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• Si vous vous lancez dans un quelconque projet ayant un minimum d’envergure, vous ferez face à des critiques. Et parfois beaucoup.
• Que vous créiez une entreprise, une association, un livre, une méthode, un blog, une invention
• Que vous définissiez un objectif ambitieux comme devenir riche, être champion du monde dans un sport, faire un tour du monde en voiture (et bateau ! 😉 ), gagner une médaille olympique, devenir chef d’entreprise ou acteur professionnel…
• Vous courez le risque de vous mettre sous le feu de critiques, souvent nombreuses, souvent blessantes, et rarement réfléchies et constructives.
• Et cela arrivera d’autant plus que ce que vous faites s’écarte des normes de ceux qui sont susceptibles de vous critiquer.
Si vous préférez la vidéo au texte, j’ai préparé une chronique illustrée sur ma chaine Youtube intitulée Comment gérer les CRITIQUES non constructives 🙂:
Comment gérer la critique : mon histoire
Lorsque j’ai décidé d’arrêter l’école à 18 ans pour créer mon entreprise, j’ai dû faire face à de nombreuses critiques. J’aimai dire à l’époque que “mes parents ne rentraient pas dans l’équation”, mais ils ont tout de même eu l’ouverture d’esprit de me laisser faire cette expérience, et je crois que je n’ai pas été trop mauvais pour les convaincre du bien-fondé de mon projet, donc ils n’ont pas été la principale source de critiques que j’ai dû gérer.
A LIRE : Mon article sur mon bestseller Tout le monde n’a eu la chance de rater ses études.
Les critiques venaient principalement de trois sources :
- Mes amis et camarades
- La famille dans sa globalité
- Les personnes que je rencontrai et à qui je parlai de mon projet
Les deux premières catégories sont importantes psychologiquement – enfin, peut-être moins lorsque l’on a 18 ans et que l’on est en pleine période de rébellion adolescente – mais la troisième a été déterminante pour moi : dans cette catégorie se trouvait toute personne importante susceptible de m’aider, de m’apprendre les nombreuses choses que je ne savais pas, et de financer mon projet.
Mettez-vous à la place de n’importe quel adulte raisonnable : vous voyez arriver un gringalet boutonneux de 18 ans, qui vous dit qu’il en a marre de l’école et qu’il veut créer son entreprise dans l’informatique, alors qu’il n’a aucun diplôme, aucune expérience, aucun réseau relationnel, et aucun client.
Votre ressenti pourrait être un mélange d’admiration pour son courage et de rire sur ses chances d’y arriver et de développer une entreprise qui dure, et votre cœur pourrait balancer davantage d’un coté que de l’autre, mais une chose est sûre : vous ne le prendriez pas autant au sérieux qu’un homme mûr de 35 ans qui a 10 d’expérience, un réseau relationnel développé et une clientèle qui n’attend que la création de son entreprise pour faire appel à lui.
Et, quelque part, vous auriez raison. Et vous pourriez trouver totalement fondé les critiques que vous lui feriez, notamment sur la viabilité même de son projet.
Cependant, si vous êtes ce jeune homme de 18 ans qui a tout lâché pour ce rêve et pour qui il représente son seul espoir – tel qu’il le perçoit – d’une vie meilleure, il y a fort à parier que vous ne serez pas très ouvert vis-à-vis des personnes qui critiquent le bien-fondé même de votre projet. Et, quelque part, vous auriez raison.
« Si vous vous lancez dans un quelconque projet ayant un minimum d’envergure, vous ferez face à des critiques. »
Car se lancer à corps perdu dans un projet, en franchissant la première étape de la transformation d’un rêve en réalité, ne peut se faire que si vous croyez à fond à votre projet. Vous avez une part d’incertitude (Et si ça ne marche pas ? Et si il n’y a pas autant de clients que prévu ? Et si le banquier ne veut pas me faire le prêt ?), mais au fond de vous vous êtes persuadé de la viabilité de votre projet et de votre capacité à le mener à terme (quoi qu’il en soit, je vais tenter, et je ferai tout pour réussir).
Cette croyance est à la fois votre principale force (c’est elle qui vous motive et vous donne la force de dépasser toutes ces contraintes) et votre principale faiblesse potentielle : à trop croire à un projet comme solution pour réaliser un désir pour le moment frustré, vous pouvez vous enfermer dans votre tour d’ivoire et refuser de voir les défauts les plus évidents de votre projet.
C’est pourquoi il est d’une importance capitale de distinguer les critiques constructives de celles qui ne le sont pas, les critiques qui nous apportent quelque chose de celles qui nous descendent sans aucun autre but. J’ai vite appris à le faire, empiriquement, et j’ai eu l’occasion d’affiner un peu les critères qui permettent de déterminer s’il faut attacher de l’importance à une critique.
Comment distinguer les bonnes critiques des autres en 4 étapes
La critique est-elle neutre ?
Tout d’abord, je rejette d’emblée toute critique exprimée avec une émotion négative vive de la part de mon interlocuteur.
Si quelqu’un que vous ne connaissez pas est touché par une émotion négative telle que la colère, l’exaspération, le dédain, l’arrogance quand vous lui présentez votre projet, il y a fort à parier que ce projet renvoi cet interlocuteur à une frustration intérieure ou un échec, et remette donc en question directement son égo, ou qu’il sorte simplement du cadre de la normalité défini par cet interlocuteur, cadre qui lui appartient et qui n’est peut-être pas partagé par d’autres – et certainement pas par vous !
Une telle émotion colorera la perception de la personne, et sa critique aura beaucoup de chances d’être assez peu objective.
A LIRE : Mon analyse du livre de Daniel Goleman Surmonter les émotions destructrices.
« Je rejette d’emblée toute critique exprimée avec une émotion négative vive de la part de mon interlocuteur. »
De plus une critique, même constructive et chaleureuse, peut être difficile à accepter – ah, notre égo ! – alors ne parlons pas d’une critique enracinée dans une émotion négative… Vous avez des choses bien plus plus importantes sur lesquelles consacrer votre énergie, ne la gaspillez donc pas dans la gestion de telles critiques.
Toute critique, pour être entendue, se doit je pense d’être énoncée de la manière la plus neutre possible, d’autant plus lorsque vous présentez votre projet pour la première fois.
La critique est-elle constructive ?
Une fois ce premier filtre passé, il y en a un deuxième : la critique est-elle constructive ou non ? C’est à dire, peut-elle vous faire progresser vers l’accomplissement de votre projet ou non ? Là encore, c’est un filtre binaire : si la critique est constructive, vous l’écoutez, sinon, soit vous la mettez à la trappe directement, soit vous questionnez votre interlocuteur pour qu’il approfondisse sa pensée.
Bien que l’égo et un possible enfermement dans une tour d’ivoire puisse nous faire voir des critiques constructives comme non constructives, typiquement une critique non constructive est toute critique ne contenant absolument aucun élément vous permettant de réfléchir à votre projet sous un angle nouveau, et qui a demandé un instant de réflexion extrêmement court à la personne qui l’émet – si réflexion il y a eu.
Tombe dans cette catégorie toute phrase du type :
- “Tu n’y arriveras jamais !”
- “C’est trop gros pour toi.”
- “Personne ne sera intéressé par ce truc.”
- “Personne n’a jamais fait ça.”
- “Tu es un gros nul !” (et toute autre insulte ou tentative de rabaissement)
- “Tu me fais vomir.”
- Etc.
Bref, une critique constructive se doit 1) d’être non agressive et 2) de vous faire réfléchir.
La critique est-elle viable ?
Le troisième filtre est cette question : la critique est-elle viable ? Autrement dit, la critique s’appuie t-elle sur des éléments extérieurs concrets, plutôt que la simple opinion de la personne ?
Si quelqu’un vous dit : “Avec la crise, tous les petits commerces sont en difficulté, tu ne peux pas lancer ton entreprise maintenant”, il s’agit de l’expression d’un point de vue extrêmement personnel que quelqu’un s’est fait, avec un temps de réflexion pas forcément élevé et à partir de sources pas forcément fiables.
Cette simple affirmation amène beaucoup de questions comme : “Est-il vrai que tous les petits commerces sont en difficulté ? D’où viennent tes informations ? Ont elles été vérifiées ? Y a t-il des secteurs non touchés par la crise ? Lesquels ? Est-il impossible de créer une entreprise maintenant dans un secteur touché par la crise ? Pourquoi ne puis-je pas lancer mon entreprise maintenant ?”
« La critique s’appuie t-elle sur des éléments extérieurs concrets, plutôt que la simple opinion de la personne ? »
Et ce n’est qu’un petit échantillon des questions possibles. Une tendance à développer : essayez de remettre en question les affirmations péremptoires de votre interlocuteur. Et posez lui de nombreuses questions comme celles-ci. Si c’est un expert qui s’appuie sur son expérience et ses connaissances pour vous synthétiser son savoir en de petites phrases rapides sans prendre le temps de vous les expliquer, vous le découvrez avec ces questions et pourrait dénicher une mine d’or d’informations.
Si c’est juste un quidam, toutes ces questions lui feront prendre conscience de la superficialité de ses connaissances et ses réflexions sur le sujet. Et vous le verrez tout de suite.
Les haters ? Ils existent ! Voici une vidéo qui vous donne des astuces pour gérer les critiques haineuses et méprisantes 🙂 :
La matrice des critiques neutres, constructives et viables
Une fois ces trois filtres passés – l’émotion associée à une critique et le fait qu’elle soit constructive ou non sont assez rapides à déterminer – j’affine en me posant deux questions :
- La critique porte t-elle sur des éléments sur lesquels j’ai une influence ?
- La critique porte-elle sur la viabilité même de mon projet ?
Ces deux questions simples permettent d’établir une matrice à quatre possibilités.
1. La critique porte sur des éléments sur lesquels je n’ai aucune influence, et sur la viabilité même de mon projet
Exemples :
- “Le marché n’est pas assez développé pour que votre projet fonctionne.”
- “Avec la crise, le pouvoir d’achat moyen des ménages a chuté et ils ne sont plus autant susceptibles qu’avant d’acheter les produits que vous proposez.”
- “Il y a trop de concurrence dans ce secteur.”
- “Avec l’évolution des technologies, le livre papier n’a pas d’avenir”.
La démarche par rapport à ces critiques est simple : examinez tout d’abord si d’après vous elles sont viables. Si oui, il faut la considérer sérieusement. Examinez dans les éléments que vous maîtrisez si certains vous permettent de contrebalancer les éléments négatifs cités que vous ne pouvez pas maîtriser.
2. La critique porte sur des éléments sur lesquels j’ai une influence, et sur la viabilité même de mon projet
Exemples :
- “Avec cette date de lancement, vous allez droit dans le mur. Ce genre de produits ne s’achète qu’à Noël.”
- “Ce secteur n’est pas adapté. Vous devriez plutôt cibler celui-ci.”
- “Le choix de cette méthode de production aurait un impact trop important sur vos coûts ».”
Comme pour l’autre catégorie, il faut – toujours ! – se demander si la critique est appuyée par des éléments quelconque, ou s’il s’agit de la simple vision personnelle et partielle de quelqu’un. Si oui, ce genre de critiques est une mine d’or, car elles peuvent potentiellement vous empêcher de faire une grosse erreur qui remettrait en cause votre projet dès le départ.
« Mettez-vous à la place de n’importe quel adulte raisonnable : vous voyez arriver un gringalet boutonneux de 18 ans, qui vous dit qu’il en a marre de l’école et qu’il veut créer son entreprise dans l’informatique, alors qu’il n’a aucun diplôme, aucune expérience, aucun réseau relationnel, et aucun client. »
3. La critique porte sur des éléments sur lesquels j’ai une influence, et n’a pas une influence directe sur la viabilité de mon projet
Exemples :
- “Démarrer avec cette intervalle de prix te situe en dessous de la concurrence et diminue ta rentabilité.”
- “Votre stratégie de communication fonctionnera, mais n’est pas optimale.”
- “Cette couverture pour votre livre risque de ne pas lui permettre d’atteindre son plein potentiel de ventes.”
- “Il te faudra travailler plus dur que ce que tu ne crois pour y arriver.”
Une fois la viabilité de ces critiques établies, a vous de déterminer si cela vaut la peine de réfléchir à ses critiques et éventuellement de mettre en place des actions correctrices. Ce qui est sûr, c’est qu’il y a toujours des choses à redire sur tout, et que si vous voulez créer le produit ou l’entreprise parfaite, vous ne créerez jamais rien. Sachez donc balayer certaines de ces critiques d’un revers de main, vous ne pouvez pas penser à tout.
4. La critique porte sur des éléments sur lesquels je n’ai aucune influence, et n’a pas une influence directe sur la viabilité de mon projet
Exemples :
- “Avec ton niveau de diplôme, tu ne seras jamais respecté par tes clients.”
- “Ton expérience est insuffisante pour que tu puisse mettre en place une politique commerciale efficace.”
- “Ton accent campagnard ne passera pas auprès de la clientèle Parisienne.”
Oubliez. A la trappe directement, vous avez autre chose à penser.
Comment gérer la critique : Les 4 étapes en un schéma
En conclusion
Evidemment, il vous sera difficile d’appliquer systématiquement ces 4 étapes à toutes les critiques que l’on vous fait. Mais les deux premières étapes sont très rapides à mettre en œuvre, et la troisième peut l’être si vous apprenez à questionner votre interlocuteur pour savoir sur quoi il s’appuie pour formuler son opinion.
La matrice est la plus difficile à mettre en œuvre “à chaud”, aussi je vous conseille de noter dans un petit carnet toutes les critiques qui auront passées avec succès les trois premiers filtres, puis d’y réfléchir tranquillement à froid chez vous, au calme et armé de votre matrice :).
Enfin, personne ne pourra jamais prédire avec certitude si votre projet va réussir ou pas, même les experts dans leur domaine. Il y a toujours une part de chance et d’imprévisibilité dans la réussite de quelque chose, et personne ne comprend totalement comment toutes les autres personnes réagiront une fois votre projet lancé. Sachez donc qu’au final vous êtes seul juge de la validité de votre projet ou non. Sachez écouter, mais surtout sachez décider par vous même, en votre âme et conscience.
Et vous, comment traitez-vous les critiques que l’on vous fait ? Vos commentaires sont comme d’habitude chaleureusement bienvenus :).
Recherches utilisées pour trouver cet article :
Merci Olivier pour cet article. Il se veut extrêmement intéressant comme toujours.
J’ai toujours perçu les critiques constructives comme de potentielles mines d’or.
Je travaille actuellement sur un projet qui se veut assez original et décalé et je dois avoué que j’ai une certaine appréhension sur les critiques à venir (surtout les critiques de jugement du type » ce que tu fais c’est nul »). Mais maintenant je sais que ce type de réflexion c’est direct poubelle (celle des trucs non recyclables).
Bonjour Olivier,
Merci pour ce post, comme d’habitude très bien pensé.
C’est marrant, car juste avant de lire ton billet, je venais de me prendre de plein fouet une critique assez acerbe qui m’a mis Ko. En analysant mon état, je me suis bien demandé pourquoi ça m’avait tant atteint alors que habituellement je met en place comme toi un certain nombre de boucliers et de stratégies qui me permettent de faire le tri et d’avancer. Finalement j’ai trouvé que, sur le domaine en question, je n’avais pas de repère suffisamment fort pour pouvoir exercer un jugement sur la critique et prendre assez de recul. La critique a alors percé le blindage comme si c’était du carton ! C’était une critique méchante et mal amenée, mais qui a eu l’intérêt de m’alerter sur une zone de faiblesse. J’aurai donc tord de la jeter.
Si je profite de cet espace de discussion c’est que au vu de cette expérience il me semble important de ne pas mettre ce que tu jettes directement à la poubelle. Peut être faire une antichambre dans laquelle on debriffe toutes les critiques positives comme négatives pour en extraire des infos sur nous même, sur la façon dont les gens réagissent ce qui est également une mine d’or pour progresser.
Là où je te rejoint, c’est que sur le moment c’est extrêmement déstabilisant et il faut absolument s’en prémunir !
Merci encore pour ton travail,
Lionel
Bonjour Olivier et merci pour cet article très intéressant 🙂 J’aime beaucoup ton graphique, par contre je n’en comprend pas la dernière section, as-tu eu un problème avec tes colonnes? Sinon c’est peut-être moi qui saisit mal un truc 😉
Pour ce qui est de gérer les critiques, j’essaie de le faire selon ta méthode mais je suis très instinctive dans ma façon de faire… ce qui ne donne parfois pas le résultat escompté lorsque des émotions intenses entrent en ligne de compte.
Aussi, parfois l’anticipation d’une critique fait que lorsqu’on la reçoit, la réaction est pire!
Nous pouvons certainement jeter les critiques a la poubelle mais alors il serait imperatif de s’interroger sur notre presence en societe; il y a encore de la place dans le desert pour ceux qui se suffisent a eux-memes.
Afin d’ameliorer le modele, je propose de remplacer les fleches « Poubelle » par des retrofleches afin de s’interroger sur la question elle-meme.
Exemple:
Q: La critique est-ele formulee de maniere neutre?
Q’: Pourquoi la critique n’est-elle pas formulee de maniere neutre?
Il faut recycler les dechets. C’est important. 😉
oui, une méta question en quelques sortes,
Salut
Personnellement. j’en parle de mon projet qu’a des gens positifs ou des experts, je ne perds pas mon temps ni mon énergie avec les personnes négatives je les appelle les bouffes temps et les bouffes énergies. Avec les autres je trouve l’échange constructif, même lorsqu’on me dit ce que je n’aime pas entendre et ça m’emmène à réfléchir, à prospecter d’autres voies C’est un échange gagnant gagnant.
Samira
Montréal
Rien n’est plus fatiguant voir déprimant que de se trouver en
face de gens négatifs.
Par leurs critiques et leur manque d’enthousiasme, ils peuvent vous faire perdre votre confiance en vous ainsi que d’entreprendre.
Pour leur résister, il faut de solides barrières psychologiques
Créer une image mentale, comme si vous étiez dans une bulle,
vous permet de vous abriter dès que vous sentez que
de l’énergie négative émane de quelqu’un.
Cela vous aidera à rester plus calme, plus maître de vous-même, à garder un meilleur contrôle de vous, tout en faisant ce que vous avez à faire.
Ne prenez pas personnellement une critique . Voyez ce que
l’autre veut dire, de quoi il a peur, pourquoi il l’a exprimé de
cette manière et parfois vous arriverez à avoir une critique positive, voir très constructive, de cette même personne 🙂
Eric BARRAUT.
J’exerce un métier créatif dans lequel on est constamment exposé à la critique. J’ignre les critiques, en général. Pourtant je n’en ai jamais eu de mauvaise, excepté une, à mes débuts: Une « personnalité » du métier s’est évertué à démolir mon travail durant une émission de radio. Quand j’ai écouté ça, j’ai été abasourdi, ko debout. Le discours et l’argumentation était assez médiocres, mais ils se marraient comme des baleines, dans l’émission. En France, la démolition systématique est un jeu qui plait beaucoup dans les médias. Comme je ne m’en remettais pas bien, j’ai écouté et réécouté l’enregistrement. J’ai fini par réaliser que cette personne m’enviait terriblement. juste ça.
La critique négative agit comme un poison. elle passe d’un coeur jaloux à un coeur fragile par la magie des mots.
Aujourd’hui, je ne souffrirais plus de ce genre de chose.
Il y a peu, j’ai jeté 6 mois de travail au panier.
je n’étais pas sûr de moi. J’ai présenté mon projet à deux experts dont je connais l’intégrité et l’implacable bienveillance à mon égard. Ils ont confirmé mes doutes. J’ai accusé le coup pendant une demie heure. et j’ai refermé définitivement le dossier.
Voilà.
C’était ma contribution au débat 😉
Un article très complet qui plaira sans doute à tous ceux qui démarrent leur projet, qu’il soit important ou pas! Merci.
Un entrepreneur peut aussi gérer de manière différente les critiques et seulement s’intéresser à celles de ceux qui le font vivre (les clients).
Yoann
Bonjour Olivier,
Merci infiniment pour cet article qui va droit au but. J’ai gagné du temps en le lisant !
Le tableau très clair et synthétique va me permettre de perdre beaucoup moins d’énergie et de temps avec les personnes négatives.
Se battre pour son idéal, se prouver et prouver aux autres qu’il ne faut pas s’arrêter aux apparences est une force qui peut s’amenuiser en cours de route. Ton article me rebooste !
Encore merci pour cet excellent article.
Bien amicalement,
Gaël
Merci Olivier pour ce brillant article écrit le 10 février (c’est ma date d’anniversaire !)
Je vois que tout ceux qui veulent réaliser leurs rêves, projet, ambition sont confrontés aux mêmes problèmes, et doivent braver les objections et les critiques. J’ai bien aimé la phrase « la famille… dans sa globalité » !!! Car pour ma part, ce sont leurs critiques qui m’ont le plus destabilisée. Et ils l’ont tous fait sans exception ! Mais aujourd’hui, ils ont cessé car ils voient que rien ne m’empêchera de réaliser ce que je souhaite car je crois en moi et en mes projets.
A bientôt Olivier.
Arielle
Excellent article.
Je suis moi-même une personne qui aime réaliser ses rêves et construire des choses, et je fais souvent face à ce genre de choses.
Personnellement j’ai une règle plus simple qui me permet d’en filtrer beaucoup, « 90% des gens ne savent pas ce qu’ils disent et ne valent pas la peine d’être écoutés ». Tout simplement parce qu’ils se content de répéter des opinions et n’ont ni esprit critique ni expérience fondée la plupart du temps. Et dénigrer/attaquer est aussi la réaction facile servant juste à extérioriser ses peurs sur quelqu’un d’autre.
Attention, je ne remets pas en question la valeur du feedback, je dis juste que d’expérience, une très grosse partie des critiques ne sert pas à grand-chose, voire rien.
Je n’irais pas jusqu’à suivre un workflow si complexe pour décider de la valeur d’une critique, je me contente de regarder l’expérience de la personne, surtout si elle est similaire à ce que je veux accomplir, si la personne semble être passée par le même chemin avant moi. Puis, la pertinence du propos.
Donc en gros, 90% de trolls à la poubelle (ton premier filtre), ensuite j’analyse l’autorité et la pertinence (vis-à-vis des éléments ou du projet comme tu le dis), avec esprit critique, car il faut vérifier ce qu’on nous dit la plupart du temps.
Quant à l’égo… son principal problème est la tendance à l’impulsivité. Si celle-ci peut être calmée d’une façon ou d’une autre, alors il est facilement gérable. Il y a une bonne partie dessus dans la section « Social Intelligence » du livre « How to become smarter », assez bonne ressource que je recommande.
Voilà 🙂
28-02-2011
ceci c’est super bien sur la critique, je dirai même excellent..si c’est entièrement de toi Olivier..bravo…franchement c’est super bien vu et je vais même le relire plusieurs fois et l’envoyer à des amis en citant l’auteur.
marie-francoise
une autre idée qui me vient, la critique renvoie à la personne elle-même. j’aurai voulu comprendre cela quand j’étais jeune..la négativité que quelqu’un nous envoie, l’agressivité, la critique, en fait la personne se fait cela à elle-même…chacun de nous est comme un citron et un citron donne du citron et rien d’autre..ou une orange et une orange donne de l’orange..si moi je suis une douce orange juteuse et sucrée et que je me fais agresser par l’acidité du citron, retour à l’envoyeur, cela ne me concerne pas, je n’ai pas à accepter les outrages des autres, ils leur appartiennent..tout ce que chacun pense, dit, lui appartient…enfant quelq’un critiquait toujours ma mère mais en fait, c’était sa propre honte personnelle!!! maintenant je ne me laisse plus déstabiliser par la critique ou la négativité maintenant que j’ai compris ce principe…
tout part de soi….et si je veux pas avoir du jus de citron sur ma peau d’orange, je redonne au citron son jus acide et puis voilà!!!
marie-francoise
Merci Olivier.
Ton filtre peux-il être applicable si la critique émane de tes clients ?
Aujourd’hui, La critique à laquelle je suis confronté est : « ton projet est une usine à gaz ».
Je ne sais pas comment y faire face car ça vient de mon principal client.
my god ce conseil vaut de l’or
si je l’avais eu 5 ans plutôt j’aurais vraiment moins perdu de temps
bravo encore une fois
je suis aussi bloguer comme un pro très intéressant aussi
Excellent article sur la façon de gérer les critiques auxquelles nous sommes soumis.
Salut salut,
merci Olivier pour cet article, je pense que tu as aidé beaucoup de personnes grâce à ton expérience (y compris moi) et je voulais vraiment te remercier. Parce que moi aussi je suis jeune et je me fais critiquer de partout à cause de mon âge mais je vais apprendre à les écouter et à les analyser afin d’en tirer le meilleur possible pour que j’avance dans mon projet 😀
Salut Olivier,
Je trouve ton article très intéressant. Moi-même, j’ai déjà réfléchi sur le fait qu’une critique me sera utile ou non.
Pendant un trop long moment, j’étais doté d’une arrogance qui me faisait dire « Pff, c’est quoi cette critique ? Ce ne sont que des jaloux qui essaient des bâtons dans les roues, en essayant de m’embrouiller pour que je n’arrive pas à mes fins ». Du coup, je gardais un esprit très positif et une confiance en moi du tonnerre. Par contre, je passais à côté de critiques constructives qu’il aurait été bon d’écouter et d’en prendre conscience. Petit à petit, j’ai affiné mon ouverture d’esprit de ce côté-là.
Eh bien là, tu viens de résumer en quatre points la manière de procéder pour savoir si une critique vaut le coup d’être prise en compte. Je t’en remercie. 🙂
Bonjour Olivier,
Je viens de prendre connaissance de cet excellent article. Très motivant et encourageant pour bien débuter la rentrée. Merci de nous communiquer toute cette positivité.
Bien à vous.
Bonjour!
Je souhaite partager mon expérience. J’ai vécus pendant 3-4 ans avec une personne à personnalité manipulatrice. C’était quelqu’un d’assez méchant avec moi qui avait tendance à me rabaisser tout le temps, notamment par des critiques négatives. A cause de lui, je n’ai plus su où aller, et j’ai arrêter de croire en moi. Ca a pris beaucoup beaucoup beaucoup de temps mais heureusement j’ai réussis à me détacher de lui. Voilà, je souhaitais en parler parce que à la base, je ne suis pas du tout une personne influençable, j’étais quelqu’un qui savais ce qu’elle voulais dans la vie, qui avais envie de réaliser des choses et qui, a force de critique, a perdu son indépendance et a cesser de croire en elle (alors que je venais d’avoir un diplôme mention très bien et de terminer un projet qui avait eu beaucoup de succès quand je l’ai rencontré). Ca peut donc arriver à TOUT LE MONDE. Donc méfiez vous vraiment des critiques.
Sinon super article, je ré-utiliserais le tableau! 🙂
Je suis d’accord avec toi quand tu dis qu’il faut bien faire la distinction entre la critique constructive et celle qui ne l’est pas. On a trop tendance à tout rejeter ou alors à accepter toutes les critiques sans faire de distinction. Les critiques négatives et constructives sont les plus intéressantes selon moi.
Bonjour Olivier,
J’ai beaucoup aimé lire votre article sur la critique et enfin, quelqu’un de conscient à ce sujet et tous les préjugés qui sont véhiculés.
J’ai une critique à te dire… c’est que je ne te critique pas, c’est une blague !
Pour moi une critique est constructive quand c’est moi qui demande un avis. Tout autre façon est destructive, car elle ne respecte pas ma demande.
Hello
je suis vraiment content tes strategies vonts m’accompagner et seronts utile pour moi de gérer mes émotions négatifs!!!! Et trier les faux herbes entre mes fleure dans mon chardin@Merciiiiiiii:———-)
Bonjour Olivier,
mon traitement des critiques n’est pas aussi élaboré que le tiens. A vrai dire, je suis assez émotif, donc je manque parfois de recul.
Ceci dit, j’aime bien l’idée que certaines critiques peuvent nous aider à avancer.
amicalement
Pascal
Bonjour Olivier,
J’aime beaucoup ton article, d’autant que je viens de subir une critique dénigrante sur un forum – donc émotionnelle et non constructive – de la part d’un client avec lequel j’ai eu une mauvaise expérience (et réciproquement)il y a quelques temps déjà. Faisant partie des modérateurs dudit forum, j’ai le pouvoir d’envoyer le post à la poubelle sans y répondre,surtout que l’auteur incite les lecteurs à le contacter en privé à ce sujet. Eliminer cette attaque ne risque-t-il pas d’être perçu négativement par les lecteurs du forum comme une attitude de lâcheté et un acte despotique de ma part? Un avis ?
Merci Olivier ! Belles pensées pour toi 🙂
Bonjour, Olivier, bonjour à tous,
Encore une superbe explication comme je les aime chez toi Olivier.
Je te suis depuis 7 ans environ il me semble.
Ce genre d’enseignement fait partie de ce qui m’a fait prendre ma vie en main.
En ce qui concerne la critique, j’adore ton explication.
J’ai vécu des choses en matière de critique qui ne m’ont pas plu.
Et fait prendre des décisions importantes.
Notamment en fin de séminaire professionnel dans lequel j’intervenais à titre bénévole.
On m’a expliqué que Steve Jobs n’avait pas besoin de supports pour expliquer ce dont il parlait.
Je comprends tout à fait!
Personnellement, c’est sur j’ai besoin de supports pour donner ce que j’ai à donner.
Mon parcours est différent et pour le moment j’ai besoin de ça.
Je n’ai pas pensé qu’il s’agissait d’une critique constructive, je l’ai trouvée agressive dans la façon dont elle m’a été donnée.
Ce qui m’a plus bloquée qu’autre chose.
Par contre ça m’a aidée à y voir plus clair, sur un autre aspect des choses.
C’est un fait que l’on parle mieux de ce que l’on met en place soi-même.
Ce que j’ai fait, mise en place de ma stratégie commerciale indépendante.
Et là, quand j’en parle, plus besoin de supports…
En fait, en y réfléchissant bien.
Tout n’est que questions de façon de voir les choses.
Je me suis dit, après tout, je vais trouver le bon côté de cette critique et faire ce qu’il faut pour en ressortir un aspect qui va m’aider à grandir.
Et c’est fait!
Bon Dimanche à tous
Isabelle
Une superbe chronique avec une entré en matière très personnel et vraiment génial, j’ai beaucoup apprécié votre point de vue sur la gestion des critiques
Bonjour Olivier,
Ton approche me parle énormément.
Quand je gère une critique, je me dis plusieurs choses qui m’aident dont :
– Celui qui la formule se positionne comment ?
Est-ce pour m’aider, me déstabiliser, se défouler, se valoriser,…?
– Si je sens que cette critique peut m’être utile, je vais la gérer en 3 étapes.
Méthode A.R.C. :
– Absorber
– Répondre
– Conclure
ABSORBER : prendre le temps de l’accueillir, d’y réfléchir, de la comprendre, de l’accepter.
RÉPONDRE : Questionner mon interlocuteur pour approfondir, vérifier mon intuition 1ère, rechercher les faits.
CONCLURE : remercier pour le temps passé et la valeur de la critique constructive, ou bien, si non montrer que l’on peut avoir deux opinions différentes (des « appositions » et non des « oppositions » d’opinions).
Une phase fétiche : « je ne stress pas pour ce que je ne maîtrise pas » m’accompagne toujours et fait écho au début de ta phase 4 : « La critique porte sur des éléments sur lesquels je n’ai aucune influence,… ».
Merci pour ton article,
Caroline
Pour les haters, quand tu dis que leur but est de nous enfoncer …Je pense plutôt que leur but (inconscient) est de tenter de s’élever … je fais l’hypothèse que ce sont des personnes avec une faible confiance en eux, une mauvaise image d’eux mêmes, et c’est beaucoup plus facile de critiquer l’autre plutôt que de se mettre en action, comme tu le dis justement. Et plus la violence est forte, plus le mal-être l’est … Faudrait partager à ce moment là des listes de thérapeutes 😉
Merci pour cet article.
Merci pour cette hypothèse qui, au-delà d’une liste de thérapeutes, pourrait en effet offrir un nouvel article sur le sujet pour trouver comment transformer les haters qui manquent de confiance en eux 🙂 Si cela s’avérait possible…