents extraordinaires que nous avons tous au fond de nous.
  • La clé : elle possède de nombreuses interprétations mais nous l’employons surtout comme symbole à ce qui permet de comprendre, de résoudre un problème, ou comme ce qui donne la solution.
  • Le diamant : il est symbole de pureté, de valeur et de rareté ; il communique « l’idée d’une grande valeur associée à une personne, à une idée ou à une chose ».
  • Le coffre : il symbolise l’héritage, la richesse, ce qui est précieux car on l’imagine souvent abritant un trésor.
  • La montgolfière : symbole d’envol, de voyage et de découverte, elle renvoie également une idée de légèreté.

2.2 – Le biomimétisme : s’inspirer du vivant dans le langage visuel

  • Le design biophilique : la nature comme source d’inspiration dans le positive sketching

Le biomimétisme, très utilisé en innovation et en recherche scientifique (Léonard de Vinci, Tony Buzan…), consiste à « imiter les réalisations les plus efficaces de la nature et à s’en inspirer dans la production de solutions pour notre quotidien« .

Dans le domaine du positive sketching, le biomimétisme prend la forme de ce que nous appelons le « design biophilique« .

Le design biophilique se fonde sur de multiples recherches en psychologie, sociologie et neurosciences. En intégrant consciemment la nature dans les productions de pensée visuelle, Isabelle Pailleau et Philippe Boukobza expliquent en quoi le design biophilique impacte positivement notre créativité, productivité et moral :

« Cela va bien au-delà du simple fait d’ajouter des plantes dans les bureaux. Le design biophilique recherche toutes les formes, couleurs et combinaisons visuelles issues de la nature afin d’améliorer notre bien-être au sein de nos espaces de vie et de travail. »

  • Trois recommandations de design positif issu du biomimétisme

Dans le positive sketching, nous pouvons appliquer plusieurs principes issus du biomimétisme en vue d’impacter positivement la santé et le bien-être des gens. Notamment :

  • Utiliser des formes, couleurs, textures et motifs issus du vivant : « La nature minimise les lignes et angles droits, elle préfère notamment l’angle d’or (que l’on retrouve dans diverses plantes) et les courbes, comme dans la fameuse spirale de Fibonacci » précisent les auteurs.
  • S’appuyer sur des principes d’organisation spatiale observés dans la nature : comme la symétrie et les « designs fractals ».
  • Privilégier les formes courbes : la recherche a démontré que les êtres humains et la nature préféraient les formes courbes aux formes anguleuses. Toutefois, il est intéressant de recourir aux angles vifs de temps en temps pour attirer l’attention sur un message en particulier par exemple.
  • Cinq symboles inspirés de la nature

Ces symboles, inspirés de la nature, sont faciles à dessiner tout en ayant un pouvoir métaphorique fort. Il est donc très utile de les connaître et de les employer pour enrichir notre langage visuel et créatif.

  • La fleur : elle évoque l’épanouissement ou le caractère florissant d’un projet ou d’une idée.
  • La montagne : elle symbolise le chemin à parcourir pour atteindre un objectif ; elle comporte une idée de progression non linéaire, voire même difficile.
  • L’arbre : il est symbole de vie.
  • L’abeille et la ruche : ces éléments renvoient au travail collectif et collaboratif.
  • Le papillon : il inspire l’idée de transformation, de changement vers quelque chose de mieux, suggère des situations nouvelles d’amélioration. Il peut aussi faire penser à l’éphémère.
  • La combinaison des éléments

Allier plusieurs symboles peut s’avérer très efficace pour transmettre des messages forts. Voici quelques exemples d’illustrations combinées et leurs idées :

  • Une main avec un cœur ⇒ l’entraide.
  • Deux visages partageant une même émotion ⇒ l’empathie.
  • Un personnage portant une étoile => un leader et son aspect visionnaire.
  • Deux bulles reliées par un + ⇒ un dialogue constructif
  • Un soleil avec une spirale ⇒ L’énergie et le mouvement.

Partie 3 – Se connecter à ses sources d’enchantement

Dans la troisième partie de leur livre « Positive sketching », lsabelle Pailleau et Philippe Boukobza nous proposent de nombreux exercices/jeux pour nous accompagner dans un processus créatif.

Ils nous invitent alors à un premier exercice appelé : « J’allège mes neurones » qui consiste à noter, tous les soirs, l’ensemble de nos préoccupations dans une « to do list » ayant la forme d’une carte à bulle.

3.1 – Créer son langage visuel positif

Les auteurs de « Positive sketching » nous suggèrent tout d’abord, à travers plusieurs jeux/exercices de pensée visuelle, de découvrir « les mots qui nous font du bien » et de les mettre en lumière visuellement pour qu’ils nous impactent positivement.

  • Jeu N°1 : Dessiner sa constellation

En gros, il s’agit de lister une vingtaine de mots correspondant à un lieu, une valeur, un groupe de musique, une saveur, un plat que nous aimons particulièrement. Ensuite, les auteurs nous invitent à inscrire notre prénom au centre d’une page puis de positionner ces mots sur la feuille, par ordre d’importance, comme une constellation de planètes qui graviteraient autour de nous.

  • Jeu n° 2 : Créer son propre nuage de mots positifs

Isabelle Pailleau et Philippe Boukobza nous proposent, dans ce deuxième jeu, de reprendre la liste de mots positifs créée lors l’exercice précédent, et de s’amuser à les écrire en petit, en gros, en arrondi, en gras, etc., dans un nuage de mots. Cette technique appelée « hand lettering » ou « lettrage à la main » font des lettres des objets graphiques porteurs d’un message, d’une émotion, d’une valeur.

positive sketching - Philippe Boukobza - Isabelle Pailleau - pensée visuelle - lettrage
Image extraite du livre « Positive Sketching »d’Isabelle Pailleau et Philippe Boukobza – Exemple de lettrage à la main
  • Jeu N° 3 : Transformer une citation positive qui nous plaît

Ce jeu consiste à sélectionner une citation que nous trouvons inspirante, qui nous fait du bien, et à l’écrire dans un lettrage coloré et créatif. L’idée ensuite est d’afficher notre citation, comme un miniposter, à un endroit où nous passons souvent.

  • Jeu N° 4 : Colorier son nuage de mots positifs

Isabelle Pailleau et Philippe Boukobza nous encouragent ensuite à colorier les mots et dessins de notre nuage et à y ajouter, si nous le voulons, des ombrages.

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Cette activité nous permettra de re-expérimenter le plaisir du coloriage qui, selon les auteurs, « répond à une joie profonde de se reconnecter avec soi, comme dans une bulle, isolé de l’extérieur ». C’est aussi, pour eux, une façon de « retrouver le temps de l’enfance ».

Notre nuage de mots positifs peut enfin être accroché dans notre maison ou dans notre bureau « afin d’activer le ressenti positif qu’il produit le plus régulièrement possible ».

3.2 – Activer et entretenir la joie

Les auteurs de « Positive sketching » partagent à présent des exercices de pensée visuelle pour s’épanouir et rester positifs.

Selon eux, le positive sketching peut, en effet, s’avérer être une véritable activité relaxante pour tous :

« Dans un monde qui s’accélère, nous avons bien du mal à ralentir. Nous avons découvert que la pratique de la pensée visuelle, et notamment du sketchnoting, fonctionne comme une forme de méditation. Parce qu’elle nous oblige à une connexion main-cerveau qui force à ralentir. Tracer, écrire, dessiner, colorier contribuent à augmenter le niveau de concentration, à calmer la respiration et à développer le sentiment de bien-être. »

Et selon les auteurs, inutile de savoir dessiner : c’est juste notre capacité à observer et à reproduire qu’il nous faut apprendre à développer.

  • Jeu N° 5 : Dessiner son story-board positif et autobiographique

Un story-board ressemble, dans sa forme, à une bande dessinée. Le contenu d’un story-board correspond à la structure graphique d’un récit, d’un film ou d’une présentation.

Les auteurs nous encouragent donc à exploiter le concept du story-board dans le but de structurer une histoire que nous présenterons ou raconterons par la suite. Cela peut relater visuellement une période de notre vie personnelle ou professionnelle : un épisode qui nous a fait grandir ou une réussite par exemple.

En augmentant l’impact positif de cette histoire, le storyboard peut :

  • Nous aider à mieux la structurer et mieux la communiquer ;
  • Améliorer l’image que nous nous faisons de nous ;
  • Développer la cohésion et la motivation d’une équipe.
  • Jeu N° 6 : Dessiner sa journée

Dans cet exercice, les auteurs de « Positive sketching » nous invitent à choisir un moment positif de notre journée ou de notre vie et à le raconter visuellement sous forme de vignettes dessins.

C’est une façon, selon eux, de prendre de la distance avec les événements et de mettre en avant les aspects positifs des moments ennuyeux, routiniers ou insignifiants du quotidien.

« Nos vies regorgent de petits instants ou d’activités routinières que nous pouvons regarder sous un angle joyeux. […] C’est une autre manière de démarrer ou de tenir son « journal intime ». »

  • Jeu N° 7 : Dessiner son voyage

L’objectif de ce jeu est de « raconter ses voyages autrement » en créant des carnets de voyage différents, dans lesquels nous pourrions « croquer » des petits moments d’une journée, d’un lieu, pour insuffler l’atmosphère du voyage.

  • Jeu N° 8 : Transformer un article de presse en sketchnote

Le but de ce jeu est de transformer un article qui porte sur un sujet qui nous intéresse en sketchnote.

D’une façon plus générale, les auteurs de « Positive sketching » nous proposent, en fait, de remixer nos sources d’inspiration pour réactiver leur souvenir régulièrement et ainsi nous sentir plus heureux.

Dans cette idée, nous pouvons, par exemple, choisir un disque que nous affectionnons et nous amuser à en recréer la pochette.

  • Jeu N° 9 : Dresser son portait chinois en image

Dresser son portrait chinois « version sketching » consiste à lister des phrases commençant par « Si j’étais… » puis à les terminer en dessins ou avec des mots typographiés de façon originale.

  • Jeu N° 10 : Réaliser son etegami

L’etegami est une technique japonaise inventée par le peintre Koike Kunio. C’est, en fait, un concept de carte postale visuelle que l’on envoie à ses proches et qui associe message et image.

Pour réaliser cette « lettre-image », il est possible de pratiquer la technique du photosketching, qui mélange, comme son nom l’indique, photographie et sketchnoting. Le principe étant de sketchnoter sur et à partir d’une photo (pas l’inverse qui serait d’inclure des photos dans une sketchnote).

Partie 4 – Partager pour favoriser un esprit positif seul ou ensemble

Dans le dernier chapitre de « Positive sketching », Isabelle Pailleau et Philippe Boukobza proposent de nous initier à 5 modèles de facilitation graphique.

Ces modèles de pensée visuelle sont utiles sur un plan :

  • Personnel : ils peuvent servir à la réflexion d’un projet de vie future et s’utiliser seul ou en famille.
  • Professionnel : dans le monde de l’entreprise, ces outils s’inscrivent souvent dans une démarche d’innovation et de changement. Les organisations aux méthodologies agiles y trouvent une approche positive et motivante.

Les auteurs précisent que deux chercheurs universitaires de Saint-Gall en Suisse, Martin Eppler et Roland Pfister, ont mis en lumière l’efficacité des dessins tout-à-fait simples dans nombre de situations professionnelles, quand ils s’appuyaient sur des métaphores particulièrement puissantes. Notamment pour :

  • Animer une réunion,
  • Coordonner une équipe de projet,
  • Vendre un produit ou service,
  • Analyser des problèmes,
  • Négocier un contrat,
  • Améliorer un processus,
  • Planifier un projet, une tâche ou un événement.

4.1 – Cinq modèles positifs de facilitation pour penser avec légèreté

  • Une étoile de mer ⇒ pour favoriser la réflexion

La rétrospective starfish est une technique d’animation souvent employée dans le cadre de méthodologies agiles. Elle consiste à échanger en équipe brièvement (30 minutes maximum) pour faire un bilan – positif et négatif – de ses actions et rechercher les axes d’amélioration. Généralement, cette technique maximise l’engagement des équipes.

Concrètement, il faut dessiner une étoile de mer au centre d’une page. Les cinq bras de l’étoile constituent 5 zones que nous intitulerons :

  1. « Continuer » : noter sur cette branche ce qui est considéré comme ayant de la valeur, de l’intérêt, de l’utilité dans ce qui se fait déjà. Et que l’on veut donc continuer.
  2. « Moins de » : noter ce qui est utile dans ce que nous faisons déjà mais que nous souhaiterions diminuer.
  3. « Plus de » : noter ce qui est déjà présent dans ce que nous faisons mais que nous souhaiterions augmenter.
  4. « Arrêter » : noter tout ce qui n’apporte aucune valeur.
  5. « Commencer » : noter les nouvelles idées que nous voudrions essayer.

L’étoile de mer est également efficace pour réfléchir à un projet personnel (seul ou en famille) ou encore pour inspirer un coach dans sa mission d’accompagnement.

  • Un sentier de montagne ⇒ pour montrer les principales étapes d’un projet

Le sentier de montagne est un modèle de pensée visuelle qui renvoie à l’idée d’ascension, d’élévation, mais aussi d’effort. Il est idéal pour « expliquer en quelques minutes les étapes clés d’un projet, d’une progression ».

Concrètement, il s’agit de tracer simplement un chemin qui serpente jusqu’en haut d’une montagne. Au sommet de la montagne : un drapeau. Tout au long du sentier : des jalons qui correspondent aux étapes (pas plus de 12) et des obstacles ou traits de vigilance symbolisés par un double trait.

  • Un pont ⇒ pour expliquer une transition

Le pont possède une symbolique intéressante dans les contextes de changement ou de tensions. Il s’interprète comme un moyen de surmonter des obstacles pour poursuivre un chemin. Il symbolise aussi l’entente. Dès lors, le pont est un élément judicieux pour expliquer rapidement à des équipes un processus de transition.

Concrètement, nous dessinerons un pont minimaliste, arrondi, avec ses rives de chaque côtéSur ce pont, plusieurs demi-cercles seront tracés : au-dessus de ces demi-cercles, nous ferons apparaître les grandes étapes de la transition.

Puis, seront indiqués, succinctement :

  • Sur la rive gauche => les caractéristiques clés de la situation actuelle.
  • Sur la rive droite => la situation souhaitée.
  • Sous le pont, entre les deux rives => les obstacles clés.
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Reliée à l’idée de voyage, mais aussi à celles d’envol et de légèreté, la montgolfière est un outil de dialogue impactant dans diverses situations, comme pour :

  • Faire part de ressentis au sein d’un groupe concernant ce qui l’aide à avancer ou, au contraire, ce qui le ralentit.
  • Faire le point au cours d’un projet.
  • Mettre en place un rituel dans la vie d’une équipe.

Il existe de nombreuses variantes, mais ce concept peut s’appliquer de la manière suivante : dessiner une montgolfière sur un tableau, puis demander aux participants de noter sur des petites fiches adhésives (une idée = une note) ce qui, dans le cadre de leurs travaux ou de leur projet :

  • Les aide à avancer, les pousse vers l’avant => placer ces notes à l’intérieur du ballon.
  • Les ralentit, les empêche d’avancer ou les tire vers le bas => placer ces notes sous la nacelle, comme les sacs de sable lestant la montgolfière.

Le chemin vers l’horizon est un visuel porteur de positivité, d’autant plus lorsque c’est un chemin sinueux, qui monte en pente douce et progresse vers un soleil. Il est intéressant pour montrer les étapes majeures d’un projet ou d’une stratégie.

Il faut alors dessiner le paysage avec :

  • Le chemin ;
  • Le soleil dans lequel seront énoncés le/les objectifs ;
  • Des drapeaux tout au long du sentier qui représenteront les étapes du projet ;
  • Des nuages dans le ciel qui contiennent les menaces/obstacles.

4.2 – Quelques sketcheurs qui nous inspirent

  • Éric Thienot

Facilitateur visuel, sketcheur, scriber, gribouilleur, sketchnoteur, Eric Thienot fait partie de la Tribu des agiles, initiée par Céline Pernot-Burlet.

  • Céline Pernot-Burlet

Céline Pernot-Burlet est facilitatrice graphique chez BNP Paribas mais aussi facilitatrice indépendante pour divers projets à impact positif ou culturels. Elle a fondé la Tribu des agiles, un dispositif permettant d’intégrer la facilitation graphique dans son entreprise. Elle est aussi passionnée de dessins de carnets de voyages et de spectacles.

  • Marie Caron

Après avoir exercé 20 ans dans la grande distribution, les achats, le marketing, la communication et le management, Marie Caron est aujourd’hui facilitatrice et formatrice certifiée. Elle enseigne comment utiliser les pratiques collaboratives, l’intelligence collective et la facilitation visuelle aux groupes pour les aider à travailler plus efficacement. Pour cela, elle pratique notamment les métaphores biomimétiques du bouquet de fleurs et de l’arbre.

  • Béatrice Lhuillier 

Fondatrice du site www.imaginographe.com, Béatrice Lhuillier a fait carrière dans le e-learning. Sa passion, c’est d’exploiter le visuel (mind mapping, sketchnoting, facilitation graphique) pour mieux apprendre, mémoriser, enseigner ou collaborer.

En fin de livre, Isabelle Pailleau et Philippe Boukobza proposent une liste de ressources intéressantes pour les lecteurs qui souhaitent aller plus loin : des liens vers des sites, blogs, applications et réseaux sociaux, des références de vidéos en ligne ainsi qu’une bibliographie commentée et catégorisée par sujets (sketchnoting et facilitation graphique, mind mapping, psychologie et pédagogie positives, pensée design, créativité, langage positif).

Conclusion de « Positive sketching » d’Isabelle Pailleau et Philippe Boukobza

Conclusion des auteurs de « Positive sketching »

Isabelle Pailleau et Philippe Boukobza concluent leur ouvrage en nous encourageant à développer notre confiance créative et notre propre langage visuel créatif et positif. Ils nous rappellent qu’il est aussi et surtout essentiel de toujours nous faire plaisir dans nos activités créatives.

Enfin, les auteurs soulignent à quel point la pensée visuelle positive est essentielle dans l’époque de changement que nous traversons. Voici leur conclusion :

« Il est important aujourd’hui de proposer une éthique positive de la pensée visuelle, au-delà de la technique pure et des effets de mode. Dans le grand changement que nous vivons, le positive sketching favorise le mieux-être et l’innovation pour les personnes et les organisations, met en valeur les autres, développe la créativité et l’innovation autour de soi en insufflant un vocabulaire et une symbolique à forte valeur positive. »

Ce que ce livre m’a apporté

« Positive sketching » s’adresse à tous ceux qui s’intéressent à la pensée visuelle et ont envie d’explorer leur fibre créative. Après avoir lu ce livre, les lecteurs connaîtront, en effet, les bases théoriques et pratiques du concept de design visuel et de sketching dans son ensemble. Ils sauront comment se lancer dans cette activité et surtout comment pratiquer le sketching pour se sentir bien et impacter positivement leur environnement personnel et/ou professionnel. Enfin, le livre nous procure des références pour aller plus loin d’une façon générale ou pour approfondir un champ plus spécifique au vaste domaine qu’est, en réalité, le sketching.

Les points forts et le point faible du livre Positive Sketching

Points forts

  • Un sujet spécifique peu traité, et encore moins souvent sous l’angle de la croissance personnelle.
  • Les illustrations, sketchnotes et exercices qui aident à comprendre, à concrétiser les concepts et à se lancer.
  • Un livre motivant qui donne confiance en nos capacités créatives et donne envie de pratiquer.

Point faible

  • La première partie est assez abstraite, contrairement au reste du livre.

Ma note :

Le petit guide pratique du livre Positive Sketching d’Isabelle Pailleau et Philippe Boukobza

Les 04 parties principales du livre Positive Sketching

Partie 1 : Penser créatif.

Partie 2 : Pratiquer le positive sketching.

Partie 3 : Se connecter à ses sources d’enchantement.

Partie 4 : Partager pour favoriser un esprit positif seul ou ensemble.

Foire Aux Questions (FAQ) du livre Positive Sketching

1. Comment le public a-t-il accueilli le livre Positive Sketching d’Isabelle Pailleau et de Philippe Boukobza ?

Paru pour la première fois le 10 octobre 2019 aux éditions Eyrolles, le livre Positive Sketching a connu un merveilleux succès auprès du public avec des milliers d’exemplaires vendus sur Amazon accompagnés des commentaires positifs.

2. Quel est l’impact du livre Positive Sketching d’Isabelle Pailleau et Philippe Boukobza ?

Cet ouvrage a eu un impact énorme sur ses lecteurs à travers le monde en mettant à leur disposition des exercices pratiques comme la pensée visuelle qui les a rendus heureux grâce au concept de développement personnel et professionnel, créatifetinnovant, qu’estle positivesketching.

3. À qui s’adresse le livre Positive Sketching d’Isabelle Pailleau et Philippe Boukobza ?

Cet ouvrage s’adresse à tout le monde, notamment aux coachs en développement personnel, à tous ceux qui ont en eux le désire de créer quelque chose, des idées positives pour leur propre succès et celui des autres.

4. Quel est le but du design positif selon Isabelle Pailleau et Philippe Boukobza ?

Selon les auteurs, le but du design positif est de concevoir des produits/services favorisant le bien-être et l’épanouissement des individus.

5. Quels sont les symboles inspirés de la nature selon Isabelle d’après les auteurs ?

D’après les auteurs, il y a cinq symboles inspirés de la nature, nous avons : la fleur, la montagne, l’arbre, l’abeille et la ruche, le papillon.

Les déclencheurs d’émotions dites positives versus les symboles qui évoquent l’équilibre et l’unité

Les déclencheurs d’émotions dites positivesLes symboles qui évoquent l’équilibre et l’unité
Le cœurLe yin et le yang
La coupe de la victoireLa posture du lotus
La couronneLes symboles de l’infini
Le super-héros, la super-héroïneLes pièces de puzzle

Les auteurs du livre

Qui est Isabelle Pailleau ?

Isabelle Pailleau : Co-auteur du livre Positive Sketching.

Isabelle Pailleau est psychologue de formation, clinicienne du travail et des méthodes d’apprentissage, elle est également consultante en entreprise. Passionnée de « sketchnoting » et d’outils de pensée visuelle, elle a écrit nombreux ouvrages dont ’Positive Sketching’’ qui est un excellent livre de développement personnel. Elle est également autrices d’autres ouvrages tels que : Apprendre autrement avec la pédagogie positive, J’élève mon enfant du mieux que je peux… et c’est déjà bien, Keep calm et réussis tes exams, je dis enfin stop à la pression, etc. elle dirige aussi la fabrique à bonheur, etc.

Qui est Philippe Boukobza ?

Philippe Boukobza : Co-auteur du livre Positive Sketching.

Passionné de « sketchnoting » et d’outils de pensée visuelle, Philippe Boukobza est un facilitateur et consultant spécialisé en pensée visuelle. Il dispose d’une solide expérience dans les techniques d’apprentissage, de facilitation et de pensée visuelle telles que la cartographie mentale, la note de croquis et la facilitation graphique. Son travail l’amène à accompagner les organisations et les professionnels dans leur utilisation d’outils innovants et dans la facilitation graphique.

Résident à Madrid, il organise des sessions de formation à la pensée visuelle et des services de conseil à travers l’Europe. Il est l’auteur des livres : Apprendre avec le sketchnoting et travailler avec sketchnoting.

                    Avez-vous lu “Positive sketching” d’Isabelle Pailleau et Philippe Boukobza ? Combien le notez-vous ?

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