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Résumé de « Information : l’indigestion » de Benoît Raphaël : un manuel « pour penser soi-même dans le chaos de l’info », tel est le sous-titre et la promesse de cet ouvrage complet et très pédagogique, qui cherche à nous donner des outils pour apprendre à consommer plus raisonnablement l’information.
Par Benoît Raphaël, 2023, 317 pages.
Chronique et résumé de « Information : l’indigestion » de Benoît Raphaël
Qui est Benoît Raphaël ?
Benoît Raphaël est un journaliste français. Il a créé plusieurs médias web et contribué à la rédaction du journal Nice Matin en se focalisant sur le journalisme de solution (un type d’investigation journalistique guidé par la recherche de solutions plutôt que par des enquêtes portant uniquement sur la mise en évidence de problèmes).
Benoît Raphaël est aussi entrepreneur. Il est par exemple à l’origine du média Flint, un site qui permet de faire une veille d’info « anti fake-news et anti fatigue informationnelle » en s’associant à l’intelligence artificielle !
Information : l’indigestion est son premier livre. Il y dévoile, justement, toutes ces idées sur les dangers de notre fatigue face au flot constant des (mauvaises/fausses) informations.
Commençons tout de suite par le chapitre 1 (NB. Les sous-parties de chapitre étant très nombreuses, nous en avons élagué la plupart pour simplifier la présentation de la chronique).
1 — Grosse fatigue
L’auteur part de son expérience personnelle : en tant que journaliste et citoyen accoutumé aux réseaux sociaux et aux médias en ligne, il a lui-même souffert de la fatigue informationnelle. Un beau jour, il décide donc de partir à Bali pour se mettre au vert et prendre le temps de réfléchir aux prochaines étapes de sa vie. C’est là qu’est né Information : l’indigestion.
Ceux qui n’en peuvent plus
Il remarque en effet qu’il est loin d’être le seul à être touché par cette vague de stress liée à la surconsommation des médias en ligne. Il veut à la fois témoigner et livrer une analyse journalistique sérieuse, appuyée sur des ouvrages et des articles scientifiques.
À ce propos, il met également en garde. Selon lui, il faut prendre les effets d’annonces des articles de journaux avec des pincettes. Il le sait bien, puisqu’il est lui-même du métier ! Souvent, les titres et manchettes amplifient une réalité en la simplifiant. Surtout quand il s’agit de manipulation de chiffres…
Au-delà, ce sont les sondages eux-mêmes (sur lesquels s’appuient les articles) qu’il faut relativiser, car ils se contredisent souvent l’un l’autre. En fait, même quand il s’agit de s’informer sur la fatigue informationnelle, les choses ne sont pas très claires !
« Ainsi va l’info. Une sorte de brouillard construit de vagues successives qui nous envoient des « impressions » d’info. Lesquelles jouent le rôle premier qu’ont toujours eu les médias depuis que les humains se racontent des histoires au coin du feu ou qu’ils se saluent en pestant sur le temps qu’il fait : alimenter les conversations quotidiennes pour nous aider à nous sentir moins seuls. »
(Information : l’indigestion, Chapitre 1)
Trouvez-moi le coupable !
Finalement, aurions-nous toujours été stressés ? Est-ce que la technologie joue un rôle si important dans ce processus ? Telles sont les questions également posées dans ce chapitre. Et Benoît Raphaël y répond en s’intéressant avant tout au cerveau et aux neurosciences, ainsi qu’à la sociologie.
Côté sociologie, il cite en particulier l’ouvrage du sociologue français Pascal Bronner, Apocalypse cognitive, dans lequel celui-ci montre comment les technologies ont « libéré du temps de cerveau disponible » sans pour autant orienter correctement l’usage que nous faisons de notre matière grise !
Côté neurosciences, le journaliste s’intéresse à plusieurs travaux montrant comment notre cerveau « fatigue » en raison de son insatiable appétit pour les informations nouvelles, qui sont comme des « bonbons » auxquels il a beaucoup de mal à résister.
2 — Pourquoi nous aimons tant l’information
Notre cerveau veut nous protéger en s’informant. Le problème, c’est qu’il prend de nombreux raccourcis (les fameux biais mis en évidence par Daniel Kahneman dans Système 1/Système 2) et agit parfois de façon… quelque peu excessive.
Assoiffés d’informations
En fait, bien souvent et malgré le fait qu’elles nous déplaisent, « nous consommons les informations négatives jusqu’à l’indigestion ». Oui, mais pourquoi ?
« Globalement, notre cerveau nous motive à rechercher des informations à propos de tout ce qui pourrait contribuer à notre survie : identifier le danger bien sûr, trouver de la nourriture, obtenir une reconnaissance sociale, et enfin nous reproduire. Le tout en faisant le moins d’efforts possible. »
(Information : l’indigestion, Chapitre 2)
➡️ Pour plus d’informations à ce sujet, lisez la chronique de l’ouvrage de Sébastien Bohler, Le bug humain, cité par Benoît Raphaël tout au long de ce chapitre.
L’info, c’est la vie !
Bref, l’information nous est vitale. Reste à savoir comment nous la traitons ou, plutôt, comment cet organe complexe et étrange qu’est le cerveau se charge de cette fonction. Comme nous allons le voir, il récupère, trie, calcule, retient et efface. En somme, il organise toutes nos perceptions et autres informations. Et il en crée une « version » du monde, la nôtre !
Heureusement, toutes ces tâches peuvent être travaillées, éduquées. Nous pouvons soit laisser aller notre cerveau à vau-l’eau, soit entreprendre une forme de « régime attentionnel » et de musculation du néocortex (la partie la plus sollicitée dans le traitement raisonné de l’information).
« Chercher la bonne information est essentiel dans le processus décisionnel. Si ce système est déséquilibré, nous risquons de nous perdre dans une quête sans fin d’informations nouvelles et variées, ou de nous concentrer sur les informations les plus anxiogènes, avec pour conséquence de nous faire prendre des décisions néfastes pour notre bien-être, de surconsommer des informations divertissantes et inutiles pour combler ce mal-être ou pour calmer nos angoisses… ou de nous empêcher de prendre des décisions tout court. »
(Information : l’indigestion, Chapitre 2)
3 — Ce que le trop-plein d’informations fait à notre cerveau
Agir est donc possible et — surtout — souhaitable ! Mais avant d’envisager de possibles modes opératoires, regardons de plus près les effets de la surinformation sous notre boîte crânienne.
Un système peu sympathique
Mal consommer l’information peut nous rendre malades. Ce qui se matérialise d’abord par la fatigue.
En fait, l’information provoque du stress. Et trop d’information en provoque… encore plus. Or, si le stress est un phénomène corporel normal, il peut néanmoins devenir (très) problématique lorsqu’il devient chronique ou excessif.
Dans ce cas, il peut faire beaucoup de torts à différentes parties de notre organisme. Selon les chercheurs, c’est au sein du système dit « sympathique » que se régule une bonne partie du stress. En pompant de l’énergie pour assurer l’état de veille attentive qu’est le stress, il met à mal d’autres organes ou fonctions corporelles. C’est là que le danger apparaît.
Trop d’infos tue l’info
Par ailleurs, Benoît Raphaël met en évidence un autre point intéressant dans ce chapitre. C’est le phénomène du « paradoxe du choix » mis en évidence par Barry Schwartz dans son livre The Paradox of Choice: Why More is Less (2009).
En fait, la surcharge d’informations rend le processus de décision plus compliqué à traiter pour le cerveau, donc plus stressant et fatiguant. En outre, le trop-plein de possibilités nous laisse insatisfaits, car nous ne sommes jamais sûrs à 100 % d’avoir fait le bon choix !
Résultat : nous vivons, perdus et anxieux, dans un « brouillard informationnel ». Aussi bien individuellement que collectivement, trouver du sens — un élément essentiel au bien-être et au développement — devient une tâche beaucoup, beaucoup plus difficile à mener à bien…
✅ Sur la dimension collective du rapport entre information, réalité et création de sens, vous pouvez lire la chronique du livre Sapiens de Yuval Noah Harari, dont s’inspire d’ailleurs le travail de Benoît Raphaël.
4 — De la malbouffe à la malinformation
Continuons notre enquête en filant la métaphore de la nourriture. Nous « consommons » des informations. Trop. Et ce trop-plein nous procure une sorte d' »indigestion ».
Mais le problème, également, est celui de la mauvaise qualité : nous ingérons des informations mal formées. Nous sommes désormais familiers des scandales sanitaires et du terme « malbouffe ». Il va falloir nous habituer à vivre dans l’ère de la « malinformation ».
Matière première et transformation
À l’instar de la nourriture, l’information passe par toute une chaine industrielle, une « chaine de valeurs » qui contient des processus de production, de transformation, de distribution et de consommation. Google, par exemple, distribue des informations qu’il ne produit pas, tout en générant ainsi des profits publicitaires.
Les producteurs d’informations sont les journalistes de terrain, mais aussi les scientifiques et autres experts qui produisent des études sur tel ou tel état du monde.
Les transformateurs sont les vulgarisateurs, les chaines de radio ou de télé qui reprennent les propos des premiers en les adaptant à leurs programmes et à leurs lignes éditoriales. Notons que les influenceurs font également partie des transformateurs, le plus souvent.
Les distributeurs, aujourd’hui, sont Alphabet (Google, YouTube) ou Méta (Facebook, WhatsApp), pour ne citer que deux noms bien connus.
Puis, nous consommons. Nous qui avons besoin d’information, nous dépendons de la « valeur nutritive » de ces « contenus ». Parfois, il n’y a pas de risque à consommer ce qui nous est proposé. Mais à d’autres moments, mieux vaut prendre ses précautions !
« C’est pour ça qu’il est nécessaire de bien comprendre la valeur des informations que nous recevons, comment elles se fabriquent, et comment notre cerveau apprend à les trier, si nous voulons éviter l’indigestion et vivre plus heureux. »
(Information : l’indigestion, Chapitre 4)
Baisse de la matière première, hausse de la transformation ?
Nous pensons spontanément qu’il y a plus d’information. Et c’est partiellement vrai. Mais en réalité, nous ne nous rendons pas compte qu’il y a peu de « matière première » de l’information.
Par exemple, les mêmes dépêches de l’AFP (Association française de presse) sont reprises, parfois telles quelles, par la majorité des transformateurs que sont des rédactions des chaînes d’info ou de la presse papier.
En fait, avoue l’auteur, il est même difficile d’avoir des chiffres sur le niveau exact de cette « explosion d’informations » dont tout le monde parle. Ce qui va dans son sens ! Il est compliqué d’avoir des chiffres fiables et de première main sur un sujet qui, pourtant, est important.
Pompier pyromane
Les algorithmes des moteurs de recherche nous aident à trouver l’information. Ils la cherchent, la trient pour nous, la classe selon différentes catégories même. Mais pensez-y une minute : Google a aussi tout intérêt à voir les sites web et autres contenus exploser sur Internet. Pourquoi ? Car il peut ainsi proposer davantage de publicités en ligne — le cœur de son business model.
D’un côté, donc, Google (et les réseaux sociaux) nous aide à y voir plus clair dans l’océan d’informations (pompier), mais, de l’autre, il incite tout un chacun, grâce à ces produits gratuits notamment, à participer à la création du flux lui-même, principalement en ajoutant du contenu « secondaire », c’est-à-dire des commentaires et autres ajouts plus ou moins intéressants à des informations de base.
Tous les jours, du bruit s’ajoute au bruit et il devient plus difficile de trier ; ce qui nous rend peut-être encore plus dépendants aux médias sociaux et aux algorithmes. Dans cette course, les médias traditionnels ont des difficultés à suivre et participent eux aussi, finalement, à la détérioration du paysage informationnel.
L’information sans additifs ni journalistes élevés en batterie
D’autres tendances émergent. Vous pouvez en effet souscrire à des abonnements pour obtenir une information de meilleure qualité, sorte d’information « bio », dit l’auteur. Mais cela revient cher : si vous voulez de la diversité, vous devrez payer plusieurs fois et cela représente une somme importante au bout du mois.
En outre, d’autres dangers guettent. Les « monocultures » d’information sont sensibles à un virus : les fake news. Quand tout le monde reprend sans grand jugement la même matière première, la fausse information peut se propager, très, très vite !
Parfois, la fausse information cache une réelle volonté de nuire. C’est le cas de la « fabrique de l’ignorance » de certaines industries, comme celle du tabac, par exemple.
À un niveau plus léger, mais parfois problématique, Benoît Raphaël note que certaines techniques de marketing peuvent ajouter à la difficulté de notre cerveau de gérer correctement l’information.
5 — Les robots sont cons
Aujourd’hui, de nombreux acteurs du web cherchent à obtenir nos données pour faire tourner leurs algorithmes d’intelligence artificielle et nous les resservir sous forme d’aide à la décision, recommandations diverses, etc.
Mais l’utilisation de ces « robots » est-elle bien contrôlée ? Et que se passe-t-il lorsque ces algorithmes ne sont pas si intelligents qu’ils en ont l’air… ?
Facebook guidant le peuple
Il est exagéré de dire que Facebook a été l’origine du Printemps arabe. Il y a certes contribué, mais le mouvement est bien plus large et s’est constitué, amplifié et construit conceptuellement en dehors des réseaux sociaux.
Si la plateforme peut indubitablement aider certains groupes à se réunir politiquement, il faut se rappeler que ce n’est pas son but premier. Pour Facebook, l’enjeu est d’abord financier. Le réseau social veut vous garder connecté le plus longtemps possible.
La notion d’engagement renvoie à cet objectif : pour Facebook et d’autres réseaux sociaux, un post « engageant » est un post qui donne envie de commenter, de reposter ou de liker. Vous êtes « engagé » lorsque vous « likez » (ou commentez ou repostez) et continuez à faire défiler votre fil.
À quoi servent alors les algorithmes ? À maximiser votre engagement (en fait, celui de chaque utilisateur, de façon personnalisée en fonction des contenus qu’il a, justement, likés ou commentés au préalable).
Or, Benoît Raphaël rapporte un fait inquiétant : les algorithmes orientés vers l’engagement ont tendance à faire dériver les contenus des fils des utilisateurs vers plus de radicalisme, afin d’amplifier l’engagement.
Sans nous en rendre compte, nous pouvons donc être amenés à lire des contenus de plus en plus « orientés ». Pire, nous influençons par nos propres actions le contenu des fils de nos proches, participant ainsi à la diffusion en chaîne de contenus problématiques.
Cela dit, il y a des parades. Dans Information : l’indigestion, Benoît Raphaël explique aussi comment il est possible d’« assagir son Facebook » (p. 125-126).
Réparer Facebook
Le journaliste explique encore qu’il a réalisé un entretien avec l’un des anciens ingénieurs en intelligence artificielle de Facebook. Celui-ci avait été embauché par la firme états-unienne pour perfectionner les algorithmes dans le sens d’un surplus d’engagement.
Toutefois, après plusieurs années et plusieurs scandales, Facebook lui a demandé une autre tâche : améliorer les algorithmes pour les rendre moins sujets aux dérives extrémistes. Pour l’ingénieur, la mission est particulièrement complexe. En réalité, ce ne sont pas seulement les robots de Facebook qui doivent être modifiés, mais aussi les humains qui les utilisent et se laissent « attraper » par eux.
Un algorithme du bien-être ?
Dans IA 2042, Kai-Fu Lee propose de modifier les algorithmes pour qu’ils ne soient plus (uniquement) mus par l’engagement. Cela signifierait que les compagnies telles que les GAFAM acceptent de changer de business model, ce qui n’a rien de certain.
Néanmoins, l’idée est là : concevoir autrement les algorithmes pour qu’ils nous aident vraiment. Aujourd’hui, l’IA (sous la forme de ces algorithmes) est surtout un facteur de dérèglement social. Mais elle peut se transformer en autre chose.
Quant à cet ingénieur de Facebook… Eh bien Benoît Raphaël raconte qu’il a démissionné et trouvé une place sur un réseau social qu’il considère plus favorablement : LinkedIn.
🤓 À ce propos, si vous êtes entrepreneur et que vous voulez briller sur ce réseau social, jetez un œil à la chronique du livre de Christopher Python À la conquête de LinkedIn !
6 — Ma vie avec les algorithmes
Miroir, joli miroir
Pour agir, nous nous référons régulièrement à ce que font les autres. C’est ce qui s’appelle le mimétisme comportemental ou, si l’on prend une approche plus sociologique du problème, la comparaison sociale.
Benoît Raphaël utilise ces théories, ainsi que celle des neurones miroirs, pour montrer que nous nous accoutumons aux médias sociaux en partie à cause de ce phénomène.
Par exemple, le désormais bien connu FOMO (fear of missing out), à savoir la peur de manquer quelque chose sur les réseaux sociaux, est liée à ce besoin de comparaison sociale. De même que le FOBO (fear of better option), qui nous fait craindre de rater une opportunité.
En fait, c’est que nous voulons être sûrs d’acquérir suffisamment — et si possible plus que d’autres — de nourriture, mais aussi de :
- Sexe ;
- Sécurité ;
- Position sociale et prestige.
Nous n’agissons donc pas de façon isolée, mais dans le contexte d’une compétition égoïste. En tout cas, c’est ce que de nombreuses techniques publicitaires et architectures de réseaux sociaux cherchent à générer.
Mais il est vrai aussi qu’Internet peut servir à découvrir d’autres horizons et à partager sa pensée, par exemple. Alors comment faire, dès lors, pour conserver les avantages de cette technologie sans succomber à ses défauts ?
En fait, certaines études citées par l’auteur montrent qu’un usage raisonnable (autour de 30 minutes par jour) peut accroître le sentiment de bien-être, alors qu’un usage prolongé rendait au contraire déprimé. La faute à qui ? À cette pression sociale !
Une question d’estime
Benoît Raphaël vous propose de passer un petit test d’estime de soi pages 166-167 (l’échelle d’estime de soi de Morris Rosenberg). Celui-ci vous donne une idée, en quelques minutes seulement, de votre « degré » d’estime de vous-même.
À quoi bon ? Eh bien d’abord à voir si vous pouvez travailler sur vous-même ou si tout est sous contrôle. Ensuite, ce type de recherches, couplé à d’autres recherches citées par l’auteur, permet de se rendre compte que notre estime de nous-même dépend grandement de ce que pensent les autres de nous !
Il n’est donc pas anodin de jouer avec les réseaux sociaux. Ceux-ci peuvent nous faire balancer d’un état à l’autre et rendre notre vie potentiellement infernale.
Le journaliste propose trois pistes :
« À partir de là, trois choix s’offrent à nous. Soit nous décidons de nous comparer à ceux qui ne nous remettent pas en question (au risque de nous croire plus extraordinaires que nous ne le sommes), soit nous faisons de cette comparaison une motivation pour évoluer (au risque d’oublier ce dont nous avons vraiment besoin), soit nous nous en foutons. »
(Information : l’indigestion, Chapitre 6)
Quelle est l’option qui vous attire le plus ?
7 — Le monde sans silence
L’auteur établit que « la fatigue physique dont nous libère la technologie, cette dernière nous la rend sous forme de fatigue psychique ». Nous sommes fatigués de consulter sans cesse nos écrans, sautant d’une notification à l’autre.
La fatigue du temps retrouvé
Nous passerions beaucoup trop de temps devant les écrans. C’est notamment la thèse de Pascal Bronner (déjà cité) et de Pascal Desmurget dans La fabrique du crétin digital. Constamment plongés dans le bruit cognitif. Mais est-ce si sûr ?
Si c’est le cas, il y a en effet un danger : le médium qu’est Internet (et les technologies associées, depuis le smartphone jusqu’aux plateformes de réseaux sociaux) modifierait en effet nos façons de penser. Pas seulement au sens symbolique, mais bel et bien concret : ce seraient nos voies neuronales qui se modifieraient avec l’usage intensif de ces dispositifs.
Plusieurs choses nous fatiguent, dont :
- L’écran (la lumière bleue qui nous tient éveillé) ;
- Les contenus eux-mêmes (qui nous incitent à cliquer, etc.) ;
- La navigation par liens hypertextes ;
- Le multi-tâche.
Alors, encore une fois, que faire ? Sommes-nous désespérément addicts et donc malades ?
L’addiction à Internet n’est pas (encore) une maladie
Eh bien, Benoît Raphaël recherche l’exactitude et l’équilibre. Citant plusieurs travaux de recherche, ainsi que l’Organisation mondiale de la santé (OMS), il en conclut que non, l’usage intensif d’Internet n’est pas (encore) considéré comme une maladie.
✏️ Envie de vous faire une idée vite fait ? Faites le test « Êtes-vous addict à votre smartphone ou aux réseaux sociaux », page 187 !
Par ailleurs, l’auteur s’appuie sur d’autres sources pour relativiser la situation au niveau mondiale. Non, la majorité de la population n’est pas accro à Internet. Il y a un risque accru pour un peu plus de 6 % de la population aux États-Unis par exemple.
Il est vrai, toutefois, que les adolescents y sont plus sensibles. De là à dire, comme Pascal Desmurget et d’autres chercheurs, que nous fabriquerions une génération de « crétins digitaux », c’est un peu exagéré.
Plus prudent, le journaliste affirme que l’hypothèse du renversement de la courbe du QI dans les populations occidentales (effet Flynn inversé) est encore contestée.
Apprendre à dompter les écrans
« Plutôt que de jeter le bébé avec l’eau du bain, nous aurions plutôt intérêt à apprendre à mieux maîtriser notre attention dans ce nouvel environnement propice au bruit cognitif. »
(Information : l’indigestion, Chapitre 194)
Benoît Raphaël nous conseille ici de prendre des mesures pour faire un usage raisonné de nos dispositifs numériques. Par exemple, vous pourriez utiliser la méthode Pomodoro qui vous incite à faire des pauses régulières.
Ou bien opter pour l’application Nudge proposée par Louis Barclay, un informaticien rebelle qui s’est fait exclure de Facebook (l’auteur raconte son histoire au début du chapitre) !
Pour l’auteur, il ne faut finalement ni blâmer la technologie ni l’abondance informationnelle, mais notre cerveau, pauvre organe incapable de gérer toute cette information… et qui nous trompe 👀.
8 — Comment le cerveau nous trompe
Notre cerveau nous joue des tours. Parfois, il ne fait pas vraiment mieux que les algorithmes de Facebook…
Pour commencer ce chapitre, l’auteur expose une étude de McCabe et Castell (2008) qui montrent que nous avons tendance à considérer une information plus « vraie » qu’une autre simplement en fonction des images qui l’accompagnent.
Le cerveau, manipulateur en chef
Mais pourquoi notre propre cerveau nous trompe-t-il ? Parce qu’il nous veut du bien. Il veut nous protéger au coût (énergétique) le moins élevé possible. Car penser, ça brûle des calories ! Alors, il a tendance à prendre quelques raccourcis. Et parfois… eh bien, il s’égare !
Pour résumer le propos, disons avec Lionel Naccache, célèbre neuroscientifique français, que nous nous faisons notre propre « cinéma intérieur ». En fait, le cerveau recompose toutes nos perceptions et nous offre à voir un réel préformé par ses propres catégories.
Le cerveau n’est pas une simple caméra, c’est plutôt un algorithme qui vous place sous les yeux des éléments transformés du réel ! Comment opère-t-il ? À partir des expériences passées, mais aussi (ce qui est lié) de ses a priori, etc. Chacun « stabilise » le réel de façon différente, dit encore l’auteur.
Benoît Raphaël donne plusieurs exemples liés à ce phénomène et tous tirés des recherches contemporaines en neurosciences. Il évoque notamment le concept d' »illusion de connaissance ».
Qu’est-ce que c’est ? C’est le fait que nous pensons souvent en savoir plus que ce que nous en savons réellement. La simple habitude crée en nous une impression de connaissance qui ne tient pas, lorsque nous nous interrogeons un peu plus profondément sur un problème.
Par exemple, si vous lisez un livre, sa lecture répétée peut vous donner l’impression que vous comprenez mieux ce que vous avez lu (ce qui peut effectivement arriver). Mais ce n’est pas forcément le cas ! En fait, c’est bien souvent votre sentiment de familiarité avec le texte qui vous fait penser que vous en maîtrisez le contenu.
➕ Pour un inventaire plus complet des biais de notre cerveau, reportez-vous au livre fondateur déjà cité de Daniel Kahneman, Système 1/Système 2 ou à la chronique du livre Vous n’êtes pas si malin de David McRaney.
Une stratégie d’attention
Dans la deuxième partie du chapitre, Benoît Raphaël montre toute l’importance de l’action, de l’exercice physique et des émotions dans la pensée. Il cite notamment L’erreur de Descartes d’Antonio Damasio pour montrer la force positive de certaines émotions pour la pensée réflexive et le raisonnement.
Finalement, il insiste sur l’importance de travailler notre cerveau comme un muscle, « avec des stimuli positifs et répétés, par exemple avec la méditation (ou un repas avec des amis) ». Il rappelle à la suite du Dr. Albert Moukheiber que développer sa « flexibilité mentale » est capital : apprendre à apprendre, c’est aussi apprendre à désapprendre, à changer d’opinion et à réfléchir.
« Réfléchir c’est revenir sur ce que je pense et pas confirmer ce que je pense. »
(Albert Moukheiber cité dans Information : l’indigestion, Chapitre 8)
Un défi à l’heure des fake news et des théories du complot en tout genre !
9 — Le coût de la vérité
En raison du contexte social dans lequel nous évoluons, nous avons parfois des difficultés à admettre certaines réalités. Il en va ainsi du changement climatique, par exemple.
Un fermier du Montana, aux États-Unis pourra bel et bien constater que les saisons sont plus sèches, il n’en demeurera pas moins climatosceptique. Pourquoi ? Car il lui en coûterait beaucoup de remettre en question tout le tissu social conservateur (et climatosceptique) qui est le sien.
Le confort du mensonge
« Le coût émotionnel d’une remise en question de nos convictions nous empêche d’activer notre système 2 », dit encore Benoît Raphaël (qui se réfère ici à la théorie de D. Kahneman). À l’inverse, remettre en cause une vérité scientifique basée sur des faits et un consensus d’experts requiert des coûts tout aussi importants.
Nous avons donc beaucoup de mal à « sortir de notre sillon », c’est-à-dire de nos convictions et habitudes de pensées.
« Aller contre ses opinions prend du temps et de l’énergie au cerveau. Donc dans un cas comme dans l’autre, la solution la plus facile est d’abandonner la recherche de la vérité et de rester de son côté de la barrière. Mais comme ça marche dans le même sens (face aux théories qui vont contre le consensus général, par exemple), chacun s’enferme. »
(Information : l’indigestion, Chapitre 9)
La vérité est un consensus
Même les experts se trompent. Et les scientifiques doivent longtemps vérifier les faits et discuter entre eux pour établir une « vérité scientifique ». En outre, les disciplines scientifiques évoluent, se transforment au cours du temps, et les vérités d’hier ne sont plus nécessairement celles d’aujourd’hui.
Par ailleurs, nous parlons de vérité dans différents domaines. Par exemple, en droit, la vérité n’a pas le même sens — ni les mêmes procédures — que dans le domaine scientifique. Toutefois, le droit pose des limites à sa propre pratique et parle d' »abus de droit » quand un individu va trop loin par rapport au consensus collectif.
Dans la discussion autour du complotisme, nous pourrions parler d’un « abus de doute ». C’est l' »effet Othelo » mis en avant par Pascal Bronner. Il s’agit d’une technique rhétorique visant à affirmer : « Tant que tu ne me prouves pas que c’est faux, c’est peut-être vrai. »
Cet argument donne potentiellement la possibilité de douter de tout et déplace la « charge de la preuve ». Celle-ci passe de celui qui refuse le consensus à celui qui le défend. Faut-il, dans ce cas, limiter, voire interdire le développement des théories complotistes ?
Il faut toujours écouter les complotistes
Eh bien, ce n’est pas si facile que ça. Benoît Raphaël suggère même trois bonnes raisons de toujours écouter les complotistes :
- D’une certaine manière, ce type de débat peut vous aider à faire travailler votre cerveau en cherchant des arguments et en approfondissant vos connaissances — à condition de réfléchir vraiment.
- Les théories complotistes font certes des liens extravagants entre les faits, mais s’appuient parfois sur des éléments intéressants qui méritent d’être pris en compte (mais développés différemment !).
- Parce que les théories complotistes mettent bien en évidence le besoin de cohésion sociale et de rassemblement autour de vérités (soient-elles « alternatives » et, en fait, complètement fausses).
Autrement dit, si nous reformulons cette troisième raison, les complotistes veulent comme tout le monde créer du sens et se retrouver liés au sein d’une communauté de croyances et de valeurs. Or cela passe par le récit.
La question devient alors : serions-nous capables de devenir intelligents ensemble ? C’est-à-dire de créer des récits unificateurs et rationnellement fondés ?
Cela passerait certainement par des pratiques de discussions saines, où les personnes ne s’interrompent pas et ne s’invectivent pas. Nous en sommes loin, lorsque l’on observe les comportements sur les réseaux sociaux ! Mais ce n’est pas impossible.
Il serait également nécessaire de donner une véritable place aux non-experts, sans les mépriser. Certes, la foule n’a pas encore montré toute sa sagacité, mais elle peut devenir plus mature et indépendante face aux élites qui cherchent, toujours, à « recadrer » la parole publique par peur des débordements.
En somme :
« La frontière n’est jamais aussi claire, il n’y a pas d’interrupteur complotiste/vérité. Ce que j’ai appris de mon exploration de l’écosystème complexe de l’information et du comportement parfois défaillant de notre cerveau, même celui des plus sachants, c’est que faire taire les voix qui dérangent, c’est s’empêcher d’être intelligent. »
(Information : l’indigestion, Chapitre 9)
Sinon, d’où viennent les fausses informations ?
L’auteur dresse une liste qui peut sembler étonnante à première vue, mais qui est cohérente par rapport à ses propos antérieurs. En effet, personne n’est à l’abri de se tromper et de transmettre de fausses informations. Bien sûr, certains le font de façon délibérée, alors que d’autres sont simplement dans l’erreur.
Voici sa liste :
- Les « méchants étrangers » (terme ironique pour désigner notre crainte de la désinformation géopolitique venue, par exemple, de Russie ou de Chine aujourd’hui).
- Les faussaires (expression désignant les véritables professionnels de la fake news et qui en retirent un profit, notamment en faisant de leurs théories complotistes un business juteux).
- Mais aussi les experts (ceux qui, plus ou moins bien intentionnés et formés, font des erreurs manifestes dans leurs études ou se contentent de formuler des jugements à l’emporte-pièce dans les médias).
- Les scientifiques (qui se trompent parfois et qui sont aussi souvent acculés à donner des réponses rapides dans les médias).
- Les journalistes (qui colportent les informations par « paresse éditoriale » ou encore qui ont peur de « louper » un sujet chaud et porteur).
- Enfin, les robots (c’est-à-dire ces algorithmes tels ChatGPT (lien à placer) qui écrivent… parfois n’importe quoi).
Comment vous prémunir contre ces fausses informations qui peuvent vous retourner le cerveau ?
Si ça vous prend la tête, c’est que c’est faux !
« Le concept est simple : tout ce qui doit vous coûter en temps ou en énergie doit être regardé à deux fois avant que vous acceptiez d’y consacrer une seconde de plus. (…) S’il y a le moindre doute, ou si le coût de la vérité dépasse une heure de lecture (ou que si après cette heure de lecture vous n’avez toujours pas compris), considérez que (…) c’est faux. »
(Information : l’indigestion, Chapitre 9)
Que vous soyez face à :
- Une personne qui vous raconte quelque chose ;
- Un post Facebook ou X ;
- Un article de blog ;
- Ou une vidéo sur YouTube (ou autre) ;
- Etc.
Agissez de la même façon ! D’autres conseils plus précis sont donnés par Benoît Raphaël p. 271 pour chaque type de contenu.
Pour vous libérer de toutes ces pensées parasites qui peuvent vous fatiguer durant la journée, inspirez-vous de la méditation. Dès que l’une d’entre elles entre dans votre champ de conscience, prenez-en note (éventuellement pour de vrai, dans un carnet), puis passez à autre chose. Revenez calmement à ce que vous faisiez.
Peut-être que cette note vous sera utile à un moment donné, peut-être non. En tout cas, vous aurez désengorgé votre cerveau de ce trop-plein d’information.
Les deux derniers chapitres, très courts, nous donnent quelques pistes supplémentaires pour apprendre à vivre dans le chaos de l’info.
10 — La sagesse de l’information
Selon l’auteur, la fatigue informationnelle n’est qu’une variante, particulièrement forte et actuelle, d’une fatigue plus existentielle que nous connaissons tous plus ou moins fortement à un moment donné de notre existence.
Cela dit, il ne considère pas cette situation avec fatalisme. Ou plutôt, il considère que nous pouvons vivre avec stoïcisme afin d’apprendre à lâcher prise vis-à-vis des choses que nous ne pouvons pas contrôler.
- Ce que nous pouvons maîtriser, c’est notre pensée. Évidemment, ce n’est pas si facile, mais nous pouvons y arriver avec un peu d’entraînement (celui dont nous avons parlé jusqu’à présent).
- Ce que nous ne pouvons pas contrôler, c’est tous ces tsunamis d’information qui se déversent chaque jour dans les médias.
➡️ L’auteur cite également l’ouvrage de Mark Manson, L’Art subtil de s’en foutre ; un excellent viatique pour apprendre à laisser aller les choses hors de notre pouvoir afin de diminuer le niveau de fatigue et devenir plus heureux.
Et il conclut :
« Quand notre cerveau fatigue, c’est pour nous rappeler le sens de la mesure, c’est-à-dire de notre finitude. Donc de la résilience. (…) Face au chaos de l’info, la seule chose que nous pouvons contrôler, c’est la façon dont nous prenons soin de notre cerveau, c’est-à-dire lui foutre enfin la paix pour qu’il fonctionne le plus efficacement possible. Face au chaos de l’info, nous devons opposer une sagesse de l’info. »
(Information : l’indigestion, Chapitre 10)
11 — Écrire son livre d’information
Derniers conseils donnés par Benoît Raphaël : faire comme lui ! C’est-à-dire écrire votre propre livre. Et pourquoi pas, d’ailleurs ? En tout cas, vous pourriez prendre pour habitude de noter vos idées et vos objectifs dans un carnet (numérique ou non) afin de permettre, très concrètement, à votre cerveau de se « ficher la paix ».
Dans le cas de l’auteur, voici quels ont été ses trois objectifs annuels :
- « Atteindre la stabilité financière pour continuer à voyager (et rencontrer de nouvelles personnes) » ;
- « Écrire un livre » ;
- « Apprendre quelque chose de nouveau. »
Ces trois objectifs sont devenus « sa boussole ». De cette façon, il s’est déconnecté de ce qui ne l’intéressait pas vraiment et a laissé son cerveau traiter correctement les informations, sans le surcharger.
L’écriture de ce livre, en particulier, lui a appris à sélectionner les informations qu’il souhaitait utiliser. Plutôt que de consommer passivement, il s’est mis à trier et à connecter les idées entre elles de façon efficace. Il est passé en mode « actif ».
✅ Pour ce faire, l’auteur vous invite à construire un second cerveau — c’est-à-dire un système efficace de notes — comme y insiste également Tiago Forte dans le livre du même nom !
Enfin, dernier point important : l’expérimentation du silence. Profiter des moments sans bruits nous permet d’assimiler les informations reçues. Ces instants peuvent être ceux où vous faites du jardinage ou tout autre moment « d’égarement ».
Conclusion sur « Information : l’indigestion » de Benoît Raphaël :
Ce qu’il faut retenir de « Information : l’indigestion » de Benoît Raphaël :
Voici un livre à mettre dans toutes les mains habituées aux claviers et aux écrans tactiles ! Ce ne sont pas tant vos doigts qui en profiteront que votre cerveau. Apprendre à libérer celui-ci des informations « poubelle » devient un enjeu de développement personnel urgent tout aussi bien qu’un problème de société.
Benoît Raphël traite ce thème avec compétence et humour, en s’inspirant de nombreux essais parus ces dernières années et d’études scientifiques de qualité. Il utilise également son expérience de journaliste pour proposer des interprétations sur l’état actuel des médias et des solutions pour parer aux fake news.
Dans l’ensemble, l’ouvrage se lit très facilement. L’auteur se raconte lui-même également et se met en scène comme un digital nomad ayant besoin d’évasion (à Bali) pour se retrouver et rédiger ces pages. Il montre qu’en nous focalisant sur ses objectifs, nous pouvons parvenir à réaliser nos projets sans nous laisser submerger.
Une sorte de rebelle intelligent, en somme !
☀️ Vous voulez en savoir plus à ce sujet, lisez le livre gratuit Vivez la vie de vos rêves grâce à votre blog.
Points forts :
- Un ouvrage alliant développement personnel, journalisme et neurosciences ;
- Un manuel bienvenu à l’heure de la surcharge informationnelle ;
- De nombreux liens avec des livres déjà chroniqués sur ce site .
Point faible :
- C’est parfois un peu décousu, mais dans l’ensemble, ça se tient bien !
Ma note :
★★★★★
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