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La Stratégie de résolution de problèmes

La stratégie de résolution de problèmes de Giorgio Nardone

Résumé de « La Stratégie de résolution de problèmes » de Giorgio Nardone : le livre événement d’un psychothérapeute iconoclaste et inventif sur l’art de trouver des solutions aux problèmes « insolubles » du quotidien — que ce soit dans le domaine privé ou professionnel !

Par Giorgio Nardone, 2017, 117 pages.

Titre original : Problem solving strategico de tasca (Italien).

Chronique et résumé de « La Stratégie de résolution de problèmes » de Giorgio Nardone

Introduction. S’il y a un problème, il existe forcément une solution

Alexandre le Grand s’est un jour retrouvé face à une forteresse apparemment imprenable. Plutôt que de lancer une attaque directe, il a fait preuve de créativité. Avec ses conseillers, il a imaginé une solution inédite : escalader les parois lisses à l’aide de piquets de tente, qui formeraient ainsi une succession de prises. Cette stratégie a permis à ses soldats d’atteindre un sommet et de forcer la reddition du roi, impressionné par l’exploit.

Cette histoire illustre l’utilisation de la Stratégie de résolution de problème, qui consiste à trouver des solutions originales à des obstacles considérés comme insurmontables. Alexandre et son armée ont redéfini la situation, exclu les options vouées à l’échec et imaginé un scénario idéal. En procédant par étapes, ils ont fractionné le problème en sous-catégories pour finalement atteindre leur objectif.

La Stratégie de résolution de problème s’appuie sur une logique non ordinaire et prône l’adaptation des solutions aux caractéristiques du problème. Ce modèle, inspiré par l’École de Palo Alto, se distingue par sa créativité et sa rigueur méthodologique. Il est utilisé avec succès dans divers contextes, allant de la thérapie à la gestion stratégique.

L’approche présentée ici propose une méthode flexible applicable à une grande variété de problèmes humains. Elle est devenue une référence pour les psychothérapeutes, dirigeants, et spécialistes du monde entier. Cette stratégie vise à résoudre des difficultés en appliquant des procédures logiques tout en restant inventive.

Flèches : dans quel sens aller ?

Chapitre I. Qu’est-ce que la Stratégie de résolution de problème ?

Karl Popper, un célèbre philosophe des sciences, décrit en 1972 le processus de recherche scientifique comme un enchaînement structuré de phases successives. Un problème est identifié, puis des solutions sont recherchées, appliquées et évaluées. Le processus est ajusté pour plus d’efficacité. Cette méthode est la base de la Résolution de problème, visant à trouver des solutions concrètes à des problèmes.

La science cherche à expliquer la nature des phénomènes, alors que la technologie aide à atteindre des objectifs spécifiques. La Stratégie de résolution de problème se rapproche plutôt de la technologie, dans la mesure où elle fournit des méthodes concrètes pour surmonter des obstacles. Le rapport entre science et technologie est similaire à celui entre logique et philosophie : savoir versus savoir-faire.

La connaissance technologique diffère de la connaissance scientifique car elle met en œuvre des savoirs pratiques. Il ne faut pas tout savoir, mais maîtriser ce qui est essentiel à la réalisation de l’objectif. Toutefois, il importe de voir que la science et la technologie s’influencent mutuellement : les découvertes technologiques stimulent la recherche scientifique et inversement.

Pour résoudre un problème, il est crucial de privilégier le savoir-faire plutôt que le savoir théorique. Comme Bertrand Russell — un autre philosophe contemporain célèbre — l’a enseigné, il est nécessaire de distinguer les niveaux logiques pour appliquer des procédures rigoureuses.

Face à un problème, on tend souvent à chercher une explication plutôt qu’une solution. Pourtant, la solution peut éclairer le problème sans nécessiter une analyse causale. La Stratégie de résolution de problème libère de la pensée linéaire, en se concentrant sur le présent et les dynamiques actuelles. Elle cherche à modifier les comportements actuels plutôt qu’à expliquer leurs origines passées.

En résumé, la Stratégie de résolution de problème consiste à utiliser des stratagèmes efficaces pour atteindre des résultats optimaux. Plutôt que d’enquêter sur les causes, elle privilégie des solutions concrètes et directes.

Chapitre II. Comment fonctionne la Stratégie de résolution de problème ?

Définir le problème

La première étape de la Stratégie de résolution de problème est la définition précise du problème, en utilisant des termes concrets et descriptifs. Cette phase est souvent négligée, mais elle est essentielle pour éviter de tomber dans des idées préconçues ou des interprétations erronées. Définir le problème correctement permet de s’affranchir de l’auto-illusion et de construire une stratégie adaptée aux caractéristiques réelles de la situation.

L’importance de cette première phase est illustrée par l’anecdote de l’ivrogne cherchant sa clé sous un réverbère. Investir du temps pour analyser un problème sous différents angles aide à découvrir des aspects cachés et à trouver de nouvelles solutions. Genrich Altshuller, concepteur de la théorie de résolution des problèmes inventifs (renommée TRIZ), souligne l’importance de revenir plusieurs fois sur les caractéristiques d’un problème.

Giorgio Nardone montre que Carl Friedrich Gauss, un mathématicien célèbre, a quant à lui su simplifier — dès son enfance — des problèmes complexes en utilisant une méthode ingénieuse.

En somme, la façon de faire de C. F. Gauss illustre l’importance de prendre le temps d’analyser attentivement un problème pour trouver une solution efficace. Une phase initiale d’analyse détaillée permet de gagner du temps et de l’énergie par la suite, comme l’enseigne le principe stratégique de « partir après pour arriver avant ».

S’accorder sur l’objectif

La deuxième étape de la Stratégie de résolution de problème consiste à définir les changements concrets qui permettront de dire que le problème est résolu. Il s’agit de clarifier l’objectif à atteindre, ce qui semble souvent évident mais nécessite en réalité une attention particulière. Cette phase permet de s’assurer que tous les participants, ou la personne concernée, ont une compréhension commune de l’objectif.

Clarifier l’objectif évite les auto-illusions et les mauvaises interprétations en se basant sur des critères tangibles. L’exemple de la NASA donné par l’auteur montre l’importance de cette clarification : la construction d’un hangar pour protéger les navettes a eu des conséquences imprévues et négatives, faute d’une définition claire des besoins. Dans un contexte collectif, se mettre d’accord sur l’objectif favorise la cohésion et l’adhésion, qui sont cruciales pour l’efficacité du groupe.

Pour une seule personne, cette démarche crée un esprit de collaboration qui diminue les résistances au changement. La clarification des objectifs garantit que la personne concernée participe activement à l’élaboration des solutions, plutôt que de se sentir dirigée.

Évaluer les tentatives de solution

La troisième phase de la Stratégie de résolution de problème consiste à évaluer toutes les tentatives de solutions déjà mises en œuvre qui ont échoué. Cette étape est cruciale, car réitérer une solution inefficace ne fait que renforcer le problème. Un exemple typique est celui de la peur de parler en public : l’évitement et le contrôle excessif finissent par aggraver cette peur.

Concentrer l’attention sur les tentatives infructueuses permet de mieux comprendre la dynamique qui maintient le problème et d’éviter les erreurs passées. Léonard de Vinci, à travers ses fables, montre comment des stratégies mal conçues peuvent empirer une situation. Il est essentiel d’évaluer les effets réels, parfois paradoxaux, des actions entreprises.

Analyser les échecs aide à déterminer ce qu’il faut éviter et à identifier les stratégies réussies, tout en évaluant leur applicabilité actuelle. Cependant, les solutions efficaces par le passé peuvent nécessiter des adaptations, car chaque contexte est unique. Pour les problèmes complexes ou nouveaux, il est nécessaire de dépasser les solutions existantes et de concevoir des approches originales et adaptées à la situation présente.

👉 Exemple : Le manager moraliste

Federico, un manager de 51 ans, souffrait de dépression et de pensées suicidaires. Après avoir réorganisé avec succès plusieurs entreprises, il a systématiquement démissionné lorsque les propriétaires imposaient des personnes non qualifiées. Sa quête de perfection et son inflexibilité l’ont conduit à s’isoler et à abandonner toute activité, ce qui a aggravé son état mental.

Pour l’aider, on lui a demandé d’écrire un « roman criminel » sur ses expériences, retraçant les moments où ses succès s’étaient transformés en échecs. Cette démarche visait à analyser ses tentatives de solution passées. Deux semaines plus tard, Federico a compris que sa rigidité morale et son incapacité à s’adapter aux circonstances étaient à l’origine de ses échecs répétés.

Grâce à cette prise de conscience, il a commencé à sortir de son isolement, à renouer des contacts et à envisager de reprendre son travail avec une nouvelle attitude. L’analyse de ses actions passées lui a permis de reconnaître les effets négatifs de ses convictions inflexibles et de se remettre sur une voie plus constructive.

Comment fonctionne la stratégie de résolution de problèmes ?

La technique consistant à aggraver un phénomène

La quatrième phase de la Stratégie de résolution de problème consiste à analyser les tentatives de solutions dysfonctionnelles en imaginant celles qui pourraient échouer à l’avenir. Une technique spécifique a été développée à cet effet : se demander comment aggraver intentionnellement le problème. Cela permet de repérer les actions qui nuiraient à la situation, afin — logiquement — de les éviter.

Par exemple, lorsqu’on souhaite perdre du poids, la tentation de suivre un régime restrictif peut entraîner des effets contraires, comme une compulsion accrue à manger. Identifier ces pièges permet de les éviter et de se concentrer sur des solutions plus efficaces. En forçant le cerveau à relever les mauvaises solutions, on stimule la créativité et la recherche de nouvelles approches.

Ainsi, au lieu de suivre nos habitudes mentales, nous laissons émerger des options nouvelles et potentiellement plus efficaces. C’est une approche stratégique qui réduit la complexité du problème et ouvre la voie à des solutions innovantes.

👉 Exemple : Le leader ami

Un manager d’une maison de haute couture rencontrait des difficultés à faire suivre ses directives par ses collaborateurs. Il adoptait une position de leader démocratique, se comportant comme un égal avec ses employés, privilégiant les relations amicales. Cette attitude conduisait à un manque de respect de son autorité et à une démotivation générale. Chaque fois qu’une erreur était commise, il optait pour la compréhension plutôt que la sanction, créant une confusion entre son rôle de chef et ses rapports amicaux.

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Pour résoudre le problème, la technique consistant à imaginer l’aggravation de la situation fut utilisée. Il prit conscience que poursuivre sa stratégie actuelle ne ferait qu’empirer les choses. Cette prise de conscience provoqua une réaction émotionnelle intense, marquant une expérience émotionnelle corrective. Le manager se rendit compte de l’inefficacité de ses tentatives et de la nécessité de changer son approche.

Avec cette nouvelle perspective, il accepta de remplacer ses tentatives ratées par une approche plus hiérarchique. Il adopta une attitude de contrôle des tâches, corrigée si nécessaire, même avec fermeté. Le jeune dirigeant comprit qu’un leader doit avant tout être respecté et admiré pour être suivi.

La technique du scénario idéal au-delà du problème

Une autre technique pour se concentrer sur l’objectif consiste à imaginer le scénario idéal une fois le problème résolu. Il s’agit d’imaginer concrètement toutes les caractéristiques d’une situation idéale après le changement. Cette approche permet de visualiser des solutions qui seraient difficilement concevables en se limitant à la réalité présente ou passée.

Genrich Altshuller appelle cela « l’imagination de la machine parfaite ». Léonard de Vinci l’a utilisé lorsqu’il concevait des machines volantes. En éliminant les projets irréalisables, il a pu développer des idées viables, comme un planeur inspiré du vol des rapaces. Cette capacité à imaginer des scénarios au-delà des problèmes n’est pas réservée aux génies. Chacun peut imaginer une réalité idéale, même si transformer ces rêves en réalité reste un défi.

La technique vise à libérer l’imagination avant de sélectionner les aspects concrets et réalisables. Cela aide à dépasser les limites perçues et à trouver des solutions innovantes pour les problèmes persistants. Elle offre ainsi un cadre structuré pour transformer des idées imaginaires en actions concrètes et réalisables.

👉 Exemple : Le champion mis à l’écart

Un footballeur professionnel est venu consulter pour un problème affectant ses performances. Capitaine respecté, il se retrouvait de plus en plus critiqué en raison des mauvais résultats de son équipe, ce qui l’a déprimé et démotivé.

Habitué à réussir sans effort, il n’avait jamais appris à surmonter les obstacles ni à gérer les critiques et les échecs. Pour l’aider, on lui a demandé d’imaginer le scénario idéal après la résolution de son problème : des entraînements agréables, des coéquipiers souriants et des supporters encourageants.

En voyant cette image claire, il a compris que son repli sur lui-même ne faisait qu’aggraver la situation. La technique de « faire semblant » lui a été suggérée : agir comme si tout allait bien pendant une semaine, en étant ouvert et positif envers ses coéquipiers et supporters. La semaine suivante, le footballeur est revenu, joyeux, affirmant que les choses s’étaient améliorées. Son équipe avait gagné et il se sentait bien. Cette expérimentation a été prolongée, et les bons résultats ont continué.

Cette technique a permis au joueur de transformer un rêve en réalité. Nos prophéties peuvent devenir réalité si elles sont bien orientées. De plus, imaginer la résolution idéale du problème permet aussi d’anticiper les effets secondaires indésirables du changement.

Un exemple de ce dernier point est celui du bioéthanol. Conçu au départ comme la solution idéale pour réduire la pollution, il apparaît désormais qu’il provoque des hausses de prix alimentaires et de la déforestation. En évaluant les situations considérées comme idéales, nous sommes davantage en mesure d’évaluer les effets de nos actions et d’éviter des conséquences non souhaitées.

La tactique des petits pas

La résolution de problèmes commence toujours par un petit changement concret. Même face à des problèmes complexes, débuter par le pas le plus simple réduit la résistance au changement et nous évite l’incapacité à réaliser de grandes actions.

Un exemple illustratif et célèbre est celui du stylo spatial développé par la NASA, un projet coûteux pour écrire en apesanteur (en évitant que l’encre ne flotte dans l’air). Les Russes, quant à eux, avaient résolu le problème simplement en utilisant… des crayons !

Ce contraste montre qu’il est parfois préférable de chercher des solutions simples, même si elles semblent modestes. Le phénomène de résistance au changement, appelé « homéostasie » par Claude Bernard, est présent dans tout système vivant. Pour contourner cette résistance, il est essentiel de commencer par de petites interventions, car elles peuvent enclencher un effet boule de neige qui mène à un changement exponentiel.

La difficulté est donc de déterminer le premier pas à effectuer, car il peut mener à une accélération du processus. La Stratégie de résolution de problème propose une méthode efficace pour planifier cette séquence d’actions afin d’atteindre l’objectif. Cette approche garantit que le changement est initié progressivement, mais qu’il peut gagner en ampleur et en impact une fois engagé.

La technique de l’alpiniste

La technique pour planifier une résolution de problème s’inspire de la méthode des guides de montagne lors d’une ascension. Plutôt que de partir de la base, ils commencent par le sommet et font le chemin à rebours, traçant ainsi les étapes nécessaires pour atteindre l’objectif. Cette approche permet d’éviter des parcours inadaptés et de mieux préparer la montée.

Face à un problème complexe, partir de l’objectif final et imaginer les étapes précédentes jusqu’au point de départ permet de diviser l’objectif en micro-objectifs. Cette méthode de fractionnement facilite la création d’une succession d’actions à suivre, rendant la stratégie non seulement efficace mais aussi efficiente.

En utilisant cette stratégie contre-intuitive, on peut construire un plan d’action basé sur des petits changements concrets, ce qui simplifie le processus de résolution du problème et garantit une progression claire et mesurable. Cela permet de s’assurer que chaque étape est bien alignée avec l’objectif final, favorisant un parcours optimal vers la résolution.

👉 Exemple : Absence de coopération au sein d’une équipe

Un exemple de la technique de planification par rétroaction est illustré par une formation en Stratégie de résolution de problème donnée aux cadres d’une multinationale pétrolière. L’objectif convenu était de faire passer les parts de marché de la compagnie de 9 à 11 %, un défi ambitieux. Après avoir aligné les perspectives des dirigeants (effet teaming), les obstacles ont été identifiés et les tentatives de solution passées ont été analysées.

Avec la technique du scénario idéal, les caractéristiques nécessaires pour atteindre l’objectif ont été définies, puis, à l’aide de la technique de l’alpiniste, les étapes ont été établies en partant du sommet (l’objectif final) et en revenant au point de départ.

Cela a permis de tracer une séquence de onze étapes successives, en commençant par un micro-objectif : maintenir une communication constante et circulaire entre les départements. Ce petit changement a permis de créer un esprit de collaboration et d’assurer une transparence sur l’avancement des différents services.

Après un an de suivi mensuel, les parts de marché de la compagnie avaient atteint 11,3 %, résultat attribué à la nouvelle dynamique de travail. Les dirigeants ont appris à travailler comme un ensemble harmonieux et à se montrer bien plus efficaces ainsi. Cet exemple montre comment une formation bien conduite peut introduire des changements concrets et transformer des groupes de personnes avec des visions différentes en une entité cohérente et performante.

Ajuster progressivement le tir

Certains problèmes sont si complexes qu’ils nécessitent une série de solutions successives, comme des poupées russes emboîtées. Il est crucial de ne pas aborder tous les problèmes en même temps, mais de commencer par le plus simple. Une fois résolu, on passe au suivant, tout en gardant une vision d’ensemble et en anticipant les interactions entre les différentes étapes.

Cette approche permet de simplifier la complexité des interrelations tout en restant concret et focalisé. Chaque résolution partielle peut modifier la perception du problème global, nécessitant une redéfinition des objectifs ou des priorités. Une stratégie réussie doit allier rigueur et flexibilité.

Gregory Bateson disait :

Ainsi, une bonne stratégie de résolution combine ces deux éléments pour obtenir des résultats équilibrés et adaptés aux situations complexes.

Forme impossible : art ou technologie ?

Chapitre III. Art ou technologie ?

La Stratégie de résolution de problème utilise souvent des stratagèmes créatifs et surprenants pour induire le changement, même s’ils semblent simples. Trouver des solutions simples à des problèmes complexes est essentiel, contrairement à ce que l’on pourrait attendre.

Par exemple, pendant la Seconde Guerre mondiale, un navire chargé de munitions avait coulé. Pour le ramener à la surface sans risque de rupture, un ingénieur proposa de remplir la coque de balles de tennis de table, permettant ainsi au navire de flotter en douceur grâce au principe d’Archimède. Cette solution, apparemment extravagante, s’avéra la plus efficace et la moins coûteuse.

Un autre exemple est celui d’un ingénieur souffrant de trouble obsessionnel compulsif, vérifiant constamment son travail. Pour l’aider, il lui fut prescrit de répéter chaque vérification exactement cinq fois. En appliquant cette prescription, l’ingénieur réalisa que ses compulsions avaient cessé, car le rituel imposé rendait la vérification insupportable. Ce stratagème thérapeutique détourne l’énergie du trouble contre lui-même, permettant de prendre le contrôle et d’abandonner la compulsion.

Ces techniques reposent sur une logique non ordinaire et sur l’art du stratagème, qui consiste à trouver des solutions en abandonnant la rationalité ordinaire. Les protocoles d’intervention stratégique, développés sur la base de l’analyse de problèmes récurrents, ont évolué pour devenir une véritable technologie de résolution de problème. L’invention créative ne repose pas sur un « éclair de génie », mais sur une analyse méthodique du problème pour adopter une perspective originale.

Comme l’a dit Arthur C. Clarke, le célèbre romancier :

Ainsi, les stratagèmes et interventions développés au fil des ans sont non seulement efficaces et efficients, mais aussi reproductibles et prédictifs dans leurs effets. Au final, nous n’y pensons même plus et ils deviennent « magiques » !

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Chapitre IV. La Stratégie de résolution du problème en action

Après avoir détaillé les caractéristiques de la Stratégie de résolution de problème, l’étape suivante consiste à explorer ses applications concrètes à différents contextes. Cela permettra d’illustrer l’efficacité de cette méthode dans des situations variées, allant des cas cliniques individuels aux entreprises, en passant par le milieu scolaire et les forces armées.

Les exemples présentés seront regroupés en trois catégories :

  1. Coaching pour améliorer les performances ;
  2. Thérapie pour traiter des pathologies psychologiques ;
  3. Conseil et formation destinés aux entreprises et organisations.

Chaque exemple démontre l’adaptation de la stratégie aux particularités de chaque situation, mais la structure de base de l’intervention reste identique. L’idée est de montrer comment la rigueur méthodologique peut être combinée avec une adaptation créative, rendant chaque intervention unique.

En somme, la Stratégie de résolution de problème peut être un outil flexible et puissant pour aider les personnes et les organisations à prendre le contrôle de leur avenir, au lieu de subir les circonstances.

Quand la Stratégie de résolution de problème se focalise sur la performance

👉 Exemple : Le talent pris au piège

Quand la Stratégie de résolution de problème se focalise sur la performance

Il y a dix ans, un joueur de tennis talentueux nommé Federico souffrait d’un blocage qui affectait ses performances. Bien qu’encore jeune, il était déjà parmi les meilleurs joueurs, grâce à un style de jeu intuitif et explosif.

Lorsqu’il a intégré la Fédération italienne de tennis, les entraîneurs ont tenté de le conformer aux techniques traditionnelles, transformant son jeu ludique en une corvée ennuyeuse, ce qui a conduit à une perte d’enthousiasme et à un conflit entre son style intuitif et l’approche structurée.

Pour débloquer la situation, Federico devait casser ce modèle. On lui a suggéré de faire intentionnellement des erreurs évidentes pendant ses entraînements, se présentant comme incapable d’apprendre ces techniques imposées. Les entraîneurs furent déconcertés par ce comportement, d’autant plus que Federico recommençait à gagner en jouant à sa façon. Ce stratagème a permis de libérer Federico du poids des attentes techniques.

Avec le temps, les entraîneurs ont commencé à accepter que la meilleure solution était de laisser Federico jouer selon son propre style. Grâce à cette intervention, l’interaction entre Federico et ses entraîneurs s’est transformée, remplaçant la dynamique négative par un cercle vertueux de changement. Federico a pu continuer sa carrière en s’appuyant sur son talent naturel, libéré des contraintes des schémas préétablis, et l’évolution s’est faite de manière apparemment naturelle et spontanée.

👉 Exemple : Le guerrier épouvanté

Un champion de sports de combat était terrorisé à l’idée d’affronter deux adversaires, si bien qu’il les évitait systématiquement. Professionnel, il devait bientôt les affronter pour le titre, mais il ressentait une grande peur, estimant qu’ils étaient plus « agressifs » et « méchants » que lui. Ses tentatives d’évitement et de ne pas penser à eux avaient échoué, augmentant sa peur au point de devenir paralysante.

La stratégie pour l’aider consistait d’abord à l’amener à faire face à sa peur. Chaque jour, il devait s’isoler et s’abandonner à ses pires cauchemars concernant ses rivaux. Ce processus a permis de bloquer l’expression de la peur au niveau psycho-physiologique. En s’entraînant à augmenter volontairement sa peur, il parvint à la réduire. Une fois cette étape franchie, il commença à étudier méthodiquement ses adversaires, découvrant des faiblesses dans leur manière de combattre.

Pour renforcer sa confiance, il invita ensuite ses rivaux à des rencontres conviviales avant les combats, en maintenant un contact visuel pour comprendre leurs personnalités. Il découvrit que l’un d’eux était peu sûr de lui, et l’autre se comportait comme un acteur exubérant. Ces rencontres lui permirent de dédramatiser leurs « regards méchants » et de les voir tels qu’ils étaient réellement.

Le tournoi se conclut par une victoire partagée entre le champion et l’acteur-né, tandis que l’autre adversaire se classait deuxième. Les trois combattants devinrent amis, et les rivaux reconnaissaient en lui le plus courageux des adversaires. Ainsi, en faisant face à sa peur, il a transformé sa fragilité en force, prouvant que la gentillesse et la compréhension peuvent surpasser l’agressivité et la brutalité.

👉 Exemple : Le dirigeant incapable d’établir des relations

Un dirigeant expert avait été engagé par une grande marque de prêt-à-porter en crise pour réorganiser la production et la distribution. Bien qu’il ait obtenu des résultats remarquables en deux ans, l’entreprise avait progressivement montré du rejet envers lui, allant jusqu’à le boycotter.

Après enquête avec le directeur des ressources humaines, il apparut que le problème n’était pas lié à ses compétences, mais à sa relation avec les propriétaires. Le succès du dirigeant était perçu comme une démonstration de l’incompétence des propriétaires, créant une situation de rejet paradoxal.

Pour résoudre ce problème, un changement stratégique fut proposé. Le manager devait chaque jour rencontrer le PDG, fils du fondateur, pour partager ses projets et demander des conseils. Il devait exprimer ouvertement ses difficultés à gérer l’avenir de l’entreprise et souligner la nécessité de l’aide des fondateurs. Ce stratagème visait à inverser la dynamique relationnelle, faisant passer le PDG de la position basse à la position haute, afin qu’il se sente valorisé et indispensable.

Ce changement relationnel a suffi à transformer la dynamique entre le dirigeant et les propriétaires. Le PDG, se sentant désormais impliqué, a cessé de boycotter le dirigeant. Le manager continue de travailler efficacement dans l’entreprise, et il entretient maintenant de bonnes relations avec le PDG, au point de jouer au golf ensemble. Ce cas montre que l’humilité et l’adaptation relationnelle peuvent résoudre des tensions en milieu managérial et favoriser une collaboration harmonieuse.

👉 Exemple : Une moitié de violoniste

Un violoniste renommé avait développé une obsession qui affectait ses performances. Lors d’un concert, il avait ressenti une contracture en utilisant son archet près de son visage, ce qui l’avait amené à éviter de jouer cette partie du violon par peur d’une nouvelle contracture. Cette limitation réduisait considérablement son talent d’interprète.

Pour surmonter ce problème, nous avons utilisé la technique du scénario idéal. Le violoniste a imaginé jouer sans rapprocher son violon de son visage. Inspiré par cette vision, Giorgio Nardone lui ai proposé de jouer en tenant son violon appuyé sur son épaule, loin de son visage. L’idée était de transformer cette limitation en une nouvelle force, en rendant sa façon de jouer unique et attrayante.

Lors de la séance suivante, il joua dans cette nouvelle position et se sentit amusé par l’approche, qui intriguait également ses collègues. Il décida de l’intégrer dans ses prochains concerts, en la présentant comme une nouvelle technique destinée à obtenir des sonorités inédites. Ces concerts furent un succès, dépassant tout ce qu’il avait connu auparavant. Lors de l’un d’eux, il se surprit à reprendre spontanément la position traditionnelle, alternant entre les deux approches selon les besoins musicaux.

Quand il demanda à l’auteur s’il avait prévu cette évolution, Giorgio Nardone lui expliqua que lorsque l’esprit est bloqué sur quelque chose, essayer de forcer le changement ne fait que renforcer le blocage. En utilisant un stratagème qui l’incitait à concentrer son attention ailleurs, le problème s’était débloqué de manière naturelle et spontanée.

Cette approche correspond à l’idée de « traverser la mer à l’insu du ciel » : résoudre un problème en détournant l’attention pour permettre à la solution d’émerger d’elle-même.

👉 Exemple Le romancier en panne d’inspiration

Un romancier célèbre ne parvenait plus à avancer sur son nouveau livre, alors que son éditeur attendait impatiemment le manuscrit. Habituellement, il écrivait de manière linéaire, en laissant la fin de l’histoire émerger progressivement. Cette méthode, qui avait longtemps fonctionné, se révélait désormais inefficace. L’auteur était bloqué et envisageait même de mettre fin à sa carrière d’écrivain.

En appliquant la Stratégie de résolution de problème, il devint clair que l’obstacle résidait dans son attachement à sa méthode traditionnelle. Ensemble, Giorgio Nardone et l’écrivain ont imaginé la fin idéale de l’histoire, en partant du titre qu’il avait déjà choisi. Après avoir discuté de différentes possibilités, l’auteur a rédigé la fin de son roman. Ensuite, il a travaillé à rebours, construisant chaque chapitre précédent jusqu’à remonter au début de l’histoire.

Ce processus s’est poursuivi au fil de plusieurs séances, chacune consacrée à l’écriture d’un chapitre. Ce n’est qu’une fois le roman terminé qu’il l’a relu depuis le début. L’auteur a été agréablement surpris par le résultat, et son éditeur, enthousiaste, a noté une évolution intéressante dans son style d’écriture. En écrivant de la fin vers le début, l’auteur a débloqué sa créativité, démontrant qu’une approche non conventionnelle peut aider à surmonter les blocages mentaux.

Quand la Résolution de problème devient une thérapie

Troubles psychologiques, résolution de problèmes

L’auteur présente une synthèse de la Stratégie de résolution de problème en psychothérapie, développée avec ses collaborateurs depuis vingt ans. Cette méthode montre que les pathologies comportementales peuvent être considérées comme des classes de problèmes aux structures répétitives, indépendamment du contexte culturel. Les techniques et protocoles sont ainsi applicables à divers types de problèmes, partout dans le monde.

Seuls des exemples représentatifs des solutions construites à partir de ce modèle seront présentés ici. Les détails techniques et scientifiques sont disponibles en fin d’ouvrage. Ces travaux couvrent des décennies de recherche, expérimentation et application de nombreuses techniques et protocoles.

Le projet initial, appliqué entre 1985 et 1990, s’est concentré sur le traitement court des troubles phobico-obsessionnels. En identifiant les tentatives de solution des patients, la recherche a permis d’élaborer des stratagèmes thérapeutiques adaptés, capables d’interrompre les cercles vicieux pathologiques.

Ce type de recherche a ensuite été appliqué à d’autres formes de psychopathologie, en étudiant les solutions dysfonctionnelles pour concevoir des techniques capables de les surmonter. La suite de l’ouvrage présentera des exemples cliniques et leurs solutions thérapeutiques.

En cas de panique

Les attaques de panique suivent un scénario précis : évitement, demande d’aide, et contrôle des réactions. Ces tentatives échouent et alimentent la peur pathologique. L’évitement renforce la crainte, l’aide reçue souligne l’incapacité personnelle, et les efforts de contrôle exacerbent les symptômes.

Pour traiter ces tentatives dysfonctionnelles, des techniques spécifiques ont été mises au point. La technique de « l’imagination du pire » incite le patient à exagérer sa peur pour la diminuer. Cela bloque le paradoxe pathologique et est largement reconnu par les spécialistes.

Le patient est également dissuadé de demander de l’aide, réduisant ainsi ce cercle vicieux. La « technique de l’alpiniste » permet de surmonter l’évitement progressivement. Ce modèle de traitement cible les solutions sans s’enliser dans des analyses complexes, permettant ainsi de résoudre le trouble en deux à quatre mois.

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En cas d’obsessions et de compulsions

Le trouble obsessionnel compulsif (TOC) repose sur le contrôle des pensées et actions, devenant irrationnel. Les personnes obsédées par la peur de la contamination sont un exemple typique.

Pour briser ce cercle vicieux, un contre-rituel est prescrit au patient, afin de prendre le contrôle du TOC plutôt que de subir ses effets. Le contre-rituel varie selon le type de compulsion (réparatrice, préventive, propitiatoire ou magique). Ensuite, la technique de l’alpiniste est appliquée, exposant progressivement le sujet à des risques croissants pour éliminer ses précautions obsessionnelles.

Ce traitement, validé par de nombreuses recherches, permet une guérison rapide, même pour un trouble souvent considéré difficile à soigner.

En cas de doute pathologique

Le doute obsessionnel, s’il dépasse la rationalité, devient une torture mentale. Les patients cherchent constamment des réponses rassurantes, se retrouvant dans un cercle vicieux de questions-réponses.

La Stratégie de résolution de problème intervient pour briser ce cycle. Au lieu de bloquer les questions – impossible à réaliser –, elle propose de bloquer les réponses. Cette approche empêche d’alimenter la dynamique pathologique du doute, libérant progressivement les patients.

La technique consiste donc à amener les sujets à stopper les réponses rationnelles à leurs interrogations obsessionnelles, permettant une sortie durable du cercle vicieux en quelques semaines.

En cas de pathophobie

La pathophobie est une peur excessive des maladies, poussant les individus à multiplier les examens médicaux inutiles. Cette anxiété est nourrie par trois tentatives dysfonctionnelles : chercher constamment à être rassuré, passer fréquemment des examens, et éviter d’écouter son corps.

Pour contrer ce cycle, la stratégie recommandée est de prescrire un contrôle régulier du rythme cardiaque. Le patient doit prendre son pouls toutes les heures, trois fois de suite, et noter les résultats. Cette approche crée une expérience émotionnelle corrective en démontrant que son cœur fonctionne normalement.

Le traitement réduit progressivement la fréquence des contrôles et dissuade la recherche de rassurance médicale. En quelques semaines, les patients se libèrent de leur pathophobie.

En cas de troubles alimentaires

Les désordres alimentaires tels que l’anorexie, la boulimie et le vomiting (se faire vomir) ont été traités avec succès grâce à des protocoles spécifiques développés sur vingt ans. Le traitement vise à rétablir un rapport équilibré entre la nourriture et le corps, plutôt qu’à imposer un contrôle strict des calories.

Pour prévenir ces troubles, une approche innovante, le « régime paradoxal« , a été introduite. Il consiste à ne manger que ce que l’on aime, mais seulement aux trois repas principaux. Cette méthode élimine les envies de grignotage et régule l’appétit naturellement.

En appliquant cette technique, les patients atteignent une relation saine et durable avec la nourriture, sans restriction excessive.

👉 « Tout le monde me rejette » : Un cas exemplaire de thérapie brève stratégique

Alessandro, jeune ingénieur, souffre de psychose paranoïaque et de phobie sociale. Il évite les contacts sociaux et dépend de sa famille pour être protégé. Un traitement pharmacologique prolongé l’a rendu incapable de vivre de manière autonome.

La thérapie a débuté par une tâche simple : observer et noter les signes de rejet des autres. Alessandro découvre, à sa grande surprise, qu’il n’y a aucun rejet. Cette expérience modifie sa perception des interactions sociales.

Avec la technique de l’alpiniste, Alessandro progresse vers des contacts sociaux plus fréquents, en établissant un contact visuel et en initiant les salutations. La thérapie réduit progressivement son traitement pharmacologique et le soutien familial.

En quatre mois, Alessandro surmonte sa paranoïa et sa phobie sociale. En un an, il cesse la médication et trouve un emploi d’ingénieur. Lui et sa femme, qui a également suivi une thérapie, vivent désormais de manière autonome.

Quand la Stratégie de résolution de problème devient formation et conseil en management

L’approche stratégique de résolution de problème, initialement rejetée par le milieu médical, a été bien accueillie par les entreprises grâce à son efficacité. Ce modèle, orienté sur des résultats rapides, répond aux attentes managériales.

Des interventions ont été réalisées dans des contextes variés : sociétés lucratives, organismes publics, forces armées et cabinets de conseils. Cela démontre la flexibilité et l’adaptabilité de l’approche, utile dans tous les types d’organisations, dans la mesure où elles sont toutes créées et gérées par des humains.

Un leadership dysfonctionnel

La gestion du leadership est souvent problématique dans les entreprises, surtout l’incapacité à déléguer et contrôler. De nombreux managers aspirent à ce que leurs subordonnés suivent leurs instructions sans avoir besoin d’aide.

Le problème est que les managers se substituent à leurs collaborateurs pour résoudre des problèmes, ce qui les surcharge et déresponsabilise leurs équipes. Un changement de stratégie s’est avéré nécessaire pour améliorer la situation.

Une nouvelle méthode a été proposée : déléguer des tâches, contrôler leur exécution et corriger les erreurs sans remplacer le collaborateur. Les objectifs ont été mis en œuvre progressivement. Après six mois de supervision, la firme a réalisé le meilleur chiffre d’affaires de son histoire.

👉 Exemple : Transformer la méfiance en confiance

Lors de la crise industrielle des années 1980, un cabinet de conseil tenta de sauver le secteur textile de Prato en proposant de regrouper les ateliers en îlots de production pour réduire les coûts. Bien que le projet offrait des avantages économiques, les artisans rivaux hésitaient à collaborer. Le cabinet demanda alors l’aide d’experts en changement pour surmonter ces résistances.

Les experts organisèrent une rencontre avec les artisans pour les inciter à collaborer en utilisant les techniques du « scénario idéal » et « comment aggraver la situation ». Le dilemme du prisonnier fut également présenté pour démontrer l’importance de la confiance mutuelle.

Ce processus permit d’améliorer les relations entre les artisans, et le projet fut lancé avec succès. Il devint ensuite un modèle pour d’autres secteurs italiens en difficulté.

👉 Exemple : Des licenciements éthiques

Lorsqu’une entreprise doit licencier, les décisions se basent souvent sur l’utilité des employés ou sur leur ancienneté. Cependant, un dirigeant d’une entreprise de hottes de cuisine a adopté une approche différente face à une crise. Il a décidé de licencier ceux qui auraient le moins de difficulté à retrouver un emploi.

Avec l’aide d’une société de reclassement, il a évalué les profils de ses employés et a expliqué son intention de licencier d’abord ceux qui pourraient se réinsérer rapidement. Il a veillé à préparer une offre d’emploi adaptée pour chaque employé licencié.

Cette démarche exemplifie un licenciement éthique, où les décisions tiennent compte du bien-être des employés.

👉 Exemple : Les « Amazones » valent mieux que les « Machos »

Lors de l’intégration des femmes dans l’Armée italienne, des résistances liées aux stéréotypes masculins ont émergé, notamment dans les corps d’élite. Les hommes estimaient que les femmes n’étaient pas des partenaires militaires fiables.

Pour modifier cette perception, une stratégie a été développée, comparant les femmes aux « Amazones », meilleures que les hommes. Cette métaphore a inversé la dynamique, suscitant chez les hommes la crainte de ne pas être à la hauteur de leurs collègues féminines.

Un bataillon a expérimenté cette approche, prouvant par des données les meilleures performances des femmes. Les résultats ont démontré l’efficacité de la stratégie, qui a permis de supprimer les résistances et facilite l’intégration des femmes.

Améliorer les meilleurs

Cette dernière section se concentre sur ce que les spécialistes de Stratégie de résolution de problème peuvent faire pour s’améliorer. Giorgio Nardone s’intéresse avant tout à la communication.

En effet, la communication efficace est essentielle en Stratégie de résolution de problème. Un cabinet de conseil a sollicité une formation en communication stratégique pour mieux persuader ses clients et surmonter leurs résistances au changement.

Les experts en Résolution de problème peuvent apprendre des techniques comme le « dialogue stratégique » et l’art d’insuffler « de la magie dans les mots ». De cette façon, ils rendront leurs interactions plus persuasives et seront capables de transformer un simple entretien en un processus de changement.

La capacité à influencer, comme l’avait déjà démontré Alexandre le Grand, est fondamentale : lui-même utilisait des stratégies rhétoriques convaincantes pour obtenir des résultats sans combattre !

Résoudre les problèmes pour vivre mieux

Conclusion sur « La Stratégie de résolution de problèmes » de Giorgio Nardone :

Ce qu’il faut retenir de « La Stratégie de résolution de problèmes » de Giorgio Nardone :

Ce livre est un classique ! Très bien documenté, par l’un des grands experts du domaine, inventeur de la stratégie de thérapie brève, cet ouvrage vous introduira de façon idéale à la Stratégie de résolution de problèmes.

Cette méthode, à la fois simple et pourtant diablement efficace, a été utilisée dans de grands nombres de secteurs, et peut également être employée de façon individuelle pour la résolution de conflits intérieurs ou pour la recherche de solutions innovantes, que ce soit pour des artistes, des ingénieurs ou dans tout autre métier.

C’est l’autre force de cet ouvrage : fournir de nombreux exemples qui permettent de se faire une idée concrète du fonctionnement de la démarche, avant de l’appliquer à ses propres thématiques.

Points forts :

  • Giorgio Nardone est l’un des créateurs de la Thérapie systématique brève, vous êtes donc face à un document de première main ;
  • C’est bien écrit et c’est facile à comprendre ;
  • Il y a de nombreux exemples ;
  • Ainsi qu’une bibliographie complète en fin d’ouvrage.

Point faible :

  • C’est peut-être un livre peu court… On aurait aimé encore plus d’explications et des exemples plus largement déployés ! Mais qu’on se rassure : il y a d’autres ouvrages du même auteur à consulter :).

Ma note :

★★★★★

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