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L’art de la guerre: le traité de stratégie militaire de SUN TZU

Couverture du livre de Sun Tzu L'art de la guerre

Résumé du livre de Sun Tzu L’art de la guerre : L’art de faire la guerre est l’art de gagner une guerre avant qu’elle ne commence.

Par Sun Tzu, Vème siècle av. J.-C., 75 pages.

Note : Cette chronique est une chronique invitée écrite par Nicolas Bazard du blog « Se former sur internet. »

Résumé et analyse du livre de Sun Tzu L'art de la guerre

Chronique et résumé de L’art de la guerre

Le livre L’art de la guerre a été écrit par le général chinois Sun Tzu vers le Vème siècle avant Jésus-Christ et est considéré comme le premier livre de stratégie au monde. L’histoire nous donne peu d’indices sur Sun Tzu : s’agit-il d’un seul auteur ou de plusieurs ? (On remarque en effet que le texte comporte parfois des : « Sun Tzu dit », et parfois des : « je dis »).

L’art de la guerre est organisé autour de 13 articles distants. Ce ne sont pas vraiment des thèmes différents qui sont abordés à chaque fois, il semblerait que ce soit plutôt 13 réflexions, voire même 13 livres différents regroupés en un seul. Certains passages peuvent se répéter plus ou moins, et paraître très théoriques, mais L’art de la guerre, qui a plusieurs milliers d’années, reste pourtant d’actualité.

Remplacez le mot « ennemi » par « concurrent », le mot « campement » par le mot « marché », le mot « soldat » par « salarié » et ce livre de stratégie militaire se transformera en livre de stratégie d’entreprise. Je pense d’ailleurs que tous les entrepreneurs, créateurs d’entreprise, devraient avoir lu ce livre.

C’est d’ailleurs un livre qui fait partie des lectures obligatoires de plusieurs programmes universitaires et plusieurs entrepreneurs utilisent les principes qui y sont énoncés quand il s’agit de négocier un contrat important ou de faire des ventes intéressantes.

Il est assez petit : 75 pages, mais plutôt dense. J’ai essayé, dans cette chronique, de reprendre les idées importantes évoquées dans livre L’art de la guerre. Bien que L’art de la guerre soit très vieux, toutes les idées restent d’actualité et c’est pour cela que j’ai souhaité le partager avec vous sur ce blog.

« Le meilleur savoir-faire n’est pas de gagner cent victoires dans cent batailles, mais plutôt de vaincre l’ennemi sans combattre » Sun Tzu, L’art de la guerre

Article 1 : De l’évaluation

Par le biais de ce classique de la littérature asiatique, Sun Tzu nous enseigne que pour connaître le succès et la gloire dans toutes les batailles, il faut toujours avoir en tête cinq éléments : la doctrine, le temps, l’espace, le commandement, la discipline.

  • La doctrine : Il faut avoir une « unité de pensée » et s’y tenir.
  • Le temps : Il faut savoir agir au bon moment.
  • L’espace : Il faut bien choisir le terrain.
  • Le commandement : Il faut faire preuve de respect, d’amour et d’empathie envers les hommes qui nous accompagnent.
  • La discipline : Maîtriser la stratégie, savoir qui fait quoi, connaître tous les choix qui s’offrent à nous.

En suivant votre doctrine, les peuples voisins viendront se ranger à vos côtés. En prenant en compte le temps et l’espace, vous saurez exactement les moments les plus favorables pour lancer votre offensive. Grâce au commandement, les personnes placées sous votre autorité vous serviront autant par devoir que par plaisir. Avec la discipline, vous saurez si une entreprise est vaine, si vos ennemis sont plus forts que vous, alors vous ne perdrez pas de temps dans la bataille.

Si vous décidez de vous lancer, cachez votre supériorité, feignez le désordre, laissez croire à l’ennemi qu’il a l’avantage. Ensuite, attaquez là où il n’est pas prêt en surgissant au moment où il ne vous attend pas !

Ne misez pas tout sur un même combat, ne faites pas dépendre votre sort d’une seule bataille.

Les férus d’histoire apprécierons très certainement mon article 10 Romans Historiques exceptionnels pour voyager dans le temps dans lequel j’aborde entre autres Azteca, La Guerre et la Paix et Quo Vadis ?

Article 2 : De l’engagement

Si vous avez les armes et les hommes pour livrer bataille, alors ne la repoussez pas. Quand vous voulez gagner une bataille, commencez-la tout de suite et mobilisez toutes vos forces. Si vous attendez trop, ce sera votre ennemi qui attaquera le premier au moment où vos armes seront rouillées, vos hommes démotivés. Toute la gloire accumulée jusqu’alors sera perdue dans cette bataille.

Ceux qui maîtrisent vraiment l’art de la guerre ne mobilisent pas leurs soldats pendant plusieurs années sans les faire combattre. Rien n’épuise plus une armée que l’inaction.

Alors, abrégez vos campagnes !

Vous devez toujours être prêt à mener bataille, ne laissez passer aucune occasion de gêner votre ennemi, de l’irriter pour le faire tomber dans votre piège, diminuez ses forces en prenant ses ressources.

Traitez vos prisonniers comme s’ils étaient vos propres hommes. Faites en sorte qu’ils se sentent mieux dans votre campement qu’avec vos adversaires. Agissez avec eux, comme s’ils s’étaient enrôlés librement dans votre armée.

« L’essentiel est la victoire, non les opérations prolongées » Sun Tzu, L’art de la guerre

 Livre de Sun Tzu L'art de la guerre

Article 3 : Des propositions de la victoire et de la défaite

Sun Tzu vous conseille de rester sur vos territoires et de déclarer la guerre qu’en dernier recours. Vous devez également conserver les territoires acquis de vos ennemis, les entretenir et non les détruire.

La meilleure politique guerrière est de prendre un État intact.

La meilleure bataille est celle qu’on ne livre pas : découvrez les artifices de votre ennemi, semez la discorde parmi ses partisans, empêchez le secours de l’extérieur.

Il ne faut pas attaquer l’ennemi, mais sa stratégie : attaquez le plan de l’adversaire au moment où ses plans naissent, rompez ses alliances, ce n’est qu’ensuite que vous devrez livrer bataille.

Le but est de saisir les territoires ennemis alors qu’ils sont intacts : vos troupes ne seront pas épuisées et vos gains complets.

Les cinq clés de la victoire sont :
  • Savoir choisir le bon moment pour combattre et le bon moment de ne pas combattre.
  • Savoir économiser ou déployer toutes ses forces selon les situations.
  • Savoir choisir ses hommes.
  • Savoir se préparer à affronter votre ennemi avant que celui-ci le devienne.
  • Être à l’abri des mauvais choix du prince qu’il ferait pour sa gloire.

« Connais ton ennemi et connais-toi toi-même ; eussiez-vous cent guerres à soutenir, cent fois vous serez victorieux.

Si tu ignores ton ennemi et que tu te connais toi-même, tes chances de perdre et de gagner seront égales.

Si tu ignores à la fois ton ennemi et toi-même, tu ne compteras tes combats que par tes défaites. »

« Celui qui n’a pas d’objectifs ne risque pas de les atteindre » Sun Tzu, L’art de la guerre

Article 4 : De la mesure dans la disposition des moyens

Les meilleurs guerriers ne trouvent pas de difficulté dans le combat, ils n’engagent la bataille qu’après avoir créé les conditions appropriées. Ils ont tout prévu, connaissent la situation de l’ennemi et leurs propres forces et faiblesses. Ils savent s’ils peuvent gagner ou s’ils vont perdre. Quand ils choisissent de s’engager, la victoire est une suite naturelle de leur prise de connaissance.

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Le commandant habile ne prend jamais le risque de subir une défaite, il ne manque jamais une chance de prendre l’avantage sur son ennemi.

Attendre le bon moment - Livre L'art de la guerre par Sun Tzu« Sachez attendre le bon moment avant de passer à l’attaque. »

Article 5 : De la contenance

Sun Tzu nous apprend qu’il est important de connaitre les noms de chacun des soldats de votre armée, ainsi que leurs qualités et leurs talents ? Sachez les utiliser lorsqu’ils sont à leur avantage.

Combinez l’utilisation de la force directe et indirecte :
  • Directe : Engagez la bataille de face.
  • Indirecte : Attaquez là où l’on ne vous attend pas.

Votre force directe sera toujours limitée alors que votre force indirecte est illimitée : un commandant habile cherche la victoire dans la situation et ne l’exige pas de son armée.

Vous devez maîtriser un art plus grand que celui de la guerre : l’art d’influencer vos ennemis. Poussez vos ennemis comme si vous poussiez un rocher du haut d’une montagne, cela demande peu d’effort, mais le rocher tombera tout en bas de la montagne.

Article 6 : Du plein et du vide

Une des choses essentielles dans l’art de la guerre est de bien choisir son campement. Si vous faites en sorte que votre ennemi vienne à vous, alors vous aurez l’avantage du terrain.

Si vous voyez que votre ennemi ne sort pas de son camp, provoquez-le, obligez-le à sortir.

Allez dans des champs où l’ennemi ne vous attendra pas, attaquez-le quand il s’y attend le moins, à l’endroit où il est le moins protégé.

L’objectif est de faire en sorte que l’ennemi ignore toujours le lieu où il aura à combattre. Il ne doit pas savoir quels sont vos moyens ni la manière dont vous allez l’attaquer. S’il se prépare au front, attaquez ses arrières, s’il se prépare à l’arrière, attaquez son front.

« Quand vous êtes capable, feignez l’incapacité. Quand vous agissez, feignez l’inactivité. Quand vous êtes proche, feignez l’éloignement. Quand vous êtes loin, feignez la proximité. » Sun Tzu, L’art de la guerre

Article 7 : De l’affrontement direct et indirect

Ayez l’exacte connaissance de l’environnement de la bataille. Tenez l’ennemi éloigné du lieu que vous aurez choisi pour camper et tenez-le près des lieux dont vous pourrez tirer avantage.

N’attaquez l’ennemi que lorsqu’il vous croit très loin de lui et la victoire sera assurée. Un ennemi surpris est un ennemi à demi vaincu.

Pour communiquer avec votre armée, utilisez des tambours. Le bruit d’un grand nombre de tambours servira à redonner du courage à vos soldats, mais aussi à épouvanter vos ennemis. Ces bruits attireront l’attention de l’ennemi sur ce que vous voulez.

Si vous voyez que vos soldats ont de l’ardeur, c’est le moment de se lancer dans la bataille. Si, au contraire, ce sont vos ennemis qui ont de l’ardeur, alors il faut attendre un moment plus propice.

Article 8 : Des neuf changements

Sun Tzu considère neuf changements qui doivent influer directement sur votre position : est-ce que vous attaquez ? Est-ce que vous reculez ? Est-ce que vous vous tenez en repos ?

  1. Évitez les lieux dans lesquels aucun renfort ne pourrait vous porter secours : lieux marécageux, forêts épaisses.
  2. Évitez de poser votre campement dans des lieux isolés.
  3. Évitez les endroits loin des sources d’eau et de nourriture.
  4. Si vous vous trouvez dans un lieu où l’on risque de dépérir à cause de l’air, des maladies, hâtez-vous de combattre l’ennemi sinon vous perdrez bon nombre de soldats.
  5. Dans les lieux où l’on peut vous tendre des embuscades, où il ne vous sera pas aisé de fuir, n’attaquez pas l’ennemi. Mais s’il vous attaque, combattez-le jusqu’à la mort.
  6. Évitez de faire le siège de villes trop bien fortifiées ou remplies de nourriture sinon vous risquez de devoir abandonner rapidement.
  7. Ne négligez aucun avantage, si vous pouvez l’obtenir sans courir la moindre perte.
  8. Avant de vous procurer un avantage, pensez à ce qu’il va vous coûter : le travail, les pertes humaines…
  9. Si vous avez une opportunité, n’attendez pas les ordres du prince et agissez.

« Un bon général ne doit jamais se dire : quoi qu’il arrive, je ferai telle chose, j’irai là, j’attaquerai l’ennemi, j’assiégerai telle place. Seule la circonstance doit le déterminer. » Sun Tzu, L’art de la guerre

Article 9 : De la distribution des moyens

Avant de choisir votre campement, sachez exactement où se trouvent vos ennemis, maîtrisez l’environnement qui vous entoure et choisissez l’endroit qui est le plus avantageux :
  • Si vous campez dans un vallon, placez des sentinelles dans le haut de la montagne pour observer vos ennemis.
  • Si vous campez près d’une rivière, maîtrisez-en les gués.
  • Si vous êtes contraint de camper dans des marécages, restez le plus au bord possible.
  • Si vous campez en plaine, ménagez des hauteurs pour pouvoir observer les ennemis.

Les meilleurs campements sont les hauteurs.

Si vous venez à traverser un bois, restez sur vos gardes, ces lieux sont propices aux embuscades, l’ennemi peut sortir à chaque instant et vous tendre une embuscade.

Quel que soit votre emplacement, ayez toujours des sentinelles pour repérer les environs et détecter la présence de votre ennemi.

De cette observation précise, vous pourrez tirer des conclusions sur vos ennemis :
  • S’ils marchent rapidement, c’est qu’ils sont sûrs de leur victoire.
  • S’ils font de multiples camps, c’est qu’ils ne maîtrisent pas le terrain.
  • S’ils font continuellement la fête, c’est que les généraux n’ont pas d’autorité.
Surveillez vos ennemis, mais également vos troupes : empêchez les mauvais comportements, veillez sur vos troupes, ayez un œil sur tout.
  • Si vos soldats font des messes basses, c’est que la peur s’est installée dans vos rangs.
  • Si vos soldats vous demandent congé, c’est qu’ils n’ont plus envie de combattre.
  • Si vos soldats les plus valeureux deviennent craintifs, c’est qu’il se passe quelque chose dans la tête de vos soldats, peut-être commencent-ils à douter.

Le nombre seul de soldats ne suffit pas à faire une grande armée. Une armée conduite par un général pourrait perdre toutes ses batailles alors que, conduite par un autre, elle pourrait être invincible.

« Sois subtil jusqu’à l’invisible; sois mystérieux jusqu’à l’inaudible; alors tu pourras maîtriser le destin de tes adversaires. » Sun Tzu, L’art de la guerre

Article 10 : De la topographie

Le lieu idéal pour se battre est un lieu où il y a des montagnes assez hautes pour ne jamais vous faire surprendre, où les vivres seraient en abondance. Vos ennemis seront, tout comme vous, attirés par ce type d’endroit, il faudra donc y arriver avant eux.

Méfiez-vous des lieux qui peuvent paraître faciles d’accès, mais d’où l’on peut sortir difficilement. En général, ces endroits sont laissés exprès par vos ennemis pour vous tendre un piège.

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Méfiez-vous des ennemis que vous avez déjà combattus et contre qui vous avez échoué. Si vous le pouvez, retirez-vous. Si votre rival a pris campement à l’endroit qui est le plus avantageux, n’essayez pas de le déloger.

Pour gagner la bataille, si votre armée et celle que vous combattez sont de force égale, vous devez maîtriser au moins neuf des dix avantages qu’offre le terrain si vous voulez l’emporter.

Avec une excellente connaissance du terrain, vous pourrez vous tirer de toutes les situations, même les plus critiques.

Un bon général considère ses troupes comme ses enfants. Il faut les guider, les conduire vous-même. Lorsqu’il s’agit d’affronter le hasard, affrontez-le avec eux. Lorsqu’il s’agit de mourir, mourrez avec eux.

« Connais-toi toi-même, connais ton ennemi, ta victoire ne sera jamais mise en danger. Connais le terrain, connais ton temps, ta victoire sera alors totale. » Sun Tzu, L’art de la guerre

Article 11 : Des neuf sortes de terrains

Il y a 9 sortes de lieux qui peuvent être à l’avantage ou au désavantage de l’une des deux armées :
  1. Lieux de dispersion : Ce sont les lieux situés à la frontière de notre territoire, si vos hommes restent dans ces lieux, c’est qu’ils n’ont pas envie de combattre. À la première occasion, ils retourneront dans leur territoire.
  2. Lieux légers : Ce sont les lieux qui sont près des frontières de notre territoire, mais qui permettent d’atteindre le territoire ennemi par une brèche. Le retour en arrière peut sembler tentant pour vos troupes en cas d’attaque de votre ennemi.
  3. Lieux disputés : Vous ne vous trouverez pas à votre avantage dans ces lieux ni votre adversaire d’ailleurs.
  4. Lieux de réunion : Ce sont des lieux où l’on se retrouve forcément nez à nez avec l’ennemi, où l’on est amené à aller un jour ou l’autre.
  5. Lieux pleins et unis : Ce sont des espaces très grands sur lesquels peuvent combattre les deux armées, mais qui sont situés sur le territoire ennemi. Ne combattez en ces lieux que si vous y êtes forcés.
  6. Lieux à plusieurs issues : Lieux situés en plein milieu de plusieurs territoires, qui peuvent voir arriver des renforts de tous côtés.
  7. Lieux graves et importants : Placés en territoire ennemi, sont situés au milieu de tout : la ville, la montagne, la mer.
  8. Lieux gâtés et détruits : Lieux à l’étroit où une partie de votre armée ne pourrait voir l’autre, où l’on ne peut se déplacer que par peloton.
  9. Lieux de mort : Ce sont des petites surfaces sur lesquelles le danger est permanent : le risque de mourir si l’on combat ou le risque de mourir de faim si l’on ne combat pas.

« Tout l’art de la guerre est basé sur la duperie. » Sun Tzu, L’art de la guerre

Dans les lieux de dispersion, ne menez jamais bataille, même si elle vous semble gagnée d’avance, vous risquez de vous retrouver avec des déserteurs dans votre armée.

N’établissez jamais de campement dans les lieux légers.

Emparez-vous à tout prix des lieux disputés. Si l’ennemi s’y trouve déjà, essayez de le déloger.

Concernant les lieux de réunion, soyez le premier à arriver sur les lieux, essayez d’en maîtriser toutes les issues.

Dans les lieux pleins et unis, étendez votre campement, sécurisez-le et attendez le moment venu pour lancer l’offensive.

Prenez connaissance de tous les chemins des lieux à plusieurs issues, efforcez-vous d’en prendre le contrôle.

Pour les lieux graves et importants, prenez le contrôle de votre environnement, emparez-vous de tout ce qui peut être pris.

Une fois arrivé dans les lieux gâtés et détruits, arrêtez-vous et rebroussez chemin le plus rapidement possible.

Enfin, si vous êtes dans un lieu de mort, lancez-vous dans la bataille, attaquez l’ennemi rapidement, le plus tôt sera le mieux.

Lieu de mort - Sun Tzu l'art de la guerre« Maintenant, vous comprenez ce qu’est un lieu de mort ? »

Article 12 : De l’art d’attaquer par le feu

Il n’y a que 5 façons de combattre par le feu : la première consiste à brûler les hommes ; la deuxième, à brûler les provisions ; la troisième, à brûler les bagages ; la quatrième, à brûler les arsenaux et les magasins ; et la cinquième, à utiliser des projectiles incendiaires.

Si une fois que vous avez mis le feu dans le camp ennemi, rien ne se passe, alors restez vous-même tranquille. Si vous voyez qu’il s’élève, envoyez des hommes pour l’attiser.

N’oubliez jamais de récompenser vos hommes.

Article 13 : De la concorde et de la discorde

Apprenez tout ce que vous pouvez savoir sur votre ennemi, ses relations, ses intérêts, son histoire. N’hésitez pas à envoyer des espions, soyez au courant de tout, ne négligez aucune information.

Le secret pour gagner toutes les guerres est l’art de la division :
  • Diviser dans les villes et les villages les personnes qui sont sous la domination de votre ennemi de manière à pouvoir s’en servir contre lui.
  • Pratiquez la division par l’extérieur, c’est-à-dire enrôler dans votre armée les soldats ennemis.
  • Diviser entre les inférieurs et les supérieurs, c’est-à-dire profiter de la mésintelligence des officiers de divers grades de l’armée ennemie.
  • La division de mort est celle par laquelle on fait courir de fausses rumeurs sur la mauvaise position dans laquelle nous nous trouverions.
  • La division de vie est celle par laquelle on répand l’argent envers tous les anciens soldats ennemis qui nous ont rejoints.

« Une armée sans agents secrets est un homme sans yeux ni oreilles. »

9 principes du livre de Sun Tzu L'art de la guerre

Conclusion sur le livre de Sun Tzu L’art de la guerre par Nicolas Bazard de « Se former sur internet »

Le livre L’art de la guerre montre comment la réflexion peut mener à la victoire, comment l’analyse des faiblesses de l’ennemi peut fonder une tactique, si l’on sait les exploiter, et même les aggraver ; il met l’accent sur la dimension psy­cho­logique du combat, sur le rôle de la ruse et de la fuite.

Au-delà d’un simple manuel sur l’art de faire la guerre, je considère le livre L’art de la guerre comme un véritable livre de philosophie. Ces principes stratégiques peuvent être appliqués au domaine militaire, mais peuvent l’être aussi à celui des affaires, de la politique ou de la société.

Ce livre, qui a traversé les âges, est étonnant de modernité ! Et il est rejoint par des oeuvres plus récentes, comme Réfléchissez et devenez riche de Napoleon Hill et Comment se faire des amis de Dale Carnegie, en tant que lectures essentielles pour la réussite. Il aide l’entrepreneur a developper et affiner ses stratégies, ce qui très utile lors d’affronts.

« Tout le succès d’une opération réside dans sa préparation. » Sun Tzu, L’art de la guerre

En tant qu’expert-comptable, je rencontre quotidiennement des entrepreneurs qui pensent, à tort, que pour réussir son entreprise, il faut vendre un meilleur produit que ses concurrents ! Erreur, Sun Tzu l’explique très bien dans son livre : « L’art de la guerre, c’est de soumettre l’ennemi sans combat ».

Il faut donc vendre un produit différent, du moins, aux yeux de vos concurrents. Si vous attaquez directement vos concurrents, alors ils se défendront et vous entrerez en guerre. S’ils ne se sentent pas attaqués, alors c’est que vous avez déjà gagné la guerre.

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À côté de mon métier d’expert-comptable, je suis également l’auteur d’un blog. J’y applique les principes que j’ai découverts maintenant il y a quelques années dans le livre de Sun Tzu. Il m’arrive régulièrement de relire ce livre qui a changé ma vie. Je me rends compte, jour après jour, que toute guerre (qu’elle soit commerciale ou non) ne se gagne pas par la force, mais par la ruse et la tromperie. Apprenez à vous connaître, à connaître votre ennemi, à choisir le moment pour attaquer, le lieu pour attaquer et jamais plus vous ne perdrez une bataille.

La meilleure façon de gagner la guerre - Sun Tzu L'art de la guerre« La meilleure façon pour gagner la guerre à coup sûr. »

Points forts du livre de Sun Tzu L’art de la guerre :
  • Livre qui a plusieurs milliers d’années et qui a traversé les âges : ce n’est pas pour rien.
  • Sun Tzu propose une véritable philosophie de vie basée sur la surprise et sur la recherche d’information.
  • Le contenu du livre peut s’appliquer à tous les domaines et notamment l’entreprise !
  • Une très belle source d’inspiration.
  • C’est un classique du domaine militaire, dont les stratégies sont même parfois enseignées dans les grandes écoles.
  • C’est un traité de stratégie qui aide dans tous les domaines.
Points faibles du livre de Sun Tzu L’art de la guerre :
  • Théorique, pas vraiment d’exemples concrets.
  • Approche « philosophique » qui peut en rebuter certains.
  • Le thème originel du livre : la guerre.
  • Assez dense.

Avez-vous lu le livre L’art de la guerre de Sun Tzu? Combien le notez-vous ?

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Je vous invite aussi à regarder ma vidéo intitulée « Comment MANIPULER les autres et avoir de l’INFLUENCE : les 6 principes » :

Le petit guide pratique du livre L’art de la guerre

Quelles sont les neuf leçons de vie à retenir du livre de Sun Tzu L’art de la guerre ?

  1. Choisissez vos batailles
  2. Le timing est essentiel
  3. Connaissez vos forces et faibles et celles de vos adversaires
  4. Ayez un plan unique
  5. Camouflez vos plans
  6. La meilleure façon de vaincre est de ne pas se battre
  7. Le changement représente toujours des opportunités
  8. Le succès engendre le succès
  9. Un conflit prolongé ne profite à personne

Foire Aux Questions (FAQ) du livre L’art de la guerre

1. Pourquoi le livre L’art de la guerre connaît-il autant de succès des siècles après son lancement ?

Il est difficile de gagner une guerre sans connaître les meilleures stratégies de la gloire des batailles. C’est pour cette raison que le livre L’art de la guerre de Sun Tzu, malgré le nombre de siècles après sa parution, continue d’impressionner plus d’un avec la philosophie qu’il enseigne.

2. Quels sont les cinq éléments importants pour la gloire dans toutes les batailles révélés par Sun Tzu dans son livre L’art de la guerre ?

D’après Sun Tzu, pour connaître le succès et la gloire dans toutes les batailles, il faut toujours avoir en tête cinq éléments : la doctrine, le temps, l’espace, le commandement et la discipline.

3. A qui le livre L’art de la guerre s’adresse-t-il ?

Ce livre s’adresse avant tout aux autorités en charge de la sécurité. En particulier aux forces armées qui sont pour la plupart du temps en préparations de stratagèmes de défenses militaires ou sur les champs de batailles. Ses leçons sont aussi utiles dans le monde des affaires.

4. Comment le livre L’art de la guerre est-il utile aux entrepreneurs ? 

L’Art de la guerre de Sun Tzu permet d’améliorer plusieurs compétences entrepreneuriales, commerciales et de leadership. C’est un classique intemporel avec des enseignements pratiques sur le leadership, la stratégie d’entreprise et le travail d’équipe que de nombreux entrepreneurs en démarrage peuvent utiliser dans leurs fonctions quotidiennes. Par exemple, lorsque que les gens d’affaire planifient leurs stratégies commerciales, ils peuvent employer des principes du livre afin de trouver des moyens pour contrôler une plus grande partie du marché (« terrain » dans le jargon de Sun Tzu) avec le plus petit investissement de ressources possible. Dans le sens le plus large, ce manuel de stratégie militaire peut être vu comme une méthode de résolution des conflits.

5. Pourquoi Sun Tzu a-t-il écrit son manuscrit ?

Sun Tzu a surtout créé son manuel de tactiques martiales dans le but de conseiller son roi à faire face aux nations « frères » lors de la Période des Royaumes combattants (ces royaumes étant les nations Chu, Han, Qi, Qin, Wei, Yan et Zhao), donc voisines et partageant des valeurs très similaires aux leurs. 

6. Quel est le but ultime du livre L’art de la guerre ? 

Sun Tzu prônait avant tout la sagesse, et proposait de faire la guerre qu’en dernier recours, et de le faire afin de protéger les peuples. L’art de la guerre a ainsi été écrit dans le but de dissuader les nations de se battre et de régler les conflits autrement que par les armes.

7. Quels étaient les autres noms de Sun Tzu ?

Différents écrits font référence du stratège militaire Sun Tzu en le nommant Sun Tse, Sun Zi et Souen Tseu.

8. Comment Sun Tzu a-t-il convaincu le roi du Royaume de Wu de la valeur de ses tactiques de combat ?

Pour convaincre le roi de Wu, le stratège militaire créa un jeu martial à l’intérieur du palais en employant des dizaines de domestiques royaux, divisés en 2 camps, à titre de combattants fictifs. Il plaça 2 concubines du roi comme capitaines à la tête de chacun des 2 camps adverses. Jugeant que les concubines ne prenaient pas l’exercice au sérieux, Sun Tzu les fit exécuter sur le champ. Craignant de subir le même sort que leurs consœurs, les 2 remplaçantes prirent le jeu au sérieux et jouèrent leur rôle de meneuses d’hommes avec prouesse. Cette démonstration fut suffisante pour convaincre le roi de l’efficacité de ces tactiques de combat et il nomma Sun Tzu général dans l’armée de Wu.

Les clés de la victoire versus les clés de la défaite

LES CLÉS DE LA VICTOIRE LES CLÉS DE LA DEFAITE
Savoir choisir le bon moment pour combattre et le bon moment de ne pas combattreCombattre a tout moment, sans analyse de la situation
Savoir économiser ou déployer toutes ses forces selon les situationsUtiliser ses forces n’importe comment
Savoir choisir ses militairesFaire un mauvais choix des combattants
Savoir se préparer à affronter votre ennemi avant que celui-ci soit prêtÊtre dans un état d’impréparation totale
Être à l’abri des mauvais choix du prince qu’il ferait pour sa gloireÊtre victime du mauvais choix du prince qu’il ferait pour sa gloire

Qui est Sun Tzu?

Photo de Sun Tzu, l'auteur du livre l'art de la guerre

Sun Tzu était un général chinois qui a vécu au Ve siècle av. J.-C. (544-496 av. J.-C.). Il quitta sa terre natale du royaume de Qi et devint un noble proche du pouvoir du royaume de Wu. Il est connu en tant qu’auteur du grand classique L’art de la guerre, un des premiers manuels de stratégies militaires dans le monde. Peu de choses sont connues au sujet de la vie Sun Tzu et plusieurs aspects de sa vie relèvent d’hypothèses plutôt que de faits.

Vous retrouverez ici bientôt une version PDF du livre L’art de la guerre.

Crédits Photos : pdsimao, Rosym, Aceryn.

Recherches utilisées pour trouver cet article :
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27 commentaires
  1. Bonjour
    L’art de la guerre est un livre impressionnant… parce qu’il ne s’applique pas seulement à la guerre (même si Sun Tsu l’a écrit pour la guerre).
    En le lisant aujourd’hui, il faut prendre ces principes comme des principes pour abattre un obstacle et réussir. On peut s’en servir aussi bien dans sa vie professionnelle que privée.

  2. Excellente chronique qui mérite sa place sur ce blog incontournable!
    L’art de la guerre est un livre de stratégie indispensable.
    Il a inspiré les plus grands leaders et dirigeants d’entreprises.
    Ses enseignements sont intemporels et peuvent littéralement changer la donne dans tout type de business !

  3. « Toute guerre (qu’elle soit commerciale ou non) ne se gagne pas par la force, mais par la ruse et la tromperie »…

    A priori un livre anti-spiritualité par excellence, dont la philosophie anti-visionnaire « perdant/gagnant » s’exerce au détriment d’autrui, et dont je ne doute pas qu’elle inspire nos peu nobles élites dirigeantes.

    Par conséquent, ne figurera pas dans ma bibliothèque.

  4. Du fait de son universalité, le thème(la guerre) n’est pas pour moi un point faible. Ce thème est inscrit au plus profond de l’humanité. C’est une réalité regrettable, certes, mais c’est une réalité. D’autre part, sachant que notre plus grand ennemi, c’est nous-même, « l’art de la guerre » peut être aussi un guide spirituel pour qui emprunte la « voie du guerrier ».

  5. L’art de la guerre résume le combat que chacun doit affronter au cours de ses cycles de croissance spirituelle.
    Mon attitude envers un combat donne le signal de ma réussite ou de mon échec.
    Merci

  6. très bon livre. il s’applique aussi bien pour la guerre que pour la vie privée. il faut l’avoir à tout prix comme livre de chevet. quiconque veut réussir dans sa quete permanente du bonheur doit avoir lu ce livre et tenter

  7. Très bon résumé du livre, bravo. Il y a également quelques autres conseils très intéressants à relever qui sont :

    1) Diviser les forces de l’ennemi pour n’en attaquer qu’une partie. Sun Tzu l’illustre avec la traversée d’une rivière par une armée, conseillant de l’attaquer quand la moitié de ses hommes l’auront déjà franchie.

    2) Être imprévisible et dépasser les attentes. L’ennemi prévoira que l’on mettra une telle durée pour faire une certaine action, il faudra le faire en beaucoup moins de temps afin de prendre l’avantage sur lui. Par exemple faire marcher ses soldats la nuit, quitte à les fatiguer.

    3) Manipuler son ennemi en lui offrant des « opportunités ». Pensant gagner tel avantage, il ne verra pas que ce n’est pas lui qui décide mais nous.

    4) Accorder le droit à certains de ses hommes de déserter, mais le faire sous des conditions très honteuses pour eux.

    Ce livre est très intéressant et contient de nombreuses perles, même si je trouve que les développements sur l’importance du terrain sont bien trop longues et relativement peu utiles.

  8. Un livre très instructif et qui s’applique aussi bien dans l’armée que dans la vie de tous les jours.

  9. Je n-aime pas ce livre qui est plutôt une incitation à la haine s’il doit sortir du domaine militaire. J’ai eu très mal au cœur à le lire : à force de surveiller l’autre, de chercher à faire tomber l’autre, on s’oublie , on voit en chaque être humain un ennemi à abattre. Ce n’est pas pour rien que la plupart de nos militaires ont des familles qui vivent dans une atmosphère de violence puisque le père militaire voit en tous( femme, enfants, parents) un ennemi. Non, ce livre trouble plutôt qu’il n’apporte le bonheur.

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