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Steve Jobs

Couverture de Steve Jobs par Walter Isaacson

Résumé de « Steve Jobs » de Walter Isaacson : la biographie autorisée de l’un des entrepreneurs les plus doués du XXe siècle, qui a changé notre rapport aux technologies numériques — un best seller du New York Time ayant donné lieu à un film avec Michael Fassbender en vedette.

Walter Isaacson, 2011, 453 pages.

Titre original : Steve Jobs (2011).

Chronique et résumé de « Steve Jobs » de Walter Isaacson

Introduction — La genèse de ce livre

Walter Isaacson raconte que Jobs l’a appelé en 2004, en lui demandant d’écrire sa biographie. Au départ, l’écrivain refuse. Selon lui, la personnalité de Steve Jobs fait controverse et sa carrière n’est pas encore complètement établie.

Toutefois, lorsque Steve Jobs tombe malade du cancer pour la deuxième fois, Walter Isaacson accepte la mission en se disant que c’est maintenant ou jamais. En deux ans, il réalise une quarantaine d’entretiens et de conversations — avec le principal intéressé, bien sûr, mais aussi avec son entourage (amis, famille, collègue).

Selon l’auteur, ce livre est une biographie qui peut inspirer chacun d’entre nous, car elle « est pleine de leçons sur l’innovation, le caractère, le leadership et les valeurs ».

1 — L’enfance : abandonné puis choisi

Steve Jobs a été adopté lorsqu’il était enfant.

Ses parents biologiques, Joanne Schieble et Abdulfattah Jandali, préfèrent l’abandonner car ils vivent une situation familiale compliquée. Ils ne sont pas mariés et le père de Joanne désapprouve fortement leur relation. Lorsque celle-ci tombe enceinte, la décision de se séparer de l’enfant est prise.

Mais le couple pose une condition : que les parents adoptifs aient étudié à l’université.

Bien que ce ne soit pas le de Clara et Paul Jobs, le petit Steve entre dans cette nouvelle famille. Ce sont des travailleurs et, surtout, ils promettent de s’investir complètement dans la vie de leur fils adoptif.

Dès son enfance, Steve Job sait qu’il est adopté : Clara et Paul lui disent même qu’il est, en fait, un enfant spécial parce qu’ils l’ont choisi. Ce sentiment d’élection est un puissant moteur de confiance en soi.

À l’école, l’enfant s’ennuie. Il trouve peu de sollicitations.

C’est en dehors de l’école, dans la Silicon Valley, qu’il découvre ses premiers hobbies. Il apprend les rudiments de mécanique avec son père, Paul, qui répare des voitures. Il se passionne aussi pour l’électronique au sein du Hewlett-Packard Explorers Club voisin.

Vivant au cœur de la révolution informatique, au moment même où les premiers ordinateurs y sont assemblés (par Hewlett-Packard, justement), Il tourne naturellement toute son attention vers ce nouveau domaine en plein boom.

2 — Un couple improbable : les deux Steve

Dans ce chapitre, Walter Isaacson relate la rencontre entre Steve Jobs et Steve Wosniak. Celui-ci a cinq ans de plus que l’autre Steve. Pourtant, ils font connaissance autour d’intérêts communs (l’électronique et l’informatique). Steve Wosniak est déjà à l’université mais Steve Jobs, lui, est toujours au lycée.

Un jour, les deux amis veulent répondre à une annonce trouvée dans un journal. Il s’agit de créer un dispositif permettant de passer des appels interurbains gratuitement. Au départ, ils voient cela comme une blague et comme un passe-temps. Mais ils réussissent pourtant à créer des « Blue Box » (boîtes bleues), puis à les vendre (pour 150 $/pièce).

C’est le début d’une fructueuse — et tumultueuse — relation d’affaires.

  • D’un côté, Steve Jobs, assez manipulateur et très ambitieux, plutôt tourné vers le design et le marketing (comme cela apparaîtra plus tard) ;
  • De l’autre, Steve Wosniak, plus calme, profondément geek et s’intéressant avant tout à la conception technique.

Un soir, dans une pizzeria de Sunnyvale, quelqu’un leur vole une Blue Box en les menaçant avec une arme à feu. C’est un choc. Mais cela ne décourage pas les amis de continuer à travailler ensemble et à développer d’autres projets.

Pour Steve Jobs :

3 — Tout lâcher : harmonie, ouverture, détachement…

À la fin de ses études secondaires, Steve Jobs se met en couple avec Chrisann Brennan, une jeune fille cool, artiste peintre. Ensemble, ils explorent les trips d’acide (LSD) et leur sexualité. Ils partagent même, durant tout un été, un petit studio, où ils expérimentent la vie commune.

Lorsque Steve Jobs entre à l’université, il est conscient de réaliser le souhait de sa mère biologique, qui souhaitait ardemment le voir faire des études supérieures. Pourtant, il s’ennuie vite et son caractère, qui devient de plus en plus affirmé, dérange.

Il quitte le Reed College (son université) rapidement. Il a l’impression de ne rien apprendre. Cela dit, il se consacre à quelques cours en élève libre, tels que la calligraphie. C’est également à cette époque qu’il se lie d’amitié (de courte durée) avec un adepte des spiritualités orientales et, notamment, de l’hindouisme.

4 — Atari et l’Inde : du zen et de l’art de concevoir des jeux

Après cette expérience universitaire, Jobs revient chez ses parents à Los Altos. En cherchant son premier emploi, il s’intéresse à la société de jeux vidéo Atari. Sa personnalité fait le reste : il convainc l’ingénieur en chef Al Alcorn qui lui offre un poste de technicien.

Steve Jobs est ainsi l’un des cinquante premiers employés d’Atari.

Mais ses excentricités ne font pas l’unanimité. Au niveau social, les manières du jeune homme ne laissent pas indifférent. Hippie, son comportement et son hygiène détonnent dans l’entreprise…

Après quelques mois seulement, il décide de partir pour l’Inde. Il veut y rejoindre un ami : Daniel Kottke.

À son retour, le chef d’Atari, Nolan Bushnell, le met au défi de développer une version solo du célèbre jeu de l’entreprise : Pong. Il recevra même un bonus, lui dit son supérieur, s’il peut minimiser les puces informatiques utilisées.

C’est là que Steve Jobs va faire appel à son vieux camarade, Steve Wosniak.

À l’époque, celui-ci travaille chez Hewlett Packard (également dans la Silicon Valley). En quatre jours seulement, les deux Steve créent le programme et parviennent à miniaturiser les puces !

Dans un entretien réalisé par Walter Isaacson, Steve Wosniak se souvient que Steve Jobs ne l’a pas rémunéré justement. En fait, alors qu’il avait reçu le bonus promis par Atari, il ne l’a pas partagé avec son ami. Toutefois, cela ne compromet pas leur collaboration.

5 — L’Apple I : allumage, démarrage, connexion

Dans ce chapitre, Walter Isaacson raconte l’histoire de la naissance d’Apple.

Il rappelle que la Silicon Valley est alors électrisée entièrement par le projet de développer et de démocratiser les ordinateurs qui sont encore, à l’époque, des machines réservées à quelques élites et passionnés.

Steve Wozniak est particulièrement fasciné par l’arrivée des microprocesseurs sur le marché. Il observe des amateurs créer leurs propres ordinateurs à partir de ces nouveaux composants et veut faire de même. C’est en y travaillant qu’il a l’idée de créer un ordinateur personnel qui pourrait être utilisé par tous.

C’est l’origine d’Apple I, l’ordinateur.

Steve Wozniak le construit avec l’intention d’en donner les plans de fabrication gratuitement, en s’inspirant de l’éthique des hackers. Toutefois, Steve Jobs parvient à convaincre Steve Wosniak qu’il sera plus profitable de les vendre.

C’est l’origine d’Apple Computers, l’entreprise.

Selon l’histoire racontée ici, le nom Apple aurait été donné tout simplement à la suite d’une visite de Steve Jobs dans une ferme de production de pommes.

L’entreprise est un succès ! En 30 jours seulement, Apple fait des bénéfices substantiels qui lui permettront de développer son activité de façon exponentielle.

6 — L’Apple II : l’aube d’une ère nouvelle

L’enthousiasme du succès initial doit maintenant faire place à une vision rationnelle et pragmatique. Bref, l’entreprise doit se solidifier de façon durable autour de produits phares.

Steve Jobs est ici à la manœuvre. Il se rend compte que le prochain ordinateur, l’Apple II, doit « être emballé dans un produit de consommation entièrement intégré ». En somme, il faut que le client achète un produit complet, facile d’accès et au packaging attrayant.

Pour l’aider dans cette tâche, le jeune entrepreneur embauche Mike Markkula.

Cette approche s’avère être un grand succès, puisque l’Apple II se vend à plus de six millions d’unités dans le monde. L’entreprise à la pomme décolle pour de bon !

Selon Walter Isaacson :

« Plus que toute autre machine, [l’Apple II] a lancé l’industrie de l’ordinateur personnel; »

Encore une fois, la paire des deux Steve fonctionne.

  • Steve Wozniak fournit le talent et l’expertise techniques ;
  • Steve Jobs tient les rennes de l’entreprise et apporte ses idées sur l’expérience du consommateur et le design des produits.

7 — Chrisann et Lisa : celui qui a abandonné…

Retour sur l’histoire personnelle. La petite amie de Steve Jobs, Chrisann, tombe enceinte.

Le jeune homme, complètement tourné vers sa réussite professionnelle, refuse toute implication. Il va même jusqu’à refuser de reconnaître la paternité de la petite Lisa et accuser l’un de ses amis d’être le père.

Cette réaction met un terme à la relation entre les deux amants.

Plus tard, Chrisann réalise un test qui démontre la paternité de Steve Jobs. À partir de ce moment, celui-ci se décide à payer une pension alimentaire. Mais il agit contraint par les événements et ne s’implique toujours pas dans la relation avec sa fille.

Plus tard, Steve Jobs exprimera des remords face à la façon dont il s’est comporté pendant cette période. Comme pour se racheter, il concevra même un ordinateur du nom de sa fille…

8 — Xerox et Lisa : les interfaces graphiques

Après ce nouveau succès entrepreneurial, Steve Jobs est persuadé qu’il doit développer un produit qui portera sa griffe, son nom. En effet, dans le monde informatique et dans l’entreprise elle-même, il est clair que c’est d’abord Steve Wosniak qui est crédité pour le résultat final de l’Apple II.

De nouveaux projets voient le jour :

  • L’Apple III ;
  • Lisa, un nouvel ordinateur personnel doté d’une interface graphique (GUI pour graphic user interface) et d’une souris.

Ces deux nouveaux modèles d’ordinateurs sont des échecs commerciaux.

Pourtant, il est indéniable que les idées de Steve Jobs se révèlent porteuses. En effet, c’est grâce à lui que se forme peu à peu l’environnement bureautique et numérique que nous connaissons aujourd’hui.

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Mais l’entrepreneur ambitieux et capricieux devra attendre son heure. Malgré tous ses efforts, la direction d’Apple décide de sanctionner ces échecs et le dépossède de ses fonctions exécutives ; il n’a plus la main sur la conception des ordinateurs.

Il s’en sent très frustré. C’est, de son point de vue, la première trahison professionnelle qu’il subira.

9 — Passer en Bourse : vers la gloire et la fortune…

Apple entre en bourse moins de quatre ans après sa création. Un exploit !

À la fin des années 1980, l’entreprise est évaluée à 1,79 milliard de dollars. Pour Steve Jobs, qui n’a que 25 ans, cela signifie une fortune de 256 millions de dollars…

Comment appréhender cette richesse quand vous êtes un jeune hippie intéressé aux spiritualités orientales ? Dans ce chapitre intéressant, Walter Isaacson étudie la relation de l’entrepreneur à la pomme avec la richesse.

D’un côté, Steve Jobs a une vision du monde anti-matérialiste. Mais de l’autre, il aime profondément certains objets de consommation haut de gamme, tels que les Porsche, les couteaux Henckels ou les pianos Bösendorfer. Il cherche avant tout la beauté dans des objets de luxe ; c’est un esthète.

Qui peut aussi être un requin. Lors de l’entrée en bourse d’Apple, Steve Jobs interdit à de nombreux employés de la première heure d’acheter des options. Il se les réserve.

À l’inverse, Steve Wozniak offre généreusement un nombre important de ses propres actions pour compenser le comportement égoïste de son compagnon.

10 — Le Mac est né : vous vouliez une révolution

Le Macintosh ou Mac est certainement l’ordinateur le plus connu de sa génération. Vous le connaissez sans doute mieux que les Apple I et II. Le voilà, le premier grand succès commercial véritablement signé Steve Jobs !

Pourtant, en réalité, ce projet était initialement dirigé par Jeff Raskin. Ce spécialiste talentueux des relations homme-machine, d’abord embauché pour écrire un manuel pour l’Apple II, avait fait son chemin dans la hiérarchie, au point d’être aux commandes du projet.

D’ailleurs, c’est lui qui donna son nom au Macintosh, qui est en fait sa variété de pomme préférée !

Mais Steve Jobs, grâce à ses qualités rhétoriques et à son ambition, reprend peu à peu le contrôle et met toutes les cartes de son côté pour faire du Mac une véritable « révolution technologique ».

11 — Le champ de distorsion de la réalité : imposer ses propres règles du jeu

Walter Isaacson décrit en effet un phénomène intéressant concernant Steve Jobs. Celui-ci est capable, selon ses propres collègues, de créer un « champ de distorsion de la réalité » grâce auquel il parvient à convaincre les gens et à les faire travailler à son avantage.

Selon l’auteur :

D’où lui vient ce pouvoir et cette croyance ? Sans doute de son enfance. À force de lui avoir répété qu’il était spécial et « élu » par ses parents, Steve Jobs avait l’impression d’avoir à accomplir un destin hors norme.

En bref, le jeune entrepreneur veut être le nouvel Einstein ou Ghandi et pense pouvoir y parvenir !

Ce caractère charismatique a ses avantages et ses inconvénients.

  • Côté inconvénients : ses collègues se plaignent de sa vision du monde étriquée où vous êtes soit un génie, soit un abruti. Par ailleurs, Steve Jobs n’a pas peur de s’approprier les idées des autres sans leur en reconnaître le mérite.
  • Côté avantages : chef né, il parvient à créer des équipes talentueuses et motivées, qui veulent absolument faire partie de l’aventure Apple — malgré les désavantages !
Livre Steve Jobs tenu en mains

12 — Le design : les vrais artistes simplifient

Steve Jobs a une ambition : trouver le design parfait. C’est là sa « patte » spécifique et ce qu’il espère infuser dans tous les aspects du projet Macintosh. Le Mac doit être un objet parfait et total.

L’entrepreneur veut que les produits Apple soient intuitifs. L’expérience utilisateur doit être aisée. C’est notamment pourquoi, selon lui, il insiste sur le caractère fermé des ordinateurs Apple (impossible à modifier et incompatibles avec d’autres marques).

Mais plus important encore, Steve Jobs veut que ses ingénieurs se perçoivent comme des artistes ou des artisans à l’ancienne. Pour lui, créer un Mac est du domaine de l’art avant d’être uniquement un produit technologique.

Pour symboliser cette vision, il demande à tous les membres de l’équipe Macintosh de graver leurs noms dans chaque Macintosh, tout comme le feraient des artistes pour leur œuvre.

13 — Fabriquer un Mac : le voyage est la récompense

Pour Walter Isaacson, une autre caractéristique importante de la personnalité de Steve Jobs est sa compétitivité. Même au sein de l’entreprise, il cherche à gagner sur tous les fronts.

C’est ce qui se passe avec les projets Macintosh et Lisa. Comme il a été évincé du projet Lisa, il reporte toute son attention sur le projet Macintosh et fait tout pour que celui-ci soit sur le marché avant l’autre.

C’est pourtant le Lisa qui sera mis sur le marché avant… et qui connaîtra un échec (voir le chapitre 8).

Tous les regards se tournent déjà vers le Macintosh qui est, de fait, bien plus avancé que le Lisa. Et Steve Job en est bien plus fier.

L’anticipation est telle que le magazine Time décide de publier un article sur les coulisses du projet. L’ambitieux entrepreneur pensait devenir « l’homme de l’année » en 1982, mais, à la place, c’est le Mac lui-même qui est élu « Machine de l’année » !

14 — Entrée en scène de Sculley : le défi Pepsi

Dans le même temps, Steve Jobs recrute John Sculley, ancien président de PepsiCo, pour assumer le rôle de PDG d’Apple. Encore une fois, l’entrepreneur doit user de ses compétences rhétoriques pour le convaincre d’accepter.

Une fois en place, John Sculley et Steve Jobs deviennent très proches. Ils s’entendent si bien dans les premiers temps que la compréhension est totale. Cela dit, des querelles vont apparaître au fil du temps.

Leur premier désaccord majeur porte sur le coût du Mac.

  • Steve Jobs prévoit un prix à 1 995 $.
  • John Sculley, quant à lui, souhaite le pousser à 2 495 $, pour prendre en compte le coût des campagnes marketing.

Finalement, c’est le PDG John Sculley qui l’emporte. Steve Jobs regrettera cette décision, car elle a permis à Microsoft, selon lui, de dominer le marché pendant plus longtemps (au niveau des logiciels installés dans les ordinateurs, voir le chapitre 16).

15 — Le lancement : changer le monde

Un autre concurrent attire l’attention de Steve Jobs et de ses collègues. En effet, IBM commence à dépasser Apple sur le marché des ordinateurs personnels.

Pour résoudre ce problème, Steve Jobs décide de faire appel à la publicité. Il souhaite créer une publicité mémorable qui retienne l’attention des consommateurs comme jamais.

Pour ce faire, il en appelle au célèbre directeur Ridley Scott (réalisateur d’Alien, entre autres). Apple dépense 750 000 $ pour créer la campagne publicitaire la plus célèbre des années 1980 et peut-être du XXe siècle.

C’est la désormais mythhique publicité télévisée « 1984 ». Celle-ci met en scène le Mac comme étant l’ordinateur anti-establishment, le moyen de contrer un pouvoir dystopique de type orwellien. Qui est la cible ? Les jeunes rebelles créatifs qui veulent se libérer de toutes les contraintes.

La publicité est diffusée au Super Bowl de 1984. C’est un événement. Considérée par certains comme la plus grande publicité télévisée de tous les temps, elle fait son effet : c’est en partie grâce à elle que le Mac devient un succès planétaire.

16 — Gates et Jobs : quand deux orbites se croisent

Revenons à Microsoft, l’autre grand concurrent de Apple. La rivalité est personnelle : Bill Gates est presque l’antithèse — sur le papier au moins — de Steve Jobs. Excepté le fait qu’ils travaillent tous dans le secteur de la tech et qu’ils sont nés en 1955, tout les sépare !

  • Steve Jobs est un ancien hippie à la spiritualité orientale. Il est intuitif, avec un caractère fort et désinhibé.
  • Bill Gates est le fils d’un riche avocat de Seattle, chrétien. Il est rationnel, doué pour le codage informatique et timide.

Au départ, la relation d’affaires officielle est bonne. Microsoft (Gates) écrit des logiciels pour le Macintosh ; essentiellement des programmes de traitement de texte et de feuilles de calcul (Word et Excel, aujourd’hui).

Cette collaboration fructueuse se grippe lorsque Bill Gates (qui est aussi un ambitieux) annonce le lancement de Windows, qui concurrence directement le système d’exploitation Mac.

Pour Bill Gates, Steve Jobs a, comme lui, pris son inspiration chez une troisième entreprise : Xerox. Il considère donc qu’il n’a rien volé à la firme à la pomme. Mais pour Steve Jobs, c’est une nouvelle trahison.

17 — Icare : à monter trop haut…

Le lancement du Mac est un véritable événement et un succès. Pour autant, les ventes se tassent après un petit temps.

L’ordinateur a en effet ses limites. Malgré son caractère novateur et son design attractif pour l’époque, il est lent et peu puissant.

Ces mauvaises performances amènent Steve Jobs sur une mauvaise pente. Il commence à être particulièrement désagréable, voire agressif avec les propres membres de son équipe. Au point que certaines personnes décident de quitter l’entreprise par sa faute.

Ces problèmes internes vont si loin que ce sera finalement lui qui sera mis à la porte !

En effet, John Sculley, pourtant ami et PDG de Apple, décide — avec l’aval du conseil d’administration — de virer Steve Jobs. Évincé de son propre business, l’entrepreneur se sent à nouveau trahi.

Le premier Apple

18 — NeXT : Prométhée délivré

Mais celui-ci rebondit. Il crée « NeXT » en finançant lui-même l’entreprise et en embauchant d’anciens employés d’Apple. Son objectif : vendre des ordinateurs et des dispositifs numériques aux écoles et aux universités.

Steve Jobs veut absolument soigner l’apparence et l’expérience utilisateur. Pour lui, du logo jusqu’au design de l’objet, les éléments esthétiques sont primordiaux.

Mais les prouesses techniques ne sont pas au rendez-vous. L’ordinateur de NeXT est un échec car ses performances ne sont pas la hauteur de ses concurrents.

19 — Pixar : quand la technologie rencontre l’art

C’est toutefois pendant cette périodre que Steve Jobs va trouver à se diversifier. Il s’intéresse de près à la division d’animation de la société de George Lucas, Lucasfilm : Pixar. Steve jobs achète 70 % de l’entreprise pour la bagatelle de 10 millions de dollars.

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Au départ, l’entrepreneur n’a pas pour souhait de promouvoir le contenu animé. Il s’intéresse avant tout à la technologie qu’il pourrait exploiter et vendre. Mais c’est un nouvel échec.

Pourtant, il décide de ne pas abandonner. Lorsqu’il voit ce que les employés de Pixar sont capables de faire au niveau de l’animation, il décide tout de même de continuer à investir pour la réalisation de films.

En 1988, après avoir investi 50 millions de dollars dans la société, Pixar sort un court-métrage, Tin Toy, qui remportera l’Oscar du meilleur court métrage d’animation.

20 — Un homme comme les autres : Love is a four letter word

La vie personnelle de Jobs est également mouvementée . Plusieurs relations amoureuses marquent sa vie à cette époque :

  • Avec Joan Baez (la chanteuse) ;
  • Et Jennifer Egan (la romancière).

Après la mort de sa mère adoptive, il cherche aussi à renouer avec sa mère biologique. Il la rencontre finalement et découvre qu’il a également une demi-sœur, Mona, qui écrit et vit à Manhattan.

Steve Jobs cherche aussi à entretenir de meilleures relations avec sa fille Lisa. Mais celles-ci sont très instables. Ils se disputent, puis renouent avant de se disputer à nouveau. Il arrive qu’ils ne se parlent plus pendant des mois.

En 1989, Jobs rencontre sa future épouse : Laurene Powell. Laurene Powell est étudiante en MBA (Master of business affairs) à la Stanford Business School, où Steve Jobs est invité à prononcer un discours. C’est la rencontre.

Laurene tombe enceinte lors de leurs premières vacances en couple à Kona Village, Hawaï. Ils se marient en 1991 et organisent une cérémonie intime dans le parc national de Yosemite. Trois enfants naitront de ce mariage : Reed, Erin et Eve.

Lisa, la fille de Steve Jobs, emménagera un temps avec la famille avant d’aller à l’université de Harvard.

21 — Toy Story : Buzz et Woody à la rescousse

Dans ce chapitre, Walter Isaacson raconte comment Pixar et Disney se sont associés pour créer Toy Story, qui a été le point de départ d’un succès massif de Pixar dans l’industrie du divertissement.

C’est le PDG de Pixar, John Lasseter, qui présente l’idée du film à Disney pour que cette entreprise le distribue. L’idée est simple : c’est un film de copains sur des jouets… vivants. La plus grande crainte de ceux-ci consistant à être rejeté par leur propriétaire au profit de nouveaux jouets.

Le succès de Toy Story a donné lieu à un accord entre Disney et Steve Jobs qui durera plusieurs années.

22 — La Seconde Venue : le loup dans la bergerie

Selon Walter Isaacson :

Or, le temps du retour en grâce ne se fait plus attendre très longtemps. Chez Apple, le cours des actions est en baisse et John Sculley quitte le navire. Un nouveau PDG, Gil Amelio, le remplace. Et il fait appel à Steve Jobs en tant que consultant. Son rôle : insuffler une nouvelle dynamique à la multinationale.

Onze ans après son départ spectaculaire en 1985, Steve Jobs est nommé conseiller du PDG. Son entreprise, NeXT, est rachetée par Apple. Désormais, l’entrepreneur a les cartes en main pour jouer un nouveau coup de poker.

23 — La restauration : car le perdant d’aujourd’hui sera le gagnant de demain

Jobs commence par placer ses collègues les plus fidèles de NeXT à des postes de de direction chez Apple.

D’un autre côté, Steve Jobs s’assure des soutiens à l’extérieur. Le célèbre fondateur d’Oracle, Larry Ellison, lui déclare qu’il est disposé à acheter Apple et à l’installer à sa tête.

Steve Jobs refuse toutefois l’offre. Comme il refuse d’ailleurs de prendre les rennes en tant que PDG lorsque le conseil d’administration d’Apple l’invite à remplacer Gil Amelio. Il attend un moment plus favorable et plus sûr.

Mais l’entrepreneur exerce bel et bien son influence. Grâce à son statut, il conclut un accord historique avec Microsoft. Pour encourager la collaboration, Microsoft continuera à développer des logiciels pour le Mac. En échange, l’entreprise de Bill Gates recevra des actions Apple.

Ce pacte a mis fin à une bataille de longue haleine entre les deux géants de l’informatique et a instantanément augmenté la valeur d’Apple en tant qu’entreprise sur les marchés boursiers.

24 — Think Different : Jobs, iPDG

Steve Jobs va plus loin. Face à la crise que connait l’entreprise, il décide qu’il est temps de galvaniser à nouveau les foules grâce à une nouvelle campagne publicitaire audacieuse.

Le résultat ? La campagne publicitaire — elle aussi désormais légendaire — de « Think Different ». À nouveau, Apple se positionne comme une entreprise pour les rebelles qui souhaitent exprimer leur créativité en s’opposant aux normes en place.

Steve Jobs choisit aussi de réorienter la production. Moins de nouveaux projets et de produits, mais plus de conception de produits de grande qualité.

Pour l’auteur, Walter Isaacson :

Finalement, les efforts de Steve Jobs se révèlent payants. Un nouvel élan commercial en faveur d’Apple voit le jour et l’entreprise commence progressivement à retrouver sa valeur sur le plan financier.

25 — Principes de design : le duo Jobs et Ive

Comme auparavant, les principes esthétiques sont fondamentaux pour Steve Jobs. Celui-ci veut des produits faciles d’usage et beaux comme des œuvres d’art.

C’est pour cette raison qu’il embauche Jony Ive, un designer talentueux qui va l’aider à définir encore davantage l’essence des produits Apple. Leur collaboration durera de nombreuses années.

Obsédés par la valeur d’un design parfait et simple, ils prennent divers brevets de conception pour les produits Apple. Tout est pensé : même des choses aussi simples que l’emballage des produits sont conçues avec soin dans le but d’augmenter l’engagement des consommateurs pour le produit..

26 — L’iMac : hello (again)

Apple renaît. Grâce à la collaboration de Steve Jobs avec Jony Ive, de nouvelles idées émergent. L’iMac fait son apparition : un boîtier bleu translucide où l’on devine la mécanique de la machine, sans pouvoir y accéder.

Chaque détail a été pensé intelligemment. Faut-il un lecteur CD avec boîtier ou non ? Encore une fois, Apple cherche la précision et la perfection.

Son prix ? Environ 1 200 $. Conçu pour les utilisateurs de tous les jours. Et c’est un phénomène commercial, tout le monde en veut un à l’époque.

Lors de sa sortie en 1998, l’iMac devient l’ordinateur le plus vendu de toute l’histoire d’Apple.

La maison mère d'Apple

27 — JOBS P-DG : toujours aussi fou malgré les années

Après le succès de l’iMac et de la campagne publicitaire « Think Different », Steve Jobs revient définitivement aux commandes d’Apple en tant que PDG.

Il n’exige qu’un salaire symbolique de 1 $, mais ne se laisse pas aller pour autant : avec 20 millions d’options d’achat d’actions en compensation, il a de quoi voir venir.

Entre-temps, Apple est devenu une entreprise globale qui a des fans dévoués dans le monde entier. Cette Apple mania, comme on le sait, n’est pas près de s’éteindre.

Bref, Steve Jobs prouve, à l’aube des années 2000, qu’il peut être à la fois un visionnaire d’affaires et un génie créatif. Et ce n’est, d’une certaine manière, que le début !

28 — Les Apple Store : genius bar et grès de Florence

Obsédé par l’expérience client, Steve Jobs envisage un espace de vente au détail où seuls les produits Apple seraient vendus. Et il le fait !

Après la construction d’un prototype en 2001 en Virginie, des magasins Apple commencent à émerger partout dans le monde. Souvent situés dans des endroits stratégiques et prestigieux, ils accueillent, dès 2004, plus de 5 000 visiteurs par semaine en moyenne.

Conçus de façon minimaliste et luxueuse, ces espaces de vente sont les premiers magasins de détail technologiques du genre. Ils sont organisés pour mettre en évidence le caractère unique des produits Apple.

À nouveau, Steve Jobs fait mouche. Il a cette capacité fascinante d’offrir à ses clients des expériences nouvelles et de créer de nouveaux désirs.

29 — Le foyer numérique : de l’iTunes à l’iPod

Et l’entrepreneur ne s’arrête désormais plus. Alors que tout le monde se met à télécharger de la musique en ligne et à la graver sur des compact-discs, lui voit plus loin.

Convaincu que la musique sera une fonction essentielle des outils numériques, il cherche le moyen de « disrupter » le secteur. C’est comme ça qu’il développe en parallèle :

  • iTunes, la plateforme pour télécharger de la musique en ligne de façon légale ;
  • l’iPod, à savoir le baladeur audio qui permet d’écouter la musique téléchargée.

C’est là, véritablement, le début de l’hégémonie d’Apple dans le domaine technologique. L’entreprise a une longueur d’avance sur tous ses concurrents.

Et l’entrepreneur pense connexion entre les appareils. C’est-à-dire : connexion entre les outils Apple. En effet, la logique commerciale est claire : si les utilisateurs peuvent transférer leur musique de l’iPod vers leur iMac (et vice-versa), il y a de bonnes chances pour que ceux-ci achètent l’ordinateur qui leur permettra de le faire.

30 — L’iTunes Store : je suis le joueur de flûte

Alors que l’iPod est devenu un énorme succès commercial, Jobs a vu le besoin de l’iTunes Store, qui contournerait le processus d’achat de musique, ajoutant ainsi à la fois légitimité et commodité à l’expérience client.

Les dirigeants de grandes maisons de disques ont eu du mal à lutter contre le piratage et les téléchargements illégaux, ils étaient donc venus chez Apple – à Jobs – pour obtenir de l’aide.

La proposition de Jobs était une plate-forme plus transparente et intégrée pour l’achat de musique, qui comprenait des téléchargements de 99 cents pour des chansons individuelles. iTunes a changé la donne pour l’industrie de la musique et, à bien des égards, a contribué à la sauver du piratage.

Au cours de sa première année d’existence, l’iTunes Store a vendu 70 millions de chansons.

31 — Music Man : la bande-son de sa vie

Dans ce chapitre, Walter Isaacson parle de l’amour de Steve Jobs pour la musique. En particulier, l’entrepreneur, ancien hippie, est un inconditionnel de :

  • Bob Dylan ;
  • Les Beatles.

Obsédé par le catalogue musical de ces artistes, il cherche à les rendre disponibles sur sa plateforme. Et il y réussit.

Pour Bob Dylan, cela s’avère plutôt facile. L’utilisateur peut s’offrir toutes les chansons du chanteur rebelle pour 199 $ seulement. Le célèbre parolier apparaît même dans une publicité pour l’iPod à l’occasion de son dernier album, Modern Times.

Pour les Beatles, c’est plus compliqué. Il faudra attendre quelques années — jusqu’en 2010 — avant de pouvoir télécharger leur musique via iTunes.

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Par ailleurs, U2, le célèbre groupe de rock irlandais, s’associe à Apple pour promouvoir :

  • Leur album How to Dismantle an Atomic Bomb ;
  • La sortie d’un iPod spécial.

Enfin, l’auteur mentionne la passion de Steve Jobs pour un autre artiste, plus classique : Jo-jo Ma. Ce violoncelliste virtuose jouera aux obsèques de l’entrepreneur quelques années plus tard.

32 — Les amis de Pixar : … et ses ennemis

Steve Jobs, qui possède Pixar, veut conclure un accord avec Disney. Dans ce nouvel accord :

  • Disney achète Pixar ;
  • Mais Pixar conserve sa propre identité indépendante.

Après la conclusion de l’accord, Jobs a déclaré :

Un Mac de Apple

33 — Le Mac du XXI siècle : Apple se démarque

Alors que de nombreuses marques se contentent de copier des designs ou de fabriquer des ordinateurs sans aucune originalité, Apple cherche constamment à se renouveler et aller au-delà de ce que l’entreprise a déjà fait. Quitte, parfois, à échouer à nouveau.

Dans les années 2000, Apple sort un ordinateur portable grand public, ainsi que le Power Mac G4 Cube. C’est un échec, mais l’ordinateur sera tout de même exposé au Musée d’art moderne de Californie.

C’est le caractère entrepreneurial profond de Steve Jobs. Oser échouer et expérimenter sa créativité.

34 — Premier round : memento mori

Mais tous les hommes sont mortels. Et même Steve Jobs.

Celui-ci apprend qu’il a un cancer du pancréas lors d’un examen urologique de routine en octobre 2003. Il refuse la chirurgie pendant neuf mois. À la place, il a recours à des médecines alternatives et suit un régime strict.

Mais cela ne fonctionne pas. Ses médecins lui intiment de se faire opérer, sans quoi — lui prédisent-ils — il mourra.

Il subit donc une opération en juillet 2004. Mais il découvre dans le même temps que le cancer s’est propagé, gagnant d’autres parties du corps. Une chimiothérapie est nécessaire.

En juin 2005, il prononce son célèbre discours d’ouverture à l’université Stanford. Aaron Sorkin, ami et célèbre scénariste, l’aide dans la rédaction.

Steve Jobs réfléchit bien sûr à sa mortalité. Il cherche à faire amende honorable pour certaines erreurs du passé. Il se demande, aussi, si son travail acharné pour Apple et Pixar ne l’ont pas conduit à développer ce mal qui le ronge.

Le coût de son génie serait-il ce mal physique ?

35 — L’iPhone : trois produits révolutionnaires en un

L’entrepreneur charismatique va pourtant aller encore plus loin. Après le succès de l’iPod, Steve Jobs entrevoit la suite : un téléphone avec écran tactile et, comme toujours, un design élégant et minimaliste.

La recherche est complexe. Il faut trouver les matériaux adéquats et réussir à tout assembler. L’équipe en charge du projet doit s’y reprendre à deux fois. Mais finalement, le premier iPhone est mis en vente en juin 2007.

En 2010, comme le note Walter Isaacson :

C’est indéniable : le smartphone a changé nos existences, tout autant — voire peut-être plus — que les ordinateurs personnels.

36 — Deuxième round : la récidive

Désormais, les épisodes de rechutes s’accélèrent. En 2008, le cancer de Jobs refait surface. Il doit subir une opération de transplantation du foie en 2009.

Durant de longs mois, il ne divulgue pas ses problèmes de santé. Mais le secret, peu à peu, s’évente.

Affaibli par la greffe du foie, il revient néanmoins à la charge et retrouve son caractère combatif et novateur. Il a déjà eu de nombreux succès ? Qu’à cela ne tienne ! Un nouveau défi l’attend…

37 — L’iPad : l’ère post-PC

L’iPad a reçu le surnom de « tablette Jésus » lorsqu’elle a été présentée au grand public en 2010. C’est, en effet, un petit objet miraculeux qui permet de se passer de l’ordinateur pour bien des tâches. Une sorte d’hybride entre un téléphone et un ordinateur.

C’était d’ailleurs un projet que Steve Jobs avait depuis longtemps, mais qu’il avait mis en pause afin de sortir l’iPhone d’abord.

Apple vend plus d’un million d’iPads au cours du premier mois, puis quinze millions au cours des neuf premiers mois de son existence, ce qui en fait « le lancement de produits de consommation le plus réussi de l’histoire ».

Isaacson note :

Encore une fois, Steve Jobs réussit à surpasser tout le monde. Les autres entreprises suivront, plus tard, en créant des tablettes en tous genres.

38 — Nouvelles batailles : un écho des anciennes

Quelques jours seulement après la révélation de l’iPad au public, Steve Jobs s’en prend au système Android de Google, qui, selon lui, est une copie du système d’exploitation d’Apple.

À nouveau, l’entrepreneur vit cette concurrence comme une trahison personnelle. Pourquoi ? Car, au départ, Larry Page et Sergey Brin, les fondateurs de Google, avaient manifesté leur respect pour lui.

Steve Jobs intente une action en justice, en invoquant une violation du droit d’auteur.

Au milieu de cette bataille, Jobs est resté attaché à l’idée d’un système fermé, compatible uniquement avec d’autres appareils Apple afin de fournir aux consommateurs une expérience optimisée et simplifiée.

Pourtant, même en insistant sur des notions qui déconcertaient souvent les autres, Jobs est resté profondément passionné par les choses qui lui tenaient vraiment à cœur, y compris enfin l’introduction des Beatles sur iTunes, ce qui s’est produit à l’été 2010.

39 — Le nuage, le vaisseau spatial, et au-delà

Après avoir mis sur le marché l’iPad 2, Steve Jobs donne la priorité à deux autres projets :

  • l’iCloud ;
  • Le nouveau siège social d’Apple, avec ses douze mille employés, et son allure de « vaisseau spatial ».

Épuisé mais convaincu par ces projets, l’entrepreneur se donne corps et âme pour les mener à bien. Mais la maladie le rattrape encore et, cette fois, il doit faire face à la dure réalité.

40 — Troisième round : dernier combat au crépuscule

En 2010, Steve Jobs souhaite à tout prix assister à la cérémonie de remise des diplômes d’études secondaires de son fils, Reed. Ce jour-là, il écrit à Walter Isaacson que c’est « l’un des jours les plus heureux de sa vie ».

À la même période, Steve Jobs rencontre le président Barack Obama pour parler d’éducation, et en particulier sur la formation d’ingénieurs, trop peu mise en avant lors des cursus scolaires.

Selon lui, c’est la raison pour laquelle Apple, et tant d’autres entreprises mondiales, font fabriquer leurs dispositifs électroniques dans d’autres pays.

Les derniers mois de Steve Jobs sont consacrés à sa vie intime. Il ne participe plus à de grandes réunions ou à des lancements historiques. Il cherche à se ménager et à ménager ses proches, à qui il doit faire ses adieux.

Il se retire également de la direction d’Apple en août 2011. Tim Cook, l’un de ses collaborateurs passionnés, prend le relais en tant que PDG.

41 — Héritage : « Jusqu’au ciel le plus brillant de l’invention »

Quel est l’héritage de Steve Jobs ? Selon Walter Isaacson :

Pour autant, l’auteur ne cache pas les difficultés. L’entrepreneur a été, bien souvent, un être à l’ambition démesurée. Pour parvenir à ses fins, il s’est montré parfois calculateur, désagréable et même manipulateur.

Il n’en reste pas moins que son impact sur le monde est durable et évident.

C’est pourquoi, à côté de ses défauts, il faut ajouter sa vision. Steve Jobs rêvait de l’impossible et il avait la force de le réaliser. Il souhaitait allier l’art à la technologie et mettait la créativité et l’innovation au cœur de toute sa démarche.

Isaacson cite ensuite les propres mots de Steve Jobs pour conclure le livre :

Steve Jobs et l'iPhone

Conclusion sur « Steve Jobs » de Walter Isaacson :

Ce qu’il faut retenir de « Steve Jobs » de Walter Isaacson :

J’avais déjà donné mon avis sur ce livre dans une vidéo et un court article. Mais l’ouvrage valait bien un compte rendu complet, tant il est important ! Alors, voilà : je vous conseille vivement la lecture de Steve Jobs si vous ne l’avez pas encore lu.

C’est tout simplement une biographie de référence sur cet entrepreneur d’exception aux multiples visages. Et c’est, surtout, une mine d’idées inspirantes pour vous aider à vous lancer, vous aussi, dans l’aventure de l’entrepreneuriat — ou de l’infopreneuriat.

Par ailleurs, si vous voulez continuer à explorer ce thème, je vous conseille la lecture de :

Points forts :

  • Ce livre est très bien écrit, c’est un « page turner » ;
  • Il vous fera entrer dans l’aventure entrepreneuriale la plus saisissante de notre temps, à la charnière entre la fin du XXe siècle et le début du XXIe siècle ;
  • Vous apprendrez à comprendre la personnalité complexe de Steve Jobs ;
  • Et vous pourrez utiliser sa pensée pour avancer dans vos propres projets.

Point faible :

  • Je n’en ai pas trouvé.

Ma note :

★★★★★

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