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Unique(s) : Et si la clé du monde de demain, c’était nous ?

Couverture du livre Unique(s) alexandre pachulski la clé du monde de demain

Résumé de « Unique(s) » d’Alexandre Pachulski : « Uniques » nous invite à identifier notre singularité, à affirmer ce qui nous rend uniques, à considérer nos forces et nos failles pour en tirer profit dans notre épanouissement personnel et pour impacter positivement la société.

Par Alexandre Pachulski, 2018, 304 pages.

Chronique et résumé du livre « Unique(s) » d’Alexandre Pachulski

Introduction – En route pour un voyage singulier

Alexandre Pachulski commence son livre « Uniques » en nous rappelant à quel point, dans la société actuelle, rien n’est conçu pour nous aider à exprimer notre singularité, notre différence.

En fait, nous sommes sans cesse en train de nous comparer aux autres. Nous sommes toujours en train d’essayer de nous conformer à l’ordre social, aux normes. Dans ce contexte, il est bien difficile d’aligner nos actions avec qui nous sommes.

L’auteur évoque ensuite les trois premières parties de son livre « Unique(s) » :

  • L’éducation

« L’école persiste à demander aux enfants d’engranger des informations plutôt que de développer leur esprit critique, de mémoriser les connaissances d’autrui plutôt que d’élaborer les leurs, de retranscrire plutôt que de reconstruire. »

Pourtant, à l’heure des intelligences artificielles et de la réalité virtuelle, il serait bon de s’interroger individuellement de façon unique(s) et collectivement sur notre futur. Il est de notre responsabilité de changer en profondeur la société actuelle afin de façonner celle de demain.

Pour l’auteur, cela nécessite d’explorer notre personnalité, de définir qui nous sommes et qui nous voulons être. C’est « l’apprentissage le plus passionnant que nous puissions envisager dans notre vie », indique Alexandre Pachulski. Alexandre Pa

  • Le travail

Pour l’auteur de « Uniques », la clé de voûte de notre bien-être est d’identifier notre travail idéal. Car le travail est, dit-il, ce qui nous permet « d’aligner ce que nous faisons avec qui nous sommes ». Pour le trouver, nous devons avoir le courage d’explorer notre « éventail des possibles ». Et même si besoin inventer ces possibles.

  • L’entreprise

Selon Alexandre Pachulski, il est aussi essentiel que l’entreprise, structure dominante dans le monde du travail, opère une mutation :

« Ne pourrait-elle pas devenir cet hôte accueillant mettant à notre disposition un environnement propice à poursuivre notre projet professionnel, au sein d’une communauté de contributeurs – collaborateurs, clients, prestataires – partageant une culture, des valeurs et des projets suffisamment proches, voire convergents, pour avoir envie de mener cette aventure ensemble ? L’enjeu clé étant d’assurer ce subtil équilibre entre projets individuels et projets collectifs. Le tout supporté par des technologies exponentielles (intelligence artificielle, robotique, Internet des objets, réalité virtuelle) mises à notre service pour nous aider dans la réalisation de nos projets. »

Partie 1 – L’éducation, de la norme à la singularité

Dans la première partie du livre « Uniques », Alexandre Pachulski remarque que les enseignements les plus valorisés sont ceux qui peuvent nous faire gagner de l’argent.

Or, selon lui, l’éducation devrait plutôt nous enseigner à mieux nous connaître et nous aider ainsi à nous réaliser. Elle devrait nous apprendre à ne pas nous soucier de ce que la société impose, à ne pas rechercher la normalité mais au contraire notre singularité.

1.1 – L’école Multiplicity | Redéfinir ce que signifie la singularité humaine

Notre singularité nous rend uniques par rapport aux autres. Elle se compose de nos :

  • Pensées, sentiments et émotions ;
  • Qualités et défauts ;
  • Ambitions, aspirations et envies ;
  • Doutes, peurs et appréhensions ;
  • Goûts et dégoûts ;
  • Façons de voir le monde ;
  • Manière d’agir et comportements.

L’auteur de « Uniques » pose alors trois questions.

  • Notre singularité est-elle une construction ?

Alexandre Pachulski explique ici que nous pouvons faire évoluer notre singularité toute notre vie. Pour illustrer son idée, il utilise une image : la vie serait une sorte d’autoroute sur laquelle nous roulons. Notre véhicule aurait des caractéristiques propres (à notre classe sociale, parents, environnement, époque…). Au fur et à mesure de notre route, selon nos expériences et interactions, nous allons développer notre libre-arbitre : nous allons « tuner » notre auto.

  • La singularité est-elle ce que nous sommes ou ce que nous voulons devenir ?
la singularité l'art d'être unique

Pour l’auteur du livre « Unique(s) », la singularité est à la fois ce que nous sommes aujourd’hui, et ce que nous souhaitons être demain. D’après lui, ce qui nous rend uniques est un « savant mélange des deux« .

Ainsi, notre singularité est définie par :

  • Notre façon de réfléchir, d’agir et de ressentir ;
  • Nos envies, aspirations, rêves, objectifs.
  • Notre singularité est-elle une ou multiple ?

« Nos comportements varient certes, mais profondément, nous sommes et restons les mêmes« , affirme Alexandre Pachulski.

L’auteur compare notre singularité à un ensemble de marionnettes que chacun possède :

« Nous sommes les heureux propriétaires unique(s) d’un théâtre de marionnettes […] et nous sortons ces marionnettes au moment opportun pour les besoins de notre histoire. Notre singularité serait en quelque sorte la somme de toutes ces marionnettes, qui sont chacune un peu nous. »

Ces marionnettes peuvent correspondre à ce que le sociologue François de Singly nomme « nos identités statutaires« (parent, boulanger, sportif, etc.). Elles enrichissent notre identité personnelle, « qui s’apparenterait à notre moi plus intérieur, plus profond ».

« En fait, on pourrait définir la singularité comme le plus petit dénominateur commun de tous nos comportements unique(s). Ce noyau qui supporte toutes nos interactions et qui fait que l’on nous reconnaît entre mille. D’aucuns appellent cela la personnalité. »

La difficulté est alors d’arriver à être bien, à s’adapter aux situations sans se perdre. Et cela est particulièrement compliqué dans le monde du travail où la norme domine nos singularités. Pour y parvenir, il est indispensable de travailler sur soi et de partir en quête de sa singularité. 

1.2 – L’école Billy Elliot | Découvrir sa singularité

Alexandre Pachulski expose ici l’idée majeure que partage Ken Robinson, expert en éducation, dans son livre « L’Élément. Quand trouver sa voie peut tout changer« .

Ken Robinson explique que pour découvrir sa singularité, il faut identifier notre « élément« . Autrement dit « le point de convergence entre notre passion et notre talent naturel« .

Cela nécessite 4 étapes : la découverte de son fonctionnement, de ses aspirations, de ses talents et de son prisme personnel.

  • Découvrir son fonctionnement

Nous devons d’abord comprendre notre fonctionnement, et ce, dès le plus âge. Pour cela, nous devons chercher à « comprendre comment nous pensons, agissons, réagissons ou prenons nos décisions »  de façon unique(s) . Une fois identifié, il est ensuite indispensable, pour se sentir bien, d’accepter ce fonctionnement qui nous est propre.

L’auteur de « Unique(s) » évoque ici la théorie des intelligences multiples élaboré par Howard Gardner, psychologue américain. Elle permet, dit-il, de « sortir de la dictature des tests de QI et de valoriser chacun dans sa singularité« .

Dans cette théorie, Gardner distingue huit types d’intelligence. L’intelligence :

  • Linguistique,
  • Logico-mathématique,
  • Spatiale,
  • Intrapersonnelle,
  • Interpersonnelle,
  • Corporelle kinesthésique,
  • Musicale,
  • Naturaliste.
  • Découvrir ses aspirations

« Aller à la découverte de ce qui nous rend uniques, singuliers, ce n’est pas seulement reconnaître en soi une aptitude ou un fonctionnement différent. C’est d’abord affirmer ses goûts, ses envies, ses aspirations, qui ne sont pas toujours ceux des personnes qui nous entourent ou ceux valorisés au sein de la société. »

Deux points ressortent de cet extrait du livre. L’auteur nous invite à :

  • D’abord, découvrir nos aspirations : elles naissent souvent dans notre enfance. Si nous n’arrivons pas à les reconnaître, l’auteur conseille de :
    • Nous adonner à de nombreuses activités différentes pour les faire émerger.
    • Nous autoriser à nouveau à rêver : souvent, nous ne nous donnons plus la permission de rêver, ou alors qu’à ce qui nous semble réalisable.

Le talent est un élément essentiel de notre singularité. Il est défini par Alexandre Pachulski comme « la capacité à faire la différence dans un domaine« .

Le talent étant parfois difficile à discerner, l’auteur nous invite à être attentif aux indices qui semblent indiquer que l’on a des aptitudes dans un domaine précis. Parmi ces indices, Alexandre Pachulski cite notre curiosité ainsi que notre facilité ou rapidité d’exécution dans un domaine.

Enfin, l’auteur de unique(s) explique que, pour se révéler, nos talents ont besoin de conditions favorables. Le contexte dans lequel nous évoluons peut être en train d’étouffer nos talents et aptitudes naturelles sans que nous nous en rendions compte. C’est pourquoi il est fondamental de « s’essayer à différentes activités, dans différents contextes, avec différentes personnes« .

L’auteur souligne, à ce propos, que nous avons plus de chance de voir émerger un talent caché « dans un domaine pour lequel on nourrit des aspirations ».

  • Découvrir son prisme personnel

« Notre prisme personnel est une affirmation de notre singularité. Il est notre façon unique de voir le monde, d’observer la même chose que n’importe qui selon un autre angle, le nôtre. Il permet souvent de voir quelque chose que les autres n’ont pas vu, d’éclairer une situation sous un jour nouveau. Il est à l’origine de nombreuses innovations et de nombreux succès. »

Alexandre Pachulski illustre cette idée avec plusieurs exemples, notamment :

  • Le sitcom Seinfeld, qui a inspiré « Friends » et « How I Met Your Mother », et dans lequel Jerry Seinfeld partage son regard décalé sur la vie de tous les jours des Américains.
  • Des comédiens qui ont fait de leur prisme personnel leur fonds de commerce : l’humoriste Gad Elmaleh, Aziz Ansari dans « Master of None »
  • Temple Grandin : Temple est une jeune femme autiste, à l’intelligence visuelle exceptionnelle, qui fait preuve d’une empathie hors du commun pour le bétail. Elle perçoit, en effet, au travers de son prisme personnel, « des éléments concernant les animaux que personne ne voit ». Temple utilisera ce « sixième sens animal » pour la recherche animale, le bien-être des animaux et sera à l’origine de nombreuses améliorations les concernant.

L’auteur termine cette partie en faisant la transition avec la suivante : parce que nous sommes uniques, les dispositifs d’apprentissage doivent s’adapter à nous. Pas l’inverse. Il en est convaincu :

« Il nous faut développer notre propre manière unique(s) d’apprendre, celle qui fonctionne pour nous. On parle alors d’apprendre à apprendre. »

1.3 – L’école Yoda | Apprendre à apprendre

Apprendre est une activité unique(s) essentielle de notre vie. Après avoir appris qui nous sommes (et c’est une découverte sans fin puisque nous ne cessons jamais d’évoluer tout au long de notre vie), il est capital d’apprendre à apprendre.

Cette compétence est, selon Alexandre Pachulski, « le passeport de notre liberté« . C’est elle, en effet, qui nous permet d’opérer les choix qui nous correspondent. En apprenant à apprendre, nous acquérons autonomie et confiance dans nos apprentissages pour le reste de notre vie. Grâce à cela, nos choix d’orientation professionnelle ne seront plus irrémédiables, puisque nous serons unique(s), de cette façon, capable de nous lancer à tout moment dans n’importe quelle activité.

L’auteur souligne que, même si l’Éducation nationale dispense le même apprentissage pour tous, il existe aujourd’hui de nouvelles approches pédagogiques.

On les retrouve au sein de diverses écoles qui sont les écoles :

  • Dites alternatives (Montessori, Steiner, Freinet, Decroly) ;
  • Aux pédagogies innovantes : en exemple, l’auteur cite l’École informatique 42 de Xavier Niel qui met à disposition des étudiants l’environnement approprié pour qu’ils apprennent par eux-mêmes au travers de projets à réaliser.
  • Apprendre à désapprendre

L’auteur attire ici notre attention sur un point unique(s) : nous agissons selon de multiples certitudes et croyances que nous remettons trop peu en cause au cours de notre vie.

Pour étayer cette idée, Alexandre Pachulski renvoie à une théorie de l’apprentissage décrite par Jean Piaget : le constructivisme.

« Ce courant de pensée stipule que le monde tel qu’on le perçoit n’existe pas de façon absolue, mais qu’au contraire, il y a autant de représentations que d’individus, chacun jouant un rôle très actif dans la construction de cette représentation. En fonction de notre vécu, de nos croyances, de nos peurs et aspirations, et de tout ce qui constitue un être humain, nous percevrons le monde de façon différente. »

L’auteur de « Unique(s) » suggère alors de chercher à nous libérer de toutes ces croyances : en les repérant d’abord, puis en essayant de comprendre les raisons unique(s) qui nous poussent à agir comme nous le faisons. Dès lors, le fait de porter un regard neuf, ou presque, sur chaque situation nous permet de réaliser que beaucoup de nos comportements se fondent sur :

  • « Des habitudes ancestrales maintenues au fil des siècles et qui n’ont absolument plus de raison d’être aujourd’hui ».
  • « Des croyances et convictions transmises par autrui, que nous avons fait nôtres sans jamais les remettre en question ».
  • Apprendre en jouant

Si nous nous mettons en situation d’apprendre le piano, l’auteur du livre « Unique(s) » nous explique ici que nous pouvons choisir entre deux méthodes d’apprentissage bien différentes :

  • Méthode n°1 : Apprendre le solfège avant d’apprendre à jouer un morceau 

Ce modèle d’apprentissage est commun en France (dans la lignée de l’Éducation nationale, de ses institutions traditionnelles et de la formation professionnelle). Son format est le suivant : « quelqu’un d’autre sait, nous écoutons, puis nous répétons ».

  • Méthode n°2 : Apprendre « à jouer à… jouer ! », autrement dit, prendre un morceau que nous aimons et essayer de le jouer

Cette technique, davantage américaine, nous oblige à apprendre à lire les notes, à comprendre l’harmonie et suivre le rythme indiqué par le morceau de façon unique(s). Toutefois, de cette manière, nous apprenons en même temps que nous jouons : en faisant.

Le format de ce modèle d’apprentissage est le suivant : « 70/ 20/ 10 », ce qui signifie que nos connaissances s’acquièrent à :

    • 70 % par la pratique et l’expérience,
    • 20 % par nos interactions sociales,
    • 10 % par une formation traditionnelle, plus formelle.

Pour l’auteur de « Unique(s) », cette seconde technique est plus convaincante :

« Les 10 % d’apprentissages formels constituent un socle minimal qui permet d’avancer. Mais l’ancrage des connaissances ne se fera véritablement que dans l’action, soit en se débrouillant seul , soit en interagissant avec autrui. Et ce pour la bonne et simple raison que seule la répétition permet d’ancrer solidement une connaissance, sinon on l’oublie quelques semaines après l’avoir apprise. »

De plus, c’est une méthode d’apprentissage plus ludique (c’est le plaisir qui nous guide) et gratifiante (car nous sommes plus rapidement récompensé par le fait de nous lancer, et cette petite récompense nous donne envie d’en apprendre davantage).

Enfin, Alexandre Pachulski évoque le « SaaS » (School-as-a-Service) comme autre exemple de méthode d’apprentissage (particulièrement populaire en Finlande et à Shanghai). L’idée étant d’abattre les cloisons entre l’école et la vie réelle.

  • Apprendre en collaborant

Il est utile, voire indispensable, de bénéficier d’un observateur extérieur pour prendre conscience de sa singularité – à condition, par contre, que ce qui est renvoyé par l’autre ne soit pas pris comme un jugement, mais bien comme « une indication sur nous-mêmes ».

Alexandre Pachulski cite les propos de Céline Alvarez, dans son livre « Les lois naturelles de l’enfant«  pour nous rappeler que c’est au contact des autres, en interagissant de façon vivante et concrète que nous apprenons : « l’être humain est un être social qui a besoin d’interactions, d’activités et de sollicitations cognitives pour entretenir sa plasticité et apprendre ».

L’auteur de « Unique(s) » fait également référence à la notion de « lien social », énoncé par le médecin et psychologue Ovide Decroly. Selon lui :

« La priorité de l’école n’est pas de transmettre des connaissances aux élèves, mais plutôt d’aider ceux-ci d’une part à développer leur personnalité et d’autre part à s’adapter à la société. »

En plus de nous aider à découvrir notre singularité, la collaboration nous :

  • Entraîne à exprimer notre singularité au sein de la collectivité.
  • Enrichit des différences des autres pour faire face à des situations que l’on n’arriverait pas à surmonter seul.

1.4 – L’école du « Cercle des poètes disparus » | Développer son esprit critique

Alexandre Pachulski fait référence ici au film mythique de Peter Weir, sorti en 1989, intitulé « Le Cercle des poètes disparus ». « Ce film montre magnifiquement que l’esprit critique est un ticket pour la liberté » déclare l’auteur.

En plus de savoir s’écouter soi-même (plus que les autres), l’esprit critique est une condition sine qua non pour tracer son propre chemin de façon unique(s). Et l’acquisition de cet esprit critique passe, selon l’auteur, par les trois étapes suivantes. 

  • Discerner le vrai du faux 

Alexandre Pachulski cite ici Umberto Eco qui, dans ses « Chroniques d’une société liquide«  souligne l’importance de questionner les informations que nous recevons :

« Lorsque l’information est facilement disponible, l’enjeu n’est plus d’y accéder, mais d’apprendre à poser les bonnes questions. Celles qui nous permettront d’éviter de nous faire manipuler par les autres, quelles que soient leurs intentions, et de faire reposer nos décisions et actions sur notre volonté propre. »

Il faut ainsi prendre du recul pour :

  • Mettre l’information en perspective avec ce nous connaissons déjà du sujet,
  • Croiser l’information avec d’autres informations.

Nous devons, en même temps, faire preuve de vigilance concernant nos propres biais car ils peuvent être sources de mauvaises interprétations, prévient l’auteur. Pour éviter cela, il est important, selon lui, de comparer l’information avec ce que l’on sait ou croit être vrai, tout en restant ouvert à l’inconnu et à la nouveauté.

  • Se cultiver

La culture favorise grandement notre esprit critique. Elle enrichit notre socle de connaissances, ce qui a pour conséquence de nous aider à débattre, discerner le vrai du faux, analyser des sujets unique(s) ou encore désamorcer des tentatives de manipulation.

Alexandre Pachulski explique que la culture englobe tout ce qui berce notre vie à tous, autrement dit, pas seulement les œuvres « exigeantes » mais aussi toutes celles de la pop culture.

L’auteur de « Unique(s) » développe ensuite trois points :

  • L’accès à la culture se limite encore trop souvent à quelques-uns : en effet, se cultiver requiert du temps, de l’argent et d’en prendre l’habitude.
  • La culture est un levier puissant dans « l’égalité des chances » : c’est pourquoi l’auteur encourage les initiatives culturelles qui visent à rendre la culture plus accessible (comme « La petite bibliothèque ronde » par exemple).
  • L’envie de se cultiver repose sur la curiosité : curiosité que l’on peut éveiller en donnant une raison de s’intéresser à la culture, en montrant son utilité.

L’auteur nous met en garde toutefois : il nous invite à toujours « garder un œil critique à l’égard même des autorités intellectuelles, artistiques, scientifiques, auxquelles nous nous référons ». Il faut parfois les défier pour rester entièrement libres de nos pensées, émotions et choix.

  • Défier l’autorité

Notre société, ses courants de pensée et ses autorités influencent grandement notre esprit critique.

Yuval Noah Harari explique notamment, dans son ouvrage « Sapiens« , que nous sommes aujourd’hui sous l’autorité de la donnée, le « dataisme ». Or, selon Alexandre Paluchski, les données cherchent certes à nous rendre plus efficaces, mais pas à nous procurer du plaisir. Notre GPS, par exemple, saura nous indiquer le bon chemin, le plus rapide ou le plus court, mais ne saura pas deviner l’itinéraire qui nous apportera le plus de plaisir à parcourir.

Aussi, l’auteur de unique(s) cite le livre « The Code of the Extraordinary Mind » de Vishen Lakhiani qui invite chacun à devenir un « hacker de sa vie » en apprenant à tout remettre en question. Vishen Lakhiani considère, en effet, que « les hommes sont tellement immergés dans leur culture qu’ils ne se rendent pas compte qu’ils subissent des règles plus ou moins arbitraires ». C’est le cas notamment des institutions unique(s) comme le mariage, l’argent ou les religions qui se composent de règles établies depuis tellement longtemps qu’elles se doivent d’être questionnées.

« Suivre ces règles sans s’interroger sur leur bien-fondé conduit à une sorte de déterminisme social qui limite considérablement nos potentialités » lance l’auteur.

Finalement :

« Développer notre esprit critique, c’est être capable de remettre en cause les autorités détenant supposément la vérité, et apprendre par nous-mêmes, pour nous-mêmes, étant les mieux placés pour savoir ce qui fonctionne ou non pour nous. »

1.5 – L’école Michel Gondry | Libérer sa créativité

école michel gondry libérer sa créativité

Alexandre Pachulski développe trois idées importantes pour introduire ce chapitre :

  • Faire preuve de créativité est une arme redoutable pour échapper à la « tyrannie de la norme«  (titre d’un livre dont l’auteur fait mention).

« La créativité est la botte secrète qui nous permet de nous échapper des sentiers battus et de nous donner une chance unique(s) de dessiner le nôtre. Il s’agit de créer des ponts entre différents lieux qui n’ont jamais été reliés, ce que Peter Drucker appelle « créer des connexions ». »

  • Il s’accorde sur l’idée suivante de Ken Robinson : tout le monde naît avec un talent fabuleux, mais notre éducation l’étouffe plus qu’elle ne le fait grandir. L’auteur explique qu’en fait, notre société (l’Éducation nationale en particulier) ne valorise pas du tout l’erreur. Si bien que très tôt, la peur de nous tromper nous fait perdre notre créativité et réduit les chances d’exprimer nos talents. Pour corroborer cette idée, l’auteur rapporte les résultats surprenants d’un test réalisé pour la NASA auprès de 1 600 enfants âgés de 4 à 5 ans : la mission proposée aux enfants était de rechercher des idées nouvelles unique(s), différentes et innovantes pour résoudre des problèmes. Il s’avère que 98 % d’entre eux ont su faire preuve d’innovation. Lorsque ces mêmes enfants ont atteint l’âge de 10 ans, seulement 30 % d’entre eux ont démontré une véritable capacité à innover. À 15 ans, les résultats sont descendus à 2 %.
  • La créativité se libère lorsque nous méditons, que nous sortons de nos habitudes et que nous laissons parler notre imagination.
  • Méditer 

Selon Alexandre Pachulski, la créativité ne peut émerger que lorsque nous avons un peu d’espace mental. L’auteur nous invite alors à recourir à la méditation car créer de l’espace mental est exactement l’objectif de la méditation. Il explique, en effet, qu’en méditant, nous nous familiarisons avec notre esprit et écoutons davantage notre inspiration profonde. Cet écoute introspective favorise alors l’émergence « des idées nouvelles qui peuvent jaillir à l’intérieur de nous » et notre créativité naturelle.

  • Rompre avec ses habitudes

« Qu’on le veuille ou non, notre quotidien tend à nous enfermer dans un certain nombre de routines, de schémas cognitifs, qui brident considérablement notre créativité. Pour innover, il faut sortir du cadre ! »

Et pour cela, il est bon de créer des ruptures dans nos routines. De cette manière, de nouvelles situations et de nouvelles idées pourront émerger. « L’idée est de convoquer l’inattendu, l’imprévu » suggère l’auteur.

  • Oser laisser parler son imagination

L’auteur nous invite à ne laisser personne étouffer notre voix intérieure. Nos rêves sont, écrit-il, « des rampes de lancement ». Et notre imagination, un levier considérable dans la découverte et l’expression de notre singularité. Il nous encourage à libérer notre créativité plutôt que de la brider en cessant de considérer négativement nos idées :

« Notre propension à brider notre créativité est impressionnante. Notre problème n’est pas notre manque d’idées, mais notre capacité à nous convaincre qu’elles sont idiotes. […] Lorsque l’on prend conscience de cela et qu’on ose laisser parler son imagination, on se rend compte que les idées dites idiotes ou impossibles sont dans 99 % des cas des idées que personne n’a encore réussi à mettre en œuvre. C’est tout. »

1.6 – L’école X-Men | Assumer sa singularité

Être différent rend la vie plus compliquée. Alexandre Pachulski aborde ici le cas des personnes au profil atypique. Il s’agit, nous dit l’auteur, de « ces personnes qui ont des parcours qui sortent des sentiers battus et qui ne fonctionnent pas selon la norme établie (mais par qui ?) ».

L’auteur parle plus précisément des surdoués et autistes au travail, qui ont connu des difficultés d’intégration à l’école lorsqu’ils étaient enfants et qui en connaissent encore souvent dans le monde du travail une fois adulte. Selon lui, l’école, l’entreprise et la société ne perçoivent généralement que les « failles des profils atypiques et pas leurs qualités ». Pourtant, continue-il :

« Ce qui rend ces personnes si singulières peut constituer un véritable atout dont il est possible de tirer un grand profit ! Pour peu que l’on nous apprenne à accepter cette singularité et à en tirer parti. »

  • Apprivoiser sa singularité

L’auteur de « Unique(s) » part de « La saga des X-Men », une bande dessinée née dans les années 60, pour souligner la nécessité d’être accompagné, souvent, pour détecter notre singularité (un talent, une aptitude, un intérêt spécifique), bien vivre avec elle et en tirer profit tout au long de notre vie.

Ensuite, Alexandre Pachulski développe trois étapes à suivre pour apprivoiser notre singularité.

  • 1ère étape ⇒ Comprendre que lutter est inutile

« Nous consacrons durant toute notre vie une énergie considérable à tenter de ressembler à d’autres que nous. Pour des tas de raisons : parce que nous les admirons, parce qu’ils semblent avoir une vie plus agréable, parce que nous avons l’impression que nous serons plus heureux, plus aimés, davantage acceptés si nous sommes comme eux. »

Or, « il est difficile, pour ne pas dire impossible, d’être autre chose que… ce que l’on est » lance l’auteur.

  • 2ème étape ⇒ Prendre du recul concernant la différence créée par notre singularité

« Toute différence est par essence très contextuelle, relative à une époque, à une classe sociale ou à un environnement. »

L’auteur donne l’exemple de plusieurs parcours de personnes qui apprivoisent leur différence. Certains s’efforcent de ne pas tenir compte de l’avis des autres ; d’autres partent pour vivre dans un environnement où leur différence n’en est plus une.

Dans les deux cas, suivre sa voie nous oblige souvent à affronter des vents contraires. Ce qui nécessite donc courage, ténacité et patience :

« Notre épanouissement dépend grandement de notre capacité à accepter ce qui nous différencie, indépendamment du regard des autres, sans quoi les risques de passer à côté de notre vie et de parcourir le chemin d’un autre sont énormes. »

  • 3ème étape ⇒ Accepter notre singularité

Accepter sa singularité, c’est faire valoir sa différence, « transformer le regard que les autres portent sur nous ».

  • Faire valoir sa différence 

Faire valoir sa différence peut passer par le fait de croiser sur notre chemin des personnes  unique(s) qui non seulement nous comprennent, mais nous aident.

L’auteur du livre « Unique(s) » fait à nouveau référence à l’autisme ainsi qu’aux personnes surdouées (Daniel Auteuil, Natalie Portman, Usain Bolt, Roger Federer, Sheryl Sandberg) pour expliquer comment ils ont fait du « petit quelque chose en plus » qu’ils ont, une marque de distinction vis-à-vis de leurs pairs, et ainsi un véritable atout.

Puis, il termine :

« Pour la plupart d’entre nous, qui ne sommes probablement ni autistes ni surdoués, faire valoir notre singularité relève de la même méthode : essayer de trouver sur notre chemin une ou plusieurs personnes qui verront en nous les qualités inhérentes à notre singularité que les autres ne voient pas. Pour, petit à petit, nous apprendre à les apprivoiser et identifier les situations dans lesquelles, loin d’être des défauts, elles se révèlent extrêmement utiles. Jusqu’à devenir, peut-être, notre principal atout. »

  • Faire de sa différence son principal atout

Ici, Alexandre Pachulski explique comment il est possible de transformer ce qui apparait comme des faiblesses en de grandes forces.

Comme exemples, il cite le personnage principal, autiste, du film « Forrest Gump ». Il raconte le parcours chaotique de l’acteur français Jean-Paul Belmondo. Il mentionne également l’authenticité, la fragilité, la timidité de certains candidats du concours de chant télévisuel « The Voice » : ces traits peuvent en effet, contre toute attente, s’avérer déterminants car touchants. Ils peuvent faire la différence dans le bon sens. Un des membres du jury, Pascal Obispo, déclare d’ailleurs : « Un bon chanteur, c’est quelqu’un qui utilise sa faille pour en faire son atout principal ».

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La liste interminable des personnes qui ont su faire de leurs supposées faiblesses leur principale force montre finalement que le principal obstacle pour faire de notre singularité notre plus grand atout, c’est nous-mêmes !

Alexandre Pachuski conclut cette première partie en la résumant :

« Nous devons donc partir à la conquête de nous-mêmes afin de découvrir notre singularité, ce qui nous rend uniques : nos aspirations et talents, notre mode de fonctionnement et notre manière de voir le monde. Cela requiert de tourner notre regard vers l’intérieur, de nous apprivoiser, de nous accepter, mais aussi d’oser explorer les possibles, offerts à l’extérieur. Notre capacité à apprendre, notre créativité et notre esprit critique seront autant d’atouts pour, peu à peu, tracer un chemin qui n’appartient qu’à nous. »

L’auteur de unique(s) introduit ensuite la partie suivante : il explique qu’une fois notre singularité identifiée, le travail est peut-être le chemin plus court pour exprimer cette singularité et la mettre à disposition du collectif.

Partie 2 – Le travail, de souffrir à s’accomplir

Alexandre Pachulski commence par nous faire part des résultats d’une étude réalisée auprès des français pour savoir comment ils définiraient le travail.

La conclusion de cette étude est que le travail est avant tout perçu comme un « gagne-pain ». Ensuite, deux visions s’opposent : d’un côté, le travail représente, pour les français, une forme d’esclavage, une obligation et même une torture. De l’autre côté, il correspond à une passion, un facteur d’épanouissement.

Quoiqu’il en soit, facteur de bonheur ou de malheur, ce qu’il ressort de ces données, c’est que le travail influe grandement sur notre bien-être.

Dans la deuxième partie du livre « Unique(s) », l’auteur propose alors de réfléchir aux deux questions suivantes : « comment transformer cette obligation en opportunité ? » Le travail peut-il constituer le meilleur vecteur de notre singularité ?

2.1 – La voie ikigai | Redéfinir ce que travailler signifie

ikigai redéfinir le travail, donner du sens

Alexandre Pachulski commence par différencier les notions d’œuvre, de travail et d’action. Il nous rappelle les définitions que nous en donnent les philosophes. Tous s’accordent plus ou moins sur la même idée.

  • Hannah Arendt pense que :
    • L’œuvre sous-entend une notion d’utilité, de consommation ;
    • Le travail, une notion de nécessité ;
    • L’action, une notion de contribution à la vie de la Cité.
  • Bernard Stiegler va plus loin en distinguant « emploi » et « travail » (dans la même idée que Hannah Arendt).
  • Selon Bernard N. Schumacher, le travail est vecteur d’expression de notre singularité. Il permettrait de nous réaliser et de contribuer positivement au collectif.

« Et c’est peut-être cela le bien-être », lance l’auteur : « l’alignement de ce que nous sommes et de ce que nous faisons. Plus exactement, l’alignement de ce que nous sommes et de ce que nous voulons devenir, rendu possible par notre action dans la société. Cette action étant appelée notre travail ».

Aussi, pour mieux cerner ce que nous voulons faire de notre vie, l’auteur poursuit en expliquant le concept japonais d’ikigai.

L’ikigai est une démarche d’introspection qui vise à découvrir quel est le sens (gaï) à sa vie (iki). Il est à la croisée de quatre dimensions : ce que l’on aime faire, ce pour quoi l’on est doué, ce dont le monde a besoin et ce pour quoi l’on peut être payé.

  • Ce que l’on aime faire

Dans l’idéal, notre travail devrait combler nos aspirations, nos ambitions, nos envies et nos rêves.

Mais pour beaucoup d’entre nous, le travail constitue juste un moyen sûr de gagner de l’argent pour être en mesure d’assumer nos responsabilités. On ne peut donc pas se demander si ce que l’on fait nous fait vibrer.

D’autres personnes ne se lancent pas parce qu’ils ne se considèrent pas assez talentueux.

Face à ces deux cas de figures, la solution serait alors de « croiser ce que l’on aime faire avec ce pour quoi l’on est doué, et de pouvoir en plus gagner sa vie avec cela« .

  • Ce pour quoi l’on est doué

Alexandre Pachulski nous amène à réfléchir sur nos choix professionnels, définis selon nos compétences. Il nous met en garde :

« Ce n’est pas parce que je peux occuper l’emploi de chef de projet informatique que celui-ci répond obligatoirement à mes aspirations. Je peux le faire, mais en ai-je vraiment envie ?« 

  • Ce dont le monde a besoin

L’auteur de « Unique(s) » nous raconte son propre parcours dans l’informatique. Il explique avoir suivi des études dans l’intelligence artificielle dans les années 1990. Si à cette époque, personne n’avait besoin de lui, il ajoute :

« Vingt ans plus tard, l’intelligence artificielle est de nouveau en vogue et le monde a plus que jamais besoin de spécialistes en la matière. Être au cœur de ce dont le monde a besoin est aussi aléatoire que fluctuant, il est par conséquent déconseillé de faire un choix à partir de ce seul critère. »

  • Ce pour quoi l’on peut être payé

Bien entendu, notre travail doit aussi constituer un moyen de gagner sa vie.

L’auteur conclut : notre travail idéal se situe à la lumière du concept d’ikigai. Celui-ci s’appuie pleinement sur notre singularité puisqu’elle est notamment composée de nos aspirations et de nos talents.

2.2 – La voie Bruce Springsteen | Découvrir son travail idéal

Pour être certain que ce que nous faisons est en accord avec ce que nous sommes (autrement dit, pour savoir si nous aimons réellement notre travail ou si nous le faisons uniquement pour gagner de l’argent), Alexandre Pachulski nous invite à nous poser la question un peu simpliste mais révélatrice suivante : « Si, ce soir, je gagnais 100 millions à la loterie, retournerais-je au boulot demain matin ?« 

Selon l’auteur, l’école ne nous aide pas à savoir ce que nous aimerions faire de notre vie. Nous recherchons plutôt à avoir les meilleures résultats possibles. Et ce, pour pouvoir intégrer des grandes écoles, sans jamais vraiment s’interroger sur ce que nous voulons faire.

Cette situation explique pourquoi, de plus en plus de personnes ayant réussi, après moult efforts et tant d’années, décident finalement de se reconvertir dans un autre métier porteur de sens pour eux. David Graeber, un sociologue américain, dénonce « ces métiers dont on ne perçoit plus le sens. Ces métiers qui nous donnent l’impression de passer notre vie à la perdre ». Il les appelle les « bullshit jobs ».

Il faut donc se poser la question de ce qui pourrait nous rendre heureux le plus tôt possible.

  • Oser se poser la question 

La principale question à se poser concerne les activités qui pourraient être source de réalisation pour nous. S’interroger sur ce sujet peut s’avérer très compliqué pour trois raisons :

  • Raison n°1 : on peut n’avoir aucune idée de ce que l’on veut faire

Il faut alors revenir sur le concept d’ikigai. Tout en sachant que, quels que soient notre âge et nos responsabilités, il ne s’agit pas de « tout plaquer du jour au lendemain, mais de nous donner une chance d’occuper un travail qui puisse nous épanouir ».

  • Raison n°2 : on peut avoir une idée de ce que l’on veut faire mais n’avoir aucune idée du comment

Parce que nous ignorons le chemin à suivre pour arriver à ce que nous voulons, nous préférons souvent renoncer. Autrement dit, nous savons très clairement quel est notre rêve. Toutefois, nous craignons de ne pas y arriver, d’être frustré ou de nous lancer dans l’inconnu. Pour l’auteur :

« À chacun de décider s’il vaut mieux se lancer dans l’inconnu et chercher un comment, ou bien rester sur du connu au risque de mourir d’ennui. »

  • Raison n°3 : on peut avoir une idée de ce que l’on veut faire et comment le faire, mais ne pas oser sauter le pas

Lorsque nous sommes jeunes, nous n’avons pas toujours le courage d’affronter notre famille pour affirmer un choix qui peut être perçu « comme une négation de la destinée familiale, de l’héritage laissé par les siens ».

En fait :

« Il faut parfois que survienne un événement qui nous chamboule jusque dans nos fondations pour que l’on ose finalement sauter le pas. »

  • Essayer plutôt que planifier

L’auteur du livre « Unique(s) » relate ici un événement pour illustrer l’idée que pour avancer, il faut essayer : le concours de design Marshmallow Challenge.

L’auteur nous explique que les gagnants de ce concours sont ceux qui parviennent à construire la plus haute structure en spaghettis capable de soutenir un marshmallow. Ce qui est étonnant, c’est qu’à la fin de leur mission, « ceux qui s’en sortent le mieux ne sont pas les ingénieurs, les étudiants, les directeurs d’école de commerce ou encore les avocats, mais… les enfants de maternelle ! »

En fait, tous ceux ayant suivi de longues études ont été conditionnés dans l’idée que bien travailler signifie « élaborer un plan parfait fonctionnant du premier coup ». Pendant le concours, ces derniers passent alors la majorité du temps à échafauder ce plan. Et quand il leur faut l’exécuter, ils se dépêchent de le faire. Dans la précipitation, ils tentent de faire tenir le marshmallow au sommet de la structure mais celui finit la plupart du temps par s’écrouler.

Les enfants de maternelle, eux, pas encore conditionnés à élaborer un plan, vont tout simplement essayer directement. Ils s’y reprennent de nombreuses fois avant d’y parvenir mais finissent par y arriver dans le temps qui leur est imparti.

Alors ce qu’il faut retenir du Marshmallow Challenge, selon Alexandre Pachulski, est le point suivant :

« L’important est de partir de la finalité, de la garder constamment à l’esprit et d’essayer de trouver le meilleur chemin qui y conduise, en tentant plein de choses. Et ce le plus librement possible. Cela nécessite d’être capable de réaliser une chose très difficile : aller au-delà de ses a priori ! »

Ainsi, pour l’auteur, nous ne connaissons pas vraiment la nature d’un travail et l’effet qu’il aura sur nous avant de l’avoir exercé. Il faut essayer et rester le plus ouvert possible pour trouver la voie de notre réalisation.

  • Le travail idéal n’est pas du travail

L’auteur nous explique ici que « le bon travail ne doit pas ressembler à du travail !« . Il mentionne divers exemples d’artistes : ces derniers ont pour habitude de donner beaucoup de temps et d’énergie sans compter, parce qu’ils aiment leur activité.

Alexandre Pachulski liste ensuite plusieurs indicateurs qui peuvent nous laisser penser que nous sommes sur la bonne voie – ou déjà à notre place – ou pas. En voici deux :

  • Mauvais signe ⇒ la fameuse « angoisse du dimanche soir » ou le fait de passer toute la semaine à attendre le vendredi soir.
  • Bon signe ⇒ Si nous nous sentons nous-mêmes au travail, que notre attitude n’est pas schizophrénique (comportement complètement différent au travail et en dehors du travail).
  • Le travail idéal d’un jour n’est pas le bon travail de toujours

« L’alignement n’est pas un acquis indestructible, c’est plutôt un processus qu’il faut actionner sans relâche. »

En effet, cette impression d’être à notre place, si difficile à ressentir, n’est en réalité pas perpétuelle, prévient l’auteur. Il se peut très bien qu’au fil du temps, nous n’apprécions plus le travail tant aimé autrefois. Ces revirements deviennent courants. Nous observons de plus en plus de personnes « switcher », c’est-à-dire tout quitter pour s’aventurer dans une nouvelle vie. Ces reconversions ont souvent lieu après un événement spécifique et unique(s) venu questionner le sens à donner à notre vie (simple prise de conscience ou choc lié à une rupture, un accident…).

Alexandre Pachulski conclut en résumant :

« Il est essentiel de ne plus penser au travail en termes de carrière, mais comme une succession d’expériences qui, à un instant donné, correspondent le mieux à notre état d’esprit, à nos attentes, nos comportements, à nos valeurs, nos envies, le tout pouvant évoluer au fil du temps. Parfois, il est possible de faire évoluer notre travail unique(s) au sein de la même entreprise, parfois il est nécessaire de changer de projet, de changer d’entreprise ou carrément de changer de métier. »

2.3 – La voie Aaron Sorkin | Cheminer vers son travail idéal

Le chemin vers nos rêves est semé d’embûches.

Si nous voulons créer une entreprise, nous pouvons manquer de temps, d’argent, de clients, de soutien, et rencontrer beaucoup de concurrence. De même, lorsque nous recherchons un emploi, il peut s’avérer difficile de dégager le temps nécessaire aux démarches inhérentes, ou de trouver un job rémunéré à la hauteur de nos attentes.

Il faut alors toujours garder son objectif en tête et « faire preuve d’adaptabilité pour contourner les obstacles ».

  • Ne pas confondre « chemin » et « destination »
ne pas confondre chemine et destination

Bien souvent, nous confondons la destination (notre travail idéal) et le chemin pour nous y mener. Or, l’auteur est clair : quand nous rencontrons des obstacles, c’est bien notre manière de faire qu’il faut revoir (le chemin), pas la finalité (destination).

Pour mieux comprendre, Alexandre Pachulski raconte comment, dans sa propre histoire, les alertes l’ont amené à opérer ce changement, à « pivoter » comme il est coutume de dire dans l’industrie logicielle.

Il relate aussi l’histoire de Gaggan Anand, propriétaire de restaurants classés parmi les meilleurs au monde. Le parcours très tortueux de ce selfmade man indien nous montre les déviations et réajustements effectués pour arriver à son but unique(s) .

  • Savoir décoder les obstacles

Le premier pas vers notre travail idéal est souvent le plus difficile. Mais, sur le chemin, se dressent aussi des obstacles. Ceux-ci sont, selon Alexandre Pachilski, de deux types :

  • Les « obstacles tests », qui viennent tester notre motivation, « éprouver la profondeur de notre envie » ; ils ne doivent pas nous arrêter.
  • Les « obstacles panneaux indicateurs », qui semblent vouloir nous indiquer quelque chose ; un peu comme si la vie cherchait à nous dire qu’il serait préférable de changer de direction (attention, pas nos envies) plutôt que d’insister dans cette voie.

« Les obstacles, loin d’être inutiles, peuvent servir de guides et nous indiquer la marche à suivre. Ils nous montrent que nous devons garder le cap (les obstacles tests) ou en changer (les obstacles panneaux indicateurs). Certes, la lecture que l’on en fait est tout sauf scientifique. Elle est au contraire subjective et peut se prêter à de multiples commentaires. Cependant, la manière dont ils résonnent en nous et ce qu’ils font émerger sont bien réels ! […] Savoir décoder les obstacles, c’est finalement apprendre à nous écouter. »

  • Savoir provoquer sa chance

Dans la mise en œuvre d’un projet unique(s) , quel qu’il soit, il est judicieux de savoir décoder les obstacles. Toutefois, nous devons être vigilant à ne pas focaliser uniquement sur ces obstacles. Car le risque serait d’éliminer notre créativité et donc de passer à côté de notre capacité à forcer le destin.

L’auteur complète cette idée avec les propos de Philippe Gabilliet, professeur à l’ESCP, qui affirme que « la chance est en fait une compétence qu’il nous faut apprendre à développer« . Selon lui, « la chance, c’est-à-dire le fait que de bonnes choses nous tombent dessus, résulte d’une façon de voir le monde« .

En gros, notre chance dépend de notre compétence à faire de chaque situation une opportunité. Ce qui nécessite de savoir identifier les opportunités mais aussi de savoir les provoquer : « ce que d’autres appellent plus communément prendre des risques » stipule l’auteur.

2.4 – La voie Will Hunting | Dépasser ses peurs

Les peurs non maîtrisées « peuvent littéralement nous paralyser ». Et être aux prises avec nos peurs peut vraiment nous empêcher de vivre pleinement notre vie.

En guise d’exemple, l’auteur de « Unique(s) » analyse le personnage principal de Will Hunting dans le film qui porte son nom.

Ce jeune génie des mathématiques, né dans un quartier populaire, a arrêté ses études très tôt et traîne avec ses copains. Lorsqu’il est repéré par un éminent professeur du MIT, le garçon refuse le brillant avenir qui pourrait lui être donné.

Ce refus résulte, selon Alexandre Pachulski, d’une multitude de peurs : sa peur de réussir et de trop se différencier de ses amis, de quitter sa ville et de sortir de l’environnement dans lequel il a passé toute sa vie, sa peur d’être déçu par la réalité qui l’attendrait, de ne pas être à la hauteur des espoirs que le professeur fonde en lui ; sa peur d’aimer et de souffrir ; sa peur d’être abandonné comme il l’a déjà été par ses parents…

  • Comprendre d’où viennent ses peurs

Nos peurs, liées à l’instinct de survie, peuvent s’avérer utiles en nous préservant des dangers. Mais celles que l’auteur dénonce ici sont celles qui « nous inhibent, nous empêchent d’avancer dans notre vie ». Elles constituent des « bloqueurs » ou des « empêcheurs ».

Pour ne plus subir ces peurs, il est recommandé de les déconstruire, de retrouver leur source et les comprendre, avance l’auteur.

Pour cela, il est intéressant de s’interroger lorsqu’une peur apparaît : Pourquoi ai-je peur de cela ? Puis, notre réponse sera, à son tour, soumise à la même question, jusqu’à ce qu’à force d’itérations, la peur primale, celle à la source de toutes les autres, émerge.

Cette peur peut n’avoir aucun lien avec notre situation actuelle. Mais justement, prendre conscience du décalage qui existe entre les racines de nos peurs et notre situation aujourd’hui, est ce qui nous permet de dépasser nos peurs.

  • Se guérir par le pire

Une autre façon de se libérer de ses peurs consiste à s’y confronter en imaginant le pire scénario qui puisse se produire. Cette technique aide à dédramatiser, à « dégonfler sa peur », car nous nous apercevons que, la plupart du temps, la situation n’est pas si grave ou, en tous cas, ne nous sera pas fatale !

Ainsi, sans pour autant minimiser la peine ou difficulté qui l’accompagne, cette démarche contribue à diminuer le pouvoir de la peur sur nous, dans notre vie. « En un mot : de nous en libérer » précise Alexandre Pachulski.

Puis, l’auteur rappelle l’idée-force du stoïcisme : pour augmenter nos chances d’être heureux, nous devons apprendre à accepter ce qui ne dépend pas de nous et cesser de focaliser notre attention là-dessus. Encore une fois, « beaucoup des situations que nous redoutons ne sont, en réalité, pas si inquiétantes ».

L’auteur relate ici les peurs de son père et comment elles l’ont influencé. Il en conclut que vivre certaines des expériences tant redoutées par son père avaient certes été sources d’ennuis, mais que celles-ci ne l’ont pas tué pour autant. Et au moins, aujourd’hui, il les connaît : il ne vit donc plus dans l’appréhension qu’elles se produisent.

L’auteur expose ensuite plusieurs situations de prise de parole en public qui ont été désagréables pour les gens. Pour autant, ils n’en sont pas morts et s’en sont finalement remis. Selon lui, aussi désastreuse que puisse être une expérience de prise de parole en public, les « effets seront moins longs et pesants que le fait de nourrir une peur toute sa vie ! »

  • Faire de ses peurs des alliées

Alexandre Pachulski décrit toutes les situations où la peur peut devenir une alliée :

  • Dans notre vie personnelle : les activités de sport extrême, par exemple, procure des sensations intenses et agréables. De plus, une certaine dose de peur est source de concentration et d’attention.
  • Au travail : nos peurs naturelles (ne pas être à la hauteur, ne pas arriver à nous adapter à un nouvel environnement ou à relever les challenges demandés) peuvent être transformées en garde-fous plutôt qu’en inhibiteurs.

Pour faire de ses peurs de véritables alliées, Alexandre Pachulski conseille de :

  • Les accepter pleinement.
  • Rester humble et prudent face à une situation nouvelle : « être très à l’écoute, absorber toutes les informations à disposition, demander de l’aide quand cela est possible et nécessaire ».
  • S’entourer d’un mentor : une personne qui a déjà traversée ce que nous allons vivre et qui saura donc nous aider à anticiper, à décrypter les situations, nous conseiller et nous rassurer.

Pour conclure, voici comment Alexandre Pachulski résume cette partie sur le dépassement des peurs :

« Bref, les peurs sont faites pour être dépassées. Soit en se tournant vers le passé afin de trouver où elles prennent leurs racines, et souvent se rendre compte qu’elles n’ont pas de pertinence dans la situation présente. Soit en se tournant vers le futur en anticipant le pire, et se rendre compte que le pire n’est pas si terrible ou qu’il est extrêmement improbable. Et quand la peur se révèle bel et bien fondée, il est possible de s’en faire une alliée, une source de motivation, de concentration, d’attention, afin de mieux répondre aux enjeux de la situation à laquelle nous sommes confrontés. Dans tous les cas, il existe un moyen d’empêcher qu’elle ne nous paralyse et ne nous interdise de cheminer vers notre travail idéal. »

2.5 – La voie Daenerys Targaryen | Prendre confiance en soi

Daenerys Targaryen fait partie des personnages phares de la célèbre série « Game of Thrones ».

Alexandre Pachulski nous offre une analyse détaillée de l’évolution de ce personnage au cours des saisons. Selon lui, le parcours de Daenerys Targaryen montre parfaitement bien comment les expériences de la vie peuvent nous permettre, au fil du temps, de prendre grandement confiance en nous.

Selon l’auteur, le destin de Daenerys illustre trois points clés :

  • « La confiance en soi se révèle et se développe dans l’action » : dans la saga, Daenerys passe « du statut d’exilée à celui d’épouse (malgré elle) d’un barbare deux fois plus âgé qu’elle, pour finalement – à force de péripéties – devenir reine ».
  • « La confiance que les autres nous portent est le reflet de celle que nous nous accordons » : l’autorité de Daenerys croît avec la confiance qu’elle sent grandir en elle, mais aussi celle que les autres lui consent.
  • Et « La confiance ne se gagne qu’au fil des succès… et des échecs » : malgré sa confiance en elle, Danerys continue d’hésiter, de demander des conseils et même d’échouer. Ses doutes et ses échecs la font réfléchir, mais au final : « la confiance est ce déclencheur qui fait la différence lorsque le moment vient d’agir, de prendre une décision ».
  • Créer les conditions du succès

Alexandre Pachulski décrit les transformations de Jean Dujardin, Louane ou encore Matthieu Chedid au fil du temps pour illustrer l’idée que le succès est facteur de confiance en soi. « Il confère à son propriétaire une certaine aura, un charisme et un pouvoir d’attraction » déclare l’auteur.

Or, parmi les conditions premières au succès, il y a celle de se bâtir un « environnement bienveillant ». C’est-à-dire « un environnement qui pardonne les échecs et valorise la prise d’initiative, voire encourage à recommencer« .

Par exemple, si nous voulons apprendre à jouer du piano, il est préférable de démarrer par un morceau facile, qu’on apprécie et qui nous montrera que nous en sommes capables tout en prenant du plaisir. Ensuite, nous pourrons choisir un morceau plus difficile. Ainsi, « peu à peu, à force de travail et de répétition, on se retrouve à jouer un morceau difficile sans jamais avoir été mis en échec ».

  • Digérer ses échecs
digérer ses échecs pour apprendre

La plupart des personnes qui connaissent le succès ont « chuté » de nombreuses fois avant de pouvoir montrer leur talent (en guise d’illustrations, l’auteur raconte ici le parcours de Steven Spielberg et de Michael Jordan).

Selon Alexandre Pachulski, l’échec peut être perçu très différemment. Il prend deux exemples très parlants pour mieux saisir l’importance de ce décalage :

  • La vision des banques : en France, celles-ci refusent généralement de financer un projet si son porteur a vécu un échec en matière d’entreprise dans le passé. Les banques américaines, elles, refusent de prêter de l’argent à un porteur de projet qui n’aurait jamais échoué sur un projet auparavant.
  • Les évènements qui célèbrent l’échec : plusieurs évènements – « fête de la défaite » de l’éditeur de logiciel Intuit ou The FailCamp (sorte de « conférence de l’échec ») à Montréal – attestent de la valorisation de l’échec outre-Atlantique.

C’est évident, en France, notre éducation et société ne valorisent pas l’échec. Toutefois, cette perception est en train d’évoluer depuis que nous prenons les startups de la Silicon Valley et leur règle test and learn (« essaies et apprends ») comme modèles. Cette formule rappelle qu' »il n’est plus possible de réussir dans le monde actuel sans prendre un minimum de risques, et sans donc échouer à un moment ou à un autre.

En somme, pour l’auteur de « Unique(s) », il est largement préférable d’accepter les échecs et d’en tirer parti plutôt que de les renier. C’est pourquoi nous devons passer, comme Charles Pépin l’explique dans son ouvrage « Les Vertus de l’échec » : « d’une culture de l’échec à une culture de l’erreur, l’erreur étant un moyen d’apprendre« .

Enfin, l’auteur souligne que rire de ses échecs et pratiquer l’improvisation, sont aussi deux excellents moyens de gérer l’échec et de rebondir positivement.

  • Savourer ses victoires

Apprendre à savourer ses victoires est essentiel : cela fait grandir la confiance en soi ; par ailleurs, cela permet d’engranger assez de force pour affronter de possibles difficultés à venir.

Alexandre Pachulski décrit les différences culturelles à ce sujet entre les États-Unis, où ceux qui incarnent le « rêve américain » et qui ont réussi dans la vie, n’hésitent pas à le faire savoir (villas des stars), et la France où la victoire est plus modeste : montrer sa réussite y est quasiment indécent. Il fait ensuite le lien entre le rapport à l’argent et le rapport à la victoire, bien différent aussi selon que nous nous trouvons d’un côté ou de l’autre de l’Atlantique.

Pour l’auteur de « Unique(s) » :

« Il est plus facile de prendre confiance en soi lorsque l’on est autorisé à célébrer librement un succès, à recevoir les félicitations enthousiastes d’autrui et à le matérialiser comme bon nous semble, plutôt que lorsque l’on doit le savourer discrètement sous le regard quasi suspicieux des autres. »

Selon lui :

« Il faut assurément apprendre à se poser un instant après une belle victoire, non pas pour se vanter, mais pour la digérer, pour la laisser « diffuser » à l’intérieur de soi, et laisser s’installer une certaine confiance. Celle-ci ne peut véritablement s’ancrer en nous que sur la base de succès, de victoires et de réussites. Et cette confiance sert de socle pour continuer notre route et atteindre notre but. Elle fournit les réserves dans lesquelles on pourra puiser en cas d’intempéries. »

2.6 – La voie Hollywood | Assumer ses rêves

Alexandre Pachulski termine la deuxième partie de son livre « Unique(s) » en développant trois façons de dépasser ses blocages pour réaliser ses rêves.

Ces blocages sont souvent liés à la peur du jugement des autres, à un manque de ténacité ou à la crainte que nos rêves ne soient pas à la hauteur de nos espérances.

  • Supporter le regard des autres 

L’auteur cite, comme exemple, l’histoire du film « Joue-la comme Beckham » dans lequel une adolescente de la banlieue londonnienne, passionnée de football, doit affronter le regard des autres. La jeune fille y fait preuve de beaucoup de courage et de persévérance pour aller au bout de ses rêves.

Dans ce film et d’autres mentionnés par l’auteur (« Dirty Dancing », « Flashdance », « Rasta Rockett »), des héros poursuivent un rêve que les autres considèrent comme complètement démesuré. Au même titre que ces personnes qui « switchent » ou ne suivent pas la voie vers laquelle leur environnement les pousserait, ces personnages ont su assumer leur rêve. Malgré les contestations et reproches générées, ils ont remis en cause l’ordre établi et les chemins tout tracés pour montrer que cela était possible.

  • Tenir bon 

L’auteur de « Unique(s) » fait ici référence à un film, « Burt Munro », qui narre l’histoire vraie d’un passionné de moto Néo-Zélandais. Cet homme, atypique, a battu le record de vitesse de moto de moins de 1 000 cm3 sans équipement et sans argent, juste à force de détermination.

Alexandre Pachulski évoque ensuite d’autres films pour illustrer son idée. Celui « New York Melody », par exemple, retrace les aventures de Gretta qui cherche à percer dans la musique et qui finit par y arriver grâce à une idée géniale.

En s’appuyant sur tous ces films, Alexandre Pachuski veut mettre en évidence que :

« La ténacité, la capacité à s’accrocher à nos rêves malgré la multitude de difficultés qui se présentent, est essentielle pour finir par atteindre notre but. Dans ces films, les héros ne souffrent pas de leurs choix, mais luttent simplement pour ne pas voir leurs rêves étouffés par les difficultés rencontrées. »

  • Éviter les désillusions

Selon Alexandre Pachulski, peu de personnes, en poursuivant leur rêve envisagent le risque de la désillusion. Pourtant, c’est une réelle probabilité. Pour avoir pleinement conscience de la tristesse que nous sommes susceptible de vivre en touchant nos rêves du bout des doigts, l’auteur revient sur le scénario du film « Presque célèbre ». Il raconte l’histoire d’un adolescent qui arrive à se faire embaucher sur la tournée d’un groupe de rock dont il est fan, mais durant laquelle il connaîtra de nombreuses désillusions.

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Partie 3 – L’entreprise, de subir à s’épanouir

Les bouleversements opérés dans le monde du travail ont entraîné des changements nécessaires au sein des entreprises.

Cette mutation se lit dans :

  • La vision du salariat : les notions de bonheur au travail, d’engagement, de satisfaction et de motivation sont de plus en présentes face au sentiment de manque de prise en compte et de conformité.
  • La transformation digitale : toutes les opportunités offertes par les nouvelles technologies permettent de travailler autrement, dans l’intérêt conjoint des collaborateurs et de l’entreprise.

Selon Alexandre Pachulksi, cette mutation est très profonde : « ce sont les notions ancestrales de pouvoir, de hiérarchie, d’autorité et de management qui sont mises à mal » assure l’auteur.

Aussi, dans cette troisième partie du livre « Unique(s) », Alexandre Pachulski propose aux entreprises plusieurs idées pour sortir de leur crise.

3.1 – L’anti-méthode « Les Temps modernes » | Redéfinir ce que l’entreprise signifie

« Les Temps modernes » est un film avec Charlie Chaplin qui dépeint la vie d’un ouvrier d’usine, employé sur une chaîne de production. « Corvéable à merci par son employeur, il est soumis à une succession de mauvais traitements qui le conduiront à une dépression nerveuse » raconte Alexandre Pachulski.

Aujourd’hui, dans de nombreuses entreprises, les employés connaissent encore beaucoup de pression pour toujours plus de productivité. Toutefois, de plus en plus d’entreprises se remettent en question par nécessité économique : elles comprennent qu’elles ne peuvent espérer être compétitives qu’à condition que leurs employés se sentent bien dans leur travail. Or, pour créer des conditions d’épanouissement individuel et collectif et une véritable communauté mue par une cause commune, les entreprises doivent se réinventer.

Dans cette partie de « Unique(s) », l’auteur explique comment le monde de l’entreprise doit aujourd’hui revisiter ce qu’il appelle les « 3W » :

  • Workforce = les forces vives au travail ;
  • Workspace = l’espace de travail ;
  • Workflows = les interactions au travail.
  • Les forces vives 
  • L’évolution de la notion de « ressources humaines » 

Les administrateurs du personnel commencent à changer de nom dans les années 2000. On parle alors de plus en plus de responsables du capital humain ou de gestionnaires de talents, puis même de CHO (Chief Happiness Officer = « responsable du bonheur au travail ») ou CPO (Chief People Officer = « responsable des gens »). Au-delà des termes, l’objectif de la fonction évolue : l’objectif est que l’employé puisse trouver une place à la croisée de ses envies, de ses compétences et des besoins de l’entreprise.

  • L’accroissement du nombre de travailleurs indépendants (Gig economy)

L’entreprise d’aujourd’hui travaille avec un véritable écosystème : ses salariés bien entendu, mais elle fait aussi de plus en plus appel à des partenaires, prestataires, consultants, freelances. Tout ce monde participe à la mission de l’entreprise et doit donc être intégré dans sa communauté. Beaucoup de ces individus, d’horizons divers, ne sont pas intéressés par une quelconque carrière au sein de l’entreprise mais veulent se réaliser au travers de leur travail. D’où l’importance pour l’entreprise d' »affirmer clairement sa mission, son but, le pourquoi de son existence, et de rallier à sa cause tous ceux d’entre nous souhaitant atteindre un but similaire, convergent, si ce n’est identique ».

  • L’espace de travail 

Les outils digitaux ont radicalement transformé notre façon de travailler. En plus de favoriser la collaboration, ils nous offrent désormais la possibilité d’interagir partout, tout le temps, et de nous affranchir des contraintes d’espace-temps.

Grâce à la technologie, nous n’avons plus besoin de nous réunir au bureau pour travailler ensemble. Chacun peut travailler d’où il veut : du bureau de l’entreprise, de son domicile, des espaces de co-working, coffices, terrasses de cafés ou tout autre endroit qui lui plait.

Cette nouvelle donne, qui s’observe bien dans l’apparition des acronymes ATAWADAnyTime, AnyWhere, on Any Device -, amène l’entreprise à repenser entièrement son espace de travail. L’entreprise se doit de « nous proposer l’expérience de travail la plus agréable possible ». Il doit être un lieu de vie, d’interactions, de collaboration, « propice à la sérendipité ». Il doit respecter notre singularité et disposer de l’environnement numérique adéquat.

Alexandre Pachulski cite plusieurs exemples d’entreprises ayant compris cela (entreprises de la Silicon Valley, BNP Paribas Real Estate, Flying Tiger, Dorchester Collection, ou encore Asana « qui va jusqu’à donner 10 000 dollars à chaque collaborateur pour qu’il aménage son bureau comme il l’entend »).

  • Les interactions
  • La collaboration

L’auteur explique comment nous sommes passé du taylorisme (exécution de gestes répétitifs, pensés par d’autres, qui ne demandent pas de réflexion mais d’accomplir « tels des robots déshumanisés ») et d’une vision pyramidale (avec, au plus bas de l’organisation, des employés pas là pour penser ni donner leur avis) à la notion de collaboration.

La collaboration est essentielle car elle permet de tirer profit des forces vives en présence pour solutionner des problèmes aujourd’hui complexes et faire face aux disruptions présentes et à venir.

Les organisations tendent donc à s’aplatir, gommant la notion de verticalité et de hiérarchie, afin de favoriser les échanges et les interactions. Simplement parce que la question n’est plus de savoir qui manage qui, mais plutôt qui peut aider à résoudre tel ou tel problème.

  • Le mode projet

Suivant la même évolution, l’entreprise s’organise de plus en plus en « mode projet » plutôt qu’en départements. Ce nouveau fonctionnement agile de travailler entraîne des changements à tous les niveaux :

    • L’équipe en elle-même : l’idée est de constituer une équipe temporaire pour un projet bien déterminé, pour réfléchir à des solutions sur un problème défini. Puis, une fois le projet terminé, cette équipe « se défait » pour réintégrer un autre projet. Chaque membre rejoint une équipe sur la base de sa volonté et de ses capacités spécifiques.
    • Le manager : responsable du projet, il doit savoir assembler toutes les compétences requises au sein de son équipe, « réunir les meilleurs talents afin que ces derniers effectuent la meilleure performance ».
    • Les collaborateurs : Le collaborateur a la responsabilité de « fournir la meilleure prestation possible, conformément aux souhaits qu’il a exprimés et aux talents qu’il a déclarés ».

Enfin, nous voyons apparaître la notion « d’entreprise libérée » (notion popularisée par Isaac Getz et Brian M. Carney dans leur livre « Liberté & Cie »). Cette version de l’entreprise nous donne « l’opportunité d’exprimer notre singularité et de travailler comme nous l’entendons ». Il revient alors aux dirigeants de s’assurer que « la mission de l’entreprise soit alignée, ou au moins convergente, avec nos missions individuelles ».

3.2 – L’anti-méthode « Brazil » | S’épanouir en entreprise

Alexandre Pachulski fait ici référence au film « Brazil ». Celui-ci montre parfaitement bien l’influence de la bureaucratie sur les individus qui la subissent. L’auteur fait ressortir trois points :

  • Le fonctionnement d’une organisation peut s’avérer complètement absurde : ceci contribue à rendre ceux qui y travaillent inefficaces et à une forme de schizophrénie (les gens se comportent complètement différemment entre vie professionnelle et personnelle).
  • Les entreprises mettent en place d’innombrables initiatives (et dépensent des sommes astronomiques) pour motiver leurs collaborateurs. C’est, en réalité, une grosse erreur : c’est leur mode de fonctionnement qui est source de désengagements, et c’est donc celui-ci qu’elles doivent changer si elles veulent des employés engagés.
  • En empêchant les employés de faire la moindre tâche « sans en référer à son supérieur et remplir une multitude de formulaires », la bureaucratie crée une déresponsabilisation et un désengagement profond des employés.
  • Garder son naturel 

À l’opposé de l’univers bureaucratique extrêmement froid du ministère de l’Information mis en scène dans « Brazil », l’auteur décrit ici le fonctionnement des petites startups. En résumé :

  • Le bureau ressemble souvent à un appartement un peu en chantier (mobilier semblable à celui que l’on a chez nous).
  • Les horaires de travail sont flexibles : les gens connaissent leur biorythme et lorsqu’ils sont le plus productifs ; ils viennent donc travailler quand ils le veulent. Le seul objectif est de réussir à faire décoller leur entreprise.
  • N’importe qui peut s’adresser à n’importe qui, sans attendre une validation pendant des mois d’un supérieur hiérarchique (processus contre-productif et démotivant) ; chacun est aussi libre de parler au fondateur (ce dernier n’ayant d’ailleurs même pas de bureau) quand il le souhaite.
  • Les membres de la start-up organisent souvent des cryoto-lunch, tournois de jeux vidéo, moyen bien plus naturel et économique de créer du lien social plutôt « que d’organiser des séminaires au vert qui, la plupart du temps, ennuient fortement tous ceux qui y participent ».

« Les startups, qui sont très loin d’être exemptes de défauts, présentent toutefois le grand avantage de ne pas se sentir obligées de recréer ces environnements très contraints, empreints de mille règles d’un autre temps, sous prétexte qu’il s’agit de travail. Probablement parce que travailler ne rime pas ici avec « souffrir », mais plutôt avec « accomplir » et parfois même avec « s’accomplir ». »

  • Saisir les opportunités 
saisir les opportunités environnement de travail

L’auteur de « Unique(s) » nous invite à nous imaginer dans diverses situations (organisation d’un dîner, de vacances…) pour comprendre l’intérêt de laisser aux collaborateurs la liberté de choisir les missions et projets auxquels ils vont contribuer.

« Le bon sens veut que lorsque l’on organise une activité impliquant plusieurs personnes, on demande à chacune ce qu’elle souhaiterait faire, sans quoi les probabilités que tout le monde – ou tout du moins le plus grand nombre – soit satisfait sont nulles. Il en est de même en entreprise. Plutôt que de dépenser des millions en multiples tentatives visant notre engagement, notre motivation, notre satisfaction, les entreprises feraient mieux d’opérer un simple changement : nous laisser libres du choix des missions et projets auxquels nous souhaitons contribuer. »

En plus de se sentir respectés et écoutés, les employés, plus alignés avec ce qu’ils font, et donc plus épanouis, seraient certainement plus bien plus productifs.

Pour cela, l’entreprise devrait adapter les postes de travail à ses collaborateurs et non pas l’inverse, dans une logique d’opportunités et d’agilité. Ainsi, nous pourrions régulièrement passer d’une opportunité à une autre selon les différents projets et missions proposés (nous n’aurions plus à quitter l’entreprise pour changer d’activité).

L’auteur souligne que l’accroissement du nombre de travailleurs indépendants montre bien à quel point nous avons envie d’avoir cette possibilité de choisir les projets auxquels nous allons contribuer plutôt que de nous les voir imposer.

  • Choisir ses outils de travail 

L’auteur du livre « Unique(s) » termine ce chapitre en expliquant le décalage entre la rapide et facile utilisation des outils technologiques dans notre quotidien et à l’inverse, la façon lente et compliquée de les intégrer au sein de l’entreprise.

Pour pallier ce problème, Alexandre Pachulski émet une idée qui existe déjà dans certaines entreprises. Il s’agit du BYOD (Bring Your Own Device) qui consiste à « laisser chacun d’entre nous libre des appareils sur lesquels il souhaite travailler ». Cela implique quelques inconvénients à solutionner (comme lorsque nous souhaitons partager quelque chose avec quelqu’un qui n’utilise pas la même application que nous par exemple). Cependant, le plaisir éprouvé quand nous travaillons sur des outils que l’on aime et que l’on a l’habitude d’utiliser est un atout considérable.

3.3 – La méthode Actors Studio | Créer son aire de jeu

Alexandre Pachulski nous explique ici que tout le monde peut, à sa manière, influer sur son environnement de travail.

C’est d’ailleurs ce que préconise Actors Studio dans sa formation au métier d’acteurs : « chaque acteur doit, en puisant dans son vécu, ses émotions, sa psyché, bref, dans tout ce qui constitue sa singularité, trouver la vérité de son rôle ! En d’autres mots, aligner son rôle avec ce qu’il est, permettant ainsi de transformer son personnage de façon unique et faire qu’il ne ressemble à aucun autre ».

Selon l’auteur de « Unique(s) », dans l’entreprise aussi, chacun peut modifier son aire de jeu, avoir un impact par des initiatives locales. Elles peuvent d’abord provenir d’un ou deux managers puis s’étendre au reste de l’entreprise.

  • Apposer sa patte 

Alexandre Pachulski nous raconte les jeux d’acteur si spécifiques de plusieurs comédiens (Léonardo di Caprio, puis Jean Gabin, Jeanne Moreau, Louis de Funès) pour dire que dans l’entreprise aussi, nous pouvons nous approprier notre fonction en apposant notre patte :

« Tout comme un scénario précise à l’ensemble des acteurs ce que le réalisateur attend d’eux, les processus et autres dispositifs organisationnels sont là pour nous indiquer le fonctionnement global de l’entreprise. Rien n’empêche ensuite les acteurs que nous sommes de nous approprier notre rôle à notre manière, de faire les choses à notre façon, pour peu que la performance soit au rendez-vous. »

L’auteur affirme d’ailleurs que :

« Ces « gueules du cinéma » d’hier sont les profils dits « atypiques » d’aujourd’hui : les recruteurs rechignent à les embaucher à cause de leur singularité, mais une fois dans l’entreprise, ils peuvent faire des merveilles grâce à cette même singularité. »

  • Choisir ses batailles 

Alexandre Pachulski utilise l’exemple du film « Heat » opposant un braqueur de banques avec un « flic de choc » pour mettre en évidence combien le fait de bien ou mal choisir ses batailles peut être déterminant dans notre vie.

Ainsi, il souligne l’importance de décider ce que l’on fait de ses journées, des problèmes à traiter selon nos priorités. En somme, il nous invite, pour reprendre la main sur notre expérience professionnelle à « choisir plutôt que subir« .

« Nous avons tous l’occasion, chacun à notre niveau, avec les possibilités plus ou moins nombreuses qui nous sont offertes, de faire des choix au sein de l’entreprise. Ils nous rapprochent de notre travail idéal ou nous en éloignent. Il est de notre responsabilité de savoir lesquels sont les bons, même lorsqu’ils semblent plus risqués que ceux que nous soufflent la norme ou les autres. »

  • Prendre la parole en public 

Pour imposer notre style et singularité, faire valoir nos idées, rallier un auditoire à notre cause, nous devons convaincre. Et pour cela, la prise de parole en public est, selon l’auteur de « Unique(s) », très puissante.

Le problème, c’est que très souvent, la prise de parole fait peur. L’auteur mentionne plusieurs anecdotes pour montrer à quel point cette peur, celle finalement d’être ridicule, est handicapante.

Pour nous aider à dépasser cette crainte et dédramatiser, Alexandre Pachulski compare la prise de parole à la cuisine. Puis, il insiste sur deux points à retenir :

  • Ne faire passer qu’un seul message et transmettre ce message d’une façon qui nous correspond, car « la manière que l’on a de faire passer nos idées compte autant que les idées elles-mêmes« .
  • Bien au-delà de l’image que nous allons renvoyer, c’est la générosité, l’envie de partager qui doit compter.

3.4 – La méthode Cédric Klapisch | Tirer profit de la mixité générationnelle

Dans ce chapitre de « Unique(s)« , Alexandre Pachulski décrit les différentes générations qui se sont succédées et leurs époques : la génération Y (digital natives, nés entre 1980 et 1994), la génération Z (digital intuitives, nés après 1994), les Xennials (micro-génération née entre 1977 et 1983)…

Puis, il nous parle du film « Peut-Être » de Cédric Klapisch qui aborde les chocs des générations à travers les péripéties de deux hommes. Nous comprenons alors que les époques différentes, dans lesquelles les différentes générations évoluent, ont toutes des codes, des habitudes, des doutes, des références culturelles et technologiques propres qui expliquent les décalages entre générations (manières de penser, de parler, de prendre des décisions, etc.).

  • Reprendre le pouvoir

L’auteur explique qu’au XXe siècle, les musiciens qui voulaient « percer » n’avaient pas d’autres options que de démarcher les maisons de disques. Les artistes dépendaient entièrement des directeurs artistiques et programmateurs de radio pour vivre de leur activité artistique, puisque seuls ces derniers décidaient de la diffusion de leurs productions musicales.

L’apparition de MySpace, en 2003, puis de Facebook, YouTube, Spotify, Deezer et Soundcloud, provoqua une petite révolution. Il devint, en effet, possible, pour les musiciens, de faire connaître leurs compositions en les publiant sur les réseaux sociaux. Si bien qu’à présent, les artistes n’ont plus besoin d’aucune approbation pour faire valoir leur création.

En réalité, ce phénomène n’est pas propre au secteur artistique. Il est en train de se produire dans presque tous les domaines : « en quelques années seulement chacun d’entre nous a pu reprendre tout ou partie du pouvoir qui était entre les mains d’organismes professionnels depuis tant d’années » déclare l’auteur.

Et aujourd’hui, à l’heure où devenir célèbre est possible juste en réalisant des vidéos dans sa chambre, « devoir demander l’autorisation avant de prendre la moindre initiative en entreprise devient vite insupportable, pour ne pas dire inenvisageable ! » termine l’auteur de « Unique(s) ».

  • Startuper is the new sexy 

Alexandre Pachulski raconte ici son propre parcours : il décrit comment monter sa première entreprise après son doctorat et n’en retirer que 800 € par mois était quelque chose d’inconcevable pour ses parents. Désormais (17 ans plus tard), un jeune diplômé d’une école de commerce qui recherche un emploi dans une grande entreprise dès la sortie de ses études plutôt que d’essayer de créer sa startup est devenu « suspect ». Car aujourd’hui, pour briller en société, il est beaucoup plus « cool » de devenir startuper.

Même si la réalité n’est pas toujours aussi attrayante, cette tendance change la donne pour les entreprises :

« Quoi qu’il en soit, « biberonnés » par ce mirage de la startup, il est clair que les membres des jeunes générations brandissent la menace de partir de l’entreprise à la moindre contrariété. Pensant que celle-ci bride leur liberté, leur créativité et la forte probabilité qu’ils ont de faire fortune avec une ou deux bonnes idées. »

L’auteur de « Unique(s) » termine en évoquant un concept nouveau, celui d’intrapreneuriat. Ce concept est intéressant car il permet d’entreprendre au sein d’une entreprise, laissant ainsi aux uns la possibilité « d’étancher leur soif de créativité » et aux autres de fidéliser de potentiels talents dans l’entreprise.

  • Être en quête de sens 

Les individus, toutes générations confondues, sont aujourd’hui en quête de sens et d’un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée.

Cette quête s’exprime au travail :

« Plus question de nous tuer à la tâche si cela n’a pas un minimum de sens. Et surtout, si cela ne contribue ni de près ni de loin à notre objectif de vie. »

Cette évolution a pour conséquence :

  • La considération croissante apportée à la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) : aujourd’hui, la RSE a à cœur d’aligner son activité avec ses valeurs et les questions éthiques, sociales et environnementales.
  • La possibilité, plus facile et fréquente, d’un revirement, de plaquer son job du jour au lendemain : nous sommes maintenant plus connectés à la planète entière, plus libres. Nous nous sentons alors plus autorisés à tout quitter pour faire le tour du monde en sac à dos, nous lancer dans un métier dont on rêve depuis l’enfance, reprendre des études, nous expatrier pour découvrir un autre mode de vie… Le plus important, pour l’auteur, c’est que l’entreprise et chacun d’entre nous parviennent « à tirer profit de cette diversité, source d’innovation et de créativité« .

L’auteur de « Unique(s) » conclut ce chapitre en nous encourageant à ne pas craindre la diversité générationnelle (ou tout autre diversité). Il nous invite, au contraire, à « cultiver ces différences au sein des entreprises comme autant de possibilités de faire émerger des solutions nouvelles à des problèmes inédits« .

3.5 – La méthode « Suits » | Manager et être managé 

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Ce chapitre traite de l’influence de la relation que nous entretenons avec notre manager sur notre expérience de travail. L’auteur nous rappelle, à ce propos, ce que dit la maxime : « on rejoint une entreprise, mais on quitte un manager ».

Selon Alexandre Pachulski, une bonne expérience de travail se fonde sur quatre piliers :

  • La rémunération ;
  • L’environnement de travail ;
  • Les projets sur lesquels on travaille ;
  • La relation avec son manager.

L’auteur souligne ensuite qu’établir une bonne relation entre managé et manager implique que chacun ait sa part de responsabilité :

« Tout l’enjeu réside finalement dans le fait de trouver un bon équilibre entre la façon dont chacun contribue au projet de l’entreprise, et la façon dont l’entreprise permet à chacun de poursuivre son propre projet. »

  • Apprendre à se connaître

Alexandre Pachulski nous raconte les aventures des deux avocats new-yorkais du film « Suits » pour illustrer plusieurs idées sur la relation managé-manager.

Il indique que cette relation est conditionnée par :

  • Les premiers contacts, entretiens et échanges, la façon dont l’un se présente à l’autre, ce que l’on se dit et ce que l’on ne se dit pas.
  • La connaissance d’autrui : qui ne se fera qu’au fur et à mesure de la relation, « une fois plongé dans le feu de l’action ». Au moment du recrutement, c’est juste un pari que nous faisons sur le potentiel de quelqu’un.
  • Une prise de risque au départ, qu’il faut savoir prendre : en effet, l’auteur explique ici pourquoi « un manager trop frileux met finalement la réussite et la pérennité de l’équipe en jeu, tout en croyant au contraire sécuriser la situation ».
  • L’honnêteté et la sincérité : il est préférable de « passer à côté d’un employeur ou d’un candidat que de devoir rogner notre singularité, car derrière, c’est toute notre vie qui en pâtit ».
  • Construire une relation équilibrée

Selon Alexandre Pachulski une personne capable d’obtenir de bons résultats dans son domaine ne fait pas obligatoirement un bon manager. Car « savoir faire » et « savoir faire-faire » sont des compétences bien distinctes.

Dans « Suits », par exemple, la relation entre manager et managé ressemble plus à un binôme qu’à une classique relation hiérarchique. L’idée de ce binôme, c’est que le manager sache repérer, parmi ses objectifs, ceux qui motiveront ses managés (selon leurs aspirations et ambitions) et de laisser à chacun d’entre eux une marge d’autonomie suffisante pour qu’ils fassent leurs propres expériences.

En somme :

« Il est de la responsabilité du manager d’oser parier sur chacun afin qu’il puisse exercer ses talents et les développer […] Il est de la responsabilité du managé d’oser exprimer ses envies et de les assumer ensuite. »

  • Apprendre à se faire confiance

« Dans une relation manager-managé, la confiance se gagne et s’accorde des deux côtés. »

Pour obtenir la confiance de quelqu’un, il faut savoir lui accorder la nôtre. Pour Alexandre Pachulski, cela signifie que nous devons « nous montrer tel que nous sommes, humblement, sans essayer de bluffer ou de se draper sous un voile de (pseudo) perfection ».

L’auteur fait référence à un épisode de l’émission de concours culinaire « Top Chef ! » pour témoigner de l’impact de la confiance du manager sur son managé.

Ainsi, avoir confiance en l’autre :

  • Accroît la responsabilisation, la motivation, l’engagement de cet autre.
  • Lui laisse la possibilité de montrer ce qu’il sait faire : « À tout vouloir contrôler, on bride la créativité des gens qui ne peuvent plus exprimer « ce qu’ils ont dans le ventre » ! » lance l’auteur.
  • Aide dans les épreuves : nous sommes plus fort que si nous étions seul et pouvons compter sur l’autre en toutes circonstances.

3.6 – La méthode « Justice League » | Partager le leadership

L’image du leader est en train d’évoluer. Autrefois perçus comme des individus « charismatiques, magnétiques, inspirants, tyranniques, obsessionnels, parfois ensorcelants », les leaders apparaissent aujourd’hui moins individualistes, laissant la place à un leadership communautaire.

Aussi, l’auteur différencie bien le leadership du management :

« Un manager permet à ses équipes de développer performance et bien-être dans un cadre donné, quand le leader est celui qui a aussi la légitimité pour changer, quand il le juge nécessaire, le cadre et les règles du jeu qui vont avec ! Si le manager est le chef d’orchestre, le leader serait plutôt le compositeur. Par la puissance de sa composition, il peut faire que des orchestres se constituent et donnent le meilleur pour magnifier sa proposition artistique. »

Le film « Justice League » montre très bien cette évolution du leadership : même les super-héros (Batman, Wonder Woman), stars de la mise en scène, n’ont plus la prétention de sauver le monde avec leurs superpouvoirs.

  • Partager une passion

Selon l’auteur, tous les leaders sont passionnés (voire obsédés) par l’activité qu’ils exercent. Et tous ont envie de transmettre cette passion. Il écrit à ce propos :

« La passion entraîne le travail et le travail force le respect de ceux qui nous entourent. Il constitue une forme d’exemplarité qui incite les autres à nous suivre. »

  • Partager une vision

Un leader est un visionnaire. Autrement dit :

« Il est capable de projeter une vision et d’être suffisamment persuadé qu’elle va prendre corps pour que cela se passe réellement. Il compose sa vision, là ou un manager contribue à l’exécuter. »

L’auteur rajoute :

« Le leader ne s’occupe pas – localement – du sens de l’activité de chacun, mais du sens – globalement – que cela a pour chaque collaborateur d’appartenir à cette entreprise plutôt qu’à une autre, de faire partie de cette aventure, de défendre cette cause. »

Pour développer cette vue globale, le leader sait faire preuve de recul et se distancier du regard des autres. Il sait « prendre de la hauteur pour mieux suivre la direction voulue ». Pour les autres, il est « une sorte de boussole infaillible« .

  • Vouloir réussir avec et pour les autres

« Un vrai leader sait non seulement s’entourer, mais, mieux, il développe une volonté profonde de mettre en avant ceux qui l’entourent. »

Pour réussir, nous avons besoin des autres. Alexandre Pachulski rappelle que les projets de Coluche, Sting ou encore Mère Teresa ont pu survivre parce que d’autres les ont suivis. Un autre exemple de leadership partagé est celui de la ligue de basket-ball américaine que nous raconte l’auteur.

Alexandre Pachulski liste les conditions indispensables à ses yeux pour savoir solliciter autrui au bon moment sans renoncer à sa singularité : ouverture d’esprit, humilité, contribution, compatibilité, etc.

Partie 4 – La singularité technologique, de la peur à la promesse

La transformation digitale que nous avons connu ces 20 dernières années a été très brutale. Celle qui est en train d’arriver le sera, selon Alexandre Pachulski, probablement encore plus.

Dans la dernière partie du livre « Unique(s) », l’auteur propose alors de chercher à savoir si les technologies (Internet des objets, intelligence artificielle, robotique, réalité virtuelle, biotechnologie…) vont nous aider ou pas à nous réaliser.

4.1 – L’inspiration « Ex Machina » | Redéfinir ce que signifie la singularité technologique

L’auteur de « Unique(s) » évoque le film « Ex Machina », mais aussi « Blade Runners » (qui a pourtant plus de 35 ans), pour aborder la question de la conscience de soi chez les intelligences artificielles.

« Comment peut-on déterminer qu’une machine a ou non conscience d’elle-même ? Et finalement, qu’est-ce que la conscience, dont on pense qu’elle reste in fine le facteur ultime de différenciation d’un humain et d’une machine ? »

  • La singularité technologique : mythe ou réalité ?

Alexandre Pachulski s’inspire de plusieurs films (« Terminator », « Westworld », « L’Odyssée de l’espace ») et livres (« Superintelligence » de Nick Boström, « Our Final Invention : Artificial Intelligence and the End of the Human Era » de James Barrat, « Gödel, Escher, Bach – Les Brins d’une guirlande éternelle » de Douglas Hofstadter, « L’Analogie au cœur de la pensée » d’Emmanuel Sander et Douglas Hofstadter) pour apporter une réflexion sur la question du créateur dominé par sa machine.

La question est la suivante : des robots mal intentionnés, dotés d’IA aux capacités cognitives supérieures à celles de l’homme, pourraient-ils se rebeller, s’affranchir de l’emprise de leurs créateurs et vouloir les éliminer ? Possible, mais selon Emmanuel Sander ou Douglas Hofstadter, nous avons encore un peu de temps avant que les robots en soient capables.

D’autre part, pourquoi ne pas envisager des scénarios plus optimistes ? Pourquoi les intelligences artificielles ne pourraient pas plutôt chercher à nous protéger ? Si les IA étaient bien traitées et exploitées, si elles avaient une vie aussi ordinaire que celle des humains, pourquoi ne seraient-elles pas bienveillantes ?

L’auteur cite ici l’exemple troublant de Lil Miquela. Suivie par des millions de followers sur Intagram, Lil Miquela est l’égérie de Pat McGrath et petite amie de l’un des membres du groupe Portugal The Man. Pourtant :

« Lil Miquela n’existe pas ! Il s’agit d’un avatar créé et piloté par une IA. En voyant ses photos, en particulier celles la mettant en scène avec son petit ami, bien réel, lui, on se dit que la frontière entre le virtuel et le réel devient bien ténue. »

  • L’intelligence artificielle : reproduction ou simulation de l’intelligence humaine ?
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L’auteur nous décrit ici les deux écoles qui s’opposent en matière d’IA depuis que celle-ci est née en 1956 :

  • Première approche ⇒ reproduire l’intelligence humaine
Les lecteurs de cet article ont également lu :  Stratégies de prospérité

L’idée est qu’une machine puisse « modéliser la complexité de l’intelligence humaine et résoudre des problèmes comme l’homme le ferait ». Cette approche dite « déterministe » ou « symbolique » a créé l’apprentissage symbolique, l’ingénierie des connaissances, les systèmes experts.

  • Deuxième approche ⇒ simuler l’intelligence humaine

L’idée est qu’une machine puisse « résoudre des problèmes qui requièrent a priori l’intelligence humaine, même s’il ne s’agit que de la simuler ». Cette approche dite « probabiliste » ou « connexionniste » est à l’origine de la machine learning, des réseaux de neurones, du deep learning.

  • Comment l’IA va-t-elle s’incarner dans nos sociétés ?

Encore une fois, Alexandre Pachulski s’appuient sur de nombreux auteurs (Philip K. Dick dans son roman éponyme, Isaacs Asimov dans le « Cycle des robots ») et des références cinématographiques (« Blade Runners », « I, Robot ») pour tenter de répondre à cette question.

L’auteur nous amène à nous interroger sur :

  • Notre cohabitation à venir avec les robots dans notre quotidien.
  • La possibilité qu’un jour, des machines soient capables de trouver une faille et contourner leur fonctionnement initial (comme les pirates informatiques sont à même de le faire).
  • L’Internet des objets (Internet of Things – IoT – en anglais) : aujourd’hui déjà, les exemples d’objets connectés accessibles par tous sont nombreux (voiture sans conducteur, smartphone, montre, réfrigérateur, radiateur, etc.). Ils le seront encore plus très prochainement, surtout dans la domotique, la e-santé ou encore le « quantified self » (les montres Fitbit ou d’Apple, par exemple, qui permettent déjà de réaliser des mesures de soi).

4.2 – L’inspiration Gary Kasparov | Anticiper l’impact de l’IA sur nos emplois

L’une des principales craintes des gens concernant l’IA est son impact sur nos emplois.

Les IA sont déjà très présentes dans les entreprises (marketing, publicité, salles de marché financier, conception industrielle automatisée, maintenance des ascenseurs, entrepôts…). Mais l’auteur mentionne d’autres exemples très parlants :

  • Spread, une ferme entièrement robotisée au Japon.
  • Le robot japonais Erica conçu pour présenter un journal télévisé très prochainement.
  • La robotique chirurgicale en plein essor avec des robots qui assistent les chirurgiens dans leurs tâches, ou encore des chirurgiens capables d’opérer un patient à distance en commandant les gestes de robots situés à côté du patient.
  • Partager nos emplois avec les machines

Pour savoir si nous devons nous inquiéter de la robotisation et de l’automatisation, l’auteur propose tout d’abord de chercher à savoir si l’IA est plutôt une menace ou une opportunité en ce qui concerne nos emplois.

Il développe trois points pour nous éclairer :

  • Une étude effectuée par le Conseil d’orientation pour l’emploi français : celle-ci nous apprend que 10 % de nos emplois sont menacés de disparition avec l’IA, 50 % pourraient être automatisés de moitié. Mais elle avance, par ailleurs, que l’IA va être à l’origine d’innombrables nouveaux emplois puisque l’étude affirme que « 85 % des métiers de 2030 n’ont pas encore vu le jour ».
  • Selon Nicolas Bouzou, auteur du livre « Le travail est l’avenir de l’homme« , la technologie peut engendrer trois conséquences sur le travail, à savoir :
    • Automatiser un emploi et ainsi se substituer à lui entièrement.
    • Faire disparaître certaines tâches d’un métier qui reste (les concierges, par exemple, n’ouvrent plus la porte des immeubles, mais veillent à maintenir un « climat » de vie agréable dans un immeuble).
    • Faire disparaître un produit et les métiers qui lui sont associés (exemples : depuis l’invention de l’électricité, il n’y a plus d’allumeurs de réverbères).
  • Un rapport du McKinsey Global : celui-ci explique que moins de 5 % des emplois sont susceptibles d’être entièrement automatisés, 60 % environ auraient 30 % de tâches automatisables.
  • Se répartir les tâches

Pour mieux cerner ce que nous risquons de ne plus faire bientôt, l’auteur décrit tout d’abord ce qui rend une tâche automatisable. Ainsi, selon le rapport Villani, elle l’est quand elle ne demande ni flexibilité (rythme imposé par une cadence) ni adaptation (application d’ordres ou de modes d’emploi), qu’elle n’interagit pas socialement ou n’a pas à résoudre des problèmes.

En gros, nous devrons continuer de réfléchir, de créer, de socialiser. Autrement dit, nous conservons les tâches les plus sympathiques, celles qui impliquent nos capacités :

  • Cognitives transversales,
  • Créatives,
  • Sociales et situationnelles,
  • De précisions liées à la perception et à la manipulation (dextérité manuelle par exemple).
  • Apprendre à collaborer

Plutôt que d’avoir peur d’être remplacé par des machines, Alexandre Pachulski nous suggère d’observer plutôt les collaborations homme-robots (= la cobotique) dont nous pourrions tirer profit.

L’idée est ici de prendre « le meilleur des deux mondes » avec :

  • D’un côté : notre singularité humaine, c’est-à-dire la partie que nous préférons dans notre travail.
  • D’un autre côté : la singularité technologique, c’est-à-dire que la machine exécuterait ce dans quoi elle excelle et qui ne nécessite pas notre attention.

Ainsi, l’auteur indique qu’en trouvant la meilleure façon de collaborer avec les machines, nous aurions plus de chances de réaliser nos rêves et aspirations. Il ne s’agirait alors plus de rechercher à se défendre de la technologie mais de développer des compétences qui nous permettent de mettre en place une coopération efficace.

4.3 – L’inspiration Emmett Brown | Apprendre à tirer profit de la technologie

Selon l’auteur de « Unique(s)« , le plus important, pour les personnes qui ne sont pas nées avec l’Internet et les smartphones, est de s’ouvrir aux nouvelles technologies et d’oser se lancer. Alexandre Pachulski mentionne ici l’exemple du Dr Emmett Brown, inventeur fou du film « Retour vers le futur » alors âgé d’une cinquantaine d’années.

  • Oser se lancer

Pour apprendre à se servir de la technologie, il faut d’abord apprendre à dépasser notre peur naturelle envers elle. Et la meilleure façon de le faire, c’est, selon l’auteur, de ne plus craindre de faire des erreurs (celles-ci sont généralement toutes rattrapables) et d’essayer.

Il faut aussi accepter d’être continuellement en apprentissage : car bien souvent, alors que nous venons juste de comprendre comment une nouvelle technologie fonctionne, nous devons en apprendre une nouvelle.

En fait, pour l’auteur, le plus difficile n’est pas d’apprendre. Le plus gros challenge est de sortir de sa zone de confort pour s’ouvrir à la nouveauté, faire preuve d’adaptabilité et maintenir cette volonté d’apprendre (désapprendre pour réapprendre) tout au long de notre vie.

  • S’ouvrir à de nouveaux possibles

L’auteur cite plusieurs exemples de projets (startup Kano, ateliers Colori, la Drone université de Nicolas Hazard) qui proposent aujourd’hui de se former aux nouvelles technologies et cela, dès le plus jeune âge, et quel que soit notre niveau.

Ces programmes nous invitent souvent à réaliser nos projets plutôt qu’à rester spectateur du progrès « ébahis ou anxieux ».

  • Hacker la technologie… et nos habitudes

L’auteur de « Unique(s)«  explique que le hacking consiste à détourner l’usage initial d’un outil « en un usage auquel personne n’avait jamais vraiment pensé auparavant ». Cela implique aussi de faire soi-même et d’être créatif.

Selon Alexandre Pachulski, le hacking est « une philosophie de vie applicable partout ». Nouhad Hamam décrit quatre compétences clés pour hacker la technologie. Celles-ci se résument par :

  • Le « flow d’idées » générées à partir d’un problème à résoudre.
  • L' »adaptabilité » qui consiste à percevoir un objet dans des situations nouvelles et originales (ex. : une ampoule usagée peut devenir un pot de terre).
  • L' »amélioration » de solutions existantes (ex. : idées pour rendre un camion de pompier plus amusant).
  • L' »originalité », c’est-à-dire générer des idées insolites, percevoir de nouvelles pistes.

Ces capacités nous aident à suivre le cycle en deux temps de l’apparition d’une nouvelle technologie dans nos vies :

  • D’abord se servir de cette technologie pour faire ce que nous avons l’habitude de faire, mais de façon efficiente, rapide, économique, etc.
  • Puis, remettre en question nos pratiques et habitudes, et les modifier grâce aux possibilités offertes par la nouvelle technologie utilisée.

4.4 – L’inspiration « Contact » | Apprendre autrement

Le film « Contact » montre bien comment nous pouvons apprendre grâce à la technologie. Les aventures du Dr Eleanor Arroway, une scientifique spécialisée dans la radio-télécommunication et l’astronomie, qui découvre un signal radio à quelques années-lumière de la Terre, constitue une excellente métaphore de la boucle de l’apprentissage décrite par Alexandre Pachulski :

  • Nous acquérons de nouvelles connaissances toute notre vie.
  • Ces connaissances sont sources d’innovations technologiques.
  • Nous apprenons alors à nous servir de ces innovations dans le but d’explorer de nouveaux possibles.
  • Nous acquérons ainsi de nouvelles connaissances.

Et la boucle se poursuit.

  • Apprendre tout au long de sa vie
apprendre autrement tout au long de sa vie

Alexandre Pachulski nous invite à ne plus nous contenter de notre petit savoir et de ce que l’on possède, mais à rester plutôt un éternel étudiant.

Cela est rendu possible aujourd’hui, dit-il, grâce aux formations en ligne (MOOC – Massive Online Open Courses) accessibles à tous.

En plus de YouTube et autres plateformes hébergeant des vidéos, l’auteur décrit les nombreuses initiatives qui ont émergées dans le domaine de l’éducation en ligne : La Khan Academy, OpenClassrooms, les startups Udacity de Sebastian Thrun et Coursera d’Andrew Ng, deux professeurs de Stanford. Ces acteurs de la formation à distance travaillent actuellement sur la mise à disposition de logiciels intelligents capables de nous accompagner dans notre apprentissage, de nous assister et de nous motiver.

L’auteur mentionne également un exemple intéressant : le Dr Miami (Michael Salzhauer). Ce chirurgien plastique filme ses interventions en temps réel. Il permet ainsi à des centaines de milliers d’étudiants en médecine d’apprendre grâce à ces vidéos sur SnapChat.

  • Apprendre des technologies elles-mêmes

L’auteur nous propose d’utiliser les technologies à notre disposition comme sources d’apprentissage mais aussi de bénéficier des connaissances produites par les technologies elles-mêmes pour personnaliser nos apprentissages.

  • L’apprentissage adaptatif

L’école AltSchool, par exemple, propose aux enfants de 4 à 14 ans, un enseignement dispensé par des ordinateurs. Les données générées par ces ordinateurs (résultats, rythme, etc.) permettent aux enseignants d’élaborer des sortes de « playlists de cours » adaptées à chacun des enfants pour un enseignement sur mesure.

  • L’IoT

Avec l’IoT, tous nos faits et gestes peuvent être analysés. Il devient alors possible d’approfondir la connaissance que nous avons de nous-mêmes et de réajuster nos comportements si besoin. Cette technologie est notamment intéressante dans l’atteinte de nos objectifs.

  • Apprendre à s’augmenter

L’homme augmenté, appelé transhumanisme ou hybridation, soulève de multiples questions éthiques, sociales, sociétales, politiques, etc.

L’auteur fait part des réflexions qui émergent dans le domaine comme celles sur l’eugénisme biologique (qui vise l’amélioration du patrimoine génétique d’un individu), la limite entre homme augmenté et être humain, le fait de stocker notre conscience dans le cloud et de la réinjecter dans un autre corps. Il parle aussi de Neil Harbisson, officiellement reconnu comme un cyborg : né achromate, cet homme est aujourd’hui capable d’ »entendre les couleurs » (selon ses propres termes) grâce à une antenne, greffée sur son crâne.

4.5 – L’inspiration « Chappie » | Travailler autrement

Pour Alexandre Pachulski, nous devons considérer les machines comme des partenaires au service de notre réalisation professionnelle. L’essentiel est alors d’apprendre à collaborer avec les intelligences artificielles.

Pour illustrer cette idée, l’auteur raconte l’histoire de la collaboration profitable (performance et diminution des risques) entre robots et policiers pour lutter contre la criminalité dans le film « Chappie ».

Puis il décrit le « partenariat » entre humains et IA de deux façons possibles. Selon lui, les robots pourraient :

  • Soit créer des richesses et faire que nous n’ayons plus à travailler pour gagner de l’argent : « le travail aurait ainsi pour unique but de nous permettre de contribuer au bien commun » indique Alexandre Pachulski.
  • Soit occuper nos emplois actuels de manière si efficace qu’il nous faudrait « trouver d’autres moyens de contribuer à la société et d’exprimer nos talents« .

L’auteur évoque ensuite les controverses autour du revenu brut universel (RBU) qui propose que « nous touchions tous, indépendamment de notre situation et activité, de l’argent chaque mois afin de subvenir à nos besoins élémentaires ». Il nous fait également réfléchir sur toutes les questions que ces possibles évolutions supposeraient en matière de redéfinition du travail, concernant le concept même d’ikigai ou encore le sens que nous donnerions à nos vies.

Alexandre Pachulski termine sa réflexion ainsi :

« Le concept de travail se retrouverait ainsi à la croisée des trois (et non plus quatre) facettes restantes de l’ikigai : ce que l’on aime faire, ce pour quoi l’on est doué et ce dont le monde a besoin. Sans considération économique et financière aucune. Il s’agirait simplement de trouver en quoi l’on peut contribuer de façon unique à la vie de la société, dans l’intérêt de celle-ci et dans notre propre intérêt. Faisant alors du travail un pur levier d’accomplissement. »

  • Faire de l’IA notre meilleur partenaire

Alexandre Pachulski souligne ici le fait que, contrairement aux humains, les IA (qui travaillent par induction) raisonnent sans aucun a priori ni affect. Elles ne s’autolimitent pas comme nous le faisons souvent. En effet, selon Alexandre Pachulski :

« Lorsque nous connaissons ce pour quoi l’on est doué et nos aspirations, il y a bien souvent une petite voix pour nous chuchoter un oui, mais tu sais bien que ce n’est pas possible ou un tu crois vraiment que ce que tu veux faire existe ? »

Les IA, elles, nous proposent des possibilités auxquelles nous n’aurions peut-être jamais pensé ou « dont nous n’aurions pas osé rêver ».

En ce sens, les IA peuvent être d’excellents coachs, capables de nous aider à faire les bons choix professionnels pour trouver notre travail idéal par exemple.

Et « les avancées dans le domaine sont prometteuses », déclare l’auteur en décrivant le coach digital de l’entreprise Jobmaker ou encore le robot recruteur de l’entreprise VCV8.

  • Sortir du déterminisme

Pour tirer profit de la technologie, nous devons, explique l’auteur, changer nos habitudes. Et le premier changement à réaliser consiste, lors d’un recrutement par exemple, à sortir du déterminisme basé uniquement sur les compétences et les expériences passées. L’idée est plutôt de rechercher, chez le candidat, son potentiel futur à exercer un emploi donné. En somme, l’auteur suggère de nous appuyer sur « une combinaison entre savoir-faire, vouloir-faire et pouvoir-faire« .

Une IA permet de le faire objectivement :

« Il suffit que nous ayons embauché une fois un professeur de philosophie sur un poste donné et que cela ait mal tourné pour que nous déduisions que les professeurs de philosophie ne peuvent pas occuper le poste en question. Une IA n’induira jamais une telle conclusion à partir d’un seul cas. Elle brassera au contraire des millions d’informations jusqu’à induire une connaissance à laquelle un humain n’aurait jamais pensé. Et c’est bien ce qui permet de sortir de tout déterminisme et ce qui constitue l’intérêt majeur de l’IA ! »

  • Anticiper les dérives

Nous devons garder en tête, prévient l’auteur, que les algorithmes qu’utilisent les IA ne sont pas objectifs car ils ont été conçus par des humains.

Alexandre Pachulski évoque ici plusieurs situations qui ont suscitées des polémiques :

  • Le cas d’une IA mise au point avec de nombreux biais par des chercheurs de Stanford, se disant capable de détecter des individus homosexuels.
  • Le programme développé par la startup israélienne Faception qui prétend révéler la personnalité des gens par leurs images faciales. L’idée sous-jacente étant de détecter les suspects avant qu’ils ne puissent agir.

Ces exemples font ressortir les dérives possibles et le danger potentiel de l’IA en fonction de l’utilisation que nous en faisons.

Pour éviter ces dérives, nous devons être très vigilant à la transparence et à la traçabilité des raisonnements utilisés pour arriver au résultats obtenus.

4.6 – L’inspiration « Premier Contact » | Vivre ensemble autrement

Dans le dernier chapitre du livre « Unique(s)« , Alexandre Pachulski amène le lecteur à se poser des questions déterminantes concernant notre avenir collectif avec l’intelligence artificielle.

Comme dans le film « Premier Contact », dans lequel une linguiste cherche à percer le mystère d’une présence extraterrestre sur Terre : « de ses questions dépend l’avenir de l’humanité ».

L’auteur développe sa réflexion et nous invite à méditer, nous aussi, sur tous ces sujets avant de mettre des robots en circulation.

  • Quelle place pour les robots dans notre société ?

Aujourd’hui, l’IA prend essentiellement la forme d’assistants personnels « intelligents » cherchant à nous simplifier la vie. C’est le cas de Google Home de Google, Alexa d’Amazon, de Siri d’Apple, du robot Pepper servant d’aide-mémoire aux personnes âgées ou encore de l’hologramme féminin Azuma Hikari ayant pour fonction d’être « une épouse virtuelle idéale ».

Certains de ces robots posent déjà des questions éthiques. Mais alors qu’en sera-t-il lorsqu’ils seront encore plus perfectionnés ? Qu’allons-nous leur demander ?

Il y a de forts risques que les comportements rationnels, conformes à leur programmation, génèrent des challenges importants.

L’auteur interroge, en effet, sur trois points :

  • Par qui sera déterminé et programmé cette rationalité, sachant que le rationnel de l’un n’est pas celui de l’autre ?
  • Un modèle « parfait » ne semble pas compatible à notre condition humaine : Alexandre Pachulski illustre cette idée avec la série Real Humans pour nous montrer à quel point un robot « parfait » pourrait nous pousser dans nos retranchements.
  • Comment inculquer à des programmes informatiques des règles sans que la société n’ait encore jamais défini ce qui était supposé être rationnel, souhaitable, éthique ou efficace ? Alexandre Pachulski cite en exemple les voitures sans chauffeur. En cas d’imprévu sur la route, quels choix feront-elles : « foncer dans un véhicule dans lequel se trouvent une mère et ses deux enfants, ou foncer dans un car empli d’une centaine de personnes âgées ? »
  • Doit-on ouvrir la boîte de Pandore ?

L’auteur de « Unique(s)«  poursuit sa réflexion en imaginant une assistance technologique individualisée qui nous limiterait par sa « dictature du bien ». Il décrit un scénario futur très pessimiste mais complètement plausible.

Pourtant, selon lui, nous pourrions éviter ce scénario. L’Internet des Objets ne pourrait rester que positive. C’est là que nous avons un rôle à jouer. Pour l’auteur :

« Si nous définissons des objectifs clairs quant à la façon dont nous souhaitons organiser les différents compartiments de notre vie, s’appuyant sur notre singularité et nos aspirations, l’IoT va sûrement nous aider à les atteindre. Ou au moins, nous faciliter la vie et nous faire économiser de l’énergie pour que celle-ci soit utilisée à bon (ou meilleur) escient. Néanmoins, on peut s’interroger sur la finalité de l’IoT. S’il est évident que cette technologie va permettre de prévenir et d’anticiper de nombreux problèmes de santé, qui va décider des ajustements à opérer sur nos vies en fonction des informations transmises par les objets qui nous environnent ? »

  • Faut-il interdire la réalité virtuelle ?

Alexandre Pachulski développe ici les aspects négatifs et positifs de la réalité virtuelle par divers exemples.

Sur un plan positif, il mentionne une publicité Samsung. Celle-ci montre que la technologie pourrait « permettre de réaliser l’impossible« . On y voit, en effet, une jeune femme en rééducation, s’exerçant à marcher avec une prothèse de jambe. Alors qu’elle tombe et se décourage, l’ergothérapeute qui l’accompagne pose un casque de réalité virtuelle sur sa tête. Celui-ci projette des images d’elle en train de marcher avec ses deux jambes, sans prothèse. Grâce à la réalité virtuelle, la jeune femme parvient finalement à marcher « pour de vrai », la neuroscience ayant démontré aujourd’hui que le cerveau ne faisait pas la distinction entre l’imaginaire et le réel.

Tous les progrès accomplis grâce à la réalité virtuelle, dans le secteur médical notamment, nous font prendre la mesure du bouleversement que ces technologies exponentielles peuvent générer dans nos vies. D’où l’intérêt encore plus grand de bâtir « un projet de société qui assure de mettre ces innovations technologiques à notre service ».

  • Comment affirmer notre singularité humaine face à la singularité technologique ?

Selon Alexandre Pachulski, nous avons du mal à nous faire un avis quant à l’impact des technologies exponentielles sur notre vie (société, travail, mode de vie) car il est difficile « d’en cerner les limites ».

En effet, les avancées de l’IA sont stupéfiantes. L’IA étonne aujourd’hui même dans des domaines supposés ne relever qu’exclusivement de l’humain. Comme, par exemple, sur les plans de :

  • La créativité : l’auteur explique que des algorithmes sont désormais en mesure de créer des œuvres d’art, qu’elles soient picturales ou musicales (ex. : Flow Machines de Sony)…
  • L’émotion : l’auteur montre que l’informatique affective est en train de développer des programmes capables de reconnaître et d’exprimer des émotions humaines.
  • L’amour : « pourrions-nous ressentir de l’amour pour un être que l’on sait ne pas être humain ? » interroge l’auteur avant de rajouter :

« Après tout, n’aimons-nous pas profondément nos peluches lorsque nous sommes enfants ? Faut-il qu’un être soit humain pour l’aimer ? À partir du moment où il pourrait nous témoigner l’amour que nous attendons de recevoir […], ne pourrait-on pas l’aimer en retour ? »

Conclusion – Alors, qui voulez-vous être ?   

qui voulez vous être unique

  • Savoir qui l’on est et ce que nous voulons

En conclusion, Alexandre Pachulski résume le message de son ouvrage « Unique(s)«  ainsi :

« Pour nous donner une chance d’être heureux, il faut veiller en permanence à cet alignement si précieux entre ce que nous faisons et qui nous sommes« .

Selon l’auteur, ceci implique d’aller, d’abord, à la rencontre de soi-même pour savoir qui l’on est et qui nous voulons être. Pour cela, nous devons regarder « vers l’intérieur plus que vers l’extérieur » et envisager l’éducation autrement. L’école doit évoluer. Notre apprentissage doit être constant tout au long de notre vie. Notre bien-être doit être notre boussole qui nous guide dans la voie qui nous correspond vraiment.

  • Mettre l’entreprise et les nouvelles technologies à contribution de notre accomplissement individuel et collectif

Pour Alexandre Pachulski, l’entreprise, si elle partage une mission claire et alignée avec les projets de ses collaborateurs, pourrait devenir un véritable lieu d’accomplissement individuel et collectif. Il faudrait alors qu’elle offre la possibilité à tout un chacun des moyens de se révéler. Les technologies exponentielles qui émergent (intelligence artificielle, robotique, Internet des objets, réalité virtuelle) et qui nous terrifient (peur d’être écrasés, supprimés, remplacés) font partie de ces moyens.

L’enjeu capital reste la mise en place, en amont, du projet collectif que la société souhaiterait bâtir avec ces technologies, et d’une gouvernance mondiale sur les règles éthiques, sociales, sociétales que ces innovations nécessitent.

  • Distinguer l’humain des machines 

L’auteur de « Unique(s)«  termine en posant une question : « Qu’est-ce qui nous distingue fondamentalement des machines ?« 

Il apporte son point de vue en mettant en avant l’existence possible d’une « intelligence supérieure » : c’est elle qui poserait notre véritable différence d’avec les machines. Ces dernières ne seraient alors que « de fabuleux instruments visant à nous faciliter la vie, à supporter nos projets et pourquoi pas, un jour, à nous rendre « amortels » comme le laissent supposer les progrès en biotechnologie ».

Conclusion du livre « Unique(s) » d’Alexandre Pachulski

Les idées clés à retenir de l’ouvrage « Unique(s)« 

Alexandre Pachulski résume bien, en conclusion de son livre, les idées phares de son propos. Globalement, il invite le lecteur à explorer sa singularité, ce qui le rend unique. Il l’encourage à assumer ses rêves pour bâtir une vie qui soit en parfait accord avec lui-même, alignée à ses aspirations profondes et naturelles.

Cette démarche doit l’amener à écouter son environnement et les signaux qu’il lui envoie.

L’auteur met en avant la liberté que nous offre les nouvelles technologies.

Enfin, il nous encourage à penser l’entreprise et le travail comme un épanouissement individuel et une pierre à l’édifice collectif.

Un livre matière à réflexion

Alexandre Pachulski suscite des réflexions chez le lecteur tout au long des chapitres. Il apporte aussi de nombreuses propositions comme pistes de réponses.

Ainsi, cette lecture questionne sur des domaines majeurs :

  • L’éducation

L’auteur remet en question le système éducatif qui, selon lui, ne favorise pas le développement de notre singularité. L’école nous enseigne des tas de choses mais pas à nous connaître. Il cite des exemples de pédagogies d’apprentissages innovantes encore peu connues qui expérimentent des apprentissages plutôt :

  • Pensés en mode projets,
  • Axés sur la pratique et l’action,
  • Qui savent tirer profit des nouvelles technologies.

Alexandre Pachulski souligne aussi l’importance d’apprendre à apprendre. Cette compétence est essentielle dans notre monde en évolution puisqu’elle nous permettra d’être agile, flexible et de toujours mieux découvrir notre propre singularité.

  • Le travail

L’auteur met en lumière l’évolution technologique et le mode de vie des nouvelles générations sur le marché du travail qui nous obligent aujourd’hui à repenser nos façons de travailler. Il interroge sur les conformistes d’un autre temps qui nous empêchent d’exercer pleinement nos talents. Il dégage des pistes de réflexion pour utiliser les technologies dans une perspective de développer sa singularité dans nos collaborations plutôt que de standardiser.

  • L’entreprise

Là encore, les technologies exponentielles et ceux qui ont grandi avec elles, nous poussent à revoir notre organisation au sein de l’entreprise. L’auteur montre qu’aujourd’hui, le travail est rendu plus efficace dans un système qui tend vers moins de verticalité et plus d’horizontalité. Le management des ressources humaines a dû s’adapter. Il a évolué mais doit encore tendre vers plus de sens, plus de liberté, plus d’agilité.

L’auteur invite à réfléchir sur une collaboration moins cloisonnée. Il préconise des responsabilités et des tâches réparties selon des projets consentis par tout un chacun et un recrutement fondé sur les potentiels plutôt que sur les compétences.

  • La technologie

Dans ce monde en pleine évolution, l’auteur insiste sur notre responsabilité dans l’apprentissage des usages associés aux nouvelles technologies. Si nous voulons tirer profit de toutes les possibilités qu’offrent ces technologies, il est crucial de réfléchir rapidement et collectivement à des questions incontournables. L’auteur nous fait prendre conscience de l’urgence à élaborer ensemble un projet commun pour affirmer notre singularité humaine face à l’intelligence artificielle qui a déjà intégré notre quotidien.

Il est de notre responsabilité de ne pas subir mais de façonner notre avenir avec la technologie.

« Unique(s) » est un livre… unique !

Les propos d’Alexandre Pachulski sont bien documentés, et le sont d’une façon originale puisqu’il illustre ses idées avec de nombreuses références à la pop culture. Les exemples sont surtout cinématographiques, mais pas uniquement : films, livres, émissions, séries, citations d’auteurs, entreprises, starts-ups, etc.

Ces références à notre culture du quotidien :

  • Rendent la lecture du livre agréable voire divertissante. Le sujet est sérieux mais rendu très accessible car les illustrations parlent à tout le monde.
  • Apportent une fraîcheur et un style très contemporain à l’ouvrage.

En conclusion, si vous recherchez un livre qui donne à réfléchir sur l’avenir, sur soi et notre place dans la société, « Unique(s)«  vous comblera. Cette lecture est aussi un appel à la réalisation de soi et de ses rêves, sur un plan individuel et collectif. On en ressort inspiré et éclairé.

Les points forts et le point faible du livre Unique(s)

Points forts :
  • Les multiples réflexions intéressantes que cette lecture suscite : sur le plan individuel, sociétal et concernant les évolutions induites par les nouvelles technologies.
  • Les nombreuses références mentionnées en matière de projets innovants qui nous incitent à mieux les explorer.
  • Le propos du livre qui fait prévaloir la singularité à la conformité.
  • La fraicheur des propos, les exemples qui parlent à tous et rendent la lecture agréable et facile d’accès.
Point faible :
  • Je n’en vois pas.

Ma note :

Le petit guide pratique du livre Uniques

Quelles sont les 4 parties développées dans le livre ?

1. L’Éducation

2. Le travail

3. L’Entreprise

4. La technologie

Foire Aux Questions (FAQ) du livre Uniques d’Alexandre Pachulski

1. Comment le public a-t-il accueilli le livre Uniques d’Alexandre Pachulski ?

Ce livre en français édité par E/P/A le 3 octobre 2018 a connu un incroyable succès auprès du public. Il occupe une place intéressante dans le classement des meilleures ventes.

2. Quel est l’impact du livre Uniques d’Alexandre Pachulski ?

Ce livre est condensé d’astuces et conseils permettant d’identifier notre singularité, d’affirmer ce qui nous rend uniques, de découvrir et de considérer nos forces et nos failles pour en tirer profit dans notre épanouissement personnel et pour impacter positivement la société.

3. À qui le livre Uniques d’Alexandre Pachulski s’adresse-t-il ?

Le livre s’adresse à tout le monde sans exception.

4. De quoi se compose notre singularité ?

Elle se compose de nos :

  • Pensées, sentiments et émotions
  • Qualités et défauts
  • Ambitions, aspirations et envies
  • Doutes, peurs et appréhensions
  • Goûts et dégoûts
  • Façons de voir le monde
  • Manière d’agir et comportements

5. Quels sont les huit types d’intelligence que distingue Gardner ?

Il y a l’intelligence :

  • Linguistique,
  • Logico-mathématique,
  • Spatiale,
  • Intrapersonnelle,
  • Interpersonnelle,
  • Corporelle kinesthésique,
  • Musicale,
  • Naturaliste.

Comment apprendre à apprendre versus Apprendre à désapprendre

Apprendre à apprendreApprendre à désapprendre
AutonomieLe vécu
ConfianceLes peurs
Orientation professionnelle non irrémédiableCroyances et convictions
Opérer les choix qui vous correspondentLes aspirations

Qui est Alexandre Pachulski ?

Alexandre Pachulski : Auteur du livre Uniques

Alexandre Pachulski est un auteur, un scénariste, investisseur et conférencier. Après un doctorat spécialisé en Intelligence Artificielle, décide de mettre son expertise au service des entreprises. Pendant huit ans, il dirige un cabinet de conseil en management, et en 2007, il cofonde la start-up Talentsoft (aujourd’hui 600 collaborateurs et 9 millions d’utilisateurs) qui propose un logiciel dédié au management des talents au sein des entreprises.

Il met sa passion de la pop-culture et ses vingt années d’entrepreneur au profit de tous ceux qui veulent découvrir leur singularité, exercer leurs talents et entreprendre. Convaincu que l’école et les technologies peuvent changer le monde, il participe à la création de L’Autre école, une école qui permet l’éclosion des talents chez les plus jeunes. Blog : lestalentsdalex.com YouTube : Talents of tomorrow Twitter : apachulski

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