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Résumé de « Conquérant de l’impossible » de Mike Horn : Dans « Conquérant de l’impossible« , l’explorateur Mike Horn présente l’incroyable expédition qu’il a menée entre 2002 et 2004, un tour ducercle polaire Arctique en solitaire. Parti de Norvège, il a ainsi traversé le Groenland, le Canada, l’Alaska et la Russie avant de revenir à son point de départ, le cap Nord. Cette épopée entraîne le lecteur au cœur des territoires les plus hostiles du monde, où les températures, les conditions climatiques et les animaux sauvages laissent peu d’espoir aux hommes, surtout en plein hiver. Ode à l’environnement et à la solidarité, cet ouvrage est aussi un formidable manifeste pour le dépassement de soi.
Par Mike Horn, 2005, 397 pages.
Titre en anglais : « Conquering the Impossible«
Note : Les titres des chapitres du livre ont été conservés. Toutefois, les intitulés des sous-parties apparaissant dans ce résumé ont été créés pour synthétiser les étapes du récit à l’intérieur de chaque chapitre.
Chronique et résumé du livre « Conquérant de l’impossible » de Mike Horn
Prologue
Dans cette introduction au récit « Conquérant de l’impossible », Mike Horn se trouve à Norme, en Alaska. Il est bloqué là-bas pour des raisons administratives : il attend l’obtention d’autorisations de la part des autorités russes pour continuer son expédition.
Nous sommes en octobre 2003 et il parcourt depuis quatorze mois le cercle polaire arctique.
« J’ai failli mourir dans l’eau glacée, j’ai senti les crocs des ours polaires contre mon visage, j’ai survécu à des températures de moins soixante ; j’ai fait des détours de mille deux cents kilomètres dans la nuit totale de l’hiver arctique, j’ai eu les doigts, la figure et même les poumons gelés, j’ai lutté cinq jours et cinq nuits, dans mon bateau crevé par un tronc d’arbre, pour atteindre les côtes du Groenland, avant de battre le record mondial de la traversée de ce pays, j’ai perdu tout mon équipement et j’ai commencé à brûler vif… et je n’en suis qu’à la moitié de mon voyage ! […] Mais je peux bien avouer qu’au cours de ces quatorze mois, je n’ai trouvé le courage de surmonter certaines épreuves que parce que j’ignorais les souffrances qu’elles représenteraient. Maintenant que je le sais, je serais incapable de recommencer. »
À propos de son “métier”, il écrit :
« Je suis aventurier de l’extrême comme d’autres sont libraires, profs ou charcutiers. Je récuse l’étiquette de surhomme qu’on me colle parfois. Je ne veux être – je ne suis – qu’un type ordinaire qui fait des choses sortant de l’ordinaire. Si j’ai un atout de plus que la moyenne des individus, c’est une détermination qui ne se laisse arrêter par aucun obstacle. »
Chapitre 1 – Trois doigts de glace
1.1 – Pourquoi Mike Horn souhaite-il réaliser le tour du cercle polaire arctique ?
Dans ce premier chapitre de « Conquérant de l’impossible« , Mike Horn explique les raisons qui l’ont poussé à réaliser le défi d’un tour du cercle polaire arctique. Il raconte qu’après son tour du monde à suivre la ligne d’Équateur, il recherchait une aventure à la même hauteur.
« L’exploit physique ou sportif ne suffit pas à me motiver. J’ai besoin d’ouvrir une voie, de défricher de nouveaux territoires. »
Si l’exclusivité semble être l’un de ses principaux critères, la concurrence l’est tout autant :
« En outre, de tous ceux qui ont tenté avant moi cet exploit, aucun n’a réussi. De toutes les raisons qui me poussent vers ce défi, celle-là est sans doute la principale. »
1.2 – La préparation
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La Traversée du Groenland avec Jean Troillet et Erhard Loretan
L’aventurier ne connaissant pas les conditions de grand froid dans le cadre d’une expédition, il participe à la traversée du Groenland avec Jean Troillet et Erhard Loretan. Il considère cette traversée comme une préparation à son futur défi. Il dit y avoir appris quantité de choses, mais avant tout la patience.
L’auteur de « Conquérant de l’impossible » raconte une anecdote plutôt cocasse lors de cette expédition : alors qu’il se trouve bloqué avec ses deux compagnons depuis deux semaines dans une tempête de neige au Groenland, Mike Horn est invité à une remise de prix pour ses exploits précédents. Les organisateurs souhaitent tellement sa présence qu’ils lui envoient un hélicoptère pour les secourir, lui et ses collègues. Le trajet jusqu’à Monaco (où se déroule le gala) est pris en charge par les organisateurs, et il se retrouve là-bas, encore équipé pour le Grand Nord. C’est à cette occasion qu’il va rencontrer de futurs sponsors, décisifs pour la suite.
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Les conseils de Borge Ousland pour une expédition en solo jusqu’au Pôle Nord
Pour pallier l’échec de la première expédition au Groenland, Mike Horn se met en quête du Pôle Nord, qu’il souhaite atteindre en solitaire. Il se tourne alors vers Borge Ousland pour tout connaître de l’expédition en solo dans le Grand Nord. Ce dernier lui enseigne, en quelques jours, toutes ses connaissances accumulées pendant ses années de pratique du Grand Nord. Mike Horn réalise alors que la condition physique qu’il lui a fallu pour traverser la jungle amazonienne « n’a rien à voir avec celle qu’exige une expédition polaire ».
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La confection du matériel d’expédition de Mike Horn
L’auteur de « Conquérant de l’impossible » retrace ensuite les étapes de la confection de son matériel sur mesures (traîneau, tente, chaussures, vêtements, skis… ). À quelques jours du départ, tout n’est pas prêt. Borge Ousland vient au secours de Mike Horn, allant jusqu’à lui donner ses propres chaussures, celles qui l’ont conduit au pôle.
Mike Horn donne ici un conseil précieux pour tous ceux qui désirent affronter le froid : pour maintenir une bonne température, il faut superposer les couches de vêtements et s’assurer que l’air circule bien entre ces différentes couches. En fait, « ce n’est pas le vêtement qui réchauffe le corps, mais le corps qui réchauffe le vêtement. »
Borge Ousland explique également à Mike Horn les rudiments du couchage : 20 secondes maximum pour monter la tente, une enveloppe isolante pour le duvet afin que la condensation ne gèle pas (il précise que dans de telles conditions, l’aventurier perd un litre d’eau par nuit), etc.
1.3 – Le départ vers le Pôle Nord en solitaire
Le « conquérant de l’impossible » décolle en février 2002 pour tenter de rallier le Pôle Nord à pied depuis le cap Artechevsky, l’endroit sur Terre le plus proche du pôle.
« Je prends pleinement conscience qu’à partir d’ici, je serai totalement seul face au défi que je me suis lancé. Jusqu’à présent, j’ai été aidé, entouré, financé, soutenu, porté par des gens qui ont cru en moi et y croient encore. Mais dès que cet hélicoptère aura emporté loin d’ici les derniers d’entre eux, ce sera à moi de jouer. À moi seul. »
Le départ de ses proches à cet instant est chargé d’émotions. Mike Horn décrit la conscience d’une mort éventuelle dans l’aventure qui l’attend. L’ensemble de son chargement pèse 210 kilogrammes : il doit donc s’habituer à tirer ce poids. Autre difficulté : l’explorateur se déplace quasiment à l’aveugle dans un paysage où la nuit s’étend toute la journée et les boussoles sont inutilisables.
« Les agressions climatiques que j’ai affrontées depuis mon arrivée à ces latitudes n’étaient rien à côté de la solitude que je découvre maintenant. Une solitude rendue plus oppressante encore par la certitude qu’ici, la moindre erreur sera fatale. »
1.4 – Les épreuves d’une aventure aux conditions extrêmes
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Tempête sur la banquise
S’ensuit alors le récit de ses premières quarante-huit heures bloqué sur la banquise : trouver le bon endroit et monter la tente, cuisiner alors que la tempête fait rage dehors, dormir par moins quarante degrés… Finalement, il embarque à nouveau à bord d’un hélicoptère venu déposer d’autres expéditeurs pour passer de l’autre côté d’une brèche rendue infranchissable par la tempête. Il apprendra peu de temps après que les autres équipages ont abandonné…
« Mon salut vient sans doute de mon ignorance. Les autres ont affirmé, paraît-il, n’avoir jamais rencontré autant de brèches, ou vu un pack [tas de glace] aussi morcelé. Moi qui ne peux me référer à aucune précédente expédition, ces conditions me semblent normales… Je continue… »
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L’accident
Au bout de trois semaines de marche, c’est l’accident : alors qu’il traverse un passage délicat, la glace cède sous le poids de son traîneau. Il se retrouve plongé dans une eau à trois degrés, sans sa combinaison imperméable. Mais le plus dur est à venir : il doit se hisser hors de l’eau sans que son traîneau ne se retourne (il flotte) et se changer le plus rapidement possible pour ne pas geler.
« Mon premier réflexe est de ramasser des poignées de neige fraîche et de m’en recouvrir. Grâce à ses propriétés absorbantes, la poudreuse me « sèche » très vite et m’évite de geler complètement. À présent, il faut que je plante ma tente pour y emmagasiner un peu de chaleur et me changer dans cette bulle. »
Heureusement, plus de peur que de mal pour cet épisode ! Mike Horn peut reprendre dès le lendemain son expédition en vue du Pôle Nord.
« Dans un flash-back, je me revois dans la forêt vierge amazonienne. Mon objectif de départ était de la traverser. Puis, après que la morsure d’un serpent venimeux m’ait laissé cinq jours entre la vie et la mort, mon objectif a changé. Il est devenu : rester en vie… ensuite, traverser la jungle. Survivre. Ensuite, atteindre le pôle. »
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Rencontre avec un ours polaire
À quelques jours de son premier mois sur la glace, à proximité de la latitude 85° Nord, c’est la rencontre d’un ours un peu trop curieux que raconte Mike Horn !
« À présent, je perçois son souffle rauque… tout près de moi. Et brusquement, il est là ! Sa curiosité excitée par ma tente, cet objet aussi gros que lui venu d’une autre planète, il y enfonce son museau, histoire de sonder les intentions de l’extra-terrestre. Le mufle du monstre, imprimé dans le Nylon distendu, est à quelques centimètres de mon propre visage. J’ai l’impression de pouvoir compter ses crocs, derrière lesquels se trouve une demi-tonne de viande et de griffes. »
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Les doigts gelés de l’aventurier
Après avoir échappé aux griffes de cet ours polaire, Mike Horn se retrouve cette fois-ci, pris dans une tempête, à reculer. De nombreuses brèches s’ouvrent à proximité de son campement, dont l’une sous son traîneau ! Alors qu’il choisit de repartir en affrontant des vents de face et une température de moins soixante degrés, son lacet se défait…
Équipé comme il l’est, lacer ses chaussures est un vrai défi. Et celui-ci va avoir de lourdes conséquences :
« Pendant que je m’acharne en vain sur ce lacet, apparaissent les premiers signes annonciateurs de l’hypothermie : tremblements, nez et lèvres bleus… Je n’y arrive toujours pas. Tant pis : j’arrache mes moufles et les cale sous mes bras pour qu’elles conservent un peu de leur chaleur. […] Avant que j’aie fini d’attacher mon lacet, mes doigts sont en partie gelés. Je renfile mes moufles, gelées, elles aussi. »
Il raconte alors les difficultés à monter sa tente et allumer son réchaud sans pouvoir utiliser ses mains. Ses mots décrivent la douleur et les enjeux d’un tel gaspillage d’énergie et de ressources.
« J’ai d’abord une réaction de désespoir à l’idée que je vais perdre mes doigts, alors que j’ai pourtant fait tout ce qu’il fallait pour ne pas en arriver là. Et puis, la volonté reprenant le dessus, je me dis qu’avec un peu de chance, je ne devrais pas y laisser plus de trois demi-phalanges. »
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Continuer coûte que coûte
Mike Horn décrit ensuite son quotidien avec des doigts gelés puis les coups de téléphones auprès de médecins spécialistes. L’affaire se médiatise, mais l’aventurier fait le choix de poursuivre son expédition, coûte que coûte. Il confesse :
« Avouons-le, je savais dès le début que ce genre de chose allait m’arriver. De même que je savais parfaitement qu’à un moment ou un autre, je tomberais à l’eau. Je n’ignorais qu’une chose : quand ? Il n’y avait là aucun penchant suicidaire de ma part, juste une sorte de fatalisme bien géré, une conscience acquise du fait que l’Arctique, autrement, ne serait pas l’Arctique. »
1.5 – Le retour et l’amputation
Mike Horn présente son expédition sous le prisme d’une grande leçon et fait part ici de ses introspections :
« C’est à ce moment-là que le déclic libérateur se produit. Atteindre le pôle a été une obsession qui a dominé ma vie au point de me rendre aveugle à tout le reste. C’est pourquoi… je serai forcément déçu en atteignant mon but. J’ai l’impression qu’en posant le pied sur ce repère fatidique, je me viderai pour toujours de cette force qui m’a poussé jusqu’ici et fait relever tant d’autres défis. »
Il décide ainsi de rentrer, après quarante jours :
« Je n’éprouve plus rien qu’une profonde déception, une tristesse irrésistible qui me fait monter les larmes aux yeux, pendant que défilent sous mes pieds les kilomètres de banquise que j’ai eu tant de mal à parcourir en sens inverse. Je suis malheureux, frustré, plein de colère : ce n’est pas normal ! Ce n’est pas de cette manière-là que les choses devaient finir ! […] J’en arrive à penser qu’il aurait mieux valu que je meure sur la banquise. »
L’aventurier raconte sa prise en charge dans un vieil hôpital délabré de Russie, sa rencontre avec le maire de la bourgade, puis son rapatriement à Chamonix. Arrivé là-bas, il tente un traitement “de la dernière chance” pour éviter l’amputation. Malheureusement, quelques semaines plus tard, celle-ci a lieu : les médecins lui retirent les trois extrémités de ces dernières phalanges. Pour autant, il a pu garder ses doigts ! Le médecin lui interdit toute exposition au grand froid pour deux ans minimum, mais il commence l’expédition au cercle polaire arctique seulement quatre mois après.
Chapitre 2 – Terra incognita
2.1 – Le départ imminent de Mike Horn pour son expédition autour du cercle polaire
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Préparation mentale et matérielle
Dès les premières lignes de ce second chapitre de « Conquérant de l’impossible », il est question du départ imminent de Mike Horn à l’assaut du cercle polaire arctique.
« Loin de m’avoir abattu, mon relatif échec dans ma tentative d’atteindre le pôle m’a enrichi d’une inestimable somme d’expériences, et d’un enseignement précieux : en apprenant à dire « stop ! », j’ai fait un pas de plus vers la sagesse. »
L’explorateur développe à nouveau sa préparation matérielle. Suite à sa première expérience, tout est repensé pour être au plus près de ses besoins. Toute cette activité lui fait totalement oublier les blessures de ses doigts. « Je suis déjà là-bas » dit-il, « et je sens – je sais ! – que cet état d’esprit cent pour cent positif se répercutera au niveau physique » rajoute-il.
Mike Horn présente le matériel qu’il utilise lors de ses expéditions pour ramener des images, mais aussi le seul moyen de communication qu’il prévoit d’emporter : des téléphones satellites. Aussi, pour cette expédition, il aura besoin d’un bateau aux caractéristiques, encore une fois, très précises.
Comme chacune de ses expéditions mobilise des budgets importants, il donne des conférences pour compléter l’apport de ses sponsors.
« Certains me reprochent les risques que j’ai pris et ceux que je m’apprête à prendre. […] Mais les risques font partie de mon métier, comme ils sont inhérents à d’autres professions. »
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Un départ bien entouré
Le départ vient enfin, le 4 août 2002 : Mike Horn s’apprête à s’élancer pour le tour du cercle polaire arctique, depuis le Nord de la Norvège. Il est entouré de ses proches, de ses amis, partenaires et sponsors.
« Le moment fort d’une expédition n’est pas l’arrivée, mais le départ, qui est l’aboutissement de tant d’efforts. […] Pour moi commence l’aventure. Pour eux l’attente. »
À travers ces mots, le « conquérant de l’impossible » souligne toute la force de son entourage. Car Mike Horn n’est pas isolé : c’est toute une équipe qui le suit, l’épaule et le soutient dans ses projets.
2.2 – L’aventure polaire commence !
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Le choix de faire le tour du cercle polaire arctique à contrevents et à contre-courants
L’objectif de cette nouvelle expédition est de rester entre les 66° et 76° de latitude (Nord). C’est un choix que l’aventurier explique ainsi :
« Si j’ai choisi de faire ce tour du cercle polaire arctique à contrevents et à contre-courants, c’est pour une raison toute simple : en cas de réussite dans le sens le plus favorable, j’aurais passé le reste de ma vie à me demander si, dans l’autre…«
Entre la Norvège et le Groenland, Mike Horn subit une avarie sur son bateau : un tronc d’arbre a percuté la coque au niveau de la poupe et de l’hélice et la cale se remplit d’eau. Heureusement, il réussit à colmater la fuite, alors qu’il se trouve déjà dans une zone rendue dangereuse par les icebergs qui s’y déplacent. Après un passage par Angmagssalik où, avec l’aide d’une partie de son équipe, il répare le bateau, il commence enfin sa traversée du Groenland à pied. Cette partie représente sept à huit cents kilomètres.
« Sans coéquipier pour prendre le relais et m’ouvrir la piste, je me fraie péniblement un chemin dans une neige dont l’épaisseur varie cent fois par jour. »
L’auteur de « Conquérant de l’impossible » raconte une anecdote selon laquelle, pour traverser la banquise, il a dû demander une autorisation pour deux personnes : en théorie, il est interdit de tenter cet exploit seul, au vu du danger… Les crevasses constituent l’un des risques majeurs.
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Battre le record de la traversée du Groeland : objectif atteint !
Aussi, Mike Horn s’est fait créer un système de cerfs-volants pour optimiser ses déplacements et faciliter le tractage de son traîneau. Tout cela dans l’objectif de battre le record de la traversée du Groenland.
Grâce à ce système, il parvient, certains jours, à dépasser les cent kilomètres. Malheureusement, celui-ci peut aussi se révéler dangereux : Mike Horn en fait les frais à deux reprises. D’abord, lorsqu’un soudain vent violent l’a traîné sur plus de trois kilomètres sans qu’il ne puisse plus rien contrôler, puis lorsqu’il s’est arrêté au beau milieu d’un champ de crevasses, dont la plus grosse qu’il n’ait jamais vue à seulement quelques mètres de lui.
Et puis, enfin, l’arrivée :
« Une étape se termine, une autre va commencer. J’ai traversé la calotte glaciaire groenlandaise en quinze jours et huit heures, établissant un nouveau record. »
Chapitre 3 – Le courage d’un ours
3.1 – Deux mois d’attente à Arctic Bay
Mike Horn repart, dans ce chapitre de « Conquérant de l’impossible« , à l’assaut de la seconde étape de son expédition : il relie le Groenland au Canada par voie maritime, avec son voilier Arktos. L’hiver approchant, le froid et la glace perturbent le trajet initialement prévu. Il est ainsi dérouté vers Nanisivik, une mine de zinc, en pleine fermeture.
La neige n’est pas suffisante pour qu’il entame son périple, il doit encore patienter près d’un mois. Son entourage le rejoint alors pour passer quelques jours à ses côtés dans la mine fantôme. À leur départ, il part s’installer dans une petite cabane prêtée par un ouvrier de la mine, à Arctic Bay, un peu plus au Sud. Il confiera :
« Je suis abattu, mais pas battu. J’ai toujours été persuadé que les choses n’arrivent jamais sans une raison précise, même si on met parfois du temps à découvrir laquelle. Une défaite, pour moi, n’est qu’une étape vers la victoire. Je n’ai jamais jeté l’éponge sans une très bonne raison. »
3.2 – Un déchirant départ
Finalement, fin novembre, plus de deux mois après avoir gagné les côtes canadiennes, il peut enfin s’élancer en direction de Cambridge Bay, non sans émotion de quitter la communauté qui l’a accueilli.
« Ce n’est pas la première fois que je quitte – sans doute pour toujours – un endroit où je me suis fait des amis. Mais c’est la première fois que j’abandonne la chaleur d’une tribu humaine pour m’enfoncer, presque en aveugle, dans une obscurité totale et permanente. […] De plus, chacun de mes pas va désormais m’éloigner de ma route, puisque je suis contraint à cet énorme détour. Pour toutes ces raisons, ce départ d’Arctic Bay restera l’un des plus déchirants que j’aurai affrontés. »
L’auteur de « Conquérant de l’impossible » confie avoir refusé d’entendre plusieurs mises en garde sur la dangerosité de son expédition : les températures de ces régions sont extrêmes et les ours polaires représentent un danger terrible, malgré son radar à ours. L’explorateur partage son ressenti face à ces avertissements ainsi :
« Qu’est-ce qui me pousse à ignorer avec une telle obstination les recommandations de tout le monde, y compris de ceux qui vivent ici et connaissent ce pays mieux que moi ? L’orgueil ? La bêtise ? Dans ma tête, c’est « Tempête sous un crâne ». Au fil des jours, je m’efforce de conclure un accord de paix avec moi-même : divisé, je suis sûr d’être vaincu par les forces de la nature… nettement supérieures. »
3.3 – La vie d’aventurier
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L’importance de l’équipement et des règles de survie
À ce stade de l’ouvrage, notre « conquérant de l’impossible » revient sur son équipement : chaussettes, chaussures, vêtements. Il précise que cet attirail est une sorte de prolongement de sa peau et pas une “carapace de protection”. Il détaille également comment il quitte chaque couche avant d’entrer dans sa tente. Aussi, il explique les mesures à prendre lors de ses périodes de sommeil : ne pas croiser les jambes, changer régulièrement de position, se réveiller à intervalle régulier…
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Les rencontres, ces moments suspendus
Après trois semaines de marche et une tempête passée, heureusement, dans une petite cabane, il rencontre sur son chemin un Inuit, intrigué par sa présence. Ces moments suspendus sont importants pour l’aventurier :
« Notre rencontre n’a pas duré plus de sept minutes, pendant lesquelles cet inconnu, sans rien savoir de moi, a trouvé le temps de me jauger, de me guider, de me nourrir. J’oublie le froid, j’oublie la nuit… Des moments comme ceux-là justifient tous les autres. »
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Un soutien mental si nécessaire
Mike Horn fête Noël à Nyboe Fjord, puis quitte l’île de Baffin, comme il l’avait programmé. Malheureusement, la suite de l’itinéraire se complique : la glace n’est pas suffisante, il doit envisager un itinéraire beaucoup plus long. Cela l’oblige à se faire ravitailler par deux de ses coéquipiers. Il passeront le réveillon de la Saint-Sylvestre ensemble, avec son ami d’Arctic Bay venu les rejoindre.
« Pour la première fois, on ne m’encourage pas à renoncer, mais à foncer, à tout donner pour arriver au bout. Je ne suis plus seul à croire en moi. Et plus encore que de vivres et de matériel, c’est de cela que j’avais besoin. »
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Un mal pour un bien
À nouveau bloqué par des glaces capricieuses sur le Golfe de Boothia, Mike Horn va subir un incident qui aurait pu être dramatique : alors qu’il change le combustible de son réchaud, celui-ci s’enflamme et met le feu à la tente. L’auteur de « Conquérant de l’impossible » est brûlé superficiellement, mais il perd une grande partie de son équipement dans l’incendie (tente, parka, sac de couchage, réchaud…) !
Heureusement, il est parvenu à sauver son GPS, son téléphone et quelques affaires. Il demande du secours à sa femme Cathy. Sur ordre de la police montée canadienne, la RCMP, il est secouru par Johannessy (le beau-père de son ami d’Arctic Bay) et Simon, l’Inuit qui lui a offert un peu de poisson quelques temps auparavant. Ils le ramènent à Igloolik. En attendant que sa femme lui ramène du matériel, il apprend à appréhender les animaux de l’Arctique avec Simon : ours, loups et carcajous n’ont plus de secret pour lui. Il découvre également la méthode pour construire un igloo en moins de vingt minutes.
« Je ne regrette rien des circonstances dramatiques qui m’ont amené à passer ces quelques jours ici, en compagnie de Simon. J’ai peut-être perdu la plus grande partie de mon équipement, j’ai reculé de cent kilomètres par rapport à mon objectif, mais je n’ai certainement pas perdu mon temps. Car l’enseignement de mon ami inuit est un cadeau que personne n’aurait pu me faire. »
Chapitre 4 – Le grand show du froid
4.1 – Survivre
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Les ours et le froid, principaux dangers
Pour débuter ce nouveau chapitre de son livre « Conquérant de l’impossible », l’auteur nous raconte laisser une petite trace dans une cabane où il est bloqué par la tempête. Il écrit : « Mike Horn est venu ici. Il n’a tué aucun ours et espère qu’aucun ours ne le tuera. »
L’explorateur explique ensuite comment il utilise à la fois les tas de neige et le vent pour se repérer dans la nuit polaire. La mauvaise météo l’empêche de progresser rapidement et la menace des ours pèse de plus en plus.
« Moins cinquante-six… Mon sang s’épaissit. J’ai du mal à plier les genoux en marchant ; j’ai l’impression de bouger au ralenti. Je respire difficilement… L’air me brûle et j’ai peur que mes alvéoles pulmonaires ne gèlent. »
Mike Horn décrit ensuite sa première rencontre avec un ours : alors qu’il se retrouve à moins de dix mètres de l’animal, il met en pratique ce qu’il a appris auprès de ses nouveaux amis, à savoir faire de grands gestes avec ses bras. Cela suffit à éviter le pire ! Quelques jours plus tard et par moins soixante degrés, il en rencontre un second : celui-ci ne réagit pas aux grands mouvements de bras et se met à suivre l’explorateur. Ce dernier envisage de lui tirer dessus avec la seule arme qui lui reste depuis l’incendie, une fusée éclairante, mais avant, il tente le tout pour le tout en lui criant de partir. Ça fonctionne pour cette fois !
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La volonté de vivre est plus forte que tout
Les conditions sont à proprement parler extrêmes. L’auteur de « Conquérant de l’impossible » subit de plein fouet le froid et doit sans cesse réparer son matériel qui ne résiste pas à ces températures. S’ajoute à cela l’épuisement physique et psychologique qu’une telle expédition entraîne. « À force de repousser toujours plus loin les limites de mon corps et les capacités de mon organisme, j’ai commencé sans même m’en rendre compte à mourir. Il est temps que je mette de côté mon obsession du but à atteindre et que je me reconcentre sur la priorité absolue : survivre » écrit Mike Horn. Avant de rajouter :
« La volonté humaine de vivre est plus forte que tout. Plus forte encore qu’on ne peut l’imaginer. »
4.2 – Mais l’aventure continue…
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L’accueil triomphal des habitants de Kugaruk après quatre longs mois d’expédition
Malgré tout, notre « conquérant de l’impossible » continue sa route en direction de Committee Bay : après quatre mois de marche au lieu d’une semaine de navigation, il peut enfin regagner l’Ouest et Kugaruk. C’est à quelques kilomètres de là qu’il retrouve une partie de son équipe, cinq semaines après son départ d’Igloolik.
« Lorsque je pénètre dans la rue principale, la totalité de la population – cinq cents personnes, dont trois cents enfants – jaillit des maisons préfabriquées pour m’entourer et m’accueillir avec des cris d’enthousiasme. On m’applaudit en cadence, pendant que je parcours mes derniers mètres. Mes amis, qui m’ont devancé en motoneiges, immortalisent caméra au poing le triomphe que me font toutes les générations inuit confondues, agglutinées autour de moi. Depuis quatre mois, les telsats, les cibis et le « téléphone esquimau » l’ont répété aux quatre coins du Grand Nord : « Il y a un type qui est parti d’Arctic Bay et qui va à pied jusqu’à Kugaruk en passant par Igloolik ! Inimaginable ! » »
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Chaleur familiale
L’objectif suivant cet interlude est le village de Gjoa Haven, sur l’île du Roi-Guillaume, à trois cents kilomètres. Là-bas, il retrouve sa femme et ses deux filles :
« Le clan est reformé. Si tout ce que j’ai fait ne devait aboutir qu’à cet instant… ça valait le coup. »
Après cinq jours avec ses proches, le départ sonne. Mais avant, ils profitent tous ensemble d’une « danse aux tambours » traditionnelle.
« J’emporterai avec moi, outre l’amitié des gens d’ici, le souvenir d’instants d’une qualité rare, avec Annika et Jessica. Lorsqu’on passe cinq jours tous les six mois avec ses enfants, chaque minute doit être exceptionnelle. Et chacune l’a été. »
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La lettre de Mike Horn à ses filles
Il reprend donc la route en direction de Cambridge Bay le 2 mai 2003, après quelques jours supplémentaires à Gjoa Haven. Sur la route, il décide non seulement de traverser le pack (tas de glace) des îles de la Royal Geographic Society, mais surtout d’y laisser une lettre pour ses filles.
« Cette idée, qui a commencé à me trotter dans la tête après Arctic Bay, est née de mon envie qu’Annika et Jessica puissent voir tout ce que je vois. Mais pour les pousser à venir jusqu’ici, il ne suffit pas de leur dire que le paysage vaut le coup d’œil ; il faut leur donner un but : la recherche d’une lettre laissée à leur intention est une « chasse au trésor » qui pourrait les motiver. Surtout dans très longtemps. Surtout si je ne suis plus là… […] J’essaie d’exprimer l’émotion que j’éprouve à être là ; […], où je tâche enfin, avec mes mots à moi, de justifier à la fois mes rêves et mes absences. Ma vie, quoi. Bref, je dis à mes filles tout ce que je voudrais leur dire, mais qu’elles sont encore trop jeunes pour entendre. »
4.3 – Des imprévus qui peuvent rendre une expédition encore plus belle
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Vivre ses rêves
Plus loin, sur l’île de Jerry Lind, il découvre une gigantesque colonie de bœufs musqués. Puis il fait la rencontre de deux Norvégiens, Brent et Randolf, partis faire la route d’Amundsen.
« Leurs yeux brillent de l’excitation de l’aventure, du plaisir presque incrédule de se trouver là, et de cet éclat qui n’appartient qu’à ceux qui vivent leurs rêves. […] Nos propos sont aux antipodes de ce parler-pour-ne-rien-dire auquel on n’échappe plus. Ce que nous sommes et ce que nous faisons nous dispensent des paroles creuses et des promesses en l’air. »
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Bilan à Cambridge Bay
Enfin, il arrive à Cambridge Bay, conscient de l’expérience et des rencontres qu’il vient de vivre :
« Voilà six mois que je rêve de cet endroit où je devais arriver en bateau et où j’ai finalement dû venir à pied. On peut dire que je l’aurai mérité. […] Si la mer m’avait laissé passer, c’est moi qui serais passé à côté d’eux ; et de tout le reste. »
Chapitre 5 – Le bout de la terre
5.1 – Marcher vite pour arriver avant la fonte des glaces
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Introspection
Mike Horn passe quelques jours à Cambridge Bay, en attendant un ravitaillement de nourriture et de cartes pour la suite de son aventure. Celui-ci n’arrivant pas, il trouve quelques vivres supplémentaires à Cambridge Bay avant de partir en direction de Paulatuk.
Les températures sont remontées, ce qui implique un rythme de kilométrage journalier élevé (plus de quarante kilomètres par jour, soit onze heures de marche) afin d’arriver avant la fonte des glaces. L’explorateur se confie sur ces moments de longue marche solitaire :
« N’étant distrait par aucune agitation humaine, aucun mouvement artificiel, aucune sollicitation visuelle, débarrassé des soucis immédiats et des contingences matérielles, l’esprit totalement disponible, je dissèque tel ou tel aspect de ma vie, ou me perds dans des réflexions plus générales qui peuvent concerner n’importe quoi. Mon imagination travaille sans cesse, m’empêchant de devenir fou de solitude et de silence… »
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Inarrêtable
Après le cap de Lady Franklin, la glace diminue de plus en plus, jusqu’à n’être plus que de la neige flottant sur l’eau. Sans qu’il s’en rende compte, Mike Horn s’engage dans ce passage délicat et c’est la chute. Heureusement, en faisant un “roulé-boulé” tel qu’il le décrit lui-même, il a réussi à retrouver un endroit stable. Malgré cette péripétie, il choisit de garder la même direction. Il écrit :
« Je frôle sans cesse la catastrophe. La moindre erreur risque d’être fatale, je le sais, mais je suis incapable de m’arrêter. C’est une ivresse, l’euphorie des sports extrêmes… »
Il arrive dans les temps à Paulatuk, c’est-à-dire un mois après son départ de Cambridge Bay. Il y retrouve son collègue Jean-Philippe et un ami à lui.
« Si je suis arrivé jusqu’ici, je crois que c’est d’abord parce que j’ai cru en moi-même, et parce que j’ai appris à ne jamais laisser les déceptions me faire perdre espoir. Le reste de la potion magique, c’est un mélange d’expérience et de sagesse. »
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Voyage initiatique
Mais le temps presse toujours à cause de la saison changeante : Mike Horn repart deux jours seulement après son arrivée à Paulatuk. Avant le départ, et comme à son habitude, il s’est renseigné auprès d’un vieil habitant local pour obtenir ses conseils, ce qui l’amène à la réflexion suivante :
« Davantage chaque jour, je prends conscience que mon aventure est infiniment plus qu’un défi physique ou sportif, un voyage initiatique où j’explore le territoire humain. Et ne cesse de découvrir le mien.«
5.2 – Un parcours avec de plus en plus de risques et de difficultés
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Une expédition semée d’embûches jusqu’à Tuktoyaktuk
Cette fois, l’auteur de « Conquérant de l’impossible » vise Tuktoyaktuk. Mais le chemin se dégrade, tant au niveau de son aspect (d’abord de la neige, puis de l’eau, puis de la roche), que de sa météo et de sa population (les grizzlis viennent ajouter une menace supplémentaire aux ours polaires). Après sa première rencontre avec trois grizzlis (une maman et ses deux petits), l’explorateur décide de quitter la plage sur laquelle il évolue et de grimper la falaise qu’il longe depuis de nombreux kilomètres. Au-dessus, il découvre la toundra qui lui offre des étendues enneigées bien plus faciles à parcourir.
Ensuite, et jusqu’à rejoindre “Tuk” comme il l’a surnommée, Mike Horn rencontre de nombreuses difficultés liées à la fonte des glaces déjà bien avancée. Il passe plusieurs fois à travers la glace et doit évoluer constamment mouillé. Il parvient cependant à rejoindre la “ville brune” le 2 juin 2003.
Tuktoyaktuk est une étape importante car Mike Horn doit y changer son matériel et basculer sur un équipement plus estival. Il remplace notamment son traîneau par un kayak. Pour l’explorateur, « c’est une autre expédition qui commence », un nouveau défi si enthousiasmant qu’il lui en fait oublier l’hiver !
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De nouvelles conditions, plus estivales mais tout aussi dangereuses
Les premiers jours à remonter le Mackenzie à contre-courant sont éprouvants, mais il arrive finalement à Shallow Bay sans trop de mal. Il a la chance d’y observer plusieurs dizaines de bélugas venus danser sous son embarcation. Plus loin, les vagues mettent à mal sa progression et retournent son embarcation. Après neuf jours de navigation, Mike Horn est épuisé, mais la dangerosité de son environnement l’empêche de se reposer ; il réussit au prix d’efforts impensables à dépasser les rouleaux qui le projetaient contre la glace et peut enfin s’octroyer quelques heures de sommeil.
À partir de l’île Herschel, ce sont les bancs de sable qui rendent compliquée sa progression. Il ne peut avancer dans l’eau, mais l’absence de glace dure sur la rive l’empêche de pouvoir y marcher véritablement. Enfin, le 28 juin 2003, il parvient à la frontière entre l’Alaska et le Yukon !
La splendeur naturelle du Grand Nord inspire alors à l’explorateur ces mots poétiques :
« Les paysages que je traverse sont parmi les plus sublimes que j’ai eu l’occasion de contempler. Ce Grand Nord où la terre, la mer et le ciel sont les facettes d’un même diamant, où les montagnes semblent avoir crevé la glace, me ramène plus que jamais aux proportions infimes qui sont les nôtres… »
5.3 – L’Alaska !
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À mi-chemin du parcours : le sentiment d’entamer le chemin du retour
Sa première étape en Alaska est le petit village de Kaktovik, sur l’île Barter. Il y répare le gouvernail et le flotteur de son kayak avant de repartir, seulement deux jours après son arrivée. Peu après, il fait la connaissance de trois ornithologues qui vont lui offrir une véritable leçon sur tous les oiseaux qu’il observe sur son chemin. Il apprend grâce à eux que pour pénétrer à Prudoe Bay, sa prochaine étape de ravitaillement, il doit demander une autorisation à la compagnie British Petroleum – qu’il obtient difficilement. Le 21 juillet 2003, à deux jours du cap Barrow, son GPS lui indique être exactement à mi-chemin de son parcours. Le « conquérant de l’impossible » raconte :
« J’ai fait dix mille kilomètres, sur les vingt mille de mon tour complet du cercle polaire arctique. Il m’a fallu près d’un an pour parvenir jusqu’ici. Peut-être m’en faudra-t-il autant pour arriver au bout. Tout ce que je sais, c’est qu’à partir de cet endroit et de cet instant, je suis sur le chemin du retour. »
À Barrow, Mike Horn retrouve par hasard des amis français et leur voilier Vagabond. Il profite également de cette étape pour faire une visite chez le dentiste. Il repart de Barrow à pied car une tempête fait rage et l’empêche de reprendre la mer. Sur son chemin, il doit traverser une rivière à la nage. Il récupère son kayak qu’il avait fait envoyé au village de Wainwright et profite d’une fenêtre météo pour repartir.
Arrivé à Point Lay le 10 août 2003, il découvre le bateau qui va l’emmener en Russie. Ce trimaran a été convoyé par son frère qu’il n’a pas vu depuis plus de douze mois. Ils naviguent ensemble jusqu’à Point Hope où il retrouve sa femme Cathy et ses filles.
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Leçon de philosophie du Grand Nord
À Point Hope, Steve, un Inuit, lui explique le lien entre la baleine et les hommes :
« Dans la philosophie du peuple du Grand Nord, c’est la baleine qui s’offre au chasseur, pour nourrir le village avec qui elle partage la mer. Elle possède trois vies, et s’offre donc trois fois, avant de mourir tout à fait. […] Quand les hommes sont victorieux, ils rapportent son âme au village, avant de la rendre à l’océan. Ainsi, la baleine pourra renaître et s’offrir de nouveau la saison prochaine, garantissant la survie de la communauté… »
5.4 – Départ pour la Russie
Désormais, Mike Horn s’aventure en Russie, à bord de son trimaran. La traversée du détroit de Béring marque la fin de son séjour en Alaska. D’abord parti seul, il récupère finalement son frère et le skipper Ronan Le Goff qui doivent convoyer le trimaran après Provideniya, en Russie. La mer de Béring est un passage compliqué de l’expédition. Mais une fois la traversée réussie, il déclare :
« Dans quelques minutes, je serai le premier homme à avoir traversé en solo, non-stop, le Groenland et le Canada, jusqu’en Russie. »
Chapitre 6 – Bienvenue en Russie !
6.1 – Déboires douaniers et administratifs
L’arrivée en Russie est particulièrement inhospitalière : une fois leurs documents tamponnés, les douaniers, peu compréhensifs, retirent le GPS et le fusil de Mike Horn. Heureusement, il en a gardé des doubles dans son bateau.
D’autre part, l’aventurier doit obtenir une autorisation spéciale pour traverser le Tchoukotka. Il apprend le lendemain de son arrivée que cette traversée n’est désormais autorisée qu’en étant accompagné.
Toujours dans l’attente d’une solution, son frère et Le Goff repartent avec le trimaran, tandis que Mike Horn voit son matériel fouillé à même le quai. Une fois encore, il réussit à cacher les objets interdits ! Il est ensuite assigné à résidence et décrit une Russie oubliée, où le temps s’est arrêté.
Les quiproquos administratifs se poursuivent pour l’auteur de « Conquérant de l’impossible » : alors qu’il est convoqué par la police locale, il se rend compte que son visa est périmé. Il est donc interrogé par l’ex-KGB. Après de nombreux coups de téléphone à des hauts placés et un procès, Mike Horn échappe finalement à l’amende et à l’interdiction de territoire, mais doit retourner en Alaska, le temps d’obtenir la fameuse autorisation pour Tchoukotka.
6.2 – Retour et immobilité forcée en Alaska en attente d’autorisations russes
Un mois et demi après son arrivée à Nome, il apprend que son autorisation ne sera valide que fin novembre. En attendant sa femme et ses filles qui viendront le rejoindre avec le matériel d’hiver, il rencontre Nicolai, qui sera son guide et son garant. Ils devront, ensemble, respecter un itinéraire établi par les autorités russes.
« Je sais qu’en hiver, cette traversée sera terriblement dure. Mais des mois d’immobilité forcée ont accumulé en moi une telle rage que je me sens capable de déplacer les montagnes… ou tout au moins de les franchir par n’importe quel temps. »
Il finit par s’élancer de Provideniya le 17 décembre 2003, à l’assaut des montagnes du Tchoukotka.
Chapitre 7 – Mourir… un peu
7.1 – De mésaventures en mésaventures
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Mauvaises péripéties avec le guide Nicolai
« J’ai le sentiment d’avoir reculé dans le temps. Non pas d’une cinquantaine d’années, comme à Provideniya, mais d’un siècle. Comme si le paysage lui-même avait quelque chose de beaucoup plus… primitif que tout ce que je viens de traverser. »
Après de nombreuses péripéties vécues à cause de Nicolai qui semble finalement être un piètre guide, Mike Horn découvre une yaranga, une tente traditionnelle tchouktche. Il y rencontre deux hommes et une femme qui l’invitent à déguster du morse.
Après Nateperment, il poursuit son chemin en direction de la base militaire de Mys Shmidta où il doit se signaler aux autorités, puis Mys Billingsa. Avant d’arriver à Pevek, il subit une forte remise en question. Il décide alors de « se secouer » et écrit : « Pour un homme dans ma situation, les états d’âme sont le poison le plus dangereux. Je m’inquiète d’avoir failli les laisser m’atteindre. »
Pevek marque la fin de son accompagnement par Nicolai et une nouvelle anecdote avec la police locale, au point cette fois de devoir s’enfuir en vitesse…
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Conditions extrêmes, puissance des éléments et sentiment étrange d’irréalité
La bureaucratie russe continue de modifier les plans du « conquérant de l’impossible » : cette fois, c’est son équipe qui bataille à obtenir les autorisations nécessaires pour un ravitaillement à Ambarchik. Celui-ci devra donc se faire à Chokurdakh.
Sur le trajet, Mike Horn est pris dans une violente tempête qui le pousse à marcher quarante-huit heures d’affilée en luttant contre les gelures. L’auteur déclare :
« À cet instant, je remercie mon premier hiver arctique, celui que j’ai affronté entre Arctic Bay et Committee Bay. L’expérience que j’en ai retirée vient sans doute de me sauver la vie. J’aurais pu y rester. Et rien ne dit que cela n’arrivera pas. Malgré tout, j’apprécie moins le beau temps, dans l’Arctique, que les moments où la nature se déchaîne. Ses démonstrations de force soulèvent chez moi un mélange de crainte et d’enthousiasme respectueux. Il aura fallu que je vienne jusqu’ici pour constater la vraie puissance des éléments, puissance à côté de laquelle dire que nous sommes peu de chose est un euphémisme… »
Mike Horn contourne la partie la plus froide de l’Arctique, la plaine de Kolyma et s’oriente vers la mer de Sibérie. Cette étape est une fois de plus compliquée par les températures et le vent.
« Ce désert gelé a une pesanteur qui le rend plus désert encore que tous ceux que j’ai traversés. Pas une empreinte, dans cette partie du monde qui semble s’être détachée d’une autre planète. […] Cet univers a quelque chose d’irréel et je ressens presque physiquement l’espèce d’anormalité qu’il y a à être là. J’avance comme dans un de ces rêves dont on se demande à quel moment il va virer au cauchemar… »
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À bout de force, puis cette envie de vivre, plus forte que tout
Par manque de provisions, le « conquérant de l’impossible » est obligé de rationner ses repas, ce qui l’affaiblit profondément. Pris dans une tempête, à bout de forces, il sent que la fin est toute proche… Et puis, les voix de ses filles lui reviennent en tête et lui donnent, à nouveau, la force de se relever et d’avancer.
« Brièvement, j’ai jeté l’éponge. J’ai été vaincu et j’ai frôlé le gouffre. Je panique rétrospectivement en me rappelant à quel point c’était facile… et tentant. […] Mais j’ai pu constater une fois de plus que la volonté de survivre, chez l’être humain, est décidément plus forte que tout. »
7.2 – L’expédition russe se poursuit
Arrive enfin l’étape de Chokurdakh, après un mois de marche depuis Ambarchik. L’explorateur y retrouve son équipe pour un réapprovisionnement complet et une révision approfondie de son matériel. Il repart rapidement pour accomplir les deux derniers tiers de son parcours en Russie.
Après un intermède familial à Tiksi, qui marque la moitié de son trajet en territoires russes, il file à toute vitesse en direction de Khatanga grâce à son cerf-volant. Il échappe de peu à deux accidents à cause de corniches qu’il n’a pas pu anticiper.
Le dégel du printemps recommence à modifier les plans de Mike Horn et l’oblige à changer son itinéraire au fur et à mesure qu’il avance en Sibérie septentrionale. Après avoir traversé le lac Passino, il retrouve famille, sponsors, équipe et journalistes pour une série de conférences de presse et un énième ravitaillement.
S’ensuit alors une longue traversée de marécages dans la toundra. Il longe un gazoduc de plusieurs centaines de kilomètres. Mike Horn explique ici au lecteur qu’en Arctique, il n’y a véritablement que deux saisons, l’hiver et un printemps/été extrêmement court (deux semaines environ) :
« On a l’impression d’assister à la projection d’un film en avance rapide. La toundra vire du brun au vert en vingt-quatre heures. Sous la lumière qui ne s’éteint jamais, il suffit de rester immobile et de fixer son attention sur un point précis pour voir l’herbe pousser et la végétation s’épanouir ! Et ce n’est pas une façon de parler. »
C’est ainsi un autre monde qui s’offre à Mike Horn : animaux, végétation, soleil et chaleur.
Pour conclure ce chapitre, l’auteur de « Conquérant de l’impossible » relève à quel point la Russie le marquera pour l’hospitalité de ses habitants.
Chapitre 8 – Le dernier homme
8.1 – Déjà deux ans d’expédition
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Prudence
Mike Horn récupère enfin son kayak, transporté par hélicoptère, à Uzshno Solynensky. Mais le mât et les flotteurs de celui-ci se cassent sur la rivière Messoyakha. Un peu plus loin, dans la baie du Taz, une exploitation de gaz lui permet de réparer son embarcation, dormir, manger et prendre une douche chaude. Suivant les conseils de ses hôtes, il modifie son itinéraire car la baie du Taz est trop dangereuse en cas de vent. Il lui reste encore plus de mille kilomètres jusqu’à Tobseda. Il prendra des risques certes, mais pas question de tout gâcher en prenant des risques inutiles : « la prudence, oui, la frilosité, non. »
Yamburg marque un nouvel incident avec les autorités russes : site pétrolier privé, il faut une autorisation pour le traverser. Après plusieurs jours d’attente, la situation se débloque enfin, grâce à Serguei, un contact à Moscou qui l’a aidé depuis le début de son expédition en Russie.
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Flashback de ces deux années de voyage
« Le 4 août, c’est le deuxième anniversaire de mon départ. Deux années entières que je voyage. Pourtant, je n’ai pas l’impression d’être parti depuis aussi longtemps… Je pagaie tout au long de cette journée en pensant à tout ce que j’ai vécu depuis deux ans. Je me projette le film du Groenland, du Canada, de l’Alaska, de la Sibérie… en accéléré. Ces vingt-quatre mois m’ont semblé vingt-quatre heures. J’avais annoncé que je mettrais environ deux ans. J’aurais tenu parole, sans la paperasserie qui m’a bloqué à Provideniya. Mais si tout va bien, je ne serai pas très loin du compte. »
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Des centaines de baleines : un spectacle grandiose !
Il rencontre des Nenets du Yamal, qui vivent encore dans des tipis en peau de rennes, puis décide de traverser la baie de Baïdaratsa. Son avancée est de plus en plus rapide, il longe désormais l’Oural. L’arrivée en mer de Kara lui offre un spectacle inoubliable :
« Soudain, un souffle de geyser me fait sursauter. Une superbe baleine blanche vient de surgir si près de mon kayak que je pourrais presque la caresser ! L’instant d’après, il me semble que la mer s’est couverte de crêtes claires, comme si le vent s’était brusquement levé. Mais ces éclats scintillants à perte de vue, ce sont des dizaines, des centaines d’autres baleines, qui s’ébattent gracieusement avec un ensemble parfait, comme si une seule d’entre elles était multipliée par un jeu de miroirs. »
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Vassia, ce vieil homme exilé au bout de la terre
Après un passage par Amderma, il rejoint enfin la mer de Barents, puis Tobseda, qui marque les retrouvailles avec plusieurs membres de son équipe, dont son frère qu’il n’a pas vu depuis un an et demi. Si ce chapitre du livre « Conquérant de l’impossible » s’appelle « Le dernier homme », c’est parce qu’à Tobseda vit un homme, Vassia, qui a été abandonné là lors de l’évacuation du village :
« Vieil homme exilé au bout de la terre et prisonnier de la mer, sans argent, sans ressources et sans but, il attend la fin comme une sentinelle sacrifiée. »
Lors d’un violent orage, alors qu’il est à quai, son bateau subit une avarie qui le cloue terre le temps des réparations. Malgré un incendie dans le bateau durant celles-ci, Mike Horn est prêt à reprendre la mer début octobre, un peu moins d’un mois après son arrivée à Tobseda. Les adieux avec Vassia sont déchirants.
8.2 – Les derniers jours de Mike Horn dans son tour du cercle polaire
Après quelques jours de navigation, il arrive à proximité de Mourmansk. L’accès au port est très réglementé et surtout, les prix s’envolent pour sortir le bateau de l’eau (il doit être réparé à nouveau). Mike Horn découvre le fonctionnement mafieux de cet endroit stratégique.
Finalement, il relie Mourmansk à Kirkenes en vélo, tandis que le trimaran y est convoyé par un transporteur.
L’auteur de « Conquérant de l’impossible » écrit ce qu’il ressent à cette étape ultime du parcours, la force qu’il retire de ces deux années d’expédition et le vide qu’il présage :
« Je l’ai fait. J’ai traversé la Russie en onze mois (à peu de chose près), comme je l’avais pronostiqué. Plus rien ne peut m’empêcher de réussir, à présent. […] Sur la route gelée, je repense à tout ce que je viens de vivre et réfléchis à tout ce qui m’attend. Je commence à me préparer à cette arrivée qui me laissera vide, une fois disparue la nécessité de repartir le lendemain, de continuer… »
Profitant des derniers jours de solitude qui le séparent de son arrivée officielle au Cap Nord, prévue le 21 octobre 2004, il visite les fjords alentour.
« Soudain, alors que je double une avancée rocheuse, le cap surgit devant moi. La voilà, cette falaise immense et noire dont j’ai serré l’image contre mon cœur pendant vingt-trois mois. Je la sens rayonner de la racine de mes cheveux à mes orteils. Je n’ose fermer les yeux, de peur qu’elle ne disparaisse. »
Mike Horn termine sur ces paroles fortes et émouvantes :
« Le sentiment de victoire est moins fort que le bonheur d’être rentré. Les mots qui me viennent ne sont pas : « J’ai gagné », mais : « Je suis revenu. » »
Épilogue – Je dis souvent…
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Le « grand 8 » du sentiment
Dans son épilogue, Mike Horn partage son vécu intense et bouleversant de « conquérant de l’impossible » comme un concentré d’émotions :
« Dans l’Arctique, quand le soleil se reflète dans les cristaux de glace, il crée un prisme contenant toute la palette des couleurs de ce monde froid et magnifique. Ces vingt-trois mois ont été un prisme de vie, un concentré d’émotions. J’y ai vécu tout ce que j’avais vécu en trente-huit ans d’existence : la peur, la douleur, la joie, la déception, l’euphorie, la rage, l’espoir et le désespoir… et le bonheur, surtout, avec une intensité surmultipliée. Un « grand 8 » du sentiment. »
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Quête initiatique, dépassement de soi, développement personnel et choix de vie
Puis, l’aventurier revient sur tous les enseignements qu’une telle expédition lui a apportés. Il raconte pourquoi, en plus de l’avoir mis à l’épreuve physiquement, son voyage a pris un sens initiatique. Comment le dépassement de soi est la meilleure façon de se développer humainement et personnellement :
« Mes expéditions, tout en restant des défis physiques, ressemblent de plus en plus à des voyages initiatiques. J’en rapporte de tels trésors de savoir et de connaissances qu’il me semble que je ne pars plus que pour aller les chercher. […] Parce que, à mes yeux, repousser ses limites est la seule manière de se connaître mieux et de progresser humainement. »
Après 20 000 kilomètres parcourus autour du cercle Arctique, il souligne aussi les difficultés d’un tel choix de vie, le retour compliqué et surtout l’avenir inconnu.
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Des mots pour Cathy Horn, l’épouse de l’explorateur
Enfin, Mike Horn écrit quelques mots pour son plus fidèle soutien, celle qui suit, organise et supervise chacune des expéditions : sa femme, Cathy.
« Je voudrais offrir à Cathy une bague, ornée d’un « solitaire ». L’anneau symbolisera mon périple autour du cercle arctique, mon vécu pendant cette expédition, et la trajectoire parfaite effectuée pour être de nouveau réuni à celles que j’aime. Le diamant symbolisera la beauté sublime des mondes que j’ai traversés, la dureté de la glace, son éclat, et sa valeur inestimable puisqu’elle est source de vie. C’est aussi la rudesse de mon voyage, et celle que j’ai dû acquérir pour en venir à bout. Pour couper un diamant, il en faut un autre… C’est enfin, comme pour le diamant, toutes les années que j’ai mis à me former, avant d’être capable de relever le défi. »
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Quatre phrases inspirantes de Mike Horn
L’ouvrage se termine sur des phrases inspirantes prononcées par Mike Horn. En voici quatre, à propos du dépassement de soi et des objectifs que l’on veut atteindre :
- « Physiquement, beaucoup de gens sont à mon niveau et même au-dessus. Si j’ai deux atouts supplémentaires, ce sont la volonté et le mental. »
- « L’envie de gagner doit être plus forte que la peur de perdre. »
- « On n’atteint pas toujours son objectif. Ce n’est pas une raison pour renoncer. »
- « On qualifie d’impossibles les choses que l’on n’a pas vraiment envie de faire. »
Conclusion sur le livre « Conquérant de l’impossible » de Mike Horn
Mike Horn, un homme qui force l’admiration
« Conquérant de l’impossible » est un ouvrage qui met en lumière la fascinante personnalité de Mike Horn.
En effet, le récit autobiographique de cette expédition nous emporte avec passion dans l’univers d’un homme hors-norme. Choisir de parcourir le cercle polaire Arctique en solitaire, à contre-vents et contre-courants, témoigne de la détermination exceptionnelle de l’explorateur. La nature de cette expédition révèle aussi sa passion dévorante pour l’aventure et l’exploration dans sa dimension la plus extrême. En plus de sa condition physique et de ses connaissances en survie, ce sont le discernement, l’état d’esprit et la force mentale de Mike Horn qui subjuguent avant tout le lecteur tout au long des chapitres.
Une lecture riche d’enseignements
Au-delà d’un simple récit d’expédition, « Conquérant de l’impossible » nous invite à suivre un véritable voyage initiatique. Mike Horn, à la recherche d’une profonde connaissance de lui-même, repousse les limites du danger et sait puiser au fond de lui les ressources nécessaires à sa survie.
Ainsi, à l’échelle de n’importe quel autre « combat », ce livre est une immense leçon de vie. Parmi les multiples apprentissages, chacun peut y trouver ce dont il a besoin pour cheminer dans sa croissance personnelle. Par dessus tout, l’ouvrage :
- Nous enseigne que la volonté de vivre est tenace et nous aide souvent à rebondir au moment même où l’on pense que tout est fini.
- Nous renvoie à notre condition humaine, insignifiante dans cette nature indomptable.
- Transmet l’idée qu’avec une profonde détermination, nous pouvons trouver l’énergie de lutter, et ce bien au-delà que ce nous pouvons imaginer.
- Rappelle la puissance de l’entraide et de la solidarité dans la réussite de ce type d’expédition, la survie et notre évolution personnelle en général.
Un récit époustouflant
Au rythme d’un récit dépaysant, plein de rebondissements, Mike Horn nous fait vivre des émotions aussi extrêmes que ses exploits. Chaque étape renforce, chez l’explorateur, sa soif de réussir l’immense défi qu’il s’est lancé. Captivante, l’histoire nous transporte au cœur d’une humanité et d’une nature brute mais grandiose. Les tableaux que l’auteur traverse et décrit ajoutent une dimension quasi irréelle à son expédition, dont la force tient dans la sincérité du témoignage de celui qui l’a vécu de l’intérieur durant près de deux ans.
Le livre « Conquérant de l’impossible » fait l’unanimité chez les passionnés de voyage et d’aventures, mais tous les lecteurs se laisseront captiver et emporter par cette lecture.
Une belle aventure à lire et un auteur aussi talentueux dans son rôle de narrateur que d’explorateur.
Les points forts et le point faible du livre Conquérant de l’impossible
Points forts :
- Le style d’écriture de l’auteur qui nous emporte dans une aventure dépaysante et pleine de rebondissements.
- La personnalité hors-norme de Mike Horn ;
- Des cartes, à chaque fin de chapitre, qui reprennent précisément son itinéraire ;
- Une partie photos pour découvrir, après le récit, les moments forts de cette expédition ;
- Une place notoire accordée aux rencontres pour mieux comprendre que ce tour en solitaire n’a été possible qu’avec une aide et une solidarité tout au long de son expédition ;
- Les nombreux enseignements qu’il y a à tirer de ce récit d’aventure extrême, qui sont une façon originale de cheminer en développement personnel.
Point faible :
- Quelques lenteurs sur certains passages – bien que celles-ci soient inévitables dans ce genre d’expéditions !
Ma note :
Le petit guide pratique de Conquérant de l’impossible
Les épreuves d’une aventure aux conditions extrêmes
- Tempête sur la banquise
- L’accident
- Rencontre avec un ours polaire
- Les doigts gelés de l’aventurier
- Continuer coûte que coûte
Foire Aux Questions (FAQ) de Conquérant de l’impossible
1. Comment le public a-t-il accueilli le livre Conquérant de l’impossible de Mike Horn ?
Ce livre de Mike Horn a connu un vrai succès. Il occupe les premiers rangs dans le classement des meilleures ventes d’amazon.
2. Quel fut l’impact du livre Conquérant de l’impossible ?
Ce livre a permis aux lecteurs d’apprendre et de découvrir tout au long du périple que les moyens ; et la logistique sont très importants.
3. À qui s’adresse le livre Conquérant de l’impossible de Mike Horn ?
Ce livre s’adresse à tous les aventuriers.
4. Quels sont les enseignements de cet ouvrage ?
L’ouvrage :
- Nous enseigne que la volonté de vivre est tenace et nous aide souvent à rebondir au moment même où l’on pense que tout est fini.
- Nous renvoie à notre condition humaine, insignifiante dans cette nature indomptable.
- Transmet l’idée qu’avec une profonde détermination, nous pouvons trouver l’énergie de lutter, et ce bien au-delà que ce nous pouvons imaginer.
- Rappelle la puissance de l’entraide et de la solidarité dans la réussite de ce type d’expédition, la survie et notre évolution personnelle en général.
5. Quelles sont les phrases inspirantes prononcées par Mike Horn ?
- « Physiquement, beaucoup de gens sont à mon niveau et même au-dessus. Si j’ai deux atouts supplémentaires, ce sont la volonté et le mental. »
- « L’envie de gagner doit être plus forte que la peur de perdre. »
- « On n’atteint pas toujours son objectif. Ce n’est pas une raison pour renoncer. »
- « On qualifie d’impossibles les choses que l’on n’a pas vraiment envie de faire. »
Tempête sur la banquise VS L’accident
Tempête sur la banquise | L’accident |
Trouver le bon endroit | Traverser un passage délicat |
Monter la tente | Se retrouver plongé dans une eau à trois degrés |
Cuisiner alors que la tempête fait rage dehors | Se hisser hors de l’eau sans que son traîneau ne se retourne |
Dormir par moins quarante degrés | Traverser un passage délicat |
Qui est Mike Horn ?
Mike Horn est né le 16 juillet 1966 à Johannesburg en Afrique du Sud2. Sa mère travaillait comme professeur d’économie. Son père, directeur d’école, a enseigné le sport après une carrière de rugbyman. Il est mort à l’âge de quarante-deux ans, alors que Mike avait dix-huit ans3. Enfant, il a pratiqué de nombreux sports : rugby, cricket, athlétisme, tennis et cyclisme2.
De 1984 à 1986, sous le régime de l’apartheid, Mike Horn a été lieutenant dans les forces spéciales sud-africaines4 ; et a participé aux combats en Angola. De retour à la vie civile, il obtient un diplôme d’éducation physique à l’université de Stellenbosch4 ; puis travaille dans l’entreprise d’importation et d’exportation de fruits et légumes de son oncle4.
Pour aller plus loin, je vous invite à lire mon article sur ; Le manifeste du fondateur de CRITEO qui pourrait vous intéresser.
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