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Lâcher prise : Dire oui à la vie

Couverture du livre lâcher prise -  Rosette Poletti et Barbara Dobbs

Résumé du livre « Lâcher prise – Dire oui à la vie » : En abordant la codépendance, les émotions négatives, le divorce, le deuil, la spiritualité ou encore le travail, ce livre nous aide à lâcher prise et à nous libérer pour enfin vivre une nouvelle vie.

Par Rosette Poletti et Barbara Dobbs, 2017, 96 pages

Chronique et résumé de « Lâcher prise – Dire oui à la vie »

Introduction

  • L’impermanence et notre quête de contrôle

Les jours succèdent aux jours, les événements succèdent aux événements et l’histoire s’écrit. Ce qui était n’est plus, tout change.

Selon Rosette Poletti et Barbara Dobbs, cette impermanence de la vie amène chacun de nous à lutter pour nous accrocher à ce qui nous entoure.

Dès lors, nous nous cramponnons à ceux qu’on aime, à nos croyances, nos façons de voir, nos principes, nos biens, notre santé, nos œuvres, notre sécurité. Nous cherchons à contrôler ceux qui nous entourent, à dominer les événements et à influencer notre destin.

Dans cette quête de contrôle, nous perdons alors notre calme intérieur et notre sérénité. De plus, nous mettons toute notre énergie à croire qu’un jour, nous maîtriserons complètement notre vie. Selon les auteures, c’est à cause de cette illusion que nous connaissons l’angoisse, la tension et la frustration.

  • Le lâcher prise, ce n’est pas…
    • Se montrer indifférent : mais c’est admettre que l’on ne peut pas agir à la place de quelqu’un d’autre ;
    • Couper les liens : c’est plutôt prendre conscience que l’on ne peut pas contrôler autrui ;
    • Être passif : c’est précisément tirer une leçon des conséquences à ce qui s’est passé ;
    • Penser que le résultat final est entre nos mains : c’est, à l’inverse, reconnaître son impuissance ;
    • Blâmer ou vouloir changer autrui : c’est, par contre, donner le meilleur de soi-même ;
    • Prendre soin des autres : mais c’est se sentir concerné par eux ;
    • Assister : c’est, en réalité, encourager ;
    • Juger : c’est, au contraire, accorder à autrui le droit d’être humain ;
    • S’occuper de tout ce qui arrive : c’est justement laisser les autres gérer leur propre destin ;
    • Materner les autres : c’est, en revanche, leur permettre d’affronter la réalité ;
    • Rejeter : c’est au contraire accepter ;
    • Harceler, sermonner ou gronder : mais c’est tenter de déceler ses propres faiblesses et de s’en défaire ;
    • Adapter les choses à ses propres désirs : mais plutôt prendre chaque jour comme il vient et l’apprécier ;
    • Critiquer ou corriger autrui : c’est s’efforcer de devenir ce que l’on rêve de devenir ;
    • Regretter le passé : c’est vivre et grandir pour l’avenir.
Finalement :

Lâcher prise, c’est craindre moins et aimer davantage.

  • La définition du lâcher-prise
Selon les auteurs, lâcher prise :

C’est accepter de s’ouvrir à ce qui vient, de changer son regard, de modifier son interprétation, c’est aussi parfois faire le deuil de quelque chose à quoi on tenait, c’est encore pardonner et mettre son attention sur ce qui est ici et maintenant.

Chapitre 1 – Les obstacles au lâcher-prise et les moyens de les dépasser

 Pour Rosette Poletti et Barbara Dobbs, les obstacles au lâcher-prise sont :
  • Nos croyances et nos habitudes ;
  • Le fait de faire dépendre son bonheur aux circonstances extérieures ;
  • La codépendance, c’est-à-dire lorsque l’on se préoccupe en permanence d’une autre personne et que l’on veut la contrôler pour son bien ;
  • Les buts que nous nous fixons pour nous-mêmes :
Selon un vieux psychiatre :

Il existe deux dangers majeurs dans le monde du travail : ne pas croire à ce que l’on fait ou trop y croire.

Pour les auteures, l’équilibre est au milieu de ces deux attitudes, dans le lâcher-prise.

  • Les émotions négatives : le ressentiment, la rancune, la haine, le désir de vengeance, la peur ;
  • L’impossibilité de terminer des situations, de se séparer, de laisser derrière soi ce qui n’a plus lieu d’être.

Selon Rosette Poletti et Barbara Dobbs, ces six sortes d’obstacles maintiennent l’être humain dans l’inconfort, dans le mal-être et parfois dans une vie difficile.

Chapitre 2 – Ouvrir la porte de la prison des croyances et des habitudes

2.1 – Les douze interdictions fondamentales

Selon l’analyse transactionnelle, il existe douze interdictions fondamentales formulées involontairement lorsque l’on élève un enfant.

Les auteures listent ces interdictions en les classant dans trois différentes catégories :
  • La dimension de « l’être » 
  1. N’existe pas

Exemples : l’enfant né par accident, ou celui qui n’est pas bienvenu.

  1. Ne sois pas un enfant

Exemple : lorsque l’enfant doit s’occuper de plusieurs frères et sœurs parce qu’il est l’aîné.

  1. Ne grandis pas

Exemple : le dernier enfant qu’on craint de voir partir.

  1. Ne sois pas toi-même

Exemple : lorsque l’on révèle à une petite fille qu’on attendait un garçon, l’enfant à qui on donne un prénom ambigu (comme Claude ou Dominique).

  • Les sentiments
  1. N’exprime pas ce que tu ressens

Exemples : lorsque l’enfant découvre qu’il ne peut pas faire confiance, que ce qu’il ressent est méprisé, lorsqu’il comprend qu’il ne faut pas se risquer à ouvrir son cœur et se referme sur lui-même.

  1. Tu n’as pas le droit d’exprimer tel ou tel sentiment

Exemples : l’enfant à qui l’on dit « Cesse de pleurer pour rien ! », « Tu es en colère, alors va dans ta chambre jusqu’à ce que tu te sois calmé », « Un grand garçon n’a pas peur de descendre seul à la cave ! », « Non, tu n’es pas triste, tu es fatigué, c’est tout ! ».

  1. Ne sois pas proche

Exemple : l’enfant dont on repousse les marques d’affection et qu’on ne prend jamais sur les genoux.

  1. N’aie pas de plaisir

Exemples : l’enfant à qui l’on dit « Tu pourras jouer lorsque tous tes devoirs seront finis ! », l’enfant à qui l’on empêche d’avoir du plaisir ou qui se culpabilise lorsqu’il en a.

  • L’action
  1. N’agis pas

Exemple : l’enfant qui n’ose pas bouger sous peine de se faire mal ou de casser quelque chose.

  1. Ne réussis pas

Exemple : lorsque l’un des parents est jaloux de l’enfant et craint d’être dépassé par lui.

  1. Ne sache pas

Exemples : quand certains parents craignent que l’enfant les confronte à propos de certains secrets de famille.

  1. Ne pense pas

Exemples : quand le message central envers un enfant est « De toute façon, tu ne peux pas comprendre ! », « Tu comprendras plus tard ! », « C’est moi qui commande, personne ne t’a demandé de penser ! ».

En réalité, très peu de gens reçoivent vraiment ces interdictions par des personnes qui participent à leur éducation. Ce sont plutôt des messages qu’ils reçoivent via d’autres personnes de l’entourage.

En plus de ces interdictions, les parents et les proches de l’enfant lui transmettent des valeurs morales ou sociales sous forme de messages contraignants, qui ont pour effet de limiter l’adaptation relationnelle, de « contraindre » la personne, de l’emprisonner d’une certaine manière.

2.2 – Les cinq messages contraignants

  • Ce sont :
  1. Sois fort

Ce qui sous-entend : « Ne demande pas d’aide », « Donne l’impression d’être invulnérable », « Débrouille-toi tout seul ».

  1. Sois parfait

Celui qui reçoit ce message tend au perfectionnisme.

  1. Acharne-toi

Cela veut dire « Tu dois t’appliquer, faire des efforts. »

  1. Dépêche-toi

Ceci signifie : « Je ne suis acceptable que lorsque je me dépêche, sinon je n’aboutirai à rien ».

  1. Fais plaisir

Il s’agit de celui qui tente par tous les moyens de faire plaisir à tous ceux qui l’entourent et se trouve fréquemment pris dans des désirs contradictoires.

  • Sortir de la prison pour lâcher prise de tous ces messages
Pour changer ces messages à l’intérieur, les auteures nous invitent à :
  • Identifier les messages reçus ;
  • Se donner des permissions nouvelles, patiemment, consciemment.
  • Tenter ce qui ne semblait pas possible, lâcher prise des interdits, des limites, des croyances limitantes.

Lâcher prise, c’est tout d’abord une question de regard sur les choses, c’est une question d’interprétation. Au moment où je me donne la liberté de ne pas avoir à être parfait, à être fort, à m’acharner, à faire plaisir à tout prix ou à me dépêcher, je peux porter un regard serein sur les circonstances de la vie. Je n’ai pas à être autre chose que ce que je suis, ma seule responsabilité est de vivre pleinement et harmonieusement qui je suis.

lâcher prise - dire oui à la vie - Rosette Poletti et Barbara Dobbs

Chapitre 3 – Lâcher prise de la codépendance

À force d’être totalement préoccupé par ce qui est à l’extérieur de nous, nous perdons contact avec ce que nous vivons à l’intérieur de nous-mêmes : nos pensées, nos émotions, nos décisions, nos choix, nos expériences, nos désirs, nos intuitions et nos aspirations, en un mot, notre être véritable.

La codépendance est une préoccupation extrême, émotionnelle, sociale et parfois physique envers une personne ou un objet.

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En fait, la personne codépendante tente de « sauver », de « réparer » les autres.

Chapitre 4 – Lâcher prise des buts dépassés

Ce n’est pas le fait d’avoir des buts qui est problématique, c’est la force de l’attachement à ces buts, l’identification aux buts que l’on poursuit.

En effet, Rosette Poletti et Barbara Dobbs racontent, ici, l’histoire d’un archer. Lorsque celui-ci souhaite obtenir l’ultime récompense, la médaille d’or, l’archer se met à penser beaucoup plus à « gagner » qu’à atteindre la cible. Ce besoin de gagner vide finalement l’archer de son pouvoir alors que sa compétence n’a pas changé.

Ainsi, tenir à la réalisation de ses buts plus qu’à tout le reste rend fragile. L’angoisse et la peur peuvent s’emparer de nous.

D’autre part, lâcher prise à propos d’un but, c’est parfois, paradoxalement, mieux l’atteindre. On est, en effet, souvent plus dans l’accueil et l’ouverture concernant ce qui vient.

C’est pourquoi, il est essentiel de reconnaître ces buts qui troublent la paix de notre esprit.

Sur le sujet de lâcher prise, Jessica Pereira partage dans cet interview les moments opportunts pour se bouger et quand se relaxer pour vos objectifs objectifs 🙂 :

Chapitre 5 – Lâcher prise des émotions négatives

Afin de permettre le lâcher-prise des sentiments négatifs, les auteures nous encouragent à suivre les quatre étapes suivantes :
  • Première étape : devenir conscient de nos sentiments négatifs, les identifier, les nommer, réaliser qu’ils nous habitent.
  • Deuxième étape : réaliser que ces sentiments n’ont rien à voir avec la réalité et qu’il n’y a donc pas besoin de changer la réalité pour se sentir mieux.

Ce n’est pas lorsque ceux que l’on côtoie auront changé que nous nous sentirons mieux. C’est lorsque nous aurons changé le regard que nous portons sur eux, lorsque nous aurons lâché prise du désir de les voir devenir autres. Rien au monde ne peut nous « rendre » malheureux, ni un événement, ni une situation, ni une personne ; c’est nous-mêmes, à cause de nos attentes, parce que nous nous agrippons à nos illusions, à des buts irréalistes, qui nous rendent malheureux.

  • Troisième étape : ne pas s’identifier avec le sentiment négatif.

En fait, ce sentiment n’a rien à voir avec notre être essentiel.

Je ne suis pas en colère, mais plutôt, il y a de la colère en moi en ce moment, une partie de moi est en colère. Cette colère passera car tout passe et mon être essentiel reste intact au fond de moi.

  • Quatrième étape : elle amène à se changer soi-même, à lâcher prise du désir de voir les autres changer.
Lâcher prise - Dire oui à la vie - Rosette Poletti et Barbara Dobbs

Chapitre 6 – Lâcher prise du ressentiment

6.1 – Lâcher prise à travers le pardon

Lâcher prise à travers le pardon permet d’éviter de :
  • Perpétuer en soi et chez les autres le mal subi ;
  • Rester accroché au passé et de vivre dans un ressentiment constant.
Selon les auteures, ce qui retient les personnes offensées d’avancer sur le chemin du pardon, ce sont des croyances erronées. Par conséquent, c’est une erreur de penser que pardonner signifie :
  • Oublier

Pour Rosette Poletti et Barbara Dobbs, il est primordial de lâcher prise du désir de vengeance. Il s’agit alors de « mettre à distance » ce qui s’est produit, ne plus y réagir émotionnellement tout en se souvenant des circonstances de l’offense et de l’action de l’offenseur.

  • Se réconcilier

Celui qui parcourt le chemin du pardon peut choisir à un moment donné de se réconcilier ou de ne plus entrer en relation avec l’offenseur. Pardon et réconciliation sont deux aspects différents qui ne vont pas forcément ensemble.

  • Renoncer à ses droits

Faire valoir ses droits représente un aspect important du respect de soi-même. En ce sens, pour les auteures, pardonner ne veut pas dire excuser, nier l’offense, ou encore accepter que l’offense continue.

6.2 – Deux cas de figure encore plus difficiles

Les auteures admettent qu’il est difficile de pardonner, en particulier dans les deux situations suivantes :
  • Lorsqu’il s’agit de pardonner des « offenseurs invisibles » : un parent décédé, la mère biologique d’un enfant adopté, un patron inconnu au sommet d’une entreprise.
  • Lorsque l’on se sent soi-même coupable : il est encore plus dur de pardonner à soi-même qu’aux autres.

Lâcher prise du ressentiment contre soi-même et contre les autres, c’est cesser de cohabiter avec ses vieux cadavres, c’est vidanger ses citernes, c’est se préparer à accueillir pleinement la vie.

Chapitre 7 – Changer ses croyances limitantes pour pouvoir lâcher prise

Pour favoriser le lâcher-prise, Rosette Poletti et Barbara Dobbs nous encouragent à adopter une nouvelle vision de nous-même et du monde qui nous entoure.

  • Nos pensées émanent de nous et peuvent être contrôlées par nous
Pour parer aux pensées obsédantes, les auteures nous invitent à :
    • Affirmer clairement notre intention : « Je décide aujourd’hui de lâcher prise de mes regrets à propos de ma faillite ! « .
    • Imaginer que sa pensée obsédante se transforme en un feu d’artifice et qu’elle disparaît dans la nuit, laissant la place à une autre pensée désirable.
  • On peut surpasser ses échecs, ses manques et ses habitudes limitantes en les laissant derrière soi

Toute vie comprend des moments de réussite et des moments d’échec, des moments de bonheur et des moments de détresse. La différence entre ceux qui vivent une vie heureuse et harmonieuse et ceux « qui traînent leur vie comme un boulet » dépend de la manière dont ils se situent face à ces hauts et ces bas de l’existence.

  • Il est indispensable de surmonter la colère et l’amertume pour pouvoir lâcher prise d’un passé révolu

Chaque fois que nous pensons à une personne qui nous a causé du tort, nous ressentons de la colère et de l’amertume. Au lieu de la haine, les auteures proposent d’envoyer à cette personne, de l’amour !

  • Les mots que nous utilisons sont porteurs d’énergie

Ainsi, il est bénéfique que les phrases que l’on se répète tout au long de la journée soient des pensées et des paroles qui vont dans la direction que nous désirons prendre.

  • Il est essentiel de rester centré sur ce que nous voulons plutôt que sur ce que nous souhaitons abandonner

Notre cerveau préfère les affirmations aux négations. Ainsi, il est peut être bénéfique de penser, par exemple, la paix intérieure.

  • Nous pouvons changer ce que nous croyons impossible
Il s’agit de créer une affirmation allant dans le sens de ce que nous désirons. Selon les auteures, ces affirmations doivent être :
  • Formulées au présent,
  • Dites à la première personne du singulier,
  • Brèves et avoir un sens pour soi-même.

En fait, une affirmation ne modifie pas une croyance de base, mais elle change positivement notre ressenti émotionnel lié à cette croyance.

Chapitre 8 – Des rites pour faciliter le lâcher-prise

Les rites :
  • Contribuent à donner un sens aux événements de la vie, en offrant notamment des moments et des espaces pour nous arrêter et méditer sur les transformations de notre vie ;
  • Nous connectent au passé, définissent notre présent et nous montrent le chemin du futur ;
  • Sont des actions symboliques qui nous permettent de nous souvenir du mouvement constant de la vie et facilitent ainsi le lâcher-prise.

8.1 – Les rites funéraires

Les rites funéraires participent au processus du deuil et favorisent ainsi le lâcher-prise. En effet, ils permettent de :
  • Marquer la fin de quelque chose, de prendre conscience de ce qui s’est produit ;
  • Exprimer ses émotions liées à la perte et faciliter le partage avec les autres personnes concernées par cette perte ;
  • Parler du disparu.

On a tendance aujourd’hui à supprimer ces rites funéraires ou à les simplifier. Or, ceci peut générer de grandes difficultés dans le processus de deuil.

Dès lors, les auteures conseillent plutôt, lorsque les rites civils et religieux traditionnels ne semblent plus convenir, d’en inventer de nouveaux plutôt que de tout supprimer (Ex. : recueillement en musique, lecture de poèmes, moment de méditation, lâcher de ballon blanc…).

Lâcher prise - Dire oui à la vie - Rosette Poletti et Barbara Dobbs

8.2 – Les rites du divorce

Le divorce étant relativement récent dans l’histoire de l’humanité, peu de rites existent à propos de cette séparation. Cette absence de rites rend le lâcher-prise difficile pour beaucoup de parents divorcés.

Les auteures nous suggèrent alors de créer des rites pour cette circonstance et nous donne quelques idées sur la façon d’organiser des cérémonies de divorce.

  • Le faire-part de divorce

Dans cette partie, Rosette Poletti et Barbara Dobbs proposent un exemple de faire-part à envoyer à tous ceux qui, de près ou de loin, faisaient partie de la vie du couple.

  • Les cérémonies de divorce pour des personnes croyantes
  • Le lieu : nature, chapelle, lieu de rencontre neutre.
  • Le matériel : un récipient métallique pour brûler du papier, une lettre qui mentionnent toutes les peines, frustrations et ressentiments des ex-conjoints, un ami ou ecclésiastique ou thérapeute pour diriger la cérémonie.
  • Le rituel :
    • Celui qui dirige peut lire le long texte religieux proposé, dans cette partie, par les auteurs. Ce texte souligne la peine mais aussi l’importance de lâcher prise avec le passé et toutes les émotions négatives. Il invite au respect et à la paix.
    • Les divorcés brûlent leur lettre pour symboliser le passage de l’état de couple à celui de personnes séparées.
  • Les cérémonies de divorce pour des personnes non croyantes, incluant des enfants : 
    • Le lieu : lieu de rencontre neutre, salle privée d’hôtel, chez des amis communs (pas de la famille des conjoints).
    • Le matériel : les alliances préalablement transformées en petit bijou pour enfants par un bijoutier, musique, ami commun ou thérapeute pour diriger la cérémonie.
    • Le rituel :
      • Après un moment de musique, celui qui dirige la cérémonie lit un texte qui souligne la souffrance des uns et des autres. Elle annonce la fin de la relation de couple mais insiste sur le fait que la relation de parents, elle, continue.
      • Les ex-conjoints se promettent de ne garder que le souvenir des belles choses partagées. Ils se souhaitent bonheur et se déclarent respect mutuellement.
      • Les ex-conjoints déclarent à leurs enfants venus se mettre entre eux deux qu’ils ne sont pas responsable de cette séparation, que leur présence est importante et qu’ils continueront à leur donner de la joie, même séparés.
      • Les parents remettent à leurs enfants le bijou fabriqué avec les deux alliances.
      • Mot de la fin par celui qui dirige la cérémonie et musique.
  • Lorsque l’ex-conjoint ne veut pas participer à la cérémonie de divorce

Il est possible de réaliser la même cérémonie en s’adressant symboliquement à celui qui est absent.

  • Quelque soit la cérémonie, elle doit contenir :
    • Une reconnaissance de sérieux du divorce sans porter de jugement ni culpabiliser ;
    • Une promesse de respect envers le conjoint maintenant et à l’avenir ;
    • Un acte matériel pour symboliser la fin du mariage (Ex. : planter un arbre avec les alliances enterrées au pied de l’arbre, couper ou dénouer un ruban aux poignets des ex-conjoints, fabriquer des bijoux pour les enfants avec les alliances, vendre les alliances et faire don de l’argent).
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8.3 – Des rites pour faciliter le lâcher-prise au quotidien

  • Lâcher prise de ses regrets

Vivre, c’est commettre des erreurs.

Ainsi, tout le monde a des regrets concernant certains aspects de sa vie.

Ces regrets sont parfois si présents qu’il est laborieux de s’en débarrasser.

Dans ce cas, Rosette Poletti et Barbara Dobbs proposent un rite très utile et facile à organiser qui se nomme : « la cérémonie de la coupe de feu ».

Il s’agit de noter sur une feuille les regrets que l’on veut abandonner et tout ce dont on désire lâcher prise. Ensuite, cette feuille est brûlée dans une cuvette métallique. Cette cérémonie peut se faire individuellement, en groupe, ou pourquoi pas lors d’une réunion de famille.

  • Lâcher prise de sa vie professionnelle

Le départ à la retraite est source de sentiments ambivalents : d’une part, nous sommes heureux d’aller vers un temps qui nous appartient, dans lequel nous pourrons créer des objectifs qui nous intéressent ; d’autre part, nous sommes confrontés au fait que notre vie professionnelle est terminée et qu’on ne peut plus changer ce qui a été.

C’est pourquoi, dans tous les cas de départ à la retraite, un rite, une cérémonie facilite grandement le lâcher-prise.

  • Lâcher prise de ce qui a été pour aller vers ce qui vient

De nos jours, les changements sont fréquents et rapides. D’après plusieurs chercheurs, le refus du changement provient très probablement de l’absence de rites facilitateurs.

Ainsi, pour Rosette Poletti et Barbara Dobbs, nous devons oser créer ces rites en vue de faciliter les changements : des fêtes pour encourager ses collaborateurs à aller de l’avant dans les entreprises par exemple.

Chapitre 9 – L’importance de changer ses attentes pour pouvoir lâcher prise

Différencier les dépendances des préférences est au cœur de la démarche du lâcher-prise.

Les attentes dépendantes sont la cause principale de l’impossibilité de lâcher prise et c’est nous-mêmes qui pouvons changer notre programmation mentale.

Selon les auteures, ce n’est pas la réalité qui crée le mal-être des personnes en question. C’est, en fait, la façon dont elles l’interprètent. C’est le fait qu’elles font entièrement dépendre leur paix intérieure de ce qui se passe à l’extérieur.

Rosette Poletti et Barbara Dobbs nous expliquent que, quand une personne passe de la dépendance aux préférences, cela ne veut pas dire qu’elle accepte immédiatement ce qui s’est produit. Cela ne supprime pas la tristesse, la colère ou même le désir d’agir pour changer la situation. Cela signifie, en réalité, que les événements qui se sont produits n’ont pas généré des émotions de séparation comme la haine et la jalousie. De cette façon, la paix intérieure et la sérénité peuvent lentement grandir en soi, permettant le lâcher-prise pour aller vers ce qui vient.

Chapitre 10 – Lâcher prise à l’aide de la visualisation

10.1 – La visualisation : un outil utile dans le processus de lâcher-prise

Le processus pour aller vers le lâcher-prise peut se dérouler de la manière suivante :

  • Première étape : prendre conscience et prendre ses responsabilités,
  • Deuxième étape : reconnaître ses croyances limitantes et les changer à l’aide d’affirmations,
  • Troisième étape : créer des rites qui facilitent le changement.

Dans ce processus de lâcher-prise, la visualisation peut être un « outil » très utile.

La technique de la visualisation consiste à créer, grâce à son imagination, une image de ce que l’on veut atteindre. En portant son attention sur cette image et en lui accordant une énergie positive, elle peut alors devenir réalité.

10.2 – Les conditions pour réussir une visualisation

  • Trouver 15 à 20 minutes dans sa journée où l’on ne sera pas dérangé ;
  • S’installer dans un endroit calme et agréable et dans une position confortable ;
  • Prendre conscience de sa respiration (respirer régulièrement en inspirant par le nez et en expirant par la bouche) et de la détente de son corps (de la tête aux pieds) ;
  • Commencer la visualisation.

Les auteurs soulignent qu’il est nécessaire de faire cet exercice plusieurs fois par jour durant plusieurs jours pour que le lâcher-prise devienne réalité.

10.3 – Visualiser pour lâcher prise

Il existe différentes façons de « visualiser », telles que :

  • Lire au préalable le texte des visualisations, se souvenir des grandes lignes et les réutiliser pendant son exercice.
  • Dicter lentement les visualisations dans un enregistreur et les réécouter en état de détente.
  • Demander à quelqu’un de nous lire ces visualisations lorsque nous sommes en état de détente.
  • Se procurer des relaxations déjà enregistrées sur certains thèmes du lâcher-prise.
  • Créer ses propres visualisations.

10.4 – Deux idées de visualisations pour faciliter le lâcher-prise

  • La péniche

Pour résumer, il s’agit de nous imaginer avoir mis, sur la rive d’un fleuve, un grand sac de jute, rempli de pierres. Ces pierres représentent ce dont nous voulons lâcher prise : nos attentes, ressentiments, messages contraignants, désirs « d’avoir raison », regrets du passé, craintes du futur, attachements négatifs ou tout autre aspect de notre vie dont nous voulons nous défaire.

Nous visualisons ensuite une péniche qui s’avance doucement vers nous. Nous jetons sur le pont de cette embarcation notre sac de jute plein de pierres. La péniche s’éloigne du bord du fleuve puis disparaît au loin. Elle emporte, avec elle, tout ce que nous voulions laisser partir, tout ce dont nous voulions lâcher prise. Nous nous sentons alors léger et libéré. Nous nous laissons remplir de la lumière douce et bienfaisante du soleil couchant, paisible et serein.

  • La boule de lumière
lâcher prise - dire oui à la vie - Rosette Poletti et Barbara Dobbs

Pour résumer, il s’agit d’imaginer toutes les pensées dont nous voulons nous débarrasser, les croyances limitantes, les ressentiments, comme autant de petits nuages à l’intérieur de notre tête. Nous visualisons ensuite une boule de lumière bienfaisante et douce qui entre dans notre tête, nettoie, purifie, et fait disparaître tous les petits nuages. Cette boule de lumière se propage ensuite dans notre corps tout entier.

10.5 – Lâcher prise de ses soucis et préoccupations en les remettant à une « puissance supérieure »

Il est intéressant d’imaginer que nous emballons, dans une magnifique boîte entourée de papier-cadeau, une préoccupation ou une personne pour qui nous nous inquiétons .

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Les auteures proposent ensuite de nous visualiser en train de monter un long escalier jusqu’au sommet où une « puissance supérieure » est assise et nous sourit. Nous déposons notre paquet à ses pieds. Cette « puissance supérieure » ouvre le paquet et prend cette personne (ou cette préoccupation) dans ses bras. Ainsi, nous réalisons qu’il va en prendre soin et que nous pouvons lui faire entièrement confiance. Nous repartons. À mi-chemin, nous nous retournons et voyons cette puissance supérieure nous dire : « Va en paix, je prends soin de celui ou de ceux que tu m’as confié ». Paisible et serein, nous continuons notre chemin, libéré.

Chapitre 11 – Lâcher prise et spiritualité

Le lâcher-prise est l’une des exigences de toute vie spirituelle.

11.1 – Lâcher prise des certitudes

Pour développer sa dimension spirituelle, il nous faut accepter de croître, de changer, d’évoluer, de remettre en question ses certitudes et oser s’avancer vers des compréhensions nouvelles, autres que celles qui ont toujours paru évidentes jusque-là.

11.2 – Lâcher prise de ce qui n’est pas essentiel

Graf Dürckheim décrit le chemin vers la dimension spirituelle comme la prise de contact avec l’être essentiel qui est en nous.

Or, pour entrer en contact avec cet être essentiel en nous, il est indispensable de lâcher prise des préoccupations de la vie courante de notre être existentiel.

11.3 – Lâcher prise des jugements

Développer sa dimension spirituelle, c’est également lâcher prise des jugements à propos de soi-même et de ceux qui nous entourent.

Il est indispensable de lâcher prise de toutes ces catégories, de tous ces jugements de valeurs :

L’autre, mon partenaire, mon ami, mon collègue, mon voisin, est autre, je n’ai aucun droit sur lui. Ma seule responsabilité à son égard est de l’accueillir dans l’ouverture d’esprit la plus grande possible.

Conclusion sur le livre Lâcher prise – Dire oui à la vie de Rosette Poletti et Barbara Dobbs

Lâcher prise, c’est un chemin de vie […]. C’est une aptitude à développer afin de pouvoir jouir pleinement de son existence. […] Il n’y a pas de domaine de la vie qui ne soit pas concerné par la dimension du lâcher-prise. S’avancer mains ouvertes vers ce qui vient, faire confiance, être attentif à ses croyances limitantes, à ses dépendances, à ses certitudes, à ses jugements et s’en défaire, voilà le chemin qui conduit au cœur de la vie.

Ce petit livre se lit vite, facilement et simplement. Malgré cela, le contenu est très intéressant. Il permet au lecteur de franchir une première étape importante vers le lâcher-prise pour se sentir beaucoup mieux dans sa vie. Cet ouvrage aide à dédramatiser, prendre de la distance et motive à moins contrôler.

Par ailleurs, les questionnaires proposés à la fin de chacun des chapitres sont un bon moyen de s’interroger sur notre progression personnelle. Les exemples tout au long du livre sont plein de sagesse à méditer. Les outils suggérés sont parlants et très concrets : par exemple, les idées de cérémonies pour le deuil et le divorce, et les exercices de visualisation sont, je trouve, particulièrement intéressants.

Cependant, il faut savoir que cet ouvrage ne sera pas suffisant et qu’il peut être frustrant pour le lecteur qui cherche à aller plus loin dans sa démarche de lâcher-prise. En effet, celui-ci devra compléter cette lecture par d’autres livres qui traiteront le sujet de manière plus approfondie.

Les points forts et le point faible du livre Lâcher prise

Points forts de Lâcher prise :

  • Tout en restant très facile à lire et très accessible, cet ouvrage aborde un sujet sérieux avec un contenu susceptible d’amorcer un vrai changement personnel ;
  • Des illustrations plein de sagesse ;
  • Des idées peu entendues et intéressantes.

Point faible de Lâcher prise :

  • Livre très synthétique : même si cela peut s’avérer être un avantage, au terme de sa lecture, on reste quand même un peu « sur notre faim ».

Ma note :

Le petit guide pratique du livre Lâcher prise : Dire oui à la vie

Les 11 principales parties du livre Lâcher prise : 

1. Les obstacles au lâcher-prise et les moyens de les dépasser

2. Ouvrir la porte de la prison des croyances et des habitudes

3. Lâcher prise de la codépendance

4. Lâcher prise des buts dépassés Dépêche-toi

5. Lâcher prise des émotions négatives

6. Lâcher prise du ressentiment

7. Changer ses croyances limitantes pour pouvoir lâcher prise

8. Des rites pour faciliter le lâcher-prise

9. L’importance de changer ses attentes pour pouvoir lâcher prise

10. Lâcher prise à l’aide de la visualisation

11. Lâcher prise et spiritualité

Foire Aux Questions (FAQ) du livre Lâcher prise.

1. Comment le public a-t-il accueilli le livre Lâcher prise de Rosette Poletti et Barbara Dobbs ?

Disponible en librairie et en ligne, le livre Lâcher prise a connu un grand succès auprès du public au point où des centaines de milliers d’exemplaires ont été vendu le classant parmi les livres les plus vendus.

2. Quel est l’impact du livre Lâcher prise de Rosette Poletti et Barbara Dobbs ?

Ce livre a eu un énorme impact sur les lecteurs en leur permettant de franchir une première étape importante vers le lâcher-prise, à dédramatiser et prendre de la distance pour se sentir beaucoup mieux dans sa vie.

3. À qui le livre Lâcher prise de Rosette Poletti et Barbara Dobbs s’adresse-t-il ?

Ce livre s’adresse à tout le monde en particulier aux orphelins et à tous ceux qui traversent des moments difficiles.

4. Qu’est-ce que le Lâcher-prise selon Rosette Poletti et Barbara Dobbs?

Selon les auteurs, le lâcher-prise, c’est accepter de s’ouvrir à ce qui vient, de changer son regard, c’est aussi pardonner et mettre son attention sur ce qui est ici et maintenant.

5. Quel est le but du Lâcher prise à travers le pardon selon Rosette Poletti et Barbara Dobbs?

Le Lâcher prise à travers le pardon a pour but d’éviter de : perpétuer en soi et chez les autres le mal subi, rester accroché au passé et de vivre dans un ressentiment constant.

Le Lâcher prise des émotions négatives versus Lâcher prise du ressentiment

Lâcher prise des émotions négativesLâcher prise du ressentiment
Devenir conscient de nos sentiments négatifsOublier
Lâcher prise du désirSe réconcilier
Ne pas s’identifier avec le sentiment négatifRenoncer à ses droits
Se changer soi-mêmePardonner à soi-même

Qui est Rosette Poletti ?

Rosette Poletti : Co-auteur du livre Lâcher prise de Rosette Poletti.

Rosette Poletti est née le 21 octobre 1938 à Payerne en suisse. Après son échec à la carrière d’institutrice, elle se lance dans les études d’infirmerie à Genève en 1961. Elle enseigne à l’Université Pace de New York où elle effectue des travaux de recherche clinique infirmière, précisément au sujet du deuil, de l’accompagnement de fin de vie et de l’autonomie individuelle. 

Une fois dans son pays natale, Rosette Poletti prend la tête de l’École du Bon secours à Genève pendant 08 ans, directrice et codirectrice à l’École Supérieure d’Enseignement Infirmier de la Croix-Rouge à Lausanne. Ensuite, elle exerce la psychothérapie, anime des rubriques au journal le Matin, elle est responsable d’un centre de formation d’accompagnement des personnes en difficulté, elle s’occupe des patients en fin de vie en milieu hospitalier et exerce comme experte auprès de l’Organisation mondiale de la santé.

Hormis le ‘’Lâcher prise : dire oui à la vie ‘coécrit avec Barbara Dobbs, Rosette Poletti est auteur et coauteur de beaucoup d’autres ouvrages comme : Les Soins infirmiers : théories et concepts, L’Enrichissement des interventions en soins hospitaliers, Dialogue de vie : la force d’une conviction, L’Estime de soi : un bien essentiel, La Résilience, Bernex, Jouvence, coll. « Pratique », 2001, et bien d’autre.

Qui est Barbara Dobbs ?

Barbara Dobbs : Co-auteur du livre Lâcher prise.

Spécialiste en soins infirmiers, Barbara Dobbs est une infirmière en soins généraux formée en Suisse. Formée en hypnothérapie, en approche de la communication et de l’accompagnement. Elle est aussi titulaire d’une maîtrise en Sciences de l’Éducation aux USA et d’un Doctorat en naturopathie. Barbara Dobbs tient depuis plusieurs années la chronique “Développement personnel” du journal suisse Le Matin.

Hormis le ‘’Lâcher prise : dire oui à la vie’’ coécrit avec Rosette Poletti, Barbara Dobbs est auteur et coauteur de beaucoup d’autres ouvrages comme : L’estime de soi, Se désencombrer de l’inutile, Accepter ce qui est, La résilience, Donner du sens à sa vie, Mon Cahier poche : Je m’estime, Mon Cahier poche : « Je lâche prise…

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25 commentaires
  1. Ma femme a bien apprécié cet ouvrage.

    D’habitude plutôt hermétique à ce genre de livres, je le suis de moins en moins avec les années.

    Et cet article me pousse à fouiller dans la bibliothèque de ma femme.

    Merci pour cet article.

  2. Ce livre m’a permis d’apprendre à lâcher prise, j’ai toujours eu des soucis avec le contrôle mais maintenant je sais mieux me détendre, merci !

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