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Résumé de « Factfulness. Penser clairement, ça s’apprend ! » de Hans Rosling : un livre événement qui vous apprend à regarder le monde plus objectivement pour ne plus vous laisser abuser par les fake news et les prophéties de malheur — alors, si vous voulez retrouver la saine habitude de fonder vos opinions sur des faits, c’est par ici que ça se passe !
Hans Rosling, 2019, 397 p.
Titre en anglais : « Factfulness » (traduit par Pierre Vesperini)
Chronique et résumé du livre « Factfulness. Penser clairement, ça s’apprend ! »
Introduction
Ce livre est un livre écrit par un seul, Hans Rosling — mais pensé par trois personnes : l’auteur, son fils, Ola Rosling, et sa belle-fille Anna Rosling Rönnlund.
Ola Rosling est statisticien. Anna Rosling Rönnlund est sociologue, photographe et designer. Hans Rosling (décédé en 2017) a été médecin et chercheur, puis conseiller auprès de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF). Il est aussi le fondateur de la branche suédoise de Médecins sans frontières. Ensemble, ils ont créé la Mindgaper Foundation et un logiciel de traitement de l’information statistique nommé Trendalyzer qui a été racheté par Google en 2007.
En matière de communication, Hans Rosling n’en est pas à son coup d’essai. Comme le rappelle le quatrième de couverture :
« Avec plus de 35 millions de vues, ses conférences TED l’ont fait entrer dans le classement du magazine Time des 100 personnes les plus influentes du monde. »
Bill Gates et Barak Obama font l’éloge du livre, suivis par de grands médias internationaux comme The Times et Le Monde. Mais qu’est-ce qui fait donc ce succès ? Deux éléments sans doute : la force de la thèse — si l’on se base sur les faits, le monde va mieux que ce que l’on croit souvent — et le style du discours — un discours clair, plein de drames et d’humour.
Chapitre 1. L’instinct du fossé
Comment tout a commencé
Les chiffres nous disent quelque chose des vies qui se cachent derrière. Prenez l’exemple du taux de mortalité infantile. Il ne nous indique pas seulement combien d’enfants meurent ou survivent (sur 1000), il indique aussi quelle est la qualité globale de la société concernée. Or un premier fait se présente, que l’auteur résume ainsi :
« Je préfère vous prévenir […]. Vous ne trouverez aucun pays où le taux de mortalité infantile a augmenté. Parce que le monde va mieux. » (Factfulness, p. 39)
Le mégapréjugé selon lequel « le monde est divisé en deux »
Selon l’auteur, dix instincts — ou si vous préférez, dix biais cognitifs — nous empêchent de voir cette réalité. Ce sont dix instincts ou biais « dramatiques », qui ont tendance à nous rendre plus pessimistes que nous ne devrions l’être, si nous nous basions sur les seuls faits.
Le premier d’entre eux est l’instinct du fossé. Il consiste en la tentation de toujours diviser la réalité en deux parties principales, que l’on sépare ensuite par un immense écart (par exemple, le Nord contre le Sud, les riches contre les pauvres ou l’Occident contre le « reste » du monde).
Son influence est gigantesque et c’est pourquoi on peut parler de mégapréjugé. Son effet : distordre l’échelle, c’est-à-dire l’infinie variabilité, du monde.
La chasse au mégapréjugé
Les couples simplistes présentés plus haut : Nord/Sud, Riches/Pauvres, Occident/Reste du monde se recoupent. Il existe d’autres étiquettes (comme « Pays en développement », etc.). Le problème, encore une fois, est que ces représentations sont simplistes et ne tiennent pas longtemps la route lorsqu’elles sont confrontées aux données, qui sont beaucoup plus bariolées.
Cette vision d’une réalité biface était peut-être fondée dans les faits en 1965 (Hans Rosling le montre à l’aide d’un graphique), mais elle ne l’est plus au moment où le livre paraît. En 2017, « 85 % de l’humanité est déjà entrée dans la boîte de ce qu’on appelait jadis “le monde développé” » (Factfulness, p. 45).
Le monde n’est donc plus divisé en deux, entre pays pauvres et pays riches, pays en développement et pays développés. La vérité se trouve au milieu. Il y a, aujourd’hui, beaucoup plus de pays qui se situent entre une situation d’extrême pauvreté et de grande richesse. Le fossé est comblé ; mieux, il n’existe plus.
Pourtant, ce préjugé demeure tenace.
Capturer la bête
Prenons un autre exemple : non plus le taux de mortalité infantile, mais le niveau d’éducation des jeunes filles (c’est-à-dire le nombre de filles qui réussissent l’école primaire dans le monde). 2 % seulement ne la finissent pas !
Et si vous vous demandez maintenant combien de personnes vivent dans les pays à faible revenu, la réponse pourra également vous étonner : il s’agit de 9 % de la population mondiale. Bien sûr, certaines personnes vivent dans des conditions très difficiles (en Afghanistan, en Somalie ou en Centrafrique, mais ce n’est pas le cas partout, même dans les pays à faible revenu).
Au secours ! On a perdu la majorité
En fait, la majorité de la population mondiale — 75 % de l’humanité — vit dans des pays à revenu moyen.
« Si on combine les pays à haut et moyen revenu, on arrive à 91 % de l’humanité, dont on peut dire qu’ils sont désormais intégrés dans le marché mondial et ont fait de grands progrès vers des niveaux de vie décents. C’est un événement heureux pour les humanitaires, et un événement crucial pour l’économie mondiale. Il y a là 5 milliards de consommateurs potentiels, désireux d’utiliser du shampoing, des motos, des serviettes hygiéniques et des smartphones. Si vous continuez à penser qu’ils sont “pauvres”, vous risquez de passer à côté de ces clients potentiels. » (Factfulness, p. 50)
Les quatre niveaux
Il n’y a plus de « nous » et de « eux ». Cessons avec cela, car cela n’aide personne. Bien sûr, il faut néanmoins trier. Rosling propose quatre niveaux de revenus :
- Avec jusqu’à 2 $ de revenu par jour ;
- Jusqu’à 8 $ de revenu par jour ;
- De 8 à 32 $ de revenu quotidien ;
- Au-delà de 32 $.
S’il y a environ un milliard de personnes au niveau 1 et un milliard au niveau 4, la plupart se retrouvent aux niveaux 2 et 3, à savoir trois milliards au niveau 2 et deux milliards au niveau 3. Cette quadripartition permettra de penser les phénomènes mondiaux de manière beaucoup plus adaptée que la répartition binaire qui avait cours jusqu’alors.
Un individu seul ne peut se hisser du niveau 1 au niveau 4. C’est l’histoire de plusieurs générations. Tout l’intérêt de cette échelle est de montrer qu’on peut néanmoins évoluer de l’un à l’autre niveau.
Par ailleurs, grâce aux différents critères (accès à l’eau, type de transport, technique de cuisson, alimentation), on peut prendre conscience concrètement du style de vie mené par une personne selon son niveau.
L’instinct du fossé
La Banque mondiale a opté pour ce modèle des quatre niveaux de revenu, mais d’autres institutions internationales hésitent toujours. Pourquoi est-il si difficile d’éradiquer le préjugé Eux/Nous ?
Parce que nous adorons « dichotomiser », c’est-à-dire séparer les choses en deux hémisphères seulement. Le Bien contre le Mal n’en est que l’exemple le plus criant.
Heureusement, vous avez désormais appris à résister à des expressions telles que « le fossé criant » entre le Nord et le Sud, que beaucoup de journalistes et autres raconteurs d’histoires (storytellers) aiment mettre en scène.
Comment contrôler l’instinct du fossé
Trois pratiques sont révélatrices d’une telle attitude :
- La comparaison des moyennes ;
- La comparaison des extrêmes ;
- Le point de vue d’en haut.
Si les moyennes sont souvent utiles, elles peuvent aussi masquer l’étendue qui se cache derrière elles et ainsi créer des fossés artificiels. En modifiant les façons de calculer, on obtient parfois des résultats différents, qui affinent considérablement nos connaissances et détruisent les fossés qu’on avait cru trouver.
La comparaison entre extrêmes nous voile, ici encore, tout le panel de ce qui se trouve au milieu. En avivant les extrêmes (les plus riches contre les plus pauvres), on dramatise à dessein — souvent dans des buts politiques — une situation.
Or, prenons l’exemple du Brésil : une comparaison rapide montre une forte disparité entre les plus hauts et les plus bas revenus. Mais si on l’analyse grâce au système des quatre niveaux de revenus vu plus haut, on constate que les extrêmes sont peu représentés, comparés aux niveaux 2 et 3.
Concernant le point de vue d’en haut, il a le défaut de lisser les perspectives. Typiquement, vous faites partie du niveau 4 et, pour vous, tous ceux qui ne bénéficient pas des mêmes avantages que vous sont « pauvres ». Bref, à partir de votre position en surplomb, vous neutralisez les différences qui existent au-delà de vous. Or, il fait sens de distinguer entre celles et ceux qui vont pieds nus et ceux qui peuvent s’acheter une moto ou même un vélo.
Factualité
« La factualité, c’est… repérer les histoires qui parlent de fossés, et se rappeler que ces histoires racontent un monde divisé en deux groupes, avec un fossé au milieu. La réalité, le plus souvent, n’est pas polarisée. Pour contrôler l’instinct du fossé, cherchez la majorité. » (Factfulness, p. 67)
Chapitre 2. L’instinct négatif
Le mégapréjugé selon lequel « le monde va de plus en plus mal »
Pourquoi voir le monde de façon négative, plutôt que positive ? C’est le deuxième instinct qu’il s’agit de combattre. Lorsqu’on interroge les gens sur l’état du monde, ceux-ci ont largement tendance à penser qu’il va de plus en plus mal.
Les statistiques comme thérapie
« Il est facile d’être au courant de toutes les choses qui vont mal dans le monde. Il est plus difficile, en revanche, d’être conscient de ce qui va bien : des milliards de progrès passent inaperçus. Ne vous méprenez pas. Je ne parle pas de quelques bonnes nouvelles censées contrebalancer les mauvaises. Je parle de progrès fondamentaux, qui sont en train de changer le monde, mais sont trop lents, trop fragmentés, ou trop petits pris un par un pour passer aux informations. Je parle du miracle silencieux du progrès humain. » (Factfulness, p. 73)
Quels sont donc ces progrès pointés du doigt par Hans Rosling ?
Premier point : la pauvreté extrême. Selon les données présentées, la pauvreté extrême a diminué de moitié, entre 1800 et 2017. Et en vingt ans, la part de la population mondiale souffrant de l’extrême pauvreté est passée de 29 % à 9 %. Or, moins de 10 % des gens le savent.
Deuxième analyse : l’espérance de vie. Celle-ci n’a cessé d’augmenter, pour passer de 31 ans en 1800 à 72 ans en 2017. Bien sûr, il y a encore des catastrophes, mais l’histoire nous permet de comprendre comment agir pour ne pas répéter les erreurs du passé et aussi de voir les progrès qui ont été réalisés.
Troisième étude : l’évolution de la Suède sur les 200 dernières années. Aujourd’hui, la Suède est un pays de niveau 4 (la plupart des individus vivent selon ce niveau). La santé y est meilleure et la richesse croît également. Il est intéressant, pourtant, de remarquer qu’elle était au niveau 1 en 1800, et au niveau 2 autour de 1920.
32 autres progrès, certains plus surprenants que d’autres, sont présentés par l’auteur.
Parmi les phénomènes négatifs en recul, citons au hasard : moins d’esclavage légal et de marées noires, moins de décès lors d’accidents d’avion, moins de travail d’enfant, moins d’armes nucléaires, moins d’infections au VIH, moins de morts à la guerre et moins de particules de fumée, etc.
Parmi les phénomènes positifs en progression, il se trouve : plus de nouvelle musique et de nouveaux films, plus de survie infantile au cancer, plus d’espèces protégées, plus d’accès à l’électricité, plus d’accès à l’eau, plus de démocratie et d’internet, plus d’alphabétisation et d’immunisation aux maladies, etc.
L’instinct négatif
L’auteur pointe trois phénomènes qui, selon lui, empirent l’instinct négatif :
- Le fait que les souvenirs déforment le passé ;
- La sélection des informations par les journalistes et les activistes ;
- Le sentiment qu’il faudrait être insensible pour penser que tout va mieux.
Concernant le premier phénomène, il est lié au bon vieil adage : « c’était mieux avant » que répètent souvent les générations plus anciennes. Or, ce n’est pas vrai ! Qu’est-ce qui était mieux avant ? Aujourd’hui, plus de personnes vivent dans des logements décents, ont de meilleurs transports et vêtements qu’auparavant.
Bien sûr, de nouveaux problèmes ont surgi (par exemple, des problèmes d’immoralité ou de prix élevé de certains produits), mais le souci est que ces nouvelles préoccupations cachent l’amélioration globale sous-jacente.
Les informations sélectives sont un autre phénomène inquiétant, pour Hans Rosling. Le flux constant de nouvelles issu des médias donne la sensation puissante d’un empirement de la situation globale du monde. Les nouveaux moyens de communication ont amplifié le phénomène. Les activistes et lobbyistes exagèrent eux aussi certains propos pour défendre les causes qui leur tiennent à cœur.
Il y a d’ailleurs là un paradoxe :
« L’information [et la liberté d’expression] est elle-même un indice de progrès humain, mais elle produit l’impression opposée. » (Factfulness, p. 92)
Troisième et dernier point : le ressenti est souvent plus important que la pensée. Nous sommes souvent touchés par les événements négatifs et ceux-ci nous donnent la sensation — plus que la certitude objective — que les choses vont mal. Mais il faut pourtant dissocier le souci que l’on peut se faire à propos d’une chose, de l’état réel du monde.
« Ce n’est pas être optimiste. C’est avoir une idée claire et raisonnable de la réalité. C’est avoir une vision du monde constructive et utile. […] Je ne vois aucune opposition entre le fait de célébrer le progrès et celui de continuer à se battre pour davantage de progrès. » (Factfulness, p. 94-95)
Comment contrôler l’instinct négatif
Pour faire barrage à ce biais pessimiste, trois solutions sont proposées :
- Mal et mieux. Il y a en même temps des éléments négatifs qui se passent dans le monde, et pourtant une amélioration globale qui se produit ;
- Attendez-vous aux mauvaises nouvelles. Comme on l’a vu, elles vous arrivent plus aisément que les bonnes par l’intermédiaire des médias. Sachez donc trouver par vous-même des informations pertinentes sur l’amélioration de l’état du monde ;
- Ne censurez pas l’Histoire. Regardez d’un œil lucide les progrès qui ont lieu au cours du temps, même si les temps présents ne sont pas exempts de problèmes inquiétants.
Factualité
« La factualité, c’est… reconnaître les nouvelles négatives, et nous rappeler que nous avons beaucoup plus de chance de recevoir des informations sur des événements négatifs. Quand les choses vont mieux, souvent, on n’en entend pas parler. Cela nous donne une impression systématiquement négative du monde qui nous entoure, ce qui est très stressant. Pour tenir sous contrôle l’instinct négatif, attendez-vous aux mauvaises nouvelles. » (Factfulness, p. 100)
Chapitre 3. L’instinct de la ligne droite
Le graphique le plus effrayant que j’aie jamais vu
Les graphiques dont les chiffrent doublent (2, 4, 8, 16, 32, etc.) de façon exponentielle sont terrifiants. Ils peuvent cacher de véritables catastrophes, comme celle de l’épidémie d’Ebola qui ravagea le Libéria dans les années 2000.
Il importe de prendre rapidement conscience de l’importance de tels chiffres, afin d’agir le plus rapidement possible. C’est ce que l’auteur, Hans Rosling, a tenté de faire en intervenant dans ce pays. Malheureusement trop tard, selon lui.
Le méga préjugé selon lequel « la population mondiale est juste en train d’augmenter sans cesse »
Le mot « juste » est ici capital pour débusquer le troisième biais, celui de la ligne droite : beaucoup de personnes pensent que la population mondiale est « juste » en train d’augmenter sans discontinuer, à la façon d’une ligne droite. Or, ce n’est pas vrai.
Pour se faire une idée correcte de l’augmentation de la population mondiale — une question clé du développement durable — il faut se donner une idée du nombre d’enfants qui vivront en 2100. Les chiffres officiels de l’ONU prédisent qu’il y aura à cette date deux milliards d’enfants sur terre. Autrement dit : ils ne prévoient aucune augmentation de la courbe ! Pourquoi ?
D’abord, car la courbe de croissance de la population mondiale ne va tout simplement pas être « juste » droite et continuer infiniment. Elle va se tasser.
« La population mondiale est aujourd’hui de 7,6 milliards de personnes. Oui, elle augmente vite. Mais la croissance a déjà commencé à ralentir, et les experts de l’ONU sont à peu près certains qu’elle continuera à ralentir dans les prochaines décennies. Selon eux, à la fin du siècle, la courbe va se stabiliser quelque part entre 10 et 12 milliards de personnes. » (Factfulness, p. 110)
La forme de la courbe démographique
Il faut, pour comprendre ce point, interroger les causes de l’augmentation de la population. En fait, il n’y aura pas plus d’enfants, ni même de vieilles personnes, mais plus d’adultes. Autrement dit : moins d’enfants nouveaux, donc finalement une stabilisation de la courbe, mais — dans l’entre-deux — une augmentation des adultes.
La baisse de la fertilité, constatée un peu partout dans le monde, implique moins d’enfants, et donc finalement un tassement de l’augmentation de la population mondiale, d’ici la fin du siècle. Cela est lié à la sortie de la pauvreté de nombreux individus. Moins d’enfants sont « nécessaires » pour faire survivre chaque cellule familiale.
« La forte augmentation de la population aura lieu non pas parce qu’il y aura plus d’enfants. Ni, dans l’ensemble, parce que les vieux vivent plus longtemps. En fait, les experts de l’ONU prévoient qu’en 2100, l’espérance de vie mondiale aura augmenté de onze ans, ce qui ajoutera 1 milliard de personnes âgées au total, et fera 11 milliards de personnes en tout. La cause principale de la forte augmentation démographique, c’est que les enfants qui existent déjà aujourd’hui vont grandir et “remplir” le diagramme avec 3 milliards d’adultes supplémentaires. Cet “effet de plein” prendra trois générations, mais ensuite c’est fini. » (Factfulness, p. 115)
Auparavant, l’équilibre entre la présence de l’homme sur terre et la préservation de la terre était atteint par la perte en grand nombre d’enfants. Demain, l’équilibre sera atteint par le fait que les parents ne souhaitent pas avoir plus de deux enfants et peuvent contrôler leur fertilité grâce aux techniques de contraception, notamment.
Comment contrôler l’instinct de la ligne droite
Les courbes ont beaucoup de formes différentes : pas seulement la ligne droite ! Souvenez-vous-en quand vous imaginez l’avenir à partir d’un graphique.
Pour ce faire, l’auteur montre quelques lignes droites (lien entre la durée de la scolarisation et le niveau de revenus, par exemple), mais aussi d’autres types de graphiques avec des Courbes en S ou en toboggan. Ces deux types de courbes ont la particularité de se stabiliser au bout d’un moment, notamment quand le seuil de 100 % de la population concernée est atteint.
On trouve également des courbes en bosse qui indiquent des phénomènes ou les extrêmes sont moins « forts » ou moins représentés.
Par exemple, lorsqu’on étudie le nombre de caries des enfants de 12 ans, on remarque qu’elles sont peu nombreuses chez les individus de niveau 1 (qui ont peu accès au sucre) et peu nombreuses également chez les individus de niveau 4 (qui se soignent efficacement). En revanche, les niveaux 2 et 3 sont plus touchés.
Factualité
« La factualité, c’est… reconnaître l’instinct qui nous conduit à partir du principe qu’une ligne, quelle qu’elle soit, va juste continuer tout droit, et nous rappeler que de telles lignes sont rares dans le monde réel. Pour contrôler l’instinct de la ligne droite, rappelez-vous que les courbes prennent des formes différentes. » (Factfulness, p. 132)
Chapitre 4. L’instinct de la peur
L’attention sélective
La peur nous fait voir des choses qui n’existent pas. Nous sommes tentés de voir dans le monde ce que nous craignons, alors que cela n’a pas lieu. Notre esprit se brouille et nous devenons incapables de réaliser un jugement correct.
Malheureusement, nous avons tendance à voir le monde par de petits trous de serrure : nos instincts négatifs ou nos biais de jugement, dont la peur fait partie (avec la ligne droite, le fossé, etc.). Ces filtres sélectionnent les informations que nous retenons. Nous finissons par ne voir qu’elles, sans nous rendre compte que nous limitons ainsi notre attention à un tout petit nombre d’éléments qui, bien souvent, ne sont pas vérifiés. Bien souvent, les médias utilisent l’instinct de peur pour capter notre attention.
L’instinct de la peur
Hans Rosling pointe un paradoxe :
« L’image d’un monde dangereux n’a jamais été aussi diffusée, alors que le monde n’a jamais été moins violent ni plus sûr » (Factfulness, p. 139).
La peur est un instinct utile qui a permis à l’homme de survivre (et qui permet encore à de nombreux individus ayant des revenus de niveau 1 ou 2 de le faire). Toutefois, lorsque cette peur est exploitée par les médias, elle déforme systématiquement notre jugement et nuit à notre bonne compréhension de la marche du monde.
Catastrophes naturelles : des temps de crise
Il y a toujours eu des séismes, des cyclones et des pandémies. Mais en fait, le nombre de victimes de catastrophes naturelles a diminué de plus de la moitié au cours du dernier siècle. Pourquoi ? Car nous sommes mieux préparés et globalement moins pauvres qu’auparavant.
Malheureusement, ce sont encore les personnes au niveau 1 qui en souffrent le plus des catastrophes naturelles. Mais même ici, selon Rosling, ce nombre diminue. Il y aurait ainsi 31 millions de personnes atteintes entre 1991 et 2016 contre 59 entre 1965 et 1990.
« L’énorme réduction du nombre de victimes de catastrophes naturelles est encore une autre success story ignorée de l’humanité, à ajouter à la pile des autres. » (Factfulness, p. 143)
Bien sûr, quand la catastrophe arrive, la priorité est d’aider et de faire son possible pour que cela ne se reproduise plus. Mais il faut aussi garder à l’esprit que les choses ne vont pas plus mal ; au contraire, elles vont mieux et c’est pour cela qu’il faut continuer à lutter.
40 millions d’avions invisibles
Autre exemple : les avions volent mieux qu’avant ! On compte une chute drastique des décès liés aux accidents d’avion dans le monde. Grâce au travail de fourmi des administrations répertoriant et analysant tous les accidents, de grands progrès ont pu être réalisés.
Guerre et conflit
Vous vivez les décennies les plus pacifiques de l’histoire humaine. Difficile à croire, il est vrai, lorsque l’on regarde les médias et qu’on s’inquiète — à juste titre — pour les horreurs que les guerres créent encore et toujours. Mais c’est pourtant vrai.
« Rappelez-vous : les choses peuvent aller mal et aller mieux. Aller mieux, mais continuer à aller mal. » (Factfulness, p. 148)
Contamination
DDT, contaminations nucléaires, vaccinations douteuses : le passé nous a offert son cortège de contaminations. Celles-ci nous ont à ce point traumatisés que beaucoup d’entre nous ont aujourd’hui une phobie de la chimie et un scepticisme exagéré pour la science, de façon plus générale.
Toutefois, si le scepticisme et l’esprit critique doivent être entretenus, ils doivent se tenir dans la limite des faits. Tous les produits chimiques ont des avantages et des inconvénients. Les rapports d’organisations importantes — OMS en tête — démontrent les avantages d’utiliser certains produits (comme le DDT lui-même) dans certaines situations.
La peur empêche malheureusement certains gouvernements de recourir à des techniques qui pourraient être de véritables solutions. Tout cela pour ne pas déplaire à l’opinion publique, à tort apeurée.
Terrorisme
Voici un chiffre qui augmente bel et bien : celui du nombre de personnes tuées par les terroristes dans le monde. Mais il touche pourtant moins de personnes vivant dans des pays où les revenus sont de niveau 4. C’est même l’une des causes de mortalité les moins importantes (par comparaison, par exemple, avec l’alcool).
« Mais dans les pays de niveau 4, les attentats terroristes dramatiques sont très largement couverts par les médias, qui n’ont en revanche à peu près rien à dire des victimes de l’alcool. Et les contrôles de sécurité très visibles aux aéroports, qui font descendre le risque à un niveau sans précédent, donnent en fait l’impression d’un danger plus élevé. » (Factfulness, p. 158)
Peur contre danger : avoir peur de ce dont il faut avoir peur
Il importe de savoir réprimer sa peur afin de ne pas porter des jugements erronés et donc — surtout — ne pas agir dans le mauvais sens. En d’autres termes, il faut bien apprendre à différencier entre le risque perçu et le risque réel.
Quelque chose peut être perçu comme effrayant, sans être réellement dangereux. Au lieu de nous effrayer, nous devons concentrer notre attention sur les périls tangibles qui nous menacent aujourd’hui (par exemple, la diarrhée qui tue aujourd’hui tant d’enfants dans le monde).
Factualité
« La factualité, c’est… reconnaître quand des choses effrayantes captent notre attention, et se rappeler que ces choses ne sont pas nécessairement celles qui présentent le plus de risques. Nos peurs naturelles de la violence, de la captivité et de la contamination nous conduisent systématiquement à surestimer ces risques. Pour contrôler l’instinct de la peur, calculez les risques. » (Factfulness, p. 160)
Chapitre 5. L’instinct de la taille
Les morts que je ne vois pas
Que faire : tout donner pour sauver un enfant ou tenter d’en sauver davantage, en leur donnant moins ? Tel est le dilemme auquel était confronté Hans Rosling durant ses années de travail comme médecin au Mozambique. Pour lui — et contre l’avis de certains de ses proches — il devait s’occuper du plus grand nombre, et cela l’obligeait parfois à de douloureux sacrifices.
Il peut en effet paraître affreux, sur un plan plus général, de parler de chiffres et de rentabilité, surtout lorsqu’il s’agit de compter des enfants morts. Pourtant, il importe de voir certaines réalités profondes et évolutives grâce aux statistiques.
L’instinct de la taille
« Vous avez tendance à perdre le sens des proportions. Je ne veux pas paraître grossier. Perdre le sens des proportions, mal évaluer la taille des choses est quelque chose que nous humains faisons naturellement. Il est naturel, en regardant un chiffre isolé, de mal calculer son importance. Il est tout aussi instinctif […] de se méprendre sur l’importance d’un cas individuel ou d’une victime identifiable. Ces deux tendances sont les deux aspects fondamentaux de l’instinct de la taille. » (Factfulness, p. 166)
Nous sommes impressionnés par les grands nombres et nous surestimons souvent certains chiffres lorsque nous n’avons pas les idées claires.
Comment contrôler l’instinct de la taille
Deux instruments vous permettront de ne pas perdre vos moyens face aux grands nombres : la comparaison et la division !
La comparaison, d’abord. Elle permet d’éviter de parler à propos de chiffres isolés. En 2016, 4,2 millions de bébés sont morts. Tel est le chiffre de l’UNICEF. C’est horrible. Mais ce chiffre est-il énorme ? Pour Rosling, non. Il est petit, si on le compare avec d’autres. En 2015, c’était 4,4 millions, et en 2014, 4,5 millions. En 1950 ? 14,4 millions.
La loi des 80/20
Le principe 80-20 est simple : dans une liste de calcul, rechercher les 20 % des chiffres qui représentent 80 % du total et les traiter (les comparer et les diviser) en premier. Ce sont ces gros chiffres qui seront les plus riches en apprentissages.
Le code PIN du monde
Où vit la plus grande partie de la population mondiale aujourd’hui ? Où vivra-t-elle demain ? Aujourd’hui : 1 milliard en Amérique, 1 milliard en Europe, 1 milliard en Afrique, 4 milliards en Asie (aujourd’hui, le code PIN est 1-1-1-4). En 2100 ? 1 milliard en Amérique, 1 milliard en Europe, 4 milliards en Afrique, 5 milliards en Asie (nouveau code PIN : 1-1-4-5).
« [N]ous nous trompons […] sur notre importance dans le marché mondial du futur. Beaucoup d’entre nous oublient de se comporter correctement avec ceux qui contrôleront les futurs traités commerciaux. » (Factfulness, p. 177)
Diviser les nombres
Diviser un nombre par un autre (par exemple le nombre d’enfants d’une ville avec le nombre d’enfants par école dans cette ville) permet de créer un taux : ce sont eux qui sont, le plus souvent, significatifs.
Un exemple : est-il sensé de dire que la Chine pollue plus que les États-Unis ? Ne devrions-nous pas calculer plutôt le taux d’émissions de dioxyde de carbone par personne ? Alors, nous verrions qu’il n’y a pas à accuser la Chine ou l’Inde de polluer davantage que les Occidentaux !
Factualité
« La factualité, c’est… reconnaître quand un chiffre isolé a l’air impressionnant (petit ou grand), et se rappeler qu’on pourrait avoir l’impression opposée en le comparant ou bien en le divisant avec d’autres chiffres. Pour contrôler l’instinct de la taille, remettez les choses en proportion. » (Factfulness, p. 184)
Chapitre 6. L’instinct de généralisation
L’instinct de généralisation
Généraliser est nécessaire ; nous le faisons tous et nous avons bien raison. Impossible d’émettre des raisonnements et des jugements sans utiliser des catégories qui unifient les phénomènes. Toutefois, il peut nous desservir quand il nous empêche de remarquer les différences importantes ou nous incite à tirer des conclusions hâtives.
Les stéréotypes, les préjugés, sont des « bloqueurs intellectuels » qui nous empêchent de penser correctement. Par exemple, les riches banquiers d’une grande banque d’investissement pensent — à tort, à en croire les données de Hans Rosling — que 20 % seulement des enfants sont vaccinés dans le monde. Alors qu’il y en a 80 !
Conséquence soulignée par l’auteur ? Ces investisseurs perdent des opportunités de profits considérables, car ils jugent mal ces populations. Et tout cela, pourquoi ? Car nous sommes abreuvés d’informations qui nous incitent à croire en un fossé gigantesque entre « eux » et « nous ».
« Je pense que c’est pour cette raison que les gens du niveau 4 répondent si mal à ce genre de questions factuelles. La misère extrême que nous voyons aux informations finit par transformer la majorité de l’humanité en stéréotypes. » (Factfulness, p. 190)
Pourtant, nous ne devons pas oublier que la majorité de la population mondiale est en train d’augmenter son niveau de vie. De plus en plus de personnes passent aux niveaux 2 et 3 de revenu, ce qui leur donne la possibilité de se fournir en biens de consommation.
Les fabricants de biens de consommation, leurs planificateurs stratégiques et leurs commerciaux doivent se mettre ce fait en tête, au lieu de chercher à créer des produits de niche pour des consommateurs de niveau 4, dont les besoins de base sont déjà satisfaits.
Bouts de réalité
Voyager et connaître d’autres cultures est la meilleure façon d’éviter les généralisations abusives. On commet tous des erreurs, bien sûr. Nous généralisons à partir de bouts de la réalité parfois très fragmentaires : notre expérience dans notre pays nous paraît valable dans les autres pays. Ou, à l’inverse, il nous semble que les choses sont extrêmement différentes, alors qu’elles se ressemblent.
La généralisation peut ainsi s’avérer dangereuse, puisqu’elle nous pousse à nous comporter d’une façon inadéquate, non adaptée à la situation dans laquelle nous nous trouvons. En voyageant, en apprenant les différences culturelles, nous apprenons aussi à devenir plus prudents et plus souples.
Comment contrôler l’instinct de généralisation
Première solution (autre que le voyage) : trouver de meilleures catégories. Pour cela, il n’est pas inutile de comparer des choses concrètes : comment se loge-t-on à tel endroit ? Comment dort-on ici ou là ? Le site Dollar Street est composé de plus de 40 000 photos qui vous enseignent les manières de vivre dans les pays de niveau 1, 2, 3 et 4.
On remarque alors que les niveaux de revenu rassemblent des personnes d’origine très diverses. Pour illustrer : on cuit globalement la nourriture de la même façon qu’on soit un individu de niveau 2 chinois ou nigérian.
Bref, le niveau de revenu est une catégorie qui permet d’assembler différemment que l’ethnie ou la religion, par exemple.
Deuxième solution (complémentaire) : interroger ses catégories. Pour cela :
- Questionnez les différences dans chaque catégorie ;
- Trouvez les similitudes entre groupes différents ;
- Mettez en doute la « majorité » ;
- Méfiez-vous des exemples exceptionnels ;
- Défaites-vous de l’idée que vous êtes « normal » ;
- Fuyez les généralisations entre groupes respectifs.
Factualité
« La factualité, c’est… reconnaître quand une catégorie est utilisée comme une explication, et se rappeler que les catégories peuvent être trompeuses. Nous ne pouvons pas nous empêcher de généraliser, et nous ne devrions même pas essayer. Ce que nous devrions essayer en revanche, c’est d’éviter de généraliser à tort. Pour contrôler l’instinct de généralisation, interrogez vos catégories. » (Factfulness, p. 210)
Chapitre 7. L’instinct de la destinée
L’instinct de la destinée
« [C’] est l’idée selon laquelle des caractéristiques innées déterminent le destin des peuples, des pays, des religions ou des cultures. C’est l’idée que les choses sont comme elles sont pour des raisons inéluctables, inévitables. Ça a toujours été comme ça et ça ne changera jamais. » (Factfulness, p. 213)
Trouver des régularités est très utile à la survie. Nous le faisons tous et avons bien raison de nous y prendre ainsi. Pourtant, cet instinct conservateur qui nous pousse à limiter nos actions en fonction de connaissances considérées comme acquises une fois pour toutes est aussi préjudiciable.
Tout comme le reste des êtres vivants, les sociétés et les cultures se modifient et se transforment. Les sociétés non occidentales évoluent rapidement, pourtant on en prend peu conscience.
Dire que l’Afrique est un cas désespéré ou que le monde musulman est fondamentalement différent du monde chrétien : voici deux exemples de préjugés liés à l’instinct de la destinée.
Comment les rochers bougent
Prenons le cas de l’Afrique. Bien sûr, l’Afrique du Nord s’en sort mieux. Mais même dans l’Afrique subsaharienne, les progrès sont énormes, même si la pauvreté reste visible et très problématique. Par exemple, les 50 pays d’Afrique subsaharienne ont réduit la mortalité infantile plus vite que la Suède en son temps.
Cessons de croire que l’Occident demeurera toujours en progrès et cessons de penser que l’Afrique ne peut pas se transformer ! Cela nuit aux investissements mondiaux — surtout lorsque ces préjugés sont relayés par de grandes organisations comme le FMI — et ne permet pas de résoudre les crises comme celle de 2008.
Autre cas : l’Iran. Les progrès en matière de santé, d’éducation et de contraception, notamment, y ont fait chuter le nombre de bébés par femme. Plus riches et plus éduquées, les Iraniennes décident de moins enfanter. Et cela, malgré une religion souvent plus présente dans la vie quotidienne.
Autrement dit : la religion n’est pas le facteur le plus déterminant dans le choix du nombre d’enfants. Le niveau de revenu influe bien plus profondément.
Comment contrôler l’instinct de la destinée
Il faut tout d’abord prendre conscience que ce qui change lentement change bel et bien. Peu à peu, les lignes bougent, même si cela nous paraît imperceptible à première vue.
Par ailleurs, n’oubliez pas de mettre à jour vos connaissances, au lieu de rester sur vos acquis. Soyez curieux et ouvert aux nouvelles données qui se présentent à vous.
N’hésitez pas à aller chercher dans votre propre histoire et à interroger, pour ce faire, vos grands-parents. Comment votre propre pays s’est-il transformé ? Quelles étaient/sont leurs valeurs ?
Je n’ai aucune vision
Quelle est l’idée centrale, ici ? S’attend-on à ce que l’Afrique devienne identique à un pays européen, par exemple ? Hans Rosling raconte comment il fut surpris par la réponse de la présidente de la Commission de l’Union africaine, qui lui indiqua qu’il n’avait « aucune vision » pour l’Afrique. Voici ses propos retranscrits par l’auteur :
« À la fin, vous avez dit que vous espériez qu’un jour, vos petits-enfants viendraient en touristes visiter l’Afrique grâce aux trains à grande vitesse que nous projetons de construire. C’est ça votre vision ? C’est toujours l’éternelle vieille vision européenne. Nkosazana me regarda droit dans les yeux. “Ce sont mes petits-enfants qui viendront visiter votre continent et voyager dans vos trains à grande vitesse, qui descendront dans cet exotique hôtel de glace dont on m’a parlé, que vous avez dans le nord de la Suède. Cela prendra beaucoup de temps, nous le savons. Cela demandera un grand nombre de sages décisions et des investissements immenses. Mais ma vision du continent dans cinquante ans, c’est que les Africains seront des touristes bienvenus en Europe, et non plus des réfugiés qu’on chasse.” » (Factfulness, p. 231)
L’esprit colonial peut rester bien ancré, même chez les personnes qui ont fait le plus d’efforts et qui ont le plus travaillé auprès d’Africains, comme c’est le cas de Hans Rosling. Un grand travail reste à faire, au cours duquel chacun doit apprendre et évoluer.
Factualité
« La factualité, c’est… reconnaître que beaucoup de choses (des gens, des pays, des religions, des cultures) ont l’air permanentes uniquement parce qu’elles changent lentement. Pour contrôler l’instinct de la destinée, rappelez-vous qu’un changement lent reste un changement. » (Factfulness, p. 234)
Chapitre 8. L’instinct de la perspective unique
En qui pouvons-nous avoir confiance ?
Les médias ne mentent pas, mais donnent une « photographie » incomplète du monde. Si vous ne vous servez que d’elle pour construire votre vision du monde, celle-ci sera limitée et donc tronquée.
Les experts qui consacrent leur vie à une thématique sont souvent de bons interlocuteurs. Pourtant, là aussi, il faut prendre garde.
L’instinct de la perspective unique
La simplicité a son charme, mais c’est un charme trompeur, car il n’y a pas de cause unique à un problème. Il faut donc prêter attention à ne pas glisser de la belle simplicité au simplisme réducteur.
La contradiction est un bien essentiel. N’ayez pas peur de vous y frotter et de mettre à l’épreuve vos idées sur le monde. Ne restez pas constamment en vase clos, avec les mêmes opinions et les mêmes amis.
Pourquoi demeurons-nous coincés, bien souvent, dans le simplisme réducteur ? À cause de nos idéologies politiques, d’une part, et de nos biais professionnels, d’autre part.
C’est pourquoi vous devez faire attention à la parole des experts, tout en vous appuyant sur elle concernant les données assurées. Les experts en démographie ou en histoire font un travail merveilleux, mais il n’empêche qu’ils peuvent aussi se tromper, en raison de leur tendance à voir tout selon un prisme en particulier.
Il en va de même des militants : ceux-ci peuvent jouer un rôle fondamental pour faire bouger le monde, mais ils sont parfois ignorants de données essentielles, parce qu’ils exagèrent ou déforment, consciemment ou inconsciemment, les problèmes auxquels ils se consacrent.
« Il y a eu des progrès dans les droits humains, dans la protection des animaux, dans l’éducation des femmes, dans la vigilance face au changement climatique, dans la gestion des catastrophes, et dans beaucoup d’autres domaines où les militants essaient d’éveiller les consciences en disant que les choses vont de plus en plus mal. Ce progrès a souvent lieu grâce à ces mêmes militants. Peut-être pourraient-ils obtenir les mêmes résultats, et même des résultats encore meilleurs, s’ils renonçaient à cette perspective unique — s’ils avaient une meilleure connaissance des progrès qui ont été faits, s’ils étaient davantage prêts à communiquer ces progrès à ceux qu’ils veulent convaincre. » (Factfulness, p. 241)
Des marteaux et des clous
Il n’existe pas qu’une solution clé en main aux problèmes, mais des milliers de solutions s’adaptant à chaque problème singulier. Les experts, parce qu’ils ont investi du temps dans leur savoir (qui est une « solution »), veulent parfois répondre à tous les problèmes de la même façon.
Les chiffres, par exemple, ne sont pas la solution unique. C’est en parlant qu’on élabore les hypothèses, et non seulement en interprétant les données. L’observation directe est absolument cruciale, également.
Autre fausse solution unique : la médecine. Il vaut parfois mieux faire de la prévention que de soigner. Or, cela oblige à penser à une série insoupçonnée d’éléments que le médecin ne prend généralement pas en compte (l’éducation, l’accès à l’eau et à l’électricité, les transports routiers, etc.).
Les idéologues
La démocratie libérale et la sécurité sociale viennent de l’idéologie. Se donner des objectifs, des rêves, est essentiel. Mais il faut faire attention à ce qu’elles ne deviennent pas des idées fixes et simplistes.
Prenons deux exemples : la santé à Cuba et aux États-Unis. Cuba, un pays de niveau 3, s’en sort plutôt bien au niveau de la santé de la population, mais reste à niveau de pauvreté important ; les États-Unis font partie des pays riches où — malgré d’importantes dépenses sanitaires — l’espérance de vie n’est pas la plus élevée.
Des deux côtés, de la pensée unique : l’idée que le gouvernement peut tout solutionner (Cuba), l’idée que le marché peut tout solutionner (États-Unis).
Même la démocratie n’est pas l’alpha et l’oméga des progrès à réaliser en matière de santé, d’éducation et d’augmentation du niveau de revenu. À vrai dire, et même si cela est difficile à accepter, les pays qui ont connu la plus grande croissance économique et sociale ne sont pas les pays ayant une forte culture politique démocratique.
Factualité
« La factualité, c’est… reconnaître qu’une perspective unique peut limiter l’imagination, et se rappeler qu’il vaut mieux étudier les problèmes en partant de plusieurs angles si on veut en avoir une vision plus juste, et trouver des solutions concrètes. Pour contrôler l’instinct de la perspective unique, munissez-vous d’une boîte à outils, pas d’un marteau. » (Factfulness, p. 256)
Chapitre 9. L’instinct du blâme
L’instinct du blâme
On veut des coupables ! L’industrie pharmaceutique privilégie la recherche sur les maladies de riches. La faute en revient-elle au patron, au conseil d’administration, aux actionnaires, aux pensionnaires qui investissent dans les fonds de pension ? La « faute », la « cause » de quelque chose de négatif est souvent diffuse. En tout cas, elle est rarement simpliste.
Mais cette façon de penser nous nuit : on ne peut résoudre un problème en accusant un individu ou un groupe. Le plus raisonnable consiste à étudier le système qui produit le problème.
Jouer le jeu du blâme
Les businessmen, les journalistes, les étrangers : il y a beaucoup de candidats au blâme.
- Par exemple, les hommes d’affaires ne sont pas simplement les « méchants » face aux organisations caritatives internationales ;
- Les journalistes sont eux-mêmes des gens faillibles qui sont soumis à leurs instincts et aux pressions professionnelles ;
- Les réfugiés et les étrangers ne sont pas la cause de nos problèmes.
Il faut aussi minorer le rôle des grands leaders, politiques et moraux. Le pape, par exemple, ne peut décider à lui seul du comportement sexuel d’un milliard de personnes.
Autres suspects possibles
Les systèmes sont en cause, plus que les individus. Mais les choses se passent aussi bien, et c’est grâce, là aussi, à certains systèmes mis en place et grâce aux héros qui les maintiennent dans l’existence. Hans Rosling veut faire l’éloge des institutions et de la technologie.
Les institutions comme l’éducation, la santé, la police et tous les métiers en général font un travail invisible et fondamental pour améliorer les conditions de vie. Plutôt que de les détester, n’oublions pas de rendre hommage à tous ses professionnels et à toutes ces structures dont nous avons continuellement besoin.
La technologie est habituellement attaquée pour les dangers qu’elle provoque. Mais grâce à elle, la vie est devenue bien meilleure. Ne soyons donc pas trop prompts à accuser le développement industriel de tous les maux de la terre. Au contraire, pensons les technologies de demain.
« Nous devons engager nos efforts dans l’invention de technologies nouvelles, qui permettront à 11 milliards de personnes de vivre la vie que tous veulent vivre. La vie que nous vivons maintenant au niveau 4, mais avec des solutions plus intelligentes. » (Factfulness, p. 279)
Qui blâmer ?
Il est inutile de casser la gueule à qui que ce soit lorsqu’on veut changer le monde. En fait, pointer du doigt un coupable, c’est s’empêcher de penser et d’agir efficacement.
Factualité
« La factualité, c’est… reconnaître quand on a affaire à un bouc émissaire, et se rappeler qu’incriminer un individu nous empêche souvent d’apercevoir d’autres explications possibles, et bloque notre capacité à empêcher l’apparition de problèmes similaires à l’avenir. Pour contrôler l’instinct du blâme, résistez à la recherche du bouc émissaire. » (Factfulness, p. 281)
Chapitre 10. L’instinct de l’urgence
Certaines personnes et institutions utilisent l’instinct d’urgence. « Il faut impérativement agir maintenant ! » disent-ils. Or, cela peut être une erreur. Bien sûr, face à un danger imminent, il importe d’agir vite. C’est de là que nous vient cet instinct.
Attention à ne pas se laisser submerger : trop de stress, trop peu de pensée (amplification des autres instincts ou biais vus plus tôt) peuvent être les conséquences d’un sentiment d’urgence inutilement exacerbé.
En revanche, nous sommes plus mous face aux risques lointains. Que l’on pense au peu de personnes qui épargnent pour leur retraite ou aux difficultés, pour les militants, de faire reconnaître le changement climatique. Mais la solution ne passe pas par l’activation et l’alimentation de l’instinct d’urgence (« Agissez maintenant ou demain il sera trop tard »).
Apprenez à contrôler l’instinct de l’urgence : Offre spéciale ! Aujourd’hui seulement !
« La peur plus l’urgence produisent des décisions aussi stupides que spectaculaires, avec des effets collatéraux imprévisibles. Le changement climatique est un sujet trop important. Il exige des analyses systématiques, des décisions mûrement réfléchies, des actions progressistes et des évaluations méticuleuses. » (Factfulness, p. 291)
Les chiffres ne servent pas à faire peur. Hans Rosling a refusé d’aider Al Gore, qu’il respecte et admire pourtant énormément pour sa lutte contre le changement climatique, lorsque celui-ci lui a demandé de fournir des graphiques effrayants pour « susciter la peur » de la population (et la pousser à agir).
Pour l’auteur, on ne mobilise pas l’opinion publique à l’aide d’exagérations et de scénarios du pire. Au contraire, cette pratique risque de se révéler contreproductive. Mieux vaut présenter différents scénarios, plus ou moins graves, et présenter une prévision moyenne. Cela protège la crédibilité de l’expert et est plus honnête.
Il faut s’atteler au problème sérieux du changement climatique de manière sérieuse, sans céder aux sirènes des prophètes de l’apocalypse.
Les cinq risques mondiaux qui doivent vraiment nous inquiéter
Voici 5 (voire 6) problèmes fondamentaux sélectionnés par l’auteur.
- Pandémie mondiale : les dangers d’un nouveau type de grippe sont réels et bien documentés (nous sommes en 2017).
- Effondrement financier : les bulles et les krachs financiers que nous avons connus peuvent se reproduire.
- Nouvelle guerre mondiale : nous avons besoin de nous connaître mieux les uns et les autres et de ne pas nous mépriser.
- Changement climatique : sans chercher de mauvais coupables, nous devons faire preuve de solidarité mondiale et agir de façon raisonnée.
- Extrême pauvreté : moins un risque qu’une réalité qui demeure, mais qui entraîne des risques en chaîne.
- Risque inconnu : par définition on ne le connaît pas et on ne peut pas le prévoir, mais il importe de rester vigilant face aux risques nouveaux.
Factualité
« La factualité, c’est… reconnaître les moments où une décision a l’air urgente, et se rappeler que c’est rarement le cas. Pour contrôler l’instinct de l’urgence, procédez par petits pas. » (Factfulness, p. 307)
Chapitre 11. La factualité en pratique
Factualité en pratique
Il n’y a pas besoin d’avoir fait de longues études pour être capable de factualité. Il faut du courage. Il faut être capable de résister aux instincts qui brouillent le jugement et peuvent nous faire commettre l’irréparable.
En tant qu’individu établi dans un pays de niveau 4 éduqué, vous — lecteur de ce livre ou de la présente chronique —, demandez-vous comment la mettre en pratique dans votre activité de journaliste, de militant ou de citoyen.
L’éducation est essentielle
« Nous devons enseigner à nos enfants un cadre basique, mis à jour, fondé sur les faits — la vie aux quatre niveaux et dans les quatre grandes régions — et les entraîner à utiliser les règles de base de la factualité […] Cela leur permettrait de contextualiser les nouvelles qui arrivent du monde entier, et de repérer les moments où les médias, les militants ou les commerçants jouent sur leurs instincts dramatiques, avec des histoires dramatiques. Ces compétences appartiennent à la pensée critique, qui est déjà enseignée dans de nombreuses écoles. Elles protégeraient la génération qui vient contre beaucoup d’ignorance. » (Factfulness, p. 315)
Les entreprises ont du travail à faire pour comprendre que les marchés asiatiques et africains sont les marchés du futur. Elles doivent se transformer pour devenir plus internationales et moins marquées géographiquement pour être « appropriées » par d’autres cultures. Pour cela, un travail de fond visant à se défaire des préjugés négatifs à l’égard de l’Afrique et de l’Asie est nécessaire.
Les journalistes, les militants et les politiciens n’ont pas à dire le monde tel qu’il est, de façon complètement neutre. Il est normal et souhaitable qu’ils adoptent un point de vue. Toutefois, ils devraient vérifier que leur vision du monde est à jour, en développant des façons de penser factuelles et, par exemple, en replaçant les événements dans leur contexte historique. Se concentrer sur le commun, sur le lent, sur l’invisible, plutôt que sur l’urgent, le sensationnel et l’exceptionnel : telles sont quelques pistes pour améliorer ces pratiques.
Et vous, dans votre propre domaine d’expertise, comment pouvez-vous développer une attitude factuelle ? Il y a un nombre sans fin d’ignorances, de choses qui demandent à être éprouvées, questionnées, découvertes. Quels sont les faits les plus importants concernant votre organisation ou votre profession ? N’ayez pas peur d’ennuyer ou de vexer. Au contraire, la plupart des gens adorent apprendre !
Conclusion sur le livre « Factfulness »
Un livre qui voit le verre à moitié plein et qui donne des clés de compréhension du monde
Mieux vaut baser son existence sur des données fiables. Cela nous évite des erreurs de jugement et des actions inefficaces ou dangereuses. Par ailleurs, cela est plus confortable psychiquement : elle provoque moins de stress lié à la négativité et à la peur.
« Quand nous aurons une vision du monde basée sur les faits, nous pourrons voir que le monde n’est pas si mauvais qu’il en a l’air — et nous pourrons voir ce que nous devons faire pour continuer à le rendre meilleur. » (Factfulness, p. 324)
Ce qu’il faut retenir du livre « Factfulness »
Pour devenir plus factuel, n’oubliez pas d’apprendre à contrôler les instincts suivants :
- Fossé > Commencez par chercher ce que fait la majorité ;
- Négativité > Attendez-vous aux mauvaises nouvelles ;
- Ligne droite > Les lignes peuvent s’infléchir ;
- Peur > Calculez les risques ;
- Taille > Mettez les choses en proportion ;
- Généralisation > Demandez-vous si vos catégories sont pertinentes ;
- Destinée > Un changement lent reste un changement ;
- Unicité > Diversifiez vos approches ;
- Blâme > Cherchez des causes, pas des coupables ;
- Urgence > Procédez par petits pas.
Les points forts et le point faible du livre Factfulness
Points forts :
- Un ouvrage intéressant qui traite de questions essentielles pour notre avenir commun ;
- Un ton à la fois drôle, accessible et touchant (l’auteur raconte ses expériences dans le monde entier) ;
- Une volonté forte de clarifier les messages importants et de proposer un cadre didactique.
Point faible :
- Il est toujours possible de ne pas être d’accord avec quelques prises de position de l’auteur (concernant les moyens de supprimer la richesse ou sur la meilleure voie à prendre pour l’avenir du monde). Mais inciter à la discussion, est-ce vraiment un point faible ?
Ma note :
Le petit guide pratique du livre Factfulness de Hans Rosling
La thématique principale abordée par Hans Rosling dans son livre Factfulness. Penser clairement, ça s’apprend ! ’’ :
Le livre de Hans Rosling, ‘’Factfulness’’, encourage les lecteurs à adopter une pensée factuelle et à se débarrasser de leurs préjugés pour mieux comprendre le monde et ses tendances positives.
Foire Aux Questions (FAQ) du livre ‘’Factfulness. Penser clairement, ça s’apprend !’’ de Hans Rosling :
1. Comment le public a-t-il accueilli le livre ‘’Factfulness. Penser clairement, ça s’apprend !’’ de Hans Rosling?
Le livre a été bien accueilli par le public et a reçu des critiques positives pour sa capacité à fournir une perspective positive et basée sur des faits sur l’état du monde. Il est devenu un best-seller international.
2. Quel est l’impact du livre ‘’Factfulness. Penser clairement, ça s’apprend !’’ de Hans Rosling?
Le livre a eu un impact important en éduquant les lecteurs sur l’importance de la pensée critique et de l’utilisation des données factuelles pour combattre les idées fausses et les stéréotypes.
3. À qui le livre ‘’Factfulness. Penser clairement, ça s’apprend !’’ de Hans Rosling est-il destiné ?
Le livre « Factfulness » de Hans Rosling s’adresse à un large public, des citoyens curieux aux professionnels de la santé, de l’éducation, des affaires et de la politique, qui cherchent à mieux comprendre le monde.
4. Pourquoi devrait-on se soucier des faits et des données selon Hans Rosling?
Selon l’auteur, les préjugés et les idées fausses peuvent entraîner des décisions catastrophiques. Les faits aident à mieux comprendre le monde et à prendre des décisions éclairées.
5. Comment peut-on surmonter ses propres biais cognitifs ?
L’auteur recommande d’utiliser des techniques telles que la division en catégories, la recherche de données, la remise en question des hypothèses et la pratique de la pensée critique pour surmonter les biais cognitifs.
Surestimation du niveau de pauvreté vs Sous-estimation du niveau de pauvreté
Surestimation du niveau de pauvreté | Sous-estimation du niveau de pauvreté |
Images stéréotypées | Indicateurs de pauvreté erronés |
Généralisations abusives | Complexité de la situation économique |
Manque de diversité | Inégalités économiques et sociales |
Croissance économique | Difficultés économiques et politiques |
Émergence de classes moyennes | Pauvreté extrême et famines |
Perception de la pauvreté en hausse | Problèmes structurels et systémiques |
Qui est Hans Rosling ?
Hans Rosling (1948-2017) était un médecin, statisticien et professeur suédois, connu pour ses travaux sur la santé mondiale et les données démographiques. Il a été l’un des fondateurs de l’organisation à but non lucratif Gapminder, qui vise à promouvoir une meilleure compréhension des données mondiales en utilisant des visualisations interactives. Rosling a également été un conférencier de renom et a donné des présentations TED très populaires sur des sujets tels que la santé mondiale, la démographie et la pauvreté.
Auteur de nombreux ouvrages dont le livre « Factfulness: Penser clairement, ça s’apprend ! », Hans Rosling est décédé en 2017, mais son héritage en tant qu’éducateur et défenseur de la pensée factuelle et rationnelle continue d’influencer les travaux dans les domaines de la santé, de l’éducation et de la politique.
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J’adore vraiment tes résumés. J’aimerai en faire sur le thème mon blog (la randonnée). As-tu fait une vidéo qui explique ta méthode pour faire ce genre de résumé ?