Une sélection de livres rares et exigeants pour changer de vie.

3 livres de psychologie indispensables

livres de psychologie

Faites-vous partie de ceux qui dévorent les livres de psychologie ? Si oui, avez-vous remarqué la masse de livres de psychologie qui se vendent dans les librairies et la quantité de pages dédiées à ce genre d’ouvrage sur les sites de vente sur internet ?

Depuis quelques années, la psychologie semble de plus en plus intéresser le grand public. En effet, les livres de psychologie abondent, et on a vite fait d’être perdu lorsqu’on veut trouver LE livre qui puisse apporter un vrai changement dans notre vie.

C’est évident, savoir décrypter nos comportements, notre psychisme et nos sentiments, de soi ou des autres, est une source de développement personnel considérable. Professionnellement, la psychologie est aussi très utile, dans les domaines, par exemple, du management, des ressources humaines, des stratégies, de la communication, de la négociation, etc.

C’est pourquoi, j’ai choisi de vous résumer trois livres de psychologie indispensables qui font, selon moi, partie d’une longue liste d’autres livres de psychologie à lire absolument.

Chacun de ses trois livres de psychologie traite d’un sujet différent, à savoir de :
  • La communication, et plus particulièrement de la persuasion, dans « Influence et manipulation – L’art de la persuasion« , de Robert Cialdini
  • La surefficience mentale, autrement dit « la surdouance« , dans « Je pense trop – Comment canaliser ce mental envahissant«  Christel Petitcollin
  • L’intelligence émotionnelle, dans « L’intelligence émotionnelle« , de Daniel Goleman

1. « Influence et manipulation – L’art de la persuasion », de Robert Cialdini

livres de psychologie influence et manipulation art de la persuasion

Par Robert Cialdini, 1984 (édition originale), 1993 (édition révisée actuelle), 300 pages. Titre original du livre Influence et Manipulation : « Influence, the psychology of Persuasion (Influence, la psychologie de la persuasion) ». 

Bien qu’il ait maintenant quelques années, cet ouvrage est vraiment un incontournable parmi les livres de psychologie. Vendu à plus de 250 000 exemplaires dans le monde, il se place au premier rang des livres publiés sur le thème de la manipulation.

C’est donc un ouvrage qu’il faut absolument lire si on souhaite contourner ou acquérir des techniques d’influence et de manipulation, et maîtriser l’art de la persuasion !

Mais pourquoi sommes-nous amenés à faire des choses contre notre gré ?

Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi nous étions amenés, parfois, à faire des choses contre notre gré ?

C’est précisément la question que s’est posée l’auteur, Robert Cialdini, célèbre chercheur en psychologie sociale et professeur à l’université de l’Arizona, avant d’écrire son livre.

Pour répondre à ses interrogations, l’auteur va passer quinze ans à faire des recherches sur la question.

Il va intégrer discrètement, sans parler de son projet d’écriture, de nombreux groupes experts dans l’art de la persuasion : les meilleures entreprises de télémarketing, des vendeurs d’automobiles, des démarcheurs en porte à porte, etc.

Les secrets de la manipulation (enfin) dévoilés…

C’est donc le résultat de toutes ces recherches que Robert Cialdini nous expose dans ce livre.

En gros, Robert Cialdini nous décrit plusieurs expériences qui lui ont permis d’arriver au constat que tous les êtres humains ont des comportements automatiques en face de stimuli définis.

Ce sont ces schémas de comportements purement mécaniques et très fréquents, qui sont exploités par ceux qui cherchent à obtenir quelque chose de nous sans que nous ne nous y opposions.

Au regard de ce constat, l’auteur nous révèle alors :
  • Les six clés psychologiques qui expliquent comment on se fait influencer ;
  • Les moyens qu’utilisent les spécialistes de la manipulation à notre insu ;
  • Des secrets pour battre ces « manipulateurs » sur leur propre terrain.

Les 6 grands principes qu’il faut absolument retenir du livre Influence et manipulation !

Le livre est résumé dans ces six grands principes qui découlent tous de nos automatismes !

Voici donc la synthèse de ce qu’il faut absolument comprendre et retenir !

1. La réciprocité

La règle de réciprocité est la suivante : il faut s’efforcer de payer en retour les avantages reçus d’autrui. Si quelqu’un nous rend service, nous lui devons un service en retour.

Les personnes qui dérogent à cette règle sont qualifiées d’ingrats, profiteurs, égoïstes, resquilleurs et s’exposent à la réprobation générale. Dès lors, nous sommes prêts à tout pour ne pas être classé dans cette catégorie. C’est pourquoi, par le biais de notre sentiment d’obligation, il devient assez facile de se faire piéger.

2. La cohérence

L’auteur évoque ici notre besoin d’être et de paraître cohérents dans notre comportement.

En effet, les gens tiennent à ce que leurs croyances soient compatibles avec leurs valeurs. Ainsi, quelqu’un qui a des opinions, des paroles et des actes qui ne coïncident pas, est souvent considéré comme incohérent, hypocrite, voire déséquilibré. Une cohérence impeccable, par contre, est généralement associée à l’intelligence et à une force de caractère. Être cohérent, aux yeux des autres, c’est être rationnel, logique, stable et honnête.

C’est pourquoi, une fois que nous avons pris position ou opté pour une attitude, nous sommes soumis à de fortes pressions (intérieures et extérieures) qui nous poussent à agir en fonction de cette prise de position initiale. Dès lors, les experts de la persuasion savent que nos réactions doivent pouvoir justifier nos décisions antérieures.

3. La preuve sociale

La preuve sociale (ou le « consensus ») permet d’identifier ce qui est bien ou non, ce qu’on peut faire ou non. Pour déterminer leurs actions et comportements, les gens vont alors regarder ce que font les autres (et d’autant plus lorsqu’ils sont incertains).

En fait, nous estimons qu’un comportement est adapté à une circonstance quand nous voyons d’autres personnes l’adopter. Il est d’ailleurs plus facile de nous persuader par des actions que par n’importe quel autre argument donné.

4. La sympathie

Il est bien plus difficile de refuser d’apporter sa contribution quand c’est un ami ou un voisin qui vous sollicite. Et plus on apprécie, respecte ou aime une personne, plus on s’autorise à se laisser persuader par elle.

Les professionnels du commerce ont bien conscience de l’influence de la sympathie dans le phénomène de consentement. Ils savent d’ailleurs très bien exploiter le lien d’amitié entre deux personnes comme technique de vente. Quand ils ne peuvent pas utiliser d’amitié existante, ils vont alors nous amener à les trouver, eux-mêmes, sympathiques.

Pour cela, il suffit de suivre quelques grands principes :
  • L’apparence physique : nous attribuons automatiquement des qualités (talent, bonté, honnêteté, intelligence) aux individus au physique avantageux.
  • La similarité : nous aimons ce qui nous ressemble (qu’il s’agisse d’opinions, de personnalité, de milieu, de mode de vie…).
  • Les compliments : nous sommes prêt à prendre pour vrai n’importe quelle flatterie ; nous aimons croire le bien que l’on dit de nous-mêmes, et nous aimons ceux qui nous le disent.
  • Le contact et la coopération : les professionnels de la persuasion nous disent sans cesse qu’ils travaillent avec nous à un but commun, qu’ils font équipe avec nous (souvent contre un ennemi commun).
  • Le conditionnement et l’association : grâce à divers procédés, certains commerciaux créent une association positive pour leur produit (ex. : sponsors). Ceci nous amène à les considérer avec plus de sympathie.
Les lecteurs de cet article ont également lu :  Comment obtenir ce que vous voulez
5. L’autorité

Il s’agit de l’ascendance qu’une personne détentrice d’autorité a sur une personne considérée comme « normale ».

Depuis notre plus jeune âge, on nous apprend à être obéissants envers les autorités compétentes et on nous blâme lorsqu’on fait preuve de désobéissance. Enfant, ce message est contenu dans les injonctions de nos parents, les chansons et comptines que nous apprenons, les histoires que l’on nous lit. Puis, il est relayé dans notre vie d’adulte par les systèmes judiciaires, militaires, politiques et souvent religieux.

6. La rareté

Nous désirons toujours plus quelque chose qui est rare. La possibilité imaginée de perdre potentiellement quelque chose impacte considérablement nos décisions. Nous sommes plus motivés par la peur de perdre quelque chose que par l’idée de gagner quelque chose d’autre de même valeur.

La tactique la plus évidente, dans ce domaine, utilisée par les professionnels de la persuasion, est celle de la “quantité limitée” ou celle du délai. En effet, en ne garantissant pas l’approvisionnement futur d’un produit, un vendeur, par exemple, induit un sentiment de peur qui pousse à l’achat.

Critique du livre « Influence et manipulation – L’art de la persuasion »

Le contenu d’ « Influence et Manipulation » est excellent. Il est simple, concis, percutant, est illustré de nombreuses histoires et études scientifiques qui permettent de bien saisir les concepts évoqués.

Concrètement, sa lecture vous permettra de :
  • Prendre conscience des nombreux mécanismes qui vous influencent sans que nous le réalisions.
  • Vous protéger des manipulateurs : en repérant beaucoup plus facilement les manipulations, vous pourrez choisir de manière plus rationnelle les réponses que vous leur apporterez.
  • De mettre en pratique ces connaissances dans un domaine de vente qui demande de comprendre les mécanismes liés à la prise de décision.

Enfin, l’auteur réussit le pari d’être à la fois accessible et grand public. Il n’utilise pas de jargon incompréhensible tout en communiquant son savoir qui se base, pourtant, sur de solides études scientifiques. Il évoque aussi, en toute sincérité et avec humour parfois, ses propres faiblesses et sa personnalité, à travers des anecdotes personnelles.

Le seul défaut, à mon sens, c’est que le livre date de plusieurs dizaines d’années. Les exemples et études scientifiques ont pris quelques rides, mais les idées n’en sont pas moins pertinentes.

En bref, ce livre doit vraiment faire partie de votre bibliothèque, Complet, pertinent, passionnant, il se lit très facilement !

Points forts :
  • Un ouvrage complet, pertinent, passionnant ;
  • Les très nombreuses techniques de persuasion décrites ;
  • La facilité de lecture ;
  • Un véritable manuel de défense contre la manipulation,
  • Un excellent outil pour ceux qui souhaitent promouvoir un produit ou un service.
Point faible :
  • Des exemples qui ont vieilli.

Ma note :

Pour aller plus loin :

Lire la chronique sur ce blog

Lire plus de commentaires sur Amazon sur le livre « Influence et Manipulation »

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Voici ma vidéo sur ce livre : « Comment MANIPULER les autres et avoir de l’INFLUENCE : les 6 principes » 🙂:

2. « Je pense trop – Comment canaliser ce mental envahissant »

livres de psychologie je pense trop

Par Christel Petitcollin, 2014, 196 pages

Faites-vous partie de ces gens qui pensent beaucoup ? Car si c’est le cas, il y a de fortes chances que vous ayez une formule 1 à la place du cerveau sans même que vous ne le sachiez !

C’est ce que vous allez découvrir dans « Je pense trop », un ouvrage qui évoque le thème de la surdouance. Ce livre rencontre un tel succès de vente parmi les livres de psychologie et tellement de critiques favorables qu’il est impossible, pour tous ceux qui s’intéressent au sujet, de passer à côté !

L’auteur de « Je pense trop » est Christel Petitcollin, coach et formatrice en communication et développement personnel, conférencière et écrivain. Passionnée de relations humaines, elle écrit des livres de psychologie d’excellente qualité sur un ton simple, accessible et très concret.

« Je pense trop », est issu des 17 années de pratiques de Christel Petitcollin. Il s’adresse essentiellement à tous ceux qui pensent « trop penser », que l’auteure nomment : les « surefficients mentaux ». À travers cet ouvrage, Christel Petitcollin souhaite apprendre aux surefficients mentaux, à maîtriser la puissance de leur cerveau pour le piloter au mieux et ainsi vivre plus sereinement.

L’idée principale : celui qui pense trop est un « surdoué »

  • Surdoué = surefficient mental

Tout au long de son expérience, Christel Petitcollin a pu, progressivement, établir un portrait-robot de celui « qui pense trop ».

Pour l’auteure, il s’agit tout simplement d’un « surdoué », « d’une personne plus intelligente que la moyenne des gens ». En général, selon son expérience, la personne « qui pense trop » a du mal à admettre cette notion de surdouance. C’est pourquoi l’auteure préfère, dans ce livre, appeler la personne « qui pense trop » par le terme qu’utilise le GAPEESM (Groupement Associatif de Protection des Personnes Encombrées de Surefficience Mentale) à savoir : « surefficient mental ».

  • Le cerveau de celui qui pense trop : un moteur de Formule 1

Pour parler du cerveau des surefficients mentaux, l’auteure utilise une métaphore : celle d’un moteur de Formule 1 :

« Sa finesse, sa complexité, sa rapidité sont fascinantes. Sa puissance est telle qu’un moteur de formule 1. Cependant, une formule 1 n’est pas une voiture ordinaire. Confiée à un maladroit et utilisée sur une départementale, elle va se révéler fragile et dangereuse. Pour qu’elle donne le meilleur de son potentiel, elle nécessite une grande maîtrise de pilotage et un circuit à sa mesure ».

Avec ce livre, le moment est venu de prendre le contrôle de la Formule 1 !

La surefficience mentale | 3 aspects à connaître

Cet ouvrage est découpé en trois parties :
  • Une première partie pour comprendre l’hypersensibilité et le foisonnement mental ;
  • Une seconde partie qui explique l’idéalisme et le décalage des surefficients mentaux avec la majorité des gens ;
  • La dernière partie est consacrée aux solutions.
Ainsi, si l’on poursuit avec sa métaphore de la Formule 1, Christel Petitcollin nous propose, dans son livre :
  • Des cours de mécanique = l’aspect neurologique ;
  • Un code de la route = l’aspect émotionnel et relationnel ;
  • Des leçons de pilotage = l’aspect mental.

L’idée de Christel Petitcolin est donc d’apporter à celui « qui pense trop » des explications utiles sur ses fonctionnements mais aussi des solutions.

Premier aspect : neurologique 

  • Une organisation mentale sophistiquée
Le surefficient mental possède :
  • Une hypersthésie : ses cinq sens sont dotés d’une acuité exceptionnelle ;
  • Une hypersensibilité : à la lumière, au son, à la chaleur, au froid, à l’overdose de stimulations, accompagnée d’un grand potentiel émotionnel (quotient émotionnel = QE) ;
  • Une hyperaffectivité : un besoin de chaleur humaine, d’encouragements, de contact affectif et d’un climat relationnel serein et positif ;
  • Un stress latent : dû à une sensibilité particulière de l’amygdale cérébrale ;
  • Une hyperempathie : il capte, devine et ressent l’état émotionnel des gens qui l’entoure, même quand il ne les connaît pas ;
  • Une hyperlucidité ;
  • Une réceptivité aux expériences mystiques.

Biologiquement, notre cerveau est constitué de deux hémisphères distincts, le gauche et le droit. Chaque cerveau a sa logique et son langage.

Le raisonnement de celui « qui pense trop », est régi par l’hémisphère droit du cerveau, essentiellement gouverné par les émotions et l’affectif. Le cerveau droit (15 à 30 % des cerveaux) est le siège de la créativité. Il privilégie l’intuition, et est donc irrationnel.

  • Les caractéristiques de la surefficience mentale
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Il existe différentes formes de surefficience mentale, mais tous possèdent les caractéristiques suivantes :
  • Une pensée en arborescence,
  • Un besoin de complexité,
  • Des doutes et des questions à foison,
  • D’éternels aller-retours entre passé, présent et futur,
  • Un « moulin qui mouline »,
  • Une mémoire « capricieuse mais fabuleuse »,
  • Un sommeil agité,
  • Un manque de sérotonine.

Deuxième aspect : émotionnel et relationnel 

  • Une personnalité originale

D’une manière générale, le surefficient mental souffre d’un vide identitaire (se sentant différent et incompris depuis l’enfance), d’une faible estime de soi et a peur du rejet. Il a généralement développé des stratégies d’adaptation pour combler ce vide identitaire (déprime, solitude, imagination débordante et rêves, imitation, arrogance et provocation).

  • L’idéalisme

Cet idéalisme se traduit par une soif d’absolu et un système de valeur puriste.

  • Un relationnel difficile

Il arrive souvent que les surefficients mentaux soient victimes de rejet ou de harcèlement, ou se retrouvent pris au piège sous l’emprise psychologique d’un « prédateur qui sait habilement utiliser leurs failles pour les manipuler ».

  • L’amour avec un grand A

Dans le domaine de l’amour, les surefficients mentaux sont aussi dans la démesure : « ils aiment trop quantitativement mais aussi trop qualitativement ». Leurs besoins affectifs sont immenses.

Troisième aspect : mental

Le surefficient mental est, selon l’auteur, clairement plus intelligent que la moyenne des gens, et c’est d’ailleurs son principal problème.

En fait, l’influx nerveux est plus rapide dans l’hémisphère droit. Par ailleurs, il a été établi qu’une pensée en arborescence est plus efficace qu’une pensée séquentielle.

Christel Petitcollin appellent « normopensants », les individus dont l’hémisphère gauche du cerveau est prépondérant (70 à 85 % des cerveaux). Cet hémisphère du cerveau est logique, linéaire, rationnel et méthodique. Les « normopensants » ont des sens moins développés et moins en alerte. Ils perçoivent moins les détails. Ils ont moins d’idées et de questions. Leur esprit a moins d’originalité mais tout y est mieux rangé. Les normopensants se montrent plus individualistes, possèdent un système de valeur moins extrémiste et ont plus confiance en eux. Leurs besoins affectifs sont beaucoup moins intenses que ceux des surefficients mentaux.

Bien vivre avec sa surefficience

Les solutions proposées par Christel Petitcollin pour ne plus trop penser sont :
  • Utiliser l’ancrage: ce concept de la PNL (Programmation Neuro Linguistique) consiste à associer un stimulus externe à un état interne (Ex. la madeleine de Proust) ;
  • Ranger et organiser ses pensées (avec des mind maps, des niveaux logiques) ;
  • Restaurer son intégrité, ressusciter son estime de soi.
  • Renoncer à la perfection ;
  • Valider ses réussites et l’image de soi ;
  • Cultiver l’amour de soi ;
  • Optimiser le fonctionnement de son cerveau ;
  • Vivre en léger surmenage ;
  • Satisfaire les cinq besoins de base du cerveau droit : le nourrir d’apprentissage, faire du sport, exploiter sa créativité, vibrer grâce à l’art et s’entourer d’affectif (ocytocine et sérotonine) ;
  • Apprivoiser la solitude ;
  • Apprendre à gérer les critiques ;
  • Soigner sa blessure de rejet ;
  • Cadrer sa bienveillance ;
  • Vivre sa surefficience en couple.

Critique du livre « Je pense trop – Comment canaliser ce mental envahissant »

En conclusion, cet ouvrage est un formidable outil pour nous aider à décrypter ce qu’est la surefficience mentale.

Même si l’auteur a tendance à opposer certains points un trop radicalement à mon sens (surefficient mental et pervers narcissique, cerveau gauche et cerveau droit par exemple), le contenu de ce livre reste vraiment très intéressant. En effet, la description de la surefficience aide celui « qui pense trop » à la compréhension de soi (ou des autres) et à s’accepter tel qu’il est.

En dernière partie, les suggestions évoquées pour bien vivre sa surefficience sont, pour la majorité, des outils de PNL. Or, ces outils montrent qu’il est (enfin) possible de faire de ce mental puissant mais envahissant, une force redoutable à qui sait l’utiliser.

Alors, prêt à piloter ?

Points forts :
  • Une lecture accessible qui permet de comprendre les mécanismes de la surdouance.
  • Les axes de travail personnel proposés en dernière partie pour canaliser un mental envahissant et vivre plus sereinement sa surefficience.
Point faible :
  • Une analyse parfois un peu trop manichéenne à mes yeux

Pour aller plus loin :

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3.« L’intelligence émotionnelle »

l'intelligence émotionnelle daniel Goleman livres de psychologie

Par Daniel Goleman, 1999  puis 2003 et 2014, 421 pages.

Vous voulez que votre enfant devienne un adulte heureux ? Qu’il réussisse et connaisse le succès ? Alors au lieu de vous épuiser à lui enseigner de savants calculs, apprenez-lui plutôt à maîtriser ses émotions et participez au développement de son intelligence émotionnelle !

C’est, en quelques lignes, le message que nous livre Daniel Goleman, psychologue et journaliste ayant écrit plusieurs livres de psychologie, dans son ouvrage « L’intelligence émotionnelle ».

La première publication du livre date un peu (1983) mais ce dernier a été remis à jour depuis plusieurs fois. Il comporte désormais deux tomes dont la dernière publication date de 2014. C’est un best-seller mondial.

Au moment de sa publication, cet ouvrage est comme un électrochoc. En effet, c’est la première fois qu’on nous dit, parmi les livres de psychologie pour grand public, qu’il n’est pas possible de résumer l’intelligence qu’au quotient intellectuel et que nous possédons  une autre forme d’intelligence,  appelée intelligence émotionnelle, qui peut être stimulée et développée dès l’enfance.

L’idée générale du livre « L’intelligence émotionnelle« 

La conception traditionnelle de l’intelligence ne tient pas compte de nos réactions émotionnelles.

Pourtant, accepter et maîtriser ses émotions permettent d’améliorer ses compétences personnelles et sociales et de développer, ainsi, une intelligence nouvelle : l’intelligence émotionnelle.

En somme, refuser d’écouter ses émotions est source d’instabilité générale, tandis que maîtrise de soi, motivation, respect d’autrui et altruisme sont autant de qualités pour réussir.

C’est pourquoi Daniel Goleman nous invite, à travers ce livre, à analyser et contrôler sentiments et émotions, les nôtres et celles des autres.

La neurophysiologie des émotions | L’essentiel en 4 idées clés

  • Face à des situations d’urgence vitale ou des tâches trop conséquentes, nos émotions sont les premières à répondre. Ces dernières se traduisent, en nous, par des réactions physiologiques, qui nous indiquent la manière appropriée d’agir, sans laisser de place à l’intelligence.
  • Près de la base du système limbique se trouve ce qu’on appelle l’amygdale qui correspond, grosso modo, au cerveau de nos émotions. L’amygdale détermine nos actions en envoyant des ordres à notre corps avant même que le néocortex ait su réaliser si l’ordre est approprié.
  • Chez l’enfant, l’amygdale est mature bien avant le reste du cerveau. Durant les toutes premières années de notre vie, l’amygdale enregistre toutes nos émotions fortes, bien que nous ne soyons pas encore en capacité d’analyser ces expériences. Lorsque certains souvenirs surgissent à la suite d’un stimulus extérieur, ils déclenchent des émotions qui remontent à notre propre histoire pendant cette période. C’est la raison pour laquelle nous manquons souvent de jugement sous l’emprise d’émotions fortes.
  • L’esprit rationnel nous permet de réfléchir et d’être pondéré. L’esprit émotionnel est à l’origine de comportements impulsifs, parfois illogiques, empreints de sentiments. Les sentiments sont indispensables pour raisonner et prendre des décisions rationnelles. Quand s’instaure une complémentarité le néocortex, l’amygdale, les lobes préfrontaux et le système limbique, notre capacité intellectuelle s’améliore. Le QI et l’intelligence émotionnelle ne s’opposent pas mais sont complémentaires nous construisent.
Les lecteurs de cet article ont également lu :  Influence et Manipulation: comment persuader intelligemment

Les cinq émotions de base de l’intelligence émotionnelle

  • La connaissance des émotions : C’est la conscience de soi qui permet la compréhension de soi et de l’intuition. Ceux qui en sont maîtres conduisent mieux leur vie.
  • La maîtrise de ses émotions : Adapter ses sentiments aux situations rencontrées, calmer son esprit, se libérer des angoisses, de la tristesse ou de la colère aide à faire face plus facilement aux revers de la vie.
  • L’auto-motivation : Se concentrer, se maîtriser et s’auto-motiver nous amène à nous accomplir et à réaliser des choses surprenantes.
  • La perception des émotions d’autrui : L’empathie est la base de nos relations avec autrui ; comprendre les autres est source de contacts et rapports humains très riches.
  • La maîtrise des relations humaines : Entretenir de bonnes relations avec les autres et être capable de faire face à leurs émotions favorisent les bonnes relations et une popularité envers les autres.

Même si c’est dans les premières années de notre vie que l’on est le plus malléable, on conserve la plasticité de notre cerveau toute notre vie. Grâce à la plasticité de notre cerveau et l’apprentissage, il est tout à fait possible de compenser nos insuffisances de l’une ou l’autre de ces cinq émotions.

L’intelligence émotionnelle appliquée

  • Dans le couple

De nombreux exemples nous montrent qu’il existe un clivage homme/femme lié à notre éducation (relation aux émotions et jeux différents selon si on est un petit garçon ou une fillette).

L’auteur propose plusieurs solutions pour désamorcer les conflits de couple comme, par exemple, appliquer la méthode X-Y-Z. Celle-ci consiste à communiquer par la formulation suivante : « Quand tu as fait X, j’ai ressenti Y, et j’aurais préféré que tu fasses Z ». C’est une communication explicite, sans rudesse, qui évite toute attitude défensive de l’autre.

  • Dans le management

Savoir communiquer les informations  nécessaires à la bonne évolution de ses collaborateurs (et cela implique, entre autres, de pouvoir composer de bonnes critiques) est une qualité essentielle dans le monde du travail.

  • Pour soigner
Dans le domaine de la santé, il est aussi indispensable de tenir compte de la composante émotionnelle autant que de la composante purement physique, et cela pour plusieurs raisons :
  • D’abord, lorsque nous avons des problèmes de santé, que nous sommes malades, nous nous sentons faibles, vulnérables et impuissants. Nous avons envie d’être rassurés et consolés.
  • Ensuite, plusieurs études montrent que le stress est capable de diminuer et d’altérer nos fonctions immunitaires. Dès lors, dans leurs pratiques, les personnels soignants devraient aussi traiter l’état stressé ou dépressif des patients, travailler sur le bien-être (particulièrement dans le cas de maladies graves).
  • Enfin, il a été prouvé que la communication et l’expression des émotions favorisent grandement la guérison.

L’apprentissage de l’intelligence émotionnelle

  • Le rôle principal des parents

Très tôt, les parents ont le devoir, selon l’auteur, d’enseigner à leurs enfants comment reconnaître et maîtriser leurs émotions, comment faire preuve d’empathie et comment gérer les sentiments qui se manifestent dans leur relation aux autres. Cela rend les enfants détendus (psychologiquement et biologiquement), sociables, appréciés et aimés.

Pour cela, il est primordial d’écouter ses enfants, de leur poser les bonnes questions, de leur donner toute notre attention, et de développer une attitude optimiste dès leur plus jeune âge.

Voici sept compétences qui aideront un enfant à développer son intelligence émotionnelle et favoriseront grandement sa réussite scolaire :
  • La confiance ;
  • La curiosité ;
  • L’intuition ;
  • La maîtrise de soi ;
  • La capacité à entretenir des relations ;
  • L’aptitude à communiquer et à échanger des informations ;
  • La coopérativité.

Aujourd’hui, certaines écoles expérimentales (comme celle de La Nueva Learning Centre de San Francisco) intègrent l’enseignement de l’intelligence émotionnelle à leur programme de pédagogie.

Les enfants y apprennent, par différents jeux et projets, à collaborer et à gérer eux-mêmes les conflits des élèves. On leur propose également d’exprimer leurs difficultés aux professeurs et aux autres élèves.

Ils réalisent différents exercices pour stimuler leur intelligence émotionnelle. Par exemple, les enfants :

  • Répondent à l’appel, chaque matin, par un chiffre qui correspond à une humeur (« 1 » signifie déprimé, et « 10 » que le moral est au plus haut).
  • Doivent trouver par eux-mêmes la solution et le comportement à adopter lors de situations quotidiennes de rejets, envies, disputes, bagarres, etc.
  • Apprennent à gérer leur colère, tristesse, les vexations grâce à un système de feu rouge, orange et vert.

Critique du livre « L’intelligence émotionnelle« 

Aujourd’hui, les idées décrites dans ce livre sont moins nouvelles qu’à la date de sa première parution (ce résumé est celui de la première version du livre). Néanmoins, ces idées n’en sont pas moins actuelles. À l’heure où l’on parle de plus en plus de parentalité positive et d’éducation bienveillante, il est vraiment intéressant de comprendre l’enjeu de cette intelligence émotionnelle dans nos vies personnelles et professionnelles pur les générations à venir. Et pour saisir tous les bénéfices à s’ouvrir vers le développement d’autres formes d’intelligence, « L’intelligence émotionnelle » fait partie des livres de psychologie très complets sur le sujet. Il reste, à mon sens, une référence.

Points forts :
  • Les outils de développement personnel pour parvenir à une meilleure maîtrise de ses émotions ;
  • Les exemples et les clés proposées pour communiquer de manière plus constructive avec nos enfants, notre partenaire ou nos proches ;
  • Un contenu riche, qui se lit facilement, étayé de nombreux rapports d’études, statistiques et exemples ;
  • Les appendices et annexes pour approfondir la méthode.
Points faibles :
  • Les exemples parfois simplifiés pour aller à l’essentiel rendent la mise en application difficile ;
  • Trop de répétitions.

Ma note :

Pour aller plus loin :

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Et encore bien d’autres livres de psychologies…

Vous l’aurez compris, ces trois livres de psychologie sont, selon moi, des indispensables !

Cependant, la psychologie est un sujet tellement vaste, qui regroupe de nombreux domaines (la psychologie sociale, de l’enfant, du travail…) et courants de pensée (la psychologie clinique, cognitive, analytique, génétique, comportementale, positive, psychanalyse… ) qu’il y aurait encore des dizaines de livres de psychologie à vous recommander.

Ainsi, les ouvrages suivants sont d’autres livres de psychologie que je vous conseille vivement et dont vous retrouverez d’ailleurs les chroniques sur le site :

Et vous, avez-vous des livres de psychologie à conseiller ? Quels ont été ceux qui vous ont le plus apporté ? N’hésitez pas à partager vos suggestions et avis dans les commentaires !

2 commentaires
  1. Hello

    Merci pour ces 3 résumés ! 🙂

    Je retiens une chose essentielle à la psychologie, plus particulièrement aux relations humaines : le pouvoir des émotions.

    La quotient intellectuel est celui qui me tiens le plus à cœur j’ai envie de dire ! 😉

    Ce sont trois livres que j’ajoute à ma liste de livres à lire pour mes études personnelles !

    Ils sont vraiment inspirants et me donne même envie d’écrire un livre au sujet des émotions.

    Merci et à bientôt !

    Pierre

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