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La loi de David et Goliath : Pourquoi nos points faibles sont nos meilleurs atouts

La loi de David et Goliath - Malcolm Gladwell

Résumé de « La loi de David et Goliath » de Malcolm Gladwell : En décryptant de multiples histoires de vie, Malcolm Gladwell nous montre pourquoi nos points faibles peuvent aussi être nos meilleurs atouts et comment il nous est alors toujours possible de sortir vainqueur d’un combat « à la David contre Goliath ».

Par Malcolm Gladwell, 2019, 288 pages

Titre original : « David and Goliath. Underdogs, Misfits, And The Art Of Battling Giants« 

Chronique et résumé de « La loi de David et Goliath » de Malcolm Gladwell

Introduction

Qu’est-ce que la loi de David et Goliath ?

Malcolm Gladwell démarre son livre en nous racontant l’histoire de David et Goliath, l’un des combats les plus célèbres de l’histoire qui se déroula il y a trois mille ans, dans la vallée d’Elah, en Palestine antique, entre David, jeune berger, et Goliath, fantassin géant.

Ce duel, pratique courante dans l’Antiquité, fut miraculeusement remporté par David, l’adversaire qui, en principe, n’avait aucune chance de gagner. Cette histoire, racontée depuis des siècles, a donné naissance à l’expression « David contre Goliath » qu’on utilise aujourd’hui en guise de métaphore pour parler d’une victoire improbable.

Ainsi, « La loi de David et Goliath » explore ce qui se produit lorsque des gens ordinaires s’opposent à des géants. Par « géants« , l’auteur entend différents types de puissants adversaires comme l’armée ou un guerrier redoutable, mais également le handicap, la malchance et l’oppression.

Un chapitre, une histoire

Chaque chapitre du livre raconte l’histoire d’une ou plusieurs personnes, célèbres ou inconnues, ordinaires ou brillantes, qui, face à d’énormes problèmes, ont été forcées de réagir.

Ces histoires examinent, en fait, deux idées maîtresses. Bien souvent :
  • Les victoires improbables, issues de conflits où il y a déséquilibre des forces, forcent l’admiration.
  • On interprète complètement de travers ce type de conflits :
    • D’une part, les géants ne sont pas aussi robustes qu’on veut bien le croire : « Les qualités qui semblent les rendre forts sont souvent à l’origine même de leurs plus grandes faiblesses. »
    • D’autre part, le fait d’être défavorisé peut changer une personne de façon étonnante : cette condition va parfois ouvrir des portes, créer des occasions, instruire, éclairer et rendre l’impensable possible.

« En réalité, on peut apprendre à affronter les géants et, pour s’initier, il n’y a pas de meilleure leçon que le combat épique qui s’est déroulé entre David et Goliath. »

Comment expliquer la victoire de David ?

Le combat entre David et Goliath se déroule de la manière suivante :
  • D’un côté : Goliath, grand et fort, lourd fantassin, s’attend à se battre en duel contre un autre fantassin.
  • De l’autre côté : David, sans armure, et donc rapide et agile, s’élance vers Goliath ; avec sa fronde, il vise le seul point vulnérable du « géant » intimidant : le front. Goliath, immobile, avec un équipement de plus de 45 kilos en vue d’un combat en corps-à-corps, n’a pas le temps de se protéger et tombe assommé. David en profite alors pour lui trancher la tête avec son épée.

Avant la rencontre entre David et Goliath, Saül, le roi, était sceptique quant aux chances de David de l’emporter. David était tout le contraire du grand et fort Goliath. Pour lui, le pouvoir était une question de puissance physique, et il n’envisageait même pas que la ruse, la vitesse et l’effet de surprise puissent être aussi efficaces.

D’après les analyses historiques, il apparaît, en réalité, que Goliath, était atteint d’acromégalie, une grave maladie ayant, très souvent, comme effets secondaires les troubles de la vue. Cette maladie est due à une tumeur bénigne de l’hypophyse, laquelle génère une surproduction d’hormones de croissance et donne une très grande taille à la personne touchée par la maladie.

En réalité, l’origine de la grande taille de Goliath était aussi la source de sa plus grande faiblesse !

« La morale de cette histoire s’applique aux luttes contre toutes sortes de géants : les puissants ne sont pas toujours aussi forts qu’ils paraissent. »

Le but du livre « La loi de David et Goliath » selon Malcolm Gladwell

Avec « La loi de David et Goliath« , l’auteur souhaite rétablir l’idée que ceux qui semblent forts ne le sont pas toujours autant qu’on le croit et que ceux qu’on voit plus faibles peuvent être beaucoup plus puissants qu’on ne se l’imagine.

« Mû par son courage et sa foi, David s’est élancé vers Goliath, qui ne l’a pas vu venir. Le géant a été abattu parce qu’il était trop grand, trop lent et qu’il avait la vue trop brouillée pour comprendre comment les choses avaient tourné. Or, pendant toutes ces années, on a raconté de travers cette histoire et les autres du même genre. Le but du présent ouvrage est de rétablir les faits. »

Partie I – Les avantages des inconvénients (et les inconvénients des avantages)

L’idée principale de cette première partie de « La loi de David et Goliath » peut se formuler de la manière suivante : tout ce qui a l’air d’un avantage n’en est pas nécessairement un...

Chapitre 1 – Vivek Ranadivé : « C’était vraiment bizarre parce que mon père n’avait jamais joué au basket-ball »

la loi du plus fort basketball

Le premier chapitre de « La loi de David et Goliath » est consacrée à l’histoire de Vivek Ranadivé et de Lawrence d’Arabie.

  • Première histoire : la victoire inespérée d’une équipe de basket

L’histoire de Vivek Ranadivé est celle d’un homme ordinaire qui décide, un jour, de devenir l’entraîneur de l’équipe de basket-ball de sa fille, Anjali. L’équipe en question, d’une ligue de second rang, se compose de jeunes filles de douze ans de la Silicon Valley, au profil geek et sans talent pour ce sport.

Malcolm Gladwell nous relate, tout au long de ce chapitre, comment Vivek Ranadivé, qui n’a jamais joué au basket de sa vie, va réussir à mener cette équipe au championnat national, et ce, grâce à une stratégie bien particulière : celle de faire un véritable pressing sur tout le terrain, pendant tout le match, à chaque match.

  • Deuxième histoire : la victoire inattendue de Lawrence d’Arabie lors du conflit qui opposait Turcs et Arabes

Les Turcs avaient l’avantage de compter un très grand nombre de soldats, d’armes et de ressources. Mais pour les Turcs qui se pensaient gagnants, cet avantage les a finalement incités à se tenir sur la défensive.

Les troupes bédouines de Lawrence d’Arabie, quant à elles, n’avaient pas d’armées. Toutefois, elles avaient la mobilité, la résistance à la fatigue, la confiance en soi, la connaissance du terrain (le désert) et le « courage intelligent ». Et c’est ce qui leur a permis de remporter une victoire sur les Turcs.

Avec ces deux exemples, Malcolm Gladwell affirme qu’il est faux de penser qu’une personne moins puissante, moins riche ou moins habile est forcément désavantagée :

« On pense que les outsiders ont très peu de chances d’arracher des victoires. […] Ce n’est pas du tout le cas. Il arrive à tout bout de champ que des concurrents donnés pour perdants gagnent. »

  • Les qualités à posséder pour sortir vainqueur malgré ses faiblesses
Penser que le géant part gagnant est une erreur de jugement :

« En réalité, on a une définition extrêmement rigide et limitée de ce qu’est un avantage. On conçoit certaines choses comme utiles alors qu’elles ne le sont pas, et d’autres comme inutiles, alors qu’elles rendent plus fort et plus sage. »

Malcolm Gladwell a analysé les qualités à posséder pour pouvoir remettre ces conventions en question. Pour :
    • Vivek Ranadivé : c’est sa stratégie de défense qui lui a permis de cacher ses faiblesses. Ses joueuses n’étaient pas de bonnes tireuses et elles n’étaient pas très grandes, mais aussi longtemps qu’elles ont « joué dur en défensive », elles ont pu voler des ballons et faire facilement des tirs en course.
    • Lawrence d’Arabie : il doit sa victoire au fait qu’il attaqua les Turcs là où ils étaient faibles, c’est-à-dire aux avant-postes les plus éloignés et les plus déserts du chemin de fer, et ce, grâce aux qualités de ses troupes, énumérées ci-dessus.
    • David : c’est, en partie, parce qu’il refusa de s’engager dans un combat corps à corps (qu’il aurait sans doute perdu) qu’il remporta le duel.
  • Pour adopter les stratégies du défavorisé, il ne faut pas avoir le choix

L’auteur fait le constat que les stratégies mises en place par ceux qui sont supposés perdre, pour vaincre ceux qui sont supposés gagner, ne sont pas populaires. Bien qu’elles aient fait leurs preuves, ces tactiques ne sont, contre toute logique, quasiment jamais utilisées.

La stratégie du pressing, par exemple, a permis à des équipes de gagner face à de très bons adversaires lors de matchs légendaires perdus d’avance. Pourtant, la stratégie n’est pas du tout répandue. Malcolm Gladwell fait le même constat dans les conflits armés : les pays désavantagés ne se battent pas « comme David ».

En fait, Malcolm Gladwell explique ce phénomène de la manière suivante :

« Pour jouer selon les règles de David, il faut être tellement mauvais qu’on n’a pas d’autre choix. »

Ainsi, dans le cas du basket par exemple, si les joueurs sont juste assez bons, ils n’auront pas envie de jouer aussi « dur » :

« Ça ne fonctionnera pas pour eux parce qu’ils ne sont pas assez désespérés. »

Ranadivé entraînait une équipe de filles sans talent dans un sport qu’il ne connaissait pas. Il s’est fait injurier pour ses méthodes, mais il a continué. C’est, en réalité, le fait même d’être désavantagé et marginal qui lui a donné cette liberté de persévérer et de tenter l’inimaginable.

Chapitre 2 – Teresa DeBrito : « À un moment donné, j’avais 29 élèves dans ma classe. C’était fantastique ! »

Avec plusieurs histoires, dont celle de Teresa DeBrito, une directrice d’école, Malcolm Gladwell examine l’idée que l’on confond parfois avantages et désavantages dans le contexte de l’éducation. En effet, les recherches scientifiques réalisées dans de nombreux pays dans le domaine de l’éducation suggèrent que ce qui semble, a priori, nettement avantageux pourrait très bien, en réalité, ne pas l’être.

avantages et inconvénients éducation

  • La richesse ne favorise pas toujours une meilleure éducation

Pour commencer ce deuxième chapitre de « La loi de David et Goliath« , Malcolm Gladwell nous parle d’abord d’un des hommes les plus puissants d’Hollywood. Ce dernier évoque son enfance et les débuts de sa vie d’adulte, où il a dû durement travailler pour s’en sortir : services de déneigement pour ses voisins, ferraillerie avec son père, services de blanchisserie à l’université et organisation de voyages pour ses riches camarades de classe. Puis, un jour, il décroche un emploi à Hollywood, et ce fut le début d’une série d’extraordinaires succès.

Aujourd’hui, cet homme se heurte à une contradiction : il a réussi parce qu’il a appris « à la dure » à reconnaître la valeur de l’argent, le sens du travail et la satisfaction que procure le fait de se débrouiller dans la vie.

Mais, parce qu’il a réussi, ses enfants, eux, ne pourront pas tirer les mêmes leçons :

« C’est beaucoup plus difficile qu’on le croit d’élever des enfants dans un milieu aisé. Les gens peuvent être détruits par la pauvreté. Mais ils peuvent être également détruits par la richesse, car ils perdent leurs ambitions, leur fierté et leur propre estime. C’est difficile aux deux extrémités du spectre économique. Probablement que ça fonctionne mieux au milieu. »

  • La barre des 75 000 $ par année

Certes, quand on manque d’argent, il est compliqué d’être un bon parent : l’épuisement et le stress engendrés par la pauvreté font qu’il est difficile de donner à ses enfants le type d’amour, d’attention et de discipline qui est à la base d’une saine éducation. Mais, à l’inverse, on ne peut pas dire que l’argent soit toujours synonyme de bonne éducation.

En fait, l’auteur nous explique qu’en matière d’éducation, l’argent facilite les choses jusqu’à un certain point. On a calculé ce point à hauteur d’un revenu familial d’environ 75 000 $ par an. Au-delà de ce montant, une augmentation de la richesse ne fait, selon les études réalisées, pas beaucoup de différence.

  • Qu’est-ce que la courbe en U inversé ?

La courbe en U inversé se caractérise par le fait qu’à un niveau très élevé, une situation favorable possède un coût supérieur à ses avantages.

L’homme d’Hollywood, par exemple, a tiré de grandes leçons du manque d’argent, qui ont nourri sa motivation. Son père lui a enseigné la valeur de l’argent, les vertus du travail et de l’autonomie. Mais ses enfants, eux, vivent dans l’opulence, où les règles ne sont plus les mêmes. Finalement, « la richesse contient les germes de sa propre destruction ».

La loi de David et Goliath Malcolm Gladwell

Voici à quoi ressemble la courbe en U inversé représentant la relation entre la situation économique d’une famille et l’éducation.

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Selon cette courbe, plus le revenu familial augmente, plus il redevient difficile d’éduquer ses enfants.

La courbe montre trois phases, celle :
  • Ascendante (à gauche) : l’augmentation d’une ressource ou d’une activité améliore une situation ;
  • Plateau (la partie horizontale la plus élevée du graphique) : l’augmentation de la ressource ou de l’activité ne change rien à la situation ;
  • Descendante (à droite) : l’augmentation de la ressource ou de l’activité empire la situation.
Pour les psychologues Barry Schwartz et Adam Grant, pratiquement tous les phénomènes importants suivent une courbe en U inversé. Selon eux :

« Le bien pur n’existe pas. Lorsqu’elle atteint un niveau très élevé, une qualité ou une expérience positive ou une situation favorable a un coût qui peut dépasser ses avantages. »

  • La courbe en U inversé appliquée au nombre d’enfants dans une classe

Ainsi, pour Theresa DeBrito, on comprend mieux la relation entre le nombre d’enfants dans une classe et leurs résultats scolaires. Une très petite classe est, en réalité, potentiellement aussi difficile à gérer qu’une très grande classe. Il est, en effet, difficile :

  • Dans une grande classe, de gérer un grand nombre d’interactions ;
  • Dans une petite classe, d’animer sa classe du fait du manque d’interactions, d’énergie (qui naît notamment des désaccords) et de discussion (possible que s’il y a une certaine masse critique).

Conclusion : oui, une classe peut être trop petite de la même manière qu’un parent peut avoir trop d’argent.

Chapitre 3 – Caroline Sacks : « Si j’étais allée à l’université du Maryland, je serais toujours en sciences »

Dans ce chapitre de « La loi de David et Goliath », l’auteur développe, à travers les histoires de Caroline Sacks, étudiante, et des peintres impressionnistes du 19e siècle, deux idées essentielles :

  • Il est préférable d’être un gros poisson dans un petit étang qu’un petit poisson dans un grand étang.
  • Ce qui semble de prime abord avoir toutes les caractéristiques d’une situation désavantageuse (être un outsider dans un milieu marginal) s’avère finalement plutôt avantageux.
petit poisson dans grand étang et gros poisson
  • Petit poisson dans un grand étang ou gros poisson dans un petit étang ?

Malcolm Gladwell démarre ce chapitre en nous dépeignant le Paris d’il y a quelque cent cinquante ans (XIXe siècle), lorsque la ville était le centre du monde artistique. Un groupe de peintres avait l’habitude de se réunir dans le quartier des Batignolles : il s’agit des impressionnistes.

À cette époque, dans les années 1860, ces derniers vivaient des moments difficiles. Ils rêvaient alors d’atteindre le sommet de la gloire en participant au « Salon ». Ce « Salon » était la plus importante exposition d’œuvres d’art de toute l’Europe. Être sélectionné pour exposer son oeuvre au Salon était quasiment impossible et les règles étaient très rigides. De plus, pour respecter les procédures de sélection, il fallait que nos artistes-peintres adhérent à une forme d’art qui n’avait aucun sens pour eux.

Les peintres impressionnistes réfléchirent alors et, au lieu de continuer à candidater pour le Salon, décidèrent d’organiser leur propre exposition et de créer leur coopérative (la Société anonyme coopérative des artistes-peintres, sculpteurs, graveurs). Ainsi, il n’y aurait ni concours, ni jury, ni prix, et chaque artiste serait traité comme un égal.

Certes, leur exposition serait un événement beaucoup plus petit que le Salon, mais les artistes pourraient exposer autant d’œuvres qu’ils le souhaitent et de manière que les gens puissent vraiment les voir (contrairement au Salon, où lorsqu’elles étaient acceptées, les œuvres des impressionnistes passaient inaperçues dans la multitude des peintures qui y étaient exposées).

Leur exposition devint, au fil des années, un énorme succès. Et c’est bien cette décision qui explique, en partie, pourquoi leurs œuvres se retrouvent aujourd’hui dans tous les grands musées du monde.

En réalité, en faisant ce choix, ils décidèrent d’être de gros poissons dans un petit étang plutôt que de petits poissons dans un grand étang.

  • La reconnaissance par les grandes institutions n’est pas toujours avantageuse…

Grâce à leur exposition indépendante, les impressionnistes ont pu acquérir de la notoriété. Loin du Salon, ils se découvrirent une nouvelle identité et profitèrent des avantages de leur liberté créative :

« En peu de temps, le monde extérieur se mit à les voir. Dans toute l’histoire de l’art moderne, jamais il n’y eut exposition plus célèbre ni plus importante. Et aujourd’hui, vous débourseriez quelques milliards de dollars pour acheter les peintures jadis exposées dans le labyrinthe de l’immeuble du boulevard des Capucines. »

Conclusion : on vise souvent ce qu’il y a de mieux et on attache beaucoup d’importance au fait d’être reconnu par les grandes institutions. Pourtant, nous devrions toujours, comme les impressionnistes l’ont fait, nous demander si cette reconnaissance est vraiment avantageuse…

  • Être un outsider dans un milieu marginal peut être avantageux

Caroline Sacks est une première de la classe passionnée de sciences. Après avoir été acceptée dans deux universités, celle du Maryland et celle de Brown au Rhode Island, la jeune étudiante n’hésite pas longtemps : elle choisit Brown, réputée pour être l’une des universités les plus prestigieuses des États-Unis. Cette université possède également plus de ressources que l’université du Maryland, les étudiants y sont plus performants, les professeurs plus talentueux. Elle se classe parmi les dix ou vingt meilleures universités américaines alors que celle du Maryland se situe beaucoup plus bas sur la liste.

Ainsi, tout comme le Salon dans l’histoire des impressionnistes, l’université Brown est un lieu où les réputations se forgent. Il y a beaucoup d’appelés mais peu d’élus. Le refus y est la norme, l’acceptation un exploit. On peut alors voir le choix de Caroline de la même manière que les impressionnistes voyaient leur participation au Salon. Mais à l’inverse des peintres, l’étudiante choisit la voie opposée :

« Caroline Sacks se trouvait devant une alternative semblable. Elle pouvait être un gros poisson à l’université du Maryland ou un petit poisson dans l’une des plus prestigieuses universités du monde. Elle a préféré le Salon au boulevard des Capucines, et elle en a lourdement subi les conséquences. »

  • Le concept de « privation relative »

À Brown, Caroline Sacks n’est plus l’élève la plus brillante de la classe. Elle rencontre rapidement des difficultés en chimie et doit faire face à un esprit de compétition très développé. N’arrivant pas à suivre le rythme et bien qu’adorant les sciences, l’étudiante se décourage et finit par renoncer. C’est, pour elle, un échec total.

Pour Malcolm Gladwell, Caroline Sacks n’aurait pas dû s’en faire autant à propos de la chimie organique : d’abord, parce qu’elle n’avait aucune intention de faire carrière dans ce domaine. Ensuite, elle n’était pas la seule à trouver cette matière ardue. Le problème, selon l’auteur, c’est que Caroline Sacks ne s’est pas comparée à tout le monde, mais seulement à ses confrères de Brown. Elle était un petit poisson dans l’un des étangs les plus profonds du pays. Et en se comparant à tous ces autres beaux poissons, elle a vu sa confiance en elle éclater en mille morceaux.

En fait, l’auteur nous explique que Caroline Sacks était dans ce que l’on appelle un état de « privation relative ». Le concept de « privation relative », élaboré par le sociologue Samuel Stouffer, est le suivant :

« Les impressions d’une personne ne sont pas fonction du contexte le plus global possible, mais se forment par comparaison à un petit groupe de référence. »

Par conséquent, les étudiants qui fréquentent une école élitiste (à l’exception des meilleurs de la promotion) connaissent un stress qu’ils pourraient éviter dans un milieu moins compétitif.

  • L’effet gros poisson – petit étang (Big Fish – Little Pond Effect)

Lorsqu’on l’applique au contexte de l’éducation, le phénomène de la privation relative porte le nom du Big Fish – Little Pond Effect (ou effet BFLP – effet gros poisson – petit étang). Dès lors, plus une école est élitiste, moins les étudiants qui la fréquentent ont confiance en leurs compétences scolaires :

« Les premiers de la classe dans une bonne école peuvent facilement devenir les derniers de la classe dans une très bonne école où ils auront sans cesse l’impression d’être dépassés. Or, aussi subjective, ridicule et irrationnelle que cette impression puisse être, elle compte. »

En effet, le « concept du soi scolaire », qui est la façon dont on voit ses propres compétences, impacte la volonté de relever des défis et de persévérer dans les tâches difficiles. C’est un aspect capital de la motivation et de la confiance en soi !

Selon Malcolm Gladwell, bien qu’un diplôme en sciences soit précieux dans le contexte économique actuel, plus de la moitié des étudiants américains qui entreprennent des études universitaires scientifiques les abandonnent après un an ou deux. L’auteur en conclut que :

« La probabilité d’obtenir un diplôme en sciences ne repose donc pas seulement sur le niveau d’intelligence d’un candidat, mais sur l’idée qu’il se fait de son niveau d’intelligence par rapport à celui de ses camarades de classe. »

  • Ce à quoi Caroline Sacks aurait dû réfléchir en choisissant Brown

Lorsqu’elle a choisi son université, Caroline Sacks aurait dû voir, selon l’auteur, au-delà des avantages classiques d’un « grand étang » : prestige, camarades de classe peut-être plus intéressants et plus riches, la longueur d’avance une fois sur le marché du travail en raison de la marque « Brown » sur son diplôme et des relations qu’elle aurait nouées avec des gens devenus influents. Car, en préférant une très bonne école à une bonne école, l’étudiante a pris le risque d’abandonner complètement les sciences, réduisant alors ses chances de 30 % selon les statistiques, d’obtenir un diplôme en sciences.

« Le grand étang a pour effet de démoraliser même les étudiants vraiment brillants. »

Partie II – La théorie de la difficulté souhaitable

Dans cette deuxième partie de « La Loi de David et Goliath », Malcolm Gladwell se concentre sur la contrepartie des avantages : les désavantages.

Chapitre 4 – David Boies : « Je ne serais pas arrivé où j’en suis maintenant si je n’avais pas été dyslexique »

Tout au long de ce chapitre, l’auteur utilise l’histoire de David Boies, dyslexique, pour illustrer le concept de « difficulté souhaitable ».

  • Qu’est-ce que le concept de la « difficulté souhaitable »

« La sagesse populaire veut qu’un désavantage soit un écueil qu’il est préférable d’éviter, une épreuve ou une difficulté qui ne fera qu’empirer les choses. Or, ce que l’on prend pour un désavantage est parfois une « difficulté souhaitable ». »

Le concept de « difficulté souhaitable » a été mis au point par les psychologues Robert Bjork et Elizabeth Bjork de l’université de Californie à Los Angeles.

Pour nous initier à ce concept, Malcolm Gladwell nous demande de résoudre deux énigmes issues du test de réflexion cognitive (CRT). Dans les pages de son livre « La loi de David et Goliath« , l’auteur nous présente les énoncés de ces deux énigmes tels qu’ils sont présentés par les psychologues Alter et Oppenheimer aux candidats, c’est-à-dire avec deux polices de caractères différentes. L’une est facile à lire, l’autre plus difficile (gris clair). Avec cette dernière police, il est nécessaire de se concentrer plus et de plisser les yeux pour lire les consignes.

Ce que nous explique alors l’auteur à travers cette expérience, c’est que ces efforts supplémentaires sont profitables. En effet, le fait de redoubler d’efforts va, en fait, nous rendre plus performant. On a tendance à croire qu’il est plus facile de résoudre un problème s’il est présenté simplement et clairement. Mais, en réalité, si le sujet doit surmonter une difficulté et est forcé à réfléchir davantage, il le fera mieux. La conclusion est qu’en rendant le CRT moins lisible, Alter et Oppenheimer ont créé une difficulté qui s’est avérée souhaitable.

Malcolm Gladwell souligne toutefois que toutes les difficultés ne sont pas souhaitables. Par exemple, les obstacles rencontrés par Caroline Sacks (dans le chapitre précédent) ne l’ont pas incitée à apprécier davantage les sciences, bien au contraire.

  • La dyslexie est-elle une difficulté souhaitable ?

Avant de répondre à cette question, Malcolm Gladwell, nous fait le récit de vie de David Boies, atteint de dyslexie. Lorsqu’il était petit, David rencontrait beaucoup de difficultés à lire. C’est donc sa mère qui lui lisait des histoires, et le petit garçon mémorisait tout ce qu’elle lui racontait.

Mauvais élève, David Boies est tout de même arrivé à terminer des études secondaires, sans toutefois aucune ambition. Il trouve un premier emploi dans la construction, puis un autre en tant que commis-comptable. Enfin, un jour, il décide de s’inscrire en faculté de droit.

Aujourd’hui, David Boies est l’un des plus célèbres avocats du monde.

  • L’apprentissage par capitalisation Vs l’apprentissage par compensation

Selon Malcolm Gladwell, c’est, entre autres, grâce à son excellente qualité d’écoute que David Boies est devenu un si bon avocat. Cependant, pour développer cette compétence, il ne s’y est pas pris comme la majorité des gens.

  • L’apprentissage par capitalisation

En effet, l’auteur nous explique ici que la plupart des gens choisissent des activités pour lesquelles ils ont de la facilité. C’est ce que l’on appelle l’ »apprentissage par capitalisation » : un processus par lequel on maîtrise une activité ou une compétence en exploitant les forces que l’on possède naturellement.

  • L’apprentissage par compensation

L’apprentissage par compensation, selon la théorie de la difficulté souhaitable, suit une logique très différente : on va chercher à compenser ses propres lacunes. C’est de cette manière que David Boies a procédé : il a appris à écouter parce qu’il n’avait pas le choix. Il avait tellement de difficultés pour lire qu’il a dû se débrouiller pour trouver une stratégie qui lui permettrait de s’adapter, de suivre les autres autrement.

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Contrairement à l’apprentissage par capitalisation, qui est la forme d’apprentissage la plus répandue, l’ »apprentissage par compensation » est très difficile.

« La plupart des gens affligés de graves handicaps [n’en] sont pas capables. […] Mais ceux qui y arrivent améliorent grandement leur sort, car ce que l’on apprend par nécessité est indéniablement plus puissant que ce que l’on apprend par facilité. »

Et le nombre de dyslexiques prospères qui ont utilisé des stratégies de compensation est frappant.

Chapitre 5 – Emil Jay Freireich : « Je ne sais pas comment Jay a fait pour réussir »

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  • Les survivants et les épargnés

Pour commencer ce chapitre de « La loi de David et Goliath », Malcolm Gladwell nous transporte à Londres, en pleine Seconde Guerre mondiale. La ville a connu un bien triste bilan : 40 000 morts, 46 000 blessés et un million d’immeubles détruits ou endommagés. Pourtant, contrairement à toute attente, le vent de panique dont s’inquiétait tant le gouvernement n’eut jamais lieu. Et ce même phénomène a été observé dans plusieurs autres pays où les habitants se sont montrés également résilients.

Un psychiatre canadien, J.T. MacCurdy, explique, dans ses travaux, que, lors d’un bombardement, la population ciblée se divise en trois groupes :
  • Les personnes qui en meurent : ce sont évidemment celles pour qui l’expérience est la plus dévastatrice.
  • Les survivants : ils ont senti l’explosion et ont vu les décombres, ils sont terrorisés et parfois même blessés, ils ont survécu, mais sont, à présent, profondément marqués, voire pour certains, en état de « choc ».
  • Les épargnés : ils ont entendu les sirènes et les explosions, ont vu les bombardiers ennemis survoler la ville et les bombes tomber au bout de la rue. Mais leur réaction au bombardement est à l’opposé de celle des survivants : ils s’en tirent pratiquement indemnes. S’ils échappent encore à deux ou trois attaques, ils associeront même aux bombardements « un sentiment d’excitation, teinté d’invulnérabilité » :

« Une mort évitée de justesse est traumatisante, mais une attaque vue de loin procure un sentiment d’invincibilité. […] À Londres, les épargnés enhardis par l’expérience d’un bombardement étaient beaucoup plus nombreux que les survivants qui en ont été traumatisés. »

  • Les deux conséquences opposées des expériences traumatisantes
MacCurdy observe que :

« Une même expérience traumatisante peut avoir deux conséquences complètement opposées : elle peut causer un grave préjudice à un groupe et améliorer le sort d’un autre. »

Malcolm Gladwell nous raconte plusieurs histoires qui se déroulent pendant la guerre pour illustrer l’idée que l’expérience traumatisante des raids aériens peut libérer des peurs et avoir des répercussions favorables chez une catégorie de survivants.

Selon lui, d’autres exemples relèvent du même phénomène :
  • La dyslexie, déjà abordée : dans bien des cas, les personnes qui en souffrent n’arrivent pas à compenser leur handicap et se retrouvent incapables de réaliser les tâches scolaires les plus élémentaires. Pourtant, le même trouble neurologique chez des gens comme Gary Cohn et David Boies peut avoir l’effet contraire.
  • La perte d’un parent pendant l’enfance : il existe une bizarre coïncidence entre les réalisations professionnelles et le deuil vécu pendant l’enfance (Par exemple : 66 % des premiers ministres avaient perdu un parent avant l’âge de 16 ans, 44 présidents américains de George Washington à Barack Obama, 12 ont perdu leur père quand ils étaient jeunes).

« La dyslexie force celui qui en est atteint à développer des compétences qui, dans certains cas, s’avèrent nettement avantageuses. Être victime de bombardements ou perdre ses parents peut détruire une personne ou, au contraire, la rendre plus forte. Ce sont là des difficultés à la David, des difficultés souhaitables. »

  • Le courage acquis
Pour Malcolm Gladwell, la théorie de MacCurdy concernant les survivants et les épargnés suggère également que le courage s’acquiert :

« Le courage n’est pas une vertu que l’on possède déjà, qui rend brave quand les temps sont durs, mais plutôt un avantage qui s’acquiert en vivant des périodes difficiles et en découvrant qu’elles ne sont pas si difficiles après tout. »

Parmi les histoires de vie racontées par l’auteur, on peut citer l’exemple d’un homme sorti indemne des décombres de sa maison suite à un bombardement qui dira :

« Nous ne sommes pas simplement exposés à la peur. Nous sommes aussi exposés à la peur d’avoir peur, et surmonter la peur est une expérience exaltante […]. Le contraste entre l’appréhension initiale et le sentiment de soulagement et de sécurité ressenti par la suite se traduit par une confiance en soi qui est à l’origine même du courage. »

  • L’histoire de Jay Freireich dans la lutte contre le cancer

Jay Freireich connaît une enfance très difficile. Celle-ci est, en effet, marquée par le décès de son père très jeune, l’absence de sa mère, la rupture brutale avec sa nourrice qu’il considérait comme sa mère, la recomposition de sa famille « par convenance », la pauvreté, et autres drames.

Malgré cela, Jay Freireich devient un grand chercheur en médecine. Et ses efforts acharnés dans la lutte contre la leucémie infantile, en particulier, permettent aujourd’hui de soigner des milliers et des milliers d’enfants atteints de ce cancer.

Toutefois, Jay Freireich est un hérétique. Pour venir à bout de la maladie, le chercheur s’entête, pendant des années, à réaliser des expériences sur les enfants.

Ces traitements imposent aux petits malades des souffrances atroces, ce qui génère d’énormes polémiques au sein de la communauté scientifique. Mais :

« Quand on a été orphelin à un très jeune âge comme Jay Freireich, on ne craint pas de risquer sa carrière, de perdre le soutien de ses pairs, de tenir des enfants mourants dans ses bras et de leur enfoncer de grosses aiguilles dans le tibia. »

Et pour Malcolm Gladwell :

« Il faudrait […] se demander si nous, en tant que société, avons besoin de gens qui ont surmonté un traumatisme – et la réponse, c’est carrément oui. Cette idée n’est guère plaisante. En effet, pour chaque épargné dont l’expérience traumatisante a raffermi le caractère, il y a d’innombrables survivants brisés par ce qu’ils ont vécu. Il n’en demeure pas moins que, dans certaines circonstances et à certaines époques, nous dépendons tous de gens que la vie a endurcis. Freireich a eu le courage de penser l’impensable. […] Et il l’a fait en bonne partie parce que sa propre enfance lui a fait comprendre qu’il est possible d’émerger de l’enfer le plus sombre et d’en sortir guéri. »

Chapitre 6 – Wyatt Walker : « Le lapin est l’animal le plus rusé que le Seigneur ait jamais créé »

Ce sixième chapitre de « La loi de David et Goliath » aborde la troisième difficulté souhaitable. Il s’agit de la liberté qui provient du fait de n’avoir rien à perdre, une liberté qui permet d’enfreindre les règles.

  • L’avantage des Afro-Américains : issus d’une communauté opprimée, ils avaient déjà appris à se battre contre les géants

Malcolm Gladwell s’intéresse, tout au long de ce chapitre, au mouvement des droits civiques aux États-Unis, pendant la campagne de Martin Luther King Jr à Birmingham, en Alabama.

Birmingham était la ville numéro 1 en matière de discrimination raciale aux États-Unis. La lutte de Martin Luther King pour abolir les lois racistes qui interdisaient pratiquement aux Noirs de travailler, de voter et de s’instruire était perdue d’avance. Mais Martin Luther King avait un avantage de la même nature que la dyslexie de David Boies ou l’enfance malheureuse de Jay Freireich : il était issu d’une communauté qui avait toujours été perdante.

En effet :

« Au moment où les militants pour les droits civiques arrivèrent à Birmingham, il y avait déjà quelques centaines d’années que les Afro-Américains subissaient des préjudices. Ils avaient appris tant bien que mal à se battre contre les géants. »

  • Le « tricheur »

Malcolm Gladwell nous explique que le personnage du « tricheur » occupe une place centrale dans la culture des communautés opprimées. Celui-ci s’incarne souvent dans les chants et les légendes sous la forme d’un animal inoffensif qui triomphe d’ennemis beaucoup plus forts que lui grâce à la ruse et à la duplicité.

Autrefois, ce genre de légendes :
  • Permettait aux esclaves de réaliser, métaphoriquement, leurs rêves de dominer leurs maîtres blancs.
  • Révélait que l’on pouvait se battre contre beaucoup plus forts à condition d’utiliser son intelligence.
  • Laissait entendre que le fait de n’avoir rien à perdre offrait la liberté d’enfreindre les règles.

Au cours de leur longue histoire de persécution, les Afro-Américains se sont souvent inspirés des tricheurs…

  • « On ne naît pas tricheur, on le devient par nécessité »

Martin Luther King et le directeur exécutif de son organisme, Wyatt Walker, savaient qu’ils ne pourraient pas lutter contre le racisme en utilisant des armes traditionnelles. Ils ne pourraient pas vaincre Bull Connor, commissaire à la sécurité publique de Birmingham (bien connu pour ses idées racistes) ni aux urnes, ni dans la rue, ni même devant un tribunal. Ils ne pourraient jamais être aussi forts que lui.

Malcolm Gladwell nous révèle alors comment Martin Luther King et ses acolytes ont usé de tactiques qui n’étaient pas toujours correctes, ont enfreint certaines règles et ont même parfois un peu triché pour arriver à leurs fins.

« N’ayant rien à perdre, David, Grazer, Cohn, King et Walker étaient libres de faire un pied de nez aux règles établies par les autres. C’est ainsi qu’ils ont eu une chance de vaincre les Goliath, les handicaps et autres Bull Connor de ce monde. »

Partie III – Les limites du pouvoir

Chapitre 7 – Rosemary Lawlor : « Je ne suis pas née ainsi. ON m’a forcée à le devenir »

  • La brutalité et la stupidité des gouvernements déclenchent les révolutions, pas les révolutionnaires

Dans ce chapitre de « La loi de David et Goliath », Malcolm Gladwell retrace les événements du conflit nord-irlandais entre protestants et catholiques. En trame de fond : l’histoire de Rosemary Lawlor, jeune maman catholique, forcée à s’enfuir avec son mari et son bébé lorsque les gangs de militants protestants ont commencé à incendier les habitations des catholiques.

Les Lawlor ont perdu leur maison, ont été menacés et harcelés, ont vu leurs proches séquestrés. Le frère de Rosemary s’est fait tuer. L’armée britannique, censée les protéger, s’en est prise à eux et a détruit leurs biens.

Rosemary dira :

« J’ai été poussée à participer au conflit. […] Nous avons été blessés, nous avons eu le cœur brisé. J’ai été enragée pendant très, très longtemps […]. Mais c’étaient les circonstances qui l’imposaient. Je ne suis pas née ainsi, on m’a forcée à le devenir. »

Malcolm Gladwell ajoute :

« On dit que la plupart des révolutions ne sont pas déclenchées par les révolutionnaires, mais par la stupidité et la brutalité des gouvernements, a dit un jour Seán MacStíofáin, premier chef d’état-major de l’armée républicaine irlandaise (IRA) provisoire. C’est effectivement ce qui s’est produit en Irlande du Nord. »

  • Le principe de légitimité

« Lorsqu’une personne ou une institution en position de pouvoir veut que les autres se comportent correctement, elle doit d’abord et avant tout donner l’exemple. C’est ce qu’on appelle le « principe de légitimité ». »

La légitimité repose sur trois conditions :
  • Les personnes à qui l’on demande d’obéir doivent avoir le sentiment qu’ils peuvent exprimer ce qu’ils pensent et qu’ils seront entendus.
  • Les règles doivent être constantes et prévisibles.
  • L’exercice de l’autorité doit être équitable : tout le monde doit être traité de la même manière.

Tout bon parent comprend ce principe :

« Si vous voulez que le petit Louis cesse de frapper sa sœur, vous ne pouvez pas lui crier dessus une fois et le laisser faire à sa guise ensuite, pas plus que vous ne pouvez traiter sa sœur différemment lorsqu’elle le frappe en retour. Si Louis jure qu’il n’a pas frappé sa sœur, vous devez lui donner la chance de s’expliquer. La façon dont vous vous y prenez pour infliger une punition est aussi importante que la punition en soi. »

  • S’il n’est pas légitime, le pouvoir entraîne l’insubordination

Le principe de légitimité s’applique lorsqu’il est question de loi et d’ordre. Ainsi, convaincre des criminels et des rebelles de bien se conduire repose sur le principe de légitimité.

Les gens qui détiennent le pouvoir doivent se préoccuper de ce que pensent d’eux les gens qui subissent ce pouvoir. Or, c’est, selon Malcolm Gladwell, ce que le général Freeland, qui tentait d’appliquer la loi à Belfast, aurait dû se demander pour éviter cette guerre sanglante qui a duré trente ans en Irlande du Nord. Car, en tant que dirigeant d’une armée que les catholiques de l’Irlande du Nord voyaient, à juste titre, comme favorable aux protestants, il n’avait, en réalité, pas la légitimité nécessaire pour le faire. Et, faute de légitimité, la loi a pour effet de produire non pas l’obéissance, mais bien l’inverse : l’insubordination.

« Malgré les meilleures intentions du monde, les Britanniques […] n’ont pas compris que le pouvoir a des limites. Il doit être considéré comme légitime par ceux qui le subissent, sinon il engendre l’insubordination, soit l’exact contraire de l’effet recherché. »

Chapitre 8 – Wilma Derksen : « Qui n’a jamais rien fait d’épouvantable dans sa vie ou eu très envie de le faire ? »

Dans ce chapitre de « La loi de David et Goliath », Malcolm Gladwell nous raconte les histoires de deux pères de famille. Il s’agit de Mike Reynolds et Cliff Derksen. Les hommes ont, tous deux, vécu la perte de leur fille, tuée par des criminels en liberté au moment des faits. Pourtant, les deux hommes auront des réactions complètement différentes à la suite du drame et face aux agresseurs de leur enfant.

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  • « Je ferais tout en mon pouvoir pour que ce qui lui était arrivé n’arrive à personne d’autre » 

En sortant d’un dîner au restaurant, la fille de Mike Reynolds, Kimber, étudiante à Los Angeles, est tuée d’une balle dans la tête. Le meurtrier de Kimber se trouve en liberté provisoire lors du meurtre.

Les lecteurs de cet article ont également lu :  Malcolm Gladwell | Résumé et avis de ses meilleurs livres, bio et citations
Son père confie :

« Tout ce que j’ai fait depuis ce temps-là découle de la promesse que j’ai faite à Kimber sur son lit de mort. Je ne pouvais pas lui sauver la vie, mais je lui ai juré que je ferais tout en mon pouvoir pour que ce qui lui était arrivé n’arrive à personne d’autre. »

Et pour cela, Mike Reynolds s’est lancé, immédiatement après le décès de sa fille, dans une lutte pour réformer la justice californienne en matière de criminalité, et notamment en ce qui concerne les récidivistes.

  • L’instauration de la « loi des trois fautes »

Avec un groupe constitué de juges, policiers, avocats, shérifs, de membres du bureau du procureur général, des commissions scolaires et de la communauté, Mike Reynolds rédigea un projet de loi. Ce rapport de loi, connue sous le nom de « loi des trois fautes », visait à durcir les sanctions envers les récidivistes. Reynolds et son groupe furent appuyés par la grande majorité des Californiens dans ce projet.

Avec la loi des trois fautes, Reynolds pense avoir contribué à sauver la vie de nombreuses potentielles victimes. Car, selon lui, la population, et donc les criminels, se comportent de façon « rationnelle » : s’ils récidivent, c’est qu’ils estiment que les avantages de leur conduite criminelle dépassent ses coûts (ses risques). C’est pourquoi, il faut, selon lui, augmenter ces coûts jusqu’à ce qu’il « ne soit pas plus facile de voler et de cambrioler que de gagner honnêtement sa vie. »

En somme, en matière d’ordre public, Reynolds croit que « plus » est toujours mieux. Pourtant, plus tôt dans le livre, l’auteur a démontré, à travers le modèle de la courbe en U inversé, que « plus » n’était pas toujours mieux. Qu’en est-il exactement ?

  • La « loi des trois fautes » à la lumière de la courbe en U inversé

Malcolm Gladwell met en lumière la « loi des trois fautes » sous le prisme de la courbe en U inversé :

  • Première phase :

Les criminels réagissent à l’augmentation des coûts de la criminalité en commettant moins de crimes. C’est, en effet, ce que les études de cas vérifient, lorsque les coûts sont vraiment faibles au départ.

  • Deuxième phase :

Ces interventions ou stratégies cessent d’être efficaces après un certain point. De nombreux criminologues le confirment :

« Ceux qui sont prêts à commettre un crime – souvent de façon impulsive et souvent avec des facultés affaiblies – en calculant qu’ils ne risquent pratiquement pas de se faire prendre – feront probablement le même calcul le lendemain, et cela, même s’ils risquent une sanction encore plus sévère. »

  • Troisième phase :

Il y a bien un point à partir duquel la répression plus sévère du crime empire les choses, mais dans une certaine mesure seulement. En effet, malgré les dommages collatéraux (séquelles psychologiques, perspectives d’emploi diminuées, perte d’amis qui n’étaient pas criminels remplacés par des criminels, pression affective et financière de sa famille), emprisonner les criminels reste, selon les criminologues, plus avantageux.

Cependant, selon ces derniers, quand on enferme trop de gens pendant de trop longues périodes, les dommages collatéraux sont plus élevés que les avantages :

« Dans ce cas, les dommages collatéraux dépassent les avantages. Plus précisément, […] retirer d’un secteur donné un grand nombre d’hommes pour les envoyer en prison, puis les y renvoyer une fois leur peine purgée, n’est pas sain pour les non-criminels qui vivent dans ce secteur. »

Ainsi, plus on l’étudie, moins la loi des trois fautes semble efficace. Il apparaît d’ailleurs, selon une étude récente, que la « loi des trois fautes » a fait diminuer le taux de criminalité en général, mais a engendré une augmentation du nombre de crimes violents.

  • « Nous voudrions savoir de qui il s’agit pour lui offrir un peu de l’amour qui semble manquer dans sa vie » 

Les Derksen sont également anéantis en apprenant que leur fille Candace de 13 ans s’est fait assassiner sur le chemin de l’école. La jeune fille est retrouvée deux mois après sa disparition, le corps ligoté dans un abri de jardin où elle est morte de froid. Ses parents apprendront, des années plus tard, qu’elle a été abandonnée là après avoir été torturée par un récidiviste de crimes sexuels.

Au lendemain des funérailles, et donc avant de connaître l’auteur du crime et de prendre connaissance de ce qu’il s’était passé, un journaliste demande au père de la fillette, Cliff Derksen, ce qu’il ressent envers le meurtrier de leur fille.

Celui-ci répond :

« Nous voudrions savoir de qui il s’agit pour lui offrir un peu de l’amour qui semble manquer dans sa vie. »

L’auteur souligne que la famille Derksen, originaire de Russie, est de confession mennonite. Cette communauté, cruellement persécutée lors de la révolution et pendant l’ère stalinienne, a appris, selon l’auteur, à composer avec l’injustice et la persécution. Et toute la philosophie mennonite est basée sur la miséricorde qui consiste à pardonner et à passer à autre chose.

Lorsque le meurtrier de Candace est identifié, des années plus tard, le procès qui se tient est très éprouvant. Les Derksen devinrent incapables de pardonner. Néanmoins, Malcolm Gladwell nous raconte comment, malgré cela, les parents de Candace trouvèrent la force de ne pas se laisser aller dans la voie de la vengeance.

Pour Malcolm Gladwell, Cliff Derksen et Mike Reynolds, ont l’un comme l’autre agi avec les meilleures intentions du monde et de façon très courageuse.

Toutefois, ils ont un regard différent sur ce que le pouvoir permet d’accomplir :

« Les Derksen ont refréné leur instinct de vengeance, car ils ne voyaient pas ce que cela donnerait. Ils ne croient pas au pouvoir des géants. »

Chapitre 9 – André Trocmé : « Nous tenons à vous faire savoir qu’il y a parmi nous un certain nombre de juifs »

  • La détermination et le courage de villageois que le pouvoir ne put empêcher

Ce dernier chapitre de « La loi de David et Goliath » est consacré à l’histoire d’André Trocmé. Cet homme entêté et rebelle, sombre et peu agréable, a souffert de la perte de sa mère très jeune et du suicide de son fils. André Trocmé risqua sa vie de nombreuses fois pour sauver des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale.

Plus globalement, Malcolm Gladwell décrit les événements et l’incroyable système de résistance qui s’est organisé dans le village du Chambon sur Lignon (où vivait André Trocmé), dans le centre de la France, pendant cette guerre. Il explique comment les habitants de ce village ont eu le courage de cacher de très nombreux Juifs chez eux afin de leur épargner une déportation. Finalement, ce sont des centaines et des centaines de personnes, et d’enfants particulièrement, qui ont eu la vie sauve en trouvant refuge au Chambon sur Lignon.

Et pour cela, les villageois ont pris des risques énormes pour leur propre vie. Dans leur lutte unie, ils ont défié les soldats du Maréchal Pétain. Ils n’ont jamais cédé aux menaces. Sans doute, selon l’auteur, parce que la plupart des Chambonnais descendaient des premiers protestants que l’on a tenté d’éliminer au cours des siècles : ils pouvaient comprendre, mieux que quiconque, ce que vivaient les Juifs, étant, eux aussi, « passés par là ».

  • Pour conclure…
Voici un extrait qui résume, en quelque sorte, ce dernier chapitre, et que l’auteur utilise pour conclure son livre « La loi de David et Goliath » :

« Il y a des limites à ce que le mal et le malheur peuvent accomplir. En l’absence de la faculté de lire, on reçoit le don de l’écoute. Un bombardement entraîne mort et destruction, mais crée une communauté d’épargnés. On souffre énormément du fait d’être orphelin en bas âge mais, une fois sur dix, une force indomptable naît de ce désespoir. Dans la vallée d’Elah, le regard est attiré par le géant, par cet homme qui porte une épée, un bouclier et une armure étincelante. Mais une grande part de la beauté et de la richesse de ce monde émane du berger, dont la force et l’intelligence ne cessent d’étonner. »

Conclusion sur le livre « La loi de David et Goliath » de Malcolm Gladwell

la loi de david et goliath

Des histoires étonnantes, aussi variées qu’intéressantes, qui s’entremêlent et illustrent les idées de l’auteur

Comme à son habitude, Malcolm Gladwell développe ses idées en racontant toute une série d’histoires aussi intéressantes que variées. Même si on peut s’interroger, parfois, sur les conclusions que l’auteur tire de certaines histoires, les faits restent toujours très documentés. De plus, la lecture, en soi, de ces récits étonnants nous embarquent d’un univers à un autre grâce au talent de storyteller de l’auteur et vous fera forcément réfléchir.

Dans son style habituel, l’auteur entremêle ces histoires comme pour tisser une toile entre les unes et les autres. Et, au final, il finit par connecter son argumentation et ses idées à chacune d’entre elles.

Un message positif et encourageant, malgré quelques contradictions

« La loi de David et Goliath » est un livre qui vous apportera, si vous êtes découragé ou freiné par ce que vous pensez être une faiblesse ou un handicap, une vision plus positive et constructive de votre situation. L’argumentaire proposé par Malcolm Gladwell vous aidera, en effet, à croire que chaque « faiblesse » comporte une force. Et celle-ci, une fois découverte, peut représenter une puissant avantage, plus grand que n’importe quel autre avantage bien plus « évident ».

Inversement, si vous pensez avoir beaucoup d’atouts et de capacités mais que vous ne réussissez pas ce que vous entreprenez, si,  contre toute logique, vous ne connaissez jamais le succès, alors, c’est peut-être parce que vous ne faites pas les bons choix ou que vous n’utilisez pas vos forces de la bonne manière.

Quelques incohérences et contradictions (sur la question de la dyslexie ou de la résilience, par exemple) viennent, à mon sens, nuancer les propos de l’auteur.

Une réflexion qui décrypte comment certains ont fait de leur point faible un levier de réussite extraordinaire !

Dans « La loi de David et Goliath« , vous ne trouverez pas de méthode de développement personnel à proprement dite. Toutefois, Malcolm Gladwell fait participer le lecteur à une réflexion globale sur le sujet, étayée par des études et l’analyse de l’auteur. Et en vous donnant les clés de ceux qui ont fait de leurs points faibles des points forts ou qui ont su optimiser leur potentiel, « La loi de David et Goliath » est un livre qui pourrait vraiment transformer votre vie !

Points forts et points faibles du livre La loi de David et Goliath

Points forts :
  • Le style de l’auteur et son talent de storyteller qui fait d’un livre de non-fiction, un livre agréable à lire, rempli d’histoires étonnantes et riches d’apprentissage.
  • Le message positif, à contre-courant des idées reçues, et la philosophie de « gagnant » qui aideront ceux qui se sentent découragés par leurs difficultés ou inversement, qui n’arrivent pas au succès malgré leurs nombreux atouts.
  • Le côté très documenté et journalistique du livre.
Points faibles :
  • Certains propos semblent parfois se contredire, d’un chapitre à un autre.
  • Des idées controversées, des conclusions qui peuvent paraître hâtives à certains moments.
Ma note :

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Le petit guide pratique du livre La loi de David et Goliath de Malcolm Gladwell.

Les trois parties principales du livre La loi de David et Goliath :

  1. Les avantages des inconvénients (et les inconvénients des avantages)
  2. La théorie de la difficulté souhaitable
  3. Les limites du pouvoir

Foire Aux Questions (FAQ) du livre La loi de David et Goliath.

1. Comment le public a-t-il accueilli le livre La loi de David et Goliath de Malcolm Gladwell ?

Paru sous le titre original de David and Goliath aux éditions Flammarion, le livre La loi de David et Goliath a été bien accueilli par le public avec des centaines de milliers d’exemplaires vendus, devenant ainsi un best-seller.

2. Quel est l’impact du livre La loi de David et Goliath de Malcolm Gladwell?

Cet ouvrage a eu énormément d’impacts psychologiques sur le commun des mortels en permettant à ses lecteurs de transformer leurs faiblesses en forces pour remporter de grandes victoires.

3. À qui le livre La loi de David et Goliath de Malcolm Gladwell s’adresse-t-il ?

Ce livre s’adresse à tout le monde en général et en particulier aux plus faibles.

4. À quel moment s’applique le principe de légitimité selon Malcolm Gladwell?

D’après Malcolm Gladwell, le principe de légitimité s’applique lorsqu’il est question de loi et d’ordre.

5. Quel est le but du livre « La loi de David et Goliath » selon Malcolm Gladwell ?

Avec « La loi de David et Goliath », l’auteur souhaite rétablir l’idée que ceux qui semblent forts ne le sont pas toujours autant qu’on le croit et que ceux qu’on voit plus faibles peuvent être beaucoup plus puissants qu’on ne se l’imagine.

L’apprentissage par capitalisation Versus l’apprentissage par compensation

L’apprentissage par capitalisation

L’apprentissage par compensation

Maîtriser une activité

Écouter

Maîtriser une compétence

Suivre les autres autrement

Exploitation des forces naturelle

Chercher à compenser ses propres lacunes

Choisir les activités faciles à réaliser

Se débrouiller pour trouver une stratégie

Qui est Malcolm Gladwell ?

Né le 03 septembre 1963 en Angleterre, Malcolm Gladwell est issu d’un père professeur et d’une mère psychothérapeute. Après avoir immigré au Canada avec sa famille en 1969, il obtient son diplôme en histoire en 1984 à l’Université de Toronto, Trinity College. Journaliste, écrivain et conférencier célèbre, il est également un contributeur actif et un rédacteur pour « The New Yorker» depuis 1996. S’inspirant des travaux en psychologie et en sociologie, il écrit plusieurs livres à la destination du grand public. 

Malcolm est l’auteur du livre ‘’ La loi de David et Goliath’’ à travers lequel, il souhaite rétablir l’idée que ceux qui semblent forts ne le sont pas toujours et les plus faibles peuvent être plus puissant. Outre l’ouvrage qui fait l’objet de cette chronique, il est aussi l’auteur de :« The Tipping Point : How Little Things Can Make a Big Difference», «Outliers: The Story of Success», etc.

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2 commentaires
  1. Article intéressant.
    Sur le principe ça rejoint la stratégie des Thermopyles utilisée par les spartiates et leur roi Léonidas lors de leur bataille contre l’armée Perse en 480 av JC.
    Les 300 soldats grecs ont obligé l’armée Perse de plus de 70 000 soldats à emprunter un passage qui était un véritable goulot d’étranglement. Cette stratégie a considérablement réduit l’avantage du nombre qu’avait l’armée Perse même si au final par vague successive ces derniers sont venus à bout des Spartiates. Cette tactique a permis aux forces grecs en arrière de s’organiser pour repousser l’invasion Perse.

    Aujourd’hui, certaines entreprises utilisent cette stratégie pour s’implanter sur certains marchés où leurs concurrents sont beaucoup plus puissants. Ils utilisent des circuits commerciaux qui demandent plus d’agilité et de créativité difficilement applicable par de grands groupes.

    Merci pour l’article.

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