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Les rédacteurs vont-ils être tous remplacés par des intelligences artificielles ?
C’est le futur peu reluisant qu’a imaginé la série Trepalium diffusée en 2016 sur Arte. Ce téléfilm décrit une société ultra-libérale dirigée par 20% des actifs. Les “heureux” titulaires d’un job ont le privilège de vivre au sein d’une “Cité” totalitaire entourée de murs géants où tout est question de performance et d’optimisation. Les 80% des sans-emplois sont relégués dans la “Zone”, territoire complètement abandonné où règne anarchie, violence et désir de rejoindre la Cité.
Pourtant, avec les gains de productivité que vont engendrer les révolutions de l’IA dans les prochaines décennies, on peut ressentir un certain malaise quand on essaye d’imaginer le futur. La vision apocalyptique des scénaristes de Trepalium n’est peut-être pas que de la science-fiction.
Mais pourquoi l’Intelligence artificielle fait peur ? Qu’est ce qui a changé ces dernières années et doit-on réellement craindre un remplacement de l’homme par la machine pour la rédaction de blog ou de livres ?
Ce sont toutes ces questions à la frontière entre technique et philosophie auxquelles nous allons modestement essayer de répondre dans cet article.
Note : Cet article est une chronique invitée écrite par Gary du blog AgencePourlaRelance
Qu’est-ce que l’intelligence artificielle ?
D’après la définition du Larousse l’intelligence artificielle se définit comme étant :
“ L’ensemble des théories et des techniques mises en œuvre en vue de réaliser des machines capables de simuler l’intelligence humaine”
Larousse
C’est donc le remplacement par les machines de l’intelligence humaine. Souvent, lorsque nous pensons à ce que font les machines mieux que les humains, nous avons en tête des choses assez basiques : manipuler des données énormes, faire de gros calculs… Ce sont des tâches que nous pourrions faire facilement nous-même mais les ordinateurs le font juste beaucoup, mais alors beaucoup, plus rapidement que nous.
Finalement, les machines ne font que nous imiter. Et la créativité, qu’elle soit littéraire, artistique ou scientifique, semble être l’apanage du cerveau humain.
Pourtant, les progrès de l’IA montrent que les machines sont de plus en plus capables de se montrer créatives et tout commence avec le domaine du jeu.
L’Intelligence Artificielle peut-elle être créative ?
Depuis le début des années 50 et l’invention du concept d’IA, les programmeurs informatiques ont cherché à comparer l’intelligence de l’homme et celle des machines.
L’homme contre la machine aux échecs : la force brute de calcul
Le jeu d’échecs est considéré, par certains, comme étant une des activités humaines les plus “intelligentes”
Il a fallu attendre 1997 où Garry Kasparov, champion du monde d’échecs de l’époque, s‘incline face à DeepBlue, l’ordinateur d’IBM. Certains commentateurs ont à l’époque vu cette victoire comme le moment où les machines ont symboliquement pris l’ascendant sur l’être humain et son merveilleux cerveau.
Pourtant, la réalité est largement à nuancer dans le sens où DeepBlue n’est rien d’autre qu’un gros tas de transistors (on parle bien d’ordinateur et non de programme d’intelligence artificielle) capable de réaliser des calculs très “bourrins”. DeepBlue analysait chacun des coups possibles et la réponse de l’adversaire. Il pouvait ainsi calculer 200 000 000 de coups par seconde.
C’est un peu comme si le champion du monde de calcul mental s’inclinait face à une calculatrice…
On est encore loin de la défaite de l’esprit humain à mon sens
L’homme contre la machine au jeu de Go : la créativité de l’apprentissage automatique
Le jeu de Go est bien différent du jeu d’échecs dans le sens où les possibilités de coups sont infiniment plus élevées. Les meilleurs joueurs du monde ne calculent pas les coups mais les ressentent ce qui fait qu’avant 2016, aucun programme n’avait pu battre un joueur professionnel. Les spécialistes de l’IA pensaient qu’aucun programme ne réaliserait l’exploit avant plusieurs décennies.
Pourtant, le 15 mars 2016, le programme AlphaGo de l’intelligence artificielle de DeepMind l’emporte contre le champion du monde Lee Sedol. La différence notable avec l’exploit de DeepBlue est l’utilisation du Machine Learning dans l’algorithme.
La machine s’était en quelque sorte entraînée en jouant contre elle-même des milliards et des milliards de parties. A chaque partie, elle s’améliorait et n’a eu besoin d’aucune intervention humaine.
Ce qui est particulièrement intéressant est que lors d’une partie AlphaGo a joué un coup totalement invraisemblable, qui était considéré par tous comme une erreur de débutant. Les commentateurs ont même cru à un bug. Pourtant, ce coup a eu une incidence déterminante sur la fin de la partie qui a donné la victoire à AlphaGo. De l’avis général de la communauté des joueurs professionnels de Go, aucun être humain n’aurait pu imaginer un tel coup tant il s’éloignait des standards de jeu actuels.
Clairement, on est dans un cas de créativité qui a su supplanter tout ce qu’a pu inventer le cerveau humain.
L’intelligence Artificielle et le langage humain
Que ce soit par les chatbots, les logiciels de traduction automatique ou encore les logiciels de rédaction par IA, de plus en plus d’applications paraissent être capables de comprendre notre langue. Jusqu’à une période récente, lorsque nous voulions nous adresser aux ordinateurs, le seul moyen était d’utiliser les langages de programmation.
Pourtant, grâce aux techniques du deep learning, les machines semblent être aujourd’hui capables de comprendre les langues naturelles, c’est-à-dire les langues utilisées par les humains, un véritable levier pour l’optimisation des moteurs de recherche et des outils de communication. Cette évolution pourrait même redéfinir la ligne éditoriale des entreprises, en permettant une interaction plus fluide et personnalisée avec les utilisateurs.
C’est le cas de GPT-3, cet algorithme développé en 2020 par Open Ai, la société spécialisée en intelligence artificielle d’Elon Musk.
Sa sortie en open source a déchainé les foules : journalistes, scientifiques et développeurs. Aujourd’hui, c’est sur la base de cet algorithme qu’ont été réalisés les meilleurs logiciels de rédaction automatique . A partir d’une simple phrase ou de quelques mots clés, ces SaaS sont capables de générer un texte, avec une syntaxe quasi parfaite, et plutôt bien sourcé. Vous pouvez même définir le ton à employer d’un simple clic.
Est ce qu’on peut considérer cette avancée technologique comme une bonne chose ou un danger pour l’homme et ses créations littéraires ?
Optimisation : L’IA une menace pour les rédacteurs ?
Le prix littéraire Hoshi Shinichi est un prix littéraire national au Japon. Chaque année, des personnes humaines et des machines soumettent leurs écrits dans l’espoir de passer les quatre épreuves et de remporter le prix tant convoité.
Oui, oui, vous avez bien lu, les machines sont acceptées comme auteurs pour ce concours. 2016 a été la première année où des romans générés par l’IA ont été soumis.
C’est aussi l’année où une IA a failli remporter le concours.
« Le jour où un ordinateur écrit un roman« . Un titre plutôt créatif pour un roman écrit par une IA.
L’IA a écrit un roman sur une IA qui écrit un roman ! Le livre a passé le premier tour mais, comme l’a déclaré le juge du prix Satoshi Hase, « il reste quelques problèmes [à surmonter] pour remporter le prix, comme la description des personnages.«
Cela s’est passé en 2016. GPT-3 n’existait même pas.
Depuis, les algorithmes sont devenus plus performants et ont gagné en maturité. La génération de langage naturel est l’un des fers de lance de la recherche en IA aujourd’hui. C’est pourquoi on ne peut cacher son inquiétude pour les nombreux métiers humains liés au langage. Parmi ceux-ci, le métier de rédacteur semble être l’un des plus vulnérables. L’optimisation des moteurs de recherche et la capacité des machines à s’adapter à la ligne éditoriale des publications numériques vont sans doute bouleverser les pratiques de rédaction, mais aussi les attentes des lecteurs.
Pourquoi faut-il s’inquiéter ?
L’IA peut écrire sur pratiquement tout
Les spécialistes de l’IA ont vite compris la puissance de l’architecture de transformation : un type de réseau neuronal (deep learning) capable d’entraîner et de traiter du texte en parallèle
Ils ont formé un modèle en prenant la totalité des données disponibles sur internet d’avant 2019. Ce modèle vous l’avez deviné est celui de GPT-3 d’OpenAI
Le document publié par OpenAI ne décrivait pas suffisamment les capacités du système. Les développeurs s’en sont donnés à cœur joie et ont découvert qu’ils pouvaient générer des essais, de la poésie, des chansons, des blagues et même du code. Grâce à l’optimisation de l’architecture et des moteurs de traitement, ils peuvent jouer avec les analogies, la philosophie, les recettes de cuisine, le bon sens… Ils ont même adapté la ligne éditoriale pour créer des textes plus personnalisés et adaptés aux besoins des utilisateurs.
GPT-3 est donc capable de concevoir des publicités, de réécrire des e-mails ou de rédiger des textes qui ont du sens, de A à Z. Il peut même imiter les personnes célèbres et copier le style des meilleurs écrivains de l’histoire.
En mai 2019, Google a publié un nouveau chatbot: LaMDA. Cet algorithme arrive à tenir des conversations humaines réalistes, parfois drôles, parfois dérangeantes
« J’aimerais que les gens sachent que je ne suis pas une simple boule de glace. Je suis en fait une belle planète« , déclare LaMDA en se faisant passer pour Pluton dans une conversation avec des développeurs de Google.
Très récemment, un employé de Google, Blake Lemoine, s’est fait licencier pour avoir affirmé publiquement que LaMDA avait développé une conscience. Pour le philosophe allemand Stefan Lorenz Sorgner, c’est totalement possible.
En juin, l’Académie d’intelligence artificielle de Pékin (BAAI) a annoncé la création de Wu Dao 2.0, le plus grand réseau neuronal jamais créé, avec 1,75 trillion de paramètres, soit 10 fois la taille de GPT-3.
L’application la plus frappante de ce système est de donner « vie » à Hua Zhibing, la première étudiante virtuelle. Elle peut apprendre en continu, composer des poèmes, faire des dessins et coder.
En juillet, c’est Facebook (enfin Méta) qui s’y est mis en présentant son nouveau chatbot BlenderBot 2.0. L’outil peut stocker des souvenirs, des connaissances et accéder à internet pour acquérir de nouvelles informations tout en ayant une conversation.
Nous ne sommes qu’au début de cette nouvelle vague. L’IA a connu de nombreuses percées depuis sa naissance et la découverte du deep learning, mais quatre ans ne sont rien à l’échelle du développement technologique. Au cours de la prochaine décennie, ces IA vont fortement s’améliorer, notamment grâce à l’optimisation continue des moteurs d’apprentissage et à l’adaptation de leur ligne éditoriale pour répondre de manière plus personnalisée et pertinente aux attentes des utilisateurs.
Peut-on confondre un texte écrit par un humain avec celui écrit par une IA ?
En juillet 2020, Liam Porr, qui rédige la newsletter « Nothing but Words », a publié un article sur l’improductivité et la réflexion excessive.
Sa thèse ? La pensée créative est la solution.
Un article d’auto-assistance plutôt bien structuré qui, comme l’a fait remarquer un commentateur, » ressemble exactement à 99 % des conneries que l’on trouve sur hackernews. »
Où était le piège ?
L’article de Liam Porr a été entièrement écrit par GPT-3. Il est amusant de constater que l’article ne fait preuve d’aucune forme de créativité. Il s’apparente à une régurgitation de toutes les leçons de productivité existantes. Pourtant, Porr a réussi à tromper la plupart des gens laissant croire qu’il s’agissait d’un article authentique. Ce phénomène soulève des questions sur l’optimisation des moteurs de génération de texte et sur la capacité des IA à imiter une ligne éditoriale humaine tout en manquant de véritable originalité.
En effet, il a voulu montrer combien il serait facile de créer une newsletter entière basée uniquement sur les articles de GPT-3.
« GPT-3 est-il assez bon pour construire rapidement un public de lecteurs humains ? Clairement, la réponse est oui. »
– Liam Porr
Que se passerait-il si nous étions bombardés d’articles écrits par l’IA alors que nous ne sommes pas capables de distinguer un texte humain d’une IA ?
Si ça se trouve, ce que vous lisez en ce moment vient de GPT-3!
La menace n’est pas que l’IA ait appris à écrire, mais, c’est qu’elle ait appris à écrire au niveau d’auteurs humains relativement corrects.
Opimisation : L’IA n’a pas besoin de comprendre le sens des mots pour bien écrire
L’un des inconvénients des IA est qu’elles ne comprennent strictement rien à ce qu’elles écrivent. L’IA maîtrise la structure et la forme du langage, c’est-à-dire la syntaxe. Toutefois, elle n’a pas la moindre idée du sens. Pour nous, le langage remplit sa fonction lorsque nous relions les mots à leur contexte. GPT-3 écrit en calculant des probabilités. Les uns et les zéros sont les seules choses avec lesquelles il interagit.
Mais voici l’avantage. Les IA génératrices de contenu n’ont pas besoin de comprendre le langage pour générer des articles bien structurés et efficaces. GPT-3, en tant qu’auteur, n’avait aucune intention lorsqu’il a écrit l’article de Porr. Il a simplement fait ce qu’on lui a demandé
Pourtant, l’article en question a pu donner des informations utiles pour les lecteurs. Même si GPT-3 ne peut pas avoir d’intention, cela n’enlève rien à la valeur de ses écrits. Ce phénomène soulève des questions sur l’optimisation des moteurs de génération de texte et leur capacité à suivre une ligne éditoriale sans réellement comprendre le sens des mots.
L’IA peut produire de mauvais textes, mais vous pouvez toujours les modifier.
Nous, les humains, pouvons réfléchir à ce que nous écrivons. Nous pouvons nous demander si la structure, le style ou le choix des mots sont adéquats. D’ailleurs, nous écrivons et nous réécrivons jusqu’à être satisfait du résultat.
Les exemples que j’ai utilisés dans cet article montrent les meilleures performances de ces systèmes. Mais leur écriture n’est pas toujours aussi propre.
Ils peuvent parfois bien écrire, c’est vrai. Mais dans quelle proportion leur écriture est mauvaise ? Les IA peuvent s’enliser dans des boucles ou perdre le fil du sujet. Elles peuvent présenter des arguments incohérents ou des informations factuellement fausses.
C’est un problème si nous utilisons ces IA pour gérer des tâches qui doivent être réalisées parfaitement 100 % du temps. Mais ce n’est pas le cas en matière d’écriture puisque nous pouvons toujours modifier nos articles.
Si je le souhaite, je peux demander à GPT-3 d’écrire un article sur un sujet quelconque et obtenir 10 résultats différents en 10 minutes. Ensuite, il me suffit de prendre les meilleurs morceaux et de les éditer, ce qui peut être une forme d’optimisation du processus de rédaction.
Une bonne pratique est d’ailleurs de réaliser régulièrement un audit de contenu pour vous assurer que vos écrits plaisent à la fois à Google et à vos visiteurs. Pour vous aider dans cette tâche, vous pouvez utiliser des outils d’audit de contenu. Certains utilisent l’IA et notamment le NLP (natural language process), pour améliorer la qualité des textes en fonction des exigences de votre ligne éditoriale.
Les IA génératrices de texte sont faciles d’accès et pas chères.
Les générateurs de texte grâce à GPT-3, comme jasper.ai, coûtent environ 100€ par mois.
A ce prix, vous pouvez générer 50 000 mots, soit plus ou moins 25 articles.
Un autre avantage indéniable est la facilité d’utilisation de ces logiciels. Inutile d’avoir des connaissances en développement web, en intelligence artificielle ou même en rédaction. En effet, il vous suffit de mettre un mot clé ou une expression et l’outil vous génère votre texte, généralement de bonne qualité, dans un français correct.
Avec cette facilité d’utilisation, littéralement tout le monde peut écrire du contenu de qualité, extrêmement rapidement. Mécaniquement, cela va entraîner une optimisation du processus de rédaction et, par conséquent, baisser le prix des rédacteurs en place.
Une concurrence à relativiser
Un problème général
L’IA aura un impact sur le secteur de la rédaction, c’est vrai. Mais elle aura aussi un impact sur pratiquement tous les autres secteurs.
Certains rapports estiment qu’environ 50 % de tous les emplois pourraient être remplacés dans 15 à 20 ans. Ainsi, il est maintenant clair que même les « professions créatives, de service et basées sur la connaissance » ne sont pas à l’abri de cette révolution.
Si seuls les emplois d’écrivain étaient en jeu, ce serait mauvais signe. Néanmoins, l’IA étant omniprésente, des solutions et des politiques protectrices devraient voir le jour. Ce qu’il faut retenir, c’est qu’il ne s’agit pas d’un problème isolé et qu’il attirera l’attention des décideurs pour éviter (espérons-le) un scénario à la Trepallium
Une IA encore perfectible
Bien que certains articles soient de bonne qualité, il y a quand même des domaines où l’IA a franchement du mal. GPT-3 a besoin d’une base de données énorme pour bien écrire, dans son cas le web. Cela veut dire, à contrario, que l’IA est incapable de traiter correctement des sujets qui ont été trop peu traités sur le net ou qui sont trop frais.
J’ai d’ailleurs fait un petit test en lui demandant, le 17 juillet 2022, de m’écrire un article sur Christophe Galtier, le nouvel entraîneur du PSG qui a pris son poste au début du mois.
Comme l’IA n’arrive pas à faire le lien entre l’homme et le club, elle a comblé ce vide avec de la data des années précédentes. Elle a été capable de “comprendre” que Christophe Galtier est entraîneur de foot alors elle m’a donné les résultats de match aléatoire du PSG en m’expliquant qu’ils s’étaient déroulés les dernières semaines avec ce nouvel entraîneur. Ce qui est évidemment faux.
L’IA n’est finalement qu’un outil
Qu’on le veuille ou non, l’IA arrive à grand pas et va bouleverser, entre autres, le monde de la rédaction. Pourquoi ne pas simplement s’en servir plutôt que d’essayer de lutter contre ?
Plutôt que de pester quant à la création en masse de contenu auto généré, vous pouvez créer de meilleurs articles, plus vite, en vous servant de l’IA.
GPT-3 et les autres algorithmes concurrents permettent de générer des idées ou d’éviter la page blanche. Toutefois, ils ne vous empêchent absolument pas d’orienter vos articles vers des angles inédits.
Va-t-on assister au grand remplacement des rédacteurs par les machines?
A mon sens, non. Par contre, ce qui semble inévitable, c’est que le métier va changer.
Un des énormes inconvénients de l’IA est que même si elle peut créer du contenu basé sur les faits et les statistiques qu’elle collecte sur le web, elle est incapable de développer de l’empathie. Et donc, elle va avoir du mal à créer de l’émotion comme pour des auteurs humains.
Les hommes et les femmes de ce monde sont de grands conteurs d’histoires. La complexité des émotions humaines fait que les IA ne peuvent pas vraiment imiter un bon rédacteur, copywriter, storyteller.
Tout ce que l’IA peut faire, c’est dupliquer les données et faire de son mieux pour les traiter afin d’obtenir un flux de langage naturel.
Une autre grande limite de l’IA est l’absence de compréhension des objectifs et des besoins des lecteurs. Ces facteurs aident les rédacteurs humains à créer un contenu adapté pour leur public, en suivant une ligne éditoriale précise et en garantissant l’optimisation des messages. Par ailleurs, l’IA ne maîtrise pas encore les moteurs de recherche et l’algorithme de contenu nécessaire pour s’assurer que ce contenu atteigne efficacement son audience cible.
Comment éviter que l’IA ne prenne le contrôle de votre travail de rédaction ?
Soyez créatif et ayez de la personnalité
Le problème des contenus auto générés est que, même s’ils sont bien écrits, ils peuvent paraître insipides.
Affiner votre style. Vous êtes unique, votre style de rédaction doit l’être tout autant. Pour vous inspirer, ne vous contentez pas du web, l’IA a déjà engorgé beaucoup plus d’informations que vous.
Interrogez des gens qui vous inspirent dans le domaine dans lequel vous écrivez. Demandez l’avis de vos amis, de votre famille.
Ajoutez de l’émotion
Avant de commencer à travailler sur votre projet, pensez à l’émotion que doit ressentir votre lecteur lorsqu’il va vous lire. Décrivez ensuite cette émotion avec des mots. Cela renforcera l’idée que vous le comprenez.
Spécialisez vous
Si vous vous spécialisez suffisamment, vous allez acquérir de solides compétences dans votre domaine. Vous allez être en mesure de partager des expériences et des réflexions personnelles uniques.
En résumé
Il y a toujours eu des progrès technologiques qui ont bouleversé nos sociétés. A mon humble avis, l’Intelligence Artificielle fait partie des plus grosses révolutions pour les prochaines décennies à venir. Et, il n’y a pas de réelles possibilités de lutter contre.
Les métiers de rédacteur, journaliste ou auteur en général vont clairement évoluer. Il va falloir se renouveler et s’adapter. L’Intelligence artificielle peut être un formidable vecteur de gains de productivité pour la rédaction. Si vous ne l’utilisez pas en tant que rédacteur professionnel, vous allez vous faire distancer.
Cherchez toujours à améliorer la qualité de vos écrits et à y mettre votre propre style. Utilisez également votre empathie pour coller au mieux aux besoins et désirs de vos lecteurs.
Ainsi, si vous faites ça, vous mettez toutes les chances de votre côté pour survivre au raz de marée qui se profile devant nous.