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Résumé du livre « La Guérison des 5 blessures » de Lise Bourbeau : la suite du livre « Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même » vous emmène encore plus loin dans les secrets de l’ego, de la guérison et de la paix intérieure — le nouveau best-seller de Lise Bourbeau !
Par Lise Bourbeau, 2015, 220 pages.
Chronique et résumé de « La Guérison des 5 blessures » de Lise Bourbeau
Prologue
Lise Bourbeau a décidé d’écrire une suite à son best-seller Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même 14 ans après sa publication ! Elle affirme qu’elle ne répétera pas les propos tenus dans son livre précédent (d’où l’intérêt de lire notre chronique en suivant le lien ci-dessus ;)), mais qu’elle ira plus loin.
Bien sûr, il y a des modifications, car l’auteure a beaucoup appris durant ce laps de temps. Ce nouvel ouvrage, La Guérison des 5 blessures, est donc plus précis et plus actualisé. Mais l’essentiel demeure.
Accepter ses blessures pour les guérir, voilà l’une des clés pour être soi-même. Pourtant, l’ego n’aime pas trop en entendre parler, parce qu’il est justement construit sur ces formes de sensibilités et qu’il s’en nourrit constamment. Pour guérir, il faut donc apprendre à laisser de côté l’ego ; tout un programme !
Mais commençons par quelques petites révisions.
Chapitre un. Révision des 5 blessures
« Pour commencer, je te rappelle que nous venons tous au monde avec des blessures que nous devons apprendre à accepter. » (La Guérison des 5 blessures, Chapitre 1)
Ce sont des blessures de l’âme, des blessures psychologiques. Mais l’ego (nous verrons en détail ce concept plus loin) ne nous aide pas. Il nous incite à porter un masque et à refouler nos souffrances, plutôt qu’à les accepter.
Pour guérir, il n’y a pas de miracle : il faut agir. C’est-à-dire décider consciemment de changer à partir de la reconnaissance de nos blessures et de leurs conséquences néfastes.
Ainsi que l’enseigne la psychologie cognitive, par exemple, Lise Bourbeau considère que ce ne sont pas les faits directement, mais l’interprétation que nous en avons, qui provoque en nous de la souffrance. Nous devons donc apprendre à modifier nos cadres de référence.
L’auteure considère également que nos souffrances peuvent se diffuser à l’identique vis-à-vis des autres. Je peux, par exemple, avoir peur d’être humilié ou d’humilier autrui. Dans les deux cas, j’en souffre, dit-elle, « au même degré ».
Pour schématiser ces interactions, elle dessine un « triangle de la vie » composé de trois droites (p. 15) :
- Je m’aime ;
- J’aime les autres ;
- Les autres m’aiment.
1 — Blessure de rejet
Pour chaque blessure, Lise Bourbeau propose de distinguer :
- L’éveil de la blessure (âge, type de relation) ;
- Le masque (type de réponse de l’ego) ;
- La plus grande peur (associée à cette blessure) ;
- Les attitudes et comportements associés ;
- La description du corps physique.
Voici l’exemple pour la première blessure analysée par l’auteure : le rejet.
- Éveil de la blessure : entre la conception et un an, associé à un parent du même sexe.
- Masque : fuyant.
- Peur la plus grande : panique.
- Attitudes et comportements : sentiment d’incompréhension, énergie nerveuse, etc. (il y a plus de 15 spécifications comportementales).
- Description du corps physique : haut du corps contracté, partie du corps asymétrique, etc. (plus de dix traits sont cités).
2 — Blessure d’abandon
- Éveil de la blessure : entre un an et trois ans avec le parent du sexe opposé.
- Masque : dépendant.
- Peur la plus grande : solitude.
- Attitudes et comportements : tristesse profonde, grande empathie, mais qui lui permet de revenir à ses propres problèmes (etc.).
- Description du corps physique : système musculaire sous-développé, dos courbé (etc.).
3 — Blessure d’humiliation
- Éveil de la blessure : entre un an et trois ans avec le parent qui réprimait toute forme de plaisir physique.
- Masque : masochiste.
- Peur la plus grande : liberté.
- Attitudes et comportements : retenue dans les paroles, sentiment de honte et de dégoût (etc.).
- Description du corps physique : surplus de poids, voix mielleuse (etc.).
4 — Blessure de trahison
- Éveil de la blessure : entre deux et quatre ans avec le parent du sexe opposé.
- Masque : contrôlant.
- Peur la plus grande : dissociation, séparation et reniement.
- Attitudes et comportements : forte personnalité, intolérant et impatient (etc.).
- Description du corps physique : force physique et vocale, regard séducteur (etc.).
5 — Blessure d’injustice
- Éveil de la blessure : entre quatre et six ans avec le parent du même sexe.
- Masque : rigide.
- Peur la plus grande : froideur.
- Attitudes et comportements : optimiste et volonté de perfection, critique et sarcastique (etc.).
- Description du corps physique : posture droite, teint clair et rayonnant (etc.).
L’activation des blessures
« Les attitudes et les comportements nommés dans la description de chaque masque se manifestent au moment où la blessure est activée et que nous décidons de porter le masque associé à cette blessure. » (La Guérison des 5 blessures, Chapitre 1)
Ces masques sont le moyen, pour l’ego, de se protéger « à moindre frais ». L’auteure considère que guérir une blessure psychologique requiert à peu près le même processus que pour guérir une blessure physique (ou pour gérer une douleur qui revient).
C’est-à-dire ? Tout l’enjeu consiste à apprendre à repérer d’où vient le mal et à se passer progressivement d’une aide extérieure pour en faire le diagnostic et la soigner. Peu à peu, nous apprenons à repérer et à intervenir rapidement pour apaiser nos propres souffrances.
Mais comment s’activent les blessures ? Nous nous sentons « touchés ou “blessés” par :
- L’attitude ou le comportement de quelqu’un envers nous ;
- La culpabilité que nous ressentons à l’égard de notre action envers autrui ;
- La façon dont nous nous comportons avec nous-mêmes.
Au cours d’une journée, nous passons d’une blessure à l’autre, d’un masque à l’autre. Par exemple, nous ne ressentons pas les mêmes blessures au travail que dans la vie privée. Mais patience, nous allons approfondir toute cette dynamique dans les chapitres suivants.
Chapitre deux. Questions courantes
Lise Bourbeau organise des ateliers et des conférences avec son association Écoute Ton Corps. Lors de ces rencontres, elle répond souvent aux mêmes questions. Voici celles qui reviennent le plus souvent (pour les réponses, voir les pages correspondantes, p. 36-46).
- “Est-ce que les enfants adoptés doivent considérer que ce sont leurs parents biologiques ou leurs parents adoptifs qui ont activé leurs blessures en premier ?”
- “Si le père ou la mère étaient absents quand nous étions enfants, est-ce que cela veut dire que certaines blessures n’ont pas été activées ?”
- “Ma mère est décédée quand j’avais trois ans et mon père s’est remarié quand j’avais six ans. Qui a le plus activé mes blessures parmi mes deux mamans ?”
- “Est-ce que les personnes homosexuelles doivent inverser le rôle des parents ?”
- “On entend parler de plus en plus de personnes transsexuelles, transgenres, intersexuées, bisexuelles, etc. Qui doivent-elles considérer pour l’activation de leurs blessures ?”
- “Que se passe-t-il lorsque nous faisons appel à une mère porteuse ? Par qui est influencé l’enfant en ce qui concerne ses blessures ?”
- “Aujourd’hui, il est aussi possible d’avoir des enfants par fécondation in vitro. Quelle est alors l’influence sur les blessures ?”
- “Vous dites que chacun de nous possède les quatre blessures à l’exception de la blessure d’humiliation. Comment se fait-il que je sois la seule dans toute ma famille à avoir cette dernière ?”
- “Est-ce que les jumeaux ont nécessairement les mêmes blessures ?”
Chapitre trois. L’ego, le plus grand obstacle à la guérison des blessures
À certains moments, l’ego contrôle nos réactions (dans ces cas-là, nous arborons l’un des masques cités au chapitre 1). Mais à d’autres, nous pouvons reprendre le contrôle. L’objectif étant, bien entendu, d’être un maximum “aux commandes” de notre propre être.
La création de l’ego
“On peut comparer l’ego à un voisin à qui nous aurions donné beaucoup de place et qui viendrait chez nous à tout moment pour nous dire comment vivre notre vie. Ce voisin se sentirait super important et indispensable. Il serait convaincu que nous ne pouvons plus vivre sans lui, que, seuls, nous ne serions pas capables de prendre la moindre décision dans notre vie. Pouvons-nous blâmer ce voisin ? Non, puisqu’il pense nous rendre service.” (La Guérison des 5 blessures, Chapitre 3)
La méditation et les sagesses antiques nous apprennent déjà que l’ego est cette énergie mentale qui doit être apaisée pour permettre à une voix plus profonde et plus saine de se faire entendre. Pour ce faire, nous devons apprendre à rester à l’écoute de nous-mêmes et de ce que nous apprenons au fil de notre existence.
Ce qu’est l’ego
L’ego cherche à fixer les choses et préfère vivre dans un monde imaginaire plutôt que dans la réalité. Il est comme une “excroissance” de notre mental, et pourtant il prend peu à peu une importance centrale.
Peu à peu, en effet, nous avons tendance à nous enfermer dans des croyances concernant le sens de la vie, notre personnalité et les autres autour de nous. Et nous préférons ne plus en changer. Nos peurs et nos émotions sont le plus souvent des réactions de l’ego vis-à-vis de ce qui perturbe ces croyances.
Or, nous prenons un temps fou à maintenir l’équilibre illusoire de l’ego est ceci nous fatigue.
La difficulté de reprendre notre pouvoir
L’ego s’exprime en “Moi… je”. Lise Bourbeau donne l’exemple d’une mère de famille de deux adolescents qui part travailler. Tout au long de la journée, cette personne s’inquiète d’elle-même, formule des exigences et des croyances en termes de “moi… je”.
Cela dit, reprendre le contrôle vis-à-vis de l’ego ne signifie pas simplement arrêter de dire “moi… je” (même si ça peut aider parfois). En fait, ce peut même être assez compliqué de ne pas s’exprimer sur ce mode. Voyons les autres manifestations de l’ego dans le langage.
L’ego utilise les critiques
La critique d’autrui est l’une des armes favorites de l’ego. Mais sommes-nous certains que la critique ne cache pas, en réalité, l’activation d’une blessure ? L’important est d’en prendre conscience et de cesser de jouer son jeu.
Voici quelques exemples donnés par l’auteure p. 58-60 :
- “Il n’arrête pas de parler, il prend toute la place. Ne réalise-t-il pas que les autres aimeraient aussi parler ? (MOI JE suis plus discret et attentif aux besoins des autres).”
- “Je ne peux pas croire qu’il y ait encore des restaurants qui nous servent la nourriture dans du plastique ! (MOI JE suis plus évolué, JE connais les conséquences de cette pollution. »
- “Chaque fois que je vois ma mère, elle me parle des exploits de ma sœur. Pourquoi ne peut-elle pas me faire des compliments à la place ? [MOI JE ne suis pas injuste comme elle]. »
- Etc.
L’ego utilise les superlatifs
C’est aussi quelque chose qui est mis en avant par la programmation neurolinguistique et la psychologie cognitive. L’utilisation de superlatifs vise à fixer des croyances, à les rendre universelles et intangibles alors qu’elles ne le sont pas.
Par exemple (voir p. 60-61) :
- « Moi je ne mange JAMAIS de dessert. »
- « Tu es TOUJOURS en retard. »
- Etc.
L’ego utilise « il faut » ou le mode conditionnel
L’une des expressions favorites de l’ego est ‘Il faut que’. Ou, traduit dans le mode conditionnel, ‘Je devrais’ ou ‘J’aimerais’.
- « IL FAUT que j’arrête de fumer. »
- « J’aimerais être capable de répondre sur le même ton. »
- « Je devrais lui dire que j’en ai marre. »
L’ego s’identifie au « avoir » et au « Faire »
Autre façon de fixer une identité de laquelle nous refuserons de bouger : les possessions et les titres. Nous aimons dire que nous sommes untel ou unetelle. ‘L’épouse de…’, ‘le directeur de…’. Etc. Mais aussi que nous avons beaucoup d’argent, d’honneur, etc.
Bref, nous utilisons le « faire » (ce que nous faisons) et l’ »avoir » (ce que nous avons) comme des marques visant à solidifier et rassurer notre ego. Mais en réalité, nous ne nous identifions véritablement ni à l’un ni à l’autre. Ce que nous sommes va au-delà du faire et de l’avoir.
Savoir cela est important pour résister aux critiques… et aux compliments.
L’ego recherche les compliments
« L’ego adore les compliments et la reconnaissance. Il utilise tous les moyens possibles pour en avoir. Il agit ainsi pour sentir qu’il existe et qu’il est important. Il se croit invincible. » (La Guérison des 5 blessures, Chapitre 3)
C’est une attitude normale d’aimer les compliments et la reconnaissance. Pour autant, il faut être conscient de ce que ces signes d’attention cachent. Ni les critiques ni les compliments ne devraient être en mesure de modifier notre sentiment de paix intérieure.
🙏 Cette sagesse est très proche de celle de la philosophie stoïque. Envie d’en savoir plus ? Lisez la chronique d’Une année avec les stoïciens.
L’ego ne sait pas écouter
Autre façon de préserver son bouclier d’ego : ne pas faire cas des paroles d’autrui. S’il n’est pas bon de succomber aux critiques et aux compliments, il n’est pas bon non plus de se fermer au sens de la parole des autres. Voire de la couper pour s’exprimer soi-même, au détriment des autres.
Apprendre à écouter n’est pas facile. Le plus souvent, nous mourrons d’envie de rétorquer quelque chose nous concernant directement, sans prendre le temps d’avoir vraiment reçu le message qui nous était confié.
L’ego se justifie et se défend
« L’ego est convaincu qu’il doit se défendre contre tout et contre tous. Il est facilement sur la défensive. C’est toujours la faute des autres. Il cherche un coupable. » (La Guérison des 5 blessures, Chapitre 3)
Nous attribuons à autrui la cause de nos problèmes quotidiens et nous nous plaignons — à l’occasion en ajoutant quelques superlatifs : « C’est toujours à moi que ça arrive », par exemple !
Nous nous justifions afin d’éviter une mise en cause et nous nous plaçons rapidement en position défensive dès que nous sentons un risque pour notre intégrité.
L’ego ne peut pas être dans le moment présent
Il est difficile de porter la pleine responsabilité de soi et de ne pas s’échapper dans le passé (à la recherche de causes et de coupables) ou l’avenir (à la recherche de miracles ou de solutions idéales).
L’ego se nourrit avec la notion de bien et de mal
Les notions de bien et de mal dirigent notre vie. Nous pensons que nous avons mal fait à telle ou telle occasion. Ou, à l’inverse, nous sommes fiers d’avoir « bien » agi lors de telles autres circonstances. Mais passer ainsi de la culpabilité à la fierté n’aide pas à se centrer et à se maintenir dans un état de paix intérieur.
L’ego se compare
Comparaison entre deux personnes, mais aussi entre le passé et le présent (du type « De mon temps… »). La comparaison sociale est au centre de nos relations humaines, mais elle peut nous jouer de mauvais tours.
L’ego se croit capable de rendre les autres heureux
Nous nous sentons également souvent en droit de proposer des conseils et de chercher à aider les autres via nos commentaires et nos appréciations sur la vie qu’ils mènent. Dans ce cas, nous faisons des critiques et nous jugeons du bien et du mal de la situation d’autrui.
En fait, nous nous rassurons (ou plutôt : nous rassurons notre ego) en pensant que nos remarques et nos conseils vont aider l’autre à grandir. Souvent, ce que nous recherchons, c’est avant tout de la reconnaissance.
L’orgueil
L’orgueil est « l’ego à son plus fort » dit Lise Bourbeau. En effet, lorsque nous sommes orgueilleux, nous cherchons à imposer à l’autre nos croyances et nos façons de voir le monde.
Voici quelques exemples de manifestations d’orgueil (voir p. 7-78) :
- « Mon mari ne veut pas ME suivre et faire des cours de développement personnel comme MOI. IL n’est plus à MON niveau. JE crains que cela affecte notre relation. »
- « Si je suis en colère, c’est ta faute, c’est toi qui as commencé. »
- Etc.
👁️ Pour Lise Bourbeau, l’orgueil cache en réalité, le plus souvent, un manque de confiance en soi.
Chapitre quatre. Diminution de l’ego et des blessures
L’honnêteté envers soi-même est capitale pour avancer sur le chemin du développement personnel.
« Si tu es honnête avec toi-même, tu t’es certainement reconnu dans les différents exemples expliquant les façons qu’utilise l’ego pour se nourrir et sentir qu’il existe. Cependant, il se peut aussi que tu n’en sois pas conscient lorsqu’il te pousse à nier ce qui te concerne et à pointer du doigt les comportements des autres. » (La Guérison des 5 blessures, Chapitre 4)
Pour parvenir à diminuer son ego et ses blessures, Lise Bourbeau propose plusieurs voies complémentaires, tout en approfondissant son analyse.
Se faire aider par ses proches
Une bonne façon de faire consiste à prendre note des manifestations de son ego (en s’aidant des chapitres précédents), puis à montrer cette liste à une personne de confiance pour lui demander son opinion. C’est un exercice difficile, car l’ego résiste. Il faut « être à l’écoute de son cœur », dit l’auteure.
Acceptation de l’ego
S’accepter soi-même est également important. En effet, nous changeons avec le temps. Vous accepter tel que vous êtes aujourd’hui, avec vos défauts et vos qualités, est un préalable au changement réel.
La fierté de l’ego
La vraie fierté est intérieure. Lorsque nous voulons la crier sur tous les toits, c’est souvent qu’elle cache une blessure de l’ego. La fierté authentique est inséparable de la gratitude et de l’humilité. Rien ne sert de se vendre à tout prix ; laissez venir les marques de gratitude avec bienveillance et dans un esprit modeste.
Que faire avec l’ego des autres
L’ego d’autrui n’est pas là pour nous blesser. Du moins, pas volontairement — et si c’est le cas, c’est peut-être que vous êtes en face d’un manipulateur. En fait, l’autre (conjoint, enfant, etc.) peut vouloir à tout prix avoir raison simplement pour satisfaire son propre ego (c’est-à-dire ses propres blessures).
Dans ce cas, nous pouvons le reconnaître et accepter que nous ne serons pas d’accord sur tel ou tel point de discussion. Certes, nous voulons souvent, nous aussi, avoir raison.
Mais c’est là tout le point (et toute la difficulté de l’exercice) : contentons-nous d’affirmer que nous ne nous mettrons pas d’accord et que c’est bien ainsi.
Faire profiter de soi
Il se peut que vous ayez vécu des situations où quelqu’un vous « vole » une idée sans vous en porter le crédit en public. Imaginez-vous : vous donnez une recette de tarte aux pommes à votre sœur et, lors du prochain dîner, tout le monde la félicite pour sa tarte — mais elle ne vous en attribue aucun mérite…
Frustration ! Que faire ? Pensez que vous pouvez avoir suffisamment d’amour pour vous-même sans avoir besoin de cette reconnaissance publique. Considérez aussi que vous avez peut-être, vous aussi, fait de même avec certaines idées que vous pensiez être vôtres.
Personnaliser ton ego
Pourquoi ne pas donner un nom à son ego ? C’est une technique qui permet d’entrer en dialogue plus direct avec soi-même. Lise Bourbeau a nommé le sien Mouchette, en référence aux petites voix qui font « bzzzz » dans notre tête.
Dialoguer avec l’ego
« En parlant à ton ego tout en reconnaissant sa bonne intention de vouloir t’aider, il sera heureux sans savoir que ton acceptation à contribuer à le faire diminuer. » (La Guérison des 5 blessures, Chapitre 4)
L’ego ne connaît pas l’acceptation. Être de pure raison, il ignore tout ce qui vient du cœur. Nous pouvons lui reconnaître sa place, tout en cherchant à le contrôler.
L’enjeu ne peut être de l’éliminer (ni lui ni les blessures qui l’accompagnent) ; il faut véritablement l’accepter, c’est-à-dire « observer ce qui se passe sans aucun jugement de bien ou de mal » et « dire « oui ».
Te limiter à tes croyances bénéfiques et suivre ton intuition
Les croyances sont positives dès lors que nous sommes enclins à en changer quand nous en trouvons de meilleures. Ce sont des outils à utiliser pour croître et nous améliorer, non des barrières qui définissent pour toujours un bien et un mal.
Chapitre cinq. Les blessures de rejet et d’injustice
L’auteure pense que les deux blessures sont liées. Souvent, la blessure de rejet précède celle d’injustice. C’est pourquoi elle a décidé (contrairement à son premier livre, Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même) de les réunir.
Selon Lise Bourbeau, « la blessure d’injustice nous aide à ne pas sentir la blessure de rejet ». Et l’auteure va même plus loin. Selon ses analyses et son expérience, elle indique que « la blessure primordiale de l’ego est la blessure de rejet ».
Alimentation et poids
La personne souffrant de rejet refuse en général de manger trop. Si elle fait des excès, ceux-ci seront plutôt tournés vers le sucre ou l’alcool. Il en va de même lorsqu’elle développe une blessure d’injustice. Mais ici, le besoin de contrôle sera encore plus grand.
L’activation des blessures
Vous le savez (voir chapitre 2), les blessures peuvent être activées de trois façons :
- Par soi-même ;
- En fonction du mal que je pense faire à autrui ;
- Selon ce que je reçois de la part de quelqu’un.
Autrement dit, vous pouvez penser que :
- Vous vous rejetez vous-même (vous êtes effacé, vous vous sentez nul) ;
- Les autres vous rejettent (vous pensez que d’autres ne se sont jamais occupés de vous comme il l’aurait fallu) ;
- Vous rejetez les autres (vous êtes plutôt antisocial et vous passez pour un égocentrique).
Exemples de blessures de rejet et d’injustice activées
Il y a bien sûr une diversité d’occasions qui peuvent amener à l’activation de la blessure de rejet ou d’injustice. Prenons quelques exemples à titre indicatif :
- Lorsque vous êtes dans un groupe et que quelqu’un demande votre opinion, vous ne savez que répondre et vous sentez mal à l’aise.
- Vous cherchez sans cesse à aider votre parent qui se plaint, mais ressentez de l’injustice face à vos frères et sœurs qui ne s’en occupent pas.
Grâce à la respiration et à des exercices de dialogue avec votre ego, vous pouvez apprendre à apaiser les blessures et à agir plus en conformité avec vous-même.
Chapitre six. Les blessures d’abandon et de trahison
La blessure d’abandon est sans doute, après celle de rejet, la plus douloureuse. La personne ressent une profonde tristesse et ne sait comment agir pour l’évacuer. Elle se trouve dans une situation de passivité.
La blessure de trahison conduit, quant à elle, à développer un masque de « contrôlant » qui peut mener à la manipulation, soit sournoise, soit plus ouvertement agressive. Souvent, trahison et abandon se cumulent et se masquent l’un l’autre.
Différence entre contrôler et affirmer ses besoins
« Il est très important d’affirmer nos besoins au lieu d’attendre que les autres les devinent. Hélas, la majorité des gens ne savent pas comment faire. Le dépendant et le contrôlant sont en général très conscients de leurs besoins et ils sont convaincus qu’ils les expriment très bien, alors que ce n’est pas le cas. » (La Guérison des 5 blessures, Chapitre 6)
Le plus souvent, nos masques nous poussent à exiger et à donner des ordres, le cas échant en accusant l’autre de tel ou tel mal. Mais ces façons de faire relèvent plutôt de l’ego et de la tentative de domination.
Une façon plus saine de gérer ses besoins consiste à les affirmer en les exposant tels qu’ils sont et en élaborant une demande. Nous devons laisser retomber l’émotion et parler « vrai ». Nous n’accusons pas ; nous disons les choses en nous accordant à nous-mêmes et en prêtant attention à la façon dont l’autre se sent également.
💬 C’est, en somme, une façon de communiquer non violente, qui rappelle le célèbre livre de Thomas d’Ansembourg, Cessez d’être gentil, soyez vrai.
Exemples de blessures d’abandon et de trahison activées
Voici quelques exemples de situations qui peuvent être le déclencheur de la blessure d’abandon ou de trahison :
- Votre fils ne termine pas l’un de ses projets pour lequel vous l’avez aidé. Vous vous sentez en colère, mais ne savez pas comment l’exprimer.
- Un père refuse la relation amoureuse de sa fille, à qui il a payé les études. il estime qu’il a un droit de regard et se sent floué.
- Une femme pense que les hommes l’abandonnent parce qu’ils ne supportent pas son caractère trop fort. Elle commence à se sentir lassée et perd confiance en l’amour.
Encore une fois, la clé est ici d’apprendre à reconnaître les blessures ainsi que le moment où elles sont activées. Une fois que cela est fait, vous pouvez trouver les bons mots pour rassurer votre ego et vivre de manière plus apaisée.
Chapitre sept. La blessure d’humiliation
La blessure d’humiliation est, selon l’auteure, la seule à laquelle certains et certaines ne sont pas sensibles. Cela dit, elle prévient : nous pouvons nous sentir humiliés sans que cela soit lié à la blessure d’humiliation. En fait, c’est notre façon de réagir qui déterminera la blessure qui a été touchée.
L’humiliation est une blessure qui touche avant tout le sentiment qu’une personne a d’elle-même. Nous avons honte de nous-mêmes et ressentons de la culpabilité. Le masochiste se sentira en effet incapable d’accepter le désir et la sensualité, alors qu’il en a très envie.
Être une personne spirituelle
La personne masochiste aura souvent l’impression d’être épiée, suivie ou observée. C’est aussi pourquoi, de façon indirecte, elle est si sensible à la spiritualité et à la religion.
En faisant le bien autour d’elle, elle s’assure des louanges qui font du bien à son ego, mais qui ne lui permettent toujours pas de s’occuper sainement d’elle-même.
“L’attitude de se croire indispensable aux autres est néfaste dans le sens où elle encourage l’ego à se développer et à se sentir très important. La personne souffrant de la blessure d’humiliation semble être en général une personne humble et discrète, mais elle cache très bien son aspect orgueilleux (…).” (La Guérison des 5 blessures, Chapitre 7)
Exemple de blessure d’humiliation activée
L’exemple suivant (exposé en détail dans l’ouvrage) est relié à la blessure d’humiliation et au masque masochiste :
- Un couple au sein duquel l’homme prend ses libertés devant sa femme. Celle-ci l’accepte « en façade » mais se sent humiliée car son mari refuse de lui accorder des gestes tendres.
Chapitre huit. Comment savoir quelle blessure est activée
La connaissance ne suffit pas. Seule la pratique régulière peut vous aider à véritablement intégrer l’apprentissage. Pour ce faire, inspirez-vous de la marche à suivre proposée par Lise Bourbeau dans ce chapitre.
Première étape : reconnaître l’ego
Les informations fournies au chapitre 3 vous aideront à reconnaître quand c’est votre ego qui se charge de réagir à votre place. L’ego se manifeste lorsqu’il y a des émotions négatives qui se mêlent à nos actions.
À l’inverse, quand vous êtes simplement en train d’agir avec joie et simplicité, alors c’est que l’ego vous laisse tranquille.
Ainsi, vous pouvez avoir beaucoup de choses en tête, sans que l’ego s’en mêle. En effet, il faut différencier activité de l’ego et activité mentale. Si c’est la fatigue qui vous gagne, optez pour une activité relaxante comme la méditation, par exemple.
Deuxième étape : découvrir les émotions ressenties
Posez-vous les questions suivantes (p. 161) :
- “Qu’est-ce que je ressens dans cette situation ?
- « Où se situent ces émotions dans mon corps ?”
- « De quoi ai-je peur pour moi ? »
Lise Bourbeau donne une liste d’émotions négatives à étudier (p. 162-164) afin de pouvoir répondre plus facilement à ces questions difficiles.
Troisième étape : jugements, accusations, réaction
Ici, la question à se poser serait plutôt : « Qui est-ce que je juge ou j’accuse dans cette situation ? ». Répondre à cette question vous permettra de mettre le doigt sur la blessure qui a été activée.
Mais cela ne suffit pas : comme nous l’avons déjà dit, c’est le comportement que vous utiliserez pour vous protéger qui permettra de repérer le masque mis en place (et donc la blessure qui lui est liée).
La blessure est liée à une expérience profonde de l’enfance. Le jugement, quant à lui, est lié à la situation ici et maintenant. Il faut passer de la prise de conscience de notre jugement à celle de la blessure.
L’augmentation des blessures
« L’ego, ne voulant pas reconnaître que nous avons la puissance de créer notre vie, préfère croire que les problèmes viennent de l’extérieur. Il est porté à systématiquement chercher une solution à l’extérieur de nous. » (La Guérison des 5 blessures, Chapitre 8)
Prendre la responsabilité de ses problèmes est capital pour se sortir du mal-être que provoquent les blessures. Certaines douleurs sont profondes et difficiles à apaiser. Pourtant, avec courage, force et détermination, il est possible d’améliorer considérablement sa qualité de vie.
Chapitre neuf. La guérison et ses bienfaits
Nier une situation n’aide pas à la résoudre. Le point clé de toute la démarche présentée dans cet ouvrage est l’acceptation. Sans acceptation, point de salut !
Le fait de lire, de découvrir de nouvelles personnes, etc. aide assurément à retrouver le contact avec son intuition et à sentir que quelque chose ne va pas et peut être fait. Mais — encore une fois — cela ne suffit pas : il faut ensuite passer à l’action.
Observer la blessure au lieu de laisser le masque diriger
Impossible de supprimer complètement une blessure. Elle restera toujours légèrement sensible. « Quand une blessure est guérie, cela signifie seulement que ce que tu ressens ne domine pas ta vie », prévient Lise Bourbeau.
Les étapes additionnelles du pardon
Pour parvenir à un apaisement plus complet et apprendre à pardonner, l’auteure ajoute quelques indications à celles déjà fournies au chapitre précédent :
- Devenir conscient des émotions et des accusations ;
- Prendre ses responsabilités ;
- Se réconcilier avec l’autre ;
- Le pardon de soi ;
- Faire le lien avec un parent ;
- Le désir d’exprimer ses découvertes ;
- Voir la personne concernée pour s’exprimer.
« L’un des bienfaits du pardon de soi est une grande amélioration de notre relation avec la personne en question. Nous la découvrons sous un autre angle. Nous pouvons lui reconnaître de nombreuses qualités qui nous échappaient à cause de nos accusations et nous ne sentons plus de malaise intérieur à l’idée de voir la personne et de lui parler. » (La Guérison des 5 blessures, chapitre 9)
Retour à l’état naturel
Lorsque les masques tombent, nous pouvons profiter de notre propre existence de manière plus authentique et naturelle.
En fait, nous n’avons plus besoin ni de juger ni d’accuser. Ni nous-mêmes ni autrui. Nous pouvons simplement vivre dans l’instant présent et y libérer nos forces et nos talents.
C’est cela, être pleinement humain.
Conclusion sur « La Guérison des 5 blessures » de Lise Bourbeau :
Ce qu’il faut retenir de « La Guérison des 5 blessures » de Lise Bourbeau :
Ce livre traite de psychologie avec une approche résolument tournée vers le développement personnel. Sa thèse est que nous devons gérer 5 blessures psychologiques fondamentales. La plupart du temps, nous les gérons en créant des masques de l’ego :
- Fuyant (lié à la blessure de rejet) ;
- Dépendant (lié à la blessure d’abandon) ;
- Rigide (lié à la blessure d’injustice) ;
- Contrôlant (lié à la blessure de trahison) ;
- Masochiste (lié à la blessure d’humiliation) ;
L’ego nous est utile, car il cherche à nous protéger de la peine que procurent les blessures. Mais il le fait mal et trop vite. En réalité, conserver ces masques ne fait qu’empirer la situation.
La solution consiste alors à apprendre à reconnaître les blessures, puis à congédier amicalement l’ego pour reprendre en main la situation de façon plus saine. Comment ? Eh bien par l’acceptation, la responsabilisation et le pardon.
Ces trois clés pour l’action sont exposées dans l’ouvrage, avec les marches à suivre pour parvenir par soi-même à entrer sur le chemin de l’authenticité.
Points forts :
- Un style vivace et personnel (grâce au tutoiement) ;
- Des chapitres clairs et bien organisés ;
- La « théorie » de base résumée (mais pas aussi développée que dans le premier livre) ;
- De nombreux exemples issus des conférences et ateliers de Lise Bourbeau.
Points faibles :
- Peu de références scientifiques dans ce second ouvrage.
Ma note :
★★★★☆
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