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Profession Slasheur

Profession slasheur Cumuler les jobs un métier d'avenir

Résumé de « Profession Slasheur – Cumuler les jobs, un métier d’avenir » de Marielle Barbe : En partageant son propre vécu de « slasheuse« , l’auteure aborde l’expérience de ceux qui pratiquent le « slashing » et cumulent donc plusieurs jobs et casquettes et qu’on appelle « slasheurs » ou « multipotentiels« . Elle partage ses réflexions et conseils pour faire de cette différence un véritable atout dans un monde de plus en plus en adéquation avec ces profils atypiques, appelés « slasheurs » ou « multipotentiels ».

Par Marielle Barbe, 2017, 320 pages.

Chronique et résumé de « Profession Slasheur – Cumuler les jobs, un métier d’avenir » de Marielle Barbe

Introduction – Je n’ai jamais su choisir !

L’histoire de l’auteure, Marielle Barbe

Marielle Barbe commence donc son ouvrage « Profession Slasheur » en nous racontant son histoire. Il débute en nous présentant ce qu’elle appelle le « millefeuille de son profil ».

Elle retrace :

La pression sociale et familiale qu’elle a ressentie très jeune lorsqu’elle a dû faire le choix de son orientation scolaire 

L’auteure raconte ses difficultés à ne choisir qu’une seule voie, alors qu’elle aurait voulu tout faire, tout explorer. Il aurait adoré composer son métier comme un kaléidoscope, ne gardant que le meilleur de tout ce qui l’intéressait.

Son parcours professionnel

Ponctué de métiers et centres d’intérêt divers et variés, Marielle Barbe raconte avoir fait ces choix au gré de ses rencontres et des opportunités de la vie.

La confusion qui l’a gagnait lorsqu’elle devait expliquer ce qu’elle faisait dans la vie

L’auteure se sentait toujours « atypique, décalée, pas très normale, pas légitime » dit-elle.

La révélation de l’auteure d’être slasheuse

Marielle Barbe revient ensuite sur ce jour où elle eut enfin cette révélation, par hasard, au détour d’une lecture, seulement quelques années avant l’écriture de ce livre, d’être slasheuse.

C’est à ce moment-là que l’auteure de « Profession Slasheur » comprend que le terme de « slasheur » :

  • Est attribué à ceux qui ont besoin de cumuler plusieurs métiers ; soit par obligation économique, soit par conviction (pour éviter l’ennui).
  • Fait référence à la barre oblique  » / « , appelé « slash » en anglais.

Elle réalise aussi :

  • Qu’aux États-Unis, les slasheurs sont appréciés et recherchés dans le monde professionnel : là-bas, le côté « multitâche » des slasheurs ; leur créativité et leur capacité d’adaptation hors normes sont considérées comme une réelle valeur ajoutée.
  • Que le 21ème siècle est « particulièrement propice à l’ubiquité professionnelle« .

Pour l’auteure de « Profession Slasheur », prendre conscience de sa multipotentialité bouleverse alors sa façon de se percevoir. Non seulement, celle-ci ne se sent plus « inadaptée » de ne jamais choisir de rentrer dans un moule. Mais elle commence aussi à considérer sa vie professionnelle d’une tout autre façon.

« J’avais donc quelque chose de différent, certes, mais surtout « quelque chose en plus » ; qui donnait de l’expansion et de la plus-value à mon profil », écrit-elle.

Comment l’auteure a assumé d’être slasheuse

Après cette prise de conscience, Marielle Barbe explique alors comment elle s’est mise à assumer pleinement cette nouvelle donnée d’être slasheuse.

L’auteure de « Profession Slasheur » partage ses impressions à ce moment-là. Elle confie avoir eu le sentiment de :

  • Voir naître, chez elle, une nouvelle identité ; la lumière mise sur sa multipotentialité permit à l’auteure d’assumer son multiple côté. Aussi de se présenter comme une « slasheuse » assumée, sans chercher à se justifier. Elle se sentit « entière » ; et non plus « réduite, enfermée, limitée ».
  • Saisir toute la cohérence de son parcours : « tout ce qui jusqu’à présent m’avait semblé atypique, incomplet, décalé, à contre-courant du modèle existant. Également de ce fait complexe à faire valoir et à légitimer, devenait singulier, simple et évident«  raconte Marielle Barbe.
  • Comprendre le fil conducteur de sa vie : l’auteure découvrit « le dénominateur commun » à toutes ses expériences professionnelles. Elle comprit alors que ce qui lui procurait l’envie, toujours, c’était de contribuer à transformer. Et aussi enrichir, épanouir, créer de la valeur ajoutée, du sens et de la cohérence.

Qui sont les slasheurs ?

Pour Marielle Barbe, les « slasheurs », « zappeurs » et autres « multi-jobs » :

  • Appartiennent à toutes les générations, pas seulement aux dernières générations qui n’ont pas le côté carriériste des précédentes.
  • Sont de plus en plus visibles dans le contexte actuel de remise en question du salariat et de notre relation au travail.
  • Adoptent un mode de vie nouveau qui cherche à allier travail, épanouissement personnel, curiosité, envies, auto-apprentissage et sens.
  • Sont de « véritables serial learners » : « Leur atout majeur est de savoir créer de la valeur ajoutée, de nouveaux sujets ; de nouvelles compétences au croisement d’activités parfois éloignées et étanches » observe l’auteure.
  • Sont capables d’identifier, relier et nourrir leurs multiples compétences et talents mutuellement et « donner ainsi de l’expansion à leur personnalité, à leur profil professionnel« .
  • Possèdent une grande faculté d’adaptation et d’agilité, « de rebond et de réinvention« , par le fait qu’ils pensent « out of the box« . Ils sont, de fait, « les mieux préparés et outillés pour répondre et s’adapter à l’évolution exponentielle de la société ». Ils ont donc une longueur d’avance dans ce monde mouvant, fragile, et où il est impossible de déterminer quels seront les métiers que nous exercerons en 2050.

Malheureusement, face à un modèle de travail encore « normé » et construit sur le schéma pourtant obsolète du « un emploi pour la vie« , les slasheurs sont encore trop souvent perçus comme des « touche-à-tout » instables et ayant des difficultés à s’engager.

Enfin, l’auteure de « Profession Slasheur » fait part de sa conviction. Les « multipotentiels pluriactifs » sont « les acteurs majeurs d’une révolution silencieuse mais irréversible qui transforme en profondeur notre relation au travail« .

Pourquoi Marielle Barbe a eu envie d’écrire « Profession Slasheur »

Marielle Barbe explique que son livre « Profession Slasheur » est destiné avant tout aux slasheurs qui slashent par choix ou par aspiration, ceux « qui l’assument ou souhaitent l’assumer« .

En tant que slasheur, l’ouvrage a pour objectif de nous aider à :

  • Comprendre pourquoi et comment nous pouvons transformer cette différence en atout, en force, et faire de notre multipotentialité une singularité et notre « trésor le plus précieux« .
  • Nous sentir « autorisé » à prendre notre place dans ce monde du travail qui fonctionne encore trop souvent « en mode mono », en révélant toutes les facettes de notre potentiel.

Ce qu’est le livre « Profession Slasheur » et ce qu’il n’est pas

Conçu comme une « boîte à outils », « Profession Slasheur » se trouve à mi-chemin entre développement personnel et développement professionnel.

Avec cet ouvrage, l’objectif de l’auteure est d’aider le slasheur à assumer ce qu’il est, à s’épanouir et valoriser son profil multiple, et ce, à travers trois étapes essentielles :

  • Faire son « coming out » : prendre conscience, comprendre et analyser les profils et enjeux des slasheurs dans notre société.
  • Identifier ses atouts ainsi que le fil conducteur de sa vie professionnelle et personnelle : l’auteure propose une introspection et des outils/ exercices/ jeux pour explorer ses grandes familles de passions, d’activités, de métiers.
  • Valoriser ce nouveau profil à multiples facettes : à cette étape, Marielle Barbe montre aux slasheurs comment « designer » leurs offres ; communiquer et identifier les statuts qui leur sont le plus adaptés ainsi que travailler sur les croyances limitantes pour faire leur cette nouvelle réalité.

Enfin, l’auteure précise que son livre réunit des témoignages et les expériences de nombreux slasheurs, aussi divers qu’extraordinaires.

Ce partage d’expériences a pour but d’apporter au lecteur un éclairage au service de sa réflexion, de son analyse et introspection ; d’ouvrir son champ des possibles et des « permissions » et de l’inspirer (car l’inspiration est levier puissant de changement).

Chapitre 1 – Mon « coming out »

enfance profil atypique

L’enfance et la jeunesse d’une slasheuse

Marielle Barbe commence le premier chapitre de son livre « Profession Slasheur » en revenant sur son parcours scolaire et son entrée dans sa vie d’adulte.

Elle y décrit la pression que nous avons tous, enfant, face à « l’injonction latente mais omniprésente de trouver LE grand amour et LE métier de nos rêves ».

Bien que bonne élève, Marielle raconte ensuite combien elle s’embêtait à l’école. Si bien que quand elle échoue au bac, elle va considérer cela comme une chance. Cela l’amène, en effet, à arrêter l’école qui l’ennuie pour se lancer dans la vie active.

Sa prise d’indépendance la conduit alors à exercer des tas de jobs différents. Elle teste et apprend continuellement de nouvelles choses. Enfin, elle ne s’ennuie plus comme à l’école ! Et elle prend beaucoup de plaisir à occuper des emplois qu’elle trouve formidables. Elle mène à bien ses activités avec succès et se sent utile.

Mais cette situation est fragile et précaire.

Les fins de mois sont difficiles. Et l’auteure a l’impression que son parcours « fait désordre ».

On lui reproche d’ailleurs d’être « instable », « touche-à-tout », de ne pas aller au bout des choses. « Que vas-tu faire de ta vie, quand vas-tu enfin trouver ta vocation ? » lui dit-on et se dit-elle.

Par ailleurs, en plus de ressentir toujours le besoin de mener plusieurs activités de front en même temps, l’auteure réalise qu’elle se lasse vite. Bien qu’enthousiasmée par le sujet dans lequel elle se lance au départ et qu’elle pense comme étant « le bon »; celle-ci finit toujours par s’ennuyer.

« Quelque chose me manquait… La créativité, inventer des concepts, écrire, communiquer, bouger » confie Marielle Barbe.

Pour donner du sens à son parcours et pallier cette impression « de ne pas être complète » comme elle le dit, l’auteure accroche alors régulièrement, à son parcours, comme à un canevas de vie ; « un nouveau bout, une nouvelle activité, un sujet« . 

De la culpabilité à la révélation d’être slasheuse

Ne pas trouver « son truc »

Le premier chapitre de « Profession Slasheur » se poursuit avec le récit d’une découverte. Marielle Barbe raconte comment elle a, un jour, réalisé qu’elle était slasheuse.

Elle décrit comment elle a alors cherché, pendant de longues années, à rentrer dans la norme, à se coller une étiquette. Pourquoi ? Pour pouvoir dire aux autres qui elle était. Il lui semblait, en effet, tellement plus simple de s’identifier par une case, un cadre repérable, compréhensible par tous.

Mais elle n’était spécialiste de rien, et n’arrivait à se caser nulle part. Les multiples tentatives vaines et la pression qu’elle se mettait pour trouver « son truc » finissait par la faire culpabiliser, enrager et se dévaloriser.

Accepter et valoriser sa différence

C’est alors qu’elle eut la révélation de ce qu’elle appelle « sa non-vocation« .

Elle se sentit immédiatement plus « normale ». Pour elle, elle était juste « tout à la fois« , elle était complète en « mode multi ».

Au lieu de s’ignorer et de lutter contre sa nature, elle commença par se présenter avec confiance comme une « slasheuse ».

En acceptant son fonctionnement « multipotentiel », en acceptant d’être qui elle était vraiment ; Marielle Barbe explique alors avoir aussi cessé de chercher une reconnaissance provenant de l’extérieur.

Et c’est en voyant de nombreuses personnes se reconnaître dans ce mode de fonctionnement qu’écrire un livre à ce sujet s’est imposé à elle.

Dans le même temps, les entreprises, face aux besoins d’agilité et d’innovation ont commencé à rechercher des collaborateurs qui pensaient « outside the box« . Elles ont compris la nécessité de travailler différemment, en dehors de cette norme et d’apprécier ainsi la valeur ajoutée des profils de slasheurs.

« Concernant nos vies professionnelles, pourquoi n’en est-il pas comme pour tous les autres aspects de notre vie ? Pourquoi devrions-nous donc nous contenter d’emprunter un seul chemin ? De répéter jusqu’à la retraite les mêmes tâches ? Accepterions-nous de manger toute notre vie les mêmes aliments ; de voir toujours le même ami ; d’enfiler tous les jours la même tenue ou de partir toujours au même endroit en vacances ? La vie, par essence, est transformation et mouvement perpétuel. Mais il n’est visiblement pas encore acquis que notre vie professionnelle le soit. »

Le chemin parcouru de Marielle Barbe après s’être acceptée « slasheuse »

Après la révélation, les questionnements

Pour Marielle Barbe, le fait d’assumer pleinement son profil de slasheuse, s’est accompagné de nombreuses interrogations et introspections.

Elle s’est, en effet, questionnée sur ses domaines de compétences, sur ce qu’elle appelle « les pièces de son puzzle« , le fil conducteur de ses différentes activités/ métiers, sur le sens que ce parcours avait donné à sa vie, sur sa valeur ajoutée.

Elle analyse aussi, dans cette partie du livre, comment elle a bâti ce qu’elle appelle « le millefeuille de sa vie professionnelle« .

Sept changements dans la vie de l’auteure après s’être acceptée comme slasheuse

Enfin, l’auteure de « Profession slasheur » partage ce qui a changé pour elle depuis qu’elle s’est acceptée comme slasheuse.

Ainsi, elle assure désormais :

  • « Tout » choisir 

Aujourd’hui, l’auteure considère ne plus avoir d’activités « à côté ». Tout ce qui l’intéresse à présent fait entièrement partie de sa vie.

  • Avoir fait « son 360° de slasheuse »

Autrement dit, avoir auto-évalué son parcours. Et c‘est d’ailleurs ce qu’elle propose aux lecteurs dans les exercices du livre.

  • Articuler sa vie professionnelle autour de ses familles de compétences

Après s’être définie comme slasheuse, les grands piliers du parcours de l’auteure lui sont apparus de façon évidente. Et désormais, sa vie professionnelle s’articule autour de ce qu’elle aime et de ce qu’elle sait faire le mieux.

  • Poser clairement ses échéances et priorités 

Même si elle n’a jamais éprouvé de difficultés sur ce point, l’auteure a réalisé l’importance de cette tâche pour gérer efficacement plusieurs missions de concert.

  • Avoir mené une bataille contre ses jugements intérieurs

Pour cesser de se sentir illégitime, usurpatrice, avoir l’impression de ne pas aller au bout des choses, l’auteure a dû se réinventer et savoir rebondir. 

  • Faire émerger le fil conducteur de son parcours

Par cette démarche, il est possible de révéler « le meilleur » d’une personne, d’un projet, d’une entreprise. Il est possible d’en faire ressortir la singularité, les potentiels. Identifier son fil conducteur aide à être qui on est vraiment.

  • Donner du sens à sa vie professionnelle

Comme tout slasheur, l’auteure avoue n’être motivée, guidée « que par la curiosité, l’envie de créer, la liberté de saisir des opportunités qui font sens ». Elle rappelle que, dans un parcours, nous pouvons ralentir, faire des pauses, accélérer, prendre des chemins de traverse, bifurquer et même revenir sur nos pas…

Chapitre 2 – Demain, tous slasheurs

Dans le deuxième chapitre de son livre « Profession Slasheur », Marielle Barbe expose pourquoi elle pense que le « vilain petit slasheur » va bientôt « se transformer en « super-profil » très convoité« .

Selon elle, experts, spécialistes du travail, prospectivistes s’accordent tous sur l’évolution « accélérée et exponentielle » de la société et sur le monde de manière « multidimensionnelle et agile » qui en découle.

profil atypique en dehors du cadre

Les deux grandes catégories de slasheurs

C’est vers 2010 qu’on a commencé à parler des slasheurs en France.

Pour simplifier, l’auteure propose de distinguer les slasheurs selon deux catégories :

  • Les personnes qui ont toujours été slasheuses ou qui le sont devenues par envie ou passion. Pour elles, « slasher » est un mode de vie choisi. C’est un groupe de slasheurs plutôt diplômés.
  • Les personnes qui sont devenues slasheuses par obligation, pour des raisons financières, une situation subie. Ce type de slasheurs regroupe des personnes parmi les moins diplômées et les plus précaires.

Entre ces deux catégories, se dessinent quantité de nuances et de passerelles.

Une nouvelle approche du travail

L’auteure de « Profession Slasheur » met ici en avant le nouveau rapport au travail qu’annonce le phénomène du slashing.

Le slashing par choix va-t-il devenir la norme ?

Marielle Barbe stipule que si les motivations du slashing étaient auparavant économiques. Alors que la grande majorité des slasheurs d’aujourd’hui le sont devenus par choix.

En effet, à notre époque, nous ne croyons plus à « un emploi pour la vie« . Nous n’envisageons alors plus notre carrière de façon linéaire. Une étude de l’OCDE avance même « que les jeunes de moins de 30 ans n’exerceront pas moins de 13 métiers » dans leur vie, « dont la plupart n’existent pas encore » écrit l’auteure.

Ainsi, les profonds changements structurels du travail que nous connaissons (digitalisation, statut d’autoentrepreneur, coworking, télétravail, économie collaborative, ubérisation…) rendent notre travail « plus fragmenté, dispersé, collaboratif, individualiste, à la carte« .

Le numérique et ses outils sur-mesure

Aussi, en plus de l’évolution des consciences et mentalités, le numérique offre aux multipotentiels des outils sur-mesure pour devenir « les chefs d’orchestre autonomes de leurs vies professionnelles plurielles« .

Travailler autrement

Marielle Barbe évoque enfin les grandes mutations du travail comme autant d’opportunités de travailler autrement, pour le meilleur comme pour le pire parfois.

De nouveaux modes de travail émergent. De plus en plus d’entreprises proposent :

  • Un lieu de travail mobile, décentralisé.
  • Un meilleur équilibrage entre le professionnel et le personnel.
  • Un mode de fonctionnement plus horizontal (on parle de « flat management« ).
  • Un fonctionnement plus collaboratif, plus créatif, souple et organique, au sein de l’économie de partage (exemple : le coworking).

À propos de l’entreprise, Marielle Barbe écrit :

« Demain, elle accueillera sans doute de plus en plus de collaborateurs indépendants qui, avec leurs expertises compléteront, agrégeront en « mode projet » les équipes réduites de salariés « piliers » de l’organisation. Des collaborateurs free-lance qui auront par ailleurs, très certainement, loué un bureau dans un espace de coworking, pour partager un lieu, des services, mais aussi pour s’offrir des opportunités de réseaux et de rencontres. »

Cinq grandes révolutions

Le philosophe Jean Staune considère que nous sommes au cœur de « cinq grandes révolutions« . L’auteure décrit alors ces révolutions. Elles seront :

  • Technologique : avec des avantages extraordinaires mais des opportunités de croissance faibles.
  • Économique : la machine et les capitaux ne font plus le poids face à l’imagination humaine.
  • Managériale : le manager n’est plus un « chef tout-puissant » mais plutôt un « chef d’orchestre » qui harmonise les compétences de ses collaborateurs.
  • Sociétale : nous sommes passés de « l’avoir à l’être ».
  • Conceptuelle : nous nous voyons aujourd’hui contraints d’inventer de nouveaux concepts, modèles, outils, statuts, et donc de nouveaux cadres de travail.
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Les slasheurs ont une longueur d’avance en matière d’agilité

Avec toutes ces grandes mutations, nous comprenons aisément pourquoi l’agilité est devenue une « tendance » forte dans le monde de l’entreprise actuel.

Et il est évident que, sur ce terrain de l’agilité, les slasheurs ont une longueur d’avance :

  • D’abord, parce que leur soif de liberté, leur besoin de découvrir de nouveaux horizons les amènent à sans cesse explorer de nouvelles compétences et nouveaux métiers, en grands autodidactes qu’ils sont.
  • Ensuite, parce qu’en se rejoignant, « leurs multiples compétences finissent par en créer de nouvelles. C’est le principe du « 1 + 1 = 3« « . Comme l’écrit Bernard Werber dans son « Encyclopédie du savoir relatif et absolu » ; « l’union des talents dépasse leur seule addition« .

Générations Y et Z : la révolution silencieuse

L’auteure de « Profession Slasheur » revient ici sur le rapport des générations Y et Z avec le travail.

« Nés entre 1980 et 1999, les Y ont dû apprendre à se servir d’Internet. On les appelle aussi les « why », car ils sont la génération du « pourquoi », du sens. Leurs petits frères, les Z, nés après 2000, ont toujours connu les technologies de l’information, Internet et les réseaux sociaux. Ils sont un peu la version 2.0 des Y. On les appelle aussi la « Génération C », pour Communication, Collaboration, Connexion et Créativité. »

Marielle Barbe décrit comment ces jeunes générations nous amènent à repenser nos façons de travailler.

Ne se reconnaissant pas dans les modèles de management et d’organisation qui leur sont imposés, les générations Y et Z n’ont pas d’autres choix que d’inventer des alternatives pour travailler autrement.

Elles se définissent selon une logique de multiappartenance et d’une identité à multiples facettes. Plus encore que son aînée, la génération Z a besoin de sens, de transparence, d’éthique. Avec la génération Y, nous sommes passés de la subordination à la collaboration. Avec les Z, nous sommes en train de passer du salariat à l’entrepreneuriat.

La génération Z en particulier :

  • Refuse un rapport sacrificiel au travail. Elle privilégie un équilibre personnel et le travail doit y contribuer.
  • Préfère la liberté à la sécurité et au confort du salariat.
  • Rêve d’une entreprise encore plus agile, plus flat, plus humaine, plus égalitaire, plus flexible et plus ouverte.
  • Est « multi » : « multi-culturelle », « multi-connectée », « multi-compétences », « multi-appartenances », « multi-identités », « multi-métiers ».

En somme, « le Z est un slasheur né ! Il shashe et il slashera ! » s’exclame l’auteure.

Le monde a plus que jamais besoin des slasheurs

Selon Marielle Barbe, les slasheurs sont les personnes les plus adaptées pour répondre à ces évolutions sociétales, multiples et complexes, sur le marché du travail.

« Les slasheurs ont le génie de savoir « remixer », de transformer, et surtout de créer ce quelque chose en plus, en combinant leurs compétences. Avec leur curiosité, c’est incontestablement leur plus grande valeur ajoutée. »

Chapitre 3 – Profession slasheurUn slasheur sachant slasher

Dans le troisième chapitre de son livre « Profession Slasheur », Marielle Barbe explique pourquoi, pour devenir « un slasheur sachant slasher« , nous devons, avant tout, nous affranchir de nos croyances et des postulats erronés.

Profession slasheur s'affranchir de nos croyances

L’injonction du choix

Marielle Barbe évoque ici l’obligation de choisir déjà très jeune « ce qu’on veut faire plus grand » : un métier, une voie, « des rails ».

Elle raconte comment cette injonction est une pression latente parce que présentée comme un choix immuable, à vie.

Et chez les slasheurs, qui « papillonnent et passent leur vie à refuser le choix unique ; ne pas savoir choisir est pointé du doigt comme un problème à la limite du handicap » regrette l’auteure.

On laisse, en effet, penser aux slasheurs qui se lassent vite des choses qu’ils ne sont que des éternels insatisfaits, ou immatures parce que toujours en quête de nouveauté.

Pour l’auteure de « Profession Slasheur », nous devons nous libérer de cette « tyrannie de la norme« . Et pour cela, nous devons refuser de rentrer dans ce que l’on nous vend comme « les bonnes cases » mais qui ne nous convient pas.

L’ère des intelligences multiples

Marielle Barbe revient ici sur la théorie des intelligences multiples du psychologue Howard Gardner, ainsi que sur les notions de quotient émotionnel (QE) et d’intelligence intuitive.

Elle explique que le slasheur, avec ses potentiels multiples, a des similitudes avec les personnes dites « précoces« , « surdouées » ou encore « zèbres ». Elle confie se reconnaître dans le mode de fonctionnement de ces derniers, et cela l’a encouragée à revendiquer sa différence. Car selon elle, pour trouver leur place, les slasheurs n’ont pas d’autre choix que d’assumer leur singularité.

L’école, le travail et les slasheurs

Une école qui n’est pas faite pour les slasheurs

Enfin, l’auteure termine le 3ᵉ chapitre de « Profession Slasheur » en abordant la difficulté des slasheurs à s’enthousiasmer de l’éducation proposée par l’école actuellement. Ils ont, dit-elle, « la sensation (pas toujours consciente) que l’on étouffe dans l’œuf leurs multiples potentiels, en ne cultivant ni leur curiosité, ni leur soif d’apprendre, ni leur créativité. Eux qui d’instinct perçoivent que le processus est plus intéressant que le résultat, ; eux qui adorent explorer, tester, expérimenter, pour mieux comprendre et se comprendre, n’ont pas le droit à l’erreur.« 

Des choix et carrières perçues comme instables et immatures

Par ailleurs, Marielle Barbe souligne que les slasheurs sont souvent jugés dans ce monde où la spécialisation, le métier unique et la carrière linéaire sont encore perçus comme la norme.

On les qualifie de « personnes instables, dilettantes, incapables de s’engager et d’aller au bout d’un projet« . On leur rappelle que « la carrière, c’est sérieux« , « comme s’il était impossible d’associer travail et plaisir« .

Encore aujourd’hui, vouloir poursuivre ses utopies et réaliser ses rêves est considérée comme immature. Alors qu’à l’inverse, cela demande en réalité « beaucoup d’audace » et « un grand sens des responsabilités » fait remarquer Marielle Barbe avant de s’interroger : quelles raisons feraient qu’on serait plus mature en choisissant une carrière linéaire et normative ? D’autant plus que, d’après les experts, pour être en mesure d’accompagner l’accélération exponentielle du monde, nous serons probablement tous slasheurs à l’avenir.

Chapitre 4 – Profession slasheurDessine-moi un slasheur !

« Il y a autant de slasheurs que de personnes« , affirme Marielle Barbe.

« C’est en prenant le temps de vous connaître, en apprivoisant ce qui fait de vous un slasheur, en explorant vos multiples facettes, que vous deviendrez « unique » à vos yeux et « unique au monde ». »

particularités profession slasheur multipotentiel

La singularité, une des clés du bonheur

La singularité du slasheur est sa multiplicité. C’est pourquoi, il est capital que le slasheur prenne le temps d’identifier ce qui réunit toutes les pièces de son puzzle.

Cette démarche nécessite de bien se connaître. Elle demande aussi de choisir de s’assumer. Et donc de ne plus chercher à s’inscrire dans une « normalité chimérique » prévient l’auteure.

Le lexique du slasheur

Marielle Barbe liste ici les différents termes employés pour parler des personnes qui ont plusieurs centres d’intérêt, activités, métiers. Nous les appelons : slasheurs (nous parlons alors de « slashing »), mais aussi scanners, zappeurs, multipotentialistes/ multipotentiels, polymathes, pluriactifs/ polyactifs, multitasking.

Les signes particuliers du slasheur

Marielle Barbe décrit, dans cette partie, tout ce qui fait la valeur ajoutée des slasheurs.

Elle liste tous ces atouts que le slasheur devrait connaître et reconnaître.

Les voici résumés.

  • La curiosité (insatiable)

Le slasheur éprouve tout le temps le besoin d’alimenter sa curiosité. Cela le nourrit.

  • L’envie (à volonté)

Chez les slasheurs, les envies sont un carburant pour apprendre de nouvelles compétences.

  • L’enthousiasme (débordant)

Dès qu’il découvre un sujet intéressant, le slasheur s’emballe. Il ressent l’envie incontrôlable de le partager avec ses proches, au risque de les « saouler ». Cet enthousiasme le porte, lui procure le courage et la persévérance utiles au développement de ses projets.

  • Le goût d’apprendre en explorant (vite et en série)

Le slasheur explore « sans compter par tous les bouts chaque sujet/ métier/ compétence/ centre d’intérêt/ passion, avec une facilité et une rapidité déconcertantes« . Bien plus que l’acquisition du savoir, c’est le processus d’apprentissage qui lui plaît. Il est autodidacte et il lui en faut « toujours plus ».

  • L’audace (qui ouvre la porte à la chance)

Les slasheurs ont une grande facilité à sortir de leur zone de confort. Et c’est ainsi qu’ils provoquent des opportunités inattendues.

  • L’intuition (à la source de l’inspiration)

Le slasheur est très intuitif. Avec ses « antennes », il capte des nouvelles-idées qui font qu’il est souvent inspiré. De plus, il a parfois une longueur d’avance sur les tendances. Cette intuition est aiguisée par les expériences riches et multiples du slasheur.

  • Une créativité exacerbée (au service de l’innovation)

« Ultra-créatif », le slasheur émet donc une idée à la minute. Il ne peut « s’empêcher d’inventer et de créer de nouveaux projets, des concepts, des modèles… Surtout s’ils produisent du sens, du vertueux, du « meilleur », et sont porteurs d’innovation« . Le slasheur adore semer des idées/ potentiels, puis, laisser le soin aux autres de les faire pousser.

L’agilité (pour s’adapter en toutes circonstances)

Habitué à vivre régulièrement de nouvelles aventures professionnelles, le slasheur est excellent quand il s’agit de s’adapter à de nouvelles situations/ contexte. Il sait rebondir. Il est préparé aux aléas de l’emploi des crises actuelles.

  • Le changement (une seconde nature)

Pour le slasheur, changer est la garantie de ne pas s’ennuyer. Même s’il peut avoir peur, comme tout le monde, du changement, celle de ne pas évoluer est plus forte que tout et l’aide à dépasser toutes ses craintes.

  • L’art de faire des liens (le cerveau fonctionne en réseau)

Le slasheur est « super-doué pour faire des liens, des connexions entre des idées, des choses et des domaines qui de l’extérieur, semblent parfois distincts« . Son mode de pensée transversale, en arborescence, sa curiosité et son intuition sont à l’origine d’idées « géniales » qui digressent très facilement d’un sujet à un autre.

  • Une vision globale (transversale, décalée) et un esprit critique (aiguisé, exacerbé)

Les slasheurs montrent une « grande capacité à envisager les choses « autrement » et à porter un regard décalé, singulier et holistique sur le monde en général« . Le slasheur est comme un puzzle, « une unité n’existant que par la combinaison de toutes ses pièces« . Le consensuel, trop établi, acquis, normé, ne fait que renforcer son esprit critique, préférant largement les nuances à la pensée binaire.

La synthèse des idées (simplifier ce qui est complexe)

Enfin, à force de gérer la complexité, le slasheur est devenu un expert de la simplification. Il possède l’esprit de synthèse.

  • La tectonique des compétences (l’innovation a lieu aux intersections)

Chez le slasheur, les sujets/ métiers/ compétences/ centres d’intérêt/ passions se nourrissent et se complètent mutuellement. En se croisant, cela crée de nouvelles opportunités et compétences, de l’innovation, et une valeur ajoutée mathématique : 1 + 1 = 3.

  • La capacité à recalculer son itinéraire professionnel (faire face à l’imprévu)

Dans son parcours professionnel, le slasheur n’hésite pas à sortir des sentiers battus, à aller là où il n’est pas prévu d’aller.

  • La polyvalence (pour limiter les risques)

Comme il n’a pas, selon la formulation de l’auteure, « les deux pieds dans le même sabot« , le slasheur arrive toujours à rebondir. C’est une chance immense dans le monde professionnel de plus en plus incertain et fluctuant.

Les quatre avantages qui font partie des besoins fondamentaux des slasheurs

  • L’autonomie (gage de liberté)

En véritable « couteau suisse », la capacité d’autonomie du slasheur est exceptionnelle. Elle lui permet d’explorer librement de nouveaux sujets et de développer de nouveaux slashs.

  • Le champ des possibles (toujours ouvert)

Pour le slasheur, « la vie est tout, sauf linéaire » déclare l’auteure. Elle est « organique, évolutive, intelligente« . Il a besoin de savoir que sa vie professionnelle n’a pas de limites en matière de découvertes, d’expériences, de possibles. Pour cela, le slasheur ajuste en permanence ses centres d’intérêt, sa personnalité, avec les circonstances et les opportunités qui se présentent à lui.

  • L’épanouissement personnel

Pour le slasheur, le bonheur s’inscrit dans l’accomplissement personnel. Et c’est sa priorité.

  • Le besoin de sens (et d’impact)

Les slasheurs ont besoin d’être sûrs que leurs activités professionnelles, leurs contributions, génèrent du sens, pour eux comme pour les autres et le monde.

Les inconvénients des avantages du slasheur

Les slasheurs peuvent avoir l’impression de ne jamais arriver à trouver leur place. Ils peuvent se sentir incompris ou anormaux.

L’auteure de « Profession Slasheur » partage ici les aspects qui composent le revers de la médaille des avantages d’être slasheur.

  • Le dilemme du choix (entre enfermement et liberté)

Choisir un métier unique, par exemple, génère, chez le slasheur, une peur viscérale ; celle de devoir renoncer à d’autres expériences peut-être plus exaltantes. Ce choix lui procure « la sensation d’être « coincé » dans une impasse, limité, privé de liberté« .

  • Le syndrome de l’imposteur

Non reconnu dans un profil de « spécialiste », il est souvent difficile, pour le slasheur, de se sentir légitime. Il cherche alors les preuves de cette légitimité «  l’extérieur, chez les autres, ou dans l’illusion qu’un métier, un diplôme lui les donneront ».

  • Le sentiment d’incompréhension

Le côté touche-à-tout du slasheur est souvent stigmatisé, créant le sentiment, chez lui, d’être jugé, incompris, voire complexé.

  • Les effets collatéraux de la jalousie

Par sa liberté, son enthousiasme à travailler, sa rapidité de compréhension et d’apprentissage, il arrive que le slasheur dérange.

  • La difficulté à concrétiser ses projets

Le slasheur peine parfois à concrétiser ses projets. Cette étape est ennuyeuse pour lui. Elle le rend d’ailleurs indisponible pour se consacrer à la découverte de nouveaux « terrains de jeu ».

La procrastination (anti-self-estime)

Le slasheur a du mal à choisir et à passer à l’action. Il a tendance à procrastiner. Cela nuit à son efficacité, à ses relations professionnelles ainsi qu’à son estime personnelle.

  • La gestion du temps et d’organisation (un casse-tête)

Le burn-out guette le slasheur débordé qui jongle continuellement entre quantité de projets et d’activités et n’arrive pas toujours à tenir ses engagements dans les temps impartis.

  • Le paradoxe de la transparence

Les slasheurs recherchent la transparence dans leur vie professionnelle. Ceci tout en craignant, dans le même temps, que soient découvertes leurs multiples vies professionnelles. C’est pourquoi, ils vont paradoxalement rendre ces pans de vies étanches.

  • Le risque d’éparpillement

À force de papillonner, le slasheur risque de s’épuiser. Il est essentiel, pour lui, de se recentrer, de prioriser ses projets, de s’ancrer et de souffler.

  • La fatigue physique et intellectuelle

Même si s’investir en permanence dans de nouveaux sujets est moteur pour le slasheur, comprendre et assimiler ces sujets nécessite beaucoup d’énergie et de mobilisation intellectuelle. C’est une source de fatigue et de stress qui se rajoute à la fatigue physique déjà générée par les nombreuses activités simultanées inhérentes au slashing.

  • La fuite de l’engagement

Pour Marielle Barbe, certains utilisent le slash pour « justifier leur incapacité à s’engager professionnellement« .

  • L’instabilité financière

La situation financière instable du slasheur l’oblige, là aussi, à s’adapter.

  • La difficulté de trouver et prendre sa place

Quand il ne se sent pas à la bonne place (place rendue difficile à trouver par la complexité du slashing), le slasheur se sent très triste. Il ressent alors un immense sentiment de frustration, d’injustice et de gâchis.

Les 5 ennemis jurés du slasheur

  • La routine (et l’ennui)

Refaire sans cesse les mêmes choses, dans le même lieu, avec les mêmes personnes, dans un seul et unique univers professionnel est d’un ennui terrible pour le slasheur. Cela génère, chez lui, une apathie qui tue tout son enthousiasme.

  • Le choix unique (et la pensée unique)

Se contenter d’un seul choix donne la sensation aux slasheurs de devoir renoncer à une part d’eux-mêmes. Pas du tout à l’aise avec une vision manichéenne, le slasheur préfère les questions à choix multiples, les « et » aux « ou ».

  • Le diktat de la « norme »

Le fait de se positionner par rapport à une norme, scolairement ou professionnellement va soit anéantir, soit révolter le slasheur, voire les deux.

  • Les limites du cadre

Être confiné dans une case ou une fonction est un véritable « tue la vie«  pour le slasheur. Cela détruit son enthousiasme, sa créativité, son besoin d’évolution.

  • Les plans de carrière

Le slasheur préfère « de loin les chemins de traverse aux autoroutes et aux carrières toutes tracées« .

Ce dernier ne recherche ni le gain, ni la notoriété, ni l’ambition. Il part plutôt en quête de ce qui le rend heureux, le fait grandir et ce qui peut contribuer à un monde meilleur. Aussi, « si son chemin professionnel ne comporte pas son lot d’imprévus, de fantaisie et de rebondissements« , il s’étiole.

Être ou devenir slasheur

Pour l’auteure de « Profession Slasheur », impossible de classer les slasheurs de façon binaire. Elle propose alors de les distinguer selon les « catégories » suivantes :

  • Le slasheur « par nature, 100 % assumé »

Ce slasheur possède un caractère « assez trempé ». Caractère qui lui a permis d’oser expérimenter différents métiers sans tenir compte des personnes qui le dissuadaient de slasher. Curieux et aventurier dans l’âme, il ne changerait pour rien au monde cette manière de travailler.

  • Le slasheur « par nature, 100 % non assumé »

Ce slasheur n’a jamais réussi à se libérer du jugement des autres, et n’assume pas son côté touche-à-tout. Il essaie laborieusement de se sentir légitime, de trouver sa vocation. Même si sa vie professionnelle est « multi-activite« , sa difficulté à l’assumer l’empêche de rayonner.

  • Le slasheur « masqué »

Le slasheur « masqué » est engagé dans son travail de salarié ou d’entrepreneur. Il est satisfait de sa vie professionnelle mais il s’investit dans des tas de projets personnels.

Si ses passions parallèles deviennent un jour trop dévorantes ; il décidera d’en faire des activités rémunérées, articulant sa vie autour d’elles. De ce fait, soit il démissionnera de son travail, soit il ne l’exercera plus qu’à temps partiel.

  • Le slasheur « Belle au bois dormant »

Ce slasheur a fini par accepter la mono-activité comme « la voie de la raison », laissant dormir au fond de lui cette partie de lui. Mais jusque quand ? Ne sera-t-il pas, un jour, rattrapé par la curiosité, par l’envie de changer de métier ou encore par une dépression, un burn-out ?

Le slasheur « par accident » ou « par nécessité »

Ce slasheur a en effet, travaillé longtemps sans trop se poser de questions. Puis, il s’est vu, devant une crise, un licenciement ou quelconque autre obstacle, obligé de trouver un deuxième emploi. Bien que slashant au départ par nécessité, il a fini par trouver de nombreux avantages au fait d’exercer plusieurs activités.

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Du slashing forcé, il est devenu un slasheur « rassuré ». Rassuré par le fait de ne plus mettre ses œufs dans le même panier et d’avoir trouvé cet équilibre, entre un job intellectuel et un autre plus manuel.

  • Le slasheur « par hasard »

C’est le hasard – un article, un reportage, le témoignage d’une personne slasheuse – qui a conduit ce slasheur à d’abord prendre conscience soudainement, que cette autre manière de travailler était non seulement possible, mais aussi idéale pour lui. Puis, à faire le choix de cumuler les activités.

  • Le slasheur « funambule »

Ce slasheur est, en effet, celui qui n’a jamais vraiment su ce qu’il voulait faire. Celui qui s’est retrouvé à papillonner de job en job, en fonction des opportunités.

Il y a autant de slasheurs que de façons de slasher

« Le slasheur, quel qu’il soit, doit composer sa vie entre ses différents slashs, à la manière d’un chef d’orchestre » déclare Marielle Barbe.

C’est à lui d’inventer une organisation « sur-mesure » entre ses différentes activités. « Ce « sur-mesure » lui offre la souplesse indispensable pour organiser sa vie comme il l’entend. Par la même occasion, privilégier ainsi son équilibre » écrit Marielle Barbe.

L’auteure partage alors différentes manières de slasher selon le travail de l’auteure Margaret Lobenstine qui a décrit six catégories de slasheurs. Ces catégories doivent nous inspirer, nous aider à nous situer et nous rassurer. Elles ne sont pas étanches. Des ponts peuvent être bâtis entre chacune d’elle.

  • Les métiers en série

Cette façon de slasher consiste à séquencer sa vie de différents épisodes professionnels :

« Un métier vous intéresse, vous y faites un bout de carrière, puis finissez par vous lasser et être intéressé par autre chose. Et ainsi de suite… C’est une manière de slasher au long cours. »

Les différents métiers exercés finissent généralement par se croiser.

  • Les métiers « fusion »

Marielle Barbe explique alors que « parfois, les différents métiers, en se mélangeant, finissent par donner naissance, par un phénomène d’alchimie, à un métier totalement nouveau, souvent inclassable, toujours unique« .

En guise d’exemple, l’auteure raconte l’histoire d’une de ses amies. Une fille formée à la coiffure et au maquillage, douée pour le dessin et la peinture, en plus d’être une bricoleuse hors pair. Comédienne au théâtre, celle-ci a également participé, pendant de longues années, à l’organisation d’un festival de marionnettes.

Aujourd’hui, cette amie est plasticienne au sein de l’atelier des Guignols de Canal +, où elle conçoit les personnages des marionnettes. Ainsi, son activité regroupe les arts plastiques, son talent de « bidouilleuse-astucieuse », la coiffure, le maquillage, la comédie et bien sûr la marionnette…

Les métiers « parapluie »

Il s’agit d’avoir un seul métier, une carrière « titre », mais qui embrasse les principaux centres d’intérêt du slasheur. Ce type d’activité est fréquent dans le domaine artistique, l’enseignement, le journalisme, la santé…

Par exemple, le dessin peut permettre à un passionné d’histoire et de bande dessinée de travailler comme dessinateur de BD historiques.

  • « Un pour tous, tous pour un »

Une autre façon de slasher consiste à exercer plusieurs activités différentes simultanément autour d’un même sujet ou d’une compétence commune. Ces métiers se complètent mutuellement, chacun consolidant le réseau professionnel de l’autre.

Par exemple, Michel Cymes a développé de nombreuses activités autour de la santé. Il est médecin en cabinet, auteur de livres, animateur télé et chroniqueur radio. Il est également acteur de séries télévisées pour des rôles de médecin, bénévole dans de nombreuses associations humanitaires…

  • Un job compatible avec ses passions

Le slasheur peut aussi exercer un travail régulier qui l’intéresse, dans des conditions et un environnement agréables qui lui laissent la possibilité de se consacrer, en parallèle, à tous les autres sujets qui le passionnent.

Cette façon de slasher a le double avantage de pouvoir gagner sa vie tout ayant du temps et la disponibilité d’esprit pour mener ses autres activités.

Exemple : un postier livreur qui commencerait à travailler très tôt le matin jusqu’à midi et passerait tous ses après-midis dans son « home studio ».

  • Du 100 % « sur-mesure »

Il est aussi possible de construire sa vie professionnelle en temps réel en fonction de ses centres d’intérêt, de ses envies et des contraintes du moment :

« Les jours se suivent et ne se ressemblent jamais. Votre vie professionnelle est une aventure qui se vit au quotidien ».

Interlude Oh là là, la vie en « multi » !

Dans cet interlude du livre « Profession Slasheur », Marielle Barbe relate sa rencontre avec 21 slasheurs « extraordinaires ». Ces derniers, précise l’auteure, sont tout aussi « extras » qu' »ordinaires ».

Chapitre 5 – La boîte à outils

Marielle Barbe commence le cinquième chapitre de « Profession Slasheur » en récapitulant. Ainsi, à ce stade, nous devrions :

  • Avoir compris que nous sommes slasheurs et ce que cela signifie plus ou moins.
  • Savoir que la « norme » est un concept dépassé et que, « dans un monde du travail contraint de se remettre en question, notre capacité d’adaptation et notre valeur ajoutée sont nos plus grands atouts« .

Dans ce cinquième chapitre, Marielle Barbe nous propose une série d’outils et d’exercices de recherche personnelle pour poursuivre notre exploration : cette boîte à outils a pour but de nous permettre de comprendre quelle personne « multipotentielle » nous sommes et comment nous fonctionnons.

Ceci afin de faire ressortir notre singularité, notre individualité, autrement dit ce qui nous rend complètement unique.

Chapitre 6 – Profession slasheurNotre profil « positive slasheur »

Le sixième chapitre de « Profession Slasheur » nous aide à reconnaître notre valeur ajoutée en tant que slasheur.

valeur ajoutée

La curiosité comme valeur ajoutée

En interrogeant des slasheurs (les 21 slasheurs de l’interlude) sur ce qu’ils considérent comme une valeur ajoutée à leur profil de slasheur, Marielle Barbe a obtenu une réponse unanime : la curiosité.

De cette curiosité, découlent les nombreuses autres qualités du slasheur, notamment :

  • L’ouverture aux autres et au monde,
  • La possibilité de faire des liens entre des idées, des sujets, des personnes, des projets, donc de créer en permanence de nouveaux réseaux professionnels,
  • L’acquisition permanente de nouveaux savoirs et compétences,
  • La capacité d’analyse, d’adaptation et de gestion de la complexité,
  • La souplesse,
  • Une vision globale,
  • L’enthousiasme et la motivation,
  • Une créativité exacerbée.

Pour trouver et assumer notre valeur ajoutée de slasheur, Marielle Barbe nous invite ici à réaliser un exercice fréquemment utilisé pour renforcer l’estime de soi en psychologie positive. Cet exercice (appelé « le cadeau magique » par Jeanne Siaud-Facchin ou « la douche de compliments » par Joanna Quélen) s’effectue de deux façons :

  • Le bureau des compliments, qui consiste à se rappeler des compliments reçus par des personnes avec qui nous avons travaillé.
  • La lettre de recommandation, qui consiste à écrire une lettre à la troisième personne pour parler de soi.

Le fil conducteur de nos slashs donne du sens à notre vie

  • De quoi est souvent constitué le fil conducteur des slasheurs

Même si, souvent, les slasheurs font part d’une « sensation de flottement« , de « manque d’ancrage« , « slasher » ne signifie pas pour autant « éparpillement ».

Bien souvent, ils ont simplement besoin de trouver le fil conducteur commun à tous leurs slashs, même si ce dernier s’avère subtil, voire impalpable.

Ce fil conducteur correspond à la part de notre être profond immuable qui a besoin de s’exprimer pour donner du sens à notre vie. C’est lui qui nous permet d’être « aligné ».

Quand elle a questionné les 21 slasheurs dont elle fait le récit dans l’interlude de ce livre au sujet de leur fil conducteur, Marielle Barbe a retrouvé, chez tous, des notions très universelles et humanistes. À savoir :

  • La connaissance de soi et des autres : la relation à soi et aux autres, le goût et le besoin de comprendre l’humain, le vivant et le monde sous leurs différents prismes.
  • Le besoin de contribuer à changer le monde : en inspirant, en transmettant des valeurs et des compétences.
  • Le besoin d’évoluer et d’accompagner la capacité d’évolution chez d’autres.
  • La créativité et la création (de projets, de nouveaux paradigmes, etc.).

Et nous, quel est le fil conducteur commun à tous nos slashs ?

L’auteure de « Profession Slasheur » nous invite à identifier notre fil conducteur. Cette étape, est, dit-elle, très apaisante et rassurante. Trouver ce point d’ancrage, « ce « truc » qui fait que l’on se sent toujours soi, à la bonne place » est une étape clé vers notre épanouissement.

Marielle Barbe propose plusieurs exercices et partage ses conseils pour nous y aider. Il ne s’agit surtout pas de se mettre la pression ni de le faire de façon trop intellectuelle, ou pire, de se forcer :

« Regardez vos différents slashs comme les pétales d’une même fleur, émanant des mêmes racines, de la même tige, du même cœur. Cela vous aidera à vous sentir « unifié », à porter un regard plus positif sur vous-même et à comprendre que vous ne vous êtes finalement jamais éloigné de qui vous êtes vraiment. »

Nos offres singulières

  • Notre singularité fait naturellement naître des offres singulières

Le message de l’auteure, dans la dernière partie de ce chapitre, est le suivant :

« Prendre sa place ne se fait pas en force, ni en poussant des coudes ceux qu’on imagine potentiellement nous faire de l’ombre. »

Marielle Barbe souligne, en effet, que notre singularité nous amène inévitablement à proposer des offres singulières.

Elle donne, en guise d’exemple, cette peur que l’on nous prenne notre place quand on apprend que quelqu’un est en train de lancer un projet qui ressemble au nôtre. En réaction, nous sommes alors tentés soit de chercher à « doubler cette personne pour exister avant elle », soit de « proposer quelque chose de différent » pour se démarquer.

Pour Marielle Barbe, la solution « la plus sage » consiste plutôt « à regarder passer son stress, comme on regarderait passer un train, convaincu que personne ne peut prendre notre place puisque nous sommes uniques« .

D’autant plus que la superposition et la combinaison de ces slashs, compétences, métiers d’univers souvent éloignés, peuvent donner naissance, à leurs intersections, à des « offres » totalement innovantes et inattendues.

  • Et vous, quelles sont vos offres singulières ?

L’association d’un slash/ métier avec un nouveau centre d’intérêt procède de la même manière qu’un nuancier de couleurs, observe l’auteure de « Profession Slasheur ».

La couleur primaire existe en tant que tel. Toutefois, en se mélangeant, « comme le font le bleu et le jaune, pour produire du vert« , nos slashs engendrent parfois de nouveaux slashs : des nuances encore plus subtiles, répondant ainsi à des besoins précis, sources de projets très spécifiques.

Dans cette perspective, Marielle Barbe nous encourage à tenter toutes les associations possibles, même les plus improbables.

« Osez aller vers (et choisir) le mélange qui vous plaît le plus, dans lequel vous vous reconnaissez le plus. »

Enfin, elle nous invite à vraiment prendre conscience de la valeur inestimable que nous avons entre les mains en tant que slasheur. Non seulement par l’alchimie de ces compétences mais aussi parce que nous développons des expériences, du fait de notre pluriactivité, dans des secteurs, milieux et réseaux aussi divers que variés.

Cette richesse est donc liée à nos « compétences/ métiers » ainsi qu’à notre réseau professionnel, hybride et étendu.

Chapitre 7 – Super-slasheur sur le marché du travail !

sur le marché du travail

Rendre son parcours cohérent et le simplifier

Dans l’avant-dernier chapitre de « Profession Slasheur », Marielle Barbe traite du slashing sur le marché du travail.

Aujourd’hui, le fait d’être multi-actif est plus accepté. La flexibilité professionnelle est mieux comprise. Toutefois, il est encore préférable de rendre notre profil le plus cohérent et lisible possible.

La première étape est de simplifier ce qui parait compliqué et d’éviter une dispersion. Pour cela, il est nécessaire de bien identifier le dénominateur commun de nos multiples slashs. « C’est grâce à ce fil conducteur que les autres comprennent, acceptent et reconnaissent votre singularité » souligne l’auteure.

Clarifier les avantages et inconvénients du slashing

  • L’impact sur les finances

Ce mode de travail demande d’accepter l’insécurité matérielle et les fluctuations financières qui l’accompagnent. Il est donc nécessaire d’avoir une bonne dose de confiance en la vie si l’on ne veut pas vivre dans le stress permanent.

Mais paradoxalement, cumuler plusieurs jobs est aussi une garantie de sécurité financière.

  • Une vie professionnelle sur-mesure

Pour Marielle Barbe, slasher, c’est surtout se créer une vie professionnelle sur-mesure avec :

  • Plus de liberté et d’autonomie,
  • La possibilité de cultiver curiosité et enthousiasme, d’assouvir notre soif d’apprendre et d’évoluer.

Mieux gérer la fragilité financière du travail en slashing

L’auteure conseille aux slasheurs de faire le point de façon très précise sur leurs besoins matériels incompressibles. Cela leur permet de repérer le seuil de revenu en dessous duquel ils ne peuvent pas aller.

Ensuite :

  • Si une base de sécurité matérielle minimum nous rassure, alors nous pouvons conserver une activité salariée à temps partiel ou une mission récurrente avec un client.
  • Il est bon également, chaque fin d’année, de faire le calcul de nos revenus moyens perçus par mois sur l’année écoulée : nous constaterons souvent que nous gagnons, en fait, autant que si nous étions salariés.
  • Si l’on s’ennuie dans un job, il est préférable pour limiter les risques, de commencer à investir un nouveau sujet qui nous intéresse sur notre temps libre, tant que nous n’avons pas de pistes concrètes pour changer de travail.

Mieux gérer le sentiment d’être surchargé et le risque de burn-out

  • Le sentiment de manquer de temps compensé par la liberté et la passion

Forcément, mener plusieurs vies professionnelles, surtout en tant que travailleur indépendant, implique de jongler avec son agenda. Lorsque l’on est slasheur, préparer et suivre chacune de nos activités multiplie le nombre d’heures travaillées.

Aussi, nombreux sont les slasheurs qui se sentent surchargés et ont l’impression que les journées sont trop courtes. Mais ce manque de temps est, selon l’auteure, largement compensé par deux points majeurs à leurs yeux :

  • La liberté d’organiser leur temps comme ils l’entendent.
  • L’impression de ne jamais travailler, puisqu’ils sont passionnés par ce qu’ils font.

Aussi, pour ne plus se sentir autant débordé, Marielle Barbe nous invite à optimiser notre organisation. Il est important alors de ne pas trop travailler et de savoir préserver sa vie personnelle, au risque sinon de connaître le burn-out.

Car contrairement aux salariés qui subissent une pression pour atteindre des obligations de résultats, le slasheur indépendant « a au moins la possibilité de gérer son temps comme il le souhaite, même quand il croule sous le boulot. Il peut travailler le soir, le week-end, mais prendre quelques heures pour souffler dès qu’il en sent le besoin« .

  • Les conseils de l’auteure pour mieux gérer la surcharge de travail
Marielle Barbe liste quelques conseils pour mieux faire face à la surcharge de travail que connaît tout slasheur :
  • Refuser les sollicitations et missions qui risquent finalement de ne pas tant nous intéresser ou qui sont trop chronophages pour ce qu’elles vont nous apporter.
  • Se demander systématiquement, avant de s’engager sur quelconque projet, s’il est en cohérence avec nos besoins mais aussi nos envies.
  • Mettre en place des process administratifs souples et légers.
  • Se souvenir régulièrement de tous les avantages que nous avons d’être slasheur et relativiser.
  • Conserver au minimum un jour « off » par semaine. L’auteure recommande de ne surtout pas sous-estimer ces temps de respiration qui permettent de se ressourcer : « c’est toujours dans les moments de pause, de vacuité, que jaillit l’inspiration » souligne-t-elle.
  • Déléguer, sous-traiter, se faire aider sur les aspects de notre activité qui nous ennuient ou dans lesquelles on ne performe pas particulièrement. Il est même possible de troquer, d’échanger des services avec d’autres personnes.
  • Organiser nos dossiers professionnels de façon rigoureuse et optimisée (grâce aux outils numériques notamment).
  • Simplifier notre organisation en évitant de tout compartimenter : il est préférable d’intégrer ses différentes activités sous une même carte de visite/site internet, etc. pour ne pas multiplier les outils de communication.

Rédiger et diffuser son CV

Le slasheur craint le passage à la rédaction de son CV.

Il ne devrait pourtant pas stresser, assure l’auteure. Car selon elle, le CV ne représente plus le sésame qu’il était autrefois pour accéder à un emploi : « de plus en plus, les talents s’identifient eux-mêmes, se cooptent sur les réseaux sociaux« . Les sites de mise en relation professionnelle sont aujourd’hui bien plus intéressants que le CV traditionnel, affirme Marielle Barbe.

Un CV unique et plusieurs CV thématiques

L’auteure suggère ensuite de réaliser deux types de CV :

  • Un CV unique : qui retrace l’ensemble de notre parcours professionnel et s’articule autour de nos différents slashs (compétences et activités principales). Les épisodes professionnels majeurs y seront mentionnés sans suivre de chronologie détaillée. L’idée est de regrouper nos compétences par périodes, mais surtout de faire émerger la cohérence de toutes nos expériences en nous appuyant sur notre fil conducteur.
  • Des CV thématiques : le but est de nous focaliser sur l’une des expertises recherchées dans le poste visé. Il est alors possible d’avoir autant de CV que de slashs.

Pour l’auteure de « Profession Slasheur », nous devons être vigilant à bien présenter notre CV de façon cohérente, positive et compréhensible par tous.

Le CV doit, par ailleurs, mettre en évidence :

  • Notre différence comme un atout, une force.
  • Des passerelles entre nos compétences, expériences et le poste visé.
  • Notre créativité en proposant, par exemple, un CV interactif, un CV vidéo ou du storytelling pour raconter notre parcours, le rendre captivant et lui donner du sens.
La diffusion du CV

L’auteure recommande de partager notre CV :

  • Sur les réseaux sociaux professionnels : Linkedin en tête, mais d’autres sont intéressants.
  • Avec notre réseau personnel : l’auteure rappelle que selon la théorie des degrés de séparation, « n’importe qui peut entrer en relation avec n’importe qui sur la planète, à travers une chaîne de relations individuelles composée de six personnes« . Et avec l’émergence des réseaux sociaux, il semblerait que, depuis quelques années, quatre personnes soient suffisantes pour y parvenir.

Trouver le statut compatible avec nos besoins

Pour déclarer leurs différentes activités, les slasheurs sont souvent contraints de jongler entre différents statuts : salarié, autoentrepreneur, indépendant, voire même, en plus, artiste, auteur, intermittent, etc.

La multiplicité des « clients/ contrats/ projets » du slasheur, additionné à la complexité du droit du travail français, fait de cet aspect un véritable casse-tête administratif.

Et malheureusement, la singularité de chaque situation fait qu’il n’existe aucune réponse clé en main. Le mieux reste de faire appel à un expert pour nous conseiller.

  • Le statut idéal : le statut d’auto-entrepreneur

Pour lancer son activité en tant qu’indépendant, Marielle Barbe recommande le statut d’auto-entrepreneur. Simple, peu coûteux et sans lourdeurs administratives, ce statut regroupe, selon elle, tous les avantages permettant de tester son activité sans risques. En outre, il offre la possibilité de rester salarié ou de cumuler ses revenus avec ses droits de chômage.

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Les inconvénients seraient néanmoins son plafond de revenus et des garanties sociales limitées (retraite, chômage et maladie).

  • Les autres statuts

Ensuite, si nous nous sentons l’âme entrepreneuriale, Marielle Barbe liste les autres options qui s’offrent à nous, avec leurs avantages et inconvénients. Nous pouvons les catégoriser ainsi :

  • Les statuts des entreprises individuelles : Eurl, Sarl, Sas, SA, Sasu, etc.
  • Des structures qui permettent de travailler comme un indépendant sans avoir à créer une entreprise : ce sont alors des sociétés de portage salarial ou des coopératives qui nous salarient.

L’auteure stipule que, parfois, nous aurons intérêt ou seront obligés de cumuler plusieurs statuts.

Faire face aux challenges

  • La solitude

L’auteure insiste sur le fait que, pour celles et ceux qui n’ont pas l’âme solitaire, la solitude du slasheur indépendant peut être pesante.

Elle suggère alors d’opter pour un statut en coopératives d’entreprise (évoquées plus haut) et de travailler depuis des espaces de coworking.

  • La pression

En général, les slasheurs ressentent moins la pression de la recherche d’emploi que les monoactifs : d’abord, parce que cette pression se répartit sur les différentes cordes à leur arc, ensuite, parce qu’ils sont davantage à la recherche d’une mission qui leur correspond à un instant T qu’en quête du job de leur vie.

Cependant, la pression est ailleurs. Celle-ci se situe plutôt dans leur sentiment d’illégitimité, leur difficulté à se sentir cohérent dans leur multiplicité. « C’est donc autour de l’enjeu à assumer « qui ils sont » que le bât blesse lors des entretiens de recrutement » explique l’auteure.

Les choses sont beaucoup plus fluides pour les slasheurs qui s’assument et qui ont su créer de la valeur ajoutée en croisant leurs compétences. Ces derniers ne manquent généralement pas de propositions de travail :

« Dès lors qu’ils sont clairs sur leurs envies, qu’ils se sentent « alignés » et dans la confiance, ils remarquent que les choses viennent presque naturellement à eux. (…) Les propositions qui leur sont faites entrent en résonance avec leurs aspirations du moment. »

Se réjouir de l’évolution des entreprises dans leur façon de recruter

  • Les entreprises d’aujourd’hui aiment les slasheurs

La révolution digitale oblige aujourd’hui les entreprises à innover et à faire preuve d’une grande agilité.

C’est pourquoi, affirme l’auteure, dans leur processus de recrutement, ces dernières se tournent de plus en plus vers des profils atypiques : des candidats moins classiques, polyvalents, au parcours singulier et compétences hors nomes, « capables de produire rapidement et efficacement des idées novatrices et disruptives« .

  • Des plateformes de recherche d’emploi « slash-compatibles »

Le boom des travailleurs indépendants ces dernières années a fait naître de nombreuses plateformes de mise en relation entre demandeurs et recruteurs.

Grâce aux nouvelles technologies, au big data et aux algorithmes, « ces sites de mise en relation permettent de pousser les limites mono-compétence du recrutement et de rendre lisibles les profils multi-compétences » observe l’auteure.

Ces plateformes peuvent alors être très utiles aux slasheurs.

Marielle Barbe partage ici sa sélection de plateformes de recherche d’emploi « slash-compatibles », à savoir : Hopwork, CornerJob, Wizbii, Météojob, Keljob, Vit-On-Job, Bowkr, Jaipasleprofil, Myjobcompany, Bob emploi, Talents, Upwork, Side, Welcome to the jungle.

Rechercher du travail

Marielle Barbe termine ce chapitre de « Profession Slasheur » en énonçant quelques conseils pour la recherche d’activité du slasheur :

  • Sortir des sentiers battus : le slasheur n’est pas toujours à même de suivre les process classiques de recrutement aux critères trop linéaires et élaborés pour une compétence unique.
  • Développer et utiliser ses réseaux.
  • Se faire coacher si besoin pour développer son offre.
  • Définir et cibler des entreprises et clients avec qui nous avons vraiment envie de travailler.
  • Faire de la veille, prospecter régulièrement.

Chapitre 8 – Profession slasheur : Slashons-nous !

Assumer qui nous sommes

Marielle Barbe commence ce dernier chapitre de « Profession Slasheur » en expliquant qu’elle n’a pas toujours aussi bien assumé le fait d’être slasheuse.

Elle raconte comment les deux années qui ont séparé sa « découverte » et son « coming out » ont certainement été les plus difficiles de sa vie. Elle décrit s’être senti « écartelée entre des courants contraires » : « une partie de moi avait compris que ma vie professionnelle se conjuguait au pluriel quand une autre était encore dans l’illusion de trouver le « job de ma vie » » confie-t-elle.

Mais dès lors que nous assumons d’être slasheurs, la transformation peut être très rapide, affirme-t-elle : les obstacles deviennent des atouts, on a le sentiment de déployer ses multiples potentiels, d’être à notre place.

L’auteure souligne enfin que la peur du regard des autres est un véritable frein pour nous sentir légitime, passer à l’action, mettre en valeur toutes nos dimensions et donc assumer nos différences.

Gagner la bataille de la légitimité

L’auteure de « Profession Slasheur » évoque ici le syndrome de l’imposteur.

« Nous, les slasheurs, sommes comme des étoiles : à chaque bout de l’étoile, il y a une compétence, mais il n’y a pas de centre. L’expert, lui, a un centre, mais pas de branches. »

Marielle Barbe partage 3 conseils pour dépasser ce sentiment d’illégitimité :

  • Échanger avec nos clients/ recruteurs sur leur besoins précis pour être sûr d’être la personne de la situation.
  • Dépasser la peur de l’échec : pour cela, nous devons connaître exactement nos limites et ne pas nous lancer dans des défis impossibles.
  • Modifier la perception de nos sentiments d’illégitimité et d’imposture paralysants et bloquants en ne leur accordant plus l’importance qu’ils ont. Ainsi, l’auteure propose de faire des alliés de ces sentiments, de s’en servir de catalyseurs pour passer à l’action, développer son audace.

Profession slasheur – Chasser les « bonnes » excuses !

« Lorsque nous créons nos excuses, nous créons nos limites. Lesquelles génèrent de la frustration, de la tristesse, une mauvaise image de soi, des pensées négatives… Pensées négatives qui entretiennent nos croyances. Croyances qui nourrissent nos peurs. Peurs qui légitiment nos excuses. Excuses qui créent nos limites, limites qui…, etc. Ce cercle vicieux nous fige et nous empêche d’être acteurs de notre vie. Jusqu’à ce que nous fassions le choix d’en finir avec ce fonctionnement en boucle. En décidant de ne plus être victimes, nous pouvons alors reprendre la main sur notre destin. »

Pour chasser les « bonnes » excuses, l’auteure nous invite à :

  • Penser aux parcours de personnes « qui avaient toutes les bonnes raisons et excuses potentielles pour ne pas être acteurs de leur vie et qui pourtant ont réussi, sont heureuses« .
  • Travailler sur nos peurs et blocages profonds en lien avec notre histoire personnelle.
  • Maintenir un certain enthousiasme dans ce qu’on entreprend.

Adopter le mindset « échec, persévérance, passion »

L’auteure rappelle ici combien notre état d’esprit est un facteur déterminant dans notre réussite.

Selon elle, le slasheur assumé possède généralement un état d’esprit de développement. Autrement dit, il est conscient des opportunités et de la richesse que lui apportent ses échecs.

L’auteure mentionne également plusieurs études qui ont montré que la clé de l’accomplissement repose sur un subtil mélange d’enthousiasme, de passion et de persévérance.

Là aussi, le slasheur semble prédisposé à cette combinaison gagnante :

« La réussite est rarement un coup d’éclat ou une question de chance. Elle a besoin que nous fassions preuve de patience mais aussi d’humilité, de capacité à remettre nos idées, nos projets sur l’établi, en osant nous tromper, pour mieux nous relever et recommencer. (…) Nous les slasheurs avons cette disposition naturelle et précieuse pour l’enthousiasme, et un accès privilégié aux réserves inépuisables de notre motivation. C’est notre force. »

Le chapitre se termine par des petits exercices pour nous aider à mieux considérer l’échec positivement.

Profession slasheur – Prendre conscience du bonheur d’être slasheur

Marielle Barbe mesure ici tout ce que le fait d’être slasheuse lui a permis d’apprendre et de découvrir dans des domaines aussi riches que variés. : « vivre mille vies en une » déclare-t-elle.

En fait, elle réalise à quel point il nous appartient d’accéder au bonheur d’être soi dans toute notre potentialité. Elle ajoute :

« Je suis émerveillée de la simplicité et de la fluidité avec laquelle tout se met en place lorsque nous sommes alignés avec nos intentions profondes, que nous portons sur notre vie un regard positif et que nous faisons confiance à la vie, souvent bien plus intelligente que nous. »

Elle nous invite alors à prendre la décision d’être un slasheur heureux. Chaque jour, ressentir et faire preuve de gratitude envers la vie : réaliser tout ce que nous n’aurions pu vivre si nous n’avions pas été slasheur et remercier le slasheur que nous sommes pour tout ce que cela nous a apporté.

Faire confiance à la vie plus créative et intelligente que nous et savoir affronter l’adversité

Tout d’abord, tout le monde connait des accidents de parcours, des périodes désagréables, inconfortables, de la frustration.

Pour mieux vivre ces épreuves et les accepter, Marielle Barbe nous suggère alors de nous rappeler régulièrement « qu’elles ne durent pas toujours, qu’elles ne sont qu’une étape sur notre chemin« . Il faut, poursuit-elle, « continuer à croire aux lendemains qui chantent« , « continuer à rêver« .

L’auteure de « Profession Slasheur » ajoute que la contrainte nous pousse à être créatifs. Elle nous aide ainsi à dépasser nos limites pour nous sortir de situations complexes, trouver des solutions parfois improbables.

Et, avec le recul, nous réalisons que certains de nos malheurs sont, en fait, de véritables cadeaux :

« Une fois que l’on s’en est sorti, on est surpris de comprendre que non seulement elles nous ont aidés à évoluer, mais que souvent elles avaient un sens et nous ont même apporté du positif. »

Il est alors bon de se souvenir de toutes ces épreuves vécues comme autant d’étapes porteuses de sens et même de chance, et d’apprendre à saisir les opportunités parmi toutes les options qui se présentent à nous.

Profession slasheur – Jouer et trouver sa juste place

Marielle Barbe termine ce chapitre en développant plusieurs réflexions.

Elle explique ainsi que :

  • Il est important de savoir prendre les choses comme un jeu, avec distance et légèreté : « la vie est un jeu, slasher en fait partie » lance l’auteure, qui voit aussi dans le jeu une manière d’apprendre et de changer, si nous le voulons, les règles en place.
  • Les jeunes générations se reconnaissent de moins en moins dans le schéma de carrière et de réussite stéréotypé que leur proposent l’école et la société actuelle. Tandis que le système glorifie la comparaison entre pairs et les personnes qui font fortune, ce que valorisent les jeunes, eux, c’est l’épanouissement personnel. Leurs critères de choix s’appuient sur les talents, la personnalité, le fait d’être heureux, de se sentir utile et de faire quelque chose qui apporte plus de sens à leur vie, aux autres, au monde.

Et pour l’auteur, être slasheur apporte ces avantages. Le fait de combiner des activités permet, de plus, de se distinguer plus aisément. C’est donc cette multiplicité et cette singularité tout à la fois qui permet de trouver sa juste place d’où rayonner sans se limiter ni craindre quoi que soit :

« Trouver sa place, c’est un peu comme se confectionner un costume sur mesure, qui nous va à la perfection. Et n’ira à personne d’autre. Cela revient à ne vouloir la place de personne puisque l’on ne cherche rien d’autre que d’être soi. (…) Cela évite d’avoir peur de se faire « piquer » sa place, puisqu’elle est unique. Ou de se faire voler des idées, des projets, des concepts. »

Conclusion de « Profession Slasheur – Cumuler les jobs, un métier d’avenir » de Marielle Barbe

cumuler les jobs un métier d'avenir

La conclusion du livre « Profession Slasheur » par Marielle Barbe

S’affranchir du modèle imposé de la monoactivité

Dans la conclusion de son livre « Profession Slasheur », Marielle Barbe exprime son souhait qu’un jour, les profils atypiques soient perçus différemment. Or, heureusement, c’est plutôt bien parti pour cela !

En effet, le travail est en train de franchir un cap en basculant de la monoactivité à la multiactivité, rassure l’auteure. Marielle Barbe encourage alors tous les slasheurs et slasheuses à ne pas suivre le modèle de la monactivité mais d’assumer et vivre pleinement leur multipotentialité et singularité.

Valoriser l’ensemble de nos compétences, talents, intelligences

L’auteure de « Profession Slasheur » revendique le droit à une vie professionnelle qui nous ressemble et valorise la multiplicité des compétences, des expériences et des parcours sinueux. Plus précisément, une vie professionnelle plurielle, complète, où nous décidons de ne plus sacrifier des pans essentiels de notre personnalité, de nos envies, de nos valeurs. Nous devons prendre en compte l’ensemble de nos talents, de nos compétences, de nos différentes formes d’intelligences, « celles qui sont en lien avec notre tête, mais aussi avec notre corps et notre cœur« .

C’est d’ailleurs en travaillant dans des conditions qui nous offrent un équilibre de vie et nous permettent d’être nous-même que nous révélons le meilleur de nous-même.

Mais l’auteure le sait, il y a encore du chemin à parcourir d’ici que soit aboli le clivage entre mono et pluriactivité et que les pluriactifs soient reconnus et « bénéficient de conditions de travail, de modes de recrutement, de protection sociale, de statuts, etc., adaptés à leur mode spécifique de fonctionnement« .

Et pour Marielle Barbe, c’est à nous, les slasheurs, que revient cette responsabilité d’imposer notre vision du travail « out of the box », notre manière de travailler « à l’envie ».

Oser être les pionniers de cette multipotentialité professionnelle dont le monde a besoin

« Faites de votre vie « personnelle/ professionnelle » la plus riche et la plus singulière des aventures… Celle qui vous ressemble. Celle que vous aimez. Celle qui est complète. »

La société nous impose sa représentation d’une vie professionnelle linéaire, spécialisée et unique. Cela ne nous autorise pas vraiment à exploiter nos potentiels que sont la curiosité, l’enthousiasme, la créativité, l’envie de multiplier les expériences…

Toutefois, le fait de reconnaître, assumer, revendiquer notre différence et notre droit à « choisir tout«  rend, chaque jour davantage, cette autre réalité professionnelle possible. C’est ainsi, souligne l’auteure, que nous pouvons commencer à réécrire l’avenir du travail, le nôtre et celui des générations à venir.

Ce que nous pouvons retenir de l’ouvrage « Profession Slasheur – Cumuler les jobs, un métier d’avenir« 

Des clés pour comprendre le slashing – Profession slasheur

Dans son livre « Profession Slasheur », Marielle Barbe donne au lecteur des clés pour :

  • Décoder qui sont les slasheurs, ces individus qui cumulent plusieurs emplois ou activités professionnelles simultanément, plutôt que de se concentrer sur un seul travail à temps plein.
  • Comprendre que la spécificité du slasheur est en train de s’imposer comme une nouvelle réalité du travail et que les professionnels slasheurs sont de plus en plus nombreux dans le monde du travail moderne, en raison de l’évolution des technologies et de l’économie.
  • Aider les lecteurs slasheurs à développer leur propre carrière notamment en matière de planification, de gestion de temps et de marketing de soi.

En tant que slasheur, « Profession Slasheur » est un livre qui nous redonne l’espoir d’être pleinement à notre place et nous encourage à assumer notre vie professionnelle plurielle.

Les étapes pour transformer le slashing en atout – Profession slasheur

L’ouvrage nous propose, en tant que slasheur, à suivre plusieurs étapes, à savoir :

  • Reconnaître que nous sommes un slasheur, identifier nos slashs et notre fil conducteur pour trouver de la cohérence dans notre vie de slasheur.
  • Prendre conscience des avantages d’être slasheur : ils incluent la diversité des expériences professionnelles, la possibilité de développer de nouvelles compétences et la flexibilité pour gérer sa vie professionnelle et personnelle.
  • Réaliser que la norme du travail évolue très vite et que le modèle du « un emploi pour la vie«  est en train de voler en éclats.
  • Lâcher prise et assumer son côté slasheur de façon à transformer ce que nous considérions comme un obstacle en atout.

Points forts :

  • Le ton très accessible, positif et bienveillant.
  • Le livre explore en détail le concept très actuel du slashing, de façon optimiste, en mettant en avant ses avantages, ses défis, et comment les slasheurs peuvent s’adapter au monde moderne.
  • Les nombreux témoignages et histoires inspirantes de personnes qui ont réussi en pratiquant le slashing.
  • Les conseils pratiques et l’expérience de l’auteure qui aident les slasheurs à mieux assumer et valoriser leur multipotentialité, à gérer leur temps, équilibrer leurs engagements, maximiser les opportunités…

Point faible :

  • Quelques répétitions.

Ma note :

Le petit guide pratique du livre Profession Slasheur de Marielle Barbe

Les impressions de Marielle Barbe après sa prise de conscience :

  • Voir naître, chez elle, une nouvelle identité ; la lumière mise sur sa multipotentialité permit à l’auteure d’assumer son multiple côté. Aussi de se présenter comme une « slasheuse » assumée, sans chercher à se justifier. Elle se sentit « entière » ; et non plus « réduite, enfermée, limitée ».
  • Saisir toute la cohérence de son parcours : « tout ce qui jusqu’à présent m’avait semblé atypique, incomplet, décalé, à contre-courant du modèle existant. Également de ce fait complexe à faire valoir et à légitimer, devenait singulier, simple et évident » raconte Marielle Barbe.
  • Comprendre le fil conducteur de sa vie : l’auteure découvrit « le dénominateur commun » à toutes ses expériences professionnelles. Elle comprit alors que ce qui lui procurait l’envie, toujours, c’était de contribuer à transformer. Et aussi enrichir, épanouir, créer de la valeur ajoutée, du sens et de la cohérence.

Foire Aux Questions (FAQ) du livre Profession Slasheur de Marielle Barbe

1. Comment le public a accueilli le livre Profession Slasheur de Marielle Barbe ?

Ce livre ayant développé un sujet d’intérêt général a été très bien accueilli par le public.

2. Quel fut l’impact du livre Profession Slasheur de Marielle Barbe ?

Ce livre a permis à tous les slasheurs de savoir désormais comment trouver un fil conducteur, valoriser ses compétences, gagner en confiance et asseoir sa légitimité.

3. À qui s’adresse le livre Profession Slasheur de Marielle Barbe ?

Un livre idéal pour tous ceux qui souhaitent combiner plusieurs activités professionnelles, mais ne savent pas comment s’y prendre.

4. Quelles sont les grandes catégories de slasheurs ?

L’auteure propose de distinguer les slasheurs selon deux catégories :

  1. Les personnes qui ont toujours été slasheuses ou qui le sont devenues par envie ou passion. Pour elles, « slasher » est un mode de vie choisi. C’est un groupe de slasheurs plutôt diplômés.
  2. Les personnes qui sont devenues slasheuses par obligation, pour des raisons financières, une situation subie. Ce type de slasheurs regroupe des personnes parmi les moins diplômées et les plus précaires.

5. Quelle est la singularité du slasheur ?

La singularité du slasheur est sa multiplicité. C’est pourquoi, il est capital que le slasheur prenne le temps d’identifier ce qui réunit toutes les pièces de son puzzle.

Les atouts du slasheur vs les autres qualités du slasheur

Les atouts du slasheurLes autres qualités du slasheur
La curiosité (insatiable)L’ouverture aux autres et au monde
L’envie (à volonté)La possibilité de faire des liens entre des idées, des sujets, des personnes, des projets
L’enthousiasme (débordant)L’acquisition permanente de nouveaux savoirs et compétences
Le goût d’apprendre en explorant (vite et en série)La capacité d’analyse, d’adaptation et de gestion de la complexité
L’audace (qui ouvre la porte à la chance)La souplesse
L’intuition (à la source de l’inspiration)Une vision globale
Une créativité exacerbée (au service de l’innovation)L’envie (à volonté)

Qui est Marielle Barbe ?

Marielle Barbe : Auteur du livre Profession Slasheur.

Marielle Barbe est tour à tour ou conjointement coach, formatrice, consultante et écrivain. Passionnée par l’écriture, elle s’intéresse à titre personnel au concept de slasheur (personne qui exerce plusieurs métiers à la fois) et souhaite contribuer à la reconnaissance de cette fonction. Dans cette optique, elle a écrit un livre  » Profession Slasheur  » (2017) dédié à ces nouveaux profils professionnels.

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