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Résumé du livre Auto-hypnose : Kévin Finel, président de l’Académie de la Recherche et de Connaissance en Hypnose Ericksonienne nous propose de partir à la découverte de notre cerveau pour mieux comprendre et utiliser notre inconscient grâce à des techniques à la fois simples, ludiques et puissantes pour changer et atteindre nos objectifs.
Par Kévin Finel, 2015, 179 pages
Note : cette chronique est une chronique invitée réalisée par Gaël Loric du blog Changer Aujourd’hui.
Chronique et résumé du livre Auto-hypnose, un manuel pour votre cerveau
“Connaître le fonctionnement de son cerveau est le premier pas vers une totale liberté intérieure. Tant que ses fonctionnements restent des processus inconscients, l’homme ne peut agir dessus et demeure empêtré dans une liberté illusoire” – Kévin Finel
Le livre Auto-Hypnose est structuré en 6 parties :
- Introduction
- Partie 1 : Les bases du fonctionnement
- Partie 2 : L’art du changement en auto hypnose
- Partie 3 : La surconscience
- Conclusion
- Annexes
Introduction
“Ce n’est pas tant le cerveau qui diffère d’un individu à un autre que la façon dont nous apprenons à nous en servir”
L’hypnose moderne est largement issue de la pratique du thérapeute Milton Erickson, autant qu’elle est éloignée de l’image populaire renvoyée par l’hypnose de spectacle. Son objet est notre inconscient, et son objectif d’identifier et actionner les leviers inconscients permettant le changement.
Quant à elle, l’auto hypnose vise à “trouver des clés d’intervention facilement utilisables pour soi-même”
Auto-Hypnose nous emmène à la découverte d’outils et techniques pour mieux appréhender et exploiter ces clés. Il est important d’expérimenter les différents exercices proposés, car comme tout livre de développement personnel, les résultats pour vous-mêmes seront directement liés à la mise en pratique des principes présentés.
Enfin, cet ouvrage ne comporte aucun jugement d’ordre moral, spirituel ou idéologique. C’est davantage un manuel d’utilisation que chacun peut adapter à sa propre vie pour développer son autonomie et sa liberté intérieure.
Retrouvez sur mon blog, diverses techniques inspirées notamment de cet ouvrage et appliquées au développement personnel et professionnel, comme par exemple la technique de l’ancrage que vous découvrirez plus loin.
Partie 1 : les bases du fonctionnement
“Car il ne faut pas se méconnaître, nous sommes automates autant qu’esprit” – Pascal
La compréhension passe par la confusion. La confusion est l’étape à laquelle tous les éléments de la compréhension sont présents, mais pas encore correctement agencés. L’assemblage de ces éléments est un phénomène spontané, qui amène un nouveau niveau de compréhension. C’est l’inconscient qui est derrière ce processus, comme si le conscient n’avait qu’une partie des clés du trousseau qui donne accès à notre cerveau, alors que l’inconscient peut lui utiliser toutes les clés.
Chapitre 1 : Préparation
“La première leçon est d’avoir la certitude que l’on peut apprendre” – Franck Herbert
1 : Hypnose et auto-hypnose
Les états de conscience sont nombreux : l’état que l’on appellera “ordinaire” – même s’il varie au cours de la journée ; le sommeil ; la rêverie ; l’état méditatif… Chacun correspond à un rythme cérébral et physique propre. L’état d’hypnose fait partie de ces états de conscience ; il est d’ailleurs communément admis par la communauté scientifique, et objectivement observable et reproductible.
L’état d’hypnose est également appelé transe, bien que ce terme ait encore aujourd’hui des connotations peu heureuses.
Nous expérimentons tous naturellement la transe. C’est ce que Milton Erickson appelait la “common everyday transe” (transe commune de tous les jours) : lorsque nous sommes absorbés dans un livre, que nous perdons la notion du temps tout en conduisant…
Cet état du quotidien constitue un point de départ pour accéder à l’inconscient, et entrainer les états et les changements présentés dans le livre Auto-Hypnose.
Les manifestations de l’état de transe peuvent être nombreuses et varier très fortement d’une personne à l’autre, par exemple :
- Spasmes musculaires, modifications des rythmes respiratoires et cardiaques, catalepsie, mouvements involontaires…
- Vision ralentie / accélérée, “ hallucinations” kinesthésiques, auditives, olfactives, visuelles…
- Transformation ou absence de dialogue intérieur…
Avec un peu de pratique, il est possible de cibler les “symptômes” que l’on souhaite expérimenter, ou au contraire éviter. Certains pourront servir utilement un objectif de changement, tandis que d’autres ne revêtent pas de but particulier.
Surtout, il est important de garder à l’esprit qu’en auto-hypnose, une personne maîtrise ce qu’elle expérimente. Également, afin de préciser dès à présent un mythe qui a la vie dure en hypnose : une personne en état d’hypnose – ou d’auto-hypnose – ne perd pas nécessairement conscience. Au contraire, la personne expérimente souvent une sorte de “sur-conscience” d’elle-même et de son environnement immédiat (c’est à dire un contrôle plus grand de soi-même, physique et mental, une plus grande précision et l’accès à des ressources internes inaccessibles dans l’état ordinaire de conscience, comme par exemple une mémoire plus détaillée, une créativité plus grande, une capacité à changer ses comportements et mécanismes mentaux, etc.).
2 : Questions-réponses sur l’hypnose
Il est important d’apporter des précisions sur l’hypnose afin d’en démystifier les principes et la pratique :
- Chacun a la capacité de s’hypnotiser, d’être hypnotisé et d’apprendre à hypnotiser. Il ne s’agit pas d’un don
- L’hypnose classique renvoie à des pratiques anciennes, “autoritaires et dirigistes” utilisées en leur temps par des praticiens comme Bernheim, Charcot ou Freud, et aujourd’hui par les hypnotiseurs de spectacle pour son aspect fascinant. C’est le fameux “Dormez !”
- À l’inverse l’hypnose moderne, thérapeutique ou ericksonienne est fondée sur une plus grande souplesse et une adaptation totale au sujet accompagné, si bien que toute personne peut être accompagnée vers un état modifié de conscience
- L’hypnose est utilisée en médecine, dans le cas de chirurgies réalisées sous “anesthésie hypnotique” ayant de très bons résultats – c’est d’ailleurs une technique pluriséculaire
- L’hypnose a encore une image erronée, spectaculaire et inspirant pour un certain nombre la crainte. Ses principes sont en revanche présents dans notre quotidien dans la publicité, le cinéma, les formations commerciales, notamment du fait du développement de la programmation neuro-linguistique (PNL)
- L’auto-hypnose est un moyen de découvrir une plus grande liberté intérieure
3 : Une conception revisitée de l’inconscient
“L’inconscient correspond à tout ce qui est en-dehors du conscient” – Milton Erickson
Ce qui est inconscient peut devenir conscient. L’un des rôles de l’hypnose est justement d’ “élargir le champ du conscient” pour lui donner accès à des mécanismes plus profonds habituellement hors de sa portée.
Les fonctions de l’inconscient
Un réservoir de ressources et de connaissances
Notre inconscient gère :
- Nos apprentissages
- Notre mémoire
- Les perceptions de nos 5 sens
- Notre faculté d’adaptation et d’actualisation de nos comportements, nos croyances, etc. en fonction de nos expériences
Il agit comme un filtre dans le choix des éléments mis à disposition de notre conscience.
C’est pourquoi l’accès à l’inconscient est essentiel pour développer notre autonomie et notre liberté.
Les fonctionnements corporels
L’hypnose peut avoir par son action des répercussions physiques, comme par exemple l’anesthésie.
L’inconscient, système de protection
L’inconscient se bat contre ce qui peut perturber notre équilibre aussi bien physique que mental. Il crée pour ce faire des solutions qui pour certaines peuvent apparaître paradoxales, comme l’amnésie, l’aphasie, des symptômes divers ou de nouveaux comportements.
Même lors d’une transe hypnotique, l’inconscient refuse tout ce qui peut porter atteinte à la personne. Cette fonction est parfois nommée “observateur caché” ou “Ego observer”.
Les croyances : une réalité inconsciente
Une croyance est une “quasi-idée”, une “lecture” générale de la réalité qui peut être parfois très éloignée de l’expérience objective à laquelle elle s’applique. Par exemple : “la vie est dure” ou “j’ai de la chance”.
Elles peuvent provenir :
-
Du vécu personnel
-
Des parents, des professeurs, des amis…
-
De la culture
-
…
Elles se forment inconsciemment, sont solidement ancrées, et ont un impact majeur sur notre vie, nos choix et nos comportements.
Les croyances sont de deux types :
-
Les croyances utiles “ici et maintenant” : elles aident la personne à se développer selon ses souhaits et désirs
-
Les croyances limitantes : elles représentent des freins, et autant de sources d’enfermement, de conditionnement et de maintien dans des situations non-satisfaisantes
L’auto-hypnose trouve ici l’un de ses intérêts fondamentaux : se réapproprier les processus inconscients afin de pouvoir effectuer des choix libres.
Chapitre 2 : Découverte de l’état hypnotique
1 : L’induction
“L’induction est le procédé par lequel on passe de l’état ordinaire à l’état hypnotique”
L’induction a pour but de provoquer
- Soit une distance du conscient, avec une perte de contrôle du sujet
- Soit une présence accrue de l’inconscient, avec une persistance du conscient : c’est cet objectif qui est recherché en auto-hypnose
Voici quelques conseils concernant l’induction hypnotique :
- Certains états hypnotiques sont plus appropriés que d’autres en fonction des objectifs recherchés
- Toutes les méthodes d’induction présentées dans Auto-Hypnose fonctionnent. Néanmoins, certaines vous sembleront plus adaptées, et plus faciles. Cela dépend de chacun
- Progressivement, vous arriverez à entrer très rapidement, voire presque instantanément en état d’hypnose
- La position idéale est celle dans laquelle vous vous sentez le/la plus à l’aise. Néanmoins, évitez au moins au début la position allongée car elle est souvent associée au sommeil
- L’auto-hypnose peut être pratiquée dans tous lieux, dans un environnement calme ou bruyant, les yeux ouverts ou fermés
2 : Cinq types d’induction
1 : Le souvenir “presque hypnotique”
Présentation
Peut-être la méthode la plus simple, car nous avons tous expérimenté ces moments où l’esprit conscient “décroche” spontanément de la réalité. Il peut s’agir d’une ”rêverie”, d’une “absence”, d’un état d’ “absorption” dans un livre, un film ou toute autre tâche.
Certains phénomènes hypnotiques (hallucination, distorsion du temps…) sont produits sans qu’ils soient recherchés. Ce sont des états “presque hypnotiques”
Fonctionnement et effets
Principe : partir d’une expérience déjà connue, puis entrainer une modification plus profonde de l’état de conscience.
Cette induction est basée sur deux phénomènes :
- Les sensations n’existent qu’au présent. Lorsque l’on revit une expérience, on revit les sensations “ici et maintenant”
- Le fait de se focaliser sur une sensation l’amplifie
Étapes
- Se remémorer une expérience liée à un état semblable
- Recréer mentalement les conditions en se concentrant sur le contexte : les sons, sensations, images, odeurs et particulièrement le ressenti intérieur…
- Amplifier afin de créer une véritable transe hypnotique, en se concentrant sur tous les changements sensoriels. Soyez attentifs aux mouvements de votre corps, et aux sensations
La célèbre méthode de Stanislavski qui révolutionna le jeu des comédiens au XXe siècle est basée sur ces principes
Les questions à se poser pour faciliter la démarche :
- Qu’est-ce qui en moi a produit une telle réaction ?
- Qu’est-ce que j’ai ressenti à ce moment-là ?
- Quel était mon état d’esprit ?
2 : La spirale sensorielle
L’esprit conscient est chez la plupart des personnes focalisé sur un seul sens. La spirale sensorielle permet de créer un état de conscience modifié en actionnant l’ensemble des sens
- Observez 4 éléments visuels et liez-les à un effet hypnotique
- Observez 4 éléments auditifs et liez-les à un effet hypnotique
- Observez 4 éléments kinesthésiques (sensations, toucher, odeur, goût…) et liez-les à un effet hypnotique
- Répétez ce cycle avec 3 éléments, puis avec 2 éléments, puis avec 1 élément
Les éléments suivants sont à noter :
- Passez 5 à 10 secondes par élément observé. Il est important de “réellement” observer et s’imprégner de l’élément
- Vous aurez probablement rapidement les paupières lourdes. Dans ce cas, fermez les yeux et continuez la procédure en décrivant votre expérience intérieure
- Il n’est pas grave de faire des erreurs de comptage. Il est plus important d’être DANS l’expérience
Exemple : j’observe le mur et je vois les différents tableaux qui y sont accrochés, leur taille et leur couleur, je vois… et je prends conscience…
… et tout cela me permet de rentrer à mon rythme dans un état hypnotique agréable… et je sens certaines parties de mon corps se détendre de plus en plus…
3 : La dissociation
Être “dissocié” consiste à se voir de l’extérieur. À l’inverse, être associé consiste à revoir la scène à travers ses propres yeux
Le principe de l’induction par dissociation est de passer rapidement et à plusieurs reprises d’un état associé à un état dissocié et inversement.
- Reconstituez mentalement l’endroit où vous vous trouvez
- “Dissociez”-vous : imaginez-vous en face de vous-même, et recréez une image mentale de vous-même. Puis réassociez-vous
- À nouveau, dissociez-vous. Cette fois-ci, représentez-vous en train de rentrer dans une transe profonde et remarquez les éléments qui, d’extérieur, indiquent un état de transe.
- Réassociez-vous à nouveau. Ressentez la manière dont les éléments que vous avez observés se manifestent en vous.
- Répétez à plusieurs reprises les étapes 3 et 4 afin d’approfondir votre état de transe
Notes :
- Il n’est pas nécessaire d’avoir une représentation nette de soi-même, l’essentiel est de savoir que c’est soi-même que l’on observe.
- Une fois l’état de transe suffisamment profond, deux options sont possibles :
- Continuer la transe en mode “associé”
- Rester en mode “dissocié”, et partir dans un lieu imaginaire. Dans ce cas, il est nécessaire de repasser par un état associé avant de sortir de l’état hypnotique
4 : La vision périphérique (ou défocalisation)
Cette méthode est utilisée par les chamans pour atteindre des niveaux de transe profonds. Elle est également utile pour des métiers ou des situations où un état d’ “hyper vigilance” est recherché
Les effets de la défocalisation
- Arrêter le dialogue intérieur
- Accélérer les réactions
- Rendre en apparence l’environnement plus lent et prévisible car perçu plus immédiatement
- Différents effets en fonction des personnes : à chacun d’expérimenter
La technique
- Fixez intensément un point pendant une à deux minutes
- En restant fixé sur le point, prenez conscience de votre champ de vision à droite, puis à gauche, en conservant toujours le regard fixe
- Regardez à présent à la fois à droite et à gauche, en conservant toujours le regard fixe. Réalisez la même opération avec le champ de vision vertical.
- Progressivement, passez à une vision globale
- Tout en conservant le regard fixe (la défocalisation), commencez à osciller, voire à vous déplacer
Notes :
- Si vous ressentez une fatigue oculaire, n’hésitez pas à cligner des yeux, à vous reposer voire à fermer les yeux
- Lorsque vous commencez à maîtriser cette technique, exercez-vous dans la rue, en marchant
- Si vous êtes curieux, tentez l’expérience devant un miroir. Pour revenir à un état ordinaire, clignez des yeux
5 : Création d’un lieu de transe
Il s’agit de se construire mentalement la représentation d’un lieu dont la seule vue vous plongera dans un état hypnotique.
La technique
- Préparez-vous en imaginant le type d’état auquel vous souhaiteriez accéder : précisez le ressenti, les comportements, le mode de pensée…
- Créez mentalement ce lieu, dans toutes ses dimensions (visuelles, auditives, kinesthésiques…) : prenez le temps de le détailler et de vous le représenter précisément, jusqu’à pouvoir interagir avec lui. Ponctuez la création du lieu de suggestions, par exemple “Je rentre un peu plus dans l’état que je souhaite atteindre à chaque élément que je crée”
- Interagissez avec le lieu
Note :
- Le lieu imaginé ne doit en aucun cas être un lieu réel
Au fur et à mesure que vous vous approprierez ces techniques vous les adapterez et les rendrez plus performantes. In fine, il vous suffira de vouloir rentrer en auto-hypnose pour modifier votre état de confiance.
Chapitre 3 : Utilisation des réactions inconscientes
1 : Le signaling
“Faites confiance à votre inconscient, car vous savez plus que vous savez que vous savez” – Milton Erickson
Utilité du dialogue conscient – inconscient
L’objectif est de rendre possible et simple un dialogue entre le conscient et l’inconscient, afin de :
- Lui demander conseil, notamment avant un changement
- Avancer dans une phase de travail
- Vérifier que vos actions sont en accord avec vos objectifs
Votre inconscient ne sait pas tout, mais il a accès à des ressources plus larges que votre conscient.
Le signaling consiste en premier lieu à créer deux signaux de base, l’un pour “Oui”, l’autre pour “Non”.
Quelques exemples :
- Accélération / diminution du rythme cardiaque
- Mouvements involontaires d’un doigt pour “oui”, d’un autre doigt pour “non”
- Mouvements de la tête
- Contraction involontaire d’un muscle
- Autres sensations impossibles à créer consciemment
Mise en place des signaux idéomoteurs inconscients
- Entrez en état hypnotique grâce aux techniques vues auparavant
- Demandez à votre inconscient s’il est prêt à vous aider, et à manifester sa présence active par un signe que vous pouvez identifier
- Demandez à votre inconscient d’utiliser cette réaction et de l’amplifier à chaque fois que la réponse à une question sera “oui”. Demandez-lui de créer cette réaction afin de vous assurer qu’il a bien compris
- Vous allez à présent répéter les étapes précédentes pour créer un signal correspondant à la réponse “non”. Demandez à votre inconscient de créer une seconde réaction bien distincte de la première et de l’activer à chaque fois qu’une réponse à une question sera “non”
- Testez le dispositif en posant des questions dont vous connaissez la réponse. Vérifiez que le signal renvoyé par votre inconscient est correct. Puis, si vous le souhaitez, posez des questions dont vous ne connaissez pas la réponse…
Notes :
- Vous pouvez également demander à votre conscient de créer des signaux spécifiques pour “oui” et pour “non” (exemple : index droit pour oui, index gauche pour non)
- Vous pouvez modifier les signaux au cours du temps
- Un bon signal doit être discret pour pouvoir être utilisé en toutes circonstances
- Vous constaterez que les réponses viennent de plus en rapidement. Les questions doivent néanmoins être précises
2 : La lévitation de la main
La lévitation de la main est l’un des phénomènes les plus connus de l’hypnose ericksonienne. Le phénomène n’a aucun intérêt en soi mais peut en revanche avoir plusieurs usages :
- Se persuader par un évènement factuel que l’on est en état de transe. La motricité est en effet dans ce cas différente, la main se lève d’une manière inhabituelle, à cause des suggestions que vous vous donnez
- Etre associé à un effet recherché : cela peut être l’approfondissement de la transe (à mesure que la main se lève), l’intégration d’une nouvelle ressource ou d’un comportement nouveau, etc. …
Créer une lévitation de la main
- Entrez dans un état hypnotique
- Choisissez mentalement l’une de vos mains. Vous pouvez par exemple vous demander laquelle de vos mains est la plus légère
- Focalisez votre attention consciente sur cette main. Concentrez-vous sur les micromouvements des doigts ; soyez attentif à la manière dont un doigt va commencer à remuer d’un mouvement plus visible, sous la forme d’un spasme musculaire. Cela peut prendre un certain temps
- À présent, imaginez que le mouvement s’amplifie et que la main devient de plus en plus légère. Accompagnez cela en visualisant votre main qui commence à monter, en étant attentif à ce que votre visualisation soit un peu en avance sur la réalité
Notes :
- Vous pouvez associer la montée de la main à votre rythme respiratoire
- Demandez à votre inconscient de monter votre main jusqu’à votre visage
- Utilisez des métaphores pour faciliter le processus (exemple : représentez-vous votre main attachée à un ballon d’hélium)
- Une fois le processus maîtrisé, associez-le à différents effets en fonction de vos objectifs
L’auto-hypnose est mentionnée dans la chronique du livre The Path of Least Resistance comme une des stratégies à suivre afin d’apprendre à devenir la force créative de votre propre vie.
3 : Les fusibles
Les fusibles ont pour rôle d’assurer une pratique agréable de l’autohypnose.
Ils ont deux objectifs
- Se prémunir des problèmes que l’on pourrait rencontrer pendant une séance d’auto-hypnose
- Faciliter la pratique
Les fusibles indispensables
Ils constituent des “garde-fous” et sont à installer en permanence. Ils pourront être automatisés par la suite. Ils sont à placer à la fin de chaque induction, avant d’entrer dans un état hypnotique top profond.
- Limiter le temps. Bien qu’il soit impossible de rester indéfiniment en état d’hypnose (c’est un autre mythe), la notion du temps peut être altérée en état de transe et il est donc important de spécifier à votre inconscient la durée de la séance au bout de laquelle vous voulez revenir en état ordinaire de conscience
- Rester dans le positif. Demandez à votre inconscient de rester dans des états agréables à vivre si bien que la sensation la moins positive possible soit de l’ordre de la neutralité
- Présent et futur. Il est conseillé en auto-hypnose d’éviter toute régression en âge, qui doit être effectuée en présence d’une personne à même de conduire le retour de transe. Demandez donc à votre inconscient de rester dans le présent et le futur
- Sortir de transe. L’objectif est ici de retrouver très rapidement, sinon immédiatement tous vos moyens à la sortie de transe, a fortiori s’il est nécessaire de sortir de transe pour des raisons extérieures. Demandez-le simplement à votre inconscient, la pratique fera le reste
Les fusibles facilitants
Il s’agit ici d’utiliser tout ce qu’il se passe pour bien entrer en état d’hypnose, en intégrant les éléments dans votre expérience plutôt que de chercher à lutter contre eux.
- Suggérez à votre inconscient d’inclure les bruits qui vous ont interpellé(e) dans votre expérience
- Acceptez la douleur – le cas échéant – pour l’intégrer au vécu
Demandez un signe à votre inconscient afin de valider la bonne mise en place des fusibles.
4 : Le réveil
Vous ne sortirez de l’état d’hypnose que lorsque vous l’aurez décidé, sauf si vous avez mis un fusible en place à cet effet.
À ce moment-là, concentrez votre attention sur des éléments concrets et présents : le lieu où vous vous trouvez, votre corps, votre position, votre prochaine tâche à réaliser…
Effectuez certains mouvements : étirements, mouvements de doigts et de la tête, déglutition…
Prenez le temps de revenir à un état de conscience ordinaire. Si besoin, retournez dans un état d’hypnose léger, et ressortez à nouveau.
Partie 2 : l’art du changement en auto-hypnose
L’hypnose ne constitue pas une théorie, ni une vérité en soi, mais bien plus un ensemble de techniques qui ont démontré leur efficacité sur des milliers de personnes.
Chapitre 4 : Les submodalités
1 : Les structures de l’inconscient
Le terme de “submodalités” a été inventé par la programmation neuro-linguistique (PNL) et ses deux fondateurs Richard Bandler et John Grinder, sur la base de l’observation de thérapeutes reconnus, dont particulièrement Milton Erickson.
Les submodalités correspondent à la manière dont notre cerveau traite (c’est à dire trie et “encode”) l’information qu’il reçoit par nos sens.
L’information encodée par notre cerveau est à ce titre plus large que celle saisie par notre conscient et, surtout, ne prend pas en compte les filtres que notre conscient pose sur la réalité.
C’est pourquoi il est compliqué de changer par des processus uniquement conscients, où nous restons prisonniers de ces filtres que nous pouvons en revanche dépasser en ayant accès à notre inconscient.
C’est tout l’intérêt de la transe hypnotique que de pouvoir agir directement sur la structure de nos comportements et de nos réactions pour les transformer. Il peut s’agir alors soit de diminuer/augmenter une réaction, soit de la supprimer, ou même de la remplacer par une autre.
En agissant au niveau conscient, on travaille sur le “pourquoi”. Au niveau inconscient, on agit directement sur le “comment”. Or le “pourquoi” n’apporte pas ou difficilement le changement, tandis que le “comment” permet de nous transformer. Prenons l’exemple de la phobie : comprendre pourquoi nous avons la phobie des chats ne supprimera pas la phobie.
Les submodalités constituent justement le “comment”, en agissant sur elles nous modifions notre expérience.
Elles sont classifiées en trois catégories
- Les images (informations visuelles)
- Les sons (informations auditives)
- Les sensations (informations kinesthésiques, cénesthésiques, olfactives, gustatives)
Nous avons tous une catégorie de prédilection, à travers laquelle nous percevons prioritairement le monde. Certaines personnes sont davantage “visuelles”, quand d’autres sont au contraire davantage focalisées sur l’auditif – sans pour autant ne percevoir que les informations de cette catégorie.
Expérience numéro 1 : déterminer votre sens dominant
- Evoquez un souvenir
- Réalisez la manière dont il revient à vous : comment, avec quelles informations et dans quel ordre se construit la représentation mentale du souvenir
- Identifiez ainsi votre sens dominant
Expérience numéro 2 : transformer un souvenir en agissant sur les sous-modalités
- Choisissez un souvenir positif
- Transformez la structure des images : agrandissez votre représentation mentale de l’image jusqu’à ce qu’elle couvre tout votre champ visuel, rendez-la plus lumineuse, colorée, nette, profonde, et rentrez complètement dans l’image. Observez l’impact sur votre ressenti et vos émotions. À l’inverse, rendez l’image plus petite, plus terne, etc. Puis revenez à la situation de départ
- Suivez une démarche semblable avec les sons : donnez aux sons plus de volume, de force, faites qu’ils vous remplissent. Vous pouvez ajouter des sons s’il n’y en a pas. Puis à l’inverse étouffez-les, ou rendez-les aigus voire stridents. Observez votre ressenti puis revenez à la situation de départ
- Faites la même chose avec les émotions : où se passent-elles dans votre corps, quelle est leur consistance, leur forme, température, etc. Étendez-les, puis à l’inverse réduisez-les à une portion congrue de votre corps. Observez les changements en vous puis revenez à la situation initiale.
- Enfin, combinez les changements visuels/auditifs/kinesthésiques qui ont eu le plus d’impact pour vous.
Vous avez fait la démonstration de l’impact de la structure sur l’expérience. À vous à présent de transformer votre vécu pour le rendre plus positif et agréable.
2 : Les différentes submodalités
Associé/dissocié
C’est la submodalité la plus importante. Elle modifie considérablement le vécu d’une expérience. En mode “dissocié”, vous êtes à l’extérieur, vous vous voyez vivre l’expérience. Ce mode permet de mettre de la distance avec l’expérience et les émotions. Il est donc intéressant de l’utiliser pour se couper de sensations désagréables et de problèmes. À l’inverse, être “associé” renforce les sensations et les émotions. On a donc tout intérêt à vivre en mode “associé” les expériences positives et agréables.
Faites le test : revivez un souvenir agréable en mode associé puis dissocié. Observez les différences.
Exemple de submodalités
- Visuelles : Film/image/diapositive, localisation dans le champ visuel, couleurs/noir et blanc, taille, forme, luminosité….
- Auditives : localisation du son, direction, volume, intensité, vitesse, interne/externe…
- Sensations : emplacement, taille, température, intensité, consistance…
Des mélanges sont possibles entre les submodalités. Exemple : une sensation peut avoir une certaine forme.
3 : Utilisation
Identifier une structure
Chaque émotion est liée à une ou plusieurs submodalités. Cette submodalité ou combinaison de submodalités est propre à chacun. Exemple : les expériences positives peuvent être placées à gauche dans le champ visuel, tandis que les expériences négatives sont placées à droite. Il s’agit donc d’identifier la combinaison de submodalités structurantes, puis de les transformer si nécessaire.
Technique
- Identifiez une réaction ou une émotion que vous aimeriez avoir (exemple : le bien-être)
- Identifiez sa structure : décrivez cet état puis l’état contraire (négatif), afin de déterminer les submodalités qui les facilitent
- Renforcez l’état positif en augmentant les submodalités facilitatrices
- Entrez dans un état hypnotique
- Pensez à une expérience passée dans laquelle vous voulez vivre cet état positif
- Transformez les submodalités pour provoquer la réaction souhaitée
- Demandez à votre inconscient de généraliser le travail à toutes les situations ayant la même structure afin d’automatiser le changement. Utilisez le signaling pour confirmer la fin du travail inconscient
Applications : transformation de souvenirs négatifs en souvenirs positifs, d’un sentiment de peur en confiance, de stress en énergie créatrice, de confusion en compréhension, d’hyperactivité en concentration, d’échec en envie de réussite, de difficulté en ressource…
La compréhension des submodalités est la clé du libre-arbitre.
4 : Se créer des images permanentes
Certaines images vues ou certaines phrases entendues il y a longtemps peuvent continuer de conditionner nos comportements des années après. Quand elles sont négatives, ces “stratégies mentales” peuvent nous handicaper et nous orienter vers l’échec. Il s’agit par exemple du fameux “Tu es nul” que l’on a pu s’entendre dire autrefois.
Il existe alors une technique à la fois extrêmement simple, utile et puissante pour transformer ces conditionnements négatifs en conditionnements positifs grâce à l’hypnose.
Technique
- Se mettre en état d’hypnose
- Modifier les submodalités de l’image, ou de l’élément auditif négatif. S’il s’agit d’une phrase négative, on pourra par exemple lui donner un son aigu, une tonalité ridicule et un rythme très rapide, jusqu’à rendre inintelligible la voix, voire la faire disparaître. Soyez-créatifs
- Remplacer l’élément négatif par un élément positif, pour ne pas laisser de vide et pour créer un conditionnement à l’impact bénéfique. Il s’agira par exemple de remplacer “tu es nul” par ”j’ai confiance en toi”, entendu d’une voie douce et posée. S’il s’agit d’une image, on pourra par exemple placer une image positive devant soi
Chapitre 5 : Les ancrages
La technique complète de l’ancrage est détaillée ici sur Changer Aujourd’hui.
1 : Création du lien
L’ “ancrage“ est un conditionnement, une association réalisée de manière inconsciente entre deux éléments sans lien apparent. Ces associations peuvent être aussi bien parfaitement sensées que complètement absurdes.
L’ancrage peut être le fruit d’une exposition répétée à l’association en question, mais aussi d’une expérience unique. Sa puissance est souvent fonction de l’intensité de l’émotion présente au moment où l’association se réalise. Les ancrages peuvent être de différents types : visuels, auditifs, tactiles, gustatifs, ou mixtes.
L’ancrage est parfaitement illustré par la célèbre expérience de Pavlov, qui a associé chez son chien la nourriture avec l’émission d’un son particulier.
Quand il est négatif, l’ancrage est la source d’une large majorité des problèmes humains. Par exemple, une certaine expression verbale qui entraine un sentiment de colère. C’est également le cas de nombre de problèmes de stress, d’anxiété, de sommeil, des phobies…
Ici encore, la compréhension de nos processus inconscients, et particulièrement des ancrages est la clé d’un plus grand libre arbitre afin d’agir sur eux et de pouvoir les transformer. On parle alors :
- De “désactiver” les ancrages indésirables
- De modifier ou de créer de nouveaux ancrages en cohérence avec nos choix et nos désirs (relaxation, bien-être, motivation…)
2 : Créer un ancrage
Technique
- Choisissez une émotion que vous allez ancrer (une émotion que vous souhaitez ressentir et pouvoir déclencher à volonté)
- Rentrez en état d’hypnose
- Vivez l’émotion en question, en vous servant si besoin de souvenirs, et des submodalités. Amplifiez l’émotion pour la rendre plus intense.
- Ancrez l’émotion, par un ancrage physique. Tout en restant en contact avec l’émotion, serrez avec l’une de vos mains le poignet opposé et maintenez le contact pendant au moins une dizaine de secondes. Simultanément, suggérez à votre inconscient de réaliser l’association entre l’émotion et le contact
- Sortez de l’émotion tout en restant en transe
- Répétez les étapes 3 à 5 au moins une fois
- Sortez de transe
- Testez (serrez votre poignez avec la main opposée et observez ce qui se passe)
Notes :
- Vous pouvez réaliser n’importe quel autre geste pour ancrer l’émotion ; il est en revanche préférable de l’avoir déterminé avant d’entrer en transe
- Pensez à renforcer régulièrement vos ancrages en les réactivant et à profiter de vos émotions positives vécues quotidiennement pour les ancrer
3 : Les ancrages négatifs
L’ancrage négatif peut être :
- Utile lorsqu’il joue le rôle de “sens interdit” pour nous protéger du danger. Par exemple l’association du feu à la douleur
- Contre-productif lorsqu’il est associé à un élément qui n’est pas en soi dangereux. De nombreuses phobies pourraient être prises en exemple
Pour désactiver ces ancrages négatifs, on agit de la manière suivante :
- Créez un ancrage “superficiel” de la réaction négative que vous souhaitez remplacer. Associez la réaction négative à un geste selon le protocole décrit dans la technique précédente, sans toutefois ancrer davantage qu’une sensation légèrement désagréable
- Créez un ancrage positif le plus intense et fort possible, et dans tous les cas bien plus puissant que l’ancrage négatif
- Activez les deux ancrages en même temps (positif et négatif). Cala annule la charge émotionnelle de l’ancre négative
- Testez : sans activer d’ancrage, repensez à la situation négative, et observez comment vous ressentez la situation différemment
“Prendre sa vie en main” et se créer les bonnes ancres
Créez-vous les ancres positives utiles pour vous accompagner au quotidien.
Chapitre 6 : Applications – Les exercices du changement
Partons à la découverte de quelques techniques de base du changement en auto-hypnose.
1 : Le changement permanent
La métaphore de l’ordinateur
Pour les personnes très visuelles, il peut être intéressant de se constituer un écran d’ordinateur mental afin d’avoir accès à certaines parties de son inconscient, organisées en dossiers et fichiers. Ce système est particulièrement efficace, notamment pour la mémoire.
- Imaginez un écran d’ordinateur qui se superpose à la réalité – Utilisez si besoin la technique de l’ancrage
- Imaginez les fonctionnalités et programmes qui vous intéressent et vous seront utiles : un tableau de bord et une télécommande pour régler les submodalités, déclencher les ancrages, provoquer les états de transe ou de réveil, voire un curseur de transe qui vous permet de contrôler la profondeur de transe. Soyez créatifs !
Se débarrasser d’un comportement ou d’une croyance
Cette technique utilise la métaphore de l’ordinateur.
- Pensez à quelque chose dont vous voulez vous débarrasser
- Identifiez les submodalités
- Créez mentalement l’image d’une corbeille
- Placez dans cette corbeille ce dont vous voulez vous débarrasser, dans toutes ses composantes : les éléments visuels, les sons… Écoutez également le son qui se produit lorsque vous faites tomber les éléments dans la corbeille
- Refermez rapidement le couvercle et videz tout, loin de vous
- Observez la rapidité avec laquelle vous avez agi sur votre inconscient grâce à l’auto-hypnose
2 : Devenir son propre modèle
L’objectif est ici de se créer des modèles de comportement.
- Imaginez votre double. Il doit vous ressembler et vous devez avoir la certitude qu’il s’agit bien d’une projection de vous-même, quand bien même il serait flou
- Progressivement, commencez à le transformer. Alors qu’il s’agit initialement de votre “vous” actuel, enlevez progressivement ce que vous ne désirez plus être ou avoir, des comportements et réactions qui vous déplaisent, etc.… Voyez votre double s’en libérer. Une fois tout le négatif effacé, votre double doit avoir une attitude neutre
- Ajoutez progressivement ce que vous désirez être ou avoir : capacités, réactions, comportements, attitudes… Observez la transformation de votre double. Considérez ce qui change en conséquence de ce que vous ajoutez : imaginez votre double dans des situations où il se sert des éléments ajoutés. Son comportement de cet autre vous-même doit correspondre à ce que vous souhaitez atteindre. Continuez jusqu’à ressentir une forte attirance pour ce double : “c’est comme ça que je veux être”
- Devenez cet autre vous-même. Basculez en mode “associé” et focalisez-vous sur le ressenti. Amplifiez les sensations, améliorez…
- Imaginez-vous vivre des situations où vous utilisez les nouveaux comportements, capacités et attitudes. Vivez-les en mode associé
- Terminez en demandant à votre inconscient d’intégrer les changements produits
Note :
- À chaque étape, prenez le temps de vous représenter et de prendre en compte les détails. C’est ainsi que vous orienterez l’inconscient et lui permettrez de continuer le travail par lui-même.
3 : Agir sur le ressenti
Cette technique permet d’agir sur le lien émotionnel que nous avons les uns avec les autres.
Lorsque ce lien émotionnel devient douloureux, il peut être utile et bénéfique de pouvoir s’en détacher, par exemple dans des situations de deuil. On travaille alors sur le lien symbolique, afin de créer ou de “décréer” le lien émotionnel.
Technique
- Mettez-vous en état hypnotique
- Identifiez un lien émotionnel que vous souhaitez modifier
- Pensez à la personne concernée et visualisez ou ressentez le lien qui vous rattache à elle
- Renforcez, “épaississez” ce lien, ou au contraire affaiblissez-le et coupez-le
Notes :
- C’est une technique puissante qui doit être utilisée avec diligence
- Cette technique peut également être utilisée comme une désactivation d’ancre, en liant des images correspondant à des ressentis différents (exemple : une situation stressante liée à des images apaisantes)
4 : Exemple d’action sur les capacités : améliorer sa mémoire
Avoir une bonne mémoire, c’est enregistrer facilement les informations, mais également y avoir accès facilement, y compris sur le long terme. La “mémoire” de l’inconscient est par ailleurs considérablement supérieure à la mémoire consciente, tant en quantité qu’en qualité. Il s’agit donc de définir une stratégie efficace d’accès à la mémoire inconsciente.
1 : Identifiez les stratégies
- Pensez à une situation marquante, dont vous avez l’exact souvenir, en évitant les expériences négatives. Choisissez un souvenir lié au type de mémoire que vous voulez développer (visuelle, auditive…)
- Entrez en hypnose. Revivez le souvenir, plusieurs fois si besoin
- Concentrez-vous sur les éléments qui ressurgissent et identifiez les sous-modalités
2 : Le “ copié-collé ”
“ Conservez la forme et enlevez le fond”
- Pensez à quelque chose que vous ne retenez pas facilement (exemple : du vocabulaire étranger)
- Donnez à ces éléments la même structure que celle du souvenir de l’étape 1
- Répétez l’étape précédente deux ou trois fois
3 : Ancrage
- Demandez à votre inconscient d’enregistrer cette stratégie
- Ancrez cette stratégie afin qu’elle puisse être enclenchée consciemment pour les premières utilisations
- Testez immédiatement ou dès que possible. Si besoin, améliorez la stratégie
Note :
- Il est courant de doubler sa capacité d’enregistrement en quelques heures de pratique.
Partie 3 : La sur-conscience
Chapitre 7 : se déterminer un objectif
Tout comme on choisit l’emplacement d’une maison et l’on fait des plans avant de la construire, définir un objectif est une étape nécessaire et préalable au changement. Elle se fait avant d’entrer en état d’hypnose.
1 : Méthode pour se déterminer un objectif
- La formulation de l’objectif : quel est-il précisément ? Il doit être formulé de manière simple et positive : une à deux phrases maximum
- La motivation : en quoi est-ce important pour vous ? Il y a deux catégories principales de motivation : atteindre ou éviter. Demandez-vous à plusieurs reprises “pourquoi” vous souhaitez atteindre ce but, jusqu’à dépasser l’objectif initialement fixé afin d’atteindre une motivation beaucoup plus forte
- Première vérification : Quels sont les premiers changements vérifiables concrètement ? Quelle “balise” vous montrera que vous avez changé ?
- Projection. Projetez-vous dans le futur. Une fois l’objectif réalisé, qu’est-ce qui est différent ? Dans l’environnement, les conditions matérielles, les réactions et attitudes, les ressentis. Imaginez le changement dans des situations pertinentes, jusqu’à ressentir une amplification de votre envie de changer
- Écologie. Ce changement entraîne-t-il des problèmes, pourrait-il y avoir des conséquences imprévues, pour vous ou pour d’autres personnes, lesquelles ? Soyez sincère. Si tel est le cas (exemple : tabagisme pour lutter contre le stress), modifiez votre objectif en conséquence pour intégrer ces éléments et repassez rapidement par les étapes précédentes
- Amélioration : tout est possible. Posez-vous la question : que pourriez-vous désirer de plus fort et plus intéressant ?
- Les outils existants. Il semble que toutes les capacités dont nous avons besoin sont présentes, au moins à l’état latent, en chacun d’entre nous, comme un muscle non utilisé et de fait atrophié. Il s’agit donc d’identifier celles qui seront utiles au regard du changement souhaité afin de les exploiter lors du travail sous hypnose
- Derniers préparatifs avant l’action. Rentrez en état d’hypnose. Demandez à votre inconscient s’il a bien compris sur ce quoi vous désirez travailler, et s’il est disposé à vous aider maintenant. À moins que l’objectif soit néfaste, il répondra oui. Dans le cas contraire, vous découvrirez ci-après des outils pour avancer
2 : Les positions de perception
La dissociation a au moins deux avantages. Elle permet en effet de
- Prendre du recul
- Changer de mode de pensée et d’identifier des solutions de changement
Une manière de se rendre service est donc de se dissocier, pour observer avec un autre regard ses problématiques, et être plus à même d’imaginer des solutions. Parmi les types de dissociations, on retiendra particulièrement celle de “coach”, “thérapeute” ou encore “guide extérieur”. Vous pouvez la symboliser par une personne que vous connaissez, une personne imaginaire ou tout symbole qui a du sens pour vous.
- Rentrez dans un état hypnotique
- Devenez cette autre personne, vivez pleinement son rôle et portez votre regard et votre attention sur cette “autre” personne devant vous (vous)
- Aidez-la à changer et se transformer
Notes :
- Vous pouvez réaliser la détermination d’objectif dans la posture de coach : remplacez “je” par “tu”
- Il existe une autre posture de dissociation, le “regard extérieur”, qui consiste à avoir un état d’esprit totalement neutre, plus posé, avec plus de discernement
3 : Parler à son inconscient
La suggestion
On s’adresse à l’inconscient par des suggestions, qui peuvent être des demandes ou des ordres. Il est important de faire des phrases simples et courtes, comme si l’on s’adressait à un enfant de 6 ou 7 ans. Par ailleurs, l’inconscient s’attache avant tout aux mots les plus forts, les plus porteurs de sens ou d’émotion.
Les phrases doivent être tournées de manière positive dans leur construction syntaxique. Exemple : on dira “je veux me sentir détendu” et pas “je NE veux PAS être stressé”. Dans cette dernière phrase, l’inconscient retiendra en effet le stress.
Lorsque l’on s’adresse à l’inconscient, on introduit de fait une dissociation entre conscient et inconscient, notamment par le tutoiement (“inconscient, fais…”). Il s’agit d’une métaphore qui a pour but de faciliter le travail de changement. À noter que certaines personnes préfèrent se guider à la première personne (“ je “), ce qui est tout à fait possible.
En auto-hypnose comme en hypnose, on parle au présent. C’est extrêmement important afin favoriser l’activation des processus de changement. Cela pousse par ailleurs l’inconscient à adapter la réalité aux objectifs souhaités.
Enfin, l’impact décisif des suggestions dépend de l’intention que l’on y met, de “la dose de vie que l’on insuffle dans une pensée”. C’est également ce que l’on appelle la congruence, l’accord entre ce que l’on dit et les autres modes d’expression (notamment le non verbal) : la façon de penser et la charge émotionnelle liée ont plus d’importance que la pensée elle-même. Il est donc indispensable de prendre conscience de son dialogue intérieur et d’apprendre à le faire varier volontairement, pour y mettre l’intention et la charge émotionnelle souhaitées. Exercez-vous ainsi en transe, afin d’identifier les dialogues intérieurs adaptés à chaque état d’esprit.
Exercice : travail sur la voix intérieure
- Laissez-vous porter par vos pensées, et soyez attentif à la localisation de celles-ci : d’où entendez-vous votre dialogue intérieur ? dans la tête, dans la gorge ?
- Déplacez cette voix : à différents endroits de votre tête, dans la gorge, le ventre, à l’extérieur de vous-même
- Modulez le ton de la voix : voix masculine/féminine, grave ou aiguë…
- Créez une voix qui vous plaît, entrez en état d’hypnose et ancrez-la
Chapitre 8 : La fonction positive
1 : Utilité de la fonction positive
Il s’agit d’un postulat de base de l’hypnose : nos comportements, quand bien même nous les percevons comme “négatifs”, constituent la meilleure réaction à disposition de notre inconscient au moment il la produit.
Voici un exemple volontairement réducteur : une patiente développe des migraines systématiquement le samedi soir, ses migraines s’intensifiant le dimanche. Le thérapeute découvre un peu plus tard que le dimanche est le jour où la patiente va traditionnellement visiter sa famille, ce qu’elle fait moins ces derniers temps.
Apparaît ici une différence majeure de démarche entre l’hypnose et la psychologie “classique” et notamment la psychanalyse. En effet, là où cette dernière cherchera à retrouver l’origine du comportement problématique de cette “fonction positive” et à la rendre consciente puis travailler au changement, l’hypnose interviendra directement au niveau inconscient afin de générer un changement plus rapide et sans pénibilité pour le patient. La méthode d’action utilisée en hypnose s’appelle le “recadrage”.
Demander à son inconscient
On constate que la majeure partie des troubles “psychosomatiques” est liée à des routines mises en place par notre inconscient pour faire face à des situations problématiques.
L’enjeu est alors de (re)créer un dialogue entre le conscient et l’inconscient – notamment via le signaling – pour aligner les actions de l’inconscient avec les souhaits du conscient.
Exercice 1 : prise de contact avec l’inconscient
- Identifiez quelque chose (“X”) qui ne vous convient pas : un comportement, une réaction, un problème…
- Mettez-vous en état hypnotique
- Demandez trois choses à votre inconscient : s’il sait que X ne vous satisfait pas ; s’il existe une bonne raison pour que X existe ; s’il est prêt à vous aider à changer X et le remplacer par quelque chose qui intègre la raison d’être de X, et votre volonté consciente. Si la réponse à la deuxième question est “non”, les techniques présentées précédemment permettent de traiter la situation. Si la réponse est “oui”, les techniques présentées ci-après trouvent leur intérêt
Exercice 2 : retour à la source
- Tout en étant en état hypnotique, demandez à votre inconscient de bien identifier X, et de prendre en compte tous les comportements, émotions, et autres éléments liés à X
- Demandez à votre inconscient de trouver la “fonction positive” de X, c’est-à-dire la source de votre comportement. Si besoin, réalisez cette étape en état “dissocié” pour prendre de la distance avec les émotions
- Une fois la “fonction positive” identifiée, demandez à votre inconscient d’identifier “la fonction positive de la fonction positive”, afin d’aller plus loin dans l’exploration de l’inconscient. Cette étape doit procurer un état encore agréable
- Continuez ce travail d’approfondissement, de fonction positive en fonction positive, jusqu’à ce qu’il vous semble impossible de continuer
- Enchaînez avec l’une des techniques suivantes
2 : Les procédés de recadrage
Recadrer, c’est changer “le cadre de référence” d’un comportement. Si le cadre change, le comportement doit alors également évoluer car il ne fait désormais plus sens. Le processus de recadrage permet ainsi de rompre un cercle vicieux, en définissant un nouveau cadre. Il s’agit non pas de supprimer un comportement, mais de le remplacer par un comportement plus adéquat.
Exercice 3a : “donner la main à l’inconscient”
Cet exercice peut s’enchaîner directement après l’exercice 2 : ”retour à la source”
- Demandez à votre inconscient de représenter les fonctions positives par une ou plusieurs représentations (visuelles/auditives/kinesthésiques), qu’on appellera Y
- Remerciez votre inconscient pour le travail qu’il réalise, et informez-le que la solution qu’il a produite (X et Y) n’est pas la plus agréable pour vous
- Demandez-lui de représenter votre objectif par un ou plusieurs symboles, de la même manière qu’à l’étape un. On appellera Z cet ensemble de représentations
- Demandez à votre inconscient de réaliser un “fondu-enchaîné” de Y à Z et inversement de Z à Y, à plusieurs reprises
- Demandez à votre inconscient de créer des liens entre Y et Z et de transformer tout ce qui a besoin d’être transformé
- Laissez faire sans chercher à conscientiser le changement, et utilisez si nécessaire le signaling pour confirmer que le processus est terminé
Exercice 3b : Changer à partir de la créativité : le recadrage
Ce protocole peut également être réalisé directement après l’exercice 2. Il utilise notre créativité – inconsciente – pour développer de nouvelles solutions. Le conscient n’intervient que sur la structure, et reste en retrait du processus créatif.
- Vérifiez que l’inconscient a bien compris l’objectif. Le cas échéant, reformulez
- Demandez à votre inconscient d’identifier la partie de votre inconscient qui gère le comportement problématique. Une fois identifiée, demandez-lui qu’elle aide à créer de nouvelles réponses
- Demandez à votre inconscient d’identifier les éventuelles fonctions positives et, si elles existent, de les intégrer dans les solutions
- Demandez à votre inconscient de se mettre en contact avec sa partie créative, puis demandez à cette partie de créer un grand nombre de nouvelles solutions (par exemple : 100)
- Synthèse : demandez à la partie responsable de l’ancien comportement de sélectionner 3 solutions parmi la centaine créée, qui soient positives, en accord avec l’objectif conscient et les utilités inconscientes, et simples et faciles à mettre en œuvre. D’autres critères peuvent être ajoutés
- Demandez à votre inconscient de choisir une solution et de la mettre en place immédiatement. Demandez-lui également de prendre en compte les répercussions sur tous les comportements liés. Précisez enfin que les autres solutions restent disponibles, afin d’avoir une flexibilité mentale
- Enfin, demandez à votre inconscient s’il a terminé le travail et si les nouveaux comportements sont correctement intégrés dans votre fonctionnement global. Si non, revenez à l’étape 5 pour enrichir les solutions et en choisir de nouvelles
3 : Automatiser le changement
La pratique de ces techniques permet de développer une “routine du changement”.
Technique
- Réalisez au préalable les techniques décrites ci-dessus une ou deux fois
- Mettez-vous en état de transe
- Demandez à votre inconscient s’il a mémorisé la structure de ces techniques
- Identifiez un domaine dans lequel vous souhaitez vous développer
- Demandez à votre inconscient d’appliquer 10 fois chaque jour la technique décrite dans l’exercice 3 sur les comportements et situations liés à ce domaine, afin de réaliser des progrès
- Préciser la durée de travail, par exemple “10 fois 10 minutes par jour”
Chapitre 9 : Préparer le futur maintenant
1 : La ligne du temps
L’inconscient construit sa propre représentation du temps. Ainsi, si nous prenons le temps d’identifier où nous plaçons intérieurement des représentations de différentes périodes passées ou à venir, nous identifions progressivement notre “ligne du temps”, cette représentation toute personnelle que notre inconscient a construite.
Pour ce faire, en état “normal” ou d’hypnose léger, vous allez placer plusieurs points dans votre espace intérieur correspondant au passé, au futur et au présent en les localisant par rapport à vous-même. Évitez les souvenirs ou les étapes futures trop fortes en émotions pour ne pas biaiser le processus.
- Identifiez où vous placez “demain”. Puis, “après-demain”, puis “une semaine plus tard”, puis “un mois”, etc.. Observez où se trouve chaque point ainsi que l’écart qui sépare chaque concept. Une fois que vous avez suffisamment de points, vous pouvez construire la partie “futur” de votre ligne du temps
- Faites de même dans le passé : où se situe hier, avant-hier, la semaine dernière, etc.
- Enfin, identifiez où se trouve le présent. Pour ce faire, reliez le point “hier” et le point “demain”. Observez si la ligne vous traverse ou au contraire si elle passe à l’extérieur de vous
La représentation que construit notre inconscient est propre à chacun. Elle peut ainsi prendre des formes très diverses : certains auront le passé derrière eux, et le futur devant. D’autres auront l’intégralité de leur ligne du temps devant ou derrière eux. Elle peut aller dans toutes les directions, être droite ou sinueuse, etc..
Comment agir sur notre ligne du temps pour favoriser le changement ?
Tout en vous plaçant en état d’hypnose, vous pouvez agir au moins de deux manières sur votre “ligne du temps” :
- La modifier. Agissez avec prudence, en observant les changements que produit en vous le fait de modifier la localisation de tel ou tel point, de modifier sa courbe, sa longueur, son orientation, sa position ou encore son épaisseur. Utilisez le signaling pour confirmer que les changements sont positifs
- Placer des objectifs sur votre ligne du temps, à court, moyen, long terme afin d’orienter votre inconscient vers le changement
2 : Projection et futurisation
La démarche est ici d’utiliser la créativité et la capacité de projection de notre inconscient comme un super-simulateur auquel nous aurions imposé certains paramètres.
Technique
- Déterminez votre objectif, et la situation sur laquelle vous souhaitez travailler (précisez le(s) lieu(x), les personne(s), les objet(s)…)
- Entrez en état hypnotique, et précisez à votre inconscient que votre créativité devra restée maîtrisée par le conscient, afin d’éviter de dériver trop loin de l’objectif
- Créez une représentation figée de la situation qui précède la situation sur laquelle vous souhaitez travailler. Vivez cette représentation en mode “dissocié” ; elle constitue un point de référence pour le travail à venir
- Installez-vous confortablement et demandez à votre inconscient de dérouler le film en faisant appel à sa créativité pour atteindre vos objectifs. Corrigez au fur et à mesure
- Une fois que la projection vous semble optimale, demandez à votre inconscient s’il peut l’améliorer encore, ou introduire de nouvelles possibilités
- Enfin, vivez la projection en mode “associé”, afin de l’ancrer
Quelques éléments supplémentaires
Utiliser la capacité de projection du cerveau pour se créer des “anticipations positives”, i.e. projeter des situations de réussites sous hypnose, est un moyen efficace pour adopter un nouvel (et positif) état d’esprit.
Nos “croyances limitantes” peuvent limiter l’efficacité des projections. Il peut alors être utile de travailler au préalable sur les croyances, ou de demander à l’inconscient de faire fi de ces limitations du conscient.
La capacité de projection de l’inconscient peut être utilisée pour étudier le “champ des possibles” en cas de décision à prendre. Il suffit alors d’indiquer à l’inconscient les pistes que l’on souhaite explorer.
Bien sûr, il s’agit ici de projections, et non de certitudes – il faut donc les prendre avec précaution. Enfin, cette technique peut être utilement alliée à la technique précédente d’automatisation du changement.
3 : Planification
Cette démarche renverse les étapes détaillées aux points précédents. Au lieu d’utiliser la projection pour créer des solutions, nous allons ici partir du résultat souhaité et créer les étapes intermédiaires.
- Déterminez votre objectif selon la méthode décrite plus haut, en étant particulièrement attentif à ce qui change une fois l’objectif atteint
- Une fois en état de transe, représentez-vous avoir atteint votre objectif. Améliorez votre représentation jusqu’à ce que la situation vous semble tout à fait conforme à ce que vous souhaitez
- Demandez-vous combien de temps est nécessaire pour atteindre dans de bonnes conditions et de manière progressive votre objectif
- Rembobinez le temps, depuis votre situation cible jusqu’au présent, étape par étape, en demandant à chaque fois à votre inconscient “quelle est l’étape juste avant ?”
Chapitre 10 : Auto-hypnose et pratique du rêve
1 : Développement de l’intuition
La pratique de l’auto-hypnose développe l’intuition, en ce qu’elle facilite le dialogue entre nos “parties” consciente et inconsciente.
Par ailleurs, il est possible de renforcer notre “intuition”, comprise au sens d’un meilleur accès à notre inconscient, notamment grâce au signaling. Ainsi, il est tout à fait possible de demander à l’inconscient de prolonger les signaux en dehors de l’état de transe, afin d’y avoir accès dans la vie quotidienne.
Enfin, l’utilisation de l’hypnose pour accéder à des états proches du rêve, où l’intuition a toute sa place, est une autre illustration de son développement par la pratique de l’auto-hypnose.
2 : Le rêve et son utilisation
Il est important de préciser ici que l’hypnose n’entend pas codifier les rêves, et estime que toute entreprise visant à créer une ”grille de lecture” des rêves serait vouée à l’échec, tant ils sont le fruit de notre individualité – un même symbole pouvant avoir des significations diamétralement différentes, ou tout simplement aucun sens, en fonction des personnes.
En revanche, il est intéressant d’utiliser la créativité – débridée – dont fait preuve notre inconscient pendant le rêve pour la mettre au profit du changement personnel.
La programmation de rêve
Ces techniques sont à réaliser idéalement au moment du coucher.
La programmation de rêve “simple”
- Choisissez le contenu du rêve que vous souhaitez vivre, et demandez à votre inconscient d’en conserver le souvenir. Pensez à une situation si possible intense, et facilement définissable
- Mettez-vous en état d’hypnose, et vérifiez que votre inconscient a bien compris votre objectif
- Demandez à votre inconscient de construire une représentation de la situation que vous désirez vivre pendant la nuit
- Demandez-lui de créer le rêve juste avant le réveil
La programmation de rêve utile
Cette démarche approfondit la technique pour l’appliquer à des sujets sur lesquels nous souhaitons travailler.
- La première étape reste identique, à la différence que vous allez cette fois-ci poser à votre inconscient des questions simples et précises sur le sujet que vous souhaitez aborder
- Mettez-vous en état d’hypnose, et utilisez le “signaling” pour vérifier que votre inconscient a bien enregistré les questions et en a compris le sens
- Demandez à votre inconscient de créer un rêve à propos du sujet défini pendant la prochaine période de sommeil
- Demandez-lui de créer un ou plusieurs rêves contenant la ou les réponse(s) au sujet abordé
Au réveil, le contenu des rêves peut apparaître incompréhensible.
La première solution consiste dans ce cas à prévoir une période de réveil plus douce, afin de faciliter la compréhension par une transition souple entre le sommeil et l’éveil.
Par ailleurs, il est tout à fait possible, en état d’hypnose, de demander à l’inconscient de revivre le rêve et de le “décoder”, par exemple en en créant des versions plus accessibles.
3 : Le rêve lucide
Nous avons tous fait l’expérience de ces rêves ou nous sommes “conscients” que nous rêvons. L’auto-hypnose permet d’explorer ce type de rêves et de les mettre au profit du changement.
Le passage de la transe au rêve
- Utilisez l’induction “par lieu de transe” pour vous mettre en état d’hypnose. Votre “lieu de transe” servira d’état intermédiaire entre l’état d’éveil et le rêve, à l’aller et au retour
- Créez à l’intérieur de votre lieu de transe un endroit (une pièce par exemple) particulièrement propice à l’endormissement. Installez-vous-y confortablement
- Demandez à votre inconscient d’accélérer le temps jusqu’au moment de l’endormissement. Prenez le temps de ressentir toutes les sensations liées à l’endormissement, amplifiez-les et n’hésitez pas à les ancrer
- Au moment où vous sentez le sommeil arriver, plongez dedans
- La clé de la réussite se trouve ici : au moment où vous vous endormez, il faut concentrer votre attention sur un élément, n’importe lequel, et rester fixé dessus afin de maintenir la présence du conscient
- Vous allez à présent pouvoir progressivement prendre conscience du rêve
- Commencez à créer des éléments dans le rêve : faites le vide et ajoutez des éléments dans un premier temps simples, puis de plus en plus complexes
Cette technique offre de nombreuses possibilités et perspectives, notamment pour l’apprentissage, en utilisant la créativité et les ressources de l’inconscient, comme par exemple la distorsion du temps (on peut avoir l’impression d’avoir fait un rêve de plusieurs heures voire jours, alors que seulement quelques minutes se sont écoulées), ou l’accès à des ressources hors du champ conscient.
4 : De l’utilité des métaphores en auto-hypnose
En hypnose moderne, les métaphores constituent un outil puissant pour le thérapeute, afin de communiquer avec l’inconscient du patient et de produire des suggestions efficaces. Loin de la dérive “new age” et simplificatrice que l’on peut constater aujourd’hui, les meilleures métaphores sont celles qui ne sont pas reconnues comme telles par le patient.
Il est donc plus complexe de les utiliser en auto-hypnose, d’où l’intérêt de la pratique du rêve qui permet d’apprendre à communiquer efficacement avec son inconscient.
Conclusion sur le livre Auto Hypnose, un manuel pour votre cerveau
L’objectif de ce livre et des techniques présentées est simple : vous aider à mieux comprendre et utiliser votre cerveau et votre inconscient. Dépasser vos freins, vos limites et vos peurs pour être libre de devenir la personne que vous souhaitez être.
En tant que néophyte complet au moment où j’ai découvert ce livre il y a quelques années de cela, il a constitué l’une des pierres angulaires de mon développement personnel et professionnel. Grâce aux techniques que j’y ai découvertes puis approfondies par ailleurs, j’ai pu apporter des changements importants dans ma vie personnelle et professionnelle (changement de comportements, développement de compétences, bien-être…). Il s’agit donc à mon sens d’un très bon manuel pour aborder l’hypnose et l’auto-hypnose, dont la lecture pourra ensuite être complétée par des ouvrages soit complémentaires, soit plus techniques. Enfin, il ne présente d’intérêt que si les techniques sont mises en œuvre. Je ne saurais donc que trop vous conseiller d’appliquer immédiatement chacune des techniques présentées, dans l’ordre qui vous plaira.
Points forts et points faibles du livre Autohypnose
Points forts :
- Facile à lire, présente les fondements de l’hypnose de manière ludique et accessible
- Présente des techniques faciles à appliquer, et de complexité progressive
- Tient sa promesse : vous donne des clés pour mieux comprendre et exploiter votre cerveau, ainsi que les outils pour les appliquer
Points faibles :
- Certaines techniques pourraient être davantage détaillées pour faciliter l’appropriation par le lecteur
- Un corpus de références scientifiques pourrait être présenté pour compléter les propos
- Des pistes pour aller plus loin (ouvrages, formations…) seraient utiles
La note de Gaël Loric du blog Changer Aujourd’hui :
Le petit guide pratique du livre Auto-hypnose, un manuel pour votre cerveau de Kévin Finel.
Les trois principales parties du livre Auto-hypnose, un manuel pour votre cerveau :
- Les bases du fonctionnement
- L’art du changement en auto-hypnose
- La sur-conscience
Foire Aux Questions (FAQ) du livre Auto-hypnose, un manuel pour votre cerveau.
1. Comment le public a-t-il accueilli le livre Auto-hypnose, un manuel pour votre cerveau de Kévin Finel ?
Le livre Auto-hypnose, un manuel pour votre cerveau a reçu l’approbation du grand public avec plus de 350.000 exemplaires de livres vendus à travers le monde, devenant ainsi un best-seller international.
2. Quel est l’impact du livre Auto-hypnose, un manuel pour votre cerveau de Kévin Finel?
Ce livre a impacté des centaines de milliers de lecteurs à travers le monde en les aidant à mieux comprendre et utiliser leur cerveau afin de dépasser leur limite et leur peur pour être libre et devenir la personne de leur rêve.
3. À qui le livre La séduction dans le monde réel s’adresse-t-il ?
Ce livre s’adresse à tout le monde en général et en particulier tous ceux qui visent un idéal.
4. Quelle est l’importance de la pratique de l’auto-hypnose selon Kévin Finel?
Dans son livre, Kévin Finel pense que la pratique de l’auto-hypnose développe l’intuition, en ce qu’elle facilite le dialogue entre nos “parties” consciente et inconsciente.
5. Qu’est-ce qu’avoir une bonne mémoire selon Kévin Finel?
Pour Kévin Finel, Avoir une bonne mémoire, c’est enregistrer facilement les informations, mais également y avoir accès facilement, y compris sur le long terme.
Méthode pour se déterminer un objectif versus Méthode pour se préparer le futur
Méthode pour se déterminer un objectif | Méthode pour se préparer le futur |
La formulation de l’objectif | Éviter les souvenirs trop forts en émotions |
La motivation | Construire la partie “futur” de votre ligne du temps |
Suivre les premiers changements vérifiables | Identifier où se trouve le présent |
Se projeter dans le futur | Utiliser la créativité |
S’améliorer | Planification |
Qui est Kévin Finel ?
Formateur et praticien en hypnose, Kévin Finel est le président de l’ARCHE, un centre de recherche en hypnose moderne, un institut de formation qu’il a fondé en 2002. Spécialiste de l’hypnose, il dispose d’une vaste expérience dans le domaine et a déjà suivi plus de trois mille personnes en tant que thérapeute et formateur. Kévin Finel, hypnotiseur de talent fait découvrir l’hypnose à travers des conférences qu’il anime régulièrement sur ces sujets, il forme des dizaines de thérapeutes chaque année aux utilisations de l’Hypnose.
Il a publié plusieurs ouvrages sur l’auto-hypnose dont le best-seller international ‘’Auto-hypnose, un manuel pour votre cerveau’’, ‘’Explorez les capacités de votre cerveau avec l’autohypnose : 45 expériences pour le quotidien’’, ‘’L’Hypnose thérapeutique’’, ‘’Pour avoir confiance en soi’’…
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Gaël Loric du blog Changer Aujourd’hui.
Bonjour Gaël,
Merci pour cet article extrêmement détaillée sur ce livre « Auto hypnose ».
Même si ce n’est peut-être pas le lieu, peux-tu nous donner ton retour sur l’utilisation de l’autohypnose?
Cela m’intéresse au plus haut point car je viens juste de publier une vidéo sur les méthodes de prévention antiburnout pour les parents…
Merci d’avance pour ta réponse. Jean-Philippe.
Salut Gaêl et olivier.
Merci pour cet ‘article bourré de conseils.
J’ai découvert l’autohypnose pour la première fois en 2010 grâce à feu Christian Godefroy. ( il faut dire que c’était un expert en la matière aussi).
C’est quelque chose de vraiment puissant. Au départ, on ne se rend pas compte des changements. Mais à force de persévérer, on arrive peu à peu à voir les changements dans sa vie.
D’une façon vraiment incompréhensible pour la raison, on atteint ses objectifs.
Les gens négligent souvent l’auto-hypnose parce que ses techniques sont souvent très simples. Et comme on dit souvent, » plus c’est simple, plus les gens pensent que ça ne fonctionne pas, et plus ils négligent.
Et pourtant, c’est souvent en faisant des choses simples qu’on réalise des choses extraordinaires.
Merci d’avoir rappelé cela Gaêl.
Amicalement,
Xavier
Auteur du club Business Succès
Bonsoir Jean-Philippe,
Merci pour ton commentaire. L’auto-hypnose, et plus largement l’hypnose et la programmation linguistique m’on permis permis de réaliser des changements profonds et rapides, que ce soit en termes de bien-être, de transformation de comportements limitants, ou de développements de compétences. Pour quelqu’un qui ne souhaite pas être accompagné par un coach ou un thérapeute, l’auto-hypnose est une très bonne porte d’entrée pour mieux se comprendre et (se) changer.
Tu mentionnes la prévention du burnout, un certain nombre de techniques pourra être très bénéfique à cet égard (relaxation, ancrage, recadrage, recherche et mise en place de nouvelles solutions grâce à l’inconscient…) – sans remplacer bien sûr l’avis d’un spécialiste de la santé.
Je conseille tout particulièrement ce livre, parmi la 20e que j’ai lu sur le sujet, car suffisamment précis et pédagogique pour être autonome rapidement.
Au plaisir d’en échanger.
Gaël
Bonsoir et merci Xavier,
Effectivement, je rejoins le constat : l’auto-hypnose est une pratique simple, qui avec de la régularité donne des résultats impressionnants !
Cela mériterait selon moi de faire partie de tous les cursus de formation, car nous avons tous besoin de mieux comprendre nos fonctionnements internes, et surtout de savoir comment agir dessus.
Bonne continuation
Gaël
Kevin Finel est en effet connu dans le milieu de l’hypnose, après il ne faut pas non plus tout prendre pour argent comptant mais oui, cela donne des éléments de réflexion pour apprendre l’auto hypnose.
Merci pour ce long résume du livre !
C’est ce livre qui m’a fait découvrir l’auto-hypnose. Et c’est avec Kevin Finel que j’ai eu la chance de me former en tant qu’hypnotiseur.
L’avantage des techniques d’auto-hypnose c’est qu’il est possible de les intégrer rapidement dans sa vie. Avec la pratique, il est possible de les faire en quelques minutes pour se débarasser d’une peur par exemple ou d’un sentiment négatif qui reste après un agacement.